La députée LFI de Seine-Saint-Denis était l'invitée du "8h30 franceinfo", samedi 9 décembre 2023.
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00:00 -Bonjour, Raquel Garrido. -Bonjour.
00:02 -Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:05 on l'a appris à envoyer des communiqués
00:08 dans chaque territoire pour présenter des cas,
00:11 il n'y a pas de nom, mais des cas d'étrangers délinquants
00:14 qui pourraient être expulsés seulement si la loi immigration
00:18 a été adoptée. La France Insoumise dénonce des méthodes
00:22 infamantes dans un communiqué. Pourquoi ?
00:24 -J'ai, comme les autres députés, reçu effectivement
00:27 ces communiqués de presse qui ont été fabriqués
00:31 comme ça, département par département,
00:33 qui sont une stratégie de communication de Darmanin,
00:37 qui ouvre cette séquence de débats sur l'immigration
00:41 et qui donne le signal qu'en fait,
00:45 Darmanin va essayer de faire croire
00:49 qu'il s'occupe de la sécurité des Français
00:51 à travers cette loi, qui n'est pas une loi sur la sécurité.
00:54 -Vous dénoncez la méthode
00:56 mais il y a cet exemple du Barin, où Beauvau recense
00:59 trois exemples de personnes étrangères condamnées
01:02 et/ou connues des services de renseignement
01:05 pour radicalisation religieuse. Elles ne peuvent pas être expulsées
01:09 aujourd'hui, car elles sont arrivées en France
01:11 avant l'âge de 13 ans. Cette nouvelle loi
01:14 permettrait de les renvoyer dans leur pays d'origine.
01:17 Ce principe, vous le rejetez, le fait de pouvoir
01:20 renvoyer dans leur pays d'origine des délinquants ?
01:23 -J'ai reçu, par exemple, pour l'île de France,
01:26 des personnes condamnées en 2016
01:28 pour vol et usage de stupéfiants.
01:30 En Moselle, ma collègue Charlotte Leduc
01:34 a reçu aussi des exemples de personnes
01:38 nées en France, arrivées en France à l'âge de 3 ans,
01:42 outrage, rébellion, vol...
01:44 -Pour les personnes radicalisées,
01:47 il faut les garder en France ? -Attendez.
01:49 Il y a déjà dans la loi, alors que ce soit très clair,
01:52 la loi française prévoit déjà
01:56 la possibilité d'expulser des étrangers
01:59 dans trois cas.
02:00 Menace grave pour l'ordre public,
02:03 nécessité impérieuse pour la sûreté de l'Etat
02:06 ou la sécurité publique,
02:08 et en cas de comportement de nature à portée atteinte
02:11 aux intérêts fondamentaux de l'Etat
02:13 liés à des activités à caractère terrorifiant.
02:16 C'est déjà le loi. -Il y a beaucoup de freins
02:18 que cette loi vise à lever. Gérald Darmanin
02:21 pointe la responsabilité des parlementaires.
02:24 Hier, il disait qu'il ne voit pas comment un parlementaire
02:27 peut voter contre un texte qui prévoit d'expulser
02:29 4000 étrangers délinquants par an.
02:31 Imaginez que, une fois ce texte rejeté,
02:34 un délinquant étranger passe à l'acte.
02:36 La responsabilité des LR serait énorme.
02:38 -C'est la responsabilité de Darmanin qui est énorme.
02:42 Pourquoi je n'arrête pas de l'appeler Emmanuel ?
02:45 C'est quoi, son prénom ? -Gérald.
02:47 -Gérald, pardonnez-moi.
02:48 Gérald Darmanin doit lutter contre la criminalité.
02:52 C'est cela, sa fonction.
02:54 Par exemple, si vous regardez ses propres chiffres
02:57 de son propre ministère, il y a eu, en 2022,
03:00 959 homicides des crimes.
03:04 Est-ce que vous savez, par exemple,
03:06 où ont lieu ces crimes ?
