Les Évasions Célèbres - 1972 - Episode 04 - L'Esclave Gaulois

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DB - 31-08-2024
Transcript
01:13Attention, les Burgondes !
01:24Ils se valent tous des barbares.
01:30C'est l'heure !
01:48Où est monseigneur Grégoire ?
01:50Qu'est-ce que tu lui veux, à l'évêque ?
01:52Encore des réfugiés, ils arrivent de partout.
01:54Ah, les barbares ?
01:55Eh oui, c'est encore les barbares.
02:01Bon, je vous le dis, on n'est plus chez soi en Gaule.
02:05Un beau pays, d'accord, mais on s'y bouscule un peu trop.
02:10D'abord, ça a été les Romains.
02:12On a eu du mal à s'habituer, mais eux, au moins,
02:16ils étaient bien élevés et corrects.
02:20Et puis, ils nous ont donné la vigne.
02:23Et ça, ça fait de nous des Romains à part entière.
02:26Il y a même eu un Auvergnat qui a été empereur à Rome.
02:29Un Auvergnat empereur, ça, ça ne s'oublie pas.
02:32On n'était pas plutôt habitués aux Romains.
02:34Bon, voilà les barbares.
02:36Des barbares partout.
02:38Les Gaux à Poitiers, les Allemands à Metz,
02:42les Burgondes en Bourgogne, les Francs à Soissons.
02:47Fini l'Empire Romain.
02:50C'était l'Empire Romain.
02:52De toute façon, fini l'Empire Romain.
02:56C'était ça, la Gaule. Une vraie pagaille.
02:59Dans ce temps de barbares,
03:01il y en avait un qui était un peu plus malin que les autres
03:04et il s'est fait baptiser.
03:06On dit que c'est sa femme, Sainte-Cothile, qui lui a donné l'idée.
03:09Ils sont forts, les évêques.
03:11Clovis, il s'appelait ce barbare-là.
03:15Et il t'expédie les Gaux en Espagne
03:17et il t'envoie les Allemands voir s'il est de l'autre côté du Rhin.
03:20Un coup de Francisque et nous voilà francs.
03:23Bravo.
03:26On s'était pas plutôt habitués à Clovis.
03:28Bon, voilà qui meurt.
03:30Ça arrive à tout le monde.
03:32Et il laisse quatre fils.
03:33Quatre. Theodorique, Clotaire, Childebert, Clodemire.
03:36Et nous voilà avec quatre rois.
03:38Quatre. Ils sont tous rois.
03:41Et ça y est, voilà la pagaille qui recommence.
03:44Pire qu'avant Clovis. C'est ça, la Gaule.
03:46Voilà, voilà la Gaule. Voilà.
03:48On n'aura jamais un pays.
03:50Quand on était Romains, on voulait rester Gaulois.
03:52Maintenant qu'on est Francs, on veut rester Romains.
03:54C'est ça, la Gaule.
03:56Remarquez-moi, je suis esclave.
03:58Alors, Romains, Gaulois ou Francs,
04:00je sers à tout ici. Cuisinier, bedot, secrétaire,
04:03conseiller diplomatique.
04:05Enfin, conseiller personnel de l'évêque de l'Ancre.
04:09Je lui dois tout à cet homme-là.
04:11Mais lui, il me doit beaucoup aussi.
04:13Parce que sans moi, je sers à la messe,
04:16je sers à la table. Enfin, c'est bien simple.
04:19Je sers à tout.
04:21Question confort, je n'ai pas à me plaindre.
04:23Seulement, moi, ce qui m'intéresse, c'est la liberté.
04:25Pauvre Grégoire.
04:27Grégoire, c'est mon maître.
04:29Il est évêque.
04:31Il est aussi juge et préfet.
04:33Et on l'appelle le bienheureux.
04:35Ah, ça, c'est pas tous les jours drôle d'être évêque
04:37quand on a quatre rois sur le dos, hein ?
04:40Ça, il faut savoir collaborer.
04:42Mais avec qui ?
04:45Si on se met bien avec Childebert,
04:48on est ravagé par Clodemire.
04:50Si on se met bien avec Clodemire,
04:52on est ravagé par Clotaire.
04:54Si on se met bien avec Théodorique,
04:56on est ravagé par les trois autres.
04:58On est glouton dans la famille de Clovis.
05:00C'est Théodorique, c'est l'aîné,
05:02alors il a le plus gros appétit.
05:04Et le gâteau, c'est la Gaule, c'est nous.
05:07Ça va.
05:09Et les jeunes ?
05:11On y pense, aux jeunes ?
05:13Les barbares, ils y pensent, eux.
05:15Ils les prennent comme otages.
05:30Les cadavres vers le sud.
05:32Laissez par là.
05:43On y va.
06:14Aïe, aïe, aïe !
06:21On a perdu sa trace.
06:23Ça ne fait rien, tout est clair.
06:25Il est allé se réfugier à Langres,
06:27chez son oncle l'évêque.
06:34Monseigneur, les réfugiés, je ne sais plus où les mettre.
06:37Installez-les au couvent.
06:39Mais c'est plat.
06:41C'est plat.
06:43Mais donc, laissez-moi.
06:45Vous dormirez, vous ne dormez déjà plus.
06:47Mais mon pauvre Léon, l'évangile a dit,
06:49frappez et on vous ouvrira.
06:55Quelle misère.
06:57On tue leurs vaches et leurs cochons,
06:59on viole leurs filles,
07:01on ne peut plus vivre à la campagne.
