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Avec Pierre Jouvet, secrétaire général du PS et maire de Saint Vallier (Drôme)

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##L_INVITE_POLITIQUE-2023-06-20##

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News
Transcription
00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Roger.
00:05 L'invité ce matin, Pierre Jouvet, secrétaire général du Parti Socialiste et maire de Saint-Vallier dans la Drôme.
00:10 Bonjour Pierre Jouvet. Bonjour Patrick Roger.
00:12 Dans l'actualité ce matin, les économies à l'ordre du jour, les arrêts maladies par exemple qui vont être scrutés, du moins ceux qui sont de complaisance.
00:18 Le plan de sopriété peut concilier croissance et écologie, la violence dans la société entre agression d'élus dans le Vaucluse,
00:26 une grand-mère et sa fille aussi dans la rue à Bordeaux, ça fait beaucoup parler ce matin,
00:30 et puis les rivalités, il paraît qu'il y en a au Parti Socialiste.
00:33 Alors c'est vraiment fini le quoi qu'il en coûte, c'est ce qu'on a compris hier dans le message de Bruno Le Maire,
00:39 qui vise notamment les dépenses de santé, la progression des arrêts maladies, plus 30% des dépenses en médicaments.
00:47 Est-ce que vous reconnaissez qu'il y a des dérives à ce niveau-là ?
00:50 Non, je reconnais que le gouvernement essaye en tout cas de limiter des dépenses et surtout de reprendre d'une main aux Français
00:59 ce qu'il a donné de l'autre aux plus riches et aux grandes entreprises.
01:03 Le ministre de l'économie hier nous annonce vouloir faire 10 milliards d'euros d'économie.
01:08 Je vais lui donner un petit scoop, c'est que 15 milliards d'euros, c'est ce qu'il va donner en cadeaux fiscaux
01:15 aux entreprises à qui il supprime la cotisation sur la valeur ajoutée.
01:19 5 milliards d'euros, c'est ce qu'il donne à ceux qui devaient payer l'ISF dans notre pays.
01:24 Et pendant ce temps-là, on va aller dérembourser des soins dentaires pour les Français qui n'arrivent déjà pas à boucler leur fin de mois.
01:31 Mais comment peut-on raisonner normalement, se dire qu'on va faire passer crème ces grandes mesures d'économie
01:40 et que rien ne se passera et que rien ne bougera ?
01:42 Oui, mais l'objectif c'est aussi de rendre les entreprises compétitives pour qu'il y ait de l'emploi.
01:46 Vous avez raison, et c'est d'ailleurs pour ça que c'est le gouvernement que je soutenais de François Hollande
01:51 et de Jean-Marc Ayrault à l'époque, qui avait mis en place ce qui s'appelle le CICE
01:55 et qui avait permis de donner des marges de manœuvre aux entreprises.
01:58 Il y a eu énormément de dérives, bien sûr, avec des entreprises qui ne devaient pas toucher, qui ont touché.
02:02 Qui ont vidé les caisses de litardes.
02:04 Non, parce que justement, ça avait donné des marges de manœuvre aux entreprises, contrairement à la suppression de la CVAE.
02:09 La CVAE, c'est la valeur ajoutée sur les entreprises.
02:14 Et donc, ce qu'on supprime là, ce n'est pas du tout ce qui est réinvesti dans les marges des entreprises.
02:20 Ce n'est pas ce qui permet aux entrepreneurs de réinvestir.
02:22 Et d'ailleurs, la suppression de la CVAE n'est demandée par personne, ni par le MEDEF, ni par aucune organisation patronale.
02:29 Et puis il y a des raisons.
02:30 Oui, la raison est très simple.
02:32 C'est demandé par les grands groupes du CAC 40, et la raison, c'est que c'était une promesse de campagne,
02:36 une de plus d'Emmanuel Macron, pour dire qu'il fallait redonner à des grands groupes français pour qu'ils viennent investir en France.
02:42 D'ailleurs, on le voit bien depuis plusieurs semaines, avec le grand jeu qui est fait, par exemple, autour d'Elon Musk,
02:48 pour qu'il vienne s'installer dans notre pays.
02:50 C'est toujours la même stratégie.
02:52 Mais ça vous choque ça ?
