• l’année dernière
Parlons Vrai chez Bourdin avec Elisabeth Allain-Moreno, Secrétaire générale SE UNSA.

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Transcription
00:00 - Bonjour Jacques Bourdin. - Il est 11h - 10, autre annonce faite à Marseille.
00:03 Collège de 8h à 18h dans les quartiers d'éducation prioritaire, maternelle dès l'âge de 2 ans, il s'agit d'une expérimentation.
00:11 Marseille aux avant-postes. Je vous disais,
00:14 dans les titres "Droite au but", c'est la devise
00:18 qu'Emmanuel Macron a shippé à l'OM, ça.
00:21 Je le précise. Elisabeth Alain Morineau, bonjour. - Bonjour. - Secrétaire générale
00:28 du syndicat UNESSA,
00:30 syndicat de l'enseignement. Dites-moi, Elisabeth Alain Morineau,
00:34 c'est possible ça, collège de 8h à 18h dans les quartiers d'éducation prioritaire ?
00:39 - Impossible, c'est une bonne question. Après, c'est pas forcément une bonne idée, parce qu'une bonne idée, effectivement,
00:45 se mesure si elle est utile ou si elle est faisable. Sur l'utilité, on n'a pas vraiment eu
00:50 d'explicitation de notre président. Ça a été une annonce qui a été faite sans aucune concertation.
00:57 Et on a l'impression que pour lui, plus on va laisser les enfants longtemps
01:01 sur une journée d'école, et plus ça va résoudre plusieurs difficultés.
01:05 Alors que ça n'est absolument pas, ça n'a absolument pas
01:10 un enjeu qui est partagé, parce que les élèves, ça dépend
01:15 qu'est-ce qu'on leur fait faire sur cette plage de 8h à 18h. Et là, on a eu quand même comme
01:20 simple élément, devoirs faits et d'autres activités pédagogiques dont on ignore le contour.
01:26 Donc sur l'utilité, on aurait besoin d'avoir davantage d'éléments, en tout cas, si la proposition est vraiment sincère de la part du président.
01:35 Et ensuite, sur la faisabilité, on est quand même sur une annonce le 26 juin.
01:40 Quand les emplois du temps ont été organisés, quand les moyens en termes de personnel, que ce soit les personnels enseignants, les personnels à ED,
01:48 sont déjà arrêtés et sont figés. Quand on a aussi
01:54 l'utilisation des locaux dans un établissement qui a été défini, et on sait à quel point ça peut être très contraint, notamment
02:00 en lien avec les dernières annonces et en lien avec aussi le pacte.
02:04 Donc ni sur l'utilité, ni sur la faisabilité, pour l'instant, on arrive à trouver cette idée comme bonne.
02:10 - Il n'y a pas de précision pour l'instant, effectivement.
02:13 - Il n'y a pas de précision, il n'y a pas de concertation. C'est-à-dire que tout le monde découvre à nouveau
02:18 par un déplacement du chef de l'État,
02:21 dans pourtant un projet de Marseille en grand qui était urgent. Il y avait une urgence éducative à Marseille, il y avait beaucoup d'attentes,
02:29 et nombreux sont les personnels qui se considèrent enfin entendus et pris en considération sur la difficulté qu'il peut y avoir à Marseille.
02:36 - Oui, vous ne pouvez pas vous plaindre à Marseille, parce que vous êtes aux avant-postes, si je puis dire.
02:40 Non, c'est vrai, non, non, mais c'est vrai, l'État, l'État, j'oublie encore une fois...
02:47 - On est d'accord, il n'y a qu'un engagement, il y a un engagement, on est entièrement d'accord.
02:50 Et par contre, ce qui est à souligner, et c'est très important à retenir pour l'ensemble du monde éducatif,
02:56 c'est qu'il y a aussi un investissement important de la mairie de Marseille,
03:00 et on voit bien que quand il y a des choses qui sont menées de concert à la fois par l'État,
03:04 et à la fois par les collectivités locales,
03:07 forcément derrière ça suit.
03:10 - Évidemment.
03:11 - Les moyens sont mis, ce qui ne sera pas forcément le cas partout ailleurs, après ce sont des choix politiques, on est d'accord.
03:16 Mais une fois de plus, ce n'est pas parce que la mairie de Marseille continuera à bonder,
03:21 en moyenne peut-être, je pense, à l'accueil des deux ans pour des attiennes,
03:25 que derrière l'État va suivre, et que les personnes auront une capacité de s'organiser,
03:31 parce que, encore une fois, 5 juin, ça paraît presque...
03:35 - Alors apparemment c'est pour la rentrée prochaine, vous pensez, ou non ?
03:39 - Non, non, il n'y a pas eu de précision par rapport aux échéances,
03:43 mais par contre, comme toutes les annonces ces derniers temps,
03:47 on est sûr, ça se met en place petit à petit, dès que l'on peut.
03:51 Mais ça, ça ne veut rien dire.
03:52 Ça, ça ne veut rien dire. Nous, les années scolaires, c'est du 1er septembre au 31 août,
03:56 il y a des organisations très rigoureuses qui sont derrière,
04:00 et ce n'est pas dès que tout le monde peut et quand on peut.
