Jordan Bardella, président du Rassemblement national et eurodéputé, était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00Bonjour Jordan Bardella. Bonjour Madame Mabrouk, merci pour votre invitation.
00:03Bienvenue à la grande interview sur CNews et Europe 1. Vous êtes le président du Rassemblement National.
00:07Beaucoup de sujets à vous soumettre ce matin. L'affaire des attaques de prison et ce vaste coup de filet.
00:12Nous parlons également énergie et électricité. Mais tout d'abord, après le meurtre du fidèle musulman dans la mosquée de la Grande Comble,
00:18le suspect, un français d'origine bosnienne, a nié le motif raciste de son geste.
00:22C'est néanmoins une information judiciaire pour meurtre avec préméditation en raison de la religion qui a été ouverte.
00:27Le ministre de l'Intérieur, Jordan Bardella, a condamné vivement l'acte musulman sans reprendre le terme d'islamophobie. Et vous ?
00:35D'abord, ce qui s'est passé ce week-end dans le Gard, dans cette ville de 5000 habitants, est un drame absolu.
00:41C'est une horreur et je veux, avant toute chose et avant de rentrer dans le fond du sujet, avoir une pensée évidemment pour la famille de cet homme de 24 ans.
00:50Je crois que c'est le révélateur d'une France qui est aujourd'hui livrée à l'insécurité, à la violence, à l'ensauvagement.
00:59Et en définitive, les Français ont le sentiment que plus aucun territoire n'est à l'abri de cette ultra-violence et de ce déchaînement de violence
01:08qui pèse aujourd'hui sur notre pays.
01:12Y compris un lieu de culte, y compris une mosquée.
01:14Y compris un lieu de culte, trois homicides par jour dans notre pays.
01:17C'est une augmentation de plus de 28% depuis dix ans.
01:21Mille agressions chaque jour dans notre pays.
01:23Et à partir du moment où l'État est faible, les barbares sont forts.
01:26Donc, cette situation, elle appelle à une réponse extrêmement ferme de la part de l'État.
01:31Elle appelle à une réponse très ferme de la part de l'autorité judiciaire.
01:36S'agissant du qualificatif, il y a une enquête qui est en cours.
01:41La visée religieuse, en tout cas, a été retenue dans les considérations judiciaires par l'autorité judiciaire.
01:48Maintenant, moi, je ne reprends pas le terme d'islamophobie.
01:51Parce que je crois que c'est un terme qui est utilisé en réalité par les islamistes dans notre société
01:57et notamment par les frères musulmans pour jeter des fatwas contre tous ceux qui émettent des critiques politiques,
02:03des critiques de fond à l'égard de l'idéologie islamiste qui se diffuse dans notre société.
02:08Maintenant, ces actes anti-musulmans, ils existent, ils ont été recensés.
02:12Il y en a eu 154, me semble-t-il, en 2024.
02:15Il y a eu 700 actes qui ont visé des personnes ou des lieux de culte à raison de leur confession chrétienne.
02:20Et près de 1500 actes antisémites en 2024.
02:23Donc, le ministère de l'Intérieur recense cette violence.
02:26J'entends, mais est-ce que vous estimez malgré tout que ce racisme anti-musulman est sous-estimé en France ?
02:31Non, je pense que la gauche cherche en réalité à instrumentaliser ces drames, ces faits divers pour faire de la politique.
02:43J'ai vu les larmes de M. Mélenchon, j'ai vu l'indignation d'une grande partie de la gauche.
02:47Et on a le sentiment que ces gens-là découvrent le sujet de la violence, le sujet de l'insécurité,
02:52lorsque cette violence est dirigée contre ce qu'ils considèrent être comme une potentielle clientèle électorale.
02:59Et c'est ce que je trouve profondément immoral là-dedans.
03:01Est-ce que mentalisation, dites-vous, de ce drame ?
03:04J'ai le sentiment que la gauche, elle est l'arme à géométrie variable.
03:07Et cette gauche qui est extrêmement ferme, extrêmement dure pour condamner ce qui s'est passé ce week-end,
03:11je l'ai été, je le suis et je le suis sans la moindre ambiguïté,
03:15est bien plus silencieuse lorsqu'il s'agit de condamner des actes qui ont pu viser Philippine,
03:22qui ont pu viser Thomas, Crépole, qui ont pu viser Lola,
03:25lorsqu'il s'est agi par exemple de condamner le 7 octobre.
03:28Et je n'aime pas cette indignation à géométrie variable
03:31et cette condamnation de la violence à géométrie variable.
03:34Jordan Bardal, ils vous font le reproche inverse,
03:36affirmant qu'il y aurait aussi une forme de deux poids, de mesures de votre part
03:40et du ministre de l'Intérieur.
03:42Je vous pose la question autrement et directement.
03:43Si vous étiez au pouvoir, si vous étiez président ou Premier ministre,
03:46est-ce que vous auriez dès vendredi, dès le jour du drame,
03:49dépêché votre ministre de l'Intérieur et donc des cultes sur le lieu du drame,
03:53dans la mosquée, pour rassurer, pour envoyer un message de soutien à la communauté musulmane ?
03:57Vous savez, quand on est à la tête de l'État,
03:59on agit pour la communauté nationale dans son ensemble.
04:03Et c'est bien le propre de ceux qui nous gouvernent.
04:07C'est précisément de devoir être en capacité de se placer au-dessus de toute considération,
04:12qu'elle soit politicienne, partisane, évidemment religieuse.
04:16Et à partir du moment où, sur le sol français,
04:19un individu, quel qu'il soit, un citoyen, quel qu'il soit,
04:22et encore une fois, sur le sol français, quelle que soit sa nationalité,
04:25est sauvagement assassiné de 40 coups de couteau,
04:28que ce soit devant un lieu de culte ou devant un autre,
04:31on le condamne sans la moindre ambiguïté.
04:33On agit et on met en place les mesures nécessaires pour éviter que ces drames ne se répètent.
04:37Maintenant, ces drames, ils sont de plus en plus fréquents.
04:39Moi, j'entends que vous estimez que M. Rotaillot aurait tardé à réagir.
04:43Je ne juge pas M. Rotaillot.
