• le mois dernier
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Céline Landreau et Vincent Parizot du 15 novembre 2024.

Category

🗞
News
Transcription
00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole. Vincent Parizeau et Céline Landreau sur RTL.
00:08Alors d'ici 14h, on va parler français, on va tout vous expliquer dans un instant avec Muriel Gitbert.
00:13Mais on va aussi parler médicaments avec cette grande campagne qui est lancée par l'assurance maladie
00:19pour qu'on fasse preuve, médecins et patients, d'un peu plus de sobriété médicamenteuse.
00:25Bref, on consomme trop de médicaments. Bonjour Etienne.
00:29Bonjour Vincent, bonjour Céline.
00:31Bonjour.
00:32Médecin, généraliste en zone rurale, vous prescrivez trop de médicaments Etienne ?
00:37Certainement, mais pas pour mon plaisir.
00:40Ecoutez, vous allez nous dire ça, dans un instant évidemment vous aurez la parole.
00:44Et alors bonjour Muriel.
00:46Bonjour, bonjour Ami Lemo.
00:48J'allais vous dire, qu'est-ce que vous faites là vous commentant tous les week-ends, le matin ?
00:54Oui bien sûr, dans le bonbon sur la langue.
00:57Pourquoi on est là ? Parce qu'on va parler de la langue française avec vous.
01:01Avec plaisir.
01:02Et avec les auditeurs d'RTL, c'est une journée spéciale.
01:05Journée spéciale langue française sur l'antenne d'RTL.
01:07Si vous avez des questions, des petits doutes qui vous taraudent, vous nous appelez.
01:11Vous laissez les messages aussi sur l'application RTL.
01:14Muriel est là dans une demi-heure et répondra à tout, j'espère.
01:18Je suis prête.
01:19Nous on va faire attention.
01:22On est sous surveillance.
01:24Alors on vous surveille et on vous écoute Céline pour nous rappeler l'essentiel de l'actualité.
01:28L'effort budgétaire demandé au département dans le cadre du budget 2025 sera réduit très significativement.
01:34C'est ce qu'a promis Michel Barnier, le Premier Ministre,
01:37qui s'exprimait devant les présidents de départements réunis en congrès à Angers aujourd'hui.
01:42Des départements en colère alors que l'effort qui était réclamé jusque-là aux collectivités locales
01:49montait à 5 milliards d'euros.
01:51Un vaste réseau pédocriminel identifié, infiltré par les forces de l'ordre.
01:5710 000 pédocriminels ont été identifiés, plusieurs d'entre eux déjà interpellés parmi eux.
02:03Quatre Français, ils échangeaient des images d'enfants sur la messagerie cryptée Telegram.
02:08Et puis les excuses du président de la région de Valence dans le sud-est de l'Espagne
02:15qui admet qu'il y a eu des erreurs dans la gestion des inondations dramatiques du mois dernier
02:20qui ont fait au moins 224 morts.
02:23Je ne vais éluder aucune responsabilité promet-il aujourd'hui.
02:27La météo avec vous Valérie Quintin.
02:30Je sais, vous vous répétez depuis des jours et des jours, mais il faut quand même informer les Français.
02:36Ça reste gris au nord Valérie.
02:37Oui, ça reste très gris avec des petites poches ensoleillées de façon très localisée.
02:41Alors on en trouve vers le nord-est entre le territoire de Belfort et du côté de Pontarlier.
02:45C'est vraiment très pué.
02:46Puis à l'opposé de la Pointe-Fénistère jusqu'à la Vendée où on a aussi quelques belles éclaircies localement dans le sud de la Touraine.
02:51Vraiment très peu de choses.
02:53Sinon le reste de la moitié nord est sous la grisaille avec même quelques pluies vers le Pas-de-Calais ou encore le département de la Somme.
02:58Et pendant ce temps-là, la moitié sud profite d'un ciel bien lumineux avec encore un petit peu de grisaille qui persiste aussi vers la Bresse ou le Mâconnet.
03:058 degrés à Metz et à Lyon cet après-midi.
03:0710 à Nantes, à Reims, à Paris, 14 pour Toulouse et 17 degrés à Nice.
03:11Merci Valérie.
03:12Et tout cela sous la surveillance de Muriel Gilbert.
03:15Aucune faute.
03:16Aucune faute.
03:17Je dis ça parce qu'en général on n'est quand même pas les derniers à maltraiter la langue française.
03:21Nous journalistes, il faut quand même un petit peu balayer devant notre porte.
03:24Il est balayé Vincent.
03:26Je sais que certains nous en feront la remarque tout à l'heure sur le répondeur RTL.
03:30En tout cas, on se retrouve dans 20-25 minutes Muriel Gilbert avec les auditeurs d'RTL.
03:35A tout à l'heure.
03:37Les auditeurs ont la parole.
03:38Vincent Parisot et Céline Landau sur RTL.
03:41Le paracétamol, ce sont des boîtes de 8.
03:43Les autres boîtes de médicaments, c'est 28.
03:4628.
03:47Si vous avez un par jour pour un mois, on va vous donner deux boîtes.
03:52Vous voyez un petit peu le gâchis.
03:54Et après la reprise des médicaments en pharmacie, on les met à la poubelle.
03:58C'est quand même scandaleux.
04:00Voilà.
04:01Éternel débat.
04:02Ce débat, il existe depuis des dizaines d'années.
04:05Faut-il vendre les comprimés à l'unité, comme ça peut se faire d'ailleurs dans certains pays ?
04:12On aura, j'imagine, l'occasion d'y revenir.
04:15Même si des études ont montré que ce n'était pas si simple que ça.
04:18Et qu'il y avait aussi un problème, d'ailleurs, de suivi du produit qui était posé.
04:23On retrouve notre médecin, je disais, généraliste en zone rurale.
04:27C'est ça, Étienne ?
04:28Quelle région ?
04:29Oui, tout à fait.
04:30Région Pas-de-Calais.
04:31Bon.
04:32Alors, vous nous disiez, oui, je prescris parce que je swine les gens.
04:35Oui, j'aimerais rebondir juste un tout petit peu avant.
04:37Votre auditeur précédent qui dit que les boîtes sont des boîtes de 8 comprimés de 1 gramme.
04:43Parce qu'en fait, la toxicité du paracétamol, c'est 12 grammes.
04:48Avec 12 grammes de paracétamol, vous pouvez vous suicider.
04:51Donc, l'idée générale de faire des boîtes de 8, c'était de dire que si quelqu'un avalait une boîte complète, il n'y passe pas.
04:57C'est l'occasion de rappeler que le paracétamol, c'est quoi, 2 grammes par jour grand maximum ?
05:044 grammes par jour maximum.
05:06Mais bon, on en fait des tas sur sa toxicité.
05:09Mais il y a bien d'autres médicaments qui sont bien plus toxiques.
05:12Et donc, ça, c'est l'un des moins toxiques.
05:14Donc, c'est à utiliser en priorité avant d'avoir une fibrose hépatique à cause du paracétamol.
05:19Il y aura de l'eau sous les ponts.
05:20Je voulais juste rebondir sur la campagne aussi de l'assurance maladie.
05:25C'est une campagne qui, comme toutes les campagnes de l'assurance maladie, coûte un pognon de dingue, comme disait l'autre.
05:30Donc, ça ne sert pas vraiment à grand-chose.
05:33Ça passe encore par les patients, comme si les patients allaient nous dire surtout prescrivez-nous moins de médicaments.
