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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2025-02-04##

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Transcription
00:00Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
00:04Macron, il n'a pas démissionné, mais il est déjà complètement out.
00:10Emmanuel Macron, non seulement il n'écoute rien,
00:13mais il n'entend pas les messages que lui envoient les Français.
00:16Je pense que sa parole est complètement démonétisée.
00:19Il y a une atmosphère de fin de reine, mais aussi une atmosphère de fin d'une époque.
00:22Le président multiplie donc les déplacements,
00:27mais Emmanuel Macron peine à exister depuis la dissolution.
00:29Une ambiance de fin de reine, vous l'avez entendu, qui s'est installée et qui est là.
00:33Et nous ne sommes qu'à mi-mandat.
00:35Alors parlons vrai, est-ce que seule une dissolution peut remettre le président au centre du jeu politique?
00:40Et il faut attendre au moins le 7 juillet prochain.
00:43Et à cette question, Macron est-il démonétisé?
00:45Vous y trouvez à 94%.
00:47Vous voulez réagir? Le 0 826 300 300.
00:51Philippe Bilger, est-ce qu'Emmanuel Macron conduit encore ce pays?
00:56Moi, je crois que d'une certaine manière, il le conduit encore.
01:01Alors, bien sûr, la dissolution a éloigné beaucoup de ses soutiens d'origine,
01:06à tel point que récemment, j'ai lu un excellent article sur les 4 ou 5 qui lui demeuraient fidèles à l'Élysée.
01:14Mais il n'empêche que la dissolution.
01:17Vous avez raison, Philippe, de l'évoquer, même si lui-même a dit qu'il n'y procéderait pas.
01:23Ce qui n'est pas la démonstration qu'il ne le fera pas.
01:27On en est persuadé. Mais il continue à avoir de l'importance à la fois ponctuelle et même sur le plan de la politique et de l'économie,
01:38par petites touches, par des recommandations, par une forme de familiarité qui marche bien avec François Bayrou.
01:47Donc il n'a plus le pouvoir d'avant, entendons-nous.
01:51Mais il n'est pas aussi démonétisé que la question le prétend.
01:56Et d'ailleurs, la question reprend la majorité de ceux qui pensent qu'il n'est plus utile.
02:02Je crois que c'est l'inverse. Un homme comme lui ne passe pas tout de suite sous la table sans réagir.
02:09— Jean Dorudo. — Non, c'est un fait que... Bon, oui, d'abord, sa parole est monétisée. C'est le président.
02:16C'est lui qui a le bouton de la bombe nucléaire. C'est le chef des armées.
02:18C'est lui qui intervient sur la scène internationale pour défendre les intérêts supérieurs de la France.
02:23Donc là-dessus, ça semble une évidence. Maintenant, c'est un fait.
02:27Quand on a connu le jeune homme plein d'élan, la Startup Nation de 2017 et cette espèce de réel espoir quand même,
02:36qu'il a été élu président de la République de façon assez stupéfiante, si j'ose dire, un vrai, vrai succès
02:45et un vrai élan avec cette espèce de dégagisme positif, je dirais, voilà, la vieille politique, c'est fini.
02:51Maintenant, on veut du son neuf. On veut de la société civile. On veut des entrepreneurs,
02:55des personnes qui vont reprendre les choses en main. Là, c'est sûr qu'aujourd'hui, ça a vraiment du plomb dans l'aile.
02:59On a de la vieille politique à l'ancienne, des 49-3, à qui on veut tu, on voit là, une situation complètement inédite.
03:06Il a quand même réussi, malgré tout son talent, à casser le... — La dynamique.
03:12— Oui. Et puis c'est une sacrée République qui a été faite précisément pour qu'il y ait toujours une majorité
03:16en capacité de gouverner, pour qu'il y ait un exécutif fort associé au législatif. Et là, c'est vrai que ça avance.
03:23On avance avec le pied sur le frein, avec cette Assemblée qui est ingouvernable. Il n'y a pas de majorité.
03:28François Bayrou fait ce qu'il peut. Mais oui, oui, là, c'est vrai que la Startup Nation, elle en a vraiment pris un coup.
03:33Ça, c'est sûr. — Sébastien Ménard. — La Startup Nation n'a jamais existé. La Startup Nation, c'est une punchline,
03:40je dirais, politico-médiatique dont on a probablement voulu faire trop facilement, trop aisément une marque de fabrique.
03:49Mais ça n'a jamais existé. Emmanuel Macron a essayé quelque part de considérablement moderniser la vie politique française,
03:57de vouloir accélérer, je dirais, le renouveau de la vie politique française. Mais quelque part, la vie politique française,
04:05elle s'est organisée autour de lui. Elle s'est organisée autour d'un président qui était omniscient, omnipotent, omniprésent, jupitérien.
04:14J'allais le dire. J'allais le dire, docteur. Et on se rend compte d'une chose. C'est que face aux colères légitimes des Françaises et des Français,
04:23pas contre Emmanuel Macron, mais contre finalement une espèce de dépréciation d'un vieux continent, d'un pays qui est quand même
04:32arc-bouté sur une grosse partie de son histoire, qui doit laisser sa place, je dirais, à ses enfants de toutes les couleurs,
04:38qui doit laisser sa place à ceux qui font, à ceux qui ne font pas, à celles et ceux qui pensent la France à 10 000 km d'ici, etc.
04:44Et en fait, le pari qu'il a essayé de faire, c'était de dire « et de droite et de gauche, on va avancer tous ensemble ».
