Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.
Retrouvez "La pépite" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-france-bouge-academie
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00:00 Dans La France Bouge, on déniche des talents comme vous, Adrien Flon, vous êtes le cofondateur de Carbon.
00:05 Europe 1, La France Bouge, la pépite.
00:08 Adrien, vous avez 35 ans, c'est ça ?
00:10 Absolument.
00:11 Votre entreprise a été créée il y a un an ?
00:14 Un an et demi, un peu moins de deux ans.
00:15 Et on peut dire que vous êtes un passionné d'immobilier.
00:17 Effectivement, à la base, avec mon associé, on est tous les deux passionnés d'immobilier.
00:21 On a passé dix ans dans l'immobilier commercial.
00:23 Dans l'immobilier commercial, mais ça fait très longtemps que vous aviez envie de
00:27 monter votre bois, de vous lancer dans l'entreprenariat, mais avec
00:30 un lien avec l'impact environnemental, avec l'environnement, quelque chose qui vous donne du sens.
00:39 Absolument.
00:40 Et vous l'avez dit tout à l'heure, en fait,
00:42 la consommation des bâtiments, c'est un des plus gros émetteurs
00:45 d'émissions de gaz à effet de serre, entre 25 et 30 % en fonction des pays.
00:49 Et aujourd'hui, il n'y a effectivement pas grand chose qui a été fait.
00:52 Donc l'idée, c'était de pouvoir essayer de construire des solutions.
00:56 Et profiter de la période, vous pouvez le dire.
00:58 Non, mais profiter, on va dire construire plutôt des solutions pour accélérer cette transition
01:02 et atteindre ce que la société s'appelle "Carbone avec un zéro",
01:05 donc c'est une utopie d'atteindre zéro carbone.
01:07 Et en tout cas, d'essayer de tendre vers une neutralité carbone des bâtiments.
01:11 Mais comment vous passez de vos métiers précédents, de vos postes précédents, à l'entreprenariat ?
01:16 Vous étiez dans des belles boîtes, vous avez travaillé chez Unibail, Rodamco, les centres commerciaux.
01:20 Vous avez travaillé chez Louis-Dreyfus pour des négoces de matières premières.
01:26 Comment on arrive à se dire "bon ben finalement, je vais passer le cap et je vais devenir entrepreneur" ?
01:33 Alors il y a beaucoup beaucoup de travail.
01:35 J'ai passé à peu près plus d'un an et demi de recherche, de lecture, de rencontres.
01:38 J'ai dû rencontrer je pense plus de 300 personnes que je contactais sur LinkedIn
01:41 pour essayer de comprendre comment fonctionnait justement ce marché de la rénovation énergétique.
01:47 Et puis après, trouver le bon associé, ce qui a été le cas aussi, de construire ensemble.
01:52 C'est qui votre associé ?
01:53 Stanislas de Gabrieli, qui est le cofondateur de Carbone.
01:56 Vous l'avez rencontré, c'est quoi, c'est une histoire d'école ou d'opportunité ?
02:00 On s'est rencontré sur les bancs d'Unibail, on s'est un peu croisés à l'époque.
02:03 Et puis on est resté en contact, on avait quelques amis en commun.
02:06 Donc l'idée c'était de pouvoir, comme dans un mariage, se rassembler et c'est ce qu'on a fait.
02:12 Et puis ensuite on a eu la chance de recruter les bonnes personnes, ultra compétentes, très techniques.
02:19 Donc avec une expertise ?
02:21 Avec une expertise absolument, qui venait de grands groupes,
02:24 qui en fait mettaient en place des solutions de transition énergétique, plutôt pour les industriels.
02:30 Et nous l'idée c'est de pouvoir justement s'inspirer de tout ce qui a été fait dans l'industrie depuis une trentaine d'années,
02:35 pour pouvoir l'appliquer aujourd'hui au tertiaire.
02:37 Alors aujourd'hui, vous avez votre entreprise, elle s'appelle Carbone.
02:40 Vous êtes combien ? Il y a votre associé, il y a vous et les experts.
