L'Heure des Pros (Émission du 04/09/2023)

  • l’année dernière
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros.
00:00:05 Dans l'affaire Adama Traoré, les magistrates ont rendu une ordonnance de non-lieu pour
00:00:10 les trois gendarmes qu'Assa Traoré, la sœur d'Adama, désignait comme les responsables
00:00:16 de la mort de son frère.
00:00:17 Après sept ans d'enquête, sept années d'expertise et de contre-expertise, la vérité, selon
00:00:22 la justice, dédouane les gendarmes.
00:00:24 Gendarmes qui n'ont jamais été mis en examen.
00:00:27 Assa Traoré, sa famille, mais aussi la gauche médiatique et culturelle, a voulu faire de
00:00:32 cette affaire le procès de la police, le procès de la France, le procès de nos institutions
00:00:36 où sévirait un racisme structurel et une violence organisée contre les Noirs.
00:00:41 Assa Traoré est devenue une icône, reçue en majesté sur les plateaux de télévision
00:00:46 et à la une des magazines les plus prestigieux du pays, sans que jamais le passé judiciaire
00:00:51 de son frère Adama, mais aussi de toute une famille, soit rappelé.
00:00:54 Voyez-vous, ce qui m'étonne n'est pas tant l'attitude de Mme Traoré, au fond, elle
00:00:59 est dans son rôle, que la complaisance d'un système médiatique qui a glorifié une femme
00:01:05 et épousé une cause alors que les faits exonèrent depuis le départ ces gendarmes.
00:01:10 Et c'est à eux que je pense ce matin.
00:01:12 Leur honneur et leur vie sont mis en difficulté depuis sept ans, sans que les belles âmes
00:01:16 s'en émeuvent.
00:01:17 Ce ne sont que des gendarmes, sans doute, et les défendre n'est pas chic.
00:01:21 Raison de plus pour penser à eux ce matin, à leur famille, à leur calvaire, qu'ils
00:01:28 en durent depuis sept ans.
00:01:32 Mathieu Devese.
00:01:35 513 établissements seront particulièrement concernés par l'interdiction de l'ABAIA,
00:01:41 ce sont les précisions apportées ce matin par Gabriel Attal.
00:01:44 Le ministre de l'Éducation a proposé aux chefs d'établissement d'avoir des personnels
00:01:49 formés pour échanger à leur côté avec les élèves et leurs familles.
00:01:52 Divisé par deux le poids du quart table, simplifier la liste des fournitures scolaires,
00:01:57 Gabriel Attal passe à l'offensive.
00:01:59 Le ministre de l'Éducation souhaite permettre aux familles de pouvoir faire des commandes
00:02:03 à travers leurs établissements scolaires, avec des prix qui seraient négociés par
00:02:07 l'Éducation nationale.
00:02:09 Enfin, la France accueille aujourd'hui une poignée d'Afghans menacés par les talibans
00:02:13 et exilés au Pakistan voisin.
00:02:15 Elles sont pour l'instant cinq, dont une accompagnée de trois enfants.
00:02:18 Ils doivent atterrir cet après-midi à l'aéroport parisien de Roissy.
00:02:22 - C'est le bret Philippe Guibert.
00:02:25 Georges Fenech, on parlera de votre bouquin "L'ensauvagement de la France, la responsabilité
00:02:29 des juges et des politiques".
00:02:31 Courageux !
00:02:32 - Ça m'arrive.
00:02:33 - Oui, vraiment, là, votre livre, il met les points sur les i.
00:02:37 - Je crois.
00:02:38 - Parfois vous êtes nuancé, modéré.
00:02:40 Ce n'est pas le cas de ce bouquin, vous dites les choses.
00:02:42 - Oui, je crois avoir dit tout ce que j'avais à dire.
00:02:44 - Et on en parlera évidemment tout à l'heure.
00:02:47 Et puis Rodolphe Bosselus, vous êtes avocat des gendarmes dans l'affaire Traoré.
00:02:50 Je disais tout à l'heure, c'est à eux que je pense vraiment ce matin, à leur calvaire.
00:02:54 Et cet espace médiatique est effrayant sur ce sujet.
00:02:58 Effrayant, même si les choses ont un peu quand même bougé entre le moment où vous
00:03:03 êtes arrivé dans le dossier et aujourd'hui.
00:03:04 J'ai le sentiment quand même que l'espace médiatique s'est dit là.
00:03:07 - Oui, on a eu, mais je pense que la mer des batailles, évidemment, c'est le dossier judiciaire.
00:03:13 On a obtenu le non-lieu, mais il y a un deuxième dossier qui était le dossier médiatique
00:03:18 totalement décorrélé du dossier de fond, avec une vision fantasmée qui a été entretenue
00:03:25 pendant des années.
00:03:26 Et vous avez raison dans votre rappel d'indiquer que moi, de la même façon, je ne jette pas
00:03:31 la pierre à Assa Traoré qui est dans son rôle.
00:03:33 Mais non, non, mais à la limite, si elle a envie de croire à une version qu'elle voudrait
00:03:39 que la justice valide, c'est son rôle.
00:03:44 Le problème, c'est la presse.
00:03:46 Honnêtement.
00:03:47 Moi, j'ai eu des...
00:03:49 Quand on a fait connaître un certain nombre d'éléments du fond du dossier, j'ai des journalistes
00:03:55 qui m'ont appelé, qui m'ont dit "ah oui, mais ça on le sait".
00:03:58 Je lui ai dit "vous le savez, je ne l'ai jamais lu nulle part".
00:04:01 Réponse de ces journalistes, on ne peut pas le dire.
00:04:04 Donc voilà, c'est un peu le problème du traitement du dossier.
00:04:10 - On en parlera peut-être plus longuement, mais vous le savez, ce matin, c'est La Baïa
00:04:12 qui est au cœur de l'actualité.
00:04:14 Donc on va être en direct, notamment avec Régine Delfour, qui est en direct de Marseille,
00:04:19 pour voir s'il y a quelques incidents ou pas.
00:04:21 D'ailleurs, si ça se passe bien, on a envie de prendre la température de ce qui se passe
00:04:24 en France.
00:04:25 Mais avant ça, moi, j'ai été frappé tout le week-end de voir, je vais peu sur TikTok,
00:04:29 ce n'est pas exactement ma génération, mais manifestement, les plus jeunes sont sur TikTok.
00:04:33 Et il y avait une multitude de façons de détourner le règlement qui a été mis en place par
00:04:41 M. Attal.
00:04:42 Donc on voit tout de suite ce sujet pour commencer.
00:04:44 - Venez à la rentrée, on met toutes des abayas.
00:04:49 Les messages comme celui-ci se multiplient sur les réseaux sociaux depuis l'annonce
00:04:54 de l'interdiction du port de ce vêtement dans les écoles.
00:04:57 Une provocation assumée, avec parfois certains messages adressés à Gabriel Attal.
00:05:03 - Vous aimez mon outfit pour la rentrée ? Je pense que le ministre de l'éducation va
00:05:07 l'adorer.
00:05:08 Certaines jeunes femmes pensent que cette interdiction va être difficilement applicable
00:05:13 et appellent à la solidarité féminine pour compliquer la tâche des chefs d'établissement.
00:05:18 - J'appelle toutes les femmes, solidarité féminine, que tu sois musulmane, juive, athée,
00:05:22 on n'a rien à faire.
00:05:23 Je fais un appel à toutes les filles, à la rentrée, mettez toutes des longs robes.
00:05:26 J'aimerais voir la tête qu'ils vont faire, comment est-ce qu'ils vont s'en sortir ? Comment
00:05:30 est-ce qu'ils vont faire le tri dans toutes ces robes-là ? Comment est-ce qu'ils vont
00:05:32 déterminer que cette robe-là ou cette robe-là, c'est une abaya ? Ça va être un gag, je
00:05:36 le sens.
00:05:37 - L'éducation au maximum s'il vous plaît.
00:05:39 Lundi, les élèves portant l'abaya ne pourront pas entrer en classe mais seront accueillis
00:05:43 par les établissements scolaires.
00:05:45 Les équipes pédagogiques devront alors expliquer le sens de cette interdiction avant de possibles
00:05:51 sanctions disciplinaires.
00:05:52 - Emmanuel Macron manifestement, là il n'y a pas d'en même temps sur ce sujet, je ne
00:05:57 sais pas si...
00:05:58 - C'est vendredi, oui, en marge d'un déplacement dans un lycée professionnel, il a dit "on
00:06:01 ne cèdera pas".
00:06:02 - Il a dit "c'est grâce à toucher l'Elysée et qu'on n'est pas sur une position mitigée".
00:06:06 - Rien n'est perdu.
00:06:08 - Écoutez le président de la République.
00:06:10 - Les enseignants, les chefs d'établissement ne doivent jamais être laissés seuls face
00:06:16 aux pressions qu'ils subissent ou aux défis qui existent sur ce sujet.
00:06:19 Ils ont raison de défendre la laïcité, nous devons les soutenir quand ils sont menacés,
00:06:24 bousculés.
00:06:25 Il n'y a pas d'interdit quand on évoque les principes de la République qui doivent être
00:06:28 pas simplement défendus mais enseignés dans notre école.
00:06:32 Et nous serons intraitables sur ce sujet et avec le pragmatisme qui doit à chaque fois
00:06:37 accompagner la détermination, au-delà des mots, nous mènerons les actions.
00:06:40 Et dans les lycées ou les collèges qui sont les plus sensibles, des personnels spécifiques
00:06:45 seront détachés aux côtés des chefs d'établissement et des enseignants pour les soutenir et pour
00:06:50 engager aussi un dialogue nécessaire avec les familles et les élèves.
00:06:53 Mais on ne laissera rien passer.
00:06:55 Le président de la République qui était à Orange dans le Vaucluse, c'était vendredi
00:06:58 dans un lycée professionnel.
00:07:00 On va être précisément dans un lycée où il y a eu parfois des soucis.
00:07:03 Jean-Paul Brighelli, il était là vendredi sur ce plateau et il est en direct du lycée
00:07:08 Victor Hugo à Marseille dans le quartier de la Belle de Maie dont il nous disait que
00:07:13 c'est le quartier le plus pauvre quasiment d'Europe.
00:07:15 Mais avant cela, écoutons une deuxième fois le président de la République qui a parlé
00:07:19 des cas qui pourraient arriver.
00:07:20 À la rentrée, je vais être franc avec vous, on sait qu'il y aura des cas.
00:07:25 Parce qu'on sait qu'il y aura les uns par négligence peut-être, mais enfin beaucoup
00:07:32 pour essayer de défier le système républicain.
00:07:34 Nous devons être intraitables.
00:07:36 Simplement, les hussards de la République, celles et ceux qui sont au front, ce sont
00:07:40 les enseignants.
00:07:41 On ne doit jamais laisser s'installer l'idée qu'ils seraient seuls ou qu'ils doivent
00:07:45 céder à une pression.
00:07:46 Ce qui était très important et ce que le ministre a dit à juste titre, c'est que
00:07:48 l'État, la République est derrière eux et ils ont raison.
00:07:52 Eh bien ça c'est un discours ferme auquel on peut adhérer.
00:07:56 Jean-Paul Brighelli, on avait pris rendez-vous avec vous.
00:07:58 Vous étiez vendredi sur ce plateau, vous êtes venu pour présenter votre nouveau livre
00:08:03 et je vous ai dit prenons rendez-vous lundi matin puisque vous connaissez bien.
00:08:06 Vous avez longtemps été prof à Marseille au lycée Thiers et là vous êtes au lycée
00:08:11 Victor Hugo et vous êtes arrivé tout à l'heure.
00:08:13 La rentrée vient de se faire.
00:08:14 Qu'est-ce que vous avez remarqué ?
00:08:15 Bonjour Pascal, alors ce que nous avons remarqué c'est qu'un assez grand nombre de jeunes
00:08:23 filles, disons 2 sur 10 en moyenne, sont arrivées soit avec un voile, soit habillées d'un
00:08:29 sac, selon la mode courante et elles ont été accueillies par un personnel administratif
00:08:36 très attentif qui les a immédiatement dirigées dans une salle latérale sans possibilité
00:08:45 d'accéder aux salles de classe et dans lesquelles le nouveau proviseur leur expliquera très
00:08:51 probablement le sens de la loi.
00:08:54 Maintenant, savoir si, je ne pense pas d'ailleurs que le sens de la loi leur échappe pratiquement,
00:09:01 pour certaines c'est peut-être de la conviction, pour d'autres c'est évidemment de la provocation,
00:09:06 il faudra voir dans les jours à venir si ça se maintient, mais en tout cas l'attitude
00:09:10 de l'administration est tout à fait conforme à ce qu'a demandé le ministre.
00:09:15 J'ai cru comprendre que vous ironisiez lorsque vous avez dit "habillées d'un sac", donc
00:09:20 c'est votre position d'éditorialiste et d'écrivain.
00:09:24 Mais non, c'est pas...
00:09:25 Pascal, c'est une question d'esthétique disons.
00:09:28 Voilà, je ne le dirai pas comme ça parce que c'est des sujets extrêmement sensibles
00:09:34 et je ne souhaiterais pas précisément celle qui porte une abaya les stigmatiser comme
00:09:44 vous l'avez dit.
00:09:45 Donc je ne fais pas mien ce commentaire.
00:09:48 En revanche, vous avez parlé d'abaya, vous n'avez pas parlé de camisse.
00:09:51 Vous avez dit deux femmes ou deux jeunes élèves sur 10, ce qui est beaucoup.
00:09:55 On n'a pas vu.
00:09:56 Le camisse n'existe pas ?
00:09:58 Non, ça ne concernait absolument que des jeunes filles.
00:10:02 Je préfère préciser.
00:10:07 Je maintiens un sac.
00:10:08 J'habite dans une ville dans laquelle un très grand nombre de femmes se déguisent
00:10:12 en Belphégor et ça commence à devenir insupportable.
00:10:16 Maintenant, il est possible qu'un certain nombre de jeunes filles se soient bien tenues
00:10:21 ce matin au nom de la taquilla, vous savez, une façon de contourner en quelque sorte
00:10:26 l'obligation en montant, etc.
00:10:29 Mais je pense très franchement que l'attitude très ferme du ministre et du président de
00:10:34 la République va influer sur les comportements, en tout cas sur les comportements de l'administration
00:10:41 et des enseignants qui se sentent pour une fois soutenus, ce qui n'avait pas été le
00:10:46 cas du tout à l'époque de Papin-Diaye.
00:10:49 Jean-Paul Briguet, qui est en direct de Marseille, au lycée Victor Hugo, dans le quartier de
00:10:53 la Belle de Mêle.
00:10:54 La liberté d'expression est grande, vous le savez sur cette antenne.
00:10:56 Ce sont vos propos, vous les maintenez.
00:11:00 Je ne les partage pas et je le dis de la même manière.
00:11:04 Gabriel Attal, je vais vous donner peut-être la parole avant d'écouter Gabriel Attal
00:11:08 si vous avez sur ce sujet un commentaire à faire.
00:11:12 Quand Emmanuel Macron dit qu'il ne faut jamais que les enseignants, les professeurs
00:11:16 se sentent abandonnés, ils se sont sentis abandonnés pendant plusieurs années et notamment
00:11:21 pendant la dernière année qui vient de s'écouler avec Papin-Diaye puisqu'il refusait de prendre
00:11:26 une décision claire et il essaie, les enseignants, les proviseurs en première ligne, de faire
00:11:31 du cas par cas et faire la police dans leur établissement sans avoir de consigne claire.