02:53 Mais non, ça ne me choque pas.
02:54 Le grand jeu d'ailleurs ?
02:55 Oui, ça ne me choque pas.
02:56 Si, ça peut me choquer d'un certain point de vue, parce que déjà, on ne sait pas ce qu'il viendrait y faire, premièrement.
03:00 Mettre en avant quelqu'un qui va, comme il est en train de le faire, notamment sur les réseaux sociaux,
03:05 mettre en péril la réalité de l'information, et je crois que vous y êtes intéressé, me paraît un point problématique.
03:11 Donc moi, je veux qu'on fasse du développement économique.
03:13 Mettre en péril ou la libérer en même temps.
03:15 Je veux qu'en tout cas, on permette aux entreprises qui veulent s'installer, de pouvoir le faire.
03:19 Libérer la parole peut-être ?
03:21 Libérer la parole par des fake news permanentes, je ne suis pas sûr que ce soit libérer la parole.
03:25 Je pense que vous savez, il y a besoin d'un peu de clarté, d'un peu de cohérence, il y a besoin d'un peu de tenue.
03:30 Mais oui, mais vous ne pouvez pas mettre en cause ce que veut faire le gouvernement en disant que ce qu'ils font, c'est une mauvaise idée.
03:39 Et c'est ce qui est défendu justement sur les réseaux sociaux.
03:42 Parfois, on remet en cause aussi des décisions qui sont prises, et pas que de bonne parole, bien sûr.
03:47 Et vous, ce que vous dites peut être considéré comme du fake news aussi.
03:50 Je ne crois pas parce que tout ce que je dis est chiffré, précis, donc vous pouvez le vérifier.
03:54 Mais en tout cas, ce que je sais, c'est que quand vous avez, dans un pays comme la France,
03:59 la volonté de redonner des marges de manœuvre à des entreprises, ça peut être une bonne chose.
04:03 Et moi, je peux être en soutien et en accompagnement.
04:05 Par contre, quand vous êtes simplement sur de la réduction fiscale, sur de la valeur ajoutée,
04:10 quand vous êtes sur des cadeaux fiscaux donnés aux plus riches,
04:12 et que vous prenez de la main droite ce que vous avez enlevé, de la main gauche aux Français,
04:16 je trouve que tout ça n'a pas de sens, que tout ça ne fait pas cohésion dans notre pays.
04:20 Et que dans un moment où les Françaises et les Français sont frappés par l'inflation,
04:24 dans un moment où on voit les difficultés qui s'amoncèlent à nos portes,
04:28 je suis maire, vous l'avez rappelé, de nos CCAS, de nos Restos du Coeur,
04:32 qui n'ont jamais vu autant de bénéficiaires pour leur campagne d'été,
04:36 je trouve qu'elle est annoncée de manière mesquine.
04:38 La réduction des soins dentaires, comme ça a été fait hier par le gouvernement,
04:42 n'a pas de sens et n'est pas sérieux.
04:44 - Bon, il se défend d'une politique d'austérité pour l'instant.
04:47 - Oui, mais c'est comme le Canada Drive, vous savez, ça a le goût, ça a la couleur,
04:51 mais c'est pas l'austérité, c'est pas la rigueur. Mais c'est quoi alors ?
04:54 Bah si, c'est la rigueur toujours sur les mêmes.
04:56 C'est la rigueur sur les classes populaires, c'est la rigueur sur les classes moyennes,
04:59 c'est la rigueur sur ces Françaises et ces Français qui ont déjà du mal à se sortir la tête de l'eau.
05:03 C'est toujours la même rigueur.
05:04 - Pierre, je vous mets d'un mot, puisque vous avez évoqué Elon Musk,
05:07 Elon Musk a dit qu'il aimait bien Emmanuel Macron hier.
05:10 Vous, vous aimez Elon Musk ou pas ?
05:12 - Je n'ai pas ni à l'aimer ni à ne pas l'aimer,
05:15 je mets en tout cas en doute la façon dont il fait tourner ses entreprises,
05:21 liées notamment à l'information et en particulier à Twitter.
05:24 Et je pense qu'il est en train de faire tourner Twitter vers une mauvaise façon de faire ce réseau social.
05:32 Sur le reste, Elon Musk a été un grand investisseur et on ne peut pas tout lui reprocher.