07:03Ah, mon pauvre Léon,
07:05la loi romaine n'est plus respectée
07:07que par les cités que gouvernent nos frères les saints évêques,
07:10à qui Dieu a confié son troupeau.
07:15Entrez dans la cité de Dieu, mes enfants.
07:26Atal, mon neveu, toi ici, je te croyais à Autun.
07:28Je suis poursuivi par les hommes de Théodorique.
07:30Que s'est-il passé ?
07:32Ils ont emmené tous les fils de sénateurs.
07:34Ils ont osé s'attaquer aux fameuses écoles d'Autun,
07:37où la noblesse de la Gaule envoie ses fils étudier le droit romain.
07:40Quand je suis arrivé chez mon père, je me suis enfui
07:42et j'allais vers le nord, lorsque...
07:44Les voilà.
07:48Tous dans la basilique.
07:55Entrez, mes enfants.
07:58Hé !
08:06Je sois avec vous. Que voulez-vous, noble seigneur ?
08:09Nous voulons ton neveu Atal.
08:11Qui vous envoie ?
08:13Théodorique, roi d'Austrasie.
08:15Et pourquoi ?
08:16Demande-le à Théodorique.
08:18Et si je refuse ?
08:20Ta ville sera brûlée et mise à sec.
08:23Mon neveu se trouve ici, sous la protection de l'église.
08:26Notre roi a toutes les qualités, sauf la patience, mon seigneur.
08:29Tout homme, qu'il soit esclave ou affranchi,
08:33qui se réfugie dans une église,
08:36est protégé de Dieu.
08:38Nul ne peut y toucher.
08:40C'est Clovis
08:42qui a signé avec nous ce pacte sacré.
08:45Vous le savez très bien.
08:48Dieu vous garde, noble seigneur.
08:57Qu'y a-t-il ?
08:59Je ne sais pas.
09:11Combien de temps vont-ils rester là ?
09:13Ils ne s'en iront pas, je connais Théodorique.
09:15Y a-t-il un souterrain ?
09:17Il n'y a pas de souterrain. Toi, mon neveu, tu resteras là.
09:19Mais jusqu'à quand ?
09:21Ça, Dieu seul le sait.
09:23Et Théodorique ?
09:25Tu aurais préféré Attila ?
09:27C'est de me demander de choisir entre la peste et le choléra, moi.
09:30Certes, il n'est pas facile de manœuvrer avec les barbares.
09:34La seule solution, Dieu me pardonne,
09:37ce serait de les jouer les uns contre les autres.
09:42Pour la plus grande gloire de Dieu, bien entendu.
09:46Car notre mère, la Sainte Église, a choisi Clovis et les Francs.
09:51Oui, c'est bien ce que je disais.
09:53Elle a choisi le choléra.
09:57Ô grand roi, voilà ta part de butin.
10:01Pour ta fille, Odovert, et ta femme, Marcoveff.
10:13Et ça, ça, c'est aussi dans ta part.
10:17Iseu, fille du roi Berthefred,
10:21c'est toi, à l'amant, que tu as tué de ta propre main.
10:24Elle te revient de droit.
10:29Odovert, je te la donne comme esclave.
10:31Pour moi ?
10:32En attendant.
10:37Emmène-la.
10:41Le surviel est prêt.
10:47Alberic, je te fais maire de mes palais.
10:49Merci, ô grand roi.
10:50Les chevaux sont prêts ?
10:51Oui, grand roi.
10:54C'est plus facile.
10:55Les Allemands sont plus qu'ils ont été.
10:57Où vas-tu nous emmener ?
10:59Ça, ça fera un bon guerrier.
11:02Patient, j'y ai déjà pensé.
11:04Tes frères profitent de ton absence.
11:06Ils se préparent en mer à la Burgondie.
11:08Sans t'attendre.
11:09Tu vas leur laisser toute la Vallée du Rouge ?
11:11J'ai pris mes précautions.
11:12J'ai envoyé des émissaires en Burgondie pour prendre des otages.
11:15Tous des fils de sénateurs.
11:16Et si jamais on touche à notre part...
11:21Allons-y !
11:39Il ne sortira jamais.
11:42Il est enterré dans sa tanière.
11:44Tu crois qu'on va boisir longtemps ici ?
11:47Ça peut durer des semaines, des mois.
11:51Souviens-toi du comte de Tours.
11:53Plus d'un an réfugié dans la basilique de Saint-Martin.
11:55Oh, lui, c'est un jeune.
11:56Il finira bien par sortir de son trou.
11:59On passera par les cuisines pour aller aux écuries.
12:02Personne ne nous verra.
12:07Je suis venu te dire bonsoir, Athal.
12:11Qu'est-ce que vous avez tous les deux ?
12:15Mon oncle, je pars ce soir.
12:17Tu perds la tête, les francs sont derrière cette porte.
12:19Non, je ne veux pas tirer sur toi la fureur de Théodorique.
12:22Ça, c'est mon affaire.
12:24Je pars.
12:25Et pour aller où ?
12:28T'as pas faim, toi ?
12:31Allons voir les cuisines de l'évêque.
12:33Il n'y a sûrement personne. Profitons-en.
12:35C'est bon.
12:38Mes pauvres amis, ne vous faites pas trop d'illusions.
12:41Il n'y a plus aucun refuge.
12:44L'Etat romain est mort à jamais.
12:47Je vais envoyer demain un émissaire à Théodorique
12:50avec des cadeaux pour l'Amadoué.
12:53Quant à toi, je te le répète.
12:55Ne bouge pas d'ici, c'est un ordre.
12:58Bonsoir.
