Antoine : "Touchez pas à la mer n'était pas au départ une chanson pour l'environnement."

  • il y a 2 semaines
Jacques Pessis reçoit Antoine. Ses élucubrations ont marqué l’histoire de sa vie et celle de la chanson des années 60. Après les vagues d’applaudissements, il a découvert les océans. Il navigue depuis un demi siècle. Son nouveau livre : « Guide pratique pour mettre les voiles ».

Découvrez plusieurs dates-clefs de la vie des plus grands artistes, auteurs et personnalités aux côtés de Jacques Pessis.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

________________________________________

Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

________________________________________

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

☀️ Et pour plus de vidéos des clefs d’une vie : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQVk_MxJ_jFc3Az4Aqy_giC

##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2024-09-30##

Category

Personnes
Transcription
00:00Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
00:03Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité.
00:06Vous avez commencé par mener une carrière à toute vapeur en recevant des vagues d'applaudissements.
00:11Vous avez ensuite découvert la voile et le calme des océans,
00:14un univers que vous évoquez dans un livre où il n'y a pas la moindre phrase bateau.
00:18Bonjour Antoine.
00:19Bonjour, magnifique, magnifique.
00:21Je n'entendais pas moins de vous mon cher Jacques.
00:23Vous êtes je crois le recordman, je crois que c'est la quatrième ou cinquième fois que vous revenez dans les clés d'une vie.
00:28Je trouve qu'on y est bien.
00:30D'abord nous nous connaissons depuis très longtemps, nous sommes jumeaux.
00:34Jumeaux à quelques années près.
00:36Je suis beaucoup plus jeune, pardon.
00:38Tout à fait, vous êtes toujours jeune.
00:40Je suis toujours jeune.
00:42Comme disait quelqu'un récemment, être jeune c'est facile.
00:45Il y a beaucoup moins de gens qui arrivent à être vieux.
00:47Exactement.
00:48Alors, il se trouve que vous avez une actualité avec Le Grand Pavoie,
00:53avec un livre guide pratique pour mettre les voiles avec Antoine,
00:56qu'on va évoquer tout à l'heure, qui est chez Gallimard.
00:59Et puis j'ai quand même trouvé des choses nouvelles à dire sur vous dans les clés d'une vie,
01:02avec des dates nouvelles.
01:04Les dates ne manquent pas.
01:06J'ai exercé un nombre d'activités,
01:09je n'appelle pas ça des métiers, mais des activités tellement variées que l'on peut trouver des dates.
01:13J'ai trouvé d'abord celle du 5 juin 1974.
01:16C'est le premier bateau que vous mettez à l'eau au bord de la Saône.
01:20Et à ce moment-là une chanson vous revient en mémoire.
01:22Il est là, ton bateau blanc.
01:27Le rat, ton bateau blanc.
01:28Moi je le vois, quittez le port.
01:30Cette chanson de Bécaud, vous l'avez fredonnée ce jour-là.
01:33Oui, en fait, je l'avais fredonnée.
01:35Le bateau était mis à l'eau un peu plus tard,
01:37mais ce jour-là, j'ai commencé à peindre le bateau.
01:39Et j'avais choisi un bateau blanc.
01:42Et je voulais le peindre en blanc.
01:43Des copains me disaient, tu ne vas pas mettre une petite bande rouge ou bleue ?
01:46Non, non, blanc, blanc, blanc, blanc, pureté.
01:48J'étais un peu baba à l'époque, hippie et tout ça.
01:51Et je commence à peindre le bateau.
01:53Et j'ai dans ma tête cette chanson qui commence à tourner.
01:56Tu l'auras, ton bateau blanc.
01:58Tu l'auras, ton bateau blanc.
02:00Ça a duré toute la journée, j'en pouvais plus à la fin.
02:03Je n'arrivais pas à me la sortir de la tête et tout.
02:05Donc le soir, j'étais en train de boire un verre avec le directeur du chantier.
02:09Je lui ai dit, tu ne peux pas me faire de la peinture verte ?
02:11Il avait un briquet, des petits briquets, les criquettes à l'époque,
02:14qui étaient verts, verts pistache, verts pommes, c'était la grande mode.
02:17Je lui ai dit, fais-moi cette couleur-là.
02:19C'est pour ça qu'il m'a dit, je te fais la couleur.
02:21Et du coup, j'ai peint mon bateau par-dessus le blanc.
02:23Je l'ai peint en vert.
02:24Oui, mais justement, vous étiez artiste à l'époque.
02:26Et normalement, le vert, c'est une couleur qui porte malheur.
02:29Qui porte malheur.
02:30Et je sais que mon imprésario de l'époque,
02:32Ami et Lucien Salle, Ami et manager, etc.,
02:35qui a été également le manager de Claude François
02:37et qui a emmené tout le monde en tournée et tout,
02:39il dit, quand j'ai vu la couleur de ton bateau,
02:42j'ai su que tu allais partir pour de bon.
02:44Parce qu'il y avait...
02:45C'est assez courant que des artistes s'achètent un bateau,
02:47disent, je vais partir.
02:49C'était...
02:50On mettait une photo...
02:52Adamo devant un bateau dans un port,
02:55on disait, il va partir faire le tour du monde.
02:57Et moi, c'était...
02:59Moi, je voulais vraiment le faire.
03:00Et vous l'avez fait.
03:01Je l'ai fait.
03:02Il se trouve en plus que le vert qui porte malheur, c'est une légende.
03:04On dit que c'est parce que Molière est mort sur un fauteuil vert.
03:08En fait, il avait une robe de chambre amarrante et grise.
03:11Il n'est pas mort sur scène, mais quelques heures plus tard.
03:13Ah oui.
03:14Vous savez aussi, le violet, ça portait malheur aussi.
03:18On raconte que Johnny Stark était dans un...
03:21Je crois que c'est dans un spectacle de Mireille Mathieu à l'Olympia.
03:23Et il y avait...
03:24En première partie, il y avait Dionne Warwick.
03:26Et elle arrive avec une robe violette magnifique et tout.
03:30Johnny Stark fait un scandale.
03:32Oui, je sais qu'elle change.
03:33Je ne sais pas si elle a oublié.
03:34C'est l'obligé de changer de robe au dernier moment
03:37parce que ça portait malheur.
03:38Alors, l'amour de la mer, je crois, Antoine,
03:40il est né à la lecture d'un livre sur un navigateur
03:44qui faisait le tour du monde en solitaire.
03:45Vous êtes tombé dessus par hasard un jour.
03:47Il y a eu deux livres de suite.
03:48Je dis toujours que les livres ne sont pas des objets inanimés,
03:51mais des êtres vivants qui vous attendent sur une étagère.
03:55Ils savent qu'ils vont vous changer la vie.
03:57Le premier, c'était...
03:58Je venais juste de monter sur un bateau, presque par accident,
04:01un petit dériveur.
04:02Et j'étais dans une librairie, je suis allé dans une librairie.
04:04Et je tombe sur le récit d'un groupe de garçons,
04:07photographes, cinéastes, écrivains,
04:09qui étaient partis, municiens, faire le tour du monde
04:12sur une goélette qui s'appelait l'Europe.
04:14Et je me suis dit, ça c'est...
04:16On va faire ça avec des copains.
04:18Puis les copains, ils sont tous partis en quelques années
04:20dans leur vie à eux.
04:22Je suis tombé, comme vous le disiez,
04:23sur un livre d'un garçon de 16 ans
04:25qui était parti faire le tour du monde en solitaire
04:27sur un voilier et qui l'avait fait.
04:29J'ai dit, si lui il y arrive, je vais y arriver moi aussi.
04:31Alors, les débuts ont été difficiles, je crois.
04:33Du côté de Cannes ou de Toulon,
04:35vous avez commencé par des mini-croisières
04:37où ce n'était pas évident au départ.
04:38Eh bien, c'est-à-dire qu'au début, oui,
04:40les premiers essais, c'était un petit peu délicat,
04:42mais ça s'est passé très vite.
04:44Au début, j'ai eu l'aide de l'architecte du bateau.
