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00:00Bonjour tout le monde et bienvenue sur OTC TV, alors on rentre directement dans le vif
00:04du sujet en parlant de l'attentat raté contre Donald Trump le samedi dernier.
00:09A priori, ce qu'on peut dire, c'est qu'il ne s'agit pas d'un tireur professionnel
00:12de la CIA.
00:13Pour une simple raison, c'est qu'un tireur professionnel ne vise jamais la tête à une
00:17telle distance, car les mouvements de la tête sont trop rapides, trop imprévisibles.
00:21En général, on vise le cœur, et si jamais on le rate, on perfore les poumons quand même.
00:25Ce fut le cas d'ailleurs de Kennedy qui a été frappé au cœur.
00:29Mais on ne peut pas exclure totalement l'option d'un tireur professionnel, tout simplement
00:35parce que ça pourrait être un tireur professionnel, mais qui aurait visé délibérément la tête
00:40parce qu'il soupçonnerait peut-être que Trump porte un gilet pare-balles.
00:43Donc on n'en sait rien, on sait juste qu'un jeune homme de 20 ans, un antifa, avec un parcours
00:50connu et standard pour un gauchiste, a été à l'origine du tir, même si on ne peut
00:54pas exclure les licences d'un deuxième tireur, faisant de ce jeune homme juste un
00:58bouc émissaire que l'on va liquider immédiatement pour ne pas entamer une enquête sur un éventuel
01:04deuxième tireur.
01:05Pour en parler, nous avons le plaisir d'accueillir Youssef Indi, que je remercie immédiatement.
01:10Bonjour Youssef.
01:11Bonjour, merci de m'inviter pour l'invitation.
01:13Avec grand plaisir.
01:14Donc déjà, je rappelle qu'on ne va pas parler que de l'attentat contre Trump, mais
01:18on va revenir au premier mandat de Trump pour essayer de décrypter un certain nombre d'éléments
01:22qui sont souvent très mal compris par les commentateurs et les analystes, je ne parle
01:27même pas des journalistes, pour par la suite entamer une lecture prospective sur l'éventuel
01:33futur mandat de Trump, en quoi pourrait-il être différent du précédent mandat.
01:37Mais déjà par rapport à l'attentat, qu'as-tu pensé de tout cela, sachant qu'aujourd'hui
01:41on a un peu de recul par rapport à l'attentat ? S'agit-il de l'état profond, d'un simple
01:46dingue de 20 ans qui a décidé de faire cavalier seul ? Qu'en penses-tu ?
01:53Alors, ce qu'on peut dire, c'est d'abord le narratif, les médias américains, la plupart
01:59des médias américains n'ont pas parlé de tentative de meurtre.
02:02Pour prendre l'exemple de CNN, j'ai écouté un commentateur qui disait que Donald Trump
02:10a été évacué par les services de sécurité, après être tombé, après s'être mis au
02:18sol, enfin bref, ils n'ont pas parlé de tireurs ni quoi que ce soit, à les écouter,
02:22en fait, Donald Trump a fait un malaise.
02:24Bref, donc on a vu un narratif assez hallucinant, mais en même temps, on a vu très rapidement
02:35dans les grands médias américains, des témoignages de pro-Trump qui étaient là, donc dans le
02:40public et qui ont déclaré qu'ils ont vu le tireur monter sur un toit avec son fusil,
02:50ils ont alerté la police, ils ont alerté les services secrets chargés de la protection
02:56de Trump et ça n'a pas été pris en compte.
03:40C'est-à-dire qu'ils n'ont pas vu le tireur monter sur un toit avec son fusil, et la police
03:42a dit « Hein, qu'est-ce qui se passe ? » Comme si ils ne savaient pas ce qui se passait.
03:45On leur a dit « Hey, juste ici sur le toit, on peut le voir d'ici, on le voit, il
03:50se lève ! » Et la prochaine chose que vous connaissez, je me dis « Pourquoi est-ce que
03:55Trump est-il encore en train de parler ? Pourquoi n'ont-ils pas lancé-le sur le toit ? »
03:58Je me suis posé là-bas et j'ai regardé à lui pendant deux ou trois minutes, les
04:03services secrets nous regardaient du haut du toit, je me suis posé sur ce toit, j'étais
04:07comme ça, et la prochaine chose que vous connaissez, il y a eu cinq tirs.
04:12Plusieurs personnes l'ont vu et ça n'a pas été pris en compte, ça, première curiosité.
04:17Deuxième curiosité, il y a un des tireurs de services secrets qui était derrière Trump
04:23et qui, dont le regard allait dans la direction du jeune tireur qui a tenté de tuer Trump.
04:31Preuve en est qu'il a été neutralisé au bout de trois ou quatre secondes.
04:35C'est qu'ils l'avaient en ligne de mire.
04:37La question, c'est pourquoi ils ne l'ont pas abattu plus tôt ? Pourquoi ils ne l'ont
04:42pas abattu ? D'autant plus que les gens dans le public voyaient très bien son fusil.
04:48Donc on voyait un type sur un toit, en plus je crois qu'il n'y avait que trois toits,
04:52c'était dans la Cambrousse, au milieu de nulle part, ils ne pouvaient pas le rater.
04:56En plus, il n'était qu'à 150 mètres.
04:58L'autre élément, c'est, alors il y a des commentateurs qui disent « oui, mais 150
05:04mètres, c'est loin, il n'avait que 20 ans, etc.
05:06» Mais les professionnels du tir disent qu'un gamin de 12 ans qui a fait du tir peut
05:13réussir ce tir à 150 mètres, 150 mètres, ce n'est pas loin du tout.
05:17Donc on s'étonne de l'âge de la personne, mais en fait, si on est à l'état profond
05:26et qu'on veut assassiner quelqu'un, on lui facilite la tâche visiblement en ne le faisant
05:32pas arrêter, en ne le neutralisant pas, puisque ni la police, ni les services secrets ne l'ont
05:39neutralisé.
05:40Et puis, il se place à 150 mètres, donc à 150 mètres, même un tireur médiocre,
05:48parce qu'on nous l'a présenté comme un tireur médiocre en nous disant « oui, alors
05:52en fait, il était trop mauvais, il était inscrit à un club de tir, mais on dit qu'il
05:57était très mauvais.
05:58» Mais apparemment, d'après les spécialistes, même un mauvais tireur à 150 mètres, il
06:02peut atteindre sa cible.
06:03D'autant plus qu'il n'a pas raté sa cible, puisque la balle qui a visé Trump, la tête
06:10de Trump, aurait touché Trump si Trump n'avait pas simplement bougé la tête, ce qui a en
06:17fait un mouvement imprévisible, donc le tireur ne pouvait pas prévoir ce tir, quand il a
06:22tiré en visant la tête de Trump, sa tête était perpendiculaire à la balle et il allait
06:30se la prendre en plein crâne dans le cerveau.
06:32Bref, il a bougé à la dernière dixième de seconde et la balle a frôlé, puis je crois
06:37qu'il y a deux autres balles qui sont passées, une à côté de lui et une au-dessus de sa
06:40tête quand il a baissé la tête, et qui s'est mise au sol.
06:43Autre curiosité, c'est l'incompétence des services secrets.
06:48Sur Twitter, il y a une vidéo qui a circulé en faisant une comparaison entre le comportement
06:56des services secrets « protégeants » Trump et les services de sécurité du président
07:02vénézuélien Nicolas Maduro, et donc on voit très vite les services de sécurité
07:09de Maduro qui se précipitent sur lui, avec du Kevlar, des espèces de boucliers en Kevlar,
07:20des parapluies pour masquer la zone de tir, pour empêcher le tireur de réitérer, donc
07:30on le protège, on protège le président avec du Kevlar, on met des parapluies pour
07:37obstruer le champ de vision du tireur et on évacue le président.
07:41Alors que là, dans le Trump, mesure 1m95, on voit des femmes membres du service de sécurité.
