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00:00Aujourd'hui, on va s'intéresser à un phénomène qui est la baisse des candidats au concours de la fonction publique.
00:06J'avais envie de vous poser une question, celle du sens, celle de l'engagement.
00:10Pourquoi vouloir rejoindre la fonction publique ?
00:12Alors, c'est un problème pour l'administration, évidemment.
00:16Elle a plus de mal à recruter, c'est lié à la conjoncture, mais c'est lié aussi à l'attractivité des postes qu'elle propose,
00:22y compris d'ailleurs du point de vue des salaires.
00:24Est-ce que la fonction publique reste un employeur attractif aujourd'hui ?
00:29Équité et transparence dans les recrutements, voilà ce qui caractérise la fonction publique.
00:34Donc, on recrute en toute transparence et on recrute les meilleurs.
00:39La fonction publique peine à recruter 4 candidats par poste contre 12 dans les années 2000.
00:43Résultat des postes vacants, des défections et des fermetures.
00:4621% des lits de l'AP-HP fermés en 2023, faute de personnel dans deux tiers des cas.
00:53Alors, parlons vrai.
00:54Vous êtes fonctionnaire et vous ne comprenez pas cette désaffection.
00:57Venez nous raconter votre vécu.
00:59Vous avez démissionné de la fonction publique ou vous avez renoncé à y candidater ?
01:03Venez témoigner aussi.
01:04Et à cette question, pourquoi la fonction publique n'attire-t-elle pas plus ?
01:08Vous dites à 55% que c'est à cause des salaires trop bas, à 28% du manque de considération,
01:13à 9% des perspectives de carrière et à 8% à cause de la mobilité géographique forcée.
01:19Luc Faraille est avec nous, secrétaire générale de l'UNICEF fonction publique.
01:23Merci d'avoir accepté notre invitation et bienvenue sur Sud Radio.
01:28La fonction publique a la peine, Philippe Bilger ?
01:31C'est extrêmement dommage parce que, pardon d'enfiler des banalités,
01:38mais la fonction publique, comme son nom l'indique, elle sert absolument l'intérêt général.
01:46Et derrière les très bonnes motivations qu'évoque Sud Radio,
01:52je suis très sensible.
01:54Bien sûr, il y a l'augmentation du salaire qui serait quelque chose de tout à fait nécessaire.
02:01Mais je crois beaucoup aux manques de considération.
02:05Il me semble que pour ces métiers prestigieux qui existent dans la fonction publique,
02:12il serait fondamental pour qu'elles-mêmes retrouvent cet orgueil fondamental
02:19qui fait qu'on est fiers d'exercer quelque chose.
02:22Il y a une considération qu'il y soit davantage donné par le pouvoir et par les citoyens.
02:29Et dans cette considération, il entre des éléments matériels, mais pas seulement.
02:35Sébastien Minard, vous quittez au fonctionnaire, d'ailleurs.
02:37Oui, je ne suis plus, j'ai démissionné, mais...
02:39Mais vous l'avez été.
02:40Oui, c'est vrai. C'est bien de le rappeler. Merci.
02:45Moi, je vais juste... Désolé, mon cher Philippe Bilger, mais la fonction publique,
02:50effectivement, être au service du bien public, être au service, je dirais, du commun,
02:56du collectif, de la collectivité, tout ça, c'est bien, c'est des belles promesses.
03:00Ça a été souvent... Le statut a été abîmé par quelques politiques.
03:08Je dirais, les politiques ont abîmé la fonction publique parce que ça a souvent été
03:12une espèce de valeur étalon, c'est-à-dire qu'il faut réduire le nombre de fonctionnaires,
03:16il faut réduire la présence des services publics, ça coûte trop cher, etc.
03:19C'est vrai tout ça. Tout ça, c'est vrai.
03:21Mais à côté de ça, tout le monde a le souvenir aussi d'être confronté à des services publics
03:26qui dysfonctionnent. Avoir des gens que, quand vous venez les solliciter à l'accueil,
03:31et c'est quelqu'un qui est de la maison, c'est quelqu'un qui est élu local qui vous dit ça.
03:35Vous avez aussi, dans la fonction publique, un certain nombre de personnes qui ne font pas honneur,
03:41je dirais, aux responsabilités qui sont les leurs.