05:39Ce n'est pas très intelligent.
05:40Et je rappelle simplement concernant l'assurance maladie que, d'après Charles Pratt, je crois qu'il y a 80 millions de cartes vitales dans la nature.
05:48Plutôt que de vouloir nous faire passer des messages sur la santé, plutôt que d'apprendre aux gens la santé, plutôt que d'apprendre aux médecins ce que c'est que la santé,
05:55ce n'est pas leur problème.
05:56C'est une caisse d'argent.
05:58Elle doit contrôler l'argent qu'on lui donne.
06:00Elle doit contrôler l'argent qu'elle rend.
06:02C'est tout.
06:03Oui, mais elle compare aussi.
06:04Si je peux me permettre quand même, Étienne.
06:07L'assurance maladie, elle nous explique aussi qu'en France, 4 consultations sur 5 aboutissent à une ordonnance.
06:14Alors que chez certains de nos voisins européens, pas tous, on est plutôt sur 1 sur 2.
06:20Est-ce que vos patients sont choqués, énervés, déçus s'ils ressortent de votre cabinet sans ordonnance ?
06:30Non, je pense pas.
06:32Je vais vous expliquer le problème très, très rapidement parce qu'il faut faire juste un peu d'histoire.
06:37Et notamment, ce qu'on nous reproche le plus, c'est les antibiotiques.
06:39On va faire vite.
06:40Les antibiotiques, c'est 1940, les pénicillines à peu près.
06:43C'est-à-dire que moi, mon père de 1930, il n'a pas connu ça dans sa jeunesse.
06:47Et quand il a commencé à avoir des enfants, le médecin lui a dit, vous savez, il faut donner des antibiotiques.
06:52C'était magique.
06:53C'était magique.
06:54Donc, il y a toute cette culture-là qui a imprégné 3, 4 générations.
06:58Et là, seulement maintenant, on commence à pouvoir expliquer aux gens.
07:01Maintenant, je vais vous soumettre une deuxième idée très simple.
07:04C'est pour expliquer à une maman qu'elle n'a pas besoin de donner un antibiotique à son fils, il faut un quart d'heure.
07:10Pour prescrire un antibiotique, il faut 30 secondes.
07:14C'est ce que vous préférez, à raison de 25, enfin 25 ans maintenant, euros.
07:19C'est encore vrai aujourd'hui, Etienne.
07:21Il faut encore un quart d'heure pour expliquer qu'il n'y a pas besoin d'antibiotiques.
07:24J'ai l'impression, comme vous le disiez, que c'est tellement rentré dans les mœurs avec les nouvelles générations de parents
07:28que quand on nous dit que les antibiotiques ne sont pas efficaces pour ça, on comprend tout de suite.
07:32Ce n'est pas tout à fait rentré dans les mœurs, premièrement.
07:35Deuxièmement, au lieu, là aussi, de faire une grande campagne.
07:38Je suis pas tout à fait d'accord avec Jean-Paul Lamont, si j'adhère à son syndicat.
07:43La campagne des antibiotiques, ce n'est pas automatique.
07:46Ce qu'ils auraient dû faire à la Sécurité sociale, s'ils veulent vraiment faire passer des messages sur la santé,
07:50je le répète, ce n'est pas leur problème, la santé.
07:52Leur problème, c'est le coût de la santé.
07:54Ce n'est pas la même chose.
07:56Ils auraient dû faire ce qui est automatique, c'est de prendre la température de votre gamin avant de venir voir le médecin.
08:00Vous voyez ? Et même ça rime.
08:02C'est pas mal, effectivement.
08:05Bon slogan, Etienne.
08:07Rapidement, parce qu'il faut qu'on fasse circuler la parole.
08:11Franchement, ça sent la manœuvre de l'assurance maladie.
08:14On prépare les gens, on les culpabilise.
08:16Vous bouffez trop de médicaments et d'ailleurs, on va moins les rembourser.
08:19Je trouve que c'est vraiment honteux d'en passer par là.
08:23Et je vous le dis, il y a suffisamment de pertes en ligne sur l'assurance maladie
08:28pour qu'ils contrôlent et qu'ils fassent leur boulot de contrôleurs.
08:32Ce sont des contrôleurs.
08:33Et au lieu de contrôler les médecins et de nous considérer, nous ou les infirmiers ou les paramédicaux,
08:39comme des voleurs systématiques, il ferait mieux de se poser la question,
08:42de regarder qui consomme le plus de médicaments, pourquoi,
08:45et puis de regarder qui consomme le plus d'ambulances, et pourquoi,
08:49et de regarder qui consomme le plus de ceci ou de cela.
08:51Et là, à partir de là, qui consomme le plus d'arrêt maladie ?
08:54Parce que c'était la question avec Eric Brunet qui m'a fait avouer cette fin.
08:58Oui, oui, effectivement, ça fait aussi partie de l'équation économique.
09:04Merci beaucoup Méthienne, c'est normal, c'était un plaisir.
09:07Au revoir, à bientôt.
09:08Bonne journée.
09:09Patricia fait le 3210 également.
09:10Bonjour Patricia.
09:11Bonjour.
09:12Oui, bonjour.
09:13Médecin, mais à la frette.
09:15Je suis retraitée, donc j'ai exercé pendant 40 ans.
09:19Alors, j'ai été choquée encore sur la présentation de l'information.
09:24Vous parlez d'un nombre de boîtes de Doliprane.
09:27Effectivement, il n'y a que 8 comprimés par boîte,
09:31c'est-à-dire 2 jours de traitement à dose normale.
09:34Ne parlez pas d'un nombre de boîtes.
09:37Il faut savoir que l'argument qui consiste à dire que c'est pour éviter
09:41que les gens se suicident avec du paracétamol, c'est complètement stupide.
09:46Le paracétamol, vous l'avez en vente libre.
09:49Oui, donc on pourrait acheter 8 boîtes si on le voulait.
09:52Vous pouvez aller acheter le nombre de boîtes que vous voulez.
09:55Ce n'est pas l'argument.
09:57Effectivement, ce qui compte pour les gens qui nous gouvernent,
10:01c'est le coût.
10:02Quand vous avez une boîte de médicaments, vous avez un reste à charge
10:06de 50 centimes ou 1 euro par boîte.
10:10Donc, moins il y a de comprimés dans les boîtes, mieux c'est.
10:14Plus il va rester de reste à charge aux patients.
10:18Les gens ne le savent pas toujours.
10:20Après, si on dérive sur les antibiotiques ou même sur la prescription
10:26de paracétamol, il faut voir que maintenant, avec la pénurie de médecins,
10:30les gens ne viennent pas.
10:32Déjà, de mon temps, ils ne venaient pas quand ils n'étaient pas malades.
10:35Quand les gens ne sont pas malades, on essaie de faire beaucoup de prévention.
10:39On a du mal avec la prévention, parce que quand les gens ne sont pas malades,
10:42ils ont autre chose à faire le soir au-delà du matin que d'aller chez le médecin.
10:48Quand ils viennent nous voir, c'est parce qu'ils ne s'en sont pas sortis tout seuls.
10:54Vous aussi, comme l'auditeur précédent, vous battez en brèche l'idée
10:58que les médecins prescrivent trop ?
11:00Alors, attention.
11:02Moi, j'ai vu, mais ça serait facile de voir ce qui se passe,
11:07j'ai vu des gens sortir de l'hôpital avec deux points de suture
11:12et des soins à domicile pendant 10 jours par une infirmière,
11:15alors qu'il suffisait de changer un paradrap.
