La députée Renaissance des Hauts-de-Seine était l'invitée du "8h30 franceinfo", samedi 1er avril 2023.
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00:00 Bonjour Priska Tevno. Bonjour.
00:01 Le rendez-vous aura lieu mercredi.
00:03 Tous les syndicats, CGT compris, iront à la rencontre d'Elisabeth Borne à Matignon.
00:08 Leur demande est toujours la même, mettre sur pause la réforme des retraites.
00:12 Et la réponse de l'exécutif est toujours la même.
00:14 Pas question. Elisabeth Borne l'a répétée encore hier au journal du Centre.
00:18 Ça veut dire que le dialogue reprend, mais ça reste un dialogue de sourds.
00:21 Déjà, effectivement, comme vous le soulignez à juste titre,
00:24 après plusieurs semaines de dialogue compliqué,
00:27 on voit qu'il y a une concorde retrouvée autour d'une volonté commune.
00:31 Celle de s'asseoir autour de la table pour dialoguer,
00:34 pour avancer et pas simplement pour s'affronter, s'opposer.
00:38 Et juste ça c'est une bonne nouvelle pour vous ?
00:39 Qu'il y ait tout le monde c'est déjà une bonne nouvelle ?
00:41 Qu'on soit sur le chemin du dialogue, oui c'est une bonne nouvelle
00:43 et nous devons pouvoir le saluer.
00:45 Maintenant, nous devons pouvoir avancer sur l'ensemble des revendications
00:49 et des colères exprimées.
00:51 Il y a bien évidemment le sujet de l'âge de la retraite,
00:53 mais il n'y a pas que ça.
00:54 Plus globalement…
00:55 Mais le sujet de l'âge de la retraite,
00:57 avancer sur le sujet de l'âge de la retraite c'est possible ?
01:00 Ce que je vous dis, c'est qu'il y a énormément de colères qui ont été exprimées.
01:03 Beaucoup de sentiments qui ont été montrés, exprimés,
01:07 au cours des manifestations des semaines passées.
01:09 Mais il n'y a pas que le sujet de l'âge de la retraite, ça va bien au-delà.
01:13 C'est en général celui du rapport au travail.
01:16 Parce que oui, aujourd'hui on peut dire que l'adage usé
01:19 qui a été celui pendant longtemps de "réussir sa vie c'est réussir sa carrière"
01:23 n'est plus d'actualité.
01:25 Et nous devons pouvoir l'entendre, nous devons pouvoir y répondre.
01:28 Celui de l'enjeu des pénibilités au travail,
01:31 celui des carrières longues,
01:33 mais également celui du bien-être dans sa vie du quotidien.
01:35 Ça c'est ce que va dire Elisabeth Borne.
01:37 Ce n'est pas simplement ce que va dire Elisabeth Borne,
01:39 c'est ce que les Français expriment.
01:40 Et donc ce sujet-là ne doit pas et ne peut pas être traité
01:43 qu'au regard de la réforme des retraites.
01:45 Vous ne craignez pas que les allocs de cours, par exemple,
01:48 que les syndicats arrivent, exigent le retrait du texte,
01:50 pas d'accord de la Première Ministre ? Merci, au revoir.
01:52 Venir pour exiger, ce n'est pas venir pour dialoguer.
01:55 Vous le dites à très juste titre.
01:57 L'ensemble des revendications exprimées vont au-delà de ça.
02:00 Il faut qu'on soit en capacité de l'entendre.
02:01 Et on doit le dire de façon très claire,
02:03 au sein de la majorité présidentielle,
02:05 les députés de la majorité présidentielle
02:07 se sont saisis de ce sujet, du malaise,
02:10 dans le rapport au travail.
02:11 Un groupe de travail a été mis en place
02:13 autour du député Marc Ferracci
02:14 et des conclusions seront apportées
02:16 pour qu'on adresse cela.
