Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Agnès Bonfillon du 26 février 2025.
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00:00Les auditeurs ont la parole, en direct du Salon de l'agriculture, Agnès Bonfillon, Éric Brunet.
00:08Et nous sommes avec Marina, qui a fait le 3210. Marina, vous êtes bien confortablement installée chez vous.
00:14Et restez-y, parce qu'au Salon de l'agriculture, c'est les meutes. Mais quand même, au moment où je vous passe le micro,
00:19Karine Lemarchand a réussi à se frayer un chemin et est parvenue jusqu'à nous. Bonjour, Karine.
00:23Bonjour à toutes et à tous.
00:25Beaucoup de questions auxquelles les auditeurs vont répondre.
00:28Je suis prête.
00:29Tout est possible. Karine Lemarchand a-t-elle changé le regard des Français sur le monde agricole ?
00:33Tiens, Marina, en quelques secondes, oui ou non, Marina ?
00:36Je pense que oui, oui, oui. Bonjour, Karine. Bonjour à tous.
00:38Bonjour, Marina.
00:39Et je pense que oui, parce qu'elle a beaucoup d'empathie et elle sait très bien valoriser le monde agricole.
00:46Très bien. Vous allez nous présenter une initiative dans un instant, Karine ?
00:49Trois.
00:50Oui, mais je n'ai pas pour rien.
00:51Ouh là là, très bien. J'ai pris mon stylo RTL, mon cas de couleur et on prendra des notes, mesdames, messieurs.
00:55En attendant, Marina et Karine, voici le rappel des titres avec vous, Agnès Bonfillon.
01:00Dans un communiqué, l'Algérie exprime sa surprise et son étonnement
01:05après l'annonce de mesures de restriction d'accès à la France pour certains dignitaires algériens.
01:10Alger dénonce même une nouvelle provocation.
01:13Dans moins d'une heure maintenant, le Premier ministre François Bayrou réunit une partie de son gouvernement
01:18pour un conseil interministériel de contrôle de l'immigration
01:21sur fond de tensions diplomatiques entre Alger et Paris.
01:26Demain, le Hamas remettra quatre corps d'otages à Israël en échange de prisonniers.
01:32Parmi ces corps, celui du franco-israélien Oad Yaloumi.
01:36Aujourd'hui ont lieu les funérailles de la famille Bibas,
01:39cette mère et ses deux enfants morts dans la bande de Gaza.
01:43L'île de la Réunion est passée en alerte orange cyclonique depuis 11h.
01:47La tempête tropicale Garance pourrait s'intensifier.
01:51C'est le deuxième niveau d'alerte sur quatre,
01:53ce qui signifie qu'un phénomène météorologique représente un danger pour l'île dans les 24h.
01:58Et puisque l'on parle météo, je me tourne vers vous Peggy Broch.
02:03Concernant les températures, dites-moi, on revient un peu aux normales de saison, non ?
02:07Exactement, elles sont moins douces mais au moins elles sont proches des normales de saison.
02:119 à 13 degrés globalement sur la moitié nord cet après-midi.
02:1412 à 16 dans la moitié sud.
02:1616 degrés à Montpellier comme à Toulon avec un ciel plutôt nuageux.
02:20On a un temps encore plus vieux sur le nord-ouest mais moins agité qu'hier.
02:24Les pluies gagnent les pays de la Loire, l'île de France, le nord Pas-de-Calais avec du vent.
02:28Ça reste chargé dans le sud-ouest jusqu'au Poitou en remontant vers la frontière belge
02:32avec quelques ondées mais plutôt rares.
02:34Et plus lumineux entre les Pyrénées, le Lyonnais en remontant vers le nord-est
02:37même s'il reste quelques rares averses sur le flanc est et de la neige en montagne.
02:42C'est très ensoleillé près de la Méditerranée mais au prix d'un vent fort.
02:45Et un temps encore instable en Corse avec des averses orageuses.
02:48Merci Peggy !
02:50Éric Brunet, Agnès Bonfillon.
02:52Les auditeurs ont la parole sur RTL.
02:54En direct du Salon de l'Agriculture.
02:58Alors que se passe-t-il Mesdames, Messieurs ?
03:00Le studio d'RTL est au cœur du Salon de l'Agriculture.
03:04Voilà, il y a du monde un peu partout.
03:06C'est un moment exaltant, toujours très excitant pour nous journalistes.
03:10Et puis nous avons Karine Lemarchand qui vient d'entrer dans le studio.
03:14C'est tout à votre honneur Karine parce que pour vous déplacer dans le Salon de l'Agriculture
03:17ça ne doit pas être simple.
03:18On doit vous interpeller partout.
03:20Oui mais c'est beaucoup d'amour.
03:21Je prends ma petite dose annuelle d'amour comme ça.
03:23Ça fait du bien.
03:24Vous auriez imaginé, avant Le Bonheur est dans le Pré, un jour devenir...
03:29Qu'est-ce que je pourrais dire ? Je ne voudrais pas que vous le preniez mal.
03:31Mais vous êtes comme José Bové l'a été à un moment.
03:34Vous êtes une incarnation.
03:35Vous représentez aujourd'hui le monde agricole.
03:37Ça ne vous dépasse pas ça d'ailleurs ?
03:39Non, écoutez, si je peux servir.
03:42Si ma parole peut aider des populations à qui on ne donne pas la parole justement
03:47et qu'on méprise depuis tellement d'années, je le fais bien volontiers.
03:51Je n'étais pas préméditée en tout cas.
03:53Je venais de la ville et je n'étais pas du tout effectivement...
03:57L'agriculture, je n'y connaissais rien moi il y a 16 ans quand j'ai commencé cette émission.
04:01Vous auriez pu vous contenter de recevoir cette dose d'amour comme vous dites Karine.
04:05Vous allez beaucoup plus loin.
04:06Vous investissez.
04:07Vous êtes là pour ça aujourd'hui.
04:08Quand on a 50 ans et quelques, que la maison est remboursée, ma carrière est faite,
04:16même si j'espère avoir encore des grandes satisfactions professionnelles.
04:19On sait plus ou moins ce que je vais faire de ma vie.
04:21Je me dis que c'est le moment de tendre la main.
04:23Il faut donner du sens à son existence.
04:25Donc certains cherchent leur mission.
04:29Moi, elle m'est tombée un petit peu sur le nez et je la prends bien volontiers.
04:34Mais je ne peux pas rester sourde à la détresse des agriculteurs que l'on n'entend jamais.
04:39Alors, j'ai dit le bonheur est dans le pré, mon Dieu.
04:41Oui, les gens le feront.
04:42Mais c'est parce que je suis chersois Karine.
04:44Karine, vous ne vous contentez pas d'être empathique, de comprendre le monde rural et le monde agricole.
04:51Parce que je vous ai vu presque parfois prendre des positions quasiment qu'un syndicaliste agricole pourrait prendre.
04:57C'est-à-dire vous sortez de votre cadre parfois d'animatrice.
05:00Attendez, vous êtes venue ici avec des propositions concrètes.
05:03On ne va pas attendre la fin de l'émission.
05:05Dites-nous ce que vous avez amené dans votre besace aujourd'hui, Karine Lamarchand.
05:08Je ne suis pas venue seule.
05:09Je suis venue avec un grand patron.
05:11Le directeur général du groupe Casino, s'il vous plaît.
05:13J'allais le présenter.
05:14Philippe Palazzi est avec nous.
05:15Alain.
05:16Bonjour.
05:17Oui, Philippe Palazzi.
05:18Vous êtes directeur général du groupe Casino.
05:21Merci d'être là.
05:24Si vous êtes là, c'est parce qu'on voit s'amorcer sous l'égide de Karine une espèce d'accord.
05:32J'enlève le mot espèce d'ailleurs.
05:34Un accord qui permettrait au monde agricole, aux producteurs, d'avoir des débouchés peut-être plus faciles vers la grande distribution.
05:44C'est ça en fait.
05:45Karine a réussi le tour de force à réunir cinq des grandes enseignes de la distribution française autour d'elle, autour d'une idée.
05:53C'est comment aider l'agriculture, comment aider les agriculteurs et surtout les petits agriculteurs qui souffrent et qui ont beaucoup de difficultés.
06:01Nous avons mis en place avec Catherine et mes confrères de la grande distribution des éléments concrets pour aider les agriculteurs.
06:11Concrètement, est-ce qu'on peut rappeler ce qui est mis en place ?
06:15Vous voulez que je raconte ?
06:17Le premier pilier, c'est l'aide aux petits producteurs en difficulté qui n'ont pas plus de deux salariés, qui ne sont pas encore vendus en GSM,
06:27parce que souvent leur exploitation est petite, etc.
06:30qui transforment quelque chose et qui vont pouvoir, à 100 km de chez eux maximum, aller voir toutes les enseignes partenaires.