11:18Ou ils sortent avec un mois de Doliprane.
11:22Un mois de Doliprane, c'est 15 mois.
11:24J'ai vu des gens revenir avec des sacs entiers de comprimés.
11:28Et puis, les médicaments, au lieu de les détruire, on pourrait les recycler.
11:34Ce ne serait pas difficile.
11:37On ne peut même plus les donner pour les pays qui en auraient vraiment besoin.
11:45À cause de la date de péremption, j'imagine, Patricia ?
11:49Non, non, non.
11:50La traçabilité, alors, peut-être ?
11:52Alors, la traçabilité, je veux bien.
11:55Mais moi, un visiteur de laboratoire m'a expliqué un jour
11:59« Non, non, on ne veut pas que vous récupériez,
12:01que vous envoyiez en Afrique ou ailleurs,
12:03parce que nous, on a des marchés avec l'Afrique. »
12:06Donc, ça ne nous intéresse pas du tout de récupérer les médicaments.
12:11À part la destruction, il y a une gabégie dans la gestion des médicaments.
12:16Les antibiotiques, c'est jamais des conditionnements de 5 jours ou de 10 jours.
12:22Normalement, on a besoin de 7 à 8 jours de traitement,
12:26si c'est vraiment absolument indiqué.
12:29Donc, c'est deux boîtes.
12:31Donc, c'est deux boîtes.
12:33Et le reste, eh bien, voilà.
12:35Et quand c'est emmené à la pharmacie, c'est bien.
12:38Quand c'est jeté dans les toilettes…
12:40C'est pas bien. On rappelle que les médicaments qui ne sont pas utilisés,
12:43on les ramène toujours chez le pharmacien.
12:45Merci beaucoup, Patricia, de nous avoir appelés au 3210 pour réagir à ce sujet.
12:50Beaucoup de sujets au menu aujourd'hui.
12:52Tout autre chose dans un instant, Vincent ?
12:54Eh bien, Marine Le Pen.
12:56Marine Le Pen risque-t-elle d'être empêchée d'être candidate
13:00en raison de son éventuelle peine à l'occasion de son procès ?
13:05Le Rassemblement national lance une pétition pour défendre la démocratie.
13:09Qu'en pensez-vous, 3210 ?
13:28Et avant d'évoquer le Rassemblement national et cette pétition pour défendre la démocratie,
13:34un message Céline, selon le bon vieil adage, qui n'a pas de mal à se faire du bien.
14:04A bientôt, je suis Marie-Claire de Chateaulunas dans les Loirais.
14:08Marie-Claire du Loirais, on vous embrasse.
14:10On vous remercie aussi, évidemment, pour votre fidélité.
14:13N'hésitez pas, vos messages sur l'actualité, mais aussi vos compliments, on prend !
14:18Oui, parler de tranquillou, ça fait du bien.
14:21Alors, on ouvre le dossier du Rassemblement national.
14:25Là, on va du côté de Guérande.
14:28Bonjour, France.
14:30Vous m'entendez ?
14:31Très bien.
14:32Bonjour.
14:34Bonjour RTL, merci.
14:36On évoquait donc la décision du Rassemblement national de lancer une pétition pour, je cite,
14:42« défendre la démocratie », parce que Marine Le Pen risque, alors effectivement,
14:47ce n'est pour l'instant qu'un risque, d'être empêchée éventuellement d'être candidate en 2027,
14:52parce qu'elle est menacée d'une peine de dénigibilité qui, évidemment, anéantirait ses ambitions.
14:59La démocratie est menacée, selon vous, France ?
15:02Complètement. C'est évident.
15:05Ils ont tellement peur qu'elle passe au prochain vote qu'on se dépêche.
15:10Mais c'est qui « il » ?
15:12Qu'est-ce que vous mettez dans le « il » ? Les juges ?
15:14Le gouvernement et le restant.
15:17Tous ceux qui accèdent à la pénalité de Marine.
15:26Quand il s'agit de condamner un criminel fameux 3 ou 4 ans et encore,
15:31alors que là, on voit bien qu'on s'est précipité pour accélérer les procès.
15:36On rappelle que c'est une affaire qui dure depuis des années.
15:39Les faits qui lui sont reprochés ont plus de 10 ans.
15:42C'est possible. Vous savez, je ne suis pas l'actualité.
15:46Je suis l'actualité, mais je ne vote pas vraiment parce que ça ne m'intéresse pas tellement.
15:50Mais là, ça crève les yeux. C'est tellement évident que…
15:54Et puis en fait, la question fondamentale, c'est de savoir si des juges peuvent empêcher
16:01une candidate qui plus est quand même bien placée d'être dans la course.
16:08D'être dans la course, on essaie. On fait tout pour.
16:10On essaie de lui mettre le maximum de bâtons dans les roues. C'est évident.
16:14On rappelle juste, parce que Vincent disait les juges, la loi a été définie par le législateur.
16:21Et c'est la loi qui rend automatique, obligatoire, cette peine d'inéligibilité
16:26en cas de condamnation pour détournement de fonds publics.
16:28La latitude du juge, c'est sur l'exécution immédiate ou pas.
16:32Qui peut d'ailleurs, effectivement, interroger l'exécution.
16:35Oui, alors qu'on le fasse pour ceux qui le méritent, qu'on le fasse pour les précédents,
16:40que ce soit Mitterrand, Sarko ou tout ce que l'on veut.
16:44Vous avez l'intention de la signer, cette pétition ?
16:47Ah oui, complètement, oui. Parce que moi, cette Marine, je n'ai pas voté pour elle.
16:52Mais je pense que le fait de tout ce qu'on lui met sur le dos à l'heure actuelle,
16:56eh bien c'est peut-être qu'au prochain vote, je voterai justement pour ce parti.
17:01Et peut-être qu'il n'y aura pas que, effectivement, des électeurs habituels du RN à signer cette pétition.
17:09Parce que, voilà, un certain nombre de personnes aujourd'hui s'interrogent.
17:13Mais on ne va pas surtout aller plus vite que la musique, parce que ce ne sont que des réquisitions.
17:18Et rien ne nous dit de ce que sera la décision des magistrats.
17:23Absolument, je vais attendre, évidemment, attendons.
17:26Mais je trouve que c'est quand même bien précipité.
17:28Ça crève les yeux, c'est une véritable mascarade quand même.
17:31Alors, écoutez, les avis sont partagés, France.
17:34On est ici pour dialoguer aussi. Je vous présente Dominique.
17:38Bonjour Dominique.
17:39Oui, bonjour.
17:40Bienvenue. Retraitée ?
17:42Oui, tout à fait.
17:43Et quelle est votre opinion là-dessus ? Est-ce que la démocratie est en danger ?
17:49Vous vous rendez compte du langage que tenait la dame précédemment ?
17:55Elle est toujours là, d'ailleurs.
17:56On met en doute la démocratie.
18:00Alors, d'abord, j'aime bien cette dame-là. Elle se prononce sur quelque chose.
18:03C'est France qui vous entend et qui peut vous répondre. Elle est toujours là.
18:06Oui, oui.
18:08Elle dit elle-même qu'elle ne suit pas les affaires.
18:11On n'est pas obligé non plus d'être au fait au plus près de l'actualité pour avoir une opinion.
