Pendant tout l'été, les invités de CNEWS débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfoEte
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00:00:00Chers amis, bonsoir à tous, bienvenue dans ce Soir Info Week-end, nous sommes ensemble
00:00:04jusqu'à minuit, nous allons décrypter l'actualité de la journée, toute l'actualité de la journée,
00:00:09l'analyser avec nos invités de débattre également autour de ce plateau pour vous
00:00:14accompagner ce soir, Mona Jaffarian.
00:00:16Bonsoir Mona.
00:00:17Bonsoir.
00:00:18Confédératrice du collectif Femmes Azadie, Sarah Salman est également avec nous, ma
00:00:21chère Sarah, bonsoir.
00:00:22Bonsoir Olivier.
00:00:23Vous êtes avocate bien évidemment, on vous connaît, Amaury Brelet également, habitué
00:00:28des plateaux.
00:00:29Sarah Amaury, journaliste Valeurs Actuelles.
00:00:31Nous allons revenir, beaucoup d'actualités, l'actualité chargée entre les Jeux Olympiques,
00:00:36la menace terroriste également, et puis un peu de politique avec un tweet d'Cylia
00:00:41Soudet sur les réseaux sociaux qui a provoqué beaucoup de réactions ces dernières heures.
00:00:46Nous y reviendrons.
00:00:47Mais avant, pour démarrer, je vous propose de prendre la direction du Royaume-Uni.
00:00:50Vous le savez, secoué ces derniers jours par des violences dans plusieurs villes comme
00:00:55à Rotterdam.
00:00:56Il y a eu lieu ces derniers jours d'une grande contestation contre la politique migratoire
00:01:00du gouvernement suite au drame de Southport, trois filles, je vous le rappelle, tuées
00:01:04à coups de couteau.
00:01:05Un centre d'hébergement a été vandalisé par des manifestants.
00:01:08Il y a eu aussi des manifestations antiracistes mercredi soir.
00:01:12Alors, comment la population vit dans ce climat de violence de ces dernières heures ?
00:01:18Reportage sur place de notre envoyé spécial Thibaut Marcheteau.
00:01:22Le récit est signé Noemi Hardy.
00:01:25Dans les rues de Rotterdam, l'ambiance paraît calme.
00:01:28Pourtant, de violents affrontements se sont produits le week-end dernier.
00:01:33Des centaines de manifestants anti-immigration ont attaqué un hôtel d'hébergement pour
00:01:37migrants.
00:01:38Ils ont brisé des vitres, déclenché un feu et crié des slogans virulents.
00:01:42La ville se voit partagée.
00:01:48Beaucoup condamnent cette utilisation de la violence.
00:01:51Ils disent que c'est une manifestation pacifique, mais quand on regarde ce qu'il s'est passé
00:01:56dans l'hôtel, ils ont tenté d'y mettre le feu, de chasser des personnes en dehors
00:02:00de la ville.
00:02:01Ça sonne un peu barbare.
00:02:02Je trouve que c'est irrespectueux, choquant et ça ne devrait pas arriver.
00:02:07Il n'y a aucune excuse pour ce qu'il s'est passé.
00:02:11Ce n'est pas bien, non ?
00:02:12Par peur de représailles, ceux qui ne sont pas de cet avis ne souhaitent pas s'exprimer
00:02:16face caméra ou uniquement s'ils sont floutés.
00:02:19Je trouve qu'il y a trop de migrants qui viennent dans notre pays.
00:02:25Ce n'est pas que je ne veux pas qu'ils viennent, mais si cela continue, c'est nous qui serons
00:02:33en minorité.
00:02:34Le roi qui ne s'était pas encore exprimé a dénoncé ce vendredi les violences d'un
00:02:38petit nombre.
00:02:39Il appelle au respect et à la compréhension mutuelle.
00:02:42Et dans ce contexte, nous avons pu assister ces derniers jours à une fermeté très grande
00:02:48de la justice vis-à-vis des émeutiers anti-immigration.
00:02:51Olivier Weber, qui est sur place, notre correspondant, fait le point justement et puis on en parle
00:02:55ensuite.
00:02:56La police reste en état d'alerte pour tenter d'empêcher toute explosion de violences anti-migrants
00:03:01ce week-end avec une surveillance particulière des stades de foot, la reprise du championnat
00:03:07de football de D2 et selon la police, des liens étroits entre les groupuscules d'ultra-droite
00:03:13et certains groupes de hooligans.
00:03:15Alors le Premier ministre Kerstammer prône la fermeté absolue et surtout pas de complaisance.
00:03:21Le gouvernement compte aussi sur la justice pour ramener l'ordre avec des peines de prison
00:03:27qui tombent en série ces dernières 48 heures de 2 à 3 ans pour toute personne ayant participé
00:03:34aux troubles mais également des condamnations pour de la haine en ligne la plus sévère.
00:03:39Un homme qui avait publié sur Twitter des appels à brûler des hôtels pour migrants
00:03:45et attaquer des cabinets d'avocats, il vient découper de 3 ans de prison ferme.
00:03:50C'est une justice expéditive et implacable qui s'abat sur les émeutiers.
00:03:55Sarah Salman, justice expéditive implacable, c'est ce qu'on peut retenir déjà après
00:04:02ces émeutes qui touchent le Royaume-Uni avant de s'intéresser aux problèmes de fond bien
00:04:05évidemment mais on peut voir effectivement dans ce cas-là ici une réponse très ferme.
00:04:10Une réponse ferme et rapide alors qu'en France souvenez-vous quand on a des faits
00:04:14de société avec par exemple des policiers, des femmes de policiers qui sont violentées
00:04:17et qu'on voit une comparution immédiate, alors c'est très rapide, avec un sursis.
00:04:21Ce n'est pas dissuasif et ce n'est pas une peine exemplaire.
00:04:24Là c'est une peine qui est quand même courte, 3 ans c'est pas 20 ans, n'exagérons pas
00:04:28non plus mais 3 ans ça marque dans une vie, 3 ans ferme ça marque, c'est pas 3 mois
00:04:33avec sursis donc ils ont extrêmement bien réagi avec fermeté et en plus ils communiquent
00:04:37sur ces peines donc c'est très dissuasif pour les autres.
00:04:39Pour un appel à la haine Sarah Salman, c'est-à-dire qu'il n'y a pas la même conception de la
00:04:44sécurité et de la justice là-bas, on ne rigole pas, c'est-à-dire que quand on s'en
00:04:47prend à des policiers, quand on s'en prend, quand on violente les biens et les personnes
00:04:51et bien on est sanctionné.
00:04:52Donc ça nous renvoie aussi l'image que nous en France on est quand même un petit peu
00:04:55laxiste et on nous trouve tout un paquet d'excuses, manque de moyens, ce qui est vrai, surpopulation
00:05:00carcérale, ce qui est vrai et bien eux ils ont une réponse exemplaire et rapide et 3
00:05:05ans croyez-moi c'est quand même assez dissuasif pour ceux qui regardent, après ils ont aussi
00:05:08le name and shame qu'on n'a pas en France, est-ce que c'est bien ou pas ? On peut en
00:05:12débattre mais en tous les cas c'est aussi dissuasif quand vous avez votre photo qui
00:05:16est placardée.
00:05:17En tout cas on comprend effectivement à Maury Brelet qu'il y a un retour au calme après
00:05:21ces sanctions très fermes comme l'a expliqué à l'instant Sarah Salman, néanmoins est-ce
00:05:27que ce calme il peut durer selon vous puisque le problème de fond et bien en attendant
00:05:32n'est pas abordé, à savoir celui de l'immigration ?
00:05:34Oui la réponse policière et judiciaire a été très clairement à la hauteur des violences
00:05:38et des émeutes qui se multiplient depuis une semaine mais le problème c'est que la réponse
00:05:42des autorités au fond du problème, c'est-à-dire à cette colère populaire qui gronde au sein
00:05:47du peuple britannique depuis des années concernant cette immigration massive et incontrôlée,
00:05:52ce communautarisme exacerbé et cette islamisation, elle n'est pas là.
00:05:56Il est intéressant d'évoquer le cas de Rotterdam parce que ça fait partie de ces
00:06:00villes qui ont été touchées par ces scandales de viols collectifs il y a quelques années,
00:06:06des viols qui ont eu lieu durant des décennies à Rotterdam, à Rochdale, à Oxford, à Telford
00:06:12et dans d'autres villes du pays où des milliers d'adolescentes et de fillettes souvent
00:06:17issues de la classe ouvrière blanche ont été violées, abusées essentiellement par
00:06:21des membres de la communauté indo-pakistanaise et à l'époque les autorités, les travailleurs
00:06:26sociaux et la police ont fermé les yeux par politiquement correct pour ne pas être
00:06:31accusés de racisme et aujourd'hui la réponse des autorités à cette colère, elle n'est
00:06:35pas là et c'est pire encore puisqu'on l'a appris il y a quelques jours dans le
00:06:39Times de Londres, le nouveau gouvernement travailliste s'apprête à lancer un plan
00:06:44massif de répartition des migrants et des demandeurs d'asile partout dans le Royaume-Uni
00:06:49comme en France, c'est donc le déni du réel qui s'ajoute au déni du réel.
00:06:52Est-ce que c'est le déni du réel qui s'ajoute au déni du réel Mona Jaffarian puisque
00:06:56tout à l'heure je vous poserai la question, est-ce que de telles émeutes pourraient avoir
00:06:59lieu éventuellement en France au vu de la situation ? Pas si sûr puisque ce n'est
00:07:03pas la même chose, le Royaume-Uni et la France, peut-être un rappel, ne sont pas forcément
00:07:07comparables au sujet de l'immigration ? Oui et même dans la manière de gérer les
00:07:12minorités c'est très différent puisqu'en France on a quand même un principe de laïcité
00:07:17très strict alors que Londres est de toute façon rebaptisée par beaucoup de personnes
00:07:22Londonistan parce que justement il y a des tribunaux islamiques, il y a une police des
00:07:27mœurs dans certains quartiers, d'ailleurs Madame May l'avait dit après les derniers
00:07:32attentats qu'il fallait briser en fait ce cycle du communautarisme et du séparatisme
00:07:38parce que finalement on a des communautés qui vivent comme elles vivraient dans leur
00:07:42pays et il n'y a aucune cohésion nationale, force est de constater que c'est un échec
00:07:48et en plus il y a eu énormément de… parce qu'il y a une liberté d'expression absolue
00:07:53en Angleterre, donc c'est ce qui nous a valu en fait notamment depuis le 7 octobre
00:07:56et je pense que ça a été vraiment l'incendie, c'est qu'on a vu des appels au djihad,
00:08:02des appels à des attentats parfois, on a vu des saluts nazis, on a vu des déferlements
00:08:08de djihadistes dans les rues, aux côtés des populations qui venaient manifester pour
00:08:17la Palestine, donc si vous voulez tout ça en faisant, en plus depuis le Brexit on voit
00:08:21quand même qu'il y a une vraie montée de l'ultra droite parce que le pays s'est
00:08:24appauvri, c'est beaucoup plus difficile pour les gens, donc on a mis tous les éléments
00:08:30dans le shaker pour avoir cette explosion, maintenant il faut quand même que la France
00:08:33découvre ce qui se passe là-bas parce que même si notre modèle social est différent,
00:08:38il n'empêche qu'on voit aussi un peu ces montées des ultra droite dans notre pays.
00:08:44Et on va s'intéresser justement dans un instant, mais d'abord on ne peut pas dire
00:08:47que le Royaume-Uni n'a pas regardé en face la question de l'immigration, à Maury-Brelé
00:08:50on se souvient de ces barges pour les demandeurs d'asile qui avaient été installées, de
00:08:54l'expulsion des migrants vers le Rwanda, ce projet de loi également, ce sont des
00:08:58mesures concrètes qui ont été prises, en France aucune mesure de genre à ce jour n'ont
00:09:03été prise, mais sans succès.
00:09:05Les Britanniques y sont aujourd'hui complètement dépassés ou y sont empêchés selon vous ?
00:09:09Concernant le projet du Rwanda, c'est un projet qui a été relancé il y a quelques
00:09:14années seulement et qui a donc été annulé par le nouveau Premier ministre travailliste
00:09:19Kirstarmer et qui était un projet en réalité qui ressemblait beaucoup à une usine à gaz
00:09:24qui coûtait des sommes faramineuses et qui se ressemblait à une solution un peu désespérée.
00:09:30La réalité c'est que ça fait 20-30 ans que les gouvernements travaillistes et conservateurs
00:09:34successifs ont largement été impuissants dans leur capacité à empêcher les migrants
00:09:40de pénétrer sur le sol britannique.
00:09:42L'immigration légale et uniquement légale a doublé depuis une dizaine d'années en
00:09:48Grande-Bretagne, sans même parler évidemment des clandestins.
00:09:50Donc aujourd'hui on en mesure les conséquences, les Britanniques sont les premiers à en mesurer
00:09:55les conséquences.
00:09:56Un suffrage a été fait au cours des législatives il y a quelques mois qui a montré que 69%
00:10:01des Britanniques étaient mécontents de la politique du gouvernement en matière d'immigration
00:10:07et on l'a d'ailleurs vu, ça s'est confirmé dans les urnes, puisque le fameux parti Réforme
00:10:10UK, le parti anti-immigration de Nigel Farage a remporté 14% des suffrages et a même envoyé
00:10:16cinq députés au Parlement, une première dans son histoire.
00:10:18On l'a bien compris, vous le constatez tous, il y a un vrai sujet sur la question de l'immigration
00:10:22et pour revenir à ces émeutes, on se souvient, Sarah Salman, à la suite du meurtre de George
00:10:27Floyd, c'était en mai 2020, on le rappelle, cet afro-américain de 46 ans qui avait été
00:10:34assassiné par des policiers dans une mort atroce, des manifestations, des émeutes de
00:10:39grande ampleur avaient eu lieu ensuite aux Etats-Unis et dans le monde entier.
00:10:42Bien évidemment la mort de cet homme était atroce, les médias, les politiques ont alors
00:10:48été finalement assez compréhensifs par rapport à ces émeutiers et sur les émeutes
00:10:54qui ont suivi, une compréhension qui n'existe pas et on le comprend au Royaume-Uni à l'heure
00:11:00actuelle.
00:11:01Néanmoins, c'est intéressant.
00:11:02Est-ce qu'il y a des bons et des mauvais émeutiers aujourd'hui ?
00:11:04Oui, enfin je dirais oui, en tout cas pour la France, quand vous avez une condamnation
00:11:08d'un groupuscule d'extrême droite, croyez-moi, il y a beaucoup de médias qui en parlent
00:11:12beaucoup, les sanctions sont quand même extrêmement sévères et souvent, vous regardez le groupuscule,
00:11:17je ne dis pas que c'est bien, je le condamne aussi, ils ne sont que 4.
00:11:20En revanche, il y a une tolérance pour l'extrême gauche de façon générale et par exemple
00:11:25je prends l'exemple du service public qui ne va pas forcément en parler, mais c'est
00:11:29mon interprétation évidemment qui n'engage pas cette chaîne, mais parfois je trouve
00:11:32qu'il y a un deux poids deux mesures, quand c'est d'extrême droite, un groupuscule
00:11:36en tout cas estimé d'extrême droite, on en parle énormément, en tout cas il y a
00:11:40des vraies sanctions et quand ce sont des groupuscules d'extrême gauche, on n'en
00:11:44parle pas beaucoup.
00:11:45C'est vrai qu'il y a des émeutes qui ont été particulièrement violentes, à Maury-Brelé,
00:11:50on se souvient, il y avait une certaine compréhension finalement, alors que les émeutes étaient
00:11:54tout aussi violentes et on comprend qu'il y a des sanctions contre les émeutiers, notamment
00:11:59qui s'en prennent aux forces de l'ordre, mais je vous propose la même question, on
00:12:02a le sentiment parfois qu'il y a des bons et des mauvais émeutiers.
00:12:04Oui, il y a très clairement un deux poids deux mesures, Keir Starmer lui-même en 2020
00:12:07au moment de Black Lives Matter avait posé un genou à terre dans une photo qu'il avait
00:12:13d'ailleurs lui-même diffusée sur les réseaux sociaux.
00:12:15Et là, depuis le début de cette crise, évidemment ce sont des mouvements d'ultra-droite qui
00:12:20ont commencé ces émeutes, ces violences, mais on a vu aussi dans les jours qui ont
00:12:24suivi des violences de la part de la mouvance d'ultra-gauche, anticapitaliste, et aussi
00:12:34de la mouvance islamiste radicale.
00:12:36On a vu ces fameuses milices habillées de noir, armées, cagoulées, qui se sont adonnées
00:12:42même à des chasses à l'homme dans les rues du pays.
00:12:46On a vu une journaliste de Sky News intimidée, menacée, on a vu un pub attaqué, et puis
00:12:51on a même vu cet élu travailliste à Londres lors d'un rassemblement, lors d'une contre-manifestation
00:12:59appelée à égorger les manifestants anti-immigration.
00:13:03Alors heureusement, il a été suspendu et il a même d'ailleurs été interpellé et
00:13:06aujourd'hui, il a été mis en examen par la justice britannique.
00:13:08Toujours est-il qu'au Royaume-Uni, que vous soyez directement impliqué dans les violences
00:13:12ou que vous ayez agi à distance, vous êtes coupable et vous serez traduit en justice
00:13:15si vous avez enfreint la loi à marteler Keir Starmer, c'était le 5 août.
00:13:19Donc on voit qu'il y a une volonté aussi.
00:13:21Ce n'est pas que des mots, on voit qu'il y a des actes aussi.
00:13:24Il y a des actes aussi.
00:13:25Il y a une volonté de lutter contre l'immigration, ce qui n'est pas le cas en France.
00:13:28Quand on entend Madame Heyer dans la campagne dire qu'il n'y a pas de lien entre l'immigration
00:13:31et l'insécurité, dans ce cas-là, pourquoi voulez-vous lutter contre l'immigration illégale,
00:13:36qui est incontrôlable ?
00:13:37Donc eux, ils ont cette volonté de lutter contre l'immigration illégale.
00:13:40Un tel scénario pourrait-il se reproduire en France ?
00:13:43C'est en tout cas la crainte de l'association de défense des migrants Utopia 56, notamment
00:13:48basée à Calais, qui s'inquiète de l'importation des émeutes du Royaume-Uni au nord de la France
00:13:53des bénévoles de l'association Utopia 56, qui défend l'accueil des personnes exilées,
00:13:58s'inquiète des messages de menaces circulant sur les réseaux sociaux de la part de comptes
00:14:01d'ultra droite anglais et ont saisi par courrier le parquet de Boulogne-sur-Mer.
00:14:05Voilà ce que disent nos confrères de France Culture.
00:14:07Le débat ce soir n'est pas autour d'Utopia 56.
00:14:10On a déjà parlé longuement de ces associations d'aide aux migrants, et qui parfois sont
00:14:16les meilleurs alliés des passeurs, puisqu'elles s'occupent également de ces gens qui arrivent.
00:14:22Et voilà, il y a des interrogations.
00:14:24Ils ont un rôle dans l'immigration illégale, ça il ne faut pas le nier.
00:14:27Les associations pro-migrants, que ce soit celle-ci ou une autre, ont un rôle.
00:14:31Effectivement.
00:14:32Et toujours est-il que, est-ce que Mona Jaffarian, vous qui observez les situations au Royaume-Uni,
00:14:38la situation en Iran depuis longtemps, on le sait bien, c'est d'ailleurs l'objet
00:14:42de votre association, est-ce qu'en France, par rapport à ce que vous observez, de telles
00:14:46émeutes pourraient avoir lieu ici dans le territoire comme au Royaume-Uni ?
00:14:50Sincèrement, je ne pense pas.
00:14:52Je ne pense pas parce qu'il faut savoir que déjà en Angleterre, il y a une espèce
00:14:56de convergence des luttes entre ultra droite ou liganes.
00:15:00Donc c'est quelque chose qui est déjà beaucoup plus ancré dans leur société.
00:15:03Ensuite, proportion faisante, ça reste quand même des émeutes qui étaient très minoritaires
00:15:10au sein de la population, puisqu'on a quand même pu voir que les contre-manifestations
00:15:15qu'ils ont appelées antiracistes étaient beaucoup plus intenses.
00:15:20Et donc je ne pense pas sincèrement qu'on puisse avoir la même chose en France, d'autant
00:15:24plus que quand même les services de renseignement sont très à jour, tous les groupuscules
00:15:29d'extrême droite, comme ils le sont d'ailleurs aussi sur les groupuscules d'extrême gauche.
00:15:33Maintenant, ils sont peut-être plus nombreux et mieux organisés à l'extrême gauche,
00:15:37ce qui rend peut-être plus difficile aussi le fait de sanctionner.
00:15:40Mais sincèrement, je pense qu'on n'arrivera pas à une situation aussi catastrophique,
00:15:45d'autant que là, on a quand même vu un niveau de violence.
00:15:47Donc c'est vrai que les peines sont exemplaires, mais aujourd'hui, on avait quand même des
00:15:50images de maisons de personnes incendiées en raison de leurs origines.
00:15:55J'ai du mal à imaginer qu'on en soit à un tel stade aujourd'hui en France.
00:15:59Du moins, j'espère pas, mais vraiment, je ne pense pas.
00:16:02Et puis depuis 2011, il n'y avait pas eu des meutes aussi importantes.
00:16:05Donc ça faisait quand même 13 ans qu'il n'y avait pas eu ça.
00:16:07Et je suis assez d'accord avec l'analyse qui a été faite.
00:16:09Le parallélisme entre la France et le Royaume-Uni, je pense que ce n'est pas...
00:16:12En tout cas, dans l'immédiat, je n'y crois pas du tout.
00:16:15Et ces deux France face à face, vous n'y croyez pas non plus à Maury Brelet ?
00:16:18Si, la France face à face, bien sûr.
00:16:20Les fractures identitaires, on les a déjà en Grande-Bretagne qu'en France.
00:16:23Mais ces violences telles qu'elles ont, on a pu les constater au Royaume-Uni ?
00:16:26On ne les a jamais observées de telle ampleur en France.
00:16:28On avait vu l'an passé, après Crépole,
00:16:30on avait vu une expédition punitive de la part de militants d'extrême droite
00:16:34à Romand-sur-Isère, mais très, très localisée.
00:16:37Les seules émeutes, les seules véritables émeutes
00:16:39que la France a connues ces dernières décennies,
00:16:41ce sont celles commises essentiellement par des Français d'origine immigrée
00:16:45dans les banlieues des grandes villes françaises,
00:16:47à commencer par celles de l'an passé, qui ont ravagé
00:16:49une grande partie des centres-villes des métropoles du pays.
00:16:53Voilà, donc espérons, je trouve que plutôt, en réalité,
00:16:55que les Français font preuve d'une très grande résilience,
00:16:57notamment dans le nord de la France, à Calais,
00:17:00où la situation sécuritaire est gravissime depuis des années.
00:17:03La jungle de Calais, elle a commencé dans les années 90.
00:17:05Alors certes, elle a été démantelée, mais la situation est toujours la même.
00:17:07Ça continue, bien sûr.
00:17:08C'est les riverains qui souffrent.
00:17:10Et les policiers, on peut les saluer, ont fait un travail particulièrement compliqué aussi là-bas.
00:17:14Nous suivrons bien évidemment de très près la situation au Royaume-Uni,
00:17:17à Calais également, les riverains qui craignent des violences.
00:17:20Nous en parlerons largement demain,
00:17:23puisque une équipe de CNews est partie sur place.
00:17:26Je vous propose de revenir à présent sur la question de l'antisémitisme,
00:17:29qui a beaucoup marqué cette semaine.
00:17:31L'antisémitisme qui n'a jamais été aussi haut.
00:17:33887 actes recensés au premier semestre 2024,
00:17:38c'est le triple de l'an dernier, par rapport à l'an dernier, à la même période.
00:17:41Alors, le nombre d'actes antisémites, je vous le disais, a presque triplé.
00:17:45Donc, c'est ce qu'a annoncé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:17:49C'était hier. Écoutez-le.
00:17:51Les actes antisémites en France ont été multipliés par trois depuis l'automne dernier.
00:17:56Et 887 faits ont été recensés rien que dans ce premier semestre.
00:18:00Depuis le 7 octobre, et alors que les otages sont toujours prisonniers,
00:18:06comment ne pas entendre le cri des Juifs,
00:18:08qui se sentent menacés dans leur chair et dans leur existence ?
00:18:15L'antisémitisme qui a toujours existé, désormais, ne se cache plus.
00:18:21Il est une insulte aux morts, aux blessés, aux humiliés et à notre histoire.
00:18:28Et comment des hommes politiques peuvent considérer qu'il est résiduel ?
00:18:32Alors, la prise de parole de Gérald Darmanin lors d'une cérémonie d'hommage aux victimes de l'attentat
00:18:37ayant visé un restaurant juif en 1982 dans la rue des Rosiers à Paris.
00:18:41Donc, on vous le rappelle, une attaque qui avait fait six morts.
00:18:44Alsara Salmane, malgré les multiples alertes, notamment depuis le 7 octobre,
00:18:48il y en a eu, rien ne semble changer.
00:18:52Pire, on a le sentiment qu'une partie de la France s'habitue à cette hausse des actes antisémites.
00:18:58Comment est-ce que vous expliquez ? Qui sont les responsables ?
00:19:01Il y a beaucoup de responsables.
00:19:02Il y a une partie de la France insoumise qui instrumentalise cela
00:19:05et qui surfe sur l'antisémitisme à des fins électorales.
00:19:09Ça, on ne peut pas le nier.
00:19:10On pourra regarder tout à l'heure le tweet de Mme Soudé.
00:19:12On peut parler de Mme Rima Hassan, de M. Mélenchon.
00:19:14La liste est quand même assez longue, mais le discours de M. Darmanin est impeccable.
00:19:18Là-dessus, je n'ai rien à dire.
00:19:19Mais qu'a fait le gouvernement depuis le 7 octobre ?
00:19:22Rien.
00:19:22On a fait deux heures de discussion dans les classes.
00:19:25Il n'est pas venu à la marche contre l'antisémitisme.
00:19:26Moi, je ne n'ai pas en mémoire de mesures fortes pour lutter contre l'antisémitisme.
00:19:30Et les condamnations, parce qu'on pourrait se dire qu'il y a eu des condamnations exemplaires.
00:19:33Dans ce procès-là, rue des Rosiers, il n'y a pas eu de procès pour l'instant, 42 ans après.
00:19:38Dans l'affaire Sarah Halimi, il a été déclaré irresponsable.
00:19:41Alors certes, M. Dupond-Moretti a effectué une modification derrière.
00:19:44Mais dans l'esprit des gens, c'est une femme a été tuée parce qu'elle est juive.
00:19:47Et me semble-t-il, c'était une survivante de la Shoah.
00:19:49Donc, vous survivez à la Shoah, mais on vient vous tuer chez vous, dans votre appartement.
00:19:53Et il n'y a pas eu de sanction.
00:19:54Donc, pour l'instant, l'antisémitisme, à mon sens, n'est pas assez puni.
00:19:59Il n'y a pas d'exemplarité.
00:20:00Et donc, indirectement, c'est une incitation à recommencer.
00:20:03Les Juifs en France ne se sentent plus en sécurité.
00:20:06Raison pour laquelle le nombre d'haliots, alias au pluriel, a beaucoup augmenté,
00:20:11plus 430% quand on regarde les chiffres du Times of Israel.
00:20:15Donc, il ne faut pas s'étonner.
00:20:16Pour illustrer justement notre discussion, on va revoir cette séquence qui s'est passée à Montpellier.
00:20:20Un homme qui a été tabassé par un passager de tramway.
00:20:24Après, ce passager qui lui demande à l'autre homme s'il était juif.
00:20:28Ça s'est passé à Montpellier, exactement.
00:20:31On va regarder cette séquence, cette séquence qui est absolument glaçante.
00:20:35Et on en parle ensuite.
00:20:37T'es juif ou pas ?
00:20:39Quoi ?
00:20:40T'es juif ou pas ?
00:20:42T'es juif ?
00:20:43Je te parle.
00:20:44Je ne veux pas aller.
00:20:45T'es juif ou pas ?
00:20:47Qu'est-ce que tu veux ?
00:20:47Est-ce que t'es juif ou pas ?
00:20:49Mais moi, je ne suis pas juif.
