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L'édito de Mathieu Bock-Côté : «Immigration : la réalité derrière les contradictions»

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Transcription
00:00 par le système intellectuel et médiatique et idéologique
00:03 mis en place pour empêcher de nommer la réalité
00:06 de l'immigration massive et de la transformation profonde
00:09 de la population française, et plus largement européenne
00:11 et occidentale, qu'elle entraîne.
00:13 C'est ce que j'appelle le grand écart logique permanent,
00:16 un coup d'État contre la logique dans l'esprit de ces gens
00:19 qui abolissent le principe de non-contradiction.
00:21 Et je vais donner quelques exemples
00:23 du traitement médiatique de la question de l'immigration
00:25 pour voir comment ça fonctionne.
00:27 Je vais expliquer, par exemple, que l'immigration massive
00:30 n'existe pas. C'est une fiction. Ça n'a pas lieu.
00:33 Vous imaginez des choses, il n'y a pas d'immigration massive.
00:36 Par ailleurs, on nous explique que c'est une richesse infinie
00:39 qui transforme en profondeur la France
00:41 qui ne sera plus jamais comme elle a été.
00:43 Mais elle ne peut pas...
00:45 On nous dit qu'elle ne sera plus jamais comme elle a été,
00:47 mais elle n'était pas cela déjà,
00:49 parce qu'elle n'a jamais vraiment existé.
00:51 Donc là, vous passez d'une espèce de raisonnement à l'autre,
00:53 vous cherchez à comprendre.
00:55 L'immigration massive n'a pas lieu, mais c'est formidable.
00:58 Ensuite, la France n'est plus du tout ce qu'elle était,
01:01 mais elle n'a jamais été.
01:03 Il faudrait quand même essayer de comprendre ce qu'on veut dire par là.
01:05 Ça va encore plus loin, et c'est mon argument préféré.
01:07 C'est un si.
01:09 Alors, il nous explique que la peur de la submersion migratoire,
01:13 la peur de devenir minoritaire chez soi,
01:15 qui est une peur légitime,
01:17 c'est-à-dire lorsque une culture de référence
01:19 devient minoritaire dans son propre pays.
01:21 On ne parle pas de race ici, on parle de peuple et de culture.
01:23 On dit que ce n'est pas possible.
01:25 Un peuple ne peut pas devenir minoritaire chez lui,
01:27 parce que le peuple historique n'existe pas.
01:29 Dès lors, si vous n'existez pas, vous ne risquez pas de disparaître.
01:32 Eliott, si je vous explique que vous n'existez pas,
01:34 vous n'aurez pas peur de mourir.
01:36 C'est tout simple, ça va de soi.
01:38 Comme dirait l'autre, c'est bourgrement tordu.
01:40 Alors, on est devant cette logique où on nous...
01:42 C'est une logique imparable.
01:44 Ah oui, les peuples n'existent pas.
01:46 On le dit, un peuple, ce ne sont que des valeurs républicaines
01:48 ou universelles ou libérales.
01:50 En Occident, parce que lorsque vous avez des populations
01:52 qui viennent de l'extérieur du monde occidental
01:54 et qui s'installent dans le monde occidental,
01:56 là, il faut reconnaître leur identité
01:59 et la mettre en scène publiquement le plus possible.
02:02 Exemple, en Grande-Bretagne, tout récemment, il y a quelques jours,
02:04 le nouveau premier ministre écossais,
02:06 Humza Yousaf, qui a prêté son serment d'allégeance,
02:10 de responsabilité,
02:12 avec une tenue traditionnelle pakistanaise.
02:14 Donc ça, ça, ça s'est permis.
02:16 Donc là, il faut comprendre, la culture de la société d'accueil
02:18 n'existe pas, mais celle de ceux qui arrivent existe.
02:21 Et on en arrive finalement à cette thèse.
02:23 L'identité historique des peuples occidentaux,
02:26 ou l'identité des peuples qui composent l'Occident,
02:28 n'existe pas.
02:30 Elle n'existe que sous le signe de valeurs désincarnées.
02:33 Mais pour les populations qui arrivent de loin,
02:35 alors ça existe.
02:37 Donc vous êtes dans cette espèce de perpétuel mouvement
02:39 d'aller-retour entre une réalité et sa négation.
02:42 Et au terme de cela, qu'est-ce que vous retrouvez?
02:44 Une forme d'abolition de la pensée, le réel n'est plus perceptible,
02:47 parce que les catégories pour la pensée
02:49 sont complètement brouillées.
