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Le député Renaissance des Yvelines était l'invité du 8h30 franceinfo, vendredi 29 décembre 2023.

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00:00 Bonjour Carl-Olive. Bonjour Victor Mettet. Emmanuel Macron présentera dimanche soir ses traditionnels voeux du Nouvel An aux Français après le vote mouvementé de la loi immigration.
00:09 Comment est-ce qu'il peut rebondir ? En étant adossé à la réalité du terrain, vous savez sur le terrain, typiquement sur la loi immigration, les Français ne nous en parlent pas.
00:19 Il faut être mieux protégé, mieux protégé de l'intérieur, mieux être protégé de l'extérieur. Reciler entre la fermeté et l'humanité, je crois que c'est ce qui est dans cette loi.
00:30 Avec remaniement, changement de Premier ministre, Carl-Olive, il faut quand même un électrochoc là aujourd'hui, non ?
00:36 On a bien vu que cette loi sur l'immigration, c'est aussi le sel de cette majorité relative, c'est aussi le sel de la majorité présidentielle, ce grand dépassement, il n'y a pas de gauche, il n'y a pas de droite et on le retrouve sur le terrain.
00:49 Avec un empêchement dans le débat parlementaire, ça bloque, ça coince.
00:53 Je ne suis pas du tout d'accord avec vous Jean-François Killy, pas du tout, au contraire, c'est le moteur de la démocratie qui a parlé.
00:58 Vous savez, avant cette loi sur l'immigration, sur votre antenne, je disais qu'on nous disait qu'il y aurait un 49-3, il n'y a pas eu de 49-3.
01:06 On nous a même dit qu'on allait débrancher finalement cette loi, il n'y a pas eu de débranchement de cette loi.
01:09 Oui mais il y a eu un machin, la CMP, la Commission mixte paritaire, c'était compliqué, pour les Français c'est compliqué.
01:14 Non, il n'y a pas de machin, il n'y a pas de machin en démocratie, il y a des outils institutionnels.
01:18 La Commission mixte paritaire est un outil institutionnel et finalement cette loi, elle a abouti, que ça plaise ou pas, elle a abouti.
01:24 Et toutes celles et ceux qui ont refusé le débat, qui se sont extirpés finalement de faire partie du match, en sont pour leurs frais.
01:31 Et moi je me félicite de montrer qu'en France la démocratie fonctionne.
01:34 Vous avez parlé de droite et gauche, en même temps, beaucoup d'observateurs ont commenté le fait que c'était la fin du en même temps.
01:40 Je crois exactement le contraire, cher monsieur. J'ai une circonscription, voyez-vous, dans les Yvelines, il y a 23 communes.
01:45 Je prends les quartiers populaires de Poissy, que je connais bien, les marchés, quand je m'y promène,
01:51 on me parle de continuer effectivement à mettre fin à la veste hypocrisie, celle qui consiste à employer des sans-papiers.
01:57 Cette loi permettra de régulariser des sans-papiers qui sont parfaitement intégrés.
02:01 Et puis quand je vais à quelques kilomètres de là, à Orgeval, également dans les Yvelines, on me dit aussi qu'il faut de la fermeté.
02:07 Il faut absolument juguler la fermeté. Cette réciprocité entre les droits et les devoirs.
02:11 C'est pas la gauche, c'est pas la droite, c'est la France.
02:13 – Vous n'avez pas répondu, Karl-Olivier, est-ce qu'il faut un remaniement, non pas cet outil politique
02:19 qui parfois ne change pas grand-chose, mais faire respirer le gouvernement, changer d'équipe ?
02:24 – Vous avez raison dans ce que vous dites, on pourra mettre qui on veut, on pourra mettre un prix Goncourt, un étalon,
02:31 c'est pas le sujet. Le sujet c'est qu'il faut changer de logiciel.
02:34 Changer de logiciel, c'est faire confiance aux Français.
02:37 C'est que le mot confiance vienne avant le mot défiance, sinon on s'en sortira pas.
02:41 On pourra mettre toutes les personnes qu'on veut, brillantes soient-elles, ça ne fonctionnera pas.
02:45 Il nous faut un logiciel qui parte du terrain et on arrête cette discussion.
02:48 – Vous dites quoi, on garde l'équipe ? – Pardon ?
02:50 – On garde l'équipe en place, c'est pas le sujet ?
