L'Heure des Pros (Émission du 19/09/2023)

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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:04 Je suis la candidate naturelle de mon camp, a déclaré Marine Le Pen hier soir sur TF1.
00:00:10 Chacun aura aussi remarqué une silhouette affinée qui renvoie à la stratégie Hollande
00:00:14 lorsqu'il menait sa campagne présidentielle en 2012, mais l'essentiel n'est pas là.
00:00:19 L'essentiel est que Marine Le Pen juge utile de rappeler cette évidence,
00:00:24 comme s'il existait une menace, Jordan Bardella.
00:00:27 Le président du Rassemblement National a bientôt 28 ans, il est le dauphin.
00:00:32 Il jouit d'une sympathie, d'une aura, d'une crédibilité qui dépasse son propre camp
00:00:37 jusqu'à impressionner, dit-on Emmanuel Macron, il y a quelques jours,
00:00:41 lors de la soirée de la Légion d'honneur.
00:00:43 Il a aussi un avantage, sans doute pour ceux qui pensent que le nom Le Pen
00:00:47 est un handicap pour entrer à l'Elysée.
00:00:50 L'histoire politique raconte les ruptures, sinon les trahisons,
00:00:53 entre des amis de 2 ans, de 30 ans ou de toujours, Chirac-Giscard,
00:00:58 Chirac-Baladur, Sarkozy-Chirac et Hollande-Macron.
00:01:02 Ils se sont tant aimés avant de se détester.
00:01:05 Jordan Bardella sera-t-il à Marine Le Pen ce qu'Emmanuel Macron fut à François Hollande ?
00:01:11 Personne ne le croit aujourd'hui.
00:01:13 Le gentil dauphin sera-t-il demain un bébé requin ?
00:01:17 Allez savoir.
00:01:18 Il est 9h.
00:01:20 Sommeillez à la bille.
00:01:21 Les principaux distributeurs de carburant convoqués ce matin à Bercy.
00:01:29 Objectif, délimiter les contours de la mise en place de la vente à perte.
00:01:33 Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a déjà reçu les syndicats indépendants hier,
00:01:37 auxquels il a promis des compensations.
00:01:40 Coup d'envoi officiel de l'audit sur le harcèlement scolaire aujourd'hui.
00:01:44 Les conclusions sont attendues dans 4 semaines,
00:01:47 après le dramatique épilogue du cas du jeune Nicolas
00:01:50 et les dysfonctionnements qui ont été mis en exergue.
00:01:52 Gabriel Attal, le ministre de l'Éducation,
00:01:55 plaide pour un électrochoc en la matière.
00:01:58 Et puis cette fois, il sera là en personne.
00:02:00 Volodymyr Zelensky montra pour la première fois cet après-midi à la tribune de l'ONU à New York.
00:02:06 Au programme, session de haut niveau de l'Assemblée générale annuelle,
00:02:09 puis réunion spéciale du Conseil de sécurité mercredi,
00:02:13 avant de partir pour Washington,
00:02:14 où le chef de guerre sera reçu à la Maison Blanche jeudi.
00:02:17 Hier, il a profité de ce déplacement au Très-Atlantique
00:02:20 pour rendre visite à des militaires ukrainiens à New York,
00:02:24 comme vous pouvez le voir sur ces images.
00:02:27 - Tout coucoué, mi fili. - Je l'avais déjà fait.
00:02:30 - Je sais ce qui m'attend.
00:02:31 - Je ne serais pas le bébé requin.
00:02:35 - Tout coucoué, mi fili.
00:02:37 C'est la vie !
00:02:39 Mais c'est la vie, il ne faut pas, c'est la vie.
00:02:42 - Je fais comme Jordan Bardella, je nie.
00:02:45 - C'est la vie !
00:02:45 - Je ne serais jamais ça.
00:02:46 - Bonjour Charlotte Gordelas, bonjour à notre amie Georges Fenech.
00:02:51 Karl-Oliv est là, bien sûr, pour un sujet dramatique,
00:02:53 puisque vous êtes le maire de Poissy.
00:02:54 - L'ancien maire de Poissy.
00:02:56 - L'ancien, ah oui, vous n'êtes plus maire de Poissy.
00:02:58 - J'aimerais bien qu'on puisse remettre en place les députés maires.
00:03:00 - Vous avez parfaitement raison,
00:03:02 c'est encore une erreur de François Hollande, une de plus.
00:03:06 Mais c'est vrai, ça a beaucoup changé les choses.
00:03:09 Et effectivement, vous étiez sur le territoire de Poissy
00:03:13 et la famille de Nicolas, avec laquelle vous êtes en contact permanent,
00:03:19 et de Poissy.
00:03:21 On en parlera tout à l'heure, bien sûr.
00:03:23 Joseph Macescaronne...
00:03:24 - Marine Le Pen-Bardella, le propre de l'autorité, disait Ann Arendt,
00:03:27 c'est qu'elle n'a pas besoin de s'affirmer pour exister.
00:03:31 - Oui, oui, oui.
00:03:31 - Ah, ça a quand même changé.
00:03:32 On ne lui posait pas la question au journal de 20h il y a un an.
00:03:35 Ce qui a changé, c'est qu'aujourd'hui, Bardella a pris de l'ampleur
00:03:37 et qu'on lui pose la question,
00:03:38 est-ce que vous êtes prête à lui laisser votre place ?
00:03:41 - Et puis, disons-le, ce qui a changé,
00:03:42 c'est qu'une question soit posée au journal de 20h.
00:03:45 Bonjour, monsieur...
00:03:46 [Rires]
00:03:48 - OK, je vais faire bretus plus vite que je ne le pensais.
00:03:50 [Rires]
00:03:52 - Je blague, mais écoutez...
00:03:53 Je blague, il vaut mieux rire un peu, écoutez.
00:03:56 - Mais je ris tout le temps avec vous.
00:03:56 - Je mens, j'autrement.
00:03:59 C'est tellement triste, parfois, la vie.
00:04:01 Bon, je salue Vince Merbeth, qui attend Charles III de pied ferme,
00:04:06 bien évidemment.
00:04:07 - Je laisse ma perruque au vestiaire.
00:04:10 - Entre aristocrates, on pourrait se...
00:04:13 Juste très rapidement, parce que la question a été posée
00:04:15 et après, on parlera, on sera avec Noémie Schultz
00:04:17 dans un instant en direct de Pau pour le procès de...
00:04:21 le procès de Montguillau, si j'ose dire.
00:04:24 Mais je voudrais qu'on écoute Jordane Bardella,
00:04:26 qui était interrogée par Sonia Mabrouk
00:04:28 et qui lui a posé, évidemment, ces questions
00:04:30 sur une rivalité possible entre Marine Le Pen et Jordane Bardella.
00:04:35 Écoutez la réponse.
00:04:37 - Hier, au journal de 20h de TF1,
00:04:39 Marine Le Pen affirmait qu'elle était la candidate naturelle
00:04:43 en vue de 2027.
00:04:45 Pourquoi, il y avait un doute ?
00:04:47 - Non, mais elle souhaitait faire...
00:04:49 - Quoi, le préciser ?
00:04:50 - Peut-être parce qu'elle prend le temps de mûrir sa décision
00:04:53 et sa réflexion.
00:04:54 Je pense qu'elle a atteint un niveau aujourd'hui,
00:04:57 non pas seulement de légitimité,
00:04:58 mais de popularité au sein du peuple français,
00:05:02 où en fait, l'ensemble des constats qu'elle a pu poser sur la table,
00:05:05 comme des solutions, sont aujourd'hui plébiscités
00:05:07 par une majorité de Français.
00:05:08 - Et pourtant, vous-même, vous êtes de plus en plus populaire.
00:05:11 Certains, et ce n'est pas un secret...
00:05:13 - Mais c'est très bien.
00:05:14 - Non, ne soyez pas gêné.
00:05:15 J'éternise juste ma question.
00:05:17 Je vous trouve de plus en plus, voilà, affirmé,
00:05:20 convaincant en tous les cas pour ceux qui votent pour vous.
00:05:22 Certains, vous verrez, vous voient déjà avoir un parcours,
00:05:26 une ambition présidentielle.
00:05:28 Est-ce que vous pouvez nous affirmer ce matin
00:05:30 que vous ne serez pas, j'allais dire,
00:05:31 l'Emmanuel Macron de François Hollande ?
00:05:33 - Non, je ne serai pas l'Emmanuel Macron de François Hollande
00:05:37 et je ne serai pas l'Emmanuel Macron de Marine Le Pen.
00:05:38 Pour une raison très simple, c'est que celui qui pense pouvoir
00:05:43 nous opposer avec Marine Le Pen n'est pas né.
00:05:46 Nous avons une relation de confiance qui est très forte.
00:05:49 Elle m'a beaucoup donné en politique.
00:05:51 Je sais ce que je lui dois et par conséquent, si elle décide...
00:05:52 - Vous lui devez tout ?
00:05:53 - Je lui dois en grande partie ce que je suis devenu,
00:05:56 politiquement, aujourd'hui, en tout cas.
00:05:58 Elle le sait, je le sais.
00:05:59 Les Français le savent aussi, je crois, nos militants d'abord.
00:06:01 Et si elle décide évidemment d'être candidate
00:06:03 à l'élection présidentielle,
00:06:04 encore une fois, la décision lui appartient.
00:06:06 Mais je serai évidemment l'un de ses premiers soutiens
00:06:07 et peut-être même le premier d'ailleurs.
00:06:08 - Vous connaissez très bien la politique.
00:06:10 Vous avez la vie politique depuis 40 ans
00:06:12 et faites de ces discours pour que ça se termine
00:06:14 souvent avec des trahisons.
00:06:15 - Oui, mais je pense qu'on n'est pas comme les autres.
00:06:17 Et je pense que si les Français nous accordent aujourd'hui
00:06:20 une forme de légitimité, peut-être une sincérité,
00:06:23 c'est peut-être parce qu'ils sentent chez nous
00:06:25 qu'on n'est peut-être pas comme les autres.
00:06:26 - Dans les grandes familles, en 1958,
00:06:29 qu'affible Denis de La Patellière,
00:06:30 Simon Lachaume, que je mets par Bernard Blier,
00:06:33 dit à Jean Gabin "mais je vous disais tout".
00:06:36 Et Jean Gabin répond "c'est bien ce que je craignais".
00:06:39 - Après, une scission au RN, ça ne marche pas.
00:06:45 Bruno Maigrel a tenté, ça n'a pas fonctionné.
00:06:47 Eric Zemmour a tenté de capter une partie des cadres,
00:06:50 ça n'a pas fonctionné.
00:06:51 Jordan Bardella, il vient de fêter ses 28 ans,
00:06:53 il a le temps et Marine Le Pen propose déjà un ticket pour deux,
00:06:55 c'est-à-dire à l'Américaine qu'elle soit présidente
00:06:57 et que si elle est élue, elle le nomme à Matignon.
00:06:59 - Non mais la difficulté, curieusement,
00:07:01 ne vient pas forcément de Jordan Bardella.
00:07:02 Elle peut venir aussi de Marine Le Pen.
00:07:05 Lorsqu'on a fait quelqu'un, ce qui est le cas complètement,
00:07:07 on peut avoir une forme de ressentiment,
00:07:09 ça dépend comment on est bâti, bien sûr,
00:07:12 mais il peut avoir une forme de ressentiment,
00:07:14 parfois de jalousie, de dire "il ne serait rien sans moi
00:07:16 pour qu'il se prendait l'État",
00:07:18 si on n'a pas une générosité, une grandeur d'âme
00:07:20 que d'autres peuvent avoir.
00:07:22 - Je vais faire attention avec notre relation.
00:07:24 - Non mais ça peut exister.
00:07:25 Parfois le problème ne vient pas tant de celui qui est dauphin
00:07:29 que de celui qui l'a fait dauphin,
00:07:31 qui n'accepte pas qu'il puisse un peu grandir.
00:07:34 - Elle l'a accepté puisqu'elle lui a laissé le parti.
00:07:35 - Oui, tout à fait.
00:07:36 - Elle lui a laissé les européennes sans elle sur l'affiche.
00:07:38 - Je vais vous dire, il n'y a que eux qui savent.
00:07:40 Il n'y a qu'elle et lui.
00:07:41 - Et elle se met en retrait, on voit bien,
00:07:42 notamment lors des réunions à la Sardinie où elle n'était pas là.
00:07:44 - Mais c'est des affaires, en fait, c'est toujours des affaires humaines.
00:07:47 C'est de la pâte humaine, mais il n'y a que eux qui savent.
00:07:49 - C'est vrai qu'en politique, il y a un moment,
00:07:50 il faut savoir tuer le père ou la mère.
00:07:52 - Mais l'avantage énorme, oui, pour Mardela, c'est sa jeunesse,
00:08:00 mais en même temps, c'est un handicap.
00:08:01 - Oui, mais vous avez, par exemple, vous avez fait de la politique.
00:08:03 Nous, on ne connaît pas ce monde là.
00:08:05 On ne tue personne. Mais vous, vous avez tué.
00:08:08 En politique, il faut savoir tuer.
00:08:10 Donc, comme vous en avez fait, j'imagine que vous avez tué quelqu'un.
00:08:12 - Il s'est suicidé tout seul.
00:08:15 - Le traître ?
00:08:16 - Il s'est suicidé tout seul.
00:08:18 Ma famille a commencé sa descente aux enfers
00:08:20 avec le maintien de François Fillon à la tête des LR pour la candidature.
00:08:26 Voilà. J'avais pris la fronde, effectivement, pour lui demander de se retirer.
00:08:29 Donc, je ne pense pas l'avoir tué.
00:08:31 Ce n'est pas ce que je veux dire.
00:08:32 Mais je pense qu'à un certain moment, il aurait fallu prendre des décisions.
00:08:36 - En tout cas, là, le problème n'est pas...
00:08:37 - En tout cas aussi, la perspective, par exemple.
00:08:38 - Mais c'est un... Marine Le Pen, comment vous le décryptez,
00:08:41 le fait qu'elle l'ait dit aussi, qu'elle assène ça ?
00:08:43 - Ah bah parce qu'il y a péril.
00:08:44 - Il y a péril ?
00:08:45 - Comme on l'a dit, Gauthier l'a dit.
00:08:46 - Exagérer, les sources sont bonnes.
00:08:48 - Non, mais vous l'avez dit. Vous l'avez dit vous-même.
00:08:50 Le propre de la légitimité, c'est que vous ne l'affirmez pas.
00:08:53 Sinon, à partir du moment où vous affirmez la légitimité,
00:08:55 vous n'êtes plus légitime.
00:08:56 Maintenant, il y a aussi une chose, c'était la candidature,
00:08:58 cette annonce de la candidature de Marine Le Pen.
00:09:01 Ça, c'est aussi un ballon d'oxygène pour reconquête.
00:09:04 La perspective de Marine Le Pen.
00:09:06 Parce que pour beaucoup, pour beaucoup de personnes de cette mouvance-là,
00:09:13 Marine Le Pen, c'est encore une fois la perspective de l'échec.
00:09:16 - Là, juste l'élection qui vient de se dérouler il y a un an,
00:09:19 elle est allée au second tour.
00:09:20 Elle a perdu, certes, face à Emmanuel Macron.
00:09:21 - Mais elle a gagné.
00:09:22 - L'alternative.
00:09:23 - D'ailleurs, Célimorne a encore réussi à l'empêcher d'aller au second tour.
00:09:25 - Non, le meilleur argument qu'a développé tout à l'heure Jordan Bardella,
00:09:28 c'est que si tu appartiens à ce camp-là,
00:09:30 il faut mieux voter pour celui qui a le plus de chances de gagner
00:09:33 que pour celui qui a le plus de chances de perdre.
00:09:35 - Non, par contre, la liste de Mario Maréchal peut empêcher
00:09:37 Jordan Bardella d'être leader.
00:09:38 - Bien sûr, mais c'est ce qu'il a dit.
00:09:39 - C'est ce qu'ont dit les européennes.
00:09:40 Voilà, c'est la deuxième derrière.
00:09:41 - Bon, le procès, Montguillau, si j'ose dire,
00:09:43 le procès de deux jeunes hommes accusés de l'agression mortelle de Philippe Montguillau,
00:09:46 un chauffeur de bus à Bayonne en 2020,
00:09:48 s'est ouvert vendredi à Pau devant la cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques,
00:09:52 donc de Pau.
00:09:53 Et vous savez que nous aimons avoir une continuité
00:09:55 entre les sujets que nous traitons sur plusieurs jours.
00:09:58 Et elle était avec nous, Noémie Schiouls, vendredi.
00:10:00 Et elle est sur place à Pau.
00:10:02 Donc, c'est intéressant de voir l'idée que nous avions avant ce procès,
00:10:05 de voir comment se déroule ce procès.
00:10:07 Et comme Noémie est sur place, évidemment, elle peut nous donner des informations.
00:10:11 Bonjour, Noémie Schiouls.
00:10:13 Hier, je crois que Véronique Montguillau était à la barre.
00:10:20 - Absolument.
00:10:20 Les proches de Philippe Montguillau sont venus en fin de journée déposer.
