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Avec Franck Allisio, député RN des Bouches-du-Rhône

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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-12-30##

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News
Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h10, Frédéric Brindel.
00:048h34, la grande interview politique commence.
00:08D'ailleurs, vous les auditeurs de Sud Radio, écoutez bien et vous réagirez
00:12dès 9h au 0826-300-300 sur les propos de notre invité,
00:16Franck Alizio, député RN des Bouches-du-Rhône.
00:20Bonjour Franck Alizio.
00:21Bonjour.
00:22Bon, vous l'avez entendu, grosse actualité politique.
00:25J'aimerais revenir quand même déjà sur vous,
00:27parce que c'est intéressant de vous avoir.
00:29Vous êtes un homme de droite au départ, ex-membre des Jeunes LR,
00:32parti en 2015 pour le FN.
00:35Aujourd'hui, le RN, économiquement, n'est-il pas trop à gauche pour vous ?
00:38Finalement, je me posais la question.
00:40Non, au contraire, puisque le budget que nous avons censuré,
00:44nous l'avons censuré justement parce qu'il était trop à gauche.
00:47Je ne sais pas si augmenter les impôts est quelque chose de gauche,
00:50a priori oui, mais c'était une augmentation de 40 milliards d'impôts.
00:56Quelque part, j'ai envie de vous dire, ça répond à votre question,
01:00et ça répond à l'éternelle fake news
01:03selon laquelle Marine Le Pen serait mélenchoniste.
01:06Marine Le Pen, c'est la personnalité...
01:08Je vous ai laissé le dire.
01:09C'est la personnalité politique.
01:10Oui, oui, j'y réponds.
01:11C'est la personnalité politique qui a fait le plus baisser
01:15les impôts des Français sur ces 30 dernières années,
01:17puisqu'elle leur a épargné de par la censure,
01:20puisque le groupe que nous formons autour d'elle a permis la censure
01:24et donc la non-adoption de ce budget,
01:27justement parce qu'il avait sa 40 milliards d'impôts en plus.
01:30Donc elle est celle qui a épargné le plus d'impôts.
01:33Elle est celle qui a fait baisser les impôts des Français de 40 milliards.
01:37Mais votre électorat...
01:38Pour une mélenchoniste, c'est pas mal.
01:40Je retiens, la formule est de vous.
01:43Ce qui est intéressant quand même, c'est que votre électorat est très populaire
01:47et que vous, au Rassemblement national, vous ne cessez de marteler
01:51qu'il faut rehausser le pouvoir d'achat des moins fortunés.
01:57Mais ça veut dire quoi ?
01:58Ça veut dire taxer les gros ?
02:00Ça veut dire ça quand même ?
02:01Donc ça, c'est pas très à droite ?
02:03Non, pour le coup, ça veut dire ne pas augmenter les impôts.
02:07Maintenant, si nous sommes dans la contrainte d'augmenter les impôts,
02:10il vaut mieux évidemment demander un petit effort exceptionnel,
02:16transitoire, au plus grand groupe et au plus aisé,
02:20plutôt qu'aux classes moyennes et aux classes populaires.
02:22Mais notre objectif, c'est zéro augmentation d'impôts.
02:25C'est la raison pour laquelle nous avons censuré ce budget.
02:29Zéro augmentation d'impôts et des économies,
02:32des économies structurelles, de véritables économies,
02:35des économies sur des dépenses inutiles,
02:37des économies sur le train de vie de l'État,
02:39pour permettre de ne pas augmenter les impôts
02:42et donc de ne pas porter atteinte au pouvoir d'achat des Français.
02:44Donc vous, vous êtes en accord avec cela, on l'a bien compris,
02:47et pourtant, on le rappelle, vous êtes de culture droite.
02:50Alors, aujourd'hui, on parlait...
02:51– Justement, je suis convaincant et cohérent avec moi.
02:53– Voilà, voilà.
02:54Non, non, mais Jacques Yes, je rappelle d'ailleurs que vous êtes membre
02:57de la Commission des finances, de l'économie générale
03:00et du contrôle budgétaire à l'Assemblée nationale.
03:02Deuxième question, le duo.
03:03Alors, Bruno Rotailleau, Gérald Darmanin,
03:06c'est le duo qui fait la une du JDD d'ailleurs, dimanche.
03:10Vous vous en réjouissez de ce duo ?