00:20:50T'es juif ?
00:20:51Moi, je ne suis pas juif, je suis dans la guerre, moi.
00:20:52Et alors ?
00:20:53Qu'est-ce que t'en as pour moi ?
00:20:54T'es juif ou pas ?
00:20:55Hé, hé !
00:20:57Range tes mains, range tes mains.
00:20:58T'es ta mère, range tes mains.
00:21:00Reste là, range tes mains.
00:21:01Range tes...
00:21:02Ah ! Mais ça va pas !
00:21:04Tiens !
00:21:06Mais oui, j'ai reçu de l'alcool sur moi, ça.
00:21:09C'est bon, Boc, c'est bien, ouais.
00:21:12C'est bon, descend de là, descend.
00:21:15Descend de là ?
00:21:16Ah !
00:21:17Non, allez, Boc, non, c'est bon, c'est bon.
00:21:20Boc, Boc, c'est bon, c'est bon.
00:21:21Je suis ta mère, Boc.
00:21:23T'en veux ?
00:21:24Tu es juif de merde, t'es juif de pute,
00:21:26tu es juif de ta mère.
00:21:27Tu t'es vu jeter juif, connard ?
00:21:29Eh ben, réponds !
00:21:31Mona Jaffarian, comment peut-on encore
00:21:34entendre de tels propos ?
00:21:35Aujourd'hui, dans un tramway, en pleine journée,
00:21:38la victime avait 67 ans.
00:21:40Alors, effectivement, Sarah Salmane
00:21:42pointait la responsabilité d'une partie
00:21:44de la classe politique dans son discours.
00:21:45Là, je pointe aussi les gens qui filment
00:21:47et qui réagissent pas.
00:21:47Alors, il y a aussi cette question
00:21:49que je voulais vous poser.
00:21:51Il a été pris en partie, l'agresseur
00:21:53qui a ensuite été pris à partie
00:21:54par d'autres voyageurs,
00:21:55mais effectivement, la réaction...
00:21:57Sur une rame de voyageurs,
00:21:59je ne sais pas si c'est un tramway ou un métro,
00:22:00il n'y en a pas un qui est foutu d'intervenir.
00:22:02Il n'y a pas eu de réaction collective.
00:22:03Peut-être, effectivement, on peut entendre...
00:22:05Il n'y a pas un homme dans ce tramway
00:22:06qui peut se lever, qui peut s'interposer.
00:22:08Je suis d'accord avec vous.
00:22:10Il n'y a pas eu de réaction collective,
00:22:11en tout cas...
00:22:12Même une réaction individuelle,
00:22:13ça suffisait pour dissuader.
00:22:14Mais on ne sait plus se défendre, peut-être.
00:22:15Non, on n'a pas envie.
00:22:17Vous croyez qu'on n'a pas envie ?
00:22:18Ou on a peur ?
00:22:18Quand on entend que des femmes dans le RER
00:22:19se font violer et qu'il n'y a personne
00:22:21qui dit rien, je vous t'ai dit.
00:22:24Mona Jaffarian.
00:22:30C'est un phénomène qui dépasse l'Occident.
00:22:33Et je pense qu'on est vraiment face
00:22:34à un phénomène beaucoup plus grave
00:22:36que ce qu'on pense.
00:22:38On a face à nous des autocrates
00:22:41dont le but est de semer le chaos
00:22:43en se servant des communautés juives
00:22:45dans chacun des pays en Occident.
00:22:48C'est un but qui est affiché.
00:22:49Moi, je le dis, je le répète
00:22:51à chaque fois que je prends la parole.
00:22:53Les terroristes vous disent toujours
00:22:55ce qu'ils vont faire.
00:22:56Nous sommes assez bêtes
00:22:57pour ne pas les écouter.
00:22:58Si vous écoutez aujourd'hui
00:22:59les interventions du corps des gardiens
00:23:01de la révolution islamique en Iran,
00:23:03si vous écoutez les interventions
00:23:05du Hamas, du Hezbollah,
00:23:07les choses sont très claires.
00:23:08Un des maîtres à penser, Dali Khamenei,
00:23:10l'a dit clairement à la télévision d'État.
00:23:13Une des raisons des attaques
00:23:15du 7 octobre était de créer
00:23:17un antisémitisme tel au sein
00:23:19des populations occidentales
00:23:21que nous pourrions retourner les rues
00:23:22contre eux-mêmes.
00:23:24On sait aujourd'hui qu'il y a énormément
00:23:25d'ingérences étrangères de la part
00:23:27de la République islamique, de la Russie,
00:23:29pour créer des incidents,
00:23:30pour aussi faire monter ce sentiment
00:23:33d'antisémitisme.
00:23:34Les services secrets américains
00:23:36ont rendu un rapport très détaillé
00:23:38sur les ingérences de puissances
00:23:40étrangères, souvent islamistes,
00:23:42dans les élections, sur les réseaux
00:23:44internet, sur les fake news
00:23:47et aussi sur toute cette propagande
00:23:48islamiste.
00:23:49Et puis, je pense qu'il ne faut pas
00:23:50avoir peur des mots parce qu'on
00:23:52entend en permanence l'extrême gauche
00:23:54nous dire, n'oubliez pas que
00:23:56c'était l'extrême droite et les nazis
00:23:58qui ont exterminé les juifs.
00:24:00D'accord, mais les choses évoluent
00:24:02et le fascisme d'aujourd'hui est
00:24:04islamiste.
00:24:05L'antisémitisme d'aujourd'hui est
00:24:06islamiste et on sait où est l'origine
00:24:09de tout ça.
00:24:10Et je pense qu'il faut une justice
00:24:11qui soit beaucoup plus sévère.
00:24:13Et je trouve ça désolant, moi, qu'à
00:24:14chaque fois qu'il y ait de l'apologie
00:24:15du terrorisme, qu'il y ait des propos
00:24:18en faveur d'un djihadislamiste,
00:24:20ce soient des associations qui soient
00:24:21obligées de saisir la justice.
00:24:23En fait, je ne comprends pas pourquoi
00:24:24les procureurs ne se saisissent pas
00:24:25systématiquement de ces affaires-là
00:24:27pour des condamnations fermes et
00:24:29beaucoup plus rapides.
00:24:30On est à dix mois et il y a des gens
00:24:32on attend encore depuis sept mois,
00:24:33huit mois.
00:24:34Et on peut encore attendre longtemps.
00:24:35Que soient instruites des affaires
00:24:37sur l'apologie du terrorisme.
00:24:38Et ça, c'est très grave.
00:24:38Alors, ce qui est intéressant à
00:24:39Maury Brelais, c'est tout à l'heure,
00:24:41Sarah Salmane a juste dit, personne
00:24:43ne réagit finalement lorsqu'un
00:24:45homme agresse un autre homme en
00:24:48le traitant de sale juif.
00:24:49Les procureurs qui eux-mêmes ne se
00:24:51saisissent pas pour des questions
00:24:53d'apologie du terrorisme, alors que
00:24:55Mona Jafarian nous dit tout est en
00:24:57face de nous. Tout est dit et on n'a
00:24:59pas de réaction.
00:25:00Pourquoi on ne réagit plus aujourd'hui ?
00:25:01Soit dans le métro ou au niveau de la
00:25:03justice.
00:25:03Et même le premier des Français,
00:25:05le président de la République, Emmanuel
00:25:06Macron, qui n'a pas eu le courage
00:25:09d'aller manifester contre
00:25:10l'antisémitisme pour ne pas
00:25:12s'aliéner la rue arabe en France.
00:25:14Parce qu'il faut dire les choses
00:25:15comme elles sont.
00:25:16L'écrasante majorité des auteurs
00:25:17d'actes antisémites depuis le 7
00:25:19octobre et même avant sont des
00:25:21étrangers ou des Français issus du
00:25:23monde arabo-musulman.
00:25:24C'est confirmé par toutes les
00:25:25sources policières, judiciaires et
00:25:26associatives que vous voulez.
00:25:28Donc c'est ça la réalité.
00:25:29Il y a une surreprésentation de
00:25:30l'antisémitisme au sein de la
00:25:32communauté musulmane en France.
00:25:33C'est prouvé par toutes les études
00:25:35depuis une dizaine d'années et on
00:25:36refuse de le voir.
00:25:37Vous y ajoutez les exploiteurs de
00:25:39haine que sont à l'extrême
00:25:41gauche, la France insoumise, Jean-Luc
00:25:43Mélenchon et consorts, qui ne cessent
00:25:45depuis des années d'instrumentaliser
00:25:47le conflit israélo-palestinien en
00:25:49France et de jeter de l'huile sur le
00:25:50feu antisémite.
00:25:51Effectivement, l'antisémitisme
00:25:53également, qui existe
00:25:55aussi à l'extrême droite
00:25:57aujourd'hui.
00:25:58Celui-ci, il est résiduel, comme
00:25:59dira M.
00:25:59Mélenchon.
00:26:00Il existe peut-être à l'extrême
00:26:02droite, mais les dirigeants, ceux
00:26:03qui sont à la tête du parti du
00:26:04Rassemblement national, moi, je ne
00:26:06vois pas d'antisémite.
00:26:06Alors qu'il y en ait dans les
00:26:07militants, je ne sais pas, je ne les
00:26:09connais pas.
00:26:10Mais ce que je peux vous dire, c'est
00:26:11que chez LFI, dans les dirigeants,
00:26:12il y en a qui tiennent des propos
00:26:14qui pourraient éventuellement être
00:26:15assimilés à de l'antisémitisme.
00:26:16Je crois quand même beaucoup de
00:26:17précaution.
00:26:18Moi, je pense qu'il y a vraiment
00:26:18des propos antisémites et à
00:26:20l'extrême droite et à l'extrême
00:26:21gauche, et même au sein d'eux,
00:26:23qui ont été confiés par...
00:26:24Le Rassemblement national est
00:26:25venu à la marche.
00:26:26Oui, oui, mais je veux dire, on a
00:26:28quand même eu des sorties de route
00:26:29de certains des militants de l'extrême
00:26:30droite qui sont absolument
00:26:31scandaleuses.
00:26:32Mais je pense que le plus
00:26:33important, au-delà du show
00:26:34politique des uns et des autres,
00:26:37c'est de voir ce qui tue sur le
00:26:38terrain et ce qui agresse sur le
00:26:40terrain.
00:26:40Et là, il n'y a aucune ambiguïté
00:26:41possible.
00:26:42On sait que c'est des gens
00:26:43radicalisés.
00:26:44On sait que c'est une idéologie
00:26:46islamiste et que c'est ça qui
00:26:49est le plus flagrant.
00:26:50On le voit sur les réseaux sociaux,
00:26:51d'ailleurs, parce que sous
00:26:53couvert d'antisionisme,
00:26:55on y va et on a des propos qui
00:26:57sont de plus en plus violents.
00:26:58Et je pense effectivement qu'il
00:26:59faut une réponse pénale
00:27:02ferme et beaucoup plus rapide sur
00:27:04chaque événement.
00:27:04Alors, effectivement,
00:27:05réponse pénale ferme,
00:27:07mais pas seulement.
00:27:08Comment est-ce que vous voulez
00:27:09combattre cet antisémitisme qui
00:27:11ne cesse, notamment depuis le 7
00:27:12octobre, qui ne cesse d'augmenter
00:27:14sur le territoire français ?
00:27:15Comment vous le combattez ?
00:27:16Moi, je pense que la réponse
00:27:17pénale est effectivement adaptée.
00:27:18Après, comment vous voulez changer
00:27:20les gens ?
00:27:21Quand vous regardez Kevin Bossuet,
00:27:22on en parle régulièrement,
00:27:23d'ailleurs, dans son établissement
00:27:25en Seine-Saint-Denis ou ailleurs,
00:27:27il y a des personnes pour qui
00:27:28les Juifs seraient responsables
00:27:30de ce qui leur arrive et ils
00:27:31seraient responsables de tous les
00:27:32mots. Et quand on les écoute,
00:27:34pour eux, ils inversent
00:27:35complètement le narratif.
00:27:36Israël serait un pays
00:27:38génocidaire, pour reprendre leur
00:27:39terme, alors qu'Israël est victime
00:27:41et se défend.
00:27:42Donc, pour moi, soit ils sont
00:27:44bêtes, c'est possible,
00:27:45soit ils instrumentalisent et
00:27:46ils ont une haine des Juifs.
00:27:47Il y a des gens en France et
00:27:49ailleurs qui n'aiment pas les
00:27:50Juifs. Il faut aussi l'admettre.
00:27:51Il y a eu effectivement ces deux
00:27:53heures demandées par le ministère
00:27:54de l'Éducation nationale à la fin
00:27:55de l'année.
00:27:56Deux heures, fin juin, pour
00:27:58discuter du racisme et de
00:27:59l'antisémitisme.
00:28:00Mais mon interrogation, c'est
00:28:01est-ce que ces deux heures ont eu
00:28:02lieu ?
00:28:02Alors, je ne sais pas si elles ont
00:28:03eu lieu, je ne sais pas si les
00:28:05vacances avaient déjà commencé.
00:28:06Mais ce que je peux vous dire,
00:28:07c'est que ce sera parfaitement...
00:28:07C'était quelques jours avant les
00:28:08vacances et c'était censé être
00:28:10juif.
00:28:10Il y a une jeune fille qui se fait
00:28:11violer.
00:28:11Elle se fait violer parce qu'elle
00:28:14est juive et on dit qu'on va faire
00:28:15deux heures.
00:28:15Mais c'est insultant.
00:28:16Ce n'est pas possible.
00:28:17Il faut vraiment faire quelque
00:28:19chose.
00:28:19Je m'interroge, d'ailleurs, je me
00:28:20demande si vous avez raison.
00:28:21Amaury Bollé, il ne vient pas à
00:28:22la marche contre l'antisémitisme.
00:28:23À partir de là, je pense que la
00:28:24messe est dite.
00:28:25Il y a un vrai travail à faire,
00:28:27en effet, de réinformation, de
00:28:28rééducation au sein de l'Éducation
00:28:30nationale.
00:28:30Mais quand vous voyez que même
00:28:31certains professeurs ont du mal à
00:28:33enseigner certains cours parce
00:28:35que certains élèves ne supportent
00:28:36pas d'entendre certaines
00:28:37vérités historiques.
00:28:38Ensuite, en effet, la réponse
00:28:40nationale doit être à la hauteur.
00:28:41Il faut combattre aussi
00:28:42impitoyablement cet extrême gauche
00:28:44politique qui alimente la haine
00:28:46anti-juive.
00:28:47Et puis, si on veut aller au bout
00:28:48du raisonnement, il faut réduire
00:28:50drastiquement l'émigration
00:28:52massive et incontrôlée.
00:28:53Et peut-être s'attaquer aussi,
00:28:54et vous l'avez souligné, et ça,
00:28:55c'est intéressant, pour conclure
00:28:58Mona Jaffarian, l'ingérence
00:29:00étrangère aussi.
00:29:01Vous le disiez, qui finalement
00:29:02alimente également cet
00:29:04antisémitisme sur le territoire
00:29:05français.
00:29:06On est au fil des conséquences
00:29:07d'un plan des autocrates face à...
00:29:10Effectivement, c'est un choc entre
00:29:11deux mondes aujourd'hui et on se
00:29:13montre particulièrement faible.
00:29:15Pour revenir à ce que vous
00:29:16disiez sur le fait que c'est
00:29:18souvent dû à des migrants ou des
00:29:20choses comme ça.
00:29:21Moi, je pense que c'est vraiment
00:29:22dû à un manque d'informations.
00:29:23Non, pas des migrants.
00:29:24Parce que si vous regardez la
00:29:26réalité, par exemple, au Proche
00:29:27et au Moyen-Orient, si je vous
00:29:28prends, par exemple, le cas du
00:29:29Liban, vous avez 92% de la
00:29:32population opposée au Hezbollah.
00:29:33Pourquoi ? Parce que c'est des
00:29:34gens qui voient de près ce que
00:29:36c'est que l'islamisme, ce que
00:29:37c'est que le terrorisme et ça
00:29:38leur permet d'avoir une
00:29:39connaissance approfondie.
00:29:40De la même chose en Iran, vous
00:29:41avez 95% du peuple aujourd'hui
00:29:44qui est opposé à ces islamistes
00:29:45là.
00:29:46Et en fait, le fait de laisser
00:29:47libre cours à la propagande
00:29:48islamiste dans notre pays fait
00:29:50qu'on est face à des gens qui
00:29:51ont très peu de connaissances
00:29:52géopolitiques, très peu de
00:29:53savoirs en général sur ce genre
00:29:55de situation.
00:29:56Donc, du coup, c'est finalement
00:29:57des pages vierges prêtes à
00:29:59remplir et on les remplit.
00:30:01Même Mme Pannot ne s'est pas
00:30:02placée la Palestine sur une
00:30:03carte.
00:30:03Vous avez aussi, malheureusement,
00:30:06un antisémitisme culturel dans
00:30:08le monde arabe aux musulmans.
00:30:09Ça a été très bien expliqué par
00:30:10Georges Bensoussan, historien
00:30:12spécialiste de la Shoah.
00:30:13Vous avez des sondages qui sont
00:30:14régulièrement faits dans le monde
00:30:15arabe et qui montrent que vous
00:30:15avez entre 70 et au moins 80%
00:30:18de la population qui est
00:30:19clairement antisémite.
00:30:20Avec le...
00:30:21Mais je pense qu'en fait, le
00:30:22travail d'éducation avec des
00:30:23cours...
00:30:24Mein Kampf, le best-seller de
00:30:26Adolf Hitler, est un best-seller
00:30:27dans un certain nombre de pays
00:30:28arabes, notamment en Turquie.
00:30:29C'est ce qui se dit, effectivement.
00:30:30Ça n'est pas vérifié, mais
00:30:31effectivement, c'est ce qui se
00:30:33dit régulièrement.
00:30:33Je vous propose de marquer une
00:30:34très courte pause.
00:30:36On va aborder un sujet plus
00:30:37léger, les Jeux olympiques.
00:30:39Dans un instant.
00:30:40Alors, c'est vrai qu'il y a une
00:30:41liesse populaire.
00:30:42Est-ce qu'on a le droit de ne pas
00:30:44aimer les Jeux olympiques ?
00:30:45Finalement, je vais vous poser la
00:30:46question. Tiens, restez avec nous
00:30:47sur CNews.
00:30:48A tout de suite.
00:30:55Et de retour sur le plateau de
00:30:56Soir Info ETT.
00:30:57Bienvenue.
00:30:57Si vous nous rejoignez, Sarah
00:30:59Salman, Mona Jaffarian, Amaury
00:31:01Brelet pour décrypter l'actualité
00:31:03ce soir. Et je vous propose que
00:31:05nous nous intéressions à présent
00:31:06aux Jeux olympiques, les
00:31:08prises de parole.
00:31:09Vous l'avez vu, ce succès dans ces
00:31:11dernières heures pour saluer un
00:31:12succès total à quelques heures de
00:31:13la cérémonie de clôture à la
00:31:15veille de la fermeture des JO.
00:31:17Ce sera demain.
00:31:18L'heure est au bilan et le moins
00:31:20que l'on puisse dire, c'est que les
00:31:21spectateurs étrangers sont ravis
00:31:23de leur expérience.
00:31:24Pierre Crépy.
00:31:27Un siècle après ses premiers
00:31:28Jeux, Paris est toujours le centre
00:31:30du monde et le moins que l'on
00:31:31puisse dire, c'est que la capitale
00:31:32française n'a pas déçu les foules.
00:31:34En mettant en avant son patrimoine
00:31:36culturel riche, la ville de l'amour
00:31:38a conquis de nombreux spectateurs.
00:31:41Je pense que Paris a réussi à marier
00:31:42la tradition et la modernité.
00:31:44C'est vraiment génial.
00:31:45Je pense qu'ils ont fait du bon
00:31:46travail.
00:31:47Avec un dispositif sécuritaire bien
00:31:49organisé et des compétitions qui se
00:31:50déroulent dans la bonne humeur, la
00:31:52foule n'a pas tardé à envahir les
00:31:53rues. Les arrivées de touristes dans
00:31:55la capitale sont en hausse de 10%
00:31:57par rapport à 2023 et les hôtels
00:31:59remplis à plus de 80% de leur
00:32:00capacité depuis le début des Jeux.
00:32:02Une performance qui sera difficile
00:32:04à concurrencer en 2028, en témoigne
00:32:06ces spectateurs américains
00:32:07impressionnés.
00:32:09Nous en parlions depuis le début.
00:32:11Elle vient de Los Angeles et ils
00:32:12organisent les prochains Jeux
00:32:13olympiques.
00:32:14Nous nous disions que Los Angeles
00:32:16n'a aucune chance d'arriver à un
00:32:17tel résultat.
00:32:18C'est vraiment un site extraordinaire.
00:32:19Je pense que nous sommes tout à fait
00:32:20d'accord pour dire que c'est
00:32:21spectaculaire.
00:32:22En attendant les Jeux Paralympiques
00:32:24qui débuteront le 28 août prochain,
00:32:26la Ville Lumière fermera le rideau
00:32:27ce dimanche avec le sentiment de
00:32:29la mission largement accomplie.
00:32:33Alors, je vous propose d'accueillir
00:32:35Ophélie Roch, elle est journaliste,
00:32:37enseignante également.
00:32:38Bonsoir, merci d'avoir accepté notre
00:32:40invitation puisque vous avez publié
00:32:42une tribune dans les colonnes du
00:32:44Figaro, tribune très intéressante
00:32:46où vous revenez à l'heure
00:32:48du bilan sur ces Jeux de
00:32:50Paris et vous parlez d'une
00:32:52inespérée soupape de
00:32:54sécurité pour Emmanuel Macron
00:32:56après la fin d'année
00:32:58agitée. C'est ce que vous estimez.
00:33:02Bonjour, oui, en effet,
00:33:04c'était assez inespéré
00:33:07pour Emmanuel Macron que le timing,
00:33:09le hasard des
00:33:11JO tombe vraiment
00:33:13après une séquence politique qui a
00:33:14été plus que mouvementée
00:33:16pour lui.
00:33:17D'une certaine manière, il a
00:33:19retrouvé un petit peu dans les
00:33:21Jeux olympiques,
00:33:23non pas un second souffle parce que
00:33:25je ne sais pas si ça ira jusque là,
00:33:27mais en tout cas, ça a été une
00:33:28période de trêve.
00:33:30Et en cela,
00:33:32c'est vrai que ça rappelle un petit
00:33:33peu les tout premiers
00:33:35Jeux olympiques de
00:33:36Grèce où, en effet, les athlètes
00:33:38avaient une sorte de
00:33:40véritable trêve olympique qui
00:33:42permettait aux cités, parfois
00:33:43rivales, de venir.
00:33:45Et au moment où
00:33:47les Jeux, en effet,
00:33:49les athlètes passaient d'un pays à
00:33:50un autre, d'une cité
00:33:52à une autre, ils n'étaient pas
00:33:53attaqués.
00:33:54Là, c'est vrai qu'Emmanuel
00:33:57Macron, je ne sais pas
00:33:59comment il va s'en sortir,
00:34:00finalement, parce que là, il y a une
00:34:01période un petit peu, je ne
00:34:03dirais pas d'euphorie.
00:34:04Je ne sais pas si ça allait jusque
00:34:05là, mais en tout cas, il y avait une
00:34:06période un petit peu de répit.
00:34:08Mais les problèmes, en fait, ne
00:34:09se sont pas estompés.
00:34:11Je dirais même qu'ils se sont
00:34:12accumulés les uns sur les autres.
00:34:15Et je pense que le retour à la
00:34:16réalité va être un petit peu rude.
00:34:18Et vous vous interrogez.
00:34:19Est-ce que ce sont des Jeux
00:34:20olympiques en l'honneur de Jupiter,
00:34:22finalement ?
00:34:24En tout cas,
00:34:25étymologiquement, les Jeux
00:34:27olympiques, oui, ils sont là pour
00:34:29Jupiter. C'était les tout premiers
00:34:30Jeux pour le Jupiter
00:34:34olympien.
00:34:35Le sanctuaire était à Olympie.
00:34:38Ensuite, Emmanuel Macron a fait
00:34:40ce que beaucoup de présidents font.
00:34:41Ce n'est pas le premier à faire ça,
00:34:42mais en tout cas, c'est peut-être
00:34:44celui qui va à l'encontre,
00:34:48à la rencontre, en tout cas, des
00:34:49athlètes et qui semble
00:34:51toujours vouloir prendre
00:34:53une part un petit peu de ces
00:34:55athlètes, de leur gloire pour
00:34:57se l'approprier.
00:34:58Ça a été, voilà, ça a été beaucoup
00:35:00commenté, en tout cas, sur les
00:35:02réseaux.
00:35:03Je pense que c'est quelque chose
00:35:05qui ne durera pas longtemps.
00:35:06C'est-à-dire cette espèce
00:35:09de...
00:35:11Presque de pensée magique qui fait
00:35:13que si vous allez à côté
00:35:15d'un athlète quand il remporte une
00:35:17médaille, un petit peu de son aura
00:35:19va sur vous.
00:35:20Ça ne dure, hélas, qu'un temps pour
00:35:22lui. Et je ne suis pas sûre
00:35:24et je ne suis pas convaincue
00:35:26que ça, en tout cas, que ça puisse
00:35:28changer la perception
00:35:31qu'avaient les Français d'Emmanuel
00:35:32Macron. Je crois qu'il est remonté
00:35:34de un ou deux points dans les
00:35:35sondages, ce qui est très, très,
00:35:37très peu si on regarde
00:35:40l'ensemble de ces Jeux olympiques
00:35:42qui ont presque plus séduit, j'ai
00:35:44l'impression, à l'étranger que
00:35:46le peuple français lui-même.
00:35:47Est-ce que vous parleriez d'une
00:35:49liesse populaire évidente ou
00:35:51peut-être, pourquoi pas, une
00:35:53hystérie un peu forcée, si je
00:35:54puis dire, ces derniers jours ?
00:35:57Alors, la liesse populaire,
00:36:00j'habite Paris, mais je ne l'ai pas
00:36:01réellement vue, alors c'est un
00:36:02petit peu décentré, mais je n'ai
00:36:04pas vraiment le sentiment, je
00:36:05pense qu'il y a vraiment des gens
00:36:06qui sont venus, en effet, du
00:36:08monde entier pour assister
00:36:10aux Jeux, mais ça reste un petit
00:36:12peu, j'ai envie de dire, to the
00:36:13happy few. On a le sentiment
00:36:15qu'à l'inverse de la
00:36:17Coupe du Monde de 1998,
00:36:19où là, il y avait une ferveur
00:36:21populaire qui était vraiment
00:36:23au-delà, finalement, du sport,
00:36:24parce qu'il y avait quelque chose
00:36:25d'inattendu, il y avait quelque
00:36:27chose qui n'était pas prévue.
00:36:29Là, ces JO, la presse,
00:36:32nous les vend comme quelque
00:36:34chose, finalement, d'impactant,
00:36:36mais j'ai presque le sentiment
00:36:37que, si vous voulez, que c'est
00:36:38une nièce sous perfusion
00:36:40médiatique, c'est-à-dire que si
00:36:41on enlève la perfusion, je ne
00:36:43sais pas si autour de vous, vous
00:36:44avez beaucoup de gens du
00:36:47quotidien qui vous en parlent.
00:36:48Moi, en tout cas, autour de moi,
00:36:51à part dans la sphère
00:36:52journalistique, j'ai le
00:36:53sentiment qu'ils n'ont pas
00:36:56énormément d'impact, finalement,
00:36:58et que l'impact qui est là, ça
00:37:01reste quelque chose comme un fin
00:37:02vernis à la surface.
00:37:04Et je ne sais pas ce qu'il en
00:37:05restera, ne serait-ce que je ne
00:37:07parle pas dans quatre, cinq ans,
00:37:08mais dans un ou deux mois, en
00:37:09fait.
00:37:10On se pose effectivement la
00:37:11question de l'héritage après
00:37:12les JO, on y reviendra.
00:37:13C'est intéressant, Amaury Brolet,
00:37:14restez avec nous au Féliroc.
00:37:15Finalement, c'est une nièce
00:37:16populaire sous perfusion
00:37:18médiatique, écrit au Féliroc,
00:37:20notamment dans cette tribune que
00:37:22je vous conseille dans le Figaro.
