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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00 Bonsoir à tous, Jérôme Béglé, Jacques Fenech, Louis de Raguenel et Florian Tardif.
00:04 Je voulais qu'on commence cette émission par une séquence qui m'a à la fois touché, ému et surpris.
00:11 Et je voulais votre avis là-dessus.
00:15 Silvio Berlusconi a été enterré aujourd'hui à Milan.
00:20 Et dans l'église, la cathédrale d'Il Duomo, le cercueil est entré et à l'intérieur de l'église, on a applaudi.
00:28 Ce qui n'est pas si fréquent, généralement, on applaudit à l'extérieur.
00:30 Et puis quand il est ressorti, les gens aussi applaudissent.
00:33 Alors je voulais qu'on voit cette séquence.
00:34 Je voulais que vous me disiez, par exemple Véronique Jacquet, vous qui êtes catholique,
00:39 on n'applaudissait pas jadis dans les églises, jamais.
00:43 Mais aujourd'hui, ça fait, je ne sais pas si ça fait 5 ans, 10 ans, que les choses ont changé.
00:47 Je voulais que vous me donniez votre avis.
00:49 Moi, je trouve ça intéressant et pourquoi pas émouvant même.
00:52 Mais regardez cette séquence, c'était cet après-midi.
00:56 (Applaudissements)
01:14 (Musique)
01:21 (Applaudissements)
01:47 Il y a toujours ce moment de sidération dans les églises de Rome,
01:50 lorsque le cercueil passe au milieu de la Nef, que chacun le regarde
01:55 et chacun imagine qu'un jour, peut-être, sans doute, ce sera son tour.
02:00 Et il fait que l'assistance regarde tout cela avec beaucoup d'émotion.
02:06 Et c'est vrai que ces applaudissements peuvent interroger.
02:11 Qu'en pensez-vous ?
02:12 Non, mais moi, ça ne me choque pas.
02:13 C'est un peu la quintessence du politique et du religieux réuni, en plus en Italie.
02:18 Ça ne me choque pas parce que la messe en soi n'a pas encore commencé.
02:22 Donc, en fait, là, on a un peuple, on a des politiques,
02:24 on a des proches qui rendent hommage à celui qui a été, pour le pays, un grand homme.
02:29 Donc non, honnêtement, ça me choquerait plus si pendant la messe,
02:35 il y avait des personnes qui filment avec le téléphone
02:38 et que ça devienne un show et un spectacle.
02:40 Là, oui, là, stop.
02:42 Mais en tant que tel…
02:42 Vous avez raison d'ailleurs que c'est un des derniers endroits
02:46 où le téléphone portable, l'église…
02:49 Mais c'est une bonne remarque.
02:51 Je crois que c'est le dernier endroit où je ne vois pas de portable dans les églises en action.
02:56 Il y en a plus, il y en a quand même qui font leur apparition maintenant.
02:59 Alors, il y a un truc extraordinaire, c'est que la quête, on peut donner avec le son de contact.
03:07 Ce n'est pas tout à fait juste parce qu'on commence à avoir des communions
03:09 où justement la famille filme et se fout pas mal d'ailleurs de la célébration eucharistique.
03:14 Donc bon, là, voilà, on est en Italie.
03:16 Non, ça ne me choque pas, moi.
03:17 Alors, trois choses.
03:18 Un, effectivement, c'était avant la messe.
03:21 Moi, ça m'est déjà arrivé dans des églises en France d'assister à des applaudissements,
03:25 pas aussi nourris que cela, évidemment.
03:27 Deuxième, n'oubliez pas, Silvio Paolusconi est extrêmement,
03:30 et était encore extrêmement populaire en Italie.
03:32 Je vous rappelle qu'il a quand même été trois fois président du Conseil pendant neuf ans,
03:36 non pas consécutivement, mais entre 1994 et 2011, si ma mémoire est bonne.
03:40 Troisièmement, on sait que les Italiens sont assez expressifs dans leurs démonstrations,
03:44 à la fois de bonheur, de joie, etc.
03:46 Et tout ça conjugué dans un truc bon enfant,
03:49 que j'ai trouvé moi plutôt sympathique et élosieux pour celui qui en était le bénéficiaire.
03:53 C'est une tradition italienne.
03:55 Je ne sais pas si vous aimeriez partir comme cela sous les appuis.
03:58 Écoutez, je ne le verrai pas, donc vous ferez ce que vous voudrez.
04:00 Vous ne le verrez pas, vous n'en savez rien.
04:01 Je l'ai vu une fois.
04:02 Moi, j'aimerais bien, moi.
04:03 Moi, j'aimerais bien.
04:05 Ça peut se préparer une maison.
04:06 Vous le verrez peut-être de là où vous serez.
04:08 Oui, vous ferez ce que vous voudrez.
04:10 A priori, je mourrai après vous,
04:11 parce qu'il y a deux, trois années qui nous séparent, mais quand même.
04:14 Nul ne connaît ni le jour ni l'heure.
04:17 Vous savez la mort, il y a comme un voleur dans la nuit, disait Saint-Paul.
04:20 Oh là là.
04:22 C'est vrai, c'est vrai.
04:24 Espérons qu'elle ne devienne pas comme un voleur dans la nuit.
04:29 Ça veut dire qu'on est mort.
04:31 Sur les aidants, sur les applaudissements.
04:33 Depuis maintenant une quinzaine d'années, il y avait des applaudissements
04:36 qui étaient un peu tolérés, voire même acceptés par l'Église catholique.
04:39 C'était au moment des ordinations sacerdotales épiscopales.
04:42 Après, moi, juste par rapport à la séquence, je trouve que je distingue
04:46 les applaudissements respectueux.
04:47 Et là, je trouve qu'il y avait beaucoup de respect de l'applaudissement
04:50 déchaîné, comme si on était un concert ou un spectacle.
04:52 Et donc, voilà, je trouve qu'il y a une manière aussi respectueuse d'applaudir.
04:56 Et là, c'était le cas.
04:57 Moi, j'ai vu une fois, une fois, ils se sont dit que j'étais à la Madeleine
05:00 pour les obsèques de Johnny Hallyday.
05:02 – Oui, absolument. – Et j'ai vu ça.
05:04 Et sur le parvis, lorsque le cercueil blanc est sorti,
05:08 les applaudissements, mais vraiment d'une ferveur.
05:11 Et les porteurs du cercueil ont légèrement incliné le cercueil
05:16 comme s'ils saluaient son public une dernière fois.
05:18 J'ai trouvé ça un moment… – Et l'émotion était extraordinaire.
05:21 – Moi, je ne suis pas choqué par ça. – Pas du tout.
05:24 – Ce sont des remerciements du peuple italien. – Bien sûr, mais pas du tout.
05:27 – Pour ce qu'il a pu faire, de bien comme de moins bien, il faut le rappeler.
05:31 – Bon, deuxième séquence que je voulais vous faire écouter.
05:35 Emmanuel Macron, que va-t-il faire ? De qui va-t-il s'occuper ?
05:41 – De lui-même, de Mbappé, et pas que.
05:45 – Mbappé ! – Ah oui, c'est quand même la faute du jour.
05:47 – La deuxième fois d'ailleurs. – C'est la deuxième fois.
05:50 Grâce au président de la République, Mbappé reste en France.
05:52 – Il n'y a tellement rien d'autre à faire en France, pourquoi pas s'occuper…
05:55 – Il faut bien s'occuper de… – D'un des plus gros contribuables français.
05:58 – Il est rapporteur de taxes français, donc pourquoi pas.
06:01 – Il a raison, on en a besoin dans notre championnat de France.
06:04 Alors, il a été interrogé, parce qu'aujourd'hui il était dans une visite pour l'intelligence…
06:08 – Liberté. – Exactement, pour l'intelligence artificielle.
06:11 Tendez bien l'oreille, en même temps nous avons sous-titré ce qu'il dit,
06:14 puisque les gens, c'est drôle d'ailleurs, les gens lui parlent plus d'Mbappé
06:18 que d'autre chose, bien sûr, et il dit "je vais m'en occuper", Emmanuel Macron.
06:24 [Rires]
06:34 – Vous voyez, c'est très fugitif, "je vais essayer de pousser",
06:38 "je vais essayer de pousser", bon, c'est anecdotique.
06:41 – Oui, oui, c'est très bien, oui.
06:43 – Après, politiquement, il faut que ça marche, quand vous dites ça.
06:46 – Ça a marché une fois. – C'est sûr que…
06:48 – En mai 2022, il s'était engagé justement à tenter de raisonner Mbappé
06:53 pour qu'il reste au PSG, ça avait marché une année.
06:55 – Il a déjà annoncé, il a déjà annoncé qu'il resterait.
06:57 – Mais il n'est pas le seul, dans le coin.
06:59 – Oui, mais là, vous ne connaissez pas les us et coutumes du football,
07:03 il annonce qu'il va rester pour pouvoir partir.
07:07 – Oui, à la fin de ce contrat.
07:09 – C'est ce que j'ai dit hier, vous m'avez quasiment insulté,
07:13 disant "ça trompe, c'est ça pour avoir quelques millions de retours".
07:15 – Non, pas pour avoir quelques millions, pour pouvoir partir, vous dites.
07:18 – Il ne partira pas cet été.
07:20 – Il partira, en fait, quand il dit "je veux rester au PSG",
07:26 ça veut dire que le PSG va lui demander peut-être de partir,
07:30 et ça veut dire "c'est pas moi qui déciderai de partir, c'est le PSG qui me demandera".
07:34 Parce que le PSG, si le PSG attend un an, le PSG touchera zéro euro.
07:38 Or, si le PSG vend Mbappé cette année, le PSG touchera peut-être 150 ou 200.
07:44 Donc, quand Mbappé dit "moi, je veux rester au PSG",
07:46 ça veut dire "c'est pas moi qui prends la décision".
07:48 Et il remet la pression sur l'adversaire.
07:51 Mais c'est des us et coutumes du rôle.
07:53 – C'est le roi de la com'.
07:54 – Donc on ne peut pas exclure…
07:55 – Je ne suis pas sûr que ce soit de la com' parce que les gens sont agacés un peu.
07:57 Je pense que là, les gens se disent "ça va, il part, je reste, je veux rester".
08:02 Il est possible que… maintenant je le comprends,
08:05 parce qu'il ne croit manifestement pas au projet du PSG.
08:07 – Que dites-vous ?
08:08 – Oui, on ne peut pas exclure, donc il part effectivement avant l'expiration de son contrat.
08:11 – C'est un peu le sens de…
08:13 – C'est ce que vous dites, c'est ce que vous dites.
08:15 – C'est simple, je voulais faire un résumé un peu tout ça.
08:18 – Vous dites "le roi de Mosce" avant d'être un pascal.