00:11:35 Là au moins il y a une consigne claire mais Emmanuel Macron n'a pas répondu clairement
00:11:39 avant la nomination de Gabriel Attal.
00:11:42 Moi juste par rapport à votre édito, la seule chose que je ne partage pas c'est votre
00:11:47 optimisme total parce que en même temps ça peut être dans le temps.
00:11:50 Emmanuel Macron nous a aussi habitués parfois à changer de pied pour plaire à différents
00:11:55 publics donc je m'associe à ce que dit Gauthier et puis vous savez que le Conseil d'Etat
00:11:59 va se prononcer.
00:12:00 Oui.
00:12:01 Je vous propose d'écouter Gabriel Attal qui était tout à l'heure sur RTL.
00:12:07 Moi je veux rappeler que l'école elle est gratuite, elle est pour tous et elle est laïque.
00:12:12 On ne peut pas tergiverser avec la laïcité à l'école.
00:12:16 Donc oui j'assume la décision que j'ai prise de dire que la baïa, le camis, ne peuvent
00:12:21 être portées à l'école.
00:12:23 Je suis conscient que derrière la baïa, le camis, il y a des jeunes filles, des jeunes
00:12:26 garçons, parfois leur famille à qui il faut expliquer les choses.
00:12:29 Donc pour répondre très concrètement à votre question, une jeune fille qui se présenterait
00:12:32 aujourd'hui dans un établissement scolaire vêtue d'une baïa ne pourra pas rentrer en
00:12:36 classe.
00:12:37 En revanche, elle aura un échange avec les équipes pédagogiques.
00:12:40 Bon, Jean-Paul Briguelli qui est sur place.
00:12:42 Jean-Paul, vous êtes identifié forcément dans une ville comme Marseille et vous étiez
00:12:45 présent ce matin devant ce lycée.
00:12:47 Je voulais savoir si les élèves ou les parents d'élèves viennent vous voir parfois pour
00:12:53 contester votre position, puisqu'ils vous connaissent.
00:12:56 Alors, pas tellement les parents d'élèves, mais nous avons vu ce matin des enseignants
00:13:03 qui sont venus effectivement soutenir à la fois ce que je dis, les décisions ministérielles,
00:13:10 qui à l'intérieur de l'établissement ont le sentiment que les choses peuvent un peu
00:13:14 changer quand même, tant qu'on restera très ferme.
00:13:18 En fait, il ne faut jamais lâcher quoi que ce soit parce que c'est un jeu d'échecs.
00:13:27 Chaque fois que quelqu'un avance un pion, il faut contrer le pion immédiatement parce
00:13:34 que si vous donnez la main, on vous prend le bras.
00:13:37 D'ailleurs, sur ces sujets-là, Florence Bergeau-Baclaire, qui était l'invité de
00:13:42 Mathieu Boccote, qui est très précise et qui reprend un peu ce que vous dites à l'instant.
00:13:47 Je veux vous remercier Jean-Paul Brighelli.
00:13:49 Merci à vous.
00:13:50 Je vous remercie.
00:13:51 Et puis, vous êtes très… C'est votre première non-rentrée, si j'ose dire, ou
00:13:55 déjà l'année passée vous n'étiez pas…
00:13:57 C'est la deuxième.
00:13:58 C'est la deuxième non-rentrée.
00:14:01 Vous vous rendez compte ? Vous avez été combien de temps professeur de français ?
00:14:05 45 ans.
00:14:06 45 ans.
00:14:07 Moi, j'adorais le premier jour.
00:14:10 J'adorais le premier jour de rentrée.
00:14:12 Et c'est vrai qu'on se souvient tous de nos professeurs de français.
00:14:16 Mademoiselle Raboteau, qui était professeure de français en 6e.
00:14:19 Je me souviens de Mademoiselle Raboteau, de Madame Chabriac.
00:14:22 Ces noms-là.
00:14:23 Et puis à la récréation, on disait « t'as Chabriac ? » Mon frère l'a eue.
00:14:26 Elle sac ! Et t'as qui en maths ? Parce qu'on ne savait pas qui on avait.
00:14:31 Forcément.
00:14:32 Et alors, elle vous saquait ?
00:14:33 Non, pas forcément.
00:14:35 Mais c'est vrai qu'on a une… J'imagine, je ne sais pas, vous vous souvienez de votre
00:14:39 prof de français ? Comment il s'appelait ?
00:14:40 Ah oui, je m'en souviens très bien.
00:14:42 D'ailleurs, je l'évoque dans mon livre.
00:14:43 Bon, ben écoutez, merci en tout cas, M. Brighelli.
00:14:46 Moi, j'aurais bien aimé avoir… Même si j'avais des bons profs de français, j'avais
00:14:49 l'abbé Mortier également.
00:14:50 L'abbé Mortier qui nous apprenait le latin, c'était quelque chose.
00:14:54 Merci Jean-Paul Brighelli.
00:14:55 Merci vraiment beaucoup.
00:14:56 Merci à vous, Pascal.
00:14:57 Je salue Noémie Schultz.
00:14:58 Puisqu'on parlera de l'affaire Adama Traoré dans quelques instants.
00:15:02 En fait, ce n'est que la première décision.
00:15:05 Je pensais qu'il y avait eu d'autres décisions judiciaires.
00:15:07 Mais ce nom-lieu, après 7 ans d'enquête, c'est la première décision judiciaire.
00:15:12 Il a fallu 7 ans pour arriver à cette décision, qui est contestée.
00:15:16 Oui, alors elle sera contestée.
00:15:18 On repart pour combien de temps ? On repart pour un appel devant la Chambre
00:15:22 de l'instruction sur les délais.
00:15:23 Je pense que Maître Bosselut sera plus à même de répondre.
00:15:26 Hélas non.
00:15:27 Les délais, c'est, je pense, plusieurs mois, peut-être une année.
00:15:33 Et puis après, il y aura sans doute, on imagine qu'il y aura un pourvent en cassation,
00:15:37 si à nouveau il y a une confirmation par la Chambre de l'instruction.
00:15:39 Mais quand même, on a l'impression de se diriger vers un nom-lieu général.
00:15:43 Et on rappelle que ces gendarmes n'ont jamais été mis en examen.
00:15:46 Jamais.
00:15:47 Et notamment du chef de violence volontaire, qui était le premier grief.
00:15:51 Vous, vous êtes entré quand d'ailleurs dans le dossier ?
00:15:54 Je suis rentré en 2018.
00:15:56 Et au départ, ils avaient choisi sans doute d'autres avocats.
00:15:59 Et ces trois gendarmes, ils travaillent toujours aujourd'hui ?
00:16:02 Ils travaillent toujours, oui.
00:16:04 Et ils ont été désignés ?
00:16:06 Toute la difficulté, c'est que ce que je vous disais, c'est qu'il y a le dossier judiciaire,
00:16:11 qui suit son cours, un cours long, 7 ans.
00:16:15 Et quand j'entends parler de déni de justice, je me pince.
00:16:19 Je n'ai jamais vu un dossier aussi exhaustivement instruit que celui-là.
00:16:24 On a 7000 cotes.
00:16:26 Ça veut dire quoi, une cote ?
00:16:28 Une cote, c'est un PV.
00:16:29 D'accord.
00:16:30 Qui peut compter d'ailleurs, une pièce du dossier, qui peut compter d'ailleurs,
00:16:33 des dizaines ou des centaines de pages.
00:16:35 C'est un dossier absolument...
00:16:38 Mais parce qu'il est médiatique, c'est-à-dire que les gens ont peur.
00:16:42 Bien sûr, il y a eu une prise...
00:16:44 Le monde judiciaire ou le monde politique, plus exactement, a peur de la réaction.
00:16:47 Il a peur qu'on dise que les gendarmes, ils sont pour rien.
00:16:49 Exactement.
00:16:50 Il y a eu une prise en otage à un moment de l'institution judiciaire,
00:16:53 par des manifestations, par des prises de position,
00:16:56 qui ont fait que, me semble-t-il, l'institution a fait un zèle extraordinaire,
00:17:01 en poussant...
00:17:02 On peut comprendre, d'ailleurs.
00:17:03 C'est très bien.
00:17:04 C'est inflammable.
00:17:05 Il y a la peur de l'émeute.
00:17:06 Ce qui veut donc dire qu'aujourd'hui, la décision qui est rendue
00:17:10 n'est pas une décision rendue sur un coin de table.
00:17:13 C'est une décision rendue après sept ans d'instruction,
00:17:16 avec dix magistrats qui ont dû se succéder à l'instruction,
00:17:19 avec des réquisitions de non-lieu,
00:17:21 avec une absence de mise en examen des gendarmes.
00:17:25 La seule mise en cause, et je mets "mise en cause" avec des guillemets,
00:17:29 c'est témoin assisté du chef de non-assistance à personne en danger,
00:17:32 pour lequel, évidemment, il n'y a pas davantage de suite.
00:17:35 Et pour connaître, effectivement, les juges,
00:17:37 là, arrivent à la conclusion du non-lieu,
00:17:39 ils auraient pu dire "on s'en remet à la justice
00:17:41 et on attend de voir lors d'un procès aux assises"
00:17:44 et ils prennent la décision-là de clore par un non-lieu.
00:17:47 Mais moi, c'est...
00:17:48 Quand même, Mme Traoré ment dans ses réactions, d'une façon invraisemblable.
00:17:53 Ce qu'elle a déclaré hier,
00:17:56 où elle explique que c'est une honte pour la justice française,
00:17:59 compte tenu de tout ce que vous avez expliqué,
00:18:01 compte tenu du zèle, justement, qu'il y a eu dans cette affaire,
00:18:04 c'est une invraisemblable attaque contre les institutions de sa part.
00:18:08 - Bien sûr. - C'est honteux.
00:18:10 Enfin, je veux dire, il faut le dire aussi,
00:18:12 parce que non seulement cette famille a entraîné des gens
00:18:15 qui se sont trompés pendant sept ans,
00:18:17 mais elle continue, c'est-à-dire qu'elle va faire une manif.
00:18:20 Les gens ont le droit de manifester,
00:18:22 la manifestation s'est autorisée en France.
00:18:24 Mais on est dans un déni de la réalité des institutions judiciaires,
00:18:28 qui, en l'occurrence, a été particulièrement exemplaire,
00:18:31 comme vous le disiez, monsieur.
00:18:33 Je trouve qu'il faut le souligner.
00:18:35 - Vous avez juste un mot. Vous avez parlé des médias, vous avez raison.
00:18:38 Il y a aussi ce que Tom Wolfe appelait pour l'Amérique la gauche de Park Avenue,
00:18:41 c'est-à-dire le radical chic Saint-Germain-des-Prés,
00:18:45 qui s'est quand même associé à ce comité Traoré,
00:18:48 qui lui a donné une sorte de vernis glamour.
00:18:51 - Il y a une célèbre émission qui reprend ce soir sur TMC, je crois,
00:18:56 où le présentateur vedette avait reçu Assa Traoré
00:19:00 en lui... globalement, en ne lui posant pas de questions.
00:19:04 C'était intéressant, d'ailleurs, de voir...
00:19:06 - Moi, je me rappelle la portrait dans le Parisien.
00:19:09 - Je ne parle même pas de la une de "Aime le monde".
00:19:11 - Oui, "Le monde", c'est incroyable.
00:19:13 - Ce qu'il faut savoir, c'est que c'est extraordinaire dans le...
00:19:18 J'allais dire, ce qui a été mis en oeuvre.
00:19:21 Il y a eu, par exemple, on l'oublie,
00:19:23 il y a eu tellement de versions de la famille,
00:19:26 d'où de contradictoires, mais on oublie de rappeler
00:19:29 qu'il y a eu une lettre dite, j'accuse,
00:19:32 avec une immodestie certaine de la part d'Assa Traoré,
00:19:36 qui a nommément, je dis bien nommément cité,
00:19:39 tous les magistrats qui ont participé,
00:19:41 qui ont intervenu dans le dossier,
00:19:43 qu'il soit du siège, du parquet, tous les médecins experts.
00:19:46 - Elle est poursuivie pour ça ? - Non, bien sûr.
00:19:49 - Et pourquoi elle n'est pas poursuivie ?
00:19:51 - Elle n'est pas poursuivie du chef de diffamation
00:19:54 parce qu'elle indiquait que les gendarmes
00:19:57 avaient tué son frère, et elle a été relaxée.
00:20:00 Les propos étaient bien diffamatoires,
00:20:02 mais elle a été relaxée, car le tribunal a considéré
00:20:05 que quand on est le canal de la douleur,
00:20:08 on peut dire ce qu'on veut.
00:20:10 - On n'a pas parlé de la France insoumise.
00:20:13 Il y a des photos qui ressortent de Mathilde Panot,
00:20:16 notamment avec des T-shirts en faveur de la famille Traoré.
00:20:20 Peut-être ont-ils envie de s'excuser ?
00:20:23 - Ce qui m'a frappé ce week-end,
00:20:26 et on va revenir sur la baïa,
00:20:28 c'est qu'il n'y a quasiment pas un mot.
00:20:30 C'est ça qui m'ennuie.
00:20:32 Si les gendarmes étaient mis en examen ou inculpés,
00:20:35 ou renvoyés, ça pourrait être la une des journaux.
00:20:38 Je ne vais pas citer mes confrères,
00:20:41 car j'en ai marre d'être celui qui souligne
00:20:44 ce que les autres font,
00:20:47 mais il n'y a pas un mot dans les grands journaux.
00:20:51 Il n'y a quasiment rien.
00:20:54 C'est ça qui est incroyable.
00:20:57 - On a repris beaucoup le communiqué
00:21:00 de l'avocat de la famille.
00:21:03 Il continue à dire qu'il y aurait eu une immobilisation
00:21:07 d'Adama Traoré pendant de longues minutes,
00:21:10 car on veut renvoyer à l'affaire George Floyd.
00:21:14 - Bien sûr.
00:21:17 - Sauf que le dossier est radicalement contrarié.
00:21:20 - On revient sur la baïa.
00:21:23 Vous pouvez rester jusqu'à 10h avec nous.
00:21:26 - Vous êtes là cette semaine ?
00:21:29 - Jusqu'à demain.
00:21:32 Je reviens vite.
00:21:35 - C'est beau.
00:21:38 - Pour la bonne cause.
00:21:41 - Il va faire chaud.
00:21:44 - Il va faire très beau.
00:21:47 - 40 degrés.
00:21:50 - Non, pas 40.
00:21:53 - Hugo Fraisse est marié.
00:21:56 - Je me marie à beaucoup de jeunes collègues.
00:21:59 - Il est 94 ans.
00:22:02 - "Mariage heureux, mariage plus vieux".
00:22:05 - C'est le vrai slogan.
00:22:08 - C'est vrai.
00:22:11 - C'est une petite blagounette.
00:22:14 - Il y a plein de gens qui pensent que c'est quand il pleut.
00:22:17 - Il vient de sortir un album.
00:22:20 - Il y avait un Jean-Luc Rachman que vous reconnaissez.
00:22:23 Renaud est là.
