• il y a 5 mois
Ce mois-ci dans les Grandes Questions du Sport, Patrick Chêne et ses invités reviennent sur l'héritage culturel et sportif des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 avec ses invités. Invités : Eric FLORAND (Membre fondateur et secrétaire général de la Fondation Alice Milliat) Stéphane HATOT (Chargé de la Culture Olympique au CNOSF) Zeina MINA (Directrice des Jeux de la Francophonie) François LE JORT (Directeur de l'Open Squash de Nantes) Julian JAPPERT (Directeur du Think Tank Sport et Citoyenneté)

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Sport
Transcription
00:00Bonjour à tous, soyez les bienvenus dans les grandes questions du sport.
00:21Alors aujourd'hui, notre thème, il est large, c'est le moins qu'on puisse dire, ça ressemble
00:25un peu à un marronnier.
00:26D'ailleurs, sport et culture, il va falloir être bon, il va falloir travailler en entonnoir
00:29pour vous emmener vers les meilleures informations et vers la meilleure réflexion, mais sport
00:34et culture, c'est large.
00:35Donc, puisque c'est large, on a fait appel à des experts, nombreux d'ailleurs, et j'ai
00:40le plaisir d'accueillir sur ce plateau Eric Florent, notamment, vous êtes membre fondateur
00:45et secrétaire général de la Fondation Alice Mia.
00:48Tiens, je présente tout de suite d'ailleurs la BD sur Alice Mia, pionnière olympique.
00:56C'est très, très sympa d'avoir ce regard via une BD, je trouve que c'est vraiment très
01:02didactique, très pédagogique et ça donne vraiment un bel éclairage sur l'importance
01:06de cette femme dans l'histoire du sport.
01:09Stéphane Hattaud est avec nous également, vous êtes chargé de la culture olympique
01:15au Comité national olympique sportif français, c'est-à-dire, c'est la culture, on avait
01:18déjà presque une réponse à notre question, est-ce que sport et culture sont liés ? Bien
01:22évidemment.
01:23Et puis avec Arthur Gallois également, j'ai tout de suite la preuve que ce lien a du sens
01:27puisque, Arthur, bienvenue, vous êtes doctorant en histoire du sport, chargé de recherche
01:32au service culture et olympisme au CNOSF, donc puisque le service culture et olympisme
01:37existe, c'est bien qu'il y a un lien entre la culture et le sport.
01:41Et puis nous recevrons tout à l'heure Juliane Jappert qui est directeure du think tank sport
01:46et citoyenneté qui est notre partenaire dans cette émission et figurez-vous que sport
01:52et citoyenneté, dans leur revue numéro 55, ils ont traité ce sujet donc de la culture
01:57et du sport.
01:58Et puis j'accueille nos deux intervenants qui seront eux en visio.
02:03Merci Isaïna Mina d'être avec nous, vous êtes directrice des Jeux de la francophonie
02:09et vous nous direz combien dans cette organisation, le sport et la culture font bon ménage.
02:15Et puis avec nous François Lejord qui organise l'Open Squash de Nantes et là on verra pourquoi
02:21aussi dans ce type d'organisation, la culture est omniprésente.
02:25Je vais me faire un petit plaisir, je vais commencer cette émission par une citation
02:29de Miles Davis pour qui j'ai une passion toute particulière, trompettiste évidemment,
02:33génial.
02:34Miles Davis a dit « en musique comme dans le sport, le mieux est d'arriver à dépasser
02:41l'analyse, à agir de manière naturelle, cela demande beaucoup de patience et beaucoup
02:45de préparation ». Voilà un beau parallèle.
02:48Et puis je vais citer aussi Tony Estanguet, c'est l'actualité.
02:51Tony qui dit « on oppose parfois le sport et la culture, mais je crois au contraire
02:56qu'ils ont beaucoup de choses en commun, la performance, les émotions, la recherche
02:59de la beauté du geste, mais aussi surtout leur capacité à proposer une diversité
03:04de disciplines qui sont autant de canaux d'expression uniques pour se construire,
03:09s'émanciper, trouver sa voie, se sentir bien ».
03:12Moi j'aimerais commencer par là, parce que le sport on va trouver évidemment beaucoup
03:16de parallèles, mais est-ce qu'aujourd'hui on ne peut pas dire que le sport et la culture
03:23ont la même obligation ? C'est d'aller chercher ceux qui s'écartent peut-être
03:28un peu du mainstream, vous allez dire, ou qui sont en difficulté, et est-ce que c'est
03:32pas par le sport et par la culture justement qu'on va aller les chercher et les ramener
03:36dans notre société ? Est-ce que c'est pas un des premiers points communs entre sport
03:40et culture ?
03:41Vous citez des grands noms du sport, moi le premier qui me vient en tête c'est Pierre
03:44Coubertin, qui théorise également ce lien entre culture et sport, et il le théorise
03:49à deux niveaux.
03:50Dans la charte olympique, le premier article, il nous invite à une relation un peu dialectique,
03:55c'est-à-dire que le sport va discuter avec l'éducation, de quelque lieu d'où elle
03:58provient, et avec la culture, donc en fait il y a ce rapport-là.
04:02Au comité olympique on travaille avec un jeune artiste, qui nous vient d'ailleurs
04:07d'une zone à quartier prioritaire, qui lui arrive à transformer les athlètes en
04:12des figurines pop, et il sera d'ailleurs exposé au Club France de la Villette, que
04:17le CNESF déploie en 2024.
04:19Il y a également, peut-être de manière plus ancienne, les chariots de feu, qui est
04:24un fameux film quatre fois oscarisé, qui témoigne des Jeux de 1924 à Paris, dont
04:28on va célébrer le centenaire, donc ce lien, il est vraiment important, et puis donc la
04:34deuxième dimension, je dirais, du rapport entre sport et culture, c'est que le sport
04:40est culture, c'est intrinsèque.
04:42Depuis l'explosion du phénomène sportif dans les années 70, voilà, c'est partie
04:47intégrante de nos vies, l'olympisme en tant que philosophie, concept, est peut-être
04:51l'objet le plus mondialisé, le plus diffusé en territoire, quelle que soit la zone, donc
04:56voilà, on partage cette culture commune, donc en fait, pour nous, service culture
05:01et olympisme CNESF, à mon avis, avec la Fondation Alismeia, on partage la même conception,
05:06sport et culture se confondent, et sont au service de tous.
05:09Alors, Stéphane Hâteau, chargé de culture, donc de la culture olympique au CNESF, si
05:15on va un petit peu dans les livres et qu'on va dans l'histoire des Jeux, on s'aperçoit
05:19que cette culture et ce sport étaient bien davantage mariés, puisque lors des J.O.
05:24de Stockholm en 2012, jusqu'à Londres en 1948…
05:271912, 1912.
05:28Oui, c'est Londres, 2012, allez 1912, Stockholm, jusqu'à Londres, déjà en 1948, on y revient,
05:35on avait des disciplines dans les Jeux qui étaient la peinture, la sculpture, l'architecture,
05:38la musique, la littérature.
05:40Tout à fait.
05:41Pourquoi tout ça a disparu ?