18:16Non, mais ce que je veux dire par là, c'est que Mme Le Pen, on a ressorti,
18:22je regardais sur les réseaux ce matin, ils ont ressorti des interviews de Mme Le Pen
18:26qui applaudissaient quand M. Juppé a été inéligible pour les emplois fictifs,
18:30qui applaudissaient quand ça a été Sarkozy,
18:33qui applaudissait à chaque fois que la justice s'est prononcée contre un élu du peuple ou du gouvernement.
18:42Elle applaudissait, c'était beau.
18:45Elle est prise les doigts dans le pot de confiture.
18:51Ça fait dix ans qu'il y a une instruction sur le sujet qui dit qu'elle a volé de l'argent aux contribuables.
18:59Sur le terme de voler, Dominique, on rappelle qu'il n'y a pas d'enrichissement personnel.
19:03Elle n'est en rien soupçonnée de cela.
19:05Les fonds de l'affaire, c'est les fonds européens qui auraient été utilisés pour des emplois au sein du parti et pas du parlement européen.
19:12Si vous voulez, on va changer des termes.
19:14Elle a utilisé, elle a détourné de l'argent.
19:19Elle a détourné.
19:21Et ce n'est pas elle personnellement d'ailleurs.
19:24C'est le mouvement qui a décidé d'y aller.
19:27Aujourd'hui, après un procès qui a duré une dizaine de jours, il y a des réquisitions qui demandent qu'elle soit punie.
19:38Je ne vois pas où est le souci.
19:41On va laisser, parce que Dominique, France voulait réagir un instant.
19:52Le fait de ne pas pouvoir être élue à la prochaine présidentielle, c'est quand même flagrant.
19:59Ce que j'ai dit, ça ne vous plaît pas, ça vous regarde.
20:01Et moi, ce que je dis, ça me regarde aussi.
20:03On en reste là.
20:05Restons aimables.
20:10J'ai une question quand même.
20:11Est-ce que ce qui a été dans les réquisitions, à savoir l'exécution immédiate de cette peine,
20:17et donc de la non-éligibilité, ne vous interroge pas ?
20:23Puisque normalement, dans un état de droit en France, il y a la possibilité de faire appel.
20:29Et qu'il n'y a pas de raison qu'on soit condamné avant l'appel.
20:33Même si c'est une possibilité offerte au juge.
20:35Aujourd'hui, c'est des réquisitions.
20:38J'ai écouté Mme Ségolène Royal ce matin, qui a donné une explication justement sur la loi.
20:43Il y a beaucoup de si.
20:45Avant que Mme Le Pen ne soit pas éligible, il y a beaucoup de si qui fait que.
20:50Ensuite, il se trouve que quand on fait, par exemple, une manifestation,
20:57qu'il y a des bagarres, des machins, la peine est exécutable tout de suite.
21:00On ne nous pose pas la question, on vous met en procès et un quart d'heure après, vous êtes condamné.
21:05Là, ça fait dix ans que ça dure.
21:07On nous dit qu'il y a des réquisitions d'hier.
21:10On nous demande d'attendre encore trois ou quatre mois pour savoir ce que le juge va penser.
21:15Arrêtons de dire que c'est précipité.
21:17Je veux dire, à un moment donné, il y a eu du déterminement.
21:21Et puis quand on regarde la liste des gens qui sont avec elle,
21:27ils sont tous pareils.
21:30Ils risquent de la prison, ils risquent d'être éligibles.
21:34Oui, c'est vrai qu'on parle de Marine Le Pen et qu'on se focalise sur Marine Le Pen
21:36parce qu'elle, justement, est candidate pour 2027.
21:39Et on rappelle que tous sont présumés innocents jusqu'à ce qu'ils soient jugés coupables.
21:44C'est important de le rappeler.
21:45Visiblement, on ne va pas vous mettre d'accord, France et Dominique,
21:48mais on est là pour débattre et c'est tant mieux.
21:50Dans un instant, Jean-Alphonse Richard qui participe lui aussi, je crois.
21:55Absolument.
21:56Il est très fier d'y participer dans cette journée de langue française sur RTL.
22:01Avec aujourd'hui un crime qui met en scène un très célèbre écrivain ou qui va l'être.
22:08C'est Georges Arnault.
22:09Georges Arnault, c'est l'auteur du Salaire de la peur.
22:11Vous ne connaissez peut-être pas le livre, mais vous connaissez certainement le film.
22:13Évidemment.
22:14Yves Montand, Charles Vanel, etc.
22:16On est en 1941.
22:17Georges Arnault, il s'appelle alors Henri Girard.
22:20Il a 23 ans.
22:21Il va être accusé d'avoir tué, écoutez bien, en une nuit son père,
22:24sa tante et la bonne de la famille.
22:26Alors, il nie.
22:27Que va-t-il se passer pour lui ?
22:29Parce qu'il fait figure de coupable idéal.
22:31Eh bien, je vous raconte tout ça dans l'heure du crime.
22:33Et j'ajoute que mon invité aujourd'hui, c'est un écrivain.
22:36On ne fait pas mieux en la matière.
22:38Philippe Jaénada qui connaît parfaitement cette affaire,
22:40qui a écrit un livre et qui sera avec nous dans l'heure du crime.
22:43Donc, je vous dis à toute à l'heure, 14h dans l'heure du crime.
22:46Le Salaire de la peur, vous vous souvenez, c'est incroyable.
22:49C'est la nitroglycérine.
22:51Avec Charles Vanel qui transpire et puis le marécage.
22:54C'est extraordinaire.
22:55Formidable.
22:56On y est.
22:57Bon, à toute à l'heure, en tout cas.
22:58On sera avec vous.
22:59Nous, on marque une petite pause et on accueille Muriel Gilbert.
23:02Elle est venue avec sous le bras le petit Gilbert,
23:05le dictionnaire des erreurs qui sont entrées dans nos dictionnaires,
23:09chez Buch et Chastel.
23:10On va les offrir aux auditeurs, c'est bien.
23:12Avec plaisir.
23:13À ceux qui vont intervenir et vous poser des questions.
23:16On en a plein par répondeur, par écrit ou en direct au téléphone.
23:22Ils seront là tout de suite.
23:32Vous écoutez RTL midi, les auditeurs ont la parole.
23:34Journée spéciale langue française sur RTL.
23:36Vous avez un doute sur une expression, sur l'orthographe d'un mot ?
23:40Muriel Gilbert est là, elle vous répond.
23:42On revient dans 44 secondes.
23:45La journée spéciale des secrets de la langue française, c'est uniquement sur RTL.
23:50Bonjour Muriel, bonjour Céline, bonjour Vincent.
23:52Une question pour Muriel Gilbert concernant les points cardinaux.
23:55Je ne sais jamais si on doit mettre une majuscule ou pas sur la première lettre
23:58afin de les différencier dans une phrase.
24:00Un exemple, si je dis « on est est-ouest »,
24:03vu que le verbe « être » et le point cardinal « est » vont s'écrire pareil,
24:07dois-je mettre une majuscule à « est » et « ouest » ou pas ?
24:11On est entré dans le vif du sujet avec cet auditeur.
24:14Les points cardinaux, est-ce qu'on met une majuscule ?
24:17Muriel Gilbert ?
24:19Bonjour à tous.
24:20Effectivement, on commence avec une question bien pointilleuse.
24:23Les points cardinaux, justement, ça dépend.
24:25C'est pour ça qu'il se pose la question, notre auditeur.
24:27En général, par défaut, il n'y a pas de majuscule.
24:30On est est-ouest.
24:31Si j'écris par exemple « l'Est est à droite », ça fait EST et EST.