08:21 – Ce que vous voulez dire finalement, je ne comprends rien,
08:25 c'est qu'il va peut-être…
08:27 – On pourrait ajouter qu'il ne…
08:29 – Le magistrat en vend les paris, on verra.
08:31 – Dites-moi, puisque vous avez la parole, vous savez tout, et qu'il ne dit rien,
08:34 je ne sais rien mais je dirai tout.
08:36 Bon, vous ne voulez toujours pas nous dire qui sera futur Premier ministre ?
08:38 – Non.
08:39 – Pourquoi ? – Vous le savez ?
08:40 – Ah regardez, vous le savez.
08:41 – Non, parce que vous êtes capable de le répéter.
08:43 – Vous avez une surprise ?
08:44 – Vous avez une surprise ?
08:45 – Vous ne le savez toujours pas ?
08:47 – Non, mais je ne vous dirai rien Pascal, je ne vous dirai rien, je ne sais rien.
08:51 – Le nom de François Barouin, le nom de François Barouin est arrivé.
08:55 – Acté semble-t-il, c'est au niveau de l'Elysée qu'il va y avoir des changements.
08:59 C'est-à-dire, le secrétaire général, le directeur général.
09:02 – Le secrétaire général s'en va, c'est vrai ?
09:03 – Oui, le secrétaire général a adjoint.
09:04 – Vous n'avez pas de nom à nous donner ?
09:05 – Celui qui est à la tête de la communication aussi, c'est bien possible.
09:08 – Oui, mais il vient d'arriver celui qui est à la tête de la communication.
09:11 – Il y a certains prétendants au poste.
09:13 – Mais qui ça ?
09:14 – Là c'est de la coulisse, ça n'intéresse pas les gens de savoir qui est qui.
09:19 – Il y a des gens, mais y compris…
09:20 – Oui, ça grouille dans Paris, mais bon…
09:22 – Alexis Colère, le secrétaire général de l'Elysée,
09:24 a été donné je ne sais pas combien de fois par temps, il est toujours là.
09:27 Le directeur de cabinet…
09:28 – C'est de la popole, ça s'amuse les dîners parisiens, mais ce que…
09:32 – C'est vous qui posez la question.
09:34 – Je veux savoir le futur Premier ministre.
09:37 – Je ne le connais pas.
09:38 – François Barouin, son nom est sorti du chapeau.
09:40 – Écoutez…
09:41 – Barouin, Lecornu, Darmanin, Ferrand…
09:44 – J'étais avec un prétendant au poste ce matin.
09:47 – Ah !
09:48 – Et il m'a dit que le choix n'avait pas été fait par le président de la République encore.
09:53 – Un prétendant au poste qui ? Avec qui vous étiez ?
09:55 – Je ne dévoile pas mes sources.
09:56 – Ah, vous ne le dites pas, d'accord.
09:57 – C'est sympa, on a des bons journalistes, c'est vrai.
09:59 – Je pense que le président…
10:00 – Les gens sont contents parce que j'étais avec quelqu'un, mais je ne vous dirai pas qui.
10:03 – Mais le jour où il est nommé, vous aurez le récit.
10:05 – Le jour où il est nommé, vous aurez le récit.
10:07 – Je pense que le président sait lequel c'est lui-même.
10:10 – Qui bloque.
10:11 – C'est-à-dire ?
10:12 – C'est-à-dire que c'est un prétendant au poste assez proche d'Emmanuel Macron
10:15 qui peut bloquer certains autres prétendants de la course.
10:17 Effectivement, je ne peux pas en dire beaucoup plus.
10:19 – Alors, est-ce que… moi j'ai cinq noms, vous allez me dire si j'ai…
10:22 – Allez-y.
10:23 – J'ai Richard Ferrand, Lecornu, Gérald Darmanin, Bruno Le Maire et François Barouin.
10:29 Est-ce que c'était un de ces cinq ?
10:31 – Non.
10:32 – Ah oui, alors effectivement, je ne suis pas très bon là.
10:34 – Est-ce que c'est un des cinq qui sera le futur Premier ministre ?
10:37 Je ne crois pas.
10:38 – Des cinq que j'ai donnés ?
10:39 – C'est peut-être moi.
10:40 – J'ai dit Franck Louvrier aussi depuis hier que je n'ai donné non plus.
10:43 – Je ne suis pas sûr non plus.
10:44 – Il a l'air bien informé, Florian.
10:46 – Moi je pense que le président sait que depuis quelques jours
10:49 on assiste à un défilé de faux noms.
10:51 – De faux noms.
10:52 – De lièvres qui sont là pour assécher…
10:54 – Vous dites des faux noms, moi je dis autre chose parfois, mais pourquoi pas.
10:57 Allez, Le Bac. Le Bac.
10:59 – Le Bac, ce soir.
11:00 – Oui.
11:01 – On est du même orchestre, un peu tous les deux.
11:04 Le Bac.
11:05 [Rires]
11:07 Il est plus vert le vôtre.
11:09 Le Bac, alors avec un bon sujet.
11:11 Le Bac, c'est "le bonheur est-il raisonnable ?"
11:14 Le bonheur a-t-il des raisons ?
11:16 C'était ça, je crois, le sujet.
11:18 Mais ce qui m'intéresse, c'est que…
11:20 Voilà, les sujets, le bonheur est-il affaire de raison ?
11:23 Voilà un bon sujet.
11:24 Vouloir la paix, vouloir la justice.
11:26 Bon, Lévi-Strauss, je précise que Lévi-Strauss,
11:28 c'est Claude Lévi-Strauss, aucun rapport avec…
11:30 – C'est pas des films.
11:31 – … aucun rapport, bien sûr, avec une quelconque…
11:33 – Une carte de film et de film.
11:34 – … marque de fringues, marque d'habits.
11:36 – Bon, moi j'aime bien "le bonheur est-il affaire de raison ?"
11:38 Je vais vous demander de réfléchir à ça.
11:40 Mais d'abord, je voudrais qu'on écoute…
11:41 Parce que le Bac, vous savez que le Bac ne sert absolument à rien.
11:44 Vous allez écouter des jeunes gens,
11:46 je vous jure, ce pays parfois marche sur la tête.
11:49 Il y avait examen Bac de philo ce matin.
11:51 Tous les jeunes gens que vous allez entendre disent
11:53 "mais ça sert à rien, j'ai déjà le Bac."
11:55 Ils l'ont déjà avant l'épreuve, avec la réforme de M. Blanquer.
11:59 – Avec Parcoursup.
12:00 – Et Parcoursup, donc tout ça c'est absolument…
12:02 Et depuis le 6 avril, ils bossent plus.
12:04 – Là où on en est, il faut supprimer ce…
12:06 – Non, il faut au contraire le…
12:08 – Mais là où le son n'a pas fait, c'est quand même…
12:10 – Mais surtout le troisième trimestre…
12:11 – Il y a 96% du génération qui est à son Bac, ça sert à quoi d'aller…
12:13 – Le troisième trimestre ne sert à rien depuis le 6 avril.
12:15 – Oui, d'accord.
12:16 – Tous ces jeunes gens ont des notes et vont même plus en cours.
12:19 Ça sert à rien.
12:20 – Parce qu'ils savent déjà ce qu'ils auront l'an prochain.
12:22 – Exactement.
12:23 – Mais il faut inverser le calendrier.
12:24 – Oui, je ne sais pas ce qu'il faut faire.
12:25 – Vous savez ce que disait Paul Bocuse ?
12:26 – Mais on revient au calendrier d'avant.
12:27 – Oui.
12:28 – Ce que disait Paul Bocuse, il disait "j'ai mes deux Bacs,
12:29 mon Bac d'eau froide et mon Bac d'eau chaude".
12:30 – Exact.
12:31 – C'est pas bon ?
12:32 – Bien.
12:33 – Oui.
12:34 – Ça vous inspire.
12:35 – N'hésitez pas si vous avez…
12:37 [Rires]
12:38 – Tout le monde trouve ça bien, sauf lui, c'est quand même bizarre.
12:40 Je crois qu'il y a un…
12:41 – Non mais dans ma région, on disait, parce qu'il y avait à Nantes,
12:44 il y avait un main d'un, les gens disaient "j'ai le Bac à main d'un"
12:47 parce que c'était ce qui permettait de passer la Loire entre Saint-Nazaire et Saint-Brévin.
12:53 Donc pareil, c'était une blague qui courait.
12:55 – La mienne est meilleure.
12:56 – Oui, honnêtement.
12:57 – Alors je vous propose d'écouter tous ces jeunes gens qui ont passé le Bac
13:00 et qui disent qu'au fond, ils étaient assez décontractés pour passer l'épreuve de philo.
13:06 – Je suis assez confiante parce que depuis le début de l'année,
13:10 je me sentais bien en philo, mais après je me dis que dans tous les cas,
13:13 le Bac, je l'ai déjà, surtout la mention "assez bien",
13:16 même si j'ai zéro au grand oral et en philo, donc je suis assez confiante.
13:20 – On sait déjà un peu si on va avoir le Bac,
13:22 du coup j'y suis un peu allée à l'aide de mes connaissances.
13:27 – C'est sûr que c'est un peu compliqué, on a déjà nos résultats,
13:30 donc en fait on sait si on doit vraiment travailler ou pas,
13:33 mais je pense que pour la plupart, les gens n'ont pas réellement besoin de travailler,
13:36 donc avec le contre-continu…
13:38 – Il y a un peu de relâchement du coup ?
13:39 – Oui, je pense.
13:40 – Ouais ?
13:41 – Ouais, énormément.
13:42 – Je suis allé détendu vu que j'ai déjà mon Bac avec mention pour le coup.
13:45 – J'avais pas trop de pression par rapport à mon Bac et tout,
13:47 parce que je sais que je l'ai.
13:49 – Peu importe la note limite que j'aurais au Bac de philosophie,
13:52 ma mention aurait été conservée,
13:54 et j'aurais pas eu une mention au-dessus ni une mention en dessous.
13:57 – J'étais pas trop stressé, on va dire,
13:59 j'allais plus pour avoir une mention que pour avoir mon Bac,
14:03 donc ça m'a un peu facilité la tâche, on va dire.
14:06 – J'avais révisé quelques notions et c'est tombé sur celles que je voulais,
14:08 donc voilà, ça s'est bien passé.
14:10 – C'est formidable quand même, parce que tous ces jeunes gens ont le Bac.
14:14 Alors, je l'ai cité les deux derniers jours, j'ai oublié de le citer tout à l'heure,
14:17 je n'avais pas cité Julien Denormandie, effectivement,
14:19 tout le monde me le rappelle, notamment André Valigny,
14:21 c'était avec lui que vous étiez ce matin peut-être ?
14:23 – Ça se pourrait.
14:24 [Rires]
14:25 – Non.
14:26 – Je ne dirai pas.