05:36 Mais en tout cas, je pense qu'il devrait rester...
05:38 - Et s'il vient investir en France, vous êtes favorable ?
05:40 - Qu'il investisse en France, qu'il vienne créer des usines dans notre pays, c'est pas un problème.
05:44 Tout le monde est le bienvenu en France quand il s'agit de créer de l'emploi et de la richesse.
05:47 - Oui. Vous êtes maire, vous êtes confronté aussi à des actes de violence,
05:50 comme ce que l'on a vu dans le Vaucluse, là encore avec la démission de tout un conseil municipal.
05:56 La violence aussi avec des agressions et l'insécurité, comme ce qui s'est passé à Bordeaux.
06:02 Vous avez sans doute vu cette vidéo hier d'une grand-mère et de sa fille attaquées, etc.
06:09 Vous la constatez vous aussi dans votre commune, puisque vous êtes maire à Saint-Vallier ?
06:14 - Oui, mais je la constate malheureusement et on le voit un peu partout, la violence.
06:19 On a eu dernièrement des exemples assez difficiles avec le maire de Saint-Brévin qui a dû démissionner.
06:25 On a effectivement des maires qui sont attaqués.
06:27 - Même Eric Zemmour aussi est attaqué, quand il fait une séance de dédicaces.
06:32 - On la constate malheureusement cette violence, parce qu'elle je crois,
06:35 elle vient d'un état de la société, d'un état de notre société qui aujourd'hui n'est plus apaisée
06:40 et finalement tout se tient.
06:42 Quand on est dans un moment où le dialogue, quand on est dans un moment où le débat
06:46 ne peut plus se faire spontanément, naturellement, avec le respect des idées de chacun,
06:51 on arrive sur ces moments de violence et c'est très grave.
06:55 Vous savez, les élus sont très fortement confrontés à ça, avec en réalité très peu de moyens
06:59 qui leur sont donnés, notamment par l'État, pour se protéger.
07:02 Et donc il faut, moi je crois, dans notre pays, retrouver de l'apaisement,
07:06 retrouver le sens du dialogue et retrouver le sens du débat.
07:08 En tout cas, moi c'est comme ça que j'envisage la politique.
07:10 On peut être parfois en confrontation, mais c'est d'abord et avant tout par le dialogue et la discussion.
07:15 - Mais il faudrait aussi davantage de fermeté, ou pas, face aux agresseurs ?
07:19 - Je crois qu'il faudrait de la fermeté, il y en a.
07:22 - Il y en a ? Ah bon ? - Oui, je crois qu'il y a de la fermeté.
07:25 - Il y a beaucoup d'élus qui déplorent qu'il n'y ait pas suffisamment de fermeté, justement.
07:29 - Moi je crois qu'il y a de la fermeté et la fermeté, on peut toujours mettre le degré toujours plus haut
07:33 en termes de fermeté. Moi ce que je crois néanmoins, et ça je le constate au quotidien
07:37 dans les interventions notamment que peuvent faire la gendarmerie dans ma ville,
07:41 c'est qu'il y a un manque dans le suivi de la chaîne pénale derrière.
07:45 Le problème aujourd'hui, il ne vient pas, je crois, de la fermeté qui est liée
07:49 aux services de police ou de gendarmerie. Le problème, il est dans le suivi derrière.
07:54 Quand vous arrêtez, et quand vous avez par exemple des dealers
07:57 que vous prenez en permanence dans le même quartier, au même endroit,
08:01 et qui sont relâchés quelques heures après avoir été mis en garde à vue,
08:05 et que c'est la deuxième, la troisième ou la quatrième fois que ça arrive,
08:08 et qu'il n'y a pas de suivi judiciaire, là il y a un problème.
08:11 - Oui c'est ça, donc il y a la fermeté dans l'application des peines.
08:13 - Moi je crois qu'aujourd'hui, on se doit de redonner des moyens dans la justice,
08:17 et d'ailleurs on parlait des mesures budgétaires d'hier de Bruno Le Maire,
08:20 je n'ai pas entendu par exemple, ni de moyens supplémentaires dans la police,
08:23 ni de moyens supplémentaires dans la gendarmerie, ni de moyens supplémentaires dans la justice.
