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00:00Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des Vraies Voix.
00:04François Bayrou savait-il ?
00:06François Bayrou a-t-il menti ? Où était-il ?
00:09Le Premier ministre est accusé d'avoir été au courant des violences infligées aux élèves de l'établissement catholique du Béarn et de n'avoir rien fait.
00:16Pendant toutes ces années, les victimes, on en compte aujourd'hui plus de 200, elles ont dénoncé des faits de violences psychologiques, physiques ou sexuelles.
00:23Non, on parle de tas de choses, elles n'avaient jamais parlé de ça.
00:26En tout cas, François Bayrou ne joue pas son poste avec cette audition, son entourage l'assure.
00:32Et c'est en même temps, l'affaire Béterham se joue aujourd'hui à l'Assemblée Nationale.
00:38François Bayrou est auditionné, la commission s'interroge sur son rôle exact, ses interventions essentielles auprès de la justice et les zones d'ombre qu'il aurait pu entretenir.
00:47Alors parlons vrai, François Bayrou peut-il sortir indemne de cette confrontation à la question ?
00:54Audition sur Béterham, Bayrou risque-t-il sa place à Matignon ?
00:57Vous dites oui à 58% ? Vous voulez réagir ?
01:00Le 0826 300 300.
01:03On a entendu quelques...
01:05Félix Mathieu nous a fait entendre tout à l'heure quelques moments de l'audition de François Bayrou.
01:10Est-ce qu'il semble sincère ?
01:13Je suis persuadé, ma chère Cécile, qu'il est sincère.
01:17Alors, je suis d'abord d'accord avec le premier mot qu'il a prononcé devant la commission.
01:25Enfin ! Je pense qu'en effet, pour lui, c'est une libération de pouvoir enfin parler devant cette commission dont il doute un peu de l'objectivité.
01:35Mais peu importe. Il libère sa parole. Alors, je ne sais pas ce qu'il a dit. Peut-être y a-t-il des approximations, des incertitudes, des contradictions qui ne sont pas en sa faveur.
01:48Mais ce que je crois, et je crois rejoindre François sur ce plan-là, jamais il ne démissionnera.
01:53Alors, il ne va pas être mort à la suite de cette commission. Il va être certainement blessé.
02:06Mais paradoxalement, je pense que d'avoir surmonté cette épreuve et franchi ce cap ne lui donnera pas un futur éblouissant sur le plan politique.
02:17Mais il aura un gros caillou derrière lui.
02:20Je ne suis pas sûr d'abord qu'il l'ait franchi. Après, sur l'objectivité de la commission, il est un peu hard parce qu'il arrive, il fait de la provoque.
02:27Il veut instrumenter lui aussi à sa façon parce que Paul Vannier le fait aussi.
02:32Mais la réalité, c'est que c'est des documents qui ne sont pas sortis par les députés.
02:35C'est Mediapart. Et on sait tous que Mediapart, il y en a pour tout le monde en réalité.
02:39Ce n'est pas simplement pour la droite, c'est aussi pour la gauche. Je rappelle que c'est Mediapart qui fait tomber Cahuzac.
02:44Donc Mediapart, c'est très solide et très sérieux.
02:47Je ne sais pas s'il se sortira ce soir de cette commission. Je trouve que la tournure est très mauvaise.
02:53Il est sur la ligne, je vous entends dire, j'ai ma conviction qu'il dit la vérité.
02:57Moi, je n'ai aucune conviction concernant François Bayrou.
03:00Il a en tout cas adopté une position de défense qui est « je n'ai jamais été au courant, je n'ai pas menti ».
03:06Voilà. Est-ce qu'il peut tenir jusqu'au bout de la journée ?
03:08À mon avis, il peut tenir. Mais il est très abîmé, François Bayrou, dans l'opinion.
03:12C'est un Premier ministre détesté, comme l'a été Jean-Marc Ayrault.
03:15Maintenant, il est au niveau de Jean-Marc Ayrault, c'est-à-dire les plus bas, en réalité.
03:19Il n'y a plus détesté que lui, quand même. Je pense Juppé au niveau des grèves de 95 ans.
03:24Oui, mais ce n'est pas du tout pareil.
03:26Non, ça n'a rien à voir. Il est vraiment... Il y a quelque chose...