14:27 – Ah oui, ah oui.
14:28 – Ah, il affirme pas.
14:29 – Ah, donc c'est pas…
14:30 – Vous savez pas mentir, en fait, il dit tellement pas.
14:31 – Mais c'est plutôt une qualité.
14:32 – Julien Denormandie, oui, Julien Denormandie.
14:34 – Ah bien ?
14:35 – Mais Julien Denormandie est très proche, alors lui c'est un proche parmi les proches.
14:39 – Proche parmi les proches.
14:40 – On dit aussi qu'il pourrait remplacer Alexis Kolar,
14:42 qui est le général de l'Elysée.
14:43 – Bien sûr.
14:44 – Mais c'est intéressant, c'est-à-dire qu'il y a une hésitation,
14:46 Premier ministre et secrétaire général de l'Elysée,
14:48 c'est pas exactement le même poste normalement.
14:49 – Ce qui en dit long sur l'idée qu'Emmanuel Macron se fait du poste de Premier ministre.
14:52 – Exactement, exactement.
14:54 Vous résumez bien ma pensée.
14:55 – Bon, le Bac ne vous intéresse pas, manifestement.
14:57 – Si, si, mais c'est vous qui êtes revenu à…
15:00 – Non mais il nous accable de ses propres turpitudes.
15:03 – Monsieur Enthoven a battu Chap Gipité.
15:08 L'intelligence artificielle a été battue au Bac.
15:11 – Une bonne nouvelle quand même.
15:12 – Eh bien voyez le sujet, parce qu'il a planché,
15:15 et Chap Gipité avait également planché, et il a eu 20, Raphaël Enthoven.
15:20 Vous vous rendez compte, 20 au Bac de philo, ça fait rêver.
15:23 – C'était pas anonyme.
15:25 – Avant d'en découdre, Raphaël Enthoven semble sûr de son fait.
15:29 – Je veux montrer par l'exemple que l'enseignement de la philosophie
15:35 n'est pas menacé de grand remplacement par l'intelligence artificielle.
15:38 Vous transmettez un désir, vous transmettez une curiosité,
15:41 vous transmettez un goût, et cela ne peut pas, aucun androïde n'y parviendra,
15:48 c'est pas Terminator qui vous apprend à aimer la philo.
15:50 – Dans une autre pièce de cette école parisienne,
15:53 des experts en intelligence artificielle contrôlent Eutch à Gipité.
15:56 – Messieurs, il faudra qu'on fasse très attention particulièrement à la conclusion.
16:00 – Deux humains au service du robot, moins confiants que leur adversaire du jour.
16:04 – Notre objectif, c'est d'avoir une copie correcte qui soit bien notée.
16:08 Maintenant, être plus pertinent qu'un philosophe.
16:11 – Une fois rédigées, puis réécrites pour ne pas les dissocier,
16:14 les deux copies sont analysées.
16:16 Très vite, les correcteurs, deux professeurs en philosophie,
16:19 reconnaissent la dissertation d'Eutch à Gipité.
16:22 – Dès les premières phrases, on voyait que c'était une machine qui avait fait ça.
16:25 En tout cas, ça aurait pu être un humain, mais un humain très médiocre.
16:28 – C'est un catalogue d'histoire de la philosophie,
16:30 donc en fait, il n'y a pas de réflexion, justement.
16:32 C'est juste une sorte de fiche Wikipédia.
16:34 – La note finale est sans appel.
16:36 – 11, c'est médiocre.
16:39 – Raphaël Enthoven, lui, a obtenu 20 sur 20.
16:43 Reste à savoir si les correcteurs ont fait preuve d'objectivité.
16:46 – 11, ce n'est pas médiocre.
16:48 – J'aurais bien voulu avoir 11 en philo.
16:50 – Vous avez eu combien ?
16:52 – 8 ou 9.
16:54 – Ah bon ?
16:55 – Oui, philo et maths, c'était mes deux gros points faibles.
16:57 – Ah oui, vous avez bien fait des tournettes.
16:59 – À la décharge de Chapgipti.
17:00 – Encore les mathématiques sont…
17:01 – Enthoven a mis une heure et demie pour rédiger sa copie,
17:04 Chapgipti a mis une minute trente quand même.
17:06 – Oui, mais ça, ça ne veut rien dire.
17:08 – Comment ça ne veut rien dire ?
17:10 – Bah si, ça ne veut rien dire.
17:11 – Il a demandé à Enthoven de faire une copie en une minute trente.
17:13 – Justement, la différence c'est la note, mais tu sais vite, tu sais mal.
17:17 – Non mais vous venez d'expliquer quelque chose de très intéressant.
17:19 – C'est pas parce que vous faites vite quelque chose que c'est bien.
17:21 – Mais oui, ça montre que le travail, que la réflexion,
17:23 peut payer beaucoup plus que le travail d'une machine.
17:25 – Exactement.
17:26 – Non mais ce qui serait intéressant, c'est de voir l'année prochaine le même test,
17:29 mais avec un philosophe aux commandes de Chapgipti,
17:32 pour savoir finalement qu'est-ce qui lui donne à manger,
17:35 pour se mettre au niveau que l'homme.
17:38 – Le bonheur est-il affaire de raison ? Sérieusement, le bonheur est-il affaire de raison ?
17:42 – Parce que moi j'ai bien aimé l'idée d'Enthoven, c'est-à-dire,
17:46 en fait la raison, être conscient d'avoir déjà une raison à l'état pur,
17:50 je ne sais pas, c'est déjà une forme de bonheur.
17:53 [Rires]
17:55 – Ouh là là, j'ai mal à l'eau.
17:57 – Non mais Pascal…
17:58 – C'est prévisé un petit peu dans l'intérieur, c'est le petit choix.
18:00 – Non mais Pascal…
18:01 – Je peux avoir la petite sœur ?
18:03 [Rires]
18:05 – C'est la thèse de Raphaël Enthoven.
18:07 – Oui, bien sûr qu'être conscient d'avoir une forme de raison,
18:10 bien sûr que c'est déjà bien d'avoir…
18:12 – C'est déjà une forme de bonheur.
18:14 – Mais le bonheur est-il affaire de raison ?
18:16 D'abord, qu'est-ce que vous comprenez par ce sujet ?
18:18 – Moi, par raison, je comprends le mot "sagesse".
18:20 Alors on peut aller du côté des philosophes antiques,
18:22 et dans ce cas-là, on dit oui, le bonheur est affaire de raison
18:25 parce qu'il est affaire de sagesse, il est affaire d'équilibre,
18:27 il est affaire de renoncement, de choix et de non-choix.
18:30 Moi je l'entends comme cela.
18:32 – Oui, je crois que vous avez raison.
18:33 – Si j'avais eu à répondre à cette copie, je réciterais une phrase
18:35 de quelqu'un que j'aimais beaucoup, qui est mort, qui s'appelle Jacques Vergès,
18:38 et quand je dînais avec lui, je lui disais "comment vous allez ?"
18:40 et il me répondait "je vais irrémédiablement bien,
18:43 parce que c'est trop compliqué d'aller mal".
18:45 Et j'ai gardé la deuxième partie de la phrase,
18:47 "c'est trop compliqué d'aller mal", donc ça veut dire que c'est une question
18:49 de raison d'être heureux ou malheureux.
18:51 – Bien sûr.
18:52 – Je suis pas sûr de la réponse, mais aujourd'hui…
18:54 – Et tout le monde se pose ces questions, est-ce que le bonheur est une décision ?
18:57 Aller dire ça à quelqu'un qui est frappé de malheurs importants,
19:01 qui n'a pas eu de chance, qui a eu une maladie très grave
19:06 ou un accident dans lequel il n'était pour rien,
19:09 aller lui dire que le bonheur est une affaire de raison,
19:11 il va vous dire que c'est parfois une affaire de chance aussi, ou de malchance.
19:16 – C'est les deux, mais je pense qu'il y a aussi quelque chose de très actuel,
19:19 c'est qu'aujourd'hui, on peut avoir la tentation de se dire
19:22 que le bonheur se trouve dans l'irrationalité, dans tout ce qui est superficiel,
19:25 dans tout ce qui n'est pas tangible, et en fait je trouve qu'il y a
19:28 une vision progressiste et parfois même conservatrice d'analyser cette question-là.
19:33 Parce que la vision de Véronique est une vision plutôt conservatrice,
19:36 et je pense que je serais curieux de voir…
19:38 – J'en pense, je pense que tout ça fait étonnement.
19:41 – De voir ça, et voilà, avec une immense surprise pour tout le monde,
19:45 et je serais curieux de lire une dissertation de quelqu'un
19:48 qui a une vision beaucoup plus progressiste,
19:50 et qui considère que justement ce n'est pas une affaire de raison,
19:53 et que les choses du monde qui passent, peut-être nourrissent le bonheur.
19:57 – Le bonheur est éphémère, c'est pour ça qu'on l'apprécie,
20:00 et à partir du moment où on a conscience qu'il est éphémère, on peut l'apprécier.
20:03 Et il faut avoir un raisonnement pour aboutir à ce que ça…
20:05 – Oh putain, il y a des artélo là, ce soir vous avez…
20:07 – On reconnaît le bruit du bonheur…
20:09 – Au pas qu'il fait quand il s'éloigne.
20:11 – Au bruit qu'il fait lorsqu'il s'en va.
20:13 Non mais on peut aussi considérer que, effectivement,
20:16 c'est aussi une affaire de chance.
20:18 – Et c'est aussi une affaire de chance.
20:19 – C'est le sujet que j'avais eu en culture générale du concours de la magistrature.
20:24 Qu'est-ce que le bonheur ?
20:26 – Qu'est-ce que le bonheur ?
20:28 – Ne pas croiser un juge toute sa vie.
20:31 [Rires]
20:33 – Ne jamais avoir affaire à la justice.
20:35 – Ne jamais avoir affaire à la justice.
20:37 – J'avais déjà tristé, moi, dans un film de Lelouch,
20:40 "le bonheur, c'est… sans merde, ça arrête".
20:42 Oui, alors Benjamin Nau me dit, le bonheur, c'est d'aller en pub.
20:46 Bon, d'accord.
20:47 [Rires]
20:48 Les gens n'imaginent même pas ce qu'est ma vie.
20:50 Regardez, voilà, je suis esclave de ça, je le montre à la caméra.
20:54 Et monsieur Nau me dit, il faut aller en pub, il faut aller en pub.
20:56 – Pour une fois qu'on faisait de la philo.
20:58 – Eh oui, pour une fois qu'on faisait de la philo.
21:00 – Dites oui à Nau.
21:01 – Non mais monsieur Nau, monsieur Nau, le docteur Nau, veut que nous parlions…
21:07 – Dites oui à Nau.
21:08 – Oh, vous vous plaisanterez, garçon de main.