24:35Oui, je suis d'accord.
24:36Ça fait deux mots qui sont absolument identiques, mais c'est comme ça.
24:39En revanche, si on dit « l'Europe de l'Est », là, on met une majuscule
24:42parce que ça devient un lieu géographique, si vous voulez, un nom propre.
24:46Si je dis « j'habite dans le sud de la France », on ne mettra pas de majuscule à « sud ».
24:51Mais si on dit « j'habite dans le sud », là, ça devient une région,
24:55et donc ça prend une majuscule.
24:57Laissez ça au correcteur.
24:58C'est vraiment des choses un petit peu…
25:00Les détails correcteurs, les détails pénibles.
25:02Ce n'est pas le bon moment, effectivement.
25:04Alors, on a des auditeurs qui ont fait le 30 de 10.
25:08On a Nicole.
25:09Alors, ça aussi, j'ai l'impression que Nicole va soulever un lièvre.
25:13C'est possible.
25:14Bonjour, Nicole.
25:15Bonjour, Nicole.
25:16Bonjour, Céline.
25:17Bonjour, Vincent.
25:18Bonjour, Muriel.
25:19Bonjour, Nicole.
25:20On vous écoute.
25:21Oui, alors moi, je me pose la question.
25:24On écrit une gelée de groseille.
25:28On ne met pas d'S à groseille.
25:30On écrit de la confiture de groseille.
25:32Et normalement, il doit y avoir un S à groseille, si je pense bien.
25:37Alors, vous avez entendu ça, sans doute, dans le spectacle de ces deux Belges,
25:40qui sont rigolos comme tout, qui s'appellent Arnaud Euth et Jérôme Piron.
25:44Leur spectacle s'appelle « La convivialité ».
25:46Il existe aussi un livre.
25:47Et j'avais cité cet exemple également, qui est complètement fou.
25:50Mais oui, c'est vrai.
25:51Et alors, ils vous expliquent justement.
25:52Alors, leur idée, c'est de simplifier l'orthographe.
25:54Moi, je ne suis pas tout à fait d'accord avec eux.
25:56Mais j'adore ce qu'ils font.
25:57Donc, gelée de groseille sans S, confiture de groseille avec un S.
25:59Et oui.
26:00Alors, leur argument, c'est de dire…
26:01L'orthographe du français dépend du temps de cuisson, en fait.
26:05C'est un peu ça, voilà.
26:06Mais effectivement, dans la gelée de groseille, comme c'est une masse informe,
26:10on considère que groseille est sans S.
26:13Bon, c'est vraiment des détails…
26:15Oui, oui.
26:16Ben oui, mais bon.
26:17Mais c'est comme ça.
26:18C'est ce qui fait les joies de notre langue, moi, je trouve.
26:20Oui.
26:21Bon ben, écoutez.
26:22Donc, voilà.
26:23Gelée de groseille sans S, confiture avec un S.
26:25C'est pareil pour tous les fruits ?
26:26Pour mûres, c'est la même règle, par exemple ?
26:27Voilà, tout ça.
26:28D'accord.
26:29Exactement.
26:30Oui, oui.
26:31Quand c'est de la gelée, c'est sans S, en principe.
26:32OK.
26:33Bonjour.
26:35On voit pas les fruits.
26:36En tout cas, merci, Nicole.
26:37Tiens, on vous met de côté un petit Gilbert que vous recevrez avec grand plaisir.
26:42Et bonjour, Caroline.
26:44Bonjour.
26:45Bonjour, Caroline.
26:46Bienvenue.
26:47Bonjour à vous trois.
26:48Alors, on parle de chance ou de risque avec vous ?
26:50Eh ben, justement, je posais la question.
26:53Quand on m'a dit qu'il y a des chances de mourir si on continue à fumer,
26:58ou quelles sont les chances d'attraper la grippe en ce moment,
27:01je me demande dans quelle mesure c'est une chance de mourir ou d'être malade.
27:04Donc, je préfère dans ces cas-là utiliser le mot risque,
27:08peut-être le mot probabilité,
27:11mais j'aimerais avoir les éclaircissements.
27:15C'est vrai que si on vous dit que vous avez 40% de chance de faire un transfert ou un AVC,
27:22on peut se dire que le mot chance n'est pas utilisé à bon escient.
27:26A bon escient, si vous ouvrez votre dictionnaire, n'importe lequel,
27:30vous verrez que chance, pour le moment, le premier sens de chance,
27:33c'est la probabilité, bonne ou mauvaise,
27:36qu'il vous arrive quelque chose de bon ou de mauvais.
27:38C'est neutre.
27:39En fait, ça vient du latin cadere, qui veut dire tomber.
27:42Ça va tomber de ce côté ou de l'autre.
27:44Donc, c'est vrai qu'aujourd'hui, le mot chance a pris ce deuxième sens en français qui est bénéfique.
27:51C'est un deuxième sens du mot chance dans le dictionnaire.
27:56C'est vrai que par l'effet de ça, on a du mal maintenant à dire chance de mourir
28:01et qu'effectivement, de plus en plus, on utilise le risque,
28:04qui est tout à fait juste d'ailleurs.
28:05Si on préfère utiliser le risque ou la probabilité, c'est juste.
28:09Néanmoins, d'après nos dictionnaires, on peut toujours utiliser des chances de mourir.
28:13Caroline, je crois que vous aviez une autre question pour Muriel Gilbert.
28:16C'est souvent où j'entends l'expression,
28:21quand je rencontre quelqu'un que je n'ai pas vu depuis très longtemps.
28:25La personne me dit, ça fait longtemps que je ne t'ai pas vu.
28:29Et moi, ça me choque parce que pour moi, si ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu,
28:33ça veut dire que je l'ai vu il n'y a plus de temps.
28:35Alors que pour moi, ça ferait plus l'expression, ça fait longtemps que je t'ai vu.
28:40Oui, il y a une double négation, je ne t'ai pas vu.
28:43Oui, pourtant, c'est l'usage en fait.
28:45Ça fait longtemps que je ne t'ai pas vu, c'est tout à fait admis.
28:48De même que ça fait longtemps que je ne t'ai vu,
28:51qui serait une version un peu plus soutenue, on va dire.
28:55Mais ça fait longtemps que je t'ai vu,
28:58ce n'est pas comme ça que c'est entré dans notre usage.
29:01Je comprends bien ce que vous voulez dire,
29:02que c'est une expression qui n'est pas tout à fait logique,
29:04si on y va mathématiquement, par des moins et des plus.
29:07Mais le français, ce n'est pas des moins et des plus.
29:09Voilà Caroline, en tout cas, j'espère que vous avez eu satisfaction.
29:15Beaucoup, merci, merci.
29:17Et puis, je voulais féliciter, enfin,
29:20je trouve toujours très agréable d'écouter Mme Gilbert le matin,
29:24même si c'est très tôt.
29:25C'est beaucoup moins tôt maintenant, c'est à 9h moins 20h maintenant.
29:28Je suis encore au lit, moi, le soir.
29:30Ah voilà, vous avez le droit.
29:32Vous savez, il y a le replay, vous pouvez réécouter toutes ces chroniques
29:35sur l'application RTL et sur le site internet.
29:38C'est ce que je fais.
29:39Merci beaucoup en tout cas.
29:41Merci.
29:42Merci de votre fidélité à RTL, que ce soit la semaine ou le week-end.
29:46Merci Caroline.
29:47Vous êtes nombreux aussi à nous laisser des messages
29:49sur le répondeur à votre intention, chère Muriel.
