Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 pour prendre un peu de hauteur sur l'actualité avec nos éditorialistes,
00:03 nos mousquetaires. On commente, on décrypte, on analyse et c'est parti.
00:07 Ravi de vous retrouver tous ce soir, j'espère que vous êtes en pleine forme.
00:23 J'ai une petite pensée spéciale aujourd'hui, 31 août, pour Eric Zemmour,
00:26 puisque c'est son anniversaire et on a commencé cette émission avec lui.
00:29 Je suis, voilà, je pense, je souhaite un joyeux anniversaire.
00:32 On a commencé face à l'info.
00:34 Comme il ne manque jamais de souffle, ce soir, les bougies s'éteindront
00:37 sur juste une impulsion. Voilà, ça porte bonheur.
00:41 Allez, c'est parti. La Belgique vient de suspendre l'accueil des hommes seuls
00:46 qui se disent demandeurs d'asile.
00:49 La mesure est entrée en vigueur immédiatement et n'a pas de date de péremption.
00:53 Très intéressant, Mathieu Bocoute, puisque le gouvernement belge
00:56 explique sa décision en disant vouloir réserver les places disponibles
01:00 aux femmes et aux enfants qui afflueront dans les prochains mois.
01:04 Question, que comprendre, Mathieu, de cette décision qui en surprend plusieurs ?
01:08 Oui, qui en surprend plusieurs, parce que qu'est-ce que la Belgique
01:11 à l'échelle de l'Europe aujourd'hui ?
01:13 Et je serai, mes amis belges me pardonneront, j'espère, ce que je dirai.
01:17 Mais c'est probablement le premier État à avoir cédé fondamentalement à l'islamisme.
01:22 Pas la France, que dis-je, la Belgique et plus encore Bruxelles
01:26 est un territoire, aujourd'hui, idéologiquement occupé par l'islamisme,
01:29 a tout le moins plusieurs quartiers, pas que Molenbeek.
01:32 C'est très présent.
01:34 Promenez-vous à Bruxelles, c'est une très belle ville par ailleurs,
01:37 et vous allez avoir la désagréable occasion de découvrir
01:43 à quel point il y a des niqabs partout,
01:46 à quel point c'est une ville où les symboles de l'islamisme sont normalisés.
01:49 Ce qui est plutôt inévitable, c'est un État qui se veut post-national,
01:53 c'est un État qui se veut quelquefois post-occidental,
01:55 c'est un État qui est presque tenu en tenaille,
01:58 une tenaille identitaire entre l'islamisme d'un côté
02:00 et les institutions de l'Empire européen de l'autre côté.
02:03 Donc la Belgique est mal armée pour se défendre normalement.
02:07 Et pourtant, là, il y a une décision prise par la ministre responsable de ces choses en Belgique
02:12 qui dit « nous n'accepterons désormais pour des raisons humanitaires,
02:16 dit-elle, que les femmes et les enfants, en fait nous n'accepterons plus les hommes seuls. »
02:21 Et on comprend pourquoi.
02:23 Parce que la figure de l'homme seul qui arrive,
02:26 il suffit d'ouvrir les yeux partout en Europe.
02:28 On a beau les appeler quelquefois mineurs isolés,
02:30 même s'ils ont le physique d'un type de 45 ans
02:32 qui a travaillé dans la construction toute sa vie,
02:35 le fait est qu'on se retrouve, la figure de l'homme seul
02:38 est associée pour plusieurs, pour plusieurs à l'insécurité aujourd'hui.
02:42 Je reviendrai pourquoi ensuite,
02:43 parce qu'il y a des raisons presque anthropologiques et culturelles à cela.
02:46 On veut bien comprendre, oui.
02:47 Mais le réflexe est belge, c'est-à-dire on a des places limitées.
02:51 On a des places limitées pour l'accueil.
02:53 Nos structures d'accueil se veulent généreuses,
02:56 se veulent très généreuses, mais elles ne sont pas infinies.
02:59 Et dès lors, si on doit accueillir des gens,
03:02 et les Belges prennent la peine de dire,
03:04 avec Nicole de Moore qui est la ministre de la chose,
03:06 qui dit « en passant, on fait notre travail,
03:09 on prend notre part » et elle se tourne vers le Portugal
03:11 en disant « on a des populations à peu près équivalentes.
03:13 On a eu l'an passé 19 000 demandeurs d'asile,
03:17 au Portugal il y en a 1500. »
03:19 On pourrait dire, de ce point de vue,
03:21 les Portugais sont plus malins,
03:22 mais à l'échelle de l'histoire,
03:24 les Belges subissent une pression immense
03:27 et l'idée qu'il faudrait répartir à tout prix
03:29 pour que tout le monde subisse le poids de cette migration massive,
03:31 je ne suis pas certain que ça soit souhaité le bien.
03:34 Ça consiste à souhaiter le bien des autres pays d'Europe.
03:36 Mais j'y reviens, ils nous disent qu'on n'est plus capable de supporter ça.
03:40 Et là, ça nous amène à nous poser la question, qu'est-ce qu'un réfugié?
03:42 Je fais une petite parenthèse,
03:43 c'est vraiment très rare, voire exceptionnel,
03:47 que la secrétaire d'État à l'asile et à la migration
03:50 dise « on ne peut plus supporter ça ».
03:52 « On ne peut plus, et surtout on nomme,
03:53 parce que ça nous oblige à… »
03:54 « On nomme. »
03:55 « On est jeunes hommes. »
03:57 « Oui, c'est ça. »
03:58 Et là, il y a un élément de contraste qui est nécessaire.
04:00 On a vu récemment,
04:02 depuis un an et demi, deux ans,
04:04 à quoi ça ressemble des vrais réfugiés.
04:06 Ça ressemble à des Ukrainiens.
04:08 Qu'est-ce qui se passe en Ukraine ?
04:09 On dit « les femmes et les enfants d'abord »,
04:11 c'est cette vieille formule d'humanité,
04:13 « les femmes et les enfants d'abord »,
04:15 et les hommes se battent dans leur pays
04:17 pour être capables de le sauver.
04:19 C'est ça, fondamentalement.
04:20 Le réfugié, par ailleurs, n'a qu'un rêve, normalement.
04:22 Ce n'est pas de franchir à tout prix les frontières d'un pays
04:25 qui lui a dit qu'il ne voulait pas de lui,
04:27 des sans-papiers, des gens qui entrent sans avoir la permission.
04:29 Le réfugié veut entrer dans un pays,
04:32 être protégé le temps que ça se…
04:34 la situation s'améliore chez lui pour retourner chez lui.
04:37 Aujourd'hui, les réfugiés tels qu'on les connaît en Europe,
04:39 c'est trop souvent des vagues de gens
04:41 qui entrent de force, de manière illégale,
04:43 dans un pays et qui font tout en fait pour s'y installer
04:46 en attendant que la prochaine vague de naturalisation
04:48 leur permette de s'y installer,
04:49 parce que ce sont des immigrants économiques.
04:51 Ce sont des gens qui veulent s'installer ici
04:53 pour des raisons qui ne relèvent pas du droit d'asile.
04:56 Bon, on a dit tout ça.
04:57 Ensuite, il y a un autre élément qui me semble assez important.
05:00 C'est que la Belgique connaît en ce moment
05:02 des problèmes d'insécurité de plus en plus vifs,
05:04 et je reviendrai sur la question de l'insécurité dans un moment.
05:06 Mais dans les villes, dans la ville notamment Bruxelles en ce moment,
05:09 il y a véritablement des SDF qui se promènent partout,
05:11 en toutes circonstances, c'est visible partout.
05:14 Il y a des camps de SDF, surprise, et vous devinez quoi?
05:17 Tous les pays ont les mêmes problèmes.
05:19 Il y a des associations d'extrême gauche
05:21 qui prétendent défendre les SDF et les sans-papiers,
05:24 qui s'opposent par exemple lorsqu'il y a un squat.
05:26 Ils disent ne défaites pas le squat,
05:28 ne pas défaire le squat au nom du droit d'asile,
05:30 au nom de l'humanité.
05:32 On l'a vu tout récemment, et c'est assez particulier.
05:35 Donc il y a un squat occupé par des SDF
05:37 qui sont des sans-papiers pour l'essentiel.
05:39 L'État a été obligé de payer l'électricité dans le squat.
05:42 C'est quand même génial.
05:44 C'est-à-dire que l'État devait financer
05:46 les conditions d'accueil d'un squat.
05:48 Après ça, on se demande pourquoi l'Europe s'effondre.
05:50 - Exception. - C'est exceptionnel.
05:52 Mais par ailleurs, il y a des tensions aussi
05:55 entre le droit et la politique.
05:57 Donc là, la politique veut forcer ça.
05:59 Autrement dit, quand même les Belges,
06:01 si je peux me permettre cette formule,
06:03 se sentent obligés aujourd'hui de nommer des choses aussi clairement
06:06 pour pouvoir imaginer ce qu'est la réalité plus largement.
06:09 - Parlons justement de l'insécurité à Bruxelles.
06:12 Mathieu Bocote-Le Figaro nous apprenait ce matin
06:14 que Bruxelles est désormais la capitale européenne de l'insécurité.
06:17 Question, est-ce qu'il y a un lien à faire
06:20 entre la mesure dont nous venons de parler
06:22 et justement ce constat? Faut-il oser faire ce lien?
06:25 - On appelle ça texte et sous-texte.