04:45Je ne sais pas pourquoi est-ce qu'il ne s'est pas rendu tout de suite.
04:48Est-ce qu'il a attendu ?
04:49Je ne veux pas polémiquer là-dessus.
04:51Ce que je regarde, c'est qu'il a condamné, encore une fois, sans ambiguïté,
04:54et qu'il a appelé à une réponse très ferme de la part de l'État.
04:56Et je crois qu'il a eu raison de le faire sur cette affaire,
04:59comme il a eu raison, évidemment, de porter plainte contre les agitateurs de gauche et d'extrême-gauche
05:04qui utilisent ce drame, cette barbarie, pour souffler sur les braises
05:10et, encore une fois, pour remettre en cause la paix civile.
05:13Donc, pour moi, quand on note la vie de quelqu'un de façon aussi barbare,
05:16on mérite la perpétuité réelle.
05:18Encore une fois, quel qu'il soit, d'où on vient, ce n'est pas le sujet.
05:21Le sujet, c'est qu'aujourd'hui, notre société fait face à une flambée de violence
05:25et qu'il n'y a plus un seul territoire où les Français sont à l'abri de cette insécurité.
05:30Donc, ce crime mérite la perpétuité réelle
05:32et la France, elle, mérite un sursaut sécuritaire, pénal et migratoire
05:36pour protéger notre pays.
05:38Rendez-vous compte, on parlait d'une ville de 5000 habitants.
05:41Je veux dire, on ne parle pas d'une grande ville,
05:44on ne parle pas d'une banlieue sensible,
05:45on parle d'une ville de 5000 habitants.
05:47Il y a beaucoup de nos compatriotes qui, même très loin des villes,
05:50ne se sentent plus aujourd'hui en sécurité.
05:53Et si demain, nous sommes à la tête du pays,
05:55nous ferons du rétablissement de l'ordre, de la sécurité,
05:58un impératif de notre affaire.
05:59Voler sécuritaire, Jordan Bardella,
06:01et voler aussi, semble-t-il, en tous les cas, dans l'enquête religieuse.
06:04J'insiste sur ce point parce que vous dites,
06:06et vous avez répété ces derniers temps que vous étiez,
06:08le Rassemblement national était en tous les cas un rempart.
06:10face à l'antisémitisme,
06:13est-ce que vous diriez la même chose sur le racisme antimusulman ?
06:15Vous êtes le meilleur rempart ?
06:17Je dis que nous combattons depuis plusieurs années
06:19la montée de l'islamisme dans notre société.
06:22L'antisémitisme est le fait d'un islamisme,
06:27d'une idéologie totalitaire,
06:29qui ne veut pas se séparer de la société française,
06:31mais qui vise en réalité à la conquérir
06:33et à imposer à l'ensemble de la société française
06:35ses propres règles, ses propres lois,
06:38et par-dessus tout, ses propres interdits.
06:41Maintenant, quand on regarde...
06:44Est-ce que vous êtes le même rempart face à l'antisémitisme
06:46et face au racisme antimusulman ?
06:47J'ai vocation, et nous avons vocation,
06:50à être un rempart contre toutes les formes de violence
06:53qui s'installent dans la société française.
06:55Et si demain nous sommes à la tête du pays,
06:58nous n'aurons pas la main qui tremble
06:59lorsqu'il s'agira de condamner la violence,
07:01l'insécurité, les menaces, le racisme,
07:05quels qu'ils soient et d'où qu'ils viennent.
07:07Et on est d'autant plus légitime à le dire
07:10lorsque nous n'avons pas la condamnation
07:12à géométrie variable.
07:14Vous m'avez relancé tout à l'heure
07:17en évoquant ce reproche
07:18qui nous est parfois fait par la gauche
07:20de réagir à tel ou tel fait divers
07:22et de ne pas réagir à d'autres faits divers.
07:24J'ai réagi immédiatement à ce fait divers.
07:26Je l'ai condamné sans la moindre ambiguïté
07:28et je n'aurai aucune difficulté à le refaire.
07:30Mais la question qu'on doit se poser maintenant,
07:32c'est est-ce qu'on accepte de vivre dans une France
07:35où flotte une loi des couteaux
07:38plutôt que la loi de la République
07:39où on peut se faire égorger, agresser,
07:42violenter, tuer au coin d'un rue
07:44comme au coin d'un bois
07:45sans que l'État ne réagisse.
07:47Et aujourd'hui, les Français qui nous regardent
07:48ont le sentiment que l'État ne les protège plus.
07:51Donc il faut évidemment rétablir l'autorité de l'État.
07:54Il faut un sursaut pénal
07:56et il faut évidemment contrôler les flux migratoires
07:58qui sont aujourd'hui dans l'immense majorité
08:01des cas de la délinquance de rue
08:02alimentent en réalité cette violence.
08:05Est-ce que des paroles peuvent alimenter aussi
08:06une forme de violence ?
08:08Est-ce que vous reprenez à votre compte
08:09la phrase qui a été lancée par Bruno Rotaillot ?
08:11C'était lors d'une réunion publique.
08:13Et je voudrais préciser ce matin
08:14qu'il parlait du voile dans les compétitions sportives.
08:16Et je voudrais également citer in extenso la phrase.
08:19Il a dit vive le sport et donc abat le voile.
08:22Est-ce que vous auriez dit comme lui, abat le voile ?
08:25Mais ce n'est pas un concours de punchline
08:28ou un concours de discours.
08:30Non, mais c'est une signification,
08:31une portée particulière.
08:32Monsieur Rotaillot, il est au pouvoir
08:33depuis plusieurs mois.
08:35On ne peut pas dire que la situation sécuritaire
08:37et migratoire de notre pays
08:38se soit améliorée.
08:39Pas ma question, monsieur Bardella.
08:40Oui, mais je veux dire,
08:41il y a les propos d'estrade
08:42et il y a la réalité des faits.
08:44Mais vous l'auriez dit ainsi ?
08:45Est-ce que ça peut blesser
08:45ou est-ce que c'est une réalité ?
08:46Moi, je conteste et je suis opposé
08:51au port du voile.