02:43 Donc là on est une vingtaine de personnes.
02:44 Quand même, c'est bien en un an et demi.
02:45 Ouais, c'est bien.
02:46 Et vous avez fait comment ? Avec vos fonds propres, vous avez levé des fonds ?
02:49 Alors on a levé, on a fait une, on appelle ça une levée en CID, donc c'est de l'amorçage.
02:53 On a levé, on va dire, 1,4 millions plus un peu de financement de BPI.
02:57 D'amort public.
02:58 Exactement.
02:59 Et ensuite on a créé un partenariat avec un fonds qui s'appelle TKO Capital,
03:04 pour financer les projets de rénovation énergétique à hauteur de 25 millions d'euros.
03:08 Ça s'appelle Carbone, c'est à vous de nous expliquer concrètement ce que c'est et à quoi ça sert.
03:12 Vous aussi, vous avez une minute.
03:14 On vous écoute, top chrono.
03:15 Alors donc Carbone, c'est une société qui permet d'accompagner les propriétaires et utilisateurs institutionnels
03:22 dans la transition énergétique de leur patrimoine.
03:24 On gère tout de A à Z, donc c'est-à-dire l'audit en passant par les travaux,
03:28 l'engagement de performance, on s'engage quand on dit qu'on va faire -40, -50, -60% à le réaliser.
03:35 Et ensuite, le cas échéant, de venir financer l'intégralité des investissements
03:39 et de pouvoir se rembourser à terme avec les économies d'énergie qui sont générées.
03:43 30 secondes, merci, au revoir.
03:46 La même chose, c'est les travaux, vides prébienfaits.
03:49 Non mais c'était très clair.
03:51 Je vous remercie de vous être prêté à l'exercice, Adrien Flon, cofondateur de Carbone.
03:55 Vous êtes ici dans la France Bouge, c'est aussi parce que vous avez des besoins.
03:58 Avant de passer aux solutions, je me tourne vers Bertrand Allard, directeur marketing de Point P.
04:03 Quel regard portez-vous sur Carbone ? Est-ce que c'est complémentaire avec ce que vous faites ?
04:07 Oui complémentaire, parce qu'effectivement, on est peu sur ce métier du tertiaire, nous Point P.
04:12 Au travers de nos clients, on est quand même plutôt sur le résidentiel,
04:15 même si on le regarde en ce moment beaucoup,
04:17 parce que précisément, comme on a dit tout à l'heure, que le marché de la construction en oeuvre résidentielle baisse.
04:21 Donc on va aller voir du...
04:23 Et puis en revanche, il y a des choses qui résonnent beaucoup avec nous,
04:26 notamment autour de l'expertise, je parlais tout à l'heure de l'expertise de nos propres équipes
04:30 pour conseiller nos clients, ou autour de ce que tu as dit sur la notion d'engagement de performance.
04:35 Ça veut dire quoi l'engagement de performance ?
04:37 En fait, on appelle ça des contrats de performance énergétique.
04:40 Alors c'est un petit peu technique, mais l'idée c'est juste de dire que
04:44 la personne qui va faire les travaux va permettre de réduire la consommation du bâtiment
04:49 et va s'engager financièrement à ce que cette réduction soit bel et bien le cas.
04:55 Donc si vous dites que vous allez faire -40% de consommation sur le bâtiment,
04:59 on y va quoi !
05:01 C'est quelque chose qui existe beaucoup dans l'industrie depuis une trentaine d'années.
05:04 On va dire que c'était eux les premiers concernés par les augmentations,
05:08 on va dire un peu sporadiques, du coût de l'énergie,
05:12 parce que c'était leur deuxième poste de dépense.
05:14 C'était un peu moins impliqué au tertiaire.
05:15 Juste préciser, le tertiaire, ce n'est pas uniquement des bureaux.
05:18 C'est quoi ? C'est les hôpitaux ?
05:20 C'est les hôpitaux, c'est effectivement tout ce qui est collectivité,
05:22 tout ce qui est lycée, tout ce qui est école, tout ce qui est...