08:27 Et donc aujourd'hui, quand vous avez des délais qui vont de 12 à 24 mois
08:32 pour traiter une petite affaire du quotidien, et bien forcément ça ne marche plus.
08:35 - Dites-moi, un troisième mandat présidentiel, vous avez entendu cette petite musique
08:40 avec Richard Ferrand, qui est revenu sur ses propos, d'ailleurs il l'a dit hier au micro de Sud Radio.
08:45 Tout de même, la question peut se poser à l'avenir ou pas ?
08:49 - Et si le président de la République le souhaite, qu'il change la constitution ?
08:52 Je ne suis pas sûr que ce serait le plus beau signe démocratique qu'il ait à donner.
08:55 On a une constitution qui limite à deux mandats d'affiler la possibilité
08:59 pour un président de la République d'être élu,
09:01 et je crois que ce seuil-là de dix ans est bon.
09:05 Parce que je crois qu'il faut aussi l'oxygénation démocratique.
09:08 Après, j'ai entendu ce ballon d'essai, c'est ce qu'on appelle un ballon d'essai à mon avis,
09:12 qui a été lancé par Richard Ferrand.
09:15 Je ne suis pas certain que ce soit la meilleure des hypothèses qui a été lancée,
09:19 et je leur conseille plutôt de vite revenir dessus.
09:21 On n'est pas dans des régimes ni qui peuvent permettre ce genre de situation,
09:26 ni en tout cas qui peuvent les accepter.
09:29 - Bon, du côté de la gauche, on en est où ? C'est le jeu des sept familles, là toujours,
09:33 et notamment au PS.
09:34 Est-ce que Bernard Cazeneuve, on l'a beaucoup vu ces derniers temps, serait un bon candidat ?
09:38 - Je ne sais pas.
09:41 Déjà, pour être un bon candidat, il faut être candidat.
09:43 Est-ce que Bernard Cazeneuve sera candidat jusqu'au bout, je n'en suis pas certain.
09:48 - Vous pensez que là, il s'est lancé tout de même pour la présidentielle ?
09:51 - Oui, je vois en tout cas ce qu'il fait, je vois ce qu'il essaye de faire,
09:55 ce qu'il essaye peut-être de construire.
09:57 Vous savez, je pense que c'est d'abord le projet qui doit dicter
10:01 qui peut être candidat à l'élection présidentielle, et surtout ce que je crois.
10:04 C'est que celui ou celle qui, à gauche, sera le candidat à l'élection présidentielle de 2027
10:10 et qui pourra gagner, sera celui ou celle qui pourra rassembler toute la gauche.
10:14 Toute la gauche.
10:15 Des écologistes, aux socialistes, aux insoumis, aux communistes,
10:18 en passant par ce qu'on appelle le centre-gauche.
10:20 Et quand j'entends Bernard Cazeneuve, qui passe ses journées et ses meetings
10:24 à taper sur la gauche en permanence, à se justifier,
10:27 et à avoir un espèce de complexe par rapport au reste de la gauche,
10:30 je pense qu'il n'est pas le mieux placé.
10:32 - Une certaine gauche, Pierre Jouvet.
10:34 - Non, non, une certaine gauche.
10:35 - Et notamment celle de l'ANUPS.
10:37 - Oui, mais celle de l'ANUPS et donc celle du Parti Socialiste
10:39 à qui il doit tout et toute sa carrière, celle de la gauche
10:42 et celle du Parti Socialiste qui ne lui plairait pas
10:45 de sa nouvelle direction du Parti Socialiste.
10:47 Moi, vous savez, la gauche moraliste, la gauche qui a des complexes
10:50 par rapport au reste de la gauche, et la gauche qui n'aime pas la gauche,
10:53 c'est pas tellement macabre, pour être très clair.
10:56 Et donc aujourd'hui, moi je fais partie de celles et ceux
10:58 qui construisent avec la nouvelle génération
11:01 un grand rassemblement et une candidature
11:03 qui demain sera en capacité de créer l'alternance politique dans notre pays.
11:06 - Et ça, c'est au sein de l'ANUPS ?
11:08 - Je crois que c'est au sein de l'ANUPS et aussi en élargissant l'ANUPS.
