Quel avenir pour les LR ?

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Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Stéphanie de Muru pour débattre des actualités du jour.
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00:00Et on se retrouve, c'est l'heure de notre invité politique, bonjour Annie Genevard.
00:06Bonjour.
00:07Députée L.R. Dudoux, vice-présidente de l'Assemblée Nationale.
00:11Alors on le rappelle, ceux qui l'ignoraient,
00:14le Président de la République lance ce vendredi des consultations avec tous les chefs de parti
00:18qui pourront donc s'étaler jusqu'au lundi 26 août.
00:22On garantit a priori la nomination du futur Premier Ministre dans la foulée.
00:26Vous allez évidemment y participer, vous L.R., aux côtés de Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau.
00:32Comment vous abordez, Annie Genevard, ce cycle de discussion avec le chef de l'État ?
00:37D'abord c'est un rendez-vous républicain, dans un moment où la France connaît une situation politique tout à fait inédite,
00:44avec une Assemblée Nationale qui n'a pas de majorité, pas même relative.
00:49Et alors même que les urgences dans le pays sont conséquentes, sont capitales,
00:56donc il me paraît normal que dans ces conditions si singulières,
01:01le Président de la République consulte à la fois les chefs de parti
01:06en qualité de secrétaire général des Républicains,
01:09et Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau comme président de groupe.
01:14Donc c'est un rendez-vous au fond auquel le Président de la République nous a accoutumés,
01:19puisque ce n'est pas la première fois qu'il consulte.
01:22Je pense qu'il a besoin de recueillir l'opinion des chefs de parti et des présidents de groupe
01:29avant le choix compliqué, je le concède, de son futur Premier Ministre.
01:36Alors qu'est-ce que vous allez lui dire ?
01:38Écoutez, d'abord nous allons consulter nos parlementaires.
01:44Nous sommes mandatés.
01:46Vous ne l'avez pas encore fait ?
01:48Alors nous l'avons fait, nous avons travaillé dès l'élection législative,
01:52nous avons travaillé, vous le savez, un pacte législatif d'urgence.
01:56Donc on a posé, sénateurs et députés d'une même voix,
02:00un certain nombre de priorités, pas très nombreuses,
02:04parce que nous ne voulions pas d'un catalogue,
02:07mais je crois que dans cette période tellement difficile,
02:11il faut se concentrer sur l'essentiel.
02:13Donc c'est une base de discussion avec le Président de la République.
02:16Ce que nous voulons, c'est qu'à la suite de ces élections législatives
02:20qui ont montré finalement la colère des Français,
02:23de ne pas voir leurs problèmes trouvés de solution,
02:27eh bien il est plus qu'urgent de poser sur la table
02:32les mesures que les Français attendent.
02:34Donc c'est de ça que nous allons parler, évidemment.
02:37Alors les mesures, on les connaît, vous pouvez peut-être les rappeler en substance,
02:41sans faire un catalogue trop long, évidemment ?
02:44Écoutez, une priorité absolue, valoriser la France qui est de travail,
02:49et qui a travaillé toute sa vie,
02:51plutôt que l'assistanat,
02:54c'est bien sûr la question de l'autorité,
02:56c'est notre premier axe face à l'insécurité,
03:01l'arrêt de l'immigration incontrôlée,
03:04un deuxième axe très important qui touche à l'économie
03:07et à la production industrielle et agricole,
03:10et puis bien sûr tout ce qui touche aux services publics de proximité,
03:14et la promotion des libertés locales,
03:18et des lignes rouges qui sont extrêmement claires,
03:22l'arrêt de la dégradation des comptes publics,
03:24et aucune augmentation d'impôts ni baisse des retraites.
03:28Voilà en quelques mots l'architecture générale de notre pacte législatif d'urgence.
03:33Alors, Agnès Genevard, Laurent Wauquiez a déjà prévenu
03:36qu'il n'y aurait pas de coalition avec Emmanuel Macron.
03:40De votre côté, qu'est-ce que vous attendez, vous, du chef de l'État ?
03:44Le rôle du chef de l'État, et c'est sa prérogative absolue,
03:48c'est de désigner un Premier ministre
03:51qui soit susceptible de conduire une action gouvernementale
03:55dans ce contexte politique tout à fait inédit.
03:58On imagine que vous avez des idées de noms en y allant quand même ?
04:01Écoutez, non, on n'a pas d'idée de nom.
04:04Peut-être nous sollicitera-t-il dans les hypothèses qu'il formulera ?
