Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros.
00:00:05 Hier, deux députés de la France Insoumise ont demandé l'exclusion du rugbyman du 15 de France,
00:00:10 Bastien Chalureau, coupable à leurs yeux de violences racistes.
00:00:15 De fait, en 2020, le tribunal correctionnel de Toulouse avait condamné à six mois de prison Bastien Chalureau.
00:00:21 Celui-ci nie les faits, il a fait appel et il bénéficie donc de la présomption d'innocence.
00:00:26 La France Insoumise ignore les lois de ce pays.
00:00:30 La France Insoumise rend la justice sur Twitter, elle rétablit les comités de salut public.
00:00:35 Les petits nouveaux docteurs guillotins prennent modèle sur le sanguinaire Marat, l'ami du peuple.
00:00:41 Sous la terreur, l'homme qui dressait des listes et envoyait tout à chacun sur l'échafaud.
00:00:45 À quatre jours de France All Black, les sycophantes de l'extrême gauche aiment rendre l'atmosphère de ce pays irrespirable.
00:00:53 Dénonciations et lynchages sont leurs armes favorites, sauf évidemment quand l'un des leurs est au cœur d'une polémique.
00:01:00 Adrien Quatennens a droit à plus d'égard quand il tabasse son épouse.
00:01:04 Ainsi marche la France Insoumise.
00:01:07 Aujourd'hui c'est Chalureau, demain la meute trouvera un autre client.
00:01:11 La soif d'exécution publique de ces gens est inépuisable.
00:01:17 Il est 9h, Simon Guy là.
00:01:20 298 élèves se sont présentés hier en Abaya à l'école et 67 ont refusé de la retirer.
00:01:30 Ce sont les chiffres dévoilés par le ministre de l'Éducation Gabriel Attal ce matin.
00:01:34 Sachez que le Conseil d'État examine à partir de 15h une requête contre l'interdiction de l'Abaya à l'école.
00:01:39 Une requête déposée vendredi par l'association Action droit des musulmans.
00:01:44 Les demandes d'asile sont en hausse sur le continent européen, +28% au premier semestre 2023 par rapport à l'année précédente.
00:01:51 Plus de 500 000 demandes ont été déposées entre le mois de janvier et le mois de juin,
00:01:56 principalement par des Syriens, des Afghans et des Vénézuéliens.
00:01:59 Depuis la Mostra de Venise, Woody Allen défend Luis Rubiales.
00:02:03 Selon lui, il ne l'a pas violé, c'était juste un baiser avec une amie.
00:02:07 Voici ce qu'il a déclaré dans le quotidien espagnol El Mundo.
00:02:09 Que mal y a-t-il à ceux-là ? C'est difficile d'imaginer qu'une personne puisse perdre son travail pour un baiser en public.
00:02:16 Charlotte Dornelas est avec nous ce matin, Philippe Guibert, Georges Fenech, Vincent Herouet et notre ami Gautier Lebrun.
00:02:25 Bonjour Pascal. Vous avez un très joli costume.
00:02:28 Comment ça se passe ?
00:02:29 Gellmann.
00:02:31 Que se passe-t-il ? Qu'est-ce qui vous est arrivé Gautier ?
00:02:33 Je ne sais pas.
00:02:36 On est du même orchestre.
00:02:39 Vous avez aussi une très jolie cravate.
00:02:41 Non mais vous êtes...
00:02:43 Jusqu'où ? Jusqu'où irez-vous ?
00:02:46 Jusque là !
00:02:47 Jusque là !
00:02:50 Même la cravate !
00:02:53 Il est drôle, il a des talents, il est jeune.
00:02:56 Bon, alors demain il s'en va parce que demain il part pour une grande aventure.
00:03:01 Il durera jusqu'à la plus grande, pour le meilleur et pour le pire.
00:03:05 Exactement.
00:03:06 Bon.
00:03:06 Dans la santé comme dans la maladie.
00:03:08 Écoutons M. Chalureau qui était en larmes hier et effectivement,
00:03:14 je disais, c'est irrespirable le climat qui est mis en place par la France Insoumise.
00:03:19 Ces deux députés qui hier ont chargé, on est à quatre jours de France All Black quand même.
00:03:24 Mais manifestement, l'équipe de France, ces gens-là s'en moquent.
00:03:27 L'important, c'est de faire parler d'eux.
00:03:29 Donc écoutons M. Chalureau qui était en larmes hier pour expliquer
00:03:36 et pour revenir sur les faits et expliquer la situation du jour.
00:03:40 Je réfute totalement les accusations depuis le premier jour.
00:03:45 Depuis le premier jour, j'ai avoué mes erreurs,
00:03:49 j'ai payé mes dettes avec la violence et j'ai nié tout propos raciste.
00:03:56 Je ne suis pas et je ne fais pas partie de ces valeurs.
00:04:00 Je ne suis pas raciste, depuis le premier jour je le nie.
00:04:04 J'ai réfuté ces accusations.
00:04:08 Voilà, je ne suis pas raciste.
00:04:12 Et effectivement, il était plein d'émotions hier.
00:04:14 Je vous propose de l'écouter.
00:04:17 L'équipe de France, du coup, il le savait depuis le début.
00:04:22 La procédure est ancienne et ancienne et connue par beaucoup de personnes.
00:04:30 J'ai voulu m'exprimer devant vous pour m'adresser à tous mes coéquipiers, à ma famille.
00:04:52 Ça ne touche pas que moi, ça touche ma famille.
00:05:00 Et c'est pour ça que j'ai voulu parler devant vous pour totalement clarifier la situation
00:05:08 et dire que je ne suis pas un raciste, je suis un fédérateur.
00:05:13 Le rugby est un sport avec l'union de beaucoup de communautés.
00:05:21 C'est ce qui fait la beauté du sport, avec des caractères différents, des physiques différents.
00:05:26 Pourquoi on a voulu commencer par cela ?
00:05:33 Parce que l'époque est au lynchage, l'époque est irrespirable.
00:05:37 Et elle est alimentée par des passionnatrices, des rancœurs,
00:05:40 des personnes qui effectivement mettent cet état d'esprit dans la France d'aujourd'hui.
00:05:48 Regardez dans l'état où il est, c'est un joueur de l'équipe de France,
00:05:52 alors que je le dis, il bénéficie de la présomption d'innocence.
00:05:56 - Qu'est-ce qu'on lui reproche exactement ?
00:05:58 - On lui reproche des paroles verbales.
00:06:00 Il croise deux rugbymans, il s'insulte et il se fout sur la gueule.
00:06:06 Pardonnez-moi, ça se passe comme ça.
00:06:09 Bon, ils étaient peut-être, c'était une après-soirée, etc.
00:06:12 Mais il nie les faits d'abord et il a fait appel.
00:06:16 Il a été condamné à six mois de prison avec sursis.
00:06:19 Mais c'est un état d'esprit, moi, que je souligne avec ça, qui est irrespirable.
00:06:23 - Oui, c'est le tribunal médiatique.
00:06:25 - C'est le tribunal, mais...
00:06:26 - Politico-médiatique.
00:06:28 - Emmanuel Macron, d'ailleurs, était hier...
00:06:29 Alors, le gouvernement a été bien, puisque Amélie Oudéak, etc.
00:06:33 a dit "je ne demande pas son exclusion".
00:06:34 Emmanuel Macron était allé hier voir les joueurs de l'équipe de France.
00:06:40 Et il a échangé avec Fabien Galtier.
00:06:41 Regardez cette séquence.
00:06:43 - Et après, il s'est passé à aller aux polémiques.
00:06:46 - Non, mais...
00:06:47 - Attends, quoi ?
00:06:48 - Là, on a dit "on a envoyé son Pierre".
00:06:50 Là, Martien, il va sortir ce soir.
00:06:52 Il doit qu'il soit lui-même, s'il doit pleurer, il doit pleurer.
00:06:54 Il doit lire les choses.
00:06:55 - Bon, vous voyez, il dit "il ne faut pas répondre aux polémiques".
00:07:01 Et que se passe-t-il ce matin, quand je dis "l'époque est au lynchage" ?
00:07:04 Dès même, Bernard Arnault a donné 10 millions d'euros.
00:07:08 Bon, la prochaine fois, il ne donnera rien.
00:07:10 Ce sera plus simple.
00:07:11 Il ne donnera rien, puisqu'il se fait insulter parce qu'il donne 10 millions d'euros.
00:07:15 Donc, il se fait insulter ce matin, ces salauds de riches.
00:07:19 Alors, c'est parti, comme toujours, de la France insoumise,
00:07:21 avec un député qui aime faire parler de lui, qui a produit un tweet.
00:07:26 Puis, j'ai vu des journalistes, une journaliste qui a tellement de talent
00:07:30 qu'elle ne travaille pas dans le métier, mais qui, effectivement...
00:07:33 Non, mais c'est vrai, c'est insupportable, c'est patientiste.
00:07:36 Non, je ne citerai pas de nom.
00:07:38 Ces gens ont tellement de talent que personne n'en veut.
00:07:41 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:07:42 Et après, c'est facile de reprocher aux uns et aux autres les choses.
00:07:48 Il y a des fake news, en plus.
00:07:49 Manon Aubry dit "oui, Bernard Arnault fait un don de 10 millions d'euros
00:07:52 pour qu'il soit défiscalisé", sauf que c'est faux.
00:07:54 Il n'y aura aucune défiscalisation sur ce don.
00:07:56 Donc, ces salauds de riches...
00:07:58 Non, non, ça a été prévu.
00:08:00 Donc, je vous dis, la prochaine fois, ce sera plus simple, il ne donnera rien.
00:08:03 Comme ça, il ne sera pas insulté.
00:08:05 Il y trouve aussi son intérêt de communication, Bernard Arnault.
00:08:09 Mais quel est l'intérêt de Bernard Arnault ?
00:08:11 Franchement, vous êtes sérieux ?
00:08:13 Que lui voyait sa communication en donnant un resto ?
00:08:15 Quel est l'intérêt de Bernard Arnault, à l'aide de communication,
00:08:17 de donner 10 millions d'euros ?
00:08:18 Parce qu'il sait bien que ça va être comme ça.
00:08:20 Il le fait pour les restos du cœur.
00:08:22 Il a besoin de communiquer, le Bernard Arnault ?
00:08:24 Vous pensez ça ?
00:08:25 Mais jamais de la vie.
00:08:27 Jamais de la vie, il n'a pas besoin de communiquer.
00:08:29 Je pense que Bernard Arnault ne va pas se laisser dicter son comportement par LFI.
00:08:32 Il continuera.
00:08:33 Parce que vous dites "la prochaine fois, il n'y aura rien".
00:08:35 Je le dis en provocation.
00:08:37 Au-dessus de tout cela, évidemment.
00:08:38 Je le dis en provocation.
00:08:39 Les restos du cœur.
00:08:40 Au moment de Notre-Dame, il nous avait fait le même sketch.
00:08:43 Avec Bernard Arnault notamment.
00:08:44 Bien sûr.
00:08:45 Il avait donné davantage.
00:08:46 Il avait donné 100 millions.
00:08:48 100 millions, 35 millions.
00:08:50 Non mais c'est un état d'esprit.
00:08:52 Je veux bien qu'on n'ait plus de riches en France.
00:08:54 Ils sont obsédés par l'argent.
00:08:57 Obsédés.
00:08:58 Qu'ils essayent d'abord d'en gagner.
00:09:00 Un petit peu.
00:09:02 Pas forcément leur but dans la vie.
00:09:05 Ils ont un rapport à l'argent qui me paraît très étrange.
00:09:09 Jean-Luc Mélenchon.
00:09:11 Ils essayent d'être chefs d'entreprise.
00:09:13 Ils essayent d'entreprendre.
00:09:14 Ils essayent de faire travailler les gens.
00:09:16 Ce n'est pas forcément un but dans la vie pour tout le monde d'être chefs d'entreprise et gagner de l'argent.
00:09:19 Mais là en l'occurrence, ce n'est pas le fait de gagner de l'argent.
00:09:21 C'est le fait d'en donner.
00:09:22 Que Louis Boyard en donne.
00:09:23 Que ça fait du bien et qu'il se taise.
00:09:24 C'est insupportable.
00:09:25 Je trouve que c'est insupportable.
00:09:27 Moi, je ne comprends pas.
00:09:28 Pourquoi ?
00:09:29 Je ne comprends pas les milliards.
00:09:30 Je ne comprends pas Arnaud.
00:09:32 Je ne comprends pas en général les milliardaires.
00:09:34 Ils ont un mode de fonctionnement qui m'échappe totalement.
00:09:37 Et ce que je ne comprends encore moins, c'est pourquoi 40 ans après l'initiative de Coluche,
00:09:44 il y a toujours besoin de restos du cœur.
00:09:48 Et que c'est autre chose.
00:09:50 Oui, mais c'est la question que devrait prouver Louis Boyard.
00:09:52 Oui, c'est quand même le problème.
00:09:53 Oui, bien sûr, vous avez raison.
00:09:54 Quand Arnaud donne 10 millions, c'est combien moi-même j'ai donné.
00:09:58 Vous avez donné combien, Pascal ?
00:10:00 Je paie mes impôts.
00:10:02 On va faire passer la quête.
00:10:04 Mais la première question, c'est celle-là.
00:10:06 Combien est-ce que moi, je suis capable de donner ?
00:10:07 Et puis la deuxième question, c'est comment ça se fait que dans ce pays qui est la septième puissance économique mondiale,
00:10:14 il y ait toujours besoin effectivement d'une soupe populaire qui, tous les ans, est distribuée plus largement.
00:10:24 Mais la question que vous posez est essentielle.
00:10:26 Il y a un petit peu de bruit sur notre plateau, je ne sais pas.
00:10:28 Il y a les catholiques, les restos du cœur.
00:10:30 Ils sont en train de taper, ils sont en train de refaire le plateau.
00:10:33 Je le dis à Marine si on pouvait.
00:10:35 On a l'impression qu'on va se prendre le plafond sur la tête.
00:10:37 On va se prendre le plafond.
00:10:38 Comme les Gaulois allaient prendre le ciel, nous ça va être le plafond.
00:10:41 Bon, écoutez, on le sait, ce climat est absolument insupportable.
00:10:47 La baïa, si vous le voulez, puisque 67.
00:10:51 Oui, incidents, 67 incidents.
00:10:54 Bon, disons les chiffres sont quand même très faibles.
00:10:56 Il y a eu 230, le symbole est important, mais les chiffres sont faibles.
00:11:00 Il y a eu 250 élèves en France qui sont entrés hier avec une baïa, c'est ça ?
00:11:06 Alors non, la règle c'est que vous n'entrez pas.
00:11:08 C'est-à-dire qu'il y avait effectivement un peu moins de 300 qui sont arrivés avec une baïa.
00:11:13 Et il y en a 70, 67 très précisément, qui ont refusé de la retirer.
00:11:17 Oui, bon, on va écouter Gabriel Attal qui était tout à l'heure chez nos confrères de BFM.
00:11:24 Il y a des jeunes filles qui se sont présentées en abaya dans leur établissement scolaire.
00:11:28 Combien ?
00:11:29 Hier, je crois que c'est un peu moins de 300, 298 personnes.
00:11:33 Il y a eu ensuite toute cette phase d'explication, de pédagogie, de dialogue.
00:11:37 Et une très grande majorité se sont conformées à la règle.
00:11:41 Et c'est ça pour moi qui est très important.
00:11:42 Une règle, quand elle est expliquée, elle est appliquée.
00:11:44 Combien ont accepté de l'enlever ? Combien ont refusé ?
00:11:46 Je disais qu'une grande majorité avait accepté de l'enlever.
00:11:49 Je crois que c'est 67 personnes qui n'ont pas accepté de se conformer à la règle.
00:11:54 Elles sont rentrées chez elles.
00:11:56 Et ensuite, dans les prochains jours, elles reviendront puisqu'elles doivent être scolarisées.
00:12:00 Et puis, on verra si elles se sont conformées à la règle ou pas.
00:12:02 Et sinon, il y aura un nouveau dialogue.
00:12:04 Et c'est comme ça qu'on va continuer à avancer.
00:12:05 Bon, on va voir comment ça s'est passé à Lyon avec le sujet de Juliette Sada.
00:12:09 Et puis, hier soir, sur le plateau de TPMP chez Cyril Hanouna,
00:12:15 il y avait des témoignages d'un père avec sa fille que vous pourrez écouter.
00:12:18 Parce que c'est aussi intéressant d'entendre tous les avis.
