Mercredi 18 septembre 2024, SMART BOURSE reçoit Guillaume Laconi (Gérant actions européennes, Edmond de Rothschild Asset Management) , Vincent Lequertier (Gérant Senior, responsable de l'allocation d'actifs, WeSave) et Vincent Juvyns (Stratégiste, JP Morgan Asset Management)
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00:003 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:13Vincent Lequartier est avec nous, gérant senior et responsable de l'allocation d'actifs
00:17de WeSave.
00:18Bonsoir Vincent.
00:19Bonsoir Guillaume.
00:20Merci d'être là.
00:21Guillaume Laconi nous accompagne également, gérant action européenne chez Edmond Rothschild
00:23Asset Management.
00:24Bonsoir Guillaume.
00:25Bonsoir Grégoire.
00:27Et à vos côtés, Vincent Juvin, stratégiste chez JPMorgan Asset Management.
00:31Bonsoir Vincent.
00:32Bonsoir Grégoire.
00:33Comment est-ce qu'on réfléchit chez JPMorgan AM au voyage dans lequel la réserve fédérale
00:39américaine est sur le point de s'embarquer ? Il y a évidemment la décision de ce soir
00:43mais au-delà de ça, la question du timing s'est posée, la question de la taille, de
00:48la baisse de taux est encore à trancher peut-être devant nous.
00:52Il se pose également la question du rythme, une fois tous les deux meetings, une fois
00:57tous les meetings.
00:58Est-ce que ce rythme peut évoluer ? Et puis la question de la destination finale, du point
01:02d'arrivée théorique en tout cas pour la réserve fédérale américaine.
01:06Qu'est-ce que vous attendez de ce cycle de baisse de taux et de l'entrée de la Fed
01:10dans le jeu de ce cycle de baisse de taux ?
01:11On forçait de constater que depuis le début de l'année, les attentes de marché ont été
01:15vraiment très volatiles.
01:16On est passé de 0 à 7, à 0 de nouveau, je dirais un certain nombre.
01:20Voire la Fed va-t-elle remonter les taux ?
01:22Voire va-t-elle remonter les taux, ou les baisser in extremis entre deux meetings au
01:26mois d'août.
01:27Donc finalement, on apporte peu de crédit à ces anticipations de marché, même si
01:31en vertu en tout cas de ce dont on nous avait habitué ces dernières années, une certaine
01:34forward guidance qui est pricée va se passer.
01:36Alors on price aujourd'hui 50 points base de baisse de la Fed.
01:41Ça c'est le marché ?
01:42Ça c'est le marché.
01:43Le marché à quoi ? 68, 69, 70 %, c'est à peu près l'ordre de grandeur du moment ?
01:49Ça me semble objectivement beaucoup, beaucoup trop.
01:52Et quelque part si ça se passait, on ne va pas être définitif, mais enfin si la Fed
01:56faisait 50 points base aujourd'hui, moi je verrais les marchés dans le rouge, dans le
01:59sillage.
02:00Ce serait quelque part dire au marché, il se passe quelque chose que vous n'avez pas
02:03bien anticipé ou il se passe quelque chose qui est sans doute plus grave que ce qu'on
02:06peut voir dans les chiffres macroéconomiques.
02:08Même avec une communication adaptée à 50 BP, vous imaginez que le marché aurait du
02:15mal à bien le prendre ?
02:16En tous les cas, la communication jusqu'ici ne nous a pas vraiment préparé à 50 BP.
02:21Et objectivement, depuis le début de l'année, moi j'entends en tout cas des économistes,
02:25je peux imaginer qu'on ait des scénarios qui soient différents, mais parler de récession
02:28depuis deux ans aux économies, mes vertus depuis deux ans, rappeler que ce n'est pas
02:31notre scénario, je pense qu'on n'est toujours pas au bord d'une récession.
02:35On l'a encore vu dans les chiffres de vente au détail aux Etats-Unis où objectivement
02:38on a sur le business investment, sur la consommation de ménage et même sur le déficit qu'il
02:43faudrait réduire, mais là-bas tout le monde s'en fiche.
02:45Objectivement, une économie qui est largement soutenue, toujours sous stéroïdes, toujours
02:50qui fonctionne sous différents moteurs économiques, donc elle ne me semble aucunement au bord
02:54du précipice.
02:55Par ailleurs, contrairement à ce qui prévaut en zone euro, aujourd'hui vous êtes une
02:59entreprise américaine, vous n'avez pas de difficulté à vous financer sur les marchés,
03:02les conditions financières telles que rapportées dans nos indices conditions financières que
03:06vous connaissez tous, sont relativement favorables, aujourd'hui vous avez besoin de crédit aux
03:10Etats-Unis, vous le trouvez, ce n'est pas prohibitif, les entreprises sont bien placées.
03:14La fête n'est aucunement sous pression économique ou pression en tout cas de difficulté
03:19avérée dans le monde de l'entreprise pour investir, pour baisser les taux de manière
03:24trop pas active.
03:25Moi je verrai, mais on verra évidemment avec quelques heures de La Réunion, c'est toujours
03:29risqué de venir avec des grandes convictions.
03:31Je verrai 25 points de base cet après-midi, ce soir et je verrai finalement 25 points
03:37de base à peu près par trimestre, ça me semble être un rythme.
03:40Une fois tous les deux meetings, pour démarrer, 25 points de base, ça paraît suffisant à
03:45ce stade.
03:46Pour rappeler le contexte data-dependent, qu'il n'y a pas urgence économique à faire
03:49davantage, sachant qu'on a tous un peu cette idée de taux, en tout cas, où on s'arrêterait
03:54entre 2,5 et 3 comme point bas du cycle de baisse de taux, à revoir en fonction de l'actualité
04:01économique.
04:02Mais voilà, en tout cas, il me semble que les marchés obligataires ont déjà quand
04:04même beaucoup anticipé des fortes baisses de taux d'ici la fin de l'année, donc attention
04:08si on devait…
04:09L'été prochain, c'est 200 points de base de baisse de taux qui sont anticipés,
04:12c'est-à-dire que non seulement c'est gros, mais c'est dans un temps relativement
04:15court.
04:16Voilà, ce qui est en l'état actuel de nos connaissances économiques semble beaucoup
04:19trop, objectivement.
04:20Une récession est toujours possible, en tant que bonne économie, je vous expliquerai après
04:23pourquoi elle a commencé, mais aujourd'hui, on n'en voit pas les prémices.
04:26Objectivement, il faut qu'on me dise où est le problème, et on a beaucoup parlé
04:29du marché du travail depuis le mois d'août, avec ces fameuses règles de Sam activées
04:33et ainsi de suite.
04:34Elle-même a nuancé le caractère prédictif de cette règle et on voit encore très bien
04:38que ce marché du travail, il est particulièrement résilient aujourd'hui.
04:41Vincent Lecartier, bon, c'est-à-dire, votre avis, dans quelle équipe est-ce que vous
04:46êtes, puisqu'on ne peut pas se dédier comme ça maintenant à deux ou trois heures
04:50de la décision de la Fed, mais au-delà de ça, j'allais dire, qu'est-ce que ça
04:53change de voir la Fed qui entre dans le jeu de ce cycle de baisse de taux ? Qu'est-ce
04:59que ça change pour l'investisseur ? Qu'est-ce que ça change pour d'autres banques centrales
05:02également par exemple ?