05:25 Donc c'est aussi des marchés publics vos clients ?
05:27 Alors pour l'instant non.
05:28 Mais c'est ce que vous visez ?
05:30 À terme oui, effectivement, on sera en mesure de pouvoir viser les collectivités publiques.
05:34 C'est juste qu'on connaît mieux le tertiaire pour l'instant.
05:36 Donc effectivement pour finir, c'est logistique, centres commerciaux, retail park,
05:40 en fait tout ce qui est moins visible que la maison mais dont on se sert tous les jours.
05:44 Si vous êtes parmi nous ce soir Adrien Flon, c'est aussi parce que vous avez des besoins.
05:47 La France Bouge est là pour vous tendre la main, pour vous aider,
05:50 grâce à une coach, une coach experte.
05:53 Et c'est le moment des conseils de La France Bouge.
05:57 Le réseau La France Bouge.
05:59 Avec vous Marie Sermadira, ça va bien ?
06:02 Très bien merci.
06:03 Vous, vous avez une vraie expertise, vous avez monté votre boîte.
06:05 On peut rappeler un peu votre parcours quand même ?
06:07 Avec plaisir.
06:08 Vous avez monté votre entreprise.
06:09 Tout à fait, quand j'avais 22 ans j'avais créé une société qui s'appelle Treetwell,
06:12 qui est devenue la première centrale de réservation de soins de beauté et bien-être.
06:15 J'ai passé ensuite quelques années chez L'Oréal où j'étais Chief Digital Officer d'une des divisions du groupe.
06:20 Et j'ai rejoint une PME il y a deux ans et demi, dans le but d'accélérer sa croissance.
06:26 Une PME qui s'appelle Cosfibel.
06:27 C'est les emballages, c'est ça ?
06:28 Et dans le métier, le packaging de luxe.
06:30 Le packaging de luxe, c'est toujours très beau.
06:32 Si vous êtes parmi nous ce soir, c'est aussi parce que vous allez donner des conseils,
06:35 parce que vous avez une réelle expertise dans l'entreprenariat.
06:38 Adrien, vous, vous avez comme besoin, d'abord vous souhaitez devenir rentable.
06:42 Alors oui absolument, on le cherche assez rapidement d'ailleurs.
06:45 Donc vous voudrez faire des levées de fonds pour y parvenir ?
06:47 Alors non, justement on va essayer de s'affranchir de levées de fonds,
06:50 en tout cas sur la partie développement.
06:52 Sur la partie pour le coup financement des projets, on sera en constante levée.
06:56 Donc ce qu'on appelle des levées infrastructures pour financer les projets de photovoltaïque,
06:59 les projets d'efficacité.
07:01 Et ça pour le coup, il n'y a pas de limite.
07:03 Je rappelle que le marché, uniquement sur le niveau tertiaire,
07:05 ça représente à peu près 2700 milliards d'investissements en Europe d'ici 2030-2035.
07:11 Et en France, uniquement en France, vous avez à peu près 1 milliard de mètres carrés à rénover.
07:16 Uniquement sur le tertiaire.
07:18 Donc il y a du business potentiel.
07:20 Absolument.
07:21 On peut dire ça comme ça.
07:22 Marie, d'abord, qu'avez-vous pensé de son pitch et de la start-up ?
07:25 Quel regard portez-vous ?
07:27 Moi je trouve que l'idée est très bonne, l'idée de Carbon est très bonne.
07:29 Je trouve que c'est top d'avoir une solution qui soit clé en main,
07:32 et qui couvre absolument tout, du diagnostic jusqu'à la solution,
07:35 et avec le financement.
07:37 Je pense que c'est aussi parfaitement dans l'air du temps,
07:40 ça compte quand on lance une entreprise.
07:41 Cette idée il y a 10 ans, ça ne serait pas la même chose.
07:43 Là on est vraiment au bon moment.
07:45 L'énergie, comme vous le savez, on en a parlé déjà, les coûts s'envolent.