05:42Mais c'est Coubertin qui, au départ… Coubertin qui voulait toujours allier l'art
05:47et le sport, c'est Coubertin qui lance ça, donc en 1912, ça démarre à Stockholm,
05:52ça a un peu de mal à prendre, mais ça prend bien les Jeux de 1920, 24 à Paris, il y a
05:56énormément d'artistes qui exposent, jusqu'à la guerre, ça marche très bien, et puis
06:03après, ça s'est arrêté pour une raison essentielle, en tout cas la raison officielle,
06:09c'est que les artistes pouvaient vendre leurs œuvres, et les athlètes, eux, étaient
06:16oubliés d'être amateurs.
06:18Donc certains ont commencé à protester, dès la fin de 1948, donc en 1948, après
06:23la guerre, il y a des épreuves d'art, mais dès 1949, il y a des grosses discussions
06:29au CIO pour savoir si on continue ou pas, on décide d'arrêter, on essaie de relancer
06:36le côté art en 1951, mais Helsinki, qui organise l'année d'après, estime qu'ils
06:42n'ont pas assez de temps pour organiser, et ils ne veulent pas le faire, et en 1954,
06:45on décide d'arrêter complètement les épreuves d'art.
06:47D'ailleurs, Coubertin a été médaillé, Coubertin, en 1912, il participe, mais sous
06:52un pseudonyme, pour pas qu'on sache que c'est lui, il participe aux épreuves de
06:56littérature, en poésie, et il est médaille d'or, mais on ne savait pas que c'était
07:00lui, parce qu'il avait fait ça sous un pseudonyme, et donc l'épreuve, ça s'appelait
07:04le Pentathlon des Muses, voilà, il y a cinq épreuves d'art.
07:07Et on vous invitera à venir voir sa poésie, donc, au Dosport, au Club France, encore une
07:11fois, l'année prochaine, vous pourrez la redécouvrir.
07:13Alors, Baron Pierre de Coubertin, on lui doit beaucoup dans le monde du sport, il y a souvent
07:17des petites polémiques sur son approche de l'égalité homme-femme, mais ça, c'est
07:22la société qui a évolué, est-ce que, justement, l'une des missions du sport, comme pour
07:27la culture, ce n'est pas de bousculer la société, de la faire avancer, et l'égalité
07:32homme-femme, là, je m'adresse vers vous, Eric Florent, je m'adresse à vous, est-ce
07:36que ce n'est pas quelque chose qu'on retrouve dans la culture, et maintenant dans le sport ?
07:39Très clairement, c'est d'ailleurs pour faire connaître et reconnaître Alismea,
07:43on a utilisé des outils culturels, une statue a été inaugurée le 8 mars 2021 au CNOSF,
07:49à côté de celle de Coubertin, vous avez montré la bande dessinée qu'on a sortie,
07:54il y a un livre qui sort bientôt, l'année dernière on a produit un documentaire qui
07:57va être bientôt diffusé sur la chaîne SPORTS en France, donc effectivement, on utilise
08:00des outils culturels pour la faire connaître et reconnaître, et connaître son combat,
08:05et son combat qui est un combat de, le sport n'étant pas en dehors de la société, c'est
08:09un combat quotidien pour tout le monde, mais on utilise effectivement principalement l'outil
08:13culturel.
08:14Zeyneb Mina, directrice des Jeux de la Francophonie, c'est d'où vous parlez, parce que l'égalité
08:18homme-femme, c'est aussi au centre des Jeux de la Francophonie ?
08:21Partons en recherche de l'égalité, ce qui est difficile dans le contexte actuel, parce
08:26qu'il y a beaucoup à faire, on va dire, ce n'est pas que c'est difficile, mais
08:30dans le monde sportif, il y a beaucoup à faire encore, pour que les femmes puissent
08:34intégrer les fédérations internationales, les comités de direction et tout ça, donc
08:40je pense qu'il y a eu beaucoup de décisions, mais il y a beaucoup de pays qui n'ont pas
08:45mis à l'œuvre ces décisions.
08:47Donc, peut-être dans le côté culturel, la particularité des Jeux, c'est le sport
08:56et la culture, dont vous parliez tout à l'heure, donc c'est vrai que ça s'est
08:59arrêté à Helsinki, pour le sport et la culture, aux Jeux Olympiques, mais les Jeux
09:06de la Francophonie ont repris ce format, donc dès la première édition, et depuis ils
09:11essaient d'avancer dans un format particulier, c'est un format de neuf disciplines sportives
09:19qui a eu lieu à Kinshasa cet été, donc nous avions en sport, nous avions les épreuves,
09:26donc on avait l'athlétisme, en disport, nous avions le basket féminin, football junior,
09:32tennis de table, judo, lutte libre, lutte africaine et cyclisme.
09:36Pour la culture, les épreuves culturelles, nous on appelle ça concours culturel pour
09:41faire la différence entre compétition sportive et concours culturel, donc nous avons les
09:47arts de la scène, chansons danses, nous avons les arts visuels, peinture, sculpture et photographie,
09:54nous avons ce qu'on appelle les arts de la rue, marionnette géante, hip-hop, jonglerie
10:00avec ballon, et nous avons littérature et contes et conteurs, donc ce sont les épreuves
10:06culturelles qui sont en nombre de onze, onze concours culturels, donc évidemment nous
10:13avons nos propres règles, donc comme vous le savez, le sport il est régi par des règles
10:20et des standards et des normes qui définissent la pratique, donc il y a un cadre réglementaire
10:27ce qui n'est pas le cas dans les épreuves culturelles, donc les Jeux de la francophonie
10:32ont créé une réglementation pour les activités culturelles et donc ça se passe comme dans des
10:40compétitions sportives, ce sont des concours où il y a des jurés, des présidents des jurés,
10:44donc qui correspondent à des arbitres et à des délégués techniques, parce que toutes les épreuves
10:50sportives, toutes les compétitions sportives sont régi par les fédérations, sont organisées sous
10:55l'égide des fédérations internationales qui nomment un délégué technique, donc nous sommes
11:00dans les règles des fédérations internationales, mais pour la partie culturelle, nous avons dû
11:06créer notre propre réglementation depuis la première édition, à savoir que nous avons organisé la neuvième.
11:13Ça mérite un peu plus de communication, je pense, ces Jeux de la francophonie, je pense que beaucoup
11:17de gens ne savent pas que sport et culture sont mêlés à ce point là. Un exemple, en Slovénie,
11:22les différentes activités sont réunies au sein du même ministère, ce ministère des sports et de
11:28la culture, ça vous semble cohérent, ça est jouable en France ? Aujourd'hui, le sport est plutôt
11:35rattaché au ministère de l'éducation nationale, mais pourquoi pas, ça peut être une voie
11:42d'assouffler au prochain gouvernement, pourquoi pas. Dans le plan héritage Paris 2024 de l'État,
11:51il y a 170 mesures et la mesure 117, c'est la création justement d'un itinéraire culturel du
11:56patrimoine sportif européen. Le ministère des sports et ministère de la culture accompagne un
12:03projet que la fondation a incubé depuis deux ans, d'un itinéraire culturel européen type le chemin
12:10Saint-Jacques-de-Compostelle qui a été le premier itinéraire culturel européen en 1987 et donc va
12:15sortir en 2023-2024, un itinéraire culturel du patrimoine sportif européen. Donc effectivement
12:22c'est lié, comme disait Arthur tout à l'heure, c'est intrinsèquement lié. Et pour compléter,
12:27je crois qu'aujourd'hui le programme des Olympiades culturelles qui alimente près d'un millier de
12:32projets, il me semble, ça témoigne de ce lien qui n'est certes pas formalisé dans une organisation
12:37gouvernementale mais qui est aujourd'hui naissant, renaissant, fleurissant et je pense que voilà
12:42l'héritage des Jeux de Paris, ça sera d'arriver à conserver ce lien entre les acteurs. On va parler
12:46de ça tout à l'heure dans la troisième partie de notre émission, justement, savoir si les Jeux
12:50et notamment les Jeux de Paris font bénéficier le pays et la population d'un héritage culturel.