05:04Je faisais partie de ceux qui espéraient une baisse de taux en juillet, donc je vais
05:08ne pas espérer 50 points de base maintenant.
05:11Sur l'argument qui a été avancé, c'est-à-dire celui de l'emploi, pour moi, il y a beaucoup
05:16de facteurs qui montrent qu'il y a quand même un véritable affaiblissement de la
05:21dynamique et qui justifie quand même une action.
05:24La Fed a été capable de remonter de 75 points de base ses taux dans la phase de hausse,
05:32commencer par 50, moi, ne me choque pas, surtout si on est dans l'idée qui est la
05:37mienne, c'est-à-dire que c'est avant tout une normalisation des taux et non pas une
05:42avancée pour contrer un affaiblissement violent de la croissance économique.
05:48Pour moi, c'est avant tout une normalisation, donc une normalisation en commençant par
05:5250, ne me choque pas.
05:53Ce n'est pas contradictoire.
05:54Dire qu'on est dans une normalisation, qu'il n'y a pas d'urgence, et commencer
05:57par 50, c'est quelque chose que la communication peut expliquer.
06:03Ce n'est pas évident.
06:04Il n'y a pas d'urgence.
06:05Il n'y a pas d'urgence.
06:06Pour moi, ça peut se moduler.
06:08D'accord.
06:09Les finances américaines sont insoutenables si la croissance économique ralentit trop,
06:16ce qui veut dire qu'il faut impérativement avoir des taux d'intérêt qui permettent
06:20aux finances publiques américaines, l'année prochaine, de pouvoir payer les intérêts
06:25de la dette régulièrement.
06:26Si jamais Trump est élu, on a un risque inflationniste qui est assez fort, ce qui
06:34veut dire que la Fed serait très embêtée l'année prochaine pour continuer de baisser
06:39ses taux.
06:40Donc, je pense qu'elle a intérêt à démarrer aussi vite que possible et de frapper relativement
06:44fort dès le démarrage pour avoir suffisamment baissé ses taux pour que l'année prochaine,
06:50la dynamique soit…
06:52Si la politique venait perturber le cycle de baisse de taux de la Fed, autant en faire
06:57le maximum dès qu'on peut.
06:59C'est ce que je pense.
07:00Donc, ça veut dire que pour les autres banques centrales, pour continuer la réponse, je
07:05pense qu'effectivement, le fait d'avoir une banque centrale qui soit agressive dès
07:09le départ, ça soulage en réalité tous les stress qu'on peut éventuellement avoir sur
07:14les parités de change internationales, hormis le Japon qui est un cas très particulier.
07:20En tout cas, la BCE, elle serait probablement très soulagée d'avoir un dollar moins fort
07:29et donc moins de risques d'importation, d'inflation par les devises.
07:33Donc, je pense que pour beaucoup de banques centrales, ça serait un vrai soulagement.
07:37Pour beaucoup de banques centrales dans les pays émergents aussi.
07:39Donc, je pense qu'effectivement, ça allégerait le risque de tassement économique mondial.
07:47Donc, je pense que la chose serait favorable.
07:49Pour les marchés financiers, pour les investisseurs, il est clair que d'avoir une dynamique de
07:54taux qui se détendent, c'est favorable pour les marchés obligataires et les actions généralement
08:01dans la foulée sont assez contentes.
08:02La grande question, en fait, elle est de savoir, de mémoire, ces 7 300 milliards de cash sur
08:11le monétaire qui sont bloqués, quand est-ce qu'ils vont rebasculer vers d'autres produits ?
08:18Je pense qu'il doit y avoir un seuil, je dis n'importe quoi, à partir de 4% sur le monétaire.
08:27Voilà, à ce moment-là, on commence à basculer.
08:29Je pense que c'est ce genre de flux qu'il va falloir surveiller.
08:32Ensuite, évidemment, de savoir vers quel actif ça se reporte en priorité.
08:36Logiquement, c'est plutôt les obligations, si on a le risque en tête.
08:41Si vous êtes comme moi et que vous êtes...
08:42Si on suit la hiérarchie des risques, oui.
08:44On ne passe pas du monétaire au bitcoin comme ça du jour au lendemain.
08:47Si vous n'avez pas peur d'un crash économique, les actions restent un très bon problème aussi.
08:52Bah tiens, justement, Guillaume Laconi, chez Edmond de Rothschild Asset Management,
08:56comment, dans les comités d'investissement, est-ce que vous avez une vue maison sur le démarrage de la Fed ce soir ?
09:04Et au-delà de ça, comment est-ce que vous voyez se développer un peu le cycle de baisse de taux ?
09:08Et quels impacts sur les marchés globaux, et notamment sur votre univers d'investissement actions,
09:14et actions européennes spécifiquement ?
09:16Alors pour commencer ma réponse, pour le gérant actions que je suis,
09:21le cycle économique est plus important pour les bénéfices que l'environnement de taux.
09:27C'est beaucoup plus important.
09:29Finalement, que les taux baissent ou montent, si le cycle économique n'est pas bon, les marchés n'iront pas très bien.
09:34Si le cycle économique est bon, les marchés equity, globalement, iront correctement.
09:39Nous, on n'a pas de scénario maison chez Edmond de Rothschild.
09:42On regarde finalement ce que price le marché aujourd'hui.
09:44Et comme vous le disiez tout à l'heure, le marché price aujourd'hui 70% de baisse de taux de 50 BP,
09:49sachant qu'on part de niveaux qui sont quand même historiquement relativement élevés.
09:52Et j'ai assez de sympathie avec l'argument que Monsieur l'a évoqué en disant qu'en baissant de 50 BP,
09:56la Fed, du coup, se redonnerait des marges de manœuvre pour avoir plus de flexibilité en 2025,
10:02compte tenu de l'incertitude qu'on a liée à l'économie, à la présidentielle américaine.
10:07C'est une assurance qui ne coûte pas cher, qui ne comporte pas de risque particulier.
10:12Je suis enclin à penser que le marché, au moins le marché equity, pourrait être déçu qu'il ne fasse pas 50 BP.
10:16Donc pourquoi ne pas faire plaisir au marché ?
10:19Je le redis, ça a été dit à l'antennier.
10:20Et au-delà de ça, je pense que...
10:21Venant d'un économiste, il vaut mieux parfois décevoir les économistes plutôt que les marchés.
10:25Donc on se retrouve dans cette situation.
10:27Et au-delà de ça, ce qui est important aussi, c'est plus que le chiffre en tant que tel.
10:29Finalement, c'est les commentaires derrière qui vont accompagner cette décision.
10:34Déjà, la justification qui sera apportée au moins 25 ou au moins 50.
10:38Et puis surtout, quelles sont les perspectives que la Fed donnera en termes d'évolution de l'inflation et du chômage notamment.
10:46Puisque la Fed a ce double mandat d'inflation et également de chômage.
10:50Et très clairement, depuis Jackson Hole, on a compris que le focus de la Fed était davantage sur le chômage et donc sur l'économie globale
10:57que sur l'inflation, qui globalement est plutôt rentrée dans le tube du dentifrice,
11:01ce qui n'était pas encore un point qui était totalement acquis il y a quelques mois.
11:05Donc tout ça pour dire que c'est vraiment le discours auquel on va être attentif.
