Pendant tout l'été, les invités de CNEWS débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfoEte
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00:00:00Chers amis, bonsoir à tous. Bienvenue dans le Soir Infoété. Nous sommes ensemble jusqu'à minuit avec nos invités pour analyser, décrypter, débattre autour de l'actualité.
00:00:10Vous connaissez le principe, toute l'actualité de la journée pour vous accompagner.
00:00:14Sarah Salman, bonsoir ma chère Sarah.
00:00:16Bonsoir Olivier.
00:00:17A vos quatre, à vos côtés.
00:00:18Eliott Mamann, bonsoir Eliott.
00:00:19Bonsoir.
00:00:20Chroniqueur politique, Fabrice Sakoud nous accompagne également.
00:00:22Bonsoir mon cher Fabrice.
00:00:23Bonsoir.
00:00:24Essayiste, vous êtes notamment auteur de Rallumon, Les Lumières.
00:00:27Éric Tegner, le Grand Retour, directeur de la rédaction Livre Noir, est avec nous après des vacances bien méritées.
00:00:33Et nous sommes ravis de vous retenir également.
00:00:35Moi aussi, le Grand Retour, après 24 heures.
00:00:37Oui, c'est vrai que vous étiez en vacances, vous n'êtes pas parti très longtemps.
00:00:39Non, j'étais là hier surtout, avec vous.
00:00:41C'est vrai ?
00:00:42Oui.
00:00:43La marathonienne du décryptage de l'actualité, Sarah Salman.
00:00:46Oui, Eliott Mamann.
00:00:47Eliott Mamann également.
00:00:48Toujours est-il que, vous le savez, clap de fin pour les Jeux Olympiques.
00:00:53C'est terminé.
00:00:54Alors pas tout à fait, puisqu'il y a bien évidemment les Jeux Paralympiques qui vont suivre.
00:00:57Toujours est-il que la cérémonie de clôture a lieu ce soir.
00:01:00Et l'heure est au premier bilan, notamment sécuritaire.
00:01:03Pendant cette quinzaine, nous en avons beaucoup parlé.
00:01:06Et nous avons tous souligné qu'il était fort agréable de se promener dans les rues de la capitale
00:01:11avec ce sentiment de sécurité retrouvé.
00:01:14Avec un sans faute, disons-le, pour les forces de l'ordre.
00:01:17Médaille d'or pour les forces de l'ordre, a d'ailleurs souligné le chef de l'État sur les réseaux sociaux.
00:01:22Sur X, plus précisément.
00:01:24La France est un pays de sécurité.
00:01:27A souligner de son côté Gérald Darmanin.
00:01:30On l'écoute.
00:01:32Nous avons refusé 100% des congés des policiers et des gendarmes
00:01:35pour pouvoir avoir cette masse de policiers et de gendarmes présents partout sur le territoire national.
00:01:41Pour les Jeux Olympiques, mais aussi en dehors des sites olympiques.
00:01:44Puisque les Français, on peut partir en vacances dans leurs lieux touristiques habituels
00:01:48sans avoir moins de sécurité.
00:01:50Et puis remercier aussi tous les pompiers, les démineurs, tous ceux de la sécurité civile
00:01:53qui permettent de tenir comme le marathon de cette nuit
00:01:56des centaines de milliers de personnes, soit qui courent, soit qui regardent
00:01:59dans de parfaites conditions de sécurité en plein Paris jusqu'à 5-6 heures du matin.
00:02:03Ça, c'est la démonstration que nous sommes un grand pays de sécurité.
00:02:06Sarah Salman, au fond, ces Jeux Olympiques, est-ce qu'ils ont montré au monde
00:02:10que la France était un grand pays de sécurité, pour reprendre les termes de Gérald Darmanin ?
00:02:14Oui, tout à fait. Et puis il y a des chiffres qui ont été avancés par M. Darmanin.
00:02:18Une baisse de 25% des vols avec violence, de 40% des violences dans les transports
00:02:22et de 10% des infractions au bien.
00:02:24Je trouve que c'est un bilan très positif.
00:02:26Paris est redevenu vivable.
00:02:28Moi, je trouve qu'à Paris, je connais moins la province, l'insécurité régnait.
00:02:31En tout cas, moi, je ne me sentais pas du tout en sécurité.
00:02:33Les fois où j'étais là pendant les JO, j'ai été présente au tout début et à la fin,
00:02:37ça s'est vraiment bien passé.
00:02:39J'habite dans le 7e arrondissement, pas loin du champ de Mars.
00:02:41Le champ de Mars était devenu une zone de non-droit où on ne pouvait pas aller.
00:02:46Je ne parle même pas de la propreté, pourtant Mme Dati fait vraiment ce qu'elle peut,
00:02:49mais c'était infréquentable.
00:02:51L'insécurité, c'était pas possible.
00:02:53Là, pendant 10 jours, on pouvait de nouveau retourner au champ de Mars.
00:02:56Il est vrai qu'il y a quelques années...
00:02:58On en rigole, mais en réalité, on ne peut plus circuler.
00:03:02Moi, je sais que je ne sors même plus avec un sac à main dans Paris.
00:03:05J'ai des nièces dont les parents leur interdisaient, il y a encore deux mois de cela,
00:03:12de rentrer le soir après minuit en empruntant le champ de Mars.
00:03:15Le champ de Mars, il ne faut pas l'emprunter.
00:03:17Pour les téléspectateurs qui nous regardent, c'était un lieu emblématique de la capitale.
00:03:20Cette sécurité a été retrouvée.
00:03:22Oui, quand on veut, on peut, mais pourquoi ça ne va pas pouvoir durer ?
00:03:26Parce que quand on discute avec les forces de l'ordre...
00:03:28Hier, j'ai discuté avec l'un d'entre eux.
00:03:30Ils ne peuvent pas continuer sans prendre de vacances.
00:03:32Ils ont eu une prime de 1600 euros.
00:03:34Ce n'est pas énorme. Ils n'ont pas vu leur famille.
00:03:36Ils n'ont pas eu de vie du tout.
00:03:38Et les policiers de province sont venus à Paris.
00:03:40Donc, ce n'est pas viable sur le long terme.
00:03:42Mais ça nous montre que l'uniforme est dissuasif et ça rassure la population.
00:03:46Et ça, c'est tout à fait fondamental.
00:03:48Effectivement, la population qui était rassurée.
00:03:50Les voyous, les petits voyous dissuadés de faire des incivilités.
00:03:53Fabrice Hakoun, on se souvient, il y a quelques années,
00:03:55la France, on vantait l'excellence en termes de maintien de l'ordre de sécurité de la France.
00:04:00Et puis, il y a eu des événements, je pense notamment au Stade de France.
00:04:03On se souvient, ça a été un échec total.
00:04:06Et bien, la France qui, en termes de maintien de l'ordre, de service d'ordre,
00:04:11avait montré à l'Europe, au monde entier, un visage, on peut le dire, assez mauvais.
00:04:15Là, on a le sentiment, effectivement, d'avoir retrouvé le savoir-faire
00:04:19qui était vanté il y a déjà plusieurs années dans le monde entier.
00:04:22Il y a plusieurs remarques.
00:04:23La première, c'est que bien entendu que la France sait faire.
00:04:25C'est un grand pays de sécurité. Le ministre a raison là-dessus.
00:04:28On sait faire. On a les forces de l'ordre.
00:04:30D'ailleurs, on voit, quand on compare avec la Grande-Bretagne,
00:04:32les difficultés qu'ils ont eues à maintenir l'ordre.
00:04:35Et nous, effectivement, quand on veut, on peut.
00:04:37Et donc, je rejoins complètement ce que disait Sarah Salman là-dessus.
00:04:39C'est-à-dire qu'en fait, le problème, ce n'est pas le savoir-faire,
00:04:41c'est la volonté politique.
00:04:43C'est la volonté politique.
00:04:44La France est un pays qui a les moyens, quand elle veut, quand il veut, de faire.
00:04:48Donc, quand il ne fait pas, c'est qu'il ne veut pas faire.
00:04:50Et donc, pourquoi ?
00:04:51Parce qu'on considère que la petite délinquance, dans ce pays,
00:04:53on considère que la petite et moyenne délinquance,
00:04:55parce que ce qu'on appelait avant la petite délinquance,
00:04:57ça devient de plus en plus grave.
00:04:58En fait, c'est une variable d'ajustement social.
00:05:01C'est-à-dire que, quelque part, il n'est pas choquant
00:05:03que des gens qui ont un certain niveau de vie,
00:05:05certains moyens, puissent se faire voler leur monde de temps en temps
00:05:07pour que ça permette à d'autres de vivre correctement.
00:05:09Voilà la logique dans laquelle on est aujourd'hui,
00:05:11dans laquelle vit ce pays.
00:05:12Et c'est ça, le vrai souci.
00:05:13Mais si on avait réellement la volonté politique
00:05:15et qu'on mettait les moyens,
00:05:17bien entendu, qu'on saurait faire, et probablement, bien mieux
00:05:19que dans d'autres pays.
00:05:21Après, il y a un manque de moyens humains, évident.
00:05:23Alors ça, on y reviendra pour la suite,
00:05:25parce que forcément, les images d'un Paris apaisé, Eric Degner,
00:05:28d'un Paris sécurisé,
00:05:30elles auront, on l'imagine, des conséquences sur l'opinion.
00:05:33C'est-à-dire, les Français vont avoir un désir d'ordre,
00:05:36un désir de sécurité, après ces Jeux olympiques.
00:05:38Quand on veut, on peut.
00:05:40Vous l'avez dit, Fabrice Sacouni, il y a un instant.
00:05:42C'est ce que vont dire les Français, désormais.
00:05:43Alors, ce désir, il ne date pas des Jeux olympiques.
00:05:45Ça fait des années, tout simplement.
00:05:47Il n'est pas écouté par les responsables politiques.
00:05:49Et peut-être que cette fois-ci, de gauche jusqu'à la droite,
00:05:52tous vont l'entendre.
00:05:53Moi, j'ai quand même du mal avec cette expression
00:05:55de la France, un pays de sécurité.
00:05:57Et si pour organiser, justement, cet événement,
00:05:59on a besoin de 50 000 policiers
00:06:01à qui on interdit, justement, de poser des congés.
00:06:03Si on est obligé de mettre en place des QR codes
00:06:05ou rentrer dans Paris pour la cérémonie d'ouverture,
00:06:08c'est extrêmement compliqué.
00:06:09Ou finalement, il fallait trier, il fallait filtrer.
00:06:12Ou aussi, une grande partie des Parisiens
00:06:14ont dû quitter aussi, ont quitté la capitale.
00:06:17Ce qui a aussi permis que ça se passe bien.
00:06:19Ça veut dire que non, il y a un problème sécuritaire
00:06:22dans le pays qui est réel là-dessus.
00:06:24Parce que moi, je ne veux pas d'une société demain
00:06:26où, justement, on est contraint à avoir des policiers
00:06:28à tous les coins de rue.
00:06:29Pour autant, effectivement, aujourd'hui,
00:06:31dans l'immédiat, c'est la méthode.
00:06:33Et ce qui est intéressant, c'est que M. Darmanin
00:06:35fait quand même partie d'un gouvernement
00:06:37qui, à chaque fois qu'il y avait des responsables politiques
00:06:39qui disaient, justement, qu'on pouvait aujourd'hui
00:06:41rétablir l'ordre, qu'on pouvait mettre fin aux émeutes,
00:06:44qu'on pouvait, justement, s'opposer aussi
00:06:46à des gens qui font preuve en permanence d'incivilité,
00:06:49ils disaient que c'était de la démagogie.
00:06:51Et cette fois-ci, parce que, justement,
00:06:52ils voulaient plaire au monde,
00:06:53parce que souvent, on le remarque quand même
00:06:55dans ce gouvernement de Macron depuis sept ans,
00:06:58c'est qu'à chaque fois qu'il fait quelque chose,
00:06:59c'est lorsqu'il veut plaire aux autres pays étrangers.
00:07:02Donc c'est ça qui leur a mis la pression.
00:07:04Il y avait énormément de pays, notamment aux Etats-Unis,
00:07:06ils étaient extrêmement inquiets.
00:07:08Jusqu'à la veille du début des Jeux Olympiques,
00:07:10justement, ils alertaient.
00:07:11Et c'est justement ces alertes
00:07:13qui ont permis de renforcer cela.
00:07:14Alors oui, demain, il va falloir répondre à cela.
00:07:18Mais pour autant, c'était effectivement Alain Bauer
00:07:20qui en parlait.
00:07:21Les policiers, ça ne suffira pas.
00:07:22Ils vont devoir se reposer.
00:07:24Derrière, il faut une réponse pénale et judiciaire.
00:07:26Et un dernier point, Olivier, quand même.
00:07:28Il faut signifier quelque chose.
00:07:29C'est qu'il y a aussi une certaine population
00:07:32qui, en règle générale, est en partie responsable
00:07:35de certains problèmes d'insécurité, d'incivilité.
00:07:38On parle souvent du lien entre immigration, justement,
00:07:41et délinquance.
00:07:42Une population qui, par exemple, pour certains,
00:07:44sont parties en vacances cet été.
00:07:46Et c'est intéressant, parce que j'entendais
00:07:48des responsables politiques de la France insoumise
00:07:50qui disaient, mais vous avez vu,
00:07:51ce sont des étrangers qui sont venus aux Jeux Olympiques.
00:07:53Et ça, c'est bien passé.
00:07:54Mais ça montre bien que ce n'est pas un discours xénophobe
00:07:56d'expliquer qu'on a un problème en France
00:07:58avec certaines populations d'origine immigrée,
00:08:00comme, par exemple, les Algériens.
00:08:02Il n'y a pas de problème contre les étrangers,
00:08:04en règle générale, de notre côté.
00:08:06On sait très bien qu'ils savent très bien se comporter.
00:08:08Mais pour autant, il y a certains problèmes d'assimilation
00:08:10au cœur de notre pays.
00:08:11Et je pense que, justement, la réussite
00:08:13de ces Jeux Olympiques a aussi conforté cette idée.
00:08:15Mais justement, Eliott Mamann,
00:08:17c'est dans les colonnes du Figaro, hier,
00:08:19le maire de Saint-Denis,
00:08:21qui a fait un constat de bon sens, finalement.
00:08:23Il a dit que quand il y a des forces de l'ordre,
00:08:25il y a moins d'insécurité.
00:08:27C'est un constat, ça paraît une évidence.
00:08:29Et il le dit, maire de gauche, maire PS.
00:08:31Alors, est-ce que, pendant des années,
00:08:33on n'a pas oublié de mettre du bleu dans certains endroits
00:08:35pour faire respecter la loi ?
00:08:37Et peut-être, avec cette absence de bleu,
00:08:39ça fait exploser la délinquance aussi,
00:08:41pendant des années.
00:08:43Non, mais je dirais que ça va au-delà.
00:08:45Il y a, en effet, aujourd'hui un consensus
00:08:47dans l'espace politique et médiatique
00:08:49qui se déroule de manière remarquable
00:08:51d'un point de vue sécuritaire.
00:08:53Ce qui est intéressant,
00:08:55c'est que ceux qui, hier,
00:08:57faisaient montre d'inquiétude
00:08:59quant à l'organisation sécuritaire
00:09:01de ces Jeux olympiques
00:09:03pouvaient estimer qu'il ne régnait pas
00:09:05à Paris un climat de paix sociale
00:09:07et de sécurité comme celui que l'on observe.
00:09:09Mais au contraire, un climat d'insécurité
00:09:11était renvoyé à l'extrême droite.
00:09:13Et on leur disait qu'ils étaient des prophètes du malheur
00:09:15qui, d'une certaine manière,
00:09:17avaient une réalité qui n'était pas celle
00:09:19qui se déroulait devant eux.
00:09:21Ce qui est intéressant, c'est qu'avec
00:09:23cette réponse sécuritaire massive
00:09:25qui a conduit tout le monde à remarquer
00:09:27que leur manière de se déplacer
00:09:29dans la ville avait changé,
00:09:31ils étaient beaucoup moins tendus,
00:09:33a permis à tout le monde de voir ce que l'on voyait,
00:09:35pour détourner la phrase de Peggy.
00:09:37Je remarque, en effet, que Sarah Salmane
00:09:39disait tout à l'heure que, pour la première fois
00:09:41depuis longtemps, elle se sentait en sécurité
00:09:43dans certains quartiers de Paris.
00:09:45Absolument.
00:09:49Mais à mon échelle, par exemple,
00:09:51il y a un certain nombre de stratégies de contournement
00:09:53qui faisaient partie de mon quotidien.
00:09:55Par exemple, privilégier une ligne de métro
00:09:57plutôt qu'une autre, sachant que
00:09:59l'autre était potentiellement un peu moins sûr,
00:10:01qu'il était un peu moins agréable
00:10:03de l'emprunter.
00:10:05Et j'ai pu arrêter avec ce genre de stratégies.
00:10:07Et ça, ce sont des constats que tout le monde fait.
00:10:09Alors même que l'on nous expliquait
00:10:11que témoigner de la possible
00:10:13insécurité que l'on pouvait
00:10:15ressentir à Paris était
00:10:17inacceptable. Et d'ailleurs,
00:10:19ceux qui, avant la cérémonie d'ouverture,
00:10:21s'inquiétaient de l'organisation
00:10:23de ces Jeux, étaient moqués.
00:10:25On répondait en disant
00:10:27qu'ils avaient des préoccupations tout à fait
00:10:29malsaines. Vous m'en scanniez Alain Bauer tout à l'heure.
00:10:31On peut se rappeler une de ces interventions
00:10:33peu avant la cérémonie
00:10:35d'ouverture, qui, depuis deux semaines,
00:10:37est constamment reprise sur les
00:10:39réseaux sociaux pour expliquer. Mais voyez,
00:10:41Alain Bauer s'inquiétait. On voit bien
00:10:43qu'en réalité, il n'a pas du tout
00:10:45compris ce qui se passait, puisque tout s'est bien déroulé.
00:10:47Et donc, c'est intéressant de voir que
00:10:49tout le monde remarque que la situation
00:10:51a changé à Paris aujourd'hui, puisque l'on se sent
00:10:53en sécurité, alors qu'hier, on nous interdisait
00:10:55d'expliquer que l'on ne se sentait
00:10:57pas en sécurité. Vous parliez, justement.
00:10:59On ressent en sécurité quand il y a 45 000 forces de l'ordre.
00:11:01Et autrefois, vous aviez
00:11:03un gendarme dans une commune
00:11:05et il y avait la peur du gendarme. Cette peur du gendarme,
00:11:07elle a complètement disparu, sauf quand, effectivement,
00:11:09vous avez du bleu massif,
00:11:11massivement.
00:11:13Ce qui est quand même très surprenant, c'est
00:11:15qu'on nous présente comme extraordinaire
00:11:17quelque chose de normal, c'est-à-dire qu'on puisse vivre
00:11:19à peu près en sécurité dans une grande ville
00:11:21d'un pays occidental.
00:11:23Et ça, c'est quand même assez symptomatique
00:11:25de l'état de déliquescence de l'ordre public
00:11:27dans notre pays.
00:11:29On va écouter, on va plutôt parler de
00:11:31Alain Bauer, ce qu'il a dit aujourd'hui dans les colonnes du JDD.
00:11:33Vous l'évoquiez il y a un instant, Eliott Mamann,
00:11:35professeur de criminologie, qui a été
00:11:37critiqué, puisque, effectivement, avant
00:11:39l'événement, il avait tiré des solettes d'alarme.
00:11:41Il avait même parlé de folie au vu de la menace.
00:11:43Et voilà ce qu'il dit, néanmoins, dans les
00:11:45colonnes du JDD. Les statistiques du service
00:11:47ministériel de la sécurité intérieure confirment,
00:11:49malgré tout, une certaine persistance
00:11:51des violences physiques, malgré cette
00:11:53mobilisation des forces de l'ordre
00:11:55exceptionnelle. Il accompagne ces
00:11:57propos par des chiffres
00:11:59que nous allons voir à l'antenne.
00:12:01Vol violent, plus 17%. Mise en cause pour usage
00:12:03de stupéfiants, plus 7%.
00:12:05Vol sans violence, plus
00:12:076%. Toujours est-il, c'est vrai
00:12:09qu'Éric Tegner, la délinquance,
00:12:11la violence, elle n'a pas baissé
00:12:13aujourd'hui en France, puisque là, en plus,
00:12:15on parle uniquement de Paris
00:12:17et de sa petite couronne. Mais
00:12:19néanmoins, ce qu'on retient, c'est ce
00:12:21sentiment de sécurité
00:12:23retrouvée. Alors,
00:12:25il faut aussi nuancer quand même ces chiffres, dans la
00:12:27mesure où c'est
00:12:29les chiffres de cette semaine, comparé à la
00:12:31première semaine, justement, des jeux olympiques.
00:12:33Où il y avait une baisse drastique.
00:12:35Donc, aussi, l'augmentation, elle est
00:12:37par rapport à ça, justement.
00:12:39Donc, c'est un élément. Éclairage très important.
00:12:41Également, le fait qu'il explique, Alain
00:12:43Bauer, qu'il y a certains
00:12:45faits de délinquance qui, justement, ont augmenté
00:12:47quand d'autres ont diminué. Et là-dessus, il montre
00:12:49à quel point, justement, les délinquants, aujourd'hui,
00:12:51savent s'habituer. C'est la raison pour laquelle
00:12:53multiplier les policiers ne résoudra
00:12:55pas tout. Et qu'il faut d'abord une réponse
00:12:57justement, qui va être judiciaire.
00:12:59Moi, je pense que je ne rentrerai pas dans cette
00:13:01idée de sentiment de sécurité
00:13:03tout comme j'ai toujours critiqué ceux
00:13:05qui parlent d'un sentiment d'insécurité.
00:13:07Dans les faits, il y a eu une sécurité
00:13:09qui a été renforcée. Et ça,
00:13:11les gens ne l'ont pas seulement ressenti.
00:13:13Les gens n'avaient plus peur. Ils l'ont vécu, bien sûr.
00:13:15Mais parce qu'ils ne se retrouvaient pas confrontés
00:13:17en permanence aussi à des agressions. C'est-à-dire que
00:13:19habituellement, ce n'est pas seulement
00:13:21une peur. En fait, tous les jours,
00:13:23il y a des attaques. Tous les jours, il y a des attaques
00:13:25en couteau. On en parle en permanence.
00:13:27Et justement, ce n'est pas du tout un fantasme.
00:13:29Ce n'est pas du tout un mythe. Après,
00:13:31je pense qu'aussi, ça dépend des endroits et ça dépend
00:13:33des zones. C'est un peu comme la réussite des Jeux olympiques
00:13:35pour les restaurants ou les hôtels. Selon les endroits
00:13:37où ça pouvait être, de toute façon,
00:13:39il y avait forcément une variable.
00:13:41Et les délinquants, ils ont continué
00:13:43justement à faire leur trafic sur l'usage des stupéfiants.
00:13:45Moi, ça ne me surprend absolument pas.
00:13:47Moi non plus. Les trafiquants de stupéfiants
00:13:49ne vont pas se dire... Parce que c'est leur travail.
00:13:51Disons les choses. On ne va pas ne pas
00:13:53travailler parce que c'est les JO.
00:13:55Ce mode de délinquance, c'est leur moyen,
00:13:57c'est leur revenu. À la limite,
00:13:59les forces de l'ordre étaient
00:14:017e, 16e, autour de la Seine.
00:14:03Eux, ils ont pu continuer leur trafic de stupéfiants
00:14:05sans aucune difficulté et ils s'en sont donnés à cœur joie.
00:14:07La preuve, ça a augmenté.
00:14:09Et rappelons aussi, Sarah Salmane, que pas plus tard
00:14:11qu'hier, nous décryptions deux attaques
00:14:13au couteau qui ont encore lieu.
00:14:15Une à Bordeaux et une à Chili-Mazarin, me semble-t-il.
00:14:17Malheureusement, les attaques au couteau,
00:14:19en plus, il n'y a même plus de mobile. Là, on parle, je ne sais plus
00:14:21si c'est un regard ou c'est un motif futile.
00:14:23Il y en a de plus en plus. Nous n'avons pas
00:14:25les chiffres actualisés depuis 2020 où on nous
00:14:27parlait de 120 attaques au couteau par jour.
00:14:29Si on ne fait rien par rapport à ça et on fait même
00:14:31l'inverse, on veut en faire par expérimentation
00:14:33une contravention,
00:14:35une amende forfaitaire à 500 euros et non plus un délit.
00:14:37Donc là, on n'avance pas du tout
00:14:39sur ce sujet-là. Toujours est-il que voilà
00:14:41pour le point de vue sécuritaire.
00:14:43Effectivement, il y aura des attentes.
00:14:45Est-ce que ces attentes, elles pourront
00:14:47finalement, est-ce que le ministère de l'Intérieur
00:14:49pourra répondre aux attentes des Français, notamment
00:14:51au point de vue sécuritaire ? Nous verrons
00:14:53cela dans les voies cliviennes.
00:14:55Mais voilà, ça va être très compliqué
00:14:57parce qu'il y a effectivement
00:14:59une notion d'effectif
00:15:01et il n'y aura pas suffisamment de forces
00:15:03de l'ordre, bien évidemment, pour être...
00:15:05Et les délinquants n'ont pas disparu.
00:15:07On va bien voir comment ça évolue
00:15:09dans les voies cliviennes. Mais que restera-t-il ?
00:15:11Au-delà de l'aspect sécuritaire,
00:15:13après les épreuves infrastructures,
00:15:15logements ou encore transports,
00:15:17les responsables de Paris 2024
00:15:19s'étaient engagés à léguer
00:15:21un héritage durable à l'issue de l'événement.
00:15:23Alors qu'en sera-t-il ? On fait le point
00:15:25avec Sharon Camara.
00:15:27C'était une promesse faite par les organisateurs
00:15:29des JO. Faire de Paris
00:15:31une ville haute à l'héritage durable.
00:15:33Côté infrastructures,
00:15:35si 95% des sites sportifs
00:15:37ou recevant du public étaient déjà
00:15:39existants ou étaient des sites temporaires,
00:15:41les autres, à l'image de l'aréna de la
00:15:43Porte de la Chapelle, qui deviendra
00:15:45un tout nouveau pôle culturel, seront
00:15:47réutilisés. Qui aurait cru
00:15:49que la Porte de la Chapelle
00:15:51allait être ce quartier ?
00:15:53Avec ses allées plantées d'arbres
00:15:55magnifiques, dans lesquelles
00:15:57il fait bon s'asseoir, se reposer.
00:15:59Un héritage qui ne restera pas,
00:16:01le prix des tickets dans les transports.
00:16:03Aujourd'hui à 4 euros,
00:16:05le biais retrouvera son tarif habituel
00:16:07de 2,15 euros à partir du
00:16:098 septembre. En revanche,
00:16:11les effectifs augmentés à l'occasion des
00:16:13Jeux Olympiques resteront.
00:16:15Vous savez que nous avons fait face
00:16:17à une dégradation du système de transport
00:16:19l'an dernier, en 2023,
00:16:21qui était due à une pénurie
00:16:23de conducteurs post-Covid.
00:16:25Cette pénurie est derrière nous.
00:16:27Une partie des conducteurs, mais les opérateurs
00:16:29vont être conservés après
00:16:31ces Jeux. Autre star de ces Jeux,
00:16:33la Vasque Olympique, installée dans
00:16:35les jardins des Tuileries, pourrait être
00:16:37conservée. C'est en tout cas le souhait
00:16:39de la maire de Paris qui a confirmé
00:16:41avoir entamé des démarches pour son maintien.
00:16:43Un maintien qui pourrait aussi concerner
00:16:45les anneaux sur la Tour Eiffel.
00:16:47Enfin, autre héritage des Jeux,
00:16:49le village olympique à Saint-Denis sera
00:16:51transformé en quartier résidentiel,
00:16:53afin de faire face au manque de logements dans le département.
00:16:55Les premiers habitants
00:16:57devraient pouvoir s'installer à la rentrée
00:16:592025.
00:17:01Alors, nous entendions Anne Hidalgo évoquer
00:17:03la Porte de la Chapelle. C'est au nord
00:17:05de Paris et nous en parlions régulièrement,
00:17:07notamment avec les consommateurs de crack
00:17:09qui pourrissaient la vie des riverains.
00:17:11Voilà.