06:37Donc ça peut faire quand même une tripotée de magasins.
06:40Et ils vont être reçus par les directeurs, ils vont pouvoir vendre au prix qu'eux fixent, c'est bien ça la grande nuance,
06:47sans intermédiaire, sans discussion de prix, payés sous 30 jours leur production.
06:53Par exemple, le fromage de chèvre, le pâté, la terrine, les yaourts, ça peut être aussi ces salades et ces carottes.
07:04C'est lui qui va les apporter en magasin, qui va récupérer les invendus aussi, etc.
07:08Et comme on travaille aussi main dans la main avec la chambre d'agriculture, on va pouvoir aussi servir de déclencheur sur la base du volontariat.
07:18Mais un agriculteur, c'est un gars ou une femme fière.
07:22Pierre et Fred, elles sont là, demandaient de l'aide.
07:26C'est extrêmement difficile pour cette corporation.
07:29Et le dire à ses voisins, c'est très difficile aussi.
07:32Et donc, il y a beaucoup de personnes qui souffrent mais qui n'osent pas passer la porte.
07:35Karine, vous avez parlé de cinq grandes enseignes.
07:38Ici, on a le patron de Casino.
07:40Quels sont les quatre autres ?
07:41Auchan, Les Mousquetaires, donc Intermarché, Carrefour et Super U.
07:49Coopérative U, ça s'appelle.
07:50D'accord.
07:51Donc, ça veut dire que l'agriculteur qui transforme, qui a une petite entreprise de salariés au Carrefour et Super U.
07:59Coopérative U, ça s'appelle.
08:00D'accord.
08:01Donc, ça veut dire que l'agriculteur qui transforme, qui a une petite entreprise de salariés au moins.
08:06Maximum.
08:07Maximum.
08:08Or saisonnier.
08:09Or saisonnier, pourra se rendre dans une de ses cinq enseignes si elle est à moins de 100 kilomètres.
08:13Et dire comme si...
08:14Toutes les enseignes.
08:15Toutes celles qu'il trouvera à moins de 100 kilomètres.
08:17Il va dire, voilà, je veux faire partie de l'opération.
08:20Le directeur va le recevoir et va lui dire, ben oui, venez, on va vous accompagner.
08:25Alors là, je laisse la parole à Philippe.
08:27Et nous, ce que nous allons faire, c'est lui offrir l'espace pour mettre ses produits.
08:30Il va les mettre où, ses produits ? Dans les linéaires habituelles, à l'extérieur, devant le magasin ?
08:34Ils seront où, ces produits ?
08:35Ils seront habituels, pour qu'ils soient en concurrence avec eux.
08:37Mais on montrera les produits en avant, avec une signalétique particulière.
08:40Vraiment pour montrer que nous allons aider ces petits producteurs.
08:43Mais surtout, on va leur faciliter les choses.
08:45Ils n'ont pas le temps de remplir des tonnes de papiers administratifs pour être référencés dans les grandes surfaces.
08:49On va leur faciliter la vie, les choses.
08:51Et on va vendre leurs produits.
08:53Vous allez brander ça, parce que c'est une opération qui mérite d'être...
08:55Pardon, parce que là, vous êtes vraiment au contact avec les producteurs les plus simples.
09:01Mais en même temps, ceux qu'on recherche toujours, quand on fait ses courses.
09:04Donc, il faut vraiment que le consommateur le comprenne.
09:06Ça s'appelle l'amour est tout prêt.
09:07Très bien.
09:08Voilà.
09:09Et il y a une signalétique avec le petit rond, la géolocalisation avec un cœur au milieu.
09:13J'y aurai ma tête aussi.
09:14J'ai cédé les droits, évidemment, de ma tête, pour ceux qui veulent.
09:17Et les consommateurs vont pouvoir reconnaître, partout en France, avec une seule signalétique commune, cette opération.
09:24Vous avez cédé les droits de votre tête.
09:26Il ne faut pas.
09:28Qu'est-ce que vous y gagnez, vous, en tant que grande surface ?
09:31J'imagine que ce n'est pas non plus la philanthropie.
09:34Pourquoi ?
09:35J'aimerais qu'un grand patron me dise, mais nous aussi, on aide les agriculteurs.
09:41C'est vrai que la redistribution, ce n'est pas le monde de la philatélie.
09:45D'accord.
09:46On a beaucoup parlé technique, qu'est-ce qu'on va les mettre en place, etc.
09:49Mais je voudrais dire avant tout que c'est un projet qui se veut d'abord très pragmatique.
09:53Comme vous l'a expliqué Karine.
09:55Mais également, c'est quelque chose de très humain, qui est dans la relation.
09:58Et en fait, on s'aperçoit que dans nos magasins, souvent les directeurs de nos magasins,
10:01les franchisés de notre groupe, sont des gens du coin.
10:05Ils connaissent leur environnement.
10:07Les salariés sont des gens du coin.
10:09Les producteurs sont également des gens du coin.
10:11Il y a une vraie demande sur ces produits locaux, parce qu'il y a déjà de la qualité.
10:14Et puis derrière, il y a un homme ou une femme qui les produisent.
10:16Et ça, c'est une vraie demande.
10:18Ça nous apporte de la fréquence et de l'ancrage territorial.
10:22Quoi qu'il vienne de province, je suis très attaché à ça.
10:24Le consommateur est très sensible dans le fait qu'il aille dans une de vos enseignes.
10:27Il ne connaît pas le Réloir. Il est perdu en Bretagne parce qu'il y va.
10:30Et soudainement, il voit que ce n'est pas tout à fait les mêmes rayons
10:34que dans son casino qui se trouve à 300 kilomètres de là.
10:37Et que dans ce casino-là, il va y avoir des produits locaux bretons,
10:40qui sont des côtes d'Armor ou du Finistère.
10:42Ça, ce n'est pas anodin pour un consommateur.
10:44Ça, c'est très intéressant.
10:46Ça veut dire que quand je me promène, si je vais chez Casino ou bien chez les Mousquetaires,
10:50j'aurai toujours la possibilité de trouver des produits locaux.
10:53Et puis, on pourra identifier l'agriculteur d'origine.
10:55Il y aura aussi un QR code ou alors son nom à l'entrée du magasin, etc. avec sa photo.
11:00Ça veut dire que l'agriculteur, il accepte aussi qu'on vienne voir sa ferme.
11:03Donc, créer du lien, c'est important aussi de sortir de sa solitude.
11:07Et il va pouvoir montrer ses bêtes, montrer son travail.
11:09Il va venir faire des animations aussi en magasin.
11:11Il s'engage en retour à faire des animations en magasin.
11:14Et on sait très bien que même s'il prête un petit peu plus cher,
11:17ce qui ne sera pas du tout évident parce qu'il n'y aura pas d'intermédiaire,
11:20même s'il prête un petit peu plus cher,
11:22au moins, on saura dans la poche de qui ça va.
11:25Ce sera garanti.
11:27Il y a du concret aujourd'hui.
11:29Ça, c'est un des piliers.
11:31Vous aurez tout le temps pour déployer.
11:33Marina, vous êtes toujours là ?
11:35Vous êtes agricultrice, Marina ?
11:38Oui, éleveuse, oui.
11:40Je vous reprends dans une poignée de secondes.
11:43Vous allez nous dire, sans phare,
11:46ce que vous pensez de ce premier pilier
11:49que vient de nous détailler à l'instant.
11:51On est à la rencontre des professionnels des fruits et légumes frais
11:54et découvrir les innovations
11:56et les bonnes pratiques respectueuses de la nature.
11:59Sans oublier la magnifique Tour Eiffel de fruits et légumes.
12:03Éric Brunet, Agnès Bonfillon.
12:05Les auditeurs ont la parole sur RTL.
12:07En direct du Salon de l'Agriculture.
12:10Vous l'avez vue, Agnès, la Tour Eiffel de fruits et légumes ?
12:14Bien sûr, on ne voit qu'elle.
12:16Marina, est-ce que c'est une bonne idée ?
12:19Je trouve ça plutôt difficile de critiquer
12:21ce que vient de nous expliquer Karine Lemarchand,
12:23qui est dans le studio,
12:25et le patron, le DG de Casino, Philippe Capalazzi.
12:28C'est pas mal de permettre aux petits producteurs
12:31d'accéder à la grande consommation,
12:34comme ça, très simplement, sans intermédiaire.
12:37C'est quand même une situation quasiment idéale.
12:41Oui, c'est formidable.
12:43C'est même inespéré.
12:45Surtout si Karine applique, comme elle dit,
12:48sa tête sur un logo.
12:50Comme ça, ça sera beaucoup plus identifiable.
