• il y a 2 mois
Regardez L'invité de Yves Calvi avec Yves Calvi du 31 octobre 2024.

Category

🗞
News
Transcription
00:00RTL Soir
00:02Yves Calvi et Agnès Bonfillon
00:04Bonsoir Philippe Ballard
00:06Bonsoir Yves Calvi
00:08Vous êtes député Rassemblement National de l'Oise, merci d'être en ligne avec nous depuis l'Assemblée Nationale.
00:12Vous voulez toujours faire chuter le gouvernement Barnier parce que ça fait partie des questions qu'on se pose ?
00:16Ah bah là vous allez un peu vite en besoin.
00:20Je vous rappellerai simplement ce que Jordan Bardella et Marine Le Pen ont dit.
00:26Si des lignes rouges sont dépassées, notamment dans le PLF, c'est-à-dire projet de loi de finances, ou sécurité sociale qui est examinée, effectivement on ne s'interdit pas de voter la censure.
00:36Mais avant il y a le jeu parlementaire, il y a des amendements qui sont examinés.
00:40Certains sont votés, qui nous conviennent très bien, comme la baisse de la contribution française par exemple de 5 milliards au budget de l'Union Européenne.
00:48On va voir si Monsieur Barnier la conserve, si cette mesure est conservée au Sénat.
00:52Bon, à la fin il y aura un texte, tout ça sera envoyé au Sénat.
00:56Je vais faire extrêmement simple, la partie recettes, la partie dépenses, tout ça ça va partir au Sénat.
01:00On sait que Monsieur Barnier a plutôt la main au Sénat et le mot est faible.
01:04Le texte va passer devant une commission mixte paritaire et là on verra le texte final qui sortira de tout cela.
01:10Et s'il ne nous convient pas, on ne s'interdit pas de voter une motion de censure.
01:14Alors justement, on va détailler tout cela si vous le voulez bien, mais voter une motion de censure, même quand on est le premier groupe à l'Assemblée Nationale,
01:21il faut trouver une majorité. Comment ? Avec la gauche ?
01:25On l'a déjà fait dans la précédente législature, parce que nous on n'est pas sectaires si vous voulez.
01:29On a voté des motions de censure qui étaient déposées par ce que l'on appelait à l'époque la NUPES.
01:34Alors on va voir si nous, nous déposons une motion de censure, si le Nouveau Front Populaire, comme il s'appelle maintenant,
01:40voterait une de nos motions de censure.
01:43Mais là vous savez, aujourd'hui c'était notre niche parlementaire, on a vu tout le sectarisme déployé par ce Nouveau Front Populaire.
01:50Ils ont par exemple refusé de voter l'abrogation de la réforme des retraites, qu'ils ont pourtant, on a tous en mémoire quand même, a priori combattu.
01:58Et bien là aujourd'hui non, ils se sont dégonflés et c'est l'alliance Mélenchon-Macron qui se poursuit avec des excuses complètement bidons.
02:05Donc on verra s'ils mettent fin un jour à leur sectarisme. C'est mal parti pour tout dire.
02:10Mais cette journée c'est un échec ? Vous restez dépestiférés ?
02:15Ce n'est pas un échec, vous savez, dans l'hémicycle on est là pour débattre.
02:19Donc on débat, on avait débattu de cette abrogation de la réforme des retraites, on n'a pas eu gain de cause.
02:24Là on défend un autre texte qui vise à expulser plus facilement les délinquants étrangers, les délinquants et criminels étrangers.
02:33Et là c'est pareil, on s'y attendait côté UPS où on est dans la culture de l'excuse, où on préfère les étrangers et délinquants aux Français.
02:41Et puis vous avez le bloc central, appelons-le ainsi, qui trouve des excuses complètement bidons à moitié juridiques pour refuser notre texte.
02:49On est en pleine discussion, on va voir comment tout cela se termine.
02:52Donc ça veut dire qu'au moment où nous parlons, sur les informations que vous avez, la droite ne va pas vous suivre pour le rétablissement de la double peine par exemple ?
03:00Si vous voulez il faudrait déjà qu'il soit présent dans l'hémicycle.
03:03Parce que là c'est quand même un autre problème que vous soulevez fort justement.
03:06Je pense que là ils doivent être deux dans l'hémicycle quand je suis parti pour faire cette interview.
03:12Mais c'est un message qu'il vous a envoyé non ?
03:14Ah mais non mais c'est perpétuellement ça si vous voulez.
03:17Je ne sais pas, il va falloir relancer un avis de recherche.