00:22:26 Remarquez, il n'est fait pas.
00:22:29 - Il n'y a pas de "Marriage heureux".
00:22:32 - Revenons sur la baïa.
00:22:35 Avec la procédure qui sera mise en place dans les lycées.
00:22:39 - Est-ce que nous pouvons voir le sujet de M. Dos Santos ?
00:22:43 - Il est là.
00:22:46 - Si une élève arrive en abaya à l'école,
00:22:49 la première phase est celle du dialogue.
00:22:52 Le chef d'établissement devra échanger avec l'élève dans son bureau.
00:22:55 Une étape essentielle pour déterminer son intention.
00:22:58 - Dans cette phase de dialogue, nous n'avons pas de dialogue.
00:23:01 Nous avons des arguments culturels.
00:23:05 La tenue en elle-même n'a pas la valeur uniquement que lui donne.
00:23:09 La personne qui la porte a aussi la valeur symbolique
00:23:12 que lui donnent les personnes qui la voient.
00:23:15 - Si l'élève accepte de retirer son abaya,
00:23:18 elle pourra accéder aux salles de classe.
00:23:21 Autre hypothèse, renouveau.
00:23:24 - Je ne sais pas si vous avez vu le film "Les enfants de la rue".
00:23:27 - Si l'élève refuse de sortir de son abaya,
00:23:30 elle pourra accéder aux salles de classe.
00:23:33 Autre hypothèse, rentrer chez elle pour se changer.
00:23:36 En revanche, si elle refuse, les parents seront alertés.
00:23:39 L'élève risque alors jusqu'à l'exclusion.
00:23:42 - Réitération des faits ou le jour même,
00:23:45 par un refus réaffirmé de se conformer à nos demandes,
00:23:48 on engage une procédure disciplinaire.
00:23:51 - Optimiste, ce proviseur ne craint pas d'éventuelles tensions
00:23:54 entre les élèves et les parents.
00:23:57 - Oui, j'imagine que sur les réseaux sociaux,
00:24:00 certains font preuve de beaucoup d'imagination
00:24:03 et nos élèves font preuve de beaucoup d'imagination.
00:24:06 On saura nous aussi s'y adapter.
00:24:09 - Pour être épaulé, les chefs d'établissement
00:24:12 pourront également faire appel aux équipes des valeurs de la République
00:24:15 du personnel éducatif spécialisé dans les atteintes à la laïcité.
00:24:18 - 82% des personnes interrogées sont contre le port de l'abaya.
00:24:21 - Le port de l'abaya à l'école, on l'a dit et montré la semaine dernière.
00:24:24 Et puis, Gérald Darmanin s'est exprimé dans le Télégramme.
00:24:27 Vous interviendrez toujours en lien avec les autorités éducatives.
00:24:30 - C'est une note envoyée au préfet.
00:24:33 - C'est une note ?
00:24:36 - Une note envoyée au préfet et au directeur de la police et de la gendarmerie nationale.
00:24:39 - D'accord, vous interviendrez toujours en lien avec les autorités éducatives
00:24:42 avec tact et modération pour disperser les éventuels rassemblements
00:24:45 qui pourraient se produire devant certains établissements.
00:24:48 - Et vous, le président de la République, vous réunirez sans délai
00:24:51 la cellule départementale de lutte contre l'islamisme radical
00:24:54 et le repli communautaire.
00:24:57 On marque une pause. Nous sommes avec Rodolphe Bousseluc,
00:25:00 avocat des gendarmes dans l'affaire Trevorrow et c'est à eux qu'il faut penser
00:25:03 ce matin parce que leur vie depuis sept ans est un calvaire.
00:25:06 Nous écouterons Madame Bergeau Blacker.
00:25:09 On pourra parler du refus d'obtempérer.
00:25:12 On pourra parler de la mairie de Nantes qui communique en arabe.
00:25:15 Guillaume Richard, ça nous a surpris, mais c'est ainsi.
00:25:18 Et puis on pourra parler également de M. Chalureau
00:25:21 qui est un joueur de rugby et qui a été condamné.
00:25:26 Il a fait appel pour propos racistes. Est-ce qu'il doit jouer en équipe de France ou pas ?
00:25:29 Il y a une mini polémique. On verra également le AK des All Black.
00:25:33 Vous avez vu, ça c'est formidable.
00:25:36 Les 1200 Néo-Zélandais morts dans la bataille de la Somme en 1916.
00:25:40 A tout de suite.
00:25:44 Rodolphe Bosselhuis est avec nous. C'est l'avocat des gendarmes
00:25:47 dans l'affaire Traoré. Gendarmes qui ont été mis hors de cause ce vendredi.
00:25:50 On va en parler dans quelques instants avec vous.
00:25:53 Mathieu Devese nous rappelle les titres.
00:25:56 Gabriel Attal souhaite tester le port de l'uniforme à l'école.
00:26:00 Le ministre de l'Éducation annonce qu'une expérimentation
00:26:03 sera menée dans les prochains mois.
00:26:06 Il souhaite l'étendre à des établissements de niveau différent,
00:26:09 primaires, collèges et lycées.
00:26:12 Le ministre de l'Intérieur demande de la fermeté face aux atteintes
00:26:15 à la laïcité dans un télégramme adressé hier à tous les préfets.
00:26:18 Le ministre de l'Intérieur rappelle que des sanctions doivent être prises
00:26:21 contre les élèves. Par exemple, leur interdire l'accès à leurs établissements.
00:26:24 Enfin, une nouvelle vague de chaleur arrive en France.
00:26:27 La quasi-totalité du pays est concernée.
00:26:30 Les températures devraient dépasser les 35 degrés sur une grande moitié sud.
00:26:33 Et pour l'heure, selon Météo France, aucun véritable rafraîchissement
00:26:36 n'est entrevu avant dimanche.
00:26:39 L'uniforme à l'école, écoutez.
00:26:42 C'était ce matin.
00:26:45 Je ne suis pas sûr que ce soit une solution miracle qui permette
00:26:48 de régler tous les problèmes de l'école, mais en tout cas, je pense qu'elle mérite
00:26:51 d'être testée. Et moi, je suis très favorable à l'expérimentation
00:26:54 pour qu'elle puisse faire avancer le débat. Je vois bien qu'il y a des prises
00:26:57 de position d'élus en nombre ces derniers jours sur cette question
00:27:00 de l'uniforme. J'invite ces élus à se rapprocher de mes services
00:27:03 pour proposer concrètement les établissements dans lesquels
00:27:06 ils souhaiteraient expérimenter une tenue scolaire unique.
00:27:09 J'annoncerai à l'automne les modalités d'expérimentation.
00:27:12 On ne va pas lancer le débat. Chacun a un avis là-dessus.
00:27:15 Je ne sais pas si c'est une bonne chose ou pas.
00:27:18 Personne n'a jamais prétendu que ça allait régler tous les problèmes de l'école.
00:27:21 En revanche, ça peut régler un certain nombre de problèmes.
00:27:24 Ça n'a jamais été en France imposé. Il n'y a jamais eu d'uniforme,
00:27:27 sauf dans les lycées sous Napoléon, qui étaient des lycées d'élite.
00:27:30 La blouse, c'est pas un uniforme.
00:27:33 Dans les départements, dans certaines écoles privées.
00:27:36 Si c'était au niveau national, ce serait la première fois.
00:27:39 Madame Bergeau Blacker, on l'avait citée la semaine dernière
00:27:42 parce qu'elle avait fait une tribune dans le Figaro qui était intéressante.
00:27:45 Elle était présente avec Mathieu Boquecôté ce week-end.
00:27:48 Comment analyse-t-elle cette abaya et cette volonté de le porter ?
00:27:51 Écoutez-la une première fois.
00:27:54 Les formations à la laïcité qu'on propose pour les amener à comprendre
00:27:57 un peu ce qu'est la laïcité,
00:28:00 sont perçues comme une forme de désislamisation.
00:28:03 Aujourd'hui, c'est cette génération-là
00:28:06 que nous avons au collège et au lycée.
00:28:09 On peut s'attendre à des réactions assez fortes
00:28:12 après l'annonce du ministre.
00:28:15 Qui sont ces jeunes ?
00:28:18 C'est la troisième génération. Écoutez.
00:28:21 C'est la troisième génération.
00:28:24 C'est la troisième génération.
00:28:27 C'est la troisième génération. Écoutez.
00:28:30 C'est la troisième génération ou la deuxième génération ré-islamisée
00:28:33 par les frères musulmans qui sont arrivés.
00:28:36 C'est celle que j'appelle la génération du halal way of life
00:28:39 qui sont nés donc fin des années 90, début des années 2000
00:28:42 qui sont aujourd'hui, qui n'ont aucune conscience
00:28:45 de la séparation du politique et du religieux
00:28:48 qui pour eux, être musulman, c'est à la fois une race,
00:28:51 une identité, un comportement, une conviction.
00:28:54 Tout est complètement mélangé.
00:28:57 Ils n'ont pas la moindre idée du fait que ce que je décris
00:29:00 dans un de mes livres sur le marché halal
00:29:03 ou l'invention d'une tradition, que le halal soit une tradition inventée
00:29:06 largement alimentée par à la fois le néolibéralisme
00:29:09 et le néofondamentalisme.
00:29:12 C'est un très intéressant halal way of life.
00:29:15 Parce qu'en fait, je ne suis pas sûr que ce soit religieux.
00:29:18 C'est culturel.
00:29:21 - Identitaire.
00:29:24 - Identitaire.
00:29:27 - Pour nous, le problème est le même.
00:29:30 Si on prend la définition de Gabriel Attal qui dit
00:29:33 "je ne veux pas voir la religion des élèves à leur habillement"
00:29:36 - Ce n'est pas la même chose.
00:29:39 Le conseil d'Etat va être bien ennuyé.
00:29:42 En fait, c'est des signes culturels plus encore que religieux.
00:29:45 Ces jeunes gens, je ne suis pas sûr qu'ils soient militants religieux.
00:29:48 - C'est une manière de s'habiller, de vivre, de revoir la vie
00:29:51 avec une autre culture.
00:29:54 - Si c'était que religieux, ça nous poserait moins de problèmes.
00:29:57 Je voulais juste signaler que cette dame a été l'objet
00:30:00 d'une campagne de dénigrement, notamment dans Libération
00:30:03 et dans d'autres journaux, je suppose,
00:30:06 qu'on parle de ses livres en expliquant que ce n'est pas sérieux
00:30:09 parce que je crois que c'est vraiment une des spécialistes
00:30:12 de l'entrisme des frères musulmans.
00:30:15 - C'est la même chose.
00:30:18 Cette dame, Mme Bergeau-Blaquer, n'est pas invitée
00:30:21 là où elle pourrait être invitée.
00:30:24 Vous ne la verrez pas à France Inter, chez Mme Salamé,
00:30:27 cette célèbre émission qui reprend ce soir avec son animateur.
00:30:30 - Vous voulez vraiment qu'on soit dedans.
00:30:33 - On leur dit bonjour, bien sûr.
00:30:36 On va peut-être se croiser maintenant parce qu'on est dans le même...
00:30:39 - Ils ne sont pas loin.
00:30:42 - Ils vont dire bonjour directement s'ils veulent devant la maison.
00:30:45 - C'est ça que je trouve invraisemblable.
00:30:48 On a tellement souvent cette discussion.
00:30:51 - On a parlé au Conseil d'État
00:30:54 et ça pourrait être examiné peut-être en milieu de semaine.
00:30:57 - Ah bon ? Au Conseil d'État ?
00:31:00 - Il y a un recours en référé qui a été déposé.
00:31:03 - Par l'action des droits des musulmans.
00:31:06 - J'ai posé la question à l'un des avocats.
00:31:09 - Ils espéraient en milieu de semaine.
00:31:12 - Si ce n'est pas religieux, pourquoi les musulmans...
00:31:15 - Pourquoi l'association Action Droits des Musulmans saisit le Conseil d'État ?
00:31:18 - Si ce n'est pas religieux, pourquoi saisissent-ils ?
00:31:21 - C'est comme la France Insoumise qui dit que c'est islamophobe.
00:31:24 Si ce n'est pas religieux, ça ne peut pas être islamophobe.
00:31:27 - Ils sont en pleine contradiction.
00:31:30 Néanmoins, juridiquement, je ne sais pas s'ils auront des bases suffisantes.
00:31:33 Vous avez des musulmans, des imams, des associations
00:31:36 et au contraire de tous, M. Jal Goumi
00:31:39 dit très clairement que c'est un vêtement religieux.
00:31:42 - Ce n'est pas aux associations musulmanes de nous dire si c'est religieux.
00:31:45 - Ils ont un point de vue sur ce qui peut être musulman.
00:31:48 - Ce n'est pas aux religieux de dire à la réalité.
00:31:51 - On se félicite beaucoup à Georges Fénac
00:31:54 qui est en train de se passer avec une nouvelle directive.
00:31:57 Mais au fond, ça n'est que l'application d'une loi qui remonte à 2004.
00:32:00 Qu'est-ce qu'on a attendu depuis 2004 ?
00:32:03 - C'est la troisième génération, c'est ce que dit Mme Bacollard.
00:32:06 - Vous comprenez, donc ça n'est que l'application d'une loi sur les signes
00:32:09 distinctifs, ostentatoires, religieux.
00:32:12 - Au-delà de ça, vous avez aujourd'hui, c'est sans doute la première fois
00:32:15 dans l'histoire récente de la France, vous avez
00:32:18 des communautés qui ne partagent pas,
00:32:21 c'est la phrase de Renan qu'on a citée la semaine dernière,
00:32:24 qui ne partagent pas les mêmes mœurs, la même culture,
00:32:27 qui n'ont pas le même rapport aux femmes, à l'alimentation,
00:32:30 à l'alimentation, à l'alimentation, à l'alimentation, à l'alimentation.
00:32:33 Donc, il y a plein de domaines, ça s'appelle des mœurs différentes,
00:32:36 une culture différente, au-delà de la religion.
00:32:39 Et c'est ça qui n'est pas simple à mettre en place.
00:32:42 - Il y a eu la loi dite contre le séparatisme, pour le rappel des valeurs
00:32:45 de la République, dont la laïcité faisait partie.
00:32:48 Donc, on a un corpus législatif, ce qu'on espère, c'est que le Conseil
00:32:51 d'État suive quand même cette loi.
00:32:54 - Il y a déjà des liens bien avec le sport.
00:32:57 La famille de la femme qui était chargée des investigations
00:33:00 en prononçait vendredi un non-lieu pour les gendarmes,
00:33:03 de son côté, la famille a fait appel de la décision.
00:33:06 Donc, d'abord, techniquement...
00:33:09 - Ce n'est pas vraiment une surprise, cette ordonnance de non-lieu,
00:33:12 puisqu'il y a un mois, le parquet de Paris avait rendu son réquisitoire
00:33:15 aux fins de non-lieu. Donc, le parquet de Paris,
00:33:18 qui porte l'accusation, disait pour nous,
00:33:21 il faut ordonner un non-lieu.
00:33:24 - Les instructions ont pris le temps, vous avez pu répondre à ce réquisitoire.
00:33:27 Et, effectivement, elles arrivent à la même conclusion,
00:33:30 à savoir que c'est précédemment un coup de chaleur qui a causé
00:33:33 la mort d'Adama Traoré, que les gendarmes ont utilisé des gestes
00:33:36 qui étaient autorisés et que l'interpellation était justifiée.