00:37:23C'est intéressant. Est-ce que
00:37:24c'est un constat que vous
00:37:25pourriez rejoindre ?
00:37:26Oui, moi, je crois qu'on
00:37:28traverse une forme d'enivrement
00:37:31lié à ces JO olympiques,
00:37:34mais qu'à la rentrée, ce sera
00:37:35évidemment la gueule de bois pour
00:37:37tout le monde.
00:37:38Là, tout le monde, évidemment,
00:37:39est sous perfusion.
00:37:40C'était très bien dit.
00:37:41Perfusion d'abord de la réussite
00:37:43globale de ces JO olympiques.
00:37:44Ensuite, du succès exceptionnel
00:37:46de nos sportifs qui battent tous
00:37:48les records en termes de
00:37:50médailles.
00:37:51On a laissé derrière nous,
00:37:52heureusement, toutes nos divisions
00:37:54politiques, idéologiques.
00:37:57Ces deux élections européennes
00:37:58et législatives qui ont beaucoup
00:38:00divisé plus encore l'opinion
00:38:02qu'elle ne l'était.
00:38:03Quant à Emmanuel Macron, il a
00:38:05peut-être profité, gagné deux,
00:38:06trois points ici ou là, en
00:38:08côtoyant, en allant côtoyer les
00:38:10sportifs, en se faisant photographier
00:38:13aux côtés d'eux.
00:38:14Mais le divorce entre le peuple
00:38:15français et le président,
00:38:17il est consommé.
00:38:20Ça fait des années que le peuple
00:38:22français ne supporte plus cette
00:38:25présidence jupitérienne.
00:38:27Les gilets jaunes, le 49-3 et
00:38:29cette dissolution.
00:38:31Il est évident que cette parenthèse
00:38:32enchantée se refermera à la
00:38:34rentrée et que nous retrouverons
00:38:36tous les problèmes que nous
00:38:36connaissons déjà depuis des années.
00:38:38Finalement, au filet roc, vous
00:38:39êtes toujours avec nous, c'est-à-dire
00:38:40que selon vous, effectivement,
00:38:42les Français se réjouissent de la
00:38:43victoire des athlètes parce que
00:38:45nous avons des vrais champions et
00:38:47nous en sommes ravis, sans pour
00:38:48autant, finalement, parler de
00:38:50parenthèse enchantée.
00:38:52Les Français parlent de sport et
00:38:54tout simplement de sport.
00:38:55C'est ça que vous voulez nous dire
00:38:56selon vous, en tout cas ?
00:38:57Oui.
00:38:59Oui, en effet, je pense que là,
00:39:01même si, en effet, on peut se
00:39:03réjouir que nos athlètes aient
00:39:04réussi à faire
00:39:06voilà, à faire une belle session
00:39:08et à remporter, finalement,
00:39:09des médailles assez nombreuses.
00:39:11J'ai envie de vous dire qu'est-ce
00:39:12que ça change au problème du
00:39:14quotidien ?
00:39:15Pour que ça soit une parenthèse
00:39:16enchantée, il aurait fallu,
00:39:18si vous voulez, que toute la
00:39:20sphère politique
00:39:22prenne ses jeux olympiques et en
00:39:24fasse quelque chose de concret.
00:39:25C'est-à-dire que, par exemple, à
00:39:26l'époque des Jeux romains,
00:39:29l'Empereur parraînait les
00:39:31Jeux du Cirque, mais ce n'était pas
00:39:33simplement je me montre
00:39:35face à mon peuple et je repars.
00:39:36Il y avait à ce moment-là des
00:39:38promesses, par exemple des
00:39:40promesses populaires qui étaient
00:39:42faites à ce moment-là.
00:39:43Les Jeux étaient une soupape de
00:39:44sécurité parce qu'elles restauraient
00:39:46un dialogue entre, d'un côté, le
00:39:48dirigeant et de l'autre,
00:39:50le peuple. Là, ce n'est pas le cas.
00:39:51Si vous voulez, qu'est-ce que vous
00:39:52en ressortez, finalement,
00:39:54des interventions d'Emmanuel
00:39:56Macron, à part le fait
00:39:58qu'en effet, il se déplace
00:40:00à un moment et il se fasse voir ?
00:40:01Il n'y a pas grand-chose.
00:40:02Et même sur les autres parties
00:40:04politiques, il n'y a pas énormément
00:40:07de discours construits autour.
00:40:09Les jeunes se sentent obligés de
00:40:10dire à quel point on est fier d'être
00:40:12français parce qu'on gagne des
00:40:13médailles et on peut difficilement
00:40:15aller à l'encontre de ça.
00:40:17Mais rien ne change.
00:40:19C'est-à-dire que c'est des JO qui
00:40:20sont assez peu politisés
00:40:22d'une certaine manière, ce qui est
00:40:24assez étonnant au vu du contexte.
00:40:26Alors, on peut s'en réjouir en
00:40:27disant que ça va être un événement
00:40:28sportif.
00:40:28On a vu, justement, au contraire,
00:40:30Emmanuel Macron, ultra présent
00:40:33aussi, ça a été quelque part un peu
00:40:34politisé.
00:40:36Non, mais il y a eu, en tout cas,
00:40:38une forme de, si vous voulez, de
00:40:40climat qui est un petit
00:40:42peu comme si on avait mis le pays
00:40:44en mode pause, finalement,
00:40:46et que la situation à côté
00:40:48pourrisse, c'est-à-dire que quand
00:40:50il reprendra un petit peu
00:40:53le chemin politique après la
00:40:54trêve, il y aura une situation
00:40:57politique qui ne sera absolument
00:40:58pas clarifiée.
00:40:59On ne saura toujours pas quels
00:41:01premiers ministres faire, quelles
00:41:02sont les alliances qui vont avoir
00:41:03lieu.
00:41:04La situation internationale,
00:41:06entre-temps, s'est dégradée.
00:41:07Il y a les émeutes en Angleterre.
00:41:09Il y a la guerre en Ukraine qui
00:41:10reprend un nouveau tournant.
00:41:11C'est vrai qu'à aucun moment,
00:41:14cette parenthèse, moi, je trouve
00:41:16des JO, je ne sais pas si elle
00:41:18dura très longtemps parce que j'ai
00:41:19le sentiment qu'elle n'a rien
00:41:20proposé, à part, si vous voulez,
00:41:22sur le moment,
00:41:25une fraction, peut-être,
00:41:27d'attention médiatique.
00:41:28Alors, sans doute, avec une partie
00:41:29des Français qui apprécient
00:41:31sincèrement les jeux,
00:41:32mais je n'ai pas non plus le
00:41:33sentiment d'avoir une nièce
00:41:35populaire. Vraiment, je ne
00:41:36me souviens pas.
00:41:39Je me souviens qu'en 1998, les
00:41:41gens étaient vraiment dans la rue,
00:41:42que vous soyez en province ou pas,
00:41:43tout le monde.
00:41:44Là, il n'y a pas ça, en tout cas.
00:41:46Parce qu'il n'y a pas effectivement
00:41:47les fat zones.
00:41:48Il n'y avait pas en 1998 déjà.
00:41:50Bon, ça, c'est très concrètement.
00:41:52Merci beaucoup d'avoir accepté
00:41:54notre invitation.
00:41:55Je conseille aux téléspectateurs
00:41:56votre tribune, dans les colonnes
00:41:58du Figaro, aujourd'hui.
00:41:59Tribune intéressante qui permet
00:42:00justement d'alimenter
00:42:02le débat ce soir sur notre antenne
00:42:04à Maury-Brelay.
00:42:05Je vous voyais en désaccord,
00:42:07finalement, avec Ophélie Roch.
00:42:09Par définition, une parenthèse
00:42:11enchantée ou pas, elle est censée
00:42:13se refermer et elle se refermera
00:42:14à la rentrée.
00:42:15Au 14 septembre ou après le 14
00:42:17septembre ? Puisqu'on le rappelle,
00:42:18Emmanuel Macron a annoncé un
00:42:20défilé sur les Champs-Elysées
00:42:21pour prolonger le plaisir.
00:42:22On verra.
00:42:23Voilà, c'était ça.
00:42:25Par ailleurs, ne pas parler de
00:42:26politique, mais fort heureusement,
00:42:27les Français en ont marre de la
00:42:29politique.
00:42:30Ça fait 20, 30 ans que les politiques
00:42:31les déçoivent, leur mentent et les
00:42:32trahissent.
00:42:33Donc, ils en ont marre. Ils en ont
00:42:34marre. Ils sont bien contents qu'on
00:42:35n'en parle pas pendant ces Jeux
00:42:36olympiques. Et d'ailleurs, on n'en
00:42:37a pas parlé.
00:42:38On en a parlé avec Nathan Devers
00:42:40tout à l'heure dans le Face à
00:42:41Face. Et c'est vrai qu'on avait le
00:42:42sentiment de parler de la fin du
00:42:43deuxième tour des législatives
00:42:46comme si l'événement s'était
00:42:47passé il y a plusieurs années.
00:42:49C'est la relativité du temps.
00:42:51Après, sur l'effervescence
00:42:53populaire, la seule chose que j'ai
00:42:54retenue, alors je ne suis pas une
00:42:55grande fan des JO, pour tout dire,
00:42:56ce n'est pas ce qui m'intéresse le
00:42:57plus. Je suis très contente pour
00:42:58les médailles, mais on a retenu la
00:43:00cérémonie d'ouverture globalement.
00:43:01C'est de ça dont on a le plus
00:43:02parlé. Après, ce qui s'est passé
00:43:04les autres jours, c'est vrai que
00:43:05je n'étais pas là, mais je ne
00:43:07pense pas que ça ait intéressé
00:43:09tous les Français.
00:43:10Je n'en suis pas certaine.
00:43:11Après, sur le rayonnement
00:43:12international, c'est très bien,
00:43:13mais il n'y a pas eu une
00:43:15effervescence. En 98, j'étais trop
00:43:16petite, donc là, je ne sais pas.
00:43:17En 98, c'était formidable.
00:43:18J'ai des souvenirs incroyables.
00:43:19Mais il y a un truc, en 2014,
00:43:22il n'y a pas eu un France-Croatie,
00:43:23un truc comme ça ?
00:43:24France-Croatie.
00:43:25Ça, je m'en souviens, dans cette
00:43:26effervescence-là. Et pourtant,
00:43:27je n'étais pas du tout connectée
00:43:29au foot.
00:43:30C'est en 2018, France-Croatie.
00:43:32Effectivement.
00:43:33Mais toujours est-il qu'on
00:43:36voit du bleu, du blanc partout,
00:43:38tout de même dans les rues, dans
00:43:39les rues de la capitale, c'est
00:43:40peut-être un peu moins...
00:43:41Des policiers ?
00:43:42Du bleu, beaucoup de bleu.
00:43:45C'est bien, c'est une fierté.
00:43:46Qu'on gagne des médailles, je suis
00:43:47la première à dire que c'est
00:43:48formidable.
00:43:49Mais est-ce pour autant le signe
00:43:50que les Français ont renoué avec
00:43:51l'amour du drapeau ?
00:43:52Je vous propose de regarder ce
00:43:53reportage signé Audrey Legray et
00:43:54Alice Aumerer, et on en parle
00:43:55ensuite.
00:43:56Des drapeaux tricolores fièrement
00:43:57brandis dans les stades et
00:43:58accrochés sur les immeubles.
00:43:59Ce drapeau représente la fierté
00:44:00nationale, mais aussi la joie de
00:44:01recevoir cet événement mondial qui
00:44:02réunit les petits et les grands.
00:44:03Les stades, on voit les couleurs,
00:44:04ça fait joli.
00:44:05C'est l'occasion de le montrer.
00:44:06C'est l'occasion de le montrer,
00:44:07oui.
00:44:08La fierté, je suis heureuse de
00:44:09voir aussi autant de gens fiers de
00:44:10son pays, de voir tout le monde
00:44:11réuni pour la fête.
00:44:12Dans le métro, aussi, tout le
00:44:13monde se sourit parce qu'on a les
00:44:14drapeaux français et tout, c'est
00:44:15vraiment...
00:44:16Même les autres pays, on sait
00:44:17qu'on va tous aux JO, qu'on est
00:44:18tous réunis pour une fête.
00:44:19C'est vraiment...
00:44:20C'est vraiment...
00:44:21C'est vraiment...
00:44:22C'est vraiment...
00:44:23C'est vraiment...
00:44:24C'est vraiment...
00:44:25C'est vraiment...
00:44:26C'est vraiment...
00:44:28Je suis trop fière, parce que
00:44:35je le montre avec mon drapeau.
00:44:41A l'occasion des Jeux, il fait
00:44:42l'unanimité dans les stands et
00:44:43les fanzones.
00:44:44Ici, pas de règlements de
00:44:45compte, mais plutôt l'enthousiasme
00:44:47collectif passant victoire de
00:44:48nos champions tricolores.
00:44:50Ça rassemble en effet pas mal de
00:44:51monde et je pense que ça apaise
00:44:52aussi pas mal d'esprit.
00:44:54Il y a un collectif qui se soude
00:44:55donc, c'est un esprit qui se
00:44:57qui en effet se ressent partout, donc c'est super.
00:45:00Ce sentiment patriotique se traduit aussi par le nombre de Français
00:45:03assistant aux épreuves olympiques.
00:45:05Selon l'Office de tourisme de Paris, sur les 15,1 millions de visiteurs,
00:45:0913,9 sont Français.
00:45:11De quoi mettre à l'honneur la France et ses couleurs.
00:45:15Ce qui est intéressant à Maury-Brelay, c'est que nous nous souvenons
00:45:18d'il y a plusieurs années, le drapeau français faisait polémique
00:45:21dans certains meetings politiques, notamment à gauche.
00:45:23Et là, on voit ce drapeau bleu-blanc-rouge effectivement flotter
00:45:26dans les rues de la capitale, dans les mains des supporters.
00:45:28Est-ce qu'il y a tout de même un signe que les Français,
00:45:31finalement, renouent avec leur drapeau ?
00:45:33Un drapeau qui a été finalement boudé à plusieurs reprises.
00:45:38Oui, là où la politique divise, le sport rassemble.
00:45:41Et vous l'avez très bien dit, le drapeau aujourd'hui est brandi avec fierté.
00:45:45Ça n'a pas été toujours le cas, notamment à gauche.
00:45:47Vous évoquez notamment, je pense, Ségolène Royal.
00:45:50Ségolène Royal, exactement.
00:45:51Qui avait émis l'idée que les Français arborent un drapeau
00:45:53à leur balcon dans la campagne présidentielle.
00:45:56Et à l'époque, ça avait fait un tollé à gauche.
00:45:58Tout le monde était monté au colonne pour lui dire
00:46:00qu'est-ce que c'est que cette idée folle ?
00:46:02Roland nationaliste, extrême droite, enfin tout le couplet que l'on connaît.
00:46:05Et aujourd'hui, on voit les Français, en effet, se réapproprier le drapeau,
00:46:09retrouver des fiertés en cette période particulièrement troublée.
00:46:12Et c'est évidemment une excellente nouvelle.
00:46:14Oui, et par exemple, là, je reviens d'Israël.
00:46:15Quand vous êtes en Israël, dans la rue, il y a des drapeaux israéliens partout.
00:46:19Vous allez aux États-Unis, il y a des drapeaux partout.
00:46:21Donc, être fier de son pays, je ne comprends même pas comment on peut dire...
00:46:25Par exemple, vous mettez un drapeau sur votre bio Twitter,
00:46:27certains vont dire « t'es un facho ».
00:46:29Il y a un complexe du drapeau en France, ça c'est vrai.
00:46:31Certains ont honte d'afficher le drapeau de leur propre pays.
00:46:34C'est quand même complètement lunaire.
00:46:36Comment vous l'expliquez, Mona Jaffarion ?
00:46:37Effectivement, il y a un certain complexe en France, pas pendant ces JO.
00:46:41Et au contraire, c'est pour ça d'ailleurs qu'on traite le sujet,
00:46:44puisque nous nous interrogeons pour savoir
00:46:46si les Français sont en train de renouer avec leur drapeau, finalement.
00:46:50Je pense que les Français ne renouent pas avec leur drapeau.
00:46:52On a toujours vu qu'à chaque fois qu'il y avait des compétitions sportives,
00:46:54à chaque fois qu'il y a des matchs de foot,
00:46:56tout le monde est très très heureux d'avoir son drapeau français.
00:46:58Maintenant, c'est vrai qu'on est dans une autre culture,
00:47:00je pense, par rapport au patriotisme,
00:47:03puisque quand on regarde par exemple aux États-Unis,
00:47:04alors je ne savais pas pour Israël,
00:47:06mais aux États-Unis, c'est super normal d'avoir un énorme drapeau
00:47:09accroché à sa maison.
00:47:10Après, il y a toujours une sorte d'instrumentalisation de tout.
00:47:14Donc forcément, à l'extrême gauche, le drapeau est perçu
00:47:18comme quelque chose de fasciste, qui est complètement fou,
00:47:21puisque c'est ce qui rassemble un peuple,
00:47:24et d'ailleurs, souvent, quand on est face à des populations
00:47:27qui luttent contre des régimes dictatoriaux,
00:47:30c'est souvent ce drapeau qui leur donne la force d'avancer.
00:47:33Et je trouve que, justement, les Français sont très patriotes.
00:47:36On essaye de les culpabiliser de l'être,
00:47:38mais je pense que la grande majorité des Français
00:47:40sont très patriotes et aiment leur drapeau
00:47:42et n'ont pas de problème avec.
00:47:43Et c'est vrai que le sport rassemble.
00:47:44Il n'y a que dans le sport où vous voyez les Français avec leur drapeau.
00:47:46Ça, c'était un constat.
00:47:49On a simplement vu ce député inconnu au bataillon,
00:47:53qui, sur Twitter, s'est indigné, justement,
00:47:56que l'on brandisse des drapeaux bleu, blanc, rouge.
00:47:59Il avait parlé de chauvinisme, de Roland Chauvinisme,
00:48:02je ne sais plus exactement.
00:48:03Et Nathalie Arthaud, d'ailleurs, qui a eu un poste aujourd'hui
00:48:08un peu similaire, je ne sais pas si on peut le voir
00:48:10avant de marquer une très courte pause.
00:48:12Sans surprise, on peut rajouter à toutes les médailles de la France
00:48:14celle du chauvinisme.
00:48:15Il n'y en a eu que pour les sportifs français.
00:48:18Bien difficile de suivre les autres athlètes.
00:48:20Il fallait des Cocorico et des Marseillaises.
00:48:22Cette gêne qui est liée à une petite minorité,
00:48:24elle est aussi le fait que la gauche, depuis des années,
00:48:26a abandonné l'idée de la souveraineté nationale,
00:48:30l'idée même de la nation.
00:48:31Je vous propose de marquer une pause.
00:48:32Dans un instant, on va s'intéresser à la question
00:48:34de la menace terroriste en France.
00:48:37Et d'ailleurs, on l'a appris aujourd'hui,
00:48:38le beau frère de Mohamed Merah a été interpellé hier
00:48:43à proximité de la fan zone des Jeux olympiques à Vincennes.
00:48:46On va en parler dans un instant.
00:48:48On s'intéressera aussi à la branche afghane de l'État islamique,
00:48:50qui est au cœur des préoccupations aujourd'hui.
00:48:53Nous serons avec Thierre Martinet, ancien agent du service action
00:48:55de la DGSE dans un instant.
00:48:57A tout de suite sur notre antenne.
00:48:58Très courte pause.
00:49:07Bonsoir à tous.
00:49:08De retour sur le plateau de Soir Info.
00:49:10Pardonnez-moi, je ne pensais pas que nous prônions l'antenne aussi vite.
00:49:13Sarah Salman, Mona Jaffarian, Amaury Brele est avec nous.
00:49:18Ma chère Barbara également pour un point
00:49:20sur les toutes dernières actualités puisqu'il est 22h.
00:49:22C'est à vous, vous êtes vous à l'heure.
00:49:25Rebonjour Olivier.
00:49:26Bonsoir à tous.
00:49:27À la une de l'actualité pour la grande première du breaking au jeu.
00:49:31Eh bien, le b-boy Danny Dan, médaillé d'argent.
00:49:35Malgré une très belle prestation, le Français s'est incliné en finale
00:49:39face au Canadien Phil Wizard, une légende incontestable de cette discipline.
00:49:45A Chili Mazarin en Estone, un homme a été poignardé tôt ce samedi matin.
00:49:49L'agression a eu lieu devant la discothèque L'Empire.
00:49:52À Chili Mazarin, la victime a été hospitalisée dans un état grave.
00:49:56L'auteur du coup de couteau, lui, est en fuite.
00:49:59Enfin, en réaction aux émeutes d'extrême droite
00:50:01qui ont secoué le Royaume-Uni pendant une semaine,
00:50:03des milliers de Britanniques ont participé à des rassemblements antiracistes ce samedi.
00:50:08Les dernières heures importantes entre police et émeutiers remontent à lundi soir.
00:50:12Mais la police reste en état d'alerte pour tout le week-end.
00:50:17Merci beaucoup, ma chère Barbara.
00:50:18Prochain point sur l'actualité, ce sera dans une heure avec vous.
00:50:22Je vous propose à présent d'aborder la question de la menace terroriste,
00:50:26plus précisément avec la branche afghane de l'Etat islamique,
00:50:29qui est au cœur des préoccupations.
00:50:32Puisque l'ONU a rendu public deux rapports du mois de juillet
00:50:34qui alertent sur la dangerosité de cette branche,
00:50:37qui veut multiplier ses actions en Europe parmi leurs recrues privilégiées,
00:50:41eh bien, les djihadistes russophones.
00:50:44Le sujet est signé d'Ounia Tengour.
00:50:46Dans plusieurs rapports publiés récemment,
00:50:49l'ONU tire la sonnette d'alarme concernant la branche afghane de l'Etat islamique,
00:50:54l'EIK, soupçonné d'être derrière l'attentat de Moscou en mars dernier.
00:50:58L'Organisation des Nations Unies met en évidence une menace réelle pour l'Europe.
00:51:03La menace posée par l'Etat islamique du Khorasan
00:51:07a entraîné une augmentation des niveaux de menaces en Europe.
00:51:10Le groupe est considéré comme la plus grande menace terroriste extérieure pour le continent.
00:51:14Basé initialement en Asie centrale, l'Etat islamique au Khorasan
00:51:18grossit ses rangs en recrutant notamment des djihadistes russophones.
00:51:22Il y a en Europe des milliers et des milliers de réfugiés tchétchènes,
00:51:25ou de soi-disant réfugiés tchétchènes.
00:51:27Alors bien entendu, tous ne sont pas des terroristes,
00:51:30mais c'est en priorité dans les rangs de cette diaspora tchétchène
00:51:34que l'Etat islamique au Khorasan recrute en Europe.
00:51:37Les coups de filet contre cette branche de l'Etat islamique
00:51:40se sont multipliés dernièrement en Europe.
00:51:43Il y a eu depuis maintenant plus d'un an,
00:51:46plusieurs réseaux de l'OICA qui ont été démantelés en Europe de l'Ouest.
00:51:51Le dernier, c'est en fin de semaine dernière à Vienne,
00:51:55où la police viennoise et les services viennois ont empêché un attentat
00:51:59contre un concert de Taylor Swift.
00:52:02C'est un groupe qui est très présent en Europe, qui est très agressif
00:52:05et qui ne cache pas sa volonté de réussir un attentat massif en Europe
00:52:09comme c'était le cas Moscou en mars.
00:52:11La police a demandé à ses Etats membres de s'unir pour empêcher l'Afghanistan
00:52:15de redevenir un foyer de terrorisme.
00:52:18Pierre Martinet, ancien agent du service action de la DGS,
00:52:22est en liaison avec nous, mon cher Pierre, bonsoir.
00:52:25Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:52:27On va s'intéresser à cette branche afghane de l'Etat islamique,
00:52:30l'Etat islamique au Khorasan.
00:52:32On le rappelle, c'est cette branche de l'Etat islamique
00:52:36qui avait frappé à Moscou derrière l'attentat qui avait fait 84 morts
00:52:40en Iran le 3 janvier et celui du Khokusi Teol
00:52:43qui avait fait 144 morts le 22 mars dans la banlieue de Moscou.
00:52:47Frappé en Iran et également à Moscou.
00:52:50Cela montre aussi une branche très organisée aujourd'hui.
00:52:54Et aussi énormément en Afghanistan,
00:52:59parce qu'ils ont ne cesse d'harceler l'Afghanistan.
00:53:04Dans leur projet à moyen terme, c'est de s'implanter en Afghanistan
00:53:09et d'avoir un territoire.
00:53:11Parce qu'aujourd'hui, ils n'ont pas vraiment un territoire en tant que tel,
00:53:14comme l'avait l'Etat islamique en Syrie et en Irak.
00:53:18Et donc, effectivement, ils n'ont de cesse de commettre ces attentats-là
00:53:23afin de pouvoir avoir un territoire et, à partir de ce territoire,
00:53:27rayonner, si j'ose dire, de façon à faire un petit peu,
00:53:32si vous voulez, comme Al-Qaïda dans les années 90,
00:53:35fin des années 90 et début 2000, jusqu'au 11 septembre.
00:53:39Alors, ce n'est pas nouveau, évidemment,
00:53:42mais l'ONU nous prévient, effectivement,
00:53:48après l'attentat qui a eu lieu en Russie,
00:53:52on avait beaucoup de craintes concernant les Jeux olympiques,
00:53:55parce que c'est un événement mondial.
00:53:58Et aujourd'hui, en Europe, on aurait pu avoir,
00:54:02on pensait qu'on aurait pu avoir un attentat de grande ampleur.
00:54:05Moi, je ne le pensais pas, parce que c'est une manifestation sportive
00:54:09sous très haute surveillance, avec des bulles sécuritaires
00:54:12pratiquement impénétrables.
00:54:14Mais ce n'est pas ça le plus important et le plus dangereux
00:54:17dans le triptyque du projet islamiste.
00:54:19Les actions violentes ne sont pas les plus…
00:54:22sont les plus spectaculaires, mais ne sont pas les plus,
00:54:25comment dirais-je, qui réussissent le plus,
00:54:29qui ne sont pas le plus dans leur projet.
00:54:32Votre émission a parlé de Londres, et aujourd'hui,
00:54:35Londres est une vraie sonnette d'alarme.
00:54:37On devrait, justement, avec ce qui s'est passé à Londres,
00:54:39avoir aussi l'ONU qui tire une sonnette d'alarme
00:54:42avec ces revendications religieuses du pays,
00:54:44avec cette imprégnation de l'idéologie.
00:54:46– Nous pouvons le rappeler aux téléspectateurs,
00:54:48vous avez été agent secret de la DGSE, notamment à Londres.
00:54:53– Et j'ai surtout vécu à Londres, je viens de rentrer de Londres,
00:54:57je suis rentré de Londres fin 2021, j'ai vécu 5 ans à Londres,
00:55:01et effectivement, une invitée sur votre plateau parlait du Londonistan.
00:55:05Le Londonistan, c'était les années 90 jusqu'à 2001,
00:55:08et effectivement, là-bas, c'était l'islam fondamentaliste,
00:55:12avait libre cours, avait, comment dirais-je,
00:55:14n'avait aucune contrainte pour commettre des attentats,
00:55:21mais surtout faire du prosélytisme assez violent,
00:55:24notamment le dimanche soir dans le parc très connu de Hyde Park,
00:55:28notamment à Hyde Park Corner,
00:55:30où là, ils venaient de déverser leur haine de l'Occident,
00:55:32la haine des juifs, vous en parliez également,
00:55:34mais concernant les attentats, pour revenir à votre sujet…
00:55:39– Ce que vous nous dites Pierre, c'est que l'État islamique au Khorasan,
00:55:42oui, c'est une branche de l'État islamique qui est organisée,
00:55:47– Oui, bien sûr.
00:55:48– Mais néanmoins, qui peut être finalement,
00:55:51qui peut avoir des projets,
00:55:53ou qui peut être contré par les services de renseignement,
00:55:56et le danger n'est pas forcément là, c'est ce que vous nous dites ?