12:55Un petit détour avec François Lejour, François Lejour, vous, c'est des projets qui s'inscrivent
13:02dans la durée et des projets qui, comme les Jeux de la francophonie mais différemment,
13:06allient véritablement le sport et la culture. Un exemple à nous donner ?
13:10Peut-être avant de parler spécifiquement de notre projet l'Open de France de Squash,
13:17pour rebondir à la question précédente, je trouve que sport et culture sont de fait une des clés
13:22de voûte de la cohésion sociale à travers les valeurs éducatives et de partage qu'ils véhiculent
13:26par la pratique du sport ou le spectacle qu'ils offrent et donc de fait les relier à travers le
13:34même ministère pourrait faire partie d'un héritage des JO24. C'est vrai qu'en plus le sport et la
13:44culture ont eu des histoires parallèles à travers l'histoire de la modernité et qu'aujourd'hui,
13:51et surtout depuis les années 70-80, leur rapport s'est réellement transformé d'une manière
13:59décisive. Les artistes s'intéressent au sport comme une source d'inspiration et non plus comme
14:04un sujet de représentation. Et puis c'est vrai aujourd'hui, pour faire un parallèle entre la
14:09culture, parce que je travaille dans la culture depuis 30 ans, je trouve qu'on pourrait se dire
14:14que le sport aujourd'hui est peut-être à la croisée des chemins comme la culture l'était
14:18dans les années 70 ou 80 avec l'émergence des arts de rue. Le spectacle sportif est de moins en
14:24moins peut-être populaire dans l'acception de dire que les tarifs sont très importants pour
14:29les matchs de très haut niveau et les sports traditionnels peut-être ont des problèmes de
14:36licence. Et à l'instar du théâtre de rue des années 80, le sport est prêt à s'émanciper,
14:42quitte les arènes traditionnelles, peut-être pour mieux y revenir et il cherche un nouveau souffle et
14:48développe des nouvelles pratiques pour aller au plus près des pratiquants et de la pratique.
14:54François Legere, avant de parler de l'Opène Squasse de Nantes, on le fera dans la deuxième
14:57partie, merci d'avoir rebondi sur ce que j'avais essayé de mettre sur la table au début de cette
15:02émission, donc sur le rôle vraiment social et cette manière de gérer les difficultés de certains
15:08quartiers, de certaines populations aujourd'hui et moi j'aimerais qu'on rebondisse ensemble parce
15:13que là je crois que François Legere a appuyé sur un point qui fait mal, c'est qu'on organise les
15:19Jeux en France, on a des places très difficiles d'en avoir et quand on arrive à en avoir à des
15:24prix qui vont complètement couper une certaine partie de la population des Jeux. Donc cette
15:30troisième voie qui fait qu'aujourd'hui le sport est en train d'intégrer des lieux qui
15:37n'étaient pas prélus pour ça, de sortir des fédérations, est-ce que c'est des choses qui vous
15:40interpellent au comité olympique notamment ou il va falloir traiter ça quand même ? Parce qu'on voit
15:45maintenant une pratique du sport qui s'éloigne des fédérations parfois trop chères, encore que les
15:50licences restent à des prix raisonnables, mais en tout cas pour le spectacle sportif je suis
15:53complètement d'accord avec François Legere, on arrive à des tarifs qui éliminent les jeunes
16:00des spectacles sportifs, il va falloir s'interroger là-dessus non ? Alors ça dépend des spectacles,
16:05vous avez quand même des spectacles sportifs, si on prend les grandes fédérations, le foot etc,
16:10on a des prix qui montent en flèche, après vous avez quand même tout un tas de spectacles
16:13sportifs de petites disciplines qui sont peut-être moins populaires où les prix restent quand même
16:17très modestes voire gratuits. Est-ce que les fédérations ne doivent pas se poser des questions
16:20aussi ? Ça les pose d'ailleurs, je vous dis ça, le basket l'a fait avec le 3-3, le foot avec le 5-5,
16:25on est dans cette tendance, mais si justement on va avoir ce phénomène des années 70 de la culture
16:30comme il était dit il y a quelques instants, il va falloir que le sport aille chercher justement
16:35ses licenciés ou ses non licenciés dans des compétitions un peu parallèles qui vont permettre
16:42d'avoir un rôle comme la culture peut l'avoir vis-à-vis de la population. Je crois que le mouvement
16:46olympique et sportif a conscience de cette situation, l'évolution du programme olympique
16:50elle en témoigne, l'entrée du breaking c'est une sorte de réponse, c'est une sorte de réponse,
16:55c'est éloignement des pratiques traditionnelles vers des sports urbains pratiquables par tous et
17:00qui sont vraiment en vogue dans la jeunesse. Donc pour revenir ensuite sur ce constat de la
17:06valeur sociale de la culture, on le fait également et on fait plus que ça, on essaye d'agir avec la
17:12fondation olympique pour la culture et le patrimoine de Lausanne, on va aller au coeur de foyer pour
17:17faire des initiations avec des olympiens artistes donc qui sont des anciens athlètes qui ont fait
17:22les Jeux olympiques, qui se sont recouvertis, en France on a notamment Lucas Ballot, Thomas
17:25Krief et qui veulent encore transmettre, cette fois plus le sport mais leur deuxième passion,
17:31leur deuxième talent. Donc ça c'est un programme qui existe du côté du CIO et qu'on relaie en
17:34France avec le service culturel olympique. Eric Florent, la fondation Alice Mia, un regard
17:40social aussi ? Clairement oui, pour changer les mentalités on passe par l'éducation, il n'y a
17:45pas de secret. Donc on a créé un kit pédagogique à destination des plus jeunes avec le Musée
17:50national du sport et le laboratoire Egalaps de Lyon et l'Ufolep pour la diffusion auprès des
17:58plus jeunes et des plus défavorisés et c'est un gros programme qu'on a actuellement, c'est d'aller
18:03mettre en place un kit pédagogique pour sensibiliser dès le plus jeune âge parce qu'on prépare les
18:08prochaines générations à l'égalité. Alors je ne sais pas qui a eu cette belle idée, je la présentais
18:14tout à l'heure, cette BD sur Alice Mia, mais c'est vrai que vous pouvez faire tous les colloques,
18:17toutes les conventions et toutes les conférences que vous voulez, vous n'aurez jamais un tel impact
18:21qu'avec la publication d'une BD, cette BD en l'occurrence Alice Mia qui est aux éditions
18:28petit à petit. Comment est née cette idée ? Humblement dans ma tête, mais c'était vraiment
18:35comment pour pouvoir aller auprès de jeunes il faut discuter avec leur niveau de conscience on
18:43va dire et une bande dessinée marche très bien de 7 à 77 ans et quand on fait des conférences ou
18:48des diffusions de documentaires auprès des écoles ou des GDOS, on les invite à mettre un petit
18:54peu d'argent pour pouvoir donner une BD à chaque enfant qui repart avec parce que ça marque encore
18:58plus l'esprit donc on parle de sport, on les sensibilise et derrière avec une bande dessinée
19:03ça reste à la maison et puis ça circule et on a planté une graine. Bravo en tout cas,
19:09il y a la même chose avec Coubertin, il y a un avis qui s'appelle Mon Ami Pierrot,
19:15où là aussi on essaye de faire découvrir l'oeuvre de Coubertin à travers une bande dessinée aux jeunes.
