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Regardez L'invité de Yves Calvi avec Yves Calvi du 10 septembre 2024.

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00:00RTL Soir. Yves Calvi et Agnès Bonfillon. Il est 18h20, bonjour Vanessa Edberg.
00:05Bonjour, bonsoir. Vous êtes l'avocate de la famille de cet enfant frappé au lendemain de la rentrée scolaire par son institutrice, une petite fille de 3 ans je le rappelle.
00:14Merci beaucoup de prendre la parole en direct sur RTL ce soir. Comment ont-ils découvert ce qu'il s'est passé ? Je parle des parents.
00:21Eh bien écoutez, lors de la rentrée scolaire, dès la première semaine, la petite avait déjà informé sa mère qu'elle avait reçu un coup au dos par sa maîtresse.
00:30La mère n'a malheureusement pas su comprendre un petit peu ce que sa fille voulait lui dire par là, donc elle pensait qu'elle exagérait.
00:39C'est que le lendemain, où une maman qui était avec son enfant en petite section, vous savez pour un temps d'adaptation à 8h30,
00:47elle a vu la maîtresse taper l'enfant et alors elle s'est décidée à filmer pour pouvoir montrer à la maman ce qui s'était passé.
00:58Elle a donc filmé et montré à la maman à la sortie de l'école cette scène épouvantable qu'on a pu voir sur les vidéos.
01:06Et la maman s'est tout droit dirigée vers le commissariat pour déposer plainte.
01:10Excusez-moi, l'autre adulte qui était présente a filmé très bien, mais pourquoi n'est-elle pas intervenue et est-ce qu'elle s'en explique ?
01:16C'est la question que tout le monde pose, mais il faut savoir que c'est une maman qui est étrangère, qui ne parle pas très bien le français.
01:23J'imagine qu'elle était sous le coup de la sidération, elle-même a s'interrogé si ce que la maîtresse était en train de faire était bien quelque chose de très grave.
01:32Elle était juste sidérée en fait.
01:35Vous nous dites qu'elle a eu le seul réflexe qu'elle pouvait avoir, c'est ça ?
01:40Écoutez, elle a eu le comportement à ce moment-là qu'elle a jugé être le bon.
01:44Et en tout cas, c'est celui qui sera le plus utile à la procédure.
01:47Bien sûr, et sans elle, finalement, on ne saurait rien.
01:50Exactement.
01:52L'enfant s'est plaint en rentrant à la maison, et si je comprends bien, sa maman n'a pas immédiatement intégré la nature de ce qui s'était passé.
02:00Alors, il y avait un premier coup qui avait été porté dès le troisième jour de la rentrée scolaire.
02:04Effectivement, la maman n'a pas compris ce qu'un enfant de trois ans a voulu exprimer.
02:08Tout simplement, un enfant de trois ans, ça ne parle pas très bien.
02:11Là, en plus, c'est une famille qui est immigrée, qui parle bien le français, mais pas non plus, qui ne maîtrise pas un français parfait.
02:17Donc, il y a aussi cette barrière parfois de la langue.
02:20Et effectivement, elle n'a pas su retranscrire à sa mère la gravité de ce qui était en train de se passer.
02:24Mais la famille connaissait cette enseignante et cette école publique, je le rappelle ?
02:28Oui, tout à fait, puisque leur fils était également avec cette maîtresse il y a deux ans.
02:33Donc, c'est un petit garçon qui ne parle pas beaucoup, qui est très discret.
02:36Mais à la faveur de cette histoire, il a effectivement fait part à sa mère que c'était une maîtresse qui était coutumière de ce genre d'agissement.
02:43Et à votre connaissance, y a-t-il eu des précédents avec cette enseignante ?
02:47Alors, c'est justement ce qui est en train de se décanter.
02:50Il y a plusieurs mamans qui ont pris la tâche avec moi pour m'expliquer que leur enfant leur avait parlé.
02:55Et que, bon, effectivement, ça ne serait pas la première fois.
02:59On en est aux prémices de tout ça.
03:01Donc, je préfère pas m'exprimer là-dessus parce que j'ai pas eu d'éléments encore devant les yeux probants à ce sujet.
03:09Maître Edberg, comment va la famille aujourd'hui ?
03:11Ils sont sous le coup de l'émotion, très choqués, en colère.
03:16Mais très choqués. Le papa est très choqué.
03:19Et la maman, forcément, c'est sa petite fille.