06:27 Les Belges, pour agir, disent
06:29 nous n'avons pas des structures d'accueil possibles,
06:32 mais on comprend, si on lit tous les textes
06:34 qu'ils portent sur la question,
06:36 l'insécurité est si réelle qu'il était nécessaire
06:39 de prendre des mesures pour empêcher
06:41 que Bruxelles devienne, à tout le monde,
06:43 dans ses grandes gares, les principales gares à Bruxelles,
06:46 deviennent des zones de non-droit.
06:48 Deux ou trois problèmes, en fait,
06:50 santé mentale, souvent, chez les SDF,
06:52 problème des salubrités aussi, dans les grandes gares.
06:55 Là, c'est un problème. Il faut comprendre
06:57 qu'une civilisation se juge aussi dans sa capacité
06:59 à imposer des normes de propreté dans l'espace public,
07:02 de salubrité publique. On est tous,
07:04 on se sent tous obligés de respecter certaines règles.
07:07 Or, ce que l'on constate, pour différentes raisons
07:09 sur lesquelles on pourrait revenir,
07:11 c'est qu'aujourd'hui, dans certaines gares,
07:13 ces règles ne sont plus respectées.
07:15 Il y a une association, notamment, c'est intéressant,
07:17 qui s'était mise en place pour permettre, justement,
07:20 aux SDF, qui ont souvent le parcours que l'on sait,
07:23 d'avoir des soins de base,
07:25 c'est-à-dire être capable des exigences
07:27 de propreté élémentaire. Mais cette association
07:29 a dû suspendre ces opérations un temps.
07:31 Pourquoi? Parce que ces bénévoles et ces travailleurs
07:33 étaient attaqués régulièrement ou étaient suffisamment
07:35 harcelés et agressés. Donc, il n'était plus possible
07:37 de mener ce travail.
07:40 Alors, ajouter à ça un autre élément,
07:42 l'insécurité, je le disais, c'est l'affaire
07:44 de jeunes hommes qui ne sont qu'un profil particulier.
07:46 Que les Belges en soient rendus à le nommer,
07:48 ils nomment l'insécurité à Bruxelles.
07:50 Et ça, on voit encore l'écart, hein,
07:52 au niveau des États, des composants de Belgique.
07:54 En Flandre, il y a un discours assez conservateur
07:56 sur la question de sécurité.
07:58 Mais plus vous montez soit à Bruxelles,
08:00 soit dans l'État fédéral, c'était beaucoup plus mou.
08:02 Là, le constat d'insécurité devient plus fort.
08:04 J'ajoute une chose. Rappelez-vous, on en a parlé
08:06 sur ce plateau il y a quelques mois à peine.
08:08 On parlait du fait que les femmes, aujourd'hui,
08:11 intériorisent de plus en plus les contraintes
08:13 d'insécurité, en disant « je vais prendre en charge
08:15 ma propre sécurité ou la manière de me défendre ».
08:17 Rappelez-vous, quand on avait dit qu'à Bruxelles,
08:19 de plus en plus de jeunes femmes qui ne sont pas
08:21 des musulmanes décident de porter en certains quartiers
08:24 le voile islamique pour éviter d'être harcelées.
08:27 C'est un autre élément qu'on doit ajouter
08:29 à cette décision des autorités belges.
08:32 Si je peux me permettre un autre point qui peut être important.
08:38 - Moralité.
08:39 - Je traverserai la frontière juste un instant.
08:41 Je traverserai la frontière un instant.
08:43 On l'a dit au mini-JT il y a un instant.
08:45 La question des femmes est en train de devenir, je crois,
08:48 la question civilisationnelle de référence.
08:50 - Les agressions dans les transports, etc.
08:52 - Harcèlement dans les transports, agression
08:54 dans les transports et le fait que les femmes ont
08:56 intériorisé cette idée dans les grandes villes
08:58 à tout le moins qu'aujourd'hui elles ne sont plus en sécurité.
09:01 Il faut voir le contraste.
09:03 Il y a quelques années et plus encore quelques décennies,
09:06 le gain de la sécurité dans l'espace public, c'était acquis.
09:09 C'était un véritable acquis dans le monde occidental.
09:12 Une femme pouvait...
09:13 Ensuite, il y a toujours eu des malabars,
09:15 il y a toujours eu des malotrus, il y a toujours eu des imbéciles,
09:18 il y a toujours eu des gens qui ont la main lourde
09:20 en se croyant qu'ils ont le droit de toucher tout ce qu'ils voient.
09:23 Mais fondamentalement, l'espace public est un espace
09:25 de liberté pour les femmes.
09:27 Et là, on voit que ça bascule. Pourquoi?
09:29 Pour une raison simple, c'est qu'il y a des codes culturels,
09:31 des codes civilisationnels en quelque sorte
09:33 qui se révèlent à travers ça.
09:35 Je m'explique en un mot.
09:36 La pulsion sexuelle, c'est très fort.
09:38 Chez l'homme, il n'y a pas de doute là-dessus.
09:40 Ça peut rendre les hommes fous, mais il n'y a pas de doute là-dessus.
09:43 Le rôle de la civilisation, le rôle de la culture,
09:45 c'est d'être capable de canaliser ça, de le transformer,
09:48 de l'inhiber ou à tout le moins de le métamorphoser
09:51 de telle manière que l'homme ne traduise pas immédiatement
09:53 son désir par une conquête, une possession.
09:56 Quand on se retrouve avec des gens qui ont été élevés
09:58 et socialisés dans un autre environnement civilisationnel,
10:01 fondés non pas sur la courtoisie, non pas fondés sur la séduction,
10:05 non pas fondés sur les rituels de séduction qui sont les propres,
10:08 on pourrait dire, de la France, de l'Italie,
10:10 d'une bonne partie de l'Europe occidentale,
10:11 mais qui vivent dans l'inhibition permanente de leur désir,
10:14 qui vivent dans le refoulement permanent de leur désir.
10:17 Eh bien, que se passe-t-il lorsqu'ils arrivent en Europe occidentale?
10:20 Eh bien, ils sont excités, terriblement excités.
10:22 « Non, mais ces femmes sont disponibles.
10:24 C'est disponible pour moi! »
10:26 Alors là, ça ne veut pas dire qu'ils sont méchants
10:28 au sens des assises de gargamel maléfiques.
10:30 Ça veut simplement dire qu'on se retrouve devant
10:32 deux conceptions très différentes du rapport homme-femme,
10:35 et ça peut aboutir à ce qu'on avait vu, rappelez-vous,
10:38 à Cologne, il ne faut jamais l'oublier,
10:40 qui est une scène inaugurale des temps présents,
10:42 quand les migrants, des migrants, pas les migrants,
10:44 mais des migrants s'étaient promenés le soir de la Saint-Sylvestre,
10:47 pour la nuit de la Saint-Sylvestre, et avaient multiplié les agressions.
10:50 Rappelez-vous la défense d'Ariette Ruder,
10:52 qui était la maire de la place, aux femmes.
10:55 Gardez un bras de distance, ça va vous protéger.
10:58 Cela fait un bon moment déjà qu'on a sacrifié les femmes
11:01 au nom de la diversité.
11:03 - Guillaume Bigot, le ministre délégué au transport Clément Beaune
11:08 plaide dans un entretien à l'Obs pour une légalisation
11:12 à l'avenir de la gestation pour autrui, la GPA.
11:16 Que penser d'une telle prise de parole?
11:19 - On peut s'interroger, pourquoi un ministre des Transports
11:23 nous parle de ce sujet?
11:25 Sauf s'il y a des transports au sens littéraire du terme.
11:28 Je voyais que Marc l'avait vu.
11:30 Et puis, qu'est-ce que c'est que cette histoire de GPA?
11:33 Il faut bien, pour les téléspectateurs, peut-être assurer
11:36 la distinction entre la PMA, Programmation Médicalement Assistée,
11:40 pour les femmes qui ne sont pas fécondes,
11:43 qui ont des problèmes de fécondité ou des problèmes médicaux.
11:46 Il y a une loi depuis 2021 qui a étendu le bénéfice
11:49 de cette procréation médicalement assistée aux femmes seules
11:54 ou aux couples de femmes lesbiennes.
11:56 Mais ça reste un traitement médical pour l'infertilité.
11:59 La GPA, c'est très différent.
12:01 La GPA, c'est utiliser le ventre d'une autre femme.
12:04 C'est le cas, par exemple, de certaines vedettes américaines,
12:07 Paris Hilton et entre autres, Kardashian,
12:09 ne veulent pas porter leur enfant parce que ça déformerait leur ventre.
12:12 Donc, elles demandent à leurs femmes de ménage mexicaines
12:15 de porter l'enfant à leur place.
12:17 Mais ça peut être aussi des femmes en Italie,
12:19 par exemple, une femme âgée, une star de 68 ans,
12:22 qui voulait avoir un enfant, donc elle a utilisé la GPA.
12:26 En Espagne, j'ai dit en Italie, c'est en Espagne.
12:29 Et ça peut évidemment ouvrir la possibilité de la procréation,
12:32 par exemple pour des hommes ou un couple d'hommes.
12:35 Et voilà pourquoi on se demande encore,
12:38 d'ailleurs quand on comprend ce qu'est la GPA,
12:40 pourquoi M. Boone demande la GPA.
12:42 D'abord, peut-être parce que c'est la rentrée.
12:44 Et donc, il ne veut pas, à mon avis, un peu faire le buzz,
12:47 il ne veut pas laisser la rentrée politique,
12:49 le monopole de la rentrée politique à Gérald Darmanin ou à Gabriel Attal.