19:19Appeler un baron Pierrot, je trouve que c'est quand même bon fait, mais c'est bien, ça parle aux jeunes.
19:24C'est parce que l'autrice est la petite fille de Georges Clémenceau alors peut-être.
19:30Fin de cette première partie, on va remercier Eric Florant qui a des obligations, je rappelle que vous
19:34êtes membre fondateur et secrétaire général de la fondation Alice Mia et que vous nous avez dit
19:39très humblement quand même que vous êtes à l'origine de ce projet et on vous en félicite.
19:42Deuxième partie dans quelques instants, on va rentrer dans le concret sur les événements
19:47qu'on a eu en France et qui allient si bien le sport et la culture. A tout de suite.
20:01Sport et culture au menu des grandes questions du sport aujourd'hui. Deuxième partie, nous a
20:06rejoint Juliane Jappert, merci d'être avec nous Juliane. Vous êtes le directeur du Think Tank
20:13Sport et Citoyenneté, partenaire de l'émission d'ailleurs et j'aimerais qu'on commence avec vous
20:18pour évoquer un projet, le projet SPACHE. Alors moi je voudrais juste souligner, il y a une ligne
20:26qui m'a vraiment frappé dans les intentions de ce projet avant que vous m'en parliez. Contribuer
20:31à désacraliser l'aspect sportif, à le démocratiser, la découverte culturelle jouant le rôle d'incitatif.
20:39J'ai adoré cette phrase. Est-ce que tout est résumé là-dedans ? Dites-nous-en un peu plus quand même.
20:43Oui Patrick, merci beaucoup. Alors effectivement, la vocation du Think Tank, c'est de travailler à
20:47un niveau européen, de faire ce que l'on appelle du benchmark. C'est pas un gros mot le benchmark,
20:52ça veut dire comparer des choses qui se font avec la France et peut-être dans d'autres pays où on va
20:58en parler tout à l'heure. Ces questions de sport et de culture sont plus ancrées aussi dans la volonté
21:04de créer une société où on va entremêler les deux. On parlait d'inclusion sociale tout à l'heure,
21:11je crois que le sport et la culture sont simplement des outils pour construire une société et on
21:16analyse à travers ce projet SPACHE les difficultés d'abord de faire rencontrer ces deux univers et
21:22on va en parler sans langue de bois. Je crois que si on est partenaire aujourd'hui, vous attendez de
21:27ma part que j'ai une vision aussi sur la France et peut-être de voir ailleurs comment on a un temps
21:32d'avance. Moi j'ai la chance de vivre en Espagne et là aussi en Espagne, on a un ministère du sport
21:38et de la culture. Donc pourquoi est-ce qu'ils ont un petit temps d'avance par rapport à nous ? Et on
21:43espère que faire se rencontrer ces deux univers va créer de l'impact sur notre société que l'on
21:53souhaite évidemment plus active parce qu'on est face à des problématiques de sédentarité qui
21:57sont énormes. Donc prendre possession des lieux culturels pour faire de l'activité physique, c'est
22:03ce qu'on essaie de défendre dans SPACHE et parfois ça marche. Concrètement, expliquez-nous
22:09comment ça marche. C'est un consortium de plusieurs partenaires dont votre think tank et c'est pas
22:14seulement de la réflexion, il y a aussi des programmes test. Expliquez-nous ce qui va se
22:18passer ou ce qui se passe. Voilà, alors ce qui se passe c'est d'abord un constat. Le constat, et en
22:24France c'est très marquant, on a deux univers qui parfois se regardent un petit peu en chien de
22:29faïence. On le sait, on le sait, nous on est tous autour de la table intéressés par le sport. Le
22:35monde de la culture nous regarde parfois avec un regard un petit peu sympa. On est des gens cool,
22:42allez un peu beauf même des fois Patrick. Aujourd'hui c'est sympa, mais il y a 20 ans
22:48c'était beauf total. Quand Jacques Delors se présentait au conseil des ministres avec l'équipe
22:53sous le bras, il passait vraiment pour un original voire pour un loufoque et ça n'intéressait personne.
22:58Ça a changé. Ça bouge un peu, mais ça bouge plus dans d'autres pays où justement il y a
23:04des politiques de décloisonnement, où il y a des connecteurs. C'est ça que l'on va analyser,
23:10quels sont les connecteurs, les personnes, les projets qui mettent réellement en contact le
23:16monde du sport et de la culture. Et là on a des exemples, je vous en parlerai tout à l'heure,
23:21qui sont vraiment impactants. On voit que plutôt que se regarder en chien de faïence, on va essayer
23:29de se demander comment on peut être complémentaire. Et c'est là finalement que je crois qu'on a un
23:34boulevard pour revenir à ce que vous disiez tout à l'heure, à la volonté première finalement du
23:38baron Pierre de Coubertin de mettre de l'art dans le sport. D'ailleurs moi j'ai l'impression que le
23:43sport c'est de l'art, que le sport c'est un patrimoine immatériel aussi. Revenons là-dessus,
23:49essayons de voir comment dans le patrimoine culturel, on peut justement faire se mixer,
23:57se mélanger ces deux univers. C'est pas simple hein Patrick ? J'aimerais qu'on retourne voir
24:00François Legendre, car tout à l'heure il nous a vraiment intéressé avec ce regard sur le rôle
24:06social de tout cela. C'est maintenant qu'on rentre dans le détail pour rebondir sur ce que vient de
24:10dire Juliane, sur ce que vous envisagez de faire, ce que vous faites dans l'Open the Squats de Nantes.