00:17:13Est-ce que ça va devenir un quartier
00:17:15paisible ou alors les consommateurs de crack vont venir ?
00:17:17Les anneaux sur la Tour Eiffel, ça n'a strictement aucun sens.
00:17:19Elle nous dit que Porte de la Chapelle, ça va devenir
00:17:21un endroit convivial.
00:17:23Alors qu'en réalité,
00:17:25il y a des camps de migrants
00:17:27qui consomment du crack et qui pourrissent au quotidien
00:17:29la vie des riverains. Moi, j'aimerais bien que Mme Hidalgo
00:17:31s'occupe plutôt de cela, plutôt que de nous dire
00:17:33qu'il y aura 3-4 bibelots qui vont
00:17:35rester. Oui, parce qu'ils vont être poussés, ces gens-là.
00:17:37C'est malheureux.
00:17:39C'est ces personnes-là qui consomment du crack.
00:17:41Mais la priorité, c'est d'assurer la sécurité des riverains.
00:17:43Ils vont revenir, puisqu'ils ont été chassés.
00:17:45En fait, les JO, c'est comme si,
00:17:47quand vous recevez des invités, vous nettoyez tout.
00:17:49Et ensuite, le bazar revient.
00:17:51Vous mettez tout sous le tapis.
00:17:53Tout n'importe où, sous les tables.
00:17:55Mais tout est clean, tout est propre quand les invités
00:17:57arrivent, surtout quand on est un petit peu
00:17:59bordélique, comme je le suis. Mais là, c'est un petit peu ça.
00:18:01Tout était en bazar.
00:18:03On range tout. Il paraît que même le métro était parfait.
00:18:05On distribuait des bouteilles d'eau, apparemment.
00:18:07Même dans le métro, que j'ai pris deux fois
00:18:09pendant ces JO, tout se passait bien.
00:18:11Ils ont mis les camps de migrants dans les campagnes.
00:18:13Ils ont mis quoi ? Ils ont mis la poussière sous le tapis.
00:18:15Mais tout va revenir. Arrêtons de nous voiler la face.
00:18:17Donc, Porte de la Chapelle, la priorité,
00:18:19c'est que les riverains puissent vivre sereinement.
00:18:21C'est ça, la priorité.
00:18:23On espère que ce sera le cas.
00:18:25Que ce sera l'un des héritages des JO.
00:18:27On le verra bien. Vous évoquiez les transports.
00:18:29Mais là, elle ne dit pas que la priorité, ça va être
00:18:31les camps de migrants et les consommateurs de crack.
00:18:33Elle nous explique que c'est qu'on va laisser
00:18:35les portes, dont les anneaux.
00:18:37Et elle dit aussi que la Porte de la Chapelle va devenir
00:18:39un quartier très convivial.
00:18:41Je l'invite à aller vivre à Porte de la Chapelle.
00:18:43Exactement. Mais c'est vrai que pendant ces JO,
00:18:45la Porte de la Chapelle a été un lieu
00:18:47finalement plutôt viable, comme tout Paris intramuros.
00:18:49Et on le sait, pourtant,
00:18:51c'était des endroits particulièrement compliqués.
00:18:53Et les riverains s'en plaignaient beaucoup. Ils avaient témoigné
00:18:55sur cette chaîne. C'était quand même très difficile.
00:18:57Et de manière très régulière.
00:18:59Et j'ai appelé d'ailleurs les riverains pendant les JO
00:19:01qui effectivement reconnaissaient qu'il n'y avait plus
00:19:03ces trafics pendant les JO.
00:19:05Mais qu'ils n'étaient pas dupes. Et qu'ils s'attendaient
00:19:07à ce qu'ils reviennent à la fin des JO.
00:19:09Donc il faudra effectivement voir
00:19:11Sarah Salmane.
00:19:13Ça n'a pas l'air d'être la priorité de Mme Hidalgo.
00:19:15Quand on l'entend, effectivement.
00:19:17Probablement si ça l'avait été, ça l'aurait été aussi
00:19:19avant. Parce que c'était quand même un phénomène très grave.
00:19:21C'est un phénomène très grave.
00:19:23La réalité, c'est ce que je disais à l'époque
00:19:25concernant les JO. Moi justement, contrairement
00:19:27à beaucoup, je disais que ça allait bien se passer.
00:19:29J'en étais certain pour une raison simple.
00:19:31Ce qu'il fallait protéger, c'est qu'il y avait un bouclier égotique.
00:19:33C'était l'égo des dirigeants
00:19:35de ce pays.
00:19:37C'est l'égo des dirigeants de ce pays
00:19:39qui était beaucoup plus important.
00:19:41Ça dépend de l'intention. Quelle est l'intention ?
00:19:43L'intention de ce
00:19:45déploiement de sécurité et de ces
00:19:47efforts qui ont été faits, c'était simplement de faire en sorte
00:19:49que ça se passe bien pour qu'à l'international, effectivement,
00:19:51l'image de nos dirigeants et à
00:19:53l'intérieur du pays, l'image de nos dirigeants
00:19:55soit sauve. Mais je ne pense pas une seconde
00:19:57que ce soit à l'intérêt des Français et à l'intérêt des Parisiens.
00:19:59Oui, parce qu'effectivement,
00:20:01combien de riverains se sont plaints. On a reçu
00:20:03beaucoup de témoignages au port de la Chapelle. Combien de voyageurs
00:20:05aussi dans les transports qui, chaque jour,
00:20:07arrivaient en retard ? Il y a eu plein de problèmes
00:20:09tout au long de l'année, de problèmes de transports,
00:20:11notamment en région parisienne. Là, on peut le souligner,
00:20:13tout s'est très bien passé.
00:20:15On m'a dit qu'avant, le métro
00:20:17était extrêmement sale et que ça a été nettoyé
00:20:19pour l'occasion. Alors, on veut bien nettoyer pour les autres,
00:20:21mais on ne veut pas nettoyer pour les Parisiens.
00:20:23C'est ça qu'on peut souligner aussi. C'est l'un des enseignements
00:20:25d'Éric Tegner, finalement.
00:20:27Oui, mais en fait, ils préfèrent toujours plus
00:20:29plaire aux étrangers que plaire à leur
00:20:31propre population. Mais moi, pour répondre
00:20:33très précisément... Il y avait un rayonnement international.
00:20:35Bien sûr, un rayonnement international, mais
00:20:37c'est justement ça qui les a poussés
00:20:39à s'occuper quand même de ce
00:20:41pourquoi les Français veulent les mettre au travail,
00:20:43de ce pourquoi ils se sont payés depuis des décennies
00:20:45et auquel, justement, ils ne se
00:20:47confrontent pas depuis trop longtemps.
00:20:49Moi, pour répondre précisément
00:20:51à votre question, quel est l'héritage de ces Jeux
00:20:53olympiques ? D'abord, il est sportif, en fait.
00:20:55Parce que ce qu'on note là, c'est que c'est
00:20:57opération récupération de la part de
00:20:59Valérie Pécresse, Anne Hidalgo, Gérald Darmanin,
00:21:01Emmanuel Macron. On a envie de dire
00:21:03c'est de bonne guerre, c'est de la politique,
00:21:05mais le sport, ça ne doit pas être
00:21:07politique. Le sport, c'est justement ce qui
00:21:09rassemble. Et donc, ce qu'on va en retenir d'abord
00:21:11et avant tout, ce n'est pas dans 30 ans
00:21:13qu'en 2024, les Jeux olympiques
00:21:15étaient sous Emmanuel Macron. Les gens, ils ne s'en
00:21:17rappelleront pas du tout à ce moment-là, surtout pas
00:21:19les étrangers. On se rappellera d'abord
00:21:21que la France a réussi à battre
00:21:23justement son record d'Atlanta
00:21:25de 96 et que ce sont
00:21:27ces sportifs qui nous ont fait briller.
00:21:29Ce n'est pas Emmanuel Macron qui nous a
00:21:31fait briller. Et derrière, effectivement, j'entendais
00:21:33tout à l'heure Nathan Devers, il n'y a pas eu
00:21:35de véritable construction,
00:21:37de véritable changement dans Paris. Et pourtant,
00:21:39on se rappelle quand même de ces images
00:21:41il y a 4 ou 5 ans quand on voulait nous vendre les
00:21:43Jeux olympiques et ce coût aussi faramineux
00:21:45que ça nous a
00:21:47coûté, que ça coûte aux contribuables français.
00:21:49Les images qui montraient la restauration
00:21:51des Champs-Elysées, qui montraient justement
00:21:53beaucoup plus d'arbres, beaucoup plus de
00:21:55plantations vertes, etc. Ce Paris-là,
00:21:57c'est le même qu'il y a 4 ans. Il n'y a eu
00:21:59aucun changement de fonds qui a été fait
00:22:01à part un grand nettoyage.
00:22:03Donc derrière, ils essayent de se raccrocher justement
00:22:05à quelques symboles, très bien
00:22:07justement, les cercles,
00:22:09etc. Mais c'est quasiment
00:22:11rien. Il n'y a pas eu de véritable construction
00:22:13qui a été faite, à part, je suis désolé,
00:22:15le village olympique c'est très pratique pour les
00:22:17JO, mais c'est une horreur. Donc
00:22:19là, c'est des bâtiments
00:22:21qui n'ont rien de beau.
00:22:23C'est une architecture qui est objectivement
00:22:25insatisfaite. On ne va pas se mentir, ce n'est pas très beau.
00:22:27Oui, intrinsèquement temporaire,
00:22:29me semble-t-il, au vu de la qualité des lits
00:22:31qui sont disposés dans ces logements.
00:22:33C'est du carton, non ?
00:22:35Oui, c'est ça. Alors apparemment, cette même polémique
00:22:37revient à chaque compétition sportive. Je n'en ai strictement aucune idée,
00:22:39ayant bien peu d'intérêt pour les compétitions
00:22:41sportives. Quoi qu'il en soit, c'est tout de même
00:22:43le signe que vraisemblablement, cela n'a pas
00:22:45vocation à devenir une infrastructure
00:22:47de long terme.
00:22:49Quoi qu'en effet, Emmanuel Macron
00:22:51ait dit qu'il souhaitait conserver le village
00:22:53olympique. Mais simplement, je remarque un paradoxe
00:22:55inhérent à cette volonté
00:22:57de faire d'un certain nombre d'infrastructures
00:22:59spécifiques au JO un héritage
00:23:01de long terme. C'est que l'on nous explique que les Jeux
00:23:03olympiques sont une période tellement particulière
00:23:05qu'elle justifie l'adoption d'une nouvelle religion
00:23:07d'Etat, l'olympisme, la
00:23:09suspension de l'intégralité des
00:23:11conflits politiques et intellectuels
00:23:13et la volonté de vider
00:23:15Paris de l'intégralité de ses habitants
00:23:17et de sa substance intrinsèque.
00:23:19Et dans le même temps, on nous explique
00:23:21que sur cette religion
00:23:23intrinsèquement vide, on va bâtir
00:23:25le Paris de demain. Donc il y a quand même quelque chose
00:23:27le constat par rapport à la
00:23:29régression intellectuelle que connaît notre société
00:23:31est assez flagrant, c'est
00:23:33abyssal. D'autant que la
00:23:35Tour Eiffel, par exemple, était tout de même un
00:23:37héritage intéressant. Mais d'ailleurs, Anne Hidalgo veut
00:23:39reproduire le mythe de la Tour Eiffel qui avait
00:23:41vocation à être déconstruite et qui a finalement été conservée.
00:23:43L'héritage d'une exposition universelle
00:23:45me semble-t-il est un tout petit peu plus
00:23:47substantiel que celui de Jeux Olympiques.
00:23:49Est-ce qu'on nous
00:23:51aurait vendu du vent ?
00:23:53Je vous pose la question dans un instant.
00:23:55Et que vont retenir les Français ? Pas seulement
00:23:57puisque ceux qui habitent à Paris dans sa région parisienne
00:23:59vont retenir effectivement, par exemple,
00:24:01ce sentiment de sécurité, des faits
00:24:03assez concrets comme cela. Mais ceux
00:24:05qui habitent dans le reste de la France, ils vont retenir
00:24:07les performances sportives. C'est une évidence.
00:24:09On va écouter des spectateurs qui vont
00:24:11assister aux JO qui font leur bilan.
00:24:13Et puis, on va s'interroger
00:24:15une nouvelle fois sur l'héritage.
00:24:17Qu'est-ce qu'on nous a vendu finalement ?
00:24:19Une parenthèse enchantée. On a tout entendu.
00:24:21On fait le bilan juste après. Regardez.
00:24:23De voir la beauté
00:24:25de Paris.
00:24:27Tous les sites absolument
00:24:29incroyables.
00:24:31L'organisation.
00:24:33Je ne vois pas comment
00:24:35quelqu'un ne pourrait pas avoir envie
00:24:37de venir à Paris
00:24:39dorénavant.
00:24:41De rendre notre vie aussi facile à circuler
00:24:43à pied et en bicyclette.
00:24:45C'était grandiose.
00:24:47Je trouve un esprit
00:24:49de communauté
00:24:51et
00:24:53une énorme ouverture d'esprit.
00:24:55Les gens qui se busculent
00:24:57s'excusent. Les gens sont aimables.
00:24:59L'un l'autre prend les photos.
00:25:01C'est vraiment quelque chose de formidable.
00:25:03Extraordinaire.
00:25:05En fait, c'est réactif. Parce qu'à chaque fois
00:25:07il y a certains pays
00:25:09en Europe. C'est la Hongrie.
00:25:11C'est l'Europe de l'Est.
00:25:13On pourrait dire que c'est
00:25:15une réflexion de réactionnaire.
00:25:17Mais pour tout le monde,
00:25:19ceux qui ont passé leur temps à critiquer
00:25:21les réactionnaires,
00:25:23s'en satisfont. Très bien.
00:25:25Je ne pense pas que dans trois semaines,
00:25:27les populations qui posaient problème dans les transports
00:25:29vont commencer à se lever
00:25:31pour laisser la dame âgée s'asseoir à leur place
00:25:33et vont s'excuser dès qu'on va les bousculer.
00:25:35Fabrice Hakoun.
00:25:37Effectivement. Est-ce qu'on a entendu
00:25:39beaucoup de termes, cette parenthèse
00:25:41enchantée.
00:25:43On nous a vendu ça comme étant
00:25:45un événement marqueur
00:25:47pour l'histoire de notre pays.
00:25:49Ce qui va certainement être le cas, notamment d'un point de vue sportif.
00:25:51Néanmoins...
00:25:53Et fiscal.
00:25:55Exactement. Néanmoins, qu'est-ce qui va rester ?
00:25:57L'économie.
00:25:59Il y a plusieurs choses. Je pense qu'on n'est pas obligé
00:26:01de revenir complètement en arrière.
00:26:03Parfois, on crante
00:26:05et on ne revient pas en arrière.
00:26:07Peut-être qu'il y a des choses qui vont évoluer dans cette société.
00:26:09Peut-être qu'il y a eu des prises de conscience autour de l'insécurité.
00:26:11Vous disiez tout à l'heure
00:26:13qu'un certain nombre de Français
00:26:15qui avaient été plutôt rétifs à l'ordre public
00:26:17aujourd'hui, semblent dire que maintenant,
00:26:19c'est finalement pas mal.
00:26:21Peut-être que ça va faire évoluer.
00:26:23Moi, je m'intéresse beaucoup à ce qui évolue par la base.
00:26:25C'est vrai que si l'ensemble des Français
00:26:27de leur côté, semblent évoluer dans leur perception,
00:26:29peut-être que ça va pousser un peu
00:26:31ceux qui vivent du vote des Français
00:26:33à évoluer dans leur position.
00:26:35On a vu beaucoup, lors des fan zones
00:26:37pendant ces Jeux Olympiques, dans la rue parisienne,
00:26:39des drapeaux bleu-blanc-rouge. Là aussi, il y a eu l'amour
00:26:41du drapeau retrouvé pendant ces Jeux Olympiques.
00:26:43Ça a été un fait marquant.
00:26:45Est-ce que, d'après vous, c'est une question que je me pose,
00:26:47c'est toute la France, finalement, qui a ressorti
00:26:49un drapeau bleu-blanc-rouge
00:26:51pour aller encourager, pour célébrer une victoire ?
00:26:53Peut-être que ça commence à détourer un peu,
00:26:55à ostraciser un peu
00:26:57ce camp politique qui est le camp de l'extrême-gauche,
00:26:59essentiellement, LFI,
00:27:01qui était fondamentalement opposé
00:27:03à toute manifestation patriotique.
00:27:05Peut-être qu'effectivement, ça va les cantonner
00:27:07un peu plus qu'il n'était. C'est possible.
00:27:09En tout cas, c'est ce qu'on semble observer.
00:27:11On fait comme si, là, si on allait ce soir,
00:27:13justement, dans les quartiers, tous ces tags
00:27:15« nique la police » avaient disparu et avaient été
00:27:17justement enlevés, nettoyés.
00:27:19Absolument pas. La vérité, c'est que
00:27:21le camp de l'extrême-gauche,
00:27:23des politiques d'extrême-gauche s'est contenté,
00:27:25un peu comme l'a fait d'ailleurs aussi
00:27:27Suzanne Bardella ou Marine Le Pen,
00:27:29lors de l'absence de critique de la cérémonie d'ouverture,
00:27:31ils sont contentés de se dire « ne faisons pas
00:27:33trop de politique, il y a trop de coups à prendre,
00:27:35parce que les Français sont fatigués. »
00:27:37Oui, mais la vérité, c'est qu'en fait,
00:27:39on est en train de dire ce soir
00:27:41que c'est un succès des policiers,
00:27:43mais ces gens-là haïssent la police.
00:27:45Ils veulent désarmer la police.
00:27:47Et là, qu'est-ce qu'on a vu ?
00:27:49Pour moi, la médaille d'or,
00:27:51vous le titrez tout à l'heure, c'était justement pour les policiers,
00:27:53pour deux raisons. Parce que c'est eux qui ont permis
00:27:55justement que ça se fasse dans d'aussi bonnes conditions.
00:27:57Il y avait également de véritables images
00:27:59de liesse entre la population et la police.
00:28:01Et aussi, il faut souligner que 30%
00:28:03des médailles qui ont été ramenées
00:28:05justement par des Français
00:28:07aux Jeux Olympiques, venaient de militaires
00:28:09ou de policiers. Et ça, il faut le souligner aussi.
00:28:11Il faut le souligner, effectivement.
00:28:13Vous parliez politique, on va peut-être en dire un mot,
00:28:15puisque la question se pose
00:28:17quel est l'avenir politique pour le pays ?
00:28:19Puisqu'elle semble être
00:28:21au point mort depuis 15 jours,
00:28:23qu'est-ce qui s'est passé ce second tour
00:28:25des législatives ? Nous avons l'impression
00:28:27que cela fait une décennie.
00:28:29Mais les attentes sont là, notamment celles
00:28:31d'un nouveau gouvernement. Souvenez-vous
00:28:33ce qu'avait assuré Emmanuel Macron,
00:28:35c'était juste avant les Jeux Olympiques.
00:28:37On va voir cette déclaration qui va s'afficher
00:28:39à l'antenne. Il avait promis, jusqu'à la
00:28:41mi-août, on doit être concentré sur les Jeux.
00:28:43Et puis à partir de là, à partir de l'avancée des discussions,
00:28:45ce sera ma responsabilité
00:28:47de nommer un premier ministre.
00:28:49Eliott Mamann, nous sommes
00:28:51le 11 août. Est-ce que
00:28:53dans 4 jours, 5 jours,
00:28:55la France, selon vous, va avoir
00:28:57un nouveau premier ministre, un nouveau gouvernement ?
00:28:59Vraisemblablement pas, puisque
00:29:01Emmanuel Macron ne se serait
00:29:03selon toute évidence pas dispensé
00:29:05des petites indiscrétions qu'il aime
00:29:07bien faire fuiter dans l'espace
00:29:09médiatique parisien, dans les jours
00:29:11qui précèdent une décision majeure.
00:29:13De toute évidence, il n'y a pas d'informations
00:29:15qui circulent à cet égard. Mais
00:29:17simplement, vous rappelez qu'il y avait en effet
00:29:19eu la volonté d'un changement politique
00:29:21exprimé à la suite des élections législatives.
00:29:23Je crains que
00:29:25quel que soit le premier ministre
00:29:27nommé par Emmanuel Macron, et qu'il
00:29:29soit nommé la semaine prochaine ou dans quelques jours,
00:29:31il y ait une frustration
00:29:33qui puisse relever
00:29:35des modalités de discussion
00:29:37qui ont été celles qui ont conduit
00:29:39à la situation dans laquelle nous sommes à l'heure actuelle.
00:29:41Les Français ont exprimé
00:29:43une frustration politique qui a
00:29:45été confisquée par des
00:29:47combats d'étiquettes et d'appareils
00:29:49au cours de la campagne tant européenne
00:29:51que législative. On nous
00:29:53expliquait qu'il n'était finalement plus temps
00:29:55que l'enjeu n'était plus véritablement
00:29:57de voter pour nos convictions, mais de
00:29:59faire barrage à un parti qui,
00:30:01bien qu'il prétende avoir changé,
00:30:03avait des racines tout à fait contestables.
00:30:05Aujourd'hui encore,
00:30:07Lucie Castex, on nous explique qu'il est
00:30:09important de la nommer, non pas tant parce que
00:30:11ses idées feraient consensus dans
00:30:13la société française,
00:30:15mais parce qu'il y aurait une construction
00:30:17autour de sa personnalité qui
00:30:19semblerait extrêmement vertueuse et qui,
00:30:21de ce fait, au vu de l'identité
00:30:23qu'elle est personnellement,
00:30:25la rend légitime pour C.G. Ramatignon.
00:30:27Et on voit bien, d'ailleurs,
00:30:29que l'on ne débat plus des idées,
00:30:31de la volonté politique exprimée
00:30:33par les Français, on débat
00:30:35soit d'étiquette, soit de personnalité.
00:30:37Je pense que l'épisode dans lequel
00:30:39nous sommes, alors même que ces élections
00:30:41législatives devaient recouvrir
00:30:43un certain nombre des
00:30:45sentiments des Français qui pouvaient
00:30:47alimenter leur impression de déconnexion
00:30:49par rapport à l'appareil politique, les ont renforcés,
00:30:51ont mis en exergue l'intégralité
00:30:53des critiques que les Français pouvaient avoir à l'égard
00:30:55de leurs responsables politiques
00:30:57et j'espère donc que c'est plutôt
00:30:59un changement de logique qui permettra le retour
00:31:01à de véritables débats idéologiques
00:31:03et non personnels que Emmanuel Macron
00:31:05nous proposera dans les jours à venir.
00:31:07Interrogation, pourra-t-on sortir de ce blocage ?
00:31:09Est-ce qu'Emmanuel Macron va placer l'intérêt général ?
00:31:11C'est vrai qu'il a menté
00:31:13ce rassemblement lors des Jeux Olympiques.
00:31:15Est-ce qu'il va placer l'intérêt général au-dessus
00:31:17des calculs stratégiques ? Je vais vous poser
00:31:19la question dans un instant. Nous allons marquer une très
00:31:21courte pause et puis nous accueillerons
00:31:23Gérard Vespière, géopolitologue.
00:31:25Nous allons nous intéresser
00:31:27à ce bras de fer entre la France
00:31:29et la Turquie. Très intéressant
00:31:31également. On en parle dans un instant. Restez avec
00:31:33nous sur ces news. On revient dans
00:31:35une toute petite minute.
00:31:37...
00:31:3921h39 sur ces news.
00:31:41Bienvenue. Si vous nous rejoignez
00:31:43pour vous accompagner ce soir,
00:31:45Sarah Salman, Eliott Mamann et
00:31:47Eric Tegner, directeur de la rédaction de Frontières.
00:31:49Je corrige ce que j'ai dit tout à l'heure.
00:31:51Effectivement, vous avez changé de nom.
00:31:53Fabrice Hakoun est toujours là et nous avons l'honneur
00:31:55d'accueillir Gérard Vespière. Bonsoir mon chère honneur.
00:31:57Tout l'honneur est pour moi. Géopolitologue.
00:31:59Pour nos fondateurs, le monde des cryptes
00:32:01est passionnant. Je vous le conseille pour
00:32:03avoir des analyses pertinentes
00:32:05sur ce monde qui
00:32:07bouge sans cesse avec ces guerres
00:32:09et ces conflits. Nous allons parler de ce
00:32:11bras de fer, notamment entre la France et la Turquie.
00:32:13Très intéressant. Mais avant,
00:32:15peut-être un mot politique. Terminons
00:32:17avec la suite
00:32:19que va pouvoir faire Emmanuel Macron.
00:32:21On va le revoir. Il a promis qu'à la mi-août,
00:32:23à partir du 15 août, il allait nommer
00:32:25un nouveau Premier ministre, un nouveau
00:32:27gouvernement. Je vous pose la question, Eric Tegner.
00:32:29À quoi vous vous
00:32:31attendez-vous dans les prochains jours ? Est-ce que,
00:32:33relativement, les Français vont avoir
00:32:35un nouveau Premier ministre, un nouveau
00:32:37gouvernement, avec une personnalité
00:32:39qui va pouvoir rassembler, ou alors
00:32:41on risque de rester dans une situation de blocage
00:32:43encore longtemps ? Alors, vraisemblablement,
00:32:45dans ce qu'on lit, il y aura une nomination
00:32:47d'un Premier ministre entre le 15
00:32:49et le 20 août. Après, encore faut-il
00:32:51que, justement, Emmanuel Macron sente
00:32:53que ce Premier ministre peut avoir une majorité,
00:32:55mais en tout cas, il a la volonté de le présenter à ce
00:32:57moment-là, et d'avoir un gouvernement, du coup,
00:32:59d'ici fin août. On sait aussi que
00:33:01former des gouvernements, ça prend du temps,
00:33:03ça va être d'autant plus compliqué, pas seulement en raison
00:33:05des règles de la HATVP,
00:33:07de voir vraiment que tout se passe
00:33:09bien, etc., les équilibrages, la parité,
00:33:11donc, de toute façon, il va y avoir cette
00:33:13fameuse période encore plus compliquée qu'avant.
00:33:15Concernant, justement,
00:33:17un petit peu ce qui va se passer,
00:33:19moi, j'aimerais citer, vous savez, ce merveilleux film
00:33:21Le Guépard, qui dit, justement, il faut que tout change
00:33:23pour que rien ne change, c'est un peu ce qui va se passer
00:33:25avec Emmanuel Macron, et je voudrais
00:33:27un peu vous rappeler, en fait, je me
00:33:29souviens, au début des législatives,
00:33:31j'étais sur ce plateau avec vous, au moment où
00:33:33François Hollande a annoncé qu'il se lançait
00:33:35à cette élection, et je vous
00:33:37avais dit que, pour moi, cela montrait
00:33:39à quel point la social-démocratie, justement,
00:33:41dans cette grande alliance avec la France
00:33:43insoumise, contrairement à ce qu'on pensait, justement,
00:33:45avant, fonctionnait d'autant mieux.
00:33:47Le PS en était très bien sorti,
00:33:49et que Hollande, en revenant, c'est parce qu'il
00:33:51avait compris, un peu comme Anne Hidalgo,
00:33:53pour une fois, je suis d'accord avec elle, c'est ce qu'elle a dit il y a deux jours
00:33:55lorsqu'elle a désavoué, justement,
00:33:57qu'elle était dégastée avec qui, pourtant, elle travaille,
00:33:59parce que c'est la directrice financière de la mairie
00:34:01de Paris, donc ça en dit long,
00:34:03elle a dit, ce gouvernement, ce Premier ministre
00:34:05devra venir de la social-démocratie,
00:34:07donc moi, je reste sur ce pari,
00:34:09je pense que le Premier ministre, il viendra
00:34:11justement de ce camp-là, parce que
00:34:13de toute façon, y compris l'aile gauche de la
00:34:15Macronique, qui depuis le début, de toute façon,
00:34:17alors qu'Emmanuel Macron essaye un petit
00:34:19peu d'aller à droite, avec des
00:34:21ministres qui sont plus à droite,
00:34:23d'un point de vue politique, d'apparence, comme Darmanin,
00:34:25le maire, sa majorité est beaucoup plus à gauche
00:34:27depuis le début. Un Bernard Cazeneuve, par exemple,
00:34:29c'est un nom qui a été évoqué.