12:53 Ensuite, parce que justement, j'ai fait le lapsus,
12:55 mais en Italie, il s'avère que le Parlement a légiféré
12:58 à la demande de Mme Mélanie et fait en sorte que les enfants adoptés
13:03 à l'étranger, conçus à l'étranger par GPA,
13:05 ne pourront plus être adoptés en Italie.
13:08 Et donc, M. Boone, il se met dans la peau du héros de cette gauche sociétale
13:13 et donc il veut incarner ses progrès sociétaux.
13:16 Mais attention, il est très prudent, il utilise la technique du ballon-sonde.
13:19 Il dit "oui, on va sans doute le faire, mais pas maintenant".
13:22 Pas maintenant, pourquoi ? Parce que ce n'était pas dans le contrat présidentiel,
13:25 ce n'est pas ce qu'Emmanuel Macron a promis.
13:28 Évidemment, les adversaires de la GPA vont se dire
13:31 "écoutez, on nous a déjà fait le coup avec la PMA,
13:33 la PMA, ce n'était pas normalement pour les femmes seules
13:35 ou les femmes homosexuelles, c'est le cas,
13:37 et on sait bien qu'il y a un effet de cliquet,
13:39 donc derrière la PMA, ça va être automatiquement la GPA".
13:41 Il met en avant, M. Boone, deux arguments.
13:44 À mon avis, ce sont deux arguments particulièrement spécieux dans cette interview.
13:48 Premier argument spécieux, un argument, on va dire, un peu sociétal,
13:52 pour faire pleurer dans les chaumières, pour rendre des comptes,
13:54 il y a des tas de gens qui sont frustrés, qui voudraient,
13:56 qui sont en couple, qui voudraient avoir des enfants,
13:57 ils ne peuvent pas avoir d'enfants, alors qu'il y a, dit-il, des enfants
14:01 dans des familles, on comprend, familles traditionnelles, un homme et une femme,
14:04 qui souffrent parce que ces familles sont dysfonctionnelles.
14:07 Oui, c'est tout à fait vrai, vous avez raison M. Boone,
14:10 ces enfants souffrent sans doute, mais en quoi le fait d'autoriser
14:15 d'autres enfants à naître dans d'autres conditions,
14:17 ça va régler leur sort ? Quel rapport avec le schmilblick ?
14:20 Deuxième argument, à mon avis, non moins spécieux,
14:22 c'est un argument social, c'est-à-dire, jusqu'à présent,
14:25 ça existe la GPA, mais ça existe à l'étranger.
14:28 Effectivement, on a fait en sorte que le droit français
14:30 reconnaisse les enfants nés de la GPA à l'étranger.
14:32 Et il faut de l'argent, il a raison, il faut connaître,
14:35 avoir des connexions, etc.
14:36 Donc, il veut une sorte de GPA pour tous, pour toutes les bourses.
14:39 En réalité, le problème de cet argument, c'est que ça signifie
14:44 que si la loi interdit quelque chose, à partir du moment
14:48 où une loi à l'étranger l'autorise, il faudra de toute façon le faire.
14:51 Mais c'est exactement comme le cannabis.
14:53 En France, c'est interdit, on peut aller fumer du cannabis
14:55 aux Pays-Bas, donc il y aurait une pression comme ça à l'étranger.
14:58 Donc l'argument me semble assez faible, en fait.
15:00 Alors pourquoi la GPA n'est-elle pas encore autorisée en France ?
15:04 Quels sont les arguments de ceux qui veulent bloquer
15:06 cette évolution sociétale ?
15:08 Et je ferai Charles Autré agir dans un instant.
15:10 Plein d'arguments.
15:11 On peut les mettre dans différents paquets.
15:12 D'abord, il y a des critiques de gauche, un peu anticapitaliste,
15:16 consistant à dire que cette GPA, finalement, c'est l'extension
15:19 du domaine du capitalisme.
15:20 Il y a un livre de Silvia Nagasinski qui s'appelle
15:22 "Le corps en miettes".
15:24 Elle décrit cette situation qui ferait, si on autorisait la GPA
15:27 du ventre des femmes, finalement, un objet de marchandise
15:30 autour duquel ils pourraient se nouer un contrat.
15:33 La marchandisation du corps, elle n'est pas complètement folle.
15:35 J'ai regardé un documentaire sur la question.
15:37 On entend une femme qui avait porté les enfants d'un autre
15:40 en disant "je me suis sentie à ce moment-là, je cite,
15:44 comme un four qui tenait au chaud des petits pains".
15:46 Vous voyez, il y a une espèce d'objectivation de son propre corps.
15:49 Quand vous allez en ligne dans les banques de sperme,
15:52 c'est complètement fou.
15:53 On peut payer avec sa carte bleue, il faut mettre ça dans un panier,
15:56 il y a des conditions de vente, etc.
15:58 Donc on est vraiment dans cette idée-là de la marchandisation.
16:01 Alors on va dire "mais non", et M. Bohn dirait "non,
16:03 parce qu'en France, justement, ça sera la gratuité".
16:05 Sauf que s'il y a la gratuité totale, et d'ailleurs il y a même
16:09 question dans ces projets-là d'indemniser quand même
16:11 les femmes qui accepteront de porter,
16:13 eh bien en fait, si on ne les paye pas en quelque sorte
16:15 au prix du marché, il n'y en aura pas.
16:17 Il y aura une pénurie de femmes qui accepteront de porter.
16:19 C'est bien le problème.
16:20 Donc ça va créer déjà finalement un marché,
16:22 sans même parler de tout le marché autour,
16:24 l'imagerie médicale, l'obstétrique, les cliniques, etc.
16:26 Il y a des critiques également, évidemment, des critiques de droite
16:29 qui sont toujours, comme les critiques de gauche,
16:32 axées sur la notion de dignité de la personne humaine,
16:34 plutôt liées à des conceptions religieuses par rapport à Dieu,
16:37 l'idée aussi de la sacralité de la famille,
16:39 de l'union du mariage en différentes religions.
16:42 La famille, c'est un homme et une femme,
16:45 et il y a quelque chose d'un mystère comme ça
16:47 qui fait qu'ils engendrent un être nouveau.
16:49 Et donc, on voit bien que cette GPA, c'est non seulement,
16:53 voilà, la porte avait déjà été ouverte aux couples homosexuels,
16:57 lesbiennes, avec l'extension de la programmation
17:00 médicalement assistée, mais que la GPA, la porte
17:02 ne sera plus refermée du tout.
17:04 Non seulement, c'est la banalisation de la procréation
17:06 pour les couples homosexuels, pourquoi pas demain
17:08 les troubles ou les trans, les LGBTQI+
17:11 que connaît Mathieu Parker.
17:14 Enfin, que connaît, il connaît les codes, je ne les connais pas.
17:17 Ensuite, il y a des critiques de nature éthique, on pourrait dire.
17:21 Il y en a deux, principalement.
17:23 D'abord, la porte ouverte à l'eugénisme.
17:25 Et ce n'est pas non plus un fantasme.
17:26 Aux États-Unis, vous pouvez acheter,
17:28 quand vous êtes dans un processus de GPA,
17:31 vous pouvez accéder à du sperme de plus ou moins grande qualité,
17:34 en fonction du quotient intellectuel du donneur, par exemple.
17:36 Mais vous avez aussi une autre critique,
17:39 c'est la possibilité éthique, c'est la possibilité,
17:41 la porte ouverte à une reproduction post-mortem.
17:44 C'est-à-dire des gens qui sont déjà morts,
17:45 qui sont congelés, etc.
17:47 Enfin, vous avez des critiques médicales.
17:49 Les médecins s'inquiètent, ils soulignent
17:51 qu'il y a une imprégnation in utero pendant neuf mois.
17:54 Donc, ce n'est pas sans effet sur la femme qui porte l'enfant,
17:57 sur l'enfant, des liens se créent.
17:59 Est-ce qu'on sait exactement ce qu'il en est
18:01 de vouloir absolument découpler, finalement,
18:03 ce processus de production et de reproduction ?
18:06 Enfin, il y a des critiques de nature juridique, pour terminer.
18:09 Je pense qu'il y a d'abord une convention internationale
18:11 des droits de l'enfant, qui consacre un droit de l'enfant
18:14 à avoir un père et une mère, évidemment, si possible.
18:18 Et donc, ça, ça irait contre cette convention internationale.
18:21 Et puis, il y a une conception plus large des droits de l'homme.
18:23 C'est Robert Badinter qui, justement,
18:25 soulignait l'idée que le droit à la vie, c'est un droit.
18:28 Mais est-ce que ce droit à la vie doit se prolonger
18:30 dans un droit à donner la vie ?
18:32 Et autrement dit, est-ce que les droits de l'homme,
18:34 ça consiste à faire en sorte que les désirs de tout un chacun,
18:37 quand bien même il y aura une barrière biologique,
18:39 c'est une femme de 60 ans et plus, ne pouvait plus enfanter,
18:42 mais c'est votre droit à vous, puisque c'est votre désir d'avoir des enfants.
18:45 Donc, c'est réduire les droits de l'homme
18:47 à des sommes de désirs individuels.
18:50 Et on tourne autour de ce sujet aussi souvent sur ce plateau,
18:53 à juste titre, à mon avis, pour dénoncer cette évolution.
18:56 Enfin, est-ce que la médecine, elle doit servir à soigner
18:59 ou elle doit accompagner, justement,
19:01 la réalisation de ces désirs individuels ?
19:03 Vous voyez, ça pose une foultitude de questions qui sont assez graves.
19:06 - Dernière question au fond,
19:08 est-ce que le droit ne doit pas suivre l'évolution des mœurs ?
19:12 - Moi, je pense que le premier réflexe que...