00:33:39 Si je dois résumer en substance, c'est la conclusion à laquelle
00:33:42 arrivent les magistrates. Et donc, effectivement, elles viennent clore
00:33:45 cette année d'un processus judiciaire extrêmement long.
00:33:48 Pourquoi ça a été aussi long ?
00:33:51 C'est important de le préciser, on parle tout le temps de la lenteur
00:33:54 de la justice, mais la justice, elle fait aussi ce qu'elle peut
00:33:57 quand vous avez des recours, des demandes d'expertise, de prises d'expertise.
00:34:00 On est allé jusqu'à demander à des experts belges, pour s'assurer
00:34:03 qu'il n'y aurait pas de pression, de se pencher sur le rapport d'autopsie
00:34:06 pour essayer de déterminer avec précision de quoi était mort
00:34:09 Adama Traoré. Donc, c'est aussi ce qui explique la lenteur
00:34:12 de cette décision. - Adama Traoré, dont la personnalité,
00:34:15 il faut l'évoquer également, il avait violé dans sa cellule
00:34:18 un co-détenu qui a témoigné ensuite.
00:34:21 - Il y a cette affaire-là pour laquelle, effectivement,
00:34:24 il y a eu une décision qui a été rendue après sa mort,
00:34:27 donc il n'a pas pu, lui, s'expliquer sur ces faits-là,
00:34:30 mais un co-détenu a obtenu réparation. Il disait qu'il avait été
00:34:33 violé par Adama Traoré. - Rachel Khan a produit
00:34:36 un tweet, Rachel Khan, que vous connaissez,
00:34:39 qui a produit un tweet avec Assa Traoré,
00:34:42 qui était à la une de Time, et qui a commenté
00:34:45 "Time is money".
00:34:48 Avant de vous donner la parole, je voudrais qu'on écoute
00:34:51 Amine El Khatmi, qui était ce week-end sur les plateaux
00:34:54 de CNews. - Moi, j'ai d'abord une pensée
00:34:57 pour ces trois gendarmes,
00:35:00 parce que depuis 2016, leur honneur est sali,
00:35:03 leurs noms ont été divulgués,
00:35:06 la présomption d'innocence a été piétinée.
00:35:09 Madame Traoré ne cherche pas justice et vérité,
00:35:12 elle veut que sa vérité, à elle,
00:35:15 s'impose au détriment de toute autre considération.
00:35:18 Et j'en veux beaucoup à toutes celles et ceux
00:35:21 qui, depuis 2016, ont glorifié
00:35:24 Assa Traoré, la gauche médiatique
00:35:27 et culturelle dont toutes les institutions,
00:35:30 tous les visages, tous les noms les plus connus
00:35:33 se sont mis au service de cette cause.
00:35:36 Madame Traoré a fait la une de la quasi-totalité
00:35:39 de la presse française,
00:35:42 a été invitée dans les plus grands médias
00:35:45 où elle y a systématiquement tenu des propos
00:35:48 outranciers, mensongers, sur un supposé racisme
00:35:51 structurel de la France, de la police, de la justice.
00:35:54 - C'est quand même sidérant, vous êtes avocat
00:35:57 des gendarmes dans cette affaire, Rodolphe Bousselus,
00:36:00 c'est sidérant quand vous-même, vous devez affronter
00:36:03 tout cet espace médiatique. - Oui, je ne peux
00:36:06 rien rajouter à cet extrait
00:36:09 que vous avez passé, parce que c'est la description exacte
00:36:12 de ce qui était devenu.
00:36:15 En même temps, c'est un dossier complètement fou
00:36:18 parce que, sur une base inexistante,
00:36:21 on a construit un dossier qu'on voulait
00:36:24 être le dossier de référence
00:36:27 du racisme systémique prétendu des forces
00:36:30 de sécurité intérieure, des violences policières
00:36:33 tout aussi systémiques. Et à partir
00:36:36 de ce moment-là, tout le monde, ou en tous les cas
00:36:39 beaucoup de médias, ont foncé tête baissée.
00:36:42 Et le simple rappel du fond
00:36:45 du dossier, qui doit quand même être, me semble-t-il,
00:36:48 le point de départ, était totalement inaudible.
00:36:51 Et il y a eu, en plus, un rebond totalement
00:36:54 fou au moment de l'affaire Georges Fleu.
00:36:57 - Bien sûr. - Qui est intervenue X années après
00:37:00 aux Etats-Unis, et immédiatement, parce que
00:37:03 Georges Fleu avait été considéré
00:37:06 à juste titre comme victime d'une violence
00:37:09 policière, rétroactivement, les gendarmes
00:37:12 à Persan et à Beaumont-sur-Oise en 2016
00:37:15 devaient l'être aussi. J'avais des journalistes
00:37:18 qui me demandaient en quoi et comment
00:37:21 je devais me défendre sur Georges Fleu. Mais on marche
00:37:24 sur la tête. C'est ça qui a rendu
00:37:27 ce dossier tellement inflammable. Mais en même temps
00:37:30 parce qu'il y a eu véritablement un combat
00:37:33 qu'on peut qualifier d'idéologique, derrière.
00:37:36 Et derrière le groupe de
00:37:39 Vérité pour Adama, se sont manifestés
00:37:42 un certain nombre de soutiens
00:37:45 comme on sait qu'il y a eu quand même des soutiens
00:37:48 très américains, vous savez, sur les Young Leaders
00:37:51 qui considèrent qu'ils voudraient un peu exporter
00:37:54 ce qui se passe aux Etats-Unis en France, où ils trouvaient
00:37:57 une forme de résonance. Et le débat
00:38:00 était complètement vicié. Et aujourd'hui
00:38:03 nous avons une décision de justice. Certes, il en est fait appel.
00:38:06 Une décision de justice.
00:38:09 Que nous dit-on dans les communiqués ? Et on continue.
00:38:12 On continue à raconter toujours l'histoire médiatique
00:38:15 décorrélée du dossier judiciaire.
00:38:18 Et j'ai l'impression que maintenant,
00:38:21 il me semble-t-il, la voix d'Assata Horé
00:38:24 est un peu moins porteuse, ou disons
00:38:27 un peu plus, j'allais dire, interrogée
00:38:30 et discutée par certains, qu'on confine
00:38:33 véritablement une attitude quasi-complotiste.
00:38:36 C'est complotiste.
00:38:39 Et contre ce genre de raisonnement, c'est très difficile de répondre.
00:38:42 Chaque fois que vous énoncez quelque chose, "Ah oui, mais les policiers t'a jeté."
00:38:45 Chaque fois, la justice n'a pas fait son travail.
00:38:48 Et vous savez pourquoi ? Parce que la presse et notamment les incarnations médiatiques
00:38:51 ont peur. C'est uniquement pour ça.
00:38:54 Ils ont peur, c'est-à-dire que ceux qui animent,
00:38:57 ceux qui sont à ma place sur les autres plateaux, ils ont peur pour eux.
00:39:00 Ils veulent être du bon côté. Voilà. C'est leur ligne.
00:39:03 Ils ne veulent surtout pas prendre partie dans ces cas.
00:39:06 Je voudrais ajouter qu'on ne peut pas minorer non plus une certaine responsabilité
00:39:09 au plus haut niveau de l'État politique.
00:39:12 Souvenez-vous d'un ministre de l'Intérieur qui avait dit "Je suis prêt à m'agenouiller."
00:39:15 Souvenez-vous...
00:39:18 - Et qui avait approuvé la manifestation.
00:39:21 - Qui avait approuvé la manifestation, souvenez-vous.
00:39:24 - L'émotion. - Souvenez-vous de l'interview du président de la République
00:39:27 au magazine Brut en disant "violence policière".
00:39:30 Donc tout cela entretenu avec quasiment une bénédiction, je dirais.
00:39:35 - Mais enfin, on est en train de se déciller. - Défenseur des droits, en ce moment.
00:39:38 - Sur plein de sujets, on est en train de se déciller.
00:39:41 - Pas sur France Inter. - On est en train de se déciller.
00:39:44 - C'est un exemple quand même, on est en train d'ouvrir les yeux.
00:39:48 - Ça a mis du temps. - Non mais parce que...
00:39:51 - Mais sur plein de sujets, en fait c'est pareil, le réel te saute...
00:39:54 - Mais le réel revient. - Bah oui.
00:39:56 - Et ce qui est formidable dans ce dossier, c'est que la bascule médiatique,
00:39:59 je vais vous dire, elle n'est pas venue des médias traditionnels.
00:40:02 Elle est venue, assez curieusement, moi c'est ce que j'ai observé,
00:40:05 des réseaux sociaux. C'est-à-dire qu'à partir du moment
00:40:08 où les réseaux sociaux se sont emparés de cette affaire,
00:40:13 après l'annonce de la plainte du co-détenu, etc.,
00:40:16 en faisant des communications "comiques"
00:40:21 ou qui avaient la volonté de l'être, il y a eu un basculement.
00:40:25 Il y avait un pique-nique qui était organisé par Assat Raoré
00:40:28 pour vendre ses T-shirts, les gens leur demandaient
00:40:31 s'il fallait venir avec la fourchette, puisqu'il était indiqué
00:40:34 que le viol avait eu lieu avec la menace d'une fourchette
00:40:37 sur la carotide. Vous voyez, c'est ça qui a changé les choses.
00:40:40 C'est ça qui est assez triste, quand même.
00:40:43 Ce n'est pas les médias avec une information...
00:40:46 - Il y a eu des journaux, quand même. - Bien sûr qu'il y a eu des journaux.
00:40:49 - Le journal qui a été très en point là-dessus, c'est "Valeurs actuelles",
00:40:52 et c'est les papiers de Charlotte Dornelas,
00:40:55 qui connaît très bien ce dossier. - Et un très bon papier du Point
00:40:58 qui a remis la situation. - Bien sûr.
00:41:01 - Et de Causeur, bien sûr. - Et ce week-end,
00:41:04 on attend de voir si Le Monde, l'Ibé, Mediapart
00:41:08 vont faire une analyse. - Voyons, n'attend pas.
00:41:11 - Une autopsie de ce fiasco politico-médiatique.
00:41:14 - Répétez les trois organes de presse.
00:41:17 - Le Monde, je viens de vérifier sur l'appli de loi, il y a juste la dépêche AFP.
00:41:20 - Mais bien sûr. Le Monde, c'est invraisemblable.
00:41:24 - Le Monde est roi. - Sur ce sujet, on est trop...
00:41:27 - La bataille numéro un, aujourd'hui, à mener sur les idées,
00:41:31 elle est dans la presse. C'est ça. C'est une bataille d'idées
00:41:34 qu'il faut mener. - Puisque ces journaux,
00:41:37 notamment Le Monde, se permettent de donner des leçons,
00:41:40 de déontologie, de bonnes informations, notamment AC News,
00:41:43 entre autres, je trouve que sur ce sujet,
00:41:46 je suis très sensible à ce que vous dites, monsieur,
00:41:49 moi, j'ai cherché à comprendre, il suffisait de se renseigner.
00:41:53 Il y a un moment où je me disais, mais tiens, c'est peut-être
00:41:56 une basure policière. Je ne connaissais pas le dossier.
00:41:59 Et il suffisait de se renseigner. Toute personne qui avait regardé
00:42:02 un tout petit peu le dossier était capable de vous dire,
00:42:05 au minimum, ouh là là, il y a un gros doute.
00:42:08 Il y a un gros doute. Et donc, il y a eu un acharnement
00:42:11 idéologique, déconnecté, comme vous l'avez très bien expliqué,
00:42:15 des faits, avec de la part de médias et de politiques,
00:42:19 en en faisant l'affaire emblématique des violences policières.
00:42:24 Donc il va falloir quand même, sur ce sujet, qu'un certain nombre
00:42:27 de gens aient l'honnêteté de faire... - Mais ils ne l'auront pas,
00:42:30 Thierry. - Mais ils ne l'auront pas, justement.
00:42:33 - Ils vont dire que la justice est raciste aussi.
00:42:36 - Ils ne l'auront pas. - Ça fait un terrible mal
00:42:39 à la gauche, parce que... - Mais c'est pour ça qu'elle est là,
00:42:42 aujourd'hui, la gauche. - C'est-à-dire qu'elle est partie,
00:42:45 une grosse partie de la gauche, est partie sur une affaire
00:42:48 dont on savait qu'elle était, au minimum...
00:42:51 - Alors, pardon, il y a beaucoup de gens qui préféraient,
00:42:54 à mon avis, il y a beaucoup de gens qui préféraient,
00:42:57 dans certaines rédactions, ne pas savoir, parce qu'ils ont intégré
00:43:00 la contrainte et ils pensent spontanément que ça s'est passé
00:43:04 comme ces gens-là le racontaient. Mais moi, je voudrais savoir,
00:43:07 est-ce que, d'après vous, si vous voulez, les magistrats
00:43:10 ont vraiment intégré une forme de peur ?
00:43:14 Est-ce qu'il y a eu des consignes ? Parce que, quand même,
00:43:17 le dossier tel que vous me l'avez exposé il y a 3 ou 4 ans,
00:43:20 il était déjà au point où il en est aujourd'hui.
00:43:23 - Mais parce que la société française est inflammable.
00:43:26 - Oui, mais il y a, en fait, la stratégie, que je qualifie
00:43:30 d'assez habile de la famille, ça a été précisément de prendre,
00:43:34 d'une certaine façon, la justice en otage.
00:43:37 En faisant un discours manichéen, si vous ne rendez pas
00:43:41 la décision que nous vous demandons, vous êtes, par définition,
00:43:46 raciste ou complice du racisme des forces de l'ordre
00:43:50 et/ou complice des violences policières.
00:43:54 C'est comme ça. C'est comme extravagant que, sur un dossier judiciaire,
00:43:58 on éprouve le besoin de faire des manifestations.
00:44:02 Enfin, vous avez raison, on a le droit de manifester.
00:44:06 - Il y avait des manifestations dans les années 70 pour Goldman.
00:44:09 - Oui. - Ça existait parfois.
00:44:11 - Non, non, mais qu'on fasse une manifestation
00:44:14 au pied du palais de justice, où on essaie de rentrer
00:44:18 un petit peu dans le palais de justice.
00:44:21 - En plein con... - Mais là encore, je vous assure,
00:44:24 ce que j'ai dit tout à l'heure, à la limite, elle est dans son rôle étable.
00:44:28 Ce que je trouve un vrai sans-blâme, c'est la complaisance médiatique.
00:44:31 C'est ça que je trouve fou. Et je n'ai pas d'explication,
00:44:34 sauf à la peur, j'ai pas d'explication sur mes confrères.
00:44:37 Pourquoi sont-ils... Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui, la presse est telle,
00:44:40 comme ça ? - C'est l'idéologie.
00:44:42 - Pourquoi ? - Ça s'appelle l'idéologie.
00:44:44 On voudrait coller la réalité à une idéologie, sauf que ça n'est pas le cas.
00:44:48 - En tout cas, merci. Donc maintenant, la prochaine étape judiciaire...
00:44:52 - La prochaine étape, ce sera devant la chambre de l'instruction
00:44:55 de la Cour d'appel de Paris. - Alors, qui va juger maintenant ?