00:34:31Un Bernard Cazeneuve, il répondra très bien, parce que
00:34:33il a l'apparence de droite,
00:34:35il a ses beaux costumes,
00:34:37il est dedans, non mais ça plaira, il est rassurant.
00:34:39Il a une figure rassurante, c'est pas faux.
00:34:41Il a été un ministère de l'Intérieur apprécié.
00:34:43Mais oui, mais on se rappelle de la période des attentats
00:34:45aussi, sous François Hollande, où les Français
00:34:47avaient été rassurés grâce à Bernard Cazeneuve,
00:34:49alors évidemment, encore une fois,
00:34:51il y aura le pari, justement, du budget de la fin d'année,
00:34:53moi je pense que Bernard Cazeneuve, c'est pas mal,
00:34:55ou alors ça sera un Premier ministre technique.
00:34:57Mais Bertrand, c'est uniquement
00:34:59pour avoir sorti un nom,
00:35:01on aurait le lendemain Wauquiez
00:35:03qui ne dirait jamais, Retailleau qui ne dirait jamais,
00:35:05et Macron qui dira, vous voulez quelqu'un
00:35:07de chez vous, les LR, mais vous n'êtes jamais d'accord,
00:35:09donc on est à les voir dans l'autre camp.
00:35:11Stratégie, donc, au-delà de l'intérêt général,
00:35:13vous vous misez sur un gouvernement technique.
00:35:15Ah oui, oui, beaucoup plus, mais je pense
00:35:17surtout qu'il peut encore jouer la montre, je ne serais
00:35:19même pas surprise qu'il se dise, maintenant on va attendre
00:35:21les Paralympiques. Et les Jeux Olympiques vont se prolonger
00:35:23jusqu'au 14 septembre, avec cette grande
00:35:25parade annoncée sur les Champs-Elysées.
00:35:27C'est un gouvernement démissionnaire
00:35:29qui devient presque permanent.
00:35:31Mais c'est une hypothèse qui tombe.
00:35:33Ça pose quand même des vrais problèmes,
00:35:35ce qui d'ailleurs pose un problème institutionnel,
00:35:37c'est qu'en ce moment, Bercy,
00:35:39en fait, est en train de préparer
00:35:41tout le budget, et donc on peut se retrouver
00:35:43avec un Premier ministre qui, de toute façon,
00:35:45n'ayant pas le temps de construire sa propre politique,
00:35:47va prendre celle de Bruno Le Maire.
00:35:49Donc ça, c'est quand même un scandale
00:35:51en termes, justement, de gestion
00:35:53du temps de la part d'Emmanuel Macron.
00:35:55Bon, nous allons suivre tout cela de près, nous y reviendrons
00:35:57pendant cette émission Soir Info été.
00:35:59Mais à présent, je vous propose de parler de diplomatie
00:36:01avec la question derrière du rayonnement
00:36:03de la France à travers cette actualité.
00:36:05Alors, les enfants turcs seront bientôt
00:36:07privés d'enseignement dans les écoles françaises
00:36:09d'Istanbul et d'Ankara.
00:36:11Le gouvernement turc, en effet,
00:36:13il menace la France et il demande à pouvoir
00:36:15ouvrir des écoles turques reconnues
00:36:17par l'Etat français. Un bras de fer,
00:36:19donc, du chantage. Le point avec Régine Delfour.
00:36:21Le décryptage de Gérard Vespier,
00:36:23à suivre.
00:36:28La Turquie vient d'interdire
00:36:30toute nouvelle inscription d'enfants turcs
00:36:32dans les classes maternelles
00:36:34ECP Charles de Gaulle à Ankara
00:36:36et Pierre Lotti à Istanbul.
00:36:38Au cœur du différent, l'exigence
00:36:40de la Turquie d'ouvrir en France
00:36:42des écoles turques reconnues par l'Etat français.
00:36:44Le gouvernement turc
00:36:46et son ministre de l'éducation
00:36:48réclament en effet que des cours de langue
00:36:50et de civilisation turque
00:36:52soient enseignés pour les élèves
00:36:54de la diaspora en France.
00:36:56De son côté, l'ambassade de France à Ankara
00:36:58explique dans un communiqué
00:37:00que les autorités turques demandent
00:37:02un certain nombre d'aménagements
00:37:04et assurent que les négociations
00:37:06reprendront à la rentrée.
00:37:08En attendant, dans ces écoles françaises,
00:37:10tous les cours de turc,
00:37:12culture, littérature et histoire-géographie
00:37:14en langue turque
00:37:16seront dispensés par des enseignants
00:37:18de la République de Turquie.
00:37:20Les élèves déjà scolarisés dans les écoles
00:37:22et dans les lycées français
00:37:24pourront poursuivre leur scolarité.
00:37:26Mais si l'interdiction de nouveaux élèves turcs
00:37:28perdure, ces établissements français
00:37:30pourraient être mis en péril.
00:37:32Car le nombre d'élèves inscrits
00:37:34baisserait de façon significative.
00:37:38Gérard Vespière,
00:37:40derrière cette affaire, qu'est-ce qu'il faut y voir ?
00:37:42C'est une offensive turque,
00:37:44un bras de fer que la Turquie va engager
00:37:46avec la France.
00:37:48C'est une demande légitime de réciprocité.
00:37:50Comment vous décryptez tout cela ?
00:37:52Je pense que la Turquie
00:37:54a une stratégie
00:37:56tantrisme en Europe
00:37:58depuis de longues années.
00:38:00Ce en quoi
00:38:02elle reflète la stratégie
00:38:04d'une certaine façon aussi
00:38:06d'un groupe très connu qui s'appelle
00:38:08les Frères Musulmans.
00:38:10Il y a ce jeu de pénétration
00:38:12en Allemagne en particulier
00:38:14qui accueille une très forte
00:38:18population d'origine turque.
00:38:20Et là,
00:38:22il y avait une demande d'Erdogan
00:38:24de pouvoir ouvrir des écoles
00:38:26reflétant
00:38:28la pensée et les choix
00:38:30de la Turquie en France.
00:38:32Donc, refus de Paris pour le moment.
00:38:34Et il ne s'agit pas de fermer
00:38:36les écoles françaises en Turquie.
00:38:38Il s'en garde bien
00:38:40puisqu'il veut ouvrir des écoles en France.
00:38:42Il y a toujours quand même
00:38:44un jeu très mesuré,
00:38:46très subtil, mais il ne veut pas
00:38:48de nouvelles inscriptions.
00:38:50Pour le moment, on en est
00:38:52à cette escarmouche-là.
00:38:54Et comme vous venez de le dire
00:38:56dans la présentation,
00:38:58les consultations, les échanges
00:39:00vont reprendre au mois de septembre.
00:39:02Donc, cela va peut-être
00:39:04se pousser.
00:39:06Une bouche diplomatique, mais symbolique tout de même.
00:39:08Oui, absolument, qui reflète
00:39:10une volonté d'Erdogan
00:39:12d'affermir
00:39:14sa vision
00:39:16de l'islam, de la société
00:39:18islamique
00:39:20en dehors des frontières.
00:39:22Voilà ce qui peut se produire
00:39:24quand on s'oppose à ces dessins.
00:39:26Et qui dit finalement qu'il dénonce
00:39:28le soft power français
00:39:30à travers ses écoles françaises d'excellence
00:39:32à l'étranger. C'est aussi cela.
00:39:34En voulant établir le sien.
00:39:36D'ailleurs, je voyais qu'Erdogan
00:39:38a présenté début juin un nouveau programme
00:39:40scolaire vantant la famille et l'ordre moral
00:39:42malgré la contestation des syndicats
00:39:44d'enseignants qui lui reprochent d'islamiser
00:39:46l'éducation au détriment des langues étrangères et des cours de sciences.
00:39:48Donc, on voit quand même
00:39:50aussi la contradiction qu'il y a
00:39:52entre les syndicats et M. Erdogan
00:39:54de l'autre côté.
00:39:56L'idéologie d'Erdogan est quand même
00:39:58légèrement, très légèrement
00:40:00majoritaire. Il a été réélu
00:40:02de justesse.
00:40:04Ce n'est pas l'ensemble de la Turquie
00:40:06ou si c'est un courant qui s'affaiblit
00:40:08en Turquie.
00:40:10Mais qui est quand même présent.
00:40:12Oui, mais il s'affaiblit.
00:40:14Et c'est pour cela qu'effectivement la France
00:40:16ne peut accepter une telle demande.
00:40:18Ce n'est pas tenable,
00:40:20Eric Tegner. Bien sûr.
00:40:22D'ailleurs, justement, Erdogan
00:40:24c'est lui qui a une influence
00:40:26en France depuis le début. A chaque fois qu'il y a une élection
00:40:28justement, il appelle à ce que
00:40:30les Turcs, la diaspora turque en Europe,
00:40:32en France et en Allemagne, se mobilisent.
00:40:34On n'entend pas Emmanuel Macron faire
00:40:36la même chose lors des élections
00:40:38justement en Turquie. Moi, sur le fond,
00:40:40en revanche, ça ne me choque pas
00:40:42qu'Erdogan veuille faire ça. Ça, il faut quand même le dire.
00:40:44C'est un pays souverain.
00:40:46Effectivement, il ne souhaite pas
00:40:48interdire les lycées
00:40:50justement étrangers.
00:40:52Simplement, ces deux lycées qui sont visés
00:40:54aujourd'hui, 90% effectivement
00:40:56des enfants qui sont scolarisés,
00:40:58qui sont turcs.
00:41:00C'est au nom de la réciprocité que ça ne nous choque pas.
00:41:02Il a aussi des arguments de fond. Mais pourquoi
00:41:04je dis que c'est intéressant de les voir ? Parce qu'en fait,
00:41:06il dit quoi ? Il dit
00:41:08votre programme n'est pas en conformité
00:41:10avec nos valeurs. C'est intéressant parce que
00:41:12lorsque nous on dit qu'on n'a pas les mêmes valeurs
00:41:14que les Turcs, par exemple pour refuser
00:41:16l'adhésion à l'Union européenne, on nous traite
00:41:18justement d'islamophobes ou de turcophobes.
00:41:20Et là, sur ce cas très précis,
00:41:22c'est M. Erdogan qui dit justement
00:41:24qu'il n'a pas les mêmes valeurs que nous.
00:41:26Notamment dans le programme aussi de la question
00:41:28du génocide arménien ou d'un ensemble
00:41:30de choses. C'est intéressant. Ça veut dire que
00:41:32on est dans un contexte géopolitique
00:41:34où il faut arrêter la naïveté.
00:41:36Nous en France, justement,
00:41:38on a des difficultés de fermer
00:41:40des écoles, d'interdire justement
00:41:42certaines choses lorsqu'on voit des puissances étrangères
00:41:44qui essayent justement de faire l'entrisse
00:41:46islamique en France, alors que de l'autre
00:41:48côté, ils ne s'en dérangent même pas.
00:41:50Et d'ailleurs, ce cas-là, il était déjà
00:41:52survenu à chaque fois, ça ressort. Avec Erdogan,
00:41:54c'est toujours la même chose, comme avec les migrants.
00:41:56Lorsqu'il veut avoir quelque chose, il nous menace.
00:41:58En 2020, c'était la même chose.
00:42:00Il avait également menacé de fermer
00:42:02ses lycées. En 2018,
00:42:04il avait fait la même chose.
00:42:06C'est toujours un petit peu son moyen aussi de...
00:42:08Mais alors, du coup, Gérard Lévesque-Pierre,
00:42:10quelle attitude du quai d'Orsay, quelle réponse
00:42:12du quai d'Orsay ? A quoi s'attendre ? Est-ce qu'au fond,
00:42:14la diplomatie française est un peu molle vis-à-vis
00:42:16notamment de la Turquie dans ce cas-là ?
00:42:18La diplomatie
00:42:20et la justice partagent
00:42:22la même valeur,
00:42:24l'art de la gestion du temps.
00:42:26Donc, il faut
00:42:28effectivement, sur les questions épineuses,
00:42:30laisser quelquefois
00:42:32le temps au temps, selon la fameuse
00:42:34formule, pour que
00:42:36une potentielle
00:42:38solution se dessine
00:42:40d'elle-même par petites
00:42:42touches superposées.
00:42:44Donc, il n'y a pas de
00:42:46volonté de rupture,
00:42:48et il n'y a pas de volonté d'acceptation
00:42:50radicale immédiate non plus.
00:42:52Donc voilà, on essaye de trouver un chemin
00:42:54de négociation
00:42:56et de voir comment les choses vont évoluer
00:42:58au cours de 2024-
00:43:002025. C'est l'art
00:43:02de la gestion, de la négociation,
00:43:04les diplomates, c'est leur métier,
00:43:06et font
00:43:08cela, je dirais, sur tous
00:43:10les dossiers que nous connaissons.
00:43:12C'est effectivement
00:43:14une façon de résoudre
00:43:16avec subtilité
00:43:18et minutie. Ce que l'on peut
00:43:20souligner, effectivement, Eliott Mamann, c'est que les
00:43:22lycées français à l'étranger,
00:43:24c'est aussi un moyen de rayonner,
00:43:26c'est aussi un moyen diplomatique, alors
00:43:28c'est à la fois important pour les expats,
00:43:30et c'est quand même un outil aussi important,
00:43:32ce qui est propre à l'histoire
00:43:34de notre pays, finalement.
00:43:36Oui, et d'ailleurs, en l'occurrence, je pense que la mesure
00:43:38s'adresse peut-être davantage
00:43:40à notre opinion publique française
00:43:42qu'à l'opinion publique interne.
00:43:44On l'entend bien dans la rhétorique qui est en mise
00:43:46en œuvre. C'était d'ailleurs déjà le cas, vous savez, il y a
00:43:48un an, il y avait eu un conflit avec Alger quant à
00:43:50la possible fermeture des lycées français
00:43:52en Algérie. À l'époque,
00:43:54le gouvernement algérien avait dit qu'il
00:43:56s'agissait de mettre fin au dernier soubresaut
00:43:58de la volonté coloniale française.
00:44:00Aujourd'hui, Erdogan
00:44:02dit qu'il est hors de question que la France
00:44:04se comporte avec la Turquie comme
00:44:06avec les États, de la même manière qu'avec les États
00:44:08qu'elle a colonisés. Cette manipulation
00:44:10de la notion de colonisation
00:44:12est évidemment un marqueur
00:44:14beaucoup plus prégnant dans nos opinions publiques
00:44:16occidentales que dans les opinions publiques
00:44:18internes. Et c'est donc, je pense, aussi
00:44:20une volonté de déstabilisation
00:44:22sur place qui,
00:44:24dans le rapport de force diplomatique,
00:44:26est très bien menée par ces pays-là,
00:44:28mais également peut-être la volonté
00:44:30de diffuser un message d'influence
00:44:32à des personnes qui pourraient être très réceptives,
00:44:34soit par connexion
00:44:36idéologique, soit par connexion confessionnelle
00:44:38aux messages qui viennent
00:44:40de présidents ou de hauts dignitaires
00:44:42de pays comme la Tunisie,
00:44:44comme l'Algérie. C'est aussi
00:44:46dans ce contexte-là qu'il nous faut
00:44:48recontextualiser la déclaration.
00:44:50Vous seriez, Fabrice Hakoun, choqué ou pas
00:44:52de voir des établissements turcs
00:44:54s'implanter en France ?
00:44:56La question est intéressante.
00:44:58En fait, il faut comprendre ce que sont
00:45:00ces lycées. Ce sont effectivement, quand même,
00:45:02malgré tout, les vestiges d'une époque coloniale
00:45:04pendant laquelle, effectivement,
00:45:06il y avait un certain nombre, soit
00:45:08d'expatriés, soit de colons, peu importe,
00:45:10qui étaient dans un certain nombre de pays.
00:45:12La Turquie, ce n'est pas le cas, en l'occurrence.
00:45:14Il y avait besoin de ces lycées-là, qui sont devenus
00:45:16par la suite des lycées d'excellence,
00:45:18mais vraiment d'excellence. Je pense au lycée
00:45:20Pasteur à Tunis, par exemple, que je connais très bien,
00:45:22qui est un lycée d'excellence où tous les Tunisiens veulent s'inscrire.
00:45:24Dès qu'on est Tunisois, il faut
00:45:26qu'on aille s'inscrire à Pasteur.
00:45:28On fait intervenir du monde, etc.
00:45:30Ce qui est étonnant,
00:45:32d'ailleurs, c'est que les lycées français
00:45:34à l'étranger sont devenus des lycées d'excellence,
00:45:36là où les nôtres en France sont vraiment
00:45:38des lycées d'excellence.
00:45:40Il y a ce sujet-là.
00:45:42Le combat derrière, il est évident,
00:45:44c'est qu'aujourd'hui, on assiste à l'affrontement
00:45:46entre deux idéologies.
00:45:48Vous avez d'un côté l'universalisme
00:45:50issu des Lumières. C'est l'objet de mon livre, vous le savez.
00:45:52L'universalisme issu des Lumières
00:45:54qui porte à sa tombe deux valeurs.
00:45:56Et ces valeurs-là, à une époque,
00:45:58on a voulu les exporter.
00:46:00Avec une idée de coopération.
00:46:02Bien entendu, ce sont les lycées de coopération à l'origine.
00:46:04On a voulu exporter ces idées-là au moment de la colonisation.
00:46:06Finalement, on s'est aperçu qu'on avait peut-être fait l'erreur
00:46:08de vouloir les imposer dans des pays
00:46:10où la structure sociologique
00:46:12n'était pas adaptée.
00:46:14En fait, vous avez des pays qui sont des pays tribaux
00:46:16dans lesquels vous avez besoin de faire adhérer une abstraction.
00:46:18Cette abstraction, souvent, c'est la charia,
00:46:20en l'occurrence dans ces pays-là.
00:46:22Et c'est plus adapté, en espérant qu'un jour, l'islam se sécularise
00:46:24et qu'ils accèdent à la démocratie.
00:46:26Mais en tout cas, c'est beaucoup plus adapté
00:46:28que ça ne l'est, effectivement, dans d'autres pays.
00:46:30Et donc, l'universalisme des Lumières, on ne peut plus leur imposer.
00:46:32Donc, on va le récupérer
00:46:34dans nos frontières, et puis dans nos frontières,
00:46:36on va continuer à l'imposer. Sauf que la difficulté,
00:46:38c'est qu'aujourd'hui, on a même renoncé
00:46:40à l'imposer chez nous aux populations
00:46:42qui viennent des anciennes colonies.
00:46:44Et ça, c'est un souci, parce qu'il faut considérer que dans nos frontières,
00:46:46on doit l'imposer absolument. Et donc, finalement,
00:46:48on voit cet affrontement entre, d'un côté,
00:46:50les partisans d'une idéologie
00:46:52plutôt religieuse,
00:46:54et puis ceux qui sont partisans
00:46:56de l'universalisme s'affronter à travers ce sujet-là.
00:46:58Donc, je ne suis pas étonné, c'est éminemment
00:47:00politique, en fait.
00:47:02Et effectivement, l'installation d'écoles turques
00:47:04ici, en France, il n'y aura pas cette notion de coopération
00:47:06entre deux pays.
00:47:08Ça serait de l'emprise et une offensive, finalement.
00:47:10Il y a cette notion-là.
00:47:12Et donc, dans les pays, soit du bassin
00:47:14méditerranéen, soit dans le grand large,
00:47:16il y a une demande de France.
00:47:18Il y a une demande de France.
00:47:20Et je pense que
00:47:22les événements que nous vivons
00:47:24dans notre pays depuis 15 jours
00:47:26ne peuvent que renforcer
00:47:28cette demande de France.
00:47:30Et il y a maintenant des opportunités
00:47:32industrielles, commerciales,
00:47:34d'exportation, d'enseignement,
00:47:36parce que nous avons
00:47:38montré de quoi nous étions
00:47:40capables, non pas dans le plan
00:47:42de l'organisation, mais dans le plan
00:47:44de l'expression de la société.
00:47:46Il y a un réel impact,
00:47:48ces Jeux Olympiques, puisque ces slags
00:47:50que vous évoquez, effectivement, vont avoir
00:47:52un réel impact, vont rayonner à travers le monde.
00:47:54Il va y avoir des conséquences très concrètes.
00:47:56Le nombre de journalistes
00:47:58issus de tous les pays qui reprennent
00:48:00ce message en disant
00:48:02« Qu'est-ce que c'est que ce pays exceptionnel ? »
00:48:04« Quelles sont ces événements exceptionnels ? »
00:48:06Ça provoque des vibrations.
00:48:08Nous, nous avons l'habitude du French bashing.
00:48:10C'est vrai.
00:48:12J'ai regardé Éric Pegner.
00:48:16Moi, j'ai peur qu'il y ait de plus en plus
00:48:18de gens. Justement, on va immigrer.
00:48:20On va venir en France et en Europe.
00:48:22C'est-à-dire qu'il n'y aura pas seulement
00:48:24la Silicon Valley qui va vouloir venir investir
00:48:26en raison de ces Jeux Olympiques.
00:48:28Il y aura aussi potentiellement encore plus
00:48:30justement d'immigrés, notamment
00:48:32venus de l'Afrique.
00:48:34Comme a dit un homme célèbre
00:48:36normalement de blanc,
00:48:38n'ayez pas peur.
00:48:40Bien sûr, mais bon.
00:48:42Vous faites référence à Jean-Paul Genest,
00:48:44bien évidemment, qui avait tenu ce...
00:48:46C'était en 1998, non ?
00:48:48Il me semble-t-il.
00:48:50Mais bon, je dirais aussi à Jean-Paul II...
00:48:52Je ne pense pas à Jean-Paul II, je ne crois pas.
00:48:54N'ayez pas peur.
00:48:56Ce que je sais aussi, c'est que pour un leader,
00:48:58la première vertu, c'est la prudence.
00:49:00Je pense que c'est Jean XXIII.
00:49:02On va vérifier.
00:49:04J'aurais dit Jean-Paul II.
00:49:06Non, c'est un pape
00:49:08qui avait un
00:49:10momentum, comme on dit
00:49:12en latin.
00:49:14Je crois qu'il s'était effectivement...
00:49:16Lui qui avait déjà
00:49:18bouleversé une partie de l'Est
00:49:20de l'Europe.
00:49:22Petite parenthèse, effectivement.
00:49:24En tout cas, il nous reste
00:49:2610 secondes. Sujet, effectivement,
00:49:28intéressant, ce bras de fer entre la France et la Turquie,
00:49:30avec des enjeux diplomatiques
00:49:32derrière. On marque une très
00:49:34courte pause. On va partir
00:49:36outre-Atlantique. On va aller aux
00:49:38Etats-Unis, si vous le voulez bien,
00:49:40puisque Joe Biden
00:49:42s'est exprimé. Il s'est exprimé à propos
00:49:44de Donald Trump. Qu'a-t-il dit ?
00:49:46En des termes élogieux.
00:49:48On verra tout cela
00:49:50dans un instant. Justement, à tout de suite
00:49:52sur CNews.
00:49:58De retour sur le plateau
00:50:00de Soir Info et Oété. Nous sommes ensemble
00:50:02jusqu'à minuit. Sarah Salman, Elliot Mamann,
00:50:04Eric Tegner, Gérard Vespier
00:50:06et Fabrice Hakoun vous accompagnent
00:50:08pour décrypter l'actualité. L'actualité
00:50:10internationale, également, puisque nous allons aller
00:50:12aux Etats-Unis dans un instant.
00:50:14Mais avant, il est presque
00:50:1622h, précisément, dans
00:50:18moins de 40 secondes. Mais elle est déjà là,
00:50:20Barbara Durand, pour un point complet
00:50:22sur les dernières actualités. C'est à vous, ma chère Barbara.
00:50:24Re-bonsoir, Olivier. Bonsoir
00:50:26à tous. A la une de l'actualité, elles sont
00:50:28passées tout près d'un exploit
00:50:30au terme d'un match complètement fou.
00:50:32Les Françaises du basket s'inclinent
00:50:34d'un petit point contre les Américaines.
00:50:36Invaincus dans la compétition
00:50:38depuis 32 ans. Les Bleus
00:50:40se partent tout de même de l'argent.
00:50:42A Bercy, la 64e
00:50:44médaille pour la délégation française.
00:50:46La vague de chaleur en France,
00:50:48largement étendue vers Paris et la moitié nord
00:50:50de la France, demain, avec 45
00:50:52départements placés en vigilance
00:50:54orange canicule contre 25
00:50:56aujourd'hui. Toute l'île de France
00:50:58et le centre vont être frappés de températures
00:51:00anormalement élevées, avec des pics
00:51:02à 40 degrés. La vague de
00:51:04chaleur actuelle est la deuxième de l'année.
00:51:06Enfin, Donald Trump est un véritable
00:51:08danger pour les Etats-Unis.
00:51:10Déclaration de Joe Biden
00:51:12dans une interview, la première depuis qu'il a
00:51:14annoncé un second mandat.
00:51:16Le président américain a également
00:51:18déclaré qu'il n'avait pas de graves problèmes
00:51:20de santé, comme l'insinue régulièrement
00:51:22le camp républicain.
00:51:24C'est justement le thème que nous allons
00:51:26aborder tout de suite.
00:51:28On vous retrouve à 23h pour un
00:51:30nouveau point sur l'actualité. On parlera également
00:51:32de l'Iran, qui semble vouloir
00:51:34peser sur les élections présidentielles
00:51:36américaines. Mais avant, on va revenir
00:51:38sur cette phrase de Joe Biden.
00:51:40Il a estimé dans une interview que son
00:51:42prédécesseur à la Maison Blanche, le candidat
00:51:44républicain à la présidentielle
00:51:46Donald Trump, qu'il
00:51:48représentait un véritable danger pour
00:51:50la sécurité de l'Amérique. Je cite
00:51:52Joe Biden, écoutez-moi bien,
00:51:54s'il remporte cette élection,
00:51:56regardez ce qu'il se passera, c'est dangereux,
00:51:58il est un véritable danger pour
00:52:00la sécurité de l'Amérique.
00:52:02Alors, Eliott Mamann, comment est-ce que
00:52:04vous décryptez effectivement
00:52:06cette phrase de Joe Biden,
00:52:08qui a un retentissement à l'international
00:52:10bien évidemment, nous en parlons donc ce soir,
00:52:12alors qu'on le rappelle,
00:52:14il n'est plus candidat à la présidentielle.
00:52:16Oui, alors d'abord, il faut dire que
00:52:18Donald Trump a tout de même continué à cibler
00:52:20Joe Biden au cours de sa campagne,
00:52:22ce qui est assez légitime en un sens,
00:52:24puisque Joe Biden est tout de même
00:52:26le président sortant et que Kamala Harris
00:52:28est une des membres les plus éminentes de son
00:52:30administration, a précisé que
00:52:32cela s'inscrit dans un contexte d'hypertrophie
00:52:34des rhétoriques politiques dans la campagne
00:52:36américaine, avec des démocrates qui nous expliquent
00:52:38à longueur de journée que
00:52:40leurs opposants républicains constituent
00:52:42une menace existentielle pour la démocratie.
00:52:44On l'entend beaucoup aux membres
00:52:46du parti démocrate dire que si
00:52:48Donald Trump devait être réélu
00:52:50en 2024, il s'agirait de la
00:52:52dernière élection présidentielle que les Etats-Unis
00:52:54connaîtraient, puisque Donald Trump
00:52:56s'accaparerait le pouvoir
00:52:58éternellement. Les républicains
00:53:00eux aussi ont des
00:53:02positions assez tranchées à l'égard de leurs
00:53:04opposants démocrates, puisqu'ils estiment que
00:53:06si les démocrates devaient être élus
00:53:08il s'agirait de la fin de l'Occident aux
00:53:10Etats-Unis. On voit bien qu'il y a
00:53:12deux camps qui
00:53:14se présentent mutuellement comme des menaces
00:53:16existentielles, ce qui n'est pas tout à fait
00:53:18sain pour le débat démocratique.
00:53:20Maintenant, il est vrai que
00:53:22Joe Biden
00:53:24il y a une difficulté
00:53:26à se positionner dans la campagne
00:53:28démocrate à l'heure actuelle, quant à ce que
00:53:30Kamala Harris veut reprendre
00:53:32de l'héritage de Joe Biden et les
00:53:34points sur lesquels elle va vouloir plutôt se
00:53:36différencier. Il y a d'ailleurs des points
00:53:38qui sont tellement sensibles qu'elle n'en parle pas.