00:10:25 Véronique Montguillau est la première à s'avancer sur son bras gauche.
00:10:28 Deux mains enlacées sont dessinées.
00:10:30 Une date, celle de son mariage avec Philippe, le 28 août.
00:10:34 Avant, j'étais contre les tatouages, souffle-t-elle dans le micro,
00:10:37 depuis qu'il est parti, j'en ai fait quatre.
00:10:38 Elle parle de son mari au présent, leur rencontre en 1993.
00:10:42 Je suis montée dans son bus pour le connaître.
00:10:44 Lui aussi m'avait déjà repéré.
00:10:46 Vont suivre 28 années de vie commune.
00:10:48 Mon mari était quelqu'un de spontané, ouvert aux autres,
00:10:50 super, jamais colérique, pas violent.
00:10:53 C'était lui et moi et nos filles.
00:10:55 Mélanie, Manon, Marie, présentes elles aussi dans la salle d'audience.
00:10:58 À leur tour, elles rendent hommage à ce père présent,
00:11:01 attentif, qui leur a transmis la valeur du travail.
00:11:04 Qu'attendez-vous de ce procès ?
00:11:06 Demande la présidente.
00:11:07 Une justice exemplaire, répondent les unes après les autres les femmes.
00:11:11 Mon Guillaume, dont la souffrance était vraiment très perceptible
00:11:14 dans cette salle d'audience.
00:11:16 Chez Manon, 24 ans, la colère pointe aussi.
00:11:19 Je refuse d'entendre que les victimes sont dans le boxe.
00:11:21 Je pense qu'ils y sont allés comme des bourrins.
00:11:24 À quelques mètres, l'auteur du dernier coup de poing,
00:11:26 celui qui a entraîné la chute mortelle de la victime,
00:11:29 semble avoir disparu.
00:11:31 Il est replié sur lui-même, incapable de faire face
00:11:34 au visage des proches de Philippe Monguillot,
00:11:37 ainsi qu'à la photo de la victime que Véronique Monguillot
00:11:41 tient serrée dans ses bras.
00:11:42 Alors, comme vous êtes présente, et c'est ça qui est votre témoignage,
00:11:45 est essentiel dans notre discussion,
00:11:47 vous avez vu les images vidéo qui sont diffusées
00:11:51 et ces images vidéo qui retracent, rapportent l'altercation
00:11:56 entre le chauffeur de bus et ses agresseurs.
00:12:00 Oui, absolument.
00:12:01 On a vu hier les images, les enregistrements faits
00:12:03 à l'intérieur du bus et aussi à l'extérieur,
00:12:06 puisque la bagarre a commencé dans le bus
00:12:08 et s'est terminée à l'extérieur.
00:12:10 Ces images, elles ne laissent pas de place au doute.
00:12:12 C'est bien Philippe Monguillot qui, le premier,
00:12:14 a frappé un coup de tête violent à Seine et à Wissen-Manae,
00:12:18 qui refusait visiblement de descendre du bus,
00:12:21 puisqu'on voit le chauffeur du bus à plusieurs reprises
00:12:23 tendre le bras, lui montrer la sortie.
00:12:25 Mais que peut-on conclure de ces enregistrements ?
00:12:28 Des images sans le son, des images muettes diffusées,
00:12:31 d'ailleurs dans une salle d'audience totalement silencieuse,
00:12:33 en l'absence des parties civiles qui n'avaient pas supporté
00:12:36 d'apercevoir la silhouette de Philippe Monguillot,
00:12:38 bermuda, t-shirt blanc, quelques minutes avant la chute,
00:12:41 qu'il lui soit fatale.
00:12:42 Très clairement, ce qu'on peut se dire,
00:12:43 c'est que la réalité est plus complexe qu'on ne pourrait l'imaginer.
00:12:46 Deux versions s'affrontent.
00:12:48 Il y a celle de la défense qui insiste.
00:12:50 La violence, elle est partie de Philippe Monguillot.
00:12:52 Les accusés n'ont fait que riposter.
00:12:54 D'ailleurs, ils l'ont dit hier, les deux accusés qui ont été entendus,
00:12:57 si le conducteur n'avait pas porté ce premier coup,
00:12:59 rien ne serait arrivé.
00:13:01 Ils ont assuré qu'ils mesuraient tous les jours
00:13:03 les conséquences de leurs actes.
00:13:05 Et puis en face, vous avez l'avocat de la famille Monguillot
00:13:07 qui voit dans ce coup de tête le geste d'un homme à bout,
00:13:10 exaspéré, acculé par un groupe de jeunes qui le provoque
00:13:14 et le pousse même à avoir ce geste de violence
00:13:16 pour pouvoir ensuite se déchaîner.
00:13:19 Noémie Choulsky, donc en direct ce matin du tribunal de Pau.
00:13:21 Je voudrais qu'on écoute les avocats que vous avez interrogés hier,
00:13:24 avocats de la défense et de la partie civile.
00:13:27 On voit bien que tout cela se déroule sur une zone de temps
00:13:30 très courte, mais vous me concèderez que de la part
00:13:34 de celui que j'assiste, il n'y a eu aucun geste de violence
00:13:38 qui légitime ce coup de boule que le policier décrit comme violent.
00:13:42 Et j'ai vu tout de même les spectateurs dans la salle
00:13:46 et aussi les jurés être extrêmement étonnés par cette riposte.
00:13:49 Mais ce coup de tête est parti, il faut voir dans quel contexte,
00:13:52 il faut voir dans quelle atmosphère.
00:13:54 Vous voyez bien quand même qu'il y a quatre jeunes,
00:13:57 vous avez deux repris de justice, vous avez deux psychotiques,
00:14:00 vous avez un chien, pardon, ce n'est pas un teckel,
00:14:02 vous avez vu les images, vous avez ce groupe, il est 19h,
00:14:06 c'est la fin de la journée, des gens qui ne veulent absolument
00:14:09 pas descendre, qui veulent tout simplement prendre
00:14:12 possession du bus, faire reculer le chauffeur et qui sont
00:14:16 à la recherche de l'étincelle qui va pouvoir faire que leur
00:14:20 violence va pouvoir se déchaîner et déferler sur le chauffeur de bus.
00:14:23 Noémie Schultz, vous allez nous dire ce qui va se passer aujourd'hui,
00:14:25 mais le chien dont parle cet avocat de la famille
00:14:29 de quel type de chien parle-t-il ?
00:14:33 Alors, il en a été débat hier au procès, c'est effectivement un chien,
00:14:39 et pardon, le nom m'échappe, mais effectivement, il le dit,
00:14:43 ce n'est pas un teckel, c'est un chien plutôt…
00:14:45 C'est ce qu'on appelle un rottweiler ?
00:14:47 Un chien rottweiler ?
00:14:48 Pas un rottweiler, mais un anglais, un bulldog anglais.
00:14:52 Voilà, c'est un chien agressif, c'est ce que veut dire sans doute
00:14:55 cet avocat et qui participe à l'agressivité de,
00:14:59 comment dire, du moment si j'ose dire.
00:15:00 Exactement, et peut-être au sentiment de peur qu'a ressenti Philippe Monguilhau.
00:15:04 Et effectivement, on va entendre là, en ce moment, ce matin,
00:15:07 neuf témoins sont attendus à la barre,
00:15:09 ce sont les témoins de la scène, les passagers du bus,
00:15:12 et ils vont en quelque sorte permettre de mettre le son sur les images
00:15:15 qu'on a vues hier, puisqu'ils vont dire quels mots ont été échangés
00:15:19 entre Philippe Monguilhau et les accusés, effectivement,
00:15:22 qui étaient deux de ces quatre jeunes.
00:15:24 Est-ce qu'il a été menacé ? Est-ce qu'il a été insulté ?
00:15:26 Qu'est-ce qu'il a dit, lui, qu'est-ce qu'il dit, juste avant de porter ce coup de tête ?
00:15:30 Tout cela va peut-être, on l'espère, permettre d'éclairer les jurés,
00:15:33 les magistrats, qui devront bien sûr juger à la fin de la semaine.
00:15:36 Eh bien, merci beaucoup Noémie Schultz.
00:15:38 On a voulu prendre le temps pour savoir précisément ce qui se dit.
00:15:41 Grâce à vous, nous en savons davantage ce matin.
00:15:44 Merci beaucoup.
00:15:45 Et évidemment, dans toutes les éditions de CNews d'aujourd'hui,
00:15:47 on vous retrouvera en direct de Pau.
00:15:49 Je ne sais pas si l'un de vous a un commentaire.
00:15:53 Non, mais s'il y a eu effectivement un premier geste violent,
00:15:56 un coup de tête du chauffeur de bus...
00:15:58 Ce qu'on savait déjà.
00:15:59 On savait, mais dans le contexte qu'il vient de décrire, l'avocat de la famille,
00:16:02 ça n'excuse en rien les coups mortels qui ont suivi hier.
00:16:06 Vous comprenez ?
00:16:07 Il n'était pas en légitime défense,
00:16:08 ces jeunes qui l'ont agressé et qui l'ont achevé, on peut dire, sur le trottoir.
00:16:12 Bien évidemment.
00:16:14 Le harcèlement.
00:16:16 On va parler évidemment de Gabriel Attal.
00:16:19 D'ailleurs, on sait que vous êtes assez proche de la présidence de la République.
00:16:22 Je trouve qu'il y a un discours de fermeté qui se met en place depuis la rentrée.
00:16:25 J'ai cité Éric Dupond-Moretti sur le syndicat de la magistrature,
00:16:29 Gabriel Attal sur les recteurs.
00:16:34 Et la BAYA.
00:16:35 La BAYA également.
00:16:36 Donc, il y a une sorte de fermeté.
00:16:39 Je ne sais pas si c'est passager, si c'est volontaire.
00:16:43 C'est forcément volontaire, d'ailleurs, mais l'été a été instructif.
00:16:48 D'abord, merci pour l'invitation, Pascal Praud.
00:16:50 J'ai envie de dire, il est temps.
00:16:51 Rien ne vaut une vie.
00:16:53 Je vous parle de ce que je vis depuis quelques semaines maintenant,
00:16:57 sur ce drame de Poissy.
00:16:58 Mais quand on creuse un tout petit peu,
00:17:01 on s'aperçoit que ce qui s'est passé à Poissy,
00:17:03 malheureusement, n'est pas un microclimate de ce qui se passe dans le pays.
00:17:06 Donc, il faut de la fermeté.
00:17:07 Donc, il faut effectivement des sanctions qui soient fermes.
00:17:10 Donc, il faut remettre...
00:17:11 Des sanctions contre qui ?
00:17:12 Parce que qui a écrit cette lettre ?
00:17:14 Cette fameuse lettre qu'on a lue hier, qui est partie du rectorat.
00:17:19 Est-ce la rectrice qui l'a écrite ?
00:17:21 Mais cette rectrice n'est plus en place.
00:17:23 Cette rectrice, d'ailleurs, qui avait été nommée parce que,
00:17:25 si j'avais bien suivi, elle était compagnon,
00:17:28 elle était une des élèves de la classe d'Emmanuel Macron durant l'État.
00:17:36 Le cabaret de promotion à l'État.
00:17:37 Le cabaret de promotion.
00:17:38 Elle avait été choisie pour ça.
00:17:41 En dehors des...
00:17:41 Les critères avaient été élargis pour qu'elle puisse prendre cette position.
00:17:43 Mais cette rectrice, par exemple, elle sera entendue par la justice ?
00:17:47 Bien sûr.
00:17:48 Si tant est que ce soit elle.
00:17:49 Mais c'est elle qui a écrit ?
00:17:50 Non, ce n'est pas elle qui a écrit.
00:17:51 Qui a ?
00:17:52 C'est une signature par délégation, qui est faite par un DRH.
00:17:55 Mais est-ce qu'il y a quelqu'un de responsable ?
00:17:57 Mais c'est pour ça que je me permets d'insister sur le sujet.
00:18:00 D'ailleurs, c'est une bonne question que vous me posez.
00:18:02 Est-ce que la rectrice en question était au courant, effectivement, de cette lettre ?
00:18:09 Est-ce qu'elle a été informée de cette lettre ?
00:18:11 On va rappeler que l'Académie de Versailles,
00:18:13 c'est par écritail Versailles, c'est 1,2 millions d'élèves.
00:18:18 Pour autant, effectivement, il y a des responsabilités.
00:18:20 Ce que je veux dire par là, c'est qu'on a ici même l'exemple de tout ce qu'il ne faut pas faire.
00:18:25 C'est-à-dire qu'on a des parents qui, pardon de le dire, ont été exemplaires dans leur démarche.
00:18:30 Ils envoient des SOS quand ils découvrent la détresse de leur enfant.
00:18:34 Ça fait un an, le 30 septembre, qu'une altercation, effectivement,
00:18:37 a lieu au sein même de l'établissement, pendant une pause méridienne,
00:18:40 où le professeur principal…
00:18:42 C'est quoi une pause méridienne ?
00:18:43 Entre midi et deux.
00:18:45 Où le professeur principal va constater cette altercation.
00:18:49 Et il aurait dit "je ne peux rien faire, on est dans la pause méridienne".
00:18:53 Pardon, c'est non seulement maladroit, mais c'est irresponsable.
00:18:56 On est presque sur de la non-assistance à personne en danger.
00:19:00 Et c'est ce proviseur donc qui va être entendu ?
00:19:02 Pour le coup, c'est un professeur principal.
00:19:04 Oui, alors il faut le dire aussi, merci de le rappeler,
00:19:07 il y a une enquête administratrice qui a été diligentée par Gabriel Attal.
00:19:11 Le parquet s'est saisi pour un sujet, évidemment, de harcèlement.
00:19:16 Derrière, le proviseur reçoit les parents.
00:19:18 Et il faut faire la démonstration que les parents, finalement,
00:19:20 ont raison de solliciter.
00:19:22 Il va se passer plusieurs mois.
00:19:23 Et c'est ce délai de latence sur lequel je veux insister.
00:19:27 Entre le 30 septembre et le mois de mars,
00:19:30 où effectivement, on va dire que les choses commencent à être mises à l'index,
00:19:34 il y a un délai de latence et la souffrance du gamin, elle est là.
00:19:38 Après, si on veut être très clair, je veux aussi dire,
00:19:40 parce que depuis malheureusement ce drame, Pascal Praud,
00:19:44 on a l'impression qu'on est sur un bastion où rien ne va.
00:19:47 Moi, je veux dire que ce lycée Adrienne Boland,
00:19:49 que je connais très bien, où il y a 750 élèves,
00:19:53 on a des résultats qui sont de très beaux résultats
00:19:56 sur les spécialités d'arts métiers et de mode.
00:19:59 - J'en suis sûr, mais ça montre le pas de vague que souligne ici.
00:20:01 - Non, non, non, pas du tout.
00:20:02 - Et je ne veux pas accuser personne.
00:20:04 - Je ne suis pas comme ça.
00:20:04 - Le professeur principal qui dit que ça se passe entre midi et deux.
00:20:06 - Pascal Praud, vous savez que je ne suis pas comme ça.
00:20:09 Mais je veux quand même le rappeler sur la qualité de l'enseignement.
00:20:13 Une fois qu'on a dit ça.
00:20:14 - Ses parents, vous êtes en contact avec eux ?
00:20:16 - Bien sûr, tous les jours.
00:20:17 - Que vous disent-ils ?
00:20:18 - Tous les jours.
00:20:18 - Je ne peux pas vous dire comment vont-ils, parce que j'imagine qu'ils ont d'autres enfants.
00:20:23 - Le papa a une fille.
00:20:26 Dans une immense souffrance.
00:20:27 Dans une immense souffrance.
00:20:28 - Et que disent-ils ? Que veulent-ils ?
00:20:30 - Ils veulent qu'effectivement la justice fasse son travail.
00:20:34 Vous l'avez rappelé, ils ont été très sensibles
00:20:38 à ce que Gabriella Tal dise hors de question aujourd'hui,
00:20:42 que les harceleurs ne changent pas d'établissement par rapport aux harcelés.
00:20:47 Enfin, c'est quand même, c'est simple finalement, comme vous le dites.
00:20:51 Ça fait des années qu'on aurait pu avoir cela en place.
00:20:55 Il y aura un avant et un après.
00:20:57 Parce qu'aujourd'hui, je le disais, c'est une affaire de domino.
00:21:00 - J'ai entendu, mais l'arrectrice, je n'arrive pas à savoir.
00:21:02 L'arrectrice, est-ce qu'elle a déjà été entendue ?
00:21:05 - Oui, il y a une enquête, Pascal.
00:21:07 - Il y a une enquête, est-ce qu'elle a été entendue par quelqu'un ?
00:21:08 - Elle sera entendue, à n'en pas douter.
00:21:11 - Oui, mais elle est en train de travailler, cette arrectrice, aujourd'hui ?
00:21:14 - Oui, elle est en train de travailler, la rectrice.
00:21:17 Elle est directrice générale d'un fonds qui est un fonds d'actionnaires privés
00:21:21 et qui est chargé en France, qui s'occupe en France,
00:21:24 de rachat d'établissements de l'enseignement supérieur.
00:21:27 C'est-à-dire que moi, je me pose, pardon, la question même du conflit d'intérêts.