07:53Il y avait beaucoup de femmes, bizarrement.
07:55Mais même les hommes lui arrivaient là, d'autres les femmes lui arrivaient là.
08:00Au début, lui-même s'est baissé, ils l'ont laissé se relever et on voyait la tête apparente
08:09de Trump, il y avait un membre du service de sécurité qui mettait sa main devant Trump
08:14comme si sa main allait le protéger, enfin bref, c'était vraiment une scène étrange.
08:22Une scène de panique au sein des secrets de service,
08:25c'est-à-dire des gens qui normalement ne doivent pas paniquer.
08:28Voilà, et surtout, je reviens là-dessus, on a laissé le tireur se mettre en place
08:34et tirer sur Trump sans le neutraliser.
08:39Donc, première déduction, c'est que ce n'est pas un tireur isolé.
08:46Parce que même si c'était un tireur isolé,
08:49comment est-ce qu'on explique le manque de réactivité des services secrets ?
08:54D'accord, donc là, il y a différents éléments.
08:57Le premier, c'est que les agents chargés de la sécurité de Trump,
09:02peut-être qu'ils n'étaient pas initiés,
09:05mais qu'on a choisi exprès des bras cassés pour mal le protéger,
09:09parce qu'ils auraient pu se prendre une balle, donc je ne crois pas qu'ils étaient initiés.
09:13Et on a vu par le mouvement de panique qui a été engendré
09:16qu'eux-mêmes n'étaient pas au courant, mais c'était des bras cassés, c'est indiscutable.
09:21Deuxième élément, a priori, d'après ce que tu dis,
09:24le tireur est bien le jeune homme de 20 ans et que ce n'est pas très compliqué
09:29techniquement, d'après différents experts, d'atteindre la cible à une telle distance.
09:34Mais le jeune homme aurait été manipulé.
09:37Alors, il y a différents procédés pour manipuler des jeunes hommes,
09:39soit par les réseaux, en les contactant, en se présentant,
09:42en commettant un mouvement de résistance contre le fascisme trumpien, etc.
09:46Et qu'il y a des gens dans les forces de l'ordre qui vont te soutenir
09:49si jamais tu réalises cet acte héroïque.
09:51Et donc, on embrigade quelqu'un indirectement pour réaliser
09:54ce dont tu as besoin à l'état profond pour le liquider par la suite.
09:58Mais penses-tu que ce soit l'état profond en lui-même ?
10:01Parce que ça pourrait également venir du camp des Républicains,
10:05parce que tout le monde n'apprécie pas Trump et peut-être que d'autres
10:08voudraient éliminer Trump pour présenter à notre candidat la tête des Républicains.
10:12Alors, en fait, il y a une partie des Républicains qui sont trumpistes
10:18et on l'a vu pendant son premier mandat,
10:21pendant son premier et unique mandat pour l'instant,
10:24il avait contreduit Trump et les Démocrates et des Républicains.
10:30Et donc, en fait, quand on parle d'état profond,
10:34on ne parle pas du parti démocrate, en fait.
10:37On parle d'un système complexe de réseaux qui mêlent des intérêts convergents
10:43à parraines militaires ou industrielles, multinationales, banques, CIA,
10:49départements d'État, militaires et, bien sûr, le lobby pro-israélien.
10:56Et donc cet état profond qui est composite a des têtes émergentes,
11:03ou plutôt contrôle des Républicains et des Démocrates,
11:07y compris des gens autour de Trump.
11:11Donc, il n'y a pas un parti républicain qui serait séparé du reste,
11:19qui serait les Démocrates et qui représenterait exclusivement l'état profond.
11:27Autre élément, le truc, c'est que les Républicains n'ont pas vraiment d'intérêt
11:33d'éliminer Trump parce que s'ils éliminent Trump,
11:37ils ne sont pas sûrs d'avoir un candidat capable de battre les Démocrates.
11:41Trump est le candidat des Républicains parce qu'il est le plus populaire.
11:45Honnêtement, face à Biden, je pense qu'on ne doit pas être très compliqués de...
11:50Bon, je n'irai pas jusque-là, mais oui, quelque part.
11:54Oui, mais du côté Démocrate, là aussi, on a une déclaration récente de Biden
12:01qui commence à dire que peut-être qu'il ne sera pas capable de battre Trump
12:06et Obama a déclaré que peut-être que Biden devait revoir sa position et la course.
12:13Donc, il y a aussi, surtout du côté des Démocrates, un plan B,
12:18mais le plan B est préparé depuis longtemps parce que ça fait quand même plusieurs années
12:22qu'on parle de retirer Biden, même pendant la campagne,
12:25et de le remplacer notamment peut-être par Michelle Obama.
12:29Donc, en tout cas, du point de vue républicain, Donald Trump est le mieux...
12:34Et en plus, il a gagné les primaires républicaines,
12:38donc ils n'ont pas d'intérêt à éliminer leur candidat à quelques mois de l'élection.
12:44Par Michelle Obama, qui, je rappelle, est un homme.
12:50Un peu comme Brigitte Macron.
12:52Mais bon, c'est un autre débat.
12:54Mais il y a des théories par rapport à ça.
12:56Oui, oui, j'ai vu.
12:57Je pense que tu es au courant, mais on ne sait pas.
12:59Oui, je suis au courant.
13:00Il faudrait faire comme pour les papes où on palpe les testicules
13:04avant de nommer les papes, comme ça on vérifie bien s'il s'agit d'hommes ou de femmes
13:07qui deviennent chefs d'État.
13:08Mais c'est pas bête.
13:09C'est une pratique intelligente.
13:10Mais c'est très transforme.
13:16Alors maintenant, la deuxième question,
13:18c'est qu'est-ce qui motiverait l'État profond à liquider Trump ?
13:21Alors, il y a différents volets.
13:23Il y a le volet international, c'est le conflit en Ukraine,
13:26qui a une dimension existentielle pour l'État profond américain
13:30tellement il s'est engagé dans cette entreprise et dans cet aventurisme-là.
13:34On sait très bien qu'il y a toute une mafia autour de Biden,
13:37notamment son fils, mais pas uniquement,
13:39qui sont fortement impliqués dans des affaires de corruption en Ukraine.
13:42Il y a également la présence de labos biologiques et bactériologiques en Ukraine
13:47qui ont été détectés par les Russes.
13:49Donc l'Ukraine est un peu une boîte de Pandore
13:52qui ne s'agit surtout pas d'ouvrir définitivement.
13:55Et Trump avait annoncé qu'il mettrait fin au conflit,
13:57et de manière assez rapide.
13:59Mais il y a également des raisons en interne
14:01qui amèneraient l'État profond à vouloir liquider Trump.
14:03Des affaires de procès, d'enquêtes par rapport au clan Clinton, etc.
14:06Alors selon toi, la semaine dernière, au moment où ils ont tenté d'éliminer Trump,
14:11quels étaient les motifs les plus importants ?
14:16C'est une question compliquée,
14:18mais si on prend du recul et qu'on examine l'élection de Trump en 2016,
14:26sa campagne, les ennemis qu'il a désignés
14:30et la guerre civile au sein de l'establishment
14:34durant tout son mandat,
14:36et les affaires qui sont sorties.
14:39C'est-à-dire que Trump, durant son mandat, a été attaqué.
14:42Donc ils ont monté des dossiers, des affaires, un impeachment, etc.
14:47Tout ça, c'est pour le public.
14:49Mais il y a aussi les affaires qui ont été sorties
14:53durant le mandat de Trump contre ses ennemis,
14:57qui ne seraient pas sorties sans Trump.
15:00Parce que si les démocrates avaient été au pouvoir,
15:03vous imaginez bien qu'on n'aurait pas eu l'affaire, déjà, Weinstein,
15:07qui était un ami d'Hillary Clinton, contre Trump.
15:11Je rappelle au passage que le Miramax,
15:14la société de production de Weinstein,
15:16a été racheté, il y a eu une opération de rachat,
15:21menée par un ami milliardaire de Trump qui est un Libanais.