07:49 Il y a le décret tertiaire qui est paru en 2019,
07:52 qui oblige tous les immeubles tertiaires dont on parlait,
07:55 à réduire leur consommation je crois de 40% d'ici 2030.
08:00 Vous parlez d'économie d'à peu près 40%, donc ça tombe bien.
08:03 Ça me semble parfaitement aligné avec les besoins du marché aujourd'hui.
08:06 Le business model semble extrêmement novateur,
08:08 le fait de financer, si j'ai bien compris, les équipements,
08:11 et vous rémunérez ensuite sur les gains d'énergie.
08:14 Ça veut dire que si par exemple, c'est pour des professionnels,
08:18 ils souhaitent rénover leur bâtiment, ils n'ont rien à payer au début ?
08:22 Effectivement, le but c'est qu'ils n'aient absolument rien à payer,
08:26 rien à sortir de leur poche,
08:28 même les coûts d'études on les réintègre dans le financement.
08:31 Ensuite on va construire un business plan de telle sorte
08:33 à ce que l'économie d'énergie va couvrir le remboursement
08:36 de l'investissement des nouveaux équipements et du coût du financement.
08:41 Marie, c'est novateur un tel business plan ?
08:43 C'est novateur, ça existe, c'est quand même éprouvé,
08:45 donc c'est pas non plus risqué au contraire.
08:47 Mais en revanche, c'est novateur dans ce métier j'imagine,
08:50 et surtout ça accélère à mon avis la capacité à convaincre le client,
08:54 et c'est toujours bien pour une start-up de vite avoir de nouveaux clients
08:57 et de pouvoir en effet atteindre ainsi la rentabilité.
09:01 Pour moi, il reste des enjeux évidemment.
09:03 Il y a des enjeux, des questionnements j'imagine ?
09:05 Des questionnements, vous parliez en effet d'atteindre la rentabilité,
09:08 ça j'imagine que vous avez toutes les recettes pour y arriver.
09:10 Vous avez un sujet cash que vous mentionniez,
09:12 puisqu'il faut bien financer ses investissements,
09:14 mais c'est pas un sujet de rentabilité,
09:16 et vous pouvez résoudre ça comme vous le disiez,
09:17 par d'autres solutions que des levées de fonds.
09:19 Je trouve ça assez sain en tout cas de ne pas vous précipiter
09:21 vers la levée de fonds pour la levée de fonds.
09:23 Il y en a de plus en plus, j'ai remarqué là depuis dernièrement,
09:26 il y a de plus en plus de start-ups qui ne sont pas dans la levée de fonds
09:29 pour la levée de fonds.
09:30 On est en train d'éprouver le modèle,
09:32 d'éprouver si on a des clients,
09:34 et ensuite j'ai l'impression que la deuxième étape c'est la levée de fonds.
09:38 Tout à fait, et vu le contexte, je crois que c'est plutôt plus raisonnable en ce moment.
09:41 On lève vraiment moins facilement, vous voyez vous.
09:44 Alors moi aujourd'hui je ne suis plus dans ce monde-là,
09:47 mais ce que j'entends d'amis entrepreneurs,
09:50 ce que je vois du marché en effet,
09:51 c'est qu'aujourd'hui tout le monde est un peu en attente
09:54 de voir ce qui va se passer.
09:55 On va éprouver le modèle.
09:57 Voilà, vaut mieux prendre le temps d'éprouver le modèle et de lever ensuite.
09:59 J'imagine que vous avez certainement un point,
10:02 et je serais heureuse de vous entendre à ce sujet,
10:04 sur le nombre d'interlocuteurs,
10:06 j'imagine que vous avez plusieurs interlocuteurs à chaque fois que vous voulez avoir un nouveau client.
10:09 Il y a le propriétaire qui est engagé,
10:11 il y a le locataire qui a peut-être son mot à dire,
10:13 il y a peut-être la municipalité,
10:15 ou en tout cas ceux qui doivent délivrer des permis de construire.