04:48C'est comme ça, par exemple, qu'un jour,
04:51Michel Joubert, qui était un architecte très connu
04:54et très apprécié, et avec un champion olympique,
04:57et puis on faisait nos essais,
04:59et j'ai reçu un coup de téléphone de Brigitte Bardot.
05:01Brigitte Bardot qui me dit,
05:03tu ne passerais pas chez nous à la madraque
05:06parce que son copain, à l'époque,
05:08voulait partir en bateau.
05:10Je lui ai dit, tu pourrais lui donner des conseils.
05:12Peut-être qu'elle voulait s'en débarrasser, je ne sais pas.
05:14Et je dois dire que l'architecte et les copains
05:17qui étaient là ont vraiment été estomaqués
05:19parce qu'on s'est pointés dans la baie de Saint-Tropez,
05:23droit sur la madraque,
05:25et Brigitte est venue nous accueillir.
05:27A l'époque, c'était 1974,
05:29elle était les seins nus à l'étrave de son Riva,
05:31de son super aquarium, je ne sais pas quoi.
05:33Elle est venue nous accueillir comme ça,
05:35et ça, c'est une image qu'on n'oublie jamais.
05:37Il se trouve aussi que la navigation,
05:39vous l'avez curieusement appris en Auvergne.
05:41Oui, j'ai pratiqué.
05:43Lorsque j'ai pris des distances avec la chanson,
05:47le temps que le bateau soit construit,
05:49j'ai choisi d'habiter de plus en plus
05:51dans cette maison d'Auvergne que j'avais la chance,
05:53la grande chance d'acheter et que j'ai toujours,
05:55qui est pour une bouchée de pain.
05:57A l'époque, personne n'en voulait.
05:59Et puis, ça n'a pas changé.
06:00D'ailleurs, ce n'est pas une région touristique et tout.
06:02Et dans les monts d'Auvergne,
06:04j'ai appris à en servir du sextant.
06:06A l'époque, il n'y avait pas de GPS.
06:08Il n'y avait pas de prévision météo.
06:10Il n'y avait rien.
06:11J'avais un poste de radio pour écouter
06:13des fois la météo de France Inter
06:15et puis des choses comme ça.
06:17Et j'ai appris à faire le point.
06:19Ce n'était pas très exact parce qu'il fallait
06:21un horizon plat.
06:23Et là, c'était la chaîne des puits.
06:25Ce n'était pas très plat comme horizon.
06:27Il se trouve qu'en plus, le sextant,
06:29je me suis un peu renseigné, Antoine,
06:31a été inventé en 1730 par deux personnes,
06:33un mathématicien John Adelaide
06:35et un astronome britannique Thomas Godefroy.
06:37Voilà.
06:38J'ignorais ça.
06:40J'ai toujours un sextant dans le bateau.
06:42Mais comme j'en parle
06:44dans le livre dont on va parler tout à l'heure,
06:46le sextant, maintenant,
06:48on ne s'en sert plus parce que
06:50déjà, le GPS a beaucoup changé.
06:52Facilité, on sait où on est.
06:54Les vues satellites, maintenant, en plus,
06:56il y a des progrès extraordinaires
06:58qui ont révolutionné la navigation.
07:00Et puis, il y a quand même des choses
07:02encore aujourd'hui, dont le pilote automatique.
07:04Et je crois que votre premier pilote automatique,
07:06Antoine, vous l'avez baptisé Giscard.
07:08Oui, ce n'était pas vraiment un pilote automatique
07:10au sens électronique de nos jours.
07:12Ou électrique ou électronique, les deux.
07:14C'était un
07:16bazar entièrement mécanique
07:18qui transformait la force du vent,
07:20la direction du vent,
07:22c'est un peu compliqué, mais qui tirait sur la barre
07:24avec des cordages et tout, qui barrait,
07:26mais qui était assez approximatif.
07:28Le mien, avec du mal,
07:30c'était un bateau de 25 tonnes,
07:32une goélette de 14 mètres,
07:3414 et 25 tonnes.
07:36Alors, de temps en temps, mon copain Giscard,
07:38il avait du mal à tenir la barre.
07:40Il se trouve aussi qu'à l'époque, vous partez,
07:42on dit dans un an, il sera revenu,
07:44et ça vous fait bien rire.
07:46Je suis revenu un an plus tard, mais en avion.
07:48J'avais amené le bateau jusqu'à Abidjan,
07:50après des escales au Canaries,
07:52au Maroc, etc.
07:54Et j'avais amené le bateau
07:56à Abidjan,
07:58je l'ai laissé là,
08:00je suis rentré en France, mais je savais que
08:02dans les années qui suivraient, je reviendrai
08:04enregistrer un disque,
08:06une fois de temps en temps,
08:08je ne savais pas encore qu'il y aurait tant de livres,
08:10d'albums, photos et de films par la suite,
08:12mais je voulais trouver,
08:14et j'ai eu la chance de trouver un équilibre
08:16entre naviguer à peu près 9 mois par an,
08:189 mois par an,
08:20et puis rentrer en France pour enregistrer,
08:22etc.
08:24J'étais en général bien accueilli
08:26par les médias,
08:28qui ne savaient pas les médias à l'époque, mais qui m'accueillaient bien.
08:30Et qui continuent à bien vous accueillir.
08:32Il se trouve aussi que vos premiers articles avant vos livres,
08:34c'est dans un journal tout à fait inattendu,
08:36un journal qui s'appelait Le Hérisson,
08:38un journal fantaisiste.
08:40Le Hérisson, c'était un journal fantaisiste à l'époque.
08:42Il était vert d'ailleurs, comme votre bateau.
08:44Il était vert comme votre bateau, c'était un journal très bon enfant,
08:46qui avait surtout
08:48des dessins humoristiques.
08:50A l'époque, les grandes stars
08:52de l'édition, c'était des dessinateurs humoristiques,
08:54comme Feuzan, comme
08:56Sempe, Ciné, tout ça.
08:58C'était vraiment des grands...
09:00Donc, ce journal m'avait
09:02proposé de publier des articles.
09:04Alors, j'ai publié quelques articles comme ça, au long des voyages.
09:06Oui, c'est un journal fantaisiste, mais il y a quand même
09:08Georges Perrec, dont je me souviens,
09:10Annie Ernaud dans Une femme,
09:12et Patrick Bogdano, qui l'ont cité dans leur livre, Le Hérisson.
09:14Ah oui, c'est bien.
09:16Alors, il se trouve aussi que
09:18vous avez voyagé beaucoup,
09:20et vous avez découvert des pays,
09:22et d'un pays, vous avez ramené une chanson.
09:34Alors ça, c'est le résultat des voyages
09:36au Brésil, je crois.
09:38J'avais eu la chance, déjà, d'aller au Brésil,
09:40écouter un groupe formidable,
09:42qui comprenait, entre autres,
09:44Gilberto Gil et Caritano Veloso.
09:46Avec les
09:48Os Mutantes,
09:50quand j'étais allé chanter une chanson
09:52sur le match de football au festival
09:54de Rio, en 68,
09:56et en arrivant au Brésil,
09:58la musique m'a
10:00sauté dessus, et comme j'enregistrais
10:02chez RCA à l'époque, RCA
10:04avait une agence,
10:06un bureau à Rio,
10:08et donc, ils m'ont demandé d'enregistrer un album.
10:10Ça, c'est un souvenir inoubliable, parce que j'étais avec
10:12toute une équipe de musiciens brésiliens,
10:14d'un talent incroyable, mais alors, ils avaient
10:16un problème, c'est que,
10:18plutôt qu'il y avait un match de foot qui se jouait
10:20n'importe où dans le pays, ils quittaient le studio,
10:22ils disparaissaient, et on allait
10:24voir, on les trouvait en régie,
10:26dans le couloir, devant la télé.
10:28Alors, ils avaient pris l'habitude de
10:30commencer à payer les séances
10:32qu'à l'instant où tout le monde était là,
10:34assis dans le studio.
10:36Et cette chanson a été un succès.
10:38Ah, ça a été un succès, c'était une chanson,
10:40une très belle chanson de Caritano Veloso que j'ai chantée,
10:42que j'ai chantée souvent en voyage,
10:44ça fait partie de mon répertoire.