00:21:30 À partir du moment où vous avez été recteur, en effet,
00:21:33 d'une académie aussi importante que celle de Versailles,
00:21:36 vous vous retrouvez ensuite passé, en juillet, dans le privé
00:21:39 et vous permettez d'aider au rachat d'établissements.
00:21:42 - Excusez-moi, autre chose.
00:21:43 - Moi, je trouve ça scandaleux.
00:21:44 Ou alors, je ne sais pas.
00:21:47 - On a le sentiment qu'il y a des France à deux vitesses.
00:21:49 Quand tu es dans une promotion, Macron et Nat, tu as le droit des passe-droits.
00:21:53 Et puis quand tu es...
00:21:54 - Mais non, mais c'est vrai.
00:21:55 - Pascal Praud, Pascal Praud.
00:21:58 - C'est ce sentiment qu'on a.
00:21:59 Est-ce vrai ou pas ?
00:22:00 Je n'en sais rien.
00:22:01 - C'est pour ça que je le dis aussi.
00:22:03 - Mais on a l'impression qu'il y a des gens qui sont au-dessus des lois dans ce pays.
00:22:05 - Pascal Praud, et si la réactrice n'était pas au courant ?
00:22:08 Et si la réactrice a découvert ce courrier ?
00:22:10 C'est peut-être possible.
00:22:11 - Et c'est pour ça que vous voudrez...
00:22:12 - L'enquête va le déterminer.
00:22:13 - Vous n'avez pas tellement raison.
00:22:14 - Donc, il faut...
00:22:15 - Oui, mais elle est responsable quand même.
00:22:17 Si personne n'est jamais responsable de rien...
00:22:18 - Ça ne dégage pas d'un responsable.
00:22:19 - Non, mais on est...
00:22:20 - C'est une lettre d'urgence.
00:22:21 - C'est une question...
00:22:22 - C'est une responsabilité.
00:22:23 - C'est une question que je pose.
00:22:24 - Il y a jamais de responsabilité, en fait.
00:22:25 - Et il n'y en aura pas.
00:22:26 - Mais si, Pascal Praud.
00:22:27 - Là, il y en aura.
00:22:28 - Non, mais évidemment.
00:22:29 - Quand vous allez vers un ministre qui dit "c'est une honte",
00:22:30 il y aura des responsabilités.
00:22:31 - Non, mais évidemment qu'il va y avoir du changement.
00:22:33 Et tant mieux par rapport à ça.
00:22:35 Ce que je veux dire par là, je peux vous citer trois exemples.
00:22:37 Un exemple dans une autre académie.
00:22:38 Cet été, une enfant qui est copine avec une de ses collégiennes
00:22:44 qui envoie une photo dénudée.
00:22:46 La collégienne en question va la distribuer sur l'ensemble des réseaux.
00:22:48 Aujourd'hui, la petite ne sort pas du tout de chez elle.
00:22:52 Et elles sont tous les deux collégiennes.
00:22:55 Ce qui s'est passé à Poissy, ce n'est pas un microclimat.
00:22:59 Je peux vous donner un autre exemple.
00:23:01 Une gamine d'une maman harcelée depuis la 6e jusqu'à la 4e.
00:23:05 Aujourd'hui, en établissement clinique parce que tentative de suicide.
00:23:10 - J'entends tout ça.
00:23:11 - Pascal Praud, juste une chose.
00:23:13 À un moment donné, il faut aussi que les harceleurs comprennent bien
00:23:17 et les parents de harceleurs comprennent bien qu'il y a un sujet.
00:23:20 Ça n'a pas toujours été le cas.
00:23:21 Il faut qu'il soit reçu.
00:23:22 Qu'est-ce qui se passe aujourd'hui lorsque l'enfant qui harcèle
00:23:26 est interpellé ?
00:23:27 On reçoit les parents.
00:23:28 J'ai des principaux et des proviseurs qui me disent
00:23:30 "Mais les parents sont dans le déni complet."
00:23:32 Mais pensez donc, jamais mon fils ou ma fille n'a pu faire ça.
00:23:35 À un moment donné, il faut effectivement qu'il y ait des exclusions,
00:23:39 y compris temporaires, à la main des proviseurs, à la main des principaux,
00:23:44 que les parents soient reçus.
00:23:46 Et que la peur change de camp.
00:23:48 Parce qu'effectivement, les victimes...
00:23:50 - Jean-Flo, on va m'en donner une pause.
00:23:52 J'entends bien.
00:23:53 Je rappelle quand même que quand Papandia avait reçu les parents de Lindsay,
00:23:57 les parents de Lindsay étaient sortis effrayés par ce qu'avait dit
00:24:00 le ministre de l'Éducation nationale.
00:24:01 - C'est Brigitte Macron qui les avait reçus ensuite.
00:24:03 - Je rappelle quand même juste ça.
00:24:05 - Donc ça a bien changé avec Gabriel Attal.
00:24:07 - Et je voudrais savoir pourquoi cette rectrice s'est retrouvée nommée
00:24:10 à ce poste-là alors qu'elle n'en avait visiblement ni les qualités,
00:24:14 ni le parcours, ni rien du tout.
00:24:15 - Et qu'aujourd'hui...
00:24:16 - C'est quand même extravagant.
00:24:17 - Et qu'elle ne remplissait pas les critères surtout.
00:24:18 - Aujourd'hui, elle ne risque aucune sanction.
00:24:22 - Et que manifestement...
00:24:23 - Ça, on n'en sait rien.
00:24:24 - Pénal, on n'en sait rien.
00:24:25 - Pénal, on n'en sait rien.
00:24:26 - Administrative, non.
00:24:27 Mais pénal, on n'en sait pas.
00:24:28 - Administrative, aucune question.
00:24:29 Elle est partie dans le film.
00:24:30 - Et effectivement, le cas que vous avez soulevé est aussi intéressant
00:24:32 de conflit d'intérêt.
00:24:33 Bon, on va marquer une pause.
00:24:34 C'est un sujet extrêmement grave.
00:24:36 On a beaucoup de sujets ce matin et on revient en écoutant Gabriel Attal
00:24:40 qui est ferme pour le coup et sur ce sujet-là.
00:24:42 A tout de suite.
00:24:47 - La séance de questions est terminée.
00:24:48 La séance de questions est terminée.
00:24:49 La séance de questions est terminée.
00:24:50 La séance de questions est terminée.
00:24:51 La séance de questions est terminée.
00:24:52 La séance de questions est terminée.
00:24:53 La séance de questions est terminée.
00:24:54 La séance de questions est terminée.
00:24:55 La séance de questions est terminée.
00:24:56 La séance de questions est terminée.
00:24:57 La séance de questions est terminée.
00:24:58 La séance de questions est terminée.
00:24:59 La séance de questions est terminée.
00:25:00 La séance de questions est terminée.
00:25:01 La séance de questions est terminée.
00:25:02 La séance de questions est terminée.
00:25:03 La séance de questions est terminée.
00:25:04 La séance de questions est terminée.
00:25:05 La séance de questions est terminée.
00:25:06 La séance de questions est terminée.
00:25:34 - Une opération menée par le mouvement écolo pour dénoncer l'enfouissement de 42 000 tonnes de déchets toxiques dans la région.
00:25:41 Un mode d'action jugé inadmissible par la collectivité.
00:25:44 Toutefois, à ce stade, rien ne permet de faire le lien entre le produit versé et les décès de poissons.
00:25:51 Et puis, l'Australie en alerte.
00:25:53 Une vague de chaleur fait craindre des feux de forêt dévastateurs.
00:25:56 Des températures particulièrement élevées accompagnées d'un vent chaud ont été enregistrées dans le pays.
00:26:02 Le mercure a atteint jusqu'à 34 degrés par endroit, soit plus de 10 degrés au-dessus de la moyenne pour un printemps austral.
00:26:09 Les experts s'attendent à ce que la saison des feux soit la plus intense depuis l'été noir de 2019-2000.
00:26:16 - Cette réactrice de Versailles, personne ne l'a entendu parler, n'a même pas pris la parole, n'a pas fait communiquer.
00:26:21 Elle est aux abonnés ou absent, ce que je trouve toujours très courageux.
00:26:23 D'ailleurs, dans ces cas-là, ce monde, je trouve ça effrayant.
00:26:26 Elle pourrait prendre la parole.
00:26:27 - Peut-être qu'elle parlera.
00:26:28 - Oui, mais...
00:26:29 - Encore une fois, parce que...
00:26:30 - Je suis d'accord, mais elle pourrait quand même dire des choses.
00:26:31 - Elle pourrait quand même dire des choses, mais non, on est...
00:26:33 Bon.
00:26:34 Et en revanche, ça tombe sans doute mal, parce que par décret du président de la République en date du 2 juin 2023,
00:26:38 cette réactrice de l'Académie a été nommée chevalier de l'Ordre national du mérite.
00:26:42 Évidemment, ça tombe mal, mais c'est vrai que de l'extérieur, tu te dis,
00:26:46 bon, il y a des choses qui peuvent surprendre le...
00:26:50 Comment dire ?
00:26:51 Les spectateurs ou les téléspectateurs que nous sommes.
00:26:53 Mais vous avez raison, attendons l'enquête.
00:26:55 Je vous propose de voir quand même l'électrochoc proposé par Gabriel Attal.
00:27:00 C'était hier, il a réuni tous les recteurs, visiblement en visioconférence.
00:27:03 Augustin Donadio.
00:27:05 - D'un côté, des parents d'élèves déterminés.
00:27:08 De l'autre, un ministre de l'Éducation nationale qui promet un électrochoc.
00:27:13 Entouré de tous les recteurs d'Académie hier, Gabriel Attal n'a pas épargné l'institution.
00:27:18 - Que les choses soient claires, je veux un électrochoc à tous les niveaux.
00:27:22 Mon rôle, votre rôle, n'est pas de protéger une institution à tout prix,
00:27:26 mais de protéger à tout prix nos élèves, nos enfants.
00:27:29 Une prise de position saluée par les associations de lutte contre le harcèlement scolaire.
00:27:34 - C'est vraiment super d'avoir quelqu'un, enfin, qui comprend la détresse des enfants,
00:27:41 qui sont victimes de harcèlement et également qui cherche à ce que les choses s'améliorent.
00:27:47 Ce n'était pas le cas précédemment.
00:27:49 Le plan d'action du ministre se présente en trois étapes.
00:27:52 La première, un audit par l'inspection générale,
00:27:55 puis la création d'un plan d'action pour chaque Académie.
00:27:58 Et enfin, une évaluation des résultats.
00:28:01 L'audit concernera l'ensemble des cas qui ont été remontés
00:28:04 depuis la dernière rentrée jusqu'à cette rentrée, soit de septembre 2022 jusqu'à septembre 2023.
00:28:10 - Il pourrait y avoir certaines réticences, puisque ça voudrait dire qu'on remet leur travail en cause.
00:28:16 Et c'est vrai que ça pourrait ne pas plaire à certains.
00:28:20 Les conclusions de cet audit sont attendues dans quatre semaines.
00:28:23 Le ministère assure que si besoin, des moyens humains supplémentaires seront mis en place,
00:28:28 affirmant ne pas vouloir perdre une seconde pour agir.
00:28:32 - Ce qui est important également de signaler, c'est que Brigitte Macron est très présente sur ce dossier.
00:28:38 - Sur l'évaluation, par exemple, Pascal Proust, sur les résultats,
00:28:42 c'est une demande partagée justement avec la maman du petit Nicolas,
00:28:47 avec madame Macron, avec Gabriel Attal,
00:28:50 dans les discussions qu'on a pu avoir la semaine dernière.
00:28:53 Il n'y a jamais finalement d'évaluation d'efficience des actions qui sont mises en place.
00:28:57 Et puis enfin, il faudrait aussi que les parents d'élèves soient autour de la table
00:29:01 lorsqu'il y a des décisions à prendre et de la transparence dans les informations.
00:29:04 On a ce qu'on appelle dans nos collectivités, quand on est maire,
00:29:07 des conseils de sécurité et de prévention de l'élinquance, que connaît bien monsieur Fenech.
00:29:11 Il faudrait qu'on mette ça en place, les conseils de prévention et de sécurité sur le harcèlement,
00:29:17 en mettant tout le monde autour de la table.
00:29:18 Le sujet aujourd'hui, c'est que chacun joue dans son couloir et que personne ne se parle.
00:29:21 - C'est pourquoi on voulait en parler ce matin.
00:29:23 - L'association Hugo, Hugo Martinez, qui est très médiatique, va fermer ses portes, faute de moyens.
00:29:27 Il s'était battu pour que le harcèlement devienne un délit.
00:29:30 Il a aidé 200 000 familles, je crois, et ça va fermer.
00:29:33 C'est ce qu'il regrette dans les médias parce qu'il n'y a pas assez de moyens.
00:29:37 - Merci en tout cas d'être venu.
00:29:39 Il y a des téléspectateurs qui me disent, pouvez-vous rappeler le contenu de la lettre de Rectorat ?
00:29:44 Je veux bien la rappeler. On l'a beaucoup dit.
00:29:47 C'est-à-dire que le Rectorat a écrit aux parents de Nicolas
00:29:50 "Les propos que vous avez tenus et le comportement que vous avez eu envers des personnels de l'éducation nationale sont inacceptables.
00:29:55 Je les réprouve de la façon la plus vive.
00:29:57 Aussi dans l'intérêt de votre enfant et par souci d'exemplaire marité à son égard,
00:30:00 je vous enjoins d'adopter désormais une attitude constructive et respectueuse envers les autres membres de la communauté éducative, etc."
00:30:06 Et cette lettre, Gabrielle Etatal avait jugé qu'elle était une honte.
00:30:12 Donc là-dessus, il n'y a pas d'envie.
00:30:14 La maman la reçoit, le fiston est derrière la maman et plus rien ne sera comme avant.
00:30:19 Oui, bien sûr. Évidemment.
00:30:21 Évidemment. Je crois qu'on a dit ce qu'on pouvait dire sur ce sujet extrêmement grave et dramatique
00:30:28 et on attend effectivement les résultats de l'enquête.
00:30:30 Autre sujet qui nous a intéressé ce matin, qui est évidemment à la fois un détail,
00:30:35 mais le diable est dans les détails, c'est un youtubeur qui se vante dans une vidéo
00:30:40 de profiter des aides sociales de l'État.
00:30:43 C'est ça qui est absolument incroyable. Je fais un parallèle avec le chauffeur de taxi,
00:30:46 le chauffeur de bus l'autre jour, vous savez qu'il s'était filmé en train d'insulter.
00:30:49 C'est quand même lui qui se filme.
00:30:51 Et là, pareil, ce youtubeur, avec arrogance, il vient dire qu'il bénéficie d'aide alors qu'il ne devrait pas en bénéficier.
00:31:00 Donc il affirme cumuler l'allocation aux adultes à handicapés,
00:31:03 l'allocation de solidarité spécifique et l'APL pour un montant de 1800 euros par mois.
00:31:10 Et il propose même de dévoiler 1800 euros net et il propose même de dévoiler ses méthodes
00:31:15 contre un paiement de 300 euros.
00:31:18 Et il ne vit pas en France, je crois.
00:31:20 Alors voyez cette séquence et on s'est demandé, comme pour le chauffeur de bus l'autre jour,
00:31:26 est-ce qu'on doit le flouter, le montrer ou pas ?
00:31:28 Bon, il y a toujours des discussions dans ces cas-là et puis chaque avis et chaque argument peut s'entendre.
00:31:34 Mais voyez cette séquence et puis on écoutera Charles Prats qui nous a décrypté cette séquence.
00:31:39 Si vous avez un handicap, alors moi il faut savoir que je suis handicapé sur le papier,
00:31:42 je vous rassure, je suis en très bonne santé, alhamdoulilah, je suis en très bonne santé.
00:31:46 J'ai mes jambes, je marche, alhamdoulilah, j'ai mes yeux, je vois, alhamdoulilah, je respire.
00:31:50 Mais j'ai fait valoir quelque chose, après je ne vais pas rentrer dans le détail
00:31:54 parce que mon dossier médical je le garde privé, mais je fais valoir mon handicap,
00:31:59 un handicap invisible auprès de la MDPH qui a reconnu mon handicap
00:32:02 et pour lequel je perçois une allocation à des adultes handicapés.
00:32:05 Il faut savoir que dans le handicap, le handicap peut être invisible,
00:32:08 notamment en ce qui concerne le handicap psychique.
00:32:10 Si jamais tu as fait une dépression, une longue dépression,
00:32:13 qui t'a conduit à de nombreuses hospitalisations
00:32:15 et qui entrave ta vie sociale et ta vie professionnelle,
00:32:18 tu peux faire valoir ton burn-out, ta dépression, au titre du handicap psychique
00:32:22 auprès de la MDPH pour percevoir la AH.
00:32:25 Bien évidemment, il te faudra avoir un bon médecin qui te fera un bon certificat médical
00:32:28 qui ira dans ton sens, tous les médecins ne veulent pas que vous touchez la AH,
00:32:30 certains médecins ne veulent pas vous faire un certificat médical
00:32:32 parce qu'ils ne veulent pas que vous viviez au crochet de la société,
00:32:35 mais si tu vas en banlieue, dans les banlieues, il y a des médecins honorables,
00:32:38 des médecins qui vont vous faire des certificats médicaux
00:32:40 afin que vous puissiez toucher la AH.