03:29Les Français n'aiment pas Bayrou, tout simplement.
03:31On verra s'il tient, mais démissionnez jamais.
03:34Jean-Michel Fauvergue.
03:35Alors, cher ami, je vais parler plutôt de la commission parlementaire.
03:40Et je vais vous dire pourquoi il n'en sortira rien.
03:42Parce qu'une commission parlementaire, là, elle a été demandée par LFI, si je ne me trompe pas.
03:46Et donc, le rapporteur, ils ont le choix entre président ou rapporteur.
03:50Ils ont choisi LFI, ils ont choisi le rapporteur.
03:53Le président sera issu d'un parti de la majorité.
03:57Et donc, les choses vont s'imbriquer de cette manière-là.
03:59Il va y avoir des auditions, beaucoup d'auditions.
04:03Et ensuite, le rapport qui va être écrit.
04:05Mais il sera précédé par deux ou trois pages du président
04:10qui dira exactement l'inverse de ce qui est dit dans le rapport.
04:14Parce qu'évidemment, ce rapport, il sera orienté, bien évidemment.
04:17Donc, il n'en sortira pas grand-chose de cette commission parlementaire.
04:22Ce qui peut sortir, c'est d'une enquête judiciaire.
04:25Mais la commission parlementaire, vous n'aurez rien de rien.
04:28– Philippe Billigère, est-ce que quelque part,
04:31ça ne va pas être le caillou, quel que soit le résultat,
04:33dans la chaussure de Bayrou ?
04:35Je vais faire une comparaison historique, et ce n'est pas la même chose.
04:39Un peu, un peu comme les Diamonds de Bocassa ont été,
04:42avec le canard enchaîné, là ce n'était pas Mediapart,
04:44le caillou dans la chaussure de Giscard jusqu'au 10 mai 80.
04:46– Avec évidemment une différence déjà dans la forme de la réplique.
04:53– Bien sûr.
04:53– Puisque le président Giscard d'Estaing a trop tardé à répliquer.
04:57François Bayrou, il ne cesse de répondre à sa manière,
05:01et j'admets qu'elle peut apparaître confuse,
05:04et parfois même contradictoire.
05:06Rappelez-vous l'événement sur la rencontre avec le juge d'instruction,
05:11qu'il ne commence à avouer qu'après la déclaration de sa fille.
05:15Mais je crois que paradoxalement, le fait d'avoir affronté cette commission le 14 mai,
05:22à moins d'une catastrophe pour lui, va libérer un petit peu un espace dans son futur.
05:29Au moins, il n'aura plus ça dans sa chaussure, comme vous l'avez très bien dit,
05:35avec la métaphore du caillou.
05:37– En réalité, François Bayrou, il a un calendrier très compliqué,
05:40c'est le 110 mètre et, mais en raccourci, c'est-à-dire qu'il y avait Taram aujourd'hui,
05:44on sait très bien, j'en ai parlé avec quelques membres du Rassemblement national aussi,
05:48si François Bayrou rate cette audition, il y a une motion à la clé.
05:51Et cette motion-là, le RN, ce qui est assez nouveau,
05:54était prêt à la voter, avec les socialistes qui disent
05:59« si jamais le mensonge est avéré, ça change tout, pour le moment on n'est pas ».
06:03Il y a cette menace de motion de censure, où il sautera immédiatement.
06:06Il y a la fin du concave des retraites, c'est avant la fin de la session parlementaire,
06:11c'est-à-dire le 7 juillet.
06:13Ensuite, il y a la proportionnelle, il y a la préparation du budget.
06:16François Bayrou, il le sait qu'il a une durée de vie.
06:18François Bayrou est un homme politique, durée de vie limitée,
06:22il est madré, il est roué, il veut décider de sa sortie.
06:26Je vous écris déjà que François Bayrou veut passer la proportionnelle
06:28pour protéger et mettre à l'abri financièrement le modem,
06:33il veut sortir avant le budget qui va être destructeur
06:35pour pouvoir être réélu à Pau dès le premier tour
06:38et être éventuellement candidat en 2027.
06:41Voilà, ça c'est son calendrier à François Bayrou.