02:18 - Pour qu'on ait un peu plus de visibilité sur le calendrier,
02:20 une loi travail qui doit arriver,
02:21 vous devez remettre vous aussi un rapport ?
02:24 - Il y a des conclusions qui vont être apportées.
02:26 Le travail est en cours.
02:27 Je ne fais pas partie de ce groupe de travail,
02:29 mais j'y prendrai toute ma part.
02:30 - Ce sera rapidement ou ce sera en septembre, plus loin ?
02:33 - Je n'ai pas, alors pour être très claire,
02:35 je ne fais pas partie de celles ou ceux
02:36 qui se prononcent quand je n'ai pas les informations.
02:39 Je vous le dis de façon très claire,
02:40 le travail est en cours.
02:41 En termes de calendrier, je pense que
02:43 nous pourrons y revenir.
02:44 - Après cette réunion de mercredi, quoi qu'il arrive,
02:46 ça change quoi ?
02:47 Je le disais tout à l'heure, la CGT va venir à cette réunion
02:50 et la CGT qui désormais sera représentée par Sophie Binet.
02:53 Elle vient d'être désignée première femme
02:54 à la tête du syndicat depuis 128 ans d'existence.
02:57 Ça va changer quoi, Sophie Binet à la place de Philippe Martinez ?
03:01 - Déjà, on doit, pour ma part,
03:03 je dois féliciter effectivement à la nomination de Sophie Binet,
03:06 qui est effectivement historique et qui est issue d'un compromis.
03:10 Et je pense que c'est important de le souligner,
03:11 historique parce qu'effectivement,
03:13 c'est la première femme à la tête de ce syndicat
03:17 et qui va peut-être remettre peut-être plus en avant
03:19 un certain nombre de sujets sur la condition des femmes,
03:22 sur le genre en général.
03:24 Et ça a été souligné notamment sur votre antenne,
03:26 c'est un choix du compromis.
03:28 Et je pense que c'est important aujourd'hui
03:30 de pouvoir montrer qu'au sein de ce syndicat,
03:33 qui était peut-être en proie à certains sujets en interne,
03:39 eh bien, vont pouvoir avancer et vont pouvoir s'inscrire
03:42 dans cette démarche au niveau national également.
03:44 - Compromis, je précise parce que c'est Marie Buisson
03:45 qui était la candidate désignée par Philippe Martinez.
03:48 Elle n'a pas été choisie,
03:49 mais sa rivale qui était plus radicale,
03:52 Céline Verzeletti, n'a pas été choisie non plus.
03:54 Finalement, effectivement, Sophie Binet,
03:56 qui est plus compromis,
03:59 c'est celle qui représentait les cadres au sein de la CGT.
04:01 Pour autant, elle prévient déjà,
04:03 il n'y aura pas de trêve, pas de médiation.
04:06 Ça veut dire que vous attendez quand même une continuité
04:08 dans le message porté par Sophie Binet,
04:11 c'est-à-dire un message de fermeté,
04:12 notamment sur les 64 ans.
04:14 - Vous savez qu'il y ait des messages de fermeté,
04:16 qu'il y ait des positions claires et affichées.
04:19 Ce n'est pas grave, ce n'est pas mal.
04:20 C'est plutôt sain, je trouve,
04:22 dans une volonté d'avancer chacun sur ses engagements.
04:25 Maintenant, ne condamnons pas ce qui va se passer mercredi
04:29 avant même que ça ait eu lieu.
04:32 Je sais qu'il y a une précipitation,
04:33 une volonté d'aller toujours plus vite que la musique.
04:36 Mais prenons peut-être aussi ce temps à la patience
04:38 et à commenter une fois que les actions seront passées.
04:41 Moi, ce que j'entends, c'est que dès l'instant
04:43 où elle a été nommée,
04:44 dès l'instant où elle s'est mise dans son siège
04:47 de représentante de l'ensemble de la CGT,
04:50 elle a accepté, comme les autres de ses collègues,
04:54 d'aller au-devant de ce dialogue.