10:46Dans votre répertoire, il y a aussi d'autres chansons,
10:48dont une qu'on va évoquer à travers
10:50une date, comme d'habitude,
10:52le 11 novembre 1987.
10:54A tout de suite sur Sud Radio, avec Antoine.
10:56Sud Radio, les clés d'une vie,
10:58Jacques Pessis.
11:00Sud Radio, les clés d'une vie, Antoine, mon invité,
11:02nous parlerons tout à l'heure de votre
11:04activité, qui est très vaste
11:06en ce moment, de ce livre Guide pratique
11:08pour mettre les voiles avec Antoine
11:10chez Ganimar, et puis on revient à des dates,
11:12c'est le principe des clés d'une vie, vous le savez mieux que personne,
11:14le 11 novembre 1987,
11:16un soir dans Thalassa,
11:18vous chantez ceci.
11:20Ne touchez pas à la mer,
11:22ne dressez pas de frontières sur l'océan,
11:26ne touchez pas à la mer,
11:30une chanson de Veracruz,
11:32qui est née par hasard sur votre bateau, Antoine.
11:34Oui, née par hasard sur mon bateau,
11:36parce qu'on avait des difficultés à accéder
11:38à certains lagons, pour toutes sortes de raisons,
11:40et je disais, on ne va pas mettre des frontières sur l'océan,
11:42on va mettre des barbelés,
11:44et tout d'un coup,
11:46j'ai eu envie d'écrire cette chanson.
11:48Alors, au début, ce n'était pas forcément une chanson
11:50pour l'environnement, mais évidemment,
11:52quand j'ai commencé à l'écrire, dès la troisième ligne,
11:54les oiseaux blancs sont arrivés, les baleines
11:56et les grands oiseaux blancs, etc.,
11:58vraiment, c'est devenu
12:00une chanson qui a eu
12:02étonnamment un grand retentissement,
12:04puisque quand je suis rentré en France,
12:06le gouvernement de l'époque
12:08l'avait choisi pour donner
12:10envie aux enfants, pour inciter
12:12les enfants, de tous âges d'ailleurs,
12:14de 5 à 95 ans,
12:16à protéger la mer,
12:18je l'ai chantée un peu partout,
12:20beaucoup de personnes l'ont enregistrée,
12:22des chorales, des enfants
12:24des écoles avaient fait des dessins sur ça,
12:26c'est une chanson vraiment qui est à mon répertoire
12:28depuis longtemps, une chanson très importante.
12:30Et une chanson qui va revivre aujourd'hui de façon très particulière.
12:32Oui, j'en parle pas beaucoup,
12:34je vais dire un petit mot, mais on a
12:36vraiment eu de quantités d'enregistrements
12:38de cette chanson,
12:40je vous en dis pas plus, mais
12:42dans des ambiances extraordinaires,
12:44à part des groupes
12:46de salsa,
12:48de folk, mais aussi
12:50de merengue, de bachata,
12:52de country, etc.
12:54J'en parlerai très bientôt
12:56et ça va être assez surprenant.
12:58Au tour de ne toucher pas à la mer.
13:00Et justement, ce sera sur votre site internet, je suppose.
13:02Voilà, j'ai aussi un site internet qui est
13:04antoine.tv
13:06Je peux dire un petit mot,
13:08c'est qu'autour de ne toucher pas à la mer,
13:10il y a une grande dynamique
13:12qui se met en place aujourd'hui.
13:14Bon, c'est l'année de la mer qui commence.
13:16C'est toujours un projet du président Macron
13:18qui a eu un peu d'autres préoccupations
13:20ces derniers temps, il faut le dire.
13:22Mais dans le cadre de l'année,
13:24il y aura la conférence
13:26internationale de la mer qui va se tenir à Nice.
13:28Moi je serai à Nice
13:30le 25...
13:32le 26... non pardon, le 27.
13:34Le 27 septembre
13:36pour dédicacer dans un endroit qui s'appelle l'Artistique.
13:38Je serai aussi au Grand Pavoie
13:40de la Rochelle. On va en parler tout à l'heure.
13:42Je serai aussi
13:44à la réunion
13:46des aventuriers des mers à Lorient
13:48et plein d'autres choses. Alors il se trouve que
13:50il y a aussi des livres et curieusement
13:52les livres ça a commencé je crois par des cahiers
13:54où vous annotiez
13:56des choses sur votre bateau
13:58sans imaginer que ça deviendrait des livres.
14:00À Centrale on avait des cahiers,
14:02ça n'existe plus maintenant, on avait des cahiers
14:04avec une couverture cartonnée, etc.
14:06Il y avait la taille d'un carrier normal
14:08et à l'intérieur
14:10c'était tout blanc ou bien avec
14:12des lignes. Et j'ai
14:14toujours adoré ces feuilles de papier blanc
14:16et ces cahiers à remplir comme ça
14:18qui étaient bien reliés, un bel objet déjà.
14:20Avant d'avoir mis un mot c'est déjà beau.
14:22Et j'ai commencé,
14:24j'en avais quelques-uns sur le bateau
14:26et j'en ai remplis un directement dans les
14:28premiers mois de navigation.
14:30Ce qui fait que,
14:32pour mon usage personnel, parce que je faisais
14:34des tas de rencontres, des tas d'aventures,
14:36c'était une époque très folle.
14:38C'était une époque assez inimaginable.
14:40J'étais sur ce bateau moi tout seul,
14:42tout seul au bout du monde
14:44avec mes 25 tonnes de bateau
14:46et mes muscles,
14:48mes petits muscles et tout.
14:50J'écrivais beaucoup, mon cahier
14:52me tenait compagnie et
14:54quand je suis arrivé au Brésil,
14:56quelqu'un m'a appelé, c'était
14:58Florence Artaud, le papa de Florence Artaud
15:00qui avait une collection
15:02dédiée à la mer
15:04et qui m'a dit, est-ce que vous vous serviez
15:06de raconter votre voyage
15:08sur nos...
15:10Il publiait Tabarly, Alain Collat,
15:12tant d'autres et tout.
15:14J'étais très honoré et tout
15:16et ça a été le début d'une
15:18extraordinaire collaboration.
15:20Et c'était parti de ce petit cahier
15:22que j'avais écrit.
15:24Et il se trouve aussi que le fait que ces livres aient du succès,
15:26pour commencer, il y en a eu d'autres ensuite,
15:28ça a donné des idées à d'autres et notamment à celui-ci.