24:16En fait c'est parti d'un constat assez simple. Je travaille dans la culture depuis plus de 30 ans et
24:23je fais du sport depuis presque 50 ans et je me suis dit que tout simplement la vie n'était pas
24:28monographique. On fait du sport, on aime aller au musée, au cinéma, assister à un match de rugby
24:33surtout en ce moment. Et c'est vrai que créer des passerelles entre les deux est donc plus
24:39proche de nos vies. Donc même si effectivement comme le disait tout de suite l'invité, c'est
24:44vrai qu'il n'y a encore pas si longtemps, le mariage de la culture et du sport c'était comme
24:50le marier une carpe et un lapin. Mais à mon sens ce qu'on a essayé de faire, nous on a un Open
24:57de France de Squash qui a six ans d'existence et qui a eu deux saisons. Une saison 1 qui
25:02permettait de voyager dans Nantes dans des lieux iconiques. Donc on a fait le lieu unique, la Seine
25:09Nationale culturelle. On a fait la Cité des Congrès, après on a fait les Machines de Lille,
25:19après on a fait l'Opéra Gralin, un opéra du fin du 18e, doré à leur fin avec des sièges en
25:27velours bleu horizon. Et puis ensuite on a fait le Château des Ducs de Bretagne. Et donc déjà le
25:35lieu il racontait une histoire par lui-même et donc finalement on mettait le sport au coeur de
25:41la ville. La saison 2 qu'on a commencé en 2022 à cause du Covid, la saison 2 c'était de se dire
25:48que plus qu'un lieu on va raconter une histoire et du coup on est plutôt à être dans des friches
25:54industrielles proches de la Loire qui racontent aussi la ville puisque Nantes au début du
26:0120e a eu une explosion à travers son fleuve et donc c'était quand même toujours raconter la ville,
26:07raconter une histoire mais là du coup il fallait plutôt faire un peu, inventer vraiment une histoire,
26:13embarquer le spectateur dans une histoire et là la première c'était plutôt Wastage Story,
26:19les Free Fight. On invitait les gens et ils ne savaient même pas dans quel lieu ils y allaient
26:24la veille au soir pour se dire qu'ils allaient voir des combats clandestins. Enfin bref l'événement
26:30est devenu en cinq ans un des étendards du circuit de Squash qui n'a rien à voir en
26:37toute proportion gardé. C'est un petit sport de par son nombre de licenciés et sa pratique mais
26:44pour autant il a la chance d'avoir un terrain de jeu qui est magnifique, qui à travers les
26:51quelques Olympiades a essayé de rentrer aux Jeux Olympiques donc a essayé de mettre en scène ce
26:57sport à travers un cours vitré qui dans les plus grands tournois sont devant les pyramides dans
27:02la gare de New York etc. Je vous interromps deux secondes pour faire un parallèle avec les Jeux
27:07Olympiques, c'est qu'on va en profiter justement, on va profiter des Jeux Olympiques pour montrer
27:12le patrimoine français et une des choses les plus excitantes, c'est exactement ce que vient de
27:16raconter François Legendre pour Nantes mais pour Paris on va quand même avoir, je pense que c'est
27:22ce qui va marquer le plus peut-être les téléspectateurs dans le monde entier, c'est d'être au Grand
27:29Palais, d'être sur le Champ de Mars, d'être sur la Seine, c'est une démarche qui en dit
27:35beaucoup quand même. Au Château de Versailles, à la Tour Eiffel, donc on va utiliser tous les grands
27:40emblèmes, tous les grands sites parisiens pour mettre en place, pour mettre en avant le sport et
27:46on va lier la culture et le sport tout à fait. Ça c'est vraiment un exemple parfait aussi. Oui c'est
27:51un exemple parfait et ça va être génial pendant les Jeux mais pour revenir à nos analyses, c'est
27:58les collectivités qui ont la clé, les collectivités territoriales qui vont décider après les Jeux de
28:03continuer ou de ne pas continuer. On parle d'héritage des Jeux. Pendant les Jeux, il va y avoir une mise
28:08en lumière géniale mais après les Jeux, s'il n'y a pas de lien entre le monde du sport et le
28:15monde de la culture dans des offres groupées, il y a des choses très simples à mettre en place. Je
28:20vais vous donner deux, trois exemples très rapidement. À Marseille, on vend un ticket de
28:25l'Olympique de Marseille et on offre un ticket du Théâtre de la Criée. Ça veut dire qu'on permet
28:30aux gamins d'aller pour la première fois de leur vie au théâtre. Ça existe ? Ça existe, en les
28:35attirant par l'Olympique de Marseille. Dans ma ville, à Valencia en Espagne, qui est une ville super
28:39active, on a la chance d'avoir le Touria autour de la ville, un jardin merveilleux, quand on
28:44vient à vélo, en mobilité douce, on ne paye pas l'entrée à une activité culturelle. Voilà du
28:51concret. Voilà du concret. C'est ce qu'il faudra mettre en place après les Jeux. C'est-à-dire ne
28:57pas uniquement mettre la lumière sur ce patrimoine magnifique que le monde entier
29:02verra mais laisser quelque chose en connectant le sport et la culture en même temps et les
29:08collectivités territoriales peuvent le faire, ça marche dans certains endroits. Zahina, je reviens
29:12vers vous, est-ce que dans les pays où vous avez implanté vos Jeux de la francophonie, est-ce
29:18que le soufflet redescend tout de suite après, comme c'est arrivé malheureusement pour les Jeux
29:22olympiques, on espérait beaucoup dans des villes comme Rio notamment, qu'il se passe des choses,
29:26où à Athènes ça a été un flop total, est-ce que vous veillez à ça justement dans les Jeux de la
29:31francophonie pour que ce concept magnifique que vous apportez avec ce mariage, alors vous,
29:36vraiment c'est du concret, c'est vraiment le vrai mariage, vous nous l'avez dit, neuf disciplines
29:40sportives, onze disciplines artistiques, est-ce qu'ensuite il y a un suivi, est-ce que vous pensez
29:46que les villes dans lesquelles vous êtes implanté rebondissent, comme le dit Juliane, lorsque les
29:52Jeux sont terminés ? Je vais parler des dernières éditions, on a eu depuis 2005 le Niger,
30:00Beyrouth, Nice, Abidjan et finalement nous avons eu Kinshasa, ce sont les quatre dernières villes
30:06qui ont organisé les Jeux de la francophonie. L'héritage, c'est vrai que c'est difficile un
30:12tout petit peu à mesurer l'héritage, donc en général on le mesure plus par la pratique sportive,
30:17mais nous avons un programme à l'OIF, nous accompagnons les lauréats des Jeux,
30:25les lauréats des Jeux, donc surtout dans les concours culturels, nous avons un programme de
30:33quatre ans, donc on les accompagne et on accompagne le développement de leur carrière.
30:41Mais moi je souhaiterais peut-être donner aussi deux exemples concrets aussi sur ce mariage,
30:47sport et culture, parce que le sport peut servir de plateforme pour célébrer et promouvoir et
30:55exprimer une culture nationale et régionale, donc je donne un exemple, les cérémonies d'ouverture,
31:02c'est un exemple classique de fusion entre le sport et la culture, donc c'est le moment où
31:09les pays mettent en scène des performances artistiques, la musique traditionnelle,
31:15des costumes culturels et des symboles nationaux, donc c'est vraiment l'occasion,
31:20et peut-être les Olympiades culturelles c'est ce qu'ils recherchent aussi,
31:24à mettre plus en exergue la culture française en marge des Jeux Olympiques de Paris.
31:31Mais il y a également ce qu'on vient d'assister là, l'équipe de rugby de Nouvelle-Zélande,
31:39qui à chaque fois, les Old Blagues, ils célèbrent à partir de leurs rituels traditionnels avant
31:47chaque match, donc en fait c'est un rituel culturel qu'ils mettent, le haka, c'est une
31:52danse du Mamaori qui a une grande signification culturelle et symbolique, donc ça ce sont les
31:59fusions, un tout petit peu les plateformes que le sport met en exergue, donc là on peut aller plus
32:04loin, nous on cherche vraiment à trouver une synergie entre sport et culture, parce que pour
32:09le moment les concours culturels, ils sont plus flexibles on va dire, ils sont plus divers et
32:17flexibles par leur réglementation, pas comme le sport, mais on essaie de trouver des synergies
32:22pour les prochaines éditions, c'est comment s'exprimer à travers la musique, à travers la
32:28peinture, à travers, et ça on a beaucoup d'exemples également, donc il y a beaucoup d'artistes qui
32:35ont utilisé le sport, donc des tableaux de sportifs célèbres comme thème central pour
32:42leurs oeuvres, comme dans la musique également, si je peux peut-être évoquer la boxe, donc dans
32:53le monde de la boxe et le film de Rocky, la chanson d'Eye of the Tiger, il y a beaucoup de synergies, nous
32:58on cherche à les développer, donc créer ces synergies plus rapprochées, plus pendant les
33:05Jeux de la francophonie, entre les épreuves culturelles et les concours sportifs, donc on est
33:10vraiment dessus et on était en train de mener une réflexion profonde, comment vraiment les rallier.