00:32:42 Il cumule la AH et la SS parce que là, vous voyez, on va lire ensemble,
00:32:45 depuis le 1er janvier 2017, il n'est plus possible de toucher à la fois la AH et la SS
00:32:49 qui est attribuée aux demandeurs d'emploi ayant épuisé leurs droits d'indemnité sur le chômage.
00:32:52 Et là, regardez, lisez bien, mais cette mesure ne concerne pas les nouveaux inscrits à Pôle emploi,
00:32:55 mais cette mesure ne concerne que les nouveaux inscrits à Pôle emploi après le 31 décembre 2016.
00:32:59 Et moi, j'étais inscrit à Pôle emploi avant le 31 décembre 2016, alhamdoulilah,
00:33:03 car ceux qui cumulaient les deux, regardez, lisez bien,
00:33:06 car ceux qui cumulaient les deux allocations avant cette date
00:33:09 peuvent continuer à percevoir la SS pendant encore 10 ans.
00:33:12 Ça veut dire que je perçois le cumul de la AH et de la SS jusqu'au 31 décembre 2026.
00:33:19 Et je perçois le cumul de la AH, la SS, APL jusqu'au 31 décembre 2026,
00:33:25 soit 1800 euros net par mois qui tombent dans mon compte sans rien foutre, sans bosser.
00:33:30 Vive la France, alhamdoulilah.
00:33:33 Parce que tous ces salariés-là, tous ces crétins de salariés
00:33:36 qui se lèvent le matin pour aller bosser, qui sont hypocrites,
00:33:39 qui baissent leurs pantalons devant leur patron,
00:33:42 tous ces crétins de salariés, ces crétins de salariés, dans leur bulletin de paye,
00:33:46 on enlève les cotisations sociales, et ces cotisations sociales, elles payent mon AH,
00:33:50 elles payent mon allocation adulte handicapé et mon allocation de solidarité spécifique à mon ASS.
00:33:54 Donc tous ces crétins de salariés, ils vont bosser pour payer mes allocations.
00:33:58 C'est l'honneur.
00:34:00 Quel honneur. Non mais ça vous fait rire, mais moi je vous assure.
00:34:02 Moi j'en prends pas peur.
00:34:03 J'ai rien contre ce monsieur bien sûr, mais sur le système,
00:34:06 à la limite c'est un détail, mais le système français,
00:34:11 quand je dis qu'il faut tout changer, tout changer, vous entendez bien,
00:34:15 il faut refaire un grand reset, mais tout, tout, tout, tout, tout.
00:34:22 Les allocations, l'argent que tu distribues, parce que moi je veux bien payer des impôts,
00:34:26 j'ai aucun souci là-dessus, mais je sais qu'il est mal utilisé,
00:34:29 comme tout le monde d'ailleurs, tous les français le savent,
00:34:31 mais vous vous rendez compte...
00:34:33 Là on est sur de la fraude là.
00:34:35 Mais parce que, mais de la fraude, je suis d'accord, mais de la fraude,
00:34:38 qui est, je veux dire, permise par un système invraisemblable.
00:34:44 In-vrais-semb-lable.
00:34:46 Et vous avez un président de la République qui est en place depuis 6 ans,
00:34:49 qui n'a pas renversé la table.
00:34:52 Renverser la table, moi je lui demande de renverser la table.
00:34:56 Non mais...
00:34:58 Charles...
00:35:00 Charles...
00:35:02 Non mais on parlait de Gabriel Attal, c'est déjà lui qui avait parlé de fraude sociale à l'époque,
00:35:05 il n'était pas au ministère de l'Éducation nationale,
00:35:07 mais c'est un sujet qui avait été soulevé à l'époque,
00:35:09 et en effet quand on travaillait dessus, au moment où Gabriel Attal a mis la lumière dessus,
00:35:13 l'enchevêtrement en fait des aides et la complexité,
00:35:17 c'est-à-dire des différentes aides en fonction des situations,
00:35:19 mais ça c'est vrai dans tous les domaines.
00:35:21 D'ailleurs on pourrait raccrocher malheureusement au sujet précédent,
00:35:23 c'est-à-dire que vous vous demandiez qui est responsable,
00:35:25 mais il n'y a plus personne n'est responsable, vous avez des chaînes de responsabilité
00:35:27 tellement étendues et tellement diluées,
00:35:29 que vous ne savez plus à qui vous adresser,
00:35:31 donc déjà ça rend fou, beaucoup de gens,
00:35:33 donc ça dégrade aussi les relations,
00:35:35 donc ça provoque aussi parfois des altercations mauvaises,
00:35:39 mais simplement sur cette question,
00:35:41 oui évidemment c'est un océan dans lequel tout le monde se perd,
00:35:43 sauf ceux qui ont que ça à faire de leur journée,
00:35:45 eux ils ne s'y perdent pas, ils se retrouvent très bien.
00:35:47 - Et ce qui est intéressant,
00:35:49 c'est aussi intéressant le climat de ce jeune homme vis-à-vis de la France,
00:35:53 - Le degré d'impunité.
00:35:55 - Il dit "Vive la France", pour une fois vous devriez être content,
00:35:59 moi je veux bien que vous vous colliez au pilori,
00:36:01 il peut prendre la place au pilori du recteur,
00:36:03 c'est vrai ou de la rectrice,
00:36:05 mais quand même, il y a deux solutions,
00:36:07 soit c'est un agent provocateur,
00:36:09 ce qui n'est pas totalement exclu après tout,
00:36:11 il s'exprime avec beaucoup de facondes quand même ce type,
00:36:15 soit il est vraiment handicapé mental,
00:36:17 contrairement à ce qu'il prétend,
00:36:19 parce que c'est suicidaire ce qu'il fait,
00:36:21 il se vante, il est vraiment franchement...
00:36:25 - Quand Pascal a un problème,
00:36:27 - Quand Pascal a un problème quand même,
00:36:29 - Pascal le rapproche du chauffeur de bus,
00:36:31 le chauffeur de bus aussi est suicidaire,
00:36:33 c'est-à-dire que l'appât évidemment médiatique
00:36:37 qu'accordent les réseaux sociaux est tel,
00:36:39 - Vous vous souvenez des auteurs d'attentats du Bataclan,
00:36:43 notamment Samy Amimour, etc.,
00:36:45 qui était parti sur les théâtres irako-syriens,
00:36:47 ils ont continué pendant toute cette période
00:36:49 à toucher leurs allocations sociales,
00:36:51 ils s'entraînaient pour venir ensuite commettre les attentats,
00:36:55 ils ont perçu les allocations sociales en France,
00:36:57 il faut tout changer,
00:36:59 alors le décryptage de Charles Prats ce matin
00:37:01 qui était avec notre ami Romain Desarbres,
00:37:03 et qui nous explique ce que dit ce jeune homme,
00:37:05 est possible et comment c'est possible, écoutez.
00:37:07 - Là en l'espèce, il explique,
00:37:11 il se vante sur internet de cumuler l'allocation adulte handicapé,
00:37:15 qui je le rappelle est réservée pour les personnes
00:37:17 qui sont atteintes d'un handicap pour qu'elles puissent vivre,
00:37:19 avec la solidarité nationale,
00:37:21 plus l'allocation de solidarité spécifique,
00:37:23 puisqu'il explique que comme il était inscrit à Pôle emploi
00:37:25 avant une certaine date,
00:37:27 il avait le droit de l'accumuler pendant une dizaine d'années,
00:37:29 il a sûrement été inscrit à Pôle emploi
00:37:31 avant la fin de la guerre,
00:37:33 il a le droit de l'accumuler pendant une dizaine d'années,
00:37:35 il a sûrement les allocations de logement derrière.
00:37:37 Mais ce qui est encore plus choquant dans cette vidéo,
00:37:39 j'invite tout le monde à aller la voir,
00:37:41 moi je l'ai mise sur mon compte Twitter,
00:37:43 donc tous les gens peuvent aller regarder cette vidéo.
00:37:45 - Je ne voulais pas faire de publicité pour ça.
00:37:47 - Voilà, mais qui dure 4 minutes,
00:37:49 mais c'est intéressant, c'est de voir la morgue de cette personne là,
00:37:51 et le fait qu'il explique que tous les travailleurs,
00:37:53 nous tous, les salariés, etc.,
00:37:55 qui payons nos cotisations sociales,
00:37:57 on est des crétins qui lui financent sa faute.
00:37:59 - Comme on ne connaît pas son cas,
00:38:01 à lui je ne peux pas assurer que lui...
00:38:03 Il dit que...
00:38:05 Mais je voulais savoir si c'était possible,
00:38:07 c'est possible de cumuler toutes ces aides.
00:38:09 - C'est surtout possible de les frauder,
00:38:11 et on sait très bien qu'on a beaucoup de fraudeurs.
00:38:13 - C'est ça que le système devrait être,
00:38:15 mais complètement remis à plat.
00:38:17 - Juste, à un moment donné, pardonnez-moi,
00:38:19 il parle de médecins de banlieue.
00:38:21 Moi j'ai le souvenir,
00:38:23 et je parle en connaissance de cause, pour avoir été aussi employeur,
00:38:25 qu'il n'y a pas qu'en banlieue, au centre même de Paris,
00:38:27 même dans les quartiers chics,
00:38:29 il y a des médecins qui font de faux certificats dans ce sens.
00:38:31 Donc ce n'est pas simplement...
00:38:33 - Il y avait une commission d'enquête
00:38:35 qui avait évalué la fraude sociale dans notre pays
00:38:37 à quelques 20 milliards par an.
00:38:39 Vous imaginez, 20 milliards par an.
00:38:41 C'est plusieurs fois le budget du ministère de la Justice.
00:38:43 - Sans parler des aides, même légales,
00:38:45 qu'on pourrait peut-être imaginer enlever, tout simplement.
00:38:47 Quand je vois que la mairie de Paris
00:38:49 donne 100 000 ou 150 000 euros à l'ONG...
00:38:51 - SOS Méditerranée.
00:38:53 - Voilà, je vous assure,
00:38:55 tout cet argent,
00:38:57 tout cet argent public
00:38:59 qui est dilapidé
00:39:01 entre la fraude et même
00:39:03 lorsqu'il est donné légalement,
00:39:05 je rêverais de tout remettre à plat.
00:39:07 - Mais la phrase "Où va l'argent ?"
00:39:09 aujourd'hui est une phrase qu'on entend partout.
00:39:11 - Parmi les
00:39:13 petites, également,
00:39:15 faits
00:39:17 qui marquent la société française,
00:39:19 chaque jour arrive quelque chose
00:39:21 qui nous surprend davantage.
00:39:23 Figurez-vous que dans la nuit de vendredi, à samedi,
00:39:25 à Nantes, des jeunes en scooter
00:39:27 sont entrés dans un tramway.
00:39:29 Mais Nantes, c'est un territoire.
00:39:31 Parce que l'autre jour, ils étaient dans une galerie marchande.
00:39:33 - Un tramway nommé "Désir".
00:39:35 - Un tramway nommé "Désir".
00:39:37 Donc ils sont entrés dans un tramway
00:39:39 avec des jeunes en capuchonnée, etc.
00:39:41 Et alors, vous allez voir
00:39:43 le sujet qui est extraordinaire.
00:39:45 Je suis allé sur le compte
00:39:47 Twitter
00:39:49 de notre ami à tous,
00:39:51 la maire de Nantes, Yohanna Roland.
00:39:53 J'ai été étonné qu'elle n'ait absolument
00:39:55 pas réagi, rien du tout.
00:39:57 J'ai demandé au service communication
00:39:59 pourquoi Yohanna Roland n'a-t-elle pas réagi.
00:40:01 J'ai eu une réponse
00:40:03 que je peux vous lire.
00:40:05 "Vous ne considérez donc pas que la vie
00:40:07 se résume à Twitter et que les réactions peuvent exister en dehors.
00:40:09 Je vous confirme que la maire peut, en effet,
00:40:11 le plus souvent réagir directement
00:40:13 auprès des personnes concernées
00:40:15 ou être en lien avec les victimes hors caméra, hors micro,
00:40:17 hors Twitter. C'est rendu fait le cas, cette fois,
00:40:19 puisqu'elle a échangé avec le préfet et la sémitane."
00:40:21 - Ils ont tiré sur le tram ?
00:40:23 - Oui, mais vous allez voir !
00:40:25 - Le mec est bien.
00:40:27 - Généralement, c'est-à-dire qu'il y a des choses
00:40:29 qu'on médiatise, des choses qu'on ne médiatise pas
00:40:31 dans cette bonne ville de Nantes.
00:40:33 Et là, il y a quatre jeunes qui sont rentrés dans un tramway.
00:40:35 Vous voyez ce sujet,
00:40:37 c'est qu'il est extravagant, bien évidemment,
00:40:39 et qu'est cité
00:40:41 Miquel Chailloux.
00:40:43 - La rame de tramway touchée par les tirs
00:40:45 a été placée à l'abri des regards
00:40:47 dans ce hangar.
00:40:49 Le but, ici, quartier Bellevue à Nantes,
00:40:51 station Romain-Roland,
00:40:53 à 1h20 du matin samedi.
00:40:55 - Ce qui s'est passé, c'est qu'il y a quatre individus
00:40:57 cagoulés qui sont montés dans ce tramway
00:40:59 avec des scooters,
00:41:01 histoire de faire du bruit, de faire patiner, d'enfumer
00:41:03 tout le tramway.
00:41:05 - Le conducteur leur demande de sortir.
00:41:07 Alors que le tramway redémarre, les quatre individus
00:41:09 cagoulés tirent sur la rame
00:41:11 avec un pistolet type airsoft.
00:41:13 - C'est plutôt des airsofts bien gonflés,
00:41:15 parce qu'il y a des airsofts standards
00:41:17 qui sont achetés un peu partout.
00:41:19 Normalement, le airsoft, c'est des billes en plastique
00:41:21 et là, ils mettent des billes métalliques.
00:41:23 - Six vitres du tramway sont brisées
00:41:25 et on relève un impact à proximité de la cabine
00:41:27 du conducteur qui s'en sort avec une belle frayeur.
00:41:29 Pas de blessés non plus
00:41:31 chez la dizaine de passagers.
00:41:33 Ce responsable syndical en appelle à l'État.
00:41:35 - Il faut plus de policiers dans les transports en commun.
00:41:37 Mais c'est pas au mairie d'absorber ça.
00:41:39 C'est d'Armanin, il faut qu'ils sortent les moyens
00:41:41 et qu'ils mettent de la nationale.
00:41:43 - Cette semaine,
00:41:45 le tramway n'est pas équipé de vidéosurveillance.
00:41:47 Par contre, les images à l'intérieur de la rame
00:41:49 sont exploitées par les enquêteurs
00:41:51 pour retrouver les auteurs des tirs.
00:41:53 La société qui gère les transports à Nantes
00:41:55 a déposé plainte.
00:41:57 - Ce délégué de la sémitane,
00:41:59 il a été bien priché par les services de la mairie
00:42:01 parce que la sémitane déporte de la mairie.
00:42:03 Il a dit que c'est pas de la faute de la mairie, bien évidemment.
00:42:05 - Ce qui peut être vrai, d'ailleurs.
00:42:07 - Oui, bien sûr.
00:42:09 - Mais c'est un climat général en même temps.
00:42:11 - Si vous nous en parliez tout à l'heure,
00:42:13 c'est-à-dire que les types doivent être ravis,
00:42:15 ils ont réussi un coup.
00:42:17 Les tramways à Nantes sont caillassés tous les jours.
00:42:19 - Oui.
00:42:21 - Nantes, c'est plus l'ouest,
00:42:23 c'est le far west, quelque part.
00:42:25 Il y a une espèce de violence indistincte.
00:42:27 Les types montent dans le bus
00:42:29 avec un scooter,
00:42:31 dans le tramway avec un scooter.
00:42:33 Vous voyez ce qui frappe.
00:42:35 - Mais sauf, Vincent,
00:42:37 que c'est la conséquence
00:42:39 d'une politique municipale
00:42:41 menée par Jean-Marc Ayrault
00:42:43 depuis 1989,
00:42:45 puisqu'il avait pris la mairie à ce moment-là,
00:42:47 qui fait cette ville
00:42:49 telle qu'elle est devenue.
00:42:51 C'est en cela que cette mairie est responsable.
00:42:53 Mais comme à Rennes, comme dans d'autres villes.
00:42:55 Et Mme Rolland a décidé de se représenter.
00:42:57 Si les Nantais veulent la réélire,
00:42:59 qu'ils la réélissent, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:43:01 - Non, mais ce qui est frappant, c'est qu'on n'a pas
00:43:03 à faire là une criminalité crapuleuse,
00:43:05 c'est-à-dire pour se procurer des biens,
00:43:07 de l'argent, des escroqueries.
00:43:09 C'est vraiment gratuit.
00:43:11 C'est de la sauvagerie gratuite.