04:08Vous n'y avez pas réfléchi, Agnès Genevard ?
04:10Écoutez, en tout cas, on n'a pas fait d'offre de service,
04:14et moi je ne commande pas les conjectures.
04:17Donc je vois, j'entends que beaucoup de noms circulent.
04:20Vous avez des Bertrands, par exemple ?
04:22Oui, j'observe que souvent, lorsque des noms circulent,
04:27ce sont rarement finalement ceux-là qui sont choisis.
04:31Je n'en sais rien.
04:32En tout cas, ça appartient au choix du chef de l'État
04:36et pas aux responsables politiques.
04:39On imagine quand même que vous avez des souhaits,
04:41même si on a compris que vous n'allez pas nous les dire ce soir.
04:43On a quand même l'impression, Agnès Genevard,
04:45que la position des LR n'est pas toujours claire.
04:48Pardonnez-moi de vous appeler à la responsabilité,
04:51à l'intérêt général, mais pour l'heure,
04:53finalement, vous excluez de gouverner avec Emmanuel Macron.
04:57On a du mal à saisir, dans ce cas,
04:59comment vous vous appelez à la responsabilité ?
05:03C'est une ligne de crête entre, je dirais,
05:07l'indépendance d'un mouvement politique,
05:10qui a son histoire, ses valeurs, ses principes, son projet,
05:15et puis la nécessité de gouverner la France,
05:18parce qu'il faudra bien que la France soit gouvernée,
05:20qu'un budget soit adopté, qu'une politique soit conduite.
05:23Et là, évidemment, l'esprit de responsabilité de chacun est convoqué.
05:27Moi, je pense que la ligne de partage
05:29se fera entre ceux qui veulent apporter des solutions
05:32et ceux qui vivent électoralement des problèmes des Français.
05:35Donc, je crois que c'est une ligne de partage qui est assez claire.
05:40Finalement, lorsque la décision est motivée par l'intérêt général,
05:45c'est une bonne boussole,
05:47et c'est celle que nous avons toujours, évidemment, choisie et priorisée.
05:52Alors, l'intérêt général, oui, on l'a entendu chez d'autres,
05:56d'ailleurs, chez un macroniste, hier, à votre place, Jean-René Cazeneuve,
06:00qui prône, lui, une grande coalition du centre,
06:03qui irait des socialistes à vous, les LR.
06:07Pareil, il appelle à la responsabilité.
06:10Vous seriez prêt à gouverner avec eux ?
06:12Écoutez, je ne veux pas défleurer la conversation
06:16que nous aurons avec le chef de l'État.
06:18Ce serait d'abord inélégant.
06:20Et puis, nous avons encore demain
06:23une série de consultations de nos parlementaires.
06:27Jean-René Cazeneuve, sans défleurer la conversation,
06:29vous savez quand même, à ce stade, si vous, les LR,
06:32vous seriez prêt, éventuellement, à une coalition avec les socialistes,
06:36à condition, peut-être, qu'ils lâchent leur, pardonnez-moi l'expression,
06:41bouler insoumis, en tout cas aux yeux de certains.
06:45Vous y seriez prêt ?
06:47Moi, ce que j'observe, si vous voulez,
06:49c'est que les socialistes sont quand même dans une coalition,
06:54le Nouveau Front Populaire,
06:56qui est quand même dominé par la France Insoumise.
06:58On a vu, du reste, lorsque Mme Castex a annoncé un moratoire
07:03sur le SMIC à 1600 euros,
07:05elle s'est fait promptement remettre en place.
07:09Elle est rentrée dans le rang.
07:11Mais si les socialistes lâchaient, entre guillemets, les insoumis,
07:16comme l'appelle de ses vœux, d'ailleurs, Raphaël Glucksmann,
07:18dans les colonnes du Point, ce matin,
07:20est-ce que vous seriez prêt à envisager une forme de coalition,
07:23l'allemande, incluant également les socialistes ?
07:27Alors, vous savez que ce n'est pas dans la tradition française.
07:30Maintenant, on a une situation particulière.
07:31Dans la culture.
07:32Je crois que, texte par texte,
07:35il est possible de trouver des points de...
07:37Enfin, je veux croire qu'il est possible de trouver des points de jonction.
07:41C'est le sens du pacte.
07:43Lorsque Laurent Wauquiez pose sur la table
07:46un pacte législatif d'urgence,
07:48le mot pacte implique nécessairement une discussion
07:51et des points de rencontre.