29:53Je suis désespérée d'entendre « à tout bout de champ »,
29:56du coup, du coup, du coup.
29:59En fait, en fait, du coup, est-ce que ça représente des virgules ?
30:05Je ne sais vraiment pas.
30:07Je ne comprends pas le sens de ce « du coup, à tout bout de champ »
30:10utilisé parfois à mauvais escient par nos journalistes.
30:14Bonne journée.
30:15Voilà, ça, c'est pour nous.
30:17Merci pour ce message, Cathy.
30:18Vous êtes exaspérée, vous aussi, Muriel, quand vous entendez ça ?
30:21Alors, il faut dire que « du coup », c'est à la mode.
30:25Les expressions, ça va, ça vient.
30:28Je me souviens, quand j'étais très jeune,
30:31on disait souvent « tu vois », « tu vois », « tu vois »,
30:33même « tu vois », comme ça, pas « tu vois », mais « tu vois ».
30:36Ça m'exaspérait, moi.
30:38Du coup, c'est vrai que c'est l'expression à la mode.
30:41C'est devenu presque une ponctuation.
30:42Voilà.
30:43Ça fait partie des mots qu'on appelle des mots « béquilles » dans une phrase,
30:46c'est-à-dire des mots qui ne veulent rien dire,
30:49mais qui nous servent à prendre le temps de réfléchir,
30:52de liant, effectivement.
30:54Quand on parle, et en particulier quand on parle au micro,
30:56comme nous, là, on ne peut pas se permettre d'avoir des grands blancs
30:58et de dire « euh ».
30:59Là, il n'y a rien de plus agaçant à entendre que des « euh ».
31:02On préfère encore des « du coup ».
31:03Alors, il y a deux utilisations de « du coup ».
31:06Moi, je l'utilise quand même assez régulièrement
31:09dans le sens de « par conséquent ».
31:11Mais l'utilisation qui a gagné
31:13et qui, sans doute, fait que ça devient de plus en plus exaspérant,
31:15c'est les moins de 30 ans, on va dire,
31:17ou les moins de 35 ans, qui commencent à l'utiliser,
31:19mais alors là, à tout bout de champ.
31:21C'est-à-dire, du coup, tu viens manger.
31:23Du coup, tu as quel âge ?
31:24Du coup, etc.
31:25Du coup, on va commencer la phrase.
31:26C'est ça.
31:27C'est-à-dire qu'en fait, ça n'a pas plus de sens.
31:29Il n'y a même plus de sens de parler.
31:30Il faudrait dire « tu as faim, du coup, tu viens manger ».
31:32Voilà, exactement.
31:34Et on pourrait ajouter aussi « genre ».
31:36Genre, oui.
31:38Et effectivement, en fait, tout ça, c'est des mots béquilles
31:41et il y en a besoin.
31:42Ça fait un peu de l'huile dans ce qu'on se raconte.
31:45Du coup, on va faire de la pub.
32:04Moi, mon petit message, il s'adresse à vous tous
32:07qui parlez au micro de cette radio.
32:09S'il vous plaît, les fautes de français, faites-y un petit peu attention,
32:12au moins un minimum.
32:13Au jour d'aujourd'hui, ça va peut-être mettre des « t » et des « s »
32:16là où il n'y en a pas.
32:17« Mille », il n'y a jamais eu d'« s ».
32:19« Cent », quand il n'est pas multiplié,
32:21il n'en prend pas un non plus.
32:22« Auquel », « laquelle », « duquel », « vous », « lesquels ».
32:26Enfin, voilà.
32:27Et puis, arrêtez avec « au jour d'aujourd'hui »
32:29parce qu'« au jour d'aujourd'hui » n'est pas français.
32:31N'est-ce pas, Madame Gilbert ?
32:32C'est ma question.
32:33Bon ben, Céline, on en a pris pour notre argent, là.
32:38C'est la coupe de plaie.
32:40Merci, Hakim.
32:41Merci.
32:42C'est très gentil.
32:43Bon, cela dit, on approuve.
32:45On est entièrement d'accord avec vous.
32:47Donc, « au jour d'aujourd'hui »,
32:49Hakim, ça lui fait dresser les cheveux sur la tête.
32:51« Au jour d'aujourd'hui », c'est ce qu'on appelle un pléonasme.
32:53C'est-à-dire qu'on dit plusieurs fois la même chose.
32:55Mais il y a pire.
32:56Il y a « à l'heure d'aujourd'hui ».
32:57Peut-être.
32:58Ça, je ne le connaissais pas.
32:59Je l'ai entendu, celui-là.
33:00Ce qui est rigolo, c'est que déjà « aujourd'hui »,
33:02C'est déjà ?
33:03C'est déjà un pléonasme.
33:04Parce que dans « aujourd'hui », il y a « jour ».
33:06Au départ, ça s'écrivait « au ».
33:08Plus loin « jour », plus loin « lui ».
33:10Et « lui », ça voulait déjà dire « jour » en ancien français.
33:12Donc, « au jour d'aujourd'hui »,
33:14ça veut dire « au jour du jour de ce jour ».
33:16Donc, en effet, ça fait un gros, gros pléonasme.
33:18Hakim, vous avez raison.
33:20Pour le reste, les liaisons mal à propos et autres dans les médias,
33:24vous êtes d'accord avec Hakim ?
33:26Ah ben oui, il y a très souvent des liaisons.
33:28Effectivement, à la radio, on est un peu tranquille.
33:30Parce que les « S » qui manquent, on ne les entend pas trop.
33:33Sauf quand on ne fait pas les bonnes liaisons.
33:35Quand on rajoute des « S ».
33:36C'est quand on en rajoute que ça s'entend davantage.
33:38Ou quand on...
33:39La faute qui m'énerve le plus, à la radio, je peux me permettre ?
33:41Bien sûr, vous êtes là pour ça.
33:42C'est quand on oublie de mettre les « S » à la fin des sommes avant les euros.
33:45On dit « deux euros ».
33:47Vous êtes sûre ?
33:48Est-ce que ça, c'est la peur de se tromper ?
33:50Exactement, deux euros.
33:52Le truc, pour se souvenir, c'est remplacer les euros par des années.
33:54J'ai deux ans, j'ai deux euros.
33:56J'ai 20 ans, j'ai 20 euros.
33:57Merci.
33:58Et j'ai 100 ans.
33:59J'ai 100 ans.
34:00Et je n'ai pas 110 ans.
34:01C'est plus rare qu'on le lise au micro, mais ça peut arriver.
34:04Victor, on a beaucoup de messages aussi sur les réseaux sociaux, je crois.
34:08Oui, beaucoup de messages sur l'application.
34:10Bonjour Céline, bonjour Vincent, bonjour Muriel.
34:12Bonjour Victor.
34:13On a beaucoup de questions d'auditeurs sur l'application RTL.
34:16Et Marie-Paul de Strasbourg est une fidèle.
34:19Elle nous dit « Après maintes tentatives, j'espère enfin avoir une réponse.
34:23Ma question concerne la couleur orange.
34:25Dit-on « de l'orange » ou « du orange » ? »
34:29Alors ça, c'est effectivement...
34:30Ça dépend si c'est pour la peinture ou le dessert.
34:32C'est ça.
34:33Pour le dessert, c'est sûr que c'est de l'orange.
34:35Peu de gens feront l'erreur.
34:37Pour la couleur, c'est vrai qu'on entend souvent « du orange »,
34:40sans doute parce qu'on dit « du rouge », « du bleu », « du vert ».