00:43:13 C'est ça qui est frappant aujourd'hui
00:43:15 dans notre société contemporaine,
00:43:17 si je puis dire, c'est de voir se développer
00:43:19 ces actes totalement gratuits
00:43:21 qui terrorisent les populations
00:43:23 et qui malheureusement sont souvent impunis.
00:43:25 C'est ça.
00:43:27 - Mais il y a des enfants mal élevés,
00:43:29 et des enfants mal élevés, quand on les met dans la société,
00:43:31 en général, il y a une noix qui vient frapper
00:43:33 leur mauvaise éducation.
00:43:35 Là, ils ont ni l'un ni l'autre.
00:43:37 C'est vrai de la mairie,
00:43:39 c'est vrai de l'État de manière générale,
00:43:41 c'est vrai de beaucoup de parents.
00:43:43 Malheureusement, je crois que les torts sont très largement partagés.
00:43:45 Parce qu'en effet, là, ce qu'on voit,
00:43:47 c'est des gamins qui pensent s'amuser
00:43:49 et à qui on n'a jamais dit, il y a des limites dans l'amusement,
00:43:51 des limites élémentaires dans l'amusement
00:43:53 et que personne n'empêche jamais,
00:43:55 et que personne ne stoppe jamais.
00:43:57 - L'autre jour, c'était à Nantes,
00:43:59 il y avait un rodéo dans la galerie marchande
00:44:01 et ce jeune homme avait été pris
00:44:03 et les peines étaient élevées.
00:44:05 Les peines étaient très légères
00:44:07 parce qu'il travaillait d'ailleurs.
00:44:09 Et effectivement, vous n'allez pas...
00:44:11 - Bonnes excuses.
00:44:13 - Oui, mais qu'est-ce que vous voulez faire ?
00:44:15 Vous allez les mettre en prison ?
00:44:17 - On arrête.
00:44:19 - Non, mais...
00:44:21 - On les arrête.
00:44:23 - Mais surtout, on en parle.
00:44:25 C'est surtout ça qui est intéressant.
00:44:27 On ne met pas la poussière sous le tapis.
00:44:29 C'est vrai qu'à Nantes, ça ne s'est pas arrangé,
00:44:31 manifestement.
00:44:33 - Déjà, c'est clair.
00:44:35 - Bon.
00:44:37 On va peut-être marquer une pause
00:44:39 parce qu'il nous reste deux minutes.
00:44:41 Je ne voulais pas commencer par le sujet
00:44:43 parce qu'il y a un sujet aussi
00:44:45 qui m'a amusé.
00:44:47 Puisque samedi dernier, des militants écologistes
00:44:49 du groupe Extinction Rebellion de Strasbourg
00:44:51 ont déversé un colorant vert dans les eaux de la Laoche
00:44:53 qui entoure le centre historique de Colmar
00:44:55 pour protester contre l'enfouissement des déchets toxiques.
00:44:57 À l'arrivée, ils ont tué tous les poissons.
00:44:59 - Ils sont des écologues.
00:45:01 - Ça aussi, c'est des vedettes.
00:45:03 Moi, je vous le dis,
00:45:05 les militants d'extinction...
00:45:07 Il y a quelques vedettes dans notre société.
00:45:09 - Exception poissons.
00:45:11 - Oui. Alors on va recevoir,
00:45:13 on va essayer d'élever le niveau quand même,
00:45:15 ce matin, de temps en temps, on aime ça.
00:45:17 Bruno de Cesson, on va le recevoir.
00:45:19 C'est un livre formidable. "Le sceptre et la plume".
00:45:21 Vous avez lu un peu ? Vous avez feuilleté ?
00:45:23 Vous l'avez parcouru ? C'est vrai qu'il y a 600 pages.
00:45:25 - Je ne sais pas où on prend les mains,
00:45:27 mais je connais l'oeuvre, le parcours de Bruno de Cesson.
00:45:29 - Il est exceptionnel.
00:45:31 - Les politiques et la littérature.
00:45:33 - Oui, bien sûr. Et il parle notamment...
00:45:35 - Ça doit être superbement écrit.
00:45:37 - C'est ce que j'allais vous dire.
00:45:39 Par exemple, pour vous donner le style,
00:45:41 "La race des hommes d'État, de la trempe de Richelieu,
00:45:43 de Napoléon ou de Clémenceau
00:45:45 semble avoir cédé la place
00:45:47 à celle des gestionnaires d'une honnête médiocrité,
00:45:49 sans conviction profonde
00:45:51 ni véritable culture.
00:45:53 Chanteurs et acteurs l'ont remplacée
00:45:55 dans les ferveurs collectives, tandis que les
00:45:57 communiquants ont pris la place des politiques."
00:45:59 - Ce qui est vrai.
00:46:01 - Aujourd'hui, c'est la com'. Donc on va en parler
00:46:03 dans une seconde.
00:46:05 - Charles III, votre ami,
00:46:07 qu'est-ce que vous... Je veux dire, on est obligé
00:46:09 de recevoir Charles III pendant trois jours,
00:46:11 de fermer tout Paris, si vous voulez,
00:46:13 de dépenser des sommes folles, tout ça,
00:46:15 quel est l'intérêt ?
00:46:17 - Oui, c'est l'entente cordiale qui a l'intérêt.
00:46:19 - Ah, c'est l'entente cordiale, c'est pas lui qui...
00:46:21 - Vous auriez pas dit ça si ça avait été Elisabeth II.
00:46:23 - Oui, mais je l'aimais bien.
00:46:25 - Alors, tout dépend, voilà.
00:46:27 - Non mais quel est l'intérêt pendant trois jours...
00:46:29 Non mais sérieusement, quel est l'intérêt
00:46:31 de recevoir Charles III ?
00:46:33 - Vous vous rendez compte ?
00:46:35 - Il y a une part parfois de second degré,
00:46:37 ça ne vous a pas échappé, une provocation.
00:46:39 Non mais sérieusement, quel est l'intérêt
00:46:41 pour la France de recevoir Charles III ?
00:46:43 Est-ce que vous pouvez me le dire en 20 secondes ?
00:46:45 - Eh bien, malgré le Brexit,
00:46:47 malgré la guerre de Cent Ans,
00:46:49 nous arrivons depuis plus de
00:46:51 mille ans à nous entendre avec nos voisins.
00:46:53 - Plus ou moins.
00:46:55 - En tout cas, ce qui est bien, c'est que
00:46:57 la visite de Charles III peut se dérouler.
00:46:59 La France n'est pas à feu et parfois à sang.
00:47:01 Elle peut se dérouler.
00:47:03 - Il n'y a plus de bruit de casserole,
00:47:05 il n'y a plus d'agrève avec les retours.
00:47:07 - Il n'y a pas des vitrines qui tombent tout le temps,
00:47:09 des voitures qui brûlent.
00:47:11 - Attendez, attendez.
00:47:13 - Il reçoit un souverain francophone, c'est pas assez dit.
00:47:15 - Il aime la France, il parle, il est un unique ici.
00:47:17 - Vraiment, vous m'avez donné des arguments
00:47:19 pour le recevoir, c'est vraiment intéressant.
00:47:21 - Et puis voilà au moins quelqu'un qui ne prend pas sa retraite
00:47:23 de manière précoce.
00:47:25 - On va donner une autre image à l'international que ce qu'on a donné l'année dernière.
00:47:27 - Ça vous va tout ça ? Vous êtes content ?
00:47:29 - Bon, il aime bien la France.
00:47:31 - Son fils n'aime pas.
00:47:33 - Il parle très bien la France.
00:47:35 - Il parle aussi très bien la France.
00:47:37 - Il avait une heurse belge,
00:47:39 c'est vous dire.
00:47:41 - Elizabeth II parlait parfaitement le français aussi.
00:47:43 - Bien sûr.
00:47:45 - Moi, moi, mais Elizabeth II, elle parlait bien.
00:47:47 La France, la France la pose.
00:47:49 - Bruno Deciseul est avec nous,
00:47:51 le sceptre et la plume,
00:47:53 parce que c'est une tradition française
00:47:55 de l'écrivain et de l'homme politique,
00:47:57 Hugo, bien sûr,
00:47:59 mais même parfois, il y a une forme de complexe.
00:48:01 François Mitterrand,
00:48:03 tous, et Emmanuel Macron,
00:48:05 ils aiment faire planer l'idée
00:48:07 qu'ils auraient pu être écrivains.
00:48:09 - Giscard.
00:48:11 - Oui, Giscard, moi je trouve.
00:48:13 - Giscard, qui rend écrivain.
00:48:15 - Oui, Giscard, moi je trouve.
00:48:17 - Mitterrand écrivait quand même,
00:48:19 je ne pouvais pas le mettre au niveau, pardon,
00:48:21 que Emmanuel Macron.
00:48:23 Regardez simplement.
00:48:25 - Oui, mais c'est M. Deciseul qui est là.
00:48:27 - Non, mais les lettres d'amour.
00:48:29 - Vous vous connaissez ?
00:48:31 - Oui.
00:48:33 - Mais oui, c'est M. Deciseul qui est là.
00:48:35 - Je veux dire qu'il y a une fascination réciproque
00:48:37 entre les politiques et les écrivains
00:48:39 qui durent en France depuis au moins le 17e siècle,
00:48:41 que les écrivains en général,
00:48:43 les grands écrivains français,
00:48:45 ont tous nourri une ambition politique
00:48:47 plus qu'une ambition littéraire.
00:48:49 Par exemple, de Chateaubriand à Victor Hugo,
00:48:51 en passant par Lamartine,
00:48:53 Benjamin Constant et autres,
00:48:55 leur ambition était d'agir
00:48:57 dans l'espace public
00:48:59 et d'obtenir la gloire de la politique
00:49:01 beaucoup plus que la gloire de la littérature.
00:49:03 De l'autre côté,
00:49:05 les hommes politiques
00:49:07 qui savent pertinemment que le bilan de leur action
00:49:09 n'est pas un bilan très durable,
00:49:11 qui sera soumis au devoir d'inventaire
00:49:13 après la fin de leur mandat,
00:49:15 estiment nécessaire
00:49:17 d'ajouter à leur légitimité,
00:49:19 issue des urnes ou autre,
00:49:21 une autre légitimité qui est une légitimité culturelle.
00:49:23 - On est une patrie littéraire et ça fait un peu...
00:49:25 - Quand Mitterrand, par exemple, se fait photographier par Gisèle Freud,
00:49:27 la première fois, quand il est élu,
00:49:29 il dit "Tenez compte du fait
00:49:31 que je suis un écrivain avant d'être un homme politique".
00:49:33 - Oui.
00:49:35 La photo officielle, je crois,
00:49:37 elle était devant une bibliothèque,
00:49:39 évidemment.
00:49:41 C'est assez distingué
00:49:43 de montrer
00:49:45 une forme de culture littéraire en France.
00:49:47 Le livre, là,
00:49:49 le Goncourt va arriver,
00:49:51 on doit être le seul pays au monde
00:49:53 qui va se passionner par le Goncourt.
00:49:55 Espérons simplement
00:49:57 qu'il soit à la hauteur, cette fois-ci.
00:49:59 - Un auteur à la hauteur.
00:50:01 - Voilà.
00:50:03 Et pas à la autrice,
00:50:05 c'est ce que vous voulez dire.
00:50:07 Vous avez de mauvaise langue, je vous connais.
00:50:09 - Merci.
00:50:11 - La crise de l'homme-pédouza
00:50:13 attise les tensions européennes
00:50:15 mais aussi françaises
00:50:17 le long de la frontière avec l'Italie.
00:50:19 Dans les départements des Hautes-Alpes
00:50:21 et des Alpes-Maritimes,
00:50:23 les autorités ne cachent pas leur crainte
00:50:25 d'un flux de migrants toujours plus important.
00:50:27 C'est le cas du maire de Briançon.
00:50:29 Les dîles se disent extrêmement inquiets
00:50:31 et réclament plus d'effectifs
00:50:33 pour faire face à la situation.
00:50:35 Les principaux distributeurs de carburant
00:50:37 sont les syndicats indépendants.
00:50:39 Le maire de Briançon a reçu des compensations
00:50:41 auquel il a promis hier.
00:50:43 Et puis, va-t-on vers une reconnaissance
00:50:45 du catalan, du basque et du galicien
00:50:47 comme langue officielle de l'UE ?
00:50:49 La demande du gouvernement espagnol
00:50:51 est examinée aujourd'hui à Bruxelles.
00:50:53 Elle se heurte à de nombreuses objections
00:50:55 liées à la crainte d'un effet domino.
00:50:57 Une telle reconnaissance n'est pas
00:50:59 nécessaire pour les syndicats.
00:51:01 - Je vous laisse avec moi
00:51:03 le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.
00:51:05 - Merci.
00:51:07 - Une telle reconnaissance nécessite
00:51:09 une adhésion à l'unanimité des 27 Etats-membres.
00:51:11 - Lampedusa, Régine Delfour,
00:51:13 est avec nous en direct.
00:51:15 Non pas de Lampedusa, d'ailleurs,
00:51:17 parce qu'elle est en Sicile.
00:51:19 Elle était à Lampedusa et elle a
00:51:21 accompagné les migrants qui vont jusqu'en Sicile.
00:51:23 Je rappelle que le ministre français
00:51:25 de l'Intérieur Gérald Darmanin
00:51:27 est arrivé hier à Rome afin de discuter
00:51:29 de la coopération européenne
00:51:31 après l'afflux de migrants sur la petite
00:51:33 île de Piante d'Ozzi.
00:51:35 Il sera d'ailleurs l'invité de 20h ce soir
00:51:37 où il annoncera les décisions du gouvernement.
00:51:39 Mais ce qui m'intéresse, Régine,
00:51:41 c'est comment vont ces personnes,
00:51:43 comment se passe ce voyage
00:51:45 et surtout, que vont-elles devenir
00:51:47 ces personnes et ces migrants ?
00:51:49 - Bonjour, Pascal.
00:51:51 Hier, nous avons effectivement
00:51:53 embarqué à bord d'un flot
00:51:55 de migrants qui sont
00:51:57 en train de se déplacer
00:51:59 en Italie.
00:52:01 Nous avons effectivement embarqué
00:52:03 à bord d'un ferry avec plus de 189
00:52:05 migrants qui étaient arrivés la semaine
00:52:07 dernière à Lampedusa pour la Sicile,
00:52:09 pour ce port, Porto
00:52:11 Empedinco,
00:52:13 où il y a un centre d'accueil
00:52:15 à peu près 200 à 300 places.
00:52:17 En fait, ces migrants sont dans
00:52:19 ces bus que vous voyez
00:52:21 sur les images de Thibaut Marchetto.
00:52:23 Ils vont partir tout à l'heure pour le nord
00:52:25 de l'Italie, c'est ce que nous disaient
00:52:27 les policiers. Alors, ces migrants
00:52:29 avec lesquels nous avons voyagé sont majoritairement
00:52:31 des hommes. Il y avait une dizaine
00:52:33 de femmes, quelques enfants,
00:52:35 à peine trois, très très jeunes.
00:52:37 Ils viennent pour la plupart d'Afrique
00:52:39 subsaharienne, du Maroc,
00:52:41 de la Tunisie. Aussi, quelques-uns
00:52:43 étaient du Soudan. Ils nous ont dit
00:52:45 qu'ils avaient eu la peur de leur vie
00:52:47 quand ils ont traversé
00:52:49 la Tunisie jusqu'à
00:52:51 Lampedusa. Mais maintenant, ils sont
00:52:53 en Italie et ils veulent rester
00:52:55 en Italie, Pascal.
00:52:57 Gérald Darmanin a dit clairement que
00:52:59 s'ils sont réfugiés politiques,
00:53:01 ils auront le droit de venir en France.
00:53:03 Mais est-ce que vous avez pu vous évaluer
00:53:05 leur statut ?
00:53:07 Est-ce que ce sont des gens qui fuient la guerre ?
00:53:09 Qui fuient
00:53:11 les dictatures ?
00:53:13 Est-ce qu'ils peuvent
00:53:15 avoir ce statut de réfugiés politiques ?
00:53:17 - Alors, certains,
00:53:21 oui, certains viennent de conflits
00:53:23 en guerre. D'autres sont persécutés
00:53:25 notamment par rapport à leur
00:53:27 orientation sexuelle. Et puis d'autres nous ont
00:53:29 dit que pour des raisons économiques,
00:53:31 ils fuyaient leur pays puisqu'ils
00:53:33 n'avaient pas de quoi vivre là-bas.
00:53:35 Alors, évidemment, tout ça sera
00:53:37 étudié. Mais ils nous ont dit qu'ils voulaient
00:53:39 rester ici en Italie. Quand on leur
00:53:41 demande s'ils veulent venir en France, ils
00:53:43 ont éludé la question
00:53:45 en portant... Parce qu'on a
00:53:47 quand même vraiment parlé avec des
00:53:49 francophones. Ils nous disaient plutôt leur attachement
00:53:51 à l'Italie. - Merci
00:53:53 beaucoup, Régine Delfour. Merci
00:53:55 d'être en Sicile avec
00:53:57 nous et de nous donner ces informations.