15:30C'est pas l'homme qui prend la mer
15:32C'est la mer qui prend l'homme
15:34Moi la mer, elle m'a pris
15:36Au dépourvu, tant pis
15:38J'ai eu si mal au coeur
15:40Alors vraiment, Renaud
15:42est venu vous voir un jour, d'abord c'était un fan je crois
15:44Oui c'était un fan, d'abord j'ai eu
15:46l'occasion de chanter un peu par la suite
15:48mais c'est de chanter en duo avec lui
15:50dans une émission de Michel Drucker,
15:52de chanter Touchez pas à la mer
15:54un pot pourri, d'autres chansons, des siennes
15:56et des miennes, surtout Touchez pas à la mer
15:58et il avait pris le parti
16:00de défendre la mer comme moi et tout
16:02et Renaud il était venu me trouver
16:04il voulait, tout d'un coup il me dit
16:06j'ai lu tes livres
16:08et j'ai craqué
16:10je me suis commandé un bateau
16:12et je vais partir avec Dominique et ma fille
16:14Lolita
16:16qui entre parenthèses s'appelait
16:18Lola ou Lolita
16:20à cause de la chanson
16:22Lolita
16:24Mais qu'est-ce que j'ai mon vieux
16:26je suis peut-être amoureux
16:28le dix-huitième arrondissement
16:30est un quartier épatant
16:32ça c'est Lolita la chanson
16:34voilà c'est la chanson
16:36donc je suis parrain virtuel de quelques Lolita
16:38mais aussi de beaucoup de Kanel
16:40beaucoup de Kanel
16:42qui était un prénom qui n'existait pas
16:44et qui lorsque les prénoms
16:46se sont légalisés
16:48se sont libérés je veux dire
16:50il y a eu beaucoup
16:52il y a des centaines de petites Kanel actuellement
16:54je l'appelle Kanel
16:58parce que son corps est bronzé
17:00je l'appelle Kanel
17:02c'est vrai que
17:04on vous doit beaucoup de choses finalement
17:06Renaud il avait un bateau
17:08qui n'était pas adapté je crois
17:10il avait un bon bateau
17:12mais il n'avait pas su
17:14j'ai peut-être pas assez bien
17:16conseillé
17:18je lui ai demandé des conseils
17:20mais son bateau était déjà en construction
17:22je ne pouvais plus beaucoup le conseiller
17:24mais j'aurais dû lui conseiller de faire très attention
17:26au golfe de Gascogne
17:28qui a l'air de rien par beau temps
17:30un des endroits les plus dangereux de la Terre
17:32et quand il est parti
17:34avec sa femme, sa gosse et un skipper
17:36qui n'était pas un vraiment sérieux skipper
17:38et qui aurait disposé tout son temps
17:40on ne part pas là
17:42la météo est mauvaise etc
17:44ils sont partis et deux jours après
17:46il leur raconte dans ses mémoires
17:48sa femme criait
17:50on ne foutra plus jamais les pieds
17:52sur ton bateau de merde
17:54c'était vraiment incroyable
17:56et ça n'est pas allé beaucoup plus loin
17:58ils ont navigué un petit peu
18:00mais ce grand rêve de partir longtemps n'a pas eu lieu
18:02il se trouve que ce n'est pas l'homme qui prend la mer
18:04c'est la mer qui prend l'homme
18:06la phrase lui a été soufflée par Dominique Lavanant
18:08la comédienne, parce que le père de Dominique
18:10était mort noyé
18:12c'est pour ça qu'il a gardé cette phrase
18:14c'est la deuxième phrase de la chanson
18:16la dernière phrase de la chanson
18:18est également
18:20la dernière phrase
18:22de mon premier livre
18:24la mer c'est le pied
18:26et il dit
18:28ce n'est pas le pied
18:30c'est de la plaisance
18:32c'est le pied
18:34je ne dis pas que j'ai inventé le mot le pied
18:36mais je ne suis pas sûr qu'il n'ait pas pris ça de la fin de mon livre
18:38c'est un bon échange
18:40il se trouve aussi que quelqu'un d'autre de très connu
18:42et que vous avez bien connu dans vos jeunes années
18:44vous a demandé des conseils sur la mer
18:46c'est Johnny
18:48un jour il m'a téléphoné
18:50vous n'étiez plus fâché là ?
18:52non, la fâcherie était
18:54très superficielle
18:56et ça n'a pas duré longtemps
18:58et il m'a dit
19:00tu vas me conseiller un bateau
19:02et moi je lui avais conseillé un très beau voilier
19:04qu'on choisit dans le même chantier
19:06que le mien, en aluminium
19:08un procédé ultra moderne, extraordinaire
19:10faire un très beau bateau
19:12mais lui ce qu'il voulait c'est un yacht à moteur
19:14un gros bateau à moteur
19:16il a quand même passé des années sur la mer
19:18je dis, il a eu
19:20un bateau qui rejoignait de temps en temps
19:22il n'est pas parti
19:24faire des croisières
19:26faire des traversées en solitaire
19:28c'était plutôt pour recevoir des copains
19:30jouer au djinn
19:32c'est ce que j'ai appelé ce jeu
19:34qui se faisait avec des dés
19:36le 421
19:38c'était un truc qui a un peu disparu
19:40c'était un yam
19:42quelque chose comme ça
19:44en fait son premier bateau qui faisait
19:46en 1973 qu'il avait acheté aux Etats-Unis
19:48il a été remis à neuf et à Loire-Cachon
19:50par un passionné de Johnny
19:52voici quelques mois
19:54pour les passionnés de bateaux anciens
19:56j'ai vu un truc, on envoie des choses sur internet
19:58et c'est le bateau
20:00de plein soleil
20:02le bateau de plein soleil il paraît qu'il est dans le vieux port de Marseille
20:04il est à Marée quelque part
20:06dans le vieux port de Marseille
20:08le bateau sur lequel il y avait
20:10Delon et puis
20:12Delon, Mirail Dark
20:14Michel Aire
20:16et lui, celui qui meurt toujours
20:18celui qui meurt toujours dans les films de Delon
20:20comment il s'appelle ?
20:22on a oublié son nom
20:24le nom ne me revient pas
20:26il se trouve aussi que vous avez eu un second bateau
20:28Banana Split qui était le titre d'une chanson
20:30troisième bateau
20:32le deuxième s'appelait Voyage
20:34je voyage autour du monde en solitaire
20:36pratiquement tout le temps en solitaire
20:38le deuxième il m'a emmené jusqu'en Polynésie
20:40en passant par le Brésil et l'hiver au Québec
20:42et puis le troisième
20:44construit en 1990
20:46et mis à l'eau
20:48en 1989
20:50et je suis parti avec
20:52et ça fait 30 ans passé, 35 ans
20:54que je navigue une partie de l'année
20:56maintenant
20:58puisque je passe une bonne partie en Auvergne
21:00mais c'est mon troisième bateau
21:02qui actuellement
21:04se cherche un prochain
21:06navigateur pour prendre ma suite
21:08sans grande hâte
21:10mais un jour ça serait bien, je cherche quelqu'un
21:12qui a envie de continuer
21:14pour l'instant vous continuez vous même
21:16et d'ailleurs vous avez fait des retours à la chanson
21:18et on va les évoquer à travers la date
21:20du 22 juin 1988
21:22à tout de suite sur Sud Radio avec Antoine
21:24Sud Radio, les clés d'une vie
21:26Jacques Pessis
21:28Sud Radio, les clés d'une vie, mon invité Antoine
21:30une lourde actualité
21:32notamment ce livre Guide pratique pour mettre les voiles
21:34avec Antoine, plus le Grand Pavoie, plus des conférences
21:36on en parle tout à l'heure
21:38et là on revient au 22 juin 1988
21:40un retour à l'Olympia
21:42notamment avec cette chanson
21:44Je ne crois
21:46à rien
21:50Je n'écoute
21:52pas ce que l'on...
21:54Qu'est-ce qui ne tourne pas en chez moi alors que ça tourne très bien
21:56puisque vous avez retrouvé l'Olympia avec les problèmes
21:58ça a été un événement Antoine
22:00Moi j'avais perdu toute trace des problèmes
22:02depuis que j'étais devenu Les Charleaux
22:04c'était le groupe qui m'accompagnait
22:06c'était le meilleur groupe de rock français à l'époque
22:08les problèmes avec
22:10Rinaldi, avec Luis Rego, avec
22:12Philippe Elly, avec Jean Sarrus
22:14et vraiment c'était un groupe de rock
22:16très très très formidable
22:18j'ai fait un album avec eux, toutes sortes de choses
22:20et puis ils sont devenus Les Charleaux
22:22un jour en faisant une parodie d'une chanson
22:24on a fait ensemble avec Gérard
22:26une parodie d'une de mes chansons, je dis ce que je pense
22:28c'est devenu je dis n'importe quoi
22:30je fais tout ce qu'on me dit
22:32et ils ont connu le succès immense que l'on connait Les Charleaux
22:34mais ils étaient tous nostalgiques un peu du
22:36du temps du rock
22:38un jour donc en 88 je suis tombé sur
22:40deux d'entre eux par hasard, y compris le batteur
22:42Donald Rubon
22:44qui n'avait pas pris le train des Charleaux
22:46qui avait raté le train des Charleaux
22:48et puis avec Luis Rego, Rinaldi
22:50avec... non il n'y avait pas Rinaldi
22:52avec...