04:56 Alors, saluons déjà ça,
04:57 et puis on verra ensuite, après mercredi,
05:00 ce qu'il se sera passé.
05:01 - Mercredi, il y aura aussi les patrons qui seront reçus
05:03 et on y reviendra dans quelques instants.
05:05 En attendant, les mouvements se poursuivent
05:07 dans certains secteurs, raffinerie, contrôle aérien, par exemple.
05:10 À Paris, la grève des éboueurs a pris fin.
05:13 La mairie compte d'ailleurs vous envoyer la facture,
05:15 en tout cas l'envoyer à l'État,
05:16 en disant que ça a coûté plus cher, finalement,
05:18 toute cette histoire, et c'est la faute de l'État.
05:20 Est-ce que c'est à l'État de payer ?
05:22 - Écoutez, je pourrais parler pendant des heures
05:25 sur la gestion de Paris.
05:27 Maintenant, ce que je pense,
05:28 c'est qu'on doit en finir avec ces petites phrases,
05:31 ces petites volontés de déguster...
05:33 - Pour vous, c'est de la petite politique ?
05:34 C'est pas légitime d'envoyer la facture à l'État ?
05:36 - C'est pas légitime d'envoyer la facture à l'État ?
05:38 Quand les Parisiens ont été pris en otage,
05:41 notamment, surtout, par la mairie de Paris,
05:43 qui en permanence a dit "circuler, il n'y a rien à voir",
05:44 et qui en plus a soutenu ces grèves
05:46 contre des sujets de salubrité, des sujets sanitaires.
05:51 Donc, je pense qu'un moment raison doit revenir
05:54 à la mairie de Paris,
05:55 et qu'elle doit en permanence arrêter de se décharger,
05:58 de se dédouaner sur les Parisiens.
06:00 Elle l'a fait en permanence.
06:02 Rien que la dette de Paris a été multipliée par deux
06:04 depuis qu'elle est aujourd'hui installée.
06:06 Je pense qu'on doit pouvoir avancer sereinement.
06:08 - Et elle a donc augmenté les impôts locaux pour essayer justement
06:09 de rétablir les situations financières,
06:10 plus généralement, qui doit payer
06:12 quand il y a des dégradations commises en marge de manifestation.
06:14 Il y a des communes, Châteauroux par exemple,
06:16 des communes moyennes parfois,
06:18 qui demandent aussi à l'État de payer.
06:20 - J'entends tout à fait cela.
06:21 Effectivement, vous soulignez un très bon point.
06:23 C'est qu'il y a eu effectivement des manifestations,
06:25 des manifestations organisées dans un cadre légal.
06:28 Toutes ces manifestations, et je dois le dire,
06:30 organisées par l'intersyndical,
06:33 se sont bien déroulées.
06:35 En revanche, si le droit de manifester existe,
06:36 le droit de manifester dans la violence et dans l'illégalité,
06:40 doit être, pour le coup, réprimant.
06:41 - Et qui paye, une fois qu'il y a des dégradations.
06:43 - Et donc, nous devons pouvoir aussi voir qui sont les coupables
06:45 de ces manifestations non autorisées,
06:47 mais organisées quand même.
06:49 Et encore une fois, si l'État doit venir aider les collectivités,
06:53 elle le fera, mais encore une fois,
06:55 attendons, ne précipitons pas en permanence
06:57 le dialogue et les commentaires.
06:59 - Prisca Téveneau, est-ce que vous comprenez
07:00 la communication de l'exécutif ?
07:02 Les canaux choisis en tout cas, la semaine dernière,
07:04 cette semaine pardon, il y avait une interview
07:06 du chef de l'État dans PIF Gadget,
07:09 et la semaine prochaine, voici que Marlène Schiappa
07:11 va poser pour le magazine érotique Playboy.
07:15 - Alors, merci. - Est-ce que vous comprenez ?