00:44:57 - Des magistrats de la Cour d'appel de Paris, qui comprennent...
00:45:00 - Qui reprennent tout le dossier à zéro ? - Qui reprennent tout le dossier à zéro.
00:45:02 - Y a pas de nouveaux éléments ? - Non, non.
00:45:04 - Ils reprennent le dossier tel qu'il est aujourd'hui.
00:45:06 - Mais ils vont juger sur le fond, de la même manière.
00:45:08 - Ils vont juger uniquement sur le fond, pour savoir s'il existe des charges ou non,
00:45:11 permettant le renvoi des gendarmes... - Combien de personnes, dans ces cas-là ?
00:45:15 - 3 magistrats. - 3 magistrats, pour demander des nouveaux actes.
00:45:18 - Ils peuvent demander... - Ils peuvent exercer eux-mêmes.
00:45:20 - D'accord. - Ils peuvent...
00:45:21 - Comme le juge d'instruction, ils deviennent juge d'instruction du second degré.
00:45:23 - D'accord. - Et ils peuvent décider,
00:45:25 à nouvelle expertise, nouvelle audition. - Donc ça peut durer.
00:45:27 - Ça peut durer, oui. - Donc, à votre avis, le calendrier, c'est quoi ?
00:45:30 C'est 12 mois, 18 mois, 24 mois ? - C'est 12, 18 mois, oui.
00:45:33 - Donc, pendant 24 mois, évidemment, la famille Traoré va continuer.
00:45:36 Ils iront jusqu'au bout du bout du bout. - Ah oui, c'est clair.
00:45:39 - Et on va voir la cassation, si la chambre d'instruction confirme le non-lieu.
00:45:42 - C'est sûr. - J'ose même imaginer la couronne.
00:45:45 - Et la stabilité à jour, évidemment. - Bien sûr.
00:45:47 - Bon, écoutez, je vous remercie en tout cas, monsieur Bossulu.
00:45:50 Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
00:45:52 Dans l'actu du jour, avant de voir la pause,
00:45:55 parmi les petites images qui m'ont intéressé ce week-end,
00:45:59 vous avez vu les All Black ? - Oui.
00:46:01 - C'est extraordinaire, ça. Ça, c'est extraordinaire.
00:46:03 Parce que ça en dit beaucoup.
00:46:05 Une équipe néo-islandaise qui vient sur le sol de France,
00:46:08 il y a 1 200 néo-islandais qui sont morts à la bataille de la Somme en 1916.
00:46:13 Et qu'est-ce qu'ils font ?
00:46:15 Première chose qu'ils font, ils vont au cimetière et ils font le haka.
00:46:19 Donc ça en dit beaucoup sur ce qu'ils sont, sur leur identité
00:46:22 et sur le rapport au passé. Écoutez.
00:46:26 (Chant)
00:46:29 (Chant)
00:46:31 - C'est bon.
00:46:48 (Chant)
00:46:52 (Chant)
00:46:54 (Chant)
00:47:04 (Chant)
00:47:16 (Chant)
00:47:44 - Vous vous rendez compte, en 1916, ces néo-islandais,
00:47:47 ils étaient 1 200 qui étaient allés se battre et mourir
00:47:50 pour la France, à des milliers de kilomètres de là où ils étaient nés.
00:47:56 Mais je trouve que cette image est absolument sidérante.
00:47:58 - Ça donne la chair de poule. Franchement.
00:48:01 - Et la Coupe du monde commence vendredi, c'est vendredi...
00:48:03 - France All Black. - France All Black.
00:48:05 Mais tu comprends ? - France All Black.
00:48:07 - Oui, c'est une finale... - Moi, je le savais.
00:48:11 - Vous étiez pas au courant ?
00:48:13 - Je suis resté un peu trop football.
00:48:15 - Ah, si vous êtes football, vous avez vu que Neymar a dit
00:48:17 que c'était l'enfer. - Oui.
00:48:19 - C'était l'enfer, il a gagné 35 millions d'euros par an,
00:48:21 mais il a dit "c'est l'enfer". - Absolument.
00:48:23 - C'était formidable. - En parlant de Messi.
00:48:25 - Non, de lui, il a dit, être au PSG, c'était l'enfer.
00:48:29 - 35 millions d'euros. - L'enfer avec Messi.
00:48:31 - Avec Messi.
00:48:33 - Bon, on va marquer une pause et on pourra en parler tout à l'heure.
00:48:36 Je voudrais qu'on parle du refus d'obtempérer,
00:48:38 parce qu'il n'y a aucune marche blanche, là,
00:48:40 pour le jeune homme qui est mort, qui a été fauché par quelqu'un
00:48:43 qui a fait un refus d'obtempérer. Personne, aucune...
00:48:46 Là encore, l'espace médiatique, il n'y aura pas de marche blanche,
00:48:49 personne ne réagira ou peu réagiront.
00:48:51 Il y a quand même quelqu'un qui est mort.
00:48:53 Il faut changer le refus d'obtempérer.
00:48:55 Quand je dis "il faut changer le logiciel",
00:48:57 refus d'obtempérer, ça doit être puni très, très, très gravement.
00:49:01 Voilà. - Tout canard à toutes les 20 minutes, je crois.
00:49:04 - Mais il faut changer la loi.
00:49:06 Il faut effectivement celui qui est dans le cadre d'un refus d'obtempérer...
00:49:11 Pourquoi vous dites non ?
00:49:13 - Parce que la loi, si elle était appliquée déjà pour sa rigueur, suffirait.
00:49:16 C'est toujours un problème d'application de la loi.
00:49:18 - Mais les peines sont légères pour un refus d'obtempérer ?
00:49:20 - Non, elles ne sont pas légères. C'est quoi ? C'est deux ans, je crois.
00:49:22 - Mais deux ans, c'est...
00:49:24 - Quand vous aurez deux ans d'emprisonnement ferme pour un refus d'obtempérer...
00:49:26 - Refus d'obtempérer, c'est plus de deux ans pour changer la loi.
00:49:29 - Oui, mais là, il y a homicide involontaire, c'est aggravé.
00:49:32 - Là, c'est 10 ans d'emprisonnement prévu.
00:49:36 - Là, c'est 10 ans d'emprisonnement prévu.
00:49:38 - On va en parler, on parlera d'autres bouquins également.
00:49:40 Je remercie vraiment M. Bosselut. Merci et bon courage.
00:49:43 Et puis, les trois gendarmes ne s'expriment pas dans la presse ?
00:49:47 - Non.
00:49:48 - Ils ne parleront jamais.
00:49:49 - Je pense qu'ils ne parleront que lorsque nous aurons une décision totalement définitive.
00:49:53 - Ils ont des familles, c'est pour dire là.
00:49:55 Ils vivent dans une situation difficile depuis 7 ans.
00:49:59 Je le répète, c'est à eux qu'on pense.
00:50:01 La pause, à tout de suite.
00:50:03 - Vous connaissez Georges Fenech, "L'ensauvagement de la France,
00:50:09 la responsabilité des juges et des politiques", édition du Rocher.
00:50:12 On en parlera ensemble.
00:50:14 On a beaucoup de choses à évoquer, mais Mathieu Devese nous rappelle d'abord les titres.
00:50:18 - 513 établissements seront particulièrement concernés par l'interdiction de l'Abaïa.
00:50:27 Ce sont les précisions apportées ce matin par Gabriel Attal,
00:50:30 le ministre de l'Education, à proposer aux chefs d'établissement
00:50:33 d'avoir des personnels formés pour échanger à leur côté avec les élèves et leurs familles.
00:50:38 Des pluies torrentielles s'abattent sur l'Espagne, routes coupées, villes confinées.
00:50:43 Les dégâts sont considérables.
00:50:44 La circulation des trains a également été interrompue sur plusieurs tronçons.
00:50:48 Madrid et le Pays Basque sont toujours en alerte.
00:50:51 Enfin au Gabon, le général Brice Oligui prête serment aujourd'hui,
00:50:55 cinq jours après avoir renversé Alibongo.
00:50:57 Il promet d'installer des institutions plus démocratiques avant, je cite,
00:51:01 "des élections libres".
00:51:03 La population semble majoritairement afficher sa gratitude
00:51:06 envers une armée qu'il a libérée du plan Bongo.
00:51:09 - On n'avait pas parlé de Nantes la semaine dernière,
00:51:13 ni de Johannes Roland, la maire PS de Nantes depuis 2014.
00:51:18 Ça nous manquait, peut-être.
00:51:20 On est avec Guillaume Richard, qui est conseiller municipal d'opposition à Nantes.
00:51:25 Vous êtes un ancien LR et vous êtes passé chez Horizon.
00:51:29 Et pourquoi je vous ai demandé de venir ce matin ?
00:51:31 Parce que vous avez produit un tweet où vous écrivez "la mairie de Nantes"
00:51:35 et Johannes Roland affiche la traduction arabe d'un document municipal
00:51:40 de quartier reçu aujourd'hui par beaucoup de Nantais.
00:51:42 Je suis profondément choqué de cette pratique anti-républicaine
00:51:45 abordée en fonction des quartiers.
00:51:47 Et vous avez écrit "#clientélisme".
00:51:50 La République est une et indivisible aussi grâce à sa langue,
00:51:53 nécessaire à la constitution de notre identité collective.
00:51:56 Les faits sont très graves.
00:51:58 Et écrivez-vous #Nantes #Malakoff.
00:52:03 C'est vrai que la mairie de Nantes a donc écrit.
00:52:06 Alors c'est pour une fête de quartier.
00:52:08 C'est un événement qui s'appelle "Jour de fête".
00:52:10 C'est organisé dans le quartier Malakoff,
00:52:12 où il y avait le stade Marcel Sopin, jadis.
00:52:14 Le quartier Malakoff pré-gauchet sort à lieu le 17 septembre.
00:52:18 Et donc la mairie de Nantes écrit en arabe.
00:52:21 Bonjour M. Richard.
00:52:24 Bonjour Pascal Faux.
00:52:26 Ça vous a choqué ?
00:52:27 Elle écrit en arabe, mais elle écrit en anglais et en espagnol également.
00:52:32 Ce qui est profondément choquant, c'est qu'on reçoit un document
00:52:37 municipal écrit dans une autre langue que le français.
00:52:41 Et aujourd'hui les faits sont simples.
00:52:43 Quand une collectivité écrit un document à destination des habitants,
00:52:47 et ça a été reçu dans les boîtes aux lettres des habitants de ce quartier,
00:52:51 c'est un document qui doit être écrit en français.
00:52:54 Et en aucun cas on doit sectoriser les habitants par la langue.
00:52:58 Bien au contraire, on doit réussir à les réunir par le français.
00:53:03 En tout cas, c'est moi en tant qu'élu républicain,
00:53:06 c'est précisément ce que je soutiens.
00:53:08 La République, elle est définie très clairement,
00:53:11 et la Constitution est là pour dire "la langue c'est le français, point barre,
00:53:15 il n'y a pas d'autre langue".
00:53:17 Et donc nous, en tant que collectivité locale,
00:53:19 si on commence à prendre des libertés, c'est absolument plus possible.
00:53:22 Bon, quelles sont les réactions ? Que dit la mairie de Nantes ?
00:53:24 Moi je ne vais pas demander de réagir,
00:53:26 puisque généralement quand je demande à la mairie de Nantes de réagir,
00:53:29 ils ne veulent pas réagir.
00:53:31 Qu'est-ce qu'on vous dit ?
00:53:33 On ne m'a rien dit. J'ai eu une réponse sur Twitter de la mairie de Nantes
00:53:40 qui a dit "regardez, il y a également l'espagnol et l'anglais".
00:53:44 Moi je dis juste qu'ils sont complètement déconnectés de la réalité,
00:53:49 parce que la réalité c'est que ce sont des habitants de Malakoff.
00:53:52 Il y a deux quartiers dans ce quartier nantais,
00:53:55 il y a Malakoff et Saint-Donatien.
00:53:57 Saint-Donatien qui est un quartier plutôt aisé,
00:53:59 et Malakoff un quartier plutôt populaire.
00:54:01 Et ce sont les habitants du quartier Malakoff qui me disent
00:54:05 "on nous sectorise, nous on est français, on lit le français comme toi et moi,
00:54:09 et on ne comprend pas l'arabe littéraire".
00:54:11 Et donc finalement on s'adresse à eux dans un arabe littéraire
00:54:14 qui ne s'applique pas, puisqu'ils parlent et écrivent le français comme vous et moi,
00:54:18 mais en aucun cas... Alors ils parlent évidemment arabe,
00:54:20 mais ils parlent ce qu'ils me disaient,
00:54:22 ils parlent le darija qui est un argot maghrébin,
00:54:25 c'est dans leur culture, dans leur héritage,
00:54:28 mais en aucun cas ils parlent et écrivent l'arabe littéraire.
00:54:30 Donc en plus, au-delà de l'action un peu anti-républicaine
00:54:33 et surtout clientéliste, ils ont tapé à côté,
00:54:36 parce qu'en fait il faut leur parler comme vous et moi,
00:54:39 et pourquoi ? Parce que ce sont des nantais comme les autres.
00:54:41 Je trouve que les sectoriser par la langue est proprement scandaleux.
00:54:44 Non mais là encore, c'est évidemment l'idéologie qui est derrière tout ça.
00:54:47 Je voulais vous avoir ce matin, évidemment ce n'est pas un thème essentiel
00:54:50 de l'actualité du jour, mais là encore, ça fait sens
00:54:53 et c'est révélateur d'une certaine façon de fonctionner,
00:54:57 notamment dans cette mairie de Nantes.
00:55:00 Merci beaucoup Monsieur Richard.
00:55:02 Merci.
00:55:03 Merci d'être intervenu ce matin.
00:55:06 Je voulais qu'on parle donc de ce refus d'obtempérer.
00:55:09 Je disais, un jeune homme est mort dans l'indifférence générale.
00:55:13 Aucune marche blanche.
00:55:15 Personne ne viendra le soutenir.
00:55:18 Aucune voix médiatique ne viendra parler de ce qui s'est passé.
00:55:24 Il a été fauché mortellement, il est décédé à Paris
00:55:27 dans la nuit de samedi à dimanche, fauché par un automobiliste
00:55:29 qui fuyait la police.
00:55:31 Après avoir pris la fuite, le conducteur du véhicule a été interpellé hier.
00:55:34 Je pense qu'il me semble utile, il faut changer la loi sur le refus d'obtempérer
00:55:38 pour que chacun comprenne que si tu refuses d'obtempérer,
00:55:43 tu prends des risques.
00:55:45 Vous voulez la changer comment la loi ? Vous voulez faire quoi ?
00:55:47 Par un système plus répressif ?
00:55:49 La loi déjà actuelle n'est pas appliquée.
00:55:52 Par des signes que tu envoies.
00:55:54 En fait, ça s'appelle des campagnes de communication.
00:55:58 Vos amis du SIG qui ne servent à rien,
00:56:01 ils ne servent à rien, ils ne servent à rien.
00:56:04 Ils ne servent à rien, ils ne servent à rien.
00:56:06 Ils ne servent à rien.
00:56:08 Ils ne servent à rien.
00:56:10 Ils ne servent à rien.
00:56:12 Ils ne servent à rien.
00:56:14 Ils ne servent à rien.
00:56:16 Ils ne servent à rien.