12:53Aussi, ça existe déjà dans les petites épiceries,
12:56dans les petits commerces bien locaux,
12:59en montagne particulièrement,
13:01où on peut vendre déjà nos produits.
13:03Mais c'est vrai que ça crée un lien
13:05qui est très apprécié,
13:07et très appréciable également,
13:09autant pour les consommateurs que pour les paysans.
13:11Oui, parce qu'on peut toujours dire
13:13que dans les petits marchés locaux,
13:15il va y avoir des producteurs, etc.
13:17Le petit marché local, il commence à 9h,
13:19il termine à midi, et puis si on n'y est pas,
13:21on n'y est pas.
13:23Alors qu'une grande boutique de l'industrie...
13:25Oui, mais les petites épiceries,
13:27quand je dis des épiceries,
13:29c'est des petits magasins locaux,
13:31c'est toutes petites épiceries.
13:33Déjà, ça existe, on a des petites places,
13:35mais on a des grands magasins.
13:37Vous êtes éleveur, mais vous ne faites pas
13:39de produits de transformation aussi, Marina ?
13:41Si, je fais des fromages de chèvre
13:43et des eaux florales.
13:45Et vous êtes déjà vendue en GSM ?
13:47Non.
13:49Mais vous êtes en difficulté ?
13:51Vous vous considérez comme en difficulté ou pas ?
13:53Non, pas en difficulté,
13:55mais en manque de reconnaissance.
13:57Je comprends.
13:59Et vous êtes dans quelle région, Marina ?
14:01En Auvergne.
14:03En Auvergne.
14:05Mais si elle va bien, il faut laisser la place
14:07à ceux qui ne vont pas bien.
14:09Merci, merci Marina.
14:11Restez avec nous, on va saluer Sébastien.
14:13Bonjour.
14:15Oui, bonjour.
14:17Dans quel terroir de France êtes-vous, Sébastien ?
14:19En Charente-Maritime.
14:21Charente-Maritime.
14:23Même chose,
14:25est-ce que ça vous intéresse,
14:27est-ce que ça retient votre attention,
14:29ce que vient de déployer en ce moment
14:315 enseignes de grande distribution
14:33sous l'égide de Karine Lemarchand ?
14:35Oui, bonjour Karine.
14:37Bonjour.
14:39Oui, c'est super.
14:41Encore une fois, à bouge un peu
14:43le truc, ça ne fait pas de mal.
14:45Si on n'avait pas Karine,
14:47mais à force, on se demande
14:49où seraient les agriculteurs.
14:51Karine Lemarchand, c'est un mélange
14:53de Coluche et de
14:55Daniel Balavoine, c'est un coeur énorme.
14:57Physiquement, vous voulez dire ?
14:59Non, non, c'est pas physiquement.
15:03Ce que vous êtes en train
15:05de dire, c'est qu'elle fait
15:07finalement l'air de rien
15:09le boulot que devrait faire la puissance publique,
15:11non ?
15:13Exactement. Quand il y avait eu
15:15des manifestations,
15:17elle était là.
15:19Le monde paysan s'écroule, elle est là.
15:21Et malheureusement,
15:23le ministre d'agriculture, on ne le voit pas
15:25des masses.
15:27Vous êtes en train de dire qu'elle prend la place,
15:29qu'elle fait ce que devrait faire le ministre de l'Agriculture ?
15:31Fais voir l'exemple.
15:33En tout cas, après,
15:35s'ils s'en rendent compte, ça c'est autre chose.
15:37Vous avez envie de faire de la politique, Karine ?
15:39Moi, je ne suis pas du tout diplomate.
15:41Je te colle une guerre civile en 15 jours.
15:43Je pense que justement, j'arrive à faire
15:45bouger les lignes parce que je ne suis pas politisée.
15:47Je pense que si j'avais été d'un bord politique,
15:49si j'avais été voir les enseignes,
15:51jamais elles ne m'auraient suivie. Je ne sais pas ce qu'il en pense, Philippe.
15:53Non, mais c'est tout à fait ça.
15:55C'est une belle représentation
15:57avec une vraie âme de l'agriculture
15:59française et c'est ce qui a
16:01permis de nous mettre tous autour de la table
16:03et puis d'avancer concrètement.
16:05Mais ça veut dire que les enseignes aujourd'hui écoutent plus
16:07Karine Lemarchand qu'un
16:09homme politique ou une femme politique ?
16:11Ce n'est pas très politique
16:13ce que je vais répondre, mais je dirais oui.
16:15Aujourd'hui, parce qu'elle fédère,
16:17elle arrive à fédérer et nous tous,
16:19et puis c'est tellement une belle histoire, les rencontres que l'on a faites,
16:21on a vu des personnes aujourd'hui fantastiques,
16:23avec une vraie histoire. On a vu Cathy,
16:25on a vu David, on a vu Laurent,
16:27qui ont eu des difficultés un jour
16:29et qui ont réussi à s'en sortir
16:31grâce à Karine et on espère qu'il y aura encore
16:33beaucoup de Cathy et de Laurent dans les mois
16:35et les années à venir.
16:37Ça veut dire que vous allez envoyer un mail à tous les casinos
16:39de France et que vous allez leur dire, attention,
16:41il faut réserver un emplacement à tel endroit,
16:43plutôt à côté des vins.
16:45Ce n'est pas que les casinos, le groupe Casino en plus.
16:47On a beaucoup d'enseignes, on a parlé
16:49d'endroits en montagne,
16:51on a les magasins Spar, on a les magasins Vival,
16:53on a Monoprix, on a Franprix,
16:55on a beaucoup de marques dans le groupe
16:57Casino et en fait,
16:59le retour de nos franchises,
17:01parce qu'on a beaucoup de franchisés, de nos directeurs de magasins
17:03sur cette initiative a été très positif.
17:05Je n'ai même pas besoin de pousser
17:07pour leur dire, laissez telle place à tel endroit,
17:09mais ils ont ouvert leurs portes avec grand plaisir
17:11et je sais qu'il va y avoir un élan
17:13de générosité qui va se faire.
17:15Les gens ont du cœur.
17:17Ce n'est pas ceux qu'on entend le plus,
17:19vous savez, les gens qui sont des gens bien.
17:21Les gens bienveillants, ce n'est pas ceux à qui on donne le plus
17:23la parole dans les médias.
17:25C'est ceux qui râlent, qui critiquent,
17:27qui machin, qui gna gna gna.
17:29Mais les vrais gentils, je pense
17:31qu'ils sont majoritaires en France
17:33et d'ailleurs peut-être dans le monde, et qu'il suffit
17:35de leur dire comment tendre la main.
17:37C'est comme les consommateurs,
17:39avec quelques centimes de plus,
17:41parfois on parle de 5 ou 10 centimes de plus
17:43pour une boîte d'œufs par exemple,
17:45on va changer la vie d'un agriculteur.
17:47Il y en a beaucoup qui sont prêts à le faire.
17:49Mais il suffit de ne pas les prendre
17:51pour des imbéciles.
17:53Autour de la table, nous sommes au cœur
17:55du salon de l'agriculture, dans le hall 2-2,
17:57le studio d'RTL.
17:59On vient d'accueillir Pierre de Saint-Pastou
18:01et Frédéric de Saint-Pastou, vous les connaissez vaguement.
18:03A peine, ils me disent quelque chose.
18:05Leur visage me dit quelque chose.
18:07On s'est rencontrés dans L'Amour et dans le Pré
18:09il y a 13 ans.
18:11C'est l'agriculteur d'abord qui parle.
18:13Mais tu es agricultrice.
18:15C'est vrai, maintenant tu es agricultrice.
18:17C'est un couple qui s'est formé grâce à L'Amour et dans le Pré.
18:19Vous faisiez quoi avant L'Amour et dans le Pré, en 2012 ?
18:21Je travaillais en hôtellerie de luxe,
18:23je faisais de l'organisation d'événementiels,
18:25séminaires, banquets, un peu partout,
18:27sauf dans le Gers, bien sûr.
18:29Qu'est-ce que vous avez de mal à dire sur le département du Gers ?
18:31Rien du tout, j'ai trouvé l'amour,
18:33c'est un pur produit gersois.
18:35Armagnac ?
18:37Oui, Armagnac.
18:39Dans la zone du Bas-Armagnac,
18:41du côté de Nongarouo et puis Liqueur à l'Armagnac.
18:43Et par ailleurs, je suis aussi viticulteur
18:45en cave coopérative.
18:47Je suis bien placé pour voir les deux côtés
18:49de la rive et je sais où est-ce que
18:51le soleil brille et là où il y a
18:53un gros orage.
18:55Je vous pose la question de cette initiative
18:57qui est lancée aujourd'hui.
18:59Je voudrais qu'on rappelle, parce qu'on a parlé du groupe Casino,
19:01les cinq enseignes qui s'unissent
19:03autour de cela.