19:16 Alors, ce que j'ai réfléchi à ce sujet, c'est que les sujets sociétaux,
19:19 en général, me semblent ressembler à des leurres.
19:21 Je m'explique. C'est-à-dire que les sujets sociétaux,
19:23 c'est des sujets qui vont intéresser des aspirations individuelles
19:26 ou qui vont intéresser des minorités, telle ou telle minorité.
19:29 Et en fait, pour moi, la politique, ça devrait être la cité.
19:32 Donc, ce qui est commun, ce qui fait qu'on est tous différents,
19:35 mais ce qui nous réunit. Donc, ce ne sont pas ces sujets-là.
19:37 Et souvent, ce sont des sujets de leurres à gauche,
19:39 parce qu'évidemment, c'est un moyen.
19:41 Je ne veux pas dire que la GPA, c'est la gauche pour l'actionnaire.
19:44 Ce n'est pas ce que j'ai dit, mais enfin, on peut un peu imaginer quand même
19:47 que la GPA, ce serait finalement un moyen de se dire de gauche,
19:51 alors qu'on a tout lâché de la gauche, et notamment qu'on ne parle plus
19:54 de sujets qui fâchent, d'augmentation de salaire,
19:56 de taxation de profit, etc.
19:58 Mais en réalité, il faut quand même aussi admettre
20:02 que maintenant, l'opinion a changé sur cette question.
20:04 Et que la querelle des droits individuels contre l'intérêt général,
20:07 j'en parlais tout à l'heure, vox populi, vox dei.
20:10 On ne peut pas appeler au référendum, et je ne suis pas le dernier
20:12 à appeler au référendum sur toutes sortes de sujets,
20:14 pour ne pas reconnaître que les sondages aujourd'hui indiquent clairement,
20:17 dernier sondage IFOP au moment de la présidentielle,
20:20 75% des Français désormais sont favorables au recours à la GPA
20:24 pour les couples hétérosexuels, 59% pour les couples homosexuels.
20:27 Mais évidemment, on peut aussi se poser la question,
20:29 j'en terminerai là-dessus, sur la contradiction qu'il y aurait
20:32 quand même à vouloir faire des économies, à rembourser la dette,
20:35 à faire des lois pour étendre la durée de cotisation
20:38 pour équilibrer les comptes sociaux, ça va coûter une fortune cette GPA.
20:41 Donc si c'est la GPA pour tous, ça va être remboursé par la Sécu,
20:44 et à mon dingue, mon petit doigt me dit que ça ne sera pas remboursé
20:47 par la Sécu et que ce ne sera pas la GPA pour tous.
20:49 On va marquer une pause et on va revenir sur ce sujet.
20:51 Charles Odner, je vais vous demander de réagir.
20:53 Plusieurs questions se posent.
20:55 Est-ce qu'on peut comprendre quand même qu'un couple d'homosexuels
20:57 puisse avoir accès à la GPA ?
20:59 On sait que ça se fait beaucoup en France, même si c'est interdit,
21:01 que ça se fait aux Etats-Unis, etc.
21:03 Est-ce qu'on peut comprendre une évolution de ce sens de la loi ?
21:07 On en parle dans un instant, on marque une pause, à tout de suite.
21:10 [Générique]
21:30 Retour sur le plateau de Face à l'Info.
21:32 On vient d'entendre Guillaume Bigot nous parler de la GPA
21:35 puisque le ministre des Transports, Clément Beaune,
21:39 a déclaré qu'il serait pour la légalisation de la GPA.
21:43 J'aimerais avoir votre regard un peu...
21:45 Il y a plusieurs questions que se posent, Charles Odner.
21:47 Je pose toutes mes questions en une.
21:49 Oui, pourquoi pas ? Il y a beaucoup de couples homosexuels
21:52 qu'on connaît tous qui ont fait la GPA.
21:55 Peut-être que ça se passe bien, peut-être que c'est bien légalisé.
21:57 On peut se poser la question.
21:59 Et en même temps, on a envie de se demander
22:01 s'il n'y a pas autre chose à faire en ce moment pour le gouvernement.
22:03 Est-ce qu'il n'y a pas l'inflation ?
22:05 Beaucoup de questions se posent autour de cette sortie de Clément Beaune.
22:07 Oui, c'est vrai qu'il y a beaucoup de questions, vous l'avez dit,
22:09 d'ordre chronologique ou d'importance par rapport aux politiques,
22:12 mais même sur le fond.
22:13 Je reprends votre question.
22:14 Est-ce qu'on peut comprendre le désir des personnes,
22:16 quelles qu'elles soient, homosexuelles ou pas ?
22:18 Évidemment, mais par ailleurs, tous les désirs du monde,
22:21 une fois qu'ils sont exprimés, sont compréhensibles.
22:23 Maintenant, la question politique, c'est de savoir
22:25 quelle place prend ce désir dans le récit commun
22:28 par rapport aussi à ce qu'impose non pas la religion,
22:31 parce qu'en l'occurrence, c'était parfaitement vrai,
22:33 la conception religieuse de la procréation,
22:36 mais par ailleurs, il y a quand même la nature
22:37 qui nous impose un enfant factuellement pour le faire.
22:40 Il faut un homme et une femme.
22:41 Et d'ailleurs, il y a des banques de sperme et d'ovocytes,
22:43 et donc on recréait ça, artificiellement peut-être,
22:46 mais on est quand même dépendant de ça.
22:48 Donc la question jusqu'à maintenant,
22:50 même la question qu'on se posait par rapport à l'enfant,
22:52 notamment par le biais de l'adoption,
22:53 c'était de se dire, nous avons un enfant, il est là,
22:56 et il a un déficit de père, de mère ou de famille tout court.
23:00 Qu'est-ce que peut faire la société
23:01 pour apporter le meilleur à cet enfant ?
23:03 Là, la question, elle est renversée.
23:05 L'enfant n'existe pas, et il y a un désir d'adulte,
23:08 quelle que soit la situation, et donc on va créer l'enfant
23:11 pour répondre au désir de l'adulte.
23:12 C'est un renversement dans la manière de concevoir l'enfant.
23:15 Et par ailleurs, je vois bien l'évolution dans le discours.
23:17 On nous dit, oui, non, c'est pas maintenant, peut-être plus tard,
23:20 enfin, on verra. Emmanuel Macron a dit non.
23:22 Mais depuis le tout début de ces lois bioéthiques,
23:26 mais depuis, évidemment, le mariage pour tous,
23:28 mais même, vous pouvez revenir au tout début des lois,
23:30 même sur la contraception, puis l'avortement,
23:32 c'est la même logique.
23:33 C'est une question, en effet, du désir individuel
23:36 qui prime sur le collectif.
23:37 Donc, vous pouvez réfléchir par rapport à cette question
23:40 et vous dire que, in fine, c'est pas une question de minorité.
23:44 C'est une question que le désir de ces minorités,
23:47 revendiquée, qui devient une loi,
23:48 la loi concerne tout le monde d'abord,
23:51 et la définition anthropologique concerne tous les hommes, évidemment.
23:55 - Marc Meun, dans votre regard.
23:56 - Alors déjà, c'est cet infantilisme dans lequel on est tombés,
23:59 qui est monstrueux et qui nous emporte les uns et les autres.
24:01 On trappinge, je veux ci, je veux ça,
24:03 comme si on était notre propre fait.
24:05 Mais il y a un point qui est essentiel,
24:08 c'est sur le fait que le corps, aujourd'hui, est une mécanique.
24:12 C'est-à-dire que l'esprit, au-delà de la religion,
24:15 il n'y a pas quelque chose qui est en nous,
24:17 qui nous gouverne et qui montre pourtant,
24:20 parce que c'est démontré à chaque seconde,
24:22 ne serait-ce que par les tests de fait,
24:24 afin de comprendre s'il y a un effet placebo ou pas,
24:28 on sait que la psyché agit.
24:30 Quel est le lien entre le foetus en train de se constituer
24:34 et cette maman porteuse ?
24:36 Et inversement, c'est quelque chose d'essentiel.
24:38 On ne peut pas se dire simplement "mais moi je veux",
24:41 et puis il y a une mécanique qui est mon corps.
24:43 Non, nous ne sommes pas des mécaniques.
24:45 Il serait temps de sortir de ce monde de rouage.
24:50 Nous ne sommes pas de simples engins.
24:53 Nous sommes des êtres, avec tout ce que cela suppose,
24:56 d'inconscients, de conscients et de quelque chose qui échappe.
24:59 Donc aux lois de la matière.
25:01 - En fait, on est en train de basculer.
25:03 Il y a toute une thèse qui existe en philosophie politique.
25:05 C'est le fantasme de l'utérus artificiel.
25:07 C'est-à-dire la possibilité d'industrialiser la fabrication
25:11 de cet objet nommé bébé ou d'un enfant.
25:15 Donc la part de mystère de la vie,
25:18 c'est la production industrielle et scientifique de la vie.
25:21 Je comprends, et puis Charles-Noël a tout à fait raison de le dire,
25:25 les désirs sont légitimes et compréhensibles.
25:27 Mais moi, cette idée que le corps soit transformé en petite industrie,
25:32 en petite usine, chargé de porter un projet qui est purement matériel,
25:36 c'est-à-dire en dernière instance, le lien qui se crée effectivement
25:39 dans les neuf mois de gestation entre l'enfant porté...
25:42 Il disparaît. On considère qu'il n'existe pas.
25:44 Ou s'il existe, il est optionnel, il est superficiel, il est artificiel.
25:47 On considère ce secondaire.