00:53:40Elle ne parle pas de la question ukrainienne,
00:53:42elle ne parle pas de la question israélienne.
00:53:44Ce sont deux héritages sur lesquels
00:53:46Joe Biden a suivi une diplomatie
00:53:48presque néoconservatrice, puisqu'elle
00:53:50était tout à fait conforme
00:53:52à la tradition d'intervention
00:53:54des Etats-Unis dans des
00:53:56conflits à travers le monde où il
00:53:58leur semblait avoir un rôle à jouer.
00:54:00Elle sait qu'à Kamala Harris que c'est
00:54:02un élément qui peut gêner un certain
00:54:04nombre de jeunes électeurs sur lesquels elle va miser
00:54:06au cours de sa campagne.
00:54:08Il y a aussi cette tension-là
00:54:10qui va être très prégnante
00:54:12dans la campagne à suivre.
00:54:14Eric Teigner, Donald Trump un danger ou pas pour les Etats-Unis ?
00:54:16Cette phrase fait
00:54:18vraiment polémique aussi aux Etats-Unis parce qu'on se
00:54:20rappelle après justement la tentative d'assassinat
00:54:22de Donald Trump, beaucoup de responsables
00:54:24des Républicains commençaient à ressortir
00:54:26les phrases de Joe Biden qui justement
00:54:28montrait Trump comme le véritable
00:54:30danger et donc pouvait selon les
00:54:32Républicains justement légitimer
00:54:34des passages à l'acte de gens qui se diraient que de toute
00:54:36façon en tentant de l'assassiner
00:54:38il sauverait la démocratie. Donc moi ce qui me surprend
00:54:40quand même de la part de Joe Biden
00:54:42c'est que avant la tentative d'assassinat
00:54:44de le dire dans le fond, pourquoi
00:54:46pas parce qu'il n'avait pas forcément sa tente à ce que ça
00:54:48arrive, là après coup c'est
00:54:50assez surprenant. Après quand il faut
00:54:52aller sur le fond de la géopolitique
00:54:54de la politique notamment américaine que propose
00:54:56Donald Trump sur
00:54:58la géopolitique, je trouve ça aberrant
00:55:00parce qu'à aucun moment d'ailleurs il ne justifie
00:55:02par exemple sur la question
00:55:04de l'Ukraine, on sait que
00:55:06Vladimir Poutine craint
00:55:08bien plus la potentielle élection
00:55:10de Donald Trump que de
00:55:12Joe Biden. Je lisais récemment justement un article
00:55:14de L'Ormand de Ville du Figaro qui a fait
00:55:16une très belle série sur Donald Trump
00:55:18et qui explique que la seule confrontation
00:55:20depuis la chute de l'URSS entre
00:55:22des soldats russes et des soldats américains, c'était
00:55:24sous l'air Trump, c'était en 2018 dans le
00:55:26désert syrien justement
00:55:28il y avait des russes sous contrat
00:55:30avec Damas qui ont menacé
00:55:32des américains et les américains les ont
00:55:34tous éliminés, il y en avait près d'une centaine
00:55:36et ça Vladimir Poutine il l'a en tête.
00:55:38L'objectif de Donald Trump sur l'Ukraine
00:55:40par exemple ce n'est pas de dire
00:55:42je me retire, c'est d'aller justement
00:55:44continuer à armer les ukrainiens et d'aller
00:55:46faire un véritable rapport de force
00:55:48avec Vladimir Poutine, pour autant
00:55:50il ne veut pas s'enliser dedans parce qu'il
00:55:52pense justement que tout comme
00:55:54Reagan avait combattu justement
00:55:56l'URSS notamment par une politique
00:55:58énergétique, c'est ce qu'il veut faire
00:56:00par exemple en libérant la production
00:56:02de barils de pétrole que justement
00:56:04Joe Biden pour des raisons écologiques
00:56:06avait complètement minimisé
00:56:08parce que le véritable adversaire pour les Etats-Unis
00:56:10c'est ce que dit Donald Trump et c'est ce que ne
00:56:12régnait pas non plus Joe Biden qui allait à peu près
00:56:14dans la même politique en 2020
00:56:16c'est justement la Chine
00:56:18c'est cette confrontation
00:56:20confrontation si je peux faire une parenthèse qu'on a vu un peu sur
00:56:22l'Olympique parce qu'on n'en parle pas beaucoup
00:56:24mais il y a eu une bataille géopolitique pendant deux semaines
00:56:26sur la question justement du
00:56:28dopage où les Américains accusaient
00:56:30les Chinois de se doper, les Chinois accusaient les Américains
00:56:32de se doper, c'est cette
00:56:34confrontation là qui est
00:56:36majeure aujourd'hui, je pense que Donald Trump
00:56:38il l'a bien saisi. Est-ce que effectivement
00:56:40Gérard Vespière vous rejoignez
00:56:42ce constat comme quoi Vladimir Poutine
00:56:44c'est Donald Trump, Vladimir
00:56:46Poutine craint l'arrivée de Donald Trump à la tête
00:56:48des Etats-Unis. Ah je crois
00:56:50que c'était assez étonnant parce que
00:56:52en se reportant au même texte
00:56:54on tire des conclusions complètement opposées
00:56:56Donald Trump n'a-t-il
00:56:58pas dit si j'étais au pouvoir
00:57:00il n'y aurait pas eu de guerre ?
00:57:02Automontade. N'a-t-il pas dit
00:57:04si je prends le pouvoir, si vous m'élisez
00:57:06il y aura la paix en 24 heures ?
00:57:08Donc voyez-vous ce n'est
00:57:10pas une déclaration
00:57:12de politique étrangère
00:57:14ce sont des images
00:57:16c'est de la propagande électorale
00:57:18et en ce qui concerne le risque
00:57:20sécuritaire qui a
00:57:22amené finalement
00:57:24les Etats-Unis à être confrontés
00:57:26au 6 janvier 2021
00:57:28les émeutes devant
00:57:30le Capitole
00:57:32et l'entrée donc des émeutiers
00:57:34dans le Capitole
00:57:36qui a refusé
00:57:38de changer
00:57:40les résultats des élections
00:57:42le vice-président de Trump
00:57:44Mike Pence
00:57:46qui maintenant
00:57:48ne soutient pas Donald Trump
00:57:50donc voyez-vous effectivement je crois que
00:57:52il y a un véritable danger, un véritable
00:57:54problème pour la démocratie
00:57:56parce que c'est un homme de vision
00:57:58Trump c'est un homme d'estrade
00:58:00mais la vision et l'estrade
00:58:02ne définit pas une politique
00:58:04pour un pays qui est la première puissance mondiale
00:58:06militaire, économique et financière
00:58:08et donc là il y a
00:58:10effectivement
00:58:12nombre de ses anciens ministres
00:58:14son propre gouvernement
00:58:16le général Matisse et d'autres
00:58:18donc qui ont été très très proches
00:58:20de lui, ont dit cet homme
00:58:22on ne peut pas travailler avec lui, il est incernable
00:58:24il est ingouvernable
00:58:26un jour il a pris son téléphone
00:58:28il téléphone à Erdogan justement
00:58:30et il dit j'ai pris un accord avec Erdogan
00:58:32nous allons retirer les forces
00:58:34américaines de Syrie
00:58:36le lendemain matin le général
00:58:38enfin l'ancien général Matisse
00:58:40qui était patron du Pentagone, ministre de la Défense
00:58:42démissionne
00:58:44je ne peux pas travailler avec un président
00:58:46qui a des fous cadres
00:58:486 ans après les troupes américaines
00:58:501000 hommes sont toujours
00:58:52dans leurs 6 postes en Syrie
00:58:54donc voilà les fous cadres d'un homme
00:58:56ne peuvent en aucun cas
00:58:58représenter la
00:59:00géométrie de la politique
00:59:02militaire et diplomatique
00:59:04américaine qui repose
00:59:06sur deux énormes systèmes
00:59:08le département d'état
00:59:10et le Pentagone qui sont les plus
00:59:12énormes machines de planification
00:59:14que l'on puisse imaginer
00:59:16toujours est-il que
00:59:18c'est vrai que l'équipe de l'ancien président
00:59:20et candidat à la présidentielle Donald Trump
00:59:22a déclaré avoir été piraté
00:59:24on sait que l'Iran semble vouloir peser
00:59:26sur ses élections présidentielles
00:59:28on va avoir les précisions dans un instant
00:59:30d'Elisabeth Guedel depuis New York
00:59:32mais vous liez réagir au propos de Gérard Vespier
00:59:34oui parce que vous dépeignez
00:59:36un Donald Trump justement ouvertement
00:59:38notamment par d'anciens de son administration
00:59:40moi je vais vous parler de ce que j'ai vécu il y a deux semaines
00:59:42parce que j'étais sur place justement pour couvrir
00:59:44toute la semaine la convention des républicains
00:59:46qui s'est tenue
00:59:48justement dans le Wisconsin
00:59:50où on a vu un parti républicain
00:59:52contrairement à ce qu'on entendait justement dans les médias
00:59:54auparavant, totalement unifié
00:59:56derrière Donald Trump
00:59:58Nikki Haley qui était la principale opposante
01:00:00qui pourtant était quand même une diplomate
01:00:02à l'ONU etc, extrêmement respectée
01:00:04a fait un discours qui n'était pas prévu
01:00:06où justement elle a salué Donald Trump
01:00:08donc ça il faut le signifier
01:00:10et également un deuxième élément parce que vous parliez justement
01:00:12du potentiel vice-président de Donald Trump
01:00:14on pourrait parler du potentiel
01:00:16vice-président justement de Kamala Harris
01:00:18qui a deux problématiques
01:00:20d'abord sur la question de la sécurité
01:00:22lorsqu'on se rappelle lorsqu'il y avait eu
01:00:24de fortes manifestations
01:00:26suite à la mort de George Floyd
01:00:28il y avait eu des émeutes qui étaient
01:00:30extrêmement insurrectionnelles
01:00:32justement dans l'endroit où il était gouverneur
01:00:34il a été très critiqué y compris dans son camp
01:00:36parce qu'il a tardé justement
01:00:38à envoyer la garde républicaine
01:00:40donc ça c'est le premier point. Et le deuxième point
01:00:42c'est que Kamala Harris l'a également choisie
01:00:44parce que c'est un des seuls justement
01:00:46chez les démocrates qui ne s'est
01:00:48absolument pas positionné sur la question
01:00:50d'Israël. Il faut noter que les plus
01:00:52radicaux de l'aile démocrate comme justement
01:00:54Alexandra Orion-Cortez
01:00:56ont salué sa nomination
01:00:58parce que par son silence
01:01:00justement et en appelant dès 8 octobre
01:01:02à dire attention aux populations
01:01:04civiles à Gaza. Ce sur quoi
01:01:06je souscris mais par rapport au timing
01:01:08on sait que ça l'a positionné
01:01:10dans ce camp de la cause
01:01:12palestinienne en n'en faisant pas autant
01:01:14de l'autre côté. Clairement c'est
01:01:16un message qui est envoyé justement à cette base
01:01:18radicale. Est-ce que ça suivra ? Est-ce que ça sera suffisamment
01:01:20radical ? Ça on verra mais je trouve qu'il y a
01:01:22beaucoup à dire justement sur son vice-président
01:01:24et en ce moment je trouve qu'il y a beaucoup de communication
01:01:26des médias autour justement
01:01:28de ce qui se passe autour de Kamala Harris
01:01:30qui est réel mais on ne voit pas
01:01:32ces problématiques. Les décisions de ces anciens
01:01:34collaborateurs immédiats
01:01:36sont peut-être plus importantes
01:01:38en 2024 que
01:01:40votre avis de visiteur. Oui mais c'est
01:01:42intéressant, je parlais
01:01:44de Lornande Ville
01:01:46du Figaro. Elle fait un très bon article
01:01:48où justement elle dit que contrairement à
01:01:502016, Donald Trump
01:01:52ses proches aujourd'hui disent qu'il sera non pas
01:01:54sur une politique isolationniste mais sur
01:01:56une politique réganienne et je trouve
01:01:58justement que c'est intéressant et elle fait témoigner
01:02:00dedans des anciens collaborateurs
01:02:02sa garde rapprochée qui pourrait constituer
01:02:04justement son entourage
01:02:06sur les questions de défense donc
01:02:08moi je m'appuie aussi sur Lornande Ville. Deux avis
01:02:10différents donc concernant
01:02:12les Etats-Unis.
01:02:14Elliot Mamann, fin observateur
01:02:16également de la vie politique américaine
01:02:18peut-être une réaction
01:02:20à ce que vous venez d'entendre de la part d'Eric
01:02:22Tegner et de Gérald Espierre. Non mais simplement
01:02:24ce qui est intéressant c'est qu'en effet le
01:02:26parti républicain et c'est aujourd'hui
01:02:28sa faiblesse dans la campagne a voulu
01:02:30faire montre en présentant ce ticket
01:02:32J.D. Vance Trump d'une unité
01:02:34qui n'existait pas auparavant au sein du parti
01:02:36J.D. Vance a été choisi
01:02:38parce qu'il était en tout point sur
01:02:40la ligne populiste initiée par
01:02:42Donald Trump. C'est un baby Trump.
01:02:44Mais il qualifiait Hitler il y a trois ans.
01:02:46Oui. Ils étaient opposés. Oui oui.
01:02:48C'est une catastrophe. Ce choix
01:02:50C'était des stratégies
01:02:52internes, des différences
01:02:54entre états. Aujourd'hui il est assez évident
01:02:56que par rapport à la ligne conservatrice
01:02:58classique du parti républicain
01:03:00tant J.D. Vance que Trump sont plutôt en retrait
01:03:02sur cette ligne là. Ils sont
01:03:04quand même dans une forme d'union idéologique
01:03:06et il est vrai qu'au cours
01:03:08du comité national
01:03:10républicain à Milwaukee il y a eu
01:03:12la volonté de montrer
01:03:14l'unité du parti et
01:03:16cela se faisait lorsque Trump
01:03:18et Vance étaient convaincus que en face
01:03:20le ticket de Harris
01:03:22et de Biden était
01:03:24reconduit et donc il s'agissait
01:03:26de montrer que face
01:03:28à la reconduction d'une politique
01:03:30qui a fait
01:03:32qui a conduit des américains à
01:03:34tirer des conclusions parfois négatives au cours de 4 ans
01:03:36Vance et Trump eux
01:03:38incarnaient un renouveau uni
01:03:40et là ils se sont fait totalement avoir
01:03:42puisque au final le
01:03:44billet ressortant n'a pas été reconduit
01:03:46et au contraire
01:03:48Harris a choisi Waltz
01:03:50précisément en se basant sur les divisions
01:03:52internes du parti démocrate
01:03:54et donc ça veut dire que
01:03:56ceux qui devaient incarner
01:03:58une forme de rigidité idéologique
01:04:00aujourd'hui n'est plus
01:04:02le parti démocrate mais
01:04:04Trump et Vance
01:04:06qui semblent totalement
01:04:08imperméables aux critiques internes
01:04:10qui peuvent être les leurs et qui les ont même fait taire
01:04:12précédemment tandis que Harris
01:04:14dit oui mais vous comprenez Tim Waltz
01:04:16est très populaire auprès de
01:04:18ce groupe d'électeurs
01:04:20Il apporte quelque chose
01:04:22Exactement, ultra néo-progressiste
01:04:24a haussé
01:04:26Ilan Omar à la chambre des représentants
01:04:28qui sont très anti-israéliens
01:04:30et qui ont tous soutenu Tim Waltz
01:04:32alors qu'il pouvait choisir Shapiro
01:04:34alors qu'il aurait pu choisir Josh Shapiro
01:04:36et qui apportait la pansyndémie
01:04:38et le problème c'est que Josh Shapiro étant de confession juive
01:04:40a de nombreuses critiques internes
01:04:42au sein du parti démocrate
01:04:44expliquant que si Kamala Harris
01:04:46avait eu un homme de confession juive
01:04:48à ses côtés, elle aurait effrayé
01:04:50les électeurs les plus jeunes et les plus néo-progressistes
01:04:52mais également les électeurs
01:04:54anti-sionistes de l'état pivot du Michigan
01:04:56et donc hélas elle a dû porter son
01:04:58choix sur un autre nom
01:05:00Toujours est-il que dans un rapport
01:05:02Microsoft dévoile une opération d'ingérence
01:05:04et de piratage pilotée par l'Iran
01:05:06dans ce contexte l'équipe de campagne
01:05:08de l'ancien président
01:05:10Donald Trump a déclaré
01:05:12elle aussi avoir été piratée
01:05:14Précisions sur place de notre correspondante Elisabeth Guedel
01:05:16on en parle ensuite
01:05:20Alors Elisabeth Guedel que nous entendons plus tard
01:05:22Gérard Ravespierre, effectivement
01:05:24l'équipe de campagne
01:05:26qui déclare avoir été piratée
01:05:28par l'Iran ou pas, effectivement
01:05:30on ne sait pas encore, toujours est-il
01:05:32pourquoi est-ce que l'Iran
01:05:34entend peser sur ses élections
01:05:36je vous pose la question, on l'a bien compris
01:05:38mais les précisions avant d'Elisabeth Guedel
01:05:40on en a retrouvé
01:05:42Des publications de faux sites d'information
01:05:44de faux profils sur les réseaux sociaux
01:05:46campagnes d'intimidation et de dénigrement
01:05:48visant des personnalités politiques américaines
01:05:50des groupes iraniens
01:05:52liés au régime de Téhéran
01:05:54ont commencé à peser sur la campagne présidentielle
01:05:56aux Etats-Unis, c'est ce qu'indiquent
01:05:58les auteurs du rapport publié par Microsoft
01:06:00leur but, mettre en doute
01:06:02l'intégrité du processus électoral
01:06:04en vue du scrutin du 5 novembre
01:06:06ces groupes cherchent à influencer
01:06:08les électeurs américains
01:06:10dans les Etats-clés
01:06:12Microsoft assure que des pirates iraniens
01:06:14ont tenté de s'introduire dans le compte
01:06:16d'un haut responsable de la campagne présidentielle
01:06:18mais son nom n'a pas été révélé
01:06:20le rapport ne précise pas si l'intention
01:06:22de l'Iran est de favoriser un candidat
01:06:24plutôt qu'un autre
01:06:26mais des responsables américains
01:06:28ont déjà laissé entendre que Téhéran
01:06:30était particulièrement opposé à Donald Trump
01:06:32plus qu'à sa rivale démocrate
01:06:34Kamala Harris
01:06:36Le gouvernement alerte régulièrement
01:06:38à la tentative d'ingérence par une puissance étrangère
01:06:40l'Iran mais également la Russie
01:06:42et la Chine
01:06:44Microsoft indique notamment que des hackers
01:06:46liés au parti communiste chinois
01:06:48ont profité des manifestations
01:06:50universitaires pro-palestiniennes
01:06:52pour tenter d'attiser
01:06:54les tensions politiques aux Etats-Unis
01:06:56Visiblement Fabrice Hakoun
01:06:58à la fois la Russie peut-être
01:07:00et également l'Iran
01:07:02tentent de peser pour que Donald Trump
01:07:04ne soit pas réélu président des Etats-Unis
01:07:06Je vous poserai également la question
01:07:08Jérémie Spiravant mais Fabrice
01:07:10Il faut rappeler quand même pourquoi a eu lieu le 7 octobre
01:07:12Le 7 octobre a très probablement eu lieu
01:07:14parce qu'il y avait un rapprochement
01:07:16à l'initiative de Trump
01:07:18à l'époque avec l'accord d'Abraham
01:07:20entre d'abord les Émirats
01:07:22Arabes Unis, le Maroc et Bahreïn
01:07:24et le pays suivant
01:07:26c'était l'Arabie Saoudite
01:07:28ce qui était absolument inacceptable
01:07:30pour l'Iran qui perdait complètement son leadership
01:07:32et qui explose en vol dont le régime
01:07:34probablement explose en vol
01:07:36puisqu'on sait qu'il y a une inimitié fondamentale
01:07:38entre l'Arabie Saoudite et l'Iran
01:07:40donc c'est pour ça que ça a fait
01:07:42exploser effectivement les accords d'Abraham
01:07:44et donc il est évident que l'Iran
01:07:46a tout sauf intérêt à avoir
01:07:48revenir l'architecte
01:07:50des accords d'Abraham
01:07:52donc au pouvoir
01:07:54ça c'est la première chose
01:07:56là pour le coup c'est mon métier donc je peux en parler un peu
01:07:58ça fait quand même quelques années
01:08:00que
01:08:02les cyberattaques sont
01:08:04de toutes les campagnes
01:08:06je pense qu'on en a vécu aussi ici en France
01:08:08donc c'est une ingérence permanente
01:08:10et c'est une guerre asymétrique très très compliquée
01:08:12contre laquelle il est très compliqué
01:08:14de lutter et d'ailleurs
01:08:16les candidats eux-mêmes
01:08:18utilisent aussi des moyens cyber
01:08:20qui ne sont pas tout à fait
01:08:22acceptables pour influencer
01:08:24les résultats, vous savez qu'en utilisant les algorithmes
01:08:26on peut faire en sorte que quelqu'un
01:08:28qui a par exemple la crainte des armes à feu
01:08:30reçoivent en permanence
01:08:32des mass shootings, des tueries
01:08:34par armes à feu de façon à ce qu'ils soient encore plus angoissés
01:08:36et qu'ils votent pour l'un ou l'autre
01:08:38donc l'influence est permanente sur le plan cyber
01:08:40non seulement via l'extérieur
01:08:42mais aussi effectivement en interne
01:08:44Peut-être pour clore ce dossier sur l'ingérence
01:08:46de l'Iran aux Etats-Unis
01:08:48Gérard Vespier et puis après on ira justement
01:08:50en Israël sur un sujet un peu plus social
01:08:52mais comme vous revenez d'Israël Sarah Salman
01:08:54je voulais avoir votre témoignage également
01:08:56Je crois qu'effectivement
01:08:58la question saoudienne peut se poser
01:09:00mais il faut regarder un peu plus en arrière dans l'histoire
01:09:02Mai 2018
01:09:04que s'est-il passé en mai 2018
01:09:06Trump décide de sortir
01:09:08de l'accord nucléaire
01:09:10et donc met
01:09:12des interdictions d'exportation
01:09:14ou des grandes difficultés d'exportation
01:09:16sur le pétrole iranien
01:09:18Les difficultés
01:09:20l'accélération des difficultés
01:09:22économiques
01:09:24l'accélération des difficultés sociales
01:09:26et de la société iranienne
01:09:28viennent de là
01:09:30donc les iraniens
01:09:32ont de la mémoire
01:09:34et ils se disent qu'effectivement
01:09:36Trump était l'homme qui a
01:09:38accéléré le processus
01:09:40de déclin du pouvoir
01:09:42religieux
01:09:44athérent par cette difficulté
01:09:46économique. L'Iran a
01:09:48franchi à ce moment-là le cap
01:09:50des 50% d'inflation dans l'année
01:09:52La monnaie iranienne
01:09:54partait en fumée
01:09:56donc cette difficulté-là a été la cause
01:09:58à mon avis stratégique
01:10:00d'une éventuelle
01:10:02implication contre Trump
01:10:04ces jours-ci. Et bien évidemment les élections
01:10:06la présidentielle américaine, nous suivons tout cela
01:10:08de très près sur CNews, vous l'aurez compris
01:10:10je voulais qu'on vienne sur cette conséquence
01:10:12de l'attaque du 7 octobre, les israéliens
01:10:14sont de plus en plus nombreux
01:10:16à consommer des stupéfiants
01:10:18un israélien sur 4
01:10:20a accru sa consommation de produits addictifs
01:10:22alors qu'en 2022, avant l'attaque terroriste
01:10:24un israélien sur 7 avait
01:10:26des troubles liés à la toxicomanie
01:10:28on voit les précisions de Dounia Tengour
01:10:30on en parle ensuite
01:10:32En Israël
01:10:34les professionnels de santé font part
01:10:36de leur inquiétude. Depuis le 7 octobre
01:10:38la consommation de produits stupéfiants
01:10:40a bondi. Les comportements
01:10:42addictifs sont également en hausse
01:10:44drogues, médicaments
01:10:46ou encore jeux d'argent. Autant d'addictions
01:10:48qui illustrent le choc post-traumatique
01:10:50de l'attaque sur les israéliens
01:10:54J'ai commencé à me droguer depuis le coronavirus
01:10:56et ça a vraiment empiré après la guerre
01:10:58parce que j'ai perdu un ami
01:11:00qui a été kidnappé le 7 octobre
01:11:02je connais aussi le fils d'un DJ
01:11:04qui a été assassiné le 7 octobre
01:11:06en fait c'est un moyen d'échapper à la réalité
01:11:08c'est tout
01:11:10Selon une étude menée par le centre israélien
01:11:12sur la toxicomanie et la santé mentale
01:11:14à Netanya, dans le centre du pays
01:11:1650% des survivants de l'attaque
01:11:18auraient augmenté leur consommation
01:11:20de substances addictives
01:11:24Nous avons constaté depuis le 7 octobre
01:11:26une augmentation de 150%
01:11:28des femmes souffrant de symptômes
01:11:30de stress post-traumatique
01:11:32environ 70% chez les hommes
01:11:34en tant qu'être humain, nous n'aimons pas
01:11:36vivre avec le stress, nous nous tournons
01:11:38alors vers l'automédication avec différentes
01:11:40substances, qu'il s'agisse de médicaments
01:11:42sur ordonnance, de drogues illégales
01:11:44d'alcool ou parfois de comportements
01:11:46afin de réduire ce stress
01:11:48En Israël, l'utilisation
01:11:50de somnifères et d'antidouleurs
01:11:52a explosé respectivement
01:11:54de 180% et 70%
01:11:58Alors Sarah Salman, nous le disions
01:12:00vous revenez d'Israël, vous êtes d'ailleurs intervenue
01:12:02sur notre antenne au moment où il y avait ces menaces
01:12:04qui pesaient, menaces israéliennes
01:12:06menaces qui pèsent toujours d'ailleurs
01:12:08là cet ongle là, ces addictions qui ont bondi
01:12:10quelle atmosphère vous avez ressentie ?
01:12:12L'atmosphère générale, vous le voyez, les Israéliens
01:12:14pendant qu'il n'y a pas la sirène qui sonne, ils vivent tout à fait
01:12:16normalement, et c'est la force des Israéliens
01:12:18c'est la résilience, mais cette résilience a aussi
01:12:20parfois une limite, c'est que pour survivre
01:12:22dans ce climat, eh bien
01:12:24il y a une échappatoire, ce sont les médicaments
01:12:26légaux, illégaux
01:12:28si je puis dire, mais j'aimerais préciser
01:12:30j'ai regardé les chiffres et c'était
01:12:32I 24 News, depuis 2019
01:12:34donc bien avant le 7 octobre
01:12:36la consommation d'antidépresseurs
01:12:38et d'anxiolytiques a augmenté de 43%
01:12:40chez les 15-24 ans. En France, on pourrait faire
01:12:42aussi ce constat. De façon générale
01:12:44Premier consommateur la France effectivement
01:12:46Oui, ce chiffre avait été un petit peu, je crois que c'était l'Islande aussi
01:12:48enfin, je ne sais plus, mais
01:12:50là, nous, ça avait aussi
01:12:52beaucoup augmenté à cause du Covid, à cause
01:12:54de l'éco-anxiété. Là, on parle d'une
01:12:56guerre. C'est-à-dire que les Israéliens
01:12:58ils connaissent de façon très directe
01:13:00soit la voisine qui a son fils
01:13:02qui est détenu par le Hamas, soit quelqu'un qui est décédé
01:13:04ils vivent la guerre en permanence
01:13:06donc comment voulez-vous dormir sereinement
01:13:08quand vous savez qu'il y a des otages
01:13:10tous les jours ? Eh bien, vous ne pouvez pas. Alors oui
01:13:12au quotidien, ils vivent normalement, ils travaillent
01:13:14ils font même la fête
01:13:16mais heureusement parce qu'il faut vivre
01:13:18et c'est cette capacité qu'on peut tous admirer chez eux
01:13:20mais aujourd'hui, il y a encore des otages
01:13:22et ils l'ont vécu en avril, aussi
01:13:24une riposte assez violente et ils savent que là
01:13:26ils peuvent le revivre. Donc comment vous voulez
01:13:28vous endormir sereinement dans ces conditions ?