00:56:18 Ils ne servent à rien.
00:56:20 Ils ne servent à rien.
00:56:22 Ils ne servent à rien.
00:56:24 Ils ne servent à rien.
00:56:26 Ils ne servent à rien.
00:56:28 - Vous voulez changer le logiciel ?
00:56:30 - Oui, monsieur.
00:56:32 - L'affaire Nael, c'était switch.
00:56:34 - Je suis désolé, Noemi.
00:56:36 D'abord, on va voir le sujet,
00:56:38 puis je donne la parole tout de suite après.
00:56:40 Si on veut changer de logiciel,
00:56:42 autrement, on n'y arrivera pas.
00:56:44 Si vous voulez rétablir l'autorité,
00:56:46 il faut que chacun comprenne que quand tu vois un policier,
00:56:48 pardonnez-moi cette expression un peu triviale,
00:56:50 tu ne mouffes pas.
00:56:52 - Ce que Georges veut dire, c'est que déjà,
00:56:54 si vous étiez condamné à deux ans de prison
00:56:56 sans parler... - Vous avez raison.
00:56:58 - Cet homme-là, le conducteur,
00:57:00 il a encore une peine bien plus longue
00:57:02 puisqu'il va être poursuivi pour homicide involontaire.
00:57:04 - Il a tué quelqu'un.
00:57:06 - Le vrai changement.
00:57:08 - Homicide involontaire ?
00:57:10 Mais moi, si je suis le parent de cet enfant-là,
00:57:12 je veux dire involontaire ?
00:57:14 - Ce sera l'homicide routier.
00:57:16 - C'est involontaire ?
00:57:18 - Oui, mais ça, c'est le débat.
00:57:20 - Oui, bien sûr,
00:57:22 quand c'est involontaire,
00:57:24 c'est involontaire,
00:57:26 tu refuses de t'enfermer et puis après...
00:57:28 - Juridiquement, pour être volontaire,
00:57:30 il faut qu'il y ait eu l'intention de tuer.
00:57:32 - Oui, c'est en ça qu'il faut changer la loi, peut-être.
00:57:34 - Mais il est un volontaire avec...
00:57:36 - Le vrai changement
00:57:38 de logiciel,
00:57:40 ce serait d'extirper l'idéologie
00:57:42 au sein de la justice qui n'applique pas
00:57:44 à ces lois. - Alors justement, on va en parler
00:57:46 avec votre bouquin. - C'est ce que j'ai essayé d'expliquer.
00:57:48 - Exactement. Bonne transition. Vous voulez parler de votre livre ?
00:57:50 - Je veux... - Et je le comprends.
00:57:52 - Non, j'aimerais que mon pays ait un peu mieux.
00:57:54 - Voyons le sujet d'Augustin Donatieux.
00:57:56 - C'est ici,
00:57:58 dans la nuit de samedi à dimanche,
00:58:00 qu'a débuté la course-poursuite mortelle.
00:58:02 Alors qu'une patrouille de police
00:58:04 tente de contrôler un véhicule,
00:58:06 son chauffeur prend la fuite,
00:58:08 distance les policiers à la sortie de ce tunnel
00:58:10 et fauche quelques centaines de mètres
00:58:12 plus loin sur ce boulevard,
00:58:14 un homme âgé de 30 ans.
00:58:16 - Les collègues n'ont même pas vu le choc,
00:58:18 cet accident qu'il y a pu avoir
00:58:20 et c'est eux qui ont constaté l'effet quelques minutes après,
00:58:22 puisqu'ils avaient perdu le véhicule de vue.
00:58:24 Et le véhicule a été retrouvé vide de ses occupants
00:58:26 à quelques rues plus loin.
00:58:28 Vu la distance,
00:58:30 la chasse, la prise en charge,
00:58:32 le refus d'intempérer a été plutôt rapide.
00:58:34 Je pense que c'est entre 5 et 10 minutes,
00:58:36 grand maximum, mais c'est déjà très long
00:58:38 sur ce genre d'infraction.
00:58:40 - Malgré l'intervention des secours,
00:58:42 la victime décèdera 45 minutes
00:58:44 après le choc.
00:58:46 Le chauffard, lui, n'a été retrouvé qu'hier.
00:58:48 Ce dernier était sous contrôle judiciaire
00:58:50 avec l'interdiction de conduire un véhicule
00:58:52 depuis le 21 août dernier.
00:58:54 Une enquête a été ouverte
00:58:56 du chef d'homicide,
00:58:58 un volontaire aggravé par le délit de fuite.
00:59:00 Elle a été confiée au STGA,
00:59:02 le service du traitement judiciaire des accidents.
00:59:04 - L'ensouragement de la société,
00:59:06 on en est en plein dedans.
00:59:08 Vous l'avez, la responsabilité des juges
00:59:10 et des politiques, c'est donc aux éditions du Rocher,
00:59:12 Georges Fenech, et vous écrivez
00:59:14 "convaincu de l'inutilité de la prison,
00:59:16 des bataillons entiers
00:59:18 d'une armée en robe noire
00:59:20 et chamarré d'Hermine
00:59:22 allaient assiéger l'école nationale de la magistrature
00:59:24 et investir les prêtoirs pour parvenir
00:59:26 à imposer leur idéologie permissive.
00:59:28 On aurait pu s'attendre à ce que la droite,
00:59:30 une fois de retour au pouvoir, au gré des alternances,
00:59:32 en finirait avec une justice hautement politisée
00:59:34 qui avait capitulé face à la criminalité.
00:59:36 Eh bien non.
00:59:38 - Alors ça, c'est le cœur de votre bouquin.
00:59:40 Ce que disent
00:59:42 d'autres,
00:59:44 et parfois,
00:59:46 qui sont plus à droite que vous.
00:59:48 - En fait, j'ai raconté ce que j'ai vécu.
00:59:50 C'est pas un essai comme les autres,
00:59:52 c'est un récit de mon passage
00:59:54 à l'école de la magistrature,
00:59:56 l'endoctrinement que j'ai connu,
00:59:58 dans les juridictions, la culpabilisation
01:00:00 de sanctionnés,
01:00:02 qui était vraiment très, très forte,
01:00:04 et puis,
01:00:06 ensuite, en politique, la tétanisation
01:00:08 de la classe politique face à une justice
01:00:10 concurrente qu'on n'osait plus affronter.
01:00:12 C'est ça que j'ai raconté.
01:00:14 Mais, Pascal, j'ai lu une tribune,
01:00:16 ce dimanche, sous votre signature.
01:00:18 Et vous dites,
01:00:20 "Tant
01:00:22 j'ai confiance au juge",
01:00:24 vous écrivez, "tant j'ai confiance au juge
01:00:26 que j'aimerais ne jamais avoir affaire
01:00:28 à la justice de mon pays jusqu'à la fin
01:00:30 de mes jours." C'est vous qui l'écrivez.
01:00:32 Pourquoi écrivez-vous ça ? - Oui, c'est Olivier Guichard
01:00:34 qui avait dit ça à son temps.
01:00:36 Il avait été mis garde des seaux, il a dit "J'ai appris une chose
01:00:38 de la justice et j'espère que je n'aurai jamais affaire à elle."
01:00:40 - Voilà. Ce que je veux expliquer, c'est que
01:00:42 tant que vous aurez des juges
01:00:44 qui diront, "Il faut
01:00:46 être favorable à l'enfant
01:00:48 contre le père,
01:00:50 au voleur contre
01:00:52 la police", tant que vous aurez des juges
01:00:54 qui diront que
01:00:56 la première des victimes, c'est le criminel,
01:00:58 parce que victime de discrimination sociale,
01:01:00 donc culture de l'excuse, tant que
01:01:02 vous aurez des juges qui appelleront
01:01:04 à faire battre un candidat à la présidence de la République,
01:01:06 tant que vous aurez des juges
01:01:08 qui se mobiliseront
01:01:10 pour faire libérer tous les migrants
01:01:12 d'Océan Viking, tant que
01:01:14 vous aurez des juges qui publieront des
01:01:16 contres circulaires contre celles du garde
01:01:18 des seaux pour dire "Attention
01:01:20 aux émeutiers, il faut quand même les considérer."
01:01:22 Tant que vous aurez des juges
01:01:24 qui considèrent eux que les émeutiers
01:01:26 se sont... - Oui, mais ces juges seront toujours là.
01:01:28 - ...de classe. - Oui, mais Georges, ces juges,
01:01:30 ils seront toujours là. - Non. - Donc, qu'est-ce qu'il faut faire ?
01:01:32 - Alors, je vous le dis, et c'est d'ailleurs la
01:01:34 conclusion de mon livre. - Quelles sont
01:01:36 les solutions ? - Je pense qu'il faut, tant qu'on n'aura
01:01:38 pas... On aura toujours l'explosion
01:01:40 de la délinquance, l'explosion du trafic de stupéfiants,
01:01:42 l'explosion de
01:01:44 l'immigration clandestine, tant qu'on
01:01:46 n'aura pas extirpé
01:01:48 ce poison de la politisation
01:01:50 et de l'idéologie au sein de la justice
01:01:52 qui, finalement, a toujours le dernier mot.
01:01:54 - Oui. - C'est ça. Alors, comment
01:01:56 faire ? Parce qu'on
01:01:58 est unique au monde, il n'y a pas un seul pays
01:02:00 où il y a un syndicat qui dit que
01:02:02 juger est un acte politique. - Mais comment faire ? - Donc, il faut
01:02:04 mettre un terme à cette dérive... - Mais comment ?
01:02:06 - ...pour faire respecter la séparation
01:02:08 des pouvoirs et faire respecter
01:02:10 l'indépendance au sein de la magistrature.
01:02:12 Comment faire ?
01:02:14 - Oui, mais... - Comment faire ? Avoir le
01:02:16 courage politique de rappeler
01:02:18 les magistrats que le fait de se
01:02:20 syndiquer ne permet pas de
01:02:22 décider à la place du législateur.
01:02:24 Donc, comment faire ? C'est-à-dire être
01:02:26 extrêmement ferme, et moi, je propose
01:02:28 une commission d'enquête parlementaire
01:02:30 sur le phénomène de politisation de la justice
01:02:32 qui pourrit notre société aujourd'hui.
01:02:34 J'ai l'impression que vous êtes un peu sceptique.
01:02:36 - Ah oui, la commission d'enquête parlementaire...
01:02:38 - D'ailleurs, tous les gardes des sceaux qui ont
01:02:40 essayé de s'attaquer à ce phénomène, ils en ont
01:02:42 pris plein les dents. J'ai calculé que depuis Jacques
01:02:44 Chirac, il y a eu
01:02:46 huit ministres de la justice
01:02:48 soit condamnés, soit mis en examen.
01:02:50 Ce qui n'est quand même pas anodin. - Cher Jean,
01:02:52 deux choses. La première, peut-être,
01:02:54 faudrait-il revenir sur la possibilité
01:02:56 pour les magistrats de se syndiquer, mais il me
01:02:58 semble qu'au-delà, tous les problèmes que vous venez
01:03:00 de pointer sont bien réels. Il y a probablement...
01:03:02 Il faudrait aller voir ce qui se passe à l'ENM
01:03:04 aussi, à l'École nationale de la magistrature.
01:03:06 Mais est-ce qu'il n'y a pas aussi
01:03:08 un problème, si vous voulez,
01:03:10 finalement, de recours à la force
01:03:12 ou de menace de recours à la force
01:03:14 dans la police ? Je veux dire qu'il y a
01:03:16 beaucoup de gens qui n'ont pas peur de deux ans
01:03:18 de prison, puisqu'ils n'en font même pas deux
01:03:20 si jamais ils sont effectivement
01:03:22 incarcérés, et que
01:03:24 finalement, ça fait partie du cursus
01:03:26 pour eux. - Ce que vous dites. - Mais est-ce que...
01:03:28 Est-ce que, si vous voulez,
01:03:30 il ne faut pas aussi qu'ils aient peur
01:03:32 à un moment, quand ils en refusent
01:03:34 d'obtempérer...
01:03:36 - Mais là, on est sur les magistrats.
01:03:38 - Mais pardon, Elisa, je crois que je me suis
01:03:40 mal fait comprendre. Je ne vais pas
01:03:42 répéter ce que je viens de vous dire.
01:03:44 Je rappellerai simplement le slogan que
01:03:46 je partage entièrement
01:03:48 de la police, qui dit "le problème de la police, c'est la justice".
01:03:50 Il n'y a pas de réponse pénale.
01:03:52 Il y a certes le problème des moyens,
01:03:54 des prisons, etc., mais au fond,
01:03:56 la véritable raison,
01:03:58 c'est cette doctrine qui s'est mise en place
01:04:00 il y a quatre décennies et qui a continué
01:04:02 à essaimer jusqu'à aujourd'hui.
01:04:04 Et d'ailleurs, la preuve, souvenez-vous, le juge
01:04:06 Scurtis, qui lui était jugé trop sévère
01:04:08 dans ses condamnations,
01:04:10 on a eu sa peau.
01:04:12 - C'est pas pour la... - Ah, pardon.
01:04:14 Moi, je connais très bien l'affaire, Noemi.
01:04:16 Je connais très bien l'affaire. On l'a évincée
01:04:18 de la présidence de la Chambre correctionnelle de Paris.
01:04:20 - Il y avait un certain nombre de problèmes qui se posaient avec ce magistrat.
01:04:22 - Il y a eu une cabale du syndicat d'administrature, des avocats,
01:04:24 qui se sont rendus compte en disant "Ces décisions sont trop sévères"
01:04:26 et en plus, ils expulsent les étrangers.
01:04:28 - Ce n'était pas uniquement les décisions.
01:04:30 - Voilà. Donc, moi, ce que je crois, si vous voulez,
01:04:32 c'est que le vrai problème... - Les magistrats, on est d'accord.
01:04:34 Non, mais les magistrats...
01:04:36 Tu dis tout de la justice quand tu parles
01:04:38 du juge Burgot qui est toujours dans l'institution judiciaire.
01:04:40 - Oui. - Voilà, tu as tout compris.
01:04:42 C'est-à-dire qu'il n'y a jamais aucune sanction.
01:04:44 C'est vrai aussi pour les journalistes, d'ailleurs.
01:04:46 Souvent, il n'y a pas beaucoup de sanctions.
01:04:48 Ils peuvent dire n'importe quoi, il n'y a jamais de sanctions.
01:04:50 C'est incroyable que... - Il y a des sanctions.
01:04:52 Il y a un conseil supérieur de la magistrature,
01:04:54 il peut y avoir des sanctions. Il n'a plus jamais été juge d'institution.
01:04:56 - Il n'y en a pas. - Il n'a plus jamais été juge d'institution.
01:04:58 - Il n'y en a pas. Personne n'a osé s'attaquer,
01:05:00 effectivement, à ce point. - Je veux dire, la dame
01:05:02 qui a mis le mur des cons n'a pas été condamnée.
01:05:04 - Voilà. Le mur des cons. - N'a pas été condamnée.
01:05:06 - Le mur des cons. Qu'est-ce qu'on avait sur le mur des cons ?
01:05:08 Des pères de famille dont les filles ont été violées,
01:05:10 assassinées notamment par Grissin.
01:05:12 - C'est une honte. - Et qui a commis le crime
01:05:14 de créer des associations pour lutter contre les tueurs en prison.
