• il y a 11 heures
Avec Maxime Reppert, Vice-président du Syndicat National des Lycées et Collèges (SNALC)

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##C_EST_DANS_L_ACTU_2-2025-01-18##

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Transcription
00:00Finalement, le brevet, l'obtention du brevet des collèges, ne sera pas obligatoire pour entrer au lycée.
00:07C'est ce qu'a annoncé hier Elisabeth Borne, la ministre de l'Education nationale, dans un discours devant les syndicats.
00:13Beaucoup de mesures lancées par l'ancien ministre de l'Education nationale, Gabriel Attal,
00:17dites de son programme du « choc des savoirs », des mesures qui sont donc abandonnées.
00:23On en parle avec notre invité tout de suite sur Sud Radio, c'est Maxime Repère. Bonjour !
00:28Bonjour !
00:28Bienvenue sur Sud Radio, vous êtes le vice-président du Syndicat national des lycées et des collèges,
00:35le SNALC justement, des lycées et des collèges.
00:38Alors j'ai une première question pour vous Maxime Repère.
00:41Est-ce que c'est grave et est-ce que c'est difficile d'entrer en seconde si on n'a pas eu son brevet en troisième ?
00:47Non, puisque jusqu'à maintenant, quelque part, c'était possible d'entrer en seconde sans avoir le brevet.
00:57Et l'annonce qui a été faite hier ne nous a pas réellement surpris.
01:02Alors sur le papier, c'est regrettable.
01:05C'est regrettable sur le papier parce que cela permettait de donner plus d'importance au brevet,
01:12qui est quand même le premier examen que passent les élèves.
01:16Et donc ça aurait été l'occasion de donner un petit peu plus de corps au brevet.
01:24Maintenant, il faut être réaliste, réaliser des milliers d'affectations au mois de juillet,
01:30parce que c'est ce qu'aurait obligé justement l'obligation du brevet à réaliser ces affectations au mois de juillet,
01:40c'était tout simplement et matériellement impossible.
01:43Vous êtes en train de dire, si je vous comprends bien Maxime Repère, et c'est important qu'on le note,
01:47que ce n'est pas pour des raisons de politique d'éducation,
01:50pour des raisons de niveau par exemple, ou de pédagogie, qu'on supprime le brevet obligatoire pour le lycée,
01:56c'est juste parce qu'on n'arrive pas à s'organiser en fonction.
01:58C'est juste de la logistique cette question.
02:00Pour nous, c'est une question de mise en œuvre, c'est une question de mise en application.
02:06A nos yeux, cette décision n'est pas mauvaise en soi, à cause justement de la complexité de mettre en œuvre cette mesure.
02:16Alors ça, ça regarde effectivement l'éducation nationale, donc l'encadrement de l'éducation nationale et aussi les enseignants.
02:21Mais parlons maintenant des élèves, j'aimerais qu'on revienne à la première question que je vous posais justement.
02:25Si je suis en troisième et que je rate mon brevet, ça peut arriver à tout le monde, ce sont des épreuves finales,
02:30est-ce que je vais avoir plus de difficultés en seconde ?
02:33Moi sur le papier, j'ai l'impression que oui, et que ce n'est pas forcément me rendre service que de m'envoyer en seconde.
02:39Il faut déjà savoir que le nombre d'élèves n'ayant pas le brevet, ça représente une minorité sur l'ensemble.
02:45D'accord, mais qu'est-ce qu'on en fait ?
02:47Heureusement que la majorité des collégiens ont le brevet, Maxime Repère.
02:52Oui, mais ce que je veux dire par là, c'est que ces élèves-là, par la suite, qu'ils aient le brevet ou pas,
02:59certains vont aller en lycée général, d'autres vont prendre d'autres voies, voies professionnelles, apprentissages.
03:09Donc si vous voulez, ce n'est pas parce qu'un élève n'a pas son brevet que ça veut dire, en gros, qu'il va se mettre en effet scolaire par la suite.
03:18Voilà, exactement.
03:19Est-ce qu'en moyenne, il va avoir plus de difficultés que les autres ? Est-ce que dans ce cas-là, il ne faut pas l'aider davantage ?
03:24Alors sur le lycée général, par exemple, oui, ça peut être le signe de difficultés supplémentaires en seconde.
03:31Et oui, vous avez raison de le dire, dans ce cas de figure-là, naturellement, il faut aider davantage ses élèves.
03:37Le problème, c'est que quand on regarde la situation actuelle, c'est tout simplement impossible de faire ça de façon sérieuse et efficace.
03:45Pourquoi ? Parce que d'une part, vous n'avez pas assez de profs, il y a cette fameuse question de pénurie, et puis d'autre part, vous avez des classes qui sont surchargées.
03:54Comment est-ce que vous voulez, sur une classe de 35 par exemple, faire en sorte qu'un enseignant puisse adapter pour chacun son apprentissage par rapport au niveau des élèves ?
04:05Donc oui, nous, nous demandons à ce qu'il y ait davantage d'aide pour les élèves qui sont en difficulté, mais pour ça, il faut des conditions réalistes.
04:17C'est-à-dire qu'il faut plus d'enseignants, plus de moyens, et puis des classes qui soient moins chargées.
04:23On comprend tout à fait, sauf que tous les ministères à peu près, ou toutes les parties de la fonction publique demandent malheureusement la même chose.
04:31Je vais parler de la santé dans un instant avec un médecin généraliste.
04:34Les hospitaliers demandent la même chose, et il se trouve que les caisses sont vides aujourd'hui.
04:38J'ai une dernière question. Vous parliez justement d'aider ceux qui ont des difficultés, Maxime Repère.
04:42Une autre annonce hier d'Elisabeth Borne concerne les groupes de besoin.
04:47Ces fameux groupes qui étaient censés en tout cas permettre de faire rattraper une partie de leur retard pédagogique à certains élèves,
04:54pendant que d'autres pouvaient continuer à avancer et vice versa.
04:57Cette mesure-là, elle est abandonnée aussi pour ce qui concerne la troisième et la quatrième.
05:02Est-ce que c'est un recul ou pas pour vous ?
05:05De toute façon, sur le papier, le concept de base, avant que ce soit développé au niveau ministériel, nous étions favorables.
05:15Maintenant, quand on regarde, et on l'a vu très rapidement, la façon dont le ministère a voulu mettre ça en place,
05:23et l'appellation d'ailleurs a changé, groupe de niveau, groupe de besoin, etc.,
05:27eh bien on s'est rendu compte que de toutes les façons, ça n'allait pas fonctionner,
05:31et que ça allait être un échec, et que ça allait être contre-productif, à la fois pour les élèves et pour les personnels.
05:38Donc du coup, le fait qu'elle abandonne au niveau quatrième et troisième,
05:42eh bien non seulement ça ne nous surprend pas, mais surtout c'est quelque part un aveu d'échec, tout simplement, de cette mesure.
05:52Et une forme de retour à la case départ, depuis toutes les mesures qui avaient été annoncées par Gabayel Attal,
05:56dans son fameux choc des savoir-terme, d'ailleurs qu'Elisabeth Borne n'a pas employé une seule fois dans son discours hier.
06:02On y reviendra, pourquoi pas avec vous d'ailleurs, Maxime Repère, une prochaine fois sur Sud Radio.
06:06Merci beaucoup, et puis bon week-end à vous, je rappelle que vous êtes le vice-président du syndicat national des lycées et des collèges.

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