22:54Jean Sarrus
22:56Philippe Elie, Gérard
22:58on s'est dit on va faire un Olympia
23:00et vous y étiez, on était d'abord
23:02on l'avait répété à la Nouvelle-Ève
23:04le cabaret à la mode à Pigalle à l'époque
23:06et puis ensuite on avait dit
23:08je me rappelle très bien que c'est vous
23:10Jacques qui avait dit
23:12et pourquoi vous ne le feriez pas à l'Olympia
23:14oui c'est possible
23:16on a fait le spectacle à l'Olympia
23:18et c'était assez inoubliable
23:20parce que Les Charleaux c'était vraiment Les Charleaux
23:22ils étaient
23:24des fêtards, ils avaient
23:26dû consommer tout leur
23:28tout leur cachet
23:30les consommer dans toutes sortes
23:32de substances
23:34pas seulement l'alcool
23:36mais ils étaient
23:38assez farfelus
23:40ça s'est bien passé sur scène, ça a été un triomphe
23:42ça s'est bien passé mais ça a été une lutte
23:44je devais partir la chercher au bistrot
23:46jusqu'à la dernière seconde avant le démarrage
23:48du spectacle
23:50il y a aussi dans les archives de la télévision
23:52une première chanson que vous aviez faite avec Les Charleaux
23:54qui était celle-ci
23:56Ta mère t'a dit Antoine fais-toi couper les cheveux
23:58t'aurais mieux fait de le faire
24:00tu serais beaucoup mieux
24:02comme ça on serait les seuls
24:04à se faire remarquer
24:06qu'on serait les seuls à éliminer
24:08c'est contre l'équilibration problématique
24:10au temps des équilibrations
24:12il y a une émission de télé
24:14où vous êtes sur un ring avec quatre filles
24:16qui tiennent les cordes du ring
24:18c'est drôle
24:20ce qui est assez amusant
24:22c'est que cette chanson
24:24c'est vraiment
24:26c'est parti des équilibrations
24:28c'est un démarquage des équilibrations
24:30avec des paroles qu'on a écrites avec Gérard Rinaldi
24:32et votre serviteur
24:34et puis sur l'album
24:36il y a marqué
24:38contre l'équilibration problématique
24:40Rinaldi Antoine
24:42et un jour
24:4430 ans après avec Gérard
24:46vous avez touché des sous sur cette chanson
24:48non jamais
24:50c'est bizarre
24:52c'est un peu tard maintenant
24:54mais on va quand même demander à la SACEM
24:56et sur la déclaration c'était marqué
24:58Fechner et Boublil
25:00qui a revendiqué la chanson
25:02chanson qu'il avait signée
25:04sur l'album c'était marqué Rinaldi Antoine
25:06et c'était Fechner et Boublil qui avaient pris les bords d'auteurs
25:08les producteurs électro-artistiques
25:10qui ont fait des grandes réussites
25:12dans le cinéma
25:14avec Les Misérables
25:16Alain Boublil le co-auteur des Misérables
25:18et producteur
25:20ce qui est fascinant avec vous Antoine c'est que non seulement vous êtes parti
25:22dans des équilibrations qui ont fait scandale
25:24mais après il y a eu Cannelle
25:26il y a eu aussi la télévision, vous avez été animateur
25:28vous avez créé des opérettes, vous avez tout le temps changé de genre
25:30et le public a suivi
25:32oui j'ai toujours eu envie de changer
25:34je pense que la vie est trop courte
25:36même avec 80 ans
25:38la vie est trop courte pour faire tout le temps la même chose
25:40j'ai eu envie
25:42de visiter d'autres pays
25:44c'est comme le voyage
25:46on n'a pas envie de rester tout le temps dans le même pays
25:48mais quand on passe des équilibrations à Daniel Gilbert dans Minimagazine
25:50je ne dirais pas que ça se soit passé
25:52de façon délibérée
25:54tout d'un coup que j'ai décidé je vais faire ça
25:56mais il s'est passé des tas de choses
25:58on m'a proposé d'animer des émissions de télévision
26:00et puis comme ça se passait bien
26:02aussi j'ai fait des télédimanches
26:04des choses comme ça et puis un jour Daniel Gilbert
26:06c'était, pardon, excusez-moi
26:08Daniel Gilbert
26:10Daniel Gilbert
26:12avait son émission avec Jacques Martin
26:14Jacques Martin à un moment voulait prendre des vacances
26:16de temps en temps
26:18et Daniel elle continuait
26:20et il lui fallait quelqu'un pour remplacer Jacques
26:22pendant quelques temps
26:24donc j'ai fait plusieurs fois l'émission avec elle
26:26et puis à la suite tout d'un coup on s'est dit
26:28tiens il y a une chanson que j'avais enregistrée pour un spectacle
26:30qui lui n'avait pas marché
26:32au Mont Palace
26:34excusez-moi monsieur Antoine
26:36et donc tiens on va l'enregistrer tous les deux
26:38on a fait des tas de choses comme ça
26:40et parmi les animateurs
26:42qui ont toujours été fidèles
26:44il y a Michel Drucker bien sûr
26:46Michel Drucker
26:48il m'est arrivé d'animer des émissions entières avec lui
26:50beaucoup plus tard
26:52des émissions entières, des fêtes la fête etc
26:54et chaque fois je lui disais
26:56souvent je lui disais
26:58quand je suis parti
27:00j'animais beaucoup d'émissions de télévision, si j'avais choisi d'y rester
27:02peut-être
27:04on peut rêver que j'aurais eu ton succès
27:06peut-être que j'aurais pu être moins Michel Drucker
27:08si j'avais choisi autrement
27:10vous avez aussi souvent été interviewé
27:12et je crois que l'interview la plus surréaliste
27:14de votre carrière Antoine
27:16c'est avec le professeur Choron
27:18ça c'était très grave
27:20le professeur Choron
27:22c'est le fondateur d'Harakiri
27:24c'est le papa de notre premier ministre c'est ça ?
27:26non vous comprenez avec Michel
27:28je croyais que c'était elle qui avait été le Michel Bernier
27:30non c'est Barthes
27:32j'ai eu peur
27:34et Choron
27:36je l'avais connu
27:38quand j'étais étudiant
27:40j'allais dans une boîte qui s'appelait La Question
27:42à Paris dans Saint-Germain
27:44et c'était
27:46j'étais désargenté à l'époque
27:48et il faisait la bringue à la sortie de chaque numéro de Harakiri
27:50et moi j'arrivais
27:52il m'invitait, on faisait la fête
27:54je ne l'avais pas connu encore
27:56donc j'ai connu Choron, Wolinski
27:58toute l'équipe
28:00et des années plus tard
28:02il avait fait
28:04une idée d'émission complètement folle
28:06qui tournait
28:08chez Castel dans le club à la mode à l'époque
28:10il avait un salon
28:12et il saoulait ses invités au champagne
28:14il leur faisait boire beaucoup de champagne
28:16et là commençait
28:18cette interview c'était d'un grotesque absolu
28:20pour moi j'arrivais du Brésil
28:22et il avait trouvé
28:24il avait trouvé un trans
28:26brésilien
28:28magnifique trans brésilien
28:30qui l'avait amené
28:32et c'était moi qui était censé le lui offrir
28:34je l'avais trouvé au large du Brésil
28:36c'était
28:38mais il était grave
28:40Choron je l'adorais mais il était très dangereux
28:42c'est une émission avec
28:44Chicharina vous savez cette fille
28:46qui s'est présentée aux élections en Italie
28:48et lui a fait des choses épouvantables
28:50avec des soldats casqués
28:52autour d'elle
28:54dignes de Mussolini c'était hallucinant
28:56elle n'en est toujours pas revenue je crois
28:58il a été terrible pour Jean-Luc Lahaye
29:00parce qu'il l'a invité
29:02moi qu'on me mette un travesti
29:04dans les bras
29:06comme ça
29:08j'avais rien à perdre
29:10mais Jean-Luc qui avait une émission extraordinaire
29:12sur TF1
29:14au profit
29:16des charités, des choses de bienfaisance
29:18etc.