12:59Bonsoir.
13:00Bonsoir.
13:01Bonsoir.
13:02Bonsoir.
13:03Bonsoir.
13:04Ne bouge pas d'ici, c'est un ordre.
13:07Bonsoir.
13:35Ils sont comme des mecoués pour la cuisine, ces Gaulois.
13:39Hola, Patouche.
13:42Qu'est-ce que tu te mêles ?
13:44Le vin de messe de monseigneur.
13:46Attention, les cicambres.
13:48Tout ce qui est ici appartient à l'Église.
13:50Tout est sacré.
13:51Tu te rappelles ce qui est arrivé à celui
13:53qui avait cassé le vase du bienheureux Saint Rémy.
13:56Clovis lui a fracassé la tête.
13:58Et pourtant, c'était un franc, comme toi.
14:00Souviens-toi du vase de soisson.
14:03Bouge pas !
14:05Vas-y, attends.
14:28Il est sur qui ?
14:29S'il te plaît !
14:32S'il te plaît !
14:56Suivez-moi !
14:59Vous prenez la route ?
15:02Oui.
15:28Bonjour au grand roi.
15:29As-tu fait bonne chasse ?
15:30Voilà.
15:31Ça vaut pas la guerre.
15:33Ça dégourdit les jambes.
15:43Ah, te voilà, toi, enfin.
15:45Tu t'étais réfugié sous la soutane de l'oncle Grégoire.
15:48Serais-je traité selon mon rang ?
15:50Si ton père ne complotait pas avec mes frères,
15:52je ne serais pas obligé de te garder en otage.
15:54Je te suis fils de sénateur.
15:56Sénateur...
15:59J'en ai assez de vos sénateurs et de vos évêques.
16:05Les renards ont tort de taquiner les lions.
16:07On dit souvent que les lions sont généreux.
16:09Bébictice !
16:12Malheurs ont vaincu.
16:14C'est pas moi qui ai inventé ce proverbe, c'est vous.
16:16Allez, emmenez-le.
16:21Il est allé se jeter dans la gueule du loup par ta faute.
16:23Je vais réparer ça.
16:25Comment t'y prendras-tu, toi, un esclave ?
16:28Théodoric a refusé de recevoir mes émissaires.
16:30Ils avaient pourtant les bras chargés de cadeaux.
16:32Et quels cadeaux ?
16:33Laisse-moi partir pour Metz. J'amènerai un tal.
16:35S'ils te découvrent, ils te couperont les pieds et les mains.
16:38Je sais.
16:39Je n'aime pas l'aventure.
16:42Je prends le risque.
16:45Tu auras peut-être l'idée de m'affranchir.
16:50Ma liberté en vaut bien une autre.
16:53C'est un marché que tu me proposes.
16:56Je suis sûr de réussir.
16:58Je suis allé voir la sorcière, celle qui habite la forêt.
17:00On a tué un poulet.
17:01C'est écrit dans les entrailles.
17:03Un foie.
17:04Splendide.
17:05Je suis sûr de ramener un tal sain et sauf.
17:07Néon.
17:09La superstition est un grave péché.
17:11Contre l'esprit et contre Dieu.
17:13Consultons les livres saints.
17:15Tiens.
17:16Ouvre au hasard.
17:17Je ferme les yeux.
17:22Voici que je vous envoie comme des brebis au milieu des loups.
17:26Soyez donc prudents comme les serpents.
17:28Et simples comme les colombes.
17:32Il y a dans le cœur de l'homme beaucoup de projets.
17:35Mais c'est le dessin de l'éternel qui s'accomplit.
17:40Ce n'est pas très clair.
17:42Non.
17:43C'est toujours comme ça.
17:51Atal, fils du comte d'Otin et toi ?
17:53Odysse.
17:55Mon père est sénateur de l'Angre.
17:57Ils t'ont pris comme otage, toi aussi ?
17:59Comme esclave, tu veux dire.
18:01Oui.
18:02Ils nous traitent comme des chiens.
18:04Toi, tu as de la chance.
18:05Ton oncle Grégoire va te faire sortir d'ici.
18:07Mon oncle, tu sais, il est comme tous les évêques.
18:09Il gagne du temps.
18:10Comme il dit, l'Église a l'éternité devant elle.
18:25Ce sont des Burgondes ?
18:27Non, ce sont des Francs.
18:29C'est mieux ?
18:31C'est pire.
18:32Hé, vous de là-bas !
18:33Venez nous aider !
18:34Tu vois ce que je te disais ?
18:37Et quoi au-dessus, le marchand ?
18:38Allez, viens.
18:39Allez !
18:55Allez, viens voir.
18:56Regarde.
18:59C'est pas grand-chose, hein ?
19:00C'est toujours bon à prendre.
19:01Allez, donne !
19:02Non, non !
19:08Allez !
19:10Non !
19:11Arrêtez !
19:12Arrêtez !
19:13Oh, putain !
19:14La gogole !
19:25Hé, oui.
19:26C'est ça, la gogole.
19:29Où est-ce que t'es allé comme ça ?
19:30Au camp de Théodorique.
19:33Au camp de Théodorique ?
19:34Ils viennent de pied, la Turinge.
19:36Ils sont riches comme Crésus.
19:38Ils m'auraient acheté toutes mes marchandises.
19:40Maintenant, je suis ruiné.
19:42Je suis ruiné.
19:45Attends.
19:47Tu viens de me donner une idée.
19:54Allez !
20:05Hé, le Golua, tu peux pas faire attention, non ?
20:07Hein ?