11:11Et justement, rappelant les fondamentaux et la force du cycle, notamment pour le prix des actifs,
11:19est-ce que vous avez un doute aujourd'hui sur le cycle de croissance américain, par exemple, en l'occurrence ?
11:27Aujourd'hui, quand on regarde les différents indicateurs macroéconomiques, on ne peut pas anticiper que l'économie va rentrer en récession.
11:34On a des chiffres qui sont plus positifs, mais globalement, la consommation tient.
11:37Le marché de l'emploi est certes moins dynamique qu'il ne l'était, mais là encore, on parle d'un effet de base qui était extrêmement fort.
11:45C'est peut-être anecdotique, mais les chiffres de mise en construction qu'on a eu en début d'après-midi étaient encore finalement très forts avant même qu'on ait cette baisse de taux.
11:52Donc globalement, l'économie américaine, elle va plutôt correctement et elle ralentit.
11:56Tout l'enjeu, et c'est un petit peu le débat qu'il y a dans le marché, les Bairds vous diront qu'on est vraiment au précipice de la récession et que par définition...
12:04Et que ça peut aller vite ! C'est pas linéaire !
12:05Et que les économistes et les gérants ne la voient jamais, une fois qu'on est dedans.
12:08D'autres sont plus enclins à penser qu'on est plutôt, ou qu'on se rend plutôt vers un scénario de soft landing.
12:14Et donc là, si la Fed est suffisamment à droite pour accompagner ce ralentissement, du coup, ce scénario de soft landing pourrait effectivement être le bon.
12:22Auquel cas là, pour les actifs risqués, dont les exercices, ça reste plutôt constructif.
12:26Mais aujourd'hui, on va encore avoir ce débat pendant quelques mois.
12:30Et puis en plus, l'éléphant un peu dans la pièce, c'est quand même l'élection américaine.
12:34Puisqu'en fonction du vainqueur, on peut avoir un environnement fiscal et également un environnement, on va dire géopolitique, qui peut être totalement...
12:42Qui peut être une source de perturbations importantes. Parce que c'est vrai qu'on en fait toujours beaucoup sur l'aspect politique.
12:46D'autant plus une élection présidentielle américaine dans le contexte qu'on connaît.
12:50Mais souvent, on s'aperçoit aussi parfois qu'il y a des garde-fous autour des prises de décisions politiques.
12:56Qu'elles soient institutionnelles, qu'elles soient financières avec les marchés.
13:01Et au final, est-ce qu'on marque des ruptures à chaque fois ? Ce n'est pas si évident que ça.
13:06Perturbations, je ne dirais pas forcément perturbations, mais à minima, on va dire incertitudes.
13:10Et derrière, au-delà aussi de qui sera le président, il faut avoir aussi quelle sera la composition de la chambre des représentants.
13:16Également la chambre du Sénat, puisqu'en fonction de la composition de ces différentes chambres, le président n'aura pas forcément les mêmes pouvoirs.
13:21Mais aujourd'hui, ça crée de l'incertitude.
13:23Juste si on prend les programmes. Alors ce qui est déjà une hypothèse forte quand on parle de politique.
13:27Partant du principe que les programmes sont appliqués, quoi.
13:29Partant du principe que les programmes de ce qu'on en connaît sont appliqués.
13:33Si jamais Trump passe, globalement la baisse de taxes qu'il anticipe fait que les IPS du S&P, toute chose étant égale par ailleurs, monterait de 4%.
13:41Si on applique le programme de Kamala Harris, ça baisserait de 7 ou 8%.
13:45Donc on a un écart de 12 points. Alors c'est à prendre avec des pincettes. Pour sûr, on n'y sera pas.
13:50Mais néanmoins, quand on regarde, ça crée un petit peu d'incertitude.
13:53Donc forcément, je pense de l'attentisme à la fois pour les investisseurs et également pour les sociétés quand il s'agit de prendre des décisions d'investissement.
14:01J'imagine qu'un certain nombre peuvent être repoussés à après le mois de novembre pour savoir à quelle sauce ils vont être mangés d'un point de vue...
14:06Oui. En fonction du secteur auquel vous appartenez, effectivement, que vous soyez dans l'énergie renouvelable ou dans le gaz de schiste, effectivement...
14:14Ça peut être un peu binaire.
14:15Ça peut changer un peu la donne.
14:17Allons-y, puisqu'il y a peut-être un risque, et l'avenir nous le dira, que le cycle de baisse de taux de la Fed puisse être altéré par le résultat de l'élection présidentielle.
14:27On s'en rapproche, Vincent, Juvin, ce n'est pas une discussion nouvelle entre nous, mais on ne s'est pas revu depuis que Joe Biden a laissé la place à Kamala Harris.
14:37Est-ce que ça relance le match ? Est-ce qu'il y a des éléments de programme, effectivement, qui peuvent être des sources de perturbations potentielles à la sortie de ces élections ?
14:47Alors, ça relance les choses, finalement, lorsqu'on s'en est quitté. En ce qui me concerne, ce vote Platon-Grégoire, c'était début juillet dans Fabola, mais là, c'est clair, ça relance clairement les démocrates.
14:56Les élections commencent, évidemment, à avoir davantage d'éléments sur les programmes prospectifs. Parfois, il faut croire un peu les interventions dans les débats télévisés.
15:03Donc, il est certain qu'ils sont au coup d'à-coup dans les sondages, pour ce que valent les sondages à ce stade, évidemment, en tout cas du cycle présidentiel.
15:09Les sondages donnent quand même aussi toujours plutôt les Républicains gagnant au Sénat et plutôt perdant la Chambre des représentants.
15:15Donc, ça veut dire qu'on se dirige, a priori, vers une sorte de cohabitation, ce qui, d'ailleurs, par rapport à la capacité de déployer les programmes derrière,
15:22on est plutôt dans un scénario à la Belge ou, désormais, à la Française, il faut le dire. Donc, ça va quand même être compliqué.
15:28– Vous détenez le record, quand même, encore, de loin.
15:30– Ça rend, évidemment, le risque, je dirais, d'avoir un programme de déploiement d'un programme disruptif relativement limité, à mon sens.
15:37Alors, je trouve qu'il y a souvent beaucoup de différences sur la forme, sur le fond, et je pense que ton analyse est très juste.
15:42Mais enfin, en effet, il y a beaucoup de garde-fouille. On verra quelle sera leur capacité réelle à intervenir.
15:47Et puis, parfois, c'est un petit peu paradoxal, mais on voudrait, parfois, traiter les élections dans nos portefeuilles.
15:53Mais on a pu voir, ces dernières années, qu'on a vu... – C'est la fausse bonne idée.
15:56– Les résultats, enfin, en tout cas, les mouvements de marché faisaient tout le contraire de ce qu'on va attendre.
16:00Sous Trump, le secteur des énergies fossiles a connu une période vraiment difficile.
16:04– Exxon est sorti du Dow Jones sous l'amendement de Donald Trump.
16:07– Merci de le rappeler, alors que le secteur des ingénieries renouvelables n'a jamais connu une période aussi faste qu'à l'époque.
16:12– Le cycle !
16:13– Grâce aux engagements net zéro de la plupart des autres pays occidentaux.
16:18A contrario, sous Biden, et on va le remercier, en Europe, parce que crise énergétique oblige, on est bien contents,
16:23qui pompe leur gaz de schiste pour nous le réexporter.