15:25Ça s'est passé un peu sous silence,
15:27et ça s'est fait dans la même séquence où Weinstein a eu ses soucis.
15:34Avant l'élection de Trump,
15:37c'était, je crois, l'événement des conservateurs républicains fin 2015.
15:43Trump était déjà sur la rampe de lancement,
15:48se présentait à la candidature de la présidentielle au Sénat républicain.
15:54Il avait parlé de Bill Clinton et d'Epstein,
15:57en disant que Bill Clinton est un gars sympa,
16:01mais qu'il risquait d'avoir des problèmes,
16:05notamment par rapport à l'île d'Epstein.
16:09Donc c'était déjà quelque chose qui était en préparation.
16:12Il y a eu l'affaire Epstein,
16:15qui a explosé durant le mandat de Trump,
16:18sachant que Trump a fait partie des personnalités
16:23qui avaient témoigné et collaboré durant le premier procès d'Epstein,
16:29et il avait été libéré.
16:32Il y avait des pressions exercées sur le procureur,
16:36qui est d'ailleurs devenu l'équivalent du ministre de la Justice dans l'administration de Trump,
16:44des pressions sur lui en lui disant que,
16:46durant le procès contre Epstein,
16:48on lui a dit « c'est un trop gros poisson pour toi,
16:51et il est protégé par les services américains et étrangers,
16:54à savoir le Mossad »
16:56puisqu'il travaillait pour le Mossad, Epstein.
16:58Donc en fait, durant le mandat de Trump,
17:00on a vu une guerre où tous les coups étaient permis,
17:04entre d'un côté les réseaux autour de Clinton,
17:10de l'état profond de l'establishment,
17:14et de l'autre, Donald Trump et son camp.
17:18Donc c'était une guerre.
17:20Maintenant, ces gens-là,
17:23surtout après les scandales qui ont éclaté,
17:26dont tu as parlé pendant la guerre en Ukraine,
17:30avec les histoires de Biolab…
17:51La participation du fils de Biden, etc.
17:54Si Trump revient aux manettes,
17:58il se pourrait qu'il poursuive cette guerre
18:02contre le clan Clinton et Biden.
18:05Donc ça, c'est déjà une des raisons principales
18:08pour lesquelles ils ont essayé de l'assassiner.
18:21En collaborant activement avec la Russie
18:23pour éliminer cette menace-là ?
18:25Il faut préciser, pour les auditeurs,
18:28j'ai écrit de nombreux articles
18:31avant l'élection de Trump,
18:33pendant la mandature de Trump,
18:35entre 2016 et 2019,
18:38jusqu'à quasiment la fin de son mandat.
18:45Et ces articles-là, je les ai republiés
18:49ces jours-ci sur ma page Twitter,
18:53donc vous pouvez les retrouver.
18:56En fait, une des raisons pour lesquelles
19:01ils veulent empêcher le retour de Trump,
19:04c'est que Trump avait fait une campagne
19:07plutôt isolationniste,
19:10c'est-à-dire qu'il avait pointé du doigt
19:13les dépenses faramineuses pour les guerres extérieures
19:16qui ont ruiné l'État américain,
19:18notamment les guerres au Proche-Orient.
19:21Quand il arrive au pouvoir,
19:24il tente d'engager un processus de retrait des troupes.
19:32Ça avait été déjà engagé en partie par Obama
19:36à partir de 2011,
19:38et lui voulait accélérer le processus.
19:40D'ailleurs, le retrait d'Afghanistan
19:42qui a eu lieu en 2021 sous l'administration Biden
19:45avait été décidé et signé par Donald Trump
19:49durant son mandat.
19:50Et il avait demandé le retrait de plusieurs milliers.
19:54Il l'a obtenu, mais il y a eu une guerre interne
19:57entre Trump et le commandement militaire américain.
20:00C'est-à-dire que lui voulait retirer
20:02un maximum de troupes,
20:03voire toutes les troupes de Syrie et d'Irak,
20:05et le commandement militaire américain a refusé,
20:08ce qui a conduit à des démissions
20:12de membres de la haute administration américaine
20:16contre Trump.
20:18Et d'ailleurs, Trump avait accusé Obama
20:23et Hillary Clinton d'avoir créé Daesh.
20:26Et il a aussi, par exemple,
20:30fermé une antenne de la CIA en Jordanie
20:34qui avait pour fonction de coordonner,
20:41d'armer et de payer les groupes terroristes en Syrie,
20:47notamment dans le Golan,
20:48pour le compte d'Israël.
20:50Il y a eu de nombreux événements.
20:52J'ai rapporté tout ça dans mes articles.
20:55Il y a eu beaucoup d'événements
20:56qui sont passés sous silence
20:58ou que des observateurs ont oubliés
21:00et qui sont totalement mauvais connus du grand public.
21:03Et je rappelle que j'ai vraiment passé
21:06beaucoup de temps à analyser
21:07ce qui se passait en interne aux États-Unis
21:09et en politique extérieure,
21:11et les conflits internes.
21:12Je peux donner d'autres exemples.
21:14Quand, par exemple,
21:15ils nous ont ressorti l'histoire
21:18du gazage de la population syrienne
21:20par le président Bachar el-Assad,
21:22je rappelle qu'ils nous avaient fait ça en 2013,
21:25puis ils l'ont refait en avril 2017,
21:28puis ils l'ont refait au printemps,
21:30hiver, printemps 2018.
21:32A chaque fois, c'est ce que j'ai appelé
21:34un remake géopolitique.
21:36Et donc, ils ont refait le coup
21:38durant le mandat de Trump
21:40en disant qu'il faut faire quelque chose,
21:42il faut bombarder la Syrie, etc.
21:44Donc, en fait, on a voulu pousser Trump
21:46dans une guerre ouverte, directe,
21:48contre l'État syrien,
21:49puisque l'État syrien n'était pas tombé,
21:51n'est pas tombé,
21:52grâce à l'intervention des Iraniens,
21:54du Hezbollah et de la Russie,
21:56qui ont empêché la destruction totale
21:59de la Syrie et la chute de l'État syrien.
22:02Donc, les faucons, les néo-conservateurs
22:04pro-israéliens, ont voulu entraîner
22:06Trump dans cette guerre.
22:08Qu'est-ce qu'a fait Trump ?
22:10Il a dit oui, il a joué le jeu,
22:12c'est-à-dire qu'il a dit oui, c'est horrible,
22:14ce qu'a fait Bachar al-Assad, etc.
22:16Il a dit, on va faire quelque chose,
22:18on va frapper.
22:19Donc, il a appelé les Américains,
22:21Trump a appelé Poutine,
22:23en gros, les Américains ont appelé
22:25les Russes, puisqu'en fait,
22:27ils avaient mis en place,
22:29à partir de l'intervention russe,
22:31un système de communication
22:33entre Russes et Américains,
22:36notamment, mais aussi les forces en présence,
22:38Turcs, etc.,
22:40un système de communication
22:42pour pas qu'il y ait de bavure.
22:44Voilà, on va frapper là, là, là.
22:46Donc, les Américains préviennent les Russes,
22:49ils leur disent, voilà, on va frapper
22:51telle position, un hangar.
22:54Donc, les Russes préviennent les Syriens,
22:56ils leur disent, voilà, les Américains
22:58vont frapper tel hangar.
22:59En gros, il faut vider le hangar.
23:01Donc, les Syriens ont vidé le hangar,
23:03les Américains ont frappé,
23:05ils ont envoyé des missiles,
23:07ils ont frappé des hangars vides.
23:09Et donc, là, frappe théâtrale,
23:11et Donald Trump déclare, ça y est,
23:13mission accomplie,
23:15nous avons puni Bachar al-Assad,
23:17nous pouvons rentrer à la maison.
23:19En fait, ça a été ça pendant tout son mandat.