07:17 - Je peux voir vers où vous voulez m'emmener, mais je peux...
07:21 - Simplement que ça peut paraître déroutant.
07:23 - Je l'entends et c'est pour ça que je vais y répondre.
07:26 Remettons peut-être les choses dans leur contexte.
07:29 Emmanuel Macron, effectivement, a donné une interview
07:32 dans le magazine PIF.
07:33 Le magazine PIF, qui est un magazine français connu,
07:37 qui a élu des récompenses au niveau international aussi,
07:41 et dont nous devons saluer aujourd'hui cette renommée.
07:45 Il a donné cette interview dans le cadre des 75 ans du magazine.
07:48 C'est important, je pense, pour un président de la République
07:50 de pouvoir saluer et reconnaître l'importance de ce magazine.
07:59 Maintenant, par rapport à Marlène Schiappa sur Playboy,
08:02 je dois le dire, est-ce que Marlène Schiappa est connue
08:04 pour avancer, pour mettre la lumière sur les enjeux
08:08 liés au corps des femmes, liés au droit des femmes ?
08:11 Je crois que oui.
08:12 Est-ce que le magazine Playboy est connu pour promouvoir
08:15 le sujet du droit des femmes et le rapport au corps des femmes ?
08:18 Je crois que non.
08:19 Donc, il est important que nous puissions aussi
08:21 adresser ces sujets dans ce magazine.
08:23 Il ne s'agit pas de poser nu, mais d'aborder des sujets importants
08:27 qui, aujourd'hui, sont toujours là, présents,
08:30 aussi bien dans notre vie du quotidien que sur les réseaux sociaux.
08:33 Et y compris avec le fait que le magazine apparaisse
08:36 le jour de la prochaine mobilisation, on a entendu certains,
08:39 y compris dans votre majorité, dire "bon, ça va un peu parasiter
08:41 la communication gouvernementale, on est sur la crise sociale,
08:44 on est en ce moment sur un sujet de consultation".
08:47 Ce n'était pas forcément le bon calendrier, au-delà du Canal.
08:49 Alors, ça voudrait dire que le sujet des droits des femmes,
08:52 du rapport au corps de la femme, aujourd'hui, dans notre société,
08:55 devrait être mis en pause au regard de l'actualité par ailleurs ?
08:58 Ce n'est pas en pause, c'est la question, encore une fois,
09:00 du Canal qui pose question.
09:01 Vous savez, Mme Marlène Schiappa n'est pas rédactrice en chef.
09:05 Elle ne choisit pas les dettes de publicité.
09:06 C'est elle qui choisit.
09:07 Elle ne choisit pas les dettes de parution.
09:09 Elle aurait pu dire à Playboy "écoutez, s'il vous plaît,
09:12 on peut décaler l'interview, peut-être, une semaine ou un mois".
09:15 Vous voulez qu'on parle clairement du droit des femmes ?
09:16 Parlons-en.
09:17 Parlons-en du droit des femmes.
09:19 Nous avons voté, cette semaine, un texte sur les influenceurs.
09:22 Je trouve que c'est un texte extrêmement important aussi,
09:24 parce qu'il permet de mettre en avant que c'est un nouveau métier
09:26 qui apparaît aujourd'hui dans notre actualité,
09:29 mais c'est aussi un métier que nous devons encadrer,
09:31 notamment au regard du droit des femmes.
09:32 Oui, votez à l'unanimité.
09:33 Et je précise aussi que depuis aujourd'hui,
09:36 l'amende pour le délit d'outrage dans la rue,
09:40 outrage sexiste, comme par exemple quand on siffle une femme
09:42 ou qu'on lui fait des remarques désobligeantes,
09:45 elle double, elle passe à 3 750 euros.
09:48 Vous restez avec nous, Priska Thévenot,
09:49 on va parler, on a encore beaucoup de sujets à évoquer.
09:51 Et il est déjà 8h42, c'est l'heure du Fil d'Info avec Diane Ferchit.