00:53:59 Gautier Lebret. - Non mais ce qui
00:54:01 est à peu près certain, c'est qu'il y en a
00:54:03 beaucoup qui vont tenter de passer la frontière.
00:54:05 Et Gérald Darmanin, effectivement,
00:54:07 il veut que les demandes d'asile se fassent
00:54:09 de l'autre côté de la frontière, c'est-à-dire en Italie.
00:54:11 C'est ce que prévoit le pacte
00:54:13 des migrations et de l'asile, qui prévoit
00:54:15 aussi de sanctionner financièrement les pays
00:54:17 à hauteur de 20 000 euros par migrant, les pays qui
00:54:19 refuseraient d'accueillir des migrants.
00:54:21 On précise principalement la Pologne
00:54:23 et la Hongrie, mais on aura beau mettre
00:54:25 un nombre de policiers conséquents,
00:54:27 multiplier les contrôles à la frontière
00:54:29 entre la France et l'Italie, il n'y a pas un mur
00:54:31 entre la France et l'Italie, vous n'empêcherez pas
00:54:33 les migrants qui veulent tenter leur chance de passer.
00:54:35 Et l'hypocrisie qu'il y a en France, c'est qu'on
00:54:37 les intercepte pour certains d'entre eux, et après
00:54:39 on les renvoie de l'autre côté de la frontière, c'est-à-dire en Italie.
00:54:41 Ils ne sont jamais renvoyés dans leur pays d'origine.
00:54:43 - Bon, Vincent Herbette, on a eu hier soir la discussion.
00:54:45 Le blocus naval, c'est impossible ?
00:54:47 - Le blocus naval ?
00:54:49 - Oui. - Une flottie qui empêcherait...
00:54:51 qui protégerait quoi ?
00:54:53 Les eaux territoriales françaises ?
00:54:55 - Toutes les côtes européennes. - Les eaux territoriales européennes ?
00:54:57 - Oui. C'est possible ou pas ?
00:54:59 - Avec une flottie de quoi ? De bateaux de pêche ?
00:55:01 - Non, Vincent...
00:55:03 - Mais il n'y a pas de navire ! Mais arrêtez !
00:55:05 Il n'y a pas de bâtiment en guerre !
00:55:07 - Donc si on est en guerre demain, par exemple,
00:55:09 on n'a rien ! - C'est un rêve éveillé qui est intéressant !
00:55:11 - Je vous pose des questions, le blocus naval...
00:55:13 - Pascal Praud, moi je suis journaliste.
00:55:15 - Oui. - Regarde ce qui existe, je vais essayer de comprendre
00:55:17 ce qui se passe. - Donc si on est en guerre demain,
00:55:19 on ne peut rien ? - On est en élection sur une idée qui est...
00:55:21 - Si on est en guerre demain,
00:55:23 on est mort. - Le blocus naval. Parfait.
00:55:25 Napoléon. Je l'ai mis, Napoléon.
00:55:27 Revenons au blocus naval.
00:55:29 Le problème du blocus naval, vous pensez que
00:55:31 le reste du monde va vous regarder faire,
00:55:33 en vous applaudissant, vous pensez que
00:55:35 l'Afrique, l'Asie...
00:55:37 - Donc on ne peut rien faire, en fait. - ... vont attendre ?
00:55:39 Attends, vous pensez sérieusement
00:55:41 que les Etats-Unis, par exemple,
00:55:43 la Russie et ses amis,
00:55:45 et la Chine vont
00:55:47 dire aux Européens "Bravo,
00:55:49 continuez, vous avez raison de défendre
00:55:51 vos frontières". Mais évidemment
00:55:53 que non. Vous vous rappelez un peu ce qui s'est passé
00:55:55 au moment du canal de Suède ?
00:55:57 Vous vous rappelez quand Nasser
00:55:59 a nationalisé le canal de Suède ? - Je te le rappelle à Vincent
00:56:01 et à Herouet, je rappelle quand même qu'il existe
00:56:03 une institution, une agence, qui s'appelle Frontex,
00:56:05 qui est donc garde-côte,
00:56:07 et rien n'empêcherait
00:56:09 Frontex de s'équiper en navire
00:56:11 pour protéger effectivement nos eaux territoriales.
00:56:13 Qu'est-ce qui empêcherait ?
00:56:15 - Arrêtez, mais arrêtez, arrêtez. - La Chine, on s'en fout.
00:56:17 - Il n'y a pas de navire, d'abord, il n'y a pas de bâtiment.
00:56:19 Deuxièmement...
00:56:21 - J'ai entendu Thierry Breton dire
00:56:23 qu'on n'exclut pas l'acquisition
00:56:25 d'un porte-avions. - Non mais, monsieur...
00:56:27 Monsieur le député, vous pouvez,
00:56:29 vous pouvez aimablement
00:56:31 penser que mon rêve
00:56:33 est d'y certer en disant "Il n'y a qu'à Faucon".
00:56:35 Le problème, sincèrement,
00:56:37 d'abord Frontex, qui a viré l'an dernier
00:56:39 son directeur général, qui était français,
00:56:41 il l'a viré, pourquoi ? Parce que ce ne sont pas
00:56:43 des gardes-frontières
00:56:45 qui servent à garder les frontières,
00:56:47 ce sont des gardes-frontières qui sont là pour surveiller
00:56:49 les États qui voudraient
00:56:51 éventuellement repousser
00:56:53 les migrants. On n'a pas le droit
00:56:55 de repousser les migrants.
00:56:57 - Donc Frontex ne sert à rien ?
00:56:59 - Si, Frontex sert.
00:57:01 - En fait, tout est effrayant,
00:57:03 comme tu le veux. - Non, non, non, mais Frontex
00:57:05 sert très précisément à vérifier
00:57:07 que les Grecs ne repoussent
00:57:09 pas, hors de leur zoo territorial,
00:57:11 les bateaux qui essaient
00:57:13 d'assailler, ils sont là pour empêcher les étrangers
00:57:15 clandestins, ils sont là pour faire respecter
00:57:17 par les États les valeurs
00:57:19 européennes d'accueil.
00:57:21 - Les valeurs européennes ! - Attendez-moi,
00:57:23 il y a un pacte qui a été signé, qui s'appelle
00:57:25 le pacte de Marrakech. Qu'est-ce que dit le pacte de Marrakech ?
00:57:27 - Très mauvais pacte. - Le pacte de Marrakech,
00:57:29 en juin, dit que
00:57:31 l'immigration, il n'y a pas de différence
00:57:33 entre l'immigration légale et illégale.
00:57:35 - Première chose. - C'est pour ça que c'est très mauvais.
00:57:37 - L'immigration est bénéfique.
00:57:39 - Je suis d'accord avec vous. Je vous avais répondu.
00:57:41 - L'Europe,
00:57:43 dernière chose, l'Europe
00:57:45 a du mal, c'est pour ça qu'elle se tait,
00:57:47 l'Union européenne,
00:57:49 qui est en train de détruire l'Europe,
00:57:51 a du mal à assumer
00:57:53 une politique qui encourage l'immigration
00:57:55 massive. Mais la réalité, c'est
00:57:57 oui à l'immigration. - C'est donc idéologique.
00:57:59 - Est-ce que,
00:58:01 juste, il y a une phrase.
00:58:03 Moi, je voudrais voir l'avis de Vincent,
00:58:05 du ministre de la Défense italien,
00:58:07 qui s'appelle Guido Closseto,
00:58:09 qui appartient au même parti que Mme Mélanie.
00:58:11 Cette phrase est la suivante.
00:58:13 "L'augmentation exponentielle
00:58:15 du phénomène migratoire
00:58:17 au départ des côtes africaines
00:58:19 fait également partie, dans une mesure
00:58:21 non négligeable, d'une stratégie
00:58:23 claire de guerre hybride."
00:58:25 - On l'a déjà vu en tout cas.
00:58:31 - C'est un mot compliqué pour dire une réalité.
00:58:33 - Non mais, Pascal, non.
00:58:35 - Il a dans l'idée que les Tunisiens
00:58:37 ont envoyé cette flottille
00:58:39 le week-end dernier
00:58:41 pour faire pression sur le gouvernement,
00:58:43 pour qu'il paie les 900 millions qui sont prévus.
00:58:45 - Avançons, s'il vous plaît.
00:58:47 - C'est les Russes, on parle des Russes.
00:58:49 - Oui, c'est possible. Vous avez l'extrême gauche,
00:58:51 vous avez les Russes, vous avez les pays voisins.
00:58:53 Tout le monde nous fait chanter.
00:58:55 - En fait, on peut rien faire.
00:58:57 - Mais si, bien sûr. - Non mais j'ai compris.
00:58:59 On peut rien faire. C'est une argent de blindes.
00:59:01 - Le Frontex ne sert à rien. - Il faut gouverner.
00:59:03 - Non, il faut repoucler un peu de souveraineté.
00:59:05 - Oui, je suis bien d'accord avec vous.
00:59:07 - Il y a une idéologie migrationniste derrière.
00:59:09 D'ailleurs, M. Tessal, vous ne vous habitez plus en France.
00:59:11 - Là, il y a Georgia Meloni à la tête de l'établissement.
00:59:13 On va dire qu'il y a une idée.
00:59:15 - Non, mais au niveau européen.
00:59:17 - Je vis en partie une partie de l'année au Portugal.
00:59:19 - Pourquoi ? Mais par choix ?
00:59:21 - C'est par choix. - Vous ne voulez plus être en France.
00:59:23 - Je me suis découvert ce pays après la révolution des oeillers.
00:59:25 J'en suis tombé amoureux. - Ah oui ?
00:59:27 - Il y a encore une forme de civilisation,
00:59:29 de courtoisie, de gentillesse naturelle
00:59:31 dans ce pays et dans cette population qui n'existe
00:59:33 plus dans les autres capitales européennes.
00:59:35 - Ce n'est pas tout à fait faux. Vous êtes où ?
00:59:37 À Lisbonne ? - Je suis à Lisbonne.
00:59:39 - Ce n'est pas pour des raisons du tout fiscales.
00:59:41 - Ce n'est pas uniquement pour Benfica.
00:59:43 - Non, mais ce n'est pas pour des raisons fiscales.
00:59:45 Mais là où vous avez raison, c'est que le Portugal,
00:59:47 on a tous un rapport particulier avec le Portugal.
00:59:49 Et effectivement, on est frappé quand on y va
00:59:51 des bonnes ondes de dégâts de ce pays.
00:59:53 - Absolument.
00:59:55 - C'est une forme de climat agréable
00:59:57 de voir ces gens ensemble
00:59:59 et une courtoisie, une gentillesse.
01:00:01 - On appelle ça la civilisation.
01:00:03 La civilisation aujourd'hui dans ce pays en sauvager
01:00:05 qui est le nôtre, effectivement, oui,
01:00:07 ça frappe quand on arrive à Paris.
01:00:09 - Vous trouvez votre pays en sauvager ?
01:00:11 - Vous êtes étonné par le contraste.
01:00:13 Et comment ne pas saluer un pays qui a donné un monde au monde ?
01:00:15 - Merci pour cette intervention.
01:00:17 L'inquiétude, je le dis pour Marine Lanson,
01:00:19 le sujet que nous allons voir maintenant
01:00:21 n'était pas prévu tout de suite.
01:00:23 Il était prévu un peu plus tard,
01:00:25 je le dis pour Marine.
01:00:27 C'est le sujet sur l'inquiétude
01:00:29 qui sévit, qui existe dans les Alpes-Maritimes.
01:00:31 Inquiétude de voir, évidemment,
01:00:33 ces migrants arriver sur le territoire.
01:00:35 Je vous propose de voir le sujet de Sarah Fenzari.
01:00:37 - Face à l'affût de migrants,
01:00:39 l'inquiétude est palpable
01:00:41 le long de la frontière avec l'Italie.
01:00:43 Dans les Alpes-Maritimes,
01:00:45 les interpellations ne cessent d'augmenter.
01:00:47 Plus de 30 millions de migrants
01:00:49 sont en train de se déplacer
01:00:51 depuis le 1er janvier.
01:00:53 Le préfet souhaite donc davantage
01:00:55 de force de l'ordre.
01:00:57 - Si on pouvait avoir une capacité supplémentaire
01:00:59 de 100 personnes pour placer ces étrangers
01:01:01 que nous avons interpellés
01:01:03 dans des conditions qui soient
01:01:05 plus favorables et éviter
01:01:07 qu'il y ait une surpopulation
01:01:09 qui peut poser problème.
01:01:11 - Dans les Hautes-Alpes,
01:01:13 même constat,
01:01:15 le maire de Briançon
01:01:17 reçoit des interpellations
01:01:19 qui sont très importantes.
01:01:21 - On observe depuis cet été
01:01:23 et le mois d'août
01:01:25 un flux migratoire
01:01:27 extrêmement important.
01:01:29 On n'a pas les effectifs de police
01:01:31 à la frontière pour contenir
01:01:33 ce flux migratoire.
01:01:35 On est un petit bassin de vie
01:01:37 de la région PACA
01:01:39 et on n'a pas les capacités
01:01:41 de gérer ce flux.
01:01:43 Je confirme que je suis extrêmement inquiet.
01:01:45 - Face à un afflux de migrants
01:01:47 les autorités ont besoin
01:01:49 davantage de places d'enfermement
01:01:51 temporaire avant de remettre
01:01:53 les migrants aux autorités italiennes.
01:01:55 - Il y a des Etats
01:01:57 qui payent pour qu'on retienne
01:01:59 leurs migrants, Vincent ?
01:02:01 - C'est 20 000 euros par migrant.
01:02:03 - Oui, bien sûr.
01:02:05 - Je ne vous dis pas qu'il n'y a rien à faire.
01:02:07 - Si, c'est ce que vous avez dit.
01:02:09 - Non, pas du tout.
01:02:11 Je vous dis qu'il y a des fausses solutions.
01:02:13 - Et c'est quoi les vraies ?
01:02:15 - Attendez, il y a des fausses solutions.
01:02:17 - Et c'est quoi les vraies ?
01:02:19 - Et les fausses,
01:02:21 vous l'avez dit, j'ai compris, mais les vraies c'est quoi ?
01:02:23 - D'abord, il faut avoir beaucoup de détermination.
01:02:25 Il faut être capable
01:02:27 de supporter l'impopularité.
01:02:29 Il faut être capable d'être montré du doigt par la terre entière.
01:02:31 Il faut décourager
01:02:33 les gens qui veulent venir.
01:02:35 Et pour ça, il faut prendre des mesures.
01:02:37 Sauf que votre flottir, quand vous aurez eu
01:02:39 10 bateaux qui se seront
01:02:41 précipités sur la flottir et qui vous les aurez mis à l'eau,
01:02:43 vous les aurez repoussés,
01:02:45 vous arrêterez immédiatement.
01:02:47 Vous la ferez revenir à Toulon
01:02:49 et elle restera à quai.
01:02:51 - Déjà, l'impopularité,
01:02:53 aux yeux des élites européennes et de toute la presse,
01:02:55 sera extrêmement populaire dans la population
01:02:57 et dans toutes les populations européennes.
01:02:59 C'est vrai, il y a un fossé
01:03:01 entre les deux.
01:03:03 A mon avis, la première chose, idéologiquement,
01:03:05 le premier blocage de l'Union européenne,
01:03:07 c'est qu'elle interdit ce qu'on appelle en effet les refoulements.
01:03:09 Ce que disait
01:03:11 Vincent avec Frontex, c'était la guerre
01:03:13 entre Frontex et la Commission européenne, c'était cette question
01:03:15 des push-back. Et,
01:03:17 en Méditerranée, puisque c'est un cas particulier,
01:03:19 en Méditerranée, l'Union
01:03:21 européenne considère que vous êtes en état de secours
01:03:23 permanent, donc à partir du moment
01:03:25 où vous voyez un bateau,
01:03:27 vous êtes obligés de le faire accoster en Europe.
01:03:29 Voilà ce que dit le droit européen.
01:03:31 Puisque vous êtes en état de secours, vous ne pouvez pas
01:03:33 porter assistance et raccompagner les personnes.
01:03:35 - Donc il faut changer les règles. - Exactement.
01:03:37 Il faut permettre, au-delà du secours humanitaire,
01:03:39 de dire aux gens qu'ils vont retourner chez eux.
01:03:41 - Alors, avant que vous changiez les règles à 27,
01:03:43 ça va prendre un certain temps.
01:03:45 - Oui, mais c'est ce que je pense. - Regardez le cas des Anglais.
01:03:47 Regardez le cas des Anglais.
01:03:49 Non mais c'est très important.
01:03:51 Avant de s'affranchir avec le Brexit, ils pensaient
01:03:53 s'être débarrassés. Ils ont fait le Brexit pour
01:03:55 contrôler leurs frontières. Ils l'ont fait pour ça.
01:03:57 Essentiellement pour ça. - Et ça marche pas.
01:03:59 - Et bien ça prend du temps.
01:04:01 Ça prend beaucoup de temps, parce qu'il faut
01:04:03 se libérer de tous les accords.
01:04:05 - Mais en 2021,
01:04:07 qu'est-ce que les Polonais ont fait par rapport
01:04:09 aux migrants, des milliers de migrants
01:04:11 qui venaient de Biélorussie ? - Ils ont refusé...