11:11 - Donc le leader, c'est pour l'instant Jean-Luc Mélenchon ?
11:13 - Mais non, parce que l'ANUPS, écoutez, vous m'aviez reçu combien de fois
11:16 quand j'ai fait partie de ceux qui ont créé l'ANUPS,
11:18 mais l'ANUPS, c'est pas plus Jean-Luc Mélenchon que Pierre Jouvet,
11:21 que Boris Vallaud, qu'Olivier Faure.
11:23 - C'est un petit peu plus Jean-Luc Mélenchon.
11:25 - Non, parce qu'aujourd'hui, c'est celui qui a été le candidat à la présidentielle.
11:28 Est-ce que c'est pour ça que demain, ce sera celui qui sera encore notre incarnation ?
11:32 Non, moi je ne souhaite pas soutenir Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle.
11:36 Ce que je souhaite, c'est une gauche rassemblée, une gauche réunie,
11:39 qui demain crée l'alternance.
11:41 Parce que ce sera soit la gauche, soit l'extrême droite en 2027.
11:44 Et donc c'est à nous d'être en capacité.
11:46 Mais bien sûr, on voit bien qu'aujourd'hui,
11:48 on a finalement un gouvernement, une Macronie,
11:51 qui est en train de se discréditer, de se déliter peu à peu.
11:54 Et donc c'est à nous de créer cet alternatif dans le pays.
11:56 Et donc la NUP, elle est un point nécessaire, mais elle n'est pas suffisante.
11:59 Nous devons l'élargir, cette NUP.
12:01 Parce que sinon, nous resterons scotchés à 30, 31 ou 35%.
12:05 Et donc moi, mon objectif en tant que socialiste, c'est quoi ?
12:07 C'est d'aller chercher ces 45, ces 50% qui demain nous permettent la livoire.
12:11 - Alors il faut récupérer les socialistes qui sont partis chez Emmanuel Macron, notamment ?
12:14 - Mais bien sûr ! Il faut récupérer ces socialistes qui sont partis chez Emmanuel Macron.
12:18 Il faut récupérer ces femmes et ces hommes qui sont aussi désespérés de la politique.
12:22 Il faut récupérer ces femmes et ces hommes qui, aussi, sont dans le terreau du Rassemblement National.
12:27 Cette gauche populaire à qui on ne parle plus au Parti Socialiste depuis trop longtemps.
12:30 C'est tout notre travail, et c'est ce qu'on est en train de mener.
12:32 - Bon, en attendant, Pierre Jouvet, c'est quand même compliqué pour les prochaines élections,
12:36 qui sont des sénatoriales, on le voit à Paris.
12:39 Qu'est-ce que vous dites à Anne Hidalgo, qui soutient une liste qui n'a pas été retenue par votre direction du PS ?
12:46 - La liste qui a été proposée par la Fédération de Paris n'est pour l'instant pas investie.
12:50 Et ce que j'ai dit en tant que président de la Commission électorale est assez clair.
12:53 La liste qui a été proposée ne nous convient pas à ce stade.
12:56 Je demande à la Fédération de Paris et à Anne Hidalgo de revoir sa copie et de nous refaire passer une liste.
13:02 - Il y a trop de pro-Hidalgo, c'est ça ?
13:04 - C'est pas de trop pro-Hidalgo, c'est qu'il n'y a pas un équilibre, en tout cas,
13:08 qui représente toutes les sensibilités du PS de Paris.
13:11 Donc nous, c'est très simple.
13:13 Moi, vous savez, je ne suis pas le responsable LR des élections,
13:16 où LR va laisser deux ou trois listes aux sénatoriales à Paris.
13:19 Moi, je veux une liste de gauche, de toute la gauche, à Paris pour les élections sénatoriales,
13:24 pour aller gagner huit ou neuf sénateurs de gauche à Paris.
13:28 Donc je dis que c'est très simple.
13:29 Il suffit aujourd'hui de reprendre de manière très posée les différentes sensibilités au sein du PS,
13:35 comme nous l'avons fait dans tout le pays, et tout se passera bien.
13:38 - Bon, ça va se boucler dans les prochains jours ?
13:41 Ou alors sinon, ce sera le blocage ?
13:43 - En tout cas, je souhaite que les choses se bouclent.