00:12:21 Vous voyez le sujet à Lyon de Juliette Sada.
00:12:23 Dans ce lycée de Lyon, le respect de l'interdiction du port de la baïa est scruté de près.
00:12:29 Comme chaque rentrée, les élèves sont accueillis par le proviseur.
00:12:33 Cette année, les arrivants qui ne respectent pas la loi de mars 2004 sont pris en aparté.
00:12:38 - Sophia, il y a quelqu'un qui est en train de travailler.
00:12:41 - Vous le rangez bien dans votre sac, c'est le règlement intérieur.
00:12:44 Mettez-le dans votre sac.
00:12:46 Globalement, le retour en classe s'est déroulé sans tension.
00:12:49 Là, ce matin, vous voyez sur 500 élèves de secondes et de premières qui entrent,
00:12:55 il y a trois situations sur lesquelles on souhaite peut-être prendre un petit temps d'échange
00:13:00 pour être sûr, lever l'ambiguïté, on ne se dépêche pas trop.
00:13:02 Le port de la baïa prohibé.
00:13:04 Certaines jeunes filles ont adapté leur tenue, parfois en flirtant avec l'interdiction.
00:13:09 - J'ai mis un pantalon large noir avec son ensemble, son haut noir.
00:13:15 Une interdiction qui laisse encore perplexes les principales concernées.
00:13:19 - Il y a d'autres sujets plus importants comme le harcèlement scolaire par exemple.
00:13:23 La baïa, ça n'a rien à voir, ce n'est pas un vêtement religieux.
00:13:26 C'est une robe longue qui se porte par tout le monde.
00:13:29 Les noms voilés, c'est devenu une mode du Moyen-Orient.
00:13:32 En fait, l'Académie de Lyon avait déjà engagé un travail d'information des familles
00:13:36 dès le mois de juin dernier.
00:13:38 Objectif, rappeler le cadre laïc de l'école.
00:13:41 - Elle a tout résumé, d'un autre côté, c'est devenu une mode au Moyen-Orient.
00:13:47 Ça tombe bien, on est en France.
00:13:48 Fin de l'histoire.
00:13:50 C'est tout.
00:13:51 Mais là où elle a raison, c'est que c'est aussi simple que ça.
00:13:53 En réalité, on fait des circonvolutions pas possibles depuis des semaines.
00:13:56 C'est aussi simple que ça.
00:13:57 Et par ailleurs, là où elle a raison, c'est que c'est une robe longue à fleurs.
00:14:00 Ça tombe bien, c'est la mode depuis des mois.
00:14:02 Donc si elle veut mettre autre chose que la robe longue qui couvre de la même manière,
00:14:06 parce qu'après tout, elle couvre exactement ce qu'elle veut,
00:14:08 si elle ne veut pas mettre la robe longue qui est à la mode en France,
00:14:11 c'est qu'elle veut mettre autre chose que ce qu'on met en France.
00:14:13 Donc elle a raison, il faut lui répondre.
00:14:15 En effet, au Moyen-Orient.
00:14:17 - Enfin, au Moyen-Orient, en Arabie saoudite,
00:14:19 c'était une prescription avant l'arrivée de MBS, Mohammed Ben Deslam.
00:14:24 Et depuis son arrivée, ça n'est plus une obligation et ça n'est plus une prescription.
00:14:29 Il faut le savoir, même en Arabie saoudite.
00:14:31 Donc ça n'est plus la mode en Arabie saoudite.
00:14:34 - Moi, je suis très frappé.
00:14:36 Je ne sais pas si vous avez des retours dans la génération de nos enfants,
00:14:39 des gens qui ont entre 15 et 25 ans, qui ne comprennent pas cette décision.
00:14:44 Tout le monde la comprend et ils ne comprennent pas cette décision.
00:14:49 C'est-à-dire que pour eux, le principe de liberté...
00:14:51 Et ils ne sont pas du tout dans un univers islamique.
00:14:56 - On n'a pas les mêmes jeunes autour de nous.
00:14:58 - Vous avez des jeunes qui approuvent cette décision ?
00:15:00 - Oui, moi, j'en ai pas.
00:15:01 - Au milieu urbain, je constate qu'on n'a pas les mêmes.
00:15:04 - On a les jeunes qu'on fabrique aussi.
00:15:06 - On n'en va pas là.
00:15:07 - On a les jeunes qu'on fabrique.
00:15:09 Ce que je veux dire par là...
00:15:11 - Excusez-moi, Charlotte, mais au fond, vous se déplacez de ce que vous dites.
00:15:14 - Pourquoi ?
00:15:15 - Parce que vous pouvez avoir des enfants qui ont leur autonomie de pensée.
00:15:19 - Non, mais je ne parle pas de vous personnellement.
00:15:21 - Non, mais ce n'est pas vous personnellement.
00:15:23 On a des jeunes qu'on fabrique que la société a fabriquée.
00:15:25 - De manière générale, quand vous prônez absolument l'individualisme et le relativisme,
00:15:29 à la fin, vous avez des jeunes qui ne comprennent plus pourquoi on interdit ci ou ça.
00:15:31 C'est tout.
00:15:32 - Alors là où je peux vous rejoindre, c'est que ces fractures sont souvent, et on le dit, générationnelles.
00:15:36 Mais il y a plein de jeunes, je vous assure, qui...
00:15:39 - C'est ce qu'on constate dans les sondages aussi.
00:15:40 Quand vous avez 80-20, les 20% sont, pour l'essentiel, des gens qui ont moins de 30 ans.
00:15:45 Et donc moi, je suis très frappé du fait que, dans cette génération-là,
00:15:48 je suis critique à cet égard,
00:15:50 c'est le principe de la liberté individuelle, à leurs yeux, qui prévaut...
00:15:54 - Il faut aller réfléchir plus tôt.
00:15:55 - Et que le sens religieux de quelque chose leur échappe totalement.
00:15:59 Moi, je suis très frappé par ça.
00:16:01 - On a cessé la religion aussi de leur espace mental.
00:16:03 - Je peux rejoindre ce que vous dites, parce que c'est culturel et c'est des mœurs différentes.
00:16:08 Mais la jeune femme, elle dit que c'est une moine du Moyen-Orient.
00:16:11 - Oui, oui.
00:16:12 - Ce que je vois là...
00:16:13 - C'est un vêtement, quoi.
00:16:14 - Non, oui, mais ce que je vois là, c'est une culture, des mœurs, des habitudes
00:16:19 qui ne sont pas celles de la tradition française.
00:16:23 Et vous avez sur le sol de France...
00:16:25 - La tradition française en matière vestimentaire, excusez-moi,
00:16:27 mais je ne trouve pas que c'est le bon argument.
00:16:28 L'argument, c'est la laïcité.
00:16:30 - Comment ça ?
00:16:31 - Non, précisément pas.
00:16:32 - Mais comment vous...
00:16:33 - La question, c'est la laïcité, c'est pas la tradition vestimentaire.
00:16:36 - Mais j'ai dit, pourquoi vous êtes dans le...
00:16:38 - Éventuellement, parlez-moi d'une tradition européenne ou occidentale.
00:16:41 - Non, non, non, non, non.
00:16:42 - Mais il y a des mœurs.
00:16:43 - Quand vous parlez de la française, vous ne parlez pas de l'européenne.
00:16:45 - Mais chaque pays a des mœurs, c'est une culture.
00:16:48 On ne mange pas en France comme on mange en Angleterre, cher ami.
00:16:52 - Mais tous nos gosses sont habillés avec des jeans et des baskets.
00:16:55 C'est la tradition française, ça.
00:16:57 C'est une tradition occidentale, consumériste.
00:17:00 Ça n'a rien à voir avec la tradition française.
00:17:02 - On a déjà eu cette discussion.
00:17:03 - Prenez les bons arguments.
00:17:04 - Non, ben justement, pardon.
00:17:05 - L'argument, c'est religieux et la laïcité.
00:17:07 - Mais je ne crois pas.
00:17:09 Il n'y a pas que ça.
00:17:10 Ça n'illustre pas que ça, en tout cas.
00:17:12 - Et vous allez dans certains pays où, en effet, des non-musulmans portent la baïa.
00:17:15 Donc c'est, en effet, plus large que religieux.
00:17:17 Il se trouve qu'en France, c'est une revendication qui est devenue religieuse.
00:17:20 Mais elle est d'abord étrangère.
00:17:22 Et simplement, la différence avec le jean que portent tous les jeunes de France,
00:17:25 c'est que vous avez une différence entre l'évolution d'une mode,
00:17:28 même avec des apports étrangers qui concernent toute la population,
00:17:31 et une importation d'une mode étrangère portée par un petit nombre.
00:17:35 - Écoutez, Gilles Kappel.
00:17:36 - Votre fille ou moi, on ne va pas mettre une baïa.
00:17:38 On ne va pas se mentir.
00:17:39 Jamais on ne va mettre une baïa.
00:17:40 - Non, d'abord.
00:17:41 - Bon, ben voilà.
00:17:42 - Vraiment.
00:17:43 - Ça ne sera jamais une baïa, cher ami.
00:17:44 - Donc, ça ne concerne pas toute la population.
00:17:47 - Non, mais nous soulignons tous les jours,
00:17:52 et c'est pour ça que ça peut poser un souci au bout d'un moment,
00:17:55 que vous avez des Français qui ne partagent pas les mêmes mœurs.
00:17:59 Et moi, je ne parle pas de religion, les mêmes mœurs que les autres.
00:18:03 Et c'est sans doute la première fois, sur le sol de France, que ça se passe.
00:18:06 - Depuis les guerres de religion.
00:18:08 - C'est les nouvelles générations.
00:18:10 - Ce n'est pas des mœurs, c'est des guerres de religion.
00:18:11 - Arrêtez, je veux bien qu'on reparte à la Saint-Barthélémy.
00:18:14 Mais enfin, soyez sérieux, vous parlez d'arguments,
00:18:16 essayez d'en avoir quelques-uns.
00:18:18 - C'est des nouvelles générations.
00:18:19 - Écoutons Gilles Kepel.
00:18:20 Gilles Kepel, ça vous convient ?
00:18:21 - Oui, très bien.
00:18:22 - Bon, alors, écoutons ce qu'il dit, et rangez-vous peut-être à son avis.
00:18:25 - Vous savez, il y a 20 ans exactement, j'étais membre de la commission Stasi.
00:18:30 Ça me rappelle des temps lointains, mais la situation est assez semblable.
00:18:35 La prohibition des tenues religieuses ostentatoires à l'école,
00:18:39 les choses se sont arrêtées, puisque l'organisation en question
00:18:43 n'arrivait plus, si vous voulez, à utiliser le port du voile
00:18:48 pour faire pousser ses propres arguments politiques.
00:18:52 Et du coup, les chefs d'établissement ont pu, pendant les années suivantes,
00:18:57 vaquer à leurs occupations normales au lieu de passer leur temps
00:19:00 à faire du contentieux.
00:19:02 - Vous pensez que ça va être le cas avec la bagnard ?
00:19:04 - Ce que vous m'apprenez là indique d'ores et déjà que le tour de vice
00:19:08 qui a donné M. Attal a une efficace, puisque le port de la bagnard à l'école
00:19:14 comme celui du voile à l'époque de l'UOIF a pour but de tester des limites.
00:19:19 - Voilà, tester des limites, et ça, ça revient en permanence.
00:19:22 - Mais on est bien d'accord.
00:19:24 - Oui, mais...
00:19:25 - Je dis simplement qu'il y a une absence de prise de conscience
00:19:27 dans les jeunes de 15 à 25 ans.
00:19:29 - Vous parlez au nom des jeunes, Philippe, franchement, méfions-nous.
00:19:33 C'est comme quand on dit "les gens", "les Français",
00:19:35 vous parlez au nom de tous les jeunes.
00:19:37 - Mais là où il y a eu raison, c'est qu'il y a eu des sondages
00:19:39 et on a vu qu'il y a "surgénérationnelle", sur le hijab, sur le burkini,
00:19:43 avec des plus jeunes.
00:19:45 - Je peux entendre que les plus jeunes voient les choses différemment.
00:19:48 Mais justement, il faut peut-être aussi leur expliquer.
00:19:51 - Et interdit d'interdire, enfin, ça fait des petits.
00:19:53 - Il faut leur expliquer. Alors, deuxième sonde, M. Kepel,
00:19:56 et qui parle de ce que signifie...
00:19:58 - Je vais vous faire comprendre ce matin.
00:19:59 - Je vous en prie.
00:20:00 - De ce que signifie la bagnard.
00:20:02 - Quand on porte la bagnard, on n'est pas nécessairement,
00:20:05 souvent pas dans une logique de violence,
00:20:07 mais dans une logique de rupture.
00:20:09 Et avec les "mécréants".
00:20:12 Si vous voulez, on se distingue de ce qu'on appelle les "coffards",
00:20:14 les "mécréants" ou les "mortals", c'est encore plus compliqué.
00:20:17 C'est-à-dire ce qu'on considère comme "mauvais musulmans".
00:20:19 Et à la commission, il s'agit déjà d'aux avions oeuvrés
00:20:22 pour éviter, justement, que les jeunes filles d'origine musulmane
00:20:26 ne se retrouvent prises en otage par les militantes
00:20:30 qui leur disaient "si tu ne portes pas le voile,
00:20:33 tu es une mauvaise musulmane".
00:20:35 - Ça, c'est intéressant.
00:20:37 Le décryptage.
00:20:38 Ne soyons pas naïfs et expliquons à ces jeunes gens.
00:20:41 - T'artufes à son uniforme aujourd'hui.
00:20:44 Franchement, c'est vraiment ça, effectivement.
00:20:46 La barbe de quelques jours et le cheveu court pour l'homme.
00:20:50 Sans compter le vêtement, sans compter le camis, etc.
00:20:54 Vous êtes un bon croyant.
00:20:56 Vous vous distinguez ainsi du troupeau des gens
00:20:59 pleins de compromis et de péchés.
00:21:02 - On va avoir une décision en urgence par le Conseil d'État.
00:21:06 - Oui, ça va être intéressant.
00:21:08 - Je crois qu'ils vont statuer peut-être aujourd'hui ou demain.
00:21:11 - Demain, mercredi.
00:21:12 - Demain, n'est-ce pas ?
00:21:13 - Là, ils sont obligés de prendre une décision politique.
00:21:15 - On verra.
00:21:16 Pour les djihabeuses, vous vous souvenez,
00:21:18 on a confirmé cette interdiction sur le motif de l'ordre public.
00:21:23 - Contre la vie du rapporteur, à l'époque.
00:21:26 - C'est vrai qu'hier, on a montré une image
00:21:29 et je crois que Marine va nous la proposer.
00:21:31 Il y avait deux jeunes femmes, Augustin Donadio était à Nanterre.
00:21:34 Il y avait deux jeunes femmes qui ont voulu entrer en cours
00:21:37 avec deux abayas.
00:21:39 Il y en a une, cette robe colorée.
00:21:43 - C'est dur.
00:21:44 - C'est difficile.
00:21:45 - C'est limite.
00:21:47 - La seule chose qui est vraie, c'est que comme elle va jusqu'au plus loin
00:21:51 que les chevilles, on peut considérer qu'elle couvre entièrement le corps.
00:21:55 Mais convenez que lorsque vous voyez cette robe,
00:21:58 celle-là, en revanche, on voit bien que c'est une abaya,
00:22:01 d'autant qu'elle porte le voile, sans doute,
00:22:03 cette jeune femme qu'elle a enlevée sur la séquence.
00:22:06 Mais je reviens donc à cette robe.
00:22:09 Si vous la voyez, ce n'est pas facile de dire que c'est une tenue religieuse.
00:22:12 Objectivement, j'essaie toujours d'être au plus près de ce que je pense.
00:22:16 Si vous voyez ça, si je suis conseiller d'État,
00:22:19 je dis que ça, c'est une tenue religieuse.
00:22:21 C'est compliqué de dire que c'est une tenue religieuse.
00:22:23 - On n'a malheureusement pas réglé le problème
00:22:25 avec ces instructions qui sont les bienvenues.
00:22:27 - Oui, mais moi j'attends beaucoup des expérimentations
00:22:30 qu'a annoncées Gabrielle Attal avec les différents maires concernés
00:22:33 et chefs d'établissement sur l'uniforme.
00:22:36 Ils régleraient une fois pour toutes la tenue, la tenue unique, si vous voulez.
