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Commémoration des 80 ans de la Libération, contexte international instable : Emmanuel Macron est de retour sur le devant de la scène. On en parle avec Karl Olive, député Renaissance des Yvelines (12e circonscription), membre de la Commission de la défense nationale et des forces armées de l'Assemblée nationale.
Regardez L'invité de RTL avec Thomas Sotto du 08 mai 2025.

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Transcription
00:003
00:00RTL Matin
00:02Et tout de suite l'invité de RTL Matin, Thomas, vous recevez aujourd'hui Carl Olive, l'ancien maire de Poissy,
00:09aujourd'hui député Renaissance des Yvelines.
00:10Bonjour et bienvenue sur RTL, Carl Olive.
00:12Bonjour Thomas Soto.
00:13Alors vous étiez au Parc des Princes, vous avez regardé autour de vous l'écharpe du match.
00:18Qu'est-ce que vous diriez ce matin, Carl Olive, à un supporter de l'OM pour le convaincre que c'était vraiment bien ?
00:25Que lorsqu'on a une équipe française en finale de Ligue des Champions, ça arrive rarement,
00:31et on se souvient de l'OM 1993 et cette tête de fou de Basile, c'est qu'on est derrière le club français.
00:39Et ça, il y a longtemps que ce n'est pas arrivé, et tant mieux.
00:43C'est un appel à l'unité de la nation.
00:45Ah oui, bien sûr, mais évidemment, avant d'être supporter du Paris Saint-Germain ou de l'Olympique de Marseille,
00:50on est supporter des clubs français, et tant mieux.
00:53Aujourd'hui, 8 mai 2025, Thomas Soto, ça fait exactement 29 ans que le Paris Saint-Germain, jour pour jour,
00:59a remporté la finale de la Coupe des Coupes.
01:02C'est Louis Fernandès qui vous le dira tout à l'heure, Amandine.
01:04Absolument.
01:05C'est l'invité d'Amandine à 8h15.
01:07Est-ce que vous pensez qu'Emmanuel Macron, qui est un grand supporter de l'OM,
01:10devra y aller à Munich pour la finale ?
01:11Il devrait y aller le 31 ?
01:12J'espère bien.
01:13Et puis s'il faut lui souffler, je lui soufflerai.
01:17Évidemment, le président de la République, c'est un grand sportif.
01:20Il fait de la boxe, il fait la course à pied du tennis.
01:22Et j'entends bien qu'un jour, il puisse revêtir le maillot du Paris Saint-Germain
01:26quand il viendra à Poissy, au Training Center, par exemple, au camp d'entraînement.
01:30Centre d'entraînement à Poissy.
01:32Imaginez-vous que ce PSG, justement, puisse quitter le parc pour partir à Poissy dans votre ville.
01:37Il y a deux villes qui sont en finale, à supposer que le Qatar aille au bout de son projet
01:41et déménage et quitte le Parc des Princes.
01:43Vous l'imaginez vraiment venir à Poissy ?
01:45Alors d'abord, c'est bien de le rappeler, Thomas Soto, le berceau du Paris Saint-Germain,
01:49c'est à la fois la ville de Saint-Germain-en-Laye, mais c'est aussi le Parc des Princes.
01:52Vous, comme moi, comme certainement les personnes qui nous entourent sur ce plateau, le savent.
01:57C'est le berceau, le Parc des Princes avec des émotions à nul autre pareil.
02:00Mais il faut quitter son berceau alors ?
02:01C'est-à-dire que quand vous avez une Anne Hidalgo qui, peut-être mangée par ses verres,
02:04n'accepte pas de faire de la construction in située, de vendre le Parc des Princes,
02:09c'est bien compliqué.
02:10Il faut le vendre.
02:10Il faut vendre le Parc des Princes.
02:11Ce n'est pas comme vendre la tour Eiffel de vendre le Parc des Princes.
02:13Non, parce qu'aujourd'hui, il y a une réalité qui s'impose à nous tous.
02:1745 000 spectateurs, il faut une capacité au moins de 60 000.
02:22Sur l'ensemble des sites européens, on va parler de la finale à Munich,
02:26c'est 80 000 spectateurs à Manchester United,
02:29en fait, c'est 80 000. Santiago Bernabeu, dans le centre de Madrid,
02:32c'est également 70 000 à 80 000 spectateurs.