00:55:59– Mais le danger, il est au quotidien,
00:56:01et moi, ce qui me désespère, et je me bats depuis des années contre ça,
00:56:04j'ai même monté un think-tank là-dessus,
00:56:07c'est pour contrer le projet islamiste, c'est au quotidien qu'on le contre,
00:56:12et les revendications religieuses du quotidien,
00:56:14je suis désolé, mais elles sont plus efficaces sur de longs termes
00:56:18qu'un attentat.
00:56:19Un attentat, c'est contre-productif.
00:56:21Un attentat, il n'y a pas de gros attentats en France,
00:56:25heureusement depuis le 13 novembre,
00:56:29et ce fameux 13 novembre, il y a eu le 7 octobre en Israël,
00:56:34je ne pense pas aujourd'hui, je ne pense pas aujourd'hui,
00:56:37je peux me tromper, mais je ne pense pas aujourd'hui
00:56:39qu'on aura des attentats de ce type-là.
00:56:41En revanche, et c'est là où il faut aussi avoir à l'esprit
00:56:46qu'il y a de nombreux musulmans fondamentalistes
00:56:51qui adhèrent à leur projet, et qui sont prêts,
00:56:55en adhérant à ce projet, qui sont prêts de commettre des attentats
00:56:58de façon, comment dirais-je, totalement solitaire,
00:57:03et prendre à leurs initiatives, prendre un couteau, une voiture,
00:57:06tout ce qu'ils ont sous la main.
00:57:08Je vous rappelle qu'il y a quelques années,
00:57:10un des responsables de l'État islamique,
00:57:12le porte-parole entre guillemets de l'État islamique,
00:57:15a appelé tous les gens qui adhéraient à leur projet,
00:57:18tous les gens qui adhéraient à cet État islamique de terroristes,
00:57:24à attaquer les infidèles, les juifs, et de commettre des attentats
00:57:28totalement en liberté.
00:57:31Et ça, c'est très difficile à prévoir, à moins d'être surveillé,
00:57:37et c'est là qu'on a des primo-intervenants.
00:57:39Il y a eu, ce n'est pas un attentat islamiste,
00:57:42mais aujourd'hui, à Bordeaux, je crois que c'est à Bordeaux,
00:57:46si je ne me trompe pas, il y a eu un policier...
00:57:49Une attaque au couteau, effectivement.
00:57:51Il y a un individu qui a été neutralisé par les services de police.
00:57:54Ce que je veux dire, c'est qu'aujourd'hui, on compte énormément
00:57:57sur le primo-intervenant et la faculté des policiers
00:58:00au contact des populations d'intervenir et de neutraliser
00:58:04de façon à avoir le minimum de victimes possibles.
00:58:08Mais ce n'est pas ça le plus important.
00:58:09Le plus important, c'est vraiment ce qui s'est passé en Angleterre aujourd'hui.
00:58:14Je le prédis depuis des années.
00:58:16Les heures intercommunautaires, je les prédis depuis des années
00:58:19parce que c'est ce qui couvre en Europe.
00:58:21Et il y a aujourd'hui tous les ingrédients en Europe...
00:58:26Alors, ce n'est pas à court terme, vraiment, ce n'est pas à court terme,
00:58:29mais tous les ingrédients d'une libanisation de la société européenne.
00:58:32J'ai vécu la guerre du Liban, j'ai vu la haine entre les musulmans et les chrétiens.
00:58:36C'est assez violent, donc je ne voudrais pas que ça arrive aussi chez nous.
00:58:40Et tout à l'heure, j'ai noté sur votre plateau que Madame Mona Jaffarian
00:58:46a dit une chose très intéressante, très importante,
00:58:49je pense que c'est la plus importante de la soirée.
00:58:51Les terroristes islamistes nous disent ce qu'ils vont faire depuis des années.
00:58:55Depuis 1928, les frères musulmans nous disent ce qu'ils vont faire en Occident.
00:59:02Depuis 1937 exactement,
00:59:05Hassan al-Banna a créé son manifeste en 50 points
00:59:10pour reconquérir, pour ré-islamiser les populations du Moyen-Orient
00:59:15qui étaient à son goût trop occidentalisées.
00:59:17Et aujourd'hui, c'est ce qui se passe en Europe.
00:59:19Et Londres, ça a été le laboratoire islamiste.
00:59:24Et le Londonistan, aujourd'hui, je ne reconnais plus Londres.
00:59:27Aujourd'hui, il y a des quartiers, j'ai vécu entre Chadwell et un autre quartier,
00:59:32dont j'oublie, Whitechapel.
00:59:35Il y avait à une période des polices, des mœurs.
00:59:41Il y a des conseils de la charia.
00:59:44Alors, ce ne sont pas des conseils qui rendent la justice.
00:59:48En revanche, ces conseils influent sur la justice
00:59:51et peuvent défaire des mariages qui ont été faits par la justice du Royaume-Uni.
00:59:55Ce qui se passe en Angleterre, c'est très important parce que ça peut se passer en Europe.
01:00:00Et moi, je pense qu'on a trop mis en avant.
01:00:02Effectivement, il y a certainement des groupuscules hooligans, extrêmes droits,
01:00:07comme il y en a un peu partout en Europe.
01:00:09Mais ce sont des poches vraiment très infimes.
01:00:14Ce ne sont vraiment pas ces gens-là qui vont modifier la structure d'une société
01:00:20et ce que veulent faire aujourd'hui les islamistes.
01:00:23Mais il y a des quartiers à Londres où les femmes sont obligées de se voiler.
01:00:27J'avais une stagiaire dans ma société à Londres
01:00:29qui vivait dans un quartier où elle a été obligée de se voiler
01:00:33ou alors de quitter le quartier.
01:00:35Elle a quitté le quartier.
01:00:36Donc, ils vivent comme ça à Londres.
01:00:37Et ce qui se passe aujourd'hui, quand je vois les responsables de la police londonienne
01:00:41commencer leur discours par « Salam aleykoum »,
01:00:44je pense que c'est beaucoup plus dangereux que ce que l'ONU nous dit aujourd'hui.
01:00:50Restez avec nous, Pierre Martinez.
01:00:51C'est effectivement intéressant, Mona Jaffarian,
01:00:53puisque nous nous intéressions au départ à cette branche afghane de l'État islamique,
01:00:57l'État islamique au Khorasan et l'ONU qui tire la sonnette d'alarme.
01:01:00Et finalement, en entendant Pierre Martinez,
01:01:03on a le sentiment que oui, il y a effectivement la menace de l'État islamique au Khorasan,
01:01:08mais que ce n'est rien par rapport à toute cette toile d'araignée
01:01:12mise en place aujourd'hui par les islamistes.
01:01:15En entendant Pierre Martinez, c'est en tout cas ce que l'on entend aujourd'hui.
01:01:20Oui, on a connaissance des djihadistes nord-caucasiens et tchétchènes.
01:01:23Donc ça, c'est quelque chose qu'historiquement, on connaît très bien.
01:01:26Maintenant, il y a un autre pays, c'est le Tadjikistan,
01:01:28qui est devenu un véritable vivier d'islamistes.
01:01:31D'ailleurs, il y avait quatre ou cinq mille combattants
01:01:33qui avaient rejoint l'État islamique en Syrie
01:01:36et qui faisaient partie même de la garde rapprochée de al-Baghdadi à l'époque.
01:01:41Et donc finalement, ils se sont tous déplacés aujourd'hui
01:01:43pour être plus en sécurité puisqu'ils ont été attaqués en Syrie.
01:01:46Donc maintenant, ils sont plus en sécurité en Afghanistan.
01:01:49Mais c'est vrai qu'au-delà de cette dangerosité des attentats,
01:01:53et je vous rejoins tout à fait sur ce que vous disiez,
01:01:55c'est que la véritable dangerosité de ces groupuscules islamistes
01:01:58et de ces organisations, c'est l'islamisation du monde.
01:02:03Puisqu'en fait, on est vraiment sur un djihad idéologique.
01:02:06Et que finalement, que ce soit l'État islamique
01:02:08qui est pourtant l'ennemi juré de la République islamique,
01:02:11on se rend compte qu'il y a une espèce de convergence des luttes
01:02:13qui est toujours la même, détruire l'Occident avec des valeurs islamistes.
01:02:17Donc chacun a son procédé, mais la finalité est la même,
01:02:20c'est qu'on attaque les valeurs occidentales,
01:02:22on attaque la laïcité, on attaque même le vivre ensemble.
01:02:26Et le but est de fragiliser nos démocraties et de les attaquer.
01:02:31Il faut savoir que c'est expansionniste.
01:02:33C'est vraiment une idéologie qui est expansionniste.
01:02:35Ils le disent eux-mêmes.
01:02:36Et le but final, il est là, il est sous nos yeux.
01:02:39Maintenant, à nous d'être vigilants.
01:02:41Alors maintenant, on sait qu'on est attaqué par différentes branches.
01:02:44Parce qu'effectivement, il y a le risque terroriste de l'État islamique.
01:02:47En plus, on sait que des attentats, ça ne coûte pas cher.
01:02:49Acheter un couteau, acheter un marteau et attaquer des gens dans la rue,
01:02:52c'est très difficile à contrôler.
01:02:54Mais la chose qui est la plus dangereuse aujourd'hui
01:02:56et qui menace le plus nos démocraties,
01:02:58c'est l'infiltration de cette idéologie partout.
01:03:01Que ce soit à l'école, dans les organisations sportives, dans la rue.
01:03:05Et donc, on a des signes visibles qui sont là
01:03:07pour nous rappeler en permanence qu'on assiste à un déploiement
01:03:10et à un prosélytisme sous nos yeux.
01:03:13Et votre parole a autant plus de poids
01:03:16qu'effectivement, avec votre association du collectif Fama Zadi.
01:03:20Vous êtes iranienne.
01:03:22Aujourd'hui, c'est la République islamique qui tient l'Iran.
01:03:26Et que votre famille a vu effectivement ce processus.
01:03:30Et donc, vous voyez aussi peut-être en France,
01:03:32vous constatez peut-être un processus similaire ou pas
01:03:35de ce qui s'est passé en Iran ?
01:03:37Je me permets un tout petit retour historique pour les téléspectateurs.
01:03:40Mais il faut savoir que ce qui s'est passé en Iran,
01:03:43on était face au Shah d'Iran.
01:03:46Donc, il y avait quand même un gouvernement qui était laïc
01:03:48avec l'égalité des droits.
01:03:50Moi, je dis toujours, les femmes iraniennes ont voté
01:03:52sept ans avant les femmes suisses.
01:03:54Donc, pour vous dire à quel point on était en avance
01:03:56par rapport même à certains pays en Occident.
01:03:58Et en fait, on a vu cette convergence des luttes
01:04:00entre l'extrême gauche iranienne,
01:04:03qui à l'époque était le parti Today,
01:04:05qui va s'allier aux islamistes
01:04:07pour mener une révolution
01:04:09avec des mots d'ordre qui, aujourd'hui,
01:04:11nous sont très connus puisque c'est l'anti-impérialisme,
01:04:13l'anti-capitalisme,
01:04:15l'anti-valeur occidentale.
01:04:17Donc, on veut finalement lutter
01:04:19contre cette forme d'anticolonialisme
01:04:21de mainmise. Et en fait, on a une convergence
01:04:23des luttes qui est absolument antinomique
01:04:25puisqu'on avait une extrême gauche athée,
01:04:27laïque, anti-religion
01:04:29qui va finalement s'allier avec des islamistes
01:04:31pour prendre le pouvoir.
01:04:33Et je ne vais pas spoiler la fin
01:04:35pour nos gens d'extrême gauche qui adorent soutenir les islamistes,
01:04:37mais ça a été les premiers à se faire massacrer
01:04:39une fois que les islamistes ont pris le pouvoir.
01:04:41Donc, on a tendance à l'oublier.
01:04:43On a vu la même chose se produire
01:04:45dans plusieurs pays. On l'a vu
01:04:47aussi en Algérie, on l'a vu aussi en Afghanistan.
01:04:49Donc, c'est vraiment cette convergence
01:04:51des luttes qui est très dangereuse.
01:04:53Et je pense qu'un des défis, aujourd'hui,
01:04:55des services de renseignement français,
01:04:57c'est justement l'organisation
01:04:59de l'extrême gauche française,
01:05:01qui est très bien organisée, qui a
01:05:03ses méthodes de fonctionnement, qui sait très bien
01:05:05comment mener,
01:05:07comment se comporter en garde à vue,
01:05:09pour justement déjouer la justice.
01:05:11Et cette convergence se fait donc avec
01:05:13des milieux islamistes qui, eux, sont plus violents,
01:05:15qui sont armés, qui maîtrisent la rue.
01:05:17Donc, effectivement, il faut se méfier
01:05:19de ce cheminement
01:05:21puisqu'on appelle vulgairement
01:05:23l'islamo-gauchisme.
01:05:25C'est un concept qui est né en 1979 en Iran
01:05:27et qui a mené à l'obscurantisme
01:05:29qu'on connaît aujourd'hui dans mon pays natal.
01:05:31Pierre Martinet, on imagine effectivement
01:05:33que les services de renseignement ont
01:05:35l'histoire iranienne en tête ?
01:05:37Alors,
01:05:39le paradoxe, c'est que
01:05:411979 est une dinde charnière
01:05:43dans le monde
01:05:45de l'islam fondamentaliste, qu'il soit sunnite
01:05:47ou chiite, parce que
01:05:49c'est la première république islamique.
01:05:51Aujourd'hui, il y en a plusieurs dans le monde.
01:05:53Il n'y a pas longtemps,
01:05:55j'étais dans une république islamique
01:05:57en Afrique,
01:05:59et je n'ai pas envie de vivre ça sur mon territoire,
01:06:01les services de renseignement
01:06:03sont aux ordres des politiques.
01:06:05Et je me souviens, quand j'étais aux USA,
01:06:07nous faisions des rapports, des rapports,
01:06:09des rapports, des dossiers, des dossiers
01:06:11et des dossiers, et à la fin,
01:06:13nous avons regardé
01:06:15tomber les tours du 11 septembre
01:06:17à Manhattan,
01:06:19et on s'est dit, à quoi on sert ?
01:06:21Parce que, toutes les sonnettes d'alarme
01:06:23qui sont tirées
01:06:25par les groupes de renseignement intérieur
01:06:27ou extérieur, qui font très bien leur travail,
01:06:29la DGSI, la DGSE,
01:06:31tous les groupes, évidemment, il peut y avoir
01:06:33des groupés, c'est évident,
01:06:35il n'y a pas de soucis là-dessus. En revanche,
01:06:37la montée de l'islam politique, la montée
01:06:39des revendications religieuses du quotidien,
01:06:41nous les avons vues monter,
01:06:43notamment, moi je les ai surtout vues monter en Europe,
01:06:45je les ai vues monter en Suisse,
01:06:47en Belgique, c'était
01:06:49assez impressionnant,
01:06:51même avant Londres,
01:06:55et bien évidemment Londres, et surtout
01:06:57la Suède. Donc si vous voulez,
01:06:59ça ne date pas d'hier,
01:07:01ça a été accéléré
01:07:03également avec une immigration
01:07:05assez importante
01:07:07arabo-musulmane qui veut vivre
01:07:09selon les préceptes du livre
01:07:11et non pas selon les préceptes
01:07:13de l'homme qui n'est pas reconnu dans la religion
01:07:15musulmane, c'est la loi du livre et non pas celle de l'homme,
01:07:17et bien évidemment,
01:07:19on est aux ordres des politiques, et aujourd'hui,
01:07:21moi je suis très en colère,
01:07:23depuis 40 ans,
01:07:25nos dirigeants, les dirigeants européens,
01:07:27les dirigeants français, n'ont pas voulu
01:07:29voir,
01:07:31et ont laissé faire,
01:07:33et ont laissé monter
01:07:35cet islam fondamentaliste.
01:07:37Amaury Brelet,
01:07:39je vous coupe,
01:07:41mon cher Pierre, reste avec nous,
01:07:43mais on entend particulièrement
01:07:45votre colère, ce soir, Amaury Brelet,
01:07:47la colère de Pierre Martinet,
01:07:49ça fait 40 ans que les services
01:07:51secrets alertent
01:07:53nos politiques, politiques qui
01:07:55se voient de la face finalement.
01:07:57Oui, bien sûr, et cette nouvelle menace
01:07:59constituée par l'État islamique au Khorassan
01:08:01est là pour nous inquiéter
01:08:03davantage, il y a une véritable filière
01:08:05tchétchène en France,
01:08:07en lien notamment avec le IKA, mais pas seulement,
01:08:09l'État islamique
01:08:11au Khorassan a l'ambition localement
01:08:13en Asie centrale
01:08:15de former un
01:08:17califat, c'est son objectif
01:08:19localement, mais c'est aussi une organisation
01:08:21ultra violente qui projette
01:08:23des attentats partout dans le monde, et notamment
01:08:25en Europe, il y a eu au cours des
01:08:27derniers mois et des dernières années, un certain
01:08:29nombre d'interpellations et de projets d'attentats
01:08:31qui ont été déjoués en Europe, en France,
01:08:33en Allemagne, en Autriche,
01:08:35on les a vus réussir à Moscou, où ils ont
01:08:37fait 145 morts et plus de 500 blessés,
01:08:39donc la menace
01:08:41elle est réelle, tchétchène en France. Je rappelle
01:08:43en 2018, il y a un homme qui a tué dans le centre de Paris
01:08:45et blessé plusieurs passants,
01:08:47évidemment, il y a eu l'assassin
01:08:49de Samuel Paty et l'assassin
01:08:51de Dominique Bernard, tous les trois étaient
01:08:53issus de ces républiques du
01:08:55Nord-Caucase. Aujourd'hui, vous avez à peu près
01:08:57une soixantaine de personnes originaires
01:08:59de cette région qui sont surveillées
01:09:01de très près par les services de renseignement,
01:09:03et ils constituent un véritable danger
01:09:05d'abord parce qu'ils sont souvent très jeunes,
01:09:07ensuite parce qu'ils font partie d'une communauté
01:09:09tchétchène en France qui est
01:09:11très imperméable et qui se méfie
01:09:13énormément de l'État et
01:09:15des autorités publiques,
01:09:17et puis ensuite parce qu'elle agit sous les radars,
01:09:19le plus souvent sur les réseaux sociaux
01:09:21et sur des messages récryptés
01:09:23qui sont très difficiles à
01:09:25pénétrer, ce qui n'empêche pas nos
01:09:27services de renseignement d'avoir déjoué
01:09:29récemment deux attentats
01:09:31et notamment
01:09:33fin mai, un jeune de 18 ans originaire de Tchétchénie
01:09:35qui prochainait un attentat aux abords du stade
01:09:37de Saint-Étienne lors des Jeux Olympiques.
01:09:39Effectivement, voilà ce que l'on pouvait dire
01:09:41sur cette branche afghane de l'État islamique.
01:09:43Pierre Martinet reste avec nous puisqu'on l'a appris
01:09:45également, une info du Parisien
01:09:47qui a été confirmée par le Service
01:09:49pour les Justices de CNews, le beau-frère du terroriste
01:09:51Mohamed Merah,
01:09:53cela nous rappelle de terribles souvenirs.
01:09:55Abdullahid el-Baghdadi
01:09:57a été interpellé hier
01:09:59soir à proximité de la fan zone
01:10:01des Jeux Olympiques à Vincennes.
01:10:03Cet homme, il est fiché S,
01:10:05il est connu pour sa radicalisation
01:10:07et il était recherché pour des violences
01:10:09commises contre son
01:10:11colocataire à Toulouse. Ce sont les policiers
01:10:13de la BAC qui l'ont interpellé.
01:10:15Il n'était pas armé,
01:10:17il portait un tapis de prière, un coran et des vêtements
01:10:19de rechange placés en garde à vue.
01:10:21Il devait être transféré ce week-end
01:10:23à Toulouse.
01:10:25Pierre Martinet, on le voit, je le disais,
01:10:27cela ravive de très
01:10:29mauvais souvenirs, de grandes inquiétudes.
01:10:31On le rappelle, un homme fiché S,
01:10:33effectivement,
01:10:35il a été interpellé, il a été recherché
01:10:37pour des violences commises contre son colocataire.
01:10:39Même s'il a un pédigré lourd,
01:10:41aujourd'hui, il peut tout de même circuler
01:10:43sur le territoire français, la preuve,
01:10:45avec cette arrestation.
01:10:47Alors, un fiché S, aujourd'hui,
01:10:49peut même être à l'Assemblée nationale,
01:10:51puisqu'il y a un triple fiché S qui est député à l'Assemblée nationale.
01:10:53Donc un fiché S peut très bien
01:10:55se balader dans les rues
01:10:57de France sans être inquiété,
01:10:59puisque une fiche S,
01:11:01c'est une fiche de renseignement,
01:11:03c'est une fiche qui
01:11:05permet de surveiller quelqu'un
01:11:07et de le suivre.
01:11:09Après, aujourd'hui,
01:11:11parmi ces fichés S, le haut du spectre,
01:11:13c'est les fichés S à caractère
01:11:15terroriste islamiste,
01:11:17c'est vraiment le haut du spectre.
01:11:19Et parmi ces fichés S à caractère terroriste islamiste,
01:11:21il y a encore un étage
01:11:23qui est vraiment les radicaux
01:11:25qui sont surveillés de très près.
01:11:27Mais comment voulez-vous surveiller
01:11:29le nombre de...
01:11:31Tous ces fichés S, c'est impossible,
01:11:33parce que pour surveiller quelqu'un,
01:11:35vite fait, c'est surveiller
01:11:37son environnement numérique,
01:11:39technique, humain,
01:11:41et ça nécessite beaucoup de monde,
01:11:43donc on ne peut pas surveiller tous les fichés S.
01:11:45Il y a des sondages qui sont faits,
01:11:47on va surveiller des gens, on les relâche,
01:11:49on lâche la surveillance s'il ne se passe rien.
01:11:51Mais certains passent à travers
01:11:53les maillots filés. Encore une fois,
01:11:55je reviens toujours à mon
01:11:57cheval de bataille entre guillemets,
01:11:59on est dépassé depuis des années
01:12:01parce qu'on s'est concentré uniquement
01:12:03sur l'action violente, mais l'action violente
01:12:05n'a pas la même efficacité
01:12:07que le prosélytisme
01:12:11actif au quotidien,
01:12:13et c'est ça le plus dangereux.
01:12:15Et tous ces fichés S, notamment,
01:12:17puisqu'on parle de la famille Mimera,
01:12:19la famille Mimera a été vibronnée à la haine de l'Occident
01:12:21et surtout la haine du juif.
01:12:23C'est son frère qui l'explique dans un livre,
01:12:25très bien expliqué dans un livre,
01:12:27et moi j'ai côtoyé ces gens en Libye,
01:12:29et il y a une phrase qui me restera gravée toute ma vie,
01:12:31quand j'étais chez eux, ils m'ont dit
01:12:33les chrétiens vous tolèrent, mais les juifs, il faut les éliminer.
01:12:35Donc ils sont dans cet état d'esprit-là.
01:12:37Vous pensez bien que ceux qui arrivent en Europe
01:12:43avec l'immigration,
01:12:45certains sont encore dans cette optique-là.
01:12:49Merci beaucoup Pierre Martinet,
01:12:51toujours passionnant de vous entendre,
01:12:53ancien agent du service action de la DGSE,
01:12:55on va clore cette grande page
01:12:57que nous avons consacrée ce soir
01:12:59dans ce soir info,
01:13:01à la question de la menace terroriste,
01:13:03on l'a bien compris, Sarah Salmane,
01:13:05menace qui plane encore
01:13:07ici en France,
01:13:09mais on peut saluer tout de même,
01:13:11notamment lors de ces Jeux Olympiques,
01:13:13le travail exemplaire des forces de l'ordre.
01:13:15Ah oui, ça a été exemplaire,
01:13:17M. Darmanin avait vraiment tout bien organisé,
01:13:19on peut aussi le souligner,
01:13:21les forces de l'ordre qui n'ont pas pris
01:13:23deux jours de repos, qui ont certes bénéficié
01:13:25d'une prime, mais qui est moindre
01:13:27et qui ont parfois des heures entières
01:13:29à répéter la même phrase, votre QR code,
01:13:31sous le soleil et sous la canicule.
01:13:33Donc oui, ils ont fait un travail remarquable,
01:13:35parfois au péril de leur vie,
01:13:37on peut vraiment les remercier,
01:13:39et heureusement que les forces de l'ordre
01:13:41sont là effectivement.
01:13:43On arrive au terme de cette seconde partie,
01:13:45un grand merci Sarah Salmane,
01:13:47merci à Amaury Brelet d'avoir passé
01:13:49cette première heure et demie avec nous
01:13:51pour décrypter l'actualité.
01:13:53Mona Jaffarian, vous êtes punie,
01:13:55notamment Frédéric Clos, secrétaire général
01:13:57du syndicat des commissaires de la police nationale
01:13:59et Naeem Bestanji, essayiste, auteur
01:14:01Le linceul du féminisme,
01:14:03caresser l'islamisme dans le sens du voile.
01:14:05Restez avec nous, à tout de suite sur CNews.
01:14:11Chers amis, bonsoir à tous,
01:14:13de retour sur le plateau de Soir Info Weekend,
01:14:15nous sommes ensemble jusqu'à minuit,
01:14:17on va continuer à décrypter, analyser
01:14:19l'actualité avec nos invités.
01:14:21Nos invités qui nous ont rejoints,
01:14:23Frédéric Clos est avec nous, bonsoir,
01:14:25secrétaire général du syndicat des commissaires
01:14:27de la police nationale,
01:14:29nous a rejoints également Naeem Bestanji,
01:14:31bonsoir, vous êtes essayiste,
01:14:33auteur, vous êtes l'auteur du
01:14:35Le linceul du féminisme, caresser
01:14:37l'islamisme dans le sens du voile,
01:14:39parce qu'effectivement, nous reviendrons
01:14:41avec vous dans un instant, notamment
01:14:43sur la polémique autour du Burkini,
01:14:45c'est effectivement tous les étés, on a ce sentiment-là,
01:14:47et notamment en Corse,
01:14:49et puis
01:14:51sur cet article de Mediapart.
01:14:53Également, nous allons
01:14:55l'aborder tout de suite avec Mona Jaffarian,
01:14:57aussi qui est restée avec nous, cofondatrice du
01:14:59collectif Femme Azadi.
01:15:01Je vous propose, pour démarrer,
01:15:03de revenir sur cet article de Mediapart.
01:15:05Alors, il affirme que la France est le
01:15:07seul pays à interdire le port du voile
01:15:09ou tout autre signe religieux
01:15:11à ses athlètes lors des Jeux
01:15:13Olympiques. Voilà ce que dit
01:15:15Mediapart, voient les JO l'hypocrisie
01:15:17française, la France est le seul pays
01:15:19à interdire le port du voile ou tout autre signe religieux
01:15:21à ses athlètes lors des Jeux Olympiques, nous dit
01:15:23cet article de Mediapart.
01:15:25Le site internet y explique que des
01:15:27basketteuses portant le hijab,
01:15:29membres du collectif Basket Pour Toutes,
01:15:31rappellent que l'interdiction les empêche
01:15:33de jouer et de progresser
01:15:35tout le reste du temps. Et cette réaction,
01:15:37réaction d'Hercilia
01:15:39Soudès, je vous la rappelle, députée
01:15:41de la France Insoumise, qui affirme
01:15:43sur X,
01:15:45eh bien la France est un pays islamophobe.
01:15:47Voilà ce qu'elle nous dit, Hercilia Soudès.
01:15:49Alors, il y a eu bien évidemment
01:15:51énormément de réactions. Nous avons contacté
01:15:53la France Insoumise pour avoir une réaction,
01:15:55ce qui nous semble tout à fait normal, c'est le pluralisme
01:15:57mais également pour voir si effectivement
01:15:59eh bien cet état d'esprit,
01:16:01cette affirmation est partagée au sein de la
01:16:03France Insoumise. Toujours est-il,
01:16:05Naeem Bestanji,
01:16:07que l'on peut voir que cette
01:16:09députée met une cible aussi sur
01:16:11tous les Français, puisqu'elle justifie
01:16:13eh bien que la France est islamophobe.
01:16:15Alors déjà, il faut
01:16:17reprendre les choses du début. Je vais essayer de faire un résumé rapide
01:16:19en une minute. L'article de
01:16:21Mediapart concerne ce qu'on appelle le hijab.
01:16:23Le hijab, c'est quoi ?