03:12Vous y voyez une prise de conscience du problème d'insécurité en France ou pas ?
03:17– Alors, je suis très prudent, voilà.
03:19C'est-à-dire que nous sommes...
03:21Alors, on a bien compris la technique,
03:25c'est une technique de com' très classique qui remonte à Nicolas Sarkozy.
03:29Et même avant, vous l'avez rappelé, j'étais un jeune UMP.
03:32– Oui, vous avez supporté Nicolas Sarkozy.
03:34– Exactement, j'ai à peu près le même âge que Gérald Darmanin,
03:36donc on a dû écouter à peu près les mêmes, comment dirais-je,
03:39discours de coaching de Nicolas Sarkozy, qui nous disait à l'époque,
03:43quand on arrive à un poste, il faut travailler de la première minute,
03:47de la première heure, du premier jour.
03:49Et il ajoutait surtout le faire savoir.
03:52Bon, eh bien Gérald Darmanin a parfaitement appliqué la leçon,
03:56c'est-à-dire qu'au moment où il n'y a plus grand-chose à se mettre sous la dent
04:00sur les chaînes infos et les radios,
04:03eh bien on a entendu parler de Gérald Darmanin le 23, le 24, le 25, le 26 décembre.
04:09Mais ce ne sont que des effets d'annonce,
04:12ce n'est que de la communication.
04:14Maintenant il va falloir des actes.
04:16– Vous y croyez aux actes ?
04:18– On va voir quel Gérald Darmanin face à nous,
04:21on va voir le Gérald Darmanin qui parle clair,
04:24ou le Gérald Darmanin qui nous parle de Kevin et Mathéo lors des émeutes,
04:29pour cacher la réalité du lien avec l'immigration.
04:32– Sur l'origine des prénoms, c'est ça ?
04:34– Non, il faisait semblant qu'il n'y avait pas de lien
04:39entre les émeutes et l'immigration,
04:41mais malheureusement il y avait un lien,
04:43qui nous parlait des supporters anglais
04:45pour ce qui s'était passé au Stade de France,
04:50alors qu'évidemment ce n'étaient pas les supporters anglais,
04:53mais des « jeunes de cité » entre guillemets.
04:57Donc voilà, c'est quel Gérald Darmanin qu'on va voir en farce ?
05:00Le Gérald Darmanin qui a voté un budget,
05:02nous l'avons rejeté ce budget,
05:04qui a voté un budget avec 500 millions de baisses sur le budget de la justice.
05:08– Ça c'est Gérald Darmanin dont vous parlez plus que Bruno Rotaillot,
05:12parce que Bruno Rotaillot finalement…
05:14– Non, j'en aurais autant avec Bruno Rotaillot,
05:16on a quel Bruno Rotaillot en face ?
05:18Nous on a fait deux propositions de loi
05:20qui ont été débattues à l'Assemblée.
05:22Une proposition de loi sur les peines planchées,
05:26et une proposition de loi surtout sur la…
05:30– Régularisation des immigrés ?
05:32– Oui, l'expulsion immédiate des criminels et des délinquants étrangers.
05:37Eh bien le ministre,
05:39le gouvernement qui s'exprimait par la voix du ministre de l'Intérieur,
05:42M. Rotaillot, a voté contre,
05:44a donné un avis défavorable à ces propositions de loi.
05:47Alors que c'est du bon sens et c'est soutenu par 80% des Français,
05:50les mêmes Français qui soutiennent M. Rotaillot.
05:52On a quel M. Rotaillot en face de nous ?
05:54Encore une fois, s'ils ne sont que des ministres de la parole,
05:57alors ça ne sert à rien.
05:59Il faut des actes, encore des actes, toujours des actes.
06:01– Franck Alizio, député RN des Bouches-du-Rhône.
06:04Pour votre arrivée, est-ce qu'on est au pouvoir en 2027 ?
06:07Ça reste toujours l'objectif 2027, pas avant la présidence de la République.
06:11– Tout change. – C'est ça pour Marine Le Pen ?
06:13– Tout change si vite en ce moment, énormément oui.
06:16– Mais est-ce que finalement, votre plus gros problème politique,
06:19ce serait un parti LR revigoré sur le régalien
06:24ou un parti de gauche libéré de LFI ?