04:03 Il n'y a eu aucune échéance annoncée,
04:05 peut-être qu'elle arrivera par la suite, quand on prendra compte que l'annonce, elle était précipitée.
04:10 - Bon, en ce qui concerne l'expérience conduite, on est à 52 écoles, je crois, à Marseille.
04:19 Je parle d'écoles, là, c'est ça ?
04:22 - Sur le Grand Marseille, non, on est à 82 écoles.
04:25 - Oui, 82 écoles, effectivement, beaucoup en REP, évidemment,
04:33 la moitié dans les quartiers Nord, à peu près.
04:36 Alors, est-ce que ça fonctionne bien, toutes les expériences qui sont conduites ?
04:41 Le directeur qui participe au recrutement des enseignements,
04:44 plus de moyens financiers, plus de moyens humains,
04:46 des projets innovants proposés par les enseignants, établissement par établissement.
04:51 Certains parlent de liberté, d'autonomie, d'innovation,
04:56 d'autres disent c'est du libéralisme, de la dérégulation, de la rupture d'égalité.
05:01 Qu'en pensez-vous ?
05:02 - Alors, effectivement, les niveaux d'appréciation sont très différents.
05:06 Après, ça dépend aussi de ce qu'on attend de notre école,
05:09 parce que souvent la nuance, elle vient de là,
05:11 ou de comment est-ce qu'on peut lire après une mesure qui arrive d'un certain niveau.
05:15 - Ce sont des expériences, ce n'est pas des mesures,
05:17 ce sont des expériences qui sont conduites.
05:20 - Ce sont des expériences, on est d'accord,
05:22 mais il y a quand même eu la mise en œuvre, donc là, on est sur du concret.
05:25 - C'est du concret, oui.
05:26 - Ce sont des choix qui ont été faits.
05:28 Sur l'investissement, on le disait précédemment, sur l'engagement de l'État,
05:33 effectivement, il y a eu une prise de conscience,
05:35 et ça c'est quelque chose qu'on entend souvent de la part des personnels,
05:38 c'est-à-dire, en fait, on a vu la particularité de Marseille,
05:41 et il y a eu énormément de moyens financiers supplémentaires qui ont été prévus,
05:47 et ça permet de mettre en place des projets qui, pour au nombreux, ne sont pas nouveaux.
05:53 Pour beaucoup de projets qui étaient déjà en attente,
05:56 il y avait beaucoup de frustration dans les équipes
05:59 parce qu'il n'y avait pas les moyens pour pouvoir les mettre en place,
06:02 et après, ça a permis aussi à d'autres équipes de pouvoir s'investir
06:06 dans des choses sur lesquelles ça restait sinistre,
06:08 ça restait à moindre coût parce qu'ils n'en avaient pas la possibilité.
06:13 Donc il y a eu cet effet de pouvoir rentrer enfin dans des projets
06:19 qui répondaient à un besoin particulier de ce public-là,
06:23 et les équipes connaissent les publics et connaissent les besoins.
06:26 Après, il faut avoir les moyens pour pouvoir mettre en place.
06:29 Mais par contre, après, sur la mise en œuvre,
06:32 autant effectivement de la part de la municipalité de Marseille,
06:36 il y a eu un gros investissement des moyens qui ont été mis en plus,
06:39 je pense notamment au bâti scolaire,
06:41 parce que c'est un impact important quand on accueille les élèves,
06:44 sur la mise à disposition de personnel,
06:46 sur des adjoints qui sont en charge particulièrement de certains sujets
06:52 comme les fournitures.
06:54 Mais après, sur la réalité du quotidien des personnels,
06:58 il y a quand même beaucoup de fatigue et beaucoup de collègues disent
07:01 "Nous on tient parce qu'on le fait pour nos élèves".
07:05 Mais par contre, il y a une charge de travail qui est importante
07:08 parce que déjà aujourd'hui à l'école, la charge de travail est très importante.
07:13 Alors quand en plus on embrasse des projets supplémentaires
07:16 parce qu'il y a une nécessité, ça fait beaucoup
07:20 et on devrait dégager du temps pour ces équipes,
07:24 pour leur permettre de s'investir vraiment sur les besoins de leurs élèves.
07:28 Merci Elisabeth Alain Moreno,
07:30 merci secrétaire générale du syndicat UNE SAE, syndicat de l'éducation.
07:35 Il est 10h58, vous êtes sur Sud Radio évidemment,
07:39 11h30, nous allons en parler,
07:41 nous allons rester dans les quartiers dits difficiles,
07:44 les quartiers, l'insécurité dans certains quartiers
07:49 parce que tous les quartiers de banlieue ne sont pas difficiles,
07:52 il y a des quartiers de banlieue où on vit très bien,
07:54 mais l'insécurité dans certains quartiers, l'État est-il impuissant ? Vraiment.
07:58 Nous allons débattre, vous allez voir que nos intervenants ont beaucoup de choses à dire
08:03 et puis à 12h05, notre invité sera Frédéric Thiriez,
08:07 le rapporteur du conseil d'État est favorable au port du hijab
08:11 pour les footballeuses en compétition.
08:14 Gérald Darmanin y est opposé, Frédéric Thiriez qui sera mon invité tout à l'heure à 12h05,
08:18 y est aussi opposé et vous, allez-y 0826 300 301, 10h58.

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