07:52Soit nous les trouvons,
07:54et c'est tant mieux pour la France et les Français,
07:56soit nous ne les trouvons pas,
07:58et après, on ne peut pas être dans le renoncement,
08:04ni dans le en même temps.
08:06Je crois que la France...
08:07Sur quels thèmes et textes vous pourriez, par exemple, tomber d'accord ?
08:11Parce qu'on a vu, notamment, ce que ça avait donné avec la loi immigration,
08:14déjà avec Emmanuel Macron,
08:16vous avez été... vous êtes sorti déçu de cette séquence,
08:19mais est-ce qu'il y a des thèmes, quand même, sur lesquels vous pourriez vous retrouver ?
08:22Moi, je crois que si on regarde les urgences que traverse le pays,
08:26il y a évidemment la question budgétaire,
08:28il y a la question des services publics,
08:30au premier rang desquels la santé et l'école.
08:33Moi, il me semble que ce sont des sujets sur lesquels
08:36il devrait être possible de trouver des points de convergence,
08:39parce que quel est le parlementaire représentant son territoire
08:43qui, aujourd'hui, peut rester sourd
08:46aux appels du terrain en matière de santé ?
08:49Par exemple, on sait que les choses deviennent de plus en plus difficiles.
08:53Voilà des exemples sur lesquels, il me semble,
08:56que nous devrions pouvoir trouver des points de jonction.
08:59Annie Genova, vous venez d'évoquer le budget.
09:03Vous savez que le vote du budget arrivera, évidemment, début octobre.
09:06Gabriel Attal a fait ses propositions hier.
09:08Il a annoncé un budget pour 2025 à l'identique,
09:11malgré la situation dégradée des finances.
09:14La gauche, elle, n'est pas d'accord,
09:16en tout cas du côté des Insoumis et notamment du PCF.
09:20Fabien Roussel a annoncé, d'ailleurs, c'est une information européen,
09:24qu'ils arriveraient, le cas échéant,
09:26s'ils étaient au gouvernement avec 30 milliards de dépenses en plus.
09:30Est-ce que ça, c'est quelque chose qui vous paraît audible ?
09:36Voilà un exemple même dans lequel la convergence ne peut pas se faire,
09:41parce que nous, nous prônons, au contraire, une orthodoxie budgétaire,
09:45le retour à un équilibre.
09:47Je rappelle quand même que la situation budgétaire de la France est catastrophique
09:51et que nous ne pouvons pas nous permettre, à la fois,
09:55d'avoir le record des dépenses publiques
09:59et celui des prélèvements obligatoires.
10:01Donc, il faut remettre de l'ordre dans les comptes.
10:04Et on sait, on connaît le chiffre.
10:08Pour revenir dans une orthodoxie acceptable,
10:14parce que je rappelle quand même que nous sommes sous le regard exigeant de l'Union Européenne,
10:18il faudrait faire 25 milliards d'économies.
10:22Donc, vous voyez, 30 milliards de dépenses supplémentaires
10:25en lieu et place des 25 milliards d'économies qu'il serait nécessaire.
10:30On voit bien qu'il y a un océan, un abîme entre la position...
10:34Donc, je reformule ma question pour la proposition de Gabriel Attal
10:38qui rajoute quand même une petite dizaine de milliards à cause de l'inflation.
10:41Est-ce que ça vous convient ? Vous êtes en accord avec ce budget ?
10:44Moi, je pense que la position de Gabriel Attal
10:48est compliquée dans la mesure où il est Premier ministre démissionnaire
10:51et qu'au fond, il a en charge de pouvoir présenter un budget
10:56mais il n'a plus l'autorité politique pour le faire.
11:00Mais le cas échéant, vous voteriez ?
11:02Ça explique sans doute la raison pour laquelle il propose un budget à l'identique
11:08sachant que ce n'est pas lui qui aura en charge de le mettre en oeuvre.
11:13Donc, la situation est très difficile.
11:16D'ailleurs, approuver un budget qui aggrave le déficit public,
11:22ce n'est évidemment pas conforme à nos préconisations
11:28puisqu'on a posé des lignes rouges claires.
11:30L'arrêt de la dégradation des comptes publics,
11:32aucune augmentation d'impôts, ni baisse de retraite.
11:35Donc, voilà un premier écueil sur lequel les discussions vont être ardues.
11:41Annu et Genevar, on arrive quasiment à la fin de cette interview.