02:52 – On peut changer effectivement les équipes, ce que je veux dire c'est simplement,
02:56 on a besoin de chasser en meute.
02:57 Si on n'a pas compris que seuls on va plus vite mais qu'ensemble on va plus loin,
03:00 alors on n'aura rien compris pendant des années.
03:01 – François Bayrou, lui, appelle à un remaniement, vous n'êtes pas d'accord avec lui ?
03:04 – Mais chacun, de toute façon c'est dans les mains du Président de la République,
03:07 c'est comme ça que ça fonctionne et le Président de la République prendra ses décisions
03:11 et je pense que ce seront des décisions qui feront date.
03:13 – Le Président publie ce matin une tribune que Le Monde a mise en ligne très tôt,
03:18 intitulée "Nous devons accélérer", c'est ce que dit Emmanuel Macron, je vous lis,
03:22 "en même temps sur le plan de la transition écologique et de la lutte contre la pauvreté",
03:27 il reparle de pacte mondial sur le climat, Emmanuel Macron, pourquoi cette tribune selon vous ?
03:32 – D'abord, il ne vous a pas échappé Jean-François Kivik,
03:34 la France n'était pas le diplômé du dernier rang en matière de transition écologique,
03:38 on fait même partie du top 5 mondial sur les performances énergétiques.
03:42 La deuxième chose, c'est que, effectivement, pour l'impact carbone à échéance 2050,
03:48 on est effectivement dans le vrai, mais il n'y aura pas de, je dirais, d'indépendance énergétique,
03:52 il n'y aura pas de transition écologique, c'est à mon sens, il n'y a pas non plus,
03:56 effectivement une lutte contre la pauvreté telle que le dit le Président de la République
04:01 et je vais expliquer en deux minutes, on va avoir une loi sur le logement,
04:04 je pense qu'on a aujourd'hui des cocottes minutes dans nos quartiers, pourquoi ?
04:08 Parce qu'on n'a pas encore bien compris qu'il ne peut pas y avoir un bien-être sans de bons logements,
04:14 le mal logement entraîne le mal-être et aujourd'hui on a besoin de mixité sociale,
04:18 je ne vais pas dire nouvelle, mais il n'y a pas de mixité sociale si on n'a pas de mixité de logement,
04:24 il y a 2 millions de personnes dans ce pays messieurs, qui attendent un logement social,
04:28 il faut absolument repartir sur de la construction, il faut repartir sur de la belle construction
04:34 et donc je rejoins le Président de la République qui doit pouvoir être accompagné aussi de transition écologique digne de ce nom.
04:39 Le logement c'est une des clés pour comprendre ces émeutes qui sont produites ?
04:43 Bien sûr, comme on le disait en 2015 à l'époque des attentats, vous avez raison,
04:48 comme on l'a vu avec les émeutes, il faut voir aujourd'hui dans nos contrées,
04:53 souvent d'ailleurs dans les quartiers populaires, les rénovations urbaines ne peuvent pas fonctionner simplement en injectant des millions et des millions
05:00 et on l'a vu, on est passé de 500 millions à l'enrue, l'Agence Nationale de Rénovation Urbaine à 1 milliard d'eux, c'est bien,
05:05 ce n'est pas construire plus, c'est construire mieux et moi je suis très attaché à cela, sur la mixité sociale,
05:10 celle que nous avons notamment mise en place à Poissy dans le quartier de Lacoudray dans lequel je suis né.
05:15 Pour revenir à cette tribune, Emmanuel Macron, il avait besoin de reparler au français après tout ce qui s'est passé justement ?
05:20 Je crois qu'il est toujours en mouvement le président de la République, on peut l'apprécier ou pas l'apprécier,
05:24 la semaine dernière il était en Jordanie, pas pour aller visiter Petra, pour aller essayer de trouver une issue de paix dans le conflit israélo-palestinien,
05:34 il est le seul président à avoir rencontré l'ensemble des dirigeants du Proche-Orient et ça ce n'est pas rien,
05:39 et aujourd'hui il nous parle de transition écologique, demain il nous parlera vraisemblablement aussi de deux gros projets de l'année 2024.