08:53Parce que je considère que le voile,
08:55dans notre société,
08:56non seulement n'est pas souhaitable,
08:58qu'il est souvent l'étendard,
08:59et qu'il est devenu en tout cas
09:00l'étendard des frères musulmans
09:02et des islamistes
09:06pour restreindre les libertés des femmes
09:08et pour installer dans la société
09:10une logique d'islamisation.
09:11Partout où les islamistes sont arrivés au pouvoir,
09:13la première mesure qu'ils ont engagée,
09:15ça a été vrai aussi dans la Turquie d'Erdogan,
09:17ça a été de restreindre les libertés
09:19et les droits des femmes
09:20et de réinsuffler la culture du voile.
09:24Le voile, il n'est pas souhaitable
09:25parce qu'il est pour moi
09:25une marque de discrimination
09:27entre les hommes et les femmes
09:28dans notre société.
09:29Donc, je suis opposé à titre personnel,
09:32comme beaucoup de Français,
09:33au port du voile
09:35parce que je considère que dans notre pays,
09:37la femme française, elle est libre,
09:39que nous sommes les héritiers
09:40d'une civilisation immense,
09:42d'une civilisation européenne
09:44dans laquelle la femme est l'égale de l'homme.
09:46Maintenant, les propos d'Estrade,
09:47ce sont les propos d'Estrade.
09:49M. Retailleau, il est en campagne
09:50pour la présidente de la République.
09:51Mais vous, en campagne,
09:52vous ne l'auriez pas dit ainsi ?
09:53Je ne sais pas si je l'aurais dit ainsi,
09:55ce n'est pas le sujet.
09:56Le sujet, c'est que si M. Retailleau est cohérent,
09:59alors à ce moment-là,
10:00il faut prendre des mesures
10:01pour interdire le voile.
10:02Or, il se trouve que
10:03tout ce qu'a annoncé M. Retailleau
10:04depuis plusieurs mois,
10:05ça fait sans doute plaisir
10:06aux militants à l'air
10:07dans le cadre de la primaire,
10:08mais quand on est ministre de l'Intérieur,
10:10on ne parle pas, on agit.
10:11Et je note que
10:12tout ce qui a été vendu
10:14par M. Retailleau,
10:15proposé, porté par M. Retailleau,
10:17rien de tout cela n'a été mis en œuvre.
10:19Et il nous rappelle en cela
10:20les heures sombres de l'UMP,
10:23du Karcher qui n'a jamais été sorti
10:24et qui est resté à la cave.
10:26Oui, parce que, je veux dire,
10:27on ne peut pas jouer
10:28avec la sécurité des Français.
10:29M. Retailleau jouait
10:30avec la sécurité des Français ?
10:31Une partie qui le voit
10:33dans les sondages
10:34comme un rempart
10:34contre l'insécurité
10:35se trompe alors des Français,
10:37une grande partie ?
10:38Je ne l'ai pas vu pour l'instant
10:39comme rempart
10:39dans les sondages
10:40sur la lutte contre l'insécurité,
10:42mais il est ministre de l'Intérieur.
10:44Le référendum sur l'immigration
10:45qu'il a promis a-t-il
10:46était mis en œuvre ?
10:47La réponse est non.
10:48Il a été extrêmement ferme
10:49à l'égard du voile.
10:50Le voile a-t-il été interdit
10:51dans l'espace public,
10:52dans les bâtiments publics ?
10:53La réponse est non.
10:53Dans l'espace public,
10:54vous-même, vous savez,
10:55M. Bardella,
10:56que c'est infaisable.
10:57M. Retailleau,
10:58pourquoi il le dit alors ?
10:59Et pourquoi vous le dites alors ?
11:00Parce que moi,
11:01je propose précisément
11:02d'interdire le port du voile
11:03dans les bâtiments publics.
11:04Je pense que, par exemple,
11:05l'interdiction du port du voile,
11:08je vous donne un très concret,
11:09je pense que le port du voile
11:10devrait être interdit
11:11dans les universités
11:13de la même manière
11:14qu'il l'est à l'école.
11:15Je pense qu'il doit l'être
11:15dans les bâtiments publics,
11:17dans les administrations publiques,
11:18parce qu'on doit y appliquer
11:19une forme de neutralité
11:20qui s'appelle,
11:21en France,
11:22dans la République française,
11:23la laïcité.
11:24M. Retailleau,
11:25par exemple,
11:26a été extrêmement dure
11:27sur l'aide médicale d'État
11:28en disant que,
11:29dans le prochain budget,
11:30ce gouvernement
11:31allait remettre en cause
11:32l'aide médicale d'État,
11:33c'est-à-dire la gratuité
11:34des soins pour les étrangers
11:35en situation irrégulière.
11:36La réalité,
11:37c'est que M. Retailleau,
11:38il est assis en Conseil des ministres
11:39tous les mercredis
11:40entre des macronistes
11:40et des socialistes
11:41et qu'en cela,
11:42il poursuit la politique
11:43qui est menée par Emmanuel Macron
11:45et par Gérard de Darman.
11:45La gauche dont vous avez dénoncé
11:47et les paroles
11:47et les actes tout à l'heure
11:49lui reproche quasiment
11:50d'être responsable moralement,
11:52d'avoir du sang sur les mains
11:53après le meurtre dans le Gard.
11:55Vous avez entendu
11:55quand même ce qu'a dit
11:56Jean-Luc Mélenchon
11:57à son sujet.
11:58Est-ce que ce n'est pas
11:58une manière de mettre
11:59une cible aussi sur le dos d'un ?
12:01Non, vous vous semblez relatif.
12:01Vous avez sans doute raison.
12:03Mais pour ces gens-là
12:05et pour la gauche,
12:06tout ce qui n'est pas de gauche
12:07est d'extrême droite,
12:08fasciste, réactionnaire.
12:10Je pense que pour la gauche,
12:11même M. Glucksmann
12:12est considéré
12:13comme un militant
12:14d'extrême droite.
12:15M. Gage l'est en tous les cas.
12:17M. Gage l'est, par exemple,
12:18qui est pour le temps
12:18une figure historique
12:19du Parti Socialiste.
