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Avec Thierry Marx, chef cuisinier et président de l’Union des métiers de l’hôtellerie et de la restauration (Umih)

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##C_EST_A_LA_UNE-2024-12-05##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Il est 7h14, notre premier invité. Je rappelle que nous sommes ici à Lyon, à l'occasion de la Fête des Lumières, dans le studio de Sud Radio.
00:12Et nous avons notre premier invité, qui est Thierry Marx. Thierry Marx, que vous connaissez bien, chef cuisinier, président de l'Union des métiers de l'hôtellerie et de la restauration.
00:2072e congrès annuel de l'UMI, qui se déroule en ce moment à Lyon. C'est la dernière journée. Thierry Marx, bonjour.
00:27Bonjour.
00:28Merci d'être avec nous. Deux ministres devaient venir, mais ils ne viendront pas.
00:32Non, j'ai passé au typex le début de mon discours. Et c'est dommage, parce qu'on reporte des dossiers qui sont en cours dans nos métiers.
00:40Et une grande inquiétude dans le métier de l'hôtellerie et de la restauration. Aujourd'hui, c'est 20 restaurants qui ferment par jour.
00:46En France ? 20 restaurants ferment par jour en France ?
00:48Exactement. Et les présidents de tribunaux de commerce commencent à nous tirer la manche, parce qu'il y a une vraie inquiétude.
00:53Alors 20 restaurants ferment par jour en France, mais il y a des fast-foods qui ouvrent partout en France.
00:57Oui, et c'est pour ça qu'on voulait reparler de cette loi sur le fait maison, qui protégerait le mot restaurant dans un projet de loi.
01:04Mais ce projet-là, il faut l'inscrire.
01:06Je vais revenir sur le fait maison. Mais vous avez d'abord réaction en tant que chef d'entreprise.
01:13Parce que je rappelle les chiffres. 175 000 restaurants en France. Ça fait partie du patrimoine.
01:21On parlait du patrimoine des toits de Paris tout à l'heure. Mais ça fait partie du patrimoine.
01:25175 000 restaurants en France, plus de 17 000 hôtels, établissements de nuit.
01:31Donc Thierry Marc, ça fait partie du patrimoine.
01:35Et 1,6 million de salariés.
01:36Et 1,6 million de salariés.
01:38Et oui, ce n'est pas une virgule dans les misérables.
01:40Le premier syndicat de France.
01:41Exactement. Et on le prouve à chaque fois. Mais ce premier syndicat de France, il est là pour travailler avec les acteurs économiques.
01:48Il n'en est pas moins vrai que ce sont des chefs d'entreprise et qui ont besoin de visibilité.
01:53Et aujourd'hui, on est dans une période de glaciation parce que rien n'est fait.
01:57Alors, rien n'est fait. La censure, vous avez suivi ça de près tout de même. De près.
02:03Quelle est votre réaction ce matin devant, finalement... Est-ce que vous qualifiez le comportement des députés d'inconséquent ?
02:12Alors, je vais vous dire ce qui remonte. Mon avis en tant que citoyen n'intéresse évidemment que moi.
02:18Mais ce qui remonte des adhérents, c'est cette volonté de ne pas trouver de solution, de ne chercher que des coupables
02:24et de n'être que sur des trajectoires assez personnelles de planification électorale.
02:29Voilà ce qui remonte un petit peu aujourd'hui de l'ensemble des acteurs économiques de mon métier qui me disent
02:35« Écoute, c'est dommage. C'est vraiment navrant de voir des gens qui sont élus pour trouver des solutions
02:41et mettre en perspective une politique pour que le pays s'épanouisse. » Et c'est tout le contraire qui se produit.
02:47— Je vais vous poser la question. Est-ce que ces députés pensent aux Français ? Je me pose la question depuis maintenant des années.
02:53— M. Bourdin, nous, ce qui nous inquiète, c'est de dire ces gens qui nous vendent à longueur d'élection l'intérêt général.
02:59Et là, il n'y a pas d'intérêt général. On voit bien que ce sont des querelles partisanes. Et ce qui remonte aujourd'hui,
03:04c'était une non-volonté de trouver des solutions, mais de s'amuser à chercher des coupables de qui a fait quoi.
03:10Nous, on a besoin de clarté, de visibilité pour mettre en perspective la stratégie de nos entreprises.