10:17 J'imagine qu'il y a plein d'interlocuteurs,
10:19 et j'imagine que c'est certainement un des points de complexité
10:23 qui fait que vous avez une barrière à l'entrée que vous constituez,
10:25 mais en même temps qui doit vous freiner dans votre développement.
10:27 C'est un très très bon point, effectivement.
10:29 Alors nous ce qu'on essaye de faire,
10:31 c'est que de par notre passé dans l'immobilier institutionnel,
10:35 on connaît un certain nombre d'investisseurs,
10:38 et l'idée c'est justement de commencer à connaître de plus en plus les utilisateurs.
10:42 On le fait notamment avec des opérateurs hôteliers,
10:45 où on va voir d'un côté les opérateurs,
10:47 et de l'autre côté les propriétaires,
10:49 pour essayer de trouver des solutions ensemble.
10:51 Parce que, effectivement je ne l'avais pas forcément mentionné ce décret tertiaire,
10:54 vous oblige à réduire de 40%
10:56 - Il date de 2019, c'est ça ?
10:58 - Exactement, mise en application à partir de 2022,
11:00 avec une année de référence que vous devez sélectionner sur les 10 dernières années,
11:04 et vous devez réduire votre facture d'énergie de 40%.
11:07 - Et ça concerne les bureaux, les commerces, les centres commerciaux, les hôtels ?
11:10 - Absolument, absolument. Tous les bâtiments qui font plus de 1000m²,
11:14 et qui ne sont pas du résidentiel.
11:16 Donc ça en fait un certain nombre.
11:18 Et donc vous avez, comme je vous disais, à peu près aujourd'hui en Europe,
11:22 85% de ces bâtiments qui sont considérés comme non-efficients,
11:26 ou non décret tertiaire compatible.
11:28 Donc il y a beaucoup de travail à mettre en œuvre.
11:31 Et donc, pour répondre à votre question,
11:35 il y a une complexité pour convaincre le propriétaire,
11:38 une complexité pour convaincre l'opérateur que c'est bénéfique.
11:42 On va dire que les arguments ne sont pas forcément les mêmes pour convaincre l'un et l'autre.
11:47 On a aussi, puisqu'on fait beaucoup de photovoltaïques,
11:50 tout ce qui est ombrières sur les parkings,
11:52 tout ce qui est photovoltaïque en tout cas,
11:54 on a beaucoup d'autorisations administratives à obtenir.
11:57 Et ce n'est pas toujours simple, ça prend du temps.
12:00 Mais c'est un très bon point.
12:01 Ça rajoute aussi des barrières à l'entrée de pouvoir gérer toutes ces complexités.
12:04 Après, ce qui est sûr, c'est que l'argument massue de pouvoir financer l'intégralité des investissements,
12:12 c'est quelque chose qui, en général, côté opérateur ou côté utilisateur, séduit quand même beaucoup.
12:19 Bertrand, alors il n'y a pas des choses à faire ?
12:21 Point P, carbone, on est là pour faire des ponts aussi, c'est la promesse de l'émission.
12:25 En tout cas, la première chose qui me semble intéressante, c'est cette notion de financement.
12:30 C'est assez clair.
12:31 En fait, le problème dans la rénovation énergétique, on va dire dans le résidentiel,
12:35 c'est justement le financement du projet avec ce qu'on appelle le financement du reste à charge.
12:39 Il y a déjà des aides de l'État, mais en gros, il reste toujours quelque chose que les foyers doivent financer.
12:45 Et donc là, on charge des solutions.
12:47 Nous, on regarde ce qu'on pourrait faire en montant des partenariats avec les organismes financiers.
12:51 Il y a les banques qui commencent, on le sent bien, à venir sur ce sujet de financer les travaux de rénovation énergétique.
12:56 Donc, cette idée me paraît hyper bonne.
12:58 En tout cas, on pourrait s'inspirer du B2B pour voir comment il y a quelque chose.
13:03 Quel carnet d'adresses on pourrait partager ?