00:22:40 - Ça c'est ce qu'a dit Emmanuel Macron hier.
00:22:42 Il n'est pas fermé à la tenue unique.
00:22:44 - Il a raison.
00:22:45 - Oui, oui.
00:22:46 - Il a raison.
00:22:48 - Depuis de nombreux mois.
00:22:49 Je rappelle qu'au moment où l'ORN fait une proposition de loi sur l'uniforme,
00:22:53 le jour même, j'étais à l'Assemblée nationale, alors là je vois très bien,
00:22:55 le jour où à l'Assemblée, les députés RN déposent leur proposition de loi
00:22:59 et proposition de loi débattue, puisque c'était leur journée à l'Assemblée,
00:23:02 là une du Parisien avec Brigitte Macron favorable à l'uniforme.
00:23:06 Le même jour.
00:23:07 - Mais c'est vrai que, alors on parle de tenue unique,
00:23:09 vous savez que l'uniforme tenue unique ça existe dans les territoires d'outre-mer.
00:23:14 - Ah oui ?
00:23:15 - Et depuis longtemps déjà.
00:23:16 - Et depuis très longtemps.
00:23:17 - Et c'est plébiscité par les Français.
00:23:19 - La moitié de la planète ?
00:23:20 - Vous voulez des écoliers en uniforme ?
00:23:21 - Bien sûr.
00:23:22 - En Afrique, en Asie, en Bretagne.
00:23:24 - Avec la tenue partout.
00:23:25 - Oui.
00:23:26 - Mais par contre c'est pas la tradition française, si je peux me permettre.
00:23:28 - Non, c'est peut-être pas.
00:23:29 - C'est la blouse.
00:23:30 - Ah ça y est.
00:23:31 - Donc il y a une tradition française, il y a des meurs.
00:23:33 - On est le bord d'achat.
00:23:34 - Là il y a des traditions françaises.
00:23:35 - J'essaye de vous mettre face à vos contradictions.
00:23:37 - Ah non, mes contradictions, je vous disais simplement que dans le monde entier,
00:23:40 le port de l'uniforme pour les écoliers s'est répandu et est communément admis.
00:23:45 Et je pense que franchement, on est le seul pays au monde qui arrive à passer 15 jours
00:23:50 sur la façon dont s'habillent quelques jeunes filles.
00:23:53 - Non mais qu'est-ce que vous proposez ?
00:23:54 - C'est un truc dément, vous savez, on est dans ça.
00:23:56 - Mais qu'est-ce que vous voulez dire par là ?
00:23:58 - Mais je veux dire que c'est comme ça qu'a eu la réalité française.
00:24:01 C'est pas qu'il y ait eu des blouses et qu'il n'y en ait plus.
00:24:03 C'est qu'on soit polarisé sur cette affaire qui est importante.
00:24:06 - Elle est symbolique.
00:24:07 - Elle est symbolique.
00:24:08 - Elle est très symbolique.
00:24:09 - L'hystérie des Espagnols, c'est de passer 15 jours sur le baiser, le bisou donné par leur traîneur.
00:24:15 - Ce monde est hystérique.
00:24:17 - C'est symbolique.
00:24:18 - C'est symbolique.
00:24:19 - En France, c'est la baïa.
00:24:21 - Mais ça tient à notre histoire.
00:24:23 - C'est un truc plus spécial.
00:24:24 - Ça tient à notre histoire.
00:24:25 - Un autre rapport à la religion.
00:24:26 - Non, je crois pas que ça tient à notre... Pardonnez-moi, je crois pas du tout ce que vous dites.
00:24:31 - C'est complètement nul à...
00:24:32 - Dans les années 70, vous entriez à l'école, pardonnez-moi de le dire comme ça, dans l'école publique,
00:24:41 avec des signes ostentatoires de la religion catholique et personne ne vous disait rien.
00:24:46 - Non, c'est pas vrai.
00:24:47 - Tout le monde avait sa médaille de baptême et tout le monde avait...
00:24:51 - C'est pas ostentatoire, Pascal.
00:24:54 - Si vous avez la médaille, franchement, vous détournez la discussion.
00:24:59 - Mais personne ne m'a jamais parlé de laïcité dans les années 70.
00:25:04 - Mais parce que le problème était réglé.
00:25:06 - Parce qu'il n'existait pas.
00:25:07 - Parce que le problème était réglé.
00:25:08 - Mais voilà, donc toute notre histoire, c'est une histoire entre l'État et la religion.
00:25:13 - On va marquer une pause.
00:25:15 - Là, on a un uniforme.
00:25:17 - Venez près de moi, on a un uniforme.
00:25:19 - Ça doit quand même arranger le gouvernement qu'on parle que de la baïa,
00:25:22 parce qu'en attendant, on ne parle pas de la promesse gouvernementale avant l'été,
00:25:25 un prof devant chaque élève et il n'y avait pas hier un prof devant chaque élève.
00:25:28 - Venez là, on va rendre l'antenne pour la première fois.
00:25:31 - L'uniforme de CNews.
00:25:34 - L'uniforme, ça y est, tenez-vous droit.
00:25:37 - La tenue de baïa.
00:25:40 - Petit scarabée, on est en uniforme.
00:25:43 - C'est bien.
00:25:45 - C'est un côté costume de plage.
00:25:47 - C'est une tenue unique à nous.
00:25:48 - Vous faites un peu plagiste.
00:25:50 - Il nous manque le canotier, je vous l'aurais fait.
00:25:52 - Et un matelas pour le deux, s'il vous plaît.
00:25:55 - Bon, écoutez, retournez à votre place.
00:25:57 - Pour le moment, vous êtes bien là.
00:25:59 - Béfiez-vous, des petits jeunes.
00:26:02 - C'est la vie.
00:26:04 - Oui.
00:26:05 - Voilà, moi j'encourage cela.
00:26:07 - Bien sûr.
00:26:08 - Et je le regarderai à la bouche, à la noire moutée.
00:26:11 - Mais tout ça est normal.
00:26:14 - Bien sûr, et moi je fumerai la pipe en le regardant le matin
00:26:19 et en lisant des livres le soir.
00:26:21 - La pause.
00:26:23 - Il est 9h31, Simon Guillin.
00:26:28 - Le Conseil d'Etat examine à partir de 15h une requête
00:26:34 contre l'interdiction de la baïa à l'école.
00:26:36 Elle a été déposée vendredi par l'association Action droit des musulmans
00:26:40 et a été retirée hier à l'occasion de la rentrée scolaire.
00:26:43 298 élèves se sont présentés en abaya à l'école
00:26:46 et 67 ont refusé de la retirer.
00:26:48 Des chiffres communiqués ce matin par le ministre de l'Education,
00:26:51 Gabriel Attal.
00:26:53 Le procès de Redouane Feid s'ouvre aujourd'hui
00:26:55 devant la cour d'assises de Paris.
00:26:57 Il est jugé pour son évasion spectaculaire de la prison de Réau.
00:27:00 C'était en juillet 2018.
00:27:02 Redouane Feid était incarcéré pour avoir organisé un braquage
00:27:05 qui a conduit à la mort de la policière Aurélie Fouquet.
00:27:08 11 autres personnes accusées de l'avoir aidé à s'évader
00:27:10 sont également appelées à comparaître aujourd'hui.
00:27:13 Et puis cette information communiquée par Washington,
00:27:16 le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a l'intention
00:27:18 de rencontrer Vladimir Poutine en Russie.
00:27:21 Une rencontre pour discuter de la livraison d'armes à Moscou.
00:27:24 Comme nous l'avons déjà dit, des négociations sur la fourniture d'armes
00:27:27 entre la Russie et la Corée du Nord progressent activement
00:27:30 à déclarer une porte-parole de la Maison-Blanche.
00:27:32 C'est intéressant qu'il y a déposé une requête devant le Conseil d'État,
00:27:34 c'est Action droit des musulmans.
00:27:36 Je pensais que ça n'avait aucun rapport.
00:27:39 Je suis perdue.
00:27:41 Si ce n'est pas une tenue religieuse, pourquoi Action droit des musulmans
00:27:44 demande à ce qu'elle soit interdite ?
00:27:46 C'est un paradoxe.
00:27:47 Mais c'est comme l'argument de la France insoumise, c'est islamophobe.
00:27:50 C'est très...
00:27:51 C'est pas religieux, c'est pas islamophobe.
00:27:53 Je veux dire, tout est dit.
00:27:55 Non ?
00:27:56 On répond sur les 48 heures, donc entre demain et jeudi.
00:27:59 Hier, sur le plateau de "Touche pas à mon poste",
00:28:03 Cyril Hanouna ressortait un père et sa fille
00:28:07 qui ont tenté de convaincre pourquoi la baïade n'était pas forcément une tenue religieuse.
00:28:14 Écoutez.
00:28:15 Ça, vous vous estimez que c'est pas religieux ?
00:28:17 Oui.
00:28:18 La baïade n'est pas une tenue religieuse.
00:28:20 Je vais vous dire une chose qui va vous choquer.
00:28:22 Dans la religion musulmane, il n'y a pas de vêtements dits religieux.
00:28:26 Entendez bien ce que je vous dis.
00:28:27 Il n'y a pas une règle...
00:28:28 Dans la religion musulmane, il y a des dogmes, il y a des façons de prier,
00:28:30 mais il n'y a pas une tenue vestimentaire qui est dite religieuse.
00:28:33 Dans l'islam, mais dans l'islamisme, oui.
00:28:35 Non, non, non, monsieur, je vais vous dire pourquoi.
00:28:36 Dans l'islamisme, oui.
00:28:37 Je vais vous dire pourquoi.
00:28:38 C'est pas l'islam qui impose le voile aux iraniens, mais c'est l'islamisme.
00:28:40 Mais moi, je suis musulman.
00:28:41 Je m'en fous de l'islamisme.
00:28:42 Ce que vous dites est faux.
00:28:43 Moi, je suis musulman, d'accord ?
00:28:44 Je suis musulman, d'accord ?
00:28:45 Ma fille aussi.
00:28:46 Et ce que je veux vous dire, par là, monsieur, vous me posez de très bonnes questions,
00:28:47 alors entendez ce que je veux vous dire.
00:28:49 Je vous écoute.
00:28:50 Je vous écoute.
00:29:13 Que dites-vous, Philippe Guibert ?
00:29:15 Ça, ça me hérisse.
00:29:17 Je m'exprime plus poliment que pendant les images.
00:29:20 Parce que là, vous avez une caricature du patriarcat qui est inscrite dans cette culture.
00:29:27 Là, par contre, je vais être extrêmement sévère.
00:29:30 C'est-à-dire qu'il parle pour sa fille, il ne la laisse pas parler.
00:29:33 La pauvre étant enfermée dans une sorte de vêtement.
00:29:36 Dans une prison de tissu.
00:29:37 Dans une prison de tissu.
00:29:39 Je connais un peu les pays du Maghreb et je sais d'où ça vient.
00:29:43 Et pour moi, c'est horrible.
00:29:45 C'est vraiment une régression, pour le coup, intellectuelle, morale, de mœurs qui est invraisemblable.
00:29:52 Et voilà, c'est ça le fond du sujet.
00:29:56 On discute de la baïa.
00:29:58 La baïa n'est qu'un test, comme vous le disiez tout à l'heure, pour contourner...
00:30:01 C'est pour ça que ce n'est pas que religieux.
00:30:03 C'est culturel, c'est très juste.
00:30:05 Il y a quelque chose de presque anthropologique.
00:30:07 Je m'étonne que les féministes de gauche et d'ultra-gauche ne voient pas, par exemple, dans cette séquence,
00:30:16 ce qu'elle révèle et ce que vous avez très bien dit.
00:30:19 Ce qui est parfaitement odieux.
00:30:21 Ce père est odieux.
00:30:22 C'est-à-dire qu'en fait, il a une domination totale sur sa fille.
00:30:25 Voilà, c'est ça la réalité.
00:30:27 Les féministes qui nous parlent de patriarcat à longueur d'année,
00:30:30 elles ne veulent pas le voir là où il est le plus violent.
00:30:34 Parce que là, il est violent.
00:30:36 Je m'échouffe.
00:30:38 Non mais pardon, il n'y a pas que les féministes.
00:30:39 Personne ne veut voir le vrai sujet.
00:30:41 On est là à s'écharper depuis une semaine sur la baïa.
00:30:43 On rappelle tous qu'en 89, il y avait en effet trois voiles à Creil.
00:30:47 Et qu'est-ce qu'on s'est dit en 89 ?
00:30:48 On va s'acharner sur le voile, mais on va continuer à importer des dizaines de milliers de gens
00:30:54 qui ont des mœurs étrangères sans jamais imposer les nôtres.
00:30:57 Et bien terminé !
00:30:58 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:30:59 L'histoire se fait que par la démographie.
00:31:02 Les mœurs, elles changent.
00:31:03 Ce n'est pas des dizaines de milliers de gens.
00:31:05 Là, on ne vous parle pas...
00:31:07 Il y a des tas de femmes maghrébines qui se sont émancipées de ça.
00:31:10 Oui.
00:31:11 Et en particulier grâce à la France.
00:31:13 Excusez-moi, j'en connais plein.
00:31:14 Et donc, vous ne pouvez pas comme ça enfermer les gens dans leur culture
00:31:18 en disant, puisqu'ils sont issus d'une culture disons arabo-musulmane, pour le faire court,
00:31:23 elles vont rester dans leurs mœurs.
00:31:26 Fort heureusement, il y a des gens qui s'en émisent.
00:31:28 Contrairement à vous, je ne pose pas de regard moral sur la culture d'origine de ces personnes.
00:31:32 Moi, j'en pose un.
00:31:33 Ce n'est pas de nature morale.
00:31:35 C'est pour ça que je vous dis, contrairement à vous, je ne pose pas de regard moral.
00:31:38 Ils font exactement évoluer leurs mœurs comme ils l'entendent.
00:31:41 Simplement, j'aimerais bien préserver les miennes.
00:31:43 C'est tout.
00:31:44 Mais personne ne vous empêche de...
00:31:46 Ah, si.
00:31:47 Parce que le nombre impose une manière de se comporter.
00:31:51 Et bien sûr que si.
00:31:52 Dans certains domaines...
00:31:53 Alors, pourquoi vous voulez interdire la baille ?
00:31:55 Je vous ai souvent parlé du sport.
00:31:57 Dans le domaine du sport, certaines choses ont changé.
00:31:59 Parce qu'il y a une présence plus forte de personnes qui n'ont pas la même culture et les mêmes mœurs.
00:32:06 C'est incontestable.
00:32:07 Donc, qui imposent parfois de nouvelles règles.
00:32:09 Mais le problème de fond, c'est les rapports hommes-femmes.
00:32:12 Je suis assez d'accord avec vous.
00:32:14 Ce n'est pas la foi.
00:32:15 Mais je suis d'accord.
00:32:16 Ce n'est pas la foi.
00:32:17 La foi musulmane.
00:32:18 Je suis d'accord avec vous.
00:32:20 Et c'est pour ça que je ne place pas le terrain sur le terrain religieux.
00:32:23 Le débat sur le terrain religieux, mais sur le plan culturel, mœurs, historique, etc.
00:32:28 Ce n'est pas notre histoire.
00:32:30 Non, ça c'est vrai.
00:32:31 Ce n'est pas notre histoire.
00:32:32 Je suis d'accord avec vous.
00:32:34 L'image qu'on a vue inscrit l'inégalité, la différence ontologique de statut entre l'homme et la femme.
00:32:40 C'est ça qu'a dit l'image de l'émission "Nanouna".
00:32:43 Je trouve ça affreux.
00:32:45 C'est un bon décryptage de dire ça.
00:32:47 Et quand vous dites ça, à ce moment-là, vous prenez le risque d'être attaqué fortement.
00:32:54 Écoutez le deuxième passage de l'émission.
00:32:58 C'est qui qui décide de ce qui est religieux ou pas en République française ?
00:33:02 L'État, tout à l'heure, M. Nolot rappelait que l'État était laïc.
00:33:07 L'État n'indique pas et n'a pas le droit de s'immiscer dans l'organisation ou la définition de ce qui est culturel ou pas.
00:33:15 Il est là pour garantir l'éducation à nos enfants, à tous les enfants de France.
00:33:19 Donc moi je suis choqué qu'on puisse, alors que d'autres l'ont rappelé,
00:33:22 on a des patients handicapés qui n'arrivent même pas à se déplacer dans les enseignements.