09:54 10 000 personnes attendues à Vire, dans le Calvados,
09:57 aujourd'hui contre la réforme des retraites.
09:58 C'est dans cette circonscription que la première ministre,
10:00 Elisabeth Borne, a été élue députée.
10:02 Et dans le journal du Centre, Elisabeth Borne répond à Laurent Berger,
10:06 le leader de la CFDT, qui appelait à mettre sur pause la réforme.
10:09 Mettre une loi en pause, déclare-t-elle, ça n'existe pas.
10:12 Le passage de la tempête Matisse en France a fait deux morts.
10:14 Dans les Vosges et en Alsace, Matisse qui a fait des dégâts matériels.
10:17 Aussi dans l'Indre, la mairie de Buzansey,
10:20 dans l'ouest du département, fait état d'une tornade.
10:22 150 habitations ont été touchées.
10:25 Alors que la Russie prend aujourd'hui la présidence,
10:27 tournant du Conseil de sécurité de l'ONU,
10:29 aucun crime de guerre ou crime contre l'humanité ne doit être oublié,
10:32 déclare Emmanuel Macron.
10:34 Message diffusé au sommet de Buchin en Ukraine,
10:36 un an après la découverte dans cette ville des crimes commis par l'armée russe.
10:40 La 29e journée de Ligue 1 de football.
10:42 Marseille et Montpellier font match nul un partout.
10:44 Aujourd'hui, Auxerre reçoit 3 à 17h.
10:47 Et puis le RCL se déplace à Rennes.
10:48 Les deux équipes luttent pour une qualification européenne.
10:51 Coup d'envoi à 21h.
10:52 *Générique*
10:55 France Info.
10:56 *Générique*
10:58 Le 8/30 France Info.
10:59 Néil Halatrous, Laurence Anechal.
11:02 Toujours avec Prisca Thévenaud, députée des Hauts-de-Seine.
11:04 Je le disais il y a quelques instants,
11:05 mercredi, Elisabeth Ban ne reçoit pas que les syndicats,
11:07 elle reçoit aussi les représentants du patronat.
11:10 Et notamment le MEDEF qui a des choses à lui dire.
11:13 Geoffroy Roux de Bézieux, lundi, était à votre place.
11:15 Écoutez.
11:16 On a signé un accord que le gouvernement aurait dû lire,
11:19 qui dit très clairement qu'en cas de profit exceptionnel,
11:23 ce qui est exactement le cas qu'on cherche à traiter,
11:25 il y a une clause de revoyure obligatoire
11:27 pour tous les accords d'intéressement de participation
11:29 pour redonner un intéressement supplémentaire
11:32 ou de la participation supplémentaire aux salariés.
11:34 Alors à quoi fait référence Geoffroy Roux de Bézieux
11:36 à l'interview donnée par le chef de l'État il y a quelques semaines
11:38 dans laquelle il a parlé d'une contribution exceptionnelle
11:41 en cas de rachat d'actions,
11:42 les entreprises qui rachètent des actions quand elles font beaucoup de profit.
11:46 Or les syndicats se sont déjà mis d'accord
11:48 sur un accord sur les bénéfices exceptionnels.
11:51 Comment est-ce qu'on répartit cette manne financière ?
11:54 Geoffroy Roux de Bézieux, on est quand même surpris.
11:55 On nous demande de discuter, on signe un accord
11:58 et puis le président a une nouvelle idée,
11:59 comme ça, qui sort du chapeau.
12:00 On voit qu'en fait, les sujets sont les mêmes.
12:03 C'est qu'on avance dans la même direction, dans la même volonté,
12:06 celle de répondre à des enjeux qui ont été adressés par les Français.
12:09 Mais c'est une nouvelle proposition ou c'est un reprend ce qu'il y a dans l'accord ?