02:35Il y a une histoire aussi de fair-play financier.
02:36Donc vous préférez que le PSG reste à Paris, au Parc des Princes, pour jouer ses matchs ?
02:41Oui, sauf que la réalité nous montre que même passer à 60 000,
02:44ce n'est pas forcément suffisant.
02:46Et vous rajoutez à cela la cacophonie totale, technique, politique
02:49de ce qui se passe sur la place de Paris, ça devient compliqué.
02:51Et alors le dossier à Poissy, entre Poissy et Massy, qu'est-ce qui tient la corde ?
02:55D'abord, sur le site envisagé potentiellement à Poissy,
02:59c'est le site de Stellantis, l'ancienne usine Simca, Chrysler, PSA.
03:05Moi, je suis très attaché à ce site-là.
03:06Mon père a fait 42 ans de crémerie chez Simca,
03:08mes 4 frères ont fait l'école Chrysler.
03:09Donc on se doit de défendre l'emploi,
03:11ça a toujours été le cas depuis 15 ans, Thomas Soto.
03:14Avec le département des Yvelines, avec la région Île-de-France, avec la ville,
03:18on a acquis ce qu'on appelle des unités foncières sur l'ensemble de ce site,
03:22qui fait quelques 190 hectares.
03:23Aujourd'hui, il y a plus de la moitié qui n'est pas occupée.
03:27Donc en fait, ce n'est pas plus le sujet, éventuellement,
03:30de l'accueil d'un parc des Princes, d'un futur parc des Princes,
03:33avec 90 000 places,
03:35que, par exemple, le déplacement d'une maison centrale de Poissy,
03:38que j'appelle de mes voeux depuis des années,
03:41la prison qui est en centre-ville,
03:43que l'avenir, effectivement, de Stellantis.
03:45Et juste, pour comprendre, c'est un coup de bluff du Qatar,
03:48de dire on va venir à Poissy ou à Massy,
03:49c'est une façon de mettre la pression sur les autorités parisiennes,
03:53ou c'est un vrai projet ?
03:55C'est un vrai projet.
03:56De la même manière, Thomas Soto, qu'à l'époque,
03:58où on disait que jamais le PSG sortirait du camp des loges de Saint-Germain-en-Laye,
04:03encore une fois, quand vous avez des ambitions,
04:05il faut se donner les moyens de ces ambitions.
04:06Alors, Carl-Olivre, vous n'êtes pas que fan de foot,
04:08vous êtes aussi un peu groupi d'Emmanuel Macron.
04:10Avec les quelques mois de recul que l'on commence à avoir,
04:13est-ce qu'il a choisi un bon capitaine d'équipe avec François Bayrou ?
04:15Alors déjà, je ne suis pas le groupi d'Emmanuel Macron,
04:19je dis simplement que ne comptez pas sur moi pour aller tirer sur une ambulance,
04:22et ce n'est certainement pas quand vous êtes président de la République
04:24que vous avez besoin de soutien.
04:26C'est Emmanuel Macron, c'est qui l'ambulance ?
04:28Non, je dis ne pas tirer sur l'ambulance,
04:29c'est très facile aujourd'hui,
04:31où c'est un peu plus compliqué,
04:32mais ce n'est pas seulement et ce n'est pas tout le temps
04:35la faute du président de la République
04:36ou la responsabilité du Premier ministre.
04:38Alors, est-ce qu'il a un bon capitaine d'équipe ?
04:39Ce que je constate, c'est que François Bayrou
04:41a certainement essuyé, n'a pas essuyé les plates
04:45qu'avait essuyé M. Barnier auparavant.
04:47Il a quand même réussi un exploit,
04:48mesuré l'exploit,
04:50de mettre tout le monde autour de la table,
04:51comme ici dans ce studio.
04:52Vous vous rendez compte de l'exploit ?
04:54On en est là à l'Assemblée Nationale.
04:56Vous comprenez où il va François Bayrou aujourd'hui ?
04:58Où il veut nous emmener ?
04:59Ce que je comprends, c'est qu'au moins,
05:01je vais vous dire Thomas Soto,
05:02on a un budget,
05:03et on ne peut pas dire...
05:04Non mais moi, on se contente...