03:08 Eh bien, ils ont lieu, pour 25 % d'entre eux,
03:11 dans le cadre familial.
03:13 Que fait... Que fait Gérald Darmanin
03:16 pour lutter contre le crime ?
03:18 En ce qui concerne les femmes, pour nous, les femmes...
03:21 -La loi immigration. -Exactement.
03:24 Exactement. Donc, il faudrait savoir.
03:26 On parle des migrants, qui sont des personnes vulnérables,
03:29 dont le travail du ministère de l'Intérieur est de protéger,
03:34 ou on parle de la sécurité des Françaises et des Français.
03:37 Parce que moi, et je répète,
03:39 56 % des homicides de femmes dans ce pays
03:43 ont lieu dans le domicile familial,
03:46 dans le cadre familial.
03:48 Que fait Darmanin ? Est-ce qu'il est sensibilisé
03:51 à protéger des crimes faits contre les Français ?
03:54 -Qu'est-ce que vous voulez, précisément ?
03:56 -C'est le travail du ministre de l'Intérieur.
03:58 -Il y a d'autres sujets dans cette loi immigration.
04:01 Si vous voulez ne pas parler de sécurité
04:04 en lien avec l'immigration...
04:05 -C'est pas que je ne veux pas en parler.
04:08 C'est que je refuse que Gérald Darmanin
04:11 fasse croire qu'il traite la question de la délinquance
04:14 et du crime en s'en prenant d'abord aux immigrés.
04:17 -Les métiers en tension.
04:19 -Je vais vous dire... Pardonnez-moi,
04:21 profiter, si je peux dire, de ma casquette d'immigré.
04:24 Je fais partie de ces quelques députés,
04:26 on n'est pas très nombreux, qui sont immigrés,
04:29 c'est-à-dire descendus de l'avion.
04:31 Là, on va rentrer dans une phase, pendant 15 jours, ignoble.
04:34 C'est-à-dire qu'on va allumer le poste à la télévision
04:37 et tout va être de notre faute.
04:39 Tout va être de la faute des immigrés.
04:41 Vous avez le moindre souci dans la vie, c'est la faute des immigrés.
04:45 C'est profondément déflagrateur dans la société française.
04:49 Je vous dis, moi, à 13 ans, je n'étais pas en France.
04:52 Vous, vous êtes nés en France.
04:53 Alors, si vous vous commettez un crime, et moi aussi,
04:56 est-ce que vous êtes pour que la loi qui s'applique à vous et moi
05:00 soit différente ?
05:01 Est-ce que vous pensez que la criminalité est dans mon sang ?
05:04 -Ce projet de loi vise à régulariser des travailleurs
05:07 dans les métiers en tension.
05:09 -Vous ne répondez pas à ma question.
05:12 -C'est pas moi qui réponds à vos questions.
05:14 -On attend toujours de savoir ce que vous proposez.
05:18 -Qu'est-ce que vous proposez ?
05:19 -Je propose...
05:20 -Sur la régularisation des travailleurs sans papiers.
05:23 -Je propose que le gouvernement cesse de proférer ce sous-entendu
05:27 selon lequel il y aurait certaines nationalités
05:30 qui seraient aptes au crime et d'autres non.
05:32 -Les métiers en tension.
05:33 C'est vous qui les répétez.
05:35 -Je le dis avec fermeté.
05:37 Je le dis avec fermeté, parce que maintenant, ça suffit.
05:40 Il faut mettre des bornes aussi à ces comportements
05:43 qui sont belligènes de la part de l'Etat.
05:45 -Rachel Garido, la régularisation des métiers en tension.
05:48 Une partie de la gauche est pour,
05:50 une partie de l'aile gauche de la Macronie
05:53 a milité pour que cette mesure reste.
05:55 Est-ce qu'elle trouve grâce à vos yeux ?