03:43Alors, je vois que notre témoin du jour va évidemment réagir.
03:47Mais c'est des deux côtés, vous voyez ?
03:50C'est que pour que la fonction publique soit respectée, il faut qu'elle soit respectable.
03:54Et c'est vrai que dans 90% des cas, elle l'est. Mais parfois, elle ne l'est pas.
03:59On a souvent nous laissé élus locaux dans la fonction publique territoriale, notamment.
04:03On a laissé, quelque part, prospérer des comportements qu'on ne peut plus avoir.
04:08Quand vous regardez aujourd'hui comment fonctionnent les entreprises,
04:10et je ne suis pas honnêtement l'antre du capitalisme, le chef d'entreprise, etc.
04:16L'archétype de celui qui condamne les fonctionnaires, absolument pas.
04:19Je suis issu d'une famille de fonctionnaires, je l'ai été moi-même, etc.
04:21Et je suis très fier de tout ça.
04:23Mais à un moment donné, il faut que la fonction publique,
04:25elle soit agile, elle soit moderne, elle soit productive, elle soit connectée.
04:29Et que, quelque part, l'ensemble de ses agents soient considérés,
04:33mais aussi concernés par ce qui se passe dans le pays.
04:37Je vais essayer de nuancer un petit peu.
04:40Vous avez le droit, moi je ne suis que conseiller municipal, vous êtes maire, vous avez plus de problèmes.
04:45Et donc, quand je mets bout à bout mes deux mandats, président, délégué, du NAGLO et maire,
04:49j'ai préparé 800 agents.
04:51Ce que je constate depuis dix ans, je ne suis pas un spécialiste de la fonction publique territoriale,
04:54mais je suis aussi pendant un hôpital, donc je pourrais aussi parler de l'hospitalière.
04:57Mais je ne suis pas un technicien de la fonction publique.
05:00Ce que j'ai observé pendant ces dix dernières années,
05:02c'est qu'effectivement il y a un énorme enjeu d'attractivité.
05:06Elle n'est plus autant attractive qu'elle l'a été par le passé.
05:08Et Cécile le disait, quatre candidatures pour un poste.
05:11Moi j'ai des postes qui sont non pourvus depuis des mois.
05:13J'ai zéro candidature.
05:15Et c'est un vrai problème.
05:17Derrière, l'autre sujet que j'ai abordé parfois avec les fonctionnaires de mes collectivités,
05:22c'est que sans aller dans la caricature,
05:25vous mettez dans une même pièce un fonctionnaire engagé et un qui l'est un peu moins,
05:29vous n'avez pas les moyens de fonctionner au mérite.
05:32Et c'est dans mes valeurs, pour le coup, de droite,
05:34de pouvoir récompenser davantage ou sanctionner un peu plus,
05:37sans faire n'importe quoi évidemment,
05:39mais de moduler la sanction et la récompense, la prime,
05:44en fonction de l'engagement à rendre service au public,
05:47qui est quand même effectivement une belle mission.
05:50Et je pense qu'on a des vilains petits canards dans tous les métiers,
05:53y compris dans la fonction publique.
05:55Mais le vrai sujet, c'est qu'il y a un problème d'injustice
05:58et d'inéquité entre un fonctionnaire A et un fonctionnaire B.
06:02Et ça, ils le vivent très mal.
06:04Et c'est un problème de rigidité du statut essentiellement,
06:07et pour en en reparler régulièrement avec eux, ils le vivent très mal.
06:10– Et de l'omniprésence des syndicats.
06:11– Justement, on a le préalable.
06:13– C'est pour ça que je dis ça.
06:14– La balle est au centre.
06:16– Pour Luc Faray, secrétaire général de l'UNSA, fonction publique.
06:19Là, vous avez beaucoup de choses à dire Luc Faray, en écoutant les vraies voix.
06:22– Eh bien, la première chose que j'ai envie de vous dire,
06:25c'est qu'il faut arrêter de faire ce qu'on appelle du fonctionnaire bashing.
06:29C'est-à-dire ce que vous êtes tous en train de faire là,
06:31c'est-à-dire de critiquer l'engagement des agents.
06:35Les agents ont besoin d'abord d'être respectés et qu'on ait confiance en eux.
06:41Et puis, il faut qu'ils soient mieux rémunérés.