33:18Merci pour ce témoignage, alors c'est vrai qu'une épreuve sportive internationale, c'est toujours
33:23l'occasion de donner une image de son pays, on ne débattra pas là de la cérémonie d'ouverture du
33:29rugby, puisqu'il y a eu des grosses polémiques là-dessus, l'image qu'on avait du pays, plutôt des années
33:3450-60 que de l'image d'aujourd'hui, voilà après ce sont des choix et c'est là tout le débat de la
33:39culture d'ailleurs, ça prouve que c'est de la vraie culture, parce que ça a généré des débats
33:43incessants, mais revenons à notre sujet, mais je crois que vous pouvez nous parler de la Slovénie,
33:48parce que c'est quand même assez étonnant ce qui se passe en Slovénie, qui est un petit pays par
33:52rapport à la France, toujours est-il que cette Slovénie a une démarche sportivo-culturelle,
33:57si j'ose dire, qui est assez impressionnante. Oui Patrick, alors effectivement la culture
34:02elle est multiple, tout comme les activités sportives sont multiples, finalement ce qu'ils
34:09se sont dit c'est assez simple, ils se sont dit on est face à diverses crises de société, crise de
34:15sédentarité, on en a parlé, d'inactivité physique, on a des courbes d'espérance de vie et de temps
34:23en bonne santé qui sont quand même réduites partout dans le monde, mais aussi chez
34:28nous en Europe, le lien social qui est remis en cause, crise sociale, on va même pas parler de
34:32crise géopolitique, crise économique, et finalement ces deux secteurs qui ne sont que des outils
34:39on l'a dit tout à l'heure, pour résoudre à leurs échelles ces problématiques face à des grandes
34:44crises, vivent exactement les mêmes problématiques, ils se sont dit, puisqu'on a les mêmes problématiques,
34:50par exemple érosion du bénévolat, dans les deux secteurs il y a érosion du bénévolat, donc pourquoi
34:55est-ce qu'on se mettrait pas ensemble pour essayer d'offrir quelque chose de différenciant,
35:03on parlait tout à l'heure de la crise aussi des clubs, les pratiques sont de plus en plus
35:08en dehors des clubs, les clubs doivent s'interroger aussi pour offrir quelque chose de différent,
35:13et bien en se mettant ensemble, c'est tout simple ce qu'ils ont fait, ils ont permis de créer
35:18de nouvelles offres où le sport a proposé une activité culturelle et le monde de la culture
35:24et de l'art a proposé une activité sportive, c'est aussi simple que ça, il y a aujourd'hui
35:30dans plusieurs pays d'Europe, vous avez cité celui-là, il y en a d'autres, autour des plus
35:35beaux lieux culturels européens de l'activité physique, et là on voit que ça marche, on voit
35:42qu'il y a des résultats, on voit que c'est impactant, donc on y revient, il faut se parler, il faut apprendre
35:47à se respecter, à se respecter et à se parler, et ça marche. Il y a un symbole extraordinaire, c'est
35:52qu'ils ont un jour férié dédié au sport, je trouve ça magnifique. Nous avons aussi une journée
35:58olympique. Oui mais elle n'est pas fériée, on fait une journée olympique. Pour nous
36:01elle est sacrée. C'est 23 jours. Écoutez, on ne va pas dire qu'il ne se passe rien en France.
36:07Patrick, on pourrait faire le jour où on visite le patrimoine en France, on pourrait aussi se dire
36:13pourquoi est-ce qu'on ne mettrait pas de l'activité physique partout ce jour-là. C'est vrai qu'à
36:17Marseille, on pouvait visiter le stade Vélodrome. C'est aussi un patrimoine culturel immatériel.
36:25Arthur, vous qui êtes vraiment au fond dans cette culture et l'olympisme, est-ce que ce que
36:32vous entendez là, vous faites frétiller, vous dites tiens c'est vrai que ça donne des idées
36:37de plus, il va falloir bousculer les choses ? Moi je rejoins le constat mais tout n'est pas si
36:42limpide mais en fait notre pays est d'une extrême richesse. Là on a beaucoup abordé d'exemples liés
36:47à l'art, en vérité on a aussi de la culture historique. Au comité olympique, on a forcément
36:52une fibre, le responsable du service Gabriel Bernasconi est docteur en histoire du sport,
36:56donc il y est sensible. On a été rejoint par le service interministériel des archives de France
37:02pour lancer une grande collecte des archives du sport avec également l'académie nationale
37:07olympique française sur le modèle de ce qui a été fait en 2014 pour le centenaire de la
37:11grande guerre et qui invite à faire remonter le patrimoine du sport français jusqu'au secteur
37:15des archives pour ensuite le redispatcher à la population en libre accès gratuitement dans les
37:20archives départementales et là on prépare l'avenir parce qu'on pourra se questionner sur
37:23de nouveaux pans de sociétés pour comprendre ce qu'on est devenu à l'orée du sport. Donc voilà,
37:28en fait c'est culturel et puis pour tendre une perche à mon élu Stéphane Hatto, il y a une
37:33autre dimension c'est celle des collectionneurs olympiques, les objets, l'art, l'histoire,
37:37les valeurs et les objets. Alors c'est marrant, j'allais rebondir là dessus et on va laisser
37:42Stéphane en parler aussi mais moi ce que je remarque dans le monde du sport que je fréquente
37:46depuis je n'ose pas calculer tant d'années, c'est qu'il y a une passion du sportif pour le sport
37:52mais aussi très souvent pour son histoire. Les collectionneurs dans le sport c'est incroyable,
37:57je ne parle pas de mon ami Jean-Paul Olivier avec qui j'ai fait toute ma carrière à France 2 mais
38:02ce sont des puits de culture, de science et tiens, je reviens à Jean-Paul Olivier, il a écrit des
38:08livres sur le Tour de France mais il a écrit également le Tour de France du Général de Gaulle,
38:13il a écrit, vous voyez, ce mélange, ce n'est pas un mélange des genres, au contraire ça sublime
38:19le genre. Tout à fait, moi je suis président aussi de l'association française des collectionneurs
38:24olympiques et sportifs donc on a au sein de l'association des personnes qui sont des puits
38:29de science dans leur domaine, ils connaissent leur discipline sur le bout des ongles, ils sont
38:34capables de vous raconter toute l'histoire de la discipline dans des soirées interminables donc
38:39on a un vrai patrimoine à travers ces collectionneurs qui ont des pièces, même parfois chez eux,
38:43qui sont dignes de pièces de musée avec vraiment des choses qu'on ne trouve pas ailleurs.
38:47François Legendre, votre réaction à tout ça ?
38:50Et bien je trouve que finalement ce qu'on dit à travers ça, les deux secteurs et les deux
38:56domaines ont à y gagner, nous ce qu'on essaye de faire c'est justement de mettre du sport et
39:01de la culture et démocratiser puisque notre événement a plus de 70% de néophytes et je
39:07trouve que mixer les publics, démocratiser le sport, démocratiser la culture et bien en proposant
39:15un mélange, l'idée c'est pas que le sport soit au détriment de la culture ou inversement mais
39:24comme disait madame de la manifestation sur la francophonie, l'idée est vraiment de trouver un
39:31mélange qui mette en valeur l'un et l'autre au même niveau, pourquoi pas quand on présente des
39:39artistes, enfin plutôt des sportifs, de faire un spectacle cousu main avec à chaque fois des
39:45créations artistiques et finalement les acteurs qui sont sur scène ou les sportifs qui sont sur
39:53leur terrain de jeu ne font plus qu'un et procurent des émotions assez semblables comme des tragédies
39:59dans le théâtre antique ou dans un match de rugby comme en ce moment encore une fois.