06:43Ce qui est dommage et la question que je me pose,
06:45c'est sans, en tout cas le Premier ministre dans cette affaire,
06:49est-ce que cette affaire aura autant de retentissement ?
06:51Bien sûr que non.
06:52C'est ça le problème, en fait, c'est ça qui gâche.
06:55Vous avez raison Cécile, il était clair que la polémique avait un double effet d'abord.
07:03Il est évident que, apparemment, tous ceux qui connaissaient la région
07:08et Bataram ont très justement montré l'ignominie de beaucoup de ses comportements.
07:16Mais le Premier ministre était la seconde cible.
07:19Et ça n'aurait pas eu cette importance
07:21si on n'avait pas espéré le faire descendre de sa statue politique.
07:26Jean-Michel Fauver, vous l'avez dit.
07:28C'était totalement dramatique.
07:28Oui, pour dire que je suis tout à fait d'accord avec Françoise
07:32et le développement qu'elle a donné en termes politiques des choses.
07:35Évidemment, le gros danger à Bayrou, ce n'est pas cette commission parlementaire.
07:40Bien que LFI va s'en servir.
07:43Sauf si, par exemple, il faisait une très grosse gaffe.
07:45Là, tu montes sur la motion.
07:46Oui, mais il ne la fera pas.
07:51Parce que c'est un homme politique madré, comme disait Françoise.
07:55Donc, je pense...
07:55Sauf...
07:57Donc, non, son danger, c'est un danger politique
07:59avec l'émotion de censure, etc.
08:03Mais, par contre, cette commission parlementaire LFI,
08:06dont on sait maintenant, mais on le savait avant,
08:09qu'il travaille en note,
08:11ne vont pas arrêter de lui mordre les mollets tout le temps
08:15et de manière continue dans ce domaine.
08:20Et donc, c'est effectivement un caillou qu'il aura dans son soulier.
08:27Mais à lui de passer à autre chose.
08:30Et il a effectivement beaucoup, beaucoup de dossiers derrière.
08:33Oui, mais attention.
08:33Moi, je veux bien qu'on charge tout le temps LFI.
08:35Je suis la première à le faire.
08:36Mais là, ce n'est pas le problème d'LFI.
08:38Vous savez, vous avez beaucoup de gens dans la majorité.
08:40Non, mais non.
08:40Mais qui est-ce qu'il a dans cette...
08:42Ils ont saisi...
08:42Mais non, mais non, mais non.
08:44Écoutez, ils n'ont pas fait que ça.
08:46Vous avez Violaine Spielbout qui est là.
08:47Qui est députée macroniste du Nord.
08:50Et qui est très engagée.
08:52Vous avez des gens au Rassemblement National,
08:53dont je tairai le nom,
08:54qui sont, à la première d'entre elles,
08:56Marine Le Pen,
08:56extraordinairement choqués par Métarame.
08:59Donc, attention.
09:00Bien sûr que...
09:00Moi, je veux bien qu'on file le mauvais rôle à LFI en permanence.
09:03Ça ne me gêne pas du tout.
09:04Chargeons-les, chargeons-les.
09:05Mais là, ce n'est pas tout à fait le cas.
09:06C'est-à-dire que ce n'est pas LFI qui ne va pas lâcher Bayrou.
09:09C'est Mediapart qui ne va pas lâcher Bayrou.
09:12J'attends de voir ce soir
09:13ce qu'Edoui Plenel est déjà en train de tweeter.
09:15Bayrou vient de déclarer
09:16« Je ne lis jamais Mediapart par hygiène. »
09:19Voilà.
09:20Et Edoui Plenel a tweeté en dessous
09:22la réaction du même Bayrou en 2008.
09:24« Je soutiens Corbe et Hame Mediapart. »
09:27Voilà.
09:27Ça, c'est François Bayrou.
09:28Mais ce que je veux dire,
09:30c'est que vous n'avez pas répondu
09:31à ce que j'ai dit à Philippe Bilger.
09:32C'est de dire
09:33est-ce que le nom Bayrou
09:36ne raisonne pas plus,
09:38ne fait pas raisonner plus
09:39cette horrible...
09:40Mais bien sûr.
09:41Horrible.
09:41Mais vous avez raison.
09:42Mais pourquoi pas ?
09:43Et tant mieux.