20:25Allez !
20:41Pas facile à apprivoiser, la Germaine.
20:44Je t'aimerais bien moyen de la dresser.
20:47C'est le gym.
20:55Allez !
21:06Allez !
21:07À moi !
21:08Allez !
21:09À moi !
21:10Allez !
21:20Allez, vas-y !
21:21Vas-y !
21:24Allez !
21:46À moi, le cigare, moi.
21:49Chut, ne le fais pas.
21:51Chut.
21:55Allez, vas-y !
21:57Le Golua !
21:59Le Golua !
22:01Le Golua !
22:12Vas-y, vas-y, vas-y !
22:15Le Golua !
22:20Le Golua !
22:25J'en suis fils !
22:26Allez, debout.
22:27C'est pas fini.
22:29Allez, debout.
22:34Allez, Godard !
22:44Vas-y !
22:55Tu es un homme, toi, mon ami.
22:59Allez !
23:01Allez !
23:03Eh bien, voilà un vrai fils de Vercingétorix.
23:08Qui es-tu ?
23:09C'est mon esclave, Orvois Serénissime.
23:12Un esclave ?
23:13Mon grand-père était gladiateur.
23:15S'il t'intéresse, il est à vendre.
23:18Combien le vends-tu ?
23:19Soixante pièces d'or.
23:22On avait des quarante pièces, tu vas tout gâcher.
23:23C'est le meilleur cuisinier de la Gaule.
23:25Il a servi chez les plus nobles seigneurs.
23:27Alors, pourquoi le vend-tu ?
23:29On m'a tout volé.
23:30Je suis ruinée, c'est tout ce qui me reste.
23:32Cinquante pièces, va te faire payer.
23:42J'ai déjà vu cet homme-là quelque part.
23:54Qu'est-ce que c'est ?
23:55Du pultis.
23:57Du pultis ?
24:01Et qu'est-ce que c'est, le pultis ?
24:02De la bouillie d'avoine.
24:09Ça, c'est de la bouillie d'avoine ?
24:11Oh, c'est pas vrai, tu te moques de moi ?
24:14C'est comme ça qu'on la fait chez nous, dans mon pays, à Mayence.
24:17Ah, dis donc, pour la cuisine, c'est pas l'idéal,
24:19mais pour le reste, ça doit pas être mal.
24:21Ah bah, si on peut plus rire !
24:22Je ne suis pas là pour rire.
24:24Attention, le Gaulois.
24:26Chasse gardée.
24:28Ah, parti.
24:29Théodorique soi-même.
24:32Oh, pardon.
24:33Bien joué.
24:35Aujourd'hui, aux cuisines, et demain, mes compliments.
24:39Ah non, pas deux fois.
24:43Tu connais mal les femmes de mon pays.
24:45Nous suivons nos hommes à la chasse, et même au combat.
24:47Nous suivons nos hommes à la chasse, et même au combat.
24:49Nous sommes leurs égales.
24:50Ah bah, tout s'explique, il n'y a plus personne pour faire la cuisine.
24:53Oh, faisons la paix.
24:55Les Gaulois sont taquins, mais ils ont bon cœur.
24:57Je ne voulais pas te faire de la peine.
24:59Tu m'en veux ?
25:02Non.
25:03Confidence pour confidence.
25:04Les Germaines sont plutôt sentimentales.
25:06Ah oui, je m'en suis aperçu.
25:08Selon quelle loi veux-tu être jugée ?
25:11La franque ou la romaine ?
25:13Je suis franc.
25:14Dis-nous la loi salique.
25:16Prêtez serment de dire la loi salique.
25:18Prêtez serment de dire la vérité.
25:20Nous jurons sur nos armes.
25:22Pourquoi l'as-tu frappé ?
25:24J'avais trop bu.
25:26Quelle est la loi ?
25:27Pour un doigt arraché, 30 sous.
25:29Si le doigt reste pendant, 25 sous seulement.
25:31Attention, c'est le deuxième doigt.
25:33Celui qui sert à tirer l'arc.
25:34Pour le deuxième doigt, 35 sous.
25:36Plus 10 sous pour le fils, que ça fait 45 sous.
25:38C'est trop !
25:39Comment le sais-tu ?
25:41Je suis surpris à taler Vinicius.
25:43Silence !
25:45Ils veulent s'évader.
25:46Bon, bon, disons 40 sous.
25:49Acceptes-tu de payer l'amende de composition ?
25:51Où je trouverai l'or, seigneur roi ?
25:54Ah, si tu préfères te soumettre à la vengeance privée,
25:57et te laisser couper le même doigt par la victime, c'est ton droit.
26:00Je paierai, je paierai.
26:15Evadé, tu viens avec moi ?
26:17Et comment vois-tu ?
26:18J'ai un plan.
26:33Vinicius a trouvé un moyen de s'évader.
26:35Ne fais pas de bêtises.
26:36Laisse-moi le temps d'apprivoiser Théodorique.
26:38C'est un fauve.
26:39Capricieux comme un enfant et dangereux que m'indique.
26:41Faut être prudent.
26:42Mais Vinicius...
26:43Ne fais rien avant que je te donne le signal.
26:46Tu entends ce que je te dis ?
26:54Toujours attendre.
26:59Qui est de garde ce soir ?
27:00Moi, seigneur.
27:01Tu doubleras les sentinelles.
27:02Demain matin, six hommes pour la chasse du roi.
27:04Le roi a faim, tout de suite.
27:06C'est pas prêt.
27:07J'ai dit tout de suite !
27:08C'est pour le roi, ça.