12:20La réalité, c'est que
12:21la gauche modérée
12:21est aujourd'hui mangée
12:22par la gauche radicale
12:23et que je considère
12:25notamment en vue
12:26de la prochaine élection présidentielle
12:27que la gauche NUPES,
12:28que la gauche de M. Mélenchon
12:30représente la plus grande menace
12:31pour notre démocratie.
12:32Elle est une menace
12:33pour nos libertés.
12:34Elle est une menace
12:34pour l'économie française
12:35et elle est par-dessus tout
12:36une menace pour la paix civile.
12:37Quand on joue en permanence
12:38sur les braises
12:39de l'antisémitisme,
12:40par exemple,
12:41en expliquant qu'il est résiduel
12:42dans notre pays
12:43pour faire plaisir,
12:44pour penser faire plaisir
12:45à des électeurs
12:46qui se trouvent en banlieue
12:47en pensant que
12:48parce qu'ils sont musulmans,
12:49ils seront par principe
12:50des soutiens du Hamas
12:51et donc des militants
12:53anti-israéliens
12:54et des militants antisémites.
12:55Ça, c'est extrêmement dangereux.
12:57Ça fait fi
12:58de toute logique républicaine
12:59et je considère
13:00encore une fois
13:01que ceux qui sont responsables
13:02aujourd'hui
13:03de la diffusion de ce climat
13:04dans notre société
13:05sont les macronistes.
13:06Parce qu'aux élections législatives,
13:07je n'oublierai jamais
13:08qu'Emmanuel Macron
13:09et Gabriel Attal
13:10ont retiré leurs candidats
13:11lors des dernières élections législatives
13:12pour appeler à voter
13:14pour les candidats
13:15de la France insoumise
13:15et donc s'il y a aujourd'hui
13:17des individus
13:18comme l'assistant parlementaire
13:20de Mme Ercilia Soudet
13:21qui appelle
13:22à des menaces
13:23et à des violences
13:24extrêmement fermes
13:24notamment contre votre chaîne
13:26de télévision,
13:27contre M. Bolloré,
13:28par exemple,
13:29contre des chefs d'entreprise,
13:30contre des partis politiques français.
13:32C'est bien parce que
13:33les macronistes
13:34ont retiré leurs candidats
13:35et ont permis
13:35à tous ces gens-là
13:36de siéger à l'Assemblée nationale,
13:38d'être embauchés
13:39comme assistants parlementaires
13:40et d'avoir aujourd'hui
13:41une place considérable
13:42sur l'ensemble
13:43des plateaux de télévision
13:44et ça,
13:44c'est extrêmement dangereux
13:46et donc il y a effectivement
13:47des militants de la haine
13:48dans notre pays
13:49mais il y a aussi
13:49ceux qui, à la racine,
13:50ont permis à ces militants
13:51de la haine
13:52de se retrouver
13:53dans les assemblées
13:54ou sur les plateaux de télévision.
13:54Et dans le même temps,
13:55Jordan de Bardala,
13:56ce sont les mêmes
13:56en tous les cas au gouvernement.
13:58Je prends l'exemple
13:58de Mme Elisabeth Borne,
14:00ministre de l'Éducation nationale
14:01qui ce matin
14:02dit que l'État
14:03va faire appel.
14:04Ce n'est pas rien
14:04de la décision
14:05de la justice administrative
14:07qui, je le rappelle
14:07en quelques mois,
14:08nos téléspectateurs
14:09et auditeurs
14:10a rétabli
14:11les subventions
14:11du lycée
14:12avec R.E.S.,
14:13établissement
14:14qui est soupçonné
14:15fortement d'entrisme
14:16islamiste.
14:17Est-ce que là,
14:18à tout le moins,
14:19c'est une décision
14:20sans ambiguïté
14:20de faire appel ?
14:21Il faut bien sûr
14:22faire appel.
14:23Je suis favorable
14:24à ce que
14:24l'Assemblée nationale
14:25vote
14:26telle que Marine Le Pen
14:28l'avait portée
14:28lors de la dernière
14:29élection présidentielle,
14:30une loi de lutte
14:31contre l'idéologie islamiste
14:33qui permettrait
14:34à la société
14:35de bannir
14:36de l'espace public
14:37par la loi
14:37les mosquées radicales,
14:39les associations
14:40politico-religieuses,
14:42les institutions
14:42qui, sous couvert
14:43d'éducation,
14:44font en réalité
14:45du prosélytisme islamiste.
14:47Ces lieux
14:47ne doivent pas être
14:48financés,
14:48ils ne doivent pas être
14:49soutenus par l'État
14:50ou par les collectivités,
14:51ils doivent être
14:52combattus,
14:52fermés par la loi
14:53dans un cadre légal.
14:55Et je peux vous dire
14:56que pour avoir
14:57discuté
14:59avec un certain nombre
15:00d'élus
15:01ou de représentants
15:02politiques
15:03dans des pays étrangers
15:04et notamment
15:04dans des pays arabes,
15:05la première question
15:07qu'il nous pose
15:07c'est pourquoi
15:08êtes-vous si naïf
15:09en Occident
15:10et en Europe ?
15:11Sans doute,
15:11vous disent-ils,
15:12pourquoi vous n'interdissez
15:13pas aussi les frères musulmans ?
15:14Vous avez vu que
15:14le ministre de l'Intérieur
15:15progresse sur ce sujet,
15:16son concurrent
15:17dans la présidence LR
15:18Laurent Wauquiez
15:18veut, lui,
15:19pour interdire
15:20les frères musulmans,
15:21les caractériser
15:21en organisation terroriste.
15:23Est-ce que cela avance aussi ?
15:24Là, c'est aussi
15:24une demande de votre part.
15:26Même si,
15:27je le précise,
15:28interdire les frères musulmans
15:29en France,
15:30ils ne sont pas constitués
15:31comme ils le sont
15:31dans les pays arabes.
15:32Non, mais ils ont des relais.
15:37L'UOIF
15:38qui est devenu
15:40musulman de France,
15:41comme si
15:42cette étiquette
15:43englobaie l'intégralité
15:44des Français
15:45qui partagent cette fois
15:46dans notre pays.
15:47Heureusement que non.
15:48Mais l'islamisme
15:49est aujourd'hui
15:49en train de gagner
15:50une bataille.