16:26Mais la production pétrolière sous Biden est montée de 18 millions de paris-jour à à peu près 21,5.
16:32C'est un boom pétrolier gigantesque. Le secteur a fait une performance fantastique.
16:37Maintenant, par rapport au programme environnemental des États-Unis,
16:41qu'on peut résumer un peu à l'ARA, l'Inflation Reduction Act,
16:45qui bénéficiait d'ailleurs essentiellement aux États républicains.
16:47Donc, est-ce qu'on va réellement le déboucler ?
16:49Par ailleurs, on s'était tous émus, nous, en Europe, de ce programme qui est finalement très protectionniste,
16:54très America First et autres.
16:56On se demande d'ailleurs si des Républicains auraient fait quelque chose de plus protectionniste encore que cela.
17:01Donc, déboucler ça, ça me semble quand même relativement peu probable.
17:05Par ailleurs, c'est vrai qu'on pourrait craindre que les élections soient un frein à l'investissement.
17:09Quand on voit ce que font les large cap tech aujourd'hui dans les annonces,
17:13eux, ils ne s'en font pas. 200 milliards d'investissement...
17:15Dans l'IA, vous ne pouvez pas vous permettre de ne pas investir, quel que soit le résultat de l'élection.
17:19Ça, d'accord.
17:20Quand on voit les niveaux, ça veut dire que cette incertitude des élections freine relativement peu l'investissement aux États-Unis.
17:27D'ailleurs, moi, objectivement, j'étais plutôt positiviste sur l'économie américaine cette année,
17:31et je m'attendais quand même à ce que tout oblige.
17:33On est quand même à un tassement plus important du capex des entreprises américaines.
17:38Or, probablement influencées par les investissements de la tech,
17:42mais de manière générale, ça tient relativement bien la route.
17:45Donc, moi, je ne suis pas particulièrement inquiet.
17:47Je reconnais l'aspect volatilité.
17:50Ça, c'est une certitude.
17:51Par contre, sur les élections, je pense qu'il ne faut pas grossir le trait.
17:56On reste, nous, dans nos portefeuilles diversifiés.
18:00Et on est plutôt rassuré par rapport à cela, alors pas par les élections,
18:03mais par le fait que cette dernière semaine, et certainement au cours du résultat du second trimestre,
18:09on a vu vraiment un élargissement de la base de performance.
18:12Ici, Corporate America, dans son ensemble, soutient la performance du S&P 500.
18:17Et surtout, à un moment où on peut s'inquiéter davantage de l'investissement en Europe,
18:22on a de l'investissement aux États-Unis, qui est vraiment délivré par ces entreprises du S&P 500.
18:25Alors, il y a l'investissement des entreprises,
18:27et puis il y a la manière dont on gère des investissements et des allocations d'actifs.
18:32Qu'est-ce que vous dites à ce stade, justement ?
18:35Est-ce que l'exceptionalisme américain reste encore un thème d'investissement très fort, très puissant,
18:40à travers l'IA, le dollar, qui a quand même un peu baissé, etc. ?
18:46Ou est-ce qu'il est temps, peut-être, de repenser un peu, justement, des allocations
18:52qui ont été quand même très tournées vers les États-Unis ces derniers temps ?
18:58Je pense que là, tout dépend. Si vous regardez déjà les grandes capes, les petites capes,
19:03c'est déjà un premier sujet.
19:05Donc, les grandes capes, clairement, il y a un biais croissance, techno,
19:09et celui-là, il est grosso modo incomparable dans le monde.
19:13Donc, il n'y a pas le choix.
19:16Si vous regardez...
19:17Mais les résultats de ces boîtes-là sont à la hauteur des valorisations atteintes aujourd'hui.
19:21C'est-à-dire, dans la logique d'un investisseur, ça reste un équilibre « risk-reward » intéressant.
19:26Ou est-ce qu'on atteint, quand même, une forme, je vais dire, de pic ou de plateau ?
19:31Je ne sais pas.
19:31Les 7 magnifiques sous-performent depuis cet été.
19:35Nvidia, avec la lecture des résultats qui ont été faits par le marché,
19:38montre que c'est quand même de plus en plus difficile de surprendre,
19:42en tout cas de surprendre avec l'ampleur avec laquelle on pouvait surprendre il y a encore quelques mois, etc.
19:47— Alors, je ne vais pas dire qu'il ne fallait pas se méfier,
19:49puisque nous, on avait basculé une petite opposition vers du S&P équipondéré.
19:53— Très bien. D'accord. Ça, je comprends. — Donc, clair, on avait déjà anticipé ce risque.
19:57Est-ce que, sur le long terme, c'est un risque qui pose un énorme problème ?
20:01Non. Je pense qu'il faudrait savoir revenir de nouveau sur les méga-cap sans trop d'hésitation.
20:08Sur le cycle économique, si vous considérez que, de toute façon, les soutiens budgétaires vont rester très forts
20:15et qu'en soutien, vous avez en plus une politique monétaire qui va améliorer la structure bilancielle des entreprises,
20:22notamment toutes les petites qui ont besoin de lever des capitaux, etc.,
20:25je pense que les moyennes capitalisations américaines redeviennent intéressantes.
20:30Donc faire de la rotation des grandes vers les petites, ce qu'implicitement on a fait avec notre équipondéré,
20:36je pense que cette bascule a un certain sens.
20:39— Sur le trimestre, des indices, alors comme le Russell 2000 ou d'autres indices de small et mid-cap US,
20:43font bien, ils font jeu égal avec l'ESM Puissance. — Ils font même mieux.
20:46— Ils font même mieux que l'ESM Puissance. — Et surtout, ont l'avantage d'avoir eu moins de volatilité.
20:51Donc en clair, la baisse d'août ou la baisse de début septembre a été moins forte.
20:56Donc je pense que, de ce point de vue, c'est intéressant.
20:59Si vous regardez, par contre, la partie obligataire américaine,
21:03quand on regarde l'ampleur des déficits, quand on regarde l'ampleur de la dette...
21:08Moi, j'ai du mal à imaginer que la Banque centrale américaine,
21:12si la croissance reste relativement forte, avec une perspective d'inflation
21:17qui tourne aux alentours de 2,3% quand on regarde les anticipations,
21:22j'ai du mal à croire que l'ampleur des baisses imaginées par le marché
21:28puisse être réellement observée l'année prochaine.
21:31Donc en clair, je pense qu'on risque d'être déçus par la partie dette.
21:35Par contre, la partie action, pour moi, continue d'être assez confortable.
21:39Je pense qu'en plus, sur la partie dette, si jamais c'est Trump qui est élu,
21:43il pourrait y avoir des tensions internationales,
21:44il pourrait y avoir un certain nombre d'investisseurs internationaux
21:48qui pourraient se retirer de la zone.
21:50On a un quart de la dette américaine qui est détenue par des investisseurs étrangers.
21:54Donc voilà, il peut y avoir un peu de sensibilité, plus de difficulté à placer le papier
21:59avec, point d'interrogation, est-ce que la Banque centrale se relance
22:02dans du quantitative easing pour venir se substituer ?
22:05— Ils ont déjà allégé un peu le rythme de réduction du bilan.
22:08— Voilà, je pense que ça serait une des grandes questions.
22:10Pour ce qui est des allocations obligataires,
22:14moi, je pense que l'Europe est très bien.