06:28Parce que ce qui est en train de se passer en ce moment,
06:31c'est que la gauche laisse LFI
06:34et finalement un certain électorat populaire peut se dire,
06:37tiens, c'est bon, il nous reparle.
06:39Et puis de l'autre côté, le régalien qui est très fort avec Rotaillot,
06:42ça vous fait peur ?
06:43C'est pas gagné cette élection pour vous ?
06:45– Honnêtement, tout ce qui peut améliorer la situation des Français
06:49de manière immédiate, tout ce qui peut encourager
06:52le personnel politique à aller sur nos idées, sur nos constats
06:55et sur nos solutions sont une bonne chose.
06:57– Même pas peur ?
06:59– Sauf que l'on constate pour l'instant qu'ils parlent tous de plus en plus,
07:04vous avez raison, comme Marine Le Pen,
07:06mais ils continuent tous à agir en bon macroniste.
07:09Donc, nous attendons encore une fois des actes.
07:11– Bon, l'abandon de la loi immigration,
07:13la régularisation des immigrés dans les métiers en tension
07:17vous donne encore de la distanciation avec le duo régalien-Rotaillot-Darmanin.
07:22Vous n'en avez pas parlé, mais ça ce sont des lois importantes
07:26qui à priori vont être mises de côté ou plutôt reléguées à d'autres priorités.
07:33– Mais évidemment, je rappelle que la loi immigration
07:36qui avait été le cheval de bataille de Gérald Darmanin,
07:38ministre de l'Intérieur, a été complètement sabotée par qui ?
07:42Par le Président de la République que Gérald Darmanin soutenait,
07:45Emmanuel Macron, quitte à aller lui-même la détricoter au Conseil constitutionnel.
07:51Donc oui, évidemment, cette loi immigration dont on a parlé pendant des années
07:54n'a tout simplement pas eu lieu.
07:56Donc oui, c'est une priorité, c'est une demande des Français.
07:59Nous n'avons que soutenir une demande des Français.
08:02Une vraie loi sur l'immigration, pas quelque chose qui ensuite est détricoté
08:06et qui dès le départ est déjà au rabais.
08:08– Vous êtes, je le rappelle, un membre de la commission des finances
08:12de l'économie générale et du contrôle budgétaire à l'Assemblée.
08:15Vous êtes donc un spécialiste de l'économie.
08:18On va d'ailleurs souvent vous chercher sur l'immigration et l'insécurité,
08:21vous au RN et un peu moins sur l'économie.
08:24Jordan Bardella a semblé avoir potassé le sujet d'ailleurs
08:28lors de la grande interview chez nos confrères de BFM.
08:32C'est très très très important aujourd'hui pour vous
08:36de vous positionner d'un point de vue économique
08:38parce que ça manquait un peu de crédibilité le programme du RN en termes d'économie.
08:43C'est ce qu'on vous reprochait ?
08:44– C'est ce que nos adversaires nous reprochaient.
08:47– À juste titre quand même.
08:49– Non, le programme économique de Marine Le Pen en 2022 était consistant,
08:53était équilibré, répondait aux exigences économiques.
08:58Évidemment que l'économie c'est très important
09:00parce que nous avons un pays qui est au bord du gouffre,
09:03au bord du gouffre parce qu'il a des records de déficit en Europe,
09:06des records de progression de la dette en Europe
09:08et que pour autant il a des records d'impôts.
09:11Donc où va l'argent ? À quoi sert l'argent ?
09:13On est arrivé à une situation où on ne peut plus augmenter les impôts,
09:16où il faut les baisser si on veut créer de la croissance,
09:19si on veut avoir une croissance soutenue dans notre pays
09:22et donc où il faut faire des économies.
09:24Il faut rendre l'argent aux Français, rendre l'argent aux PME, aux TPE
09:28pour qu'elles puissent investir, consommer
09:30et à partir de là vous remettrez un tigre dans le moteur économique France.
09:34– D'où votre positionnement à droite,
09:36vous le dites à votre électorat populaire, nous sommes de droite.
09:40– Je ne sais pas ce que c'est être de droite,
09:42je sais ce que c'est être efficace économiquement.
09:45– Vous savez ce que c'est.
09:46– Je sais ce que c'est rompre avec 30 ans ou 40 ans de la même politique.
09:50– Vous leur dites à l'électorat populaire, on fera une politique de droite.