01:16:25Le hijab, ce n'est pas un voile. C'est censé être
01:16:27un élément qui sépare quelque chose ou quelqu'un de la
01:16:29vue d'autrui. Ça peut être un paravent, une porte,
01:16:31un rideau, un bosquet, peu importe, à partir du moment
01:16:33où ça sépare. C'est un but de séparation.
01:16:35Séparer les femmes
01:16:37qui sont considérées comme des objets sexuels
01:16:39tentateurs, c'est les séparer de la vue des hommes
01:16:41parce que les hommes seraient des animaux incapables
01:16:43de se contrôler. En cachant l'objet de tentation
01:16:45qui est la femme, l'homme sera
01:16:47apaisé et donc la femme sera protégée en retour.
01:16:49Comme c'est un milieu patriarcal, ce n'est pas aux hommes
01:16:51d'apprendre à tempérer leurs ardeurs, c'est
01:16:53à la femme d'assumer la responsabilité
01:16:55de la gestion de la libido masculine.
01:16:57C'est important de le rappeler.
01:16:59Donc ce n'est pas un signe religieux d'abord.
01:17:01C'est d'abord un signe voire raciste
01:17:03puisqu'il est destiné à une partie de l'humanité
01:17:05et à l'inférioriser en raison de
01:17:07critères biologiques, en raison de leur sexe.
01:17:09Le fait de
01:17:11vouloir l'imposer comme ça à travers
01:17:13la religion, c'est qu'on religiosifie
01:17:15un signe patriarcal.
01:17:17Théologiquement, ce n'est pas justifié.
01:17:19Par contre, sur le plan marketing et politique,
01:17:21c'est très efficace. Pour convaincre les récalcitrantes,
01:17:23c'est-à-dire de leur dire
01:17:25si tu veux gagner ta place
01:17:27au paradis, voile-toi, sinon tu iras
01:17:29en enfer. Si tu veux être une bonne musulmane, voile-toi,
01:17:31sinon tu iras en enfer.
01:17:33Et en plus, ici-bas, si tu n'es pas voilé, si un jour
01:17:35tu te fais agresser, il faudra assumer derrière
01:17:37parce que tu es habillé de façon un peu trop légère.
01:17:39C'est ce que les islamistes appellent le libre-choix.
01:17:41À partir de là,
01:17:43ils vont dire que c'est religieux.
01:17:45Donc la laïcité n'est pas concernée en premier.
01:17:47C'est d'abord le sexisme et le patriarcat,
01:17:49la lutte pour l'égalité des sexes. C'est ça qui est concerné
01:17:51en premier. Quand vous avez Mediapart
01:17:53qui positionne ça sur le plan religieux,
01:17:55ce sont des partisans du patriarcat.
01:17:57Parce que le patriarcat, on ne le défend pas, il ne s'excuse pas,
01:17:59le patriarcat se combat. Il ne s'aménage
01:18:01pas. Ça, c'est la première chose.
01:18:03Ensuite, le fait d'en faire un signe religieux,
01:18:05c'est là que la laïcité arrive. Elle arrive en
01:18:07appui. Et la charte
01:18:09olympique, l'article 50...
01:18:11On va peut-être le voir d'ailleurs. Effectivement,
01:18:13la charte olympique, Saïd,
01:18:15va pouvoir nous la montrer à l'enceinte,
01:18:17qui est très claire.
01:18:18Qui est très claire et qui interdit tous les signes religieux,
01:18:20politiques et syndicaux. C'est valable
01:18:22pour tout le monde. Depuis
01:18:24les années 90, vous avez des pays comme l'Iran
01:18:26qui font pression sur le CIO
01:18:28pour demander une dérogation, un privilège
01:18:30pour que ces signes-là
01:18:32soient autorisés.
01:18:34Donc on demande une dérogation.
01:18:36Les hommes aujourd'hui qui ont pratiqué leur sport
01:18:38avec un voile lors de ces Jeux olympiques,
01:18:40c'est parce qu'ils ont eu une dérogation.
01:18:42Ils ont eu une dérogation pour enfreindre
01:18:44l'article 50.2 de la charte olympique.
01:18:46À partir de là, c'est la stratégie victimaire.
01:18:48Tout refus de cette demande de privilège
01:18:50est accusé d'être une discrimination.
01:18:52Comme le voile est déjà discriminant
01:18:54en lui-même, puisqu'il discrimine les femmes,
01:18:56on accuse en fait de discriminer
01:18:58une discrimination. Et tout ça parce que
01:19:00on veut appliquer un règlement qui est
01:19:02valable envers tous et toutes
01:19:04sans distinction d'origine,
01:19:06de sexe, de religion, peu importe.
01:19:08C'est comme si vous avez des gens de la CGT
01:19:10ou de tel parti politique ou de tel syndicat
01:19:12qui réclamaient de pouvoir faire du sport
01:19:14avec un bonnet géant avec le logo
01:19:16de leur syndicat ou de leur parti politique.
01:19:18Ça ne viendrait à l'idée de personne
01:19:20de faire ça. Les intégristes musulmans,
01:19:22si. Et c'est là qu'intervient
01:19:24la France insoumise. C'est-à-dire que cette stratégie
01:19:26victimaire permet d'obtenir le soutien
01:19:28d'une partie de la classe politique,
01:19:30notamment une partie perdue de la gauche
01:19:32qui s'assoit sur ses valeurs
01:19:34pour s'allier à une extrême droite religieuse
01:19:36parce que les intégristes musulmans, ce n'est pas les musulmans
01:19:38tout court. C'est une frange radicale de
01:19:40l'islam et qui, sur le plan politique,
01:19:42se classe à l'extrême droite. Sur le plan
01:19:44des valeurs, des concepts, etc. Et donc
01:19:46vous avez des personnes comme cette députée
01:19:48qui vont soutenir une extrême droite religieuse
01:19:50en avançant en plus un argument
01:19:52qui est le blasphème.
01:19:54L'islamophobie, c'est le blasphème.
01:19:56Elle ne parle pas d'hostilité envers les musulmans.
01:19:58Elle ne parle pas de
01:20:00musulmanophobie. Elle parle d'islamophobie.
01:20:02C'est-à-dire qu'elle considère
01:20:04que toute opposition
01:20:06à la radicalité musulmane, toute opposition
01:20:08à l'islamisme, c'est considéré être
01:20:10une atteinte à la religion musulmane.
01:20:12Ce qui n'est pas interdit dans le droit français, premièrement.
01:20:14Et elle assigne tous les musulmans à la frange
01:20:16extrémiste de l'islam. S'opposer
01:20:18au concept sexiste et patriarcal du voilement des femmes
01:20:20serait s'en prendre à tous les musulmans.
01:20:22Et là, tous les musulmans
01:20:24ne sont pas d'accord parce qu'il y a beaucoup de musulmans qui considèrent
01:20:26que le voile n'est pas une prescription religieuse
01:20:28mais un héritage culturel, sexiste
01:20:30et patriarcal. Mais la France insoumise
01:20:32veut assigner tous les musulmans à la frange
01:20:34extrémiste de l'islam. Et c'est pour ça
01:20:36qu'en cela, la France insoumise est
01:20:38un allié objectif de l'islamisme
01:20:40politique. Et est-ce qu'il n'y a pas, on va peut-être
01:20:42voir la charte olympique.
01:20:44Vous nous l'avez très bien expliqué.
01:20:46Aucune sorte de démonstration de propagande politique, religieuse
01:20:48ou raciale n'est autorisée dans un lieu,
01:20:50site ou autre emplacement olympique.
01:20:52C'est l'article 52 de la charte
01:20:54olympique, Mona Jaffarian.
01:20:56Est-ce qu'il y a aussi une responsabilité
01:20:58au fond du comité international olympique
01:21:00d'accepter ces dérogations ?
01:21:02On peut également s'interroger
01:21:04après cette démonstration très claire
01:21:06de Na'em Bestanji.
01:21:08Oui, on peut s'interroger
01:21:10puisque d'autant plus que la charte
01:21:12elle est claire et comme
01:21:14aime beaucoup le dire une députée européenne
01:21:16de la France insoumise
01:21:18qui répète à qui veut l'entendre
01:21:20ma boussole c'est le droit.
01:21:22La charte est claire.
01:21:24Les femmes iraniennes aujourd'hui
01:21:26participent aux Jeux olympiques
01:21:28en ayant l'obligation de se voiler
01:21:30parce que si elles avaient le choix, bien évidemment qu'elles ne le porteraient pas.
01:21:32Et d'ailleurs, effectivement,
01:21:34cette aparthède sexuelle est telle qu'il y a des catégories
01:21:36de sport qui leur sont
01:21:38interdits aujourd'hui. Moi j'aimerais juste
01:21:40revenir sur deux
01:21:42concepts qui sont quand même très graves.
01:21:44C'est l'islamophobie
01:21:46même.
01:21:48Non, non, allez-y.
01:21:50Je vais tout vous dire.
01:21:52Pardonnez-moi Mona, je me tournais vers
01:21:54Frédéric Lose qui aura certainement une réaction
01:21:56puisque effectivement commissaire de police
01:21:58mais qui connaît très très bien également
01:22:00la question et notamment
01:22:02vous connaissez également très bien le Moyen-Orient, c'est pour ça que je me tournais
01:22:04vers Frédéric Lose pour savoir s'il voulait
01:22:06ensuite intervenir. Pardonnez-moi, allez-y.
01:22:08Pas de problème. Le terme d'islamophobie
01:22:10déjà, il ne devrait même pas
01:22:12exister. En fait, on peut parler de racisme
01:22:14anti-musulman par exemple, mais en fait
01:22:16dès lors que vous parlez d'islamophobie
01:22:18il y a ce concept
01:22:20de
01:22:22inimité envers Dieu, c'est-à-dire qu'il y aurait des paroles
01:22:24des actes qui seraient
01:22:26jugées blasphématoires
01:22:28et là on rentre dans un concept
01:22:30que je connais malheureusement que trop bien
01:22:32c'est-à-dire de république islamique. Concernant le voile
01:22:34moi je vous rejoins sur tout ce que vous avez dit
01:22:36il faut savoir que dans l'islamisme
01:22:38le voile est un porte-drapeau
01:22:40et une manière d'asseoir sa présence
01:22:42dans les sociétés. D'ailleurs le mot
01:22:44islamophobie était un des mots préférés de Roméini
01:22:46puisqu'il accusait les femmes iraniennes d'être islamophobes
01:22:48parce qu'elles refusaient de se voiler
01:22:50et aujourd'hui pourquoi est-ce qu'on dit que
01:22:52le régime islamique en Iran
01:22:54sa colonne vertébrale est le hijab
01:22:56puisque ça lui permet déjà d'asseoir son autorité
01:22:58d'invisibiliser la moitié de la population
01:23:00et ça lui permet de montrer sa présence
01:23:02dans l'espace public. Donc moi en fait
01:23:04j'ai du mal à comprendre comment
01:23:06cette députée peut aujourd'hui venir remettre
01:23:08en cause la laïcité
01:23:10mais je ne m'étonne qu'à moitié parce qu'il faut savoir que
01:23:12Daniel Obono a organisé un colloque
01:23:14à l'Assemblée Nationale où elle a fait intervenir
01:23:16un député suédois qui a dit
01:23:18texto que la laïcité en France
01:23:20était aussi effroyable
01:23:22que la charia en Iran
01:23:24pratiquée par la république islamique.
01:23:26Rendez-vous compte et on a eu une standing ovation
01:23:28des gens d'extrême gauche
01:23:30ce qui est gravissime.
01:23:32Je rejoins tout à fait ce que vous dites
01:23:34parce que je considère que la députée
01:23:36Madame Soudé
01:23:38qui avait dit qu'elle ne réclame
01:23:40que la loi de 1905
01:23:42appliquée à la lettre alors qu'elle
01:23:44ne connaît même pas la lettre de cette loi.
01:23:46Elle ne connaît strictement rien à la laïcité.
01:23:48Ses références ce n'est pas Voltaire,
01:23:50ce n'est pas Montesquieu, ce n'est pas Rousseau,
01:23:52ce n'est pas Les Lumières, ce n'est pas la loi de 1905
01:23:54ses références c'est Youssef Al Kardaoui,
01:23:56c'est les CIF, c'est les frères musulmans
01:23:58et c'est sur leurs avis qu'elle s'appuie pour définir
01:24:00ce qu'est la laïcité française. Moi c'est ça qui me révolte
01:24:02parce que pour les citoyens de gauche
01:24:04entendre des gens de gauche
01:24:06s'exprimer comme des
01:24:08personnes de droite bigotes et réactionnaires
01:24:10c'est comme ça qu'elles s'expriment
01:24:12c'est profondément choquant. Elles s'assoient sur les valeurs
01:24:14républicaines et y compris les valeurs
01:24:16de gauche pour complaire à une
01:24:18extrême droite religieuse, c'est ça qui est profondément choquant
01:24:20et si on avait eu cette gauche
01:24:22en 1905, nous n'aurions jamais
01:24:24eu la séparation des Églises et de l'État.
01:24:26C'est vrai qu'effectivement
01:24:28ces démonstrations sont très claires
01:24:30monsieur le commissaire, je le disais vous connaissez particulièrement
01:24:32aussi la question du voile
01:24:34notamment par votre connaissance
01:24:36du Proche et Moyen-Orient
01:24:38en tout cas est-ce que
01:24:40effectivement le comité international
01:24:42olympique n'a pas une responsabilité
01:24:44aussi ? On dit que
01:24:46c'est une trêve politique
01:24:48que c'est rassembleur ces Jeux Olympiques
01:24:50mais est-ce qu'il n'y a pas une faille finalement en autorisant
01:24:52certains pays
01:24:54à laisser les athlètes
01:24:56participer en portant le voile
01:24:58après les démonstrations que nous venons d'entendre ?
01:25:00D'abord je voulais dire que je souscris
01:25:02aux deux démonstrations
01:25:04que l'on vient d'entendre, tout a été résumé
01:25:06la stratégie de mobilisation
01:25:08identitaire, le marqueur identitaire voulu
01:25:10par les frères musulmans
01:25:12et petit à petit, même
01:25:14dans un pays comme la France, on est en train de
01:25:16lâcher doucement
01:25:18où il y a une pression insidieuse
01:25:20qui est mise en place, je rappelle que
01:25:22même dans des pays musulmans
01:25:24à l'époque de Habib Bourguiba
01:25:26on n'était pas voilé
01:25:28quand on allait à l'école
01:25:30en Egypte Abdel Gamal Nasser
01:25:32c'était impensable, il y a des
01:25:34vidéos qu'on voit souvent sur internet
01:25:36on voit Abdel Gamal Nasser
01:25:38dire ce qu'il pense
01:25:40et ce qu'il souhaitait, c'est-à-dire
01:25:42l'émancipation des femmes qui était voulue par
01:25:44Moustapha Kemal, par d'autres
01:25:46etc. Donc
01:25:48moi je pense qu'il faut résister
01:25:50la laïcité, non seulement c'est nos valeurs
01:25:52mais en même temps ça fait partie du
01:25:54bloc constitutionnel
01:25:56et derrière tout ça, tout a été dit
01:25:58il y a tout un combat historique à ce qu'on imagine
01:26:00notamment quand ça vient
01:26:02d'un camp politique qui a été
01:26:04plutôt associé au progrès et à la gauche
01:26:06est-ce qu'on imagine Olympe de Gouges
01:26:08est-ce qu'on imagine Simone de Beauvoir
01:26:10et même aussi, puisque c'est un combat universel
01:26:12est-ce qu'on imagine Léon Blum, Jean Jaurès
01:26:14François Mitterrand, pourquoi pas
01:26:16dire oui c'est très bien
01:26:18c'est une forme de liberté
01:26:20de subsumer
01:26:22et de subordonner
01:26:24à un homme, à des textes, à un ordre social
01:26:26rétrograde, voilà
01:26:28je pense qu'en France, on a un héritage
01:26:30il faut le respecter, et effectivement
01:26:32on est en train de
01:26:34sur la laïcité, d'essayer de faire passer la laïcité
01:26:36pour quelque chose de ringard alors que la laïcité
01:26:38est un principe émancipateur
01:26:40c'est un cadre
01:26:42juridique et politique qui permet
01:26:44la liberté de tous, la liberté de conscience
01:26:46la séparation
01:26:48des religions et de l'Etat
01:26:50je pense également à
01:26:52je crois qu'elle s'appelait Macha, cette iranienne
01:26:54qui est morte, et à toutes ces femmes iraniennes
01:26:56qui luttent courageusement
01:26:58pour justement vivre
01:27:00les cheveux au vent sans voile
01:27:02et c'est le combat de Mona Jaffarian d'ailleurs
01:27:04ce qui ne les empêche pas, peut-être
01:27:06pour certaines d'entre elles, certainement
01:27:08d'être musulmanes, d'être croyantes
01:27:10etc, mais
01:27:12et je pense aussi
01:27:14chez nous, à l'époque, il y avait un mouvement
01:27:16qui s'appelait Ni Pute Ni Soumise
01:27:18un mouvement très courageux, qui petit à petit
01:27:20qui n'existe plus hein, a disparu
01:27:22une fois de militants, etc
01:27:24vous étiez parmi les
01:27:26les créateurs du mouvement
01:27:28Fadela Amara, qui était particulièrement
01:27:30courageuse, et il ne faut pas
01:27:32tomber dans le piège et l'ornière qui consiste à dire
01:27:34alors si on est pour la laïcité
01:27:36contre le voile, etc
01:27:38ben là on essaie de vous enfermer en disant
01:27:40laïcisme, sectarisme, ou tout simplement
01:27:42vous refusez la transcendance
01:27:44je crois qu'au nom du droit à la différence
01:27:46on ne peut pas tout tolérer
01:27:48au nom du droit à la différence, on ne peut pas tolérer le nazisme
01:27:50au nom du droit à la différence, on ne peut pas
01:27:52tolérer la régression, et en même temps
01:27:54j'allais simplement dire
01:27:56on est en France
01:27:58on est en Europe, c'est le produit de notre histoire
01:28:00on a également
01:28:02lutté contre
01:28:04l'église, puis après on a trouvé
01:28:06l'église elle-même a évolué
01:28:08ça a été long effectivement à se mettre en place
01:28:10et d'ailleurs le voile
01:28:12était parfois prôné également par
01:28:14les pères de l'église, prôné aussi
01:28:16dans le judaïsme, alors que ce soit
01:28:18religieux ou des traditions culturelles
01:28:20et puis petit à petit, en France
01:28:22on a trouvé cet espace de liberté, je le dis bien
01:28:24ce qui n'empêche pas l'expression
01:28:26d'une religion, etc.
01:28:28Il y a encore des failles, notamment le Burkini, on va y venir
01:28:30Ah, l'islam radical, je crois
01:28:32également que l'on doit lutter
01:28:34je dirais sans complexe
01:28:36et en même temps
01:28:38on n'a pas à se culpabiliser
01:28:40et admettre
01:28:42cette espèce de posture victimaire, vous l'avez très bien dit
01:28:44c'est réactionnaire, liberté, égalité
01:28:46fraternité
01:28:48On va le voir avec la question du Burkini qu'il y a des impasses
01:28:50Ce qu'il faut comprendre aussi c'est que
01:28:52quand on prétend lutter
01:28:54pour l'égalité des sexes, comme le fait
01:28:56cette gauche LFI
01:28:58moi je suis de gauche, je ne m'identifie pas du tout, je ne me sens pas appartenir
01:29:00à LFI
01:29:02quand on prétend lutter pour l'égalité des sexes
01:29:04on lutte contre le concept sexiste
01:29:06et patriarcal du voilement des femmes, on ne le défend pas
01:29:08quand vous avez des jeunes femmes
01:29:10qui disent c'est ma liberté
01:29:12c'est mon choix de faire du sport en voile
01:29:14et que si elles ne sont pas voilées
01:29:16elles n'y vont pas, le problème
01:29:18est de leur côté, c'est-à-dire être dans
01:29:20la capacité psychologique de retirer
01:29:22son voile pour les quelques minutes d'un match de football
01:29:24ou d'une compétition
01:29:26aux Jeux Olympiques
01:29:28parce qu'elles sont endoctrinées, parce qu'elles ont été
01:29:30endoctrinées par des hommes qui leur dictent comment elles doivent
01:29:32s'habiller sinon elles iront brûler en enfer
01:29:34c'est ça qu'il faut interroger, ce n'est pas un règlement
01:29:36qui s'applique à tout le monde
01:29:38de faire des aménagements pour se
01:29:40plier à des injonctions
01:29:42qui sont soi-disant religieuses mais qui sont je le répète
01:29:44uniquement patriarcales et qui sont
01:29:46radicales.
01:29:48Quand vous entendez effectivement ces femmes dire
01:29:50c'est ma liberté, c'est mon choix de porter ce voile
01:29:52ici en France alors que vous vous battez je le répète
01:29:54pour ces femmes iraniennes aujourd'hui qui meurent
01:29:56justement pour enlever ce voile, quelle est votre réaction ?
01:29:58Qu'est-ce que vous aimeriez leur dire ?
01:30:00Qu'elles ont de la chance d'être en France
01:30:02parce que ce n'est pas qu'un voile
01:30:04souvent on entend les gens sur les réseaux sociaux
01:30:06nous dire, les femmes iraniennes elles se battent
01:30:08pas contre le voile, elles se battent pour la liberté
01:30:10de choisir ce qu'elles veulent porter
01:30:12ce qui sous-entend qu'on est en train de parler d'une
01:30:14casquette, d'un béret, d'un petit
01:30:16châle, mais c'est en fait un voile
01:30:18le hijab même, c'est
01:30:20la soumission de la femme à la charia
01:30:22alors quand je dis la charia il y a beaucoup de gens qui me disent
01:30:24où est tout de suite les extrêmes, la charia c'est juste l'ensemble
01:30:26des lois islamiques, donc à partir du moment
01:30:28où une femme se met ce voile
01:30:30sur la tête, elle accepte d'être la
01:30:32moitié d'un homme, son témoignage vaudra la
01:30:34moitié d'un homme, il faut qu'elle ait un tuteur légal
01:30:36il faut effectivement qu'elle réfrène
01:30:38les pulsions masculines
01:30:40donc c'est à elle de se voiler
01:30:42pour éviter d'exciter la jante masculine
01:30:44elle accepte aussi le fait qu'elle est
01:30:46consommable dès la puberté
01:30:48donc si vous voulez on est quand même sur
01:30:50une idéologie extrême et effectivement
01:30:52moi j'ai du mal à comprendre comment
01:30:54l'extrême gauche en est arrivée aujourd'hui
01:30:56alors pas l'extrême gauche, on va dire les filles pour pas qu'elles nous disent
01:30:58que le conseil d'état a dit
01:31:00qu'il n'était pas extrême, d'ailleurs le conseil d'état a validé
01:31:02l'interdiction du hijab
01:31:04pour les sportifs, donc si vous voulez
01:31:06si on écoute le conseil d'état il faut l'écouter
01:31:08tout le temps, moi je voulais juste rajouter quelque chose
01:31:10que j'avais noté quand même
01:31:12il y a un grand penseur français
01:31:14qui a dit je conteste le terme
01:31:16d'islamophobie, on a le droit de ne pas
01:31:18aimer l'islam comme on a le droit de ne pas
01:31:20aimer le catholicisme, et bien c'est
01:31:22Jean-Luc Mélenchon qui a dit ça, comme il a
01:31:24dit on va pas commencer à se déguiser comme
01:31:26des afghans pour aller dans les universités
01:31:28le voile c'est le signe suprême de la soumission de la femme
01:31:30donc on voit bien qu'aujourd'hui
01:31:32il a évolué
01:31:34pour aller chercher des voix
01:31:36on est prêts à tout et n'importe quoi
01:31:38et je rajouterai juste quelque chose
01:31:40il faut savoir qu'Emmanuel Macron
01:31:42a fait l'iftar au grand
01:31:44dîner annuel des musulmans, chaque année
01:31:46il y a aussi l'iftar de la mairie de Paris
01:31:48et le nombre de mosquées a doublé
01:31:50en 20 ans en France, donc on n'est pas sur un
01:31:52pays islamophobe, parce que ce mot ne devrait même pas
01:31:54exister, en fait on est juste en train
01:31:56de lutter pour nos principes laïcs
01:31:58en empêchant l'islam
01:32:00politique de s'insérer dans notre société
01:32:02je pense pas que les français aient un problème
01:32:04avec les musulmans mais avec l'islam politique
01:32:06bien évidemment, en tout cas peut-être pour
01:32:08ce dossier, le Burkini
01:32:10qui a fait reparler de lui cette semaine
01:32:12en Corse du Sud notamment, le maire
01:32:14de Lecce qui a publié mercredi un arrêté
01:32:16anti-Burkini, interdisant la plage
01:32:18et la béliade aux personnes n'ayant pas une tenue
01:32:20correcte, respectueuse des bonnes mœurs
01:32:22et de la laïcité
01:32:24je lis l'arrêté
01:32:26et arrêté effectif jusqu'en fin septembre
01:32:28le maire Donjordiani
01:32:30a justifié cet arrêté par des
01:32:32conflits graves, causés par des tenues
01:32:34religieuses ostentatoires, évoquant
01:32:36aussi un contexte particulier justifiant
01:32:38le maintien de l'état d'urgence
01:32:40alors la préfecture de Corse a demandé
01:32:42l'annulation des deux arrêtés municipaux
01:32:44anti-Burkini, on va écouter ce qu'imposent
01:32:46justement les corses qui étaient sur
01:32:48la plage de cette commune
01:32:50de Lecce
01:32:52et puis on en parle ensuite
01:32:54chacun fait comme il le souhaite
01:32:56comme il l'entend, en revanche
01:32:58la tolérance
01:33:00elle est pour les deux côtés
01:33:02c'est quand même un endroit où les français viennent en vacances
01:33:04ils n'ont peut-être pas envie d'avoir
01:33:06des gens qui portent des signes ostentatoires
01:33:08religieux, quel que soit
01:33:10la religion, il n'y a ni
01:33:12anti-musulmans, ni anti-judaïques
01:33:14ou chrétiens
01:33:16c'est un état laïc
01:33:18je pense qu'il a raison de prendre cet arrêté
01:33:20moi je n'ai pas envie de voir sur la plage des femmes habillées
01:33:22de cette façon
01:33:24alors aujourd'hui, les femmes
01:33:26ont le droit de se baigner en Burkini
01:33:28sur la plage puisque c'est un
01:33:30espace public finalement
01:33:32qui n'est pas concerné par la laïcité à la française
01:33:34néanmoins, qu'est-ce que cela révèle ?
01:33:36est-ce qu'effectivement il y a une faille
01:33:38sur cette question-là aujourd'hui en France ?