13:05 Marie, il y a peut-être des choses pour pouvoir qu'ils puissent se développer plus rapidement.
13:11 Adrien ?
13:12 Je pense qu'à priori, on a mentionné deux, c'est à la fois les opérateurs, les propriétaires et les municipalités,
13:19 ceux qui peuvent vous accorder des opérations.
13:21 C'est vraiment trois populations radicalement différentes.
13:23 J'imagine que vous êtes déjà en contact avec plein de foncières, mais si on peut s'ouvrir des portes là-dessus.
13:27 Oui, bien sûr, on est ravi de pouvoir rencontrer de nouveaux prospects, de nouveaux clients tous les jours.
13:31 Effectivement, côté utilisateurs, le marché est encore plus gros et on ne les connaît évidemment pas tous.
13:37 Donc, on fait un peu pour l'instant avec le temps qu'on a, mais on serait évidemment ravi de pouvoir échanger avec des franchisés hôteliers,
13:44 avec des centres de loisirs, des campings. Il y a pas mal de clients aujourd'hui qu'on souhaiterait pouvoir adresser de manière un peu plus large.
13:51 Vous restez avec nous sur Europe 1. Il y a combien de salariés chez Point P, Bertrand ?
13:55 Il y a 11 000 personnes.
13:56 11 000 personnes ! Alors, comment vous arrivez à concilier vie pro, vie privée ? Il y a plein de choses.
14:01 Il y a aussi tout l'enjeu de la formation des artisans.
14:04 Vous restez avec nous sur Europe 1. Excellente soirée. On va faire une pause musicale avec John Lennon et Instant Karma.
14:10 Instant Karma is gonna get you, gonna knock you right on the head. You better get yourself together, 'cause soon you're gonna be dead.
14:30 What is the world you're thinking of? Laughing in the face of love. What on earth you're trying to do? It's up to you, yeah you.
14:46 Instant Karma is gonna get you, gonna knock you right in the face. You better get yourself together, darling. You're the human race.
15:02 How in the world you gonna see? Laughing at fools like me. Who on earth do you think you are? A superstar? Well, right you are.
15:18 Well, we all shine on, like the moon and the star and the sun. Well, we all shine on, everyone. Come on.
15:35 Instant Karma is gonna get you, gonna knock you off your feet. You better recognize your brothers, everyone you meet.
15:51 How in the world are we here? Surely not to live in pain and fear. Why on earth do you fear? When you're everywhere, come and get your share.
16:06 Yeah, we all shine on, like the moon and the star and the sun. Yeah, we all shine on. Come on and on and on and on.
16:23 Yeah, yeah, all right. Ah, ah. Ah.
16:38 Yeah, we all shine on, like the moon and the star and the sun. Yeah, we all shine on. On and on and on and on.
16:54 Yeah, we all shine on, like the moon and the star and the sun. Yeah, we all shine on, like the moon and the star and the sun.
17:09 Yeah, we all shine on, like the moon and the star and the sun.
17:15 C'était John Lennon, Instant Karma sur Europe 1.
17:20 Europe 1, la France bouge. Elisabeth Asselineau. La France bouge au service de l'entreprenariat, des idées, des solutions.
17:28 Ça se passe sur Europe 1 entre 20h et 21h et elle bouge, cette France. On le voit à chaque instant.
17:33 Et ce soir, nous parlons de rénovation énergétique. Et oui, pourquoi? Parce que le bâtiment, c'est le deuxième secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre.
17:40 Donc, il faut faire des travaux aujourd'hui. Et en plus, c'est ce que vous nous disiez tout à l'heure, Bertrand Allard.
17:44 Vous êtes le directeur marketing de Point P. Vu que le logement neuf s'effondre, on peut le dire comme ça.
17:51 On va dire que c'est un fort ralentissement. Eh bien, il faut rénover son bâtiment, que ce soit une vieille maison, que ce soit des bâtiments des années 70, des bâtiments plus récents.
18:01 Il faut les rénover. Heureusement, il y a des aides et on en parle avec vous depuis le début de l'émission.