25:49 Et en dernière instance, il y a cet horizon de l'utérus artificiel,
25:52 qui est l'horizon du présent siècle.
25:54 Et voyant cela, cette idée d'une fabrication de la vie,
25:57 je confesse un malaise devant cela.
25:59 Je ne suis pas un fanatique de ces questions-là.
26:01 Les questions sociétales, j'aborde toujours ça davantage
26:03 avec des points d'interrogation, avec des points d'exclamation.
26:05 Il n'en demeure pas moins que cette idée d'une transformation
26:07 de l'homme en robot ne m'enthousiasme pas.
26:10 - Merci à tous pour vos regards sur la question.
26:12 Dans un instant, Charlotte, on va vous entendre sur le profil de Oumar,
26:16 celui qui a agressé violemment avec acte de torture et de barbarie
26:20 cette jeune femme de 29 ans à Cherbourg.
26:22 Qu'en est-il ? Personne n'en parle.
26:24 On a cherché partout pour savoir où il est en ce moment.
26:26 On n'a pas d'informations et on a tourné la page.
26:28 On ne va pas tourner la page, on va s'arrêter sur la question.
26:30 Avec vous, Marc Menand, dans un instant,
26:32 on va s'arrêter sur la valeur travail.
26:34 Tout le monde reprend le travail, c'était les vacances,
26:36 mais personne ne veut plus travailler en France.
26:38 Enfin, nous, oui.
26:40 On va s'arrêter un peu sur cette valeur travail avec vous
26:42 et votre regard nous intéresse.
26:44 On parlera avec vous du Gabon dans un instant.
26:46 On parle beaucoup de la France, mais quel est le rôle de la Chine et de la Russie ?
26:49 Est-ce qu'on les met toujours de côté avec vous, Mathieu Bocoté ?
26:51 J'instille déjà une petite question avec vous sur le Gabon, mon cher Guillaume,
26:57 parce que le général Oligui va prêter serment lundi,
27:00 en tant que président de la transition.
27:02 En lui est place Dali Bongo,
27:04 renversé hier, juste après l'élection présidentielle.
27:07 La France s'est immédiatement montrée du doigt
27:10 comme soutien du président déchu,
27:12 même s'il faut quand même le souligner,
27:14 aucun sentiment anti-français,
27:17 ce qui est rare en ce moment, n'a été souligné.
27:20 Question au Gabon en ce moment,
27:23 est-ce encore un échec de la politique
27:26 ou est-ce un échec de la politique africaine d'Emmanuel Macron ?
27:30 Oui, on a l'impression qu'en Afrique,
27:32 dans des contextes d'avérations complètement différents
27:34 entre les pays du Sahel et le Gabon,
27:38 on va de faux pas en faux pas.
27:40 C'est-à-dire qu'on coche tout ce qu'il faut ne pas faire,
27:42 on le fait, finalement.
27:43 Comme on n'a pas senti la montée d'un sentiment anti-français
27:46 au Niger, au Burkina ou au Mali,
27:48 on n'a pas senti non plus le rejet,
27:51 par l'opinion publique, de la famille Bongo,
27:53 et en particulier du fils qui avait eu déjà un ABC
27:56 et qui ne gouvernait plus, un profit de sa famille.
27:58 C'est ça le problème.
28:00 Or, il faut bien se mettre dans l'esprit quand même
28:02 qu'il n'y a à peine plus de Gabonais
28:06 qu'il y a de Parisiens.
28:08 Le Gabon, depuis 1960,
28:10 c'est quasiment le 21e arrondissement de Paris.
28:12 Le Gabon, c'est un pays, en 1960,
28:15 qui a demandé à être un département français.
28:18 Donc, on a normalement des capteurs partout.
28:21 En réalité, ce n'est pas qu'il y a un sentiment anti-français au Gabon,
28:23 c'est qu'il y a maintenant une indifférence.
28:25 Puisque nous, nous sommes convertis à la mondialisation,
28:27 les Africains aussi,
28:29 puisque nous, on parle anglais, les Africains aussi,
28:31 puisque nous, on a abandonné le franc,
28:33 pourquoi on leur impose le franc CFA,
28:34 puisque nos services publics,
28:36 on ne leur impose plus d'utiliser les entreprises françaises,
28:38 pourquoi on va ?
28:39 Les entreprises françaises s'étonnent
28:40 que les Africains n'achètent plus des entreprises françaises.
28:42 Donc, effectivement, on a maintenant l'image de la France Afrique
28:46 qui est concentrée dans la figure de ce monsieur Bongo,
28:49 qui est tout seul dans son palais, qui parle anglais,
28:51 et qui se demande, tiens, faites du bruit en anglais.
28:53 Ça ne vous rappelle pas un président qui disait
28:55 "Make America Great Again" à 2h du matin
28:57 avec un drapeau américain à l'Elysée ?
28:59 Ça me rappelle ça.
29:00 On va en parler dans un instant, tout à l'heure,
29:02 mon cher Mathieu Bogcotte.
29:04 Juste avant, je m'arrête un peu avec vous,
29:06 Marc, maintenant sur l'Express et la Une de l'Express.
29:09 C'est interpellant,
29:10 puisque à l'heure de la reprise du travail après l'été,
29:14 les Français, on le voit, boudent le travail.
29:17 Productivité en berne, absentéisme record.
29:20 Le travail est même le nouveau mal français,
29:23 dit l'Express.
29:24 Les Français travaillent nettement moins
29:26 que leurs voisins européens, pourtant,
29:28 et des spécialistes parlent même d'allergie au travail.
29:31 Est-ce que ce rejet menace justement notre modèle économique
29:34 où les actifs paient pour les inactifs,
29:37 financent les inactifs, et comment expliquer,
29:40 selon vous, ce rejet du travail ?
29:42 Alors voilà, il y a deux choses.
29:44 Il y a l'économisme pur, et puis il y a l'aspect humain.
29:48 L'économisme pur, je vais essayer de prendre le dossier,
29:52 c'est un dossier à charge.
29:54 Alors quand c'est à charge, ça demande un effort.
29:56 Vous voyez ce que je veux dire ?
29:57 Apparemment, on ne veut plus faire d'effort, d'après l'Express.
30:00 L'Express dit, nous sommes le pays où l'on travaille le moins.
30:05 Mais, si on en va dans la lecture très fine,
30:10 on nous dit, le PIB en France est supérieur à celui d'Allemagne.
30:15 Déjà, une petite nuance.
30:17 L'absentéisme, 43% au moins une fois par an sur une journée.
30:24 Donc, ça veut dire que 43% de gens se votent la soustraction du travail.
30:31 Mais, il faut noter qu'il y a une différence entre l'avant Covid et l'après Covid.
30:38 Avant Covid, nous avions, et les chiffres sont dans l'Express,
30:42 mais on essaie d'occulter ça.
30:44 C'est-à-dire que là, on dit, on est des feignants,
30:47 mais pour autant, avant le Covid, jusqu'en 2020,
30:52 nous avions une productivité qui était supérieure aux autres pays européens.
30:57 Or, apparemment, on coince dans la reprise.
31:01 Mais, est-ce que l'on n'a pas semé une terreur chez les gens,
31:05 qui fait qu'aujourd'hui, par exemple, quand vous prenez votre journée,
31:08 c'est parce que vous vous mettez à tousser,
31:10 et on vous a tellement dit que vous étiez responsable de la santé des autres,
31:13 que ce n'est pas spécialement par phénéantise.
31:16 Vous avez peur de participer à une contagion, et donc, vous vous soustraignez.
31:23 L'importance du travail dans la vie, la considération des Français en 1990,
31:29 60% des gens estimaient que le travail, c'était donc essentiel dans leur existence.
31:36 Aujourd'hui, en 2022, il n'y en a plus que 24%,
31:40 c'est-à-dire que ça en fait du monde qui n'a pas envie, le matin, de se lever.
31:44 On essayait de comprendre pourquoi.
31:47 Mais, ce qu'il faut noter, c'est que dans l'explication de l'Express, par exemple,
31:54 il est question du télétravail.
31:57 Que ressort-il ? Je n'ai pas le temps de tout détailler,
32:00 mais que le télétravail, avec au moins deux jours par semaine,
32:04 ça augmente la production de 35%.
32:08 Et il y a deux petites lignes qui disent quoi ?
32:11 Le pays où il y a moins de télétravail, en Europe, c'est la France.
32:16 Il faudrait savoir, est-ce qu'on n'a pas des adaptations à avoir ?
32:20 Il y a également un autre chiffre qui interpelle, c'est sur le rôle des managers.
32:25 Si vous avez un bon manager, vous gagnez en productivité plus de 25%,
32:32 c'est-à-dire la capacité des gens à comprendre ceux qui sont sous leurs ordres.
32:38 Mais, ce qui m'a chagriné, on a M. Pascal Péry,
32:42 il vient de sortir un livre, il parle de l'immigration.
32:46 Il dit que l'immigration, oui, elle est nécessaire parce que personne ne veut travailler,
32:51 mais les gens du Front National et ceux de droite devraient dire à tous les mal payés
32:56 que c'est leur devoir de se rendre au travail,
33:00 quelles que soient les circonstances, quelles que soient les situations,
33:03 et quelle que soit la paie.
33:05 Que ressort-il de ce qui s'est passé cette nuit,
33:08 même si apparemment beaucoup de gens sont chagrins après les discussions
33:12 entamées entre le président de la République et les divers partis ?