05:46 Vous avez renoncé Carl-Olive mais vous avez aussi parlé à sa majorité, il vous en choquait vous les ministres,
05:50 d'où il y en a un qui a claqué la porte, et les députés qui ont voté contre la loi immigration, vous avez un peu vos frondeurs dans les rangs,
05:56 quelque chose qui se rapproche des frondeurs.
05:58 Il faut accepter, je vais être très clair, il faut accepter d'abord la majorité relative, comprendre qu'on n'est plus en majorité absolue,
06:04 on est en majorité relative, c'est les français qui l'ont voulue, premièrement.
06:06 Deuxièmement, il faut accepter que quand on fait partie d'une majorité présidentielle, encore une fois, dans le grand dépassement,
06:11 on peut ne pas être d'accord et parfois de façon virulente avec certains accords.
06:15 En revanche, moi je ne marche pas au chantage, je ne marche pas au chantage et je ne marche pas à la menace quand on fait partie d'une équipe.
06:21 On porte tous le même maillot, il y a des caractères différents, parfois on ne va pas passer nos vacances ensemble,
06:25 pour autant il ne faut pas se tromper de camp.
06:27 Penser à qui, Carl-Olive ?
06:29 Non mais ce n'est pas de donner des noms parce qu'on a des très bons ministres, encore une fois.
06:32 Mais il faut savoir d'où on vient pour savoir où on va.
06:35 Et je pense que les prochaines semaines et les prochains mois, il va falloir que nous retrouvions cette cohésion d'équipes qui fait le sel,
06:41 effectivement, à la fois de notre majorité, je vais juste terminer, mais aussi faire comprendre, une bonne fois pour toutes,
06:47 que le pays est plus important que le parti.
06:51 Le pays est plus important que le parti.
06:53 Quand vous voyez une personnalité comme le patron, qui est puissant, de la commission des lois, Sacha Houlié,
06:56 qui vote contre ce texte avec conviction, ça vous choque ?
06:59 Il a ses convictions, Sacha Houlié. Enfin, il a eu le courage de dire que ça ne le convenait pas.
07:05 Pour autant, cette loi, encore une fois, elle est passée.
07:09 Et puis, vous en avez certains qui ont mis leurs actes en face de leurs mots.
07:12 C'est bien de mettre les actes en face des mots.
07:14 Vous êtes d'accord qu'il y a des divisions qu'il va falloir régler, quand même ?
07:16 Oui, enfin, je parle d'Aurélien Rousseau, qui est un très grand ministre de la Santé,
07:19 qui a été un très grand directeur de l'ARS pendant le Covid.
07:23 Ça ne lui a fortement pas plu. Il a pris ses responsabilités. Je dis chapeau.
07:28 ARS, Agence régionale de la Santé, pour nos auditeurs, nos téléspectateurs.
07:31 Île-de-France, Carles Olive, vous restez avec nous. On revient juste après le Fil info, 8h40. Maxime Glorieux.
07:37 Un réveil sous les bombes en Ukraine, avec une alerte aérienne déclenchée tôt ce matin.
07:42 Après des frappes russes de Kharkiv au nord jusqu'à Odessa au sud, en passant par la capitale Kiev.
07:47 Au moins un mort et 15 blessés.
07:50 À un an de la présidentielle américaine, un nouvel obstacle pour Donald Trump, à nouveau déclaré inéligible.
07:55 Cette fois dans l'état du Maine, après le Colorado.
07:58 L'ancien président mis en cause dans les émeutes au Capitol.
08:01 Une trentaine d'États doivent encore se prononcer.
08:04 Le nombre de travailleurs indépendants continue d'augmenter en France.
08:07 Plus de 6% l'année dernière, selon une étude de l'Ursaf.
08:10 Avec plus de la moitié d'auto-entrepreneurs, ils sont toujours plus nombreux.
08:14 En hausse de près de 10% en 2022.
08:17 Et puis en basket, enfin une victoire pour les Spurs en NBA.
08:21 Et ce, grâce à Victor Uembanyama, le français devient à 19 ans le premier joueur de l'histoire du championnat
08:27 à enregistrer 30 points en moins d'une demi-heure de jeu.
08:31 [Musique]
08:34 France Info
08:35 [Musique]
08:36 Le 8/30 France Info, Jean-François Ackilly, Victor Mappel.
08:40 Nous sommes en compagnie de Karl Olive, député Renaissance des Yvelines et président du mouvement Génération Terrain.