27:09Ben, il est pas difficile.
27:10De quoi te mets-tu, l'esclave ?
27:11Tu veux que je te donne le fouet ?
27:12Excuse-moi, seigneur, mais nous autres Gaulois,
27:14nous ne jugeons pas les gens sur leur mine,
27:17mais à leur cuisine.
27:18Et si le roi mange ça,
27:20alors moi, je me demande ce que toi, tu manges.
27:22Mais je vais te faire couper la langue.
27:24C'est pas ça qui rendra le pultice meilleur.
27:26Tu me chiottes pour son crapaud !
27:28Mais je vais te faire fouetter à mort !
27:29Eh bien, eh bien, eh bien...
27:31Ce Gaulois nous insulte.
27:33Ça, c'est un comble.
27:34Moi, je dis seulement que tout ça,
27:35c'est pas digne d'un grand roi comme toi.
27:37J'en mange tous les jours.
27:39Tous les jours ?
27:40C'est pas possible.
27:42Du sanglier, de l'ours, des viandes pourries.
27:44Mais chez nous, même les esclaves n'en voudraient pas !
27:46Mais finis de rire, Gaulois !
27:56Qu'est-ce que c'est ?
27:58Un mélanger de miel et d'anisette.
28:03Et ça se boit ?
28:05Comment ? La boisson de nos aïeux ?
28:07Attends !
28:08Ah bon, j'ai compris.
28:11Il faut tout reprendre à zéro.
28:16Pourquoi ?
28:18Qu'est-ce que tu veux dire ?
28:19Grand roi, te considères-tu plus important qu'un évêque ?
28:28Bien, bien.
28:30Alors un évêque, ça mange du fouet de volaille,
28:34des cailles rôties,
28:36des poissons sous la cendre,
28:38des cervelles en beignet,
28:40des œufs de pigeon mollets,
28:42et des légumes.
28:44Des légumes ?
28:45Des légumes.
28:46Le tout arrosés d'un petit falerne de Bourgogne.
28:50Et...
28:52Tu saurais faire tout ça ?
28:54Ça, c'est mon métier, ça.
28:57Léon,
28:59tu es beau parleur, fanfaron et téméraire.
29:02Bref, tu es Gaulois.
29:05Mais tu me plais.
29:07Je vais te mettre à l'épreuve.
29:09Tu vas diriger ma cuisine.
29:11Mais, grand roi...
29:12Tais-toi !
29:15Seulement, attention.
29:18Je ne plaisante plus.
29:20Je veux manger mieux qu'un évêque.
29:23Et...
29:24Des légumes.
29:25Des légumes.
29:26Je te ferai des plats dignes de Lucullus.
29:30Encore un évêque ?
29:31Ah non.
29:32Lucullus, c'est un roi.
29:34Un grand roi.
29:36Le roi de la cuisine.
29:42Tu n'as plus confiance en ton père du palais.
29:44Tu ne vas pas t'énerver pour un esclave, non ?
29:47Tu ne sais même pas d'où il vient.
29:49Il est peut-être venu t'empoisonner.
29:51Tu as raison.
29:52Il faut être prudent.
29:54Désormais, tu goûteras tous les plats avant moi.
30:03Il y en a 8.
30:06Ça ira ?
30:07Oui, oui.
30:08Drôle de façon de faire son marché.
30:10Tu n'es jamais content.
30:11Tu voulais des poulets en voilà.
30:13Ah, quelle époque.
30:15Tu veux autre chose ?
30:16Non, non, non.
30:17A ce prix-là, c'est trop cher.
30:24Monsieur ?
30:25Oui, monsieur ?
30:26Je voudrais des poulets en voilà.
30:30Iseult ?
30:31Iseult !
30:36Un bois.
30:43Un vrai morceau de roi.
30:45Iseult !
30:49Ici.
30:50Ici.
30:58Es-tu muette ?
31:01Tu entends, es-tu muette ?
31:04Réponds quand le roi parle !
31:07Tu n'es sourde ni muette !
31:08Iseult !
31:21Dis-moi, Léon.
31:23Pourquoi les Gaulois n'aiment pas les Francs ?
31:26Ça, on ne les déteste pas.
31:29Seulement, ils sont venus chez nous sans être invités.
31:31Oh, nous respections vos coutumes.
31:33Nous vous avons laissé votre loi romaine.
31:35Oui, mais vous appliquez la vôtre.
31:37Plus fort.
31:38Ah, les Francs et les Gaulois sont également mes sujets.
31:42Nous sommes condamnés à vivre ensemble, Gaulois.
31:45Ensemble, nous pourrions être un grand peuple.
31:48Un grand peuple.
31:50Alors, faisons bon ménage.
31:53Oui.
31:54Qui sera le mari ? Qui sera la femme ?
32:05À propos, dis-moi.
32:07Il paraît que...
32:11Il paraît que les Gaulois ont la manière avec les femmes.
32:15Comment faites-vous ?
32:17C'est très facile.
32:19Il faut traiter les reines comme des esclaves.
32:22Et les esclaves comme des reines.
32:24Et dis-moi, si cette femme est à la fois esclave et fille de roi ?
32:30Ah, alors là, évidemment, c'est plus compliqué.
32:34Mais si par hasard, elle était germaine...
32:37Alors là, il n'a pas hésité.
32:39De la manière douce.
32:41On m'a dit que les germaines étaient très sentimentales.
32:48C'est dû que tu mérites mieux que ton sort, Léon.
32:51Je pourrais faire de toi un guerrier.