40:06Les tragédies elles sont bien plus fortes, elles touchent bien plus le public dans le sport que
40:11dans la culture curieusement, c'est qu'on n'oserait pas écrire des scénarios comme on a vu des
40:18événements dans le sport, c'est ce qui est magique et ce qui fait moi en tout cas en grande partie
40:22ma passion pour le sport parce que tout ce qu'on peut écrire en littérature, le sport sera toujours
40:27au-delà. On a vu des situations, des renversements, des émotions, des drames dans ce sport. Est-ce que
40:35le comité olympique sportif français est vu par les politiques, par les élus comme quelque chose
40:41de je crois de beaucoup plus crédible qu'il y a 30 ou 20 ans ? Oui oui c'est beaucoup plus crédible
40:47et puis les Jeux olympiques qu'on organise à Paris vont amener ça. L'héritage des Jeux ça va
40:53aussi être ça, de crédibiliser au maximum le sport, de montrer que le sport est un élément
40:57indispensable de la société, qu'il a un lien social, qu'il a un lien culturel, il est dans
41:04tout le sport et dans tout. Et les trois derniers présidents de la République, dont l'actuel, sont
41:09des vrais passionnés de sport, j'en suis le témoin. C'est-à-dire qu'avant ils étaient un petit peu
41:12imposteurs, le précédent c'est Jacques Chirac qui n'était pas du tout sport, mais depuis on a eu
41:18quand même Nicolas Sarkozy, François Hollande et le président actuel qui sont des vrais passionnés
41:25de sport, ça peut aider ça pour faire les ponts dans notre pays ? Ça devrait aider, ça devrait
41:30aider. Mais ça n'aide pas. Mais en réalité ça n'est pas le cas parce que souvent le ministère des
41:37sports, souvent c'est un secrétariat d'état, alors pas en ce moment, heureusement avant les Jeux,
41:43il est rattaché à un ministère régalien de l'éducation où on a des ministres de l'éducation
41:48qui vont regarder le sport aussi avec peut-être un petit peu de condescendance, ou alors un
41:53ministère de la santé aussi qui va regarder aussi notre secteur, peut-être pas à sa juste
42:00valeur. Moi ça me fait penser à une anecdote aussi Patrick, en ce moment on a
42:05notre ministre de l'éducation qui essaie de réfléchir à comment lutter contre le harcèlement
42:10scolaire et il est allé chercher chez nos amis danois des solutions dans la compassion. Je crois
42:17que maître du sport et de l'art dans tous les lieux de vie, si à l'école nos enfants dansaient
42:24ensemble, dansaient ensemble un petit moment, faisaient une activité physique de compassion,
42:31si dans les entreprises on allait danser ensemble entre salariés à un moment donné, je crois que
42:39le lien social et peut-être même notre vie tout court serait largement améliorée. On va retenir
42:46l'idée dès après cette émission, tous les quatre sur ce plateau. Parlons des jeux maintenant, car les
42:53Jeux de 24 arrivent évidemment, moins de 300 jours. Stéphane Hâteau, vous avez la charge du musée
43:00éphémère qui sera mis en place à la Villette durant toute la durée des Jeux olympiques et
43:04paralympiques. Alors quelle stratégie, quel objectif ? L'objectif c'est à travers des objets de montrer
43:11toute l'histoire du sport. Donc des objets qui vont être très divers, le maillot de tel athlète,
43:17des pointes de tel autre athlète. On va faire une frise sur l'histoire des Jeux. Vous aurez donc
43:23dans le Club France 800 mètres linéaires où on fera toute une frise sur l'histoire du sport. On va
43:29faire une fresque sur Coubertin et le but c'est dans le Club France d'avoir, pas un musée avec
43:35une place spécifique pour ça, mais des éléments qui sont éparpillés un peu partout dans le Club
43:40France sur l'histoire du sport, l'histoire des Jeux olympiques. Quel est l'objectif de ces Jeux
43:46olympiques si on essaye modestement de le résumer ? Parce qu'on peut dire que chaque ville a eu des
43:54objectifs, des objectifs d'ordre social, d'ordre politique. On l'a vu à Sochi notamment aussi avec
44:01une volonté de mettre aussi son patrimoine culturel en avant. On l'a vu à Londres en 2012
44:07avec Shakespeare. On a vu quand même qu'il y a cette volonté. Comment on peut résumer nous,
44:12c'est pas facile de le dire en quelques mots, mais quel est l'objectif de ces Jeux de 2024
44:18finalement ? Pour moi la philosophie olympique c'est un esprit français. C'est dans la mesure
44:23où il est de connecter les peuples. Ces Jeux doivent nous repositionner à l'interface des
44:30peuples du monde et en facilitateur de discussion. On traverse des temps un peu troublés par des
44:34guerres. Le soft power du sport. Voilà, je le dis de manière un peu moins patriotique et plus
44:40olympique. Mais c'est ça, l'idée c'est qu'on réapprenne à discuter ensemble. Oui, on attend
44:46beaucoup des Jeux. Tony Stanguet nous dit que les Jeux vont changer notre vie. Il faut être prudent
44:52quand même avec cette phrase. L'essentiel ça va être de faire une belle compétition, de gagner
45:00des médailles aussi, j'espère. Est-ce que c'est si important que ça ? Non mais vraiment, je pose une
45:04question un peu provocatrice. Est-ce que c'est si important que ça ? Est-ce que des Jeux réussissent,
45:09ce sont des Jeux avec 40 ou 50 médailles. Est-ce qu'on ne peut pas réussir des Jeux avec des
45:13échecs sportifs mais en donnant un message ? Mais évidemment, mais évidemment. Il faut arrêter avec
45:18cet objectif. C'est l'héritage, c'est l'héritage. Qu'est-ce que finalement ces Jeux vont laisser ?
45:22C'est très difficile, très difficile de répondre à ça. Mais pour avoir un héritage, il faut avoir un objectif.
45:26Quel est l'objectif ? Exactement, créer plus de liens sociaux. Je crois qu'on l'a souligné tout au long
45:31de ce débat. On vit des crises difficiles, diverses et variées. Si demain, vous le disiez, on arrive à se
45:39parler plus qu'à se gueuler dessus, un peu à la française, ce serait intéressant à se respecter.
45:44On est dans une société très tendue aussi sur le plan politique, sur le plan social. Je crois que si
45:50toutes ces valeurs-là que véhicule le sport pouvaient demain être plus présentes dans nos
45:56sociétés, on aurait véritablement gagné les Jeux. Les médailles, c'est quand même très, très important.
46:01C'est quand même de la cohésion, c'est la fête les médailles. Et puis c'est l'adhésion du peuple au sport.
46:08Prenons les Jeux de Tokyo. L'opinion publique est très peu favorable aux Jeux de Tokyo avant les Jeux.
46:13Dès que les Jeux démarrent, les Japonais ont des médailles et tout le peuple japonais suit son équipe.
46:19Il y a une vraie cohésion dans le pays. Ça, c'est quand même très, très important.