01:05:18 Alors, elle a été condamnée, si, la présidente du Sate,
01:05:20 qui a été condamnée à 500 euros d'amende avec sursis.
01:05:24 - Vous écrivez "les peines prononcées sont très peu dissuasives,
01:05:26 souvent symboliques comme le rappel à la loi.
01:05:28 Elles sont souvent inexécutées, faute de place de prison,
01:05:30 qu'on n'a pas voulu construire,
01:05:32 tandis que les patrons et élus cibles de choix
01:05:34 défilent en priorité à la barre du tribunal correctionnel
01:05:36 avec le risque bien réel de prendre le chemin de la prison."
01:05:40 Donc c'est effectivement...
01:05:42 - Juste pour me faire l'avocat du diable, estime Légeorge,
01:05:46 est-ce que les juges... - Quelle prudence !
01:05:50 - Est-ce que les juges ne sont pas face aussi à une réalité
01:05:52 que la prison, compte tenu du faible nombre de places en prison,
01:05:56 la prison devient une machine à récidive ?
01:05:58 - Je crois... - Et donc, il y a l'idéologie,
01:06:00 certainement, je ne discute pas,
01:06:02 mais il y a aussi la réalité carcérale...
01:06:04 - Mais c'est pour ça qu'il faut changer de logique.
01:06:06 Mais il y a cette réalité carcérale,
01:06:08 parce que les politiques,
01:06:10 je pense notamment à Christiane Taubira,
01:06:12 ont suivi cette doctrine qui consiste à dire
01:06:15 "la prison est l'école du crime,
01:06:17 donc il faudrait supprimer,
01:06:19 trouver d'autres méthodes alternatives."
01:06:21 Et donc, on a refusé de construire les places de prison morantes.
01:06:24 - Et c'est pour ça qu'il faut changer complètement de logiciel
01:06:26 sur tous ces sujets-là, mais je vais vous dire,
01:06:28 comme ça ne va faire que monter,
01:06:30 le réel va sauter aux yeux,
01:06:32 et vous ne pourrez pas faire autrement.
01:06:34 Je vois que tout le monde est en train d'essayer.
01:06:36 Pardonnez-moi, Philippe,
01:06:38 moi je vous connais depuis longtemps.
01:06:40 Vous avez incroyablement évolué sur ces sujets-là.
01:06:42 - Sur les sujets de délinquance, oui.
01:06:44 - Pourquoi ? Parce que vous êtes très intelligent.
01:06:46 - Il est honnête.
01:06:48 - Il est très perméable au réel.
01:06:50 - C'est pour ça.
01:06:52 - Vous êtes de mon avis maintenant.
01:06:54 - Mais non, vous êtes très intelligent,
01:06:56 donc vous avez évolué.
01:06:58 - J'ai évolué, je suis pas d'accord avec vous.
01:07:00 - Si vous permettez, citez François Mitterrand.
01:07:02 - Oui, mais à l'époque c'était...
01:07:04 - Il avait dit "les juges ont tué la monarchie,
01:07:06 tu vas voir la réponse".
01:07:08 - Ce que vous écrivez également,
01:07:10 parce que votre bouquin est absolument formidable,
01:07:12 "le repli communautaire et la criminalité sont à non pas douter
01:07:14 encouragés par l'autoflagellation trop longtemps
01:07:16 entretenue par certains juges et politiques
01:07:18 auprès de ses descendants de peuples colonisés".
01:07:20 C'est ce que certains appellent le suicide français.
01:07:22 - On considère que les immigrés ont une créance
01:07:24 sur le crime de colonisation.
01:07:26 - Bien sûr.
01:07:28 - Donc ils rentrent comme ils veulent et on ne les expulse pas.
01:07:30 - Comment, de leur point de vue,
01:07:32 les personnes héritières d'injustice,
01:07:34 en transgressant nos lois et en s'en prenant
01:07:36 à toute forme d'autorité,
01:07:38 ne feraient dès lors que réclamer réparation
01:07:40 de nos crimes passés.
01:07:42 Vraiment, c'est très important,
01:07:44 parce que c'est dans la société française.
01:07:46 La crise culturelle, intellectuelle que traverse la France,
01:07:48 c'est ce que vous écrivez.
01:07:50 - On a tellement nié trop longtemps
01:07:52 le lien qu'il y a entre le défaut
01:07:54 d'intégration, l'immigration incontrôlée
01:07:56 et la délinquance.
01:07:58 Maintenant, on commence à en parler.
01:08:00 On a perdu plusieurs décennies.
01:08:02 - Et on se fait quand même traiter de fachos.
01:08:04 - Oui, on se fait traiter de fachistes,
01:08:06 mais alors là, moi, ça ne m'éloigne pas.
01:08:08 - Oui, mais c'est toujours pareil.
01:08:10 Vous étiez au RPR.
01:08:12 - Voilà ce que j'allais dire.
01:08:14 - Mais oui, mais le vrai...
01:08:16 Moi, l'explication que j'ai,
01:08:18 souvent, je l'ai donnée ici,
01:08:20 c'est que le RPR
01:08:22 devait tellement se démarquer
01:08:24 de Jean-Marie Le Pen
01:08:26 qu'à l'arrivée, il a nié
01:08:28 cette réalité-là.
01:08:30 Et le paradoxe, c'est que Jean-Marie Le Pen
01:08:32 aurait été contre-productif sur ces idées-là
01:08:34 parce qu'il aurait été au cœur de ça.
01:08:36 Il ne fallait surtout pas dire ce qu'il disait.
01:08:38 - C'est pas la thèse de mon livre.
01:08:40 Mon livre, c'est de dire...
01:08:42 - Non, mais je vous propose cette clé.
01:08:44 - On a eu peur d'une magistrature conquérante
01:08:46 et donc des réformes
01:08:48 qui indisposeraient la magistrature,
01:08:50 c'est un risque politique et médiatique.
01:08:52 - Oui, oui.
01:08:54 - Et c'est pour ça qu'on a eu la main très légère,
01:08:56 des réformes, que ce soit sous Jacques Chirac.
01:08:58 Le seul qui a voulu faire quelque chose,
01:09:00 c'était Nicolas Sarkozy qui a voulu faire quelque chose.
01:09:02 - Oui. Et vous avez vu comment il le paye aujourd'hui ?
01:09:04 - Vous avez vu comment il le paye aujourd'hui ?
01:09:06 - Oui. Ah ben, on est d'accord.
01:09:08 - On est d'accord.
01:09:10 - La France n'est pas tout des produits sortis de l'imagination du juge.
01:09:12 - Je vous l'accorde, bien entendu.
01:09:14 - Écoutez, il y a trois affaires.
01:09:16 Il y a l'affaire des écoutes.
01:09:18 - Je vous l'accorde,
01:09:20 c'est pas la plus...
01:09:22 - Franchement, l'affaire des écoutes qui est une affaire de Cornucci.
01:09:24 - Vous avez l'affaire Big Malion.
01:09:26 - C'est un programmatisme.
01:09:28 - Et je voudrais bien qu'on m'explique la Big Malion.
01:09:30 Vous savez comment ça se passe une campagne électorale.
01:09:32 - Oui, je sais.
01:09:34 - Il a déjà payé.
01:09:36 - Oui, bien sûr.
01:09:38 - On l'a déjà payé.
01:09:40 - Enfin bref, moi, si vous me permettez,
01:09:42 je pense que si c'est pas Nicolas Sarkozy,
01:09:44 évidemment, il n'y a pas la même énergie
01:09:46 et le même nombre...
01:09:48 On a enquêté sur je ne sais combien de temps.
01:09:50 Mais bref.
01:09:52 - La ghettoisation des cités,
01:09:54 ça ne changera rien.
01:09:56 - Bon, la ghettoisation des cités,
01:09:58 alors l'ensauvagement,
01:10:00 ces jeunes se sont appropriés des cités entières
01:10:02 qui peu à peu sont désertées par leurs habitants d'origine,
01:10:04 faisant de facto place nette à une nouvelle population d'origine émigrée.
01:10:06 Certes, l'entrée dans ces quartiers
01:10:08 n'est pas proprement parlée, interdite,
01:10:10 mais elle se fait toujours à leur risque et péril,
01:10:12 que ce soit pour les médecins,
01:10:14 qui ne doivent montrer pas de blanche,
01:10:16 pour les journalistes, qui doivent prendre des précautions,
01:10:18 ou même pour les ministres dont l'image ne doit pas en ressortir.
01:10:20 - Je ne vois même plus ce qu'on peut faire.
01:10:22 Je pense que c'est foutu.
01:10:24 - Je vous l'ai dit il y a un instant.
01:10:26 - Mais qu'est-ce que vous voulez faire dans ces quartiers ?
01:10:28 - Il faut que la justice soit indépendante de toutes les idéologies.
01:10:30 - Mais enfin, il y a des points de deal.
01:10:32 On était à Nantes tout à l'heure, il y a des points de deal partout.
01:10:34 - Mais parce qu'ils ne craignent pas la justice.
01:10:36 - Et bien qu'est-ce que vous voulez...
01:10:38 - Est-ce qu'il faut leur interdire de s'indiquer ?
01:10:40 - Non mais restons sur les points de deal.
01:10:42 - Il y a des syndicats professionnels
01:10:44 qui défendent les intérêts de la profession,
01:10:46 c'est un du terre et autre.
01:10:48 - Ils disent aux politiques ce que devrait être la loi
01:10:50 et si la loi que vous votez ne nous plaît pas,
01:10:52 on ne l'applique pas.
01:10:54 - L'or sauvagement, moi ça m'intéresse.
01:10:56 Qu'est-ce que vous proposez ?
01:10:58 Parce que moi j'ai la solution.
01:11:00 Je vous écoute, je les prends et je les mets.
01:11:02 Celui qui deal,
01:11:04 il ne sort plus jamais.
01:11:06 C'est simple, c'est très simple ma solution.
01:11:08 Donc elle est efficace, je le mets sur un territoire
01:11:10 que vous trouvez, ils ne sortent plus.
01:11:12 - Ça s'appelle effectivement l'éloigner
01:11:14 de son milieu criminel.
01:11:16 - C'est pas ça qu'il a dit.
01:11:18 - Ils ne sortent plus, vous entendez bien,
01:11:20 la deuxième, troisième ou quatrième fois,
01:11:22 ils ne sortent plus.
01:11:24 - Comment ça ils ne sortent plus ?
01:11:26 - La perpétuité ?
01:11:28 - La perpétuité, ça s'est appliqué.
01:11:30 - Ça dépend ce que vous voulez.
01:11:32 - Donc il n'y a pas de solution.
01:11:34 - Vous n'allez pas condamner
01:11:36 à la perpétuité la peine la plus lourde
01:11:38 qu'on donne pour des tueurs en série,
01:11:40 des tueurs d'enfants ?
01:11:42 - Mais si vous considérez que la drogue...
01:11:44 - Alors continuons.
01:11:46 - Droguons nos enfants,
01:11:48 il n'y a pas de souci.
01:11:50 - Mais il n'y a pas de solution Noemi,
01:11:52 on voit bien depuis tout ce qu'on fait
01:11:54 depuis 40 ans, ça ne marche pas.
01:11:56 Si vous avez une solution, je l'entends.
01:11:58 - Oui.
01:12:00 - Il y a d'autres solutions que la perpète.
01:12:02 - Mais il y a d'autres solutions que la perpète.
01:12:04 - Aux Etats-Unis, New York,
01:12:06 c'est la plus sûre, la cinquième fois,
01:12:08 peut-être pas la première fois.
01:12:10 Je vous l'ai dit,
01:12:12 vous allez à Nantes,
01:12:14 mais dans toutes les villes, vous allez à Rennes,
01:12:16 à Bordeaux, il y a des points de deal partout.
01:12:18 - Mais chez nous, Pascal, on refuse actuellement
01:12:20 de rétablir les peines planchées pour les récidivistes.
01:12:22 Et vous nous parlez de perpétuité,
01:12:24 on en est loin.
01:12:26 - C'est le système américain, la troisième condamnation,
01:12:28 et quelle que soit le délit, la perpétuité s'applique.
01:12:30 - Three strikes and you're out.
01:12:32 - Notamment aux Etats-Unis,
01:12:34 vu la violence dans la société américaine
01:12:36 et le niveau de criminalité,
01:12:38 cette politique-là non plus,
01:12:40 mais sauf que ce serait pire, peut-être.
01:12:42 Mais si vous avez une autre solution,
01:12:44 moi je suis très pragmatique,
01:12:46 si vous en avez une autre,
01:12:48 mais on ne va pas tous les ans faire le même sujet.
01:12:50 - Non, je crois juste que pour que les promesses soient appliquées.
01:12:52 - L'ensauvagement, vous voulez voir ce qui se passe,
01:12:54 par exemple, on a un sujet de Michael Dos Santos à Lyon,
01:12:56 c'est un sujet, alors,
01:12:58 évidemment, c'est un sujet qui illustre
01:13:00 votre livre,
01:13:02 c'est un sujet parmi d'autres,
01:13:04 il y a des choses évidemment plus graves
01:13:06 que ce que vous allez voir,
01:13:08 mais c'est un sujet qui est très bien compris.
01:13:10 Voyez le sujet.
01:13:12 - Il est environ 17h, samedi après-midi,
01:13:14 dans le premier arrondissement de Lyon.
01:13:16 Une octogénaire reproche à un homme d'uriner dans la rue,
01:13:18 l'individu ne supporte pas la remarque
01:13:20 et lui assène un coup au visage.
01:13:22 Une agression qui ne surprend pas Pierre Oliver,
01:13:24 maire du deuxième arrondissement de la ville de Lyon.
01:13:26 - Ce nouveau fait d'hiver
01:13:28 que nous avons appris ce week-end à Lyon
01:13:30 vient s'ajouter à la longue liste
01:13:32 que nous connaissons malheureusement
01:13:34 depuis plusieurs années à Lyon
01:13:36 et finalement c'est aussi le signe
01:13:38 que nous avons de l'ensauvagement de la société
01:13:40 que l'on rencontre.
01:13:42 C'est triste en tant que Lyonnais
01:13:44 de voir notre ville sombrer à ce point
01:13:46 dans à la fois la délinquance
01:13:48 et à la fois dans l'incivilité
01:13:50 et j'espère de tout cœur que les pouvoirs publics
01:13:52 pourront agir rapidement.
01:13:54 - Après avoir chuté au sol,
01:13:56 la victime a dû être conduite à l'hôpital,
01:13:58 ses jours ne sont pas en danger.
01:14:00 Le suspect, lui aussi âgé,
01:14:02 était en état d'ébriété au moment de son interpellation.
01:14:04 Et les Lyonnais réclament plus de vidéoprotection.
01:14:06 - À Lyon, il n'y a que 20% du territoire
01:14:08 qui est couvert en caméras de vidéoprotection
01:14:10 mais c'est important de pouvoir
01:14:12 cibler justement tous ceux
01:14:14 qui pourraient troubler l'ordre public.
01:14:16 - L'agresseur présumé a été placé en garde à vue.
01:14:18 Une enquête a été ouverte.
01:14:20 - Les signes en courant d'une dislocation
01:14:22 du lien national ne sont-ils pas déjà sous nos yeux ?
01:14:24 Écrivez-vous.