06:44Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui, un certain nombre de personnes
06:47ne veulent plus travailler dans la fonction publique ?
06:50C'est parce qu'ils ne voient pas à la fois les questions de métier,
06:55d'intérêt général, de condition de travail,
06:57mais aussi et surtout de reconnaissance.
07:00Et à force de dire, de critiquer la fonction publique,
07:04eh bien, on n'a pas envie forcément d'aller travailler dans la fonction publique.
07:07Je vais dépasser cette question.
07:09Regardons ce qu'a fait le ministre démissionnaire Kasbarian.
07:13Il a, comme première et unique décision, dit,
07:17vous avez un agent qui est malade, eh bien, cet agent malade,
07:21on va lui enlever 3 jours de carence, alors qu'aujourd'hui ce n'était pas le cas,
07:25et on va baisser sa rémunération quand il est malade.
07:28Qu'est-ce que disent les jeunes qui veulent rentrer dans un métier de la fonction publique ?
07:32Ah bon, ça va se passer comme ça dans la fonction publique ?
07:34Alors que si je vais dans l'entreprise, par exemple la vôtre,
07:37eh bien, je ne vais pas avoir cette question qui va être posée
07:40parce que mon entreprise va couvrir ma situation quand je suis malade.
07:45Donc, donnons envie, dans les conditions de travail,
07:48aux gens de venir travailler dans la fonction publique.
07:51Et puis, il faut qu'on fidélise les agents,
07:54parce qu'évidemment, les sujets que vous avez pu évoquer
07:59sont des vraies questions qui sont posées aujourd'hui.
08:01Le statut de la fonction publique, il n'est pas immuable,
08:05il peut bouger, il peut évoluer.
08:07Et aujourd'hui, moi je le dis clairement,
08:10la rémunération doit être revue et améliorée,
08:13il faut qu'on s'interroge sur le système de progression de carrière
08:18et d'attractivité dans nos métiers,
08:21et là, il y a des travaux à faire.
08:22Et pour ça, nous, nous sommes prêts à l'une de ça,
08:25à rentrer en discussion, à négocier avec le gouvernement.
08:28Faut-il encore qu'il y ait un gouvernement ?
08:31– Philippe Higier, est-ce que vous ne croyez pas tout de même
08:34qu'il y a un problème, j'allais dire presque démocratique,
08:38dans le rapport que le citoyen entretient avec le fonctionnaire ?
08:43Est-ce que des deux côtés, une confiance n'est pas rompue ?
08:48– Le fonctionnaire ou l'agent public, lorsqu'il est enseignant,
08:52lorsqu'il est policier, lorsqu'il travaille à l'hôpital,
08:54la première chose que l'on voit, c'est,
08:56oui, merci, merci, vous faites votre travail.
08:59Évidemment, il y a toujours celui ou celle qui ne fait pas,
09:02mais regardons globalement, en France, le pays fonctionne.
09:06Quand je dis souvent cet exemple que je prends souvent,
09:10quand une entreprise étrangère veut s'installer en France,
09:12elle regarde l'ensemble du pays,
09:14et elle regarde la qualité du service public,
09:16et c'est une de nos forces dans notre pays.
09:18Donc il faut continuer à investir dans la fonction publique,
09:22à reconnaître les agents, et cette notion de respect
09:25qui apparaît dans le sondage que vous avez mené,
09:27eh bien, il faut que tout le monde considère
09:31qu'un agent public doit être respecté, quelle qu'en soit la situation.
09:35Et puis, puisqu'on doit parler d'attractivité,
09:39puisque c'est le sujet qui est posé, je le redis ici,
09:43il faut qu'on se dise, il faut investir dans la fonction publique,
09:46dans les salaires de la fonction publique,
09:48et dans les missions qu'on donne à la fonction publique.
09:50– Oui, mais est-ce qu'il ne faut pas réorganiser la fonction publique ?
09:53Est-ce que tous les métiers, toutes les expertises sont nécessaires
09:57sous la coupe de la fonction publique ?
09:59On en extrait quelques-uns pour que les autres soient mieux traités
10:02et mieux payés.
10:02Est-ce qu'il n'y a pas une réforme à faire là-dessus ?
10:04– Est-ce qu'il y a une réforme à faire en disant,
10:06on fait un choix de mission, on en laisse de côté,
10:09et on en supprime, et on en améliore les autres ?