22:16Et il est évident que, pour le moment, la BCE n'en fait pas assez,
22:19qu'elle devra aller plus loin, que le rythme est trop faible.
22:22— Donc là, le risque est plutôt que la BCE délivre un peu plus que ce qu'elle signale aujourd'hui, ou pas ?
22:26— Exactement. Et si elle était dragui-friendly,
22:31il faudrait avoir des taux d'intérêt bas pour aider les soutiens budgétaires
22:37et les levées de capitaux européennes qui, de mon point de vue, sont nécessaires.
22:41— Guillaume, comment vous regardez ?
22:43Déjà, la manière dont le marché a peut-être changé un petit peu de régime depuis cet été.
22:48C'est vrai qu'on l'observe sur le marché européen, par exemple,
22:51un marché beaucoup plus défensif, des secteurs santé, télécom, utilities,
22:58qui reviennent en ce moment sur le devant de la scène,
23:00quand des secteurs beaucoup plus cycliques ou beaucoup plus tiltés croissance,
23:04on pense au luxe, à l'automobile, qui ont été évidemment des stars jusqu'à il y a encore quelques mois,
23:09se retrouvent un peu moins aimés.
23:13— Oui, effectivement. Il y a eu une rotation sectorielle et thématique en gros depuis le milieu du printemps.
23:18Donc si on rembobine un petit peu l'histoire de cette année,
23:21on a eu une phase au début de l'année où les valeurs cycliques ont été clairement privilégiées
23:24par rapport aux valeurs défensives, dans l'anticipation que la macroéconomie
23:28allait s'améliorer en Europe, tenir aux US et s'améliorer en Chine,
23:32en deuxième partie de l'année par rapport aux premières parties.
23:34Et force est de constater que la Chine, globalement, aujourd'hui, est à l'arrêt.
23:37Donc ça, on peut mettre une croix dessus.
23:39Et ça impacte négativement un certain nombre de valeurs des capital goods, donc des industriels.
23:44Le luxe, évidemment, qui bénéficie encore d'effets de base, mais qui vont s'amenuiser.
23:50Donc en toute logique, c'est pour ça que les investisseurs ont un peu switché au cours de l'été
23:54sur des valeurs un petit peu plus défensives,
23:57qui, en plus d'être moins sensibles aux cycles économiques,
24:00sont les plus à même, au moins dans un premier temps, de bénéficier de la baisse des taux.
24:04C'est ce qu'on appelle les fameux bonds de proxys.
24:06L'exemple type, effectivement, c'est le secteur de la pharmacie.
24:09Dans un deuxième courant, on peut mettre le secteur des utilities.
24:12Et également, ce qu'il faut avoir en tête aussi, c'est que depuis le début de l'année,
24:14je pense que le meilleur secteur en Europe, c'est le secteur de l'immobilier.
24:17Qui est, par essence, le secteur qui est le plus...
24:20J'allais dire les banques, en fait, vous voyez. Mais non, c'est l'IMO, alors.
24:23C'est les foncières cotées.
24:24Le secteur emblématique, en fait, gagnant de toute baisse des taux
24:29et qui, en plus, a subi un cycle de baisse assez prononcé
24:33qui dure depuis maintenant 18 ou 24 mois.
24:36Donc, c'est ce qui explique, en fait, cette rotation sectorielle.
24:40Ce que le corollaire aussi du fait que les cycliques avaient été recherchés au cours du printemps,
24:43c'est qu'on commençait à atteindre des niveaux de valorisation
24:46qui pouvaient se justifier si on était dans un environnement
24:49où on se disait que les bénéfices allaient plutôt être revus à la hausse.
24:51Donc, en fait, il s'est produit exactement l'inverse.
24:53Et on l'a vu lors de la saison de publication des résultats du T2.
24:57C'est globalement les secteurs cycliques qui ont vu leurs estimations de bénéfices revus à la baisse
25:02beaucoup plus sensiblement que les secteurs défensifs.
25:06Et ça a été aussi un segment de marché qui a été très attaqué en bourse pour moi.
25:10L'exemple type, c'est le secteur de la chimie.
25:12Moi, ça me fait un an qu'on me dit que dans le secteur de la chimie,
25:15on arrive au bout du déstockage, qu'on ne peut pas aller plus bas,
25:18que la demande va repartir.
25:19Force est de constater que si, en fait, on continue un peu de creuser malheureusement
25:24et qu'il n'y a pas de redémarrage.
25:25Et c'est un secteur qui avait été joué en bourse.
25:27Et finalement, la bulle de recovery s'est tout simplement dégonflée.
25:32Et vu l'environnement macro qu'on a décrit,
25:35les investisseurs ont un petit peu de mal à se projeter, à revenir sur ce type de secteur.
25:38Mais il ne faut pas en tirer la conclusion que c'est un marché qui se prépare, j'allais dire, à la récession.
25:42C'est-à-dire de voir des secteurs défensifs revenir sur le devant de la scène,
25:45c'est des secteurs qu'ils méritent.
25:47Il y avait une vraie opportunité d'investissement de ce point de vue-là
25:50avec des modèles d'affaires, des performances opérationnelles qui s'amélioraient.
25:54Quand les prix ne s'ajustaient pas forcément à ce momentum.
25:59Il y avait des écarts de valorisation qui s'étaient créés.
26:03Ensuite, c'est tout bête, mais pour le gérant equity que je suis,
26:06à un moment donné, si je vends mes six clics, il faut bien que j'achète autre chose.
26:09Les investisseurs qui me confient de l'argent...
26:12Ils veulent que vous soyez investi.
26:14On est toujours dans cette espèce de jeu un petit peu relatif.
26:18C'est le concours de beauté.
26:20Si jamais le scénario que j'ai décrit tout à l'heure,
26:22à savoir qu'on s'achemine vers un scénario de soft landing
26:26avec les banques centrales qui sont derrière,
26:28à un moment donné, il faudra revenir sur les six clics
26:30parce qu'un certain nombre d'entre elles ont bien corrigé déjà.
26:33On est revenu sur des niveaux de valorisation
26:35qui ne sont plus un obstacle à la performance.
26:37C'est peut-être encore un petit peu tôt.
26:39Mais aujourd'hui, nous, dans nos portefeuilles, on n'est pas full défensif.
26:42On a gardé une belle exposition à un certain nombre de valeurs six clics
26:45en étant très sélectif sur les marchés finaux
26:47et également sur les niveaux de valorisation.
26:49Comment vous comprenez les difficultés
26:51des grandes entreprises européennes qui opèrent en Chine ?
26:54Ce n'est pas un sujet nouveau.
26:56Ça fait déjà plusieurs années, post-Covid en tout cas,
26:58que les difficultés de la Chine se révèlent aux yeux du monde.
27:02Alors, il y a un peu deux histoires.
27:04Il y a quand même l'histoire d'une domination industrielle chinoise
27:07sur des secteurs clés avec une machine à exporter,
27:10des panneaux solaires, des véhicules automobiles
27:12qui tournent à plein régime.
27:13Donc, de ce point de vue-là,
27:14je n'ai pas l'impression de voir une Chine affaiblie.
27:16En revanche, quand on regarde à l'intérieur
27:18et sur le plan de la consommation notamment,
27:20on a peut-être une lecture très différente.
27:22Mais qu'est-ce que vous retirez des groupes en européen
27:25dans votre univers d'investissement,
27:27des difficultés, de la profondeur des difficultés
27:30qu'ils rencontrent aujourd'hui encore sur place ?