00:33:25 L'année dernière, je suis dans un quartier où le deuxième jour de la rentrée,
00:33:29 tous les professeurs étaient en grève parce qu'ils avaient quatre toilettes pour 800 élèves.
00:33:32 On a des problèmes plus graves.
00:33:34 Et ensuite, il faut dire une chose qui est claire.
00:33:36 Moi, c'est ma fille, je la défendrai.
00:33:37 Je n'ai pas envie que ma fille, demain, elle vienne en pleurant.
00:33:39 Elle l'a dit, elle s'habille comme elle veut.
00:33:41 Moi, d'ailleurs, quand elle décide de mettre sa tenue, moi, en tant que père, je n'ai rien à lui dire.
00:33:45 Elle se met en jogging, elle se met en jeans, elle fait ce qu'elle veut.
00:33:49 Mais par contre, que des hommes puissent ici ou d'autres personnes
00:33:53 imposer une tenue vestimentaire en expliquant c'est quoi le religieux ou pas,
00:33:57 l'État déjà n'a pas le faire.
00:33:59 Et d'autant plus que moi, c'est intéressant, moi je le dis ici, comme ça tout le monde le sait,
00:34:02 ma fille, si un jour elle arrive en robe, parce que je n'aime pas le mot "abaya",
00:34:06 pourquoi on ne parle que du mot "abaya" ?
00:34:08 On fait "abaya, abaya, abaya", c'est pour dire c'est arabe, c'est étranger, donc c'est musulman.
00:34:12 C'est ça ce que ça veut dire.
00:34:13 Non, non, non, il faut dire que c'est une robe.
00:34:15 Est-ce qu'on peut venir avec une robe ou pas ?
00:34:17 Vous et moi, on porte une barbe.
00:34:19 Une barbe, ça peut être à la mode, ça peut être un style, ça peut aussi avoir un sens religieux.
00:34:23 Alors s'il y a des jeunes lycéens qui arrivent au lycée, qu'est-ce qu'on va leur faire ?
00:34:27 Comment on va déterminer si c'est religieux ou pas ?
00:34:30 C'est intéressant parce qu'en fait, tout est dit dans cette séquence.
00:34:33 Et il y a également le comportement, il y a aussi le visage de cet homme,
00:34:37 donc tout le monde se fait une idée très précise de ce qu'il est, de ce qu'il dit et de ce qu'il pense.
00:34:42 Et ces liens militants seraient intéressants à étudier.
00:34:44 Non mais c'est très amusant parce qu'il a exactement la même rhétorique que La France Insoumise.
00:34:48 Or cette gauche-là a utilisé, a créé et héritière d'une définition républicaine de la laïcité qui est très anti-religieuse, de fait.
00:34:56 Et là, tout à coup, ils se convertissent à la définition catholique de la laïcité,
00:35:01 qui est la simple séparation des pouvoirs avec un État qui, en effet, sépare les pouvoirs,
00:35:05 mais une société qui laisse les individus aller.
00:35:07 Donc se pose la question de la différence entre les individus.
00:35:10 La question qu'on a en ce moment, c'est comment on arrive à tous vivre ensemble si on n'a pas les mêmes mœurs.
00:35:14 Ça fait 30 ans qu'il y a certaines personnes qui posent cette question.
00:35:17 C'était fasciste de poser la question.
00:35:19 Donc il ne faut pas s'étonner au bout d'un moment.
00:35:21 Ah bah si, si, excusez-moi, poser la question des mœurs, c'était extrême droite.
00:35:25 Les premiers qui ont protesté contre le voile à Creil, c'était Régis Debray, Elisabeth Benater, dans le Nouvel Obs.
00:35:32 Sur la stricte question de la laïcité, plus largement la question...
00:35:36 Vincent Herouët, parce que là c'est 89, moi je ne veux pas rappeler de ce qui se disait au début des années 80.
00:35:42 Souvenez-vous d'une célèbre couverture du Figaro magazine,
00:35:48 la France voilée dans les années 80 qui avait été montrée du doigt.
00:35:54 J'ai envie de dire on y est 40 ans.
00:35:57 La France n'est toujours pas voilée.
00:35:59 Voilée dans certains quartiers.
00:36:01 Les quartiers entiers sont voilés.
00:36:03 Mais la France n'est toujours pas voilée.
00:36:06 Et il y a aujourd'hui une culture qui voudrait s'imposer qui n'est pas la culture française.
00:36:12 La démographie fera la loi.
00:36:14 La démographie fera la loi.
00:36:16 C'est partout la même chose d'ailleurs, dans tout le porton méditerranéen, c'est ça qui est fascinant.
00:36:21 Là vous avez un casuiste avec sa fille, il faut tout un appareil critique pour démonter son argumentaire,
00:36:28 pour montrer qu'il se réfugie d'un fond d'individualisme et de liberté pour mener la société française.
00:36:36 Les français n'en peuvent plus.
00:36:39 Ils n'en peuvent plus.
00:36:41 Le djihab, la burqa, le burkini, etc.
00:36:45 Mais ça suffit quoi.
00:36:47 Mais ça suffit.
00:36:49 Non mais je veux dire, pour démonter ça, il va falloir faire autre chose qu'une petite indignation.
00:36:56 Il va falloir faire preuve d'un peu de fidélité, d'obstination, de courage.
00:36:59 Mais je ne vous fais pas dire.
00:37:00 Et de friser l'impopularité.
00:37:02 C'est pour ça qu'il ne faut pas considérer que le petit nombre fait que ça n'est pas important.
00:37:06 Ce sont des tests.
00:37:07 Moi je ne vous dis pas que ce n'est pas important, je vous dis que c'est une révolution qui a été initiée,
00:37:12 qui est née en Iran dans les années 80, qui a réussi en Iran avec la chute de Bouchard et l'arrivée de Roménie,
00:37:22 et qui a imposé toute... C'est vraiment une révolution mentale et aussi vestimentaire.
00:37:29 Vous avez dans tout le Moyen-Orient des gens qui portent la barbe de 8 jours, les cravates ont disparu,
00:37:33 et on porte... Les femmes se sont voilées, effectivement.
00:37:36 Le spectacle de la rue à Alger, à Rabat ou à Beyrouth a complètement changé.
00:37:42 Gilles Kepel était chez Sonia Mabrouk ce matin, il sera d'ailleurs avec nous la semaine prochaine, je crois.
00:37:47 Il restera une longue demi-heure avec nous pour aller plus en avant sur ces sujets.
00:37:51 Je vous propose de l'écouter une dernière fois avant de parler peut-être de l'uniforme.
00:37:55 Ce qui nous a beaucoup frappé, c'est l'explosion de ce que j'ai appelé l'extension de l'espace du halal,
00:38:01 qui, effectivement, s'est répandue avec également un tout un modèle économique sur lequel Mme Laclaire a travaillé,
00:38:07 du reste, de boucherie, de commerce, etc., qui ont eu pour but de construire une économie communautaire.
00:38:15 Alors, ça, ça fait partie de la liberté. On peut le déplorer ou s'en réjouir, mais...
00:38:20 - Mais vous le constatez depuis un certain temps, et ça se simplifie.
00:38:23 - Ah, absolument, oui, ça s'est complètement... Et effectivement, c'est souvent le cas de jeunes de la 3e génération,
00:38:28 si j'ose dire, dont les parents ne respectaient pas du tout le halal, respectaient l'interdiction du porc.
00:38:33 Et c'est effectivement... C'est l'influence, à l'époque, de la diffusion des idées des frères musulmans un peu partout
00:38:40 qui a permis de transformer les choses. Alors, effectivement, on en a des effets jusque dans l'école,
00:38:46 mais l'école n'est pas contrainte d'y céder. Et je crois que les décisions du ministre, du coup, ont eu les conséquences.
00:38:52 - Non, mais tout est dit là, mais pardonnez-moi de le redire, tout était dit dans les années 80 et annoncé. Annoncé !
00:39:01 Je suis désolé de vous le dire. Et c'est là le reproche que je fais amicalement à Georges Fedex, je lui dis "Vous vous réveillez bien tard".
00:39:08 Pardonnez-moi de le dire comme ça. Pardonnez-moi.
00:39:11 - Mais c'est pas ma coulpe, je vous l'ai dit. Je vous l'ai dit qu'on n'a pas fait ce qu'il fallait faire dans ce modèle.
00:39:15 - Parce qu'en fait, le seul modèle français, c'est l'assimilation. Elle n'a pas été envisagée à l'époque, ou l'intégration.
00:39:21 - Elle a été combattue à l'époque. - Elle a été combattue. Donc on voit aujourd'hui ses conséquences.
00:39:25 Pourquoi ? Parce que les sociétés multiculturelles, la vérité c'est que ça marche pas ou ça marche mal.
00:39:29 Donc pourquoi il y avait ce modèle-là ? Parce que c'est plus facile en fait de vivre ensemble quand on partage les mêmes mœurs.
00:39:35 Et quand, par exemple, le rapport aux femmes est le même, et c'est essentiel, et c'est fondamental.
00:39:40 Donc on a refusé ce combat au nom de la tolérance, au nom de ceci, parfois pour des bonnes raisons, mais pourquoi pas ?
00:39:45 - Je vous rappelle quand même qu'on avait créé un ministère de l'identité.
00:39:48 Mais maintenant, on a les résultats, d'où la fameuse phrase "on paye toutes les factures aujourd'hui".
00:39:54 On les paye toutes, sur les tâches, sur le copie notarisé, sur tout. Tout arrive en même temps.
00:39:58 Et le paier est irrespirable.
00:40:00 Et, attention, et je termine, Emmanuel Macron, visiblement quand même, il s'est réveillé là, ces deux mois, sur ces sujets-là.
00:40:08 - Il s'est réveillé, il semble qu'il se soit réveillé. - Il avait déjà eu la loi séparatisme, mais c'est vrai que dans son discours, il varie beaucoup.
00:40:16 - Il semble qu'il se soit réveillé. Tant mieux ! Il n'est jamais trop tard.
00:40:20 - Mais je maintiens que la France n'est pas voilée. Il y a une minorité sur notre pays.
00:40:24 - Mais enfin, on dit la même chose. - On dit qu'on ne dit pas de la même manière.
00:40:28 - On dit la même chose, mais il y a des quartiers où on ne vit plus avec la tradition française.
00:40:32 - Voilà, on est d'accord. - C'est tout. Et ce n'est pas un quartier.
00:40:36 - Non, mais c'est pas... - C'est des millions de... des centaines de milliers de gens qui ne vivent plus avec les mœurs françaises.
00:40:44 - Qu'est-ce que vous faites ? - Avec les mœurs traditionnelles françaises.
00:40:50 - Et on peut le dire aujourd'hui sur un plateau de télé, il y a 20 ans, on le disait, tout est dans le fameux rapport Aubain.
00:40:58 - Pardonnez-moi, tout ça est écrit. - Même dans la commission de stagiaire.
00:41:02 - Tout ça est écrit. - Même dans la commission de stagiaire.
00:41:04 - Et d'où la lâcheté des politiques, d'où la lâcheté du monde médiatique, d'où...
00:41:08 - On a parlé de Lionel Jospin, qui a changé de... - Mais Lionel Jospin !
00:41:10 - Quand il était ministre de l'éducation nationale... - Ils n'ont rien vu ! Alors aujourd'hui, ils arrivent et ils disent "ah bah oui, j'ai..."
00:41:15 - Mais ils n'ont rien vu ! - La priorité, c'est de scolariser.
00:41:17 - Pascal, vous feriez quoi, vous, aujourd'hui ? - Ah, je pense que c'est fichu.
00:41:20 - Pour arrêter tout ça. - Ah, je pense que c'est fichu.
00:41:22 - Je pense que c'est... je pense qu'aujourd'hui, ça y est, chacun vivra de son côté.
00:41:26 - Il faut déjà voir la loi immigration, ce qu'elle faisait à la fin. - Ou alors, en tout cas, c'est fichu.
00:41:29 - C'est l'arrivée d'un jour. - C'est fichu pour cette génération.
00:41:32 - C'est effectivement la phrase de Hollande, "chacun vivra côte à côte", la partition, etc. Je pense que c'est terminé.
00:41:37 - Oui. - Vous n'allez pas... des gens qui sont élevés depuis 20 ans avec d'autres mœurs, vous n'allez pas changer leurs mœurs.
00:41:42 - Vous avez raison. - Donc vous reprenez tout à zéro, je pense que c'est un travail... mais je pense que c'est terminé.
00:41:46 - Oui, le point de vue de la guerre. - Alors on choisira son lieu de vacances, son lieu de travail, chacun aura son cinéma, sa culture, c'est ce que dit...
00:41:53 - Pourquoi c'est si difficile à ce point-là, Pascal ? Je veux dire, dans cette évolution...
00:41:57 - Il est clairvoyant, il est clairvoyant. - Il y a un phénomène quand même qui est majeur.
00:42:00 - Vous me demandez ce que j'en pense, je pense que c'est... enfin, il n'y a pas de solution ? Il n'y en a plus ?
00:42:03 - Il y a un phénomène qui est majeur dont vous avez parlé, qui est la transformation de l'islam à partir des années 80.
00:42:10 Voyons comment ça va évoluer. - Alors, je veux dire...
00:42:13 - On fait une parenthèse ! - Attends, il y a un certain nombre de pays arabes, pas mal de gouvernements arabes, qui ont regardé le problème en face il y a très longtemps,
00:42:20 il y a une génération, et qui ont pris des mesures pour faire face à la menace, pour résister à ce grignotage permanent des molas, etc.
00:42:29 Les Français, c'était les naïfs du Sénat, c'était les ingénues qui ne voulaient rien voir.
00:42:34 - Faites pas cette comparaison quand même, il y a 95% dans ces pays-là, nous c'est 10%.
00:42:39 - Bon, on fait une parenthèse et on reviendra à la baïa, on écoutera Emmanuel Macron qui a parlé à Hugo Décrypte.
00:42:44 - Vous connaissez Hugo Décrypte ? - Maintenant on le connaît.
00:42:47 - On le connaît. Et on fait juste une parenthèse parce que ce matin, c'est aujourd'hui que s'ouvre le procès de Rédouane Faillide devant la cour d'assises de Paris
00:42:54 pour son évasion à bord d'un hélicoptère de la prison de Réau.
00:42:58 Avant d'être jugé, il est libérable, je crois en 2046, il aura 74 ans.
00:43:04 En fait c'est quelqu'un qui n'a jamais sorti de prison, à priori, Rédouane Faillide.
00:43:07 - Sauf s'il s'organise encore une fois.
00:43:09 - Il a 51 ans, sauf si effectivement il a une nouvelle fois s'évader.
00:43:15 Qu'est-ce qui est magnifique ? - Son frère.
00:43:20 - Son frère est magnifique ?
00:43:22 - J'ai lu dans le Figaro ce matin, le frère a été l'un des complices qui l'ont aidé à s'évader.
00:43:30 - C'est magnifique. - Il est aujourd'hui d'ailleurs dans le box et qui doit en répondre.
00:43:34 Et devant la police, il a cité Plutarch parce qu'on lui demandait pourquoi il avait fait ça, de se justifier.
00:43:41 Il a dit "un frère est un ami donné par la nature qui ne peut ni fuir ni faillir".
00:43:46 Plutarch.
00:43:48 - Mieux vaut Plutarch que jamais.
00:43:50 - Je souhaiterais qu'on soit avec Noémie Schultz.
00:43:52 Noémie, s'ouvre ce procès.
00:43:55 Alors c'est vrai que les conditions de détention de Rédouane Faillide sont particulières.
00:44:01 C'est-à-dire qu'il n'a, par exemple, touché personne depuis cinq ans, puisqu'il n'a pas le droit.
00:44:07 C'est-à-dire qu'il est derrière un hiver, il est au contact de personne.
00:44:10 Donc il n'a pas de perception sensorielle, ce qu'on appelle une torture blanche, dit son avocat.
00:44:18 Et il n'a pas le droit, toutes les personnes qu'il reçoit sont derrière un higiaphone.
00:44:26 Donc ces conditions ont fait parler notamment son avocate que j'ai entendu ces dernières heures.
00:44:30 Bonjour Noémie.
00:44:32 - Bonjour Pascal.
00:44:34 Oui, il faut imaginer du coup le niveau de sécurité ici au palais de justice,
00:44:39 puisque Rédouane Faillide est le détenu le plus surveillé de France.
00:44:43 Il s'est fait deux fois à la belle, il a réussi deux fois à sortir de prison la dernière fois.