11:44Je voulais quand même vous poser une question.
11:45Est-ce que vous avez des nouvelles d'Eric Ciotti ?
11:47Est-ce qu'il a toujours les clés de votre siège ?
11:50Parce que, sauf erreur de ma part, il est toujours le Président du Parti des Républicains.
11:56Écoutez, vous comprendrez aisément que sur ce sujet,
11:59je sois extrêmement discrète dans la mesure où c'est un sujet politique
12:03qui justifie votre question, mais c'est aussi un sujet juridique.
12:06Donc, je resterai volontairement extrêmement discrète sur le sujet.
12:11Ce que je peux vous dire, c'est que la situation telle que nous la connaissons aujourd'hui
12:15appellera nécessairement, dans les temps qui viennent,
12:18une clarification qui est totalement indispensable.
12:22Merci beaucoup, Annie Genevar, députée à l'Air du Doubs,
12:24vice-présidente de l'Assemblée Nationale, d'avoir été avec nous.
12:27Et puis, on décryptera, juste après le journal permanent de Rudi Sada,
12:31on décryptera avec Jean-Michel Salvatore et Gilles Boutin
12:35les propos d'Annie Genevar.
12:37Et on décryptera aussi l'actualité politique française.
12:41Et on retrouve nos invités, Jean-Michel Salvatore,
12:43communicant et chroniqueur politique,
12:45Gilles Boutin, chef des informations au Figaro.
12:48On va décrypter l'actualité politique française.
12:50Et vous venez de l'entendre, notre invité, Annie Genevar,
12:53vice-présidente de l'Assemblée Nationale.
12:55Elle n'a pas lâché beaucoup d'infos à trois jours de la rencontre avec Emmanuel Macron.
13:01On sent beaucoup de prudence du côté des Républiques, mon cher Jean-Michel Salvatore.
13:05Ce qui est frappant, c'est qu'en fait, quand on l'écoute,
13:08on a vraiment le sentiment que personne ne veut aider Macron
13:12à sortir de l'impasse dans laquelle il s'est mis.
13:16Alors, évidemment, les LR vous disent qu'il y a des urgences,
13:21qu'il faut vraiment promouvoir la France qui travaille,
13:23qu'il y a la question de l'autorité, qu'il ne faut surtout pas augmenter les impôts.
13:26Mais surtout, on ne fait rien et on n'élève pas le petit doigt.
13:29Et ça, je trouve que c'est assez inquiétant.
13:31Vous savez, aujourd'hui, on a fêté un anniversaire, un triste anniversaire.
13:34On a battu le record de longévité d'un gouvernement chargé d'expédier les affaires courantes.
13:40On est loin de la Belgique, quand même.
13:42Mais 38 jours, on fait beaucoup.
13:45La Vème République va faire plus que la IIIème ou surtout la IVème République.
13:49Et donc, tout ça est assez mauvais signe,
13:51parce que même après 38 jours sans gouvernement,
13:54on ne voit pas vraiment la solution.
13:57Et on sent bien que tout le monde est omnubilé par la présidentielle.
14:01Vous auriez attendu quoi, Jean-Michel Savator ?
14:04Sur l'antenne ? Pas forcément.
14:07On ne va pas régler ça ce soir sur Europe 1.
14:11Soyez ambitieux.
14:12On sent une espèce de paradoxe permanent.
14:15Il y a des urgences, mais on n'aidera pas Macron à sortir de la crise dans laquelle il s'est flanqué.
14:24Et en fait, si vous voulez, le problème qu'on a, c'est qu'on dit toujours,
14:27oui, mais dans les autres pays européens, dans les pays à tradition parlementaire,
14:31on arrive toujours à créer des coalitions, on négocie, etc.
14:35En France, ça n'est pas possible.
14:37Pas tellement pour des questions culturelles,
14:39parce que finalement, sous la Troisième et la Quatrième République, ça se faisait,
14:42mais pour des raisons institutionnelles.
14:44C'est qu'à partir du moment où vous avez la présidentielle,
14:46tous les leaders ne pensent qu'à la présidentielle.
14:49C'est le cas de Mélenchon.
14:51On le voit bien, il ne veut plus gouverner parce qu'il se dit,
14:54en fait, la mère des batailles, c'est la présidentielle,
14:56donc on ne va pas s'embêter avec Matignon.
14:58Et puis Wauquiez, c'est aussi la même chose.