03:15— Quels sont les dangers ? — Les dangers sont les fermetures, les non-investissements dans les entreprises et de se mettre
03:22en période de glaciation, de ne plus bouger et d'essayer de sauver les meubles. Mais ça, on voit bien la conséquence sur l'emploi.
03:29On voit bien la conséquence aussi sur les fermetures d'établissements. — Alors je voulais vous interroger aussi sur 3 sujets.
03:35Vous voulez créer une plateforme française pour les restaurateurs et hôteliers moins chère que Booking.
03:40— Bien sûr. — Qu'en êtes-vous ? — On avance. On n'est pas des spécialistes, nous, de création de plateformes.
03:47Mais quand on voit qu'une plateforme américaine prend plus de 20% de votre marge avec une très faible fiscalité en France
03:54et une très large faible fiscalité aux États-Unis, il faut s'interroger si on veut que notre hôtellerie reste libre
04:01et qu'elle puisse se développer, de trouver des solutions, notamment au niveau des plateformes.
04:06— Les tickets restaurants pourront toujours être utilisés dans les grandes surfaces. Je sais que vous ne voulez pas de cela.
04:12— Mais c'est pas ce que je veux pas. Nous, on est solidaires. On a été solidaires dès le départ. On s'est dit... Bon, titre restaurant s'appelle titre restaurant.
04:20— Oui. — 577 millions de manque à gagner pour les restaurateurs, 870 millions fléchés vers la grande distribution.
04:29On s'est dit bon, ça ne peut pas durer. Nous, on a 20 restaurants qui ferment par jour. Donc ce que nous proposons, c'est d'être créatifs.
04:35Et ce que nous avons proposé aux ministres successifs, c'est de dire créer un titre alimentation durable qui permettrait à 80% des salariés
04:47d'améliorer leur pouvoir d'archat, or que le titre restaurant ne touche que 15% des salariés.
04:53— Thierry Marx, il y a un autre sujet aussi. Vous parliez de la transparence. Moi, je parle de la transparence dans l'assiette.
05:00Je vais au restaurant, Thierry Marx. Je vais au restaurant. Je suis consommateur. Je ne sais pas ce qui est fait maison et ce qui n'est pas fait maison.
05:08Mais pourquoi ? Pourquoi ? — Vous avez parfaitement raison. Et ce qu'il faut obtenir, c'est que nous ayons une loi qui impose le fait maison.
05:17— Je croyais qu'il y avait déjà eu... Il y avait les prémices d'une loi, Thierry Marx. — Mais encore une fois, M. Baudin...
05:22— Beaucoup disent que c'est Thierry Marx qui a fait tomber ce texte. — Non, non, non. Thierry Marx, il veut du fait maison. Le décret de 2014.
05:31On s'est mis d'accord sur le décret de 2014 sur ce qu'est le fait maison. Pour l'ensemble des métiers de bouche, de votre boulanger en passant par votre charcutier
05:37jusqu'au restaurateur, c'était quasiment acté. Tout d'un coup, pour des rhétoriques de plateau télé, on dit non, on va faire le non fait maison.
05:46Or, tout le monde était aligné sur le fait maison dans une loi cadre. Donc ça veut dire que quand vous auriez le logo dans votre hablissement avec le risque
05:54d'être contrôlé sur ce logo, si vous faites bien du fait maison avec des produits français faits en France et transformés en France, vous obteniez le label fait maison.
06:02Bah non. On passe à autre chose. C'est comme si on avait voulu faire le poulet label et puis tout d'un coup, le poulet non label. Bah les paysans nous disent
06:08« Bah non, ce qui est bien, c'est le poulet label. Ça nous a tirés vers l'eau ». — Mais le fait maison, ça va venir ou pas ? Est-ce que vous allez...
06:13— Je n'aurai de cesse jusqu'à la fin de mon mandat de défendre l'idée d'un projet de loi et de le faire porter pour qu'on ait une loi cadre sur le fait maison.
06:23— Le fait maison, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que tout est fait... Enfin, tous les produits viennent de France...
06:28— France et transformés en France. — Et transformés en France. Transformés en France. Et cuisinés sur place.
06:35— J'imagine. — Bien sûr. Et alors quand vous défendez ça, vous défendez aussi le mot « restaurant ». Aujourd'hui, tout le monde est restaurateur.
06:43Du marchand de sandwich jusqu'au marchand de salade industrielle, il est restaurateur.
06:48— Merci Thierry Marx d'être venu nous voir ce matin sur l'antenne de Sud Radio ici à Lyon.

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