09:44Mais où sont les autres qui savaient ?
09:46Pourquoi ?
09:47Aujourd'hui, ils ne sont pas face à la commission.
09:49Mais ils sont tous attraditionnés.
09:51Excusez-moi de vous le dire.
09:52Mais c'est bien sûr possible.
09:52Non, mais je vais finir vraiment.
09:55Il faut aller au bout de la réponse.
09:56Elisabeth Byrne va être auditionnée.
09:58Ségolène Royal,
09:59qui était ministre de l'Enseignement secondaire,
10:01va être auditionnée.
10:02Où l'a déjà été.
10:03Le juge Miranda...
10:04Non, moi je ne suis pas d'accord avec vous là-dessus.
10:06Tout le monde va être auditionné.
10:07Tout le monde est d'ailleurs
10:08en cours d'audition.
10:09C'est le principe de la commission d'enquête.
10:11C'est le principe.
10:12Tous les ministres de l'Éducation
10:14seront auditionnés.
10:15Mais là où vous avez raison, Cécile,
10:17et je sais que François Bayreau
10:19a répliqué ça
10:20à quelqu'un en privé,
10:23il s'est dit
10:24mais tous ceux qui prétendaient savoir
10:26et qui me disent
10:28que je n'ai rien dit,
10:29pourquoi eux n'ont jamais réagi
10:31et prévenu
10:32en vertu de l'article 40 ?
10:34C'est aussi ça
10:35ce qui était son argument.
10:37Il y a une responsabilité...
10:40Je ne suis pas d'accord avec ça
10:42parce que les gens
10:43qui attaquent aujourd'hui Bayreau...
10:44Et je ne dédouane pas.
10:45Non, non, non.
10:46Ce n'est pas générationnel.
10:48Vanille, il a 35 ans.
10:50Qu'est-ce qu'il peut savoir
10:50de Bétarame ?
10:52Non, non, mais voilà.
10:53La plupart, ou 40 ans,
10:55qu'est-ce qu'il peut savoir
10:55de Bétarame et de cette génération ?
10:57Il y a carrément deux générations
10:58entre lui et Bayreau
10:59et deux avec Ségolène Royal
11:00et une avec Elisabeth Borne.
11:02Moi, je ne suis pas du tout
11:03convaincue par ça.
11:03Vanille est en train d'attaquer
11:05aussi directement
11:06le système privé, confessionnel.
11:09C'est autre chose.
11:09Comme ça, je suis d'accord.
11:10Pour une réponse,
11:11le danger,
11:11ce n'est pas le remake
11:12de Fillon avec le canard,
11:14le feuilletonnage
11:15que je pense à Mediapart.
11:16Bien sûr.
11:17Oui, mais j'espère
11:19qu'à un moment donné,
11:21il s'effrape
11:21parce qu'il a beaucoup fonctionné
11:23déjà en amont.
11:25Moi, je suis d'accord
11:25avec Philippe.
11:26Peut-être que c'est grossier,
11:27mais ça ne l'est pas tant que ça.
11:29Je pense vraiment
11:30Bocassa, Giscard,
11:33parce que Bocassa
11:33n'est pas un problème d'argent,
11:34c'est un problème moral.
11:35En réalité,
11:36et c'est la même chose
11:37pour Bayrou.
11:37Merci beaucoup.
11:38Après cette politique
11:40made in France,
11:41j'ai envie de dire,
11:42on va vous parler
11:42d'entreprise.
11:42Made in France.
11:43Made in France.
11:45Et c'est beaucoup plus réjouissant,
11:46vous allez voir.
11:48Avec beaucoup de talent,
11:49des imaginations,
11:50en tout cas,
11:51c'est toujours un plaisir
11:51de parler de ces entreprises.
11:54Merci beaucoup,
11:54Philippe Bilger.
11:55Merci, Françoise Degoy.
11:56Merci, Jean-Michel Fauverg.
11:57C'était sympa.
11:58Et on se retrouve
11:59avec Philippe David
11:59et Olivier Robert
12:01de Sacré Français.
12:01Dans un instant,
12:02soyez les bienvenus
12:03avec du sourire
12:04et de la bonne humeur.
12:05et de la bonne humeur.
12:06Merci à vous.
12:07Merci à vous.