09:53– Oui mais malheureusement les LR ou les UMP,
09:56d'ailleurs c'est la raison pour laquelle j'étais parti,
09:58c'est que concrètement lorsqu'ils étaient aux affaires,
10:00ils ne faisaient pas une politique économique très différente de la gauche.
10:03Donc la droite molle, faisait à peu près la même politique que la gauche molle
10:08en la matière, c'est-à-dire toujours plus d'impôts
10:11ou en tout cas ne jamais baisser les impôts
10:13et très très peu d'économies sur le train de vie de l'État.
10:17– Si vous étiez au pouvoir, vous ne feriez pas du Margaret Thatcher non plus.
10:20– C'est là-dessus qu'il faut rompre.
10:22En tout cas, on baisserait les impôts pour rendre du pouvoir d'achat aux Français,
10:26pour rendre des marges d'action aux entreprises
10:30et ces baisses d'impôts seraient gagées sur de véritables économies sur le budget,
10:36tout ce qui est inutile, tout ce qui est de l'ordre du train de vie de l'État.
10:39– Bon, ça a le mérite d'être clair.
10:40Éric Lombard, le nouveau ministre de l'économie, a dit qu'il vous écouterait.
10:45Vous êtes satisfait ?
10:46– Oui, oui, c'est la même démarche que le Premier ministre François Bayrou.
10:52Il a reçu le premier groupe parlementaire en premier, ce qui est logique.
10:57Eh bien, s'il demande à discuter, à échanger sur ce budget, nous arriverons.
11:03Avec notamment le contre-budget,
11:05alors nous nous retrairons probablement encore un peu,
11:08vu les événements, puisque chaque semaine change la situation économique et financière du pays,
11:12mais nous avions un contre-budget qui avait été pendanté par Jean-Philippe Tanguy et Marine Le Pen.
11:17Nous défendrons ces propositions, il y avait 25 milliards d'économies,
11:21ces 25 milliards d'économies, nous les défendrons justement pour qu'il y ait zéro augmentation d'impôts.
11:25Mais il y a déjà, a priori, le gouvernement s'engage,
11:28et ça c'est zéro augmentation d'impôts, c'est grâce au Rassemblement national,
11:31c'est grâce au Rassemblement national, parce que c'était une de nos exigences.
11:34De même que si le prix de l'électricité va baisser de 14%,
11:38c'est grâce au Rassemblement national, parce que ce budget n'a pas été adopté,
11:42qu'il y a une baisse de l'électricité de 14%.
11:44Beaucoup s'offusquent sur le fait que, finalement,
11:47vous gardiez un petit peu la mince moyen de pression sur le gouvernement.
11:50C'était plutôt clair avec le gouvernement Michel Barnier,
11:54ça l'était un peu moins avec François Bayrou.
11:56Alors vous dites oui, par exemple, l'histoire de Xavier Bertrand, c'est vous ?
12:02Ceux qui s'offusquent, qu'on garde la main, comme vous dites,
12:05sont ceux qui ont un problème avec la démocratie.
12:07Parce que nous gardons la main, parce que, tout simplement,
12:09les Français nous ont désignés comme le premier groupe parlementaire de l'Assemblée nationale.
12:12Vous avez 166 députés.
12:14Donc, par définition, 143.
12:16Ah oui, un peu moins.
12:18166, c'était la première mouture.
12:20Non, non, non, on a gagné.
12:22On a gagné 50 députés, on avait 90 députés la première fois.
12:24Mais c'est parce qu'il y a le groupe avec Éric Ciotti.
12:26Et bien non, on est à 143.
12:29On est puissant, on est le premier groupe parlementaire.
12:32Et donc à partir de là, oui, la logique c'est que le gouvernement dialogue, discute avec nous.
12:37On ne sera jamais un allié ni un soutien du gouvernement.
12:41En revanche, on défendra le pouvoir d'achat, la sécurité et la lutte contre l'immigration,
12:45c'est-à-dire la feuille de route que nous ont donnée les Français.
12:48Sur François Bayrou, Marine Le Pen déclare
12:50« J'attends de voir comment se construira le nouveau budget ».
12:54Tout est là ? C'est sur le budget ?
12:56C'est sur le budget, mais c'est également sur la sécurité et sur la lutte contre l'immigration.
13:01Mais le premier chantier, le premier défi, c'est le budget.
13:05Et dans le budget, il y a en effet ces trois lignes rouges.