01:13:30C'est particulièrement difficile. Dans toutes les guerres
01:13:32l'histoire nous l'a montré effectivement. Mais nous, en France
01:13:34on a aussi une augmentation paroxystique
01:13:36des anxiolytiques mais on nous dit c'est le Covid
01:13:38l'éco-anxiété et pourquoi pas ?
01:13:40Là, c'est la guerre, c'est pas du tout pareil.
01:13:42Il y a la guerre et d'autres composants
01:13:44à savoir effectivement
01:13:46les morts et les blessés. On approche
01:13:48je pense les 2000 morts
01:13:50et blessés
01:13:52civils et militaires.
01:13:54Vous avez donc les populations déplacées
01:13:56dans le nord.
01:13:58Il y a plus de 30 000 Israéliens
01:14:00qui ont été déplacés dans le nord
01:14:02du pays et en plus
01:14:04vous avez donc les Israéliens
01:14:06qui ont été appelés dans les rangs
01:14:08militaires. Oui et ça ce sont les conséquences
01:14:10à court terme parce que quand les otages vont
01:14:12être libérés, croyez-moi qu'il va falloir un peu
01:14:14plus que six mois pour se relever de ça.
01:14:16Il y a trois
01:14:18orientations.
01:14:20Merci Fabrice
01:14:22Hakoun, Eric Tegner, Gérard Vespier
01:14:24je vous garde un petit peu sous la main
01:14:26on va parler du Royaume-Uni dans un instant.
01:14:28Merci à tous les quatre d'avoir décrypté et analysé
01:14:30l'actualité. D'autres invités qui arrivent
01:14:32dans un instant. Soir Info était
01:14:34et ça continue. L'actualité
01:14:36jusqu'à minuit sur CNews. Restez avec nous.
01:14:42Chers amis fidèles de CNews
01:14:44bienvenue dans Soir Info été.
01:14:46Nous sommes ensemble jusqu'à minuit
01:14:48pour cette seconde partie avec de
01:14:50nouveaux invités. Joseph Touvenel
01:14:52nous a rejoint. Mon cher Joseph
01:14:54bonsoir. Bonsoir Olivier.
01:14:56Directeur de la rédaction de Capital Social.
01:14:58On le rappelle. Très intéressant à lire d'ailleurs.
01:15:00Peut-être le dernier numéro c'est sûr
01:15:02rappelez-moi. Le dossier.
01:15:04On a eu un superbe dossier
01:15:06sur l'Europe évidemment. D'accord
01:15:08voilà c'est cela. A découvrir donc dans les
01:15:10kiosques ou en commande.
01:15:12Il est avec nous Amine Elbey.
01:15:14Mon cher Amine. Juriste.
01:15:16Absolument. Comment allez-vous Amine ?
01:15:18Très bien et vous ? Merci d'être là.
01:15:20Vous êtes les athlètes
01:15:22du décryptage de l'information
01:15:24et Gérard Vespier est encore avec nous.
01:15:26Merci Gérard d'être resté. On le rappelle géopolitologue
01:15:28fondateur Le Monde Décrypté
01:15:30si tu allais
01:15:32découvrir bien évidemment pour avoir toutes les
01:15:34réponses et les éclairages sur les
01:15:36situations géopolitiques qui traversent
01:15:38notre monde. Pour démarrer
01:15:40je vous propose de parler de la
01:15:42situation à Calais. Plus précisément des craintes
01:15:44à Calais. Puisque dans le sillage
01:15:46vous le savez des émeutes au Royaume-Uni
01:15:48des actions violentes
01:15:50sur le territoire français
01:15:52pourraient avoir lieu. Puisqu'un groupe
01:15:54britannique se disant Patriote
01:15:56a appelé sur les réseaux à venir en France
01:15:58à partir du 11 août prochain. Alors ce
01:16:00groupuscule s'appelle Active Patriote
01:16:02UK. Alors on va voir cette déclaration
01:16:04qui a été diffusée sur les réseaux sociaux
01:16:06Nous prévoyons de retourner en France
01:16:08prochainement. Nous avons suffisamment
01:16:10de fonds pour emmener trois voitures remplies de Patriotes
01:16:12un canot pneumatique et douer
01:16:14un appartement pour une semaine.
01:16:16Qui veut participer ? Ce sera une semaine
01:16:18complète à n'importe quel moment
01:16:20après le 11 août.
01:16:22Voilà pour les menaces
01:16:24on va en parler dans un instant mais avant
01:16:26Juliette Sadat s'est rendue sur place
01:16:28Elle a été à la rencontre
01:16:30notamment d'habitants de Calais
01:16:32Alors dans quel état d'esprit sont-ils ?
01:16:34Réponse, éléments de réponse tout de suite
01:16:36on en parle après.
01:16:38Oui effectivement les autorités surveillent avec
01:16:40attention la potentielle venue de ces
01:16:42activistes anglais anti-immigration
01:16:44leur objectif c'est de venir
01:16:46ici à Calais pour gêner
01:16:48le départ de migrants vers la Grande-Bretagne
01:16:50depuis ces plages du Nord
01:16:52Alors pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi maintenant ?
01:16:54C'est vrai qu'en ce moment il y a
01:16:56énormément de tentatives de traversée
01:16:58grâce aux conditions
01:17:00vous le voyez assez
01:17:02propices, qui semblent en tout cas propices
01:17:04il fait beau, la mer est calme
01:17:06la traversée n'en reste pas moins
01:17:08très dangereuse. Ce matin
01:17:10la préfecture de
01:17:12La Manche a indiqué que deux personnes sans papiers
01:17:14s'étaient noyées ici
01:17:16s'en est suivie une mission de
01:17:18sauvetage. 50 personnes sans papiers
01:17:20avaient embarqué à bord
01:17:22d'un pneumatique direction
01:17:24la Grande-Bretagne. Elles ont été secourues
01:17:26et ramenées ici au port
01:17:28de Calais. Pour l'instant pas d'informations
01:17:30concernant
01:17:32la présence d'activistes anglais
01:17:34mais la préfecture du département a déclaré néanmoins
01:17:36que la situation était surveillée
01:17:38avec attention
01:17:40par les services de renseignement donc suffisamment
01:17:42prise au sérieux
01:17:44Alors réaction également de la maire de Calais
01:17:46Natacha Bouchard
01:17:48on va peut-être pouvoir voir ce qu'elle a déclaré
01:17:50nous prenons toujours au sérieux ce type de menace
01:17:52elle parle du groupe Active Patriote
01:17:54UK. Calais ne doit pas
01:17:56être un terrain de jeu pour les extrêmes. Nous restons
01:17:58vigilants. Il est important que la
01:18:00police britannique fasse son travail de renseignement
01:18:02et bloque ces activistes sur le périmètre de leurs frontières
01:18:04Avant de vous entendre, de qui parle-t-on ?
01:18:06Qui se cache derrière
01:18:08ce fameux groupe Active Patriote
01:18:10UK qui veut débarquer
01:18:12avec trois véhicules sur le territoire français ?
01:18:14Les précisions de Thibault Marcheteau
01:18:16au Royaume-Uni
01:18:18Effectivement, ce compte Active Patriote
01:18:20serait en réalité tenu par un certain
01:18:22Alan Leggett selon
01:18:24plusieurs médias britanniques. Il s'agirait
01:18:26d'un patriote qui se définit lui-même
01:18:28comme chasseur de migrants. Il fait
01:18:30partie de tous ces influenceurs anti-immigration
01:18:32qui ont relayé notamment de fausses informations
01:18:34concernant le profil
01:18:36de ce principal suspect
01:18:38qui a assassiné les
01:18:40trois fillettes à Southport
01:18:42Il fait donc partie de
01:18:44tout cet environnement sur les réseaux sociaux
01:18:46Effectivement, le 1er août dernier
01:18:48affirmait qu'il souhaitait rejoindre les côtes françaises
01:18:50pour empêcher les migrants
01:18:52de passer la Manche et de rejoindre
01:18:54l'Angleterre. Il a dit qu'il possédait les fonds
01:18:56pour prendre trois voitures mais également
01:18:58louer un appartement pendant une semaine
01:19:00Il était déjà venu sur les côtes françaises
01:19:02au mois de juillet dernier
01:19:04Il a posté une vidéo où l'on voit
01:19:06des gendarmes français surveiller
01:19:08les côtes françaises. Si le premier
01:19:10ministre anglais Keir Starmer a parlé
01:19:12de sanctions très fortes pour tous ceux
01:19:14qui participaient à ces émeutes, il a également
01:19:16parlé des commanditaires qui seront
01:19:18selon lui retrouvés, jugés
01:19:20ici en Angleterre
01:19:22Gérard Vespière, vous qui observez
01:19:24de près les risques de déstabilisation
01:19:26dans le monde entier
01:19:28est-ce que vous voyez effectivement à travers
01:19:30ce groupe
01:19:32de patriotes, enfin qui se dit
01:19:34patriotes, une possibilité
01:19:36de déstabilisation de la France
01:19:38notamment à Calais ?
01:19:40Si notre pays devait
01:19:42être déstabilisé par trois voitures
01:19:44et un canon pneumatique
01:19:46ce serait grave
01:19:48Je pense que
01:19:50là on est un petit peu
01:19:52dans des informations
01:19:54limite en termes de risques
01:19:56on est prévenu
01:19:58à l'avance, on sait qui ils sont
01:20:00les britanniques nous ont prévenu
01:20:02donc je pense
01:20:04que là on a tous les moyens
01:20:06de soit les arrêter
01:20:08soit les britanniques peuvent aussi
01:20:10les empêcher de prendre
01:20:12un bateau et leur voiture
01:20:14donc je vois pas
01:20:16de risque, d'autant plus que
01:20:18on est dans une situation en France
01:20:20tout à fait différente
01:20:22l'explosion
01:20:24qui a eu lieu en Grande-Bretagne
01:20:26est liée à un triple assassinat
01:20:28d'enfants
01:20:30donc il faut pour qu'un
01:20:32pays ait une réaction profonde
01:20:34qu'il y ait un événement vraiment
01:20:36lourd
01:20:38donc ce n'est pas l'arrivée
01:20:40de 10-12 britanniques
01:20:42qui va à mon avis
01:20:44pouvoir enflammer
01:20:46quelques villes que ce soit
01:20:48ce qui est intéressant c'est que
01:20:50effectivement il y a eu beaucoup
01:20:52de fake news relayées sur les réseaux sociaux
01:20:54notamment par ce
01:20:56groupe qui se dit Patriote
01:20:58on n'a pas vu de mimétisme
01:21:00en France, ça veut dire qu'il n'y a pas de
01:21:02groupes qui se sont constitués finalement
01:21:04pour surfer
01:21:06sur ces manifestations anti-immigration
01:21:08en France, cela montre
01:21:10cela est assez rassurant que au fond
01:21:12en France il n'existe pas
01:21:14aujourd'hui de groupuscules
01:21:16d'ultra droite
01:21:18comme on pourrait les appeler
01:21:20capables de commettre ce type d'exaction
01:21:22finalement, c'est une des leçons aussi
01:21:24peut-être que nous pouvons tirer aujourd'hui
01:21:26Déjà ce soir il y a
01:21:28un désaccord définitionnel
01:21:30il n'y a rien de patriote dans tout cela
01:21:32le patriotisme selon Orwell
01:21:34selon George Orwell
01:21:36dans ses essais en 1945
01:21:38c'est un attachement
01:21:40à une culture, c'est un engagement
01:21:42militaire, un engagement culturel défensif
01:21:44sans chercher à imposer
01:21:46ses idéaux aux autres
01:21:48c'est tout l'inverse du nationalisme
01:21:50et c'est à cela dont on assiste
01:21:52aujourd'hui avec trois voitures
01:21:54de patriotes en carton
01:21:56qui cherchent manifestement
01:21:58à semer la zizanie
01:22:00et à faire peur aux exilés
01:22:02c'est la seule chose qui doit
01:22:04nous alerter sur la situation
01:22:06à Calais, en réalité
01:22:08ce n'est pas le cri d'une minorité
01:22:10bruyante que sont ces extrémistes
01:22:12qui d'ailleurs ne détiennent
01:22:14ni la vérité absolue
01:22:16ni les causes
01:22:18sur l'enjeu migratoire
01:22:20c'est la voix bien évidemment
01:22:22des habitants de Calais
01:22:24écoutons
01:22:26cette voix, ça fait maintenant
01:22:28plus de 10 ans, 15 ans, 20 ans
01:22:30que les Calaisiens sont malmenés
01:22:32ils sont malmenés depuis
01:22:34d'abord
01:22:36les accords de Sangatte
01:22:38en 1991
01:22:40cet accord
01:22:42franco-britannique
01:22:44impulsé finalement cette idée de
01:22:46coopération policière
01:22:48face au flux migratoire et puis ensuite tout cela
01:22:50a été acté en 2003 par Nicolas Sarkozy
01:22:52désormais la frontière anglaise
01:22:54elle n'est plus à Douvre
01:22:56de l'autre côté de la Manche, elle se trouve à Calais
01:22:58et ce sont tous les soirs
01:23:00nos CRS, nos forces de l'ordre
01:23:02qui tentent à la fois d'éviter le pire
01:23:04aux exilés, c'est-à-dire
01:23:06une traversée périlleuse
01:23:08un aller sans retour
01:23:10face au réseau de passeurs
01:23:12vous savez, le défi migratoire
01:23:14à Calais, il doit être traité avec fermeté
01:23:16mais aussi avec humanité
01:23:18ce sont des gens qui fuient des situations
01:23:20de guerre et cette immigration
01:23:22là, elle n'est pas comparable
01:23:24avec la pression migratoire
01:23:26que nous rencontrons
01:23:28dans l'Europe du Sud, en mer Méditerranée
01:23:30ou au détroit de Gibraltar entre le Maroc et l'Espagne
01:23:32c'est vraiment deux choses totalement différentes
01:23:34l'Angleterre
01:23:36a quitté l'Union Européenne
01:23:38ils n'ont
01:23:40jamais fait partie de l'espace Schengen
01:23:42cela signifie une chose
01:23:44extrêmement importante
01:23:46c'est que
01:23:48l'immigration zéro
01:23:50n'existe pas, elle n'existe pas
01:23:52et d'ailleurs dans 50 ans, quand l'Europe
01:23:54va perdre 50 millions d'habitants, va passer de 500 millions
01:23:56à 450 millions d'habitants
01:23:58pendant le même temps, l'Afrique va doubler
01:24:00sa population, ils vont passer de 1,2
01:24:02à 2,4 milliards d'habitants
01:24:04dans 50 ans, les enjeux
01:24:06migratoires se confronteront à nous, que vous signez
01:24:08un protocole asile
01:24:10et immigration au sein de l'Union Européenne
01:24:12à Bruxelles ou pas
01:24:14le défi migratoire s'imposera à vous
01:24:16vous allez avoir des milliers
01:24:18de gens qui vont franchir la frontière
01:24:20que vous le vouliez ou non, quels que soient
01:24:22les moyens, il faudra répondre à cet enjeu
01:24:24là. C'est vrai Joseph
01:24:26nous reparlons de Calais aujourd'hui
01:24:28du défi de
01:24:30l'accueil de la gestion
01:24:32de l'immigration également
01:24:34à la frontière au nord, frontière française
01:24:36au nord de notre pays
01:24:38c'est l'association Utopia 56
01:24:40une association marquée, il faut le dire
01:24:42à l'extrême gauche, qui a alerté
01:24:44en milieu de semaine sur ces éventuelles
01:24:46violences qui viendraient
01:24:48d'individus britanniques à bord de
01:24:50trois voitures, mais derrière cette question
01:24:52nous entendions ces riverains
01:24:54ces habitants de Calais qui subissent
01:24:56finalement la situation depuis des années
01:24:58et des années, est-ce qu'ils n'ont
01:25:00pas été abandonnés finalement par les pouvoirs
01:25:02publics ? Amine Elbaïe parlait
01:25:04des passeurs, c'était finalement un vrai dossier
01:25:06un vrai sujet
01:25:08est-ce qu'on a abandonné une partie de la population
01:25:10française ? D'abord deux choses, sur
01:25:12la bande d'excités
01:25:14qui nous disent
01:25:16faut pas leur donner trop d'importance, trois voitures
01:25:18l'allocation pendant une semaine
01:25:20d'un appartement
01:25:22c'est franchement ridicule
01:25:24ou alors c'est de la provocation
01:25:26parce que si je veux attirer
01:25:28des tarés, je fais exactement ce qu'il a fait
01:25:30sur les réseaux sociaux, puisque il dit
01:25:32venez, inscrivez-vous
01:25:34ça serait les services de police britanniques
01:25:36qui veulent faire des
01:25:38fichiers, c'est impeccable
01:25:40mais attention,
01:25:42là-dessus j'étais d'accord avec monsieur Despierre
01:25:44mais là où je suis pas d'accord, c'est
01:25:46très attention, Calais
01:25:48on a un bidon d'essence, on a une allumette
01:25:50parce que ça a été dit
01:25:52on le sait, on le répète
01:25:54c'est une situation catastrophique humainement
01:25:56les riverains n'en peuvent plus
01:25:58les immigrés souffrent
01:26:00il y a des bagarres entre immigrés, il y a des incendies
01:26:02périodiques
01:26:04parce qu'ils incendient la cabane de machin
01:26:06ils incendient etc, je rappellerai
01:26:08qu'il y avait une petite église qui avait été construite
01:26:10qui a été incendiée dans la zone de Calais
01:26:12parce que certains n'acceptaient pas qu'il y ait une présence
01:26:14chrétienne, donc on voit aussi
01:26:16que ce qui peut se passer, les tensions
01:26:18dans certains pays se retrouvent
01:26:20aussi au sein de ces populations
01:26:22il y a des entreprises qui souffrent
01:26:24des entreprises qui ferment, des entreprises
01:26:26qui n'en peuvent plus parce qu'elles ne peuvent pas
01:26:28financer les coûts pour
01:26:30éviter que des gens
01:26:32viennent passer, s'enferment dans les camions etc
01:26:34donc c'est un jour
01:26:36on peut très bien avoir, parce qu'on ne s'y attend pas
01:26:38façon gilet jaune, qui aurait
01:26:40imaginé que la déclaration d'un sous-ministre
01:26:42sur ces français qui fument des clopes
01:26:44et qui roulent au diesel
01:26:46allait déclencher les gilets jaunes
01:26:48Donc vous, vous n'excluez pas un scénario
01:26:50à la britannique finalement ?
01:26:52Il existe aujourd'hui en France
01:26:54Il y a un bidon des français et une allumette
01:26:56j'espère qu'ils ne vont jamais se rencontrer
01:26:58mais le risque existe
01:27:00mais ça a été dit, ça fait des années
01:27:02qu'on vit et que d'autres subissent
01:27:04cette situation
01:27:06et il n'y a pas une intervention
01:27:08on voit que quand on veut mettre les moyens pour protéger
01:27:10il suffit qu'on les met
01:27:14visiblement pour Calais il y a des moyens
01:27:16à mettre que l'on ne met pas
01:27:18notamment pour les riverains
01:27:20à la fois des moyens de police et des moyens d'humanité
01:27:22parce que quand on voit comment vivent ces gens
01:27:24c'est absolument effroyable
01:27:26de voir des gens
01:27:28qui sont quasiment à même le sol
01:27:30il y a les associations
01:27:32je rappelle que les associations
01:27:34c'est nous qui les finançons
01:27:36et que les associations en partie
01:27:38plus ils s'occupent d'immigrés
01:27:40plus ils touchent aux subventions
01:27:42donc on a aussi là un problème
01:27:44il y a une réflexion à avoir dans ce sens là Joseph
01:27:46comme ça fait 10 ans que ça dure
01:27:48on voit qu'il n'y a pas véritablement
01:27:50la volonté politique affirmée
01:27:52d'essayer de résoudre le problème
01:27:54c'est un peu comme les sans-abri, il y en aura toujours
01:27:56mais enfin on peut diminuer le nombre
01:27:58je vous propose d'aller au Royaume-Uni
01:28:00après l'analyse de Nathan Devers
01:28:02allez-y mon cher Nathan
01:28:04moi je voulais juste revenir sur les propos d'Amine
01:28:06que vous avez trouvé très important quand vous faisiez la part des choses
01:28:08entre le patriotisme
01:28:10et le nationalisme
01:28:12entre le fait d'aimer son pays
01:28:14et le fait de transformer cet amour
01:28:16en quelque chose de dangereux
01:28:18et de destructeur pour le pays en question
01:28:20j'aimerais faire remarquer
01:28:22que fort heureusement nous n'en sommes pas
01:28:24à la situation que nos amis britanniques connaissent
01:28:26il n'en demeure pas moins
01:28:28qu'en France
01:28:30nous avons vu déjà des situations
01:28:32analogues se produire
01:28:34à la suite malheureusement
01:28:36de la mort de Lola
01:28:38de la mort à Crépole de Thomas
01:28:40nous avons vu aussi des groupuscules
01:28:42d'extrême droite acheter
01:28:44des noms de domaine, instrumentaliser
01:28:46la situation, pousser sur
01:28:48les réseaux sociaux à la fièvre de haine
01:28:50contre les migrants qui
01:28:52selon le rassemblement organisé à Denfert-Rochereau
01:28:54après la mort de Lola
01:28:56migrants dehors, migrants assassins
01:28:58nous avons vu ça, donc on a vu
01:29:00une situation qui est tout aussi
01:29:02dangereuse, alors certes c'est moins
01:29:04qu'au Royaume-Uni et il faut s'en réjouir
01:29:06il faut se réjouir du fait que en France
01:29:08le corps social est suffisamment
01:29:10attaché à la République pour que
01:29:12quand il y a des groupuscules d'extrême droite
01:29:14qui se manifestent et qui instrumentalisent
01:29:16qui récupèrent des faits tragiques
01:29:18le corps social se manifeste pour leur dire
01:29:20vous n'avez pas à faire ça, ce n'est pas correct
01:29:22mais on a vu quand même
01:29:24des petits symptômes d'une situation
01:29:26extrêmement dangereuse
01:29:28Vous parlez de Lola, vous parlez de Thomas
01:29:30il y a énormément de monde aussi en France
01:29:32il y a eu quand même derrière une volonté politique
01:29:34de s'emparer du sujet
01:29:36alors est-ce qu'il y a eu effectivement des mesures fortes
01:29:38qui ont été prises, là est un autre débat
01:29:40mais peut-être que ce n'est pas le cas
01:29:42effectivement Joseph Touvenel au Royaume-Uni
01:29:44où il y a eu peut-être un manque de transparence
01:29:46aussi des autorités
01:29:48Il y a le manque de transparence des autorités
01:29:50il y a le fait qu'au Royaume-Uni ils ont choisi
01:29:52et c'est visiblement un échec, le communautarisme
01:29:54érigé en mode de société depuis des années
01:29:56et on voit que ça ne fonctionne pas
01:29:58et puis il y a une petite tradition
01:30:00avec laquelle on n'échappe pas complètement
01:30:02mais pas comme au Royaume-Uni
01:30:04c'est une certaine violence
01:30:06la violence des hooligans
01:30:08ce n'est pas nouveau
01:30:10on s'aperçoit que là où les violences ont démarré
01:30:12c'est près de Liverpool
01:30:14où ils sont très visibles
01:30:16très violents depuis des années
01:30:18alors c'était les matchs de foot mais ce n'est pas que les matchs de foot
01:30:20donc cette violence-là
01:30:22qui est érigée dans la société
01:30:24la société britannique est une société beaucoup plus violente
01:30:26que la nôtre
01:30:28où les classes sociales sont beaucoup plus marquées que les nôtres
01:30:30et il y a de la violence
01:30:32il suffit d'aller en Grande-Bretagne
01:30:34vous allez le soir
01:30:36et notamment le vendredi ou le samedi soir
01:30:38vous allez voir les beuveries publiques
01:30:40c'est absolument incroyable
01:30:42et ça entraîne aussi
01:30:44d'autres éléments
01:30:46donc on n'est heureusement pas au même niveau
01:30:48ça ne veut pas dire que nous on est parfaits
01:30:50mais le communautarisme
01:30:52britannique arrive au bout
01:30:54montre ses limites
01:30:56effectivement, j'espère peut-être rappeler
01:30:58que le modèle de société britannique
01:31:00n'est absolument pas celui
01:31:02que nous avons ici en France
01:31:04il n'est pas celui que nous avons en France
01:31:06et nous avons aussi des traditions
01:31:08culturelles
01:31:10complètement différentes
01:31:12on a eu une histoire sanglante
01:31:14vis-à-vis de notre pouvoir suprême
01:31:16ce que n'a pas eu le royaume britannique
01:31:18nous avons
01:31:20le royaume britannique
01:31:22ils ont coupé
01:31:24la tête de leur reine ?
01:31:26et deuxièmement
01:31:28si vous avez la vision du droit
01:31:30on dit que les français sont
01:31:32de grands juristes
01:31:34mais nous n'avons pas en Angleterre
01:31:36des traditions d'écrit
01:31:38de la constitution par exemple
01:31:40il n'y a pas de constitution écrite
01:31:42nous sommes à je ne sais pas quel
01:31:44nombre de versions
01:31:46de la cinquième constitution
01:31:48la constitution de la cinquième république
01:31:50donc on a des chemins
01:31:52totalement différents
01:31:54sur du vivre ensemble
01:31:56sur des perceptions
01:31:58les langues sont
01:32:00effectivement une langue est très concise
01:32:02l'autre est beaucoup plus riche
01:32:04et explicative
01:32:06donc on ne peut pas dire à nos amis
01:32:08britanniques et nos amis britanniques
01:32:10ne peuvent pas nous dire
01:32:12voilà le modèle universel
01:32:14il n'y a pas de modèle universel
01:32:16chacun le fabrique
01:32:18de ses racines
01:32:20alors rappelons que ce risque de
01:32:22violence à Calais
01:32:24conséquence de dix jours de manifestation
01:32:26anti-migrants, tout a commencé je vous le rappelle
01:32:28le 29 juillet après une attaque au couteau
01:32:30cette attaque a coûté
01:32:32la vie à trois fillettes, celle-là s'est passée dans le nord-ouest
01:32:34de l'Angleterre
01:32:36le suspect est un adolescent de 17 ans
01:32:38ses parents sont nés au Rwanda
01:32:40et des émeutes sur fond de haine raciale en ligne
01:32:42dont les premières condamnations ont été
01:32:44prononcées, on l'a vu, des condamnations
01:32:46express, des condamnations
01:32:48lourdes, également les précisions de
01:32:50Kylian Salé, on en parle ensuite
01:32:52Condamnation qui veut
01:32:54servir d'exemple, Tyler James
01:32:56Kay, un anglais de 26 ans, a été
01:32:58condamné à trois ans et deux mois de prison
01:33:00il a été reconnu coupable d'avoir
01:33:02publié des messages en ligne pour ratiser la
01:33:04haine raciale, concrètement il lui est
01:33:06reproché d'avoir menacé de brûler un hôtel
01:33:08où logeaient des demandeurs d'asile
01:33:10déportation de masse, incendie de tous les
01:33:12hôtels remplis de ces... pour ce que
01:33:14j'en ai affaire, si cela fait de moi un raciste
01:33:16qu'il en soit ainsi. Devant les
01:33:18policiers anglais, le jeune homme a nié avoir
01:33:20voulu attiser la haine raciale, il a
01:33:22déclaré avoir copié-collé un message déjà
01:33:24écrit sur un autre compte, des déclarations
01:33:26pas convaincantes pour la police
01:33:28J'espère que cette affaire envoie un message très clair
01:33:30aux personnes qui pensent pouvoir se cacher
01:33:32derrière un écran et publier des messages
01:33:34de haine et de préjugés raciaux
01:33:36sans conséquence, il s'agit de défendre
01:33:38ce qui est juste et de protéger nos communautés
01:33:40de la peur de la violence, après tout
01:33:42la liberté d'expression n'est pas la liberté
01:33:44de répandre la haine raciale
01:33:46Les autorités britanniques se veulent fermes
01:33:48quant à la réponse pénale apportée
01:33:50depuis le début des émeutes, plus de 700
01:33:52arrestations ont déjà eu lieu et 300
01:33:54inculpations
01:33:56Alors effectivement, le premier ministre
01:33:58britannique a annoncé être intraitable
01:34:00concernant les comportements en ligne, écoutez-le
01:34:04Aujourd'hui nous devons
01:34:06prononcer des peines pour les comportements
01:34:08en ligne, il s'agit de rappeler
01:34:10à chacun que l'on est coupable
01:34:12et que l'on sera traduit devant les tribunaux
01:34:14si l'on a offrint la loi, que cela
01:34:16soit de manière directe ou à distance
01:34:18Nous devons dans un premier temps
01:34:20nous concentrer sur la lutte contre les troubles
01:34:22et veiller à ce que nos communautés
01:34:24soient sûres et sécurisées, mais je suis
01:34:26d'accord pour dire que nous devrons nous pencher
01:34:28plus largement sur les réseaux sociaux
01:34:30après ces événements
01:34:34Le gouvernement qui fouille internet
01:34:36en quête de responsables, Aminel Bahi
01:34:38sur les réseaux sociaux, est-ce qu'au fond
01:34:40ils ne seraient pas les coupables idéales
01:34:42de ces tensions identitaires ?