19:05Les Mousquetaires, donc Intermarché,
19:07Carrefour, Auchan
19:09et coopérative U.
19:11Donc en gros,
19:13on trouvera dans ces enseignes,
19:15on a parlé des terrines, j'imagine les produits
19:17qu'on va trouver, des terrines, des fromages.
19:19Qu'est-ce qui est transformé,
19:21les fruits et légumes également,
19:23des petites exploitations. Il faut savoir
19:25que les maraîchers, ce sont vraiment
19:27les gens qui sont très peu
19:29considérés par la PAC, qui sont très peu aidés
19:31et pourtant qui font un métier très pénible.
19:33Imaginez aller ramasser vos carottes,
19:35vos choux, toujours à genoux,
19:37courbés, etc.
19:39On a développé dans les années 70
19:41une politique européenne
19:43de prime à l'hectare, qui fait que plus on a
19:45d'espace, plus on est aidé par la PAC.
19:47Il faut savoir que jusqu'à il y a quatre ans,
19:49la personne qui touchait le plus de PAC
19:51en Europe, c'était la Reine d'Angleterre.
19:53Est-ce que c'est normal ?
19:55Est-ce qu'elle avait besoin de toucher la PAC des millions d'euros ?
19:57Non. Bon, maintenant ils sont sortis de l'Europe.
19:59Mais ce que je veux dire, c'est que les petits
20:01ne sont pas aidés.
20:03Les éleveurs sont moins aidés.
20:05Donc voilà, il faut aider ces gens-là.
20:07C'était ça qui était au départ de notre
20:09réflexion à tous.
20:11Pour l'heure, vous faites l'unanimité
20:13chez les auditeurs avec la charte.
20:15Est-ce que cela va continuer avec vous, Philippe ?
20:17Bonjour à vous, bienvenue.
20:19Bonjour Philippe. Bonjour, ça va ?
20:21Très bien.
20:23Bonjour mon cher Philippe. Vous êtes quoi, agriculteur ?
20:25Que faites-vous dans la vie ?
20:27Oui, on est agriculteurs.
20:29J'ai des brebis en lozère.
20:31Ah, des brebis en lozère.
20:33Avec mon épouse et mon fils.
20:35Qu'est-ce que vous pensez de cette initiative,
20:37Philippe ?
20:39D'abord, je voulais la remercier
20:41pour le travail qu'elle a fait pour nous.
20:43Je pense que le pire fléau de l'agriculture,
20:45c'est le célibat.
20:47Ah oui, vous êtes sérieux ?
20:49C'est le luxe.
20:51Moi, je pense que c'est ça,
20:53le pire, être seul.
20:55Donc, le travail qu'elle a fait,
20:57c'est énorme. On parle d'agriculture tous les deux
20:59du soir, finalement.
21:01C'est génial.
21:03Merci beaucoup, Philippe.
21:05C'est chouette.
21:09L'initiative, tout ce qui peut
21:11aider, il faut le prendre.
21:13Après,
21:15il ne faut pas opposer les agriculteurs entre eux.
21:17Il faut faire attention à ça, c'est tout.
21:19Il y a des mecs,
21:21il y a des boîtes qui font du bon
21:23boulot.
21:25Je traiterais pour une coopérative.
21:27Je pense qu'elle a fait du bon travail.
21:29L'embauche du monde, c'est plus gros.
21:31Oui, ils ont moins besoin de nous.
21:33Oui, à fait.
21:35Un peu moins.
21:37Mais c'est bien.
21:39Justement,
21:41pour les éleveurs comme lui,
21:43on a trois piliers.
21:45Le premier, on l'a exprimé.
21:47Mais le troisième, c'est de créer
21:49un observatoire des filières d'avenir.
21:51Au début, quand j'ai rencontré les patrons
21:53de la grande distribution,
21:55j'étais un peu comme ça sur mes ergots
21:57et je disais, mais pourquoi, par exemple,
21:59on ne trouve pas que de l'agneau français ?
22:01Pourquoi vous allez chercher en Nouvelle-Zélande
22:03de l'agneau ? Est-ce qu'on ne peut pas faire quelque chose là-dessus ?
22:05Et il me disait, mais Karine,
22:07la filière n'est pas assez grande.
22:09On ne fabrique que
22:11l'équivalent de 45% de la consommation française.
22:13Donc, ça veut dire que la grande distribution,
22:15elle est obligée d'acheter à l'étranger.
22:17Il n'y a pas assez d'agneaux.
22:19Et il faut qu'on installe plus de gens.
22:21Les consommateurs, en fait,
22:23ont changé.
22:25Il y a 30 ans, on ne mangeait pas du quinoa et de l'avocat.
22:27Aujourd'hui, il y a des fortes demandes
22:29sur ces produits-là. Et ce qu'il fallait,
22:31c'était demander à la grande distribution
22:33de faire remonter les besoins,
22:35d'orienter les jeunes qui s'installent
22:37ou ceux qui sont en difficulté, qui veulent
22:39démarrer une autre activité
22:41vers des filières d'avenir. Et là où
22:43je suis hyper contente de les avoir réunis,
22:45c'est que l'année prochaine, quand on va revenir au salon de l'agriculture
22:47avec cet observatoire des filières,
22:49on va arriver avec,
22:51sur la table, non seulement
22:53le tonnage demandé, mais des contrats.
22:55Ils vont arriver en disant
22:57on vous fait des contrats de 3 à 5 ans
22:59et ça, c'est une révolution.
23:01Les jeunes qui vont démarrer,
23:03ils vont pouvoir aller voir la banque en disant
23:05j'ai un cahier des charges et j'ai un contrat.
23:07Pendant 3 à 5 ans, je suis garantie de mes revenus.
23:09Ils vont pouvoir développer vraiment des filières.
23:11Ce qui pourra bien évidemment aider
23:13les producteurs à la transition
23:15pour changer d'une agriculture à l'autre.
23:17On leur donne du temps.
23:19Philippe Palazzi, est-ce que là, on ne fait pas
23:21de l'angélisme tous ensemble ?
23:23C'est vrai, Karine nous dit que c'est formidable.
23:25Des petits producteurs qui s'en sortent mal
23:27pourront aller dans la grande distribution.
23:295 enseignes parmi les plus importantes
23:31de France disent on s'engage
23:33à distribuer. Mais enfin franchement,
23:35depuis quand vous ne faites pas
23:37des bénéfices ? Depuis quand vous êtes devenus
23:39des anges ?
23:41Depuis quand ?
23:43Une terrine qui est faite par un agriculteur,
23:45on ne contrôlera pas
23:47ce qu'il y a à l'intérieur, etc.
23:49Est-ce que ça ne contrevient pas
23:51aux principes qui
23:53animent le métier
23:55de la grande distribution ?
23:57Je ne crois pas. Je crois sincèrement
23:59qu'on va pouvoir vraiment aider l'agriculture.
24:01C'est ça notre objectif. Ça va créer
24:03de la fréquence aussi chez nous. Parce que quand on participe
24:05à une activité comme ça,
24:07ça fait venir aussi du consommateur.
24:09Le consommateur est heureux de retrouver...
24:11Non mais habituellement, vous êtes garant
24:13du fromage de chef que vous vendez. Là, si c'est
24:15une dame qui est agricultrice à 50 km
24:17qui vend du pot... Elle a un cahier des charges.
24:19Elle va respecter les règles.
24:21Et les chambres d'agriculture, en plus, nous accompagnent
24:23pour faire de la formation aux ventes et de la formation
24:25aux normes sanitaires. Très bien.
24:27Vous m'avez envoyé dans mes 22.
24:29Philippe Paladis, on est obligé de vous
24:31libérer. Vous avez d'autres obligations
24:33sur ce salon de l'agriculture.
24:35Merci infiniment d'être venu
24:37nous voir. Carine, on reste avec vous.
24:39On est en séquestre jusqu'à 22h sur RTL.
24:41Dans un peu plus d'une demi-heure,
24:43l'heure du crime sur RTL,
24:45évidemment, avec Jean-Alphonse Richard.
24:47Bonjour Jean-Alphonse.
24:49Et bonjour à toutes et tous.
24:51Que allez-vous nous raconter
24:53aujourd'hui dans l'heure du crime ?
24:55Je vais vous emmener en Belgique
24:57avec le tueur à l'arbalète.
24:59Une famille tranquille et unie.
25:01Ca fait rire Carine Le Marchand.
25:03C'est pas du tout rigolo.
25:05Non, c'est pas rigolo du tout.
25:07Si tu veux, ça fait une grosse
25:09de transition mon cher Jean-Alphonse.
25:11Mais je m'y emploie, je m'y emploie.
25:13Quatre femmes
25:15qui vont être tuées dans cette famille.