13:08La défense des retraites, la défense du pouvoir d'achat, donc zéro augmentation d'impôts.
13:13Et là, c'est la lutte contre l'immigration.
13:17Vous avez bien vu que pour l'instant, il y a un problème avec la loi immigration.
13:20Nous considérons que la loi immigration doit être à l'agenda du gouvernement.
13:25Oui, mais en même temps, ce que vont proposer Gérald Darmanin et Bruno Rotaillot
13:32vont un peu dans le sens de ce que vous proposez.
13:35Vous n'allez pas tirer en plus encore sur les concessions.
13:39Là, on est dans une période où il doit y avoir un compromis.
13:42Compromis ou pas compromis, je ne sais pas comment appeler ça.
13:46Si votre question, c'est est-ce qu'on va avoir davantage de lignes rouges ?
13:52Non. Les lignes rouges que nous avions lors du débat budgétaire à l'automne
13:58seront les mêmes que nous aurons lors du débat budgétaire qui va débuter dans quelques semaines.
14:02On est clair que c'est une question de chiffres de budget.
14:05Vous en êtes, je le rappelle, spécialiste.
14:07Vous avez évoqué notamment le déficit commercial de la France en commission à l'Assemblée nationale.
14:12Vous parlez de soutien public aux entreprises qui ne changent pas la donne.
14:16C'est typiquement le genre d'aide qui ne sert à rien ?
14:20Oui, disons que tous les pays essaient de trouver des mécanismes de soutien à l'exportation.
14:29Je suis le rapporteur spécial du commerce extérieur.
14:32Mais la priorité pour nos entreprises, vous avez raison, c'est surtout la baisse des impôts.
14:39Il y a des impôts que les entreprises françaises paient,
14:42notamment nos PME, nos OTI et toutes nos entreprises.
14:45Et que les autres pays n'existent quasiment pas.
14:49Ce sont les impôts de production.
14:51Ces impôts de production pèsent sur la productivité et la compétitivité de la France.
14:57Donc il faut en priorité baisser ces impôts.
15:00Ça avait été engagé.
15:02Nous avons insisté pour que ce soit maintenu lors du prochain budget.
15:07Ça fera partie des choses sur lesquelles nous serons également particulièrement attentifs.
15:11Sur le déficit du commerce extérieur, ça s'annonce d'autant plus compliqué
15:14qu'il y a les fameuses barrières douanières de Donald Trump aux Etats-Unis.
15:18Là, pour le coup, l'Europe est une chance ?
15:21L'Europe est une chance, à condition que l'Europe ne soit pas l'idiot utile de la mondialisation.
15:29Aujourd'hui, alors que Donald Trump défend les intérêts américains,
15:33qui défend les intérêts européens ?
15:35Qui met un terme ?
15:37Qui combat véritablement et efficacement la concurrence déloyale ?
15:41En tout cas, ce n'est pas la Commission européenne.
15:43Nous avons donné notre compétence en matière de commerce extérieur,
15:47de négociation des traités commerciaux à la Commission européenne.
15:50Et la Commission européenne, régulièrement, sacrifie les intérêts français,
15:55notamment le secteur automobile français.
15:59Mais il y a deux choses dans ce que vous dites.
16:01Pour l'instant, ce n'est pas le job de l'Europe.
16:03D'accord, mais c'est la gouvernance européenne que vous remettez en question.
16:06En revanche, le principe de l'Union européenne pour être plus fort face aux Etats-Unis, ça vous acte ?
16:11Eh bien, en matière de commerce extérieur, c'est paradoxal.
16:15Mais aujourd'hui, l'Union ne fait pas la force.
16:17Parce que vous avez, par exemple, je vais vous donner un exemple très concret,
16:20un petit pays comme la Suisse, qui arrive davantage à se défendre...
16:25Qui n'est pas dans l'Union européenne.
16:27Qui n'est pas dans l'Union européenne, qui arrive davantage à se défendre
16:29dans les négociations commerciales, face à des mastodontes comme la Chine et les Etats-Unis,
16:34davantage et plus efficacement que cette autre mastodonte qu'est l'Union européenne.
16:39En la matière, l'Union ne fait pas la force.
16:42Il faudrait que l'Union européenne, que la Commission de Bruxelles, ait une véritable stratégie
16:48de défense des intérêts des entreprises européennes et du marché européen.