01:34:44En d'autres termes, est-ce que ce n'est pas un moyen
01:34:46d'éluder le fond du problème ?
01:34:48Vous savez, les réseaux sociaux sont
01:34:50aujourd'hui dérégulés
01:34:52Vous l'avez vu d'ailleurs, à travers
01:34:54cette crise, au Royaume-Uni
01:34:56je crois qu'Elon Musk
01:34:58avait lui-même porté
01:35:00un message en appelant
01:35:02à la guerre de civilisation
01:35:04Il disait que cette guerre de civilisation
01:35:06était inévitable
01:35:08C'est la démonstration
01:35:10aujourd'hui,
01:35:12que les Etats ont perdu
01:35:14une partie de leur souveraineté
01:35:16souveraineté numérique bien sûr
01:35:18ce qui montre
01:35:20ce soir aux téléspectateurs
01:35:22les limites de la démocratie
01:35:24et les limites de l'Etat de droit
01:35:26Et puis,
01:35:28moi je m'interroge
01:35:30de manière plus générale
01:35:32le Royaume-Uni,
01:35:34le nouveau gouvernement, qui est un gouvernement
01:35:36travailliste, ne doit pas non plus
01:35:38détourner
01:35:40le regard des Européens
01:35:42Oui, des factions extrémistes, nationalistes
01:35:44ont porté des propos
01:35:46haineux et doivent être sévèrement punis
01:35:48Mais pas seulement
01:35:50Je vous rappelle que
01:35:52dans les rues en Grande-Bretagne
01:35:54vous avez également des factions islamistes
01:35:56qui manifestent
01:35:58les frères musulmans d'abord
01:36:00ceux qui portent
01:36:02aussi l'idéologie salafiste
01:36:04ces factions islamistes
01:36:06doivent être combattues et punies
01:36:08de la même manière
01:36:10là se trouve le véritable danger
01:36:12parce que ces factions islamistes
01:36:14aujourd'hui, elles portent
01:36:16un véritable discours de haine
01:36:18pas seulement instantané sur les réseaux sociaux
01:36:20mais
01:36:22dilué dans le temps
01:36:24là se trouve le véritable danger
01:36:26et donc
01:36:28il ne suffit pas simplement de mettre
01:36:30trois imbéciles en prison pour dire
01:36:32on a lutté face au discours de haine
01:36:34il faut également apporter une réponse de fond
01:36:36c'est-à-dire un contre-discours
01:36:38et c'est là où on peut
01:36:40quand même pointer une véritable carence
01:36:42de la part du gouvernement britannique
01:36:44c'est quoi le message politique ?
01:36:46A vous entendre, c'est-à-dire qu'on a
01:36:48pointé du doigt l'ultra-droite
01:36:50et à juste titre
01:36:52en les condamnant fermement
01:36:54mais peut-être que les britanniques
01:36:56ont oublié aussi l'autre côté
01:36:58c'est-à-dire les islamistes
01:37:00qui sont également très présents
01:37:02c'est ce que vous regrettez ?
01:37:04C'est ce que je regrette bien évidemment
01:37:06ça ne suffit pas
01:37:08vous avez un cocktail explosif
01:37:10avec des extrêmes de tous bords
01:37:12bien évidemment
01:37:14les crânes rasés bien sûr, l'extrême droite
01:37:16mais aussi les islamistes
01:37:18qui ont aussi contribué
01:37:20d'une certaine manière
01:37:22à ces mouvements
01:37:24on a vu d'ailleurs des contre-manifestations
01:37:26effectivement
01:37:28des représentants de l'islam politique
01:37:30dans les rues en Grande-Bretagne
01:37:32et je ne laisserai pas dire ce soir
01:37:34que les anglais
01:37:36dans leur très grande généralité
01:37:38qui ne veulent
01:37:40moins d'immigration
01:37:42qui sont submergés par ce que nous
01:37:44nous dénonçons aussi en européen
01:37:46c'est-à-dire la submersion migratoire
01:37:48je ne peux pas laisser dire que tout le peuple anglais
01:37:50est d'extrême droite, vous avez aussi des gens
01:37:52au même titre qu'en France dans nos campagnes
01:37:54au même titre que les calaisiens
01:37:56qui ne sont pas racistes, qui ne sont pas d'extrême droite
01:37:58mais qui ont le sentiment que leur voix
01:38:00ne compte plus, leur voix n'est pas entendue
01:38:02et ce n'est pas pour rien
01:38:04qu'au cours des précédentes élections législatives
01:38:06le 7 juillet 2024
01:38:08la circonscription de Calais
01:38:10a basculé
01:38:12au rassemblement national
01:38:14c'est aussi parce que vous avez à travers ce choix démocratique
01:38:16des français, des électeurs
01:38:18qui vous disent
01:38:20notre parole ne compte plus, on va essayer
01:38:22on va essayer
01:38:24C'est intéressant Nathan Devers
01:38:26ce que dit Amine Elbahi puisque effectivement
01:38:28au Royaume-Uni
01:38:30vous venez de soulever à l'instant qu'il y a aussi des familles
01:38:32qui ont été manifestées
01:38:34et qui ont crié leur désarroi
01:38:36finalement face à cette immigration
01:38:38massive, face en tout cas à ce modèle
01:38:40britannique et dans le même temps vous avez
01:38:42les autorités qui pointent du doigt
01:38:44Elon Musk qui a été
01:38:46on l'évoquait à l'instant
01:38:48accusé d'être responsable
01:38:50je cite, d'un absolutisme
01:38:52de la liberté d'expression
01:38:54à l'origine de
01:38:56ces émeutes, alors est-ce que effectivement
01:38:58c'est le débat de pointer Elon Musk
01:39:00aujourd'hui du côté du Royaume-Uni ?
01:39:02Déjà je pense que
01:39:04quand on parle de la différence entre le modèle
01:39:06anglais et le modèle français
01:39:08il faut revenir sur pourquoi il y a-t-il cette différence
01:39:10sinon on fait de l'essentialisme
01:39:12on a l'impression que les anglais
01:39:14seraient pour le multiculturalisme
01:39:16et les français non, il faut se demander pourquoi
01:39:18il faut rappeler que tout cela
01:39:20est lié, comme d'ailleurs bien souvent
01:39:22quand on parle de la question migratoire, à la question
01:39:24coloniale, les anglais et les français
01:39:26n'ont pas eu la même expérience de la colonisation
01:39:28en France il y a eu
01:39:30pendant très longtemps, au XIXe siècle
01:39:32le fantasme de civiliser
01:39:34l'individu qu'on percevait
01:39:36comme barbare ou comme sauvage, vous le retrouvez
01:39:38non seulement chez les autorités de droite
01:39:40mais même chez des gens comme Victor Hugo
01:39:42Victor Hugo dans les choses vues
01:39:44fait part de son rêve de civiliser l'africain
01:39:46de répandre
01:39:48la démocratie, la civilisation
01:39:50la société moderne, chez les individus
01:39:52qui ne sont pas initiés à cela
01:39:54en raison de leur appartenance continentale
01:39:56aux colonies
01:39:58les anglais ont eu une expérience différente
01:40:00de la colonisation, à savoir
01:40:02que notamment en Inde, ils n'ont pas eu
01:40:04une logique où ils voulaient imposer
01:40:06un modèle politique, ils voulaient juste
01:40:08prendre les richesses, prendre le pouvoir
01:40:10mais ils laissaient globalement la loi locale
01:40:12s'appliquer telle quelle, et d'ailleurs il y a eu
01:40:14des orientalistes anglais qui sont allés
01:40:16observer le droit indien
01:40:18de différentes tribus, ethnies
01:40:20peuplades qui existaient là-bas
01:40:22et qui n'ont pas interféré dans les affaires
01:40:24judiciaires ou juridiques
01:40:26sinon en encadrant, donc je pense
01:40:28qu'il faut aussi revenir là-dessus
01:40:30la différence entre la France et le Royaume-Uni
01:40:32c'est pas seulement en politique intérieure
01:40:34c'est leur expérience globale
01:40:36à la fois extérieure
01:40:38et en même temps par rapport
01:40:40au passé de la colonisation, et à mon avis
01:40:42c'est très important quand on parle de cela
01:40:44le deuxième aspect, et moi c'est ça qui me gêne
01:40:46beaucoup, vous savez Emmanuel Macron
01:40:48récemment en France avait
01:40:50employé le concept de décivilisation
01:40:52pour parler de la montée de l'insécurité
01:40:54or quand on regarde la provenance de ce concept
01:40:56on regarde que ça vient
01:40:58de Norbert Elias, qui dans un livre s'appelle
01:41:00Les Allemands, décrivait
01:41:02la manière dont l'Allemagne
01:41:04qui à la fin du 19ème siècle
01:41:06était le grand pays de la civilisation
01:41:08était venue en 30 années
01:41:1040 années, le grand pays
01:41:12de la barbarie, et il se posait cette question
01:41:14comment se fait-il que le pays de la civilisation
01:41:16se soit-il trahi
01:41:18à ce point, et sa réponse face à ce phénomène
01:41:20était extrêmement claire, elle consistait à dire
01:41:22et il s'est passé
01:41:24quelque chose, à savoir que
01:41:26la bourgeoisie a commencé
01:41:28à trahir ses idéaux
01:41:30qu'elle a commencé à, je ne dirais pas
01:41:32le mot s'en sauvager, mais en tout cas
01:41:34à perdre son idéal de la civilisation
01:41:36qu'elle avait construit
01:41:38et Norbert Elias donne des exemples
01:41:40et il donne un exemple qui est précisément
01:41:42ce à quoi nous assistons au Royaume-Uni
01:41:44qui est le rapport à la pudeur
01:41:46la pudeur quand elle commence à disparaître
01:41:48d'une démocratie, et quand elle commence
01:41:50à disparaître d'une classe
01:41:52dirigeante d'une démocratie, c'est très mauvais signe
01:41:54et il me semble que c'est ce à quoi
01:41:56nous assistons fondamentalement, et donc je vous réponds
01:41:58là-dessus, sur la question de la liberté
01:42:00d'expression, sur la question d'Elon Musk
01:42:02nous assistons aujourd'hui à
01:42:04une grande part de la bourgeoisie
01:42:06qui décide de supprimer
01:42:08toutes les digues, toutes les entraves
01:42:10tout le surmoi moral
01:42:12qui existait en elle ces dernières décennies
01:42:14et qui décide face à un crime
01:42:16horrible, et je ne nie pas que le crime
01:42:18qui a tué ses enfants était absolument
01:42:20horrible à sa housse-porte, mais qui décide
01:42:22de donner libre cours
01:42:24à ses pulsions les plus bêtes
01:42:26les plus haineuses, et à ce que Spinoza a appelé
01:42:28ses passions tristes. Il me semble que nous sommes
01:42:30en train de vivre, non seulement
01:42:32la photographie, mais le film
01:42:34de cette séquence-là, qui est une séquence
01:42:36terrible, et j'espère de tout mon
01:42:38coeur qu'elle ne touchera pas la France
01:42:40davantage. Joseph Touvenel
01:42:42démonstration d'attente de l'air
01:42:44D'abord, ce qui a été mis, parce qu'on ne le sait pas
01:42:46assez effectivement, sur la colonisation
01:42:48ce sont deux colonisations absolument
01:42:50différentes, et la gauche
01:42:52la droite en France était plutôt contre
01:42:54en disant de toute façon on ne va pas
01:42:56aller là-bas, ça va nous coûter cher
01:42:58et la gauche en disant non
01:43:00il faut aller coloniser, apporter les
01:43:02valeurs de la République au monde entier
01:43:04en commençant par l'Afrique, ce qui n'a pas empêché le business
01:43:06ni d'un côté ni de l'autre, mais effectivement
01:43:08c'était
01:43:10totalement différent
01:43:12Aujourd'hui, j'ai
01:43:14beaucoup aimé ce qui a été dit sur la pudeur
01:43:16je ne suis pas sûr
01:43:18que ce qui se passe
01:43:20soit en Angleterre
01:43:22il y a autre chose, il y a un phénomène
01:43:24de ras-le-bol
01:43:26de manque de confiance dans les autorités
01:43:28c'est pour ça d'ailleurs que les
01:43:30mensonges qui ont été diffusés, parce que c'était
01:43:32des mensonges, ont tellement
01:43:34vite pénétré, parce que
01:43:36les anglais considèrent pour beaucoup
01:43:38que depuis longtemps on leur ment
01:43:40et ça a été indéniable avec les
01:43:42gangs pakistanais, quand même
01:43:44pendant des années, des gangs pakistanais
01:43:46ont
01:43:48commis des meurtres sur des enfants
01:43:50ont prostitué des enfants, ont fait des
01:43:52viols collectifs, ça a été caché par
01:43:54les politiques, par la police
01:43:56sciemment, et ça a été caché aussi par
01:43:58les éducateurs et les éducatrices qui étaient en charge
01:44:00en disant sinon
01:44:02on va être accusé d'islamophobie
01:44:04et du coup, la population
01:44:06anglaise s'est quand même imbibée de ça
01:44:08et il y a eu une perte de confiance
01:44:10qui fait que n'importe quel fou furieux
01:44:12qui raconte n'importe quoi sur les réseaux sociaux
01:44:14peut être cru
01:44:16et sachant que le gouvernement a manqué de transparence
01:44:18aussi effectivement Joseph
01:44:20par rapport au suspect
01:44:22qui a tué ses trois filles
01:44:24à un moment donné c'est un mineur, c'est difficile de dire
01:44:26donner des informations
01:44:28dans l'immédiateté c'est très difficile
01:44:30en fait ils ne se sont pas rendu compte qu'il y avait
01:44:32une population qui était à cran
01:44:34plus des agitateurs
01:44:36qui n'attendent qu'une chose, c'est mettre encore plus
01:44:38d'agitation et faire sombrer le pays dans la violence
01:44:40Gérard Vespillière, vous allez
01:44:42nous quitter, ce sera donc le mot de la fin
01:44:44avant le journal
01:44:46est-ce que effectivement
01:44:48vous pensez que les réseaux sociaux
01:44:50dans cette affaire là, ils ont bon dos
01:44:52finalement, alors que
01:44:54le nœud du problème se situe
01:44:56effectivement ailleurs
01:44:58ils ont bon dos, oui et non
01:45:00ils sont les amplificateurs
01:45:02donc ils ne créent pas le problème, ils le propagent
01:45:04donc voilà
01:45:06je crois qu'il faut essayer de mettre les réseaux sociaux
01:45:08dans le bon engrenage
01:45:10du système, là où il a sa place
01:45:12ce qui n'est pas forcément le cas
01:45:14au Royaume-Uni aujourd'hui
01:45:16je pense que si
01:45:18j'ai beaucoup apprécié
01:45:20l'intervention de notre
01:45:22ami Nathan
01:45:24sur effectivement la France universelle
01:45:26qui a colonisé
01:45:28dans cette philosophie, dans cette idéologie
01:45:30de l'universalisme
01:45:32et finalement l'Empire Britannique
01:45:34et le Commonwealth
01:45:36donc voilà, la richesse d'abord
01:45:38donc le commerce d'abord
01:45:40et on a tous les deux
01:45:42de chaque côté de la Manche
01:45:44effectivement des empreintes
01:45:46et dernière remarque
01:45:48sur le mensonge en Angleterre
01:45:50quand on a dit aux Anglais
01:45:52il faut absolument quitter
01:45:54l'Union Européenne
01:45:56parce que l'herbe sera
01:45:58merveilleusement verte après
01:46:00quel mensonge
01:46:02n'est-ce pas ? Et donc là il y a aussi
01:46:04une situation politique
01:46:06à l'intérieur de l'Angleterre
01:46:08de l'île Britannique
01:46:10qui pose problème
01:46:12à savoir que l'on a
01:46:14donné une voie au pays
01:46:16qui n'était pas celle qu'il espérait
01:46:18Merci beaucoup Gérard Vespian
01:46:20on va vous libérer, je le rappelle, géopolitologue fondateur
01:46:22Le Monde Décrypté
01:46:24n'hésitez pas à aller visiter
01:46:26votre site. Merci à vous
01:46:28toujours passionnant d'entendre vos éclairages
01:46:30et décryptages notamment sur la situation internationale
01:46:32Il est 23h si vous nous rejoignez
01:46:34sur CNews, Barbara Durand
01:46:36est avec nous, on fait un point sur les
01:46:38toutes dernières actualités, ma chère Barbara
01:46:40Re-bonsoir Olivier, bonsoir à tous
01:46:42à la une de l'actualité
01:46:44pour la dernière épreuve des Jeux Olympiques
01:46:46Elles sont passées tout près d'un exploit
01:46:48au terme d'un match complètement fou
01:46:50Les Françaises du basket
01:46:52se sont inclinées d'un tout petit point
01:46:54contre les Américaines
01:46:56Les Bleus se partent tout de même d'argent
01:46:58à Bercy, la 64ème
01:47:00et dernière médaille pour la délégation
01:47:02française
01:47:04La vague de chaleur qui s'étend en France
01:47:06va à l'arrivée à Paris
01:47:08et sur la moitié nord de la France demain
01:47:10avec 45 départements placés
01:47:12sous vigilance orange canicule
01:47:14Toute l'île de France et le centre
01:47:16vont être frappées de températures
01:47:18anormalement élevées avec des pics
01:47:20d'à 40 degrés probablement
01:47:22le long d'un axe Land 40
01:47:24La vague de chaleur actuelle est la deuxième
01:47:26de cette année
01:47:28Enfin, Donald Trump est un véritable danger
01:47:30pour les Etats-Unis, déclaration
01:47:32de Joe Biden dans une interview
01:47:34la première depuis qu'il a renoncé
01:47:36à un second mandat
01:47:38Le président américain a également déclaré
01:47:40qu'il n'avait pas de graves problèmes de santé
01:47:42comme l'insinue régulièrement le camp républicain
01:47:46Merci beaucoup ma chère Barbara
01:47:48Barbara Durand que vous retrouverez à minuit
01:47:50C'est bien cela, l'édition de la nuit
01:47:52le journal pour avoir
01:47:54toutes les dernières informations
01:47:56les actualités importantes de la journée
01:47:58A tout à l'heure Barbara
01:48:00Les Jeux Olympiques, cela ne vous a pas échappé
01:48:02et bien c'est terminé
01:48:04Terminé avec
01:48:06la cérémonie de clôture
01:48:08et l'heure est bien évidemment au premier bilan
01:48:10Alors jeudi terminé, pas tout à fait mon cher Joseph
01:48:12puisqu'il y a les Jeux Paralympiques
01:48:14qui vont avoir lieu
01:48:16et c'est important de le souligner
01:48:18Il y a quelques années, j'avais lancé une pétition
01:48:20qui avait bien marché en demandant
01:48:22qu'on réunisse en une seule Olympiade
01:48:24alors évidemment sur une durée plus longue
01:48:26évidemment il y a des problèmes d'organisation
01:48:28mais ça n'empêche pas que dans une piscine
01:48:30on puisse faire faire une compétition au valide
01:48:32et une compétition au Paralympique
01:48:34C'est vrai qu'il va y avoir
01:48:36moins de journalistes
01:48:38c'est clair, il y a moins de suivis
01:48:40il y a moins de spectateurs
01:48:42moi je trouve ça un peu indécent
01:48:44et en fait ce qui bloque la réalité
01:48:46c'est pas que c'est impossible à faire matériellement
01:48:48c'est que vous avez deux comités olympiques
01:48:50vous avez des sous-comités dans chaque pays
01:48:52ça fait des présidences, des voitures de fonction
01:48:54c'est ça qui bloque
01:48:56et moi je suis absolument choqué qu'on ne fasse pas
01:48:58une seule grande Olympiade
01:49:00où on réunisse les handicapés
01:49:02et les valides
01:49:04Oui effectivement je pense que c'est partagé par beaucoup
01:49:06et ça risque, et c'est toujours dommage
01:49:08Nathan Devers de mettre ses Jeux Paralympiques
01:49:10finalement, alors non pas en second plan
01:49:12parce que ça sera effectivement
01:49:14une belle fête
01:49:16mais néanmoins ça arrive après, on parle de clôture
01:49:18ce n'est pas fini, rappelons-le
01:49:20Il ne faut pas avoir
01:49:22de langue de bois là-dessus, quand quelque chose
01:49:24arrive après c'est placé en second plan
01:49:26C'est vrai
01:49:28Oui c'est vrai
01:49:30Donc en effet je suis parfaitement d'accord
01:49:32avec vous, une forme de signe
01:49:34de validisme
01:49:36de faire passer les sportifs
01:49:38qui ne souffrent pas de handicap
01:49:40devant les autres pour des raisons
01:49:42que vous avez dites et à mon avis aussi
01:49:44pour des raisons financières, de sponsors
01:49:46etc. Et je suis parfaitement d'accord
01:49:48avec votre idéal de dire
01:49:50il n'y a pas à faire de différence entre les deux puisque le sport
01:49:52c'est précisément le dépassement de soi
01:49:54quel que soit le corps que l'on peut avoir
01:49:56Permettez-moi juste de vous dire
01:49:58Olivier, qu'entre tout à l'heure
01:50:00quand je vous ai vu et maintenant
01:50:02j'ai vu des extraits de la cérémonie de clôture
01:50:04et je n'ai pas pu m'empêcher
01:50:06de les voir avec émotion
01:50:08C'était une cérémonie
01:50:10magnifique et c'était une cérémonie
01:50:12qui nous a rappelé, je pense
01:50:14les jours extraordinaires
01:50:16que nous avons traversés
01:50:18des jours de miracles français
01:50:20des jours de retours imprévus
01:50:22extraordinaires, comme ça
01:50:24que personne n'avait vu venir
01:50:26de la grandeur de la France
01:50:28J'ai vu une séquence notamment
01:50:30où une chanteuse chantait
01:50:32sous les toits de Paris
01:50:34ou sous les ponts de Paris
01:50:36devant les tuileries
01:50:38avec le soleil qui se couchait
01:50:40C'était d'une poésie et il y avait Léon Marchand
01:50:42le nageur qui arrivait pour prendre la flamme
01:50:44C'était d'une poésie, c'était magnifique
01:50:46C'est ce qui se dit
01:50:48que ça a été une cérémonie
01:50:50Quand on aime la France, on ne peut que être ému
01:50:52par l'immense spectacle
01:50:54que nous avons offert au monde et que nous nous sommes
01:50:56offerts à nous-mêmes et qui nous redonne
01:50:58de l'optimisme et de l'amour de nous-mêmes
01:51:00et j'espère que ça restera pour les prochaines années
01:51:02Faisons un premier bilan
01:51:04Commençons par l'aspect sécuritaire
01:51:06Puisque pendant cette quinzaine
01:51:08nous en avons beaucoup parlé, chaque jour
01:51:10nous disions qu'il est bon de
01:51:12circuler dans les rues parisiennes
01:51:14la vie semble douce
01:51:16avec un sans faute
01:51:18il est vrai pour les forces de l'ordre
01:51:20Une médaille d'or d'ailleurs
01:51:22décernée aux forces de l'ordre par le chef de l'État
01:51:24Emmanuel Macron, on va le voir
01:51:26sur les réseaux sociaux
01:51:28la France qui est un pays
01:51:30de sécurité et voilà ce qu'a déclaré
01:51:32Gérald Darmanin, on va l'entendre
01:51:34mais vous voyez donc c'est une alerte
01:51:36médaille, merci à vous tous
01:51:38qui nous protégez, Emmanuel Macron
01:51:40qui s'adressait donc à nos gendarmes
01:51:42et policiers, on va écouter
01:51:44Gérald Darmanin
01:51:46Nous avons refusé 100% des congés des policiers
01:51:48et des gendarmes pour pouvoir avoir
01:51:50cette masse de policiers
01:51:52et de gendarmes présents partout sur le territoire national
01:51:54pour les Jeux Olympiques mais aussi
01:51:56en dehors des sites olympiques puisque les Français
01:51:58on peut partir en vacances dans leur lieu touristique
01:52:00habituel sans avoir moins de sécurité
01:52:02et puis remercier aussi
01:52:04tous les pompiers, les démineurs, tous ceux de la sécurité civile
01:52:06qui permettent de tenir comme le marathon
01:52:08de cette nuit des centaines de milliers de personnes
01:52:10soit qui courent, soit qui regardent
01:52:12dans de parfaites conditions de sécurité
01:52:14en plein Paris jusqu'à 5-6h du matin
01:52:16ça c'est la démonstration que nous sommes un grand pays de sécurité
01:52:18Il est vrai
01:52:20qu'Amine Elbahi, il y a
01:52:22quelques années, j'ai le souvenir
01:52:24d'entendre parler des forces
01:52:26de l'ordre comme une
01:52:28excellence française, notamment en termes
01:52:30de maintien de l'ordre, de service
01:52:32de l'ordre et puis on se souvient de cette
01:52:34finale, cette finale de la Ligue des Champions
01:52:36à Paris, c'était absolument catastrophique
01:52:38nous avons été la risée de l'Europe
01:52:40du monde entier et finalement
01:52:42est-ce qu'aujourd'hui, vous diriez
01:52:44comme Gérald Darmanin, la France
01:52:46est un pays sécuritaire et l'a
01:52:48prouvé avec un véritable savoir-faire
01:52:50c'est un joli rattrapage
01:52:52vous l'avez évidemment rappelé
01:52:54par rapport au Stade de France et ses supporters
01:52:56britanniques, souvenez-vous
01:52:58il faut aujourd'hui se rendre
01:53:00compte
01:53:02les pays étrangers saluent
01:53:04le dispositif sécuritaire déployé
01:53:06nous avons
01:53:08en tout cas au cours des Jeux Olympiques
01:53:10démontré aux yeux du monde
01:53:12toute la force de notre
01:53:14schéma de maintien de l'ordre
01:53:16et pour cela il faut saluer
01:53:18les policiers, les gendarmes, les fonctionnaires
01:53:20saluent aussi le préfet de police de Paris
01:53:22monsieur Laurent Nunez qui a mené
01:53:24un travail formidable, remarquable
01:53:26saluent aussi humblement le travail
01:53:28je crois du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin
01:53:30je sais
01:53:32pour avoir été
01:53:34aussi exigeant sur le dispositif sécuritaire
01:53:36que lorsque
01:53:38ce dispositif est décliné et fonctionne
01:53:40il faut évidemment le reconnaître
01:53:42c'est évidemment une victoire politique
01:53:44pour Gérald Darmanin
01:53:46parce qu'il n'a pas
01:53:48seulement misé
01:53:50son avenir politique personnel
01:53:52sur les Jeux Olympiques
01:53:54il a également pris tous les risques
01:53:56à titre personnel
01:53:58si au cours de cette
01:54:00cérémonie des Jeux Olympiques
01:54:02si au cours des épreuves
01:54:04des Jeux Olympiques il y avait
01:54:06un attentat, un attentat islamiste
01:54:08c'est Gérald Darmanin et lui seul
01:54:10qui aurait dû en assumer les conséquences
01:54:12donc cette prise de risque là
01:54:14elle est panaudine et elle doit être saluée
01:54:16et le dernier point, c'est qu'aujourd'hui
01:54:18tous les responsables politiques, y compris
01:54:20madame la maire de Paris, madame Hidalgo
01:54:22doivent tirer des conséquences
01:54:24de tout cela, quand on met du bleu
01:54:26quand on met des policiers, quand on arme
01:54:28la police, ça fonctionne
01:54:30ce qu'attendent les gens, c'est qu'on en tire aussi
01:54:32les conséquences, à Paris par exemple
01:54:34il serait judicieux désormais
01:54:36de pouvoir armer
01:54:38une police municipale déployée dans les rues
01:54:40de Paris, et on voit que
01:54:42lorsque les policiers sont au contact
01:54:44sont sur le terrain, le rapport
01:54:46de confiance change
01:54:48ce qui est intéressant, vous évoquiez
01:54:50Gérald Darmanin, Joseph Touvenel
01:54:52c'est vrai que Gérald Darmanin, rappelons-le, il est ministre
01:54:54des missionnaires, il y a eu
01:54:56avant les Jeux Olympiques une séquence
01:54:58politique compliquée, on l'imagine
01:55:00compliquée également pour lui
01:55:02il a fait le job, c'est factuel
01:55:04sans prendre position
01:55:06dans une finalement position délicate
01:55:08c'est tout de même aussi un symbole
01:55:10assez intéressant, c'est-à-dire que
01:55:12est-ce qu'il y a certainement
01:55:14derrière aussi
01:55:16des visées politiques, mais
01:55:18à court terme, il ne sera plus
01:55:20demain ministre de l'Intérieur, et il a tenu
01:55:22son poste, sa mission, jusqu'au bout
01:55:24finalement. Va-t-on crier
01:55:26merveille pour quelqu'un qui fait son travail ?