23:22Pareil avec la crise iranienne,
23:25crise iranienne en 2019,
23:27provoquée par les Israéliens,
23:30qui ont alimenté John Bolton,
23:33qui était dans l'administration américaine
23:35de Trump,
23:37il était à la sécurité nationale.
23:40John Bolton est un homme des Israéliens,
23:43il a toujours été un homme des Israéliens.
23:45Et il alimentait l'administration Trump
23:50de rapports du Mossad
23:52disant que les Iraniens allaient frapper
23:55les intérêts américains.
23:58Il y a eu une première crise
24:00avec un navire, un false flag en fait,
24:04un navire commercial qui a été frappé
24:07au large, près de l'Iran.
24:11Ce navire a été aidé
24:14par des équipes de sauvetage iraniennes
24:19et les Israéliens
24:22avec leurs portefeuilles aux États-Unis
24:24ont dit que c'était une frappe iranienne,
24:27il faut faire quelque chose, etc.
24:29Puis il y a eu une autre provocation,
24:31c'est un drone américain qui a survolé
24:33l'espace aérien iranien qui a été frappé.
24:35Et donc là, John Bolton,
24:37il y a eu une réunion de crise
24:39à la Maison Blanche,
24:41et il y avait une confrontation
24:43entre l'entourage de Trump,
24:45y compris aussi des militaires
24:47qui ne voulaient pas de confrontation
24:49directe avec l'Iran,
24:51et les pro-israéliens dont John Bolton
24:53qui voulaient absolument déclencher
24:55une guerre contre l'Iran en 2019.
24:57Et Trump a ouvert un canal de discussion
24:59avec l'Iran via Oman
25:01et il leur a fait passer le message suivant
25:03« Je veux discuter avec vous
25:05sur certaines questions,
25:07mais je ne veux pas de guerre contre l'Iran. »
25:17Le guide suprême iranien a répondu
25:19« Non, non, nous, on ne communique pas.
25:21Si vous nous frappez, nous, on va répondre
25:23à l'échelle régionale et internationale. »
25:25Et que fait Donald Trump ?
25:27Il limoge John Bolton
25:29en déclarant
25:31« Si j'écoutais John Bolton,
25:33nous serions d'accord. »
25:35Et ce qui est intéressant,
25:37c'est que Donald Trump
25:39n'est pas le seul à avoir
25:41fait ce qu'il a fait.
25:43Il n'est pas le seul à avoir
25:45dit « John Bolton,
25:47nous serions déjà en guerre contre l'Iran. »
26:01Donc ça, je donne juste
26:03quelques exemples pour que les gens
26:05comprennent la situation aux États-Unis
26:07et ce qu'essayait de faire
26:09Trump
26:11durant son mandat, à savoir
26:13l'objectif de Trump.
26:15Trump s'est fait élire sur un projet
26:17pas un projet mondial,
26:19s'est fait élire sur un projet
26:21domestique, de protectionnisme,
26:25de réindustrialisation
26:27et avec un système
26:29de taxes douanières,
26:31de taxes contre
26:33les entreprises américaines qui ont délocalisé
26:35pour
26:37rapatrier la production
26:39sur le territoire américain.
26:41Mais il y a eu
26:43une dichotomie. La dichotomie
26:47entre protectionnisme
26:49économique et hégémonisme
26:51mondial. Ça ne fonctionne pas.
26:53Normalement, c'est
26:55la globalisation économique
26:59et le pendant économique
27:01de l'hégémonisme
27:03mondial.
27:05Et le protectionnisme
27:07et le pendant
27:09de l'isolationnisme en termes
27:11de géopolitique, de recentrage.
27:13Mais le problème
27:15c'est que Donald Trump,
27:17le Président des États-Unis en général,
27:19n'a pas autant de pouvoir
27:21que le Président français ou le Président russe.
27:23Dans le système américain,
27:25la Maison-Blanche
27:27a beaucoup moins de pouvoir que
27:29le Président russe en Russie
27:31et le Président français en France.
27:33Président français en France,
27:35autant eux, etc.
27:37En théorie, selon
27:39la Constitution
27:41de la Vème République.
27:43Donc, il ne pilote pas grand-chose,
27:45Donald Trump, le Président des États-Unis.
27:47Il doit toujours
27:49composer, non seulement
27:51avec d'autres institutions,
27:53la CIA qui est quasiment autonome,
27:55le Département d'État, le Pentagone,
27:57etc., sans parler
27:59de l'État profond, c'est-à-dire un pouvoir
28:01qui est à l'intérieur de ces institutions
28:03et qui, lui,
28:05ne se présente jamais au Québec.
28:07Donc, lui,
28:09Donald Trump,
28:11a voulu mener
28:13sa politique protectionniste
28:15qu'il a réussie en partie,
28:17mais il n'a pas pu
28:19véritablement mener
28:21une politique isolationniste
28:23parce que, si on prend d'autres exemples,
28:25il faut être nuancé,
28:27il faut être précis et nuancé.
28:29Durant le mandat de Trump, il y a eu plus
28:31de sanctions économiques
28:33contre la Russie qu'il n'y en a eu
28:35sous le mandat Obama.
28:37Parce que ça, ce n'est pas sous le contrôle de la Maison-Blanche.
28:39Ce n'est pas Trump qui décidait.
28:41Donc, ce sont des décisions qui lui ont été imposées.
28:43Par contre, si on
28:45examine, et j'avais suivi ça
28:47de près,
28:49la guerre a continué
28:51dans le Donbass pendant le mandat
28:53de Trump, mais quand
28:55Biden est arrivé au pouvoir,
28:57on a vu très, très rapidement
28:59se mettre en place
29:01le processus de déclenchement d'une guerre
29:03contre la Russie.
29:05Déjà, dès que Biden est arrivé à la Maison-Blanche,
29:07la propagande
29:09antirusse a recommencé, comme à l'époque
29:11de Hillary Clinton,
29:13quand elle était secrétaire
29:15d'État, et ça y est,
29:17à la fin de la première année du mandat de Biden,
29:19il y avait
29:21une ligne de front qui était en train
29:23de se mettre en place contre le Donbass
29:25et une large offensive
29:27allait commencer. Ce qui ne
29:29s'était pas passé durant le mandat
29:31de Trump. Donc voilà,
29:33il faut avoir
29:35une vision très précise
29:37des relations
29:39en interne, de la guerre froide
29:41au sein de l'establishment
29:43et de ses répercussions
29:45à l'échelle mondiale. Donc, pour être très clair,
29:47l'Amérique
29:49est notre ennemi structurel.
29:51C'est structurel.
29:53Maintenant, il peut y avoir un président relativement
29:55isolationniste comme Trump qui va
29:57arriver au pouvoir et qui va
29:59freiner cette machine.
30:01Mais la machine est
30:03mise en place, il y a un état profond qui est
30:05déjà aux manettes et il ne faut pas attendre
30:07de miracles d'un homme
30:09qui, en plus de ça, aux États-Unis
30:11est beaucoup moins puissant, je l'ai dit,
30:13qu'un président françois ou un président russe.
30:15Donc, si j'ai bien compris,
30:17le modèle impérial à l'ancienne
30:19où on a eu une métropole ultra-protégée
30:21commercialement, avec des colonies
30:23qui sont un champ de prédation
30:25et des hégémonies, ce n'est plus possible aujourd'hui.
30:27Aujourd'hui, le prix de l'hégémonie,
30:29c'est d'accepter que la métropole
30:31se dilue dans l'économie mondiale.
30:33Et donc, si les États-Unis veulent
30:35maintenir une hégémonie, ils doivent accepter
30:37de se diluer dans leur propre empire.
30:39Par contre, si on veut un protectionnisme,
30:41il faut accepter de troquer
30:43une partie de l'hégémonie contre
30:45plus de protection et qu'on ne peut pas jouer sur
30:47les deux tableaux. Le problème, comme tu l'expliques,
30:49Trump est inscrit dans une configuration
30:51de rapport de force qui l'amène
30:53de temps en temps à concéder
30:55des choses à l'international, parce que pour lui,
30:57c'est secondaire, vu qu'il a été élu.