08:45 Karl Olive, vous avez compris ce qui s'est passé.
08:46 8 jours, 9 jours de controverses polémiques autour de Gérard Depardieu.
08:51 Ça part de l'interview présidentielle et ensuite c'est 8 jours de bataille.
08:55 Comment est-ce que vous l'analysez ?
08:57 J'ai compris ce qui s'est passé parce qu'il faut écouter les paroles des femmes qui ont subi.
09:02 La parole est libre et moi j'invite évidemment toutes les personnes qui sont victimes de harcèlement,
09:08 de sévisme tel qu'on peut l'imaginer à prendre cette parole.
09:12 Ça c'est la première chose.
09:13 Pour être très clair, on est sur la trêve des confiseurs.
09:16 Et souvent dans ces périodes-là, comme on le dit, il y a peu d'actualité.
09:20 En revanche, oui c'est grave ce qui s'est passé.
09:22 Je crois que Gérard Depardieu, il est toujours, vous savez, sur le siège arrière de sa voiture,
09:27 dans les valseuses en 1974, il n'a pas changé.
09:29 Sauf que la société a changé.
09:31 Pardon de dire ça mais on bandera quand on en vendra.
09:34 Ça veut dire que vous n'êtes pas sur la même ligne qu'Emmanuel Macron ?
09:36 Si, je vais vous expliquer, je suis sur la même ligne qu'Emmanuel Macron.
09:39 Il y a quelque chose qu'on ne peut pas reprocher au président de la République
09:41 et à toutes ces équipes qui l'entourent depuis 2017.
09:43 C'est la lutte contre l'égalité homme-femme, c'est la lutte contre toutes les dérives,
09:46 c'est la lutte contre tous les sexismes.
09:48 Il y a eu des grenades sur la France.
09:50 Un mot sur France 5 pour les victimes présumées, ça a pu choquer ?
09:52 On sait ce que le président a comme conviction sur le sujet,
09:56 il en a fait une grande cause nationale.
09:58 Une grande cause nationale.
09:59 En revanche, il faut respecter toutes les paroles qui sont données,
10:03 il y a la présomption d'innocence, il y a la réalité des souffrances des femmes,
10:07 je le redis ici, mais il y a la présomption d'innocence.
10:10 Et avant le tribunal politique, le tribunal médiatique, le tribunal populaire,
10:16 il y a quelque chose qui s'appelle le tribunal judiciaire.
10:18 Vous diriez que le pays est fracturé aujourd'hui, dans le débat,
10:22 les débats sont quand même assez rudes.
10:24 On vous a vu récemment sur une autre chaîne demander de classement en fichiers S de Jean-Luc Mélenchon par exemple,
10:30 ça va loin quand même non ?
10:32 Ça va loin, je redis et j'assume de dire, et je ne généralise pas,
10:38 mais qu'un bon nombre de personnes de la France insoumise sont finalement dans une espèce de dialecte
10:43 qui met le feu aux poudres sur le terrain constamment,
10:46 et ce sont des dangers pour la société.
10:48 On ne mesure pas notamment dans les quartiers que 10 mensonges entraînent parfois une vérité.
10:53 On voit bien qu'il y a une espèce d'importation du conflit israélo-palestinien à nos portes.
11:00 Ce qui s'est passé à Arras, ce n'est pas un hasard par rapport à tout ça.
11:04 Et je ne mets pas du tout directement en question,
11:06 je dis simplement que quand on jette de l'huile sur le feu,
11:09 effectivement derrière c'est très compliqué pour essayer de réunifier tout ce qui peut nous rassembler.
11:14 Il y a tellement de choses qui nous rassemblent dans ce pays, à côté de tout ce qui nous divise.
11:17 Moi je dis simplement, regardons ce qui se passe, levons un tout petit peu la tête aussi.
11:21 On dit souvent que le chameau ne voit pas sa bosse.
11:23 Je redis ce que dit Sylvain Tesson, la France, ce paradis peuplé de gens qui se croient en enfer.
11:28 Tout n'est pas parfait dans notre pays, mais de grâce, regardons ce qui fonctionne bien.
11:32 Il y a tellement de choses qui fonctionnent maintenant dans ce pays,
11:34 qu'on n'est jamais aussi français quand on est à l'étranger, mais vraiment.