13:45 Vous savez, je ne vous ai pas parlé d'esprit de rassemblement et de concorde,
13:48 mais je ne vous ai pas parlé de rassemblement de toute la gauche
13:50 pour être celui qui va diviser ma famille politique.
13:52 Donc je souhaite qu'une solution soit trouvée.
13:54 Et en tout cas, si les socialistes parisiens et les responsables du PS de Paris m'entendent à votre micro,
13:59 j'espère, mais ils le savent, qu'ils retrouveront le sens de la raison et des responsabilités dans une nouvelle liste.
14:04 - Dernière question, Pierre Jouvet, justement à propos d'Anne Hidalgo,
14:07 Michael Delafosse, Carole Delga, Nicolas Maillard-Rossignol,
14:11 ils ont toujours leur place au sein du Parti Socialiste ou pas ?
14:14 - Évidemment ! Tout le monde a sa place au Parti Socialiste, c'est une évidence.
14:17 Et moi, je souhaite non seulement qu'il reste, mais qu'il s'élargisse.
14:20 Vous savez, plus les socialistes seront nombreux...
14:22 - Même s'ils sont frondeurs, pas forcément d'accord avec la direction centrale.
14:25 - Oui, mais c'est pas grave, moi j'ai pas de difficulté à ce qu'on soit pas d'accord
14:29 quand les cadres démocratiques sont respectés.
14:31 Il y a des élections, il y a des votes, il y a des choix.
14:33 Moi, je souhaite qu'on soit le plus nombreux possible,
14:35 parce que demain, on aura besoin de tout le monde dans cette aventure présidentielle.
14:37 - Pour les européennes, par exemple ?
14:39 - Oui, mais qu'on ne passe pas nos journées et nos semaines à se taper dessus
14:43 plutôt qu'à cibler nos bons adversaires et qu'à travailler.
14:46 Donc moi, je les appelle à travailler, à revenir avec nous au sein de toutes les instances.
14:50 Il y a des conventions nationales qui sont en train d'être menées au Parti Socialiste.
14:53 Qu'ils viennent travailler, qu'ils viennent s'impliquer et tout le monde à sa place.
14:56 - Est-ce qu'il y aura une liste commune, justement, pour les européennes ?
14:59 - Une liste commune de qui ? Du Parti Socialiste ?
15:01 - Je vous pose la question.
15:02 - Oui, je vous annonce, il y aura une liste de tous les socialistes rassemblés aux élections européennes.
15:07 Ça, c'est une certitude.
15:09 Sur le reste, je n'ai aucune certitude sur rien à ce stade.
15:12 Ce que je sais, c'est qu'il est évident que la liste commune, nupesse,
15:18 ne paraît pas faisable à l'instant où nous nous parlons.
15:21 Les écologistes l'ont dit très clairement.
15:23 Nous, nous continuons à travailler sur des hypothèses de rassemblement.
15:26 Nous proposons un projet sur le fond, qui sera prêt au moment de la rentrée de septembre.
15:31 Et c'est d'abord et avant tout le fond qui dicte le projet.
15:34 Vous savez, la question européenne est la plus difficile à gauche.
15:37 Donc ne faisons pas croire que tout ça serait très simple
15:39 et qu'une liste comme ça, sur un coin de table, serait facile à faire.
15:42 C'est d'abord le projet et après le projet, nous verrons ce qui va arriver.
15:44 - Emmanuel Macron a raison de recevoir Georgia Melloni aujourd'hui
15:47 pour restaurer les relations entre l'Italie et la France.
15:49 - C'est une chef d'État et c'est nécessaire qu'il reçoive Georgia Melloni,
15:52 même si, évidemment, je rejette en bloc ce qu'elle représente et ce qu'elle incarne.
15:58 - Elle a mis de l'eau dans son vin, non ? Depuis qu'elle est arrivée.
16:00 - Oui, moi je vois aussi tout ce qu'elle incarne derrière elle,
16:04 de valeurs de rejet qui, à mon avis, ne sont pas ce qui reflète ce si beau pays qu'est l'Italie.
16:10 - Merci Pierre Joubet, secrétaire national du PS et maire de Savalier,
16:14 c'est pas très loin de l'Italie, dans la Drôme.

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