• il y a 41 minutes
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Transcription
00:00Les vraies voix Sud Radio.
00:02Je suis animé par une ambition et une seule.
00:05Servir.
00:06Être utile à mon pays.
00:07Mesdames et messieurs, huit mois, c'est court.
00:10Être Premier ministre est l'honneur de ma vie.
00:12Et je ne le cache pas, il y a évidemment une frustration
00:16à quitter mes fonctions au bout de huit mois seulement.
00:19Je dis que ma détermination à agir pour les valeurs de la République est intacte.
00:23Je suis convaincu que dans d'autres circonstances,
00:27nous aurions mené ce travail à mon port.
00:29Le lien que nous avons est ce que j'ai de plus précieux.
00:32Comptez sur moi pour continuer à le tisser.
00:35Et comment continuer à exister dans le paysage
00:37quand on a été trop brièvement à un très jeune Premier ministre ?
00:40Gabriel Attal l'a fait adopter par l'Assemblée
00:42une proposition de loi sur la délinquance des mineurs hier
00:45avec notamment la remise en cause de l'excuse de minorité
00:48en cas de cas graves.
00:51Exactement, lorsque Gabriel Attal est de retour.
00:54Est-ce qu'il marque son retour dans la vie politique
00:56ou du moins en plein centre de la vie politique ?
00:58C'est la question qu'on va poser à notre invité Philippe Moreau-Chevrolet.
01:01Bonjour, bonsoir même.
01:03Il sera là dans quelques instants.
01:05Il est sur le pas de la porte.
01:07Avec cette question, délinquance des mineurs,
01:10la lutte de Gabriel Attal peut-elle exister après Matignon ?
01:15Philippe, dis-leur.
01:17La loi, d'abord sa loi qui a été votée, on l'a dit hier,
01:21enfin de mon point de vue, elle était très bonne.
01:24Elle n'était pas parfaite.
01:26Quelle loi pourrait-elle être ?
01:28Mais elle apportait beaucoup par rapport à la loi catastrophique de 2021.
01:33Ensuite, Gabriel Attal est tout de même une personnalité singulière.
01:39D'abord, tout le monde lui reconnaît un grand talent.
01:43Il est, me semble-t-il, indiscutable.
01:46Ensuite, il a été très déprimé par la dissolution
01:50dont on ne l'avait pas informé.
01:52Et puis on l'a beaucoup moqué parce qu'on prétendait
01:56qu'il n'aurait pas de véritable densité intellectuelle,
02:00qu'il serait instable, qu'il choisirait,
02:03il changerait d'opinion comme de chemise.
02:06C'est peut-être vrai.
02:08Mais depuis quelque temps, me semble-t-il,
02:11il a pris un peu de densité.
02:13Et c'est à l'évidence un homme, un jeune homme encore,
02:17qui aura un futur politique
02:19et peut-être qu'il sait un jour présidentiel.
02:22Moi, j'aime les gens talentueux, qu'ils soient de gauche.
02:26C'est pour ça que j'aime Bruno, comme de droite.
02:29– Merci la gauche pour nous, c'est Bruno, c'est intéressant, j'adore.
02:33– Pierre-Yves Martin.
02:35– Oui ?
02:36– On vous a entendu rigoler, Pierre-Yves Martin.
02:38– Non mais j'adore quand Philippe Bilger parle de Gabriel Attal.
02:43Il a comme ça quelques personnalités qui sont proches de son cœur,
02:47j'ai l'impression.
02:48– Tout à fait.
02:49– Il y a une sorte de passion qui s'exprime.
02:51En fait, je ne suis pas complètement d'accord avec toi, Philippe,
02:55parce que je trouve que Gabriel Attal, un,
02:58est quand même dicté par un impératif de communication.
03:02Et donc du coup, je ne peux pas m'empêcher à chaque fois
03:05de m'interroger sur le fond de sa démarche.
03:08Le deuxième élément, c'est qu'effectivement,
03:10après Matignon, ça a certainement été difficile pour lui d'exister.
03:14Je ne suis pas sûr qu'une approche comme ça, législative,
03:18soit le meilleur levier pour exister dans la durée.
03:22Parce que dans quelques semaines, on aura déjà oublié.
03:25Et puis le troisième élément, c'est qu'une loi, c'est bien,
03:29mais des moyens, c'est encore mieux.
03:32Et en fait, moi je suis toujours confronté à cette justice
03:35qui traverse une crise de moyens, de valorisation.
03:41Et je me dis, qu'on remette une loi, c'est très bien,
03:45mais concrètement, est-ce que la justice a les moyens aujourd'hui,
03:49les ressources aujourd'hui, pour gérer toute cette évolution législative ?