34:42Mais en fait, c'est bien « de l'orange ».
34:44Alors la différence entre la couleur et le fruit,
34:47c'est que le fruit, c'est féminin et la couleur, c'est masculin.
34:51Ah, effectivement, ça fait partie de ces mots qui ont un genre différent.
34:58Comme le poil, la poil.
35:00Voilà.
35:01Et le voile, la voile.
35:03Exactement.
35:04Corinne a fait le 3210.
35:06Bonjour Corinne.
35:07Bonjour à tous.
35:09Alors, allons-y avec votre question.
35:12Alors, ma question, c'est qu'à l'école, il y a très longtemps,
35:16j'ai appris la conjugation des verbes
35:19« je », « tu », « il », « elle », « on ».
35:21Et c'est ce « on » qui me pose un problème.
35:24On a toujours appris que le « on » était la troisième personne du singulier.
35:29Donc, « on est tombé », « est ».
35:31Et j'aime beaucoup lire et j'ai remarqué que dans les livres maintenant,
35:37« on est tombé » et « est-ce ».
35:39Et en fait, il s'accorde, il se met au pluriel.
35:42Donc, je ne sais plus exactement.
35:45J'avais regardé sur Internet
35:47et en fait, je n'arrive pas à trouver réponse à ma question.
35:51Ce n'est pas clair.
35:52Voilà.
35:53Alors, Murielle, va-t-elle vous éclaircir ?
35:55J'espère bien.
35:56Donc, « on », c'est vrai qu'on nous a appris ça à l'école.
35:59« On », on dit « il », « elle », « on ».
36:02Troisième personne du singulier.
36:03Troisième personne du singulier.
36:05C'est exact quand « on » est indéfini.
36:08C'est un article indéfini, on dirait.
36:10Masculin, article masculin, « il ».
36:12Article féminin, « elle ».
36:13Article indéfini, « on ».
36:14Mais « on » est de moins en moins un article indéfini,
36:17ou en tout cas, il reste un article indéfini,
36:19mais de plus en plus, dans notre langage actuel,
36:21il remplace « nous ».
36:22Et c'est quand on l'utilise pour dire « nous »,
36:25qu'il faut l'accorder.
36:26C'est-à-dire, « ma sœur et moi, on est allés au cinéma ».
36:30On le sent mal de l'accorder au neutre, en fait.
36:34Donc, on accordera comme « nous sommes allés ».
36:36Donc, si c'est ma sœur, si c'est moi, Murielle, qui parle,
36:38« ma sœur et moi, nous sommes allés au cinéma »,
36:40on mettra EES.
36:41« Ma sœur et moi, on est allés au cinéma »,
36:43niveau de langue un peu inférieur, plus courant,
36:45mais dans ce cas, on mettra aussi EES.
36:47En revanche, si je dis « à 20 ans, on est encore jeunes »,
36:51on va être « on est encore jeunes », sans S, bien sûr.
36:54Mais si je dis « toi et moi, on est encore jeunes »,
36:56là, je mettrai un S, parce que je veux dire « nous sommes encore jeunes ».
36:59Ça, c'est certain que nous sommes encore jeunes.
37:01C'est clair pour vous, Corine ?
37:02C'est très clair.
37:03C'est une règle qui a évolué, en fait, avec le temps ?
37:07Avec l'usage, je pense que ça s'est toujours fait...
37:12Ça se fait depuis qu'on utilise « on » à la place de « nous ».
37:15À l'écrit.
37:16Auparavant, c'était plus soutenu.
37:18On utilisait le « nous » et le « on » est venu remplacer le « nous ».
37:21Corine, je vois sur ma petite fiche que vous êtes mère au foyer.
37:24Vous avez des enfants ?
37:26J'ai trois enfants, mais ils sont très grands.
37:28Écoutez, ils doivent peut-être encore faire des fautes.
37:30Moi, je vous offre le livre de Uriel Gilbert,
37:33« Les 99 fautes que font tous les enfants ».
37:36Ça me fait plaisir de vous l'offrir, Corine,
37:38et vous allez le recevoir très vite.
37:40À bientôt, Corine.
37:41Merci beaucoup, et bonne journée.
37:43Merci, au revoir.
37:44Et on écoute le répondeur ?
37:45Bien sûr.
37:46Bonjour à toute l'équipe RTL, Gérard à l'appareil.
37:50Très régulièrement, j'entends des commentateurs,
37:53des journalistes, des animateurs,
37:55qui, par ailleurs, ont un talent extraordinaire.
37:57C'est ce qui fait que je suis, depuis des dizaines d'années,
37:59infidèle totale de cette radio, RTL.
38:02Mais je désespère d'entendre la décision sera prise d'ici la semaine prochaine.
38:09Nous aurons l'information d'ici demain.
38:13Nous allons d'un lieu à un autre.
38:16Il n'y avait à personne l'idée de dire,
38:18« Je vais de Paris, Marseille ».
38:20Donc, je ne vais pas d'ici demain, mais d'ici à demain.
38:23Merci d'avance de bien vouloir transmettre
38:27à tous ceux que nous aimons tant.
38:29Écoutez, vous aurez la réponse d'ici deux minutes
38:32avec Uriel Gilbert.
38:33À tout de suite sur RTL.
38:35Vous êtes au cœur de la journée spéciale
38:37des secrets de la langue française sur RTL.
38:40Cette semaine,
38:42la journée spéciale des secrets de la langue française,
38:45c'est uniquement sur RTL.
38:47Et on est toujours avec Uriel Gilbert.
38:49On a entendu il y a quelques instants, Uriel,
38:51la remarque de Gérard un peu agacée
38:54d'entendre parfois les journalistes, même sur RTL,
38:57dire, par exemple, on attend cette décision d'ici trois semaines.
39:01Il disait, est-ce que c'est vraiment français de dire ça ?
39:04Alors, c'est d'un niveau de langue qui n'est pas très relevé.
39:07Donc, effectivement, on pourrait dire,
39:09on dit plutôt, on utilise le « à », comme il le recommandait,
39:11quand on a une date précise.
39:13C'est-à-dire, je vous le dirais, nous en reparlons d'ici à lundi.
39:16En revanche, quand c'est sous trois semaines,
39:18on peut dire d'ici trois semaines.
39:20Pour moi, en tout cas.
39:21Bon, voilà.
39:22Quand on a une date précise, il a tout à fait raison.
39:24C'est possible.
39:25Donc, soyez tolérants.
39:26On doit quand même balayer notre port,
39:28mais on demande un minimum d'intolérance.
39:31Surtout quand on est en direct.
39:33Victor, vous avez des messages ?
39:35Oui, des messages.
39:36Et deux petites questions rapides.
39:37Allez, Marie qui nous dit,
39:38est-ce qu'on peut dire « je suis la sœur de »
39:40ou « je suis la sœur à » ?
39:42Et puis, Chantal qui nous dit,
39:44une voile de bateau et un voile de marié,
39:47quelle est la différence ?
39:49On peut prendre le voile et la voile,
39:51parce qu'on en parlait tout à l'heure.
39:53On en parlait à l'instant des gens.
39:54C'est vrai, après tout, c'est un morceau de tissu.
39:56Oui, effectivement.
39:57Et d'ailleurs, les deux viennent du même mot latin,
39:59« vellum », qui a donné aussi autre chose.
40:01Le « vellum », ce qui est le truc
40:03sous lequel s'abritent les devantures de boutiques.