27:32Alors, en fait, il n'y a pas une réponse,
27:34il n'y a pas une Chine, mais il y en a plusieurs.
27:36Du côté de la consommation, ce qui est sûr,
27:38c'est qu'il y a un vrai problème de confiance du consommateur
27:40et ça, ça nous est raconté par toutes les sociétés
27:42qui opèrent auprès du consommateur chinois,
27:44que ce soit le type de produit qu'elle leur vende,
27:46des chaussures de sport quand on s'appelle Adidas,
27:48des produits de luxe quand on s'appelle LVMH ou Hermès,
27:52ou des produits de grande consommation
27:54quand on s'appelle L'Oréal.
27:55Là, vraiment, le consommateur chinois cale
27:57et de notre perception, c'est un vrai problème de confiance.
28:01Le consommateur chinois, il n'achète plus de marques Adidas ou Nike
28:05ou est-ce que plus généralement, il n'achète plus de baskets ?
28:08Il achète moins et en plus, maintenant,
28:11dans un certain nombre de segments,
28:12il a la possibilité d'acheter auprès de marques chinoises.
28:15Ça a été très bien documenté.
28:17Nike, Puma, Adidas, ils ont perdu des parts de marché
28:19par rapport à leurs concurrents locaux
28:21dans les produits de consommation,
28:23donc dans les produits de beauté.
28:26Il y a des marques locales qui sont maintenant bien établies
28:28et qui ont pris des parts de marché,
28:29alors pas tant auprès de L'Oréal,
28:31mais plutôt auprès des acteurs japonais et coréens
28:33et ça aussi, ça fait des années que ça dure
28:35et ça va continuer.
28:36L'exemple emblématique de cette thématique,
28:38c'est sur le secteur de l'automobile.
28:39Quand on se remet 10 ans en arrière
28:41et qu'on regarde les parts de marché
28:43du Made in Germany par rapport à aujourd'hui,
28:45alors là, il y a eu une rupture technologique majeure
28:47avec les véhicules électriques
28:48qui a accentué ce phénomène,
28:50mais c'est pour ça qu'il n'y a pas de réponse
28:52complètement univoque à votre question.
28:55Et même au sein des secteurs,
28:57une société comme Schneider en Chine
28:59s'en sort relativement bien.
29:01Siemens, qui fait des produits, finalement,
29:03quand on regarde de très haut, relativement comparables,
29:05souffre beaucoup plus
29:07parce qu'en fait, leur exposition à clientèle finale
29:09est plus importante.
29:10Et concrètement, Siemens travaille beaucoup plus
29:12avec des constructeurs automobiles,
29:13alors que Schneider ne travaille très peu avec ces gens-là.
29:15Donc c'est pour ça qu'il n'y a pas vraiment de réponse
29:17qui soit uniforme.
29:19Et c'est tout l'intérêt de faire du stock picking
29:21et de la sélection de titres,
29:22parce qu'entre différents acteurs d'un même secteur,
29:24vous pouvez avoir des écarts de performance
29:26qui sont extrêmement significatifs et importants.
29:28Vincent Juvins, qu'est-ce qu'il y a de nouveau à dire
29:30sur la Chine, quand je dis de nouveau,
29:32là aussi, c'est une discussion qu'on a régulièrement
29:34avec vous, avec vous tous, mais vous aussi,
29:36Vincent Juvins.
29:38J'ai l'impression qu'on prend encore conscience
29:41de la profondeur du problème chinois
29:43pour des groupes occidentaux, en tout cas,
29:45qui opèrent sur place.
29:46Oui, du problème chinois plus largement.
29:48C'est vrai que l'exportation des excédents
29:50de production, c'est évidemment
29:52pour nous problématique, mais c'est aussi le signe
29:54que c'est une économie qui tourne au ralenti.
29:56Il faut garder les usines en fonctionnement,
29:57il faut garder les gens au boulot.
29:59Il faut saturer les capacités de production.
30:00Il y a un peu de chômage qui est quand même fortement remonté,
30:02notamment chez les jeunes.
30:03C'est vrai que le modèle économique chinois,
30:04en tant que tel, est mis à mal.
30:06Et nous, on en souffre par les exportations
30:08de ces excédents de production.
30:09Je pense que ce qui a été dit est très juste.
30:10On observe aussi, moi je n'y ai pas été récemment,
30:12mais on nous le remonte.
30:13C'est vrai qu'il y a plus de nationalisme
30:15dans les achats qui peuvent être réalisés
30:16avec le consommateur.
30:17Ou opportunisme, parce que sur les automobiles,
30:19il y a évidemment les incitants fiscaux
30:20qui les incitent évidemment à privilégier
30:22les achats d'automobiles chinoises
30:25au détriment d'automobiles occidentales,
30:27par exemple.
30:28Sur le luxe, c'est peut-être moins,
30:30je dirais, l'aspect nationalisme.
30:32C'est peut-être aussi beaucoup, d'ailleurs,
30:33les contrôles de flux de capitaux.
30:35On sent évidemment qu'ils sont sur ces aspects-là
30:37quand même fort contrôlés.
30:38Mais c'est vrai qu'on ne sent pas cette économie redémarrer.
30:41Tous les indicateurs de confiance,
30:42tout ce qui est encore publié,
30:43puisqu'il faut quand même reconnaître
30:44qu'il y a un certain nombre d'indicateurs
30:46qui disparaissent petit à petit
30:47et que ça nous complique la tâche, évidemment,
30:50pour mesurer les choses.
30:51Mais c'est vrai qu'on a un peu du mal
30:53à comprendre la direction que prend la Chine
30:56depuis la seconde vague du Covid,
30:58alors que précédemment, c'était un petit peu
31:01le meilleur élève de la classe.
31:03À l'issue de ces premières vagues du Covid,
31:05on s'en rappelle tous,
31:06ces constructions d'hôpitaux hyper rapides
31:09dont on était jaloux en Occident.
31:12Remercier les Chinois pour leurs exportations
31:15et l'extrémisme de masques de gel hydroalcoolique
31:17ou que sais-je.
31:18Et depuis lors, évidemment, on a cassé la machine.
31:21Moi, je ne rencontre plus un investisseur institutionnel,
31:25banque privée ou autre,
31:27qui pense revenir sur la Chine
31:29incessamment sous peu.
31:31Sur les actions ?
31:33On parle souvent du marché obligataire
31:35émergent et chinois
31:36qui peut être encore une source d'investissement.
31:39Merci de l'évoquer, Grégoire.
31:40Vous le savez que sur ce plateau,
31:41j'ai régulièrement parlé des marchés de dette en Chine
31:44et on a connu, évidemment, une super année.
31:46Même sur cette thématique,
31:48en Europe, l'exposition à la duration en Chine...
31:51À 10 ans chinois, c'est quoi ?
31:52C'est à 2 % plus, c'est ça ?
31:53On est à 2 %, oui.
31:54Pour donner l'ordre de grandeur.
31:56Bon, maintenant, attention,
31:57l'état de vie, c'était quand même aussi un petit peu chahuté.
32:00En Occident...
32:01Ça devient cher, quand même, non ?
32:02Oui, en Occident.
32:03Bon, l'inflation est à peu de choses près à zéro.
32:06Donc, en termes réels, on est évidemment sur des tours...