05:06On se réjouit d'avoir la lumière là quand même.
05:07Oui, mais c'est un peu ça.
05:08Non mais Fiat Lux, c'est un peu ça.
05:11On se contente effectivement...
05:12On ambition politique pour changer le monde
05:13et améliorer le quotidien des Français,
05:15se dire on a un budget à minima,
05:16c'est un peu court.
05:16Oui, mais voyez-vous, Thomas Soto,
05:18quand je fais une proposition
05:19de projet de loi à l'Assemblée Nationale
05:21sur le gaspillage qui est tout sauf politique,
05:23on me dit ah bah non,
05:24ça vient de la majorité,
05:25enfin l'ancienne majorité,
05:27on ne peut pas travailler de la même chose.
05:28Si vous me dites que le soleil est jaune
05:30et que vous ne faites pas partie de mon parti politique,
05:31je vais vous dire non,
05:32ce n'est pas possible,
05:32il ne peut pas être jaune.
05:33On en est là aujourd'hui.
05:34Quand tout le monde continuera à travailler dans son couloir
05:37et considérera que le parti est plus important que le pays,
05:41on continuera à aller dans le mur en klaxonnant
05:43comme disait le président Sarkozy.
05:44Bon, vous avez décidément porté un peu tous les maillots
05:46puisque vous avez aussi été pendant des années
05:48le maire de Poissy, on l'évoquait dans les Yvines,
05:50être maire en France,
05:51car le livre c'est devenu un job à risque.
05:53En début de semaine encore,
05:54la voiture du maire d'Orec sur Loire et de sa femme
05:56ont été incendiées en Gironde.
05:58Un conseiller municipal qui tentait de mettre fin
06:01à des rodéos en moto
06:01a été violemment agressé par des jeunes,
06:03ça c'était il y a une semaine.
06:04Et ce ne sont que quelques cas parmi tant d'autres.
06:07Pourquoi ?
06:08Pourquoi on s'en prend au maire aujourd'hui ?
06:10A l'image de la société, Thomas Soto,
06:12c'est-à-dire qu'aujourd'hui on a une dégradation totale
06:15de l'autorité de l'État dans toutes les strates du pays,
06:17que ce soit à l'endroit des pompiers, des policiers,
06:19des enseignants et donc des élus.
06:21C'est 40 maires par mois qui démissionnent.
06:2440 maires par mois qui démissionnent ces deux dernières années.
06:27Et près de deux maires sur trois
06:28qui ne souhaitent pas se représenter dans les communes rurales.
06:30Oui, et pourquoi ?
06:31Parce que d'abord, chacun est pressurisé,
06:33on oublie quasiment l'essentiel.
06:35On va quand même rappeler que
06:36les villes de France rendent un budget à l'équilibre.
06:39C'est juste exceptionnel.
06:40Elles ?
06:41Bien sûr, elles, la différence d'autres.
06:44Que les maires de France sont des fantassins de la République
06:46et qu'on a été très contents.
06:48Mais pourquoi ils deviennent des cibles ?
06:49Pourquoi les...
06:50Il n'y a pas que les jeunes d'ailleurs,
06:51les administrés de tous âges.
06:52Pourquoi ils s'en prennent au maire ?
06:53Le maire, c'est quelqu'un de dévoué,
06:55c'est quelqu'un qui donne son temps,
06:56qui ne gagne pas beaucoup d'argent.
06:58Pourquoi ?
06:58Qu'est-ce qui cloche ?
06:59Qu'est-ce qu'on a raté ?
07:01On a raté qu'à un moment donné,
07:02quand on touche un maire,
07:03on touche la République,
07:04et on a mis de la France.
07:06Et quand on n'a pas de sanctions
07:07à la hauteur du délit qui peut avoir...
07:09Elles ont été aggravées, les sanctions ?
07:10Oui, elles sont aggravées.
07:11Ça commence à le faire,
07:13mais on est à l'abri de rien.
07:14Moi, j'ai quelqu'un qui est venu chez moi,
07:16qui a mis des menaces de mort,
07:18qui m'attendait en robe de chambre,
07:21avec un couteau,
07:22et ça s'est arrivé une fois,
07:23ça s'est arrivé trois fois,
07:24on est à l'abri de rien.