05:57 -Je suis pour la régularisation syndicale
06:00 plutôt que la régularisation patronale.
06:02 -Quelle est la différence ?
06:04 Les titres de séjour, ce n'est pas les patrons qui les remettent.
06:08 -Si, justement, dans le projet de Darmanin,
06:10 si les travailleuses...
06:12 -Aujourd'hui, le travailleur pourra faire la demande.
06:15 -Tous les travailleurs et les travailleuses ont intérêt
06:18 à ce qu'il n'y ait pas sur le marché du travail
06:21 des personnes vulnérables disposées à sacrifier complètement
06:25 leur salaire et le droit du travail,
06:27 parce que cela met une pression sur tous les travailleurs.
06:30 Par conséquent, nous avons toutes et tous besoin
06:33 que tout le monde soit dans un cadre administratif
06:35 sur... Voilà, officiel.
06:37 -Vous voulez régulariser tous les travailleurs sans papier.
06:40 -Tous les travailleurs, absolument.
06:43 -Uniquement les travailleurs sans papier.
06:45 -Racha Garido, est-ce qu'il y aura des conditions
06:48 à ces régularisations ?
06:49 -Les parents d'enfants nés en France, comment ?
06:52 -Est-ce qu'il y aura des conditions à ces régularisations
06:55 ou vous condamnez tout le monde sans distinction ?
06:58 Quasier judiciaire, pas casier judiciaire ?
07:01 Qu'est-ce que vous proposez ?
07:02 -Vous changez encore une fois ? Vous revenez à la sécurité ?
07:06 -Le diable se cache dans les détails.
07:08 Un projet de loi, c'est plein de mesures,
07:10 des détails, c'est complexe.
07:12 -Il ne faudra pas respecter les valeurs de l'arrivée publique ?
07:16 -Ce qu'il faut, au contraire, c'est réfléchir
07:18 en termes d'effet de masse des grandes lois.
07:21 L'effet de masse de la régularisation
07:23 des travailleurs sans papier, c'est que ça donne une respiration
07:27 à tous les travailleurs de France de pouvoir garantir leur salaire.
07:30 -Avec vous, un polygame étranger...
07:33 -C'est pas la loi. Aujourd'hui, la loi ne prévoit pas
07:35 la régularisation de tous les gens sans papier.
07:38 -Qu'est-ce que vous proposez ? -Ca.
07:40 -Il n'y aura pas de conditions ?
07:42 -C'est un polygame que je développe,
07:44 dont vous voulez absolument...
07:46 -Un polygame étranger travaillant dans un métier en tension,
07:49 il pourra être régularisé, il n'y aura pas ces conditions ?
07:52 -Mais madame, évidemment qu'il y a des processus
07:55 pour être régularisés, pour être naturalisés.
07:58 D'ailleurs, la NUPES défend le fait que nous fassions
08:01 plus de naturalisation, qu'il y ait le droit du sol intégral.
08:04 Mais ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi vous voulez
08:08 absolument me faire parler...
08:10 Je suis contre la polygamie, c'est interdit par la loi.
08:13 -On veut savoir quel est votre projet.
08:15 -Vous pensez que je suis pour la polygamie ?
08:17 -Je ne sais pas, je vous ai posé une question.
08:20 -Rachel Garrido, de toute façon, on va avancer.
08:22 -Si, j'ai répondu.
08:24 -Rachel Garrido, on a beaucoup de choses à aborder avec vous.
08:27 On va ordonner un peu les débats pour le faire.
08:30 Il est 8h41. Le Filinfo, et on revient à vous.
08:33 Valentine Letez.
08:34 -Veto des Etats-Unis contre la résolution de l'ONU
08:38 et cette proposition de cesser le feu humanitaire immédiat
08:41 dans la bande de Gaza, territoire dévasté depuis 2 mois,
08:45 maintenant, de guerre entre l'armée israélienne et le Hamas.