32:54Je t'emmènerais au combat avec moi.
32:56Tu devrais savoir que les esclaves font toujours de bien mauvais soldats.
32:59Pourquoi ?
33:00Ils ne se battent bien que pour une seule chose.
33:03Laquelle ?
33:04La liberté.
33:18Aïe !
33:29Ah, elles sont belles, les routes, hein ?
33:31Du temps des Romains, au moins, ils les entretenaient.
33:33A quoi ça sert, les impôts ?
33:36Acheter des bijoux pour nos femmes, du vin pour nos amis ?
33:39Des lances et des boucliers pour nous ?
33:42Nous sommes les Frances.
33:43Et tu sais ce que ça veut dire, vos lois ?
33:44Des hommes libres !
33:46Nos mains ne sont pas souillées par le travail.
33:48Nous interdisons à nos enfants d'apprendre à lire et à écrire.
33:51C'est bon pour les femmes.
33:52Les femmes et les esclaves.
33:54Nous, nous sommes les fils de la guerre et du vent.
34:06T'as vu ?
34:07Théodorique a donné son cheval à Léon.
34:10Un esclave sur un cheval de roi.
34:13Il a fait son chemin, Léon.
34:15Hier, la cuisine.
34:16Aujourd'hui, la chasse.
34:17Et si ça continue ?
34:18Ça continuera pas.
34:23Tu vas laisser Attal et Vénicius s'enfuir.
34:25Tu vas même les aider un peu.
34:27T'es fou !
34:29Je vois pas le rapport.
34:31Dès qu'ils seront partis,
34:33tu donnes la larme
34:34et tu diras à Théodorique que c'est Léon qui a tout combiné.
34:38Ah, je vois.
34:39Moi, s'il faut que ça...
34:40On va pas laisser un esclave faire la nourriture, non ?
34:42Et un Gaulois, en plus.
34:59Léon ?
35:01Je sais qui tu es.
35:04Je suis Léon.
35:05Ne plaisante pas.
35:06Mon cœur ne me trompe pas.
35:07Tu es venu pour libérer Attal.
35:10Ma pauvre Iseu.
35:12Toi, tu rêves trop, hein ?
35:13T'es bien une Germaine.
35:15Est-ce que tu peux être romantique ?
35:17Romantique.
35:18Parce que je suis fille de roi et que je ne veux pas être esclave.
35:21Romantique.
35:22Parce que je ne veux pas être donnée, prêtée, vendue.
35:25Romantique parce que je refuse la couche de l'assassin de mon père.
35:28Oui, alors je suis romantique.
35:29Est-ce que tu peux être belle quand t'es en colère ?
35:31Je n'ai assez d'être belle.
35:33Pour ce que ça me rapporte,
35:35ce que je veux, c'est d'être libre comme toi tu le veux.
35:38Je préférerais mourir plutôt que d'appartenir à Theodorik.
35:42Ou alors je le tuerais.
35:44La liberté, tu sais, hein, de nos jours.
35:47Pas facile.
35:50Ce sera peut-être plus facile à deux.
35:59C'est pour ce soir.
36:01Je suis de garde.
36:03La porte du camp a l'air fermée.
36:05Elle sera ouverte.
36:07Tu feras ça ?
36:09Chut, il y a quelqu'un.
36:14Qui est-ce ?
36:16Un ami.
36:19Un ami ?
36:21Oui.
36:30Bertha, tu n'as pas à coucher, c'est d'homme.
36:38Tu pourrais être ma sœur.
36:40Veux-tu être ma sœur ?
36:42Je suis ta sœur.
36:44Je suis fille de roi comme toi.
36:46Mon père est mort et je suis captive.
36:49Je ne suis plus rien.
36:50Je ne veux pas que tu sois triste, Iseult.
36:52Mets-toi à ma place.
36:53Je t'affranchirai.
36:55Ma pauvre Doubert, ton père a d'autres projets en tête.
36:58Mais mon père me l'a donnée.
37:00Tu veux dire prêtée.
37:01Prêtée donnée, pourquoi pas vendue ?
37:04Mais pauvre fille,
37:06notre seule liberté à nous, c'est le mariage.
37:08Et encore.
37:12Tant que nous sommes jeunes et belles.
37:14C'est pour ça que je veux un mari.
37:15Et vite.
37:16Patience.
37:18Ton père t'a trouvé un fiancé, son neveu Berthold.
37:21Et le lendemain, ils l'ont envoyé se battre en Auvergne.
37:24Ils sont partis.
37:25Ils sont partis.
37:26Qui ?
37:27Les Indaches.
37:28Ils ont volé des chevaux et ils se sont enfuis.
37:29Quoi ?
37:30Allez, à la fête, tout le monde.
37:32Allez.
37:45As-tu à répondre, Léon ?
37:46C'est faux.
37:47Comment aurais-je pu ? Je ne t'ai pas quitté de la journée.
37:49Mais il complotait avec les otages. Un de mes gardes l'a vu.
37:52Je t'avais dit de te méfier de lui.
37:54C'est un piège.
37:55Tu sais bien qu'Albéric me hait.
37:57Il est jaloux.
38:01Ah, si tu m'as trahi.
38:04Le ciel doit te tromper sur la tête, Léon.
38:07Confronte-le avec le garde. Tu verras bien qu'il ment.
38:09Il te trompe depuis le premier jour.
38:16Chacal.
38:18Tu sais ce qui arrive aux esclaves qui s'évadent ?
38:21Que le monde y soit les francs.
38:23Que le monde y soit les francs.
38:24Que le monde y soit les francs.