30:59C'est un programme interne,
31:01c'est-à-dire le rétablissement
31:03de l'industrie, la réindustrialisation
31:05des États-Unis, lutter contre le chômage,
31:07encourager les entreprises américaines face à la concurrence
31:09chinoise, etc. Et donc, il n'y a rien
31:11d'étonnant à voir des concessions
31:13des fois à l'international. Ce qui
31:15nous amène à la question
31:17de ce que tu nommes la marche de l'ivrogne,
31:19c'est que des fois,
31:21il a des positions très
31:23souverainistes,
31:25qui respectent d'ailleurs d'autres souverainismes.
31:27Il est allé rencontrer
31:29le président de la Corée du Nord,
31:31il avait des relations d'égal à égal avec
31:33Poutine, mais en même temps,
31:35de temps en temps, il lâche Jérusalem
31:37comme capitale d'Israël.
31:39Il se retire de l'accord nucléaire
31:41sur l'Iran, qui avait été conclu
31:43peu de temps avant sa nomination.
31:45Il tue Souleimani.
31:47Cette marche de l'ivrogne
31:49est-elle en réalité la traduction
31:51d'une
31:53tactique trumpienne de composer
31:55avec le réel pour atteindre quand même, ne serait-ce
31:57qu'un petit peu, les résultats ?
31:59Et est-elle payante ? Peut-on dire qu'elle a été
32:01relativement payante ?
32:03Vaste question.
32:05On va essayer de prendre les cas pratiques,
32:07comme ça, ça va nous aider
32:09à
32:11faire comprendre au public ce qui s'est passé.
32:13Aux Etats-Unis,
32:15quand on est président des Etats-Unis, je prends le cas de Jérusalem,
32:17parce que là, c'est quand même
32:19très parlant,
32:21quand on veut accéder à une place
32:23au Sénat, au Congrès,
32:25la forcerie
32:27à la présidence,
32:29on ne peut pas y arriver sans faire
32:31allégeance au lobby pro-israélien.
32:33Pour ça, j'avais dit une fois,
32:35l'important, ce n'est pas de savoir si Trump
32:37est sioniste dans son cœur. Moi, je ne dis pas
32:39les cœurs et les reins. Quelle que soit
32:41votre orientation, votre amour ou votre détestation
32:43d'Israël, ceci ne rentre
32:45pas en ligne de compte. Vous devez
32:47montrer publiquement que vous aimez Israël si vous voulez
32:49accéder à un poste
32:53dans les hautes fonctions
32:55et à la Maison-Blanche. Pourquoi ?
32:57Parce que si vous vous attaquez
32:59à Israël,
33:01non seulement vous n'allez pas bénéficier
33:03de l'argent du lobby pro-israélien,
33:05mais en plus de ça, le lobby
33:07va présenter un candidat contre vous.
33:09Donc, il ne va plus vous financer,
33:11il va présenter un candidat contre vous
33:13et vous faire peur de votre place.
33:15D'ailleurs, à la fin des années 90,
33:17c'est un peu ce qui est arrivé à Hillary Clinton,
33:19qui a subi les foudres
33:21du lobby pro-israélien, simplement
33:23parce qu'elle avait embrassé la femme
33:25de Yasser Arafat. Elle l'avait prise dans ses bras.
33:27Là, il s'en est suivi
33:29une campagne de dénigrement.
33:31Ils ont mis la pression sur elle
33:33et elle a fait un virage de 180 degrés tout de suite.
33:37Donc, ce lobby
33:39est extrêmement puissant.
33:41D'après les témoignages
33:43rapportés notamment de Bill Clinton en exercice,
33:45c'est le lobby le plus puissant
33:47des États-Unis, certainement le plus puissant au monde.
33:49Donc, vous ne pouvez pas accéder
33:51au pouvoir sans faire allégeance
33:53à ce lobby. Donald Trump
33:55le sait, d'autant plus qu'il est quand même
33:57entouré de ces gens.
33:59Il a fait affaire, par exemple,
34:01son gendre Jared Kushner
34:03et le fils
34:05d'un
34:07promoteur immobilier
34:09véreux
34:11new-yorkais
34:13qui faisait affaire
34:15avec Donald Trump.
34:17C'est comme ça que la fille de Trump
34:19a connu Jared Kushner et qu'ils se sont mariés.
34:21Et d'ailleurs,
34:23Jared Kushner est proche
34:25de la communauté orthodoxe
34:27Loubavitch.
34:29Au passage, je l'ai écrit depuis
34:312016-2017. Je n'ai pas attendu
34:332024 pour en parler.
34:35Donc,
34:37il est encerclé
34:39par ces gens. Autre élément,
34:41pour en venir à Jérusalem,
34:43un des
34:45hommes les plus riches
34:47des États-Unis était
34:49Sheldon Adelson, qui est mort
34:51récemment, qui était d'ailleurs
34:53un concurrent de Trump dans le domaine
34:55des casinos. Donc, c'était en mania
34:57des casinos, etc. C'était un juif
34:59ukrainien, Sheldon Adelson.
35:01Lui
35:03a été
35:05un des principaux,
35:07si ce n'est le principal donateur
35:09du Parti républicain.
35:11Il a aussi un lobby sioniste
35:13néoconservateur, vraiment à droite,
35:15je crois qu'il s'appelle
35:17AOZ.
35:19Et donc,
35:21quand Trump s'est présenté,
35:23il a bénéficié aussi de l'argent
35:25de Sheldon Adelson. En fait,
35:27ce qu'il faut comprendre, c'est que de toute façon, quel que soit le candidat,
35:29républicain ou démocrate,
35:31de toute façon, le lobby pro-israélien
35:33finance les deux. Comme ça,
35:35il gagne à tous les coups.
35:37Quand Trump arrive au pouvoir,
35:39eh bien,
35:41en fait, ce qu'il faut savoir, c'est que depuis
35:432015, il y a un décret
35:45qui a été signé
35:47par la présidence américaine
35:49prévoyant le déplacement
35:51de l'ambassade des États-Unis de Tel Aviv
35:53à Jérusalem. Simplement,
35:55chaque année,
35:57les présidents américains
35:59dérogeaient, c'est-à-dire qu'ils
36:01repoussaient l'application du décret.
36:03Trump arrive au pouvoir
36:05en 2017,
36:07et donc, première année, il fait comme les autres.
36:09Il repousse
36:11d'un an. Et là, Sheldon Adelson
36:13a tapé du poing sur la table.
36:17Il a pesté contre Trump.
36:19Donc, en fait, quand vous avez le premier
36:21donateur du Parti républicain
36:23et donateur de votre campagne
36:25qui vous dit en gros
36:27« si j'ai financé ta campagne, c'est pour que
36:29tu reconnaisses Jérusalem,
36:31capitale d'Israël, et
36:33déplacer l'ambassade »,
36:35eh bien, c'est
36:37un signal
36:39politique important. Et donc, l'année suivante,
36:412018, Trump
36:43reconnaît Jérusalem comme capitale
36:45et déplace l'ambassade.
36:47Mais bon, il a
36:49déplacé l'ambassade, mais il n'a pas déplacé
36:51la résidence
36:53de l'ambassadeur. Après,
36:55ça a dû être fait par
36:57la suite. Et
36:59Trump fait ça dans
37:01le contexte dont j'ai parlé précédemment,
37:03c'est-à-dire un contexte
37:05de guerre interne
37:07au sein de l'establishment
37:09avec les affaires de,
37:11soi-disant, collusion avec la Russie, etc.
37:13Donc, tentative d'impeachment.
37:15Donc, lui,
37:17Donald Trump, pour obtenir
37:19le soutien d'une partie du
37:21lobby pro-israélien,
37:23il doit le satisfaire
37:25pour faire face
37:27au camp
37:29qui voulait
37:31le destituer.