33:15 C'est que tout le monde est d'accord pour dire que nous avons une grande partie de la population
33:19 qui aujourd'hui est en dessous du SMIC et qu'elle ne gagne pas assez
33:24 et qu'il est temps de se réunir pour essayer de savoir quels sont les rouages
33:31 qui permettraient de donner un peu de dignité et d'éléments indispensables pour le quotidien.
33:37 Donc la population pas suffisamment payée...
33:40 C'est-à-dire qu'aujourd'hui vous avez...
33:42 C'est-à-dire que c'est reconnu, c'est la conclusion même,
33:45 le seul point positif de cette réunion de cette nuit,
33:48 à savoir donc que trop de gens ne gagnent pas suffisamment et que c'est en dessous du SMIC.
33:53 Ça veut dire qu'ils ne peuvent pas payer un loyer.
33:55 Vous allez travailler toute la journée et vous ne pourrez même pas avoir la possibilité d'un asile la nuit.
34:01 C'est quand même un point essentiel qu'il nous faudrait régler.
34:07 Alors comment en est-on là ?
34:09 Eh bien c'est dire aussi que dans les emplois tels qui nous sont proposés,
34:14 il y a une sorte de protocole qui est imposé à tout un chacun.
34:17 Une déresponsabilisation, une automisation.
34:20 C'est-à-dire que vous êtes le complément de la machine.
34:23 Avant vous étiez éventuellement celui qui se servait de la machine.
34:26 C'était l'artisan, il était passionné.
34:29 De ses mains sortait quelque chose.
34:31 Aujourd'hui c'est tais-toi, obéis.
34:33 Et puis les mails.
34:35 C'est-à-dire que vous devez tout justifier.
34:37 Éventuellement, ça vous est sans doute arrivé, on se met d'accord sur un point.
34:41 Envoie-moi un mail pour me confirmer tout ça.
34:43 On vient de se mettre d'accord.
34:45 Oui, oui, mais une fois un mail.
34:46 Ce qui fait que le type, le matin avant d'avoir commencé sa journée, il doit s'enfiler sans mail.
34:51 Vous voyez, il y a la paprasserie, la bureaucratie et tout ça démotive.
34:56 Et ce qui est formidable, c'est qu'on condamne les jeunes.
34:59 Alors c'est vrai que, bon, vieux con que je suis, je ne les comprends pas toujours.
35:03 Mais ce qui est essentiel dans leur façon d'aborder le travail, c'est qu'ils essaient d'y trouver un sens.
35:08 Moi j'ai trouvé, comme nous, on a trouvé un sens à notre métier.
35:12 Il n'y en a pas un ici qui travaille.
35:14 Et pour autant, il n'y en a pas un qui a véritablement eu des vacances.
35:17 Car on a agité la plume.
35:19 On a été dans une activité qui nous porte, qui nous transcende, qui est une réalisation.
35:24 Et ça, ce n'est pas offert au commun des mortels.
35:27 Alors oui, les règles économiques, mais tout à l'heure on parlait du corps qui devient simplement une machine.
35:35 Il ne faut pas que l'homme soit la machine d'un rouage économique.
35:39 Il faut que l'homme ait sa place dans cette grande machine, mais dans son amplitude d'homme.
35:45 - Je relance juste, pardon, très rapidement.
35:47 Vous ne m'avez pas trop parlé, par exemple, du fait qu'aujourd'hui on critique aussi les jeunes qui ne veulent pas travailler.
35:54 Parce qu'il y a l'argent facile, il y a la drogue, il y a les influenceurs.
35:58 Vous voyez ce que je veux dire ? Le gain de vie facile.
36:02 - Oui, mais non, la facilité, bien sûr qu'on a perdu le goût de l'effort.
36:06 - On est quand même dans ce monde là.
36:07 - Mais non, mais bien évidemment, c'est tout à l'heure ce que disait Charles.
36:10 - Le goût de l'économie n'existe pas.
36:11 - On ne capte pas qu'on en reprise à une autre.
36:13 - Mais on a été infantilisés, mais même dans les loisirs.
36:16 Avant, vous alliez vous enrichir, on lisait García Márquez, on lisait Céline, ça demandait un effort.
36:23 Mais c'était fort, c'était notre dividende qui était au bout.
36:27 Avec un grand plaisir, aujourd'hui, il faut lire un livre qui demande simplement d'être survolé.
36:32 Il n'y a rien qui vous est demandé.
36:34 Si vous ne donnez rien, il n'y a rien qui vous est offert en retour.
36:37 - Merci Marc Menand.
36:39 Pendant l'été, une jeune femme de 29 ans a vécu un calvaire indescriptible lors d'un viol à Cherbourg.
36:45 Nous l'avions un peu évoqué avec vous, Mathieu Lundi, mais aujourd'hui, plus personne ne parle de ce drame
36:51 qui a bouleversé la France, alors que la jeune femme se bat toujours en ce moment pour vivre, ou survivre.
36:58 Nous allons nous intéresser, Charlotte Dornelas, sur le profil de l'agresseur.
37:02 Qui est-il ? Que faisait-il en liberté ?
37:06 - Oui, alors cette agression, elle a eu lieu, enfin ce viol aggravé avec actes de torture, c'est abominable.
37:11 Mathieu avait évoqué quelques détails, je vais éviter de le refaire aujourd'hui,
37:15 mais elle a vécu l'enfer absolu.
37:17 C'était le 4 août, nous sommes le 31.
37:19 Elle est toujours dans le coma, elle a été plongée dans un coma artificiel après des heures et des heures d'opération.
37:25 Et alors, évidemment, on pense à elle, à toute sa famille qui se bat depuis des jours et des jours.
37:30 Et l'agression s'est passée à quelques encablures du Palais de Justice, à Cherbourg, dans le centre-ville de Cherbourg,
37:36 en face d'une prison.
37:38 Vraiment, vous voyez, c'est sur une petite place, dans un petit immeuble qui est, par ailleurs, assez joli.
37:44 Et le jeune homme, en l'occurrence, puisqu'il a 18 ans, s'est introduit chez sa victime, avant de la torturer.
37:51 Alors, pour vous donner l'ampleur de l'horreur, c'est que c'est un viol qui a choqué et mis aux larmes, en effet,
37:59 les personnels de santé, qui a quand même l'habitude de recevoir des gens abîmés, pour différentes raisons,
38:05 ainsi que les enquêteurs de police, qui ont également l'habitude de voir ce que nous ne voyons pas quotidiennement.
38:11 Donc, le profil de cet agresseur, il nous apprend deux choses, on va dire, on peut en tirer deux leçons, on va dire.
38:18 C'est d'abord, un, l'incapacité structurelle, et j'insiste là-dessus, on ne va pas aller chercher une défaillance individuelle,
38:24 structurelle du système judiciaire à prévenir le pire.
38:28 Là, en l'occurrence, on a un homme, je vous le disais, qui a 18 ans.
38:31 Il a 17 mentions au fichier du traitement des antécédents judiciaires.
38:35 Donc, on a 17 mentions, il est connu 17 fois devant la police, qui transmet ces informations, évidemment, au parquet.
38:42 De cela, on tire seulement, je le mets entre guillemets, mais vous voyez, 17 mentions, 5 condamnations.
38:47 Donc, déjà, la plupart des faits, qui encore se retrouvent devant la police, donc, ce n'est pas une insulte dans la rue,
38:53 il y a seulement 5 condamnations par le tribunal pour enfants, des faits d'atteinte de biens et de violences.
39:00 Et il y a, par ailleurs, deux dossiers à caractère sexuel, sur le terrain sexuel.
39:04 On a une procédure pour viol sur mineur qui a été initiée en 2019.
39:08 On est en 2023, il a 18 ans aujourd'hui, donc lui-même était mineur.
39:12 Viol sur mineur dans un internat socio-éducatif médicalisé.
39:16 Cette plainte-là a été classée sans suite pour défaut d'infraction caractérisée.
39:21 Et il y a également une procédure qui est encore en cours pour une agression sexuelle sur sa propre petite sœur, donc incestueuse.
39:27 Et cette petite sœur qui, depuis, a été prise en charge par l'Aide sociale à l'enfance.
39:31 Donc, ça, c'est le parcours, vous voyez, sur le terrain judiciaire, on va dire.
39:35 La deuxième chose qui, moi, me saute aux yeux sur son profil, c'est l'avis impossible que ce genre de personne
39:42 fait vivre à son entourage direct ou élargi dans le quartier dans lequel il vivait.
39:47 Alors là, on a notamment un reportage du Figaro sur place, qui a eu lieu à l'époque, qui dresse un profil complètement dingue.
39:54 C'est-à-dire que, un, on apprend qu'il frappait sa mère, que tout le monde était au courant,
39:57 que sa mère elle-même ne s'en sortait pas avec ce garçon-là, que le quartier savait,
40:02 qu'il faisait tous les matins, à chaque fois qu'elle partait travailler,
40:05 faisait venir des dizaines d'amis dans l'appartement en faisant des hurlements, énormément de bruit.
40:09 Il passait l'essentiel de ses journées à fumer du hachige en bas de sa barre d'immeuble.
40:14 Il urinait et déféquait régulièrement dans la cage d'escalier ou dans les boitelettes directement avec ses copains.
40:20 Il avait lancé une bouteille, assez récemment, une bouteille pleine de glaçons sur une femme septuagénaire
40:24 qui était en train de rentrer chez elle, gratuitement, par la fenêtre.
40:27 À deux mètres près, elle en mourait, évidemment.
40:29 Et il se comportait, par ailleurs, de manière absolument lunaire avec les femmes de son quartier,
40:33 dans la manière de les interpeller, de les siffler, et donc, on l'a vu, de les agresser.