11:36 Qu'est-ce que vous dites à Jean-Luc Mélenchon et à la France insoumise aujourd'hui ?
11:39 Je ne généralise pas, parce que quand par exemple Raquel Garrido nous dit
11:43 que l'apprentissage de la vie se fait à l'université et dans les écoles,
11:49 je suis d'accord avec elle, ça ne se fait pas au pied des immeubles.
11:51 De la même manière que si jamais le Rassemblement national me dit que le soleil est jaune,
11:55 je ne vais pas lui dire "bah non, le soleil est bleu".
11:57 Voilà, ça s'appelle, je crois, du pragmatisme.
11:59 Je suis très opposé aux idées du Front National, très opposé, CQFD,
12:03 à un certain nombre d'idées majeures de la France insoumise.
12:07 Pour autant, les Français ont élu démocratiquement 577 députés de tendances différentes.
12:12 Alors, il vit les questions de cette initiative attendue du président de la République,
12:15 c'est lui-même qui en a parlé dans le journal Le Monde au début du mois de décembre,
12:18 "initiative pour l'unité nationale".
12:21 Oui, pour la nation.
12:22 Est-ce que vous n'avez pas la sensation que ce pays a du mal à se réenchanter ?
12:25 Prenez le cas des JO de Paris, attendue l'été prochain,
12:28 les critiques sur la sécurité, les transports, elles se multiplient, les inquiétudes également,
12:32 alors que ça devrait être un élément, un événement festif.
12:36 J'ai entendu parler effectivement d'initiative de nations.
12:39 Selon Ernest Renan, j'ai repris mes petites fiches, 1882, c'était hier, Jean-François Killy,
12:44 possession en commun d'un riche lac de souvenirs.
12:47 Et puis le consentement, le désir de vivre ensemble.
12:49 On y est, c'est ça l'initiative que le président de la République devrait prendre.
12:52 Vous parlez des JO, vous parlez des JO et pas olympiques, c'est formidable.
12:56 On va être la capitale du monde quasiment pendant une année.
12:59 Mais là le message c'est que ça ne va pas marcher.
13:00 Mais bien sûr que ça va marcher.
13:02 Mais Jean-François Killy ça va.
13:04 La maire de Paris s'inquiète également.
13:05 Je vais déjà demander à tous les acteurs économiques de se calmer, de se détendre.
13:09 Parce qu'on entend parler de trois fois le prix pour les hôtels,
13:12 augmentation d'étiquettes transports,
13:14 on va bientôt avoir une augmentation aussi des repas et des restaurants,
13:17 on va avoir une augmentation des prix de stationnement,
13:19 on va peut-être falloir se calmer.
13:21 Nous ce qu'on souhaite c'est des jeux olympiques populaires.
13:24 On ne souhaite pas de jeux olympriques, voyez-vous.
13:26 On souhaite que tout le monde y participe.
13:28 On a 2 milliards d'audiences.
13:30 Des jeux olympriques vous dites ?
13:31 Oui, tel que c'est parti, c'est avec des jeux olympiques.
13:34 C'est la fête de l'Olympique de l'Afrique.
13:35 Attendez, il faut...
13:36 À qui la faute ?
13:37 Mais c'est facile, c'est facile.
13:39 Comme disait Coluche, tant que je joue on gagne, et tant que je gagne on joue.
13:42 Non, il faut que ce soit la plus grande fête populaire du monde.
13:45 On va être la capitale du monde.
13:46 Ça va être exceptionnel.
13:48 On a des millions de personnes qui vont assister à ces jeux olympiques en France.
13:52 600 000 le 26 juillet pour la cérémonie d'ouverture.
13:56 C'est exceptionnel, c'est le plus grand rassemblement de la jeunesse du monde.
14:00 10 000 athlètes, plus de 10 000 bénévoles.
14:02 Ça va être exceptionnel.
14:03 Et moi je vais vous dire, plutôt que de systématiquement chercher la petite bébête là,
14:07 commençons par communiquer sur les solutions.
14:09 Mais vous l'avez dit, coup des logements, coup des transports, coup des places...
14:11 Non mais je dis...
14:12 Car le livre Ani Dalgo a déclaré en novembre que le nombre de trains et la fréquence
14:16 ne seront pas forcément au rendez-vous pour les JO cette année, ou la prochaine.
14:20 Non mais moi j'ai envie...