29:20il a accepté l'interview de Choron
29:22et Choron a fait un truc hallucinant
29:24il lui a envoyé une grosse femme nue
29:26avec
29:28écrit
29:30Maison Bouygues
29:32sur son ventre
29:34la foufounette de la femme c'était le tapis
29:36le paillasson
29:38c'était horrible
29:40et il avait bu
29:42il a dit n'importe quoi
29:44et ça a mis fin à son émission
29:46c'était terrible
29:48je pense que c'est la chose la plus grave qu'il a faite de sa vie
29:50nous sommes d'accord
29:52il se trouve aussi que l'une des bonnes surprises
29:54de votre vie
29:56il était une fois
29:58une série de livres dont vous n'imaginiez pas le succès
30:00lorsque vous avez fait les premières photocopies
30:02aux Champs-Elysées
30:04oui j'avais la chance d'être invité
30:06à loger quelques jours chez un garçon
30:08que j'aimais beaucoup
30:10un garçon qui habitait dans l'huitième arrondissement
30:12qui s'appelle Jacques Pessy
30:14j'avais la chance
30:16moi voyageur j'avais des copains qui m'accueillaient
30:18de temps en temps ici ou là
30:20et un jour on a regardé ensemble des choses comme ça
30:22et il est venu ensemble l'idée de
30:24il était une fois
30:26et je suis parti sortir mes photos
30:28dans une photocopieuse
30:30quelque part sur les Champs-Elysées
30:32et j'ai apporté ça chez Gallimard
30:34et bien ça fait 35 ans
30:36que je suis chez Gallimard
30:38et que le livre qui a été réédité
30:40qui était paru d'abord chez Arthaud puis chez Flammarion
30:42il est chez Gallimard
30:44et que c'est extraordinaire
30:46de passer tant de temps
30:48dans une maison aussi brillante
30:50c'est un collaborateur vraiment merveilleux
30:52Oui mais ce qui est extraordinaire aussi c'est le succès
30:54et c'est vrai que c'est peut-être une des grandes fiertés de ma vie
30:56de vous avoir accueilli ce jour là
30:58c'est vrai que le succès correspondait à l'époque
31:00les gens découvraient les voyages
31:02et vous êtes arrivé au bon moment
31:04avec Il était une fois Antoine
31:06Oui je crois
31:08mais ils aiment toujours les voyages
31:10c'est peut-être moins bien vu de voyager très loin
31:12on réduit un petit peu
31:14ces consommations de carbone
31:16c'est certain
31:18de voyager des voyages
31:20mais quand même beaucoup de gens voyagent
31:22il y a eu tellement de choses
31:24tellement de livres, de films etc
31:26par la suite ça a été l'ouverture
31:28ce livre a été un tel succès
31:30qu'il a entraîné
31:32près de 15 ou 20 albums
31:34chez Gallimard
31:36et des films qui ont continué ensuite
31:38des documentaires qui ont été publiés
31:40passés sur Canal+,
31:42ensuite chez Michel Drucker
31:44dans plein d'autres choses, dans plein de pays
31:46qui ont eu un succès incroyable en cassette
31:48puis en CD
31:50Des films dont la télévision n'a pas voulu au départ
31:52et que vous avez produit vous-même
31:54C'est-à-dire qu'au début j'avais contacté TF1
31:56qui m'avait dit
31:58renvoyez-nous
32:00quand vous aurez tourné, renvoyez-nous les choses
32:02c'était pas terrible
32:04la suite Canal+, m'a fait une proposition importante
32:06mais j'ai eu envie
32:08de te faire cavalier seul
32:10de produire moi-même les films
32:12qu'aucune chaîne ne me dise
32:14tu fais de ça, tu fais de ceci
32:16du coup j'ai eu la chance
32:18le succès m'a souri immédiatement
32:20pour les films aussi
32:22c'était un 3ème ou 4ème succès
32:24et
32:26j'ai eu la chance de pouvoir travailler
32:28en cavalier seul sans que personne me dise
32:30Oui, mais il fallait encore apprendre
32:32c'est-à-dire une caméra
32:34J'ai appris, le premier voyage autour du monde
32:36j'étais seul avec une caméra
32:38ensuite je suis parti avec des gens
32:40des professionnels
32:42en particulier Jacques Leney
32:44qui travaillait avec
32:46Nicolas Hulot à l'époque
32:48sur Ushuaïa
32:50et qui m'ont donné les conseils
32:52petit à petit, c'est un métier de plus
32:54ça fait partie des dizaines
32:56d'activités que j'ai exercées
32:58je pense que j'ai exercé 27 métiers
33:00j'entends des vrais métiers
33:02rémunérés, pas collectionneurs de timbres
33:04c'est pas un métier
33:06où j'ai été
33:08réalisateur, photographe
33:10éditeur, adaptateur
33:12et ainsi de suite
33:14Il y a une pub aussi qui vous a rendu célèbre
33:16dans le slogan, je crois que vous l'avez trouvé instantanément
33:18Le slogan c'était
33:20il est né tout seul
33:22c'était
33:24un jour j'ai reçu
33:26un message
33:28disant qu'il y avait l'association des techniciens
33:30en optique lunetterie
33:32qui vous proposait de tourner un petit film
33:34pour faire connaître
33:36leur association
33:38pourquoi pas, pourquoi pas
33:40c'était gentiment payé
33:42c'était un truc comme
33:44c'était pas les shows de publicité qu'on voit maintenant
33:46et je dis oui
33:48et ça a eu un tel succès
33:50ils m'ont emmené en Afrique du Sud faire le tournage
33:52on ne sait pas pourquoi
33:54ça a été un tel succès
33:56que ça a duré 12 ans
33:58Atoll, ça a été
34:00mon cri en haut du mât
34:02ça a été leur slogan pendant 12 ans
34:04ça a été formidable
34:06quand j'ai démarré il y avait 150 magasins
34:08et quand je suis parti
34:10il y avait 800 magasins
34:12c'était un succès formidable
34:14c'est amusant parce qu'il y a des gens
34:16qui connaissent des gens de notre âge
34:18qui se rappellent plutôt les chansons
34:20d'autres les livres
34:22les films
34:24et il y a des jeunes de 20 ans
34:26si je leur dis les livres ils ne connaissent pas
34:28les chansons ils ne connaissent pas
34:30par contre Atoll
34:32je vous ai vu la boulangerie tout près d'ici
34:34dans l'arène
34:36il m'a dit je vous connais
34:38des chansons
34:40j'ai dit
34:42publicité
34:44alors ça continue
34:46et on va évoquer votre parcours à travers une date future
34:48le 1er octobre 2024
34:50à tout de suite sur Sud Radio avec Antoine
34:52Sud Radio les clés d'une vie
34:54Jacques Pessis
34:56Sud Radio les clés d'une vie
34:58on a invité aux 27 employeurs Antoine
35:00Antoine donc on a évoqué
35:02votre carrière avec tout ce que vous avez fait
35:04et ça continue parce que le 1er octobre 2024
35:06c'est le début du Grand Pavoie
35:08le salon nautique de la Rochelle
35:10donc vous êtes un pensionnaire depuis le début
35:12vous avez été le parrain et là vous y revenez
35:14c'est un lieu important pour moi
35:16parce qu'en 1973
35:18alors que je voulais partir en bateau mais il me manquait
35:20toutes les clés et je n'avais pas
35:22quel bateau choisir, quoi faire etc
35:24il y a eu le premier salon nautique à flots
35:26qui était
35:28à la Rochelle
35:30je suis tombé sur un journal qui annonçait
35:32cet endroit, j'y suis allé
35:34et en une journée ou deux
35:36j'ai trouvé toutes les clés, je suis parti
35:38je savais qui construirait mon bateau
35:40qui le dessinerait etc, j'ai rencontré des navigateurs
35:42qui avaient fait un grand voyage
35:44les damiens qui avaient ramené
35:46trois livres formidables de leur voyage
35:48et puis tout d'un coup tout s'est éclairci
35:50et moins d'un an après
35:52moins d'un an après et bien en septembre
35:54de l'année suivante je partais autour du monde
35:56et là vous y revenez pour des séances
35:58de dédicaces
36:00là j'y retourne à l'occasion de ce livre
36:02le guide pratique pour mettre les voiles que je vais dédicacer
36:04dans l'espace presse
36:06tous les jours et puis pour projeter
36:08le vendredi, ça doit être le 7 ou le 5
36:10le vendredi du Grand Pavoie
36:12je projette un film nouveau que j'ai créé
36:14avec pour
36:16donner, c'est pas un guide mais