16:53Franck Aliziot, député RN, je vous repose la question.
16:56L'Europe, pour vous, c'est important. Vous vous appuyez dessus ou pas ?
17:00Vous arrivez demain, vous avez tout à fait un profil de ministre de l'Economie et des Finances
17:05sous Marine Le Pen, éventuellement.
17:07Faisons de la fiction.
17:09Mais vous vous appuyez quand même sur l'Europe ou vous dites non, on fait comme la Suisse ?
17:13L'Europe qui marche, y compris en matière économique, c'est l'Europe des nations.
17:16C'est l'Europe des coopérations entre les nations.
17:19Un exemple, j'y ai pensé hier.
17:22Aujourd'hui, tout ce dont on a accouché dans les années 70,
17:26ce dont les coopérations européennes, notamment franco-britanniques à l'époque,
17:31avaient accouché, c'était le Concorde.
17:33Bon, un exploit technologique.
17:35Aujourd'hui, ce dont Bruxelles, ce dont l'Union européenne accouche,
17:39c'est le chargeur unique.
17:41Bon, vous voyez la différence entre...
17:44C'est une bonne idée le chargeur unique.
17:46C'est une bonne idée, mais ça n'a rien à voir avec le Concorde, vous en conviendrez.
17:51Donc l'Europe des nations et la coopération entre les nations est plus efficace.
17:55Il faut une Europe des nations, il faut réorienter l'Union européenne
18:00vers une politique, une stratégie d'Europe des nations
18:03et pas une stratégie bureaucratique d'Europe
18:06qui a tous les défauts du fédéralisme, sans les qualités d'ailleurs.
18:10– 14 janvier, le discours de présentation de la politique de François Bayrou.
18:17Vous ne mettez pas plus de pression que ça.
18:20Vous ne dites pas, on est d'accord, on va censurer.
18:24Pour vous, là, comme ça, je vous demande, alors ça fait un peu...
18:28Vous savez, nous à 16h, on a une émission de voyance sur Sud Radio.
18:31Je ne vous demande pas de vous substituer à Alexandre Delauvane,
18:34mais vous lui donnez combien de temps d'espérance de vie au gouvernement ?
18:38– Aussi longtemps qu'il écoutera le premier groupe parlementaire.
18:43On avait dit, on le fera d'ailleurs, on ne censura pas a priori,
18:48ça c'est la gauche, l'extrême gauche qui censure a priori,
18:51uniquement pour faire du buzz, parce qu'elle est incapable d'ailleurs
18:54de faire avancer les choses. Nous, nous ne censurons pas a priori.
18:57Mais justement, pour faire avancer les préoccupations des Français,
19:00pour faire avancer de véritables solutions pour la France.
19:03Si dans quelques semaines ou dans quelques mois,
19:06le gouvernement Bayrou a les mêmes défauts,
19:09le même absence d'écoute que le gouvernement Barnier,
19:13les mêmes causes entraîneront les mêmes effets.
19:15Mais pour l'instant, nous donnons sa chance à ce gouvernement,
19:19afin de pouvoir encore avancer concrètement sur les trois domaines
19:23que sont la défense du pouvoir d'achat, la sécurité et la lutte contre l'immigration.
19:27Une bonne partie du gouvernement est à Mayotte.
19:30Ils ont atterri ce matin. Doit-on reconstruire Mayotte sur des bases différentes ?
19:35Pression migratoire, niveau de vie,
19:38qui est sept fois inférieur à celui de la métropole.
19:41Mise aux normes anticycloniques, il y a plein de choses.
19:44Ça, ça vaut une vraie réflexion ?
19:46Évidemment, évidemment. Alors déjà, il faut une loi d'urgence,
19:50qui devrait d'ailleurs, on devrait revenir plus tôt,
19:52on ne comprend pas pourquoi on ne le fait pas,
19:54pourquoi on ne revient pas plus tôt à l'Assemblée pour voter cette loi d'urgence.
19:58Donc il y a une urgence.
20:00Deuxièmement, évidemment que Mayotte était déjà dans une situation très difficile
20:04avant cette catastrophe naturelle.
20:07Elle n'a fait qu'ajouter du malheur au malheur.
20:0934% de taux de chômage, plus de 4 fois le taux de chômage en métropole.
20:1460% des logements qui n'avaient pas de toilettes.