00:44:48 Et c'est ce qui lui vaut d'être envoyé devant la cour d'assises aujourd'hui.
00:44:50 C'était à la prison de Réau en 2018.
00:44:53 Il lui a fallu moins de dix minutes, avec l'aide bien sûr de nombreux complices,
00:44:56 pour s'évader de ce centre pénitentiaire, pourtant très sécurisé,
00:45:00 en utilisant un hélicoptère qui avait survolé la cour et avait stationné au ras du sol.
00:45:07 Il est donc jugé aujourd'hui, avec des membres de sa famille, deux frères, trois neveux.
00:45:10 Un procès qui doit durer plusieurs semaines et qui se tient dans la salle d'audience
00:45:15 dans laquelle se sont tenus les procès pour terrorisme, le procès des attentats du 13 novembre,
00:45:20 le procès aussi de l'attentat de Nice l'année dernière.
00:45:23 Pourquoi cette salle-là ?
00:45:25 Eh bien parce que, notamment pour des raisons de sécurité,
00:45:28 pour s'assurer qu'il n'y aura pas d'incident.
00:45:31 Rédouane Faillide, vous l'avez dit, qui est à l'isolement depuis cinq ans,
00:45:35 qui ne peut pas s'approcher de sa famille, qui ne peut pas toucher sa famille,
00:45:39 bien sûr qu'il peut lui rendre visite.
00:45:41 Et donc on s'apprête à le voir dans le box d'ici quelques minutes
00:45:45 puisque le procès s'ouvre à 10 heures ce matin.
00:45:47 Je vous propose d'écouter son avocate précisément.
00:45:50 Rédouane Faillide va bien, il est debout contre toute attente.
00:45:54 Il est encore capable de se défendre, même si ça fait au moins cinq ans qu'on essaye de le mettre à genoux.
00:45:59 Rédouane Faillide ne se plaint pas de ses conditions de détention.
00:46:02 Il suffit de les constater factuellement pour se rendre compte qu'il est traité comme un animal.
00:46:06 Et il bénéficie d'un régime qui est quasiment fait sur mesure.
00:46:10 Comme par exemple les fouilles à nu répétées et l'hygiophone.
00:46:15 L'hygiophone c'est une vitre qui lie entre lui et ses proches,
00:46:18 c'est-à-dire qu'il n'a jamais pu toucher quiconque depuis cinq ans.
00:46:21 Ça l'isole de manière sensorielle et c'est ce qu'on appelle de la torture blanche.
00:46:26 Rédouane Faillide n'ayant pas une goutte de sang sur les mains est quand même soumis à un régime
00:46:30 qui est à mon sens une réponse de l'État, de l'administration pénitentiaire
00:46:35 à l'humiliation qu'elle a éventuellement ressentie quand il s'est évadé.
00:46:38 Noémie Schultz en direct du Palais de Justice de Paris.
00:46:42 Rédouane Faillide, son avocat, dit "il n'a pas de sang sur les mains".
00:46:47 C'est une réalité Noémie Schultz ?
00:46:50 Alors dans le sens où il n'a pas tué lui-même, mais Rédouane Faillide, il est derrière les barreaux.
00:46:55 Notamment pour avoir planifié, organisé l'attaque d'un fourgon
00:46:59 au cours de laquelle une jeune policière Aurélie Fourquet avait été tuée.
00:47:03 Et c'est notamment ce qui lui avoue d'avoir été condamné à une peine déjà très lourde.
00:47:07 Vous l'avez dit, avant même ce procès qui s'ouvre aujourd'hui, il n'est pas libérable avant 2046.
00:47:12 Et il encourt aujourd'hui la prison à perpétuité.
00:47:14 Pourquoi perpétuité ? Parce qu'il est en état de récidive.
00:47:18 Voilà tout l'enjeu, c'est de savoir si Rédouane Faillide retrouvera un jour la liberté.
00:47:23 S'il résistera bien sûr à l'envie de tenter de s'enfuir à nouveau.
00:47:27 Mais d'abord la question c'est de savoir s'il va s'expliquer.
00:47:29 Ce qui n'est pas sûr, il n'a rien dit pendant toute l'instruction.
00:47:32 Il n'a rien dit au juge.
00:47:33 Et on comprend ses raisons, c'est qu'il ne veut sans doute pas incriminer ses proches,
00:47:37 ses frères, ses neveux qui l'ont aidé dans cette évasion et dans la cavale de trois mois qui a suivi.
00:47:42 Il y a en ce moment autre personne qui sont jugés, si j'ai bien compris.
00:47:47 Et il sera jugé jusqu'au 20 octobre.
00:47:48 C'est ça qui m'a étonné, on est le 5 septembre.
00:47:50 Donc c'est un procès qui va durer un mois et demi.
00:47:53 Donc pour récidive d'évasion en bande organisée et détournement d'aéronefs.
00:47:59 Donc les audiences vont durer très longuement.
00:48:04 Ça m'a surpris.
00:48:05 Ça vous a surpris également Noémie ?
00:48:08 La longueur du procès ?
00:48:09 Ça s'explique notamment au regard du nombre d'accusés qui vont devoir s'expliquer.
00:48:14 La complexité aussi de l'affaire.
00:48:15 Il y aura de nombreux témoins.
00:48:16 On a vu arriver tout à l'heure, mais il n'a pas voulu nous parler, le pilote de l'aéronef.
00:48:20 Ce pilote d'hélicoptère qui avait été pris en otage, menacé, frappé également
00:48:24 et contraint de surmêler la prison de Réau.
00:48:27 Je vous remercie grandement.
00:48:29 On va marquer une pause.
00:48:30 On va recevoir Lisa Kamen-Irsing, la grande garderie.
00:48:34 Ce qu'elle dit est très intéressant.
00:48:36 Il fut un temps où l'enseigné consistait à instruire ses élèves, c'est-à-dire
00:48:39 à leur transmettre des connaissances.
00:48:40 Bien sûr, de nombreux professeurs ont encore à cœur de remplir cette mission,
00:48:43 mais ils se trouvent alors en confrontation avec l'institution qui les emploie,
00:48:46 car ils sont priés d'éduquer les élèves dans la perspective de les conformer
00:48:50 au type de société qu'elles promeuvent, non de les rendre libres par le savoir.
00:48:55 Jean-Paul Brighelli disait un peu la même chose.
00:48:59 C'est un livre qui est sorti, elle est professeure des écoles depuis 2004.
00:49:03 Lisa Kamen-Irsing.
00:49:06 Restez vraiment avec nous, parce que nous parlerons également de Woody Allen, sans doute.
00:49:11 A tout de suite.
00:49:12 Lisa Kamen-Irsing, je le dis bien ?
00:49:18 Parfaitement.
00:49:19 La grande garderie.
00:49:20 Vous venez de publier "Comment l'éducation nationale sacrifie nos enfants".
00:49:24 Vous êtes professeure des écoles ?
00:49:25 Tout à fait.
00:49:26 Je travaille dans une classe de CM2 à Paris.
00:49:29 Mais donc aujourd'hui, vous ne travaillez pas ?
00:49:31 Je travaille à mi-temps cette année.
00:49:32 J'ai décidé, parce que j'ai travaillé à plein temps pendant 20 ans,
00:49:36 et comme j'ai quelques activités médiatiques et deux fils,
00:49:41 j'ai décidé cette année de prendre un mi-temps.
00:49:43 C'est un métier qui permet ce genre de choses.
00:49:45 Mais comment on travaille à mi-temps dans une classe ?
00:49:47 Les enfants ont deux profs ?
00:49:49 Les enfants ont deux maîtresses, en l'occurrence, tout à fait.
00:49:52 Ah, mais plus un professeur de sport, un professeur d'anglais,
00:49:55 un professeur d'informatique.
00:49:56 Il y a un professeur de sport maintenant en CM2 ?
00:49:58 Tout à fait. En général, dans la plupart des écoles, il y a un professeur de sport.
00:50:01 Il y a un professeur d'anglais en CM2 ?
00:50:02 D'anglais, tout à fait.
00:50:03 Les choses ont changé.
00:50:04 Ils en voient du monde.
00:50:05 De mon temps, moi, je n'avais qu'un...
00:50:06 D'abord, je disais "instituteur".
00:50:08 Eh bien, maintenant, on dit professeur des écoles,
00:50:10 mais c'est vrai que moi, j'aime bien maîtresse d'école.
00:50:12 Ah, maîtresse d'école, c'était bien.
00:50:14 Moi, j'aime bien maîtresse d'école.
00:50:15 Mais instituteur, mais professeur des écoles, c'est...
00:50:17 Mais aucun élève ne lève jamais la main en disant
00:50:20 "professeur des écoles, j'arrive pas à faire la division,
00:50:24 je n'ai jamais entendu ça".
00:50:25 Donc, ils disent, ils crient soit madame, soit maîtresse.
00:50:28 Les petits, à la maternelle, disent maîtresse.
00:50:31 Ah non, ils ne me tutoient pas, moi.
00:50:32 Non.
00:50:33 Les petits, ils tutoient parfois leur maîtresse,
00:50:35 mais pas les élèves de CM2, non.
00:50:37 Parfois, ce qui leur échappe, c'est maman,
00:50:39 quand ils reviennent des vacances.
00:50:40 Non.
00:50:41 Ah ben si, c'est mignon.
00:50:42 Alors, on rigole un petit peu.
00:50:44 Mais voilà, c'est très mignon.
00:50:46 Et il y a combien d'élèves dans votre classe ?
00:50:48 Cette année, 31.
00:50:49 C'est beaucoup.
00:50:50 C'est beaucoup.
00:50:52 Moi, je pense que la discipline,
00:50:55 l'ambiance d'une classe ne dépend pas vraiment
00:50:58 du nombre d'élèves.
00:50:59 Elle dépend beaucoup de l'éducation qu'ils reçoivent à la maison.
00:51:02 Et on en parlera.
00:51:03 Elle dépend beaucoup de l'autorité de l'enseignant.
00:51:05 Et on en parlera.
00:51:06 C'est beaucoup, 31, c'est vrai.
00:51:07 C'est les corrections qui sont longues.
00:51:08 Bon, on se souvient tous, me semble-t-il,
00:51:11 de toutes nos maîtres et maîtresses en primaire.
00:51:14 Vous vous souvenez tous des gens que vous avez eus en CP,
00:51:18 CE1, CE2, CM1, CM2 ?
00:51:21 J'espère !
00:51:22 Moi, c'était M. Nicolai que j'avais en CM2.
00:51:26 Simon Guélin.
00:51:28 L'exécutif se tient prêt à avancer la campagne de vaccination
00:51:34 pour les personnes les plus fragiles.
00:51:35 Cela concerne bien sûr l'épidémie de Covid.
00:51:37 Un nouveau variant détecté en France
00:51:39 est surveillé attentivement par l'OMS
00:51:41 ainsi que par les autorités françaises.
00:51:43 Pour le ministre de la Santé Aurélien Rousseau,
00:51:45 le retour du Covid n'est pas particulièrement inquiétant,
00:51:47 mais il demande de rester vigilant.
00:51:49 Vous l'avez sans doute remarqué,
00:51:50 les prix à la pompe sont toujours au plus haut,
00:51:52 autour des 2 euros le litre,
00:51:54 1,92 euros en moyenne le litre d'essence
00:51:56 et 1,85 euros le litre de gasoil.
00:51:58 Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire,
00:52:00 écarte toute ristourne ou baisse de la fiscalité sur les carburants.
00:52:04 Et puis en Espagne, des pluies torrentielles
00:52:06 ont provoqué la mort d'au moins 3 personnes.
00:52:08 Ces intempéries affectent le pays depuis ce week-end.
00:52:11 Elles ont touché particulièrement les régions de Madrid et de Castilla-Manche.
00:52:15 Sachez que 3 personnes sont toujours activement recherchées.
00:52:18 Un enfant de 10 ans a réussi à échapper à la noyade
00:52:20 en se réfugiant dans un arbre.
00:52:22 - On va donc parler de l'école, de l'uniforme peut-être,
00:52:25 de la baïa pourquoi pas.
00:52:26 Georges Fenech, vous vouliez dire un mot sur Rédouane Faïd ?
00:52:29 - Oui, moi ça me rappelle ces grands gangsters
00:52:34 qui défrayaient aussi les médias à l'époque.
00:52:36 Je pense à Roger et à Nobel Peels par exemple.
00:52:39 Et la différence qu'étaient aussi l'évasion, les hold-up,
00:52:42 qui s'étaient aussi médiatisés, qui avaient écrit un livre.
00:52:45 À cette époque-là, il avait reçu le soutien d'une certaine gauche,
00:52:49 toute la gauche, de la réinsertion,
00:52:52 le combat contre les QHS, les quartiers d'eau de sécurité.
00:52:55 Là, j'observe qu'il n'y a pas tellement de soutien vis-à-vis de Rédouane Faïd.
00:53:00 Il y a peut-être une évolution de ce côté-là aussi.
00:53:02 On ne fait plus de ces individus qui ont quand même montré leur dangerosité.
00:53:07 On a parlé de la pauvre Aurélie Fouquet.
00:53:09 Je crois qu'il y a moins de mobilisation en faveur de ces grands bandits
00:53:12 qui, à l'époque, représentaient pour une certaine gauche un peu angélique,
00:53:17 la capacité de réinsertion.
00:53:19 - Je vais renouer avec l'ancienne gauche alors.
00:53:21 - Je me souviens des soutiens d'un gauche de Roger et de Nobel Peels,
00:53:25 qui paient à son âme, qui est décédé.
00:53:27 - Oui, mais c'est vrai qu'il y a un côté parallèle entre les deux hommes
00:53:31 parce qu'il y a un côté romanesque.
00:53:34 Mais dans le cas de Faïd, le problème, c'est que c'est le repenti autoproclamé qui replonge.
00:53:41 - Et Nobel Peels a bien replongé aussi.
00:53:43 - Vous l'avez soutenu la deuxième fois.
00:53:45 C'est comme Batisti, à partir du moment où il a replongé.
00:53:49 Vous vous souvenez de vos prêches enflammés pour le soutenir
00:53:53 et vous avez un peu honte, vous avez l'impression d'avoir été arnaqué.
00:53:56 - Absolument.
00:53:57 - Il y a quand même une évolution, je dirais.
00:54:00 - Son frère s'est plutât que devant la police.
00:54:03 Lui-même, Faïd, était un passionné de la cinémathèque.
00:54:06 Ce sont des gens qui, au moins, aiment la culture française.
00:54:09 - Mais Redouane, Faïd a une personnalité tout à fait exceptionnelle.
00:54:11 - Oui, ça.
00:54:12 - C'est vrai et ça n'enlève pas la dangerosité.
00:54:15 Mais une force morale peu commune.
00:54:18 Et il communique beaucoup, effectivement, avec ses avocats, qu'il appelle régulièrement.
00:54:22 Et ses avocats sont surpris de sa force morale
00:54:25 et d'un homme qui, effectivement, ne voit personne depuis cinq ans, tout seul.
00:54:29 - C'est ça qui me gêne.
00:54:31 - C'est romanesque.
00:54:32 - Et qui arrive à garder de l'humour, rapporte-t-il,
00:54:36 une sorte de légèreté, d'étachement,
00:54:38 qui est tout à fait surprenante pour quelqu'un qui ne voit personne
00:54:41 et qui est dans sa cellule 23h/24.
00:54:43 - Et est-ce qu'il est indispensable de lui imposer le fait de ne pas pouvoir mettre tout ça sur sa compagne quand il l'a vu ?
00:54:49 - Il y a des armes d'exposition qui avaient circulé par loin.
00:54:51 - Il est fouillé.
00:54:53 - Comme le dit son avocat.
00:54:55 - La justice, elle se venge.
00:54:59 Elle a été humiliée.
00:55:02 Donc si vous êtes le directeur, vous dites "moi je ne veux pas que Redouane Saïd quitte ma prison".
00:55:10 C'est une sanction.
00:55:11 - C'est inhumain quand même. C'est une attente à la dignité humaine.
00:55:14 - Oui, oui.
00:55:15 - Mon humble avis d'ancienne gauche.
00:55:17 - Le mari de la flée qui l'a trompé dans son bras.
00:55:19 - L'ancienne gauche.
00:55:23 - C'est intéressant votre, Elisa Kamen Hirsi, ce que vous écrivez et notamment sur l'éducation et l'instruction.
00:55:31 Parce que vous n'êtes pas là pour éduquer les enfants.