03:19Et là lors de la discussion budgétaire, mais les macronistes ne faisaient pas mieux, Modem non plus, Horizon non plus, ces bancs sont désertés.
03:27Donc ils se disent, ça ne sert à rien, in fine, puisqu'on risque de passer avec le 49.3, donc ça ne sert à rien de venir dans l'hémicycle.
03:34Mais enfin honnêtement, je ne vais pas faire de l'anti-parlementarisme primaire.
03:37On est quand même plutôt pas trop mal payé.
03:40On a été désigné, élu par des électeurs qui nous ont fait confiance.
03:44La moindre des choses, c'est quand même de venir débattre, voter dans l'hémicycle.
03:49Au moment où nous parlons, est-ce que l'ARN a déjà réussi à faire passer une loi venant de ses rangs au Parlement ?
03:56Une loi, non, malheureusement.
03:58Ça ne vous a pas échappé qu'on n'était pas majoritaire, même si nous sommes le groupe le plus important à l'Assemblée nationale, avec 126 députés, avec nos alliés autistes 143.
04:06Mais à ce jour, non, puisqu'on est, vous voyez, même la réforme des retraites.
04:10Je veux dire, les députés Nouveau Front Populaire, qui n'ont pas voté, ont fait campagne lors des législatives sur ce thème.
04:17On abrogera la réforme des retraites.
04:19Aujourd'hui, ils ont l'occasion de le faire, ils ne le font pas.
04:22Voilà, on est dans la posture totale, évidente, du côté du Nouveau Front Populaire.
04:27Vous avez obtenu une nouvelle loi immigration pour janvier, qu'espérez-vous obtenir avec cette loi ?
04:31Tout ce qui va dans le bon sens, on le vote.
04:34Vous savez, moi, je me souviens très bien de la première réunion de groupe, c'est en juillet 2022, avec Marine Le Pen.
04:38Elle nous a dit, vous n'aurez qu'une seule boussole pour vos votes.
04:41Si un texte va dans le bon sens, dans l'intérêt de la France et des Français, vous le voterez.
04:44La loi Darmanin, la loi immigration, qui a été rabotée par le Conseil constitutionnel, nous l'avions votée.
04:51Voilà, c'était largement insuffisant, mais ça allait quand même dans le bon sens.
04:55Nous l'avons votée, là, on va attendre le texte.
04:58Mais enfin, a priori, d'après ce que l'on comprend, ça va plutôt dans la bonne direction.
05:02Donc, on ne va pas se priver de mesures qui protègent la France et les Français.
05:05Notre échange ce soir semble montrer qu'encore aujourd'hui,
05:09et même quand c'est pour des raisons, j'allais vous dire politiques, qu'on peut juger bonnes ou mauvaises, ce n'est pas le problème,
05:14la normalisation du Rassemblement national n'existe pas, même à l'Assemblée nationale.
05:20Là, on paye la suite du Front républicain.
05:23Vous savez, cet attelage qui allait de Mélenchon à Macron, sur lequel se sont grévés les Républicains,
05:29clairement, ça ne nous a pas permis d'être majoritaire, malgré nos 11 millions de voix, 37% de voix au deuxième tour,
05:36quand la Nupes saison 2 faisait 25% et les Macronistes 23%.
05:40Je pense que dans le corps électoral, avec 11 millions de voix,
05:44pour mémoire quand même, on a fait 4 500 000 voix en 2022 aux législatives,
05:48et maintenant nous sommes à 11 millions de voix deux ans plus tard.
05:51C'est juste pour vous monter l'approbation.
05:53Dans l'opinion publique, je pense qu'on est quasiment pas loin d'être majoritaire,
06:00on le sera sans doute en 2027 avec l'élection de Marine Le Pen,
06:03mais c'est vrai qu'à l'Assemblée, avec ce jeu des alliances, des fausses alliances contre nature,
06:08on ne peut pas passer un texte de loi.
06:10Je ne vais pas vous dire l'inverse, c'est la réalité.
06:12Sortons des alliances pour venir finalement à l'engagement politique du Rassemblement national.
06:17Est-ce que vous vous opposez toujours à une augmentation des impôts pour les plus riches ?
06:21Non, alors là, ça a été très clair et très simple.
06:25Nous, on est pour taxer les rachats d'actions, les superdividendes, les surprofits.
06:30On avait dit que l'histoire de taxer les entreprises qui font plus de 1 milliard de chiffres d'affaires,
06:35mais sur une année, on n'y était pas forcément opposé.
06:39Donc taxer les plus riches, ça ne veut rien dire.
06:42La mesure sur laquelle on s'est opposé au nouveau...