20:17Donc la situation était déjà drastique.
20:18Et évidemment, vous aviez l'île de Mayotte,
20:21qui était submergée par les autres îles des Comores en matière d'immigration.
20:26Et c'est ça qui déstabilise profondément
20:29et qui rend invivable la situation aujourd'hui pour les Mahorais.
20:34Donc évidemment que c'est sur une base complètement différente.
20:36Et la priorité, ce sera en effet le retour de l'ordre.
20:40Il faut remettre Mayotte en ordre.
20:42Il faut des mesures courageuses en matière d'immigration,
20:46à Mayotte en particulier, en France en général.
20:49– Manuel Valls, l'homme de la situation.
20:51Alors les gens à gauche l'ont vilipendé, c'est pourtant sa famille.
20:54Vous lui dites, allons-y ?
20:58– Nous on n'a pas les inimitiés très personnelles qu'à la gauche.
21:03On jugera le ministre des Outre-mer aux actes.
21:10Juste pour sourire, on se rend compte que du coup,
21:14c'est monsieur et madame 49.3 qui se retrouvent dans ce gouvernement.
21:18Puisque madame Borne et monsieur Valls sont les deux premiers ministres
21:21sur ces dernières années qui ont le plus utilisé de 49.3.
21:25Mais au-delà de ce clin d'œil…
21:27– C'est la famille 98.6 du coup.
21:29– Au-delà de ce clin d'œil, on jugera monsieur Valls aux actes.
21:34– On pose une question depuis ce matin aux auditeurs sur Sud Radio.
21:37Il est 8h56, d'ailleurs dès 9h, nous ferons le point avec nos auditeurs.
21:41L'appartenance à la France est-elle une chance pour nos territoires d'outre-mer ?
21:44Le président de la République a dit aux Mahorais
21:47si vous n'aviez pas été français, vous seriez plus dans la merde.
21:49Je reprends les propos.
21:51C'est une chance pour nos territoires d'outre-mer ?
21:53– Elle doit l'être.
21:55Est-ce qu'elle l'est aujourd'hui ?
21:57Globalement, oui, soyons clairs.
22:00Mais elle devrait l'être beaucoup plus.
22:02C'est-à-dire que la France n'a pas mis assez de moyens
22:07sur ces territoires d'outre-mer.
22:09Marine Le Pen le dénonce depuis des années.
22:11Ce n'est pas pour rien d'ailleurs que Marine Le Pen est arrivée en tête
22:13notamment à Mayotte lors des élections présidentielles.
22:17L'un des deux députés de Mayotte est un député,
22:20une députée rassemblée nationale.
22:22Donc on demande qu'il soit fait beaucoup plus.
22:27Il faut une continuité, une égalité territoriale
22:31sur tous les territoires de la France.
22:33Je rappelle que Mayotte est un département français.
22:35– Et notamment sur les questions du pouvoir d'achat,
22:37vous au pouvoir, pour reprendre la fameuse expression,
22:40comment vous faites pour tous ces immigrés illégaux
22:44du Comore qui arrivent à Mayotte ? C'est quoi ?
22:46– Mais nous déjà, on met très fin au droit du sol,
22:52qui est la principale drame à Mayotte.
22:54Puisque les Comoriens viennent accoucher à Mayotte
22:58et du coup, de facto, les enfants sont français.
23:00Ce qui rend la situation complètement intenable.
23:04Mayotte est clairement submergée.
23:06C'est un premier point, mais c'est un point qui est essentiel.
23:08– Oui, mais le deuxième, vous me voyez venir,
23:10vous utilisez la force pour empêcher de venir.
23:14– Oui, évidemment, s'il faut un blocus maritime
23:17pour empêcher les Comoriens de venir submerger Mayotte,
23:24de venir clandestinement, illégalement à Mayotte,
23:27et bien évidemment, il faut que l'on reste à la loi.
23:30Il faut faire respecter la loi française à Mayotte.
23:32Et donc il faut intervenir de cette manière, oui.
23:34– Merci Franck Aliziot, député RN des Bouches-du-Rhône.
23:38Ça c'est le problème de la période avec le froid.
23:42Je pense que Rémi André nous refera un point sur la météo.
23:45Si vous toussez, soignez-vous bien.
23:47Il est 8h58, merci encore Franck Aliziot.
23:50Dans un instant, les infos sur Sud Radio.

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