08:48 "Il faut maintenant découvrir qui sont ces enfants",
08:51 appelle sur France Info Martine Brousse,
08:54 la présidente de l'association La Voix de l'Enfant,
08:57 réagit à la découverte de 10 500 images et vidéos d'abus d'enfants
09:01 sur les ordinateurs de 80 suspects arrêtés en France cette semaine.
09:05 Des rafales jusqu'à 100 km/h annoncées sur Clermont-Ferrand
09:08 cet après-midi.
09:09 Le Puy-de-Dôme, le département Auvergnat,
09:12 est placé en vigilance orange pour vents violents
09:15 à cause du passage de la dépression Hélène,
09:17 indique Météo France.
09:19 L'icône du judo français était d'Irinneur,
09:21 de retour sur les tatamis aujourd'hui,
09:24 en Ligue des champions, son tout 1er combat
09:26 depuis son 11e titre de champion du monde décroché au Qatar
09:30 il y a 7 mois, comme le signal de la dernière ligne droite
09:33 de la France.
09:34 ...
09:36 France Info.
09:37 -Le 8/30 France Info.
09:40 Agathe Lambret, Jules Dequisse.
09:42 -Toujours avec Raquel Garido, députée insoumise de Seine-Saint-Denis.
09:46 Cette loi sera débattue à l'Assemblée nationale lundi,
09:49 sauf si une motion de rejet était votée.
09:52 Vous la voterez ?
09:53 -Oui, ce serait la meilleure chose qui pourrait arriver à la France,
09:57 c'est que cette loi reparte dans les cartons.
10:00 Je crains cependant que les macronistes
10:02 puissent avoir le soutien de l'extrême droite.
10:05 -Vous ne vous attendez pas au soutien du RN
10:08 et de la droite derrière cette motion de rejet ?
10:11 -Bah, écoutez, je...
10:14 S'ils ne le faisaient pas,
10:15 si l'extrême droite venait sauver le soldat Macron,
10:18 je constaterais que tout leur discours
10:21 n'est que politicien, à vrai dire.
10:23 La réalité arithmétique, c'est que le président Macron
10:26 est minoritaire dans l'Assemblée nationale
10:29 et que tous les groupes se sont exprimés contre cette loi.
10:32 La logique démocratique, c'est que lundi,
10:35 le débat cesse avec l'adoption de la motion de rejet.
10:38 -Rachael Garrido, un mot de cette polémique
10:40 après cette bougie allumée à l'Elysée
10:42 pour la fête juive de Ranoukka.
10:44 Emmanuel Macron, voilà, qui a fait l'objet de critiques.
10:48 Certains y ont vu une atteinte à la laïcité.
10:50 Lui n'a pas participé directement.
10:52 Il était là, mais il n'a pas participé.
10:55 Qu'est-ce qui vous choque ?
10:56 -Aujourd'hui, nous sommes le 9 décembre,
10:59 c'est le 118e anniversaire de la grande loi
11:01 de l'Etat de 1905.
11:02 La laïcité est un principe magnifique
11:05 qui a été construit et sécrété par l'histoire de France
11:08 où on a vu les guerres de religion.
11:10 Je disais tout à l'heure, je ne suis pas née en France,
11:13 je viens de pays et d'endroits où il n'y a pas la laïcité.
11:17 Quand je suis arrivée en France, j'ai découvert la laïcité.
11:20 J'adore cette idée qu'on garde l'intimité de sa foi
11:23 quand on en a une pour soi
11:25 et qu'on génère un espace commun où la politique a lieu.
11:29 Je constate que, alors que je pensais vivre,
11:32 je suis là depuis 34 ans, je crois, en France,
11:34 35 ans, je ne sais plus, dans un pays laïc,
11:37 je m'aperçois que c'est compliqué de vivre dans un pays laïc
11:41 quand le président n'est pas laïc.
11:43 -La loi de 1905 n'interdit pas qu'il y ait des cérémonies,
11:46 c'est juste que le président ne doit pas y participer.