07:25Mais il faut se résigner, on est impuissant.
07:26Non, il ne faut pas se résigner.
07:27Est-ce qu'on est impuissant ?
07:28Non, on n'est pas impuissant.
07:29On s'est juste voté un budget ?
07:30Non, on doit être dans la réciprocité
07:32de droits et de devoirs dans ce pays.
07:34À l'endroit des maires,
07:35comme à l'endroit de l'ensemble des citoyens.
07:38Sinon, encore une fois,
07:38on ne s'en sortira pas.
07:39En revanche, moi j'appelle évidemment
07:41tous les maires de France,
07:42les adjoints, les conseils municipaux,
07:44délais et les conseils municipaux,
07:45à le faire savoir,
07:46à le faire savoir quand on est touché.
07:48Et surtout, un appel à l'engagement local,
07:51un appel à l'engagement local,
07:53parce que ça me paraît très important.
07:55On a besoin des maires de France.
07:56Avec le mot maire, on fait le mot aimer.
07:57Ça ne s'apprend pas dans le dictionnaire.
07:58C'est vrai.
07:59Il se me murmure que vous aimiez tellement le poste
08:01que vous pourriez retourner au combat
08:01des municipales l'an prochain à Poissy ?
08:04J'y réfléchis sérieusement.
08:07Ça veut dire plutôt oui ?
08:08J'y réfléchis sérieusement.
08:09Mais moi, je ne veux pas...
08:10J'ai été élu à deux reprises
08:12et la fois dernière à 75%.
08:13Il faut qu'on ait une vision pour sa ville.
08:16Et si on a une vision pour sa ville,
08:17on essaie de rassembler...
08:18C'est plus intéressant aujourd'hui d'être maire
08:18que député, c'est plus utile ?
08:20Alors, je ne dis pas ça.
08:21Je dis simplement qu'on passe
08:22du 100% exécutif au 100% législatif.
08:25Et c'est la raison pour laquelle,
08:27pardon de le dire,
08:28mais c'est la raison pour laquelle
08:29je suis pour le cumul député-maire,
08:32pour un cumul d'expérience
08:33et pas un cumul d'indemnité.
08:35Dernière question, Carl Olive.
08:37Emmanuel Macron sera l'invité de TF1
08:38mardi prochain.
08:39Il répondra aux questions des Français.
08:40Tiens, si vous deviez lui en poser une, vous ?
08:43Président, est-ce qu'on peut arrêter
08:45d'emmerder les Français ?
08:47Est-ce que les mots que vous nous dites
08:49quand on vient vous rencontrer
08:50en nous disant qu'il faut simplifier
08:52peuvent se traduire par des actes ?
08:54Et est-ce que votre technostructure
08:56peut arrêter d'avoir un emblème
08:57comme la tortue et le frein à main ?
08:58Arrêtons d'emmerder les Français.
08:59C'est quand même un échec de dire ça
09:00après 8 ans au pouvoir,
09:01parce que c'était un peu son pouvoir.
09:02Oui, Thomas Soto, ça ne date pas d'hier.
09:05Ça ne date pas d'hier.
09:06Mais sauf qu'à un moment donné,
09:07peut-être dire au président,
09:08continuez à venir sentir le cul des vaches
09:10lorsque vous vous déplacez
09:11dans les circonscriptions,
09:12à écouter les maires,
09:13parce qu'eux vont vous dire
09:14un petit peu ce qu'il faut faire,
09:15non pas en mono, mais en stéréo.
09:16Et vous pensez qu'il doit adouber,
09:18choisir son successeur
09:19parce que la fin approche aussi ?
09:20Non, non.
09:21Le président, il n'est pas là
09:22pour choisir son successeur.
09:24On va déjà avoir suffisamment
09:25de difficultés à en trouver un.
09:27Puis si on peut arrêter,
09:27encore une fois,
09:28de prendre les Français
09:28pour des bénévoles,
09:29il y aura un engouement massif
09:34pour les élections,
09:35je n'en doute pas,
09:36une seule seconde.
09:37Et ça sera déjà très bien comme ça.
09:38Il y aura 66 millions de sélectionneurs.
09:39Merci beaucoup, Carl Olive.
09:41C'est le temps additionnel
09:42dans un instant avec Philippe...

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