21:11 Bon, allez, à tout de suite.
21:13 – Au revoir, à tout de suite, Jérôme.
21:15 – Il est 20h31, le rappel des titres avec Trina Magdine.
21:23 [Générique]
21:26 Emmanuel Macron promet 500 millions d'euros supplémentaires
21:29 pour développer l'intelligence artificielle en France.
21:32 L'annonce a été faite lors de l'inauguration du salon Vivatech
21:35 qui se tient actuellement à la porte de Versailles à Paris.
21:38 Le chef de l'État a fait savoir qu'il rencontrera Elon Musk ce vendredi.
21:42 Objectif, le convaincre d'installer une usine de batterie en France.
21:46 Un automobiliste de 19 ans a été tué par un policier
21:49 qui a fait usage de son arme cette nuit en Charente suite à un refus d'obtempérer.
21:53 Le policier, légèrement blessé aux jambes, fait désormais l'objet d'une procédure
21:57 pour homicide volontaire confiée à l'IGPN.
22:00 Et le chauffard touché au thorax est visé par une enquête du parquet
22:03 pour refus d'obtempérer et violence avec arme.
22:06 À trois mois du Mondial, le monde du rugby français a choisi son nouveau patron.
22:11 Florian Gris, le chef de file du collectif Oval Ensemble,
22:14 a été élu à 58,14% par les 1900 clubs français.
22:18 L'homme d'affaires opposant de longue date de Bernard Laporte
22:21 restera en poste jusqu'à fin 2024.
22:24 - Le bac philo aujourd'hui, l'art nous apprend-il quelque chose ?
22:27 - Normalement oui, quand c'est de l'art.
22:30 - L'art nous apprend-il quelque chose ?
22:32 Et puis, il faut se transformer avec vous,
22:36 parce qu'on continue évidemment la discussion pendant la mi-temps de notre émission.
22:40 C'est plus journaliste que nous devons être, c'est Colombo,
22:42 parce qu'entre monsieur Fenech, qui sait qui est Premier ministre et qui ne veut pas nous le dire,
22:47 et vous qui avez des rendez-vous le matin et ne voulez pas nous dire avec qui.
22:51 Donc effectivement, il faut faire venir l'inspecteur et vous tirer les...
22:56 - Il faut servir un peu de suspense.
22:58 - Oui, je veux bien sûr...
22:59 - Attends, les gens vont rester chaque jour pour revenir ?
23:02 - Oui, mais...
23:03 - C'est un peu cynique.
23:05 - Oui, c'est... Non, non, non.
23:06 - Bon, Emmanuel Macron était aujourd'hui plus de 2000 startups
23:09 et presque autant d'investisseurs potentiels sont attendus à partir d'aujourd'hui
23:12 de Porte de Versailles à Paris pour la 7e édition du salon Viva Tech.
23:16 Elon Musk a annoncé d'ailleurs sa venue, il rencontrera le président français vendredi
23:20 qui doit y présenter un plan pour soutenir l'intelligence artificielle.
23:22 Bon, tout le monde parle de l'intelligence artificielle,
23:24 je voudrais qu'on écoute Emmanuel Macron sur deux, trois choses.
23:27 D'abord, innover sans réguler et réguler sans innover.
23:30 Écoutez le président de la République.
23:32 - Innover sans réguler est une folie vu les usages.
23:36 Et d'ailleurs, on voit qu'il y a un débat mondial qui s'installe
23:39 sur la nécessité de réguler l'intelligence artificielle,
23:42 qu'elle soit générative ou même dans ses usages industriels.
23:45 Réguler sans innover, c'est vouloir en quelque sorte tailler des haies qu'on n'a pas.
23:50 Donc il faut faire les deux.
23:52 Aujourd'hui, on est en retard, il faut dire ce qu'il y a, on a des grands champions.
23:55 On est sans doute les meilleurs en Europe continentale.
23:58 On est en vraie compétition avec les Britanniques, mais qui ont pris un peu d'avance.
24:03 Et on est très décroché par rapport aux Américains et un peu moins par rapport aux Chinois.
24:07 - Ça c'est intéressant parce que vraiment c'est un bilan qu'il dit et qui est sans doute juste.
24:11 Alors, il a parlé de l'intelligence artificielle,
24:13 notamment par exemple sur l'immigration.
24:15 Et c'est intéressant.
24:17 Comment elle peut nous aider ? Faites attention parce que qu'est-ce qui se passe là ?
24:20 - Il y a une interview d'Elisabeth Borne dans le Figaro, je voulais commencer.
24:23 - Vous êtes dissipé. Si vous avez des noms de premiers...
24:25 - Justement, je ne me rends pas dans le...
24:27 - Elisabeth Borne, bien entendu.
24:29 - Mais elle parle d'immigration.
24:31 - Elle envoie un sacré tacle à Edouard Philippe.
24:33 - Je ne vois pas bien le rapport entre l'IA et l'immigration.
24:36 - Justement, on va écouter le président de la République
24:38 et vous allez me dire ce que vous en pensez.
24:40 - On était tous étonnés.
24:41 - Il y a des tas de choses qu'on peut rendre beaucoup plus efficaces.
24:44 On a des débats quotidiens sur l'immigration dans notre pays.
24:47 Quel est le principal problème qu'on a sur l'immigration ?
24:50 C'est très peu un problème de principe.
24:52 C'est un problème de capacité de traitement de données.
24:54 On a beaucoup de gens qui arrivent,
24:56 on a des règles qui sont anciennes et on les traite comme au début du XXe siècle.
24:59 Et je salue le dévouement de nos agents de préfecture et d'OFPRA.
25:02 Utilisons l'intelligence artificielle et les technologies
25:04 pour traiter beaucoup plus vite les données.
25:06 Il y aura beaucoup moins de fraude,
25:08 on embauchera beaucoup moins de gens
25:10 et on ira beaucoup plus vite.
25:11 Donc on doit s'approprier du côté de l'action publique
25:15 ces nouveaux usages pour être beaucoup plus efficaces
25:18 et faire des économies et avoir un meilleur service.
25:21 - Les gens de l'OFPRA vont être contents d'entendre dire
25:24 qu'ils travaillent comme au début du XXe siècle.
25:27 Parce que c'est ce qu'il a dit.
25:29 - On comprend ce qu'il veut dire.
25:31 - Oui, j'ai bien compris.
25:33 - C'est pas injurieux vis-à-vis de l'OFPRA.
25:35 - Je vous dis, si j'étais à l'OFPRA,
25:37 je serais très content d'entendre que je traite les dossiers
25:40 comme en 1905.
25:42 Franchement, je serais vraiment très content.
25:44 - C'est pas ce qu'il a dit.
25:45 - Il a dit exactement ça, pardonnez-moi.
25:47 - Mais après Pascal, les agents de l'OFPRA le disent eux-mêmes.
25:50 Ils s'en plaignent, ils aimeraient voir moderniser leur travail.
25:53 Tout est fait à la main.
25:55 - Je pense qu'il a dû vouloir dire au début du XXIe siècle.
25:58 - Mais après ce qu'il dit, il se trompe complètement là.
26:00 Objectivement Emmanuel Macron, sur le fond de ce qu'il dit.
26:02 Parce qu'en fait, c'est pas l'intelligence artificielle
26:05 qui va permettre de réguler ou de maîtriser l'immigration.
26:07 C'est une volonté politique.
26:09 Il y a des pays qui n'ont pas l'intelligence artificielle
26:11 qui maîtrisent leurs frontières.
26:13 C'est un moyen de le tenir fin.
26:15 - Il présente l'intelligence artificielle
26:18 comme l'alpha et l'oméga maintenant pour résoudre tous les sujets.
26:21 Il a aussi parlé de la gestion des petits litiges du quotidien.
26:25 Le B.A.B. me semble-t-il, sur l'immigration,
26:28 c'est déjà de reprendre la main, que l'État reprenne la main
26:30 plutôt que de tout déléguer à des associations.
26:32 - Il dit que sur la politique, il n'y a pas de soucis,
26:35 mais on a un problème de traitement et d'efficacité.
26:38 - Mais ça ne va pas remplacer l'efficacité de l'offre.
26:40 Derrière, il faut des chefs.
26:42 - Il n'a pas besoin d'une mère pour voir ses fichiers.
26:44 - Pour moi, rapidement, il y a deux sujets.
26:48 Ceux qui, aujourd'hui, je pense surtout aux grandes entreprises,
26:51 les assurances, les banques, les professions juridiques,
26:53 qui ne se mettent pas à l'intelligence artificielle aujourd'hui,
26:56 dans très peu de temps, vont disparaître.
26:58 Ça, c'est la première chose.
27:00 La deuxième chose, il y a une question de souveraineté nationale.
27:03 Or, aujourd'hui, on voit bien ce qui se passe.
27:05 Ce sont les Américains et les Chinois qui maîtrisent tout cela.
27:08 J'entends le président dire qu'on va mettre 500 millions d'euros.
27:11 Pendant ce temps-là, les Chinois, c'est des milliards.
27:14 Les Américains, ce sont des milliards.
27:16 On n'a pas de Google français. On n'a rien du tout.
27:19 On a pris un retard qu'on ne pourra jamais, malheureusement, récupérer.
27:22 Donc, souveraineté numérique, toutes nos données partent aux États-Unis.
27:25 Quand vous utilisez Zoom ou vous utilisez WhatsApp,
27:29 il faut encourager les start-up françaises,
27:32 leur donner les moyens, la recherche.
27:34 C'est ce qu'Emmanuel Macron fait.
27:36 Oui, mais 500 millions, ce ne sera pas l'alpha et l'oméga sur l'immigration.
27:39 On n'a pas les mêmes moyens. Il y a une question de principe de réalité.
27:42 Autre passage que je voulais vous faire écouter,
27:45 et ça, c'est le Macron libéral.
27:47 Et pour le coup, je souscris tout à fait à ce qu'il va dire.
27:50 S'il n'y a pas des gens qui réussissent et qui gagnent beaucoup d'argent
27:54 pour le réinvestir, on déplorera éternellement
27:57 le fait qu'il y ait beaucoup d'argent qui vienne investir dans nos entreprises
27:59 et qui n'est pas français.
28:01 C'est une réalité.
28:02 Donc, je sais qu'on m'a qualifié de tous les noms,
28:05 mais je ne céderai pas là-dessus.
28:06 Moi, je ne suis pas pour la rente,
28:08 mais je suis pour la réussite qui réinvestit dans l'économie.
28:11 – Il a raison.
28:13 – Il ne le dit pas en pleine campagne électorale.
28:15 – C'est-à-dire que si on prend le discours de Marseille,
28:18 c'était le virage mélanchoniste.
28:21 On avait l'impression qu'avoir gagné plus de 5 000 euros par mois
28:24 vous rendait infréquentable.