37:33Ça, je le comprends bien, mais il y a quand même un problème.
37:35C'est que, d'un côté,
37:37dans l'un de tes articles, et j'invite les gens
37:39à les retrouver sur ton
37:41profil Twitter,
37:43tu développes l'idée selon
37:45laquelle, pour certains lobbys aux États-Unis,
37:47notamment le lobby financier,
37:49même le lobby juif, Trump aurait été
37:51un président jetable.
37:53C'est-à-dire qu'il a été nommé uniquement
37:55pour faire voter des lois sur les impôts,
37:57les niches fiscales, etc.
37:59Et une fois cela fait,
38:01la cabale a commencé
38:03contre Trump
38:05par rapport au dossier des connivences avec la Russie,
38:07etc., parce qu'il a fait
38:09ce pour quoi il a été élu.
38:11Et tout le reste était problématique, ce qui l'a amené
38:13très rapidement à faire beaucoup de concessions juste
38:15pour pouvoir rester président.
38:17Si demain, on le laisse gagner,
38:19encore, il doit y avoir forcément un deal
38:21pour qu'on le laisse gagner. Bon, ça ne va pas être
38:23Jérusalem, capitale d'Israël, puisque ça a déjà été fait.
38:25Mais,
38:27pourquoi je dis tout ça ? Parce qu'il y a beaucoup de gens qui placent
38:29beaucoup d'espoir dans Trump, à tort, à mon avis.
38:31Certains
38:33parlent de Trump comme s'il était musulman,
38:35comme s'il était palestinien et qu'il doit
38:37des choses au monde arabe, et pourquoi il n'a pas fait ça ?
38:39D'autres, comme s'il était russe.
38:41Non, non, il est américain,
38:43il est avant tout pro-américain. Ça veut dire que,
38:45demain, pour pouvoir réaliser un certain
38:47nombre de promesses en interne, il serait prêt
38:49à sacrifier Gaza, en disant
38:51à Netanyahou, assure-moi du soutien
38:53du lobby juif aux Etats-Unis pour réaliser mes promesses,
38:55et en échange, je te laisse définitivement
38:57annexer Gaza.
38:59Donc, ce risque-là, est-il plausible ?
39:01Vu que la configuration
39:03n'a pas changé, l'état profond est toujours là, les rapports
39:05de force sont toujours là, et puisqu'il a déjà
39:07cancé Jérusalem, il ne reste plus que Gaza.
39:09Oui, mais ça, c'est possible.
39:11Il ne faut pas,
39:13je l'ai encore dit, de toute façon,
39:15Donald Trump, durant tout son mandat,
39:17il a eu
39:19une attitude globalement
39:21pro-israélienne.
39:23Mais,
39:25quand on regarde dans le détail,
39:27il n'a pas
39:29aidé militairement les Israéliens.
39:31Au contraire. D'ailleurs, il y a des généraux
39:33israéliens, j'ai rapporté ça dans mes articles,
39:35qui ne comprenaient pas
39:37l'attitude de Trump, parce qu'en fait,
39:39il faisait des déclarations pro-israéliennes à tout va,
39:41et pendant qu'il faisait ces déclarations
39:43pro-israéliennes, il fermait une antenne
39:45de la CIA, il coupait
39:47le financement des groupes terroristes dans le Golan,
39:49ce qui a contraint Israël à prendre le relais.
39:51C'est-à-dire qu'Israël a été contraint
39:53d'armer et
39:55de financer des groupes terroristes
39:57dans le Golan pour qu'ils fassent
39:59tampons entre le Hezbollah,
40:01l'armée syrienne, et
40:03Israël. Donc,
40:05ça, c'est un des sales coups
40:07faits par Trump à Israël.
40:09Aussi, le retrait des troupes de Syrie
40:11et de Gaza, parce que la présence
40:13de troupes américaines en Syrie
40:15et à Gaza,
40:17c'est aussi, en partie,
40:19pour
40:21soutenir Israël,
40:23puisque les Israéliens se sont
40:25beaucoup plaints, pendant le mandat de Trump,
40:27de l'action des hajj chiabis
40:29et du Hezbollah
40:31irakien,
40:33qui eux-mêmes menaçaient Israël,
40:35en disant... parce qu'il y a eu des frappes,
40:37qui ont été menées contre
40:39les forces lapards par Israël, et eux
40:41répondaient, mais nous, on peut
40:43n'oubliez pas qu'on fait partie de l'axe de la résistance
40:45avec la Palestine,
40:47le Hezbollah, la Syrie
40:49et le Yémen, et qu'on peut s'autoriser
40:51de frapper sur Israël.
40:53Donc, le retrait de troupes américaines de Syrie
40:55et d'Irak a desservi
40:59les Israéliens. Donc, c'est...
41:01je veux dire,
41:03sur le cas israélien, Trump
41:05est ambigu, même du point de vue
41:07des Israéliens. Ce qui explique
41:09aussi... c'est vraiment tous ces détails-là
41:11qu'il faut examiner.
41:13Ce qui explique aussi le sale
41:15coup de Benjamin Netanyahou.
41:17Quand il y a eu l'élection de Biden
41:19en... je crois que c'était en 2021,
41:21élection ouvertement truquée,
41:23parce qu'on voyait les chiffres,
41:25je veux dire, le soir, Trump avait l'avantage,
41:27le matin, il perdait.
41:29Et donc, Trump n'a pas reconnu,
41:31enfin, je veux dire,
41:33il n'a pas reconnu la victoire
41:35de Biden.
41:37Et Benjamin Netanyahou s'est
41:39empressé de reconnaître
41:41Biden président des États-Unis.
41:43Et Trump a déclaré
41:45à plusieurs reprises que Netanyahou
41:47l'avait trahi, que c'était un traître,
41:49et que malgré tout ce qu'il a fait
41:51pour Israël, la reconnaissance de Jérusalem,
41:53etc., eh bien...
41:55eh bien c'était un traître.
41:57Et d'ailleurs, quand il voulait
41:59retirer des troupes, etc.,
42:01de Syrie et d'Irak, et que les Israéliens
42:03se plaignaient, ou qu'ils n'étaient pas
42:05suffisamment, enfin, même pas du tout actifs
42:07contre la Syrie,
42:09il faisait, il fait un tweet, par exemple,
42:11où il dit « Je suis le président
42:13qui a eu le courage de reconnaître
42:15Jérusalem capitale,
42:17on va bien s'occuper d'Israël,
42:19tout ira bien pour Israël ». Ouais, mais en même temps,
42:21il retirait des troupes et il fermait
42:23l'antenne de la CIA
42:25qui finançait et qui armait
42:27des groupes terroristes pour Israël.
42:29Donc c'est ça, Trump.
42:31Encore une fois, en termes de méthodologie,
42:33ce qu'il faut voir,
42:35ce ne sont pas les déclarations de Trump.
42:37Jamais, jamais. Parce que de toute façon,
42:39ces déclarations sont contradictoires.
42:41Là, je l'ai écouté
42:43durant un meeting, il dit
42:45« Oui, rendez les otages,
42:47si vous ne rendez pas les otages, vous allez voir ce que vous allez voir ».
42:49Et alors que là,
42:51il y a peut-être deux mois,
42:53il donne une interview à une télévision israélienne
42:55et il leur dit « Il faut que vous arrêtiez ce que
42:57vous faites à Gaza,
42:59parce que vous êtes en train de vous mettre à dos
43:01même vos amis ».
43:03Donc en fait, sur la question de Gaza,
43:05on ne sait pas du tout comment il va se comporter.
43:07Parce que, bon,
43:09qu'est-ce que fait l'administration Biden ?
43:11Elle alimente en armes
43:13les Israéliens.
43:15Donc ils aident les Israéliens.
43:17Les Israéliens ne pourraient pas massacrer
43:19des dizaines de milliers de Gazaouis
43:21sans les armes américaines,
43:23sans les munitions américaines.