12:11 Mais ça reprend et ça va garder l'esprit de cet accord,
12:13 bien évidemment, quand un accord est trouvé
12:15 et quand le dialogue social, effectivement, qui a beaucoup été mis à mal
12:18 ces derniers temps, fonctionne.
12:20 Eh bien, nous devons le respecter.
12:22 Et si nous devons être amenés à le retranscrire dans la loi,
12:25 bien évidemment, l'esprit de cet accord sera conservé.
12:28 Donc vous dites au Medef, ne vous inquiétez pas,
12:30 ce n'est pas une nouvelle idée qui est sortie du chapeau,
12:32 c'est inspiré de ce que vous avez fait.
12:34 Déjà d'une, on ne peut pas dire que c'est une nouvelle idée
12:35 qui est sortie du chapeau.
12:37 Cette idée, elle fait un bout de chemin depuis un moment.
12:39 On en parlait déjà à l'époque des présidentielles.
12:41 On en a beaucoup parlé l'été dernier,
12:43 au moment du texte sur le pouvoir d'achat.
12:45 Les Français l'ont exprimé vraiment, fermement,
12:48 lors des manifestations dans le cadre de la réforme des retraites.
12:51 J'ai envie de vous dire, avançons !
12:53 Ça avance de façon groupée, de façon coordonnée,
12:56 aussi bien par les représentants syndicaux, patronaux,
12:59 et par la classe politique. Super !
13:01 – Ce week-end, c'est la fin des travaux de la Convention citoyenne
13:04 sur la fin de vie qui termine ses travaux aujourd'hui,
13:07 les rendra publics demain,
13:08 et sera reçu ensuite par Emmanuel Macron lundi.
13:10 Est-ce qu'il y aura une nouvelle loi sur la fin de vie ?
13:13 – Vous savez, avant de se demander où on va,
13:15 peut-être savoir d'où on vient.
13:17 Et depuis 1999, avec les premières lois,
13:20 la loi Kouchner, si je ne m'abuse,
13:22 il y a eu déjà pas mal d'avancées qui ont été faites
13:25 pour le droit des patients.
13:27 Il y a les directives anticipées,
13:29 il y a effectivement la sédation profonde et continue jusqu'au décès,
13:33 il y a aussi la personne de confiance qu'on peut nommer.
13:36 Je pense qu'aujourd'hui, nous devons faire en sorte
13:38 qu'on ne recule pas sur ces avancées et qu'on progresse.
13:41 Progresse sur deux aspects.
13:43 Déjà, sur la communication et la bonne connaissance de ces mesures,
13:46 parce que très peu de Français les connaissent réellement en réalité,
13:49 mais également sur le bon déploiement de ces mesures.
13:53 Pourquoi ? Parce qu'on va prendre par exemple
13:54 le sujet de la sédation profonde et continue jusqu'au décès.
13:56 – Qu'est-ce que ça veut dire, le bon déploiement ?
13:57 – Justement, je me permets d'aller un peu plus loin dessus.
14:01 Sur la sédation profonde et continue jusqu'au décès.
14:04 On se rend compte aujourd'hui qu'en France,
14:06 plus d'un tiers des Français décèdent soit chez eux,
14:09 soit dans des maisons de retraite.
14:11 Et qu'en réalité, tout le monde aspire à mourir,
14:15 à passer ses derniers instants entouré de sa famille au chaud chez lui.
14:18 Sauf que c'est souvent rarement possible.
14:20 Pourquoi ? Parce qu'effectivement, ce dispositif est très peu connu
14:23 et qu'en réalité, il est très difficile à mettre en œuvre
14:26 dans le foyer des Français.
14:28 Donc nous devons aller vers ça.
14:29 Par exemple, sur des unités de soins mobiles.
14:33 C'est notamment une des préconisations, je crois,
14:35 de la Convention citoyenne, il y en a de nombreuses,
14:37 mais ça en en est une.
14:39 Et c'est également une des conclusions apportées
14:41 par le rapport qui a été fait par un certain nombre de parlementaires,
14:44 rapport transpartisan.