15:50Elle gagne du terrain
15:51chaque jour davantage.
15:53Elle se constitue
15:54et agit comme une cinquième colonne
15:55qui défie chaque jour davantage
15:56les lois de la République
15:58mais qui défie aussi
15:58nos valeurs,
15:59notre culture,
16:00notre identité,
16:01notre art de vivre,
16:02l'égalité entre les hommes
16:02et les femmes.
16:03Il est anormal aujourd'hui
16:04que des pays
16:06comme le nôtre
16:06continuent
16:07cette complaisance
16:09à l'égard de cette idéologie
16:10alors que des pays
16:10comme les Émirats Arabes Unis
16:11ont par exemple placé
16:13sur la liste
16:15des organisations terroristes
16:16les frères musulmans.
16:17Donc il faut évidemment
16:18dissoudre
16:19toutes les organisations
16:20politico-religieuses
16:21qui prêchent la haine
16:22de nos valeurs,
16:23de notre pays
16:24et de la République française.
16:25Et encore une fois,
16:26si demain nous sommes
16:27à la tête de l'État,
16:29nous agirons
16:29pour faire en sorte
16:30que l'islamisme recule
16:31et que la République
16:32reprenne ses droits
16:33dans beaucoup de territoires
16:34où nos compatriotes
16:37ont un peu le sentiment
16:38que l'État
16:40les a oubliés.
16:40On poursuit notre entretien
16:41sur CNews et Orampa,
16:42Jordan Bardella
16:43avec la lutte
16:44contre les narco-trafiques
16:46et ce vaste coup de filet
16:47hier dans l'affaire
16:48des attaques de prison
16:48et je le précise
16:49de menaces
16:50contre les agents pénitentiaires.
16:52Il y a quelques semaines
16:53quand cela avait commencé,
16:54le garde des Sceaux
16:55ici même à votre place
16:56avait parlé de volonté
16:57de déstabiliser l'État.
16:59Et hier,
16:59aux 20h de TF1,
17:01Gérald Darmanin
17:01s'est félicité
17:02du travail des enquêteurs
17:03et il a fait cette annonce,
17:04cette proposition
17:05de faire payer aux détenus
17:06les frais de leur incarcération.
17:08Il s'agit de rétablir
17:09cette mesure,
17:10un forfait en fait
17:11de prison pour les détenus.
17:13J'imagine que vous êtes favorable.
17:15Oui,
17:15d'autant que c'est une mesure
17:16que nous avions proposée
17:17en 2022.
17:19Le coût d'un détenu
17:19est en moyenne
17:20d'après un rapport
17:21parlementaire du Sénat
17:22d'une centaine d'euros
17:23par détenu.
17:25Il est invraisemblable.
17:28Et je pense qu'il y a
17:28beaucoup de Français
17:29qui nous écoutent ce matin
17:30qui comprennent
17:32que ça n'était pas le cas
17:33jusqu'à présent,
17:34que les personnes
17:36qui ont été condamnées
17:37pour des crimes
17:38notamment très lourds
17:40ne soient pas sujets
17:43à payer
17:44leur propre détention,
17:46leur frais de détention.
17:47Donc il faut évidemment
17:48que les prisonniers
17:50paient leurs frais
17:51de détention.
17:52Ça n'est pas à la collectivité.
17:53Ou alors les familles
17:54ou autres.
17:55Ou alors les familles.
17:56Je n'ai aucune difficulté
17:57à cela.
17:58Mais il est absolument invraisemblable
17:59que les Français
17:59qui travaillent dur
18:00dans un pays
18:01où le taux de prélèvement
18:02obligatoire
18:02est peut-être l'un des plus élevés
18:04des économies développées
18:05soient contraints
18:06non seulement de subir
18:06les méfaits de personnes
18:07qui agressent,
18:09qui volent,
18:10qui tuent,
18:10qui piquent,
18:10qui cambriolent
18:11mais en plus soient contraints
18:12et obligés
18:13de payer leurs frais
18:14de détention.
18:15Donc évidemment
18:16que nous y sommes favorables.
18:17C'est une mesure
18:17qui a été portée
18:18par Marine Le Pen
18:18en 2022.
18:19Et plus largement.
18:20J'ai toujours le sentiment
18:20que...
18:21Coup de chapeau quand même
18:21à ce pas ce coup de filet
18:23et au travail aussi
18:23du duo Gérald Darmanin
18:25et Bruno Retailleau.