40:39 Vous voyez que, voilà pour le profil un peu général, par rapport à ce qu'on peut nous en tirer,
40:43 c'est-à-dire le parcours judiciaire et la vie qu'il faisait mener à son entourage.
40:48 - Je souligne juste que ça rappelle ce que vous avez dit encore une fois,
40:51 les femmes, première ligne, des agressions, régulièrement.
40:55 Certains, comme Olivier Faure, ont déploré que d'autres voient en cet agresseur, c'est bien ça ?
41:01 - Hum hum.
41:02 - Un jeune homme issu de l'immigration.
41:05 A-t-il raison de dire que ça ne change rien à l'horreur ?
41:08 - Alors, en effet, Olivier Faure a dit, parce que ce jeune homme, c'est un couple mixte, français et sénégalais,
41:14 je ne veux pas me tromper, mais en tout cas, son père est africain, je crois que c'est sénégalais.
41:17 Et Olivier Faure tweet immédiatement, parce qu'il y a eu des réactions justement sur son profil, on va dire,
41:24 issu de l'immigration, et Olivier Faure tweet,
41:26 "Un criminel doit être condamné pour ses crimes qu'il s'appelle Houmar, Francis, Michel, Émile, Guy ou Patrice.
41:32 La barbarie, la perversion, le vice n'a ni couleur de peau, ni nationalité.
41:36 Se servir d'un acte odieux pour sous-entendre que les immigrés sont des violeurs est raciste."
41:41 Alors, bon, d'abord, la première chose qu'on peut dire, c'est quand même s'intéresser à la victime quand on est chef de partie,
41:49 mais bon, cela étant dit, sur le fond, Olivier Faure a raison, c'est-à-dire que le profil, quel qu'il soit,
41:55 ne change rien à l'horreur que cette femme a subie.
41:58 Maintenant, politiquement, la question se pose différemment, et il faut bien faire la distinction entre les deux.
42:03 Évidemment, quand vous êtes violé et violée dans ces conditions-là, peu importe la couleur, la nationalité de la personne qui l'a fait,
42:09 le drame est le même. Simplement pour éviter que cela arrive à nouveau, pour se poser la question,
42:14 alors politiquement, on ne peut pas prendre les choses de la même manière.
42:16 Or, il évoque deux choses. Un, la nationalité.
42:19 Alors, la nationalité, pardon, sur le terrain politique, la situation administrative éventuellement étrangère
42:26 ou éventuellement même illégale, change beaucoup de choses,
42:29 parce qu'on ne traite pas de la même manière des situations différentes.
42:32 Et si quelqu'un étranger en situation régulière, ou encore pire, en situation irrégulière, se comporte comme cela,
42:38 on ne réagit pas de la même manière que si c'est un Français.
42:41 Donc non, politiquement, la question se pose différemment.
42:44 Maintenant, sur la couleur de peau, évidemment que ce n'est pas pris en compte, ni par la police, ni par la justice.
42:49 La seule chose qui compte, c'est que cet homme est de nationalité française.
42:52 Simplement, je fais noter à Olivier Faure que ceux qui s'indignent en permanence,
42:57 dans certains quartiers particulièrement criminogènes, de l'existence de contrôle au faciès,
43:02 s'attardent simplement sur le faciès. Qu'il ne s'étonne pas qu'à l'inverse, d'autres en France
43:08 notent que certains faciès reviennent très souvent dans la délinquance
43:11 et justifient peut-être précisément ces contrôles d'identité répétés dans certains quartiers
43:17 où en effet les faciès sont souvent issus de l'immigration,
43:20 et où, comme non pas parce qu'ils sont issus de l'immigration,
43:23 mais parce que ces quartiers sont plus criminogènes, ils entraînent plus de contrôles d'identité.
43:27 Tout ça se passe sur le même terrain.
43:29 On ne peut pas s'en indigner dans un cas et rejeter même qu'il soit évoqué dans d'autres cas.
43:34 J'aimerais bien revenir sur ce que vous disiez tout à l'heure.
43:38 Pardon, je voulais poser la question, mais j'ai complètement oublié vous parler d'un profil tout à l'heure
43:42 qui rend la vie impossible à son quartier.
43:45 Qu'est-ce qu'on peut en tirer de ce constat, le fait qu'il rende la vie impossible à son quartier ?
43:49 On ne peut pas continuer à se vautrer, on va dire, dans le déni de l'existence de zones
43:55 dans lesquelles tout le monde hurle quand on dit des zones de non-droit.
43:58 Mais là, je vais vous dire, avec les témoignages des gens qui habitaient près de ce Houmar,
44:02 c'est clair que c'est lui qui faisait le droit.
44:04 Alors on peut appeler ça comme on veut, mais c'est une zone de non-droit français, en tout cas, ça c'est sûr.
44:08 Et c'est le zone de droit de Houmar.
44:10 Bon, d'accord, mais on peut appeler ça une zone de non-droit, me semble-t-il, quand même.
44:14 En tout cas, d'un autre droit, comme nous dit souvent Mathieu.
44:17 Et on a autour de lui des citoyens qui, eux, sont littéralement abandonnés.
44:21 Je vous disais d'abord sa mère, hein, commencer par sa mère.
44:24 Sa mère, il la frappait, les gens la retrouvaient souvent.
44:26 C'est encore Houmar qui m'a fait ça. Ce sont ça, les témoignages.
44:28 Donc, à sa majorité, ce garçon qui est parti en foyer sociaux, judiciaire,
44:33 parce que la justice des mineurs n'a pas su, n'est pas adapté à ce genre de mineurs,
44:38 parce qu'elle les pense encore comme les mineurs de 45 qui avaient perdu leur père à la guerre,
44:41 qui étaient peut-être un peu durs, mais n'étaient pas sur ce terrain-là non plus.
44:44 La justice ne s'est pas adaptée précisément.
44:46 Donc, à sa majorité, il retourne vivre chez sa mère,
44:49 puisque vous savez que les casiers de mineurs ne se renouvellent pas à la majorité.
44:53 Donc, il retourne vivre chez sa mère comme si de rien n'était.
44:55 Personne ne s'en préoccupe, personne ne prévient, personne ne voit le problème.
45:00 Par ailleurs, je note que les enquêteurs qui, en quelques heures, ont décrit un profil de psychopathe,
45:05 il est passé quand même entre les mains de la justice pour mineurs de nombreuses fois.
45:08 Dans le cas du viol présumé sur sa petite sœur,
45:12 il avait en 2022 une expertise psychiatrique à laquelle il ne s'est pas rendu.
45:17 Nous sommes en 2023, personne ne s'en est inquiété depuis.
45:20 Évidemment, la justice est absolument débordée.
45:22 C'est pour ça que je vous disais, il y a un problème structurel.
45:25 Ce sont quand même des profils qu'on ne parvient pas à suivre correctement et à enfermer.
45:29 Là, en l'occurrence, ça paraissait évident.
45:31 Je reviens à mes voisins de Houmar.
45:33 Depuis qu'il est en détention provisoire, parce qu'il est actuellement en détention provisoire,
45:37 les voisins parlent plus facilement.
45:39 Et là, je vous cite une phrase du Figaro.
45:41 "Ces derniers, parlant des voisins, appelaient, préféraient baisser les yeux
45:45 quand ils croisaient ce colosse d'un mètre 90."
45:48 Quand je vous dis qu'ils faisaient la loi, c'était par peur.
45:50 Et pourquoi ? Parce que les voisins nous disent "on a déjà appelé la police".
45:54 On a déjà appelé la police. Le problème, c'est que la police nous dit,
45:57 pour les faits que je vous ai évoqués, qui, dans le quotidien d'une personne,
46:00 sont d'une gravité hallucinante, ça vous empêche de vivre, ça vous empêche de sortir,
46:03 vous faites attention, est-ce qu'il est là, est-ce qu'il n'est pas là ?
46:05 Eh bien, la police et la justice, dans ces quartiers-là,
46:08 mais de manière plus générale par rapport à la criminalité,
46:10 vous répondent "on ne se déplace que pour des faits graves".
46:14 Imaginez-vous le fossé qu'il y a entre le quotidien de ces personnes littéralement abandonnées
46:19 et la réalité de ce que vivent, de ce que voient les policiers et les magistrats,
46:24 ou même les avocats. C'est-à-dire qu'il y a un fossé absolument dingue,
46:27 parce que les policiers ne refusent pas de venir par plaisir,
46:30 ils refusent de venir parce que, de fait, par rapport à la délinquance
46:33 et à la criminalité qu'ils traitent toute la journée,
46:36 ce sont désormais des faits qui ne sont pas graves.
46:39 Et encore, on a le témoignage de ses voisines,
46:41 et ça, je ne peux pas m'empêcher d'insister pour compléter ce que disait Mathieu tout à l'heure.
46:44 Alors, on a certaines qui nous disent qu'ils les sifflaient quand elles rentraient chez elles,
46:48 proféraient des propos particulièrement orduriers,
46:51 souvent à caractère sexuel. Je ne vais pas m'attarder sur les propos qui sont tenus,
46:55 tout le monde imagine bien ce que ça peut être.
46:57 Mais là encore, la police ne vient pas pour ça,
47:00 parce que, évidemment, par rapport à une tournante dans une cave,
47:02 à une cage d'armes, au trafic de drogue à côté, ça n'est pas grave.
47:06 Imaginez le quotidien de ces femmes, encore une fois.
47:08 Et là, j'insiste là-dessus, pourquoi ?