00:55:33 Et je voulais qu'on commence tout de suite par ce qu'a dit hier Luc Ferry.
00:55:39 Il était chez Laurence Ferrari, il a été ministre de l'éducation nationale.
00:55:44 Et ce qui est bien chez Luc Ferry, mais c'est une certaine tendance quand même aujourd'hui,
00:55:48 on commence à dire ce qu'on pense.
00:55:50 - Quand on pense.
00:55:52 - Certains. Alors par exemple, Nicolas Sarkozy a dit des choses très précises sur l'Ukraine.
00:55:57 Beaucoup de gens peuvent être d'accord avec lui.
00:55:59 Et pareil, Luc Ferry, il dit des choses très clairement sur le statut, notamment des maîtres d'école.
00:56:07 Et vous allez me dire si vous êtes d'accord avec ce qu'il dit,
00:56:09 à la fois sur les maîtres d'école et puis sur ce qui se passe dans les classes.
00:56:12 - Je vais vous dire pourquoi. D'abord parce que c'est mal payé par rapport au nombre d'études qu'on a faites.
00:56:18 C'est quand même très mal payé par rapport au nombre d'études.
00:56:20 Donc la question de la rémunération est quand même cruciale.
00:56:23 - Il y a les vacances scolaires quand même, c'est un avantage.
00:56:25 - Oui, mais ce n'est pas suffisant parce que les professeurs vivent comme des bourgeois,
00:56:29 mais avec des salaires de prolétaires.
00:56:31 Je le dis un peu vite, mais c'est la vérité. C'est exactement ça.
00:56:34 Ce sont des bourgeois avec des salaires d'ouvriers.
00:56:36 Et c'est ça qui ne colle pas. Pardon de le dire comme ça, c'est brutal, mais c'est vrai.
00:56:39 Pas à peine de tourner autour du pot.
00:56:41 Et la deuxième chose, c'est que les enfants sont devenus tellement mal élevés
00:56:44 que c'est devenu difficile d'enseigner.
00:56:46 Pourquoi voulez-vous que je ne le dise pas ?
00:56:48 - Je ne cesse de dire que l'éducation doit précéder l'enseignement,
00:56:51 sinon l'enseignement n'est pas vivable.
00:56:52 - Et l'éducation se fait dans la famille.
00:56:54 - Évidemment. L'éducation, c'est les parents, les enfants et la sphère familiale.
00:56:58 L'enseignement, c'est les profs, les élèves et la sphère publique de l'établissement scolaire.
00:57:04 Les mots ont un sens.
00:57:05 Parents, enfants, famille, ce n'est pas profs, sphère publique et élèves.
00:57:11 Et donc si l'éducation n'a pas précédé l'enseignement, l'enseignement est devenu impossible.
00:57:15 Donc les profs, mal payés, pas très reconnus et maltraités par des élèves
00:57:21 et souvent par les parents qui, quand les parents viennent pour engueuler les profs,
00:57:25 voire pour les taper ou les agresser.
00:57:27 Et il y a un moment où, voilà, quand vous avez Bac +5 en mathématiques ou en biologie,
00:57:32 vous allez dans une entreprise.
00:57:34 - Dans le privé. - Évidemment.
00:57:36 - Ou dans l'enseignement privé peut-être.
00:57:38 - Ou dans l'enseignement... Pas tellement, c'est plutôt dans une entreprise.
00:57:41 Vous allez travailler chez IBM ou chez Google.
00:57:44 Mais là où le problème, c'est que c'est comme en amour, il n'y a que des preuves d'amour.
00:57:48 Il faut rémunération beaucoup plus importante en échange d'un peu plus d'heures
00:57:52 et que ce soit offert comme une possibilité d'abord.
00:57:55 Et puis ensuite, il y a un problème d'éducation.
00:57:58 Donc moi, je suis pour l'école des parents.
00:58:00 - Oui, vous avez absolument raison. - C'est très important.
00:58:02 C'était un de mes grands projets quand j'étais là-bas.
00:58:04 - Bon, vous avez dit tout à l'heure que vous avez enseigné pendant 20 ans.
00:58:08 Bon, est-ce que vous avez remarqué un changement de comportement d'éducation
00:58:13 des enfants qui étaient en face de vous ?
00:58:15 - Oui, mais le changement de comportement des enfants est lié au changement de comportement des parents.
00:58:20 Il y a quelques années, au début de ma carrière, quand j'arrivais devant l'école, devant la grille de l'école,
00:58:25 tous les parents me disaient "bonjour madame, est-ce que vous avez passé de bonnes vacances ?
00:58:30 Comment allez-vous ?" etc.
00:58:32 Maintenant, ils sont tous tanqués sur leur téléphone.
00:58:35 Ils lèvent à peine les yeux. Ils ne savent parfois même pas que je suis l'enseignante de leur enfant.
00:58:39 Pendant les réunions de parents, moi je fais souvent cette remarque pendant les réunions de parents.
00:58:43 C'est-à-dire que si... Moi je suis une maîtresse qui emmène beaucoup les enfants en balade dans Paris,
00:58:48 dans des musées, etc.
00:58:50 L'année du... Je crois que c'est l'année du confinement, en 2020.
00:58:53 Il y a une maman comme ça qui m'a demandé "mais alors cette année, où est-ce que vous emmenez les élèves ?"
00:58:57 J'ai dit "ben pour l'instant, je les emmène nulle part parce que vous allez les éduquer avant.
00:59:00 Moi, je n'ai pas envie de me balader avec une bande de sauvages qui ne dit bonjour à personne.
00:59:03 Donc, vous éduquez vos enfants."
00:59:06 Alors on m'a demandé "mais qu'est-ce qu'on fait ?" J'ai dit "mais qu'est-ce qu'on fait ? Qu'est-ce que vous faites ?
00:59:10 Moi, je ne vais pas éduquer vos enfants. Alors je peux les obliger à me dire bonjour madame en arrivant le matin.
00:59:14 Mais si ça disparaît au moment où on rentre le soir, ça ne sert à rien."
00:59:17 Mais alors, c'était...
00:59:19 Sur le fond, il a raison. Mais dans l'école des parents, je pense que l'État se mêle déjà de tout.
00:59:23 C'est peut-être pas nécessaire de monter encore des écoles des parents.
00:59:27 Voilà, je suis contre cette idée-là.
00:59:29 Mais c'est quelle sociologie que vous rencontrez.
00:59:31 D'abord, c'est tout univers. C'est-à-dire que c'est les bourgeois, les moins bourgeois,
00:59:36 sur l'éducation des enfants, ça touche toutes les couches de la population.
00:59:40 L'exemple que je viens de donner, c'est un exemple que j'ai vécu dans des beaux quartiers parisiens.
00:59:43 Oui, c'est ça qui est intéressant.
00:59:45 J'allais dire, quand j'ai travaillé dans des quartiers beaucoup moins aisés,
00:59:52 les parents qui font l'effort de mettre leurs enfants...
00:59:55 Parce que moi, je travaille dans le privé catholique.
00:59:57 Les parents qui font l'effort de mettre leurs enfants dans le privé catholique,
01:00:01 en général, dans les quartiers plus modestes, sont très respectueux de l'école.
01:00:06 Et on a de tout. On a des petits musulmans, des petits juifs, des petits rien du tout dans les écoles catho.
01:00:10 Et ils sont souvent beaucoup plus respectueux de l'enseignant que dans les beaux quartiers.
01:00:14 Je ne peux pas faire de généralité. J'aime mes élèves.
01:00:18 J'ai une bonne relation avec les parents en général.
01:00:21 Mais oui, j'ai constaté une dégradation.
01:00:23 Et ça se traduit comment ? Est-ce que vous avez un exemple précis de ce qu'on peut appeler une mauvaise éducation ou un mauvais comportement ?
01:00:29 Tout simplement, ne plus dire "bonjour madame", ne pas dire "merci" quand on donne quelque chose,
01:00:34 réclamer des bonnes notes quand on a une mauvaise note,
01:00:37 des parents qui mettent le pied dans la porte en disant "mais si vous écrivez ça sur le livret de mon fils, il n'ira pas dans telle école".
01:00:44 Mais moi, je ne suis pas payée pour mettre ce que les parents...
01:00:46 Moi, en général, je prends ça avec un petit peu d'humour.
01:00:48 C'est-à-dire que je m'assoie, je donne le typex, enfin pardon, le blanc correcteur aux parents
01:00:54 et je dis "vous écrivez ce que vous voulez, mais ne me demandez pas de signer".
01:00:57 Donc vous écrivez le commentaire que vous souhaitez qu'on écrive sur votre enfant, mais ne me demandez pas de signer.
01:01:04 Et c'est vrai que je ne dis pas que ça n'arrivait pas du tout il y a 20 ans,
01:01:08 mais c'était quand même moins fréquent, il y avait moins cette relation.
01:01:11 Cela dit, moi ce que je constate plutôt, c'est pour ça que j'ai appelé le livre "La grande garderie".
01:01:18 Une garderie n'est pas là pour instruire les enfants.
01:01:23 Une garderie, c'est fait pour les divertir pendant que les parents sont au travail,
01:01:26 pendant que les parents se consacrent à des choses bien plus importantes que l'éducation de leurs enfants.
01:01:30 Aujourd'hui, il y a des choses qui sont bien plus importantes que l'éducation des enfants aux yeux des parents eux-mêmes.
01:01:34 Donc une garderie, ça sert à ça.
01:01:36 L'école ne devrait pas être une garderie.
01:01:38 Aujourd'hui, on nous confie des élèves en attendant de nous, les parents attendent de nous, qu'on les éduque à leur place.
01:01:44 Forcément, on nous les confie. En plus, l'État a mis l'obligation scolaire à 3 ans.
01:01:48 Mais 3 ans, un homme de 3 ans, il n'est pas éduqué.
01:01:51 Il parle de mettre l'obligation scolaire à 2 ans.
01:01:54 Ça veut dire qu'on a des bébés à l'école.
01:01:56 D'où le but de la grande garderie.
01:01:58 C'est merveilleux de vous écouter parce que là aussi, en fait, 68, voilà, 68.
01:02:06 On en paye encore.
01:02:09 Si on est plus précis dans la critique des gauches éducatives, c'est plus la loi de 90 qui veut mettre l'enfant au centre de l'école.
01:02:17 Il n'y a pas que ça, c'est général.
01:02:20 C'est la cerise sur le gâteau, mais enfin, ça a commencé bien avant.
01:02:22 Ça a commencé, je dirais, oui, vraiment dans les années 60.
01:02:24 Il y a un très bon livre qui s'appelle "L'école des barbares" qui date, je crois, de 1968 ou 70.
01:02:28 Mais bien sûr.
01:02:29 Qui raconte ça et qui annonce tout ce qui va se passer.
01:02:31 C'est bien plus ancien.
01:02:32 Vous avez mis tout par terre. 68 vous a mis tout par terre.
01:02:35 Ça a été formidable.
01:02:37 Ça a été formidable.
01:02:38 Merci de ramasser les détails.
01:02:42 Bon, alors autre chose, et après on lira des passages de votre livre.
01:02:45 Autre chose que souligne Luc Ferry, qui à mon avis est essentiel, c'est l'argent.
01:02:50 Vous, au bout de 20 ans de professeur des écoles, vous êtes à mi-temps.
01:02:54 Mais combien gagne un professeur des écoles après 20 ou 25 ans de travail ?
01:03:01 Mon salaire à plein temps, puisque là, je commence à mi-temps, donc je ne sais pas combien.
01:03:04 Parce que c'est aussi un métier dans lequel on ne sait pas combien on va toucher.
01:03:06 On commence à travailler.
01:03:07 Moi, je ne négocie rien.
01:03:08 Mais on va en parler justement.
01:03:09 C'est ça qui est intéressant.
01:03:10 Mon salaire à plein temps après 20 ans, c'est 2100 euros net.
01:03:14 Alors, ce qui est intéressant, c'est que...
01:03:16 Moi, je ne suis pas tout à fait d'accord avec Luc Ferry sur le point que ce serait à l'État d'augmenter les enseignants.
01:03:22 Vous savez qu'on a 3000 milliards de dettes que vous et moi, nous payons des impôts qui sont très lourds par rapport à nous.
01:03:27 Moi, comme je ne gagne pas grand chose, je ne paye pas grand chose.
01:03:29 Je ne paye pas grand chose, mais plus on gagne, plus on paye.
01:03:32 Il se trouve qu'on est un pays dans lequel on passe un concours, enfin les enseignants passent un concours à 20 ans ou 25 ans.
01:03:38 Puis, ils sont fonctionnaires pour le restant de leur jour, qu'ils fassent leur travail ou pas.
01:03:41 Il faut vraiment, vraiment qu'ils commettent une très grosse erreur, une très grosse faute pour être licenciés.
01:03:47 Les pays dans lesquels ça fonctionne bien et dans lesquels il n'y a pas d'école privée parce que l'école publique fonctionne à merveille
01:03:53 et donc personne n'envoie ses enfants dans le privé, ce sont des pays comme la Finlande, l'Estonie, la Suisse,
01:03:57 où les enseignants ne sont pas fonctionnaires, ils sont contractuels avec l'État et quand ils ne font pas leur boulot,
01:04:02 bah qu'est-ce qu'il se passe ?
01:04:03 Vous voulez mettre la révolution dans ce pays ?
01:04:05 Si vous voulez enlever la fonction publique, là, le pays est en grève, on a eu les retraites, mais alors là, c'est...
01:04:13 Moi, je ne suis pas pour dire les fonctionnaires, je suis pour qu'on arrête d'en recruter.
01:04:16 On n'y arrivera pas.
01:04:17 Et je suis pour qu'on propose à ceux qui sont fonctionnaires aujourd'hui un statut de contractuel qui est tout à fait, à mon avis, enviable
01:04:23 puisque quand on est contractuel, si c'est un véritable contrat, on peut négocier.
01:04:28 Moi, je serais ravie, je suis une sœur en métier, en tension.
01:04:30 Des maîtresses comme moi, il n'y en a pas, il n'y en a plus.
01:04:33 Il y a 3 000 postes qui ne sont pas pourvus cette année.
01:04:36 Je dis des maîtresses comme moi, des maîtresses en général, je ne suis pas en train de me pousser du col.
01:04:39 Mais en gros, moi, si demain on me met sur un marché du travail, j'ai du travail et je peux négocier, à mon avis, un salaire
01:04:46 qui serait sensiblement supérieur à celui que je touche aujourd'hui.
01:04:49 Donc moi, je suis pour qu'on arrête de recruter des fonctionnaires et qu'éventuellement, on propose à ceux qui le sont déjà
01:04:55 d'échanger leur statut contre un autre qui serait, à mon avis, nettement plus enviable.
01:04:59 - Les syndicats doivent beaucoup vous apprendre.
01:05:01 - Oui, j'imagine qu'ils doivent vous écouter.
01:05:03 - Ça ne m'intéresse pas, ils ne s'y écoutent pas.
01:05:05 - Il y a tellement de choses dans votre livre.
01:05:07 Il y a également ce que vous dites, le mépris de l'histoire, le mépris de la littérature, le mépris en gros de ce qu'on appelait la culture générale.
01:05:16 Si vous prenez quelques minutes pour feuilleter les manuels d'histoire les plus courants dans les classes,
01:05:19 vous y trouverez à peine quelques pages sur Louis XIV et la monarchie absolue ou le régime de Vichy.
01:05:24 Très peu de dates, de batailles, de cartes correctement légendées, des définitions simplices,
01:05:28 des textes courts disparaissant derrière une iconographie laide et envahissante,
01:05:32 des portraits de rois détourés, des images de guingots, des personnages style BD,
01:05:37 des pages entières sur l'esclavage, le colonialisme, la condition des femmes à travers les âges.
01:05:42 Tout cela dégouline de compassion, de repentance et de bon sentiment à la sauce sociologique.
01:05:46 Mais comment est-ce qu'on a pu laisser faire ça ? Je vous assure, comment est-ce qu'on a pu laisser faire ?
01:05:51 Qu'est-ce que nous avons fait dans ce pays ?
01:05:53 - Les éditeurs sont libres en France, il n'y a pas d'édition d'État.
01:05:56 Ce qu'ils veulent, c'est que leurs livres soient estampillés conformes au programme.
01:06:01 Ce qu'il faut faire, c'est mettre son nez dans les programmes. Les éditeurs font ce qu'ils peuvent.