18:26Alors je conçois
18:27que vous souhaitiez
18:27me faire dire du bien
18:28de M. Retailleau et M. Darmanin
18:29Non, c'est pas l'objectif
18:30mais reconnaissez que
18:32ce que je reconnais
18:33c'est que plus
18:33on s'approche des élections
18:35et en l'occurrence
18:36l'élection présidentielle
18:37a lieu dans deux ans
18:37plus la boîte à idées
18:38du Rassemblement National
18:39plus les projets de loi
18:40du Rassemblement National
18:41deviennent
18:42je dirais
18:44deviennent très
18:45pour le coup
18:46très normalisés
18:46très banals
18:47La loi narco-trafic
18:48c'est pas vous
18:49le harcèlement
18:49des points de deal
18:50c'est pas vous
18:51Mais madame, concentrez
18:52que tous ces gens-là
18:54sont au pouvoir
18:54depuis sept ans
18:55que l'insécurité
18:57a explosé
18:57dans notre pays
18:58et que jamais
18:58les chiffres de l'insécurité
18:59n'ont été autant
19:00hors de contrôle
19:01que les chiffres
19:02de l'immigration
19:02sont aujourd'hui
19:03hors de contrôle
19:04et que l'insécurité
19:05et la préservation
19:06de notre identité
19:07font partie aujourd'hui
19:08des sujets
19:09d'inquiétude majeurs
19:10de nos concitoyens
19:11donc on peut se réveiller
19:12à quelques mois
19:13de l'élection présidentielle
19:14en voulant faire l'inverse
19:15de ce qu'on a fait
19:16depuis sept ans
19:16la réalité c'est que
19:18le temps les rattrape
19:19et sans doute
19:20les français voient bien
19:21qu'il y a une forme
19:22de cynisme
19:22qu'a cherché
19:23ad vitam aeternam
19:25à combattre
19:26le rassemblement national
19:27pour venir reprendre
19:28les mesures
19:29que nous avons toujours portées
19:30la réalité c'est que
19:31nous aurons nous seuls
19:32l'autorité, l'instinct
19:33et le caractère
19:33pour porter ces mesures
19:34demain
19:35Nous allons parler
19:35dans quelques instants
19:36de l'Ontario
19:36le temps les a rattrapés
19:38ou nous a rattrapés
19:39sur le plan énergétique
19:40également
19:41puisque la feuille de route
19:42énergétique
19:43pour les dix prochaines années
19:44de la France
19:44c'est pas rien quand même
19:45qui a fortement déplié
19:46à Marine Le Pen
19:47elle nous l'avait dit
19:48ici même
19:49a été débattu
19:50c'est un premier débat
19:50hier à l'Assemblée
19:51François Bayrou a décidé
19:53de décaler
19:54le fameux décret
19:55justement pour
19:56cette feuille de route
19:58alors tout le monde
19:59y voit une forme
19:59de ménagement
20:01pour le rassemblement national
20:02on va venir sur le fond
20:03du débat énergétique
20:04mais tout d'abord
20:04sur la forme
20:05est-ce que la menace
20:07de la censure
20:07en tous les cas
20:08eu égard à ce sujet
20:09s'éloigne un peu
20:10Non elle ne s'éloigne pas
20:12mais c'est sans doute
20:13l'objectif recherché
20:14par François Bayrou
20:16j'aime pas trop
20:17faire de la politique politique
20:19mais sans doute
20:21en nous concédant
20:24ce débat sur l'énergie
20:25qui est aujourd'hui
20:26un sujet fondamental
20:27pour des milliers de Français
20:28mais surtout
20:29pour des millions de Français
20:30pardonnez-moi
20:31mais surtout
20:31pour nos chefs d'entreprise
20:32était nécessaire
20:34parce que
20:34je veux dire
20:35ce qui sera
20:36la feuille de route énergétique
20:37de la France
20:37dans les dix prochaines années
20:39cette fameuse PPE
20:41nous avons souhaité
20:42qu'il y ait un débat
20:43il était inconcevable
20:45que tout cela
20:45passe par décret
20:46surtout quand on voit
20:47la catastrophe
20:48qu'ils nous ont préparé
20:50dont même l'Académie des sciences
20:51d'ailleurs
20:51a pris position
20:52en expliquant que
20:53cette feuille de route énergétique
20:55n'avait ni queue ni tête
20:56et que en réalité
20:57on continuait
20:58dans le dogmatisme vert
20:59qui vise à écarter
21:00de manière idéologique
21:01le nucléaire
21:01pour renforcer
21:02le renouvelable intermittent
21:03sur les 300 milliards
21:05qui sont prévus
21:05sur cette PPE
21:06rendez-vous compte
21:07qu'on parle
21:08de 38 milliards d'euros
21:10simplement
21:11pour le raccordement
21:12des éoliennes
21:13des éoliennes en mer
21:14donc moi
21:15ma feuille de route énergétique
21:16elle est extrêmement simple
21:18c'est celle qui est portée
21:18par Marine Le Pen
21:19dans ce débat
21:20sur l'énergie
21:21c'est le nucléaire
21:23d'abord
21:23le nucléaire d'abord
21:24et avant tout
21:25les énergies renouvelables
21:26et interminables
21:27ensuite
21:28le nucléaire
21:29a été un atout
21:30incontesté
21:31dans notre pays
21:32du général de Gaulle
21:33à Nicolas Sarkozy
21:34il a été remis en cause
21:35sous la pression
21:36des écologistes
21:37par François Hollande
21:37puis par Emmanuel Macron
21:39or moi je considère
21:40que le nucléaire
21:40devrait être un atout
21:42non seulement
21:43pour avoir une électricité
21:44pas chère
21:45pour redonner du pouvoir
21:46d'achat à nos compatriotes
21:47et c'est surtout
21:48un atout incontestable
21:49sur lequel on devrait
21:50s'asseoir
21:50dans le cadre
21:51de la réindustrialisation
21:52du pays
21:53pour la forme
21:54ce que vous appelez
21:54la popole
21:55c'est-à-dire pour l'instant
21:55est-ce qu'il repousse
21:56la censure
21:57la menace de censure
21:59ce qui apparaît
22:00comme un acte politique
22:01je veux dire
22:02la menace de la censure
22:02on ne se fait pas plaisir
22:04je veux dire
22:04la censure
22:05c'est une arme
22:05qui est entre les mains
22:06du Parlement
22:07à partir du moment
22:08où des lignes rouges
22:09sont franchies
22:09par le gouvernement
22:10et en l'occurrence
22:11nous à partir du moment
22:11on considère
22:12que la politique du gouvernement
22:13porte atteinte
22:14au pouvoir d'achat
22:15des Français
22:15à leur sécurité
22:16et à leur procédé
22:17s'il y a suppression
22:17de l'abattement fiscal
22:18de 10%
22:19pour les retraités
22:20censure
22:21s'il y a augmentation
22:21d'impôts
22:22ce qui revient
22:22à la même chose
22:23censure
22:24je résume bien
22:25votre pensée
22:26vous me parlez
22:27du budget
22:28le budget
22:29sera débattu
22:30à la rentrée
22:31à l'automne
22:322026
22:33il est certain
22:36que si ce gouvernement
22:38souhaite
22:38augmenter
22:39les impôts
22:41j'entends parler
22:42de ce chiffre
22:43de 40 milliards
22:44d'euros
22:44d'impôts supplémentaires
22:45sur ceux qui travaillent