43:25Donc il est très probable que Trump
43:27fasse ce que fait déjà l'administration Biden,
43:29c'est continuer à envoyer des armes
43:31à Israël.
43:35C'est vrai que
43:37la plupart des mouvements souverainistes
43:39qu'on a connus
43:41les dix dernières années,
43:43leur ultra-sionisme m'a toujours paru
43:45très louche. Je parle de
43:47Bolsonaro, de Viktor Orban.
43:49Il est évident
43:51que ces gens-là ne portent pas dans leur
43:53cœur la communauté de lumière.
43:55Mais ils savent que pour pouvoir
43:57rester souverainistes et faire réellement
43:59des actions qui comptent au niveau de leur pays,
44:01le prix à payer, c'est d'afficher,
44:03de simuler une forme d'ultra-sionisme.
44:05Parce que dans tous ces pays,
44:07ils sont également soumis à des rapports de force
44:09qui limitent l'amplitude
44:11de leur champ d'action.
44:13Mais pour Gaza, effectivement, c'est pas très clair.
44:15On ne sait pas comment il va se comporter.
44:17Maintenant,
44:19il faut rappeler juste que
44:21quand on a parlé des biolabes en Ukraine,
44:23ce n'est pas un fantasme,
44:25parce que les États pro-occidentaux n'ont pas hésité
44:27quand il le fallait à déclarer une guerre
44:29biologique contre tous les peuples
44:31à travers la pandémie qu'on ne va pas
44:33nommer et qui se termine par un neuf.
44:35D'ailleurs, je rappelle que cette pandémie
44:37a permis de mettre en difficulté
44:39pas la pandémie en elle-même,
44:41mais la récupération qui en a été faite,
44:43la propagande qui en a été faite, a permis de mettre
44:45à mal Bolsonaro au Brésil
44:47et Trump aux États-Unis.
44:49D'ailleurs, sans cette pandémie-là,
44:51peut-être que Trump aurait pu être réélu.
44:53Mais toute une propagande a été mise en marche
44:55pour montrer qu'il a très mal géré la pandémie.
44:57On a inventé des chiffres totalement fictifs
44:59du nombre de morts, etc., pour mettre à mal.
45:01Et donc, demain, maintenant, on va aller dans la prospective.
45:03Si Trump gagne,
45:05premier élément,
45:07Trump n'est plus un puceau.
45:09Il a déjà été président,
45:11donc il a déjà identifié quels sont les centres
45:13de force de l'État profond,
45:15quelles sont les lignes de l'État profond.
45:17Et donc, on devrait s'attendre
45:19à une plus grande efficacité
45:21lors du nouveau mandat de Trump.
45:23Mais en même temps, ne penses-tu pas
45:25qu'on puisse avoir droit
45:27à une deuxième guerre de type biologique
45:29ou bactériologique,
45:31ou à un autre cataclysme planétaire,
45:33si jamais Trump va trop loin dans sa lutte
45:35contre l'État profond américain ?
45:37C'est possible. D'ailleurs, ce matin,
45:39j'ai vu qu'il y avait eu
45:41une espèce de shutdown
45:43de Microsoft
45:45à l'échelle mondiale
45:47et que ça perturbait
45:49les aéroports,
45:51etc.,
45:53et un certain nombre de banques.
45:55Donc, on peut s'attendre
45:57à ce genre d'événement
45:59parce que tu as parlé
46:01de la fameuse pandémie,
46:03et cette pandémie-là
46:05a causé des dégâts économiques
46:07qui ont ruiné le mandat
46:09de Trump, qui était justement
46:11axé sur la relance
46:13économique des États-Unis,
46:15la remontée des exportations,
46:17la baisse du chômage,
46:19y compris des femmes, des Noirs
46:21et des Latinos.
46:23D'ailleurs, il avait battu un record,
46:25le taux de chômage des Noirs,
46:27des Latinos et des Femmes
46:29était au plus bas depuis 2002,
46:31après un an
46:33de mandat de Trump.
46:35Et effectivement,
46:37les confinements,
46:39etc., ont détruit
46:41l'économie occidentale,
46:43y compris celle des États-Unis.
46:45Au début,
46:47Trump s'était
46:49opposé
46:51verbalement aux injections,
46:53mais finalement, il a été obligé
46:55de l'accepter.
46:57Après, il y a eu des États,
46:59certains États plutôt conservateurs, républicains,
47:01qui ont refusé
47:03cette tyrannie,
47:05mais ils l'ont eu comme ça.
47:07Donc, en fait, effectivement,
47:09l'État profond a beaucoup de leviers.
47:11J'ai écouté un extrait
47:13d'InfoWars,
47:15qui avait comme invité
47:17le général Flynn.
47:19Le général Flynn,
47:21qui a été dans l'administration
47:23deux semaines dans l'administration américaine
47:25et il a été dans l'administration Trump,
47:27qui disait qu'il est
47:29possible qu'on ait droit à un false flag
47:31en Europe de l'Est, attribué
47:33à la Russie,
47:35conduisant les États-Unis dans une
47:37guerre directe
47:39contre la Russie et annulant
47:41les élections de novembre.
47:43Ce n'est pas un
47:45dingo sur Internet qui raconte ça.
47:47C'est un général
47:49américain qui a occupé
47:51des postes très importants
47:53dans la haute administration américaine.
47:55Et lui dit que dans l'État profond,
47:57l'État profond est capable de ce genre
47:59de manœuvres.
48:01De toute façon, on l'a vu. Donc, on peut avoir
48:03une série de sabotages,
48:05avant même que Trump n'arrive à la Maison Blanche.
48:07Il y a eu
48:09les procédures judiciaires.
48:11Ça a échoué. Il y avait eu
48:13l'impeachment qui a échoué.
48:15Il y a eu la tentative d'assassinat
48:17qui a échoué. Mais bon,
48:19je pense qu'ils ont encore...
48:21Ils ne sont pas à court d'idées, ces gens-là.
48:25Ça, je n'en doute pas. Et puis, il faut rappeler
48:27que lorsque Trump a été élu, il a été élu
48:29dans un contexte international qui lui était
48:31favorable, puisque dans beaucoup d'États dans le monde
48:33à l'époque, il y avait des mouvements souverainistes
48:35qui ont réussi à prendre le pouvoir.
48:37Il y a eu le Brexit. Il y a eu
48:39Bolsonaro. Il y a eu
48:41beaucoup d'États dans le monde qui ont réussi un virage
48:43souverainiste. Il y a le Brésil avec
48:45Bolsonaro. Il y a le Brexit
48:47et le fait que le Royaume-Uni a quitté l'Union
48:49Européenne. Aujourd'hui, c'est
48:51totalement différent, puisque
48:53les démocrates ont réussi
48:55à évincer du pouvoir la plupart
48:57de ces mouvements-là. Au Brésil, on a
48:59vu comment ils ont réussi à remettre en selle
49:01Lula. Et ceux
49:03qui résistent, ils tentent de les liquider.
49:05On a vu avec Fitcho en Slovaquie.
49:07Et donc Trump, aujourd'hui, à la tête des États-Unis,
49:09sur qui peut-il compter à l'international ?
49:11Sûrement pas
49:13sur l'Union Européenne, sûrement pas sur
49:15l'Amérique latine. Sur qui ?
49:17Alors,
49:19à l'échelle internationale,
49:21en fait, il ne peut compter
49:23que sur les ennemis des
49:25États-Unis.
49:27Pour être plus précis,
49:29depuis la fin du mandat
49:31de Trump,
49:33la multipolarité s'est
49:35beaucoup renforcée.
49:37La Russie s'est renforcée,
49:39la Chine s'est renforcée, notamment
49:41parce que la Russie
49:43s'est renforcée.
49:45C'est devenu un pôle d'attraction
49:47économique,
49:49politique
49:51et diplomatique. Et donc,
49:53si Trump revient au pouvoir,
49:55il retrouvera un monde très
49:57différent de celui
49:59qu'il a connu en 2017
50:01quand il est arrivé au pouvoir.