32:08Si la Chine est en déflation, c'est peut-être pas encore...
32:10Et puis, il y a une réelle décorrélation
32:11par rapport au reste des autres marchés qui perdurent.
32:14Cela étant, alors que ça m'a toujours semblé
32:16être une bonne idée d'un point de vue de diversification
32:18d'un portefeuille obligataire,
32:20en tout cas dans une gestion institutionnelle,
32:22il n'y a pas de flux chez nous.
32:24Les contrôles sur les flux de capitaux
32:26sont tellement problématiques
32:28qu'objectivement, je ne sens pas de flux.
32:30Le Moyen-Orient est parfois peut-être plus acheteur
32:32dans un contexte de diversification du portefeuille de devise
32:35et avec, en tout cas, des connexions avec la Chine
32:37qui sont plus évidentes,
32:38mais États-Unis et Europe, c'est fini,
32:40sur les equity et sur la dette,
32:42a fortiori sur le crédit en Chine,
32:43puisque là, on a été brûlé sur les dossiers,
32:45notamment immobiliers.
32:46Donc, la Chine, c'est quasi ininvestissable aujourd'hui
32:49pour la plupart des investisseurs.
32:51Il faudra que la confiance revienne localement,
32:53des consommateurs certainement,
32:54mais les investisseurs.
32:55Les marchés devront partir d'abord
32:57avec cette réallocation du cash des investisseurs
32:59vers les marchés equity.
33:00Et s'il y a un momentum qui repart,
33:03je pense que les investisseurs occidentaux
33:05reviendront par rapport au tunisme, par la suite,
33:07parce que le drame,
33:08et moi, je ne suis pas un stock picker,
33:09mais c'est que finalement, en Chine,
33:10il y a des valeurs qui sont...
33:11Enfin, c'est des screaming bugs en termes de valorisation.
33:13Il y a toujours, en tout cas, un événement...
33:15Des valeurs d'innovation et de technologie,
33:17effectivement, qui...
33:18C'est incontestable.
33:19Il n'y a juste pas de flux
33:20et on n'a pas la volonté de se brûler une fois de plus,
33:23j'ai envie de dire,
33:24comme ça a pu être le cas ces derniers mois,
33:25les derniers convaincus ont lâché prise.
33:29Ça restera des opportunités tactiques.
33:30Voilà.
33:31Dans les émergents, par contre,
33:32nous, on a remonté les émergents dans les allocations.
33:34On a évoqué le cas de la fête qui baisse les taux,
33:3625-50, on verra,
33:38mais déjà, avec la baisse du dollar cet été,
33:40ça favorise les émergents.
33:41Et dans les émergents Asie périphérique,
33:43Amérique latine,
33:44il y a évidemment beaucoup de choses à faire.
33:45Dans l'idée de la diversification
33:47ou du reste du monde,
33:48dans une allocation que vous pouvez piloter,
33:50Vincent,
33:51le sujet chinois,
33:53comment vous le traitez ?
33:54Pas forcément en termes d'investissement,
33:56mais quelle influence,
33:57quel impact ça peut avoir
33:59sur de grandes classes d'actifs mondialisées ?
34:01Et puis, la question émergente.
34:03Émergente hors Chine, peut-être,
34:04s'il faut traiter le sujet comme ça.
34:06Alors, Chine,
34:08pour nous,
34:09on en a encore une représentation sur les actions.
34:11D'accord.
34:12L'idée étant que,
34:13je pense que le risque de baisse,
34:15la plupart des investisseurs,
34:18Les investisseurs internationaux sont sortis
34:21dès que les investisseurs locaux
34:23commenceront à se réveiller.
34:24Et je pense que la seule chose
34:25qui peut vraiment les réveiller,
34:27c'est des bonnes nouvelles sur l'immobilier.
34:29Assez clairement,
34:30c'est le noyau qui fait
34:33que la confiance des ménages
34:35se porte très très mal.
34:37Donc, je pense que le jour
34:38où ils se prendront en main
34:40sur cet aspect-là,
34:41les particuliers et les institutions locales
34:44investiront.
34:45Et peut-être que les investisseurs étrangers
34:47se réveilleront à leur tour.
34:48Donc, nous, on en garde un petit peu.
34:50Sur les émergentes,
34:51on est structurellement sous-investis.
34:54Parce qu'il y a énormément
34:56de relocalisation d'activités,
34:58de souveraineté,
34:59de problématiques,
35:00de transition énergétique.
35:04Donc, où se passent les choses ?
35:06Je dirais ça comme une classe d'actifs homogène.
35:07Ce n'est pas évident aujourd'hui.
35:09Moi, je trouve ça très compliqué
35:11de bien comprendre, en fait,
35:12où sont les impulsions.
35:14Il y a des effets de devises
35:15qui peuvent être très très importants.
35:17Au Mexique, etc.
35:19Donc, moi, je préfère avoir
35:21une allocation, entre guillemets,
35:23de représentation.
35:24Et, par contre,
35:25travailler beaucoup plus
35:26les aspects sectoriels,
35:28les aspects politiques,
35:30devises, etc.
35:32sur la partie des pays développés
35:35que je pense mieux contrôler.
35:37Oui.
35:38Non mais, oui.
35:39Ce qu'on connaît le mieux.
35:40Oui, effectivement.
35:41J'entends.
35:42Et sur la partie devises, justement,
35:43il y a un chemin évident
35:46pour le dollar, par exemple,
35:47puisque c'est quand même
35:48un actif clé, aujourd'hui.
35:49Est-ce que le dollar a déjà intégré
35:51un bon nombre de baisses
35:52de taux de la Fed ?
35:53Est-ce que ça peut amener
35:54le dollar encore un peu plus bas ?
35:56Implicitement,
35:57je vous ai répondu tout à l'heure,
35:58puisque je vous ai dit
35:59que je ne croyais pas
36:00à l'ampleur de baisse
36:02que le marché a aujourd'hui en tête.
36:04Je pense que l'atterrissage
36:06en douceur se fera.
36:07Je pense que la croissance économique
36:09américaine, surprendra une fois encore,
36:11plutôt favorablement.
36:12D'accord.
36:13Il n'y a pas de raison de voir
36:14une baisse marquée du dollar
36:15partant des niveaux actuels.
36:16C'est-à-dire que,
36:17quand je vois la déliquescence progressive
36:19qui se passe en zone euro
36:22par rapport aux États-Unis,
36:24je veux bien que les États-Unis
36:25aient beaucoup de dettes
36:26et que ça puisse être un sujet
36:28sur les devises.
36:30Mais, en fin de compte,
36:31je suis plus à l'aise
36:32à être investi sur un pays
36:34qui investit sur le long terme,
36:36qui génère de la croissance
36:37et qui, du coup,
36:38en fin de compte,
36:39sera solvable et pourra me rembourser.
36:41Plutôt que sur une zone
36:43qui s'atrophie.
36:44Je comprends.
36:45Donc, je pense que le dollar,
36:47moi, contrairement au consensus,
36:49je pense qu'il vaut mieux
36:50plutôt être encore acheteur
36:52sur les niveaux actuels.
36:54Je pense qu'il n'y a pas grand-chose
36:55à perdre dans le pire des cas
36:56où vous allez à, je ne sais pas quoi,
36:57un 13, quelque chose comme ça.
36:58Oui, sur l'euro-dollar.