02:51 - Mais, Mathieu, personne ne dénonce ces contradictions
02:53 au coeur de la vie publique?
02:55 - Oui, bien sûr, vous avez des intellectuels
02:57 qui ont osé nommer la chose, on peut penser à Alain Finkielkraut
02:59 avec "Grand Courage", Michel Tribala, on pourrait nommer,
03:01 Marcel Gauchet, d'autres qui ont nommé cette réalité.
03:04 Pierre Brochand, aujourd'hui, sur France Culture,
03:06 c'est assez intéressant, un diagnostic très fin.
03:10 Mais lorsque vous osez nommer ces réalités,
03:13 c'est ce que j'appelle le "no pasaran",
03:15 donc l'antifascisme est appliqué à la réalité.
03:17 La réalité n'existe pas, le réel ne passera pas,
03:20 vous ne pourrez pas le décrire.
03:22 Donc, si vous voulez apprendre à voir la réalité,
03:24 c'est-à-dire un changement démographique majeur
03:26 qui fait qu'en plusieurs quartiers, en plusieurs territoires,
03:29 la culture historique française est désormais minoritaire
03:31 quand elle n'est pas tout simplement absente,
03:33 quand les Français ne sont pas désormais traités dans...
03:35 Les Français historiques ne sont pas traités
03:37 comme une population résiduelle de trop,
03:39 qui tarde à s'adapter au temps nouveau,
03:41 qui n'accepte pas la réalité nouvelle d'une culture autre,
03:44 qui serait la nouvelle culture normative,
03:47 eh bien, si vous n'acceptez pas ça,
03:49 vous serez extrême-droitisé,
03:51 et là, on rentre, ça touche presque à la première chronique,
03:53 vous serez extrême-droitisé, vous serez diabolisé,
03:56 on vous traitera de conspirationniste,
03:58 on vous traitera de raciste,
04:00 on dira que vous êtes un nationaliste ethnique.
04:02 Et là, tout un appareil conceptuel,
04:04 et surtout les étiquettes de ça, les étiquettes sont mobilisées
04:07 pour être capable de vous coller une telle réputation
04:09 dans l'espace public que vous n'oserez plus
04:11 dire la réalité des choses.
04:13 Et ça, dans un contexte où la machine à assimiler est brisée,
04:15 il ne faut pas l'oublier, pourquoi la machine à assimilation
04:17 est brisée? Parce que d'un côté, la culture nationale
04:19 ne veut plus s'imposer comme norme,
04:21 et de l'autre côté, le nombre, le nombre et le nombre
04:23 fait en sorte que, même si on voulait assimiler,
04:26 on ne serait plus capable de le faire aujourd'hui.
04:28 C'est une situation catastrophique.
04:30 Eh bien, devant cette catastrophe,
04:32 si on a un intellectuel de gauche, on dit que c'est
04:34 une situation merveilleuse.
04:36 - Et ces chiffres ne viennent pas de nulle part, c'est l'INSEE,
04:38 donc c'est factuel. Là, on ne peut pas, finalement,
04:40 éluder les normes.
04:42 - Oui, mais si on élude les chiffres,
04:44 le chiffre sur lequel on a beaucoup communiqué,
04:46 c'est 10 %. - Ce n'est pas 30 %.
04:48 - L'histoire est abolie. - Évidemment. Autrement dit,
04:50 le débat le plus important de notre temps, à votre avis,
04:52 est repousser à l'extérieur de la vie politique.
04:54 - Mais c'est rigoureusement ça.
04:56 Le débat sur l'existence même des peuples occidentaux,
04:58 la France, le Québec, je vais vous donner d'autres exemples,
05:00 il n'existe plus. La question identitaire
05:02 est décomposée en plusieurs, en fines lanières.
05:04 Donc, d'un côté, on dit identité,
05:06 de l'autre, on dit insécurité.
05:08 Là, on dit religion, là, on dit souveraineté.
05:10 Là, on décompose cette question, on la fragmente
05:12 et elle devient insaisissable politiquement.
05:14 La réalité est... je dirais,
05:16 désincarnée, technocratisée.
05:18 Le résultat de tout ça, hélas,
05:20 c'est que c'est un résultat de dépossession démocratique,
05:22 de dépossession identitaire. Un peuple n'est même plus
05:24 capable de se poser la question de sa propre existence.
05:26 Et devant tout cela, encore une fois, l'intelligentsia
05:28 applaudit et dit que le réel ne passera pas.
05:30 [Musique]
05:33 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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