40:06Et même, ça a donné le « vellux ».
40:08Ah, le « vellux », c'est bien possible.
40:10Non, « vellux », il y a la lumière là-dedans.
40:12Oui, la lumière de luxe.
40:13Bon, bref, voile-voile.
40:14Donc, c'est la même origine latine,
40:16sauf qu'il y a eu plusieurs sens.
40:18Le voile de marié et puis la voile de bateau,
40:21ça a évolué dans deux sens différents,
40:24tout simplement, avec une même origine.
40:26L'autre question, c'était,
40:27est-ce qu'on peut dire « je suis la sœur à » ?
40:30Ou « la sœur de » ?
40:31Alors, ça, c'est carrément pas recommandé.
40:33« La sœur à », ça fait un peu mal aux oreilles.
40:35Oui, ça fait très mal aux oreilles.
40:36Plutôt « la sœur de », s'il vous plaît.
40:38On fera attention, c'est noté.
40:40Qui a fait le 3210 ?
40:42Jean-Marie, bonjour Jean-Marie.
40:44Oui, bonjour.
40:45Bienvenue.
40:46Quelle est votre question ?
40:48Muriel est toute ouïe.
40:49Eh bien voilà, j'ai entendu Céline tout à l'heure,
40:52qui disait « on ramène les médicaments à la pharmacie ».
40:55Ah ben, bravo Céline.
40:56On l'a toujours dit, on rapporte les médicaments.
40:58Évidemment, parce qu'on ne les prend pas par la main.
41:00Évidemment.
41:01Elle le savait, mais vous voyez, quand on part au micro, c'est difficile.
41:04Trois bleds et deux bécherelles.
41:06Et trois petits Gilbert.
41:08Il a absolument raison, on rapporte les objets.
41:11Je vous apporte une carafe d'eau, je vous apporte l'addition,
41:15et je vous amène mon fils, et j'amène mon enfant à l'école.
41:19Pardon Jean-Marie, et merci pour votre écoute attentive malgré tout.
41:22Non mais c'est quelque chose d'important pour vous,
41:24vous faites souvent ce genre de réflexion Jean-Marie ?
41:27J'avais un prof de français, bon vous voyez, j'ai 74 ans,
41:31donc ça fait un petit moment, et il m'a toujours dit ça,
41:34tu rapportes quelque chose, tu ramènes quelqu'un.
41:37Et je remets comme quoi les profs, voilà.
41:39Même encore de temps en temps avec mes filles,
41:41parce qu'à chaque fois elles me disent « oui papa on sait, oui papa on sait »,
41:44et si vous savez, faites comme il faut.
41:46Ah ben voilà, c'est dit.
41:48Pardon Jean-Marie.
41:49On apporte quelque chose et on ramène quelqu'un.
41:51Je peux vous dire que Céline n'est pas prête d'oublier.
41:54Merci.
41:55Vous n'êtes pas la seule, presque tous.
41:57Et moi aussi, je vais vous le dire, moi aussi je le confesse.
42:00Et quand c'est pas écrit, vous savez on écrit nos textes,
42:02et parfois on improvise, et on fait souvent plus d'erreurs en improvisation.
42:06Vous êtes complètement excusé,
42:08parce que si vous étiez la seule à ce moment-là,
42:10je serais pas content, mais tout le monde l'a fait.
42:12Ah ben là, effectivement, on peut faire un lot.
42:14Merci Jean-Marie, à bientôt, on écoute le répondeur.
42:16Oui, bonjour, je suis Nadine.
42:19Je voudrais savoir si, quand on a une phrase comme
42:22« Combien de robes a-t-elle acheté ? »
42:24On laisse « acheté » au singulier, ou on l'écrit au pluriel ?
42:28Merci par avance.
42:29Alors, « Combien de robes a-t-elle acheté ? »
42:32Comment vous terminez « acheté » ?
42:34Alors, EES, c'est l'accord du participe passé avec avoir,
42:38qui effectivement n'est pas évident.
42:40Je vais vous donner un truc.
42:41Oui.
42:42Je vais vous donner un truc qui fonctionne pour aller,
42:44on va dire, 80% des participes passés.
42:46Si vous accordez bien 80% des participes passés,
42:48vous dépassez déjà la grande moyenne des Français.
42:50Oui.
42:51Quand vous écrivez votre participe passé,
42:53posez-vous la question « Qu'est-ce qui est ? »
42:56Au moment d'écrire le participe,
42:58c'est-à-dire au moment où vous vous demandez
43:00si vous allez accorder ou pas.
43:01Les robes qu'elle a achetées,
43:03qu'est-ce qui est acheté ?
43:04Les robes.
43:05Oui.
43:06C'est déjà sur ma feuille,
43:07donc je vais accorder « robes » féminin pluriel,
43:09j'accorde « acheté » féminin pluriel.
43:11Elle a acheté des robes.
43:13Elle a acheté, j'accorde ou pas ?
43:15Des robes, mais ce n'est pas sur ma feuille.
43:17Ce n'est pas encore écrit.
43:18Je ne sais pas avec quoi accorder,
43:19donc je n'accorde pas « elle a acheté et des robes ».
43:23C'est clair ?
43:24Oui.
43:25C'est-à-dire qu'au moment où on écrit le participe passé,
43:27on se demande si on a déjà écrit ou pas
43:30le terme auquel se rapporte ce verbe.
43:33Exactement.
43:34Si c'est sur la feuille, j'accorde.
43:35Je ne vais plus me tromper.
43:36Voilà.
43:37C'est la règle simple.
43:38Évidemment que ça ne marche pas
43:39quand les phrases sont à l'envers,
43:40des phrases poétiques, etc.
43:41Mais franchement, c'est un bon outil.
43:44Voilà.
43:45Et on s'excuse évidemment auprès de toutes celles et ceux
43:48qui n'ont pas pu intervenir à l'antenne.
43:50Notamment les deux Élisabeth qui attendaient.
43:52Vous avez été tellement nombreux à nous appeler,
43:54à laisser des messages que c'est promis,
43:56on refera ce genre d'émission.
43:58On redemandera à Cornéliette Gilbert de venir.
44:00Mais on va quand même leur envoyer
44:02parce qu'elles sont restées très longtemps au standard.
44:04Le petit Gilbert, le dictionnaire des erreurs
44:06qui sont entrées dans nos dictionnaires.
44:09C'est chez Boucher-Castel.
44:11Et puis je rappelle aussi les 99 fautes
44:14que font tous les enfants.
44:16Ça aussi, alors là c'est chez Vuber.
44:18Et un livre que vous co-signez.
44:21On recommencera.
44:23On vous retrouve demain matin à 9h20.
44:26Et puis dimanche matin.
44:27Avec plaisir.
44:28Merci encore d'être passés nous voir en semaine
44:29dans ce studio d'RTL.
44:31Et on n'en a pas fini avec la langue française
44:34ou plutôt les écrivains.
44:36Et notamment l'auteur du Salaire de la peur.
44:38Eh oui, avec un crime français.
44:40Exactement.
44:41Avec aujourd'hui un écrivain célèbre
44:43accusé d'un triple meurtre dans l'heure du crime.
44:45A tout à l'heure Jean-Alphonse Richard.
44:46Bel après-midi.
44:47En relisant ta lettre, je m'aperçois que
44:50l'orthographe et toi ça fait deux.
44:52La journée spéciale des secrets de la langue française
44:54c'est uniquement sur RTL.

Recommandations