36:59Et par contre,
37:00retourner vers la parité,
37:01je pense que la probabilité
37:02est plus forte.
37:03Oui, j'entends, oui.
37:04Bon.
37:05Le smile du dollar.
37:06Le sourire du dollar
37:07est peut-être devant nous.
37:08Voilà.
37:09Guillaume,
37:10si je reviens au marché action
37:11et en Europe,
37:12notamment, un aspect
37:13qu'on n'a pas évoqué,
37:14enfin, qui a été soulevé
37:15par Vincent Lecartier,
37:16c'est la question de la taille
37:17d'entreprise.
37:18Est-ce que là aussi,
37:19on observe
37:20une forme de retour
37:22des plus petites capitalisations
37:24boursières par rapport
37:26aux grandes capitalisations
37:27boursières ?
37:28Et est-ce que c'est un trend ?
37:29Est-ce que c'est quelque chose
37:30sur lequel vous avez envie
37:31de vous appuyer
37:32en termes de gestion action ?
37:33Alors, en fait,
37:34à l'image du rebond des cycliques
37:35qu'on avait eu au printemps,
37:36on a observé exactement
37:37la même chose
37:38sur les small cap
37:39et ça a été un faux départ
37:40en fait d'école, finalement,
37:42parce que la hype a duré
37:44à peu près un mois et demi
37:45et ça a été complètement stoppé
37:46au mois de juin.
37:47En fait, l'annonce
37:48de la dissolution
37:49a été un peu le clou
37:50dans le cercueil.
37:51En fait, toute la surperformance
37:52qui avait été accumulée
37:53en mars, avril, mai
37:54a été rendue
37:55en à peine deux mois.
37:56Néanmoins, nous,
37:57c'est toujours un segment
37:58de marché qu'on aime bien
37:59parce que déjà,
38:00il est extrêmement diversifié
38:01et donc s'il y a un domaine
38:02où il faut faire
38:03du stock picking,
38:04c'est sur les small cap
38:05et dans un des fonds
38:06dont je m'occupe,
38:08on a une très forte pondération
38:09en small cap.
38:10On peut nous dire
38:11que c'était une mauvaise idée.
38:12En fait, toutes les small cap
38:13qu'on avait sélectionnées
38:14ont plutôt fait mieux
38:15que le marché.
38:16On peut faire de la perf
38:17avec des small cap ?
38:18Des small cap,
38:19mais en faisant du stock picking.
38:20Le deuxième point,
38:21c'est qu'elles sont perçues
38:22comme étant très sensibles,
38:23enfin plus sensibles
38:24au niveau de taux
38:25que les large cap.
38:26Quand on rentre dans une phase
38:27où globalement,
38:28les taux sont plutôt orientés
38:29à la baisse qu'à la hausse,
38:30ça devrait,
38:31toutes choses étant égales par ailleurs,
38:32redonner un petit peu d'appétit
38:33sur ce segment de marché.
38:34Ce qui manque aujourd'hui
38:35sur les small cap,
38:36en fait, c'est simplement
38:37c'est des flux.
38:38Parce que ça fait des années
38:39qu'on a des flux sortant
38:40sur cette classe d'actifs.
38:41Et malheureusement,
38:42contre les flux,
38:43on ne peut pas faire grand chose.
38:44Mais aujourd'hui...
38:45Qu'est-ce qui manque
38:46pour générer les flux ?
38:47J'entends cette histoire
38:48de flux depuis longtemps,
38:49effectivement,
38:50je vous confirme.
38:51Pourquoi les flux ne reviennent pas ?
38:52C'est ça ma question.
38:53Mettre à la place
38:54un investisseur général,
38:55il n'a aucune obligation
38:56d'investir sur les small cap.
38:57Pour investir sur les small cap,
38:58il fallait qu'il trouve
38:59quelque chose
39:00qu'il ne trouve pas
39:01dans les large cap.
39:04Et c'est ce qu'il pouvait avoir
39:05essentiellement également
39:06de la croissance bénéficiaire.
39:07Aujourd'hui,
39:08on rentre dans une phase
39:09où on a aujourd'hui,
39:10en tout cas,
39:11si on en croit le consensus,
39:12un peu plus de croissance bénéficiaire
39:13sur la partie small.
39:14L'environnement de taux,
39:15comme je vous le disais,
39:16qui est plus attractif.
39:17Et puis également,
39:18l'investissement,
39:19on parle là beaucoup de bénéfices,
39:20mais il faut toujours aussi
39:21parler de valorisation.
39:22Et le corollaire
39:23de la forte sous-performance
39:24qu'on a eu sur les small cap
39:25qui dure maintenant
39:26depuis 3-4 ans,
39:27peut-être même 4 ou 5,
39:28c'est qu'on a aujourd'hui
39:30des niveaux de valorisation
39:31des small par rapport au large,
39:32qui sont sur des points
39:33historiquement bas.
39:34Donc aller all-in
39:35sur les small cap,
39:36ça ne me paraît pas forcément
39:37être un bon pari,
39:38mais je pense qu'il y a
39:39des bonnes opportunités
39:40à trouver
39:41si on est un petit peu sélectif
39:42et c'est ce qu'on essaye de faire.
39:43Au-delà du picking,
39:44il nous reste 30 secondes.
39:45Guillaume,
39:46est-ce qu'il y a
39:47un ou des thématiques
39:48qui ressortent
39:49dans la gestion small cap
39:50que vous supervisez ?
39:51Des thématiques,
39:52là encore,
39:53c'est vraiment du stock picking.
39:54Il n'y a pas de thématiques
39:55généralisées à vous donner,
39:56mais globalement,
39:57investir sur les small cap,
39:58c'est plutôt aller chercher
39:59des valeurs de croissance,
40:00faire des small cap
40:01pour aller chercher
40:02de la value en Europe.
40:03Oui, il y a les banques.
40:04Il n'y a pas trop d'intérêt.
40:05Donc par définition,
40:06si on va sur les small cap,
40:07c'est pour aller chercher
40:08des histoires de niches
40:09un peu spécifiques.
40:10Et quand on commence
40:11à creuser,
40:12j'en discute régulièrement
40:13avec ma petite camarade,
40:14en fait,
40:15on a un paquet
40:16de très très belles boîtes
40:17en Europe.
40:18On a la plus belle cote
40:19small cap du monde,
40:20il faut le dire.
40:21La deuxième peut-être.
40:22La deuxième, avant ?
40:23C'est qui les premiers ?
40:24Non, non, non,
40:25La qualité de la cote
40:26US small cap
40:27est quand même
40:28très inférieure
40:29à la qualité
40:30de la cote
40:31small cap européenne.
40:32C'est ce que j'entends souvent.
40:33Tout à fait,
40:34mais la réactivité
40:35démarre d'abord
40:36aux Etats-Unis
40:37avant d'enchaîner
40:38en Europe.
40:39Donc si vous faites
40:40de l'allocation comme moi,
40:41il vaut mieux commencer
40:42par les small cap US
40:43avant de vous intéresser
40:44à l'Europe.
40:45Merci beaucoup,
40:46messieurs,
40:47d'avoir été les invités
40:48de Planète Marché.
40:49Ce soir,
40:50Vincent Lecartier,
40:51WeSave,
40:52Vincent Juvins,
40:53JP Morgan Asset Management
40:54et Edmond Drotschild
40:55Asset Management.