38:25Que le monde y soit le jour où vous avez essuyé le sol de la Gaule.
38:28Que le monde y soit les trucs qui vous ont enfanté.
38:31Coupez-lui les mains et les pieds et jetez-le dans la forêt.
38:43On verra s'il ira loin comme ça.
38:55Ah.
38:57Voilà l'autre.
39:07Où l'as-tu rattrapé ?
39:08Il n'est pas rattrapé. Il était aux écuries.
39:12Aux écuries ?
39:14Où était-il caché ?
39:15Il n'était pas caché. Il dormait.
39:17Alors, il ne s'est pas évané ?
39:19Il n'a pas l'air.
39:21J'aimerais savoir ce qui se passe.
39:23On m'avait dit que tous les otages étaient enfuis.
39:25Mais ils sont complices tous les trois, j'en suis sûr.
39:27Oh, grand roi, Léon te trompe.
39:31Décidément, je me suis trompé sur ton compte, Alberic.
39:34Tu es mieux fait pour la guerre que pour les intrigues.
39:36Tu retourneras d'où tu viens, entourage.
39:41La tendance cesse de faire du zèle.
39:42Allez, va !
39:48Quant à celui-là, j'y tiens.
39:50Enferme-le et surveille-le bien.
39:53Tu me répondras de lui sur ta tête.
40:12Tu vois, Léon, être roi, c'est ça.
40:15Toujours seul, encouré d'ennemis,
40:19de faux amis.
40:25Tu vois qui est ton ennemi et qui est ton ami.
40:31Trappe, trappe !
40:32Allez, c'est mon rapport !
40:39Je ne veux plus être Gaulois.
40:40T'es mon prisonnier.
40:42Je ne veux plus être Gaulois. Je veux être franc. Je veux gagner.
40:47Oh, non !
40:52Je n'ai pas que ça à faire.
40:53Tu diras à Théodorique que s'il veut de la bonne cuisine,
40:55il faut qu'il apprenne à attendre.
40:56Envoie les poulets, ça va être impatienté.
40:59Je fais tout, moi, ici. Ça recommence.
41:01Comme un langre.
41:03Ce soir, 80 barbares à nourrir.
41:05Un feu, un feu !
41:06Un feu, un feu !
41:07Un feu, un feu !
41:08Un feu, un feu !
41:09Un feu, un feu !
41:10Un amour, pas très convaincant.
41:12J' timed dans 84 h.
41:13Une ignition numérique, crée la foule.
41:15Je les делais tous cachés,
41:16mais voir ça atterrir.
41:18Un festin de rois qui m'a demandé,
41:20Théodorique.
41:21Pour Bertold, son meuveux.
41:23Qui revient d'Auvergne où il s'est couvert de gloire.
41:26Et qui va épouser sa fille,
41:28Audevers,
41:30pauvre aubergnas.
41:33Pauvre Audevers.
41:35Une énorme soulerie,
41:36voilà ce qui va se passer.
41:38Quand ils se réveilleront, parce que ce soir, c'est le grand soir.
41:42Attendez-moi.
41:45Ah, c'est la Providence qui l'envoie, ce Berthold.
41:49Il était temps.
41:52Ludovic, à qui j'ai fait le coup du vase de soisson, va finir par me reconnaître.
41:57Chaque fois qu'il me rencontre, il me regarde comme ça.
42:01Et puis, ça commence à devenir intenable.
42:04Tout le monde m'aime, maintenant.
42:08Cadery peut plus passer de moi.
42:11Et moi, je commence à le trouver sympathique.
42:15Voilà que je me mollis.
42:17C'est pas le moment.
42:21Quant à Ise...
42:24à Ise...
42:27Non, j'ai pas le temps de rêver.
42:29Sans ça, je vais me retrouver avec les pieds et les mains coupés.
42:32Alors ça, ça sera pas un rêve.
42:35Envoyez les cochons de lèche, je m'occupe des boissons.
42:38Et maintenant, je vais servir à boire la fine fleur de la noblesse Franck
42:41et au joyeux fiancé, Tueur Nauvergne.
42:51A l'honneur de Berthold et de ses compagnons.
42:55Par amont, par amont, combattons avec valence.
42:59Par amont, par amont, la transition est notre enjamb.
43:03Par amont, par amont, maisons vos bêtes dans nos sangs.
43:06Les vierges ont pleuré longtemps.
43:11Par amont, par amont, combattons avec valence.
43:23Mon fiancé, est-il aussi grand, aussi beau, aussi fort comme I'a dit ?
43:27Oui, il est beau, grand et fort.
43:31J'espère qu'il a aussi le coeur tendre.
43:33On dit que les Nauvergniens sont têtus, mais ils ne sont pas en train de recommencer.
43:37Nous avons brûlé leur ville et rempli leurs poupons.
43:41J'espère que tu t'es entraîné pour ta nuit de noces avec les Auvergniens.
43:55La ceinture.
44:03La ceinture.
44:33Mon enfant, approche.
44:36Bartol, voilà ta fiancée.
44:39Je te la donne.
44:42Grand roi, c'est le plus beau cadeau que tu m'aies fait depuis le jour où tu m'as donné ma première francisque.
44:50Voilà, demain, on a soif là-bas.
44:58Pilote, viens près de moi.
45:04C'est bien ma veine d'être de garde un jour pareil.
45:07T'effonces de boire même pas un petit coup.
45:09C'est toujours les mêmes qui se saoulent.
45:11T'as raison, c'est pas juste.
45:13Tiens, j'ai apporté ça.