46:24Moi, j'aimerais quand même parler du prix des places. Je ne sais pas si nos invités en duplex ou ici ont un avis là-dessus.
46:29N'hésitez pas à lever la main si vous voulez intervenir. Où sont les Jeux du peuple à ce prix-là ?
46:33Ils seront au Club France organisé par les Olympiques esportifs. Voilà, voilà, exactement.
46:37Ils iront au Club France, ils iront à la télévision. Mais comme le dit Arthur, il y aura des grands écrans.
46:41Voilà, voilà. Et là, l'entrée sera gratuite et on pourra voir tous les matchs en direct.
46:46C'est une bonne réponse. Là, les vocations, elles seront données à ce moment-là.
46:48Le retour du médaillé en chair et en os à qui on pourra poser sa question deux heures après sa médaille.
46:52C'est ça, les Jeux. C'est la proximité de l'athlète qu'on n'a pas dans un stade.
46:56D'où l'importance des médailles aussi à ce moment-là. Parce qu'on sait que quand Lormann Oudou a gagné ses médailles,
47:01il y a plein de petites filles qui sont allées dans les clubs faire de la natation.
47:06Je n'aime pas entendre la réussite des Jeux dépend du nombre de médailles. Non. Il faut des médailles, vous avez tout à fait raison.
47:11Ça peut entraîner la population à la pratique. C'est ça qui est intéressant dans la médaille.
47:16Mais la démocratisation, elle a été prononcée, je crois, en visio. Elle est essentielle.
47:23Aujourd'hui, on n'est pas face à une démocratisation de l'accès à la compétition.
47:28Et je crois qu'en un an, on a encore le temps, merci de poser cette question, Patrick,
47:32de réfléchir à comment davantage démocratiser les Jeux, parce qu'on est face à des enjeux de société importants.
47:39François Legere, un petit mot, je dis bien un petit mot, parce qu'il nous reste peu de temps.
47:42Tout le monde a beaucoup de choses à dire et des choses passionnantes. Je vous écoute, François.
47:46Je voulais ajouter et confirmer que c'est vrai. Moi, l'héritage des Jeux, ce serait en trois points.
47:51Ce serait le partage et la démocratisation. Ça, c'est essentiel. Les valeurs du sport, évidemment.
47:57Et puis, je dirais, comme vous le disiez tout à l'heure, l'enjeu est chez principalement les collectivités territoriales.
48:05Le sport et sa pratique est un enjeu urbain. Il interroge l'architecture et la ville elle-même.
48:12Et je trouve que ça, c'est hyper important. On voit qu'il y a de plus en plus de work-out ou de parcs qui se développent,
48:21de pratiques libres un peu partout dans les villes. On pourrait vraiment s'emparer de ça pour effectivement
48:28faire structurer la ville à travers les arènes traditionnelles, mais aussi la pratique libre.
48:35Et puis, peut-être l'esthétiser, la rendre un peu plus chaleureuse, plus conviviale, etc.
48:41Merci beaucoup, François Leger. Un petit mot de Zeina Amina. En fait, vous donnez l'exemple, vous, dans les Jeux de la Francophonie.
48:47Il suffit de répliquer ce que vous faites.
48:49J'aimerais apporter un autre regard, peut-être, pour le sport, ne pas le cantonner à la performance et aux compétitions sportives,
48:58parce que c'est un outil social par excellence. Donc là, on parle de sport santé, on parle de sport sociétal.
49:09Donc en marge des Jeux de la Francophonie, qui reste quand même un événement de taille humaine,
49:13donc ce n'est pas l'envergure des Jeux olympiques, mais c'est un événement à taille humaine.
49:21Si je donne l'exemple de Kinshasa, ça a permis vraiment une franche visibilité au pays.
49:26Donc pour la RDC, c'était vraiment le soft power par excellence.
49:33Et en marge, nous avons pu développer beaucoup d'actions dans le sens développement,
49:39non seulement des activités sportives ou des concours culturels,
49:44mais tout ce qui est formation, éducation, développement, parce qu'on parle là de plus de 100 corps de métiers quand même,
49:49quand on organise un événement sportif ou culturel.
49:53Donc c'est ça la force de l'outil.
49:56Vraiment, c'est un outil qui touche la jeunesse, qui touche les vieux, les moins vieux, la santé,
50:05les valeurs morales, physiques, la cohésion sociale.
50:10Moi, je sais, je donne l'exemple de mon pays, puisque je suis aussi au Liban,
50:14donc c'est un outil qui permet les différentes communautés religieuses,
50:20la cohésion sociale entre les différentes, c'est-à-dire dans une équipe de foot,
50:25nous avons des musulmans, des chrétiens, des différents partis politiques qui sont dans la même équipe,
50:30donc ça crée une cohésion sociale.
50:32Donc c'est ça la force du sport que moi, j'aime aborder à travers les Jeux de la Francophonie.
50:37Comment développer son impact social, voilà.
50:40Merci Zahra et merci pour ce bel exemple du Liban.
50:42Mais il faut être vigilant, parce qu'on voit encore que dans le sport,
50:45qui était un peu vierge de tout cela jusqu'à maintenant,
50:48on voit encore des sportifs qui refusent de serrer la main à d'autres sportifs pour des raisons politiques.
50:52Donc il faut qu'on soit vigilant, très très vigilant.
50:55Le mot de la fin messieurs, rapidement.
50:58Moi j'aimerais qu'on dise un petit mot sur les sports traditionnels quand même.
51:02Parce que les sports traditionnels, et le label Terre de Jeux doit les valoriser,
51:07ils prennent généralement possession naturellement du patrimoine naturel et culturel.
51:16Donc valorisons les sports traditionnels, je crois que ça peut être ce connecteur aussi que l'on attend.
51:22Et puis Patrick, je vous attends pour le slow d'après l'émission.
51:25Oui mais évidemment, on fera plutôt un rock nous. Allons-y.
51:28C'était une émission extrêmement riche, on a entendu beaucoup d'exemples et d'enjeux d'héritage immatériel.
51:34Je crois qu'on a un petit rêve fantasmé du côté du bureau de la culture olympique,
51:37ce serait que cet héritage soit aussi matériel en alliant sport et culture dans une sorte de cité olympique, pourquoi pas.
51:44Avec une dimension muséale, une dimension sportive, une dimension sociale.
51:48Voilà, à bon entendeur, on aura besoin de force vive pour le mener dans Paris, ce projet,
51:52parce que c'est quand même une ville triplement olympique.
51:55Et la France peut être, a encore de beaux objectifs devant elle avec 2030, des Jeux d'hiver, pourquoi pas.
52:00Donc voilà, je pense qu'il faudrait matérialiser tout ça dans un lieu, un lieu de rencontre du sport et de la culture olympique.
52:05Je suis complètement d'accord avec vous, merci Arthur, et il faut rebondir sur cette idée.
52:09Moi j'aimerais juste vous dire que cette émission, je suis d'accord avec vous, a été très riche,
52:14tellement de passion, en ce moment j'entends beaucoup, tout est politique.
52:17Non, moi je dirais plutôt tout est culture, et le sport peut-être plus que les autres encore.
52:22Merci madame, merci messieurs, merci à tous d'être fidèles à cette émission.
52:26Cette émission qui se donne le temps de traiter les sujets dans la bienveillance.
52:33Et il n'y en a plus beaucoup dans le pav, des émissions comme ça.
52:36Merci d'être fidèles.
52:47Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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