01:55:28Dans une entreprise, celui qui ne fait pas son travail
01:55:30il est viré, on dirait qu'il a été démissionnaire
01:55:32il n'est pas démissionnaire, il a été démissionnaire
01:55:34celui qui est démissionnaire c'est le Premier ministre
01:55:36c'est un peu normal
01:55:38cela dit, c'est une réussite ?
01:55:40C'est normal, mais
01:55:42ça semble sortir de l'ordinaire
01:55:44Franchement, moi tous ces gens
01:55:46qui sont à des postes à très haute responsabilité
01:55:48qui font des pieds et des mains pour y arriver
01:55:50et qui ensuite
01:55:52nous disent, regardez
01:55:54comme je suis beau, d'accord c'est bien, c'est une réussite
01:55:56je le constate, il a fait son travail
01:55:58c'est très bien
01:56:00et c'est une réussite, et bravo
01:56:02surtout aux forces de l'ordre
01:56:04le préfet ça a été indiqué
01:56:06par Amine
01:56:08mais quand Gérald Darmanin nous dit
01:56:10que la France est un pays de sécurité
01:56:12non, on a eu la démonstration inverse
01:56:14un pays de sécurité, c'est un pays
01:56:16dans lequel il n'y a pas
01:56:18nécessité de déployer des moyens
01:56:20extraordinaires
01:56:22c'est un pays où on est en sécurité
01:56:24avec les moyens ordinaires
01:56:26là on était à juste titre, et il fallait le faire
01:56:28et il a eu raison de le faire, développer des moyens
01:56:30extraordinaires, la preuve
01:56:32il nous le dit, on a privé de congés
01:56:34nos forces de police et de gendarmerie
01:56:36c'est à dire que les familles aussi
01:56:38d'ailleurs, donc on ne va pas pouvoir
01:56:40continuer comme ça, ça montre bien que la France
01:56:42n'est pas un pays de sécurité, mais qu'on
01:56:44peut la sécuriser en mettant
01:56:46en place des moyens extraordinaires
01:56:48des moyens qui coûtent très cher et on ne pourra
01:56:50pas tenir dans la durée
01:56:52en développant ces mêmes moyens, malheureusement
01:56:54enfin en tout cas, on pourra peut-être revenir
01:56:56à quelque chose de plus sûr
01:56:58comme pays, mais ça demandera des efforts
01:57:00considérables pendant des années
01:57:02Et est-ce que les images d'un Paris
01:57:04apaisé, d'un Paris sécurisé
01:57:06Nathan Devers, est-ce que
01:57:08ces images vont avoir des conséquences
01:57:10sur l'opinion ? Est-ce qu'elles vont
01:57:12selon vous accroître le désir d'ordre
01:57:14de sécurité, puisqu'on l'a dit
01:57:16on voit que c'est faisable, maintenant
01:57:18aujourd'hui, de marcher, de circuler
01:57:20dans un Paris sécurisé, il va y avoir
01:57:22on l'imagine, des exigences
01:57:24Vous avez tout à fait raison
01:57:26alors, deux choses, d'abord
01:57:28à l'échelle de ce que nous pouvons
01:57:30tous voir, nous avons vécu
01:57:32dans une ville, pour ceux qui habitent
01:57:34à Paris, sécurisée
01:57:36et en effet, ça a été
01:57:38une forme de soulagement, de joie
01:57:40tout à l'heure, je donnais l'exemple du champ de Mars
01:57:42qui, avant
01:57:44les Jeux Olympiques, était une zone
01:57:46où il y avait régulièrement, trop souvent
01:57:48des viols, des agressions
01:57:50des raquettes, des agressions
01:57:52sexuelles, des individus
01:57:54qui se faisaient molester, et on a vu
01:57:56le champ de Mars redevenir le lieu qu'il
01:57:58devait être, à savoir, un lieu touristique
01:58:00un lieu touristique
01:58:02magnifique, sublime
01:58:04et préservé de ce genre de danger. Ensuite
01:58:06il y a une autre forme
01:58:08de danger dont nous avons
01:58:10été épargnés au cours de ces Jeux
01:58:12Olympiques, on n'en a pas assez parlé, je pense
01:58:14c'est la menace terroriste
01:58:16on ne se rend pas compte, en tant que Parisien
01:58:18on se rend compte de la différence
01:58:20on se dit, Paris est une ville plus sécurisée qu'il y a
01:58:22trois semaines, mais on ne se rend pas compte
01:58:24que ces Jeux Olympiques auraient pu
01:58:26être un carnage, que la France
01:58:28l'Occident, l'Europe, est
01:58:30menacée par tout un tas
01:58:32de groupes terroristes, islamistes
01:58:34qui veulent véritablement
01:58:36nous faire le plus grand mal
01:58:38nous détruire, nous abîmer
01:58:40dans nos moments de réjouissance
01:58:42collective, et semer en nous
01:58:44la psychose. On ne parle pas
01:58:46aussi de toutes les déstabilisations
01:58:48russes qu'on a pu observer ces dernières années
01:58:50en France notamment, avec
01:58:52beaucoup de pénétrations
01:58:54dans la société civile
01:58:56et de capacité de générer de la psychose
01:58:58et je pense qu'il faut
01:59:00féliciter véritablement, non seulement
01:59:02les forces de l'ordre, mais
01:59:04les services de renseignement
01:59:06qui ont fait un travail extraordinaire
01:59:08français, pas que, marocains
01:59:10internationaux aussi, mais qui ont
01:59:12fait un travail extraordinaire
01:59:14et qui nous ont épargné ce qui aurait pu être un traumatisme
01:59:16XXL, à savoir
01:59:18un Bataclan en plein milieu des Jeux Olympiques
01:59:20ça aurait pu arriver, et
01:59:22vraiment, je pense qu'on ne se rend pas compte
01:59:24Il y avait ces menaces, et nous en
01:59:26parlions régulièrement, il y a eu de
01:59:28multiples alertes, et il y a eu
01:59:30aussi effectivement un travail incroyable
01:59:32des services de renseignement, des
01:59:34services d'élite, du GIGN, du RAID
01:59:36qui ont été ultra mobilisés
01:59:38aussi, effectivement, Amine Elbaye.
01:59:40Enfin, rappelons quand même qu'au départ
01:59:42c'était quand même mal parti, souvenez-vous
01:59:44le charme de Paris
01:59:46s'était quand même évaporé sous le poids de
01:59:4845 000 barrières
01:59:50Avant le début des épreuves, vous aviez
01:59:52le rétablissement d'un pass
01:59:54avec un QR code, moi ça m'a
01:59:56rappelé ces
01:59:58autorisations de sortie qu'on devait remplir
02:00:00pendant le confinement, au cours de la crise COVID-19
02:00:02Vraiment,
02:00:04j'entends
02:00:06ce que disait Joseph
02:00:08tout à l'heure. Oui, un certain
02:00:10nombre de mesures attentatoires aux libertés
02:00:12publiques, c'est-à-dire
02:00:14un régime exceptionnel a été mis en place
02:00:16Si nous étions
02:00:18un vrai pays de sécurité, effectivement
02:00:20probablement qu'il aurait fallu mettre
02:00:22en oeuvre moins de moyens
02:00:24Ce n'est pas une critique, puisque nous devons
02:00:26cette sécurité évidemment aux
02:00:28touristes, nous le devons évidemment
02:00:30aux Parisiens, nous le devons aux
02:00:32Français qui attendent beaucoup
02:00:34et nous le devons aussi
02:00:36je dirais à tous les acteurs
02:00:38qui ont contribué
02:00:40aussi à ces Jeux Olympiques
02:00:42Je pense notamment
02:00:44à nos artisans, je pense à nos
02:00:46restaurateurs, vous savez que les restaurateurs
02:00:48beaucoup ont souffert au début
02:00:50des Jeux Olympiques, je pense notamment
02:00:52aux taxis, vous avez beaucoup de taxis qui nous disent
02:00:54vous savez, nous on n'a pas vraiment travaillé, parce que même si
02:00:56des voies ont été réservées pour nous
02:00:58le comité des Jeux
02:01:00Olympiques avait déjà son propre dispositif
02:01:02de logistique et on n'a pas eu
02:01:04finalement plus de commandes
02:01:06qu'espéré. Les chauffeurs privés également, ça a été
02:01:08très compliqué. Et puis ça a été aussi
02:01:10la...
02:01:12ça a été aussi la crise
02:01:14pour les petits propriétaires
02:01:16qui ont cru faire fortune
02:01:18en mettant en location
02:01:20sur des applications
02:01:22de location meublée
02:01:24de particulier à particulier
02:01:26leur logement et on a vu que les
02:01:28demandes de location chutaient parce que
02:01:30les prix avaient explosé.
02:01:32Je vous propose d'écouter ces spectateurs
02:01:34qui ont passé cette quinzaine des Jeux Olympiques
02:01:36ici à Paris et puis
02:01:38on en parle après. On va s'interroger
02:01:40je vous pose la question Joseph, parce qu'effectivement
02:01:42on a assez centré
02:01:44Paris là mais il y a tout le reste
02:01:46du pays bien évidemment
02:01:48sans aucun doute, ils ont vibré pour ces
02:01:50athlètes, ils ont vibré pour autre chose
02:01:52comment est-ce que ça a été perçu ?
02:01:54On peut aussi en parler dans un instant
02:01:56mais avant ces spectateurs.
02:01:58De voir la beauté
02:02:00de Paris
02:02:02tous les sites absolument
02:02:04incroyables,
02:02:06l'organisation
02:02:08je ne vois pas comment
02:02:10quelqu'un ne pourrait pas avoir envie
02:02:12de venir à Paris
02:02:14dorénavant. De rendre notre vie
02:02:16aussi facile à circuler
02:02:18à pied et en bicyclette
02:02:20c'était
02:02:22grandiose. Je trouve un esprit
02:02:24de
02:02:26communauté et
02:02:28une énorme ouverture d'esprit
02:02:30les gens qui se bousculent
02:02:32s'excusent, les gens sont aimables
02:02:34l'un l'autre prend les photos
02:02:36c'est vraiment quelque chose de formidable.
02:02:38Les gens qui se bousculent
02:02:40s'excusent.
02:02:42Nathan l'a dit
02:02:44on a vu une ambiance
02:02:46très agréable, j'espère que ça va continuer
02:02:48que ce soit dans les transports, dans la rue, des gens
02:02:50beaucoup plus détendus
02:02:52effectivement avec des forces de l'ordre
02:02:54au départ ça a un peu
02:02:56frotté parce qu'il y avait des zones d'interdiction
02:02:58mais petit à petit c'est revenu avec
02:03:00beaucoup de bonhomie
02:03:02en même temps, ça ça a été une réussite
02:03:04un vrai Paris réussi
02:03:06que ce soit des JO
02:03:08que ce soit dans la ville où on a vu
02:03:10tous ces sites magnifiques jusqu'à Versailles
02:03:12il y a des millions
02:03:14et des millions de personnes dans le monde entier
02:03:16regardant les Jeux Olympiques
02:03:18qui ont vu une ville, un univers
02:03:20véritablement très beau, à commencer par le pont
02:03:22Alexandre III
02:03:24qui est superbe avec la Seine etc
02:03:26donc ça c'est vraiment une réussite
02:03:28et l'autre réussite c'est
02:03:30la réussite de réunir un peuple
02:03:32et de réunir un peuple
02:03:34qui suit
02:03:36évidemment nos champions
02:03:38moi j'étais le premier, il y a des sports qui ne m'intéressent pas
02:03:40mais s'il y avait des français j'allais regarder
02:03:42mais dans le même temps, regardez bien
02:03:44comment ça se passait dans tous ces stades
02:03:46même quand c'était des matchs
02:03:48qui pouvaient être très tendus
02:03:50sur le parquet comme au hand
02:03:52mais les spectateurs
02:03:54une majorité de français c'est normal
02:03:56mais il y avait aussi de toutes les nations
02:03:58on ne les a pas vus
02:04:00se battre, se cogner dessus
02:04:02ou soutenir leur équipe, ce qui est bien normal
02:04:04ou soutenir les beaux gestes
02:04:06et ça c'est tout à fait bien, c'est tout à fait sain
02:04:08c'est tout à fait rassurant
02:04:10de voir qu'on est capable de s'unir
02:04:12quelles que soient les origines
02:04:14ce qui m'a un peu irrité pendant ces JO
02:04:16c'est quelques figures
02:04:18notamment du côté de Elephy
02:04:20allant regarder la couleur des gens
02:04:22pour savoir ce qu'on pensait
02:04:24c'est quelque chose justement qui a été gommé
02:04:26oublié, on se moque
02:04:28de l'origine etc
02:04:30d'abord les gens qui se sont préparés
02:04:32c'est beaucoup, beaucoup de travail
02:04:34et qui se donnent à fond
02:04:36et c'est beau, et puis on est derrière les nôtres
02:04:38parce que ce sont les nôtres, mais on est derrière aussi les autres
02:04:40parce que quand ils sont bons
02:04:42Et vu votre passé militaire
02:04:44vous n'avez certainement pas été insensible
02:04:46à ces victoires françaises grâce à des militaires
02:04:48il y en a eu beaucoup, 78
02:04:50militaires qui ont gagné
02:04:52beaucoup d'athlètes militaires
02:04:54parce que l'armée met des moyens
02:04:56ce qui permet à des gens de pouvoir se préparer
02:04:58et de pouvoir être des athlètes
02:05:00de haut niveau, mais justement
02:05:02quand on fait des épreuves
02:05:04l'armée fait, j'en ai fait quelques-uns
02:05:06des 100 kilomètres
02:05:08100 kilomètres vous l'avez fait ? Non, à Millau dans l'Aveyron
02:05:10et vous trouvez mêlés
02:05:12tous les gens etc
02:05:14et il y a la Légion étrangère tous les ans
02:05:16évidemment la Légion étrangère va soutenir les légionnaires
02:05:18mais ils soutiennent aussi tout le monde
02:05:20c'est cette mentalité qu'il faut retrouver
02:05:22cette mentalité parce que quand on fait
02:05:24un effort en commun, qu'on vit quelque chose
02:05:26en commun, on a le respect
02:05:28de l'autre qui fait aussi l'effort
02:05:30et ça c'est vrai que c'est la force du sport
02:05:32c'est une évidence. Que va-t-il rester
02:05:34après les épreuves ?
02:05:36Infrastructures, logements
02:05:38ou encore transports ?
02:05:40Les responsables de Paris 2024
02:05:42s'étaient effectivement engagés
02:05:44à léguer un héritage durable
02:05:46à l'issue de l'événement. Alors qu'en sera-t-il
02:05:48finalement ? Quelques éléments de réponse
02:05:50avec Sharon Camara
02:05:52Je vais faire mon grand philosophe
02:05:54Faire de Paris une ville haute
02:05:56à l'héritage durable
02:05:58Côté infrastructures
02:06:00si 95% des sites sportifs
02:06:02ou recevant du public étaient déjà existants
02:06:04ou étaient des sites temporaires
02:06:06les autres, à l'image de l'aréna
02:06:08de la Porte de la Chapelle, qui deviendra
02:06:10un tout nouveau pôle culturel, seront
02:06:12réutilisés. Qui aurait cru
02:06:14que la Porte de la Chapelle
02:06:16allait être ce quartier
02:06:18avec ses allées plantées d'arbres
02:06:20magnifiques
02:06:22dans lesquels il fait bon s'asseoir
02:06:24se reposer. Un héritage qui ne restera pas
02:06:26le prix des tickets dans les transports
02:06:28Aujourd'hui à 4 euros
02:06:30le biais retrouvera son tarif habituel
02:06:32de 2,15 euros à partir
02:06:34du 8 septembre. En revanche
02:06:36les effectifs augmentés à l'occasion
02:06:38des Jeux Olympiques resteront
02:06:40Vous savez que nous avons fait face
02:06:42à une dégradation du système de transport
02:06:44l'an dernier, en 2023
02:06:46qui était due à une pénurie
02:06:48de conducteurs post-covid
02:06:50Cette pénurie est derrière nous
02:06:52Une partie des conducteurs, mais les opérateurs
02:06:54vont être conservés après
02:06:56ces Jeux. Autre star de ces Jeux
02:06:58la Vasque Olympique installée
02:07:00dans les jardins des Tuileries pourrait être
02:07:02conservée. C'est en tout cas le souhait
02:07:04de la maire de Paris qui a confirmé
02:07:06avoir entamé des démarches pour son maintien
02:07:08Un maintien qui pourrait aussi
02:07:10concerner les anneaux sur la Tour Eiffel
02:07:12Enfin, autre héritage des Jeux
02:07:14le village olympique à Saint-Denis sera
02:07:16transformé en quartier résidentiel
02:07:18afin de faire face aux manques de logements
02:07:20dans le département. Les premiers habitants
02:07:22devraient pouvoir s'installer à la rentrée
02:07:242025
02:07:26Alors nous allons décrypter tout cela
02:07:28Nous entendions Anne Hidalgo, la maire de Paris
02:07:30parler de la Porte de la Chapelle
02:07:32Pour rappel, on a beaucoup parlé
02:07:34du nord de Paris
02:07:36dans nos émissions
02:07:38tout au long de la saison passée. Pourquoi ?
02:07:40Parce que vous savez, c'est là-bas que les consommateurs
02:07:42de craques souvent se rassemblent
02:07:44la vie des touristes, la vie des riverains
02:07:46Bref, une atmosphère très compliquée
02:07:48Anne Hidalgo, Joseph Touvenel
02:07:50qui aujourd'hui nous dit qu'il est bon
02:07:52de flâner dans ces quartiers
02:07:54où la Porte de la Chapelle
02:07:56Saint-Denis, vous y êtes passé
02:07:58Il est bon de flâner à Paris
02:08:00quand il y a 35 000 policiers, gendarmes
02:08:02plus les militaires, plus les agents de sécurité
02:08:04Je ne suis pas sûr qu'une fois
02:08:06les JO terminées, la Porte de la Chapelle
02:08:08ne se retrouve pas en partie comme une zone de non-droit
02:08:10avec retour
02:08:12des consommateurs de craques, etc.
02:08:14On a mis la misère sous le tapis
02:08:16Je me demande si Anne Hidalgo
02:08:18ne rêve pas un peu
02:08:20Malheureusement, mais parce qu'on n'aura
02:08:22pas les moyens de maintenir la sécurité
02:08:24Ceux dont souffrent ces quartiers, c'est d'une insécurité
02:08:26mais alors là
02:08:28flagrante et majeure. Par contre, on peut se réjouir
02:08:30là où je suis d'accord avec elle
02:08:32c'est le Lavasque
02:08:34olympique, ce ballon, c'est à la fois
02:08:36plein de poésie... Votre voisin n'est pas d'accord
02:08:38Et c'est en plus une réussite
02:08:40technologique française
02:08:42C'est de la haute technologie qui est là
02:08:44Je l'apprécie, je trouve que c'est bien
02:08:46Et puis, ce qu'on va garder
02:08:48c'est notamment dans les moyens de transport
02:08:50la ligne 14 qui a été rallongée, etc.
02:08:52ça c'est positif
02:08:54Je vous donne la parole, Nathan Devers
02:08:56mais sur les moyens de transport justement, Joseph Tounel
02:08:58Je sais que régulièrement, je vous entends
02:09:00vous désoler sur le réseau
02:09:02ferroviaire français, en pensant
02:09:04à ces travailleurs, notamment, qui
02:09:06n'ont plus de train pour se déplacer
02:09:08pour aller de leur village
02:09:10pour rejoindre leur usine
02:09:12et ça, vous le déplorez régulièrement. On a vu à Paris
02:09:14des transports qui fonctionnaient
02:09:16Bonne nouvelle pour les travailleurs
02:09:18franciliens. Est-ce que
02:09:20vous pensez que tout le pays
02:09:22va pouvoir, va bénéficier
02:09:24ou pas de ces Jeux Olympiques ?
02:09:26Va avoir l'héritage ? C'est ça le...
02:09:28Tout le pays, non. Mais pour ce qui est là, ce qu'on a entendu
02:09:30des transports parisiens, il faut faire attention
02:09:32à une chose. Sur la ligne 9
02:09:34on nous dit que c'est plus 60%
02:09:36par rapport à la période
02:09:38mais pas la période d'été, la période habituelle
02:09:40c'est-à-dire qu'il va falloir pouvoir garder les moyens
02:09:42Je ne suis pas sûr
02:09:44Il y a quelque chose auquel je n'ai pas la réponse
02:09:46Je prends
02:09:48quasiment tous les jours les transports en commun
02:09:50notamment RER et métro
02:09:52Avant la période des Jeux Olympiques
02:09:54quasiment tous les jours
02:09:56il y avait un problème technique
02:09:58c'est-à-dire c'était un aiguillage qui dysfonctionnait
02:10:00c'était un feu qui ne s'allumait pas
02:10:02qui était bloqué
02:10:04tous les jours, des alertes quotidiennes
02:10:06Et là, pendant les Jeux Olympiques, soudainement
02:10:08il n'y en a plus
02:10:10Il y a peut-être une explication
02:10:12L'explication n'est-elle pas
02:10:14la suivante ? C'est-à-dire que lorsque vous rayonnez
02:10:16à l'international, que vous accueillez
02:10:18des étrangers, il y a une sorte d'égo
02:10:20d'égo à la française et qu'il faut
02:10:22que ce soit parfait et que vous entendez
02:10:24peut-être malheureusement moins
02:10:26quand c'est les Français
02:10:28les classes populaires qui vont travailler
02:10:30C'est pour ça que je m'interrogeais sur le reste du pays
02:10:32Arrête-le pas le problème de l'usure
02:10:34parce qu'en fait, pourquoi il y a des incidents à répétition
02:10:36c'est parce que pendant des années
02:10:38on n'a pas remplacé le matériel
02:10:40le matériel ce n'est pas que les rames, le matériel c'est tout
02:10:42le matériel électrique, c'est tous les postes d'aiguillage
02:10:44on a fait des économies
02:10:46pendant des années et maintenant
02:10:48on les paye. Il y a eu un recrutement supplémentaire
02:10:50me dit Saïd dans l'oreillette
02:10:52effectivement, ça aussi ça a pu jouer
02:10:54mais est-ce que ce recrutement va être pérenne ?
02:10:56Recrutement de techniciens aussi ?
02:10:58Voilà toutes les interrogations effectivement que nous nous posons
02:11:00sur cet héritage
02:11:02à présent je dirais
02:11:04architectural
02:11:06puisque les infrastructures
02:11:08désormais
02:11:10où logeaient les athlètes vont permettre
02:11:12à des familles de se loger
02:11:14et puis il y a aussi cette vasque
02:11:16qu'apprécie particulièrement Joseph Toudel
02:11:18vous connaissant, je vous imagine
02:11:20un peu déçu Nathan Devers
02:11:22par l'héritage en tout cas architectural
02:11:24que ces JO ont laissé
02:11:26Moi j'apprécie beaucoup la vasque
02:11:28mais je ne vais pas m'extasier devant une montgolfière
02:11:30quand vous regardez l'histoire de France
02:11:32l'histoire architecturale de la France
02:11:34et de la France moderne, de la France récente
02:11:36du Paris, de la modernité
02:11:38ce qui a permis à Paris
02:11:40de devenir la capitale du monde
02:11:42c'est ce que nous avons construit
02:11:44pendant les expositions universelles
02:11:46respectives. Qui les réacte Nathan Devers ?
02:11:48Mais non c'est pas réacte
02:11:50vous avez raison
02:11:52mais modernisme
02:11:54réacte entre deux bais ça veut dire que
02:11:56ce qui a été grand, ça a été à la fin
02:11:58du 19ème et même avant Napoléon III
02:12:00des gens qui étaient des immenses
02:12:02mégalomanes sur le plan architectural
02:12:04et qui disaient nous allons rêver grand
02:12:06Napoléon III c'est quelqu'un qui a dit
02:12:08nous allons raser toute la ville de Paris
02:12:10et on va construire une ville extraordinaire
02:12:12avec un nouveau modèle urbain
02:12:14avec quelque chose de sublime
02:12:16avec une nouvelle esthétique, ça a d'ailleurs fait beaucoup
02:12:18de controverses à l'époque
02:12:20Exposition universelle
02:12:22fin du 19ème, pareil
02:12:24on parle d'une mégalomanie incroyable
02:12:26je ne parle pas seulement de la tour Eiffel mais la tour Eiffel rien que ça
02:12:28ça a été à l'époque un choc
02:12:30il y avait des écrivains par dizaines
02:12:32qui se plaignaient et qui disaient que c'était une catastrophe
02:12:34la décadence de la France, il y a eu des visionnaires
02:12:36pour dire non on va faire ça
02:12:38je ne parle même pas de l'exposition de 1936
02:12:40on pourrait continuer les exemples
02:12:42une vasque, un village olympique
02:12:44dans le nord de Paris
02:12:46une porte de la chapelle avec
02:12:48Madame Hidalgo qui nous dit c'est formidable
02:12:50il y a des arbres qui ont été plantés autour des allées
02:12:52vous vous rendez compte, on est passé
02:12:54de la tour Eiffel à 3 marronniers
02:12:56qu'on a mis de part et d'autre
02:12:58d'une allée, donc excusez-moi
02:13:00je ne vais pas m'extasier sur ce qui a été
02:13:02réalisé sur le plan architectural
02:13:04et d'ailleurs je ferai remarquer que le but
02:13:06des Jeux Olympiques ce n'est pas
02:13:08de faire de l'architecture, la grande différence
02:13:10c'est que les Jeux Olympiques c'est un moment de la communication
02:13:12on fait de la com pendant 3 semaines
02:13:14pendant une saison pour faire
02:13:16un spectacle et les expositions universelles
02:13:18c'est le moment de la transmission
02:13:20on construit, ça fait moins de com
02:13:22d'ailleurs ça fait moins d'audience
02:13:24mais le but c'est qu'on laisse quelque chose à la postérité
02:13:26et je vous ferai remarquer
02:13:28que tous les pays émergents
02:13:30par exemple l'Arabie Saoudite
02:13:32aujourd'hui cherchent à faire essentiellement des expositions universelles
02:13:34parce que les pays deviennent
02:13:36grands quand ils transmettent
02:13:38pas quand ils communiquent
02:13:40donc finalement pas tant de transmission que cela
02:13:42après ces Jeux Olympiques à en croire Nathan Devers
02:13:44vous savez
02:13:46la France va bien trop mal pour ne pas
02:13:48se réjouir de ce qu'a été
02:13:50l'organisation des Jeux Olympiques
02:13:52il faut le dire, il faut le souligner
02:13:54le saluer
02:13:56mais pas de triomphalisme cependant
02:13:58je n'oublie pas
02:14:00à l'occasion de l'organisation
02:14:02des Jeux Olympiques des moyens
02:14:04qui ont été consentis mais aussi
02:14:06des sacrifices qui ont dû être acceptés
02:14:08forcés, je pense ce soir
02:14:10aux milliers d'étudiants
02:14:12qu'on a dû déloger de leur résidence Crous
02:14:14pour pouvoir accueillir les forces
02:14:16de l'ordre parce qu'on n'avait pas assez de moyens logistiques
02:14:18pour accueillir nos fonctionnaires
02:14:20de police
02:14:22je pense aux habitants
02:14:24de Porte de la Chapelle
02:14:26qui ont retrouvé une sécurité
02:14:28éphémère mais
02:14:30il ne faut pas non plus se tromper
02:14:32cette sécurité
02:14:34a été retrouvée d'abord parce que
02:14:36effectivement on a déployé
02:14:38un arsenal de sécurité
02:14:40des forces de l'ordre déployées
02:14:42mais aussi parce que le préfet
02:14:44de police avait pris l'initiative
02:14:46d'expulser les camps
02:14:48de migrants
02:14:50sujets notamment aux addictions
02:14:52à la cocaïne, à la toxicomanie
02:14:54enfin des toxicomanes
02:14:56etc.