03:54– Ben non, je dis non. – Bruno Pommard.
03:56– Je dis non, c'est vrai que j'aime bien Gabriel Attal,
03:58je le connais plus personnellement pour avoir travaillé avec lui sur le SLU,
04:02qui malheureusement a disparu.
04:03– Le service national universel.
04:04– Le service national universel.
04:05Moi je trouve que des lois, il y en a plein,
04:07enfin je passe sous le contrôle de Philippe,
04:09des lois il y en a, pour sanctionner les jeunes,
04:12il y a des établissements pour mineurs, il y a les centres éducatifs fermés,
04:15les centres éducatifs renforcés, l'excuse de minorité…
04:19– Ça ne fait pas beaucoup, vous avez déjà cité trois trucs,
04:23ça ne fait pas une espèce d'accumulation qui finalement ne sert pas à grand-chose.
04:26– Oui mais c'est des établissements qui servent à recevoir des mineurs.
04:29Mais quelle est la vraie question, c'est que font les juges ?
04:33Parce qu'au bout du compte, Philippe, vous savez mieux que moi,
04:36je veux dire, à un moment donné, c'est le juge qui décide
04:38de vous mettre ou non en prison, ce n'est pas vous ou moi,
04:41ce n'est pas la loi, la loi dit quelque chose et puis on applique.
04:44Et c'est là où il faut se poser une bonne question,
04:46c'est de dire comment prendre en charge cette problématique des mineurs,
04:50évidemment on voit de la violence etc.
04:51Alors moi je pense qu'il y a aussi un coup de com'
04:53de la part de Gabriel Attal sur ce sujet-là,
04:55c'est évident, il a envie d'exister, il se dit
04:57c'est le moment parce qu'on ne parle que des mineurs qui poignardent
04:59et qui tuent des gens, effectivement mais…
05:01– C'est très cynique si c'est ça, pardon.
05:03– Pardon ? – C'est très cynique si c'est ça.
05:05Mais les lois existent, excusez-moi, on les met en prison ces mineurs,
05:08les établissements pour mineurs, ou on les adapte les établissements pour mineurs,
05:11mais tout ça existe, qu'est-ce qu'on fait ?
05:13Si les juges décident d'eux-mêmes de dire, il est trop jeune,
05:16il est pas assez jeune ou je ne sais quoi, je crois que c'est ça avant tout.
05:19L'idéologie de la justice, d'une certaine partie de la justice,
05:22nous plante considérablement, donc on peut inventer tout ce qu'on veut,
05:25c'est comme le coup des QTF, on les revoit,
05:27on ne peut pas les renvoyer parce que la loi ne les permet pas.
05:29Ok, à un moment donné, les juges ont une responsabilité
05:32mais qui est essentielle, alors est-ce qu'il ne faut pas,
05:34pour éviter que ce soit un seul juge qui décide, commettre trois juges,
05:37alors on sait qu'on a des problèmes d'effectifs, mais enfin je ne sais pas,
05:40il y a des choses qui existent, on n'est pas capable de les appliquer.
05:43Quand un jeune fait une connerie, on le fout d'un centre éducatif fermé,
05:46on renforce peut-être ces centres éducatifs fermés parce qu'ils ne sont pas tous parfaits,
05:49moi j'en ai un sur mon site, ça a été une vraie question
05:52sur le sérieux de cet établissement, mais pour autant,
05:55on a des possibilités, encore une fois, de mettre des jeunes dans des structures,
05:59de les encadrer, de les rééduquer.
06:01Alors concrètement, dans cette loi, il y a plusieurs mesures,
06:03notamment l'atténuation de l'excuse de minorité,
06:06la comparution immédiate et facilité,
06:09la responsabilité civile solidaire de plein droit des parents
06:13pour les dommages causés pour leur enfant, en gros faire payer les enfants,
06:16leur faire payer une amende civile.
06:19Mais ça, ça existe déjà, je crois.
06:22Oui, mais est-ce que c'est appliqué ?
06:24Non, mais bien sûr, mais parce qu'on hésite toujours
06:27pour la responsabilité des parents,
06:30mais là où je rejoins Bruno,
06:33c'est moins le fait que les magistrats ne décident pas
06:36de les mettre dans les centres, c'est qu'il y a une...
06:39Regardez ceux qui avaient tué Elias,
06:43il y avait des choses contre eux,
06:46elles n'ont jamais été exécutées,
06:49tout ou rien n'a été exécuté.
06:52C'est le gros problème, plus que l'exécution des peines
06:56pour les adultes comme pour les enfants.