22:47sur ceux qui contribuent
22:48aujourd'hui
22:48à l'effort
22:49dans notre société
22:50ils s'exposent
22:51évidemment
22:52et de facto
22:53à une censure
22:53de notre part
22:54parce qu'on ne peut pas
22:55demander toujours
22:56toujours
22:57toujours
22:57des efforts
22:58aux Français
22:58qui bossent
22:59quand on refuse
23:00de faire
23:01des économies
23:02dans la mauvaise
23:03dépense
23:03de l'Etat
23:04quand on refuse
23:05de réduire
23:07le fonctionnement
23:07de l'Etat
23:08de réduire
23:08la mauvaise
23:09dépense publique
23:09et notamment
23:10de faire
23:10des économies
23:11dans ces 1200
23:11agences
23:13pléthoriques d'Etat
23:13qui coûtent
23:14beaucoup d'argent
23:15La ministre des Comptes
23:15publics
23:16a commencé
23:16à avancer
23:17quelques pistes
23:17On va continuer
23:19ça veut dire aussi
23:20Vous les avez
23:21encouragés
23:22à continuer
23:22On a le premier groupe
23:24à l'Assemblée nationale
23:25donc tout ce que
23:26nous pouvons obtenir
23:27avant d'arriver
23:28au pouvoir
23:28nous irons le chercher
23:29Je préside le troisième groupe
23:30au Parlement européen
23:31Tout ce que nous pouvons
23:33aller chercher
23:33dans l'intérêt des Français
23:35dans l'intérêt
23:35de ceux qui travaillent
23:37dans l'intérêt
23:38de nos entreprises
23:38nous irons le chercher
23:40Je considère
23:40qu'ils ont fait
23:41beaucoup de mal
23:42à la France
23:42qu'ils ont fait
23:43beaucoup de mal
23:43à l'économie française
23:44et on a besoin
23:45aujourd'hui
23:46de renouer
23:47avec le rêve français
23:47de rétablir l'ordre
23:49dans le pays
23:49et de remettre
23:50la France
23:50sur le chemin
23:51de la prospérité
23:52Je crois que le rêve français
23:53est encore
23:53l'âge d'or économique
23:55de la France
23:55est encore
23:56un horizon atteignable
23:57Encore faut-il rompre
23:58avec ces logiques
23:58de saupoudrage budgétaire
24:01qui sont extrêmement
24:02contre-productifs
24:03pour notre pays
24:04Peut-être aussi
24:04faut-il
24:05Jordan Bardala
24:06de la clarté
24:06d'ailleurs en tout point de vue
24:07y compris sur le plan politique
24:09puisque vous avez déclaré
24:10dans Le Parisien
24:11si elle est empêchée
24:12je serai le candidat
24:13de Marine Le Pen
24:13Pourquoi ce changement
24:14de stratégie ?
24:16Il n'y a pas de changement
24:17de stratégie
24:18La fois dernière
24:19pardonnez-moi
24:20si je peux me permettre
24:21la fois dernière
24:22vous refusiez même
24:24de dénoncer
24:25une telle phrase
24:26Madame nous étions
24:27la dernière fois
24:27que nous en avions
24:28parlé ensemble
24:29et que vous m'aviez
24:30interrogé sur ce sujet
24:30c'était le lendemain
24:31de la décision
24:33du 31
24:34depuis Marine Le Pen
24:34a fait appel
24:35elle est totalement
24:37innocente
24:37des faits
24:38qui lui sont reprochés
24:39et donc nous allons
24:39évidemment
24:40et je me battrai
24:41à ses côtés
24:42nous sommes unis
24:43soudés
24:44nous le resterons
24:44et je me battrai
24:45évidemment
24:45à ses côtés
24:47pour prouver
24:48notre innocence
24:49je ne peux pas
24:50être plus clair
24:51que ce que j'ai dit
24:52dans Le Parisien
24:52ce n'est pas
24:54une décision de justice
24:55qui privera
24:55les français
24:56quelles qu'elles soient
24:57de la décision
24:58de la possibilité
24:59de se choisir
25:01des idées patriotes
25:03lors de la prochaine
25:03élection
25:03donc ma position
25:04elle est très claire
25:05elle n'a pas évolué
25:07je suis le président
25:08du Rassemblement National
25:09je me prépare
25:10à devenir Premier Ministre
25:11Marine Le Pen
25:12se prépare
25:12à devenir
25:13Présidente de la République
25:14nous sommes un duo
25:15nous travaillons ensemble
25:15et j'ai dit de manière
25:16très simple
25:17et très claire
25:18que si Marine Le Pen
25:19devait être empêchée
25:21de se présenter
25:21à l'élection présidentielle
25:22je pense pouvoir vous dire
25:24que je serai
25:25son candidat
25:27parce que
25:27encore une fois
25:28notre intention
25:30est de faire preuve
25:31de responsabilité
25:32et de ne pas priver
25:33les français
25:34de la possibilité
25:35de se choisir
25:36une alternance
25:37mais en vous déclarant
25:38si
25:38vous dites
25:39quoi qu'il arrive
25:40il y aura un candidat
25:41à Rennes
25:41donc si Marine Le Pen
25:42est empêchée
25:42ça devient un non-sujet
25:43y compris pour les juges
25:44il y aura un candidat à Rennes
25:46mais de fait
25:47je veux dire
25:48c'est pas une
25:48il y a quelques semaines
25:49vous refusiez
25:50de le formaliser ainsi
25:51donc que s'est-il passé
25:52de deux choses l'une
25:54soit vous êtes sûr
25:55que le verdict
25:56que l'appel
25:57va aller dans le même sens
25:58que la justice
25:59en première instance
26:01soit il y a
26:01un autre motif politique
26:03qui vous pousse
26:03au sein du RN
26:04à vous déclarer
26:05nous sommes des gens
26:05responsables
26:06et nous ne souhaitons
26:08pas prendre le risque
26:09que les 11 millions
26:11de français
26:12qui se sont portés
26:13sur nous
26:13lors des dernières
26:13élections législatives
26:15et que d'après
26:16les sondages
26:16les prêts d'un français
26:17sur deux
26:17qui s'apprêterait
26:18à voter pour le
26:19rassemblement national
26:19au second tour
26:20l'élection présidentielle
26:21pour Marine Le Pen
26:21en l'occurrence
26:22soit privée d'une voix
26:23soit privée d'une expression
26:25la décision de justice
26:26qui a été émise
26:27contre Marine Le Pen
26:27elle a choqué
26:28beaucoup de français
26:29et donc je veux dire
26:30il y a comme une forme
26:31d'évidence
26:31je veux dire
26:31il n'y a rien de nouveau
26:32sous le soleil
26:32dans cette déclaration
26:34qui a été d'abord
26:36concertée
26:36je tiens à le dire
26:37évidemment avec Marine
26:39nous travaillons ensemble
26:40main dans la main
26:41dans une relation
26:42d'une très grande confiance
26:43et donc elle est ma candidate
26:44elle l'a toujours été
26:46elle le reste
26:47et si demain
26:47elle doit être empêchée
26:48et bien je pense
26:49pouvoir vous dire
26:50que je serai son candidat
26:51Trois questions
26:51si vous pouviez répondre
26:52brièvement
26:53je vous prie
26:54Jordan Bardella
26:54puisque vous êtes candidat
26:56et si elle est empêchée
26:57quel sera votre premier ministre
26:58au premier ministre ?