03:23Petite fille que je connaissais, que j'avais déjà vue plusieurs fois dans mon bureau.
03:26C'est un petit soleil.
03:28Donc, je me dis, pour arriver à taper sur un enfant, en plus une petite fille qui a un visage d'ange,
03:34et devant une autre adulte, il faut quand même avoir une sacrée pathologie.
03:38L'enfant s'est-elle apaisée depuis ces violences qu'elle a subies ?
03:42Non, non. Là, elle est encore très traumatisée.
03:44Le médecin, d'ailleurs, a dit que son état de choc était sévère.
03:48État de choc sévère, diagnostiqué par un médecin ?
03:52Tout à fait.
03:53Donc, l'expertise psychologique, si je puis dire, a été faite.
03:56Est-ce qu'une expertise sera demandée aussi ?
03:58Pas encore.
03:59Il va falloir maintenant, pour pouvoir qualifier précisément l'infraction,
04:05que le médecin quantifie en ITT le préjudice.
04:10Vous savez qu'en fait, pour les violences, il faut quantifier en ITT le préjudice
04:15pour savoir exactement quel article du code pénal sera ciblé.
04:20Et c'est donc le résultat de ces expertises qui, après, va engager les prochaines étapes,
04:23et notamment en justice, puisque vous accompagnez la famille.
04:26Exactement.
04:28Vous nous dites que les parents, pour l'instant, sont en faute d'être mutiques.
04:33En tout cas, ils sont actifs, puisqu'ils vous ont confié ce dossier.
04:36Mais qu'est-ce que vous ressentez quand vous avez des échanges avec eux ?
04:39Et comment vit cette famille aujourd'hui ?
04:42Écoutez, nous, on voulait vraiment que le procureur se saisisse de ce dossier
04:47et qu'on soit entendu.
04:50On a été entendu, le procureur a ouvert une enquête sur le préliminaire.
04:54Donc ça, c'était vraiment très important pour la famille,
04:57parce que vous savez comment ça se passe, il y a beaucoup de plaintes qui restent classées sans suite,
05:01comme des enfants violentés, des femmes violentées,
05:03et qui malheureusement n'obtiennent jamais gain de cause.
05:06Là, il fallait vraiment écarter la maîtresse du champ scolaire, ce qui a été fait.
05:11Et puis ensuite, évidemment, il y a forcément un besoin de rendre eux justice.
05:15D'autres parents se sont-ils rapprochés de la famille ?
05:18Oui, de moi notamment, pour exprimer justement que les langues se déliaient.
05:24Vous savez, un enfant, il va à l'école, on le tape,
05:28il peut considérer que c'est la normalité, rentrer à la maison,
05:31ne pas vouloir se confier à ses parents en se disant
05:33« je vais me faire punir si maman sait que j'ai été punie à l'école,
05:38que j'ai eu un mauvais comportement ».
05:40Donc c'est là où il faut faire très attention,
05:42il faut vraiment parler beaucoup aux enfants, leur expliquer.
05:46Que sait-on de cette professeure ? Est-ce qu'elle était depuis longtemps dans cette école ?
05:50Les titulaires, depuis dix ans maintenant.
05:52Depuis dix ans ?
05:53Oui.
05:56On peut imaginer qu'il y ait eu d'autres difficultés et d'autres violences ?
06:01Alors effectivement, il y a déjà des mamans qui ont témoigné en ce sens.
06:05Mais maintenant, il faut que la justice fasse son travail,
06:09il faut laisser la justice faire ce travail,
06:13et puis recueillir les témoignages de ces mamans et de ces enfants, le cas échéant.
06:16On rentre en fait maintenant dans une véritable enquête, si je vous suis bien ?
06:19Tout à fait, une enquête préliminaire.
06:21Merci beaucoup Maître Vanessa Edberg, vous êtes l'avocate de la famille de cet enfant de trois ans,
06:26petite fille frappée par son institutrice.
06:28Dans un instant, l'essentiel de l'actualité,
06:30puis on vous emmène ensuite visiter la cuisine du futur.
06:33C'est le grand salon de l'électro-ménager qui vient d'ouvrir ses portes à Berlin.
06:35Vous allez être totalement bluffée par la cuisine sans fil.
06:38Oui, je sais, ça surprend. À tout de suite.
06:40Yves Kelvin et Agnès Bonfillon.
06:44RTL Soir

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