18:06 Nous sommes toujours avec Adrien Flanc, cofondateur de Carbone et avec notre coach de ce soir, c'est Marie Sermadiras, directrice générale de Cosfibel.
18:14 Justement, vous nous disiez tout à l'heure, Bertrand Allard, 11 000 salariés chez Point P. C'est le moment de vous demander comment vont-ils ?
18:23 - Europe 1, la France bouge. Demain, au travail.
18:28 - Oui, parce que 11 000 salariés, c'est important le bien-être au travail. C'est important de prendre soin des salariés. C'est important d'accompagner leur formation.
18:38 Justement, à ce sujet, vous accompagnez les jeunes artisans pour qu'ils se lancent eux aussi dans l'entreprenariat ?
18:44 - Alors oui, on va parler des salariés, mais peut-être d'abord de nos clients.
18:49 - Pardon, les artisans, ce sont les clients ?
18:51 - C'est nos clients.
18:52 - D'accord, parce que moi, oui. Allez-y.
18:54 - On peut parler de nos clients artisans d'abord. Pour ce qu'on a lancé il y a maintenant près de deux ans, un partenariat avec des CFA.
19:05 - Des centres de formation.
19:07 - Des centres de formation d'apprentis, avec une marque qui s'appelle l'École des bâtisseurs.
19:11 - Très beau nom.
19:13 - Merci. C'est vrai que la notion de bâtir, je pense, explique bien ce que font nos clients artisans.
19:18 Et notre objectif, c'était d'aider la filière du bâtiment, de contribuer à recruter des jeunes.
19:25 - Est-ce que c'est compliqué ?
19:26 - C'est assez difficile. Nos clients artisans et entrepreneurs avaient souvent du mal, et en tout cas, il y avait un peu un défaut de vocation.
19:32 Donc nous, on cherche à y contribuer. On a une dizaine de classes ouvertes maintenant partout en France.
19:36 - Vous formez vos clients finalement ?
19:38 - On a des partenariats avec des organismes qui forment nos futurs clients. Il y a un peu de ça.
19:43 Mais il y a aussi cette idée d'apporter une contribution dans la filière du bâtiment, avec des choses qu'on sait bien faire.
19:49 Vous parliez des 11 000 salariés, donc on sait relativement bien recruter. Il y a beaucoup d'équipes qui font ça.
19:53 Donc on aide les CFA à recruter. On parlait de réseaux sociaux, donc il y a aussi des manières d'attirer des jeunes aujourd'hui au travers des réseaux sociaux.
20:00 - Donc à travers TikTok, à travers LinkedIn, j'imagine ?
20:04 - LinkedIn, c'est une manière d'aider en tout cas à recruter.
20:08 La deuxième aide qu'on peut apporter, comme on est au contact quotidien des artisans et des entreprises du bâtiment,
20:14 on peut plus facilement trouver des entreprises qui accueillent des apprentis pour la suite de leur formation.
20:20 - C'est formidable. Donc il y a le volet client-artisan et le volet des 11 000 salariés. Ils sont tous en France ?
20:27 - Alors le point B est exclusivement en France.
20:29 - Est-ce que vous avez mis en place des initiatives positives qui améliorent leur qualité de vie au travail ?
20:35 Je crois qu'il y a une histoire de vélo.
20:37 - Il y a une histoire de vélo. En fait, sur le vélo, on essaie d'être en ligne avec ce que nous disons.
20:42 On dit qu'on veut contribuer à la décarbonation au travers des offres de produits qu'on propose.
20:46 Donc d'une certaine manière, on cherche aussi à décarboner nos modes de transport.
20:50 Donc là, il y a un partenariat avec une startup qui s'appelle Zenride, où on peut faire une sorte de leasing de vélo qui marche assez bien.
20:56 - Pour l'entreprise ?
20:57 - Pour l'entreprise, pour les salariés.
20:58 - Et ça a du succès ?
21:00 - Ça a du succès surtout dans les équipes de siège, puisque ça permet de facilement passer d'une voiture à un vélo électrique.