25:17La maman et ses trois filles, 23, 21
25:19et 19 ans. Le père était absent.
25:21Et celui qui va être soupçonné, c'est Rémi
25:23Le Crenier, 28 ans.
25:25Ex-petite amie d'une des filles.
25:27C'est un passionné d'armes à feu.
25:29Et il a déjà tiré plusieurs fois
25:31à l'arbalète. Une flèche s'est d'ailleurs
25:33retrouvée dans le dos d'une victime. Pourquoi
25:35aurait-il tué les quatre femmes ?
25:37D'abord, est-ce que c'est lui qui a tué ? On va le voir.
25:39Est-ce que c'est une vengeance ? Un coup de colère ?
25:41Que va-t-il dire aux policiers ? Quelle surprise
25:43réserve
25:45ce dossier étonnant ?
25:47C'est à 14h. Je vous retrouve
25:49dans l'heure du crime avec le tueur à l'arbalète
25:51aujourd'hui.
26:05Les éditeurs ont la parole.
26:07En direct du Salon de l'Agriculture.
26:09Agnès Bonfillon, Éric Brunet.
26:1113h30, des émeutes,
26:13mesdames, messieurs, des émeutes autour
26:15du studio d'RTL, au cœur
26:17du pavillon 2, 2
26:19du Salon de l'Agriculture.
26:21Je sais que souvent, le Salon de l'Agriculture,
26:23c'est les vaches. Mais nous, aujourd'hui,
26:25on a choisi d'être dans l'endroit
26:27où les légumes
26:29et les fruits sont rois.
26:31Et c'est un vrai bonheur de vous y retrouver.
26:33Vous êtes nombreux à venir nous voir.
26:35Je comprends un peu. Karine Lemarchand est notre invitée.
26:37Voilà. Si ça avait été, je ne sais pas.
26:39Vous voulez dire que toutes ces personnes autour
26:41ne sont pas là pour nous ?
26:43C'est pour Karine, tout à fait.
26:45Karine Lemarchand qui n'est pas venue simplement
26:47pour raconter des souvenirs
26:49sur son émission, mais qui est venue
26:51avec des propositions très concrètes,
26:53pour le monde agricole.
26:55J'aimerais qu'on les commente ensemble.
26:57On va saluer qui ?
26:59Qui est-ce qu'on salue au standard ?
27:01Franck ! Mon cher Franck,
27:03je vous salue bien bas.
27:05Mon cher Éric, bonjour.
27:07Les auditeurs, bonjour. Bonjour Agnès et Karine Lemarchand.
27:09Bonjour Franck.
27:11Alors cette charte...
27:13Ah voilà, vous avez le micro Franck.
27:15Il faut que je me taise.
27:17Je rappelle pour ceux qui n'étaient pas là il y a quelques minutes,
27:19Karine Lemarchand est venue détailler
27:21un nouveau dispositif pour lequel
27:23elle a bossé avec 5 géants
27:25français de la grande distribution.
27:27Objectif très simple, permettre
27:29à des exploitations agricoles
27:31qui n'ont pas forcément le vent en poupe
27:33d'être présentes dans les linéaires,
27:35dans les rayons des géants de la grande distribution
27:37un peu partout en France.
27:39C'est des petits fromages de chèvre, c'est des terrines,
27:41c'est n'importe quel produit d'ailleurs,
27:43qui seront désormais dans les rayons
27:45et les prix seront fixés directement.
27:47C'est ça qui est nouveau. Par le producteur,
27:49non négocié, sans intermédiaire,
27:51payé à 30 jours. Payé à 30 jours,
27:53sans intermédiaire. Eh bien oui.
27:55Franck, commentaire.
27:57Oui alors, très très bonne initiative
27:59votre charte Karine.
28:01Mais je trouve que ça va toucher simplement
28:03une population, un certain
28:05nombre de la population. Puisque
28:07vous n'allez pas dans les Lidl, dans les Aldi.
28:09Ah j'avais Lidl.
28:11Lidl était avec moi
28:13mais ils ont limogé le président
28:15il y a 3 semaines mais il faisait partie du dispositif
28:17hélas. Et Leclerc,
28:19moi j'ai pas trop l'habitude de mettre un pistolet
28:21sur l'attente des gens. Donc ils sont pas venus,
28:23ils n'ont pas voulu venir.
28:25Et donc ma chère Karine,
28:27pourquoi ne pas faire une loi ? Vous avez dit
28:29que vous ne vouliez pas vous engager en politique.
28:31Mais en 2026, on va avoir des élections
28:33régionales, des élections
28:35municipales. Peut-être qu'à un moment
28:37il faut peut-être passer à une étape
28:39supérieure. La ministre a fait sûrement
28:41très bien son travail. Mais pourquoi pas
28:43une loi et vous présenter aux élections à venir ?
28:45Franck, je me souviens
28:47d'un truc. Une petite boîte de production
28:49décide un jour de faire une série
28:51sur la Formule 1.
28:53Au début, les grandes écuries disaient
28:55non, non, non, pas du tout, pas du tout
28:57que vous mettiez nos caméras chez nous. Et il n'y a que
28:59les petites écuries. Face au succès,
29:01l'année suivante, toutes les grandes écuries
29:03sont venues. Non mais c'est pas les petites écuries
29:05que j'ai ramenées vite donc. Non mais peut-être que,
29:07là vous avez des grandes écuries. Il y en a juste une qui n'est pas venue.
29:09Non mais il y a l'idole qui n'est pas venue.
29:11Mais non, mais ils étaient là. Le président a été viré.
29:13Il va peut-être venir le nouveau président.
29:15Je ne sais pas s'il va y avoir un président
29:17en France. Je pense que c'est que l'Europe qui va désigner maintenant.
29:19En tout cas, Franck est en train de vous dire, Karine,
29:21allez-y, allez plus loin, représentez-nous
29:23à un autre niveau. Mais le problème
29:25c'est que si je faisais
29:27de la politique, il faudrait
29:29que je choisisse un parti. Et donc
29:31les gens qui voteraient pas, parce que sinon
29:33on n'a pas de force quand on n'est pas dans
29:35un parti. Mais Emmanuel Macron
29:37n'avait pas de parti politique en 2017. Si, il en a créé un.
29:39Ah bah si, il en a créé un.
29:41Le KLM. Non mais dis-moi, vous savez que j'ai
29:43un travail aussi par ailleurs. Donc tout ça,
29:45déjà ça me prend beaucoup de temps. Mais
29:47je présente l'Amour et dans le Pré, la France incroyable talent.
29:49Je fais plein de trucs.
29:51Et localement, vous faites ça sur
29:53une région. Vous ne vous présentez pas au plan national
29:55mais juste au plan local, au régional.
29:57Mais non, je ne suis pas diplomate. Je dis trop ce que je pense.
29:59Il va vous engueuler, Franck. Je dis trop ce que je pense.
30:01Ce sera une catastrophe. Sincèrement.
30:03Je ne suis pas certain. Si je suis bien entouré,
30:05je serai président de votre fan club.
30:07Vous êtes dans quel coin, mon cher Franck ?
30:09Ah bah moi,
30:11j'habite ici. Mais là, en ce moment, je suis dans le Pas-de-Calais
30:13en famille avec les parents. On mange
30:15même une ratelette avec que des fromages
30:17du coin, régionaux.
30:19Dans le Pas-de-Calais, on a Zimreux,
30:21on a Huissant qui ont des bons fromages.
30:23Donc on se fait une bonne ratelette
30:25famille. On est huit
30:27à table.
30:29Merci mon cher Franck.
30:31Votre préconisation, c'est que
30:33il y ait une loi pour
30:35déployer de façon encore plus massive
30:37ce dispositif.
30:39On ne peut pas.
30:41On ne va quand même pas obliger les enseignes. Elles sont privées.
30:43Elles font quand même ce qu'elles veulent.
30:45Ça va être durable
30:47ce truc ou c'est quelques mois comme ça ?
30:49J'espère.
30:51J'espère qu'on n'a pas fait tout ça pour que ça ne soit pas durable.
30:53En tout cas, ils sont vraiment enthousiastes
30:55et ils ont très envie que ça dure.
30:57Il y a le deuxième pilier aussi, l'alerte surproduction.
30:59Ça c'est pour les maraîchers.
31:01Il y a plusieurs épisodes de
31:03surproduction chaque année.
31:05On jette et surtout on brade.
31:07Je vous donne l'exemple du melon.
31:09Quand il y a un épisode de surproduction l'été,
31:11en plus il va pleuvoir,
31:13aujourd'hui les grandes distributions
31:15sont tenues de vendre en baissant
31:17leur marge la surproduction.
31:19Vous vous retrouvez avec des cagettes de melon
31:21à 15 euros. Vous ne savez pas ce que ça veut dire.