01:06:03 - Mais c'est au ministre de faire ça, cette vision parcellaire et victimaire de l'histoire est pernicieuse.
01:06:09 - Le rayonnement de la France ne date pas d'hier, il doit beaucoup aux grands hommes, aux périodes monarchiques, etc.
01:06:13 C'est-à-dire que c'est un drame ce pays. Et notamment, le drame absolu, c'est l'éducation.
01:06:19 - Ah oui ? - C'est peut-être le plus important.
01:06:22 - Parce que là, en fait, on a devant les enfants la deuxième génération d'enseignants qui, elles-mêmes, a été éduquée comme ça.
01:06:27 Donc c'est très compliqué de... Ces gens-là qui sont aujourd'hui devant les enfants, qui ont 25, 30, 40 ans,
01:06:33 eux-mêmes, c'est ça, ils n'ont même pas reçu d'instruction.
01:06:36 - Alors, je ne vais pas critiquer... - Non, mais là, vous allez me faire beaucoup d'amis, mais c'est vrai que c'est une réalité.
01:06:41 - J'ai des collègues formidables, il y a des tas d'enseignants qui résistent,
01:06:44 il y a des tas d'enseignants qui enseignent autrement que ce qu'on leur demande de faire.
01:06:48 Mais, effectivement, il faut savoir que là, on a la deuxième génération de gens qui n'ont pas été instruits,
01:06:52 qui essayent d'instruire les enfants, c'est compliqué.
01:06:54 - Tout conspire contre la littérature classique, jugée inaccessible, désoède, bourgeoise, élitiste, non-inclusive,
01:07:01 et j'en passe, il suffit de fréquenter quelques groupes de professeurs sur les réseaux sociaux
01:07:05 pour mesurer l'étendue des décats.
01:07:07 Ils échangent des idées sympas de littérature jeunesse contemporaine
01:07:11 pour dédramatiser l'acte de lire, en fait, tout le charabia.
01:07:15 Moi, j'en peux plus, je suis comme vous.
01:07:17 - Oui, mais c'est madame qui va.
01:07:18 - Oui, mais il y a eu une évolution dans la société, c'est la société des écrans.
01:07:22 C'est-à-dire que tout le monde a été éduqué sans écran.
01:07:24 Et donc, le rapport à la lecture n'était pas le même.
01:07:26 Les gamins d'aujourd'hui... - Il y avait la télévision, pardonnez-moi.
01:07:29 - À 10 ans, ils ont une Smartphone.
01:07:31 - Oui, mais l'école aurait pu éviter de mettre des écrans dans les classes,
01:07:34 que les parents donnent des écrans à leurs enfants, c'est leur problème.
01:07:36 Je ne suis pas là pour faire la police à la maison, ça.
01:07:38 Après tout, moi, j'ai un téléphone portable, j'utilise devant mes enfants.
01:07:42 Ça, c'est un problème d'éducation à la maison.
01:07:45 J'en parle, je crois que c'est l'un des premiers chapitres de mon livre.
01:07:48 La France a été prise d'une fièvre numérique dans les années 2014-2015.
01:07:54 Je crois que c'est sous le gouvernement de...
01:07:56 C'était quand madame Najat Vallaud-Belkacem était ministre de l'Éducation.
01:08:01 Et puis, ça s'est poursuivi ensuite. Personne n'est revenu là-dessus.
01:08:03 On a mis en place dans les écoles des écrans partout où les enseignants enseignent
01:08:07 avec des tableaux numériques interactifs.
01:08:09 Il y a des classes qui ont été équipées de tablettes.
01:08:11 Et les pays qui en reviennent aujourd'hui,
01:08:14 il y a des pays qui en reviennent aujourd'hui, la Suède en particulier,
01:08:18 savent que... Il y a des études d'ailleurs très sérieuses sur ce sujet,
01:08:21 savent que c'est inversement corrélé à la réussite des élèves.
01:08:24 - Bien sûr, mais il ne faudra pas apprendre les bases,
01:08:27 la littérature, l'histoire, la culture, l'orthographe, la grammaire.
01:08:31 On nous a appris plutôt bien à nous.
01:08:34 Alors, vous parlez de l'éducation sexuelle enseignée aux enfants.
01:08:37 L'aîné de mes fils a passé son année de CE2 à l'école publique.
01:08:40 Habituellement, il ne raconte pas grand-chose de ce qui se passe en classe.
01:08:42 Un soir pourtant, il est venu spontanément se confier
01:08:44 sur son dernier sujet d'expression écrite.
01:08:47 Il se tortillait un peu, visiblement mal à l'aise.
01:08:49 "Maman, la maîtresse nous a demandé que ferais-tu si tu changeais de sexe ?
01:08:53 Interdite, je lui ai demandé comment il s'en était sorti.
01:08:56 J'ai juste écrit, je hurlerais très fort et je me couperais les cheveux tout le temps.
01:09:00 J'ai trouvé ça dégoûtant, maman, et je me suis senti ridicule."
01:09:03 - Ah oui, il s'est senti émasculé, le pauvre chat.
01:09:05 Il avait 8 ans, c'est une histoire qui a 2 ans, et il était en CE2.
01:09:09 Et j'ai demandé à la maîtresse, qui était aussi la directrice de l'école,
01:09:13 si c'était vrai, puisque moi j'ai un petit garçon de 8 ans,
01:09:17 ça lui arrive de raconter des carabistouilles.
01:09:20 Et puis, je lui ai envoyé un message à la maîtresse,
01:09:23 et elle m'a confirmé que oui, c'était bien le sujet de l'expression écrite,
01:09:26 puisqu'on ne dit plus rédaction.
01:09:28 - On ne dit plus expression écrite, on ne dit plus rédaction.
01:09:31 - Non, on dit plus rédiger, ça veut dire réfléchir avant d'écrire.
01:09:33 Expression écrite, ça veut dire s'exprimer, donc c'est beaucoup plus simple.
01:09:36 Importe, je ne vais pas révolutionner ça non plus.
01:09:39 Et donc, elle m'a confirmé que c'était bien le sujet,
01:09:42 et qu'il s'agissait de développer l'empathie des garçons envers les filles,
01:09:48 et de lutter contre les stéréotypes de genre.
01:09:51 Donc, j'ai répondu qu'à mon avis, l'empathie des garçons envers les filles
01:09:55 ne se décrétait pas et ne se développait pas,
01:09:57 et que le meilleur cadeau à faire aux filles, c'était de les instruire comme les garçons.
01:10:00 Je n'ai pas eu de réponse.
01:10:02 - En fait, c'est toujours pareil, c'est-à-dire que c'est comme dans l'espace médiatique,
01:10:05 ces gens-là font de la politique, alors vous parlez de l'écologisme.
01:10:08 Il semblerait pourtant qu'un grand nombre de nos professionnels de l'éducation
01:10:11 n'aient plus d'autre ambition que d'emplir les petits cerveaux
01:10:14 de toutes sortes de croyances contemporaines.
01:10:16 Parmi elles, la foi en l'écologie est peut-être la plus présente
01:10:19 et la plus difficile à critiquer.
01:10:20 Je n'ai pas l'intention de contredire les conclusions des scientifiques
01:10:22 sur le climat ou la pollution. Je n'en ai ni les moyens ni l'envie.
01:10:25 Je me contenterais de critiquer l'omniprésence du discours écologiste à l'école,
01:10:29 le fait qu'il supplante l'enseignement de disciplines utiles et nécessaires
01:10:32 aux apprentissages ultérieurs des élèves et des effets psychologiques
01:10:36 dévastateurs sur nos enfants.
01:10:37 C'est-à-dire qu'ils arrivent à 20 ans, ils ne veulent plus prendre d'avion,
01:10:39 ils ne veulent plus manger de viande.
01:10:41 - Est-ce que vous avez entendu hier que M. Macron,
01:10:46 qui estime que l'éducation nationale relève du domaine régalien,
01:10:50 c'est quand même énorme, il parle de décentralisation et d'autonomie d'un côté,
01:10:53 et derrière il dit que c'est lui qui s'occupe de tout, mais peu importe.
01:10:56 Il a dit hier qu'il voulait que chaque élève de 6e plante un arbre
01:11:00 dans l'objectif de planter un milliard d'arbres d'ici 10 ans.
01:11:04 Donc un milliard d'arbres d'ici 10 ans, ça fait combien ?
01:11:06 Ça fait 100 millions par an. Nous sommes 60 millions ou 70 millions de Français.
01:11:09 Ça fait quand même un... Vous voulez planter un arbre avec moi,
01:11:11 ça nous en fera un, deux... Enfin bref, peu importe.
01:11:14 - Ce qui est fou, c'est que du coup, l'école...
01:11:18 C'est plus l'État qui est au service de l'école,
01:11:21 c'est l'école qui est au service de l'État.
01:11:23 Les élèves de 6e vont passer du temps à planter des arbres pour reboiser la France.
01:11:28 Autant les mettre dans des camps !
01:11:31 Et celui qui n'a pas envie de planter un arbre, il fait quoi ?
01:11:35 J'exagère sans doute un petit peu, mais pourquoi ces élèves sont-ils aussi...
01:11:40 Mais c'est vrai que... En fait, c'est tout ce qui me dérange souvent dans cette époque-là,
01:11:45 et particulièrement chez Emmanuel Macron, c'est cette folie de la com'.
01:11:50 Il était hier chez Hugo Descripts. Il ferait mieux de venir sur ce plateau.
01:11:54 (Rires)
01:12:01 Il ferait mieux de venir là. J'en ai ras-le-bol de la com'.
01:12:05 J'en ai marre. Mais je ne demande pas...
01:12:08 Oui, les élèves sont pas... Vous avez parfaitement raison.
01:12:11 Et je vais vous dire, je n'y avais même pas réfléchi comme vous.
01:12:13 Mais c'est lumineux ce que vous venez de dire.
01:12:15 Parce que quand il a dit ça, je ne me suis même pas fait la réflexion,
01:12:17 et c'est vous qui avez raison. Les enfants ne sont pas faits pour planter un arbre.
01:12:20 Enfin, tu vois le général de Gaulle dire "Non mais franchement, ça va quoi".
01:12:24 Vous avez raison. Bravo.
01:12:26 - J'aime bien le maréchal Pétain. - Bravo.
01:12:27 - On va l'écouter sur les vacances d'été. - C'est un petit côté pétainiste, effectivement.
01:12:31 - Mais arrêtez avec Pétain ! - Oh, c'est une putain !
01:12:34 Vous voyez, entre ceux qui voient de l'extrême droite partout et ceux qui voient de...
01:12:38 Mais cela dit d'abord, on dit. On ne dit pas "ceci dit", on dit "cela dit".
01:12:41 - La terre ne ment pas. - Bon.
01:12:43 Je vous propose d'écouter le président de la République chez... Comment il s'appelle ?
01:12:46 - Hugo Travert. - Hugo Décry.
01:12:48 Mais alors ça, les jeunes aiment bien Hugo Décry ?
01:12:50 En plus, il a mené une bonne interview hier. Ça a duré deux heures.
01:12:54 Il était assez... Alors, c'est quand même un président en face de lui,
01:12:56 donc c'est toujours un exercice particulier.
01:12:58 Il s'en est plutôt très bien sorti.
01:13:01 - C'est sûr que les interviews que je vois sur certaines chaînes,
01:13:04 il n'est pas ennuyé, le président de la République.
01:13:06 - Il était plus challengé par Hugo Décry que par certains journalistes professionnels.
01:13:10 - Les journalistes professionnels, ça veut dire quoi ?
01:13:13 - Hugo Décry, tu n'as pas de carte de presse, je crois.
01:13:15 Voilà, c'est ça que je voulais dire.
01:13:17 - La profession, c'est très intéressant ce que vous dites.
01:13:19 La profession n'a jamais mis en place ni d'études particulières pour y accéder,
01:13:28 ni de CAP, de BAP.
01:13:31 Par exemple, pour être coiffeur, il faut avoir un CAP.
01:13:34 Pour être journaliste, tu ne peux absolument rien avoir.
01:13:37 - Pas des amis ? - Non.
01:13:39 - Des amis. - Non, mais il y a des écoles qui sont reconnues par la profession.
01:13:42 - Oui, mais ensuite, si tu travailles au bout de trois mois, tu as une carte de presse.
01:13:45 C'est la seule règle. Et ça, je trouve que c'est très bien,
01:13:48 parce que justement, ça permet à tout le monde de pouvoir être journaliste.
01:13:51 - Il faut être reconnu par ses pairs. - Exactement.
01:13:54 - Il faut être reconnu comme journaliste. - Ce qui est vaut le pas.
01:13:57 - J'ai fait une école. Et puis j'ai beaucoup couché. Franchement, qu'est-ce que vous savez ?
01:14:01 - Non, non. - Évidemment que c'est mon coeur.
01:14:03 - Bonsoir à vous et à vous deux. Excusez-le, vous savez, il perd la tête.
01:14:07 - J'ai rien entendu. - Bon, écoutons.
01:14:09 Les grandes vacances, on en revient.
01:14:11 Les grandes vacances, et vous me direz, là aussi, ça ne me paraît pas l'essentiel.
01:14:15 Et Emmanuel Macron a découvert que les enfants chez les riches
01:14:18 vivent mieux que chez les enfants chez les pauvres.
01:14:21 - Les grandes vacances, c'est la pire des inégalités.
01:14:25 Parce que quand vous êtes d'une famille qui vous fait faire de devoirs de vacances,
01:14:29 qui a une bibliothèque à la maison, qui vous fait faire du sport,
01:14:32 qui vous envoie en voyage linguistique à l'étranger, vous revenez en septembre,
01:14:36 vous êtes super prêts. - Avec un écart, bien sûr.
01:14:38 - Quand vous êtes d'une famille pauvre qui ne peut pas partir en vacances,
01:14:41 dans un quartier où il n'y a pas d'infrastructure sportive,
01:14:44 vous revenez, vous êtes généralement crevé, vous avez passé des mauvaises vacances
01:14:48 et vous avez désappris. Et ce qui fait que vous avez, on regarde,
01:14:52 ça a été mesuré, puisque vous me parlez beaucoup d'études,
01:14:55 à juste titre, vous partez des faits, moi aussi,
01:14:57 un jeune d'un quartier populaire, il revient au 1er septembre,
01:15:00 il n'a pas son niveau du 1er juillet, il a généralement son niveau de fin mai, mi-mai.
01:15:04 C'est la pire des injustices.
01:15:06 - En fait, contrairement à ce qu'on pense, ce n'est pas nous qui avons le plus de vacances scolaires.
01:15:10 Puisque Florian Doré m'a fait une petite fiche tout à l'heure,
01:15:14 en Italie c'est 13 semaines, en Grèce c'est 12 semaines, les grandes vacances.
01:15:17 En Espagne c'est 11 semaines, parce qu'il fait très chaud, comme par hasard,
01:15:20 les pays chauds, effectivement les vacances sont plus longues.
01:15:23 La Suède, après c'est 10 semaines, la France c'est 8 semaines, vous voyez.
01:15:28 Et en fait il n'y a que l'Allemagne qui a moins de semaines que nous, avec 6.
01:15:32 Il y a la Suisse romande aussi, et la Belgique.
01:15:35 Mais tout ça il y a 7 semaines en fait, l'Allemagne il y a 6 semaines, simplement.
01:15:39 Donc contrairement à ce qu'on dit, nous on est plutôt...
01:15:42 - 8 semaines c'est dans l'année, parce que vous avez...
01:15:44 - Non, on n'a pas 8 semaines dans l'année, on a plus que ça.
01:15:48 - Il y a plus que ça, il y a froid, il y a noël.
01:15:51 - C'est les grandes vacances.
01:15:53 Quelle est la durée des vacances d'été en Europe ?
01:15:56 Ce qu'on appelait les grandes vacances.
01:15:58 - On appelle toujours les grandes vacances.
01:16:00 - On appelle toujours les grandes vacances.
01:16:01 - C'est quand même des choses qui ne changent pas.
01:16:02 - Eh bien l'Italie c'est 13 semaines.
01:16:03 Moi je veux bien qu'on aille faire l'école à Marseille ou à Montpellier
01:16:08 quand il y a 40 degrés le 15 août, mais bon ça n'a pas de sens.
01:16:11 - Est-ce que vous entendez le mépris de classe dans les paroles de ce monsieur
01:16:14 quand il dit qu'un élève des quartiers populaires,
01:16:18 quand il rentre en mois de septembre,
01:16:20 il n'a pas le même niveau qu'un élève des quartiers favorisés,
01:16:23 ou je ne sais pas comment il dit,
01:16:24 quel mépris de classe, ça veut dire que les pauvres sont idiots,
01:16:27 ça veut dire quoi ?