02:14:58Mais tout cela va revenir
02:15:00les hôtels
02:15:02notamment les hôtels sociaux
02:15:04qui sont mobilisés chaque année
02:15:06et qui coûtent 1,2 milliard d'euros
02:15:08par an en Ile-de-France
02:15:10pour accueillir l'immigration incontrôlée
02:15:12vous savez que
02:15:14quand vous faites l'objet d'une OQTF
02:15:16l'Etat doit malgré tout
02:15:18assurer votre hébergement au titre des
02:15:20politiques d'hébergement d'urgence
02:15:22toute cette immigration qui a été
02:15:24disséminée un temps dans les
02:15:26campagnes pendant les Jeux Olympiques
02:15:28va revenir
02:15:30à Paris
02:15:32et donc naturellement
02:15:34les chiffres de l'insécurité
02:15:36vont
02:15:38probablement, même très probablement
02:15:40augmenter
02:15:42et il risque
02:15:44dans les prochaines semaines
02:15:46d'avoir un sentiment de déception
02:15:48chez les Français
02:15:50parce que l'Etat n'arrivera pas
02:15:52à assurer cette continuité
02:15:54qu'a été la protection
02:15:56des Français
02:15:58et c'est assez mathématique
02:16:00puisqu'on va demander aux forces de l'ordre
02:16:02désormais de partir en congé
02:16:04et ils le méritent tellement.
02:16:06Bien sûr mais il y a peut-être Joseph Touvenel
02:16:08qui a une question aussi sur l'organisation
02:16:10aujourd'hui en France
02:16:12c'est peut-être le début d'un nouveau
02:16:14chantier, de nouvelles réflexions
02:16:16est-ce qu'on n'a pas trop d'administratifs
02:16:18aujourd'hui dans les institutions telles que la police
02:16:20la gendarmerie nationale
02:16:22les hôpitaux aussi on en a beaucoup parlé
02:16:24est-ce que ça ne va pas permettre justement de penser
02:16:26différemment en se disant les Français ont besoin
02:16:28de voir du bleu dans les rues
02:16:30faisons en sorte que les Français voient du bleu dans les rues
02:16:32je ne sais pas.
02:16:34Pour la sécurité il est certain qu'on se met
02:16:3620 ans en arrière
02:16:38et aujourd'hui on regarde au niveau
02:16:40paperasserie
02:16:42ce qu'a à faire un officier de police judiciaire
02:16:44quand il enquête et quand il fait une arrestation
02:16:46ça a augmenté
02:16:48de façon considérable
02:16:50plus des tâches qui sont dédiées
02:16:52à la police
02:16:54qui à mon sens ne sont pas prioritaires
02:16:56pour prendre un exemple, quelqu'un
02:16:58qui est propriétaire d'une voiture
02:17:00qui reçoit un PV avec le flash
02:17:02et la photo et on voit que derrière le volant
02:17:04c'est un homme qui est propriétaire
02:17:06on lui envoie le PV et c'est une femme qui conduit
02:17:08il peut toujours écrire en disant
02:17:10c'était pas moi qui étais au volant
02:17:12il sera convoqué pour une audition
02:17:14avec un officier de police judiciaire
02:17:16qui va lui noter vous êtes bien monsieur machin
02:17:18et sur la photo on voit une dame
02:17:20donc c'est pas vous
02:17:22c'est une perte d'énergie considérable
02:17:24mais ce que vous dites là
02:17:26on pourrait
02:17:28ça part dans tout ce qui est
02:17:30l'organisation de notre société
02:17:32c'est pas que la responsabilité
02:17:34des politiques c'est aussi notre
02:17:36propre responsabilité
02:17:38on demande d'être sécurisé surtout
02:17:40on demande d'avoir ceinture
02:17:42et bretelles surtout
02:17:44alors du coup le législateur
02:17:46fait des textes et rajoute des textes
02:17:48parce que dès qu'il se passe quelque chose
02:17:50il faut faire une loi
02:17:52et du coup
02:17:54on a des codes
02:17:56on nous parle souvent du code du travail
02:17:58mais tous les autres codes sont aussi épais
02:18:00sont aussi
02:18:02et on ne serait-ce de rajouter
02:18:04jusqu'à la constitution
02:18:06où dans la constitution on nous a bien mis
02:18:08qu'il y avait quelque chose qui s'appelait
02:18:10un devoir
02:18:12le terme m'échappe mais de précaution
02:18:14le principe de précaution
02:18:16est maintenant dans la constitution
02:18:18et bien si on l'appliquait avec le principe de précaution
02:18:20on n'aurait pas fait les géoscientifiques
02:18:22dans la ville de Paris
02:18:24et donc il faut aussi qu'on change
02:18:26nous citoyens et évidemment les politiques
02:18:28un peu notre façon de raisonner
02:18:30et de penser. Peut-être cette déclaration
02:18:32de Tony Estanguet
02:18:34il y a quelques minutes
02:18:36les jeux olympiques ont transformé les français
02:18:38un peuple d'irréductibles râleurs
02:18:40ce soir en supporters
02:18:42déchaînés qui ne veulent plus s'arrêter de chanter
02:18:44voilà ce qu'a dit le patron du comité
02:18:46d'organisation des jeux olympiques
02:18:48il y a quelques minutes du jour au lendemain
02:18:50Paris est redevenue une fête
02:18:52et la France s'est
02:18:54retrouvée. Voilà
02:18:56Nathan Devers, Amine Elbaïe
02:18:58un petit mot simplement pour dire que
02:19:00la France s'est retrouvée
02:19:02parce que nous avons retrouvé
02:19:04un temps, un court instant
02:19:06une raison d'être
02:19:08on parlait tout à l'heure de cet exemple
02:19:10de la RATP, tout à coup
02:19:12pas de panne technique, pas d'attente
02:19:14on a vu également
02:19:16l'efficacité du dispositif
02:19:18sécuritaire déployé, les policiers
02:19:20les gendarmes
02:19:22assurer également des missions
02:19:24de proximité avec
02:19:26les touristes bien sûr
02:19:28mais aussi avec le peuple français
02:19:30un nouveau rapport
02:19:32de confiance s'est progressivement
02:19:34installé, on a un exemple
02:19:36moi l'image m'a beaucoup frappé
02:19:38c'était une Française qui habite
02:19:40à Toulouse et qui demande
02:19:42à ce gendarme qui vient de
02:19:44Carcassonne, où se trouve
02:19:46la rue Mouffetard
02:19:48pour aller faire la fête
02:19:50j'ai trouvé ça tellement beau
02:19:52ce gendarme qui sort son téléphone
02:19:54et qui lui-même découvre un peu Paris
02:19:56et progressivement
02:19:58dans cet échange
02:20:00j'ai vraiment pu constater
02:20:02un lien particulier
02:20:04une nouvelle relation
02:20:06s'est installée
02:20:08on a cassé des barrières aussi
02:20:10entre nos policiers
02:20:12nos gendarmes et les citoyens
02:20:14c'est ça aussi qu'on a retrouvé
02:20:16c'est un amour
02:20:18pour la société
02:20:20une nouvelle façon de dialoguer
02:20:22et donc je trouve sincèrement que
02:20:24ces leçons de patriotisme
02:20:26ces moments de fierté, de gloire
02:20:28où tous ensemble
02:20:30nous avons pu aussi
02:20:32partager ces moments de joie
02:20:34autour du drapeau tricolore
02:20:36nous devons quelque part le retrouver
02:20:38le retrouver autrement
02:20:40on parlait des militaires, est-ce que demain
02:20:42l'Etat va tirer les conséquences
02:20:44de cette joie partagée
02:20:46en lançant un grand plan de recrutement
02:20:48dans l'armée
02:20:50un grand plan de recrutement
02:20:52pour renforcer
02:20:54les effectifs de police
02:20:56et voir aussi de quelle façon on peut contribuer
02:20:58à changer ce rapport, pas seulement à Paris
02:21:00mais cette fois-ci partout sur le territoire
02:21:02et dans nos outre-mer
02:21:04J'en profite pour souligner un commissaire de police
02:21:06vos propos font écho à une situation personnelle
02:21:08dans le RER
02:21:10j'ai pris le RER rapidement pour venir au travail
02:21:12et je suis tombé sur un commissaire de police
02:21:14qui arrivait de Besançon
02:21:16moi de la région parisienne
02:21:18c'est lui qui m'a indiqué si j'étais dans le bon train
02:21:20on a eu une discussion absolument passionnante
02:21:22ensuite où il me racontait
02:21:24qu'ils étaient également très contents
02:21:26de l'atmosphère qui y régnait
02:21:28et de la joie et des échanges
02:21:30qu'ils pouvaient avoir avec la population
02:21:32et les touristes et c'était effectivement un très bon moment
02:21:34Joseph Toutenel
02:21:36Je suis d'accord avec ce qu'il en a dit
02:21:38un peuple d'irréductibles râleurs
02:21:40en supporters déchaînés
02:21:42je ne suis pas sûr que tout ça ne dure pas
02:21:44le temps d'une rose
02:21:46rappelez-vous 1998, la coupe du monde
02:21:48on gagne et effectivement
02:21:50la fameuse phrase Black Blanc Bleur
02:21:52on nous a décrit une France
02:21:54qui ensuite était Black Blanc Bleur
02:21:56tout le monde s'aimait, s'embrassait quasiment sur la bouche
02:21:58et ça n'a pas été le cas
02:22:00il y avait beaucoup moins de force de l'ordre
02:22:02là c'est une vraie réussite
02:22:04parce qu'on sent de la joie
02:22:06mais on sent aussi un apaisement
02:22:08c'est une réussite
02:22:10je ne suis pas sûr que cette réussite
02:22:12passe le mois de septembre
02:22:14avec les problèmes qui arrivent devant nous
02:22:16des problèmes qu'on a tendance à oublier
02:22:18un gouvernement ce n'est pas totalement inutile
02:22:20un déficit, il ne faut mieux pas l'agrandir
02:22:22il faut mieux le combler
02:22:24des faillites d'entreprises qui arrivent à l'appel en ce moment
02:22:26tout ça je ne veux pas gâcher la fête
02:22:28mais il me semble que ce qu'on a devant nous
02:22:30est un peu compliqué quand même
02:22:32Quel avenir politique pour le pays ?
02:22:34On s'interroge dans un instant Nathan Devers
02:22:36Vous vouliez réagir à ces propos de Tony Estanguet
02:22:38peut-être les JO ont transformé les français
02:22:40en supporters déchaînés
02:22:42qui ne veulent plus s'arrêter de chanter
02:22:44Oui, nous sommes un peuple de râleurs
02:22:46ça fait partie du charme
02:22:48que nous avons
02:22:50Je vous trouve très optimiste
02:22:52moi ces derniers jours
02:22:54Un peu réag'optimiste
02:22:56Ces JO vous ont changé mon cher Nathan
02:22:58J'en ai rien à faire du sport
02:23:00et vous le savez j'ai regardé très peu d'épreuves
02:23:02j'en ai absolument rien à faire, ça ne m'intéresse pas
02:23:04Je crois que c'est le soleil
02:23:06Le soleil à Paris me...
02:23:08C'est la fièvre, l'engouement
02:23:10que nous avons vu
02:23:12Justement, nous sommes un peuple de râleurs
02:23:14parce que nous sommes un peuple
02:23:16Jean-Claude Milner a écrit des très beaux livres là-dessus
02:23:18pour qui la politique c'est parler politique
02:23:20parler politique au bistrot, dans les dîners de famille
02:23:22dans les plateaux de télé, etc
02:23:24et donc évidemment quand on parle politique
02:23:26on commente les trains qui arrivent en retard
02:23:28et pas les trains qui arrivent à l'heure, c'est une évidence
02:23:30J'aimerais vous citer, non pas Jean-Claude Milner
02:23:32non pas Victor Hugo, mais moi ce que m'a dit ma femme
02:23:34elle a tout dit
02:23:36ça n'était pas arrivé depuis un siècle
02:23:38ça n'arrivera pas avant un siècle
02:23:40et c'est extraordinaire
02:23:42le gouvernement qu'il y aura en septembre ou en août
02:23:44peu importe, on oubliera ça
02:23:46dans trois ans on l'aura oublié
02:23:48les problèmes que nous avons, la dette, etc
02:23:50ce sera oublié, ce qui au regard de l'histoire
02:23:52restera
02:23:54ce qu'un nouvel Aragon pourra immortaliser
02:23:56comme Aragon a immortalisé
02:23:58l'exposition universelle dans les Voyageurs de l'Impérial
02:24:00ce sera les Jeux Olympiques
02:24:02ce ne sera pas ces petites histoires
02:24:04c'est d'avoir un moment, le sens
02:24:06de ce que nous avons vécu
02:24:08qu'on soit à Paris
02:24:10qu'on soit
02:24:12sur son écran de télévision
02:24:14qu'on soit à l'étranger
02:24:16ce que nous avons vécu était un moment historique
02:24:18et c'est ça qui l'a rendu émouvant
02:24:20et ce qui était historique, je reviens là-dessus
02:24:22c'est que Paris était le centre du monde
02:24:24et la vocation de Paris est d'être
02:24:26et je le dis sans colonialisme ou sans cocorico
02:24:28la vocation de Paris et la vocation donc de la France
02:24:30est d'être une ville
02:24:32qui occupe une certaine forme de centralité
02:24:34par rapport au monde, c'est-à-dire qui dit quelque chose
02:24:36d'original au monde
02:24:38c'est-à-dire qu'aucun autre pays
02:24:40et qu'aucune autre ville ne peut dire
02:24:42et c'est ça fondamentalement que nous avons livré
02:24:44à la planète entière
02:24:46et à l'humanité et on ne peut que
02:24:48s'en réjouir, même si comme moi
02:24:50on n'a regardé quasiment aucune épreuve des Jeux Olympiques
02:24:52à part une épreuve de basket où les Français ont perdu
02:24:54Permettez-moi de saluer votre épouse
02:24:56Madame Devers
02:24:58qu'elle continue à
02:25:00effectivement vous sussurer
02:25:02à l'oreille
02:25:04des bonnes idées
02:25:06comme cela parce qu'on sent que vous êtes
02:25:08vraiment revivifié
02:25:10grâce à votre épouse
02:25:12C'est exact sur ce qui va rester
02:25:14dans l'imaginaire
02:25:16mais ce n'est pas ce que dit Tony Estanguet
02:25:18Tony Estanguet nous dit
02:25:20que les Jeux Olympiques ont transformé
02:25:22les Français, non
02:25:24cette parenthèse enchantée comme toutes les
02:25:26parenthèses enchantées restera comme
02:25:28les parenthèses enchantées
02:25:30Ce n'est pas pour cela que ça aura transformé notre société
02:25:32Notre société va reprendre
02:25:34son rythme et les dégâts
02:25:36qu'on va avoir, on restera
02:25:38attaché à la parenthèse enchantée
02:25:40Très bien, c'est comme tous ceux
02:25:42qui ont manifesté en 1936
02:25:44pour avoir des augmentations de salaire
02:25:46la parenthèse enchantée de ceux qui étaient dans la rue
02:25:48en 1936 etc, oui mais ça n'a été qu'une
02:25:50parenthèse, après on a eu la seconde guerre mondiale
02:25:52Si je peux me permettre,
02:25:54là où Tony Estanguet à mon avis a raison
02:25:56et là où ça n'a pas transformé les Français
02:25:58mais dit quelque chose qui restera
02:26:00c'est que ça nous a montré
02:26:02que ce que j'appellerais les grincheux professionnels
02:26:04sont des gens qui font du mal au pays
02:26:06Quand on a vu
02:26:08Alors, oui effectivement
02:26:10Très bonne interrogation puisqu'il y a eu des alertes
02:26:12Peut-être que ces alertes
02:26:14elles ont été nécessaires avant ces Jeux Olympiques
02:26:16justement pour alerter
02:26:18Vous avez raison de dire les choses ainsi, mais d'abord il y a eu des gens
02:26:20et encore une fois, par exemple
02:26:22à titre personnel j'en faisais partie, qui disaient
02:26:24est-ce que c'est sûr qu'il faille faire des Jeux Olympiques
02:26:26est-ce qu'il n'y a pas d'autres projets qui sont plus intéressants
02:26:28etc. Il y a eu des gens
02:26:30comme Alain Bauer qui ont dit
02:26:32peut-être que c'est criminel de faire une cérémonie
02:26:34d'ouverture en plein Paris. Bon, à la limite
02:26:36mais il y a eu des gens pour nous dire
02:26:38au Front National, on a beaucoup dit ça
02:26:40au Rassemblement National, ça va humilier la France
02:26:42on va faire des Jeux Olympiques sans public
02:26:44ça va être la honte
02:26:46mondiale pour la France. On a vu aussi
02:26:48chez les Insoumis, certaines personnes
02:26:50qui disaient des propos de
02:26:52grincheux professionnels qui ne reposaient pas sur des arguments
02:26:54politiques. Et il me semble
02:26:56que ce qui a été très intéressant
02:26:58c'est que les grincheux ont gagné la séquence médiatique
02:27:00avant le début des JO
02:27:02tant que les JO n'avaient pas commencé
02:27:04jusqu'au matin même quand il y a eu le sabotage des trains
02:27:06globalement c'est les grincheux qui gagnaient
02:27:08c'est eux qui avaient fixé
02:27:10le mode, comme en musique, le mode mineur
02:27:12sur lequel nous étions, en se disant
02:27:14ça va être mélancolique, ça va être triste, ça va être l'humiliation
02:27:16ça va être la honte. Dès que la cérémonie d'ouverture
02:27:18a gagné, en gros
02:27:20les grincheux, c'est vous êtes has-been
02:27:22vous êtes ringard, vous n'avez
02:27:24rien compris aux énergies positives
02:27:26vous êtes dans les passions tristes
02:27:28vous êtes uniquement là, vous êtes dans la
02:27:30fétigisation du nationalisme, mais quand
02:27:32la France est grande, tout ce que vous trouvez à dire c'est
02:27:34la France se milie, vous n'avez rien compris
02:27:36au siècle dans lequel on vit. Je pense que ça
02:27:38le peuple français le retiendra
02:27:40pour les années à venir, ce qui ne veut pas dire
02:27:42être macronisque, ce qui ne veut pas dire
02:27:44soutenir le pouvoir en place, mais ce qui veut dire
02:27:46avoir bien conscience que les gens qui passent
02:27:48leur temps à diffuser des passions tristes
02:27:50en France, quel que soit leur horizon politique
02:27:52qui soit de gauche, de droite
02:27:54d'extrême gauche, d'extrême droite, de centre
02:27:56ou d'extrême centre, ces gens-là
02:27:58fondamentalement ne sont pas
02:28:00des gens fiables et ce ne sont pas les bons
02:28:02capitaines du bateau. Toujours est-il,
02:28:04il nous reste un peu plus de 5 minutes
02:28:06quel avenir politique pour le pays ?
02:28:08Je voudrais simplement répondre à Nathan, vous faire
02:28:10abstraction de ce que m'a dit ma femme puisque j'en ai pas
02:28:12Alors il y a
02:28:14peut-être un message caché derrière
02:28:16un message subliminal, je ne sais pas
02:28:18alors nous n'avons pas d'adresse
02:28:20à vous indiquer
02:28:22pour écrire à Amine Elbaye, allez-y
02:28:24Pour dire simplement que je
02:28:26distingue simplement deux choses
02:28:28je distingue
02:28:30l'organisation
02:28:32des Jeux Olympiques
02:28:34avec, pardonnez-moi
02:28:36je distingue
02:28:38l'organisation des Jeux Olympiques
02:28:40c'est-à-dire la société du
02:28:42spectacle, du divertissement
02:28:44Nathan l'a
02:28:46partiellement évoqué mais j'ai senti
02:28:48une frilosité malgré tout chez Nathan
02:28:50sur effectivement la cérémonie
02:28:52d'ouverture qui a pu effectivement
02:28:54en orter quelques-uns
02:28:56et pas forcément des politiques, je pense
02:28:58notamment à nos compatriotes chrétiens qui ont pu être choqués
02:29:00par un certain nombre d'images
02:29:02des exploits sportifs
02:29:04qui eux ont réconcilié les Français
02:29:06on voulait rêver
02:29:08on a eu Teddy Riner, on a eu
02:29:10Léon Marchand, on a eu des
02:29:12talents, on a eu aussi
02:29:14des nouveaux visages
02:29:18dans
02:29:20l'horizon sportif
02:29:22donc c'est ça aussi qu'on retiendra de ces
02:29:24Jeux Olympiques, simplement
02:29:26vous dire que moi je ne fais pas partie
02:29:28de ceux qui s'inscrivent dans
02:29:30contestation systématique, mais quand ça marche
02:29:32il faut le dire, et c'est vrai
02:29:34que quelque part
02:29:36je pense qu'on peut aussi partager une
02:29:38forme de culpabilité
02:29:40à avoir tellement attendu de nos responsables
02:29:42politiques sur la sécurité
02:29:44on avait dit une cérémonie
02:29:46sur la scène ce n'était pas possible, il y avait 17 000
02:29:48lunettes, comment vont faire nos policiers, et finalement
02:29:50il n'y a pas eu de dégâts
02:29:52majeurs, il n'y a pas eu d'attentats
02:29:54la sécurité a été assurée
02:29:56donc de ce point de vue là
02:29:58quand ça marche, il faut le dire
02:30:00il ne suffit pas seulement de s'indigner
02:30:02et ça Nathan il a raison, il ne suffit pas seulement
02:30:04de s'indigner, quand on s'indigne
02:30:06on doit aussi reconnaître quand ça marche, moi je fais partie
02:30:08de ceux qui se sont en tout cas
02:30:10interrogés, et ce soir
02:30:12je peux vous dire que la sécurité
02:30:14a été assurée, et quand ça fonctionne
02:30:16il faut le saluer, et il faut le dire
02:30:18et je crois que le Ministre de l'Intérieur
02:30:20et le Préfet de Police de Paris
02:30:22ont été au rendez-vous de cet événement
02:30:24Et j'aimerais juste dire une dernière
02:30:26chose, parce qu'on fait des compliments
02:30:28à tout le monde, on peut s'en faire
02:30:30les Jeux Olympiques se sont bien passés, parce qu'il y a eu des
02:30:32policiers, des sportifs, tout ce que vous voulez
02:30:34parce qu'il y a eu des commentateurs sympathiques aussi
02:30:36qui se sont restés à Paris pendant l'été
02:30:38qui étaient eux aussi
02:30:40dans leurs inquiétudes politiques
02:30:42quel que soit leur horizon
02:30:44idéologique, qui étaient peut-être
02:30:46dans leurs inquiétudes personnelles ou leur
02:30:48morosité, et qui
02:30:50depuis 15 jours ont
02:30:52quand même mis tout ça entre parenthèses
02:30:54et ont été dans la joie pour commenter
02:30:56ce spectacle, et je pense que
02:30:58c'est ce qui s'est passé, c'est ce qui s'est passé en France
02:31:00énorme succès d'antenne
02:31:02dans tous les médias télévisuels
02:31:04c'est ce qui s'est passé dans le monde entier
02:31:06vous savez qu'aux Etats-Unis ça a été des records d'antenne
02:31:08pour les Jeux Olympiques malgré le décalage
02:31:10horaire, et c'est ce qui s'est passé particulièrement
02:31:12ici, où il y avait une bonne ambiance pendant ces 15 jours
02:31:14où nous avons été dans la joie
02:31:16et je pense parce que
02:31:18quel que soit, et je dis ça à moitié avec ironie
02:31:20parce que quel que soit nos opinions
02:31:22politiques, Amine et moi on a plus de
02:31:24désaccords que d'accords, on aime la France
02:31:26on aime ça
02:31:28et donc quand on a vu la France être grande
02:31:30à un moment on oublie tout ça
02:31:32on oublie nos désaccords, on oublie nos divergences
02:31:34et on s'est dit ce qui s'est passé pendant ces 15 jours
02:31:36c'est beau, ça nous a donné de la force
02:31:38qu'on aime ou non
02:31:40telle ou telle définition de la France
02:31:42qu'on aime ou non le sport
02:31:44ce qui s'est passé pendant 15 jours a été grand
02:31:46et ça restera dans une certaine forme
02:31:48de conscience collective
02:31:50ou de ce que Maurice Albar s'appelait
02:31:52la mémoire collective
02:31:54La Marseillaise a été largement chantée
02:31:56Joseph Touvenel, on a vu des drapeaux
02:31:58fricolores
02:32:00le premier soir
02:32:02cette Marseillaise chantée
02:32:04en haut, sous le drapeau français
02:32:06c'était magnifique
02:32:08ça c'est très prenant et de voir effectivement
02:32:10les Français qui reprenaient la Marseillaise
02:32:12il y a eu une unité, il y a quelque chose
02:32:14il y avait de l'émotion, ça c'était très beau
02:32:16cela dit, l'histoire nous a montré
02:32:18qu'on ne gouverne pas
02:32:20des pays avec du pain et du jeu
02:32:22parce qu'à un moment donné les jeux
02:32:24ça s'arrête et le pain, le prix augmente
02:32:26et donc il va falloir revenir à des choses
02:32:28très concrètes
02:32:30et beaucoup plus difficiles
02:32:32c'est la parenthèse enchantée, ça a été dit
02:32:34si on peut continuer sur l'amour
02:32:36du pays
02:32:38moi j'ai entendu ce que disait
02:32:40Nathan tout à l'heure, j'ai trouvé que c'était une grande critique
02:32:42du macronisme
02:32:44Celui qui nous a dit qu'il n'y avait pas de culture française
02:32:46Celui qui nous dit comme exemple
02:32:48ce qui se passe de l'autre côté de l'Atlantique
02:32:50Celui qui critique son propre
02:32:52pays quand il est à l'étranger
02:32:54C'était une autocritique
02:32:56On peut quand même reconnaitre
02:32:58que c'est quand même le Président
02:33:00qui a aussi contribué à mettre en oeuvre
02:33:02Et le Président de la République
02:33:04qui maintenant a une autre mission
02:33:06celle de nommer un Premier Ministre
02:33:08un Premier Gouvernement
02:33:10il a assuré la nomination
02:33:12du nouveau Premier Ministre
02:33:14ce sera à la mi-août
02:33:16est-ce que ce sera le cas ou pas ?
02:33:18Qui va-t-il nommer
02:33:20comme Premier Ministre ?
02:33:22Moi je sais
02:33:24Il nous reste 10 secondes
02:33:26Ce sera un Premier Ministre qui ne pourra pas mettre son programme en oeuvre
02:33:28Quel qu'il soit
02:33:30Voilà
02:33:32Vous allez finalement teaser
02:33:34la suite dans quelques jours
02:33:36puisqu'on arrive au terme de cette émission
02:33:38un grand merci à tous les 3
02:33:40d'avoir analysé, débattu, décrypté
02:33:42l'actualité qui continue
02:33:44avec Barbara Durand
02:33:46l'édition de la nuit dans un instant
02:33:48merci à toutes les équipes techniques
02:33:50à Mickaël Martin de m'avoir aidé à préparer cette émission
02:33:52pour ma part je vous retrouve
02:33:54fin août, je vais prendre quelques jours
02:33:56pour vous écouter, je vous remercie
02:33:58et puis j'ai hâte de vous retrouver en tout cas
02:34:00Ne partez pas, restez Olivier Langecourt
02:34:02C'est toujours si agréable d'être à vos côtés
02:34:04A très vite sur CNews