21:09 - Ça, c'est pour les équipes du siège ? Vous avez des ateliers ?
21:11 Je crois qu'il y a un point P maximum à 20 km de chantier. C'est ça que vous essayez de faire à chaque fois ?
21:16 - Oui, à moins d'une demi-heure d'un chantier. Donc ça, c'est les 1000 points de vente partout en France.
21:19 C'est vrai que vous voyez, on le dit, 11 000 personnes, 1000 points de vente.
21:23 Donc vous comprenez bien qu'il y a un sujet de décentralisation. C'est donc un réseau important.
21:28 - Il y a un maillage partout en France ?
21:29 - Oui, et donc c'est aussi, je pense que dans notre métier, on a la chance d'être dans un secteur plutôt sympa, il faut le dire.
21:34 Et chaque agence, c'est un peu une petite communauté de personnes qui se voient régulièrement.
21:38 Je dirais que le métier de distributeur en matériaux, la spécificité, c'est que les clients viennent parfois tous les jours.
21:45 Et donc, il y a au niveau d'un point de vente, une espèce de communauté de gens qui se connaissent.
21:48 Il y a le client, nos équipes, les intervenants aussi, les commerciaux, les industriels et les fournisseurs.
21:54 Et donc, c'est des gens qui se connaissent. Je trouve que ça permet un certain bien-être au travail.
21:58 - Vous utilisez le mot communauté, donc on va au-delà des liens du travail.
22:03 - Oui, je trouve que si un jour, vous venez dans un certain pays, vous le verrez.
22:07 C'est-à-dire que souvent, nos équipes se connaissent, connaissent les clients.
22:10 Et ça fait une petite communauté que nous, on cherche à réunir dans une communauté de clients et de collaborateurs qu'on appelle génération artisan,
22:18 qui permettent de partager à une autre échelle que la simple échelle du point de vente.
22:22 - Parce que le cœur du métier, même si vous proposez des solutions, le cœur du métier, vos clients, c'est quand même l'artisanat.
22:26 Ce sont les artisans qui font le travail.
22:28 - C'est les artisans, les petites entreprises. Et donc, c'est eux qu'on voit tous les jours.
22:30 - Et parmi vos employés, quel est le ratio homme-femme ?
22:33 On sait que le bricolage, les matériaux, c'est souvent un domaine d'hommes encore.
22:37 - Ou masculin, non ?
22:38 - Alors, j'espère que je ne vais pas dire de bêtises.
22:40 Là, je ne sortirai pas à la bonne stat, donc je ne vais peut-être pas dire le chiffre.
22:43 Ce que je peux dire, c'est que oui, il y a une prédominance masculine, évidente, dans nos employés et chez nos clients.
22:47 Ça, c'est très clair.
22:49 Alors, pour le coup, nous, chez OMP, on fait ce qu'on peut.
22:52 C'est-à-dire qu'on veut contribuer à féminiser nos métiers.
22:56 Je ne pourrais pas vous donner le chiffre exact.
22:58 En revanche, c'est sûr que c'est plus facile d'embaucher des femmes sur des fonctions, on va dire un peu plus back-office,
23:03 que parfois dans des métiers où les magasiniers sont dehors.
23:07 Il y a des choses un peu plus difficiles, mais on y travaille.
23:10 - Mais les femmes peuvent être dehors aussi.
23:11 - Et d'ailleurs, peut-être petit symbole, je vais vous parler du foot.
23:14 On est quand même la seule marque qui sponsorise et le foot masculin.
23:17 - La Ligue de football professionnel et le foot féminin.
23:19 - Et le foot féminin.
23:20 - Je le souligne quand même, c'est un effort symbolique.
23:22 - C'est important.
23:23 - Qui, d'une certaine manière, montre ce que l'on veut faire nous-mêmes en interne avec nos équipes.
23:27 - Vous parlez de magasinier, quels sont les métiers que vous retrouvez le plus souvent dans vos ateliers ?
23:31 