31:23Vous n'avez pas forcément envie de manger une cagette de melon
31:25parce que vous n'êtes pas en tant que consommateur
31:27alerté. Là,
31:29on va demander à tous les médias,
31:31la presse, la télé, la radio
31:33et je vais vous annoncer que
31:35le patron d'Airtel m'a déjà dit oui
31:37pour être partenaire.
31:39On va faire des partenariats
31:41pour alerter les consommateurs.
31:43Avec une signalétique commune qu'il va falloir
31:45qu'on détermine, on va dire par exemple
31:47alerte melon.
31:49Dans le bulletin météo,
31:51après le JT, on dira aller chercher le melon,
31:53on est en épisode de surproduction.
31:55Cyril Lignac va nous faire une petite recette avec du melon.
31:57Partout,
31:59on aura parce qu'il faut qu'on agisse sur 3-4 jours,
32:01sinon c'est périssable. Et là, les consommateurs
32:03vont se dire ok, moi je peux
32:05aider clairement l'agriculture française, je vais aller acheter
32:07du melon, je vais aller dans le supermarché acheter
32:09du melon. Ce qui fait qu'on va non seulement
32:11écouler la surproduction
32:13saisonnière, mais
32:15en plus de ça, comme il y aura plus de demandes,
32:17on va pouvoir acheter au bon prix le melon
32:19aux agriculteurs.
32:21Et après on pourra savoir
32:23combien de tonnes on a pu écouler
32:25grâce à la mobilisation des Français,
32:27des consommateurs et les remercier aussi.
32:29La gestion de la surproduction, Frédéric
32:31de Saint-Pastou, vous êtes toujours avec nous,
32:33les deux Gersois.
32:35Qu'est-ce qui se passe
32:37après, c'était en 2012,
32:39après le bonheur est dans le prix ?
32:41L'amour est dans le prix.
32:43Et bien je ne suis
32:45jamais partie. Je ne suis jamais
32:47partie de Gers. J'ai quitté
32:49ma profession, je suis allée
32:51retrouver mon agriculteur et j'ai fait
32:53mon petit trou, ma petite place à ses
32:55côtés et nous avons créé
32:57une entreprise agricole à deux,
32:59on va dire, deux chefs d'exploitation en 2015.
33:01Moi plutôt sur
33:03de l'agrotourisme qui correspondait un petit peu
33:05à ma formation et puis j'ai travaillé beaucoup
33:07sur tout ce qui est un peu la commercialisation,
33:09le marketing, etc.
33:11de l'entreprise. Voilà, j'ai fait
33:13des projets concrets au fur et à mesure, des petites choses.
33:15Non, attendez, elle est très modeste.
33:17Fred est à l'origine
33:19de l'ADP Tour
33:21qui permet justement de
33:23diversifier, de vendre dans toute la France,
33:25les produits des anciens de l'amour est dans le prix.
33:27Elle a fait, je m'en souviens au début,
33:29c'était elle qui créait gratuitement, évidemment,
33:31bénévolement, les sites internet
33:33des agriculteurs de l'amour est dans le prix
33:35qui lui demandaient de l'aide. Elle leur expliquait, elle les formait
33:37à la vente en direct. Elle a été
33:39hyper active
33:41dans cette famille
33:43que petit à petit on a réussi à créer avec les anciens
33:45depuis 20 ans. Vous allez nous
33:47en parler plus précisément,
33:49parce que c'est vraiment génial, effectivement,
33:51l'ADP Tour, on va en reparler dans un instant,
33:53juste après ça. Frédéric de Saint-Pastou et Pierre
33:55de Saint-Pastou qui font de l'armagnac,
33:57mais pas que.
33:59Dans l'Est, dans l'Ouest
34:01du département du Gers. Le Nord-Ouest.
34:03Redites-moi votre commun. Castex d'Armagnac.
34:05Castex d'Armagnac, les amis.
34:07Allez, dans un instant, on sera avec François. François,
34:09vous êtes là ?
34:11...
34:13...
34:15...
34:17...
34:19...
34:21...
34:23...
34:25...
34:27...
34:29Bon, Karine Lemarchand, il faut que je vous dise un truc.
34:31Vous êtes assez populaire.
34:33Parce que s'il n'y avait qu'Agnès Bonfillon
34:35et moi dans le studio, il y aurait bien
34:375 ou 6 spectateurs
34:39ici, au Salon de l'Agriculture,
34:41en direct. Mais là, on est passé
34:43de 5 ou 6 à 5 ou 600.
34:45Je pense, en toute modestie,
34:47que c'est l'effet Karine Lemarchand.
34:49Merci en tout cas à Karine de prendre le temps
34:51de répondre aux auditeurs qui nous appellent au 3210.
34:53Je vous présente,
34:55il vient d'arriver, Jean-Louis Joseph. Bonjour.
34:57Bonjour. Producteur d'huile d'olive
34:59dans le Vaucluse. Oui.
35:01On vous a demandé de venir parce que vous, vous êtes
35:03quelqu'un de souple, n'est-ce pas ? Vous êtes souple,
35:05mon cher monsieur. Et vous avez décidé
35:07de réorienter une partie de vos productions.
35:09Vous continuez à faire de l'huile d'olive, mais vous faites aussi
35:11désormais... De la pistache.
35:13De la pistache. Je connais.
35:15Ça, c'est dingue. Moi, j'ai rarement vu des champs
35:17de pistache. C'est comment, des champs de pistache ?
35:19Il n'y en avait pas jusqu'à présent. C'est ça ?
35:21On a relancé la pistache,
35:23la culture de la pistache, il y a environ 6 ans.
35:25Parce qu'on trouve que le pistachier
35:27est un arbre.
35:29Et une production méditerranéenne
35:31adaptée au changement climatique.
35:33Il y a énormément de demandes
35:35en plus. On est obligé... C'est typiquement
35:37la filière de monsieur que je connais.
35:39De nom, en tout cas.
35:41Et je vous avais eu au téléphone un jour.
35:43Typiquement, le genre de filière
35:45qu'il faudrait introduire en France,
35:47qui est poussée par la région sud. Il y a une énorme
35:49demande en GSM. Et on n'est pas
35:51capables aujourd'hui de fournir la demande
35:53de pistache. Et bien, monsieur l'a
35:55réintroduit.
35:57Aujourd'hui, la France importe 12 000 tonnes
35:59de pistache et n'en produisait pas
36:01alors qu'il y en avait avant.
36:03Il y avait une tradition pistachiaire
36:05dans le sud de la France avant ?
36:07En Provence, oui. Et avec
36:09d'autres agriculteurs, on va dire
36:11des pionniers. Parce qu'il faut
36:13qu'on ne connaisse pas cette culture.
36:15C'est compliqué en plus. Il a fallu s'adapter.
36:17Et attendez, ce sont des arbres les pistachiers ?
36:19Ce sont des arbres qui peuvent être très grands
36:21mais nous on va les tailler un peu plus bas
36:23pour pouvoir les récolter.
36:25Mais c'est très compliqué
36:27à pousser. Il faut de la femelle et du mâle.
36:29C'est un arbre dioïque.
36:31Il faut un mâle pour 8 femelles.
36:33Et la pollinisation
36:35se fait par le vent. Donc il faut
36:37des terrains adaptés. Nous les avons
36:39en Provence. Et puis les premiers résultats
36:41sont bons.
36:43Donc il faut un arbre mâle pour 8
36:45arbres femelles.
36:47Du vent dans le bon sens.
36:49Mais c'est ce qui
36:51explique justement que des filières
36:53qui pourraient aujourd'hui fournir
36:55du travail et de l'argent à des
36:57agriculteurs en difficulté,
36:59nécessitent aussi que les chambres d'agriculture
37:01et elles vont participer à notre projet,
37:03puissent faire des fiches techniques avec des ingénieurs
37:05qui expliquent justement aux agriculteurs
37:07qui s'installent comment faire de la pistache.
37:09Parce que c'est compliqué, mais c'est vrai que c'est un arbre
37:11génial.
37:13Vous ne vous installiez pas. Vous étiez vraiment
37:15un producteur d'huile d'olive. Pourquoi
37:17vous vous êtes dit, tiens, il faut aussi
37:19que je me lance dans la culture ?
37:21Il y avait une demande depuis un ami qui fabriquait
37:23des calissons et des nougats
37:25à Aix-en-Provence.
37:27Importer ces pistaches
37:29vraiment d'ailleurs.
37:31C'est les calissons du roi René.
37:33Voilà. Et
37:35il nous a demandé,
37:37à moi et à d'autres,
37:39de relancer la culture. C'est ce que nous avons fait.
37:41On a créé une filière. C'est pas simple.
37:43Il faut avoir un peu de courage quand même.