47:10 Parce que quand vous voyez les débats qu'on a sur "on va faire une nouvelle loi sur les atteintes sexistes et sexuelles",
47:15 quand on met tout sur le même plan,
47:17 quand on fait un continuum de violence en permanence,
47:19 ce sont ces femmes-là qu'on oublie.
47:21 Parce que, elles, la police ne se déplace pas parce que ça n'est pas grave.
47:25 Alors, c'est très grave dans les petits quartiers, autour des ministères,
47:28 parce qu'il n'y a que ça, on va dire,
47:30 mais là-bas, ce sont considérés comme des faits pas graves.
47:32 Alors, ce serait bien que l'abandon réel de ces habitants revienne au centre du débat,
47:38 parce que je note que ce qui s'est passé dans le football espagnol,
47:41 alors, en soi, c'est un problème d'éducation grave,
47:44 là, pour le coup, en ce qui concerne l'homme qui a embrassé de force,
47:47 mais je note que l'ONU a réagi.
47:50 Quand est-ce que l'ONU réagit sur le quotidien de ces femmes-là,
47:52 qui me paraît autrement plus grave, pour reprendre le mot ?
47:56 Merci pour votre regard, Mme Leblanc-Nélass.
48:00 Mathieu, on en avait parlé, déjà, un peu lundi.
48:03 En tout cas, merci pour votre regard.
48:05 Un dernier mot, Mathieu, pour terminer cette émission,
48:08 sur les récents événements en Afrique.
48:10 Alors, on a un peu évoqué, avec Guillaume Bigaud, il y a quelques instants, au Gabon,
48:14 et maintenant, ça nous rappelle un peu que la situation de la France dans l'espace,
48:19 autrefois associée à la France-Afrique, est aujourd'hui compromise.
48:22 Au même moment, les Chinois, les Russes n'hésitent pas à faire valoir leur intérêt sur le continent africain.
48:28 Comment expliquer ce contraste ?
48:30 En fait, le contraste doit se prendre à la lumière du point de vue qu'en sur eux-mêmes,
48:33 les Russes, les Chinois et les Français.
48:35 C'est-à-dire, je place la question du point de vue de la puissance extérieure.
48:38 Parce que l'Afrique, encore aujourd'hui, on peut s'en désoler,
48:40 mais a besoin d'une aide extérieure pour assurer son développement.
48:44 Ce que dit Nicolas Sarkozy, par exemple, lorsqu'il parle d'un plan Marshall pour l'Afrique.
48:48 On sait que l'Afrique a besoin d'une aide extérieure.
48:50 Ce que l'on voit, c'est que du point de vue de la Chine, par exemple,
48:53 elle n'est pas... et tout ça, il y a la lecture de sa propre histoire.
48:57 La Chine, lorsqu'elle se présente en Afrique,
48:59 n'est pas portée par la mémoire traumatique de l'impérialisme
49:03 ou du colonialisme occidental des cinq derniers siècles.
49:06 Donc, elle arrive avec un bilan plutôt vierge.
49:09 Parce que la Chine n'a pas un passé colonisateur,
49:11 on parle aux Tibétains, si c'est vrai,
49:13 mais le fait est que la Chine, qui a une puissance impériale à sa manière,
49:17 dont la logique impériale ne s'est pas déployée en Afrique jusqu'à tout récemment,
49:22 elle arrive avec sur le mode, nous sommes une puissance extérieure,
49:25 extérieure aussi à votre rapport de domination historique, entre guillemets,
49:28 avec l'Europe. Dans le cas des Russes,
49:30 est-ce qu'ils sont étrangers, eux aussi,
49:32 à toute histoire de domination coloniale au 20e siècle?
49:35 Allez en parler au Baltes, allez en parler aux pays d'Europe de l'Est.
49:38 Soit dit en passant, les pays d'Europe de l'Est qui ont un rapport,
49:41 souvent un sentiment très anti-russe, c'est parce qu'ils ont le souvenir
49:44 de ce qu'on n'a pas osé nommer le colonialisme, dis-je, russe,
49:48 l'impérialisme russe au 20e siècle,
49:51 qui a écrasé vraiment les pays d'Europe de l'Est.
49:53 La France se présente dans une situation très particulière.
49:56 Sa zone d'influence en Afrique est liée directement
50:00 à son expérience coloniale, à son expérience impériale.
50:03 Banalité, mais banalité qui n'est pas sans conséquence,
50:06 parce que puisque la France entretient un rapport hyper-critique,
50:09 pour ne pas dire auto-destructeur avec la mémoire coloniale,
50:12 avec son expérience coloniale, qu'elle veut n'y voir finalement
50:15 qu'une expérience négative, eh bien, elle ne porte pas sa zone
50:18 d'influence « naturelle » en Afrique comme une possibilité stratégique,
50:22 un lieu de déploiement stratégique, mais comme un fardeau.
50:25 C'est le fardeau, en fait, d'une histoire qu'on ne veut plus porter.
50:28 Donc, c'est une influence qui nous est presque imposée davantage
50:31 qu'on ne le souhaiterait.
50:33 Soit dit en passant, sur le même registre, à la grandeur du monde,
50:36 on dit souvent que la France est un pays présent sur les cinq continents,
50:39 un espace maritime incroyable, mais la France s'est convaincue
50:42 qu'elle était aujourd'hui un tout petit pays d'Europe
50:44 incapable d'avoir une politique à l'échelle du monde.
50:46 Dès lors, la France, lorsqu'on lui parle de sa zone d'influence africaine,
50:49 elle en parle presque à la manière de... sur le mode du regret.
50:52 « Nous préférerions avoir d'autres choses à faire. »
50:55 Mais le désir de puissance de la France, où s'est-il reporté
50:58 depuis quelques décennies ? Strictement en Europe.
51:01 La France a projeté son désir de puissance en Europe,
51:04 ou alors elle s'est transformée en désir de conservation nationale,
51:07 ce qu'on peut comprendre vu les circonstances actuelles.
51:09 Mais au final, il n'y a plus de politique étrangère française cohérente,
51:13 une politique de puissance, et la politique étrangère se décompose
51:16 en querelles à l'intérieur de la nation, sur lesquelles on peut revenir en un mot.
51:19 - Vous voulez dire que la politique étrangère est en train de devenir
51:22 en France un domaine de la politique intérieure ?
51:25 - Oui, une forme d'idéologisation de la politique étrangère.
51:27 On pourrait presque distinguer quatre familles.
51:29 Les néo-atlantistes, qui considèrent que la France doit demeurer
51:32 jusqu'à la fin des temps le meilleur allié des Américains.
51:34 Les rusophiles européistes, qui espèrent une Europe puissance
51:37 et qui croient que l'alliance doit se faire avec la Russie,
51:39 mais c'est compliqué en ce moment.
51:41 Les européistes mondialistes, qui s'imaginent que l'Europe
51:43 est le point d'aboutissement, enfin le point de départ
51:45 et le point d'aboutissement de la mondialisation technocratique.
51:48 Et on pourrait dire les néo-bolivariens, de notre ami Mélenchon,
51:51 qui lui considèrent que la France doit repenser son destin
51:54 à l'échelle mondiale sur le mode de néo-tièrementdisme.
51:57 Je me permets de citer, soit dit en passant, une phrase,
51:59 et dans ce cas-là, on dit « la France n'a pas sa place en Afrique,
52:01 que la France dégage de l'Afrique, la France doit quitter l'Afrique »,
52:03 c'est ce que dit Mélenchon.
52:04 Et je me permets de citer un discours tout récent du 25 avril
52:07 de notre ami Mélenchon. Je cite le tweet, mais ça reproduit bien le discours.
52:11 « Notre pays, c'est l'humanité.
52:14 Les insoumis ne sont pas les supplétifs de l'impérialisme.
52:17 Le Mali appartient aux Maliens, le Niger aux Nigériens,
52:21 leur Burkina Faso au Burkinabé. »
52:24 Et la France, elle appartient à qui ?
52:26 Merci pour votre regard, Mathieu Beaucoupté.
52:33 On laissera cette question en suspens.
52:35 Merci à tous pour cette émission.
52:36 Simon Guillain, vous nous avez rejoints.
52:38 Pour l'info, tout va bien ce soir ?
52:40 Tout va très bien ce soir et je suis prêt pour mon rappel d'études, chère Christine.
52:42 Allez, c'est parti.
52:44 Une fonctionnaire de police a été tuée en pleine rue dans un petit village près de Chambéry.
52:49 Les faits se sont produits ce matin vers 9h30.
52:51 La policière, qui n'était ni en service ni en uniforme, a été passée à tabac avec un objet contendant.
52:56 Son ancien conjoint, déjà connu pour des faits de violence, est activement recherché.
53:00 Quatre hélicoptères et le GIGN ont été mobilisés sur place.
53:03 Et puis une bonne nouvelle, puisque les prix de certains produits ne devraient pas augmenter,
53:08 voire baisser dans les supermarchés à partir de janvier prochain.
53:11 Annonce faite ce midi par Bruno Le Maire, le ministre de l'économie,
53:14 qui a reçu à Bercy les industriels qui approvisionnent les grandes surfaces.
53:18 Au total, 5000 produits sont concernés.
53:21 Accusé d'avoir tenté d'inverser le résultat de la présidentielle de 2020 dans l'état de Géorgie,
53:26 Donald Trump est non coupable.
53:28 La date de son procès dans cette affaire n'a pas encore été fixée.
53:31 Mais la semaine dernière, l'ex-président américain a dû se rendre dans une prison d'Atlanta
53:35 pour une photo d'identité judiciaire.
53:37 C'est une première pour un ancien président américain.
53:40 français américain.
53:41 ♪ ♪ ♪