11:49 Vous en faites une ligne rouge,
11:51 on peut aller sur plein de terrains en termes de laïcité,
11:54 y compris dans les écoles.
11:56 -Il y a une règle fondamentale,
11:58 c'est celle de la séparation.
12:00 Il doit y avoir une séparation nette de la sphère de l'intime
12:03 et de la sphère du commun, du civique, du politique.
12:06 C'est la base de la laïcité... -Pareil pour les signes religieux.
12:10 -Qui impose la neutralité
12:12 aux politiques, aux présidents, aux professeurs,
12:15 par exemple, dans les écoles.
12:17 -Aux élèves ? -Aussi.
12:18 Les élèves, c'est un cas particulier,
12:21 mais qu'est-ce que vous voulez inférer ?
12:23 L'interdiction faite aux enfants et aux écoliers
12:26 de manifester de façon ostentatoire leur religion
12:29 donne par ricochet la permission au président de la République
12:32 de s'associer à des cérémonies religieuses à l'Élysée ?
12:36 -Pour porter une abaya dans une école, c'est une atteinte à la laïcité ?
12:40 -Vous dites que le président a porté atteinte à la laïcité.
12:43 -Vous voulez parler de l'école.
12:46 -Je voulais juste demander si c'était une atteinte à la laïcité,
12:50 le port de l'abaya dans une école.
12:52 -C'est une question discutée par le Conseil d'Etat,
12:55 et le Conseil d'Etat a décidé que oui.
12:57 -Est-ce un signe ostentatoire de religion ?
12:59 Je suis prof aujourd'hui.
13:01 -Vous ne répondez pas à cette question.
13:03 -Mettez-vous à la place des enseignants.
13:06 Vous êtes prof aujourd'hui.
13:07 Vous voulez expliquer à un élève
13:10 qu'il ne doit pas manifester de façon ostentatoire
13:14 sa religion dans la classe.
13:16 Déjà, c'est très compliqué.
13:17 Les jeunes sont sur Netflix, ils regardent,
13:20 ils voient le modèle anglo-saxon, celui que j'ai bien connu,
13:23 ils voient tous ces jeunes dans la classe,
13:25 avec la manifestation de leur religion,
13:28 ça pose problème à tout le monde.
13:30 Les jeunes commencent par dire que la laïcité, c'est louche,
13:33 c'est pas un peu raciste,
13:34 donc déjà, on rame.
13:36 Les adultes, ils rament pour essayer de faire comprendre
13:39 l'intérêt d'expurger certaines sphères...
13:44 -Le président ne donne pas le bon exemple.
13:46 -Il vient et il fait une cérémonie de Hanoukka à l'Elysée.
13:50 Lundi matin, là...
13:52 -On n'a pas organisé une cérémonie, c'était pour une remise de prix.
13:55 -Si on n'est pas tous d'accord pour avoir une éthique
13:59 de la fonction gouvernante,
14:00 c'est-à-dire la règle qui s'applique à tous.
14:04 Darmanin, là, qui veut passer
14:05 pour le premier garant de la loi en France,
14:08 il est ministre des cultes,
14:10 son travail, c'est de garantir cette laïcité,
14:12 son application stricte, la loi de 1905.
14:15 Ca serait bien qu'il rappelle à l'ordre le président de la République.
14:19 -Jeudi soir, un meeting de la gauche
14:21 entre les écologistes en Seine-Saint-Denis,
14:23 Jean-Luc Mélenchon et sa garde rapprochée.
14:26 C'est le début d'une nouvelle étape,
14:28 le premier meeting post-NUPES.
14:31 -D'abord, je comprends pas pourquoi
14:33 on se surprend qu'il y ait de tels rassemblements.
14:36 Peut-être parce que la NUPES a été annoncée morte et enterrée
14:40 déjà depuis son premier jour, à vrai dire,
14:43 depuis qu'elle existe.