14:21 J'ai simplement envie de dire, est-ce qu'on peut communiquer positivement sur une compétition
14:27 internationale majeure, la plus importante du monde en termes d'audience ?
14:31 Je rappelle qu'il y a 4 milliards de retombées économiques à la clé.
14:34 Donc c'est de l'emploi, donc c'est de la richesse économique.
14:37 Les créateurs de richesse dans ce pays, on est très heureux de les trouver sur les acteurs économiques.
14:40 Je dis simplement, comme disait Coluche encore une fois, il faut qu'il y en ait pour tout le monde.
14:44 Donc détendez-vous acteurs économiques, on est très heureux, on veut un contrat gagnant-gagnant,
14:48 on veut être acteurs de nos jeux et pas spectateurs de celles et ceux qui voudraient qu'on en fasse.
14:52 Un dernier mot du grand rendez-vous que promet Emmanuel Macron pour janvier, à quoi ça va ressembler ?
14:57 J'espère une grande cohésion sociale.
14:59 Vous savez, on parlait des Jeux Olympiques, Jean-François Aquiline m'a interpellé dessus,
15:03 l'emblème de la France c'est le coq.
15:05 C'est le coq français.
15:06 Le coq français ne chante jamais aussi bien que quand il a les pieds dans la merde.
15:09 Et ce sera sous quelle forme ce chant du coq ?
15:12 Ça sera un bon cocorico.
15:13 (Cocorico)
15:15 Ça sera le bon cocorico.
15:17 J'espère que tu auras un bon cocorico.
15:18 Et la plus belle des médailles, vous savez ce que ce sera pour les 2024 ?
15:21 Ça sera celle de Notre-Dame de Paris.
15:23 Le coq imité par Karl Olive sur France Info avant ses voeux présidentiels.
15:28 D'un mot également...
15:29 Mais pas écouter Jean-François Aquiline.
15:31 La plus belle des médailles, ce sera Notre-Dame,
15:33 qui 5 ans après son incendie va renaître de ses cendres.
15:36 C'est exceptionnel, il faut rendre hommage aux 1000 artisans, aux 150 compagnons.
15:40 C'est la plus belle médaille d'or de l'année 2024.
15:42 Pour vous c'est le symbole, Notre-Dame de Paris ?
15:44 Les Jeux Olympiques et Notre-Dame de Paris, pardon, déjà si on réussit ces 2 belles compétitions,
15:47 on va les réussir, la France va être vue comme la plus belle des capitales du monde.
15:52 Donc Karl Olive, ce que vous nous dites là, c'est que pour faire repartir ou faire démarrer même...
15:57 Il faut y croire.
15:58 Parce qu'il y a eu 18 mois quand même, depuis l'élection du président, la réélection du président de la République,
16:03 et c'est vrai qu'il y a quelque chose de l'ordre de "ça ne veut pas".
16:06 Vous êtes d'accord avec ça ?
16:07 Vous vivez les débats de l'Assemblée Nationale, c'est dans la douleur quand même.
16:11 Oui, enfin, c'est pas les débats de l'Assemblée Nationale qui me confortent sur la réalité du terrain.
16:15 C'est le temps que je passe, comme on dit en Bretagne, pour aller sentir le cul des vaches.
16:18 Et là je peux vous dire que sur le terrain, oui, on sait qu'on va vers le plein emploi,
16:21 et que le plein emploi c'est le premier pouvoir d'achat.
16:24 On a besoin que le frigo soit rempli, il nous faut aussi de la réciprocité entre les droits et les devoirs,
16:29 et un contrat gagnant-gagnant.
16:30 Sinon, oui, comme tout le monde le dit, tous les commentateurs, là,
16:33 qui ne sont jamais trop sur le terrain à mettre les bons crampons,
16:35 on sera encore une fois dans la défiance, là où on souhaite de la confiance.
16:38 Le cul des vaches et le chant du coq, ce matin.
16:40 Exactement.
16:41 Voilà, ce sera le mot de la fin.
16:42 Et ça parle à tout le monde, à ceux qui nous entendent et puis à ceux qui nous regardent.
16:44 Merci beaucoup, Caroline.
16:45 Et bon année.
16:46 Caroline Yves-Députée, Renaissance, Désiblis, merci d'avoir été l'invité du 8.30 France Info.