26:59je ne répondrai pas
27:00à cette question
27:00pourquoi ?
27:02parce que ce n'est pas le sujet
27:03alors si elle
27:04elle est candidate
27:05c'est vous le premier ministre
27:05mais si vous êtes candidat
27:06vous à la présidence
27:07vous ne savez pas
27:07qui va être premier ministre
27:08il serait profondément déplacé
27:10de ma part
27:11que de répondre
27:11à cette question
27:13nous nous préparons
27:13nous travaillons
27:14sur notre projet
27:15et le temps
27:15de la présentation
27:16des équipes
27:17viendra
27:18et peut-être même
27:19d'ailleurs avant
27:19l'élection présidentielle
27:21ce pourrait être
27:22Marine Le Pen
27:22il y a encore quelques mois
27:23j'étais le candidat
27:24du Rassemblement National
27:25pourrait être Marine Le Pen
27:25je ne sais pas si elle le souhaite
27:27on parlera
27:29mais il serait bien indécent
27:31pour moi
27:31il y a une forme de gêne
27:32un autre candidat
27:33Cyril Hanouna
27:34il n'y a pas de gêne
27:35de pudeur
27:36de réserve
27:37et de respect
27:38à l'égard d'un calendrier
27:39judiciaire
27:40et à l'égard
27:40d'une candidate
27:42qui est aujourd'hui
27:42notre candidate naturelle
27:43vous n'avez pas eu
27:44beaucoup de pudeur
27:45à vous déclarer
27:46candidat à la présidentielle
27:47je ne me suis pas déclaré
27:48madame
27:48je n'ai pas de pudeur
27:50je vous dis simplement
27:51que le Rassemblement National
27:53si Marine Le Pen devait être empêchée
27:54sera évidemment présent
27:55à l'élection présidentielle
27:56je veux dire
27:57je pense qu'en l'occurrence
27:58ce que j'ai dit
27:59n'a surpris personne
28:00et qu'il n'y a pas
28:02grande originalité
28:03ou grande nouveauté
28:04dans cette annonce
28:05peut-être une nouveauté
28:06un candidat
28:07croit savoir
28:07Valeurs Actuelles à la Une
28:09Cyril Hanouna
28:09que vous connaissez
28:10pour avoir répondu
28:11à ces questions
28:12avoir été invité
28:13à quelques reprises
28:14à son émission
28:15que pensez-vous
28:16de sa candidature
28:17si elle était avérée ?
28:19moi je n'y crois pas
28:21je pense que
28:22l'élection présidentielle
28:23est devenu un chemin de croix
28:25et un parcours du combattant
28:27que ça nécessite aussi
28:29d'avoir une forme
28:30d'enracinement
28:31dans le pays
28:33maintenant
28:33Cyril Hanouna
28:34a beaucoup de talent
28:35et j'ai beaucoup de respect
28:37et d'amitié
28:38pour son travail
28:39vous parlez de chemin de croix
28:40pour conclure
28:41vous avez été présent
28:42au funérail
28:42du pape François
28:44vous êtes athée
28:46non baptisée
28:47ce qui n'enlève en rien
28:48une forme d'appétence
28:49à aller sur place
28:50qu'est-ce que ça a représenté
28:52pour vous
28:52et quel a été
28:53le moment le plus
28:54peut-être transcendant ?
28:57ça a été un moment
28:57extrêmement fort
28:59et extrêmement
29:01prégnant pour moi
29:03d'abord
29:05le pape est une autorité
29:07il est un chef d'état
29:08mais il est une autorité
29:09religieuse
29:10morale
29:11une figure universelle
29:12en l'occurrence
29:13pour
29:141 milliard
29:15400 millions
29:15de croyants
29:16dans le monde
29:16et je peux vous dire
29:19que me rendre
29:20sur place
29:21au Vatican
29:21à Rome
29:22dans ce qui a été
29:23un moment extrêmement
29:24fort
29:24extrêmement puissant
29:25un moment solennel
29:26c'est aussi une déférence
29:28à notre histoire
29:29à ce que nous sommes
29:30il n'est pas nécessaire
29:31d'être croyant
29:33et d'avoir la foi
29:34pour s'incliner
29:35devant ce qui a façonné
29:362000 ans d'histoire
29:37de France
29:38on peut ne pas avoir la foi
29:40mais avoir une très grande
29:41fidélité à ce que nous sommes
29:42à ce que nous avons été
29:43et je pense que le moment
29:45le plus marquant
29:47et le plus impressionnant
29:47pour moi
29:48a été la visite
29:48de la chapelle Sixtine
29:50qui élève l'âme
29:53non pas seulement
29:54des croyants
29:55mais de l'humanité
29:55tout entière
29:56quand on voit
29:56les fresques
29:57de Michel-Ange
29:59la puissance
30:00du génie humain
30:01j'ai été extrêmement fier
30:03d'appartenir
30:04à cette civilisation européenne
30:05Peut-être avez-vous
30:06cherché sur place
30:07une forme de mystère
30:08et c'est pour finir
30:08en présentant votre livre
30:10« Ce que je cherche »
30:10aux éditions Fayard
30:11et un prochain
30:12à venir dès l'automne
30:13vous nous en parlerez
30:14une prochaine fois
30:14Merci Jordan Bardella
30:15C'était votre grande interview
30:17et à bientôt