01:04:13 - Avec toute l'Europe qui se bouchait le nez
01:04:15 et qui voulait pas intervenir.
01:04:17 - Un petit mot.
01:04:19 Parce qu'on dit à 27, ça va être compliqué.
01:04:21 Je rappelle que l'année dernière, 16 ministres,
01:04:23 16 sur 27, c'est la majorité.
01:04:25 16 ministres de l'Intérieur européen ont demandé
01:04:27 à la Commission européenne, à la fois sur ces refoulements
01:04:29 et sur la construction de murs aux frontières extérieures.
01:04:31 Donc il y a une majorité en Europe, même dans les gouvernements.
01:04:33 - Dernier mot. - Même Vincent dit que c'est pas possible.
01:04:35 Mais Matteo Salvini, quand il était ministre de l'Intérieur,
01:04:37 n'avait pas les mêmes résultats aujourd'hui que George Amelkin.
01:04:39 Alors il laissait pas les bateaux accostés.
01:04:41 - Il fallait pas un comme elle. - Dernier mot.
01:04:43 - C'était pareil. - Dernier mot.
01:04:45 De toute façon, je vais vous dire, c'est comme sur tous les sujets,
01:04:47 ma conviction, c'est qu'il n'y a plus rien à faire nulle part.
01:04:49 Je ne peux pas vous dire autre chose.
01:04:51 Vous prenez n'importe quel sujet.
01:04:53 - Je suis en pleine dépression. - Mais pas du tout.
01:04:55 C'est des usines à gaz.
01:04:57 Les petits hommes gris, depuis 40 ans,
01:04:59 ont construit des usines à gaz.
01:05:01 Les populations sont complètement déconnectées,
01:05:03 ils ont pas le droit de donner leur avis,
01:05:05 et tu ne peux rien faire.
01:05:07 Sauf à partir à Venise ou à Lisbonne.
01:05:09 - Au Porte-Monsieur ou au Portugal. - Mais c'est ça la réalité.
01:05:11 Tous les sujets qu'on traite le matin...
01:05:13 - Même à droite, Matteo Salvini n'a pas les mêmes résultats que George Amelkin.
01:05:15 - Mais tous les sujets que nous traitons,
01:05:17 nous ne pouvons rien faire. Rien.
01:05:19 - Le peuple.
01:05:21 - Donc c'est tout.
01:05:23 On va parler de votre bouquin dans une seconde.
01:05:25 Vous êtes pas très tendre avec Emmanuel Macron.
01:05:27 Allez, vous dites à l'époque...
01:05:29 Toujours, je parle sur ce rapport entre la littérature et la politique.
01:05:31 A l'époque, peu de journalistes et de politologues pariaient
01:05:33 sur les chances d'un jeune ambitieux,
01:05:35 ni Rastignac, ni René Bampré.
01:05:37 On peut dire ça de tous les hommes politiques
01:05:39 qui ont voulu être président de la République.
01:05:41 Par définition, ils sont ambitieux.
01:05:43 Vous ajoutez, peu connu du grand public,
01:05:45 sans parti derrière lui,
01:05:47 Jusqu'à arrêter un peu dans ce cas-là,
01:05:49 en 1974, sans appareil politique,
01:05:51 sans expérience du terrain.
01:05:53 Et vous dites, si je me suis attardé sur la figure d'Emmanuel Macron,
01:05:55 remarquable comédien narcissique flottant
01:05:57 dans un costume présidentiel un peu trop grand pour lui.
01:05:59 Oui, ils sont tous comédiens.
01:06:01 Et puis, ils sont tous sans doute un peu narcisses.
01:06:03 Et puis, des narcisses, il y en a des avocats,
01:06:05 des présentateurs de télévision,
01:06:07 dès que tu vas à la lumière, même vous,
01:06:09 vous êtes un peu narcisses pour vouloir écrire.
01:06:11 Autrement, vous resteriez dans votre grotte.
01:06:13 Sans doute, on peut dire ça.
01:06:15 - Retournez au Portugal !
01:06:17 - Mais non, mais ça m'amuse toujours. Oui, il y a sans doute une part
01:06:19 de vouloir être... Autrement, vous ne viendriez pas
01:06:21 sur ce plateau, par définition,
01:06:23 si vous ne voulez voir personne.
01:06:25 Bon, ça n'empêche pas que ce que vous écrivez...
01:06:27 Ce n'est pas pour satisfaire un goût malsain
01:06:29 du dénigrement, écrivez-vous, mais pour le symbole
01:06:31 qu'il représente, la continuité assumée,
01:06:33 mais aussi la fin annoncée du pacte ancestral
01:06:35 entre les lettres et le pouvoir politique.
01:06:37 Que voulez-vous dire ?
01:06:39 - Ce qui m'a frappé, c'est que
01:06:41 au moment de sa campagne présidentielle,
01:06:43 Macron a donné trois entretiens
01:06:45 successifs au 1 à Éric Fotorino.
01:06:47 Et dans ces trois entretiens,
01:06:49 d'une part, il laisse entendre
01:06:51 que sa véritable vocation, au fond,
01:06:53 n'est pas la politique, mais la littérature,
01:06:55 qu'il a écrit un roman de jeunesse...
01:06:57 - Mais c'est une posture !
01:06:59 - ... qui n'a eu qu'un seul lecteur ou une seule lectrice.
01:07:01 - Mais c'est une posture, ça ! - Pardon ?
01:07:03 - C'est une posture, vous le savez bien.
01:07:05 Parce que les gens sont ce qu'ils font,
01:07:07 pas ce qu'ils vivent.
01:07:09 - Oui, mais à côté de ça, il fait une déclaration d'amour
01:07:11 à la littérature absolument magnifique,
01:07:13 presque digne de Mitterrand.
01:07:15 Alors, quelle est là-dedans la part de la part de sincérité ?
01:07:17 Je pense qu'il y a évidemment une part de posture,
01:07:19 et quand on dit posture,
01:07:21 on sous-entend souvent un posture.
01:07:23 Je pense qu'il y a un énorme décalage
01:07:25 entre les déclarations d'amour
01:07:27 de Macron à la littérature et les faits.
01:07:29 Souvenons-nous, quand il déclare,
01:07:31 par exemple, vouloir renouer les fils du roman national,
01:07:33 et qu'est-ce qu'il dit dans la foulée ?
01:07:35 C'est que la culture française n'existe pas.
01:07:37 Voilà. Donc il y a ce perpétuel
01:07:39 décalage entre ces déclarations
01:07:41 et les faits qui m'a intéressé.
01:07:43 Donc je pense qu'il a effectivement
01:07:45 voulu assumer cette tradition
01:07:47 des gouvernants
01:07:49 qui sont également des philosophes ou des politiques,
01:07:51 mais qu'il est
01:07:53 dans la déclaration
01:07:55 d'intention,
01:07:57 il est dans la comédie,
01:07:59 dans la comédie narcissique,
01:08:01 comme dans presque tout d'ailleurs
01:08:03 ce qu'il fait.
01:08:05 Mais néanmoins...
01:08:07 [Rires]
01:08:09 Vous voyez, là, je ne vous ai même pas...
01:08:11 Non mais bon,
01:08:13 manifestement, vous ne l'aimez pas,
01:08:15 mais ce que je veux dire, c'est que les reproches...
01:08:17 Non mais les reproches de personnalité,
01:08:19 j'ai l'impression qu'on peut les faire
01:08:21 à ce type de reproches de personnalité,
01:08:23 on peut le faire à tous ceux, me semble-t-il,
01:08:25 et je les ai toujours entendus dire d'ailleurs,
01:08:27 sur tous ceux qui ont gouverné le pays.
01:08:29 En revanche, ce qui est plus intéressant,
01:08:31 c'est de dire qu'il dit tout et son contraire,
01:08:33 ce qui n'est pas le cas de tous ses prédécesseurs.
01:08:35 Voilà, ça c'est plus intéressant.
01:08:37 De Gaulle ne disait pas tout et son contraire.
01:08:39 Giscard ne disait pas tout et son contraire.
01:08:41 Mitterrand, parfois, était fluctuant.
01:08:43 Chirac, j'en parle pas.
01:08:45 Chirac était très fluctuant.
01:08:47 Nicolas Sarkozy était peut-être plus...
01:08:49 Il était toujours remarquable.
01:08:51 Nicolas Sarkozy, de toute façon.
01:08:53 François Hollande, il était aussi plus cohérent,
01:08:55 d'une certaine manière,
01:08:57 mais bon, à côté de ses chaussures.
01:08:59 Et en revanche, effectivement,
01:09:01 vous avez un président de la République,
01:09:03 moi, souvent, je dis, je sais pas quoi penser
01:09:05 du président de la République,
01:09:07 puisqu'il a dit tout et son contraire.
01:09:09 Alors justement, je révèle un scoop
01:09:11 dans l'introduction de mon livre,
01:09:13 c'est que Macron, contrairement à ce qu'il prétend,
01:09:15 c'est un exemple de Paul Ricoeur,
01:09:17 mais qu'il est le disciple d'un philosophe
01:09:19 du 19e siècle, bien oublié aujourd'hui,
01:09:21 qui s'appelait Victor Cousin,
01:09:23 qui est l'inventeur d'un système
01:09:25 qui s'appelle l'éclectisme,
01:09:27 qui consiste à prendre dans les théories philosophiques
01:09:29 ce qui lui semble bien, à droite comme à gauche.
01:09:31 - C'est pas mal, ça, en soi.
01:09:33 - En théorie, c'est pas mal.
01:09:35 - Oui, mais ça, ça peut être pas mal.
01:09:37 - C'est pas du tout ce qu'on dit là.
01:09:39 - D'où le mot, en même temps.
01:09:41 - Moi, ça me gêne pas, ça.
01:09:43 - Contradictoire, c'est pas du tout ce que vous dites.
01:09:45 De piquer partout, je trouve que c'est une preuve
01:09:47 d'intelligence, et c'est bien.
01:09:49 Mais quand quelqu'un dit à la fin, par exemple,
01:09:51 sur l'autorité, il dit tout et son contraire.
01:09:53 Par exemple, sur l'éducation nationale,
01:09:55 il met "Atal" et l'exact contraire
01:09:57 de "Papendiaï".
01:09:59 C'est pas du tout ce que vous dites.
01:10:01 - Non, mais ça, c'est la dialectique.
01:10:03 Et à mon avis, Macron est dialectique comme Mitterrand
01:10:05 était dialectique avec beaucoup de talent, du reste.
01:10:07 - Bon.
01:10:09 Alors, évidemment, vous parlez des grandes figures
01:10:11 françaises qui sont à cheval
01:10:13 entre la politique et la littérature.
01:10:15 Montaigne, Châteaubriand, Constant, Lamartine,
01:10:17 Tocqueville, Hugo, Barès, Malraux.
01:10:19 Du côté des dirigeants,
01:10:21 Henri IV, Richelieu, Louis XIV,
01:10:23 Mirabeau, Napoléon, Clémenceau,
01:10:25 Jaurès, Blum, De Gaulle et Mitterrand.
01:10:27 De Gaulle, et je crois que vous le dites plus loin,
01:10:29 c'est le dernier romancier ou le grand romancier français ?
01:10:31 - Oui.
01:10:33 Oui, parce que De Gaulle a le véritable succès.
01:10:35 D'abord, De Gaulle, la vraie vocation de De Gaulle
01:10:37 était de dire que,
01:10:39 la vraie vocation de De Gaulle était,
01:10:41 il le dit lui-même d'ailleurs, plus la littérature
01:10:43 que l'armée ou que la politique.
01:10:45 Il disait que la politique, s'il n'avait pas fait de l'armée,
01:10:47 la politique avait du ragoût, disait-il.
01:10:49 Il aurait peut-être fait de la politique.
01:10:51 Mais sa véritable vocation était d'être un écrivain.
01:10:53 Il a commencé d'ailleurs, il s'est fait connaître
01:10:55 par ses livres, et ensuite,
01:10:57 c'est par son action,
01:10:59 par sa parole,
01:11:01 notamment durant la Seconde Guerre mondiale,
01:11:03 qu'il a réussi à imposer
01:11:05 la fiction de la France libre.
01:11:07 Il a réussi, ce prodigieux
01:11:09 affabulateur qu'était De Gaulle,
01:11:11 il a réussi à faire croire d'abord
01:11:13 que la seule France était la France de Londres,
01:11:15 la France combattante.
01:11:17 Ensuite, que la France était libérée toute seule,
01:11:19 avec le secours
01:11:21 accessoire des alliés, fait par ses propres forces.
01:11:23 Et ensuite, troisième fiction fabuleuse,
01:11:27 il a réussi...
01:11:29 Vous êtes formidable, parce que tout ce que vous dites est vrai.
01:11:31 Il a réussi à faire croire
01:11:33 que la France était encore une grande puissance,
01:11:35 alors qu'elle était déjà, depuis fort longtemps,
01:11:37 sur une pente déclinante.
01:11:39 - Mais vous avez tellement raison, et c'est bien notre problème aujourd'hui.
01:11:41 C'est-à-dire que cette fiction nous manque.
01:11:43 Alors, cette fiction, d'ailleurs,
01:11:45 je reviens vers l'ami Vincent Herouët, puisque Charles III...
01:11:47 - Charles ! - Votre ami Charles III.
01:11:49 Vous êtes invité d'ailleurs à Versailles ou pas ?
01:11:51 Est-ce que les journalistes sont invités ?
01:11:53 Vous êtes invité ou pas ?
01:11:57 - Non, pas du tout. Il y a 200 personnes, je crois,
01:11:59 - Alors c'est une grande table dans la Galerie des Glaces,
01:12:01 vous savez pourquoi ? - Oui.
01:12:03 - Pour que tout le monde soit à la table du roi.
01:12:05 - Ah, c'est clair.
01:12:07 Il doit y avoir...
01:12:09 Il y a des gens qui aiment le protocole
01:12:11 et qui doivent être totalement...
01:12:13 Ils doivent être en extase, là.
01:12:15 - On va voir, par exemple, si Mme Macron
01:12:17 fait une révérence devant le roi.
01:12:19 Ou si elle se contente
01:12:21 simplement de lui serrer la main.
01:12:23 A priori, le protocole interdit à Emmanuel Macron
01:12:25 de dire "bonjour Charles",
01:12:27 et de le toucher, "comment vas-tu ?"
01:12:29 - Il le ferait quand même.
01:12:31 - Oui, il le ferait avec le pape.
01:12:33 - Ah ben si, si, bien sûr.
01:12:35 - Charlotte, merci.
01:12:37 - Grosse semaine pour Emmanuel Macron.
01:12:39 Charles III cette semaine,
01:12:41 le pape samedi, il manquerait plus qu'il vienne à leur dépôt
01:12:43 et il ferait une semaine...
01:12:45 - C'est un micro-ondes à Versailles.
01:12:47 - Ça bouge.
01:12:49 - Vous m'avez pas répondu tout à l'heure.
01:12:51 - Vous lui avez pas répondu à quoi ?
01:12:53 - Qu'est-ce qu'il vient faire ? Vous êtes pas capables de dire ce qu'il vient faire.
01:12:55 - Il vient faire une visite de courtoisie.
01:12:57 - Trois jours !
01:12:59 - Il va avoir des contes de colère.
01:13:01 - Trois jours dans Paris, Paris bloqué.
01:13:03 - Il va avoir des polémiques, le dîner à Versailles, vous allez voir.
01:13:05 - Il va avoir des polémiques.
01:13:07 - Il va avoir des contes de colère.
01:13:09 - Déjà Paris, franchement.
01:13:11 - Il aurait dû venir en premier à Paris,
01:13:13 le fait politique qui est à commenter.
01:13:15 - Et quel est notre intérêt ?
01:13:17 - C'est le fait qu'on a été obligé.
01:13:19 - Il est allé en Allemagne avant la France.
01:13:21 - Vous ne pouvez pas avoir un réflexe de boutiquier
01:13:23 en vous demandant tout de suite
01:13:25 combien ça rapporte.
01:13:27 - Mais si !
01:13:29 - Mais si !
01:13:31 - Une question à poser.
01:13:33 - Les Anglais vont rester nos voisins.
01:13:35 - Est-ce qu'on peut dire qu'il y a au moins un vrai écrivain,
01:13:39 auteur,
01:13:41 qui est vraiment réussi
01:13:43 à une carrière politique,
01:13:45 comme Vaclav Havel, par exemple, à Prague ?
01:13:47 Est-ce qu'en France,
01:13:49 il y a un seul écrivain ?
01:13:51 - Alors je fais venir que tu n'étais pas avec nous, en fait.
01:13:53 - Je vous en prie.
01:13:55 - Allez-y.
01:13:57 - La plupart des écrivains qui se sont lancés dans la politique
01:13:59 ont subi effectivement de grosses désillusions.
01:14:01 - Oui.
01:14:03 - Et pour eux, ensuite, la littérature a été la consolation
01:14:05 des déboires qu'ils ont éprouvés quand ils ont exercé le pouvoir.
01:14:07 Châteaubriand, sur le plan politique,
01:14:09 c'était plutôt une catastrophe.