36:18à quoi s'attendre lorsqu'on part
36:20voyager, qu'on met le cap
36:22sur le paradis, le paradis étant
36:24quelque part en Polynésie
36:26donc les escales qu'on peut faire, les Canaries
36:28le Cap Vert, etc
36:30c'est un petit peu, c'est pas des clés pratiques
36:32mais c'est un petit peu pour vous donner
36:34un élan si vous hésitez à partir
36:36voilà, c'est ce qui vous attend
36:38un peu partout, y compris pour
36:40le canal de Panama, y compris
36:42pour arriver à des lieux tout à fait étonnants comme
36:44les Galapagos, l'île de Pâques
36:46les Pitcairns, l'île des Mutinibuntis
36:48et puis comme je l'ai dit, notre coin
36:50de paradis là-bas. Alors justement ce livre
36:52guide pratique pour mettre les voiles avec Antoine
36:54chez Gallimard
36:56c'est une nouvelle édition retravaillée
36:58entièrement d'un livre qui est né
37:00à Montréal voici, près de 50 ans
37:02Voilà, une rencontre avec Bernard Moitessier
37:04le grand navigateur qui m'avait beaucoup
37:06inspiré et on avait
37:08tous les deux la même conception, c'est qu'il
37:10manquait un livre qui aborde un petit peu tous les sujets
37:12parce qu'il faut être
37:14navigateur mais aussi il faut être mécanicien
37:16technicien, électricien, électronicien
37:18cuisinier et infirmier aussi
37:20parfois. Alors
37:22je me suis dit, on va l'écrire
37:24je vais l'écrire, Bernard
37:26est parti dans une autre oeuvre qui est
37:28son grand ouvrage, Tamata et l'Alliance
37:30moi j'ai écrit ce livre
37:32et c'est sa quatrième édition
37:34Quatrième édition retravaillée entièrement
37:36Ah oui, entièrement, et puis en plus maintenant
37:38avec les possibilités qu'on a maintenant, la nouveauté
37:40aussi bien sur la navigation, beaucoup de choses
37:42ont changé, même sur la présentation du livre
37:44parce que c'est un livre qui est devenu
37:46enrichi de plein de photos
37:48qui font rêver et puis beaucoup de
37:50conseils pratiques et il y a également beaucoup
37:52des QR codes qui conduisent à des vidéos
37:54de démonstrations pratiques
37:56toutes sortes d'informations comme ça
37:58c'est un livre aussi pour s'amuser
38:00c'est un livre pour s'amuser mais c'est un livre
38:02destiné à ceux qui quelque part rêvent
38:04pardon
38:06c'est un livre fait pour
38:08ceux qui quelque part rêvent de partir
38:10bientôt un jour sur un océan
38:12pour quelques mois ou pour la vie
38:14entière, pourquoi pas.
38:16On voit la technologie que ça demande
38:18il y a plein de conseils
38:20ça commence par le choix du bateau
38:22le choix du bateau on l'a vu avec Renault, il ne faut pas se tromper
38:24il ne faut pas se tromper et j'explique
38:26entre autre la taille du bateau
38:28la taille du bateau par exemple
38:30certains se disent
38:32on va se mettre à deux pour avoir un plus grand bateau
38:34deux couples par exemple
38:36généralement ça ne marche pas
38:38parce que mettre deux couples dans la même maison ça ne marchera pas
38:40ça ne va pas bien marcher longtemps
38:42alors sur un bateau c'est encore plus grave
38:44donc il vaut mieux prendre un bateau
38:46à la limite deux couples d'amis
38:48il vaut mieux qu'ils aient deux bateaux séparés, plus petits
38:50qu'ils se retrouvent au mouillage, qu'ils se retrouvent à l'encre
38:52quelque part, ça c'est beaucoup mieux
38:54donc je cite par exemple
38:56pour un bateau, la bonne taille
38:58d'un bateau, il faut pouvoir le manier
39:00tout seul
39:02il faut pouvoir y dormir
39:04à deux
39:06y boire des coups
39:08à quatre
39:10y dîner à quatre
39:12y prendre l'apéro à huit
39:14à seize
39:16mais il faut qu'on puisse le manier seul
39:18il faut surtout aussi
39:20suivre les conseils importants
39:22et notamment la technologie a évolué
39:24vous avez connu le temps
39:26où on communiquait par ronde courte, maintenant il y a les GPS
39:28voilà, il y a le GPS
39:30il y a toutes sortes de communications
39:32des météos bien bien meilleurs
39:34grâce à internet, grâce aux photosatellites
39:36des lieux comme les lagons de Polynésie
39:38où il était très dangereux
39:40de se balader
39:42si la lumière n'était pas excellente
39:44si t'avais pas le soleil derrière toi
39:46pour révéler des patates de corail
39:48ça s'appelle les coraux qui sont à fleurs d'eau
39:50maintenant
39:52on a les photosatellites d'excellente qualité
39:54il y a également
39:56les communications
39:58alors actuellement il y a un problème
40:00je parle dans le livre de Starlink
40:02je ne suis pas très fan
40:04d'Elon Musk
40:06mais Starlink était très prometteur
40:08mais apparemment actuellement
40:10ça a changé depuis quelques jours seulement
40:12ils ont changé
40:14et il devient difficile et coûteux
40:16d'avoir Starlink pour traverser un océan
40:18alors c'est pas très clair
40:20ça change un peu tous les jours
40:22j'espère qu'ils vont réfléchir à ça
40:24parce qu'il y a beaucoup de navigateurs
40:26qui ont déjà misé sur Starlink
40:28pour la sécurité
40:30le confort, recevoir des messages
40:32des météos précises
40:34avant on avait l'Iridium
40:36qui était un truc très très lent
40:38et ces jours-ci
40:40c'est un peu remis en question
40:42donc il faut suivre
40:44il y a les courriels aussi
40:46qui ont transformé votre vie
40:48le courriel
40:50aujourd'hui pour correspondre
40:52vous n'êtes plus à attendre un port
40:54vous dites courriel
40:56vous êtes québécois
40:58je dis mail
41:00mais pas mail
41:02c'était M et L
41:04c'était très bizarre
41:06la communication a totalement changé
41:08tous les trucs comme
41:10Whatsapp
41:12ça change tout
41:14à l'époque
41:16il y avait des communications
41:18quand je suis parti
41:20je faisais un ou deux coups de téléphone par an
41:22depuis un endroit où c'était très compliqué
41:24maintenant on est tout le temps au téléphone
41:26il se trouve aussi qu'il y a le problème de la nourriture
41:28parce que souvent quand on monte en bateau
41:30on se dit qu'est-ce qu'on va manger pendant quelques mois
41:32tout est possible y compris faire son pain
41:34oui oui
41:36faire son pain
41:38j'avais entendu faire son point
41:40faire son pain
41:42c'est la recette du pain
41:44et du banana bread
41:46une spécialité des bateaux en particulier
41:48quand on parle de cuisine
41:50ma compagne française
41:52qui me fait une cuisine extraordinaire
41:54qui me fait manger des merveilles
41:56elle rigole parce que
41:58mes recettes dans le livre sont simples
42:00elles datent d'une époque
42:02même on ne pouvait pas avoir de la viande
42:04sur le bateau, maintenant on en a assez facilement
42:06les bateaux ont assez facilement leur réfrigération
42:08mais des fois ça tombe en panne
42:10tout ça, alors je donne même des conseils
42:12pour faire des choses comme ça
42:14des aliments comme les bananes séchées
42:16le pain justement
42:18des choses toutes simples
42:20à faire en bateau
42:22il y a de plus en plus de gens qui vont en bateau
42:24même pour quelques semaines ou quelques mois
42:26beaucoup de gens
42:28retournent à la nature
42:30chaque fois qu'il y a
42:32dans le monde des inquiétudes
42:34sur la situation mondiale
42:36que les gens craignent
42:38que la situation s'envenime
42:40ici ou là
42:42ils cherchent des endroits perdus au bout du monde
42:44c'est vrai, ça se présente
42:46maintenant comme à d'autres périodes
42:48d'ailleurs vous avez
42:50connu ça au moment d'une guerre
42:52où vous vous êtes retrouvé pratiquement en bateau
42:54pas loin de la guerre qui éclatait
42:56dans les années 90
42:58vous faites allusion
43:00à quelle période ?