15:00Il ne veut pas s'abîmer avec Macron parce qu'il se dit,
15:03finalement, il faudra que les balles neuves, c'est pour 2027,
15:06donc on va attendre, etc.
15:08Résultat, tout est bloqué.
15:09Gilles Boutin.
15:10Ça crée effectivement un paradoxe,
15:12puisqu'Annie Genevard, et on la comprend,
15:14n'ose pas se prononcer sur la possibilité d'une coalition.
15:17Elle a quand même dit qu'il ne serait pas contre,
15:19avec les socialistes, si j'ai bien compris son propos.
15:22Elle ne l'a pas dit comme ça, mais elle est restée ouverte.
15:25Laurent Wauquiez, initialement, quand il a posé les bases de son pacte législatif,
15:29a bien dit qu'il ne ferait pas, comme vous le rappeliez,
15:32de gouvernement.
15:33Vous n'avez pas compris ça ?
15:34En forme d'intérêt général, que sur certains textes,
15:36il pourrait se retrouver...
15:38On ne peut que supposer.
15:39Est-ce que ça reflète des hésitations en interne ?
15:41Ça, on ne sait pas.
15:42Cependant, à date...
15:43Alors, de là à prononcer le mot de coalition, non,
15:45mais bon, en tout cas, qu'il y aurait certains...
15:46Laurent Wauquiez a bien dit qu'il ne gouvernerait pas,
15:48et qu'en revanche, il avait ses propositions.
15:50C'est illogique, puisqu'il réclame que toutes ces mesures
15:55qu'Annie Genevard a énumérées, que vous avez rappelées,
15:58sur l'autorité, le sérieux budgétaire et l'éducation,
16:03il faut pouvoir peser et il faut pouvoir agir.
16:05Or, dans ce cas, qu'est-ce que ça veut dire ?
16:07Si LR ne participe pas, ça voudrait dire
16:09que Macron doit aller chasser de l'autre côté du spectre.
16:12Donc, le plus loin étant le Parti Socialiste.
16:17Ça voudrait dire que LR attendrait d'un gouvernement
16:20davantage de centre-gauche
16:22de porter tout un ensemble de mesures qu'ils ont listées,
16:24qui sont à droite.
16:26Oui, c'est sûr que ça manque un peu de cohérence.
16:28Pour certains de bon sens, on peut gloser dessus,
16:29mais en tout cas, ils ne s'entendent pas avec la gauche là-dessus.
16:31Donc, ça questionne, effectivement,
16:33leur véritable et profonde intention d'aider
16:37à ce que, pendant cette année, au moins cette année,
16:40on réussisse à avancer dans une direction positive.
16:44Et donc, on voit bien qu'il y a cette ligne de crête.
16:47Et d'ailleurs, Annie Genevard a elle-même utilisé l'expression
16:49« c'est une ligne de crête ».
16:50Donc, en termes de stratégie,
16:52on ne veut pas se mouiller dans le gouvernement
16:54et on veut préserver notre sérieux
16:56et rester « bankable » en vue de 2027.
17:00Oui, Jean-Michel Savardin.
17:02Il y a une autre chose qui me frappe,
17:04c'est finalement le silence de la droite parlementaire.
17:08Il y a le silence du RN.
17:11Edwidge Diaz a quand même dit « la seule solution est la dissolution »
17:14et elle a dit que l'ERN préparait les prochaines élections.
17:17Oui, mais c'est vrai que pendant l'été,
17:19on ne les a pas beaucoup entendus.
17:20Oui, c'est vrai.
17:21Les Républicains, ils sont quand même assez aux abonnés absents.
17:24Et finalement, qui est-ce qui joue la bataille de l'opinion ?
17:27C'est la gauche.
17:29Qu'a fait Mme Castex,
17:31qui n'est qu'un haut fonctionnaire,
17:33qui n'a jamais été élue par quiconque
17:35et qui s'auto-proclame candidate à Matignon ?
17:39Elle a passé son été à visiter des usines,
17:42à s'exprimer dans les médias
17:44et finalement à accréditer l'idée
17:46que la gauche a remporté les élections législatives,
17:50alors que la gauche n'a absolument pas remporté les élections législatives.
17:54La gauche a une majorité qui est extrêmement faible
17:57et en tout cas, la gauche n'est pas en mesure de diriger le pays.
18:02Donc moi, ce qui me frappe aussi, si vous voulez,
18:04c'est cet effacement de la droite
18:06qui finalement est assez préjudiciable aux idées qu'il défend.

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