45:15Dis-donc, toi, pour un Gaulois, t'es un frère ?
45:18Tu l'as dit, le vin, ça fait tomber les frontières.
45:20Oh, par ici, on va te voir.
45:22Pas par là.
45:24Oh, c'est pas ça.
45:26C'est pas ça.
45:28C'est pas ça.
45:30C'est pas ça.
45:31C'est pas ça.
45:33Oh, prends ton temps, là.
45:35Je fais le guet.
45:40Liseuse, si tu voulais, je te couvrirais de bijoux.
45:46Je te donnerai un joli cadeau du matin.
45:48Tiens, tiens, je ferai de toi ma concubine.
45:51Je ne suis pas d'la vendre.
45:53Assez de faire l'esquerre.
45:55Je te prendrai quand je veux et où je veux.
45:58La manière douce.
46:00Un désastre.
46:04Est-ce que tu lui as récité un poème ?
46:06Un poème ?
46:08Un poème !
46:10C'est que je n'ai pas de poète, c'est maman.
46:13La cuisine et la poésie, c'est un peu la même chose.
46:28Lumina Vultus.
46:30Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
46:34Ô Vierge que j'admire et qui adorera ton époux,
46:38Iseux, plus brillante, plus radieuse que la lumière des astres,
46:43le feu des pierreries n'égale pas l'éclat de ton visage.
46:48Léon, il parle latin comme un évêque.
46:51Oui, c'est du latin de cuisine.
46:55Iseux !
46:57Iseux !
46:59Léon !
47:09Ne fais pas de bêtises, Iseux.
47:11Laisse-moi, je sais ce que je fais.
47:13Léon !
47:15Léon, je sais qui c'est.
47:17C'est l'éstreinte de l'évêque Grégoire, celui qui m'a...
47:19Tu en es sûr ?
47:21J'en suis certain, je l'ai vu à l'angle.
47:23Viens, on va le dire au roi.
47:24Regarde dans quel état il est.
47:26Viens, je vais m'en occuper au malheur.
47:35Va préparer les chevaux.
47:37Attends-moi près de la porte.
47:49C'était du bon, hein ?
47:51Je l'avais préparé spécialement pour toi.
47:54C'est bon.
48:01Ivrement.
48:09Ils sont tous ivrements.
48:25Toujours seul.
48:33Tu es là, Léon ?
48:35Je suis là.
48:55Apprends-moi la manière douce.
48:59Tu auras du mal.
49:02Faudra du temps, tu sais.
49:07Appelle-moi, Léon.
49:09Appelle-moi Théodore.
49:11Pas avant d'être un homme libre.
49:13Un homme libre.
49:15Un homme libre.
49:17Un homme libre.
49:19Un homme libre.
49:21Un homme libre.
49:22Un homme libre.
49:26Tu vois, j'ai une idée derrière la porte.
49:35Adieu,
49:37Théodorique.
49:53Vite, filons.
50:07Toi ?
50:08Je pars avec toi.
50:09Pas question.
50:11Je t'ai déjà dit que les femmes germaines suivent leurs hommes au combat.
50:13Mais je ne suis pas ton homme.
50:14Si, Léon.
50:15Mais je ne suis pas ton homme.
50:16Si, Léon.
50:43Ils ne sont pas loin.
50:46Par ici.
50:56Ils ont retrouvé.
51:16Dépêchons-nous. Nous sommes à deux heures de Langres.
51:18Il faut s'arrêter.
51:21Les chevaux sont crevés.
51:31Ils nous ont rattrapés.
51:33Oui, ils ont vite tué leurs vins.
51:45Les chevaux sont crevés.
52:16Les chevaux sont crevés.
52:25Un marcassin.
52:26Un chien libre.
52:28Allez.
52:46C'est bon.
52:47C'est bon.
53:16Il faut passer par ici.
53:20Qu'est-ce que vous faites là ?
53:21Théodorique marche sur autant.
53:23Avec les guerriers de Berthold.
53:26On fera la guerre.
53:31Il l'avait oublié son visage.
53:33On est pas là.
53:34Traversons.
53:36Théodorique.
53:37La guerre.
53:38La guerre.
53:39La guerre.
53:40La guerre.
53:41La guerre.
53:42La guerre.
53:43La guerre.
53:44La guerre.
53:45On va pas manquer ça, non ?
53:46La guerre.
53:47La guerre.
53:48La guerre.
53:49La guerre.
53:50La guerre.
53:51La guerre.
53:52La guerre.
53:53La guerre.
53:54La guerre.
54:00Qu'y a-t-il encore ?
54:12Mon Dieu.
54:15Nous sommes évadés, mon oncle.
54:17C'est à Léon que je dois la vie et la liberté.
54:20J'ai tenu ma promesse, Monseigneur.
54:23Oh, Léon, dans mes bras.
54:28Eh bien, moi, je vais tenir la mienne.
54:30Tu es un homme libre.
54:34Monseigneur.
54:38Mais qui est cette jeune fille ?
54:41Mais qui est cette jeune femme ?
54:45Mon oncle, je te présente Iseute,
54:47fille de Berthefrais, seigneur allemand,
54:49tué au combat par Théodorique.
54:51Elle a suivi Léon.
54:52Bénissez-nous, Monseigneur.
54:55Bénédicte, à ne vous soumettre pas à cette patrie.
55:01Je croyais que tu avais fait tout cela
55:03pour devenir un homme libre.
55:07La liberté, Monseigneur,
55:10Je te l'ai déjà dit, Léon.
55:12Ados sera plus facile, tu verras.

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