50:03Je veux dire, la puissance américaine
50:05a continué à décliner
50:07et relativement, elle a beaucoup
50:09décliné si on
50:11prend en compte la remontée
50:13en puissance de la Russie, de la Chine, etc.
50:15Et le fait que la Russie a osé
50:17défier l'OTAN
50:19et lui inflige
50:21une défaite.
50:23Donc, en fait, ce qui peut aider
50:25Trump
50:27dans une politique
50:29isolationniste, c'est
50:31la nouvelle réalité géopolitique
50:33où les autres puissances
50:35face aux États-Unis ont pris
50:37beaucoup plus de poids.
50:39C'est-à-dire que, que ce soit de toute façon Trump
50:41ou un autre,
50:43les États-Unis sont obligés
50:45aujourd'hui de prendre en compte la nouvelle réalité géopolitique.
50:47Ils se sont retirés d'Afghanistan,
50:49ils se sont retirés en partie de Syrie et d'Irak.
50:51Le Hamas,
50:53malgré
50:55le massacre
50:57de la population de Gaza,
50:59sur le plan militaire,
51:01les Israéliens sont en train de perdre.
51:03Économiquement, les Israéliens, là,
51:05ils ont perdu 45 000 entreprises.
51:07Dans les prochains mois,
51:09on va atteindre les 60 000.
51:11Donc, l'allié
51:13proche oriental des États-Unis
51:15est en train de se casser la figure.
51:19En Europe,
51:21on a quoi ?
51:23On a des puissances
51:25en déclin face
51:27à la Russie,
51:29notamment à cause des sanctions économiques.
51:31Là,
51:33j'ai écouté
51:35le colistier de Trump qui disait
51:37que le problème qu'on a avec les Européens,
51:39c'est que ce ne sont même pas des alliés,
51:41ce sont des vassaux qui acceptent leur propre
51:43destruction économique.
51:45On pourra avoir une administration
51:47américaine qui, en fait,
51:49remet en question la politique
51:51américaine
51:53en Europe.
51:55Ce qui peut arriver de mieux aux Européens,
51:57c'est justement
51:59un retrait relatif
52:03des États-Unis.
52:05Mais bon, je rappelle aussi
52:07que la loi
52:09sanctionnant
52:11le Nord Stream
52:13a été votée
52:15durant le mandat de Trump.
52:17La destruction du Nord Stream a été exécutée
52:19sous le mandat de Biden.
52:21Donc en fait, il y a une continuité
52:23de la politique américaine
52:25malgré cela. Je rappelle aussi
52:27que les
52:29Américains sous Trump
52:31sont sortis de
52:33l'accord russo-américain
52:35sur la fabrication de missiles
52:37à moyenne portée, enfin de missiles
52:39têtes nucléaires à moyenne portée.
52:41Ils ont élaboré une nouvelle doctrine
52:43militaire nucléaire,
52:45les Américains, je crois que c'était en 2018,
52:47sous Trump,
52:49où le document
52:51désigne clairement la Russie comme
52:53ennemi des États-Unis.
52:55Donc bon,
52:57je ne suis pas particulièrement
52:59optimiste.
53:01Pour les Américains, oui, ils vont avoir
53:03un président qui va
53:05défendre les intérêts économiques des classes
53:07moyennes, des industries, etc.
53:09Je veux dire, nous, en tant que non-Américains,
53:11ce qu'il faut voir,
53:13c'est quels sont
53:15ce qu'il faut, de notre
53:17point de vue, examiner et tenir
53:19en compte, c'est
53:21la guerre civile interne aux
53:23États-Unis, à l'establishment,
53:25ses conséquences,
53:27et en quoi
53:29les puissances adversaires
53:31et les puissances,
53:33les pays prisonniers des États-Unis
53:35pourront en tirer profit.
53:37Vous voyez ? Parce que bon, nous, on est des
53:39analystes, on est là, mais on ne peut pas faire
53:41grand-chose. Et personnellement,
53:43pour toi ou pour moi, Trump ou
53:45Biden, ça ne changera rien du tout à notre vie
53:47quotidienne. Mais par contre,
53:49pour les chefs d'État, les puissances
53:51moyennes, les puissances adversaires,
53:53il faut analyser
53:55cela en détail, voir
53:57les failles, et
53:59en tirer parti. Donc, c'est
54:01ce qui se passe aux États-Unis.
54:03Nous ne nous concernons pas directement,
54:05mais nous nous concernons indirectement, et il faut,
54:07pour ça que je dis, il faut l'analyser
54:09froidement, ne pas être un militant.
54:11Il y a des
54:13crétins qui disent, oui, tu es pro-Trump.
54:15Non, je n'ai jamais été pro-Trump.
54:17Surtout, moi, je ne suis pas un Américain.
54:19Donc, que je sois pro-Trump
54:21ou pro-Biden, ça ne change rien à l'affaire.
54:23Je ne vote pas aux États-Unis, les gars.
54:25Donc, moi, ce que je fais, c'est que je
54:27produis des analyses,
54:29j'essaie de produire des analyses
54:31qui permettent aux gens de comprendre la situation.
54:33Mais fondamentalement,
54:35un pro-Trump ou un anti-Trump,
54:37moi,
54:39ça ne me dérange pas que quelqu'un soit
54:41pro-Trump ou anti-Trump. Ce n'est pas de mon affaire.
54:43Ce n'est pas mon rôle.
54:45Je ne suis pas un militant.
54:47Bon, tout ce qu'on peut dire
54:49par rapport à Trump, c'est qu'effectivement, il ne faut pas
54:51y voir une forme de messie,
54:53mais de partir du constat
54:55qu'il y a une continuité de la politique
54:57américaine, de la politique extérieure, en tout cas,
54:59qui demeure inchangée,
55:01avec des différences de méthode
55:03entre républicain et démocrate.
55:05Donc, il a le mérite d'être,
55:07je ne dirais pas un petit catéchone,
55:09mais un petit
55:11troubliant
55:13qui empêche le déroulement naturel
55:15ininterrompu de la politique
55:17de l'État profond. Donc, au moins, il a le mérite
55:19de ramener en interne les
55:21contradictions propres à l'empire américain
55:23et de réduire l'intensité
55:25de ces contradictions à l'international.
55:27Mais au-delà, ça relève du militantisme.
55:29Effectivement, nous ne sommes pas américains,
55:31mais nous comprenons pourquoi des Américains
55:33votent pour Trump, parce qu'ils défendent
55:35les intérêts de la classe
55:37travailleuse américaine, mais également
55:39de la classe aisée, il ne faut pas se mentir non plus,
55:41il y a des avantages fiscaux qui ont été donnés,
55:43mais cela ne nous concerne pas.
55:45Donc, je pense qu'on va conclure
55:47sur cette note réaliste,
55:49c'est-à-dire qu'on n'est pas américain et qu'on n'a pas
55:51à être pro ou anti-Trump, mais on a
55:53juste à déduire les conclusions
55:55nécessaires
55:57sur l'impact d'une éventuelle victoire de Trump
55:59à l'international. Mais il ne faut pas trop
56:01attendre de Trump non plus.
56:03Il faut lire,
56:05liser, arrêter
56:07avec que des vidéos Youtube,
56:09on fait une vidéo,
56:11c'est didactique,
56:13ça permet d'avoir
56:15une vision
56:17d'ensemble,
56:19rapidement,
56:21mais il faut compléter par de la lecture,
56:23je considère les vidéos comme
56:25des introductions,
56:27et voilà,
56:29liser,
56:31il y a des gens qui ont travaillé sur ces sujets-là,
56:33ils produisent des articles,
56:35des livres, lisez-les.
56:37Esfendi, merci infiniment.
56:39Merci à toi,
56:41à bientôt.
56:43Je remercie également toutes les personnes qui nous ont suivi
56:45à rendez-vous pour un prochain entretien sur DCTV.