28:27 – Ce qu'il dit là…
28:28 – Il a captué les électeurs.
28:29 – D'ailleurs, c'était très intéressant parce qu'aujourd'hui…
28:30 Vous l'avez suivi ?
28:31 – Oui, j'ai suivi.
28:32 – Là, aujourd'hui, j'ai l'impression qu'il était très nature, très sincère.
28:35 – Il est dans son élément.
28:36 – Oui.
28:37 – C'est d'ailleurs assez impressionnant.
28:38 – Oui, c'est ça.
28:39 – On a l'impression qu'il connaît tout le monde, que tout le monde l'apprécie.
28:42 Bien évidemment, il n'y a que des gens qui avouent
28:46 que depuis le début de son quinquennat, assez facilement,
28:49 il a investi dans ces nouvelles technologies,
28:52 qu'il a mis les aides, que ce n'est pas suffisant.
28:54 D'ailleurs, il y a 500 millions d'euros qui vont être mis sur la table.
28:57 Bien évidemment, c'est son domaine.
28:58 – Mais là, il y a une sincérité, c'est marrant d'ailleurs.
29:00 Vraiment, il y a une sincérité même dans le grain de voix.
29:03 – Je pense qu'il sait quel Premier ministre il va nommer,
29:05 donc ça le libère.
29:06 – Non, non, mais moi je suis souvent très sévère.
29:09 – Il a parlé à Georges Fenech, il a donné le nom au Sénat.
29:11 – Il n'est pas authentique et sincère très souvent, mais là, il l'est.
29:15 – Mais moi, très honnête, j'ai écouté…
29:17 – Il est enflammé.
29:18 – Ses échanges pendant environ une heure justement à la tribune,
29:22 c'est impressionnant, il maîtrise le sujet de bout en bout.
29:25 – Bien sûr, on a souvent parlé de lui en…
29:27 – Il maîtrise tous les éléments techniques qui nous paraissent
29:29 mais totalement flous pour n'importe qui en France.
29:33 C'est-à-dire que tout le jargon des nouvelles technologies,
29:36 il le maîtrise à la perfection, c'est son domaine.
29:38 – Alors pardonnez-moi, c'est un très beau discours
29:41 et c'est vrai qu'il a une belle volonté politique de ce côté-là,
29:43 mais il disait quand même sensiblement la même chose en 2017
29:46 et ce serait bien qu'on puisse voir en 6 ans ce qui a été fait.
29:50 Mais après, c'est à faire.
29:53 – Quand on voit le nombre de licornes, c'est-à-dire de petites entreprises
29:56 qui sont maintenant à plus d'un milliard.
29:58 – Il y avait quand même un peu cet étendard de la "start-up nation"
30:01 et là on est plus dans une politique très étatique et pas très libérale.
30:07 Donc s'il va dans ce sens, tant mieux,
30:09 mais jusqu'à présent, ce n'est pas tout à fait ce qu'on a vu.
30:11 – Les start-upeurs vous disent que l'environnement réglementaire
30:14 et législatif étant resté à peu près le même
30:16 et qui n'a pas eu 50 000 lois et emmerdements sur eux,
30:19 ça leur permet de se développer harmonieusement
30:21 en sachant où ils mettent les pieds à moyen et long terme.
30:23 Ce qui n'était pas le cas des précédents.
30:25 – Je ne veux pas tous les jours parler de l'écriture inclusive,
30:28 même si je devrais d'ailleurs,
30:30 mais selon un sondage de l'institut CSA pour CNews,
30:32 rendu public aujourd'hui, 6 Français sur 10 estiment
30:35 que l'écriture inclusive devrait être interdite à l'université,
30:37 notamment après son apparition dans certains examens.
30:40 Une majorité de Français reste encore hostile à l'utilisation de cette écriture.
30:43 Mais je voulais vous faire écouter quelques Français… comment ?
30:47 – C'est un très mauvais sondage, c'est-à-dire énorme.
30:50 – Oui, bien sûr.
30:51 – Vous savez que 40 % des Français sont pour l'écriture inclusive.
30:54 – Il y a des indices, il y a des indices.
30:57 – Personne ne les a interrogés.
30:59 – 60 % sont pour l'interdiction.
31:02 – Oui mais 40 % ont interdit…
31:04 – Non, il y a des indices, il y a quelques indices.
31:06 – Moi c'est un peu pire.
31:08 – Non mais c'est énorme.
31:09 – 40 %, non oui, bon. Il faut qu'il interdise l'écriture inclusive à l'université.
31:13 – Ça veut dire qu'il y a un vrai débat aussi dans la société.
31:15 – Non, non, c'est inquiétant.
31:17 – Vous avez raison. Je pensais que ce serait plutôt de tiers à tiers au moins.
31:21 – Bien sûr, mais là c'est…
31:22 – Je pense que les gens manifestement peut-être…
31:25 – Ou alors ils ne savent pas ce que c'est.
31:27 – Prenez les gens qui nous écoutent pour des imbéciles aussi.
31:30 – Non mais je ne suis pas sûr que tout le monde me jure les conséquences de l'impact que j'ai eu.
31:33 – Quand je dis "ils ne savent pas ce que c'est", c'est les conséquences.
31:35 – J'ai un collègue qui a interrogé des Français justement dans mon salon Viva Tech.
31:39 Il y a énormément de Français qui ne savaient pas ce que c'était.
31:42 – Nous on en parle, mais les gens ne savent pas.
31:44 – Non mais c'est…
31:45 – Un seul, c'est ceux qui regardent l'émission.
31:46 – Non mais vous avez raison.
31:47 – C'est-à-dire les millions de gens quand même.
31:49 – Oui, c'est les millions de personnes.
31:50 – Mais en revanche, je voudrais que vous alliez écouter quelques Français qui ont été interrogés.
31:53 Et c'est vrai qu'on voit combien des jeunes gens répètent des éléments de langage
31:58 qu'ils doivent entendre depuis des mois ou des années.
32:02 Et c'est vrai qu'il y a quelque chose d'agaçant dans les réponses que vous allez entendre à l'instant.
32:06 Écoutez.
32:07 – C'est absolument pas pratique à lire, à comprendre.
32:11 On passe trois heures à comprendre l'emplacement des points.
32:16 C'est totalement inutile, ça ne sert à rien.
32:18 – La langue française, par essence, c'est une langue qui évolue.
32:20 De même, à son origine, l'orthographe n'était pas forcément figée.
32:23 Elle a été figée petit à petit avec le temps.
32:25 Donc je pense que conserver la richesse de la langue française,
32:28 c'est conserver la richesse d'une langue qui évolue.
32:30 – Je pense qu'effectivement c'est un danger pour la langue française.
32:33 Parce qu'on va tordre un petit peu la langue française
32:39 et les mots qu'on utilise et mal les employer.
32:42 – Je trouve que c'est bien que la langue évolue.
32:45 Et je pense que ça fait du bien à ceux qui sont concernés de se sentir inclus.
32:52 – Oui, c'est vraiment les éléments de langage.
32:54 – Vous allez me dire quoi à cette phrase ?
32:56 – C'est la pure idéologie.
32:59 – Donc tu es inclus parce que tu as un point médian.
33:01 – Il y a une chose que je ne sais pas, peut-être que vous allez pouvoir me répondre.
33:03 Est-ce que ce débat existe en Italie, en Allemagne, en Grande-Bretagne, ailleurs ?
33:07 – Il va arriver globalement dans tous les pays européens.
33:09 – Ou est-ce qu'il est typiquement français ?
33:11 – Ce que je trouve désolant dans cette histoire, c'est que qui est à l'initiative de ça ?
33:15 Ce sont des gens, des militants politiques, qui défendent une cause,
33:19 le hawkisme, on en a déjà beaucoup parlé sur votre plateau,
33:21 et des gens qui veulent complètement changer la société, changer les codes.
33:24 Et à travers ces codes-là, l'idée c'est de remodeler une nouvelle société
33:28 qu'ils appellent de leur vœu.
33:30 Et donc c'est quelque chose de très politique.
33:32 Et les gens qui n'y voient pas de politique, soit ce sont des relativistes, soit ignorent tout.
33:37 Mais je ne comprends pas qu'ils ne voient pas les conséquences
33:39 de l'impact de l'écriture inclusive.
33:41 – Le musée de l'immigration qui va rouvrir ses portes le 17 juin,
33:43 on en a parlé ce matin avec cette affiche quand même qui est très étonnante.
33:46 Louis XIV en majesté, et comme commentaire,
33:50 s'effondrent tous ces étrangers qui ont fait l'histoire de France.
33:53 On en a parlé ce matin, on en est donc là en France,
33:55 à estimer que Louis XIV n'était pas français.
33:58 Alors je vois maintenant beaucoup d'éditeur réaliste dire "c'est ironique".
34:02 Non, ce n'était pas ironique.
34:03 Ils sont très ennuyés d'ailleurs parce que ce n'était pas ironique.
34:05 C'est bien le problème d'ailleurs, que ça n'était pas ironique.
34:08 C'est un message que certains ont voulu faire passer.
34:11 Alors il a une grand-mère… – Autrichienne.
34:14 – Autrichienne, une autre grand-mère… – Espagnole.
34:16 – Une mère espagnole. – L'autre italienne.
34:19 – Grand-mère italienne, Marine Médici, c'était italienne.
34:22 Grand-mère autrichienne et puis sa mère est espagnole.
34:25 – Espagnole, bien sûr. – Anne d'Autriche est espagnole.
34:28 – Il y a quand même du Bourbon, il reste du Bourbon.
34:30 – Oui, mais surtout, en fait, ce n'est pas de l'immigration.
34:33 – Il y a un peu de Bourbon. – C'est méconnaître les us et coutumes
34:38 des cours royales du 17ème siècle.
34:41 – On mariait les cousins d'Européennes.
34:43 – C'est ça, un message d'alliance.
34:45 – En fait, c'est plaquer, c'est prendre des lunettes de 2023
34:49 pour juger 1650, c'est plaquer notre réalité sur ce 17ème siècle.
34:55 – Et à la fin, montrer qu'il n'existe pas de peuple français.
34:57 – Mais il y a quelque chose. – C'est ça l'idée.
34:59 – Alors que c'est complètement faux, il y a un peuple français.
35:01 – Quelque chose d'intéressant, pardonnez-moi dans la méconnaissance du sujet,
35:04 c'est un, effectivement, il s'agissait d'alliances royales,
35:07 deux, quand il y avait alliance, la reine, par exemple,
35:10 qui venait comme Marie-Antoinette, prenait tous les us et coutumes
35:14 de la cour de France, donc il n'était plus question
35:17 qu'elle se considère comme une étrangère et comme une Autrichienne,
35:20 mais comme la reine de tous les Français.
35:22 – Et elle est plus belle à religion catholique.