01:16:28 - C'est vrai que je suis d'accord.
01:16:29 - Pour moi la pire des inégalités, je vais vous dire,
01:16:32 c'est l'obligation, le fait d'être assigné à résidence par l'école
01:16:38 parce qu'il y a un monopole d'État et une carte scolaire.
01:16:40 Donc vous allez à l'école d'en bas de chez vous
01:16:42 quand vous n'avez pas les moyens de vous payer une école privée.
01:16:44 Donc ceux qu'il appelle les gens des quartiers populaires
01:16:47 sont obligés de mettre leurs enfants à l'école d'en bas,
01:16:51 alors qu'on devrait pouvoir financer pour tout le monde des bonnes écoles,
01:16:55 c'est-à-dire donner aux parents le choix des écoles privées
01:16:57 s'ils en ont l'envie, le besoin, le souhait,
01:16:59 si l'enfant a un profil particulier, etc.
01:17:01 Le monopole de l'éducation nationale, c'est ça la pire des inégalités.
01:17:04 - Mais c'est vrai que je n'ai pas trouvé très habile
01:17:06 ce qu'il disait le président de la République.
01:17:07 Alors, et pour terminer tout à fait ces sujets-là,
01:17:10 j'ai lu dans le Figaro que la prépa scientifique de Ginette,
01:17:13 alors Ginette c'est la prépa la plus célèbre de France pour préparer HEC,
01:17:18 elle offre moins de places aux filles sur parcours sup.
01:17:21 C'est quand même assez extraordinaire,
01:17:23 comme toutes les classes préparatoires aux grandes écoles,
01:17:25 le Yves Saint-Jean de Vieuf précise le nombre de places proposées.
01:17:27 Ginette détaille précisément le nombre de places proposées
01:17:29 pour les filles et pour les garçons,
01:17:31 et certains cursus favorisent les garçons,
01:17:33 et d'autres favorisent les filles.
01:17:34 Exemple pour la prépa maths, physique, sciences de l'ingénieur,
01:17:37 110 places sont proposées pour les garçons
01:17:39 contre seulement 30 pour les filles.
01:17:41 - Ça c'est surprenant.
01:17:42 - Oui, je suis assez d'accord avec ça.
01:17:44 - Parcours sup c'est du ressort de l'État.
01:17:46 - La directrice du lycée Isabelle Malbais
01:17:48 se défend de privilégier les garçons.
01:17:50 Nous attribuons le nombre de places filles et garçons
01:17:52 par filière en fonction de la demande.
01:17:54 Ainsi en BCPST, je ne sais pas ce que c'est,
01:17:56 nous avons 75% d'élèves filles,
01:17:58 explique la chef d'établissement.
01:18:00 - Ah oui, mais c'est après la sélection.
01:18:02 - Bah écoutez...
01:18:03 - Ils n'ont pas choisi des garçons, ils ont choisi les meilleurs.
01:18:05 - Mais c'est possible.
01:18:07 - Non, parce que je vous répète,
01:18:09 le nombre de places pour les garçons est différent des nombres de filles.
01:18:11 - Si c'est après sélection, ça ne fait du tout un scandale.
01:18:13 - Les garçons sont meilleurs, les garçons sont meilleurs.
01:18:15 - Écoute, c'est Marine Lançon qui a voulu que je parle de ça.
01:18:17 Vous vous expliquerez avec elle.
01:18:19 - Non mais je ne sais pas, ça me paraît lunaire que ce soit après sélection.
01:18:22 - Dans l'actualité, Woody Allen va se faire de nombreux amis,
01:18:26 une nouvelle fois, parce qu'il est à la Mostra de Venise.
01:18:30 Et il a parlé de Louis Rubiales,
01:18:32 qui n'a toujours pas démissionné d'ailleurs.
01:18:34 Il ne l'a pas violé,
01:18:36 il a donné une longue interview à un journal espagnol
01:18:38 et on lui a demandé son avis.
01:18:40 Et vous vous souvenez que Louis Rubiales a embrassé la joueuse
01:18:44 après la victoire.
01:18:46 Il ne l'a pas violé, a-t-il dit.
01:18:48 À sa manière, le réalisateur américain prend la défense.
01:18:51 Il ne l'a pas violé, c'était juste un baiser avec une amie.
01:18:53 Quel mal y a-t-il à cela ?
01:18:55 C'est difficile d'imaginer qu'une personne puisse perdre son travail
01:18:57 pour un baiser en public.
01:18:59 Je rappelle qu'il a été suspendu 90 jours par la FIFA
01:19:01 après avoir imposé un baiser à la joueuse Jenny Hermoso
01:19:05 après le sacre de l'Espagne à la Coupe du Monde.
01:19:07 Féminine !
01:19:09 Woody Allen est le mieux placé pour parler de cela.
01:19:11 Il y a un documentaire que j'avais vu,
01:19:13 qui est absolument terrible.
01:19:15 Je vous signale juste qu'il n'a pas été condamné.
01:19:19 Il y a eu deux enquêtes sur lui, judiciairement.
01:19:23 Quand vous voyez le documentaire,
01:19:25 que vous avez vu sur Netflix ou pas,
01:19:27 avec Mia Farrow et les enfants de Mia Farrow,
01:19:31 je vous assure, vous ne regardez plus Woody Allen de la même manière.
01:19:34 Ni ses films, vous ne les voyez pas de la même manière.
01:19:36 J'avais vu ça, c'est absolument acteur.
01:19:38 A mon avis, il a perdu.
01:19:39 Absolument accablant.
01:19:41 Parole contre parole.
01:19:43 Qu'est-ce qui se passe Simon Guinauzé ? Chaud ?
01:19:45 J'ai un petit peu chaud ce matin.
01:19:47 Mais tout va bien quand même.
01:19:49 Prêt pour mon rappel d'études, Pascal.
01:19:51 Je vous en prie, Simon.
01:19:53 298 élèves se sont présentés en abaya à l'école hier
01:19:59 et 67 ont refusé de la retirer.
01:20:02 Ce sont les chiffres dévoilés par le ministre de l'Éducation,
01:20:04 Gabriel Attal.
01:20:06 Sachez que le Conseil d'État examine à partir de 15h
01:20:08 une requête contre l'interdiction de l'abaya à l'école,
01:20:11 une requête déposée vendredi par l'association Action droit des musulmans.
01:20:15 Les associations d'aide alimentaire tirent la sonnette d'alarme
01:20:19 après les Restos du Coeur et le Secours populaire.
01:20:21 La Croix-Rouge française a également lancé un appel à l'aide.
01:20:24 J'espère que cet appel sera entendu.
01:20:27 C'est ce qu'a déclaré ce matin la ministre des Solidarités
01:20:29 et des Familles Aurore Berger en déplacement au Restos du Coeur.
01:20:33 Et puis, vous l'évoquiez, il y a un instant, Pascal,
01:20:35 depuis la Mostra de Venise, Woody Allen défend Luis Rubiales.
01:20:39 On va regarder ensemble ce qu'il a déclaré dans le quotidien espagnol El Mundo.
01:20:42 Il ne l'a pas violé, c'était juste un baiser avec une amie.
01:20:45 Quel mal y a-t-il à cela ?
01:20:46 C'est difficile d'imaginer qu'une personne puisse perdre son travail
01:20:49 pour un baiser en public.
01:20:51 Ce n'est pas après la présélection.
01:20:53 Marine me précise, par exemple, pour la prépa,
01:20:57 il y a 111 places qui sont proposées pour les garçons
01:20:59 contre seulement 30 pour les filles à Ginette.
01:21:01 C'est incroyable.
01:21:03 C'est surprenant.
01:21:05 C'est pour ça que nous avons souhaité vous en parler.
01:21:09 Est-ce que vous vous souvenez ?
01:21:11 L'expérience permet d'anticiper.
01:21:13 Si tous les ans, vous avez le même nombre, la même proportion de filles
01:21:16 et la même proportion de garçons qui se présentent à cette filière,
01:21:20 vous pouvez justement anticiper.
01:21:22 Mais quel besoin de préciser ?
01:21:24 Quelque part, oui.
01:21:26 Pour ne pas prendre juste les meilleurs et point.
01:21:28 Une inégalité d'accès.
01:21:30 Ginette, c'est l'aristocratie des prépas pour faire HEC.
01:21:35 Ce qu'ont fait Ginette et HEC,
01:21:38 ce sont les plus forts de leur génération.
01:21:44 On n'est pas fait prépa Ginette.
01:21:46 Il y a quelques anciens d'HEC qui ont fait du journalisme.
01:21:50 C'est vrai ?
01:21:51 Ils avaient décidé de perdre de l'argent.
01:21:54 Oui, il n'y a pas que l'argent dans la vie.
01:21:57 C'est vrai.
01:21:58 On va discuter.
01:22:00 Est-ce que vous vous souvenez ?
01:22:01 J'espère que ça ne choquera personne ce que je vais dire là.
01:22:04 Est-ce que vous vous souvenez ?
01:22:05 On va voir la jeune génération.
01:22:07 Est-ce que vous savez qui était Moshe Dayan ?
01:22:09 Moshe Dayan, bien sûr.
01:22:11 Un ayant moins.
01:22:12 Oui.
01:22:13 En Israël, Tzahal.
01:22:14 Bien sûr.
01:22:15 Mise à défense israélienne.
01:22:17 C'est un être exceptionnel.
01:22:18 Oui, parce que franchement, là...
01:22:21 Le héros de la guerre des fourrions.
01:22:23 Exactement.
01:22:24 Je ne vais pas aller à Kanoussa.
01:22:25 Quand j'étais enfant, Moshe Dayan était une figure importante,
01:22:30 évidemment, de la communauté internationale.
01:22:33 Pirate, dites-vous.
01:22:34 Et il se trouve que Monsieur Scholz, vous avez vu son image ?
01:22:36 Bien sûr.
01:22:37 Et il m'a fait penser à Moshe Dayan.
01:22:39 Bon, puisque...
01:22:41 C'est vrai.
01:22:42 Il est tombé de son vélo.
01:22:44 Il est tombé de son vélo.
01:22:46 Je ne sais pas.
01:22:48 J'espère qu'il va aller mieux.
01:22:51 Et effectivement, il est apparu en public avec ce bandeau sur les yeux.
01:22:58 Je ne trouve pas du meilleur effet, mais j'imagine que c'est pour des raisons médicales.
01:23:02 Oui.
01:23:03 Oui, ou c'est sûrement pas.
01:23:05 Je ne pense pas que ce soit esthétique.
01:23:06 Qui pourrait imaginer que ce soit une raison de communication qui lui impose de porter ainsi ?
01:23:12 Il est étonnant de voir...
01:23:14 Mais Monsieur Scholz avait gagné des batailles.
01:23:16 Il est étonnant de voir une enseignante d'un établissement privé sous contrat se plaindre
01:23:20 de l'existence d'un monopole de l'enseignement public, me dit-on,
01:23:24 puisque sous contrat, cet établissement participe à ce supposé monopole en acceptant les subventions de l'État.
01:23:28 Mais tout à fait.
01:23:29 Mais moi, j'admets que...
01:23:32 En fait, je n'ai pas le choix.
01:23:33 Si je veux enseigner, quand j'ai voulu devenir enseignante, j'ai fait d'autres choses avant.
01:23:35 Je travaillais dans la communication et dans le recrutement.
01:23:38 Donc moi, je suis devenue enseignante sur le TAR.
01:23:39 J'avais déjà presque 30 ans.
01:23:41 Et quand je suis devenue enseignante, j'avais pas le choix, en fait.
01:23:45 J'avais le choix entre passer un concours dans le public et passer un concours dans le privé sous contrat.
01:23:49 Mais les écoles privées hors contrat sont très peu nombreuses.
01:23:52 Et voilà.
01:23:53 Donc moi, je voulais devenir enseignante.
01:23:54 Je suis bien...
01:23:55 Comme vous êtes obligé de payer vos impôts, vous êtes dans un système.
01:23:57 Moi, j'étais dans un système.
01:23:58 Je voulais devenir enseignante.
01:23:59 C'était ma passion.
01:24:00 J'aimais ça.
01:24:01 J'ai passé un concours, comme tout le monde.
01:24:02 Mais ça ne m'empêche pas de déplorer le système dans lequel je suis.
01:24:05 Bon, en tout cas, je vois qu'on nous écoute toujours dans les sphères de l'État.
01:24:10 Et c'est ça qui est...
01:24:11 Bien tenté.
01:24:12 Le protège.
01:24:13 Important.
01:24:14 Bon, donc on ne vous revoit plus ?
01:24:15 Bah si, vous allez me revoir quand même.
01:24:16 Oui, mais là, vous partez.
01:24:17 Voilà.
01:24:18 Donc vous partez.
01:24:19 Oui, vous me verrez.
01:24:20 Je serai un autre homme comme vous.
01:24:22 Vous reviendrez lundi.
01:24:23 Vous revenez quand ?
01:24:24 Mercredi.
01:24:25 D'accord.
01:24:26 Puisque l'affaire est samedi.
01:24:27 Exactement.
01:24:28 Le 9 septembre.
01:24:29 Et donc, il n'y a pas de voyage de noces tout de suite.
01:24:31 Ce sera pour plus tard.
01:24:32 Ce sera pour plus tard.
01:24:33 Vous avez déjà Sedan, Charleville ?
01:24:36 Le Nil.
01:24:37 Vous savez où vous allez aller ?
01:24:40 Le Nil.
01:24:41 Le Nil ?
01:24:42 Le Nil.
01:24:43 Comme François Mitterrand.
01:24:44 Oui.
01:24:45 Il aimait aller à Soins.
01:24:46 A Soins.
01:24:47 A Soins, à Bouchibelle.
01:24:48 Au moment de Noël.
01:24:51 Le Nil.
01:24:52 Vous ne serez pas votre compagne...
01:24:54 Non, ça ne sera pas Mort sur le Nil, non ?
01:24:56 Mort de subeur.
01:24:57 Ça serait un roman d'Agatha Christie.
01:24:59 Oui, merci.
01:25:00 Écoutez, c'était un plaisir.
01:25:03 Et puis, alors, que dit-on à des jeunes mariés ?
01:25:06 Qu'est-ce qu'on leur dit ?
01:25:07 Vive les mariés ?
01:25:08 Qu'est-ce qu'on dit ?
01:25:09 Oui, vous pouvez dire ce que vous voulez.
01:25:10 On dit...
01:25:11 Oui, c'est ça.
01:25:12 Tous mes voeux de bonheur.
01:25:13 Ah oui, voilà.
01:25:14 Tous mes voeux de bonheur.
01:25:15 Vous souhaite le meilleur.
01:25:16 Je vous...
01:25:17 Tous mes voeux de bonheur.
01:25:18 Beaucoup d'enfants.
01:25:19 Exactement.
01:25:20 Jean-Marc Morandini est déjà présent.
01:25:21 Alors, Jean-Marc Sylveste m'écoute, je le salue.
01:25:25 D'ailleurs, il dit, Ginette, c'est plutôt l'antichambre de X.
01:25:28 Oui.
01:25:29 Moi, je pensais que c'était plus ça, je sais.
01:25:30 Mais bon, si Jean-Marc le dit, je le crois.
01:25:33 Je salue donc Jean-Marc Morandini, que vous voyez avec ses célèbres baskets,
01:25:38 et qui va prendre le relais.
01:25:40 Je remercie donc Marine Lanson qui était avec nous ce matin.
01:25:44 Jérémy Guillieu était à la réalisation.
01:25:46 Alice Malet était à la vision.
01:25:47 Rodrigue Leprado était au son.
01:25:48 Merci donc à Marine et à Florian Doré.
01:25:50 Toutes les émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
01:25:52 Je rappelle vraiment ce bouquin qui est formidable,
01:25:54 "La grande garde riche" et Albin Michel,
01:25:56 "Comment l'éducation nationale sacrifie nos enfants".
01:25:58 Et c'est vrai que c'était intéressant d'écouter une parole libre,
01:26:02 Lisa Kamen Hirzig, parce que vous dites les choses telles que vous les pensez.
01:26:06 Et ça, c'est agréable, sans langue de bois.
01:26:09 À ce soir, Morandini dans une seconde.
01:26:11 au revoir.
01:26:12 Merci à tous !