01:14:11 Lamartine, ça n'a pas été non plus très, très brillant.
01:14:13 - Tocqueville, pardon.
01:14:15 - Tocqueville, il a été un des premiers ministres
01:14:17 de la Seconde République,
01:14:19 mais son action n'a pas été terrible.
01:14:21 - Peut-être Malraux.
01:14:23 - Malraux, oui, Malraux a laissé effectivement
01:14:25 plus une trace, effectivement, dans l'histoire, peut-être.
01:14:27 - Bon.
01:14:29 Sainte-Beuve faisait remarquer,
01:14:31 le nom d'écrivain proprement dit,
01:14:33 puisque manifestement ça ne m'intéressait pas du tout
01:14:35 que je parle de Charles III avec Vincent Herouet.
01:14:37 - Charles III a le droit de venir en France.
01:14:39 - Non mais vous êtes un...
01:14:41 - Que vous preniez le pouvoir sur ce plateau
01:14:43 ne me dérange pas du tout.
01:14:45 Vous ne l'avez pas pris pendant 40 ans en politique,
01:14:47 donc vous vous vengez ici.
01:14:49 - Il peut même demander l'asile politique en France.
01:14:51 - Vous interrogez pourquoi il vient en France.
01:14:53 - Oui.
01:14:55 - L'entente cordiale depuis toujours.
01:14:57 - Oui, l'entente cordiale.
01:14:59 - Il ne peut pas y avoir que des migrants.
01:15:01 - Non.
01:15:03 - Il vient avec son épouse, Camilla ?
01:15:05 - Oui, avec celle-là.
01:15:07 Oui, bien sûr, il vient avec Camilla.
01:15:09 - Non, non, non, là, franchement, là, c'est shocking.
01:15:11 Là, je demande des excuses
01:15:13 à tout le royaume.
01:15:15 - La visite d'État est annulée.
01:15:17 - La visite d'État est annulée, non.
01:15:19 - Ce monsieur n'est pas représentatif des Français.
01:15:21 - Ce crime, les crimes de l'aise-majesté.
01:15:23 - Non, non, ce monsieur n'est pas représentatif des Français.
01:15:25 Surtout que l'Angleterre...
01:15:27 - Il vient avec son épouse, mais oui, bien sûr.
01:15:29 Je me posais la question de savoir si vous connaissez les réponses.
01:15:31 Vous n'avez pas été élevé chez Jésus-Hitler ?
01:15:33 - Ça fait 40 ans.
01:15:35 - Vous êtes un agent provocateur sur ce plateau.
01:15:37 - D'abord, Laetitia Strauch-Bonnard nous rappelait vendredi,
01:15:39 avec justesse,
01:15:41 combien les Anglais sont civilisés,
01:15:43 combien les Anglais sont bien élevés,
01:15:45 combien les Anglais savent se tenir
01:15:47 avec une courtoisie anglaise.
01:15:49 - Elle trouve nos politiques plus vulgaires.
01:15:51 - Exactement, elle a raison, bien sûr.
01:15:53 - C'est une leçon de maintien venant de vous.
01:15:55 - Bruno Tesson est avec nous ce matin.
01:15:57 Le sceptre et la plume.
01:15:59 Et je lis, parce que Sainte-Beuve...
01:16:01 Sainte-Beuve et Saint-Simon,
01:16:03 est-ce que Saint-Simon est un homme politique ?
01:16:05 Non, oui, c'est un homme politique.
01:16:07 - C'est un homme politique.
01:16:09 - C'est un homme politique.
01:16:11 - C'est un homme politique.
01:16:13 - C'est un homme politique.
01:16:15 - Non, oui, c'est un écrivain,
01:16:17 il reste dans l'histoire.
01:16:19 - Saint-Simon a voulu jouer un rôle politique,
01:16:21 la région ne l'a jamais pu.
01:16:23 - On est d'accord, parce que c'est quand même
01:16:25 deux cerveaux complètement incompatibles.
01:16:27 Il y en a un qui écrit dans la réflexion
01:16:29 qui est un artiste, et l'autre qui est dans l'action.
01:16:31 - Saint-Simon était un fondamentaliste.
01:16:33 Il voulait restaurer la France
01:16:35 en revenant aux valeurs fondamentales du pays
01:16:37 qui étaient pour lui la féodalité.
01:16:39 - Oui, écoutez, déjà...
01:16:41 - C'est légèrement un peu trompé d'époque,
01:16:43 mais on avance tantôt en retard.
01:16:45 - Le nom d'écrivain proprement dit continue
01:16:47 d'appartenir à ceux qui, de propos délibérés,
01:16:49 choisissent un sujet, s'y appliquent avec art,
01:16:51 savent exprimer même ce qu'ils n'ont pas vu,
01:16:53 se mettent à la place des autres
01:16:55 et en revêtent le rôle, font de leur plume
01:16:57 et de leur talent ce qu'ils veulent.
01:16:59 Les autres, les hommes d'action,
01:17:01 qui traitent de leurs affaires,
01:17:03 ne sont écrivains que d'occasion et par nécessité.
01:17:05 Ils écrivent comme ils peuvent,
01:17:07 et comme cela leur vient, ils ont leur bonne fortune.
01:17:09 D'abord, c'est magnifiquement écrit,
01:17:11 et c'est d'une très grande intelligence,
01:17:13 une grande perspicacité.
01:17:15 Oui, vous dites oui, vous avez raison,
01:17:17 c'est vous qui avez écrit,
01:17:19 mais c'est vrai que c'est formidable.
01:17:21 - C'est bien vu.
01:17:23 - C'est bien vu, comme on dit.
01:17:25 - Il se trouve que les écrivains d'occasion
01:17:27 sont souvent de bien meilleurs auteurs,
01:17:29 de bien meilleurs écrivains,
01:17:31 que des écrivains professionnels.
01:17:33 Pour moi, par exemple, Napoléon
01:17:35 est un styliste extraordinaire,
01:17:37 un des grands écrivains du 19e siècle méconnu
01:17:39 et digne de faire pièce à Châteaubriand.
01:17:41 Si Napoléon n'avait pas embrassé
01:17:43 la carrière militaire et il a eu
01:17:45 quelques petits succès, il aurait été écrivain.
01:17:47 Et c'est dans cette voie-là
01:17:49 qu'il se serait lancé.
01:17:51 - Et Saint-Simon, alors tous ceux, évidemment,
01:17:53 qui ont lu "La mort de Louis XIV" par Saint-Simon,
01:17:55 qui ont laissé...
01:17:57 - Saint-Simon se contrefichait
01:17:59 d'avoir une réputation d'auteur et d'écrivain.
01:18:01 Au contraire, pour lui, ça n'avait strictement
01:18:03 aucune importance. Et l'extraordinaire,
01:18:05 c'est qu'il est le plus grand styliste
01:18:07 française avant Céline, sans doute,
01:18:09 et que, comme disait Châteaubriand,
01:18:11 il écrivait à la diable pour l'immortalité.
01:18:13 Mais il n'avait aucunement l'intention
01:18:15 d'être un écrivain et ils sont contrefichés totalement.
01:18:17 - Et cette expression "à la diable",
01:18:19 d'ailleurs, nous rappelle
01:18:21 les temps anciens. Et de Saint-Simon,
01:18:23 vous écrivez sa prévention contre le présent,
01:18:25 son attrait pour le passé,
01:18:27 son obsession du déclin
01:18:29 et de la dégradation, trahissant un tempérament
01:18:31 antique à un âge
01:18:33 où d'autres patients auraient dû le solliciter.
01:18:35 Mais d'avoir été très tôt un ancêtre,
01:18:37 le préserva du naufrage, de la vieillesse,
01:18:39 dans son grand âge, il resta
01:18:41 immuable comme Dieu et d'une suite enragée.
01:18:43 - C'est un autoportrait, là.
01:18:45 - Il y a du Saint-Simon chez vous, Pascal.
01:18:47 - Non, arrêtez.
01:18:49 Dans son grand âge,
01:18:51 il resta immuable comme Dieu et d'une suite
01:18:53 enragée, ainsi que le définissait
01:18:55 Philippe Guerlain. C'est une écriture, mais à l'ancienne,
01:18:57 quand je dis écriture ancienne, c'est une écriture somptueuse.
01:18:59 Ah, c'est mieux que les Goncourts que je suis en train
01:19:01 de lire en ce moment. Non, mais c'est vrai.
01:19:03 Vous écrivez grand style,
01:19:05 Bruno de Cessol.
01:19:07 - Je suis old school, oui, sans doute.
01:19:09 - Non, mais c'est merveilleux. "Lecteur précoce,
01:19:11 il ne cessa jamais de se livrer à cette passion qui,
01:19:13 selon Montesquieu, représente le meilleur remède aux chagrins
01:19:15 et aux opportunités de la vie.
01:19:17 Quand il parut à la cour", vous parlez toujours
01:19:19 de Saint-Simon, "il tranchait sur la majorité
01:19:21 des courtisans par l'étendue de sa culture
01:19:23 et de son érudition, rare chez un homme
01:19:25 de son rang et de son âge."
01:19:27 - Oui, c'est vrai.
01:19:29 - Bon, il est dix heures.
01:19:31 Lisez ce livre, franchement.
01:19:33 Alors, évidemment, vous parlez
01:19:35 de Pompidou aussi, Pompidou qui citait
01:19:37 en fin de
01:19:39 Conjuration de Preuve. - J'ai eu beaucoup de plaisir
01:19:41 à faire le portrait de Giscard d'Essaim.
01:19:43 - Ah oui ? - Ah !
01:19:45 - Vous ne l'aimez pas beaucoup ? - Académicien.
01:19:47 - Académicien, bien sûr.
01:19:49 - Franchement, "Le pouvoir et la vie", il écrit bien, Giscard.
01:19:51 - Non, alors, comme mémorialiste, c'est un très bon mémorialiste.
01:19:53 - Voilà, "Le pouvoir et la vie", c'est très, très bien.
01:19:55 - En revanche, l'étonnant, c'est qu'un homme aussi intelligent
01:19:57 que lui, se soit complètement
01:19:59 trompé sur ses ambitions et sur ses capacités,
01:20:01 est écrit des romans
01:20:03 qui sont une sorte de mélange entre
01:20:05 un mot passant "sous-doué"
01:20:07 et la collection "harlequin". Voilà.
01:20:09 - Mais en même temps, c'est le charme de la vie.
01:20:11 Vous avez dit lui-même que c'est intelligent.
01:20:13 Qu'est-ce que vous voulez ?
01:20:15 C'est une lucidité
01:20:17 qu'il n'avait pas sur lui-même.
01:20:19 Et c'est aussi pour ça que c'est un mystère.
01:20:21 - Ce qu'a perdu sur ce plan-là,
01:20:23 Giscard d'Essaim, c'est sa vanité.
01:20:25 C'est sa vanité qui l'a poussé à se présenter
01:20:27 à l'Académie française. - Ce qui nous perturbe, Mitterrand aurait eu
01:20:29 davantage que Giscard sa place à l'Académie.
01:20:31 Mitterrand était orgueilleux
01:20:33 et Giscard était vainteux.
01:20:35 - Et qui l'occupe aujourd'hui ?
01:20:37 Qui l'occupe, sa place, son fauteuil ?
01:20:39 - La place de Giscard, je ne sais plus.
01:20:41 Pourquoi vous souhaitez...
01:20:43 - Non, je me demandais que Emmanuel Macron dont on parlait...
01:20:45 Non, un président, il faudrait
01:20:47 que succède un autre président, évidemment.
01:20:49 - Oui, encore faudrait-il qu'il donne
01:20:51 les preuves.
01:20:53 - Giscard, c'est pas pour ses romans ni pour ses biographies.
01:20:55 - Non, mais le pouvoir à la vie, c'est très important.
01:20:57 - Pour ce qu'il est, c'est comme les hommes d'église, non ?
01:20:59 - Bon. - Vous voyez, vous avez votre place.
01:21:01 L'Académie française, c'est formidable.
01:21:03 Vous pourriez y aller très françaisement.
01:21:05 Vous pourriez y aller.
01:21:07 - Ouais.
01:21:09 - Sommeil à la Biddy, c'est à vous.
01:21:11 (rires)
01:21:13 (musique)
01:21:15 - Grosse frayeur pour les passagers.
01:21:17 Le conducteur d'un tramway
01:21:19 ce week-end en pleine rue à Nantes.
01:21:21 Quatre hommes cagoulés à scooter
01:21:23 sont montés dans une rame
01:21:25 sur leur engin en marche,
01:21:27 puis ont tiré avec un pistolet airsoft
01:21:29 sur le tramway quand ce dernier repartait.
01:21:31 Les impacts de balles ont brisé la vitre du conducteur.
01:21:33 Toutefois, pas de blessés à déplorer
01:21:35 dans cet incident.
01:21:37 Et les images de vidéosurveillance
01:21:39 sont en cours d'analyse pour tenter
01:21:41 de retrouver les auteurs.
01:21:43 Dans le reste de l'actualité,
01:21:45 le RN ne plie pas.
01:21:47 Interrogé sur notre antenne ce matin
01:21:49 par Sonia Mabrouk, Jordan Bardella
01:21:51 et le chef du Parti électoral.
01:21:53 - C'est la première fois que l'on voit
01:21:55 la foule européenne des migrants.
01:21:57 Même son de cloche du côté des Républicains.
01:21:59 Il ne faut en aucun cas les accueillir
01:22:01 et encore moins les répartir
01:22:03 sur le sol ou le territoire européen.
01:22:05 Je m'y oppose totalement,
01:22:07 a déclaré le chef du parti, Eric Ciotti,
01:22:09 chez nos confrères d'RTL.
01:22:11 Et puis, un chapeau iconique
01:22:13 de la légende Michael Jackson
01:22:15 vendu aux enchères.
01:22:17 Ce Fedora, lancé dans la foule
01:22:19 sera mis en vente à Paris
01:22:21 le 26 septembre prochain.
01:22:23 Avis aux collectionneurs,
01:22:25 le couvre-chef est estimé
01:22:27 entre 60 à 100 000 euros.
01:22:29 - Ce n'est pas le chapeau de François Mitterrand.
01:22:31 - Sur Victor Hugo, vous écrivez
01:22:33 "On terminera comme ça, pour le meilleur
01:22:35 et parfois le pire, il a incarné et incarne toujours
01:22:37 une certaine image de la France, grande, généreuse, émancipatrice,
01:22:39 porte-parole des humiliés, porte-drapeau
01:22:41 de la liberté, de l'égalité et de la fraternité.
01:22:43 Bref, la France mythique de la Révolution
01:22:45 de 1789 et de la Déclaration des droits de l'homme."
01:22:47 C'est un livre
01:22:49 formidable parce que d'abord, c'est un livre
01:22:51 très accessif, facile à lire,
01:22:53 merveilleusement écrit, qui donne du plaisir
01:22:55 au lecteur et ça, c'est merveilleux.
01:22:57 Et puis, qui est un parcours dans l'histoire de France,
01:22:59 avec Montaigne, Henri IV, Richelieu, Louis XIV,
01:23:01 Saint-Simon, Mirabeau, Saint-Just, etc.
01:23:03 Ça fait vraiment...
01:23:05 Le charme de cette émission, c'est de pouvoir recevoir
01:23:07 des gens comme vous, vraiment, parce que
01:23:09 j'espère qu'on vous verra beaucoup.
01:23:11 J'en suis pas sûr d'ailleurs, qu'on vous invite partout.
01:23:13 Parce que je connais...
01:23:15 - Le problème, c'est que ce livre est trop gros.
01:23:17 - Oui, et puis... - Vous avez un petit table bancale.
01:23:19 - Trop cultivé et trop intelligent pour peut-être d'autres.
01:23:21 Mais en tout cas,
01:23:23 vraiment, lisez ce livre, achetez ce livre.
01:23:25 J'ai pas tout lu,
01:23:27 pour tout vous dire, parce qu'on peut aussi le parcourir.
01:23:29 - Absolument. - Bien évidemment, et c'est comme ça.
01:23:31 Et les pages que j'ai lues sont absolument
01:23:33 formidables et ce plaisir de lecture
01:23:35 et d'écriture
01:23:37 que vous avez
01:23:39 nous rend très sympathiques.
01:23:41 Donc vous repartez quand pour Lisbonne ?
01:23:43 - Demain.
01:23:45 Dès l'aube.
01:23:47 Je remercie Laurent Capra
01:23:49 qui était à la réalisation, Guillaume qui était à la vision,
01:23:51 Guillaume aussi qui était au son,
01:23:53 Marine Lanson qui était avec nous,
01:23:55 et bien avec nous ce matin, tant crée de
01:23:57 Guy Hôtel, bien sûr,
01:23:59 et toutes les émissions
01:24:01 sont à retrouver sur
01:24:03 cnews.fr.
01:24:05 Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:24:07 Vous nous donnerez des nouvelles de Charles III,
01:24:09 vous revenez cette semaine ?
01:24:11 - Le monsieur te demande, c'est bon.
01:24:13 - Vraiment.
01:24:15 - Indeed. Je l'espère.
01:24:17 En tout cas,
01:24:19 rendez-vous ce soir.
01:24:21 [Musique]

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