06:46Ici, pour la plupart de nos auditeurs, c'est très clair ce que ça veut dire, taxer les plus riches.
06:50Oui, mais les plus riches, à quel niveau ?
06:52Ça peut être à la fois les entreprises et les individus.
06:56Ceux qui font des surprofits, ceux qui gagnent leur vie en spéculant.
07:01Je parle des individus, je ne parle pas des entreprises.
07:04Ceux-là, oui, évidemment, on est pour taxer tout ce qui vient de la spéculation, des rentes de situation également.
07:13Mais c'est le contre-projet présenté par Jean-Philippe Tanguy,
07:16ce que je suis en train de vous décrire, qui a été présenté il y a à peu près une dizaine de jours maintenant.
07:20Parfois, on se demande s'il n'y a pas deux lignes dans votre parti.
07:22Marine Le Pen, la socialiste, et Jordan Bardella, le libéral.
07:25Vous avez compris que je caricature un petit peu, mais je pense que la question peut être posée.
07:29Oui, je pense qu'il y a une grosse caricature.
07:31Non, on a le même programme, exactement le même programme.
07:36C'est un programme qui tend à défendre tout simplement la souveraineté française.
07:42On est pour le patriotisme économique.
07:44On est pour taxer, effectivement, tout ce qui est rentes de situation, tout ce qui est surprofit.
07:49Et pour nous, on s'oppose à la hausse du SMIC.
07:51Parce que moi, quand je vais dans ma circonscription, les artisans qui ont un, deux salariés me disent
07:55« Mais moi, je suis obligé de me séparer de l'un d'eux ».
07:57Nous, on a une mesure beaucoup plus efficace qui est une augmentation de 10% jusqu'à 3 SMIC,
08:03c'est-à-dire en euros 4 000 pour les salaires, jusqu'à 4 500 euros, sans charge patronale pendant cinq ans.
08:08Voilà, ça redonnerait du pouvoir d'achat aux Français pour les entreprises qui peuvent distribuer ces 10% d'augmentation.
08:14Et dans votre circonscription, on comprend bien la logique de votre ligne politique ?
08:18Je ne vous parle pas à vous, Philippe Ballat, mais bien aux deux têtes d'affiches que je viens de citer, Marine Le Pen et Jordan Bardella.
08:23Bah écoutez, oui, ça n'a pas l'air de nous nuire, si on recroit les derniers sondages.
08:28Ces lignes politiques que vous décrivez, elles étaient déjà là lors des législatives.
08:31Vous savez, moi, personnellement, j'ai été élu au premier tour avec 53,2% des gens.
08:35Donc, les gens l'ont très très bien compris.
08:37Non, voilà, encore une fois, on taxe ceux qui spéculent, qui gagnent de l'argent,
08:42d'une façon qui ne permet pas à la France de s'enrichir, tout simplement.
08:46Quel est votre prochain projet politique majeur au Rassemblement national,
08:50dans les débats qui vont avoir lieu dans les jours qui viennent à l'Assemblée ?
08:54On va continuer d'examiner le PLFSS, comme on l'appelle, c'est-à-dire le budget de la sécurité sociale.
09:01Ça traîne un peu en longueur. Il y a la partie recette qui va revenir dans l'hémicycle.
09:06On a une date limite. Est-ce qu'on va pouvoir la tenir ? Rien n'est moins sûr.
09:09Ensuite, on examinera le volet dépenses de ce budget, y compris celui de la sécurité sociale.
09:16Et c'est jour après jour. Vous savez, on siège de 9h à minuit.
09:20On est très heureux de le faire, du lundi au samedi, puisqu'on a siégé y compris samedi la semaine dernière.
09:25Là, on a ouvert, comme on dit, le samedi 9 novembre et le dimanche 10 novembre également,
09:30pour éventuellement débattre. On continue le combat au service de la France et des Français.
09:34C'est ce qui nous guide, c'est ce qui guide notre action.
09:37Merci Philippe Ballard, député Rassemblement national de l'Oise, en ligne depuis l'Assemblée nationale.
09:42Dans un instant, sur RTL, bien entendu, le journal de 18h30, puis direction les Etats-Unis.
09:47Et à cinq jours de l'élection, notre envoyé spécial s'est rendu dans un fief trumpiste.
09:51Sur place, les supporters de l'ancien président éructent contre les immigrés, les démocrates et leur misère sociale.
09:56Enfin, à 18h45, cette question. La France est-elle assez préparée aux catastrophes climatiques ?
10:02Nous serons avec le porte-parole de la Sécurité civile, Frédéric Aron. A tout de suite.