01:33:40je ne sais pas s'il y a une faille
01:33:42sur le plan juridique
01:33:44je ne pense pas, sur le plan politique oui
01:33:46on ne peut pas tout régler à coup de loi
01:33:48à coup d'arrêté parce que là on traite les conséquences
01:33:50il faut penser aux causes
01:33:52alors déjà le nombre de personnes
01:33:54qui se baignent en Burkini apparemment elles étaient 4
01:33:56c'est pas une question de nombre qui pose problème
01:33:58c'est le symbole que ça renvoie
01:34:00ce n'est pas forcément une question d'immigration comme je l'ai parfois entendu
01:34:02parce qu'on ne sait pas qui sont ces femmes
01:34:04elles sont peut-être françaises, touristes, peu importe
01:34:06ce qui compte c'est le symbole que ça renvoie
01:34:08le symbole à la fois, on l'a dit
01:34:10à l'instant parce que le voile
01:34:12je dis souvent, le Burkini pardon
01:34:14c'est le voile waterproof
01:34:16c'est-à-dire que c'est une jeune femme, une intégriste
01:34:18australienne qui a inventé ce Burkini
01:34:20pour correspondre aux injonctions patriarcales
01:34:22du voilement des femmes, pour l'adapter à la baignade
01:34:24donc le Burkini d'ailleurs, quand vous l'écrivez avec un K
01:34:26je considère que c'est une erreur
01:34:28à mon sens, parce que c'est une contraction
01:34:30entre Burka et Bikini
01:34:32or, sur sa forme et sur sa fonction
01:34:34c'est plus proche de la Burka que du Burkini
01:34:36l'écrire avec un K, ça le banalise, ça le rend un peu
01:34:38léger, parce que ça le rapprocherait du Burkini
01:34:40du Bikini, alors qu'avec un Q
01:34:42Burka, Burkini, là ça rapprocherait
01:34:44de ce qu'il est, donc de sa vraie
01:34:46signification, et c'est vrai que
01:34:48voir des femmes qui se baignent
01:34:50toutes habillées alors que leurs hommes sont plutôt
01:34:52en marcel, voire torse nu
01:34:54et en short, ça pose question
01:34:56est-ce que c'est ce dont on veut
01:34:58en France, c'est la question philosophique
01:35:00et politique et sociétale qu'il faut se poser
01:35:02ce n'est pas simplement une question de loi
01:35:04est-ce qu'elles ont le droit, est-ce que c'est laïque ou c'est pas laïque
01:35:06c'est pas une question de laïcité
01:35:08c'est une question de modèle de société, est-ce qu'on veut vivre
01:35:10dans un modèle où les femmes sont des
01:35:12objets sexuels tentateurs à dissimuler pour pas exciter
01:35:14les hommes, y compris à la plage, et qu'elles doivent
01:35:16suer dans leur Burkini et ne pas
01:35:18bénéficier de l'air et du soleil sur leur
01:35:20peau et de l'eau pendant la baignade
01:35:22alors que leurs hommes ont ce droit là
01:35:24est-ce qu'on veut vivre dans ce monde là
01:35:26ou dans un monde où même les petites filles seraient en Burkini
01:35:28pour respecter leur libre choix soi-disant
01:35:30ou alors dans un monde où
01:35:32hommes et femmes sont égaux et les deux peuvent se baigner
01:35:34et qu'on ne sexualise pas systématiquement
01:35:36dès qu'on voit une épaule, un coude ou une oreille
01:35:38de femme. Mon âge affariant
01:35:40ce Burkini sur la plage, vous y voyez
01:35:42peut-être effectivement les convictions
01:35:44profondes de certaines femmes
01:35:46qui ont le souhait finalement
01:35:48de vivre de cette manière-là et d'aller
01:35:50se baigner en Burkini ou alors peut-être derrière
01:35:52il y a aussi une sorte de provocation
01:35:54pour tester peut-être la population
01:35:56je ne sais pas, il y a eu cette hypothèse là
01:35:58Ma réponse
01:36:00va peut-être vous paraître contradictoire
01:36:02mais moi je pense que la laïcité en France est
01:36:04très bien faite, c'est-à-dire que
01:36:06pas de signe religieux quand on représente le pays
01:36:08pas de signe religieux quand on est un élu
01:36:10pas de signe religieux à l'école
01:36:12mais ce genre
01:36:14de mesures pour moi c'est de la réelle politique
01:36:16puisqu'on sait que la décision va être cassée par la justice
01:36:18on le voit à chaque fois
01:36:20Maintenant, la question
01:36:22se pose effectivement quand vous parlez
01:36:24du côté philosophique, il y a aussi
01:36:26est-ce qu'on n'est pas en train d'exclure encore plus
01:36:28certaines femmes qu'on pourrait
01:36:30ne pas... parce que logiquement
01:36:32elle a le droit de venir par exemple avec son voile
01:36:34s'asseoir sur la plage. Donc si on interdit le Burkini
01:36:36c'est comme si on lui dit le voile sur la plage
01:36:38c'est ok, mais si tu as
01:36:40une espèce de tenue de
01:36:42plongée avec voile intégré
01:36:44là tu ne peux pas aller dans l'eau. J'ai l'impression
01:36:46qu'on est en train d'essayer de traiter
01:36:48des conséquences et que si
01:36:50vraiment il fallait faire quelque chose, on va à la
01:36:52source. Mais là, prendre des arrêtés
01:36:54qui vont être cassés dans une semaine par la justice
01:36:56pour empêcher trois femmes d'aller
01:36:58dans l'eau, oui j'ai l'impression que c'est des coups d'épée
01:37:00dans l'eau là. Coups d'épée dans l'eau, effectivement, Frédéric
01:37:02Clos. Oui alors
01:37:04il faut se rappeler que la France est intervenue
01:37:06à deux reprises sur des
01:37:08questions liées au voile
01:37:10en 2004 sur l'interdiction
01:37:12des signes ostentatoires à l'école
01:37:14et d'ailleurs à l'époque on s'était contenté
01:37:16d'une circulaire, puisqu'il y avait déjà eu une provocation
01:37:18de la part de frères musulmans
01:37:20ou de proches, ou de Tariq Ramadan lui-même
01:37:22qui utilisait d'ailleurs cet argument
01:37:24en disant mais si vous ne laissez pas ces petites filles voilées
01:37:26rentrer dans l'école, elle va être exclue de l'école
01:37:28exclue du savoir, etc.
01:37:30Et finalement face à ce piège, puisque
01:37:32c'est un piège, le
01:37:34législateur n'avait pas laissé
01:37:36le conseil d'Etat
01:37:38ou simplement des autorités
01:37:40subalternes administratives
01:37:42prendre une décision, mais était
01:37:44intervenu. On avait eu très peur,
01:37:46on était même allé consulter
01:37:48en Égypte
01:37:50à la
01:37:52mosquée Al-Azhar qui nous avait dit
01:37:54mais faites ce que vous voulez chez vous pratiquement.
01:37:56On était allé regarder ce qui se passait
01:37:58en Tunisie, où à l'époque
01:38:00encore plus on nous disait mais écoutez
01:38:02chez nous les jeunes filles
01:38:04ne sont pas voilées. Donc on est intervenu
01:38:06quand même. On est intervenu une deuxième fois
01:38:08pour l'interdiction de la
01:38:10dissimulation absolue du visage dans
01:38:12l'espace public. Là aussi on a eu
01:38:14très peur. On s'est dit qu'est-ce qui va se passer au niveau international ?
01:38:16Qu'est-ce qui va se passer en interne ?
01:38:18Et finalement ça a été plutôt salutaire
01:38:20et je pense que la plupart des
01:38:22musulmans modérés,
01:38:24la grande majorité de ce pays,
01:38:26le comprennent et tout simplement
01:38:28on est en France. Après il y a 200
01:38:30pays dans le monde. Dans ce pays-là
01:38:32on a choisi la liberté. Moi ce que
01:38:34je constate c'est qu'il n'y a pas beaucoup de gens qui veulent
01:38:36immigrer, émigrer pour aller
01:38:38en Arabie Saoudite, en Afghanistan
01:38:40ou dans d'autres pays comme ça. Mais il y en a
01:38:42beaucoup plus qui viennent chez nous pour
01:38:44bénéficier de cette liberté
01:38:46qui, je le rappelle, il ne faut pas tomber dans le deuxième
01:38:48piège, ne veut pas dire ni être
01:38:50anti-islam, islamophobie,
01:38:52etc. Et
01:38:54voilà, continuons à intervenir.
01:38:56Ne laissons pas des autorités administratives
01:38:58s'il faut que le législateur intervienne. Mais le principal
01:39:00problème c'est un problème d'éducation
01:39:02et un problème de valeur avant l'intervention.
01:39:04Et Cristina Luzzi, notre
01:39:06correspondante CNews en Corse
01:39:08qui nous regarde, nous précise que
01:39:10effectivement la majorité de la population
01:39:12n'a pas envie de voir ça sur les plages. Beaucoup
01:39:14n'ont pas voulu s'exprimer lorsqu'elle est partie
01:39:16à la rencontre en Corse.
01:39:18Elle précise qu'après la décision de la préfecture,
01:39:20le maire de la commune voisine,
01:39:22Nicolas Cucci, dire ne pas exclure prend un
01:39:24nouvel arrêté, invoquant cette fois la loi
01:39:26du 11 octobre 2010 qui interdit
01:39:28la dissimulation du visage
01:39:30dans l'espace public, si besoin était. Puisque là
01:39:32il s'agissait aussi de voile intégrale.
01:39:34Pour préciser...
01:39:36Voilà, nous précise Cristina Luzzi
01:39:38ce soir. Peut-être un mot pour conclure ?
01:39:40Oui, c'est pour préciser, la circulaire
01:39:42à laquelle vous faisiez référence c'est la circulaire
01:39:44Bayrou de 1994 et la loi
01:39:46de 2004 c'est sur les signes ostensibles
01:39:48et non pas ostentatoires.
01:39:50Et enfin pour terminer,
01:39:52l'objectif c'est pas spécialement
01:39:54d'empêcher ces femmes de se baigner
01:39:56en Turquienie. L'objectif c'est
01:39:58d'éviter que celles qui n'ont pas
01:40:00encore basculé, basculent. C'est ça l'objectif.
01:40:02C'est pour ça que traiter les conséquences ça sert pas
01:40:04c'est un outil, la loi, l'arrêté c'est un outil.
01:40:06Mais il faut travailler en amont
01:40:08et en amont c'est d'éviter que celles
01:40:10qui ne sont pas encore voilées, celles qui ne sont pas encore
01:40:12burquinies, ne basculent pas.
01:40:14Il faut éviter qu'elles puissent basculer
01:40:16dans cette forme de radicalité, dans cette forme de machisme
01:40:18et de patriarcat et de la diabolisation de leur corps.
01:40:20Effectivement, la question du burquini
01:40:22qui revient finalement tous les
01:40:24étés depuis quelques années, c'est aussi
01:40:26un phénomène nouveau. Je vous propose
01:40:28à présent de revenir sur la question
01:40:30des attaques au couteau. Là aussi
01:40:32un phénomène finalement assez récent
01:40:34et très inquiétant. Un homme menaçant
01:40:36et armé d'un couteau a été abattu
01:40:38par la police en pleine rue
01:40:40à Bordeaux. L'assaillant aurait bondi
01:40:42sur l'un des agents de la BAC, couteau en main.
01:40:44Il a été touché à quatre reprises au thorax
01:40:46après des tirs de LBD
01:40:48lanceurs de
01:40:50balles de défense sans effet.
01:40:52Alors on écoute les précisions
01:40:54de Régine Delfour et puis on en parle ensuite
01:40:56avec vous Monsieur le Commissaire.
01:40:58Il est 19h04 lorsque des policiers
01:41:00sont appelés par la gérante
01:41:02d'une épicerie située rue
01:41:04d'Ornano à Bordeaux. Suite
01:41:06au vol d'un couteau doté d'une lame
01:41:08de longue taille dans sa boutique
01:41:10par un individu, les policiers
01:41:12une patrouille de quatre policiers
01:41:14de la BAC, la brigade anti-criminalité
01:41:16arrive à 19h25.
01:41:18Ils repèrent l'individu.
01:41:20Les policiers sortent de leur véhicule
01:41:22pour procéder à son contrôle.
01:41:24Mais l'individu tente de prendre
01:41:26la fuite malgré les nombreuses
01:41:28injonctions des fonctionnaires de police.
01:41:30L'homme refuse de lâcher son couteau.
01:41:32Il est très menaçant. Il est visé
01:41:34par un tir de LBD mais
01:41:36malgré cela, il continue d'avancer
01:41:38vers l'équipage. Un autre policier
01:41:40fait usage de son arme administrative
01:41:42à trois reprises.
01:41:44L'homme tombe au sol. Malgré
01:41:46l'intervention des secours, il
01:41:48décède. L'homme est rapidement
01:41:50identifié. Il est âgé
01:41:52de 44 ans. Il demeurait à Bruges
01:41:54et il était en fuite.
01:41:56L'homme est enfui du centre hospitalier
01:41:58Charles Pérince où il était hospitalisé.
01:42:00Le parquet de Bordeaux a ouvert deux enquêtes.
01:42:02L'une visant l'homme pour vol,
01:42:04menace avec arme et tentative
01:42:06de meurtre sur personne dépositaire
01:42:08de l'autorité publique.
01:42:10La seconde concerne donc
01:42:12le policier pour homicide volontaire
01:42:14et violence avec arme par personne
01:42:16dépositaire de l'autorité
01:42:18publique. L'IGPN,
01:42:20l'inspection générale de
01:42:22la police nationale a été saisie.
01:42:24Les investigations se poursuivent
01:42:26et une autopsie est
01:42:28programmée lundi.
01:42:30Drame à Bordeaux donc avec
01:42:32attaque au couteau, attaque à l'arme
01:42:34blanche également. Tôt ce
01:42:36samedi matin devant la discothèque
01:42:38d'une discothèque
01:42:40pardonnez-moi, de Chili-Mazarin. C'est en
01:42:42Essonne. Une victime hospitalisée dans
01:42:44un état grave. Environ 5h30
01:42:46ce matin quand les forces de l'ordre
01:42:48et les secours sont intervenues.
01:42:50Devant, on le voit, cette discothèque.
01:42:52Sur place, un jeune homme qui gît au sol. Il vient de recevoir
01:42:54un coup de couteau au niveau du flanc gauche.
01:42:56La blessure jugée grave. Le
01:42:58smur de long jumeau et les sapeurs-pompiers
01:43:00lui ont donc prodigué les premiers soins.
01:43:02On va écouter ces quelques riverains
01:43:04après ce nouveau
01:43:06drame.
01:43:08Sortie de boîte de nuit avec l'alcool, tout ça, ça va vite.
01:43:10Pourquoi ils ont des couteaux ? Normalement
01:43:12ils sont censés vérifier à l'entrée la
01:43:14sécurité. Ils ont peut-être mal fait leur
01:43:16travail ou c'était peut-être
01:43:18bien dissimulé.
01:43:20C'est pas normal. La délinquance est
01:43:22beaucoup développée à Chili.
01:43:24Vous avez des bandes
01:43:26qui venaient
01:43:28qui fument du shit,
01:43:30qui font du trafic.
01:43:32Donc c'était pas
01:43:34le top alors qu'avant on ne voyait jamais ça.
01:43:36J'entends souvent parler de cette boîte de nuit
01:43:38où il y a Chili mais je n'entends pas
01:43:40du négatif. C'est un peu
01:43:42mal fréquenté donc les choses comme ça
01:43:44ce n'est pas surprenant
01:43:46d'entendre des choses comme ça.
01:43:48Mais ça reste quand même violent.
01:43:50Monsieur le commissaire Frédéric Lose,
01:43:52Bordeaux, Chili-Mazarin,
01:43:54deux contextes complètement différents
01:43:56sur les faits. En revanche
01:43:58un point commun, l'utilisation du couteau.
01:44:00Et on le voit effectivement depuis des
01:44:02années, certainement vos collègues le constatent aussi,
01:44:04c'est la hausse
01:44:06de ces utilisations du couteau
01:44:08lors des agressions, même si aujourd'hui,
01:44:10rappelons-le, il n'y a pas de chiffres officiels.
01:44:12Oui, il y a une hausse
01:44:14incontestable sur du temps
01:44:16long des attaques au couteau.
01:44:18Ce qui démontre qu'on a
01:44:20un niveau de violence dans la société
01:44:22qui a augmenté, violence
01:44:24gratuite, violence comme
01:44:26mode de règlement des conflits,
01:44:28violence banale, violence
01:44:30parfois associée à du terrorisme,
01:44:32également avec des profils
01:44:34aussi psychiatriques de gens
01:44:36qui sortent de prison et qui
01:44:38se procurent un couteau. Il est plus facile
01:44:40de se procurer un couteau qu'une arme
01:44:42et ça c'est donc plus difficile
01:44:44à détecter.
01:44:46C'est un phénomène que l'on retrouve
01:44:48également en Grande-Bretagne,
01:44:50qu'on retrouve dans d'autres pays occidentaux.
01:44:52Moi, je voulais
01:44:54aussi d'abord rendre hommage aux
01:44:56policiers de la brigade
01:44:58anticriminalité de Bordeaux,
01:45:00mais même à tous ces policiers de terrain
01:45:02qui se retrouvent face à des gens armés
01:45:04d'un couteau. Ils font preuve
01:45:06d'un courage physique exceptionnel.
01:45:08Ils sont menacés dans leur intégrité physique.
01:45:10Ils trouvent là le sens de leur
01:45:12engagement, c'est-à-dire sécuriser
01:45:14autrui, les autres
01:45:16et parfois,
01:45:18les conséquences
01:45:20lorsqu'ils doivent répliquer
01:45:22en état de légitime défense
01:45:24et ça va être décortiqué
01:45:26après pendant des mois
01:45:28et des années par
01:45:30toute une catégorie d'experts,
01:45:32d'avocats, de magistrats, mais le
01:45:34policier sur le terrain, il a une fraction de seconde
01:45:36ou une seconde pour savoir
01:45:38ce qu'il doit faire. Moi, je voulais rendre hommage
01:45:40à leurs... ce sont des gardiens
01:45:42de la paix. C'est un très joli mot.
01:45:44C'est eux qui nous protègent au quotidien,
01:45:46au péril de leur vie et
01:45:48je voudrais leur rendre hommage. Après,
01:45:50ce que je constate, c'est que des attaques
01:45:52au couteau, il y en a toujours eu, même si
01:45:54ça augmente et que
01:45:56néanmoins, dans cette
01:45:58période un peu angélique,
01:46:00on est sur un petit nuage avec
01:46:02les forces qui ont été déployées.
01:46:04Même si c'est
01:46:06préoccupant et inquiétant,
01:46:08la délinquance baisse
01:46:10en particulier, et c'est bien heureux,
01:46:12sur les sites olympiques.
01:46:14Justement, on va en parler dans un instant, mais avant,
01:46:16il est 23h. Bienvenue, si vous nous
01:46:18rejoignez sur CNews, Mona Jaffarion,
01:46:20Naem Bessanji,
01:46:22Frédéric Lohs, commissaire de police,
01:46:24vous accompagne jusqu'à minuit. Barbara
01:46:26Durand est également avec nous. Ma chère
01:46:28Barbara, le point sur les toutes dernières actualités
01:46:30avec vous. Et ce premier
01:46:32titre olympique pour le taekwondo
01:46:34français, Athléa Lorraine
01:46:36a remporté la finale des plus
01:46:38de 67 kg face
01:46:40à l'Usbek Svetlana
01:46:42Ossipova. La française
01:46:44offre ainsi à la France sa 16ème
01:46:46médaille d'or depuis le début des Jeux.
01:46:48Un nouveau record.
01:46:50La vague de chaleur qui sévit dans le
01:46:52sud-est de la France va s'étendre en direction
01:46:54du sud-ouest et de la région
01:46:56parisienne. 28 départements
01:46:58sont placés en vigilance orange.
01:47:00Ce dimanche, 55
01:47:02en vigilance jaune.
01:47:04Le numéro de téléphone
01:47:06gratuit
01:47:08Canicule Info Service
01:47:10est mis en place jusqu'à la fin
01:47:12de cet épisode. Enfin, pour
01:47:14repousser l'incursion ukrainienne de son
01:47:16territoire, la Russie instaure un régime
01:47:18antiterroriste dans trois
01:47:20régions frontalières de l'Ukraine, notamment
01:47:22dans celle de Kursk où 76
01:47:24000 personnes ont dû être évacuées
01:47:26vers des lieux sûrs. L'offensive
01:47:28ukrainienne a commencé mardi quand des
01:47:30unités de l'armée de Kiev ont traversé
01:47:32la frontière russe.
01:47:34Merci beaucoup Barbara,
01:47:36Barbara Durand, que vous retrouverez à minuit
01:47:38pour l'édition de la nuit, le journal complet
01:47:40sur toutes les actualités qui ont
01:47:42eu lieu et qu'il ne fallait pas manquer ce
01:47:44samedi. Nous évoquions
01:47:46avec vous, Frédéric Loh, justement
01:47:48la présence de la police saluée,
01:47:50largement saluée
01:47:52pendant cette période
01:47:54des Jeux Olympiques, puisqu'on l'a constaté.
01:47:56Alors à la fois, il est beaucoup plus
01:47:58agréable de
01:48:00circuler dans les rues parisiennes
01:48:02et puis la délinquance est en fait
01:48:04à baisser. Et
01:48:06pour preuve, dans les colonnes du Figaro,
01:48:08Mathieu Annotin, maire PS
01:48:10de Saint-Denis, tire les
01:48:12conséquences suivantes des Jeux Olympiques.
01:48:14La présence de la police
01:48:16est efficace pour lutter contre l'insécurité.
01:48:18Alors vous me direz, c'est du bon sens
01:48:20Monsieur le Commissaire, mais ce qui
01:48:22est étonnant, c'est qu'aujourd'hui,
01:48:24certains le rappellent et certains
01:48:26le constatent même. Comme si
01:48:28on avait oublié qu'effectivement, lorsque vous mettiez du bleu,
01:48:30il y avait moins de délinquance. C'est quand même étonnant.
01:48:32Si on décharge les policiers de
01:48:34beaucoup de tâches indues,
01:48:36nous sommes face à une procédure
01:48:38pénale qui est extrêmement
01:48:40complexe, avec des victimes
01:48:42qui sont frustrées parce que
01:48:44la forme l'emporte sur le fond.
01:48:46Alors que faire ?
01:48:48En amont, plus de policiers,
01:48:50plus de bleus sur la voie publique,
01:48:52c'est le principe de base de la dissuasion.
01:48:54Alors effectivement, là on a
01:48:56une hyper présence avec un maillage
01:48:58exceptionnel, mais c'est bien normal.
01:49:00Il y a les Jeux Olympiques, 35 000
01:49:02policiers, c'est probablement la plus grande
01:49:04manœuvre opérationnelle depuis que la police
01:49:06et même la gendarmerie, les paris-chaussées existent.
01:49:08Et jusqu'à présent,
01:49:10c'est une réussite.
01:49:12Ça a été organisé, très bien organisé,
01:49:14depuis très longtemps,
01:49:16et il faut reconnaître, il faut dire bravo,
01:49:18ça fait partie du savoir-faire. Médaille d'or
01:49:20pour la police française, pour le ministère
01:49:22de l'Intérieur, il n'y a rien à dire.
01:49:24Après, il y a le jour d'après.
01:49:26Qu'est-ce qui va se passer ?
01:49:28Quand on n'aura pas 35 000 policiers
01:49:30à Paris, 18 000 militaires,
01:49:32plus la sécurité privée,
01:49:34oui, il y a des enseignements
01:49:36à tirer. Des enseignements,
01:49:38c'est que la philosophie
01:49:40d'action de la police doit être
01:49:42infléchie et doit changer.
01:49:44Il faut plus de monde sur la voie publique,
01:49:46à côté de la police d'intervention,
01:49:48on a vu la BAC face à un homme
01:49:50à un milleux couteau.
01:49:52On a besoin de cette police d'intervention,
01:49:54mais on a également besoin d'une
01:49:56police de terrain, qu'on appelle
01:49:58de proximité, qu'importe le nom,
01:50:00il ne faut pas idéologiser ça,
01:50:02qui soit au contact de la population,
01:50:04qui recueille les attentes de sécurité,
01:50:06qui soit au plus près du terrain, avec des policiers
01:50:08sectorisés, qui connaissent les gens,
01:50:10la population, qui connaissent le terrain,
01:50:12qui soient connus en retour, ça crée ce qu'on appelle
01:50:14un climat de confiance, parce que la population,
01:50:16y compris dans les quartiers
01:50:18entre guillemets défavorisés, sensibles,
01:50:20la plupart des gens, j'ai pu le constater,
01:50:22quelles que soient leurs origines,
01:50:24ils ne veulent qu'une chose, ils veulent de la sécurité.
01:50:26Et donc là-dessus,
01:50:28tirons-en des conséquences,
01:50:30il n'y a qu'une petite minorité, toujours la même,
01:50:32qui va s'indigner
01:50:34du fait qu'on ait beaucoup de policiers,
01:50:36on n'est pas dans une dictature,
01:50:38c'est très bien qu'il y ait beaucoup de policiers,
01:50:40mais maintenant, il ne suffit pas qu'il y ait beaucoup de policiers.
01:50:42Que vont faire ces policiers ?
01:50:44Il faut un maillage
01:50:46optimisé, piloté,
01:50:48en fonction des statistiques
01:50:50de la délinquance, en lien avec la population,
01:50:52une police également réactive,
01:50:54où la police d'intervention,
01:50:56donc une police plus répressive,
01:50:58plus rapide, qui puisse
01:51:00contrer la délinquance,
01:51:02cohabite davantage
01:51:04avec celle qui a été effacée,
01:51:06c'est-à-dire la police de terrain,
01:51:08la police qui occupe le terrain,
01:51:10parce que la première des dissuasions,
01:51:12c'est d'occuper le terrain, c'est d'être vu,
01:51:14et quand on occupe le terrain,
01:51:16on empêche le passage à l'acte,
01:51:18on empêche la commission d'une infraction,
01:51:20donc évidemment, moi, je préfère qu'on empêche
01:51:22une infraction, un délit,
01:51:24plutôt que de faire
01:51:26des procédures longues, etc.
01:51:28Et donc, c'est banal,
01:51:30mais pourquoi on ne l'a pas fait ?
01:51:32Et il faut le faire.
01:51:34Pourquoi on ne l'a pas fait ?
01:51:36Parce que l'organisation
01:51:38de la police est technocratisée,
01:51:40parce qu'il y a trop de tâches indues
01:51:42sur la police, parce que
01:51:44dès qu'on met en place un dispositif,
01:51:46le gouvernement suivant
01:51:48vient et fait autre chose et décide
01:51:50de tout renverser, et ce mode
01:51:52un peu binaire où à chaque alternance
01:51:54on renverse tout en disant
01:51:56c'est une erreur. Les Canadiens
01:51:58ont mis en place une police de terrain,
01:52:00une police de proximité, ça a été mis en place
01:52:02en Grande-Bretagne, renforcé dans les années
01:52:0480 avec Mme Thatcher, qui n'était pas
01:52:06une gauchiste bêlante, la police
01:52:08de New York a décidé d'occuper
01:52:10davantage le terrain également dans les années
01:52:1280, mais pour ça,
01:52:14pour que ça marche, ces policiers de
01:52:16terrain visible et accessible, il faut
01:52:18qu'ils aient la garantie du respect de
01:52:20leur autorité lorsqu'ils sont pris à partie,
01:52:22lorsqu'ils sont outragés,
01:52:24lorsqu'il y a des violences contre eux,
01:52:26le compte n'y est pas, et il faut
01:52:28des peines, s'il le faut,
01:52:30notamment pour les multiréitérants,
01:52:32rapides, fermes et certaines.
01:52:34Si vous avez ça,
01:52:36vous rétablissez les deux piliers de la dissuasion,
01:52:38plus de policiers, plus de peines fermes,
01:52:40vous faites baisser la délinquance,
01:52:42et un mot magique, vous rétablissez la confiance.
01:52:44Là, on vit en confiance,
01:52:46il y a plus de confiance, il faut continuer.
01:52:48Exactement, Mme Bestangy,
01:52:50il va y avoir justement une attente très forte
01:52:52aujourd'hui de la population, notamment de la population
01:52:54parisienne, puisque en 15 jours, ça a été un petit
01:52:56laboratoire, plus de bleu pour dissuader,
01:52:58et la justice aussi a marché
01:53:00fort pendant cette quinzaine, donc il va y avoir
01:53:02une attente très forte.
01:53:04En tant qu'habitant
01:53:06à Paris, on le voit,
01:53:08les policiers sont très nombreux,
01:53:10ils sont souriants, on voit des policiers
01:53:12étrangers aussi,
01:53:14les gendarmes qui parlent
01:53:16avec des policiers,
01:53:18j'étais encore tout à l'heure pas très loin
01:53:20du Club France, où des
01:53:22policiers discutaient avec des gens,
01:53:24avec des stands, ils donnaient des indications,
01:53:26enfin bref, c'était surréaliste,
01:53:28c'était bien.
01:53:30Par contre, ce que je voudrais préciser, vous avez tout à fait raison,
01:53:32sur cette répression,
01:53:34qu'il faut plus de bleu, forcément ça réduit
01:53:36l'indélinquance, mais il ne faut pas oublier
01:53:38l'autre volet qui est la prévention de la délinquance,
01:53:40c'est-à-dire qu'aussi plus de moyens, plus de subventions
01:53:42pour les associations qui sont sur le terrain,
01:53:44les éducateurs spécialisés, les animateurs
01:53:46socioculturels, eux qui participent
01:53:48à éviter que les jeunes basculent dans l'indélinquance
01:53:50pour éviter que les policiers aient
01:53:52à les arrêter ou à les verbaliser.