14:44 On a toujours fait le pari qu'elle ne durerait pas.
14:48 -Mais elle n'est pas morte.
14:50 -Ecoutez, la preuve que non.
14:51 Il y a aujourd'hui un adversaire,
14:54 qui est cette loi immigration,
14:56 sur laquelle il y a une convergence d'analyse
14:59 de tous les groupes parlementaires qui composent la NUPES
15:02 et qui ont combattu pied à pied,
15:04 notamment à la commission des lois à l'Assemblée nationale.
15:08 Il y a aussi un programme commun sur l'immigration.
15:11 Vous pouvez aller le voir, sur le programme de la NUPES 2022.
15:14 Garantir le droit du sol intégral...
15:16 -On en a parlé, mais vous voulez pas renommer la NUPES ?
15:19 Vous voulez garder cette NUPES, mais sans Jean-Luc Mélenchon ?
15:23 -Je me place du point de vue d'une femme politique
15:26 qui a reçu un mandat du peuple.
15:27 Quand je me suis présentée,
15:29 je me suis présentée avec le label NUPES,
15:32 qui, pour moi, incarne un programme.
15:34 C'est un programme qui marque une nette différence
15:37 avec ce qu'était le programme de la social-démocratie
15:40 de François Hollande avant.
15:41 Donc ce programme-là, pour moi, c'est un totem, si vous voulez.
15:45 C'est aussi pour ça que les gens m'ont envoyée à l'Assemblée.
15:49 La NUPES, c'est un programme qu'il faut défendre
15:51 et une stratégie de rassemblement.
15:53 Ils nous veulent ensemble.
15:55 D'ailleurs, si nous n'avions pas été ensemble,
15:58 les résultats auraient été très différents
16:01 pour toutes les composantes,
16:03 pour les insoumis, les socialistes, les écologues,
16:06 les communistes, tout le monde.
16:08 On aurait pas réussi à mettre minoritaire
16:10 à l'Assemblée le président Macron,
16:12 ce qui était un succès salué par les électeurs.
16:15 -Élu avec l'étiquette NUPES,
16:17 vous ne pouvez plus l'afficher pendant 4 mois à l'Assemblée,
16:20 vous ne pouvez plus être oratrice de la France insoumise
16:23 après une sanction de votre mouvement,
16:26 après avoir esquissé un avenir sans Jean-Luc Mélenchon.
16:29 Avez-vous songé à quitter la NUPES ?
16:31 À quitter la France insoumise ?
16:32 -Non, je considère que je suis insoumise,
16:36 voilà, et qu'on ne peut pas me répudier.
16:40 -Vous avez des alliés pour faire avancer votre position ?
16:43 -J'ai évidemment un tas de gens
16:47 qui n'ont pas compris cette suspension.
16:51 Je sais que ça fait l'objet de discussions dans le mouvement,
16:54 puisqu'il y a des débats dans les groupes d'action
16:57 en préparation d'une conférence nationale
16:59 qui doit avoir lieu la semaine prochaine
17:01 et qui est une sorte de parlement du mouvement.
17:04 -J'ai changé les choses de l'intérieur.
17:06 -Mais aussi, et je tiens à les remercier,
17:08 cette semaine, le maire de Bobigny, Abdel Sadi,
17:12 et 25 élus de ma circonscription,
17:15 Drancy, Le Bourget et Bobigny,
17:17 des responsables politiques, ont demandé la levée de la sanction.
17:20 On s'est battus pour combattre la droite affairiste
17:23 dans notre circonscription.
17:26 À qui profite le fait de mettre Raquel Garido en sourdine ?
17:29 Pardonnez-moi de parler de moi à la 3e personne.
17:32 À cette droite affairiste qui gagne le territoire.
17:35 Il faut lever la sanction. -Merci, Raquel Garido.
17:37 Député de la France insoumise de Seine-Saint-Denis,
17:40 de France Info ce matin.