10:12– C'est une vraie question.
10:13– C'est une question qui peut se poser,
10:14mais ce débat-là, il faut qu'on puisse le déterminer,
10:20de dire aujourd'hui, est-ce qu'on a assez de fonctionnaires,
10:23trop de fonctionnaires ?
10:24Alors je vais prendre un exemple,
10:25on a une population qui est à 68 millions d'habitants aujourd'hui,
10:30et on a autour de 5,5 millions d'agents,
10:33dont plus de 300 000 militaires.
10:36Donc quand on compte l'ensemble des agents,
10:38est-ce qu'on a une augmentation ou une diminution ?
10:40On a une petite augmentation, mais qui est inférieure
10:43au nombre de personnes de la population française.
10:46Donc on n'est pas dans une situation de sur-administration,
10:50si je peux me permettre de dire les choses avec ces mots-là.
10:53Donc on doit choisir des missions,
10:55la mission du contrôle, elle est importante pour protéger les citoyens,
10:58la sécurité, elle est importante pour les citoyens,
11:01les pompiers, les policiers,
11:02la santé, elle est importante pour les citoyens,
11:04l'enseignement est important, la culture, la recherche.
11:08– Non mais moi je parle des fonctions support,
11:10ce qui est l'administratif peut-être.
11:12On a besoin d'organiser un pays,
11:14et donc d'avoir des gens qui organisent la fonction publique.
11:18– Sébastien Ménard.
11:19– Alors, je vais revenir sur les propos que vous teniez
11:22sur le ministre Gasparian.
11:24Vous avez raison, je pense qu'il aurait été bien inspiré
11:29de démarrer sur une autre lancée.
11:33Mais en même temps, il n'est pas normal que les carences,
11:38les définitions des journées de carences etc.
11:40soient différentes du public au privé, premier élément.
11:43Et sur quoi se base son analyse ?
11:45C'est que, vous avez deux élus locaux en face de vous,
11:48c'est que le niveau d'absentéisme, pardonnez-moi monsieur,
11:51il est beaucoup plus important dans les fonctions publiques
11:53et notamment dans la fonction publique territoriale
11:56que dans nos entreprises.
11:57Je suis désolé de ce premier point.
11:59– Les chiffres de l'INSEE ne le montrent pas,
12:02et les chiffres de l'ADARES non plus.
12:04– Moi je peux vous donner…
12:05– Un métier égal, ce n'est pas vrai.
12:07– Je peux vous donner les chiffres de ce que nous on vit,
12:09chez nous, dans nos entités, dans nos mairies,
12:12dans nos communautés d'agglomération,
12:14dans nos départements, dans nos régions et dans nos hôpitaux.
12:16On peut les comparer ces chiffres-là.
12:18Moi je n'ai pas besoin de l'INSEE.
12:19Vous savez, on est des élus tout à fait responsables,
12:22on a des réunions avec des chefs de service,
12:24avec des directeurs d'administration,
12:25et les chiffres ne correspondent pas à ce que l'INSEE aujourd'hui publie.
12:28– Je rappelle simplement que lorsqu'on est absent,
12:30parce qu'on est malade, on est arrêté par un médecin.
12:33Et donc c'est bien ce sujet-là qui a été posé par le ministre Casbarian
12:38et que nous, en tant qu'organisation syndicale,
12:41on ne peut pas accepter que quelque chose qui se passe aujourd'hui,
12:45qui est une règle actuelle dans la fonction publique,
12:47qui fait partie du fonctionnement de la fonction publique,
12:49soit remise en question.
12:50Et comme on parlait d'attractivité,
12:52il faut qu'on donne envie aux personnes de venir travailler dans la fonction publique.
12:57Et quand vous êtes entrepreneur,
12:59vous faites un système qui fait qu'on a envie de venir travailler chez vous.
13:04Donc dans la fonction publique, ça doit être la même chose.
13:06– François Ouziaud ?
13:07– Je pense que « moins mais mieux » c'est le vrai débat en fait.
13:11On pourrait quand même avoir des marges de manœuvre supplémentaires
13:13en petit à petit, en faisant les choses absolument pas violemment.
13:16C'est-à-dire de ne pas remplacer les départs en retraite.