14:45 Pour bien comprendre, vous dites, avant de se poser la question d'aller plus loin,
14:49 il faut savoir si ce qui existe déjà est bien fait.
14:51 C'est basique. Ça paraît du bon sens, mais oui.
14:53 Aller plus loin, c'est le suicide assisté ou l'euthanasie, je le précise.
14:56 Et sur ce sujet, nous devons être capables de le regarder droit dans les yeux,
15:01 de pouvoir considérer qu'il n'y a pas de tabou.
15:03 Mais nous devons aussi considérer qu'aujourd'hui,
15:05 un certain nombre de dispositifs existent et voir s'ils sont bien appliqués.
15:08 Vous avez une position personnelle, vous, sur la question du suicide assisté ou de l'euthanasie ?
15:14 On a vu qu'un certain nombre de conventionnaires qui étaient venus avec des idées
15:17 au début du travail ont pu changer de position.
15:20 Dans un sens comme dans l'autre.
15:22 J'accepte de ne pas avoir de position arrêtée aujourd'hui, de ne pas savoir aujourd'hui.
15:27 De façon très claire, j'ai eu une éducation religieuse,
15:32 mais également ma vie personnelle m'a amenée à être confrontée à certains instants
15:37 de vie difficile, notamment avec le décès de mon papa.
15:40 Et je dois dire que ce cheminement que je fais sur ma position,
15:45 que je serais peut-être amenée à mettre en place dans le cadre d'un vote futur,
15:50 eh bien je le fais avec les habitants de ma circonscription, mais aussi au-delà.
15:53 J'ai mis en place des réunions publiques où nous avons adressé ce sujet ensemble.
15:57 J'ai également participé à des tables rondes avec des étudiants, des jeunes,
16:01 mais également des experts du sujet.
16:03 Et donc oui, j'accepte aujourd'hui de ne pas avoir une position arrêtée dessus,
16:06 mais d'avoir ce cheminement de pensée que je ne fais pas tout seul,
16:09 mais que je fais bien évidemment avec plein de personnes autour.
16:12 Et justement, la parlementaire que vous êtes, vous évoquez ce rôle-là.
16:16 Quelle place est-elle compte donner aux travaux de cette convention ?
16:20 Est-ce que les conventionnaires seront reçus ensuite à l'Assemblée nationale
16:23 pour essayer de voir ensemble ce qu'il est possible de faire ?
16:27 Est-ce que c'est des travaux complètement à part, ce que fait le Parlement
16:29 et ce que fait la Convention citoyenne ?
16:31 Non, non. Tous les travaux qui sont mis en place dans le cadre de la fin de vie
16:34 ne sont pas des travaux en silo.
16:37 Bien évidemment, tous adressent le même sujet sur des institutions différentes,
16:41 sur des modèles différents.
16:43 Pour l'instant, ces travaux ont été menés.
16:44 Les conclusions pour le travail parlementaire ont été rendues mercredi.
16:48 Les conclusions de la Convention citoyenne a été rendue cette semaine,
16:51 seront remis à la Première ministre, puis au Président de la République.
16:54 Bien évidemment, nous nous parlons.
16:56 Et d'un mot, est-ce que vous souhaitez d'autres conventions citoyennes ?
16:58 Est-ce qu'il faut multiplier la méthode sur le nucléaire, sur l'immigration ?
17:02 Il y a des idées qui foisonnent dans tous les partis.
17:05 Tout ce qui sera vecteur de permettre à chacun de participer à faire entendre sa voix
17:09 dans le cadre du respect de nos institutions,
17:12 et à privilégier et à faire progresser.
17:15 Donc pourquoi pas d'autres conventions citoyennes sur d'autres sujets ?
17:17 Merci beaucoup Prisca Téveneau, porte-parole du parti Renaissance.
17:20 Député invité ce matin du 8.30 France Info.