37:45Parce que là, partir de
37:47from scratch, de zéro, bravo !
37:49Vous êtes quelqu'un de gonflé, vous.
37:51On est gonflé. On a surtout
37:53beaucoup de jeunes qui s'installent.
37:55Et la moitié de la filière
37:57est en bio en plus.
37:59Je crois que c'est une culture...
38:01Vous avez beaucoup d'hectares ?
38:03Vous avez commencé petit, vos pistaches ?
38:05Ils se sont rassemblés à plusieurs.
38:07Moi j'ai 5 hectares, c'est un peu plus de 1500 arbres.
38:09Voilà.
38:11Pour l'instant, j'ai eu
38:13mes premiers fruits l'an passé.
38:15Donc après 5 ans, c'est ça ?
38:17Après 5 ans, ça commence à faire des fruits.
38:195-6 ans. Et cette année,
38:21je pense avoir ma première récolte.
38:23Et après, on fait quoi au passage ?
38:25Pour qui il arrive
38:27dans mon petit bol
38:29apéritif ? Non, il restera en local. Vous l'aurez pas.
38:31D'accord.
38:33D'abord, je pense que nous allons en Provence
38:35nous orienter vers
38:37des pistaches de qualité.
38:39Surtout pour la cuisine,
38:41la pâtisserie.
38:43J'achèterai des chips transformés.
38:45Parce qu'on n'arrivera pas à faire concurrence
38:47aux Américains et aux Espagnols.
38:49Mais si, on va en plein milieu.
38:51Les pistaches de Méditerranée deviendront
38:53incontournables.
38:55François,
38:57il a fait le 32-10, mon cher François, je vous salue bien.
38:59Oui,
39:01bonjour François.
39:03Mais pourquoi vous n'êtes pas
39:05avec nous, sous le stand d'RTL ?
39:07Parce que je suis
39:09au travail dans la Drôme.
39:11J'étais sur ma tournée d'interview ce matin.
39:13Donc, oui,
39:15je trouve votre démarche, Karine,
39:17particulièrement louable.
39:19C'est très bien de pouvoir donner
39:21de la visibilité à ces gens-là.
39:23C'est très important.
39:25Il manque souvent de visibilité.
39:27Nous, on a un intermarché localement
39:29qui donne beaucoup de visibilité.
39:31Énormément d'agriculteurs ont même leur portrait en pied
39:33en façade du supermarché.
39:35Oui, mais franchement,
39:37on ne part pas de zéro non plus.
39:39Par contre,
39:41j'ai une question à poser.
39:43Ce n'est pas mon domaine d'activité.
39:45Je suis infirmier,
39:47même si j'ai une formation dans l'industrie alimentaire,
39:49j'ai un petit peu des bases quand même,
39:51malgré tout, mais au niveau agricole,
39:53si vous voulez, il y a une chose
39:55en tant que consommateur que je n'arrive pas à comprendre,
39:57c'est que j'entends qu'un agriculteur se plaigne
39:59qu'on lui paye péniblement ses pommes de terre bio
40:01entre 30 et 40,
40:0350 cents le kilo,
40:05mais ce qui me gêne,
40:07je comprends qu'à ce tarif-là, il n'arrive pas à vivre,
40:09mais ce qui me gêne,
40:11c'est quand aujourd'hui je vais
40:13voir un agriculteur bio pour lui acheter
40:15un kilo de pommes de terre bio,
40:17il me les vend à 2,49.
40:19Donc moi, si vous voulez,
40:21le problème que j'ai
40:23avec cette promotion de la vente directe
40:25ou des ventes,
40:27il y a plein de termes,
40:29vente paysanne, vente à la ferme, etc.,
40:31les produits au même prix
40:33ou à peine inférieur
40:35à ceux du supermarché, alors que
40:37en fait, ça fait
40:39quand même un sacré delta, puisque
40:41au supermarché, il y a le prix misérable
40:43auquel ça a été acheté,
40:45auquel on l'a payé aux agriculteurs
40:47qui n'en gagnent pas leur vie,
40:49qui tirent la langue à la fin du mois,
40:51mais il y a aussi le prix
40:53du transport, plus la marge du transporteur,
40:55le prix de la perte du supermarché,
40:57c'est les grands Éric Brunet
40:59qui auraient pu faire HEC dans une autre vie
41:01qui va vous répondre, vous avez raison,
41:03certains vous dites, il y a peut-être des petits producteurs
41:05qui exagèrent, mais très bien,
41:07le jour où ils auront
41:09leur terrine ou leur petit
41:11chèvre qui seront dans les linéaires
41:13des grandes surfaces et qu'ils
41:15n'en vendront pas, le principe de réalité
41:17va les rattraper, après c'est du commerce
41:19tout simple, François,
41:21non ? Vous ne croyez pas ?
41:23Oui, mais là, je suis d'accord avec vous,
41:25mon problème, c'est plus sur la vente directe,
41:27quand on va sur une exploitation,
41:29je ne parle pas de produits transformés,
41:31un produit transformé, ça nécessite
41:33un autoclave, ça nécessite
41:35un hachoir, un poussoir pour les charcuteries,
41:37etc., donc là, il y a des notions
41:39d'amortissement qui sont différentes.
41:41Karine Lemarchand va me répondre.
41:43Quand vous donnez 2,49€ à votre petit agriculteur
41:45dans sa ferme, c'est pour lui les 2,49€,
41:47quand vous donnez 2,49€ à un
41:49hyper qui ne pratique pas ce qu'on est en train de mettre
41:51en place, vous avez des intermédiaires,
41:53et donc vous avez un petit agriculteur
41:55qui lui achète, je ne sais pas, 30, 40,
41:57je ne connais pas les prix, puis vous avez
41:59ensuite la coopérative,
42:01et puis ensuite, vous avez la
42:03centrale d'achat, puis après, vous avez l'hypermarché
42:05qui doit payer quand même aussi
42:07son personnel, ses caisses et son loyer.
42:09Je suis bien d'accord.
42:11Et donc, aller à la ferme,
42:13c'est justement pour aider les agriculteurs,
42:15donc ce n'est pas très grave.
42:17Je veux bien l'aider !
42:19Si ! Moi, quand l'agriculteur
42:21se met dans sa poche à lui,
42:23à la fois une marge...
42:25Ça lui évite de mourir de faim quand même, c'est pas mal !
42:27Non, mais je suis d'accord avec ce principe-là,
42:29mais il y a une limite
42:31à prendre le consommateur final
42:33pour le d'abord.
42:35Que l'agriculteur se fasse une marge plus importante,
42:37qu'il double sa marge ! Le supermarché
42:39lui paye 50 cents le kilo de pommes de terre,
42:41qu'il ne la vende un kilo, mais qu'il ne prenne pas en vain
42:43la marge du transport,
42:45etc.
42:47Ça me paraît très très important !
42:49Oui, sauf que, François, vous avez raison,
42:51parce que l'initiative qui a été prise
42:53par les cinq grandes enseignes sous l'égide
42:55de Karine Lemarchand, c'est quand même
42:57une initiative qui se tourne vers
42:59les producteurs, les petits producteurs,
43:01petits producteurs, de salariés maximum,
43:03en difficulté !
43:05Donc, je ne suis pas certain que la philosophie
43:07c'est de dire je vais vendre ma terrine 72 euros.
43:09Je ne suis pas certain que ce soit la philosophie générale
43:11du truc, mais j'entends ce que vous dites !
43:13Il y a toujours des gens qui exagèrent !
43:17Frédéric, vous avez quelque chose à dire
43:19depuis votre Gers ?
43:21Je dis juste que la vente directe,
43:23le producteur fixe son prix,
43:25mais le consommateur n'est pas dans un métier
43:27où vous faites 100 heures
43:29voire 150 heures par semaine,
43:31avec des horaires de jour, de nuit,
43:33vous vous levez parce qu'il y a la météo
43:35qui va ou qui va pas, enfin voilà !
43:37C'est aussi un travail compliqué, donc je pense
43:39qu'il n'y a que l'agriculteur qui peut savoir
43:41comment fixer ses prix, et il y a plein
43:43de travail qui ne se quantifie pas
43:45d'une manière monétaire. Et si on devait
43:47envoyer au consommateur le travail qu'on investit
43:49dans la production de nos produits,
43:51je pense que ce serait...
43:53Ce serait largement plus cher !
43:55Je vous passe la parole dans un instant,
43:57Jean-Louis Joseph, producteur de pistaches.
44:17Silence sur le plateau, silence !
44:19Nous sommes en direct du Salon de l'Agriculture,
44:21nous sommes avec Carine Lemarchand,
44:23qui a la gentillesse de répondre à vos questions,
44:25nous sommes aussi avec
44:27Pierre et Frédéric, Pierre de Saint-Pastou
44:29et Frédéric de Saint-Pastou, qui se sont rencontrés en 2012
44:31dans...