43:02je crois que c'était la guerre d'Irak
43:04ou la guerre du Sahel
43:06ah oui, parce que j'allais parler d'une situation
43:08où je suis arrivé au Nigeria
43:10et j'ai heureusement entendu à la radio
43:12qu'il y avait eu un coup d'état, qu'ils avaient fermé les frontières
43:14il suffit de partir ailleurs
43:16je crois que c'était en Irak
43:18et qu'à un moment
43:20on avait le GPS
43:22on avait déjà le GPS
43:24et par hasard il se trouvait que
43:26j'étais en communication VHF qui ne porte pas très loin
43:28avec d'autres bateaux qui traversaient
43:30l'Atlantique comme moi
43:32et on s'était tous rassemblés sur les ondes
43:34et on ne comprenait pas, le GPS
43:36devenait tout erratique
43:38les positions n'étaient pas trop dangereuses
43:40on était au milieu de l'océan, on avait encore des sextants
43:42mais en fait c'était inquiétant
43:44et deux jours après
43:46les américains débarquaient en Irak
43:48et on a pensé qu'ils avaient
43:50faussé
43:52le GPS pour des raisons militaires
43:54je pense aussi
43:56il se trouve, Antoine, aussi que dans ce livre vous évoquez
43:58une chose qui est très importante dans la navigation
44:00c'est le code de la politesse
44:02le code de la politesse
44:04il y a un code de la route
44:06il y a un code marin qui explique
44:08à qui il faut céder le passage, etc
44:10mais en principe
44:12nos autres bateaux à voile, il faut qu'on se planque
44:14quand même, il ne faut pas que
44:16on va dire que j'ai tous les droits
44:18il faut respecter tout ça
44:20et puis il y a des codes de politesse
44:22quand on arrive, il faut accepter
44:24dans chaque pays, des fois
44:26il y a des gens qui disent, je n'ai pas envie de faire des formalités
44:28on est parti pour être libre
44:30dans chaque pays, il y a des formalités à faire
44:32elles peuvent être un peu longues
44:34un peu tédieuses, comme ils disent en anglais
44:36un peu ennuyeuses
44:38mais
44:40c'est quelque part
44:42une politesse qu'on fait
44:44aux gens
44:46au pays auquel on rend visite
44:48et c'est souvent l'occasion
44:50de rencontrer des gens
44:52actuellement, quelqu'un m'a dit récemment
44:54un youtubeur m'a dit récemment
44:56que j'étais quelque part le précurseur
44:58des youtubeurs d'aujourd'hui
45:00moi je regarde souvent
45:02quelques youtubeurs
45:04comme par exemple
45:06un qui est dans le Midi
45:08qui s'appelle Corail, Corail en voyage
45:10ou bien d'autres qui sont en Polynésie
45:12qui s'appellent Black Lion, ou des américains
45:14qui ont des catamarans, des choses comme ça
45:16et ce qu'ils font, c'est un peu ce que
45:18j'ai commencé à faire avec les livres et les films
45:20et tout, et ils sont
45:22c'est un intéressant endroit, je les suis assez souvent
45:24parce qu'ils ont des enseignements
45:26qui sont souvent
45:28adaptés à l'époque d'aujourd'hui
45:30et qui méritent qu'on s'y intéresse
45:32et aussi dans ce livre vous intéressez
45:34aux tempêtes et aux cyclones, parce que là c'est un
45:36vrai danger pour celui qui ne connait pas
45:38c'est un vrai danger, heureusement encore une fois
45:40qu'il y a des météos
45:42excellentes, maintenant beaucoup plus
45:44précises qu'autrefois, parce qu'en plus
45:46vous avez vu que le temps se dégrade curieusement
45:48il y a des endroits qui n'avaient
45:50jamais vu un cyclone, qui en ont maintenant
45:52des pluies, un été
45:54bizarre, le Maroc
45:56le Maroc suffoque sous
45:58les pluies actuellement, et ainsi de suite
46:00c'est impressionnant
46:02la météo, il faut dire, c'est bien
46:04c'est certain que recevoir une bonne météo
46:06ça aide beaucoup, or à l'époque
46:08quand je suis parti
46:10on quittait un endroit pour une traversée de
46:128 ou 10 jours, on ne savait pas quel temps
46:14on aurait le lendemain, on n'avait aucune idée
46:16il y a aussi une autre chose, c'est que
46:18beaucoup de gens qui font du bateau sont persuadés
46:20que le navigateur ne dorme pas la nuit
46:22on dort, il faut être
46:24quand on est plusieurs, la loi
46:26il doit y avoir quelqu'un qui veille toujours
46:28alors
46:30ce n'est pas le cas, en particulier dans les courses
46:32où ils vont à toute vitesse, mais nous nous allons tout doucement
46:34même les bateaux
46:36les plus modernes vont à 6
46:388 noeuds, 10 noeuds peut-être
46:40avec ça on ne peut pas faire de tort
46:42avec d'autres personnes, mais on peut avoir
46:44des problèmes nous-mêmes
46:46quand je dors, quand je suis seul
46:48j'explique dans le
46:50j'ai une petite sonnerie très sommaire
46:52tout simplement
46:54un petit appareil à 5 euros
46:56et qui a une sonnerie très forte
46:58et que je règle sur 20 minutes
47:00et on peut calculer, on est à peu près sûr
47:02que sur 20 minutes un bateau n'a pas le temps
47:04d'arriver
47:06de vous télescoper
47:08alors c'est une des méthodes, mais en quelque sorte
47:10on dort en veillant et on veille en dormant
47:12quand on est seul. Alors pour l'instant vous n'allez pas
47:14beaucoup dormir parce que votre actualité, il y a donc ce
47:16Grand Pavoie, mais il y a aussi derrière une série
47:18il y a Lorient
47:20Lorient c'est le
47:22les Clèmes des aventuriers de la mer
47:24c'est à l'espace Tabarly
47:26à Lorient, il y a également
47:28ça c'est une visite amicale
47:30c'est Titouan Lamazou
47:32qui m'a fait l'honneur de faire la couverture du livre
47:34de Maître Lévoil
47:36de la réédition là
47:38j'ai fait une exposition
47:40une exposition
47:42au Sable d'Olonne
47:44et puis de Lorient, et puis ensuite
47:46je présenterai pendant
47:48trois semaines notre film
47:50sur la Nouvelle-Zélande qui est un de nos
47:52pays préférés au monde
47:54un pays fabuleux et un film
47:56très très riche
47:58parce qu'on a beaucoup visité tout le pays
48:00on a vu des coins merveilleux
48:02et je le présente, j'avais déjà commencé l'année dernière
48:04et dans les cinémas CGR
48:06de tout l'ouest de la France
48:08on commence à Brest et on finit à Bayonne
48:10on fait toutes les plus grandes villes de l'ouest de la France
48:12pendant le mois de novembre
48:14et puis ensuite, il arrivera décembre
48:16retour au bateau
48:18le bateau qui nous attend
48:20dans un jardin
48:22le jardin d'un ami sur un petit fleuve
48:24dans le Queensland
48:26le bateau il est là tout seul, tranquille
48:28il nous manque et on lui manque peut-être
48:30en tout cas vous allez nous manquer
48:32quand vous partirez mais vous reviendrez
48:34parce que vous aurez d'autres actualités j'en suis sûr
48:36c'est toujours un plaisir de venir dans cette émission
48:38et bien c'est toujours un plaisir de vous lire
48:40et de vous écouter
48:42et ce guide pratique pour mettre les voiles
48:44avec Antoine chez Ganimar
48:46ça donne envie de partir en voyage à notre tour
48:48merci Antoine et à bientôt
48:50les clés d'une vie c'est terminé pour aujourd'hui
48:52on se retrouve bientôt, restez fidèles
48:54à l'écoute de Sud Radio
48:56j'ai juste oublié une chose

Recommandations