35:24 – Donc c'était la quintessence de l'assimilation.
35:26 Donc on peut retourner leur truc, c'est plutôt marrant.
35:28 – Non mais, c'est quand même, alors pourquoi on en parle ?
35:31 C'est le ministère de la Culture.
35:33 – Oui, oui, oui. – C'est le ministère.
35:35 – C'est ça vraiment, c'est… – Ah oui ?
35:37 – Et c'est pour le coup, l'immigration, non mais ce qui est terrible,
35:40 c'est que ça manque la vision de l'immigration qu'il y a derrière.
35:43 – C'est surtout la comparaison malsaine entre étrangers et immigrés.
35:46 – Souvenez-vous le professeur…
35:48 – Un immigré peut très bien être, ou un descendant d'immigré
35:50 peut très bien être français et ne pas être étranger.
35:52 – Il avait dit que la France était une terre d'immigration, ce qui est fou.
35:54 – Oui, cette campagne est une affirmation d'assignation à résidence identitaire,
35:58 elle est contraire à l'universalisme français qui était celui des Capétiens
36:02 et que la République a intégré après 1789,
36:05 c'est un des commentaires les plus intéressants que j'ai lus aujourd'hui
36:09 sur cette affiche et je voulais vous la soumettre,
36:12 c'est fou tous ces étrangers qui ont fait l'histoire de France.
36:15 Donc Louis XIV est un étranger.
36:17 Dans l'actu, le permis à 17 ans, je ne sais pas ce que vous en pensez.
36:22 – Pourquoi pas ?
36:23 – Le permis de conduire.
36:24 – Pourquoi pas, oui.
36:25 – Vous savez depuis combien de temps le permis de conduire est à 18 ans ?
36:30 – Depuis l'âge de maman, on a passé la majorité à 18 ans, donc 75.
36:34 – Mais est-ce que ça ne s'est pas appliqué au droit de vote et par capillarité ?
36:37 – 75 ?
36:38 – Je ne sais pas votre avis, depuis combien de temps on peut passer le permis
36:43 à l'âge de 18 ans ?
36:45 – Ça remonte, avant même la majorité civile.
36:47 – Il y a la conduite à la compagnie à partir de 16 ans quand même.
36:50 – Ça c'est nouveau la conduite à 18 ans.
36:52 – Depuis la majorité à 18 ans ?
36:53 – Depuis vous pensez, donc ça serait 74 ou 75.
36:55 – Je me trompe peut-être, avant.
36:56 – Eh bien depuis 1923.
36:58 – Oui, avant.
36:59 – Ah, 1923 ?
37:00 – Donc on n'a pas changé l'âge…
37:02 – En 100 ans ?
37:03 – Ça ne vous a pas échappé.
37:05 Donc on n'a pas changé l'âge de pouvoir conduire depuis 100 ans.
37:09 Et là on le propose à 17 ans.
37:11 – Moi je serais plutôt pour 16 ans.
37:13 – 16 ans c'est la conduite à compagnie.
37:15 – 16 ans, c'est aussi l'âge où on peut s'émanciper.
37:18 Je serais pour un droit de vote à 16 ans aussi.
37:21 – Aujourd'hui les gens…
37:22 – Oh non, non, non, non, non !
37:24 – Pour moi c'était le droit de voter, ça n'a jamais marché.
37:27 Ça n'a jamais marché.
37:28 – Mais si, mais vous croyez que les gens ont le droit de voter ?
37:30 – Mais non.
37:31 – La majorité politique…
37:32 – Mais vous plaisantez.
37:33 – Vous pensez qu'il y a 16 ans où il y a la majorité politique ?
37:35 – Non, ils sont immatriculés.
37:36 – C'est le peu d'électorat qui vote le mot.
37:37 – Non mais c'est pas le sujet surtout.
37:39 – Il y a que des vieux là.
37:40 – Un peu, un peu.
37:41 – Vous avez le rôle facile, c'est tellement plus facile d'être progressiste.
37:43 – Non mais Georges Fenech, d'abord il y en a deux,
37:45 donc ce soir c'est le Georges Fenech progressiste.
37:47 Son frère n'est pas venu, son frère est plutôt conservateur.
37:50 Ils n'ont pas le même vestiaire de toute façon.
37:52 Ça c'est le Georges Fenech glocial et sans cravate.
37:55 – Il y a rien de Georges Fenech avec une cravate.
37:56 – Donc c'est le Georges Fenech progressiste.
37:58 – Mais je suis sincère.
37:59 – Oui, mais votre frère aussi il l'était hier.
38:02 Je veux dire, quand il était sur le plateau, il était très bien votre frère.
38:06 Il est très sympa d'ailleurs, Georges II.
38:09 Bon, on le salue, mais il faut venir rechercher Georges.
38:12 Parce que là, la voiture à 16 ans et puis une droite vote à 16 ans.
38:15 – La conduite accompagnée c'est 16 ans.
38:17 – Oui, elle est accompagnée.
38:19 – Les tribunaux, les tribunaux, les cours d'assises peuvent…
38:23 Eh bien c'est une excuse légale à tenir en demeureur à partir de 16 ans.
38:27 – Oui, oui, une voiture à 16 ans, bon je ne sais pas…
38:31 Il y a des voitures sans permis qu'on conduit à 14 ans.
38:33 – Mais c'est pas la même chose.
38:35 – Qui sont bridées à 16 ans.
38:37 – C'est comme une mobilette, une voiture.
38:39 – C'est pas la même chose.
38:41 – Vous n'allez pas sur l'autoroute avec une voiture à 15 ans.
38:43 – Vous savez que les associations d'automobilistes,
38:47 pas d'automobilistes, mais de victimes, sont vent debout.
38:49 Parce que les accidents, c'est souvent des jeunes,
38:52 notamment des jeunes garçons.
38:54 – 24 ans représentent 17% des accidents.
38:57 – Vous voulez voir le sujet de Soumaya Lalou ?
39:00 Allez, voyons-le sur le permis de conduire à 17 ans.
39:03 – C'est une mesure qui enchante les concernés.
39:07 Le permis de conduire des 17 ans devrait être annoncé
39:10 la semaine prochaine par la Première ministre Elisabeth Borne.
39:13 L'objectif est d'améliorer la mobilité des alternants dans toute la France.
39:17 Pour ces jeunes, l'absence de permis de conduire est souvent un frein.
39:21 – Tous les gens qui sont en province, si jamais ils veulent se déplacer,
39:25 il y a très peu de transport en commun.
39:27 En fait, c'est une bonne solution, ils sont indépendants.
39:29 Je trouve que c'est très bien, pour les enfants qui sont raisonnables, bien entendu.
39:34 – Mais l'idée ne fait pas l'unanimité et inquiète certains parents.
39:38 – J'ai des garçons, et c'est vrai qu'ils sont immatures.
39:43 C'est compliqué, il faut se battre pour qu'ils comprennent vraiment
39:47 qu'il ne faut pas boire au moment où ils conduisent.
39:49 – Freddy Cocoyer, enseignant de conduite à Paris, tient à rassurer les parents.
39:54 – C'est très bien pour les jeunes aussi, je pense,
39:56 parce qu'ils sont plus maniables, ils ont moins de problèmes au niveau mental.
40:03 On arrive à mieux les former, c'est très très bien.
40:05 Ça fait longtemps qu'ils auraient dû faire ça.
40:08 – Malgré les inquiétudes, le gouvernement a tranché.
40:11 Les dernières expertises juridiques sont en cours,
40:14 afin de valider la proposition de loi.
40:16 – Pendant que ce sujet passait,
40:19 notre ami Jérôme Béglé nous racontait ses malheurs au permis de conduire.
40:23 – Je n'arrive même pas à croire ce que vous avez dit.
40:26 – J'ai eu mon code la première fois,
40:28 mais je ne me rappelle plus si j'ai raté mon permis trois ou quatre fois.
40:31 Je crois que j'ai raté quatre fois que j'ai eu la cinquième fois.
40:34 – Mais pourtant…
40:35 – Ah ben !
40:36 – Et votre frère ?
40:38 – Je reconnais.
40:39 – J'ai eu le premier mois, j'ai eu le code.
40:42 – Vous êtes sérieux ?
40:44 – Non mais ça c'est les gens intelligents, je crois.
40:46 – Pourtant je conduis bien, j'ai pas d'accident.
40:48 J'ai mes douze points, vous voyez.
40:49 – Vous êtes sérieux ? Vous avez eu votre permis ?
40:51 – Oui.
40:52 – Vous voulez passer en ville ou à la campagne ?
40:54 – En ville.
40:55 – Pareil.
40:56 – Qu'est-ce que tu fais ce soir ?
40:58 – Tu comprendras bien quelque chose, ça ne vous ennuie pas de…
41:02 Je veux dire, on est dans une émission de télévision,
41:05 a priori on est là pour passer tous les sujets d'actu.
41:09 Non mais ça une fois c'est incroyable quand même.
41:11 – Mais non.
41:12 – Vous aviez fait…
41:13 – À chaque fois il fallait repayer.
41:14 – Mais c'était en quelle année ?
41:15 – C'était peut-être en…
41:16 – C'était en 74.
41:19 – 74 ? 1900 ?
41:21 – 1900.
41:22 – Non mais vous m'inquiétez quand même là.
41:25 – Attends.
41:26 – Ah oui ?
41:27 – Bon, donc globalement, non pas de consensus, 17 ans, non c'est pas mal en fait.
41:33 – Mais bon, les salariés…
41:35 – En revanche c'est pas mal pour tous les gens qui habitent à la campagne.
41:37 – Oui.
41:38 – La voiture c'est vraiment bien.
41:39 – Mais bien sûr.
41:40 – C'est important.
41:41 – Je suis d'accord.
41:42 – Et là-dessus je suis progressiste.
41:43 – Les parents qui emmènent leurs enfants au cours de tennis, de danse, de foot…
41:47 – Je suis d'accord.
41:48 – C'est un sacerdoce.
41:49 – Là il parle des gens qui ont 18 ans et donc qui se débrouillent tout seul.
41:55 – La moto.
41:56 – Vous avez quand même 17 ans.
41:57 – Ils ont assigné à résidence.
41:58 – 17 ans, si vous avez 10 km pour aller.
41:59 – Vous avez 17% des 18-24 ans qui sont impliqués dans des accidents assez conséquents.
42:04 – Oui, Louis.
42:05 – Donc je pense que c'est pas une bonne idée, moi.
42:07 Je pense qu'on a affaire à une génération en plus qui est,
42:10 au guillemet, de plus en plus infantile et infantilisée.
42:12 – Mais alors…
42:13 – Non, la conduite à 16 ans c'est très bien.
42:15 – Mais on n'en sait rien.
42:16 – Mais à 17 ans, non.
42:18 – Qu'est-ce qui est plus infantile qu'avant ?