44:33L'Amour et dans le Pré.
44:35Pendant la pub, vous me disiez,
44:37derrière la vitre, derrière dans le studio,
44:39au Salon, il y a d'autres
44:41candidats ?
44:43Oui, il y a Annie de ma saison,
44:45saison 7, qui est encore célibataire,
44:47je signale, il y avait Gilou tout à l'heure,
44:49le roi de l'année dernière,
44:51qui nous a fait rire et qui a assumé qu'il avait une sexualité
44:53accompagnée de Viagra. Et ça arrive
44:55à plein de gens de 70 ans, et il a eu le courage
44:57de le faire, on a même la fille de Jean-Noël.
44:59En fait, L'Amour et dans le Pré, c'est toute une famille,
45:01je vois pas... Là, il y a un monsieur qui ressemble
45:03à Louis de Finesse, mais non, lui, il est pas dans l'émission.
45:05Et voilà, tout à l'heure, on avait tout le
45:07staff de Lolo aussi, qu'on aime beaucoup.
45:09En fait, c'est une grande famille.
45:11C'est une famille, et vous avez bien raison
45:13de le dire, à tel point que, Fred,
45:15tout à l'heure, vous nous parliez de l'ADP,
45:17Tours, c'est quoi L'Amour et dans le Pré
45:19Tours ? Alors, c'est une
45:21initiative que nous avons eue avec d'autres agriculteurs
45:23il y a deux ans. Nous sommes
45:25producteurs fermiers, tous, et
45:27nous vendons en direct sur des
45:29fermes d'anciens candidats de L'Amour
45:31et dans le Pré. Donc, on vient à la rencontre
45:33des consommateurs, il n'y a pas d'intermédiaires.
45:35Et voilà, on présente nos produits,
45:37on les fait déguster, on les vend, et c'est
45:39des moments conviviaux où, en plus, on sort tous de notre
45:41solitude dans nos fermes, pour
45:43nous rencontrer entre nous et partager avec le
45:45public. Vous avez entendu, tout à l'heure, cet auditeur qui a dit
45:47le premier fléau de l'agriculture,
45:49c'est le célibat. C'est la solitude.
45:51Et Karine l'a bien compris, et c'est la meilleure
45:53ambassadrice, avec du cœur
45:55et de la bienveillance, et je pense qu'elle pourrait
45:57faire déballer les secrets
45:59les plus intimes de n'importe quel agriculteur,
46:01qu'elle ne coucherait pas sur un
46:03canapé, mais qu'elle assierait sur une botte de paille.
46:05Voilà.
46:07Fabienne, Affel3210, ma chère Fabienne,
46:09vous êtes en direct sur RTL, on vous écoute tous et toutes.
46:11Oui, bonjour,
46:13merci de me prendre.
46:15Alors moi, bonjour Karine,
46:17bonjour toute l'équipe de RTL.
46:19Je ne suis pas agricultrice,
46:21par contre, je suis spectatrice,
46:23téléspectatrice de L'Amour est dans le Pré.
46:25Et alors moi, je vais,
46:27excusez-moi, cacher un petit peu l'ambiance,
46:29parce que, non, mais il y a
46:31une séance mythique de L'Amour est dans le Pré,
46:33c'est la séance des courses.
46:35Enfin, je suis d'accord
46:37avec vous.
46:43Je suis d'accord avec vous, c'est des salades
46:45en sachets, des cordons bleus et des trucs
46:47comme ça, oh là là, je suis dingue moi aussi.
46:49Comment ça se fait,
46:51il ne faut pas montrer l'exemple un petit peu
46:53dans votre émission, Karine ?
46:55On en a un qui dit, toi,
46:57tu fais attention, Pierre.
46:59Elles ont mangé du foie gras fermier,
47:01du cèpe maison,
47:03elles ont bu que des produits locaux
47:05et on a été chez des bouchers,
47:07chez des charcutiers locaux, ce n'était pas le but,
47:09mais c'est mon habitude de consommation.
47:11Après, on va tous en grande surface,
47:13mais c'est vrai que c'est dommage.
47:15Mais il y a des bons produits dans les grandes surfaces aussi.
47:17Il y a un moment donné,
47:19dans le célibat, on ne se fout plus de soi.
47:21Donc on va acheter n'importe quoi, on n'a plus envie de se nourrir.
47:23Et souvent, c'est des garçons qui ne font pas leur cuisine
47:25à la maison. Ils font en vitesse,
47:27ils font des boîtes, des congénés.
47:29Parce que c'est une séquence,
47:31on essaie de voir les goûts de chacun.
47:33Et c'est vrai que souvent, on voit ces grosses enseignes floutées.
47:37Je suis un peu d'accord avec vous.
47:39Il y a cette espèce de légende,
47:41puisque tu habites à la campagne, tu dois bien manger.
47:43Non, c'est fini, c'était les années 60,
47:45où il y avait toujours des poules, des poulets, des lapins.
47:47Les gens que rencontre Karine,
47:49et j'en ai fait partie,
47:51sont des gens qui sont souvent en problème.
47:53Ils sont dans une phase de leur vie
47:55un peu triste.
47:57Et à un moment donné, je vous dis,
47:59à la rigueur, vous habitez à côté d'une grande ville,
48:01bon, ce n'est pas mon cas,
48:03mais le boulot qui est fait...
48:05Ils sont passants !
48:07Il y en a aussi beaucoup qui n'ont pas le temps de cuisiner.
48:09Les parents ont cuisiné pour les agriers,
48:11les parents décèdent, ils sont...
48:13Moi, je peux vous dire, j'ai fait que des produits frais,
48:15et je n'ai jamais aussi bien cuisiné de ma vie.
48:17N'est-ce pas, ma chérie ?
48:19Fabienne, je vous signale que,
48:21contre toute attente, Karine Lemarchand
48:23est assez d'accord avec ce que vous avez dit.
48:25Alors, ce n'était pas du tout contre Karine
48:27Je sais faire, j'adore son émission,
48:29elle a plein d'esprit.
48:31Moi, je passe un super moment en l'écoutant,
48:33enfin, en regardant l'émission.
48:35Ce n'est pas du tout dirigé contre elle, ni contre l'émission.
48:37C'est juste une constatation pour dire, parfois,
48:39le coordonnier est mal chaussé
48:41et fait ce que je dis, pas ce que je fais.
48:43Et moi, c'est vrai que chaque fois, je suis affairée
48:45quand je vois ses caddies remplis de trucs...
48:47Voilà !
48:49Ça veut dire aussi, si je peux me permettre,
48:51que l'émission n'est pas truquée.
48:53On montre tout, y compris les défauts.
48:55Jean-Louis Joseph, je vous passe le micro,
48:57vous n'avez pas assez parlé.
48:59Vous êtes l'homme qui fait de l'huile d'olive
49:01et qui a dit, tiens, il n'y a pas de pistache
49:03sur les bords de la Méditerranée.
49:05Je vais faire 5 hectares de pistachiers
49:07et je trouve ça tout à fait remarquable,
49:09parce que, je le redis, c'est courageux
49:11d'être quelqu'un qui initie un mouvement.
49:13Je voulais revenir sur ce qui a été dit tout à l'heure.
49:15Pendant la crise du Covid,
49:17les personnes sont venues,
49:19les consommateurs sont venus dans les fermes.
49:21On a doublé nos chiffres d'affaires.
49:23Et puis, le Covid terminé,
49:25ils sont retournés dans les grandes surfaces.
49:27Si l'initiative de Karine Lemarchand
49:29peut amener les produits locaux,
49:31c'est-à-dire en circuit court,
49:33dans les grandes surfaces,
49:35c'est bien.
49:37Par contre, ce que je trouve bien,
49:39c'est qu'il faudra, comme ça a été dit,
49:41des contrats, parce que l'agriculture,
49:43c'est le temps long.
49:45Les agriculteurs, ils investissent.
49:47Ce n'est pas du court terme.
49:49Il faudra veiller à ça, Karine.
49:51Pour l'année prochaine, évaluer ce qui a été fait,
49:53pour continuer.
49:55Sinon, il ne faut pas que ce soit un coup de pub.
49:57On est d'accord.
49:59Donc l'année prochaine, même heure, même endroit ?
50:01C'est pas la même heure, mais volontiers.
50:03Moi qui suis un garçon toujours pressé,
50:05je suis très heureux que les producteurs
50:07aillent dans la grande distribution.
50:09Il ne faut pas opposer les deux.
50:11Surtout pas. Pas du tout.
50:13Il faut penser aux ménagères, etc.
50:15Elles ne vont pas faire trois kilomètres pour aller acheter six oeufs,
50:17dix kilomètres pour acheter un litre de lait.