01:53:54C'est ça aussi, malheureusement on ne parle pas suffisamment
01:53:56de ça, on parle que répression, et quasiment
01:53:58jamais de prévention. Moi j'ai travaillé dans
01:54:00l'animation socioculturelle dans les quartiers populaires,
01:54:02notamment à Grenoble, et je travaillais notamment avec
01:54:04le centre de loisirs jeunes de la police, à l'époque
01:54:06où il y avait des policiers de proximité. Et là,
01:54:08ça a été à la fois
01:54:10du lien pour recueillir de l'information,
01:54:12mais aussi pour désamorcer
01:54:14des situations où des jeunes pouvaient basculer
01:54:16dans l'indélinquance parce qu'ils travaillaient aussi
01:54:18avec des éducateurs et des animateurs.
01:54:20Ça, ça a tant à reculer, et on parle
01:54:22que de mettre plus de moyens dans la police,
01:54:24et malheureusement les associations de quartiers,
01:54:26elles, financièrement, elles tirent la langue.
01:54:28Alors justement, on va parler de la
01:54:30prévention, est-ce que c'est le rôle des policiers ?
01:54:32On a été à Nantes, justement,
01:54:34où il y a des policiers
01:54:36qui partent avec des jeunes de banlieue
01:54:38dans des centres
01:54:40de loisirs pour faire des loisirs.
01:54:42Mais avant, Mona Jaffarian, on ne vous a pas entendu sur la situation
01:54:44à Paris. Vous vouliez intervenir.
01:54:46Moi, j'ai juste un mot à dire, c'est que
01:54:48les spécialistes, les gens qui sont concernés,
01:54:50ne font que nous dire ce qu'il faut faire,
01:54:52mais qu'on les écoute pas, qu'on les entend pas.
01:54:54Moi, sur les 18 derniers mois, j'ai eu
01:54:56la chance d'être énormément en contact
01:54:58avec des policiers, et ils sont tous
01:55:00unanimes. Quand il y avait la police
01:55:02de proximité, on jouait au foot
01:55:04avec les gamins du quartier, on les connaissait
01:55:06depuis petits. L'un d'entre eux me racontait
01:55:08même comment il avait créé un lien de confiance
01:55:10qui avait fait que le jour où l'un d'eux a été
01:55:12victime de harcèlement, il a pu venir se confier
01:55:14au policier, ce qu'il n'aurait pas
01:55:16forcément fait auprès de sa famille.
01:55:18Moi, je pense que la plus grosse erreur qu'on a fait,
01:55:20alors c'est pas nous, à l'époque
01:55:22c'était Nicolas Sarkozy, mais ça a été de supprimer
01:55:24cette police de proximité,
01:55:26qui servait aussi, justement, en prévention,
01:55:28puisqu'elle connaissait
01:55:30ses gamins depuis petits, et pouvait
01:55:32permettre de mieux
01:55:34analyser la situation, et de mieux les prendre
01:55:36en charge dès le plus jeune âge.
01:55:38Et effectivement, Nicolas Sarkozy considérait que ce n'était
01:55:40pas le rôle de la police nationale
01:55:42de faire du social. On en parle dans un instant, mais on va
01:55:44justement, pour faire écho à notre discussion,
01:55:46voir ce reportage à Nantes, où des
01:55:48policiers emmènent des jeunes
01:55:50de quartiers difficiles
01:55:52dans des centres de loisirs. Regardez.
01:55:54De Paris,
01:55:56les gendarmes français patrouillent.
01:55:58A leurs côtés, leurs homologues
01:56:00qataris viennent apporter du renfort.
01:56:02Au total, 1750
01:56:04membres de forces intérieures provenant d'une
01:56:06quarantaine de pays sont mobilisés en France
01:56:08cet été. Ils travaillent main dans la main
01:56:10pour la sécurité des Jeux olympiques et paralympiques.
01:56:12Les renforts
01:56:14d'étrangers qui viennent font essentiellement
01:56:16de la patrouille, c'est-à-dire de la présence
01:56:18physique et visible autour
01:56:20des différents sites.
01:56:22Et cette présence, déjà, ça faisait
01:56:24de l'effectif et ça faisait du lien.
01:56:26Sur une vidéo qui a
01:56:28fait le tour des réseaux sociaux, on peut
01:56:30apercevoir des gendarmes français interpeller
01:56:32un délinquant avec l'aide de la
01:56:34guardia civile espagnole.
01:56:38Le suspect a ensuite été remis
01:56:40aux autorités françaises.
01:56:42Ces renforts soutiennent 35.000
01:56:44policiers et gendarmes et 18.000
01:56:46militaires français mobilisés chaque
01:56:48jour durant les Jeux. L'expérience
01:56:50est extrêmement concluante mais
01:56:52à vrai dire, elle l'a déjà été sur des événements
01:56:54précédents et bien entendu que ce
01:56:56sera reproduit
01:56:58chez nous et dans d'autres pays également.
01:57:00Ce dimanche, se clôtureront les Jeux olympiques.
01:57:02Les athlètes rentreront chez eux
01:57:04mais pas les renforts étrangers qui seront
01:57:06présents dans la capitale jusqu'à la fin
01:57:08des Jeux paralympiques le 8 septembre.
01:57:10Alors, vous l'avez
01:57:12compris, ce n'était pas le sujet en lien
01:57:14avec notre discussion. Néanmoins, c'est intéressant.
01:57:16On va peut-être pouvoir en dire un mot avant de retourner
01:57:18avec ces policiers qui emmènent des jeunes
01:57:20de banlieue dans des centres de loisirs.
01:57:22Ça a été une réussite aussi.
01:57:24Ce n'est pas la première fois qu'il y a des renforts étrangers
01:57:26de policiers mais là, visiblement, ça a bien fonctionné
01:57:28pour ces Jeux olympiques.
01:57:30Oui, traditionnellement, ça fonctionne bien.
01:57:32J'ai vu des policiers qataris, des policiers
01:57:34français étaient partis également
01:57:36au Qatar. On a, je crois,
01:57:3842 délégations, 1800
01:57:40policiers étrangers mais c'est
01:57:42très bien parce que c'est de la
01:57:44coordination, c'est du renfort
01:57:46policier, c'est très bien pour les touristes,
01:57:48c'est très bien aussi parce que ça participe
01:57:50un peu à cette image de
01:57:52Concorde et ça fait du bien.
01:57:54Moi, je ne suis pas un bisounours mais je dis
01:57:56tant mieux. Ça se passe bien
01:57:58au niveau festif, ça se passe bien
01:58:00au niveau sportif, au niveau
01:58:02touristique, ça se passe bien au niveau
01:58:04sécurité.
01:58:06Arrêtons le France bashing
01:58:08et célébrons tout ça.
01:58:10Ça se passe bien et la coopération policière
01:58:12étrangère, déminage,
01:58:14brigade cynotechnique,
01:58:16brigade canine, etc.
01:58:18Et même la coopération en matière
01:58:20de renseignement
01:58:22franchement est remarquable.
01:58:24Comme tout ce qui est remarquable
01:58:26et qui ne fait pas de bruit, on n'en parle pas
01:58:28mais ça fait partie de la bouteille
01:58:30à moitié pleine et même un peu plus.
01:58:32Les policiers doivent-ils faire de la prévention
01:58:34auprès des jeunes ? C'était le sujet
01:58:36qui nous animait
01:58:38il y a un instant. On va voir ce sujet
01:58:40promis, ce reportage à
01:58:42Nantes. Nous l'avons
01:58:44retrouvé avec trois
01:58:46policiers auprès de jeunes de banlieue
01:58:48dans un centre de loisirs. Regardez.
01:58:50C'est un centre de loisirs un peu
01:58:52particulier puisque trois fonctionnaires
01:58:54de police encadrent ici
01:58:56une quinzaine de jeunes des quartiers de Nantes.
01:58:58Au programme, une activité voile
01:59:00pour ces ados qui pour
01:59:02certains ont appris à nager
01:59:04grâce à ces policiers.
01:59:06J'aurais pu se traîner dehors, j'aurais peut-être
01:59:08pu me faire engrainer par d'autres personnes
01:59:10dans la rue ou quoi. J'aurais pas pu
01:59:12découvrir de nouvelles personnes, faire de nouvelles
01:59:14activités ou quoi. Moi mes amis pensent que c'est
01:59:16de la perte de temps et que ça sert à rien
01:59:18de faire ça avec des policiers.
01:59:20Tu leur dis quoi ?
01:59:22Moi je leur dis qu'au lieu de parler
01:59:24il faut venir tester. Après vous allez voir
01:59:26si c'est bien mais si vous aimez pas, je vous force pas.
01:59:28Bien sûr ici on met l'accent sur la discipline.
01:59:30Aucun faux pas n'est toléré.
01:59:32Pour ces adolescents, c'est souvent
01:59:34le seul lieu qui leur est ouvert
01:59:36durant l'été. Nous on est vraiment sur la prévention
01:59:38de la délinquance.
01:59:40C'est justement éviter que ces jeunes
01:59:42tombent dans la délinquance
01:59:44et puis après passer dans des endroits où
01:59:46on sait bien que ça sera très compliqué de pouvoir
01:59:48les récupérer. C'est vraiment travailler en amont
01:59:50de se dire comment est-ce qu'on occupe ces jeunes.
01:59:52C'est le vrai rôle de la police nationale d'aller les chercher
01:59:54et de travailler avec ces jeunes.
01:59:56Il existe une trentaine de CLJ
01:59:58en France gérées par la police
02:00:00ouverte toute l'année
02:00:02pour accueillir des adolescents des quartiers.
02:00:04A Nantes, ces dernières années,
02:00:06deux jeunes qui ont fréquenté le CLJ
02:00:08sont devenus policiers.
02:00:10C'est le rôle de la police
02:00:12de vos collègues, Frédéric Clos ?
02:00:14Complètement. Non seulement
02:00:16c'est le rôle, mais je m'inquiète
02:00:18de l'état mental
02:00:20de ceux qui en doutent.
02:00:22La délinquance, avant de la constater, avant de la traiter,
02:00:24l'idéal c'est de la prévenir.
02:00:26Donc c'est de la prévenir.
02:00:28La prévenir, ça passe
02:00:30par le contact police-population
02:00:32et les centres de loisirs jeunesse
02:00:34ont toutes leurs places.
02:00:36Et là encore, il ne faut pas opposer
02:00:38ces raisonnements un peu binaires en polarisation.
02:00:40Vous préférez respirer ou inspirer.
02:00:42L'action ou la réflexion. Vous pouvez arrêter la nuit ou le jour.
02:00:44Vous préférez la prévention ou la répression ?
02:00:46On a besoin des deux.
02:00:48Regardez en matière de sécurité routière,
02:00:50lorsqu'on a mis de la répression
02:00:52les radars, les permis à point,
02:00:54le nombre de morts a chuté.
02:00:56Ça n'empêche pas qu'on a continué à mener une politique
02:00:58de prévention, mais la répression
02:01:00fait partie également de la prévention.
02:01:02Les policiers symboliquement.
02:01:04Je dirige et je préside
02:01:06une association, j'ai aucun mérite,
02:01:08elle a été créée par un éducateur extraordinaire
02:01:10dans le Val d'Oise qui s'appelle Jeunes et Engagés.
02:01:12On prend des jeunes
02:01:14essentiellement de banlieue et on leur
02:01:16fait jouer et reconstituer
02:01:18des procès pénaux pour prendre conscience
02:01:20de ce que c'est que la justice,
02:01:22la responsabilité pénale
02:01:24et en même temps, parfois
02:01:26des affaires pénales tragiques.
02:01:28On prend des jeunes, y compris des jeunes qui ont été exclus,
02:01:30qui ont déjà été en garde à vue
02:01:32ou qui commençaient à filer
02:01:34un mauvais coton, on a des
02:01:36résultats extraordinaires. Mais bien entendu,
02:01:38il faut travailler
02:01:40sur tout le spectre qui va de la criminalité
02:01:42organisée à la répression
02:01:44à beaucoup de choses
02:01:46à améliorer dans la police, le rapprochement
02:01:48police-population, mieux travailler avec les élus
02:01:50locaux et bien sûr la prévention juvénile
02:01:52à commencer par l'échec scolaire
02:01:54parce que la base
02:01:56de l'entrée dans la délinquance
02:01:58c'est l'échec scolaire. Et puis il y a
02:02:00surtout une chose, on parle beaucoup de prévention
02:02:02de la délinquance. Le problème c'est qu'elle est parfois
02:02:04dévalorisée pour
02:02:06plusieurs raisons. Premièrement,
02:02:08on ne l'évalue jamais. Deuxièmement,
02:02:10on ne l'évalue pas parce qu'elle concerne l'État
02:02:12et les collectivités territoriales et donc
02:02:14l'État dit mais je ne vais pas évaluer les collectivités
02:02:16territoriales. Article 72 de la Constitution
02:02:18il y a des enjeux politiques, c'est une énorme
02:02:20erreur, il faudrait le faire, il faudrait l'évaluer.
02:02:22Troisièmement, si on sait comment
02:02:24on rentre dans la délinquance,
02:02:26il y a la déconformité, les quartiers, le gain,
02:02:28la facilité, des gens aussi
02:02:30qui se laissent aller pour plein de raisons
02:02:32mais on n'a pas de travaux
02:02:34sur comment on sort de la délinquance en France.
02:02:36Il y en a dans les pays anglo-saxons.
02:02:38Or 90% des délinquants,
02:02:40d'ailleurs qu'ils soient entre guillemets musulmans,
02:02:42blancs, noirs, gris, tout ce qu'on veut,
02:02:44sortent de la délinquance. C'est plutôt
02:02:46une bonne nouvelle et il faudrait qu'on publie
02:02:48des études là-dessus sur la sortie
02:02:50de la délinquance parce que ça nous aiderait
02:02:52à mieux cibler la prévention de la délinquance.
02:02:54Et donc, il est important
02:02:56de l'évaluer. Oui, les policiers
02:02:58font un travail remarquable, les centres de loisirs
02:03:00jeunesse, mais c'est extraordinaire. Quand un gamin
02:03:02qui vient, qui est tenté par
02:03:04aller travailler sur un point de deal
02:03:06dont on rabâche
02:03:08tu n'aimes pas la police, il ne faut pas aimer la police,
02:03:10la police est raciste, la police est violente, etc.
02:03:12Ce qui n'empêche pas s'il a affaire
02:03:14à des policiers très minoritaires
02:03:16déviants, de déposer plainte
02:03:18et de... Mais
02:03:20ces gamins qui sont parfois éduqués dans cette
02:03:22haine de la police, parce qu'ils sont dans
02:03:24un écosystème extrêmement
02:03:26dangereux, qui peut les amener
02:03:28ou à devenir délinquants, ou tout simplement avoir
02:03:30la haine gratuite de la police, quand ils vont
02:03:32rencontrer un policier,
02:03:34humainement, c'est-à-dire un homme, un père de famille
02:03:36ou quelqu'un comme eux, qui leur
02:03:38parle, qui leur parle
02:03:40la parole du policier, parce qu'il
02:03:42est symboliquement porteur
02:03:44de quelque chose, l'application de la loi,
02:03:46mais c'est énorme. Moi-même, je l'ai vu,
02:03:48j'ai même des gens
02:03:50dans un quartier très difficile,
02:03:52avec lequel on avait parlé avec
02:03:54certains de mes policiers
02:03:56sur des actions de prévention de contact,
02:03:58qui, à la fin, me regardaient en me disant
02:04:00« Est-ce qu'on peut rentrer dans la police ? » C'est pas pour moi,
02:04:02c'est pour un copain, mais bien sûr que c'était pour lui.
02:04:04Parce qu'il se passe quelque chose,
02:04:06et c'est très important, comme quand vous avez un prof
02:04:08un jour, qui vous redonne confiance,
02:04:10parce que vous êtes en train de décrocher,
02:04:12qui va vous parler humainement,
02:04:14bien évidemment, c'est très important.
02:04:16C'est vrai qu'il y a plusieurs années,
02:04:18il y avait ce lien entre la police nationale
02:04:20et un quartier,
02:04:22et vous le disiez aujourd'hui, la police,
02:04:24elle ne rentre plus dans certains quartiers.
02:04:26Donc effectivement, ce lien ne se fait plus,
02:04:28notamment dans le contexte
02:04:30des trafics de drogue.
02:04:32Votre réaction, Naïm Bestangy ?
02:04:34Oui, c'est vrai, et le reportage que vous avez montré,
02:04:36il eut ce que j'avais dit justement.
02:04:38C'est le CLJ, le centre de la cirjeune de la police.
02:04:40Il ne faut pas oublier que ces policiers-là
02:04:42travaillent en lien avec des éducateurs spécialisés,
02:04:44avec des animateurs socioculturels.
02:04:46Ce n'est pas un centre qui est isolé.
02:04:48Ce ne sont pas des policiers qui sont isolés
02:04:50et qui travaillent dans leurs coins
02:04:52avec des jeunes du quartier.
02:04:54Ils travaillent tous en lien parce qu'il faut travailler
02:04:56en équipe pour justement pouvoir prévenir la délinquance.
02:04:58Et ce que vous disiez était vrai sur l'évaluation
02:05:00de la prévention, tout simplement parce que par définition,
02:05:02on ne peut pas évaluer quelque chose qui n'arrive pas.
02:05:04Tout simplement. On peut évaluer
02:05:06quand il y a des actes qui sont commis,
02:05:08donc le nombre de verbalisations, etc.
02:05:10Mais quand les choses n'arrivent pas,
02:05:12parce qu'on a bien fait son travail,
02:05:14on ne peut pas évaluer.
02:05:16C'est ça tout le problème des associations
02:05:18et des éducateurs spécialisés,
02:05:20ne serait-ce que pour défendre leur demande de subvention.
02:05:22On ne peut pas quantifier.
02:05:24C'est la qualité.
02:05:26Ce n'est pas seulement une question de quantité.
02:05:28Et c'est vrai que quand les policiers
02:05:30arrivent à travailler avec les animateurs,
02:05:32avec les familles, etc.,
02:05:34on arrive à désamorcer.
02:05:36Vous en avez donné quelques exemples et vous aussi.
02:05:38On arrive à désamorcer pas mal de problèmes.
02:05:40C'est pour ça que je le redis,
02:05:42effectivement, il faut plus de bleu aussi.
02:05:44Mais il faut aussi plus de moyens pour les associations
02:05:46et plus de moyens pour le centre loisir jeune de la police.
02:05:48Je vous propose, Mona Jaffarian,
02:05:50peut-être un mot sur la question
02:05:52de la prévention de la police pour vous.
02:05:54Vous l'avez exprimé d'ailleurs tout à l'heure.
02:05:56C'est plus de prévention également.
02:05:58Je vais rester sur ce magnifique reportage
02:06:00que j'ai trouvé et on aimerait plus d'images
02:06:02comme ça et plus d'actions comme ça.
02:06:04Parce que je trouve que c'est vraiment
02:06:06comme ça qu'on resserre les liens,
02:06:08qu'on arrête de polariser la société
02:06:10et qu'on arrête d'exclure les gens.
02:06:12Et cette image du policier sera restaurée.
02:06:14Et je pense que ça facilitera
02:06:16beaucoup le travail des policiers sur le terrain.
02:06:18D'être vu comme des hommes
02:06:20et plus comme l'ennemi.
02:06:22Très beau reportage, effectivement,
02:06:24de Mickaël Chailloux à Nantes qu'on remercie.
02:06:26Je vous propose de partir au Royaume-Uni.
02:06:28À présent, vous le savez,
02:06:30secoués ces derniers jours par des violences
02:06:32dans plusieurs villes comme à Rotterdam.
02:06:34Lieux sédureux ces derniers jours
02:06:36d'une grande contestation contre la politique
02:06:38migratoire du gouvernement,
02:06:40suite au haut drame de Southport.
02:06:42Trois filles tuées à coups de couteau,
02:06:44trois enfants.
02:06:46Un centre d'hébergement a été vandalisé
02:06:48par des manifestants.
02:06:50Il y a eu aussi des manifestations
02:06:52dites antiracistes, mercredi soir.
02:06:54Comment la population vit ce climat de violence ?
02:06:56Notre envoyée spéciale sur place,
02:06:58Thibault Marcheteau, a rencontré des habitants.
02:07:00Le récit est signé Noemi Hardy.
02:07:02Dans les rues de Rotterdam,
02:07:04l'ambiance paraît calme.
02:07:06Pourtant,
02:07:08de violents affrontements se sont produits
02:07:10le week-end dernier.
02:07:12Des centaines de manifestants anti-immigration
02:07:14ont attaqué un hôtel d'hébergement pour migrants.
02:07:16Ils ont brisé des vitres, déclenché un feu
02:07:18et crié des slogans virulents.
02:07:24La ville se voit partagée.
02:07:26Beaucoup condamnent cette utilisation
02:07:28de la violence.
02:07:30Ils disent que c'est une manifestation pacifique
02:07:32mais quand on regarde ce qu'il s'est passé
02:07:34dans l'hôtel, ils ont tenté d'y mettre le feu,
02:07:36de chasser des personnes en dehors de la ville.
02:07:38Ça sonne un peu barbare.
02:07:40Je trouve que c'est irrespectueux,
02:07:42choquant et ça ne devrait pas arriver.
02:07:46Il n'y a aucune excuse pour ce qu'il s'est passé.
02:07:48Ce n'est pas bien, non ?
02:07:50Par peur de représailles,
02:07:52ceux qui ne sont pas de cet avis ne souhaitent pas
02:07:54s'exprimer face caméra ou uniquement s'ils sont floutés.
02:08:00Je trouve qu'il y a trop de migrants
02:08:02dans notre pays.
02:08:06Ce n'est pas que je ne veux pas qu'ils viennent
02:08:08mais si cela continue,
02:08:10c'est nous qui serons en minorité.
02:08:12Le roi qui ne s'était pas encore exprimé
02:08:14a dénoncé ce vendredi les violences
02:08:16d'un petit nombre.
02:08:18Il appelle au respect et à la compréhension mutuelle.
02:08:20Alors effectivement aujourd'hui,
02:08:22il y a un retour au calme visiblement au Royaume-Uni.
02:08:24Pourquoi ? Parce que la justice
02:08:26a été très ferme vis-à-vis des émeutiers.
02:08:28C'est ce que nous explique Olivier Weber,
02:08:30notre envoyé spécial,
02:08:32notre correspondant plus précisément à Londres.
02:08:34On l'écoute et puis on en parle ensuite.
02:08:36La police reste en état d'alerte
02:08:38pour tenter d'empêcher toute explosion
02:08:40de violences anti-migrants ce week-end
02:08:42avec une surveillance particulière
02:08:44des stades de foot,
02:08:46la reprise du championnat de football de D2
02:08:48et selon la police,
02:08:50des liens étroits entre les groupuscules
02:08:52d'ultra-droite et certains groupes
02:08:54de hooligans.
02:08:56Alors le Premier ministre Kerstammer
02:08:58prône la fermeté absolue
02:09:00et surtout pas de complaisance.
02:09:02Le gouvernement compte aussi sur la justice
02:09:04pour ramener l'ordre
02:09:06avec des peines de prison
02:09:08qui tombent en série
02:09:10ces dernières 48 heures,
02:09:12de 2 à 3 ans pour toute personne
02:09:14ayant participé aux troubles
02:09:16mais également des condamnations
02:09:18pour de la haine en ligne la plus sévère.
02:09:20Un homme qui avait publié sur Twitter
02:09:22des appels à brûler
02:09:24des hôtels pour migrants
02:09:26et attaquer des cabinets d'avocats
02:09:28vient découper de 3 ans
02:09:30de prison ferme.
02:09:32C'est une justice expéditive
02:09:34et implacable qui s'abat
02:09:36sur les émeutiers.
02:09:38Alors il est vrai monsieur le commissaire
02:09:40que nous n'avons pas vraiment l'habitude
02:09:42ici en France de ce type de peine.
02:09:443 ans de prison ferme pour un appel en ligne
02:09:46à brûler des hôtels.
02:09:48Bien évidemment c'est très grave.
02:09:503 ans c'est aussi une peine très ferme
02:09:52et c'est grâce à cela que la situation
02:09:54aujourd'hui se calme au Royaume-Uni.
02:09:56Premier constat.
02:09:58C'est ce que je disais, pour marcher
02:10:00il faut deux pieds.
02:10:02Tout à l'heure on a dit et on a loué
02:10:04la prévention de la délinquance.
02:10:06On peut évaluer la prévention de la délinquance
02:10:08mais on en parlera hors plateau.
02:10:10Les téléspectateurs de CNews
02:10:12voudront aussi peut-être quitter.
02:10:14Il y a un guide qui a été fait
02:10:16auquel d'ailleurs j'ai contribué.
02:10:18Bien évidemment pour marcher en équilibre
02:10:20il faut une prévention de la délinquance
02:10:22auquel la police a toute sa place.
02:10:24Pas que la police.
02:10:26L'éducation, les collectivités territoriales,
02:10:28la justice,
02:10:30la justice des mineurs,
02:10:32les éducateurs qui font un rôle
02:10:34et un travail formidable.
02:10:36Et là-dessus, ne le conteniez pas en France
02:10:38puisque c'est désordonné, parpillé,
02:10:40désarticulé, un manque de reconnaissance.
02:10:42Mais également il faut de la répression.
02:10:44C'est la deuxième jambe pour marcher en équilibre.
02:10:46Et là c'est la preuve que
02:10:48on l'avait vu lors des émeutes en France.
02:10:50Parce qu'on ne va pas trop dire attention
02:10:52tout part en brioche au Royaume-Uni
02:10:54puisque nous-mêmes faisons preuve d'humilité.
02:10:56Même s'il y a des causes policières,
02:10:58il y a des causes sociologiques
02:11:00qui sont très différentes.
02:11:02Mais il y a un an on avait des émeutes urbaines terribles.
02:11:04Et l'une des raisons
02:11:06qui fait que ces émeutes urbaines
02:11:08se sont arrêtées
02:11:10à un moment donné,
02:11:12c'est parce que la justice
02:11:14avait déféré et davantage condamné
02:11:16la justice française
02:11:18de ces mises en cause
02:11:20qui participaient à ces émeutes.
02:11:22Et là, au Royaume-Uni,
02:11:24où effectivement, vous l'avez dit,
02:11:26ont été prononcées des peines rapides
02:11:28et fermes, elles ont un rôle
02:11:30d'exemplarité et de dissuasion.
02:11:32C'est un exemple.
02:11:34D'où le retour au calme.
02:11:36Premier tiroir de cette situation au Royaume-Uni.
02:11:38Deuxième tiroir, la question de l'immigration.
02:11:40Puisqu'effectivement, Mona Jaffarian,
02:11:42derrière ces émeutes,
02:11:44est-ce qu'il y a aussi le signe
02:11:46que la classe dirigeante
02:11:48a été dans l'incapacité
02:11:50de traiter finalement
02:11:52politiquement la question de l'immigration ?
02:11:54Puisque derrière ces émeutes, il y a aussi
02:11:56cette question au cœur du débat aujourd'hui.
02:11:58Le problème est multiple.
02:12:00Le premier aspect,
02:12:02c'est effectivement le modèle anglais
02:12:04qui est très différent du nôtre.
02:12:06Tout à l'heure, on avait le débat sur la laïcité,
02:12:08l'islam politique, etc.
02:12:10Il faut quand même savoir que
02:12:12Londres a accueilli
02:12:14le premier leader d'Al-Qaïda.
02:12:16C'est vraiment sur Londres qu'ils ont pu faire
02:12:18du prosélytisme, qu'ils ont pu prêcher
02:12:20complètement librement dans la rue
02:12:22auprès des jeunes, où ils ont pu
02:12:24radicaliser énormément de monde.
02:12:26Il y a des quartiers à Londres
02:12:28qui sont très islamisés,
02:12:30avec quasiment une police des mœurs.
02:12:32Il y a des tribunaux islamiques
02:12:34qui rendent des verdicts
02:12:36et qui sont ensuite validés,
02:12:38notamment en ce qui concerne par exemple les mariages,
02:12:40les divorces, ce genre de questions.