42:19 – Non mais attend, 17 ans, non.
42:20 – Vous conduisez des motos à 16 ans ?
42:21 – Oui.
42:22 – Oui, ben…
42:23 – Ah oui, c'est intéressant ce que vous dites.
42:26 – Non mais attend, ils nous branchent sur des sujets,
42:28 on fait des réponses et ils nous critiquent.
42:29 – Ah non, non.
42:30 – Genre, revenons au bac si vous préférez, revenons à l'action.
42:32 – Non mais moi ce que j'aime bien c'est qu'on dit que la génération actuelle
42:34 est plus infantilisée peut-être que la génération précédente,
42:37 sauf qu'avant il n'y avait pas de chiffre.
42:40 – Non mais écoutez, écoutez, écoutez.
42:42 – Il y a une proportion d'accidents au sein des 18-24 ans ou autres.
42:46 – Plutôt que de voir Elisabeth Borne faire des annonces sur le permis à 17 ans,
42:51 je préférais qu'il y ait un accès plus facile au permis de conduire,
42:55 qu'il coûte moins cher, qu'en zone rurale ce soit plus facile, etc.
42:59 Voilà, je pense que politiquement il y a des choses plus importantes
43:02 que le permis à 17 ans et que c'est sans doute un contre-feu
43:05 pour parler d'autres choses que les sujets qui dérangent.
43:07 – Ça devait être normalement l'une des grandes annonces du SNU,
43:11 l'annonce nationale universelle, parce que ça devait être accompagné
43:13 dans le cadre de la présentation du SNU qui a été balayée.
43:17 – Vous voulez qu'on parle de Marlène Schiappa ?
43:20 – Ah oui.
43:21 – Est-ce que vous avez écouté…
43:22 – En elle on peut dire qu'elle ne sera pas dans le prochain gouvernement.
43:24 – Oui, alors on va voir le sujet de Thomas Bonnet.
43:26 Je ne suis pas sûr que tout le monde comprenne de quoi il s'agit.
43:28 La gestion de l'argent du fonds Marianne, projet de promotion des valeurs de la République,
43:32 a été lancée en avril 2021 par Marlène Schiappa.
43:35 Elle fait l'objet d'une enquête judiciaire depuis le 4 mai.
43:37 L'actuelle secrétaire d'État à l'économie sociale a été questionnée aujourd'hui
43:40 et elle dit qu'elle n'y est pour rien, que ce n'est pas elle qui a décidé
43:43 où allait l'argent.
43:44 – Par une commission d'enquête au Sénat.
43:45 – Bon, c'est ça.
43:46 Alors je vous propose de voir le sujet de Thomas Bonnet.
43:49 – Plus de trois heures d'auditions et des échanges parfois musclés.
43:53 Interrogée sur son rôle dans l'attribution des subventions du fonds Marianne,
43:57 Marlène Schiappa plaide la bonne foi et attribue à son cabinet de l'époque
44:00 la plupart des décisions.
44:02 Des réponses peu appréciées par le président de la commission d'enquête,
44:05 Claude Reynal, ainsi que le rapporteur Jean-François Husson.
44:08 – Quand le cabinet prend une position, elle est supposée être la position de la ministre.
44:13 – Moi je ne me défausse pas, je ne me dérobe pas, je suis là devant vous
44:16 et j'entends endosser ma responsabilité, toute ma responsabilité,
44:21 pardon pour la formulation, mais aussi rien que ma responsabilité.
44:24 – Excusez-moi mais c'est assez extraordinaire ce que vous dites.
44:26 Vous êtes en train de nous dire qu'avec trois membres de votre cabinet,
44:29 vous n'êtes au courant de rien sur, comment dirais-je,
44:33 une séquence de trois semaines d'un fonds Marianne dont vous déclarez l'urgence à agir.
44:38 – Dans le cadre de ce fonds Marianne, un total de 2,5 millions d'euros
44:42 ont été alloués à 17 associations, dont 355 000 euros pour une structure
44:46 dont Mohamed Sifawi était responsable.
44:48 C'est sur cette attribution précise que pèsent des soupçons de favoritisme,
44:52 ce dont se défend Marlène Schiappa qui réfute toute proximité avec l'ancien journaliste.
44:56 – Je vous dis que je n'ai à aucun moment ni priorisé moi-même,
44:59 ni demandé de prioriser le dossier de M. Sifawi
45:02 et j'ajoute que je n'avais aucune raison de demander à prioriser le dossier de M. Sifawi
45:08 et que je ne l'ai pas fait.
45:09 – Malgré sa défense, le rôle de Marlène Schiappa continue d'interroger,
45:12 surtout après les déclarations la semaine dernière de son ancien directeur de cabinet
45:16 qui avait affirmé face aux sénateurs que la ministre était intervenue
45:20 pour écarter la candidature de SOS Racisme.
45:22 Des soupçons qui fragilisent politiquement Marlène Schiappa
45:25 alors même qu'une enquête judiciaire a été ouverte.
45:28 Mohamed Sifawi était entendu par la police ce mercredi.
45:31 – Bon, quand je disais que je ne suis pas sûr que les gens comprennent…
45:34 d'abord d'où vient l'argent ?
45:36 – C'est de l'argent public.
45:37 – C'est de l'argent public, oui.
45:38 – Oui, c'est le ministère de l'Intérieur.
45:39 – Oui, le ministère de l'Intérieur.
45:40 – Donc qui crée ce fonds.
45:42 – Absolument.
45:43 – Et après va choisir des associations à qui on va donner cet argent.
45:47 – Qui ont pour mission de relayer des vidéos, des contenus sur internet
45:52 au service de l'État.
45:54 – Pour lutter contre le séparatisme notamment.
45:56 – Elle était à l'époque ministre de la Citoyenneté.
45:58 – Non mais j'entends bien.
46:01 – Sifawi était parfois reconnue sur ce registre.
46:03 – J'entends bien, et vous trouvez que c'est utile de donner de l'argent à M. Sifawi,
46:06 même pour qu'il le relaye ?
46:08 – Vous devez regarder l'utilité de toutes les subventions, de toutes les associations.
46:11 – Non mais là, vous ne répondez pas à la question.
46:12 – Non mais c'est une question quand même, parce que c'est…
46:14 en fait c'est de l'argent, c'est votre argent.
46:16 – Oui.
46:17 – Donc est-ce que c'est utile de donner de l'argent
46:20 à une association pilotée par M. Sifawi ?
46:23 – Je pense que oui.
46:24 – Si elle fait le boulot aussi.
46:25 – Non mais je vous pose la question.
46:27 – Autroécritement.
46:28 – Non mais il faut regarder, Georges.
46:31 – Et lui-même à ce moment-là se paye.
46:33 – Mais l'enquête montre que le travail n'a pas été…
46:35 – Cette association commence par payer ceux qui sont…
46:39 – C'est le problème de l'utilisation de ces fonds.
46:41 – Ceux qui sont…
46:42 – Mais l'enquête n'a pas été faite, ce n'est pas efficace.
46:44 – C'est les employés.
46:45 – Les employés de cette association qui sont payés très très cher,
46:47 commencent à se payer eux-mêmes,
46:49 et puis après ils vont mettre de l'argent pour faire des contenus.
46:51 Franchement, je vous assure, faudrait mettre le nez un jour dans toute cette…
46:56 – Non, ce qui pose problème en fait dans cette histoire,
46:58 c'est qu'en fait le montant de la subvention a été évoqué
47:01 avant que M. Sifawi dépose le dossier.
47:03 Donc les sénateurs se disent,
47:06 si le montant de la subvention a été évoqué avant,
47:08 ça veut dire qu'il avait déjà été choisi.
47:10 Donc les sénateurs cherchent à savoir qui est le contact de M. Sifawi
47:14 pour le pousser, pour l'aider en fait à obtenir ces subventions.
47:17 Ensuite, au niveau de la tactique, parce que Marlène Schiappa
47:20 elle a fait de la tactique,
47:21 elle ne répond pas de manière spontanée et naturelle,
47:23 elle a été préparée.
47:24 Elle a répondu en fait à ce qu'on lui a dit,
47:27 dans les auditions parlementaires, il faut être ennuyeux et cohérent.
47:31 Il ne faut surtout pas se contredire.
47:33 – Moi je la crois de toute façon.
47:34 – Et quand on vous contredit, il faut surtout dire,
47:38 "ah bon, mais je ne sais pas, je vais vérifier",
47:41 et comme ça, au mieux vous ennuyez tout le monde,
47:44 et dans le pire des cas, on ne peut pas vous attraper,
47:47 on ne peut rien saisir de chez vous.
47:49 Et donc là, l'objectif était tactique,
47:52 pour surtout ne pas montrer qu'elle pilotait tout ça.
47:55 Et le dernier élément quand même, moi qui me heurte,
47:58 c'est la responsabilité morale.
47:59 C'est-à-dire qu'on a vu des généraux qui démissionnaient
48:01 pour des erreurs qui avaient été commises par des officiers
48:04 ou des militaires qui étaient sous leur ordre,
48:05 ils n'étaient même pas au courant,
48:06 mais ils assumaient leur responsabilité,
48:08 ils étaient chefs, donc ils ont démissionné.
48:10 Et là je trouve que ce qui est pointé du doigt
48:12 et ce qui est intéressant, c'est la question de la responsabilité.
48:14 – Mais si ce n'est pas elle, c'est qui alors ?
48:16 – Mais en fait, moi je pense que c'est peu importe.
48:19 – Mais qu'est-ce qu'elle dit ?
48:20 – Il y a déjà eu une démission.
48:22 – Donc elle dit, ce n'est pas moi qui ai donné l'argent
48:25 qu'on m'avait donné aux associations ?
48:27 – Elle dit, ce n'est pas moi qui ai poussé M. Sifahoui,
48:29 ce dossier a été examiné parmi plein d'autres.
48:34 – Pour être précis quand même,
48:36 qui a donné ces subventions, c'est le CIPDR,
48:40 Comité Intermédiaire de Prévention de la Délinquance et de la Radicalisation.
48:44 Et son directeur, son chef, le préfet Christian Gravel,
48:48 a déjà démissionné à la suite de cette affaire.
48:51 – Il a démissionné après avoir chargé son ancienne ministre de tutelle en audition.
48:55 Parce que c'est lui en fait en audition qui explique que c'est Marlène Schiappa
48:59 qu'il a vu sortir dans le bureau avec M. Sifahoui
49:03 et qu'ils n'étaient même pas au courant et que tout ça est opaque.
49:07 C'est ce qu'il dit M. Gravel.
49:08 – Quand vous dites ennuyeux et cohérents, ennuyeux peut-être,
49:11 cohérent dire que son cabinet, une décision prise ou avalisée par son cabinet,
49:15 elle n'est pas au courant.