04:50Bon, dans un pays comme la France, c'est beaucoup plus compliqué. Il aurait dû probablement, et c'est la raison pour laquelle
04:56je pense que, en tout cas, dans les deux ans qui viennent, il va être tout sauf démonétisé. Parce que le système français, la Ve République,
05:03est ainsi faite, et vous l'avez dit, docteur, qu'il est au cœur du jeu politique jusqu'en mai 2027, quoi qu'on en dise.
05:11Et qu'aujourd'hui, on a quand même un Premier ministre qui devrait passer la censure dans quelques heures, qui a fait Emmanuel Macron,
05:18qui est l'un des artisans de la victoire d'Emmanuel Macron en 2016. Et je l'ai dit déjà sur cette antenne, tout ça pour ça.
05:24On a tout fait, et on ne va pas se mentir, on a tout fait pour éviter d'avoir François Bayrou, qui était d'une vieille gloire du centrisme,
05:31de la droite moderne, démocrate chrétienne, etc., au gouvernement. On a tout fait, et les uns les autres.
05:36Et force est de constater que ce n'est peut-être pas la pire des solutions, et que le macronisme est loin d'être mort,
05:41le « en même temps » est loin d'être mort, parce que c'est exactement ce qu'il est en train de faire dans les heures qui viennent,
05:46et qui fera le succès de François Bayrou. Et le succès de François Bayrou, pardonnez-moi, c'est le succès d'Emmanuel Macron.
05:51— Philippe Bilger, est-ce qu'on n'est pas dans le syndrome du second mandat ? Exemple, Mitterrand était démonétisé
05:57pendant la seconde cohabitation qu'il a eue avec Balladur, ou Chirac, après la défaite du référendum du traité constitutionnel européen de 2005 à 2007.
06:05— Sûrement. Mais là, il y a un double élément qui s'est rajouté. D'abord, on n'a jamais eu le sentiment, malgré l'exploit, selon lui,
06:14de sa réélection, qu'on a eu une vraie campagne. Et deuxième élément, la dissolution a créé une énorme déception, pour ne pas dire plus.
06:25Mais là où je ne rejoins pas totalement Sébastien, c'est lorsque vous dites, Sébastien, qu'il n'a jamais, lui, fait l'objet d'une opposition.
06:34Au contraire, je dirais qu'on n'a jamais connu un président qui a fait l'objet d'une opposition tellement virulente et continue
06:45qu'elle sortait en quelque sorte du champ politique pour entrer dans le domaine presque humain et celui du tempérament.
06:53— Mais il y a ce qu'on raconte et il y a ce qu'on vit. — Ben voilà. — Non mais attendez. Il y a effectivement la voiture du président de la République
06:59qui, il y a quelques années, se fait caillasser en sortant d'une sous-préfecture. Ça, c'est vrai. Mais quand vous vous déplacez avec le président de la République,
07:06quand vous le rencontrez – c'était encore mon cas la semaine dernière –, il n'y a pas que des gens qui lui jettent des cajots de tomates.
07:10Il y a plein de gens qui prennent plaisir à discuter avec lui. La plupart des gens, d'ailleurs, ne sont pas nécessairement d'accord avec lui.
07:17Mais le mec, il est hyper smart, hyper connecté à la vraie vie des gens, contrairement à l'image qu'on veut renvoyer de lui.
07:23Il est dans sa tour d'ivoire. Il comprend pas. Il sait pas parler, etc. Non, il est capable de rentrer dans un troquet, de prendre une bière avec des tas de gens
07:30et de repartir et de faire 500 selfies. Voilà, c'est une réalité. — Je voudrais pas casser l'ambiance. Mais enfin il est quand même capable, le président,
07:37c'est inédit dans la Ve République, d'être tout à fait clairement réélu en 2022. Et dans la foulée, il n'a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
07:48Et ça, c'est quand même quelque chose d'inédit et qui montre, pardon mon cher Sébastien, à quel point Bilger a raison, pour le coup,
07:57cette absence de campagne en 2022, cet argument unique, pour ne pas dire inique, « Je suis le seul rempart contre l'extrême-droite ».
08:04Et quand même, c'est quand même... Monsieur, il s'est engagé avec moi. Attention, vous allez voir ce que vous allez voir.
08:09Avec moi, il n'y aura plus de Rassemblement national. Terminé, disparu, abracadabra, lui qui aime les coups de répondre.
08:14On n'a jamais eu de RN aussi fort. La Seine-Saint-Denis, c'est la Californie sans la mer. Emmanuel Macron, c'est le garbatime.
08:28La Seine-Saint-Denis, c'est la Californie sans la mer. Essayez encore. Je ne crie pas, ma chère.
08:35— Si vous criez, j'ai mal aux oreilles. — J'ai un argument de moins.
08:40— Le mot de la fin, Philippe Bilger. — C'est intéressant. Mais je tire de notre échange que j'ai trouvé passionnant le fait qu'il continue d'exister encore.
08:51— Ah oui. Bien sûr. Bien sûr. — Voilà. Et ce sera le mot de la fin, en tout cas, pour ce soir. Merci beaucoup, Philippe Bilger.
08:56Merci beaucoup, Sébastien Manard. Merci beaucoup, Jean Dorido. Philippe, David, on vous retrouve à partir de 20 h.
09:02— Pour les vraies voix du foot, on va se préparer. Là, on affûte les crampons avec Pierre-Emmanuel Galasso.
09:06Je pense que comme c'est un peu humide, on va mettre des 18 à lui, ce soir. — Oui, c'est ça. Et vous allez me faire le tour de la radio en courant.
09:13— Avec les enfants, parce que sur l'obitume, là, c'est un coup à un lycéen. Ça va très mal.
09:18— Allez, on vous retrouve dans un instant avec Nicolas Leroy. On parlera des seigneurs.
09:22Aujourd'hui, l'emploi des seigneurs a un sujet très important voire même primordial. À tout de suite.

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