01:14:26 Des dirigeants intellectuels de plus en plus nombreux
01:14:28 et plus uniquement situés sur la droite extrême
01:14:30 de l'échiquier politique
01:14:32 brandissent les menaces qui pourraient découler
01:14:34 d'un grand remplacement.
01:14:36 On redoute chiffres et statistiques à l'appui
01:14:38 qu'au peuple de France ne s'oppose
01:14:40 dans un avenir prochain une population venue d'ailleurs
01:14:42 aux éus et coutumes
01:14:44 incompatibles avec nos traditions, notre art de vivre,
01:14:46 notre attachement à l'égalité, notre goût pour la liberté,
01:14:48 le débat, la contestation,
01:14:50 en somme tout le contraire de la soumission
01:14:52 à on ne sait quelle idéologie.
01:14:54 - C'est moi qui l'ai écrit.
01:14:56 - Oui, vous vous réveillez bien tard.
01:14:58 Mais je vous aime bien quand même.
01:15:00 - J'ai toujours pensé.
01:15:02 - Vous ne le disiez pas fort en tout cas.
01:15:04 - J'ai toujours pensé, mais c'est vrai que c'était difficile.
01:15:06 - Le mot grand remplacement, pardonnez-moi,
01:15:08 qu'est-ce que j'entends quand j'entends parler de grand remplacement ?
01:15:10 C'est une théorie fumeuse.
01:15:12 Manifestement,
01:15:14 dans certains quartiers,
01:15:16 une population a remplacé une autre.
01:15:18 - Oui, dans certains quartiers.
01:15:20 - Je veux dire, le réel, tu te balades
01:15:22 dans certains quartiers, tu vois bien qu'une population
01:15:24 a remplacé une autre.
01:15:26 - Vous avez raison sur certains quartiers.
01:15:28 - Dans le réel, il y a eu un très bon papier fait dans le Figaro
01:15:30 par Pierre Albertini, il vous donne les chiffres.
01:15:32 Aujourd'hui, vous avez 70%
01:15:34 de la population française
01:15:36 qui n'a pas
01:15:38 de parents ou de grands-parents immigrés.
01:15:40 Et il y a 30% qui ont
01:15:42 parents ou grands-parents
01:15:44 immigrés, et pas tous d'Afrique,
01:15:46 loin de là. Et donc, il dit
01:15:48 que c'est en 2070,
01:15:50 si on continue les cours...
01:15:52 - Mais comment ?
01:15:54 - 2070, c'est pas tout à fait demain quand même, c'est dans 50 ans.
01:15:56 Il dit que c'est en 2070
01:15:58 qu'il y aurait un équilibre
01:16:00 entre la population
01:16:02 sans parents immigrés
01:16:04 et une population avec parents immigrés.
01:16:06 Donc le grand remplacement est fumeux.
01:16:08 - Excusez-moi, mais non, mais alors là,
01:16:10 pour Philippe, ça va pas, alors.
01:16:12 - Non, ça va pas, chère Elisabeth.
01:16:14 - J'ai cité des chiffres.
01:16:16 - C'est un fait. Vous allez dans plein de quartiers...
01:16:18 - C'est un fait dans certains quartiers.
01:16:20 - Oui, oui, dans certains quartiers.
01:16:22 - Vous avez lu la note...
01:16:24 - Je veux pas dire...
01:16:26 - Je connais des gens qui sont déjà au montage.
01:16:28 - Est-ce que vous avez lu
01:16:30 la note de l'Institut Montaigne
01:16:32 qui nous explique...
01:16:34 - J'ai lu Montaigne, mais pas...
01:16:36 - On nous explique que comme
01:16:38 il n'y a pas assez d'enfants
01:16:40 faits en France
01:16:42 par la population
01:16:44 qui n'a pas de grands-parents immigrés,
01:16:46 merci,
01:16:48 eh bien, il faut remplacer.
01:16:50 Il faut absolument remplacer.
01:16:52 C'est comme si les gens étaient interchangeables.
01:16:54 C'est le français qui ne naisse pas
01:16:56 en faisant venir des immigrés.
01:16:58 Donc c'est en plus une idéologie.
01:17:00 - Je viens de vous citer des chiffres.
01:17:02 - L'indulgence de la justice...
01:17:04 - On n'est pas dans Montaigne.
01:17:06 - L'indulgence de la justice provoque un profond malaise dans la police.
01:17:08 Le sentiment d'être des boucs émissaires,
01:17:10 livrés à la vindicte des voyous,
01:17:12 au nom d'une pseudo-paix sociale se répandant tout le corps.
01:17:14 À quoi bon prendre tous ces risques
01:17:16 face à de jeunes malfaiteurs, sûrs de leur quasi-impunité,
01:17:18 à peine relâchés, ils les retrouvent dans leur quartier
01:17:20 encore plus arrogants et plus déterminés.
01:17:22 Alors écoute, j'étais à La Baule cet été.
01:17:24 J'ai vu des policiers
01:17:26 qui étaient sur les émeutes.
01:17:28 Mais ils étaient contents d'être à La Baule.
01:17:30 Et j'en avais fait, justement, dans le journal du dimanche,
01:17:32 j'en avais fait une petite chronique.
01:17:34 Quelqu'un m'avait dit "on est avec des gens normaux".
01:17:36 Ben oui, parce que c'est des gens bien élevés.
01:17:38 Quand ils voient un policier octempère
01:17:43 qui n'insulte pas les gens,
01:17:45 qui ne les violente pas, etc.
01:17:48 Donc eux-mêmes arrivaient dans un endroit
01:17:50 qui est une enclave aujourd'hui.
01:17:52 Mais il y en aura toujours.
01:17:54 Mais c'est un état d'esprit.
01:17:56 - Hier, il y a eu une rediffusion du film Back North.
01:17:58 - Oui, il y a tout dans Back North.
01:18:02 Mais Back North, c'était un film d'extrême droite.
01:18:04 - Bien sûr.
01:18:06 - Pour Libération.
01:18:08 C'est un film d'extrême droite.
01:18:10 Parce qu'ils ne veulent pas qu'on parle de ça.
01:18:12 Fondamentalement, ils ne veulent pas.
01:18:14 - Sauf que la police n'en peut plus.
01:18:16 - La police avait été lâchée à l'époque.
01:18:18 On se souvient de ne pas la trouver en place.
01:18:20 On a fait avoir une fronte de la même manière.
01:18:22 - Je vous assure.
01:18:24 Je pense que vous vous réveillez bien tard.
01:18:26 Et j'ai peur qu'il soit beaucoup trop tard.
01:18:28 Et que tout ça, c'était dans les années 80
01:18:30 qu'il fallait régler ces problèmes-là.
01:18:32 - Jean-Jacques avait quelque chose
01:18:34 quand il était juge d'instruction.
01:18:36 Il n'a rien fait pendant sa carrière.
01:18:38 - J'ai essayé aussi, syndicalement.
01:18:40 - Oui, mais Georges, il a plein d'imbiguïtés là-dessus.
01:18:42 Il ne veut surtout pas réunir toutes les droites.
01:18:44 Parce que ça l'ennuie aussi.
01:18:46 Donc ceux qui disent la même chose depuis 30 ans,
01:18:48 il ne veut pas leur parler.
01:18:50 Donc toutes ces ambiguïtés,
01:18:52 je suis désolé de vous le dire, Georges.
01:18:54 Pardonnez-moi de le dire comme ça.
01:18:56 Vous êtes sur une ligne que d'autres
01:18:58 appliquent depuis des années.
01:19:00 Vous ne voulez pas leur parler.
01:19:02 - Il y a des personnalités capables de redresser les liens.
01:19:04 - C'est une très bonne remarque.
01:19:06 - Très bon argument.
01:19:08 - Évidemment que vous souriez.
01:19:10 - Vous êtes un homme.
01:19:12 - Je veux rester quand même optimiste.
01:19:14 - Vous pouvez être optimiste.
01:19:16 Vous avez plein d'ambiguïtés là-dessus.
01:19:18 Si vous êtes d'accord avec les gens qui le disent depuis 30 ans,
01:19:20 travaillez avec eux.
01:19:22 - Ils travaillent avec nous maintenant.
01:19:24 - J'essaye de tenir tête à Pascal Praud.
01:19:26 - Vous êtes superbe.
01:19:28 - Merci.
01:19:30 - Et merci d'avoir...
01:19:32 - Mais non.
01:19:34 - Parce que ça me tient à cœur.
01:19:36 - Mais ça nous tient à cœur.
01:19:38 - J'ai vécu ça et voilà.
01:19:40 - Je vous répète,
01:19:42 il y a quelques ambiguïtés.
01:19:44 - Passé.
01:19:46 - Avec toute l'amitié que j'ai pour vous.
01:19:48 Mathieu Deveze,
01:19:50 vous êtes grandi dedans.
01:19:52 - J'essaye.
01:19:54 - Vous êtes sûr de quelque chose ?
01:19:56 - Je me tiens droit.
01:19:58 - C'est comme dans "Les Funes" avec César.
01:20:00 "Je veux voir ça."
01:20:02 C'est à vous.
01:20:08 - La Première ministre Elisabeth Borne
01:20:10 est arrivée en Bretagne.
01:20:12 Elle visite actuellement une école
01:20:14 puis se rendra dans un lycée.
01:20:16 Accompagnée de Gabriel Attal,
01:20:18 la Première ministre doit notamment aborder
01:20:20 le renforcement des fondamentaux en mathématiques
01:20:22 et en lecture.
01:20:24 Et de son côté, le ministre de l'Éducation
01:20:26 a annoncé plus tôt ce matin vouloir tester
01:20:28 le port de l'uniforme à l'école.
01:20:30 Divisé par deux le poids du cartable,
01:20:32 simplifier la liste des fournitures scolaires,
01:20:34 Gabriel Attal passe à l'offensive.
01:20:36 Il veut permettre aux familles de pouvoir
01:20:38 faire des commandes à travers leurs établissements scolaires
01:20:40 avec des prix qui seraient négociés
01:20:42 par l'Éducation nationale.
01:20:44 Enfin, qui retrouvera la basse perdue
01:20:46 de Paul McCartney ?
01:20:48 Son fabricant a lancé un appel pour tenter
01:20:50 de retrouver la légendaire guitare
01:20:52 qui aurait été volée, acquise pour seulement
01:20:54 30 livres sterling dans les années 1960.
01:20:56 Elle pourrait en valoir aujourd'hui
01:20:58 plus de 10 millions.
01:21:00 - On n'a pas parlé de tout.
01:21:02 Malheureusement, je voudrais quand même
01:21:04 parler de Mathieu Kassovitz qui a été victime
01:21:06 d'un grave accident hier.
01:21:08 Il est dans un état de santé préoccupant
01:21:10 et on espère vraiment avoir de bonnes nouvelles.
01:21:12 De Mathieu Kassovitz,
01:21:14 qui a été victime d'un accident de moto
01:21:16 à l'autodrome de l'Inas Montlhéry.
01:21:18 Il a été transféré à l'hôpital du Créminlin-Bissette.
01:21:20 Il se trouvait dans un état de santé préoccupant,
01:21:22 je l'ai dit. Il commédia des blessures sérieuses,
01:21:24 a une chevillée au bassin.
01:21:26 Il a 56 ans. Vous l'avez vu dans le bureau
01:21:28 des légendes notamment.
01:21:30 Il est beaucoup présent sur l'antenne de Canal.
01:21:32 Il a été éjecté du deux-roues qu'il conduisait
01:21:34 seul. Il a violemment chuté au sol.
01:21:36 Une enquête en recherche des causes de blessure a été
01:21:38 ouverte par le Parc des débris. Et vraiment,
01:21:40 on espère, les nouvelles étaient
01:21:42 meilleures manifestement ce matin.
01:21:44 Le bureau des légendes, la haine, un héros très
01:21:46 discret. Amène, Amélie Poulain, Mathieu
01:21:48 Kassovitz fait partie évidemment de
01:21:50 l'espace cinématographique et même
01:21:52 télévisuel français depuis de nombreuses années.
01:21:54 Je voulais donc
01:21:56 saluer également Hugo Fray,
01:21:58 qui s'est marié en pleine canicule.
01:22:00 - Mariage plus vieux, mariage heureux.
01:22:02 - Plus vieux. - Voilà, exactement.
01:22:04 C'est ce qu'on a essayé de dire tout à l'heure.
01:22:06 - Alors là,
01:22:08 il s'est marié, vous connaissez Jean-Luc Reichman.
01:22:10 Donc sa
01:22:12 femme est
01:22:14 plus jeune que lui. Amène pas quand t'as 94 ans.
01:22:16 Tu peux te marier avec une femme
01:22:18 qui est plus vieille qu'une toi.
01:22:20 Mais c'est pas
01:22:22 quelque chose qui est fréquent.
01:22:24 Mais bon.
01:22:26 - Mathieu
01:22:28 Fray, Hugo
01:22:30 Fray-Morin, 94 ans.
01:22:32 Mais il est en pleine forme, on l'avait reçu sur ce
01:22:34 plateau, je sais pas si vous étiez là,
01:22:36 Noémie, quand il était venu. - Il se produit toujours.
01:22:38 - Evidemment, il se produit
01:22:40 manifestement.
01:22:42 Il se produit
01:22:44 toujours.
01:22:46 - Et vous, vous êtes encore là de l'homme,
01:22:48 tout ce carabé. - Demain matin, je fais le mariage.
01:22:50 - Vous allez convoler devant
01:22:52 le seigneur.
01:22:54 - C'est un programme. - Oui, parce que
01:22:56 c'est un mariage. - C'est un mariage.
01:22:58 - Ça va être beau.
01:23:00 - On parlera ce soir peut-être de Chalureau
01:23:02 parce qu'on en a pas parlé.
01:23:04 Ce joueur de l'équipe de France,
01:23:06 Chalureau,
01:23:08 et il y a une petite polémique parce qu'effectivement
01:23:10 il a été condamné en premier appel et il a fait appel
01:23:12 pour propos racistes.
01:23:14 Voilà ce que je voulais vous dire
01:23:16 ce lundi matin. Il va faire
01:23:18 très chaud cette semaine, donc faites attention
01:23:20 à vous. - On pense aux élèves qui sont rentrés.
01:23:22 - Oui, mais les élèves
01:23:24 vivent bien. On pense aux élèves, vous avez raison.
01:23:26 - On pense aux élèves.
01:23:28 - Mais on pense aux personnes un peu âgées aussi
01:23:30 qui vont souffrir beaucoup de la chaleur.
01:23:32 Et puis voilà,
01:23:34 Marc Morandini est avec nous
01:23:36 et je le salue. Jean-Marc
01:23:38 toujours avec ses baskets. Il a des baskets maintenant parce qu'il est jeune.
01:23:40 Et bonne
01:23:42 émission Jean-Marc. Jérémy
01:23:44 Guy était à la réalisation, Dominique Crémont
01:23:46 était à la vision. Amanda
01:23:48 était au son. Merci à Marine Lanson
01:23:50 qui a fait un week-end anglais
01:23:52 magnifique. - Une vie.
01:23:54 - Ils voyagent beaucoup. Florian Doré
01:23:56 était là également.
01:23:58 Toutes ses émissions sont à retrouver sur
01:24:00 cnews.fr.
01:24:02 À ce soir.
01:24:04 [SILENCE]

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