06:58Et pourquoi ils ne sont pas exécutés ?
07:00Mais parce qu'on prétend qu'il y a des problèmes de moyens.
07:03Donc c'est faux ?
07:06Mais là, le point de vue que j'ai est totalement singulier,
07:10même quand j'étais magistrat,
07:12j'avais l'impression que le problème des moyens
07:15devenait un véritable alibi, j'en avais marre.
07:19Mais attendez, parce qu'on comprenne bien,
07:22un problème de moyens, à quel niveau en fait ?
07:25Je dirais, il n'y aurait rien de choquant
07:28si on augmentait par exemple les centres éducatifs fermés,
07:33si on augmentait les magistrats,
07:35si on augmentait ceux qui sont autour des magistrats.
07:39Mais comme le dit Jean-Marie,
07:41j'ai tendance à considérer que lorsqu'on veut vraiment,
07:45on le peut.
07:47On ne veut pas.
07:50On parle des courtes peines,
07:52moi je suis favorable aux courtes peines.
07:54Première fois, tu fais une connerie,
07:56tu partes un mois dans les hôpitaux.
07:58On a tout dit, mais on n'a rien dit.
08:00Un mois où ? Qu'est-ce qu'on fait ?
08:02On ouvre des centres ?
08:04Moi je peux bien recevoir, j'ai un domaine
08:06où je reçois des jeunes toutes années.
08:08A la limite, je peux les enfermer pendant un mois,
08:10mais après ça, on les enferme.
08:12Alors qu'est-ce qu'on fait ? On les rééduque,
08:14on leur apprend les choses,
08:16on leur réapprend les règles de la vie pendant un mois.
08:18Mais le simple fait, à la première incartade,
08:20premier délit, de les mettre même 15 jours en prison,
08:22c'est le pédopsychiatre Maurice Berger.
08:24C'est décisif.
08:26Attention aussi à la santé mentale
08:28de certains jeunes.
08:30Pour en avoir, moi depuis des années,
08:32en stage de rupture,
08:34on a des jeunes,
08:36les jeunes que je recevais il y a 34 ans sur Red Aventure,
08:38ce ne sont plus les jeunes que je reçois maintenant.
08:40Ils deviennent hyper durs.
08:42J'ai des éducateurs spécialisés qui sont formés pour aller vers ces jeunes.
08:44Vous avez un exemple concret,
08:46de scène que vous voyez ?
08:48Dans le comportement.
08:50Des jeunes qui pètent les plombs facilement
08:52parce qu'ils n'ont pas assez de mots pour s'exprimer.
08:54Ils réagissent par la violence,
08:56ils se battent,
08:58mais de toute façon,
09:00j'ai eu des expériences,
09:02heureusement, qui se sont vite arrêtées,
09:04parce que j'ai des équipes solides,
09:06mais que je n'ai pas connues il y a 30 ans.
09:08Donc ça veut dire qu'il y a des jeunes qui ont des problèmes psychologiques.
09:10On le voit avec le gamin, le petit gamin qui a tué.
09:12Ce gamin, c'est l'assassinat de la petite Louise.
09:14Tout à fait.
09:16Et Owen.
09:18Ce gamin était introverti.
09:20Quand on voit tout le déroulement de sa vie,
09:22introverti,
09:24à l'école, peut-être même un peu,
09:26il a joué les racailles,
09:28parce qu'en étant introverti, à un moment donné,
09:30il s'est dit, moi je vais là.
09:32Et puis à un moment donné, il arrive, qu'est-ce qu'il fait ?
09:34Il poignarde 15 fois cette gamine.
09:36Tout ça avec les jeux vidéo, etc.
09:38Et pourtant, il a un encadrement familial qui paraît tout à fait normal.
09:40Un père banquier, une mère DRF.
09:42On est fou.
09:44Ces gens-là, il faut les prendre en compte.
09:46C'est la faute de l'humain, derrière, pour tout ça.
09:48Merci beaucoup, messieurs.
09:50Philippe, il y a dans un instant le tour de table de l'actu.
09:52Les chauffeurs de bus agréés.
09:54Avec vous, Thierry Martin.
09:56Concentrez-vous.
09:58Je parle avec mon ami.
10:00C'est à vous de parler, votre sujet.
10:02Moi, c'est la cohérence de l'écologie.
10:04Vous allez nous parler de...
10:06Pommard, monsieur Pommard.
10:08L'excellent projet de loi
10:10de madame Arcelia Soudé.
10:12Thierry Martin, vous pouvez continuer votre conversation.
10:14A tout de suite.

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