49:16 Je veux dire, l'Université de la Citoyenneté,
49:18 c'est pas un truc où il y a 40 décisions qui se prennent tous les jours
49:21 et où on peut dire "écoutez, il y en a une qui m'a échappé".
49:23 C'était son combat personnel, de l'argent qui venait de son ministère,
49:28 elle l'avait vendue sur tous les plateaux de télévision.
49:31 Elle a un petit ministère, c'est pas lui faire un jour de dire ça.
49:33 Et alors elle n'est pas au courant de à qui va l'argent.
49:36 Elle nous prend vraiment pour des imbéciles, pardon.
49:38 – Vous pouvez remettre en cause l'idée de distribuer de l'argent comme ça,
49:43 je vous assure, si c'est…
49:44 – Mais on peut peut-être aussi s'interroger sur la pertinence même de ce genre de choses.
49:47 – Et pourquoi tu donnes à des associations ?
49:49 – Les associations de sport.
49:50 – Parce que l'État fait toujours ça, des clubs,
49:52 sont subventionnés par les mairies, par les intercommunalités.
49:55 – Mais attendez, mais ça n'a rien à voir, votre exemple n'a rien à voir,
49:57 ça fait jouer des milieux de gens, ça n'a rien à voir.
50:00 – Il y a un million d'associations en France.
50:02 – Mais il faut…
50:03 – La vie associative, si vous enlevez la vie associative,
50:05 il y a un pan de la démocratie qui tombe.
50:07 – Mais arrêtez, on a vu comment s'appelait cette association pour les migrants
50:12 qui accueillaient les bateaux, la mairie de Paris…
50:15 – La mairie de Paris, plutôt que la 56.
50:17 – Arrêtez, arrêtez, mais arrêtez, c'est de l'argent.
50:21 – La vie associative, vous savez pas à quel point…
50:24 – Mais c'est pas de la vie associative ça, bon sang de bois !
50:27 C'est pas de la vie associative, c'est pas pour des gosses
50:30 qui vont faire du volet, du basket, du foot, etc.
50:33 – On est d'accord, on est d'accord.
50:35 – Enfin c'est des fromages !
50:37 – Ça ne profite à personne en fait.
50:39 – Pardonnez-moi, sauf à ceux qui se mettent là-dedans.
50:42 – Ça ne profite pas à l'intérêt général.
50:43 – Je suis désolé de vous le dire, et c'est même pas pour des gosses
50:46 qui vont faire du sport ou que sais-je.
50:48 – C'est l'association qui luttait contre l'islamisme.
50:50 – Oui, oui.
50:51 – Non, c'est pour promouvoir les valeurs de la République.
50:53 Il y a un côté, pardonnez-moi, assez propagande, avec de l'argent public,
50:57 2 millions et demi d'euros, mais vous vous imaginez,
50:59 pendant ce temps il y a quand même un angle mort en France,
51:01 c'est par exemple la lutte contre la pauvreté,
51:03 vous vous mettez à la place des Français qui entendent ces chiffres-là ?
51:06 – Bien sûr, non, moi je vous assure.
51:07 – Les Français entendent ces chiffres-là, mais c'est complètement indécent.
51:09 – Non, je dis qu'il faut faire un grand reset parfois,
51:11 et qu'il faut changer de logiciel, mais vraiment, c'est de l'argent.
51:15 Quand tu rentres, on l'avait vu avec Anne Hidalgo.
51:17 – Vous ne l'avez pas d'ailleurs.
51:18 – Anne Hidalgo donnait combien à cette association dont j'oublie le nom ?
51:21 – Je crois que c'était 40 000 euros.
51:23 – C'était SOS Méditerranée.
51:25 – Non, 200 000 euros SOS Méditerranée.
51:27 – 200 000 euros SOS Méditerranée.
51:29 – Vous donnez à SOS Méditerranée 200 000 euros ?
51:33 Mais écoutez, soyons sérieux.
51:35 – Il y avait la ville de Nantes aussi.
51:36 – Il y avait la ville de Nantes, bien sûr, qui donnait.
51:38 La ville de Nantes est toujours en priorité là-dessus pour donner de l'argent à SOS Méditerranée,
51:42 champion du monde.
51:43 Il nous reste combien de temps ? 1 minute 50.
51:45 Est-ce qu'on a le temps d'écouter ce joueur d'échecs ?
51:47 On était avec un joueur d'échecs ce matin qui avait 8 ans,
51:50 exceptionnel, 3 ans d'avance, on l'a interrogé, un gosse extraordinaire.
51:54 Écoutez.
51:56 À quel âge tu as commencé ?
51:59 – Mon père m'a appris la marche des pièces à 2 ans,
52:01 je suis rentrée en club à 5 ans et demi, à l'échec, il y avait 4 repos.
52:04 – Mais à 2 ans, comment tu as fait pour apprendre ?
52:07 – Il m'a appris la marche des pièces, comment elle bouge.
52:10 – Je suis d'accord, mais tu as un cerveau qui n'est pas comme les autres quand même.
52:15 – À 12 ans, ça va, non ? Je ne sais pas, à tout âge, on peut apprendre.
52:19 – Oui, je suis d'accord avec toi.
52:21 Et qu'est-ce que tu aimes dans les échecs ?
52:23 – J'aime bien aller dans d'autres pays que je n'aurais pas vu sinon.
52:29 Et j'aime bien jouer.
52:33 – Mais qu'est-ce qui te plaît dans le jeu d'échecs ?
52:35 – J'adore jouer les parties. J'aime bien.
52:40 – Qu'est-ce que ça demande à ton avis, comme qualité, pour être un bon joueur d'échecs ?
52:44 – Déjà, il faut de la mémoire pour retenir les ouvertures.
52:48 – Les ouvertures, oui.
52:49 – Par exemple, tu pourrais jouer, si moi je te dis C8 ou…
52:53 – Oui, C8, c'est…
52:55 – C'est une chaîne.
52:56 – C'est un mot.
52:57 – Comment ? C'est une chaîne du groupe Canal.
52:59 Mais si par exemple je dis C8, etc., toi tu peux jouer comme ça ?
53:02 – Oui, je sais jouer à l'aveugle.
53:04 – À l'aveugle.
53:05 – On est obligé de calculer aux échecs dans la tête, après on joue les coups.
53:09 – Si vous voulez revoir ce matin, c'était un moment de grâce.
53:13 – C'est le bonheur, il est là, tiens.
53:15 – Non mais c'est extraordinaire, l'injustice de la vie.
53:17 C'est-à-dire que le doigt s'est posé sur cet enfant
53:20 qui est d'une intelligence phénoménale, qui a un charme fou, qui a la grâce,
53:25 qui a 8 ans, qui a eu…
53:26 – Il est en 6ème.
53:27 – Oui, il a 3 ans d'avance, et il est beau, il est intelligent.
53:31 – Il joue du piano, de la guitare.
53:32 – Il joue du piano, de la guitare.
53:33 – Karaté, il fait du karaté.
53:34 – Exactement, donc on était là, on était 6 ce matin,
53:37 devant nous, on était saliérés, il y avait Mozart.
53:40 C'était…
53:41 – C'est beau.
53:43 – On regardait ça, non mais c'est…
53:45 – C'est la raison Pascal de ne pas désespérer de tout.
53:47 – Ah bah oui, je suis d'accord avec vous, mais ça c'est Mbappé, c'est l'ERR, c'est le génie.
53:57 C'est Olivier Benkemoun.
53:59 – Vous m'auriez rencontré à 9 ans, j'étais pas…
54:03 Ah non, j'ai pas eu la grâce.
54:05 – Mais non, mais c'est…
54:06 – On ne sait pas quoi répondre.
54:07 – Je vais vous dire, mais même, le plateau c'est émouvant en fait.
54:11 Parce que l'exception, le don, la rareté, c'est tellement incroyable la vie, de ce point de vue-là.
54:18 – Je suis resté un quart d'heure devant vous, puisque l'interview dure à peu près un quart d'heure,
54:22 on ressortira tout à l'heure d'autres extraits, parce que c'est vrai qu'il était absolument incroyable,
54:26 et déterminé, parce qu'il a un objectif dans la vie, devenir grand maître, champion.
54:30 – Il dit "je veux être champion du monde", bien sûr, il a dit ça.
54:33 – Ça se travaille.
54:34 – Bien sûr.
54:35 – Il est formidable.
54:36 – Tout va bien ?
54:37 – Tout va bien, beaucoup de témoignages sur l'antenne de CNews aujourd'hui,
54:40 on réécoutera d'ailleurs ce prêtre qui a été agressé à Lyon,
54:43 puisqu'il a témoigné tout à l'heure dans "La Parole aux Français",
54:46 je pense qu'on est la seule chaîne à s'intéresser à cette affaire, ça s'est passé à Lyon.
54:51 Et puis vous écouterez aussi un témoignage, on commencera d'ailleurs par cette histoire,
54:55 de ce couple de 70 ans qui vit dans une voiture à Vauvert, ça c'est extrêmement…
55:00 – C'est très émouvant, chez Laurence Ferrari.
55:02 C'est un prêtre agressé dans une église, vous ne pouvez pas demander à tous les journalistes
55:05 de s'intéresser à cela, forcément, ce n'est pas ce qui les intéresse en premier lieu à Olivier.
55:11 – Écoutez, on le réécoutera en tout cas.
55:13 – Mathieu Sibyl-Proll a été à la réalisation, Philippe était à la vision,
55:17 merci à Marc Fontaine et à Aymeric qui étaient au son,
55:19 merci à Benjamin Nau qui était présent et très présent ce soir,
55:23 Briac Japiot était avec nous, Lucas Busutil était avec nous.
55:26 Salut votre frère !
55:28 – Oui, ça va ?
55:29 – Georges, n'y manquez pas.
55:32 – Demain, Bac de français.
55:33 – Vraiment, je sais que vous passez…
55:36 – Je suis à une espèce de Janus Bifron.
55:38 – Exactement, vous êtes…
55:41 – Demain, Bac de français, vous pouvez avoir un conseil.
55:43 – Ah oui, Bac de français demain !
55:45 Alors, Bac de français demain et message personnel pour Raphaël.
55:48 – Et pour Étienne, tu as intérêt à la voir.
55:50 – Ah oui, mais Raphaël il se balade.
55:52 Raphaël il se balade donc demain.
55:54 – On est tous…
55:55 – Si tu as une mention, tu auras un cadeau.
55:57 – Oh bah ouais.
55:59 C'est tonton Gérard…
56:01 – C'est exactement ça.
56:03 – Un petit bonbon.
56:05 – Il donne des jolis cadeaux.
56:07 – Bon, mais Raphaël il va se balader.
56:10 La pause et Olivier Benkemoun dans une seconde.
56:15 secondes.
56:17 [Rire]