13:20Ça c'est assez simple et ce n'est pas violent comme méthode, je crois.
13:24– Ne pas remplacer les départs à la retraite, ça veut dire qu'il y a…
13:26– Je termine juste.
13:27Si on considère qu'on est capable de rendre le même service,
13:30sans dégradation de la qualité du service public.
13:32Ce n'est pas un gros mot de penser à ça et de s'interroger là-dessus.
13:36Comme ce n'est pas un gros mot, je pense de s'inspirer du privé.
13:41A été évoqué les jours de carence, je pourrais aussi évoquer le télétravail.
13:44On a des personnes qui candidatent sur des postes et qui veulent du télétravail.
13:47Avouez que sur certains profils, ce n'est pas toujours évident,
13:50quand on est au service du public, de faire du télétravail.
13:52Donc ça dépend des missions, etc.
13:54Mais on l'accepte et depuis le Covid,
13:56on fait en sorte qu'il y ait aussi du télétravail dans nos règlements intérieurs.
13:59Mais voilà, on peut quand même pousser.
14:01– Très bien, pour qu'on évolue et dans la fonction publique, le télétravail.
14:03– Mais sur les jours de carence, je ne comprends pas
14:06qu'effectivement, il y a une inéquité qui se met en place.
14:08– Qui n'est pas tout à fait exacte et je le redis,
14:1070% des salariés sont couverts aujourd'hui par leurs accords d'entreprise,
14:16par les accords d'entreprise ou par les conventions collectives.
14:18Je reviens simplement sur un schéma.
14:20– Pas les petites paiements, Luc Farré, pas les petites paiements, n'exagère pas.
14:23– Je l'ai dit 70%, ce qui veut dire que la fonction publique,
14:27c'est le plus gros employeur de notre pays.
14:29Donc elle peut se permettre d'organiser quelque chose
14:32qui fasse qu'il y ait une qualité de travail, de conditions de travail
14:36et de reconnaissance et de respect des agents publics.
14:39– Mais je pense que ce qui dérange vraiment les agents
14:43pour en avoir régulièrement parlé avec eux,
14:44c'est cette espèce d'égalitarisme permanent,
14:48qui fait que quand quelqu'un se distingue, on ne peut pas le récompenser.
14:51Et quand quelqu'un se distingue en négatif, on ne peut pas le sanctionner.
14:53– Exactement.
14:54– Qui n'est pas tout à fait exacte, si on veut aller jusqu'au bout des textes qui gèrent.
15:01Vous m'avez dit tout à l'heure,
15:02vous n'étiez pas un spécialiste des textes de la fonction publique,
15:05je le suis un peu, il y a la possibilité de procéder à des départs,
15:10au fait qu'on fasse quitter les agents, qu'on peut sanctionner.
15:13Il y a un certain nombre de dispositifs qui existent,
15:15mais je crois que ce qu'il faut qu'on redise tous ici,
15:18puisque le sujet du rapport de France Stratégie,
15:21c'était les défis de l'attractivité, c'est un défi pour notre pays
15:25de réussir à faire que les jeunes aient envie de rejoindre la fonction publique
15:29pour exercer l'ensemble des métiers,
15:31pour qu'il y ait bien un enseignant devant chaque classe,
15:34pour qu'il y ait bien des soignants partout,
15:36pour qu'il y ait bien des policiers partout,
15:39il faut bien qu'on puisse convenir ensemble de méthodes
15:43pour donner envie aux jeunes de rejoindre notre métier.
15:46Et il y a un enjeu par rapport au nombre de personnes
15:48qui vont partir à la retraite dans la fonction publique,
15:50on sait que dans les 5 à 10 ans qui viennent,
15:5330% des agents seront à remplacer,
15:55parce que les départs à la retraite vont avoir lieu,
15:58donc il y a une vraie politique à avoir.
16:00Et ici, je le dis simplement,
16:03nous demandons, nous, au futur gouvernement,
16:06de repartir d'un bon pied, de repartir autrement,
16:09et c'est l'une des raisons pour lesquelles nous lançons une carte de vœux
16:12au futur Premier ministre, et je l'annonce ce soir.
16:15– Eh bien merci beaucoup Luc Farré, secrétaire général de l'UNSA,
16:20fonction publique, merci mille fois de vous être déplacé, d'avoir été avec nous.