02:12:42On a cet islam politique
02:12:44visible qui a créé des tensions,
02:12:46et comme à chaque fois
02:12:48on est toujours dans le même scénario,
02:12:50il peut y avoir une instrumentalisation
02:12:52de ça, puisque si on regarde
02:12:54réellement les chiffres,
02:12:566% de la population
02:12:58anglaise qui aujourd'hui est de confession
02:13:00musulmane, donc ça a été quand même lancé,
02:13:02toutes ces émeutes sont parties
02:13:04de mouvements anti-islam.
02:13:06Plus qu'anti-immigration, c'est vraiment le problème
02:13:08de l'islamisme, mais on en revient encore
02:13:10parfois à cette faiblesse de la justice,
02:13:12puisqu'on a vu au cours des dix derniers mois en Angleterre
02:13:14des manifestations massives
02:13:16avec souvent des prêches islamistes,
02:13:18des appels au djihad, des images
02:13:20qui sont particulièrement choquantes
02:13:22à voir, et je pense que tout ça
02:13:24prit dans une propagande
02:13:26aussi, puisque justement on parlait de trois ans
02:13:28en ferme, ça peut paraître beaucoup,
02:13:30mais il faut quand même savoir qu'un des canaux principaux
02:13:32pour justement mobiliser la foule,
02:13:34ça a été Telegram par exemple,
02:13:36et un média révélait que le
02:13:38lendemain des premiers jours des meutes,
02:13:40il y a eu plus de 600 000 personnes
02:13:42qui se sont abonnées au canot Telegram,
02:13:44sur lesquels on appelait justement
02:13:46à brûler des maisons, à fabriquer
02:13:48des cocktails Molotov. Je pense qu'il y a un moment
02:13:50où il faut que la justice soit particulièrement ferme
02:13:52pour éviter des drames humains.
02:13:54Naïm Bestangi, c'est vrai qu'au cours
02:13:56des dernières décennies, le Royaume-Uni a connu
02:13:58une immigration de masse qui a peu
02:14:00d'équivalents parmi les grands pays
02:14:02démocratiques occidentaux.
02:14:04Finalement, jamais la population britannique
02:14:06n'a été consultée.
02:14:08Est-ce que, sur ce choix,
02:14:10est-ce que là aussi, ces émeutes
02:14:12n'étaient pas prévisibles, selon vous ?
02:14:14Alors, elles n'étaient pas prévisibles
02:14:16seulement sur cet aspect-là.
02:14:18Parce que moi, ça me fait écho
02:14:20à ceux qui pointent du doigt
02:14:22notre modèle universaliste français
02:14:24et notre laïcité pour louer le modèle
02:14:26anglo-saxon qui est multiculturaliste,
02:14:28voire communautariste, en disant, regardez,
02:14:30ça se passe bien là-bas, regardez comme c'est magnifique,
02:14:32c'est merveilleux, en négligeant
02:14:34effectivement les tribunaux chariatiques,
02:14:36les IJR Le Divorce,
02:14:38tout ça, c'est vrai,
02:14:40le communautarisme, parfois,
02:14:42vous avez des gens qui ne parlent même pas anglais,
02:14:44des quartiers qui ne parlent pas du tout la langue,
02:14:46qui ne sont pas du tout intégrés, et on loue
02:14:48ce modèle-là en disant, regardez comme c'est magnifique,
02:14:50c'est le vivre ensemble. Non, ce n'est pas le vivre ensemble,
02:14:52c'est le vivre côte à côte,
02:14:54c'est le vivre chacun dans son coin,
02:14:56c'est le vivre où on ne se mélange pas,
02:14:58donc on ne vit pas ensemble.
02:15:00Le modèle français nous protège, en tout cas,
02:15:02pour l'instant, de tous ces débordements.
02:15:04Ce n'est pas parfait, on a aussi en France
02:15:06des tensions, notamment
02:15:08de l'extrême-droite musulmane ou de l'extrême-droite nationaliste,
02:15:10Gérard Damanin a dissous
02:15:12des mouvements islamistes, il y a aussi des mouvements
02:15:14d'extrême-droite nationaliste,
02:15:16donc on a ces problèmes aussi en France, mais pour l'instant
02:15:18en tout cas, pas de cette ampleur.
02:15:20C'est pour ça, effectivement, Mona Jafarian,
02:15:22qu'aujourd'hui, ce qui se passe au Royaume-Uni,
02:15:24il y a peu de chance, au fond, que cela arrive en France.
02:15:26Il y a certaines associations
02:15:28qui s'en inquiètent, notamment à Calais.
02:15:30Globalement, le scénario britannique,
02:15:32le voir en France, cela reste peu probable,
02:15:34selon vous.
02:15:36On vous posera la question, bien sûr.
02:15:38Je pense que ce qui sauve aussi
02:15:40notre modèle social, c'est la laïcité,
02:15:42parce que cela permet de mettre
02:15:44certaines barrières qui permettent
02:15:46de vivre ensemble, puisque chacun est libre
02:15:48de ses croyances, mais dans la limite
02:15:50du socle républicain.
02:15:52Je pense que c'est la grosse différence entre l'Angleterre et nous.
02:15:54Mais jusqu'à quand ? Parce que certains
02:15:56parlent d'une France qui vivait côte à côte
02:15:58et qui, bientôt, serait peut-être
02:16:00face à face. C'est l'ancien ministre de l'Intérieur,
02:16:02Gérard Collomb, qui disait cela.
02:16:04On va l'évoquer après, mais effectivement,
02:16:06selon vous, le scénario
02:16:08aujourd'hui, qu'on a pu voir ces derniers jours
02:16:10au Royaume-Uni, peu probable qu'il arrive en France ?
02:16:14Peu probable qu'il arrive en France
02:16:16pas de cette façon-là.
02:16:18Et en tout cas aujourd'hui, dans les mois qui viennent.
02:16:20On a eu le mouvement des Gilets jaunes. On sait en tout cas que
02:16:22les crises sociales vont trouver
02:16:24des compromis et une sortie de crise.
02:16:26Mais les crises qui affectent
02:16:28et qui interpellent la cohésion nationale
02:16:30sont des crises beaucoup plus graves.
02:16:32Le Royaume-Uni en connaît une.
02:16:34Son modèle de droit à la différence
02:16:36poussé à l'extrême mène
02:16:38à la différence des droits, à une forme de
02:16:40libanisation extrêmement dangereuse.
02:16:42Dans un pays, comme dans
02:16:44un club, ce qui nous unit
02:16:46doit être plus important que ce qui nous divise.
02:16:48Ce qui nous unit, c'est les valeurs.
02:16:50C'est pas la race, c'est pas la couleur de peau.
02:16:52C'est ça sur lequel il faut travailler.
02:16:54Et tous les pays sont
02:16:56fragilisés. La France
02:16:58est fragilisée, même si elle a un modèle
02:17:00qui pour moi est beaucoup plus intégrateur
02:17:02et va favoriser
02:17:04davantage une forme de cohésion nationale,
02:17:06de mélange, de progression
02:17:08sociale, d'intégration
02:17:10et d'assimilation. Mais regardez,
02:17:12la Suède connaît
02:17:14des problèmes, la Belgique connaît des problèmes.
02:17:16Tous les pays européens
02:17:18et
02:17:20il y a des questions,
02:17:22il y a des dynamiques qui sont propres à chacun
02:17:24des pays, il y a des dynamiques propres
02:17:26à ce modèle
02:17:28européen sécularisé, notamment
02:17:30avec le défi de l'islam radical.
02:17:32Chez nous, c'est clairement
02:17:34la loi,
02:17:36c'est la loi des...
02:17:38C'est la souveraineté nationale
02:17:40et c'est pas la loi de
02:17:42Dieu ou la loi d'une religion.
02:17:44Donc c'est là que l'on doit être ferme.
02:17:46Justement,
02:17:48monsieur le commissaire, parce qu'ici
02:17:50Jafarian alerte régulièrement autour
02:17:52de ce plateau, finalement, sur les
02:17:54ingérences étrangères
02:17:56et qui appuient et qui se délectent
02:17:58ces fossés qui pourraient se créer
02:18:00entre la population. Et là aussi, c'est un point
02:18:02de vigilance très important pour
02:18:04nos dirigeants. Oui, je pense que
02:18:06les pouvoirs publics sont aussi très
02:18:08vigilants là-dessus, puisqu'on sait qu'aujourd'hui, il y a la main de la
02:18:10Russie, la main de la République islamique,
02:18:12on a les fréristes aussi.
02:18:14Donc si vous voulez, en fait, ce chaos national
02:18:16sert les intérêts des autocrates
02:18:18qui, eux, sont très bien organisés,
02:18:20savent manier merveilleusement bien les réseaux sociaux.
02:18:22La dernière fois que je suis venue sur votre plateau,
02:18:24d'ailleurs, je vous avais raconté qu'il y avait
02:18:26des membres de la République islamique
02:18:28aujourd'hui en France, qui se faisaient même passer
02:18:30parfois pour des
02:18:32militants du GUD pour
02:18:34avoir des actes antisémites. Donc si vous voulez,
02:18:36on est face à
02:18:38une toile d'araignée qui se pisse
02:18:40autour de nos démocraties pour nous affaiblir.
02:18:42Et c'est pour ça qu'il faut absolument qu'on reste
02:18:44très ferme sur nos principes et qu'on ne cède rien.
02:18:46Oui, c'est vrai
02:18:48que ces événements-là
02:18:50nourrissent
02:18:52tous les extrêmes. Pour les
02:18:54islamistes, moi je le constate
02:18:56parce que j'en suis pas mal sur les réseaux
02:18:58et leurs conférences,
02:19:00et c'est vrai qu'ils se servent de l'actualité et
02:19:02notamment du moindre acte, même des fois ils en
02:19:04inventent, des actes anti-musulmans, pour dire
02:19:06regardez comme la France ou l'Europe déteste
02:19:08les musulmans. Mais quand il y a des actes réels
02:19:10qui sont vrais, c'est-à-dire que là en Angleterre,
02:19:12il y a eu une chasse aux musulmans
02:19:14par des militants d'extrême-droite. Ils ont détruit,
02:19:16ils ont abîmé des lieux de culte. Ce n'est pas rien.
02:19:18Et là, ce sont des actes
02:19:20qui sont condamnés par la loi, même en France, évidemment,
02:19:22puisque c'est purement anti-musulman. Ce n'est pas blasphématoire.
02:19:24Là, on s'attaque à des individus, pas à une idée.
02:19:26Et donc, ils vont se servir
02:19:28de ça pour
02:19:30susciter la victimisation
02:19:32et surtout la haine de l'autre
02:19:36sur les réseaux sociaux pour
02:19:38créer la peur chez les musulmans
02:19:40pour nourrir cette idée que
02:19:42l'Europe, l'Occident, la France n'aiment pas
02:19:44les musulmans. Et ils vont se servir
02:19:46des actes de l'extrême-droite nationaliste
02:19:48et d'une minorité de cette extrême-droite qui est violente
02:19:50pour dire, regardez, c'est
02:19:52les Français ou c'est les Européens
02:19:54ou c'est les Anglais. Exactement comme
02:19:56une partie de la gauche, quand ils défendent
02:19:58l'extrémisme musulman, ils disent, regardez,
02:20:00vous vous en prenez aux musulmans.
02:20:02Généralisation sert tous les extrêmes.
02:20:04Et c'est pour ça que l'islamisme se nourrit
02:20:06de l'extrême-droite et l'extrême-droite
02:20:08se nourrit aussi de l'islamisme. Ce sont les deux faces
02:20:10de la même pièce. Je vous propose
02:20:12à présent, nous évoquions la question
02:20:14des ingérences,
02:20:16je vais y arriver, étrangères.
02:20:18On l'a vu notamment dans la question de l'antisémitisme.
02:20:20Toujours est-il que
02:20:22les actes antisémites
02:20:24n'ont jamais été aussi haut. 887
02:20:26recensés au 1er septembre 2024.
02:20:28Le triple de l'an dernier
02:20:30à la même période. C'est ce
02:20:32qu'a annoncé hier Gérald Darmanin,
02:20:34le ministre de l'Intérieur. Écoutez-le.
02:20:36Les actes antisémites en France ont été multipliés
02:20:38par trois depuis l'automne dernier.
02:20:40Et 887 faits
02:20:42ont été recensés rien que dans ce
02:20:44premier semestre. Depuis le 7 octobre
02:20:46et alors que les otages
02:20:48sont toujours prisonniers,
02:20:50comment ne pas entendre le cri
02:20:52des juifs qui se sentent
02:20:54menacés dans leur chair
02:20:56et dans leur existence.
02:21:00L'antisémitisme qui a toujours existé
02:21:02désormais ne se cache plus.
02:21:04Il est une insulte aux morts,
02:21:06aux blessés,
02:21:08aux humiliés
02:21:10et à notre histoire.
02:21:12Et comment des hommes politiques
02:21:14peuvent considérer qu'il est résiduel ?
02:21:16Alors avant de vous entendre un
02:21:18exemple concret qui a eu lieu
02:21:20à Montpellier, absolument
02:21:22terrible. Un homme tabassé par un passager
02:21:24de tramway après lui avoir demandé
02:21:26s'il était juif. On va regarder la séquence.
02:21:28Toute une ville et bien au-delà qui a été
02:21:30sous le choc d'ailleurs après
02:21:32cette agression. Regardez.
02:22:02Mais oui, j'ai reçu de l'alcool sur moi.
02:22:10C'est bon, descends de là, descends.
02:22:12Descends de là.
02:22:14Non, allez, non.
02:22:16Non, c'est bon, c'est bon.
02:22:18C'est bon, c'est bon.
02:22:22Fils de merde !
02:22:24Fils de pute !
02:22:26J'ai été juif, connard !
02:22:28Et mes réponses !
02:22:30Notamment depuis le 7 octobre,
02:22:32il y a eu de multiples alertes concernant
02:22:34ces actes antisémites, cette hausse
02:22:36insupportable et pourtant
02:22:38rien ne change. On le voit avec cette
02:22:40séquence absolument terrible. Comment est-ce que
02:22:42vous le comprenez ? Comment est-ce que vous le décryptez ?
02:22:44C'est l'illustration parfaite
02:22:46de l'importation du conflit
02:22:48israélo-palestinien en France
02:22:50et aussi cet antisémitisme
02:22:52latin qui existe depuis
02:22:54toujours, l'antisémitisme je dirais
02:22:56traditionnel mais qui est aussi mélangé
02:22:58avec la question
02:23:00de la religion et des critères
02:23:02religieux et notamment au Moyen-Orient.
02:23:04C'est vrai que les
02:23:06actes antisémites ont toujours été assez hauts
02:23:08partout et ils ont explosé
02:23:10depuis le mois d'octobre
02:23:12et que je crois savoir
02:23:14qu'il y a plusieurs centaines de juifs qui ont fait leur
02:23:16alia ces derniers temps,
02:23:18ces derniers mois et c'est triste
02:23:20que des compatriotes doivent s'exiler
02:23:22pour aller vivre ailleurs, en plus dans un
02:23:24État où factuellement ils sont aussi
02:23:26en danger, voire peut-être même plus qu'en France
02:23:28mais psychologiquement ils se sentent plus
02:23:30sécurisés là-bas
02:23:32qu'ici et il faut s'interroger
02:23:34pourquoi et c'est vrai que ce genre d'acte
02:23:36doit tous nous interpeller
02:23:38parce qu'on s'attaque à un individu pour ce qu'il est
02:23:40en tant qu'être humain, quelle que soit son origine
02:23:42parce que si ça aurait été quelqu'un
02:23:44d'origine maghrébine, j'aurais la même indignation.
02:23:46Et s'attaquer à des gens
02:23:48pour ce qu'ils sont en tant qu'être humain et en plus
02:23:50pour les rendre responsables, parce que je suppose que c'était par rapport
02:23:52à ça, pour les rendre responsables d'un conflit
02:23:54qui se passe à des milliers de kilomètres d'ici
02:23:56c'est profondément choquant et on se dit qu'il y a quelque chose qui est déréglé
02:23:58dans notre société. Quelque chose qui est déréglé ?
02:24:00Une impuissance aussi, Mona Jaffarion ?
02:24:02On a le sentiment de cette impuissance des autorités
02:24:04pour faire face à ce mal ?
02:24:06Alors je ne sais pas si c'est une impuissance
02:24:08ou un manque de volonté parce que
02:24:10comme je vous le disais précédemment
02:24:12pour moi, on est quand même face
02:24:14à une inaction
02:24:16une lenteur
02:24:18et c'est toujours des associations qui saisissent
02:24:20la justice, il faudrait permettre aux procureurs
02:24:22de se saisir des dossiers
02:24:24à chaque fois qu'on a de l'apologie du terrorisme
02:24:26à chaque fois qu'on a de la glorification
02:24:28du djihad, qu'il soit physique ou idéologique
02:24:30parce qu'il faut être honnête
02:24:32sur l'antisémitisme qui tue
02:24:34en France depuis de nombreuses
02:24:36années, parce qu'on nous parle toujours
02:24:38de ce qui s'est passé à l'époque des nazis
02:24:40mais depuis une quinzaine
02:24:42d'années, ce qui tue les
02:24:44juifs en France, c'est l'islamisme
02:24:46c'est les islamistes. Donc si vous voulez
02:24:48il va falloir mettre les moyens pour lutter
02:24:50contre cette idéologie, d'autant plus
02:24:52qu'on a effectivement tout le temps ces ingérences
02:24:54qui viennent attiser le feu
02:24:56dans nos démocraties, et d'ailleurs
02:24:58le Télégraphe disait pour Londres
02:25:00puisqu'on parlait de Londres tout à l'heure
02:25:02que Londres est devenue une no-go-zone
02:25:04pour les juifs, c'est-à-dire que c'est
02:25:06un phénomène qu'on retrouve
02:25:08dans tous les pays occidentaux.
02:25:10Et vous le disiez Mona Jafarian, aujourd'hui
02:25:12ce sont les associations qui sont obligées
02:25:14d'alerter le procureur de la République
02:25:16monsieur le commissaire, et
02:25:18dans le tramway, nous l'évoquions également
02:25:20en début d'émission tout à l'heure avant votre arrivée
02:25:22nous avons noté que les passagers
02:25:24n'interviennent pas, donc il y a
02:25:26peut-être de la peur aussi, parce qu'il faut savoir
02:25:28aussi aller maîtriser
02:25:30physiquement un individu qui en agresse un autre
02:25:32mais peut-être qu'à plusieurs aussi
02:25:34il y aurait pu y avoir une réaction
02:25:36commune, bref
02:25:38sentiments d'impuissance, de peur
02:25:40face à ce phénomène aujourd'hui en France ?
02:25:42D'abord je souscris tout à fait
02:25:44à ce qu'on dit
02:25:46mes deux collègues sur le plateau
02:25:48et si ça avait été quelqu'un d'autre
02:25:50qu'une personne
02:25:52juive, pas juive, qu'importe
02:25:54mais en fonction de
02:25:56son origine, de sa religion, j'aurais été
02:25:58également indigné par ça
02:26:00ce qui m'indigne le plus c'est qu'on puisse le faire
02:26:02qu'on soit désinhibé
02:26:04ce qui en dit long aussi sur
02:26:06peut-être un sentiment d'impunité
02:26:08de haine, de niveau aussi
02:26:10de racisme et d'antisémitisme
02:26:12alors les procureurs de la République
02:26:14peuvent se saisir
02:26:16on a créé il n'y a pas longtemps, il y a quelques années
02:26:18le délit d'apologie du terrorisme
02:26:20et on l'utilise beaucoup, on s'en sert beaucoup
02:26:22oui ça a été créé il n'y a pas longtemps
02:26:24c'est un outil qui manquait
02:26:26on s'en sert beaucoup, moi comme directeur départemental
02:26:28de la sécurité publique
02:26:30je m'en suis servi
02:26:32sur la montée
02:26:34de l'antisémitisme
02:26:36malheureusement c'est déplorable
02:26:38parce qu'effectivement l'antisémitisme
02:26:40aujourd'hui est plutôt
02:26:42un antisémitisme à caractère islamiste
02:26:44dans le passé c'était un cas d'antisémitisme
02:26:46d'extrême droite
02:26:48Drummond, La France Juive, le journal Je suis Partout
02:26:50un antisémitisme également chrétien
02:26:52c'est malheureusement un phénomène
02:26:54qui se perpétue et à tel point
02:26:56que c'est un racisme tellement spécifique
02:26:58que non pas qu'on le traite à part
02:27:00mais qu'on l'a identifié
02:27:02comme étant malheureusement
02:27:04quelque chose qui continue
02:27:06c'est scandaleux qu'aujourd'hui en France
02:27:08pour prier
02:27:10par exemple à l'occasion des offices du Shabbat
02:27:12ou de ticheries
02:27:14qui vont commencer les fêtes juives
02:27:16en septembre ou octobre, on doit
02:27:18à l'avance, deux mois, trois mois avant
02:27:20déployer des moyens, mettre parfois
02:27:22des compagnies républicaines de sécurité
02:27:24mettre de la sécurité privée
02:27:26c'est-à-dire pour quelque chose qui est
02:27:28un droit fondamental
02:27:30là il y a des questions à se poser
02:27:32et je pense que ces questions
02:27:34on a été interpellé
02:27:36depuis une quinzaine d'années
02:27:38quand on a commencé à se réveiller
02:27:40face à cet antisémitisme
02:27:42face à l'islam radical
02:27:44parce que c'est assez lié
02:27:46c'est arrivé un peu tard
02:27:48j'allais dire mieux vaut tard que jamais
02:27:50parce qu'on a mis en place des outils
02:27:52en matière de renseignement
02:27:54je parlais du délit d'apologie du terrorisme
02:27:56la lutte contre l'antisémitisme
02:27:58et toutes les lois, tout ce qui a été fait
02:28:00mais on fait des lois
02:28:02mais il faut se reprendre
02:28:04et je distingue ça
02:28:06c'est Tacite
02:28:08le philosophe romain
02:28:10qui disait quand une société n'a plus de mœurs
02:28:12elle crée des lois
02:28:14je pense qu'il faut reconstituer des consensus
02:28:16des mœurs
02:28:18évidemment les lois c'est important
02:28:20mais les mœurs c'est l'éducation
02:28:22c'est les valeurs
02:28:24effectivement nous en avons longuement parlé
02:28:26le rôle de l'éducation
02:28:28pour lutter contre cet antisémitisme
02:28:30fortement en hausse
02:28:32malheureusement ces derniers mois
02:28:34il nous reste un peu plus de 3 minutes
02:28:36je vous propose de terminer avec un sujet plus léger
02:28:38les jeux olympiques se terminent
02:28:40demain
02:28:42donc profitons-en encore un petit peu
02:28:44vous allez voir les spectateurs étrangers
02:28:46ils sont ravis de leur expérience à Paris
02:28:48cela a été effectivement une réussite totale
02:28:50on regarde ce reportage de Pierre Crépy
02:28:54un siècle après ses premiers jeux
02:28:56Paris est toujours le centre du monde
02:28:58et le moins que l'on puisse dire
02:29:00c'est que la capitale française n'a pas déçu les foules
02:29:02en mettant en avant son patrimoine culturel riche
02:29:04la ville de l'amour a conquis
02:29:06de nombreux spectateurs
02:29:08je pense que Paris a réussi à marier
02:29:10la tradition et la modernité
02:29:12c'est vraiment génial, je pense qu'ils ont fait du bon travail
02:29:14avec un dispositif sécuritaire
02:29:16bien organisé et des compétitions
02:29:18qui se déroulent dans la bonne humeur
02:29:20la foule n'a pas tardé à envahir les rues
02:29:22les arrivées de touristes dans la capitale sont en hausse
02:29:24de 10% par rapport à 2023
02:29:26et les hôtels remplis à plus de 80%
02:29:28de leur capacité depuis le début des jeux
02:29:30une performance qui sera difficile à concurrencer en 2028
02:29:32en témoignent ces spectateurs américains impressionnés
02:29:36nous en parlions depuis le début
02:29:38elle vient de Los Angeles
02:29:40et ils organisent les prochains Jeux Olympiques
02:29:42nous nous disions que Los Angeles n'a aucune chance
02:29:44d'arriver à un tel résultat
02:29:46c'est vraiment un site extraordinaire
02:29:48je pense que nous sommes tout à fait d'accord pour dire que c'est spectaculaire
02:29:50en attendant les Jeux Paralympiques
02:29:52qui débuteront le 28 août prochain
02:29:54la ville lumière fermera le rideau ce dimanche
02:29:56avec le sentiment de la mission largement accomplie
02:30:00Alors nous avons parlé de cette fameuse parenthèse enchantée
02:30:02des conséquences éventuelles
02:30:04nous aurons l'occasion d'en reparler
02:30:06dans les jours qui viennent
02:30:08bien évidemment de la question politique
02:30:10aussi et maintenant
02:30:12puisque c'est vrai qu'on l'a presque oublié
02:30:14mais la situation politique reste floue
02:30:16aujourd'hui en France
02:30:18nous n'allons pas rentrer dans ce type de débat
02:30:20puisqu'il ne nous reste que deux minutes
02:30:22mais peut-être aller se dire que
02:30:24finalement Paris reste tout de même
02:30:26la plus belle ville du monde
02:30:28les Jeux Olympiques ont permis de le montrer
02:30:30et finalement nous l'avions peut-être un peu oublié
02:30:32Je crois que tout a été fait pour montrer
02:30:34que Paris est la plus belle ville du monde
02:30:36les organisateurs des Jeux Olympiques
02:30:38ont fait un travail formidable
02:30:40et l'Etat aussi et puis la ville de Paris
02:30:42pour mettre en valeur ces Jeux Olympiques
02:30:44c'est vrai que les vues
02:30:46aériennes
02:30:48sont splendides
02:30:50les épreuves qui sont dans Paris
02:30:52même et même en Outre-mer
02:30:54et dans les autres villes de France
02:30:56tout ça a mis en valeur le patrimoine
02:30:58alors il y aura des retombées économiques
02:31:00mais je pense que
02:31:02la symbolique, le symbole de la France
02:31:04le rayonnement de la France à travers le monde
02:31:06je crois que
02:31:08je ne sais pas si on aurait pu faire mieux que ça
02:31:10en termes d'images
02:31:12de notre pays et notamment de notre capitale
02:31:14et pourvu que Paris reste aussi propre
02:31:16après les Jeux Olympiques
02:31:18On l'espère tous mais c'est vrai qu'objectivement
02:31:20c'était une vraie réussite
02:31:22beaucoup s'inquiétaient, doutaient
02:31:24et on a forcé de constater que
02:31:26ça s'est déroulé parmi nous
02:31:28On aime bien se plaindre, moi la première
02:31:30C'est aussi ça l'esprit français
02:31:32ça va être le box-off, on ne pourra pas circuler
02:31:34puis il y aura l'insécurité
02:31:36et finalement c'est magnifique
02:31:38et on a tous les jours des images magnifiques
02:31:40sur les réseaux sociaux, on a des demandes de mariage
02:31:42des victoires pleines d'émotions
02:31:44des chorégraphies d'athlètes, on a des policiers qui dansent
02:31:46d'ailleurs les policiers français on la cote
02:31:48à l'international
02:31:50il y a de nombreuses vidéos
02:31:52il y a plein de belles images
02:31:54et après les 1 mois politiques très violents
02:31:56qu'on a vécu juste avant
02:31:58je trouve que ça fait du bien et cette cohésion nationale
02:32:00avec une belle image de la France
02:32:02dans le monde, moi je trouve que ça nous a
02:32:04tous rendus heureux
02:32:06et monsieur le commissaire confirme
02:32:08les policiers français on la cote
02:32:10au niveau international, j'ai vu que vous aviez acquiescé
02:32:12c'est la fin de l'émission
02:32:14merci à tous les 3 d'avoir
02:32:16décrypté et analysé l'actualité
02:32:18c'était passionnant, on a vraiment pris le temps
02:32:20de s'arrêter longuement
02:32:22sur ces actualités parfois
02:32:24qui nous bousculent, qui nous inquiètent
02:32:26et ces autres actualités un peu plus légères
02:32:28c'était absolument passionnant de vous entendre
02:32:30merci à tous les 3, l'information se poursuit
02:32:32sur ces news, Barbara Durand
02:32:34dans un instant avec l'édition de la nuit
02:32:36je vous retrouve avec grand plaisir demain
02:32:3819h dans le face à face
02:32:40et puis dans ce soir info, week-end
02:32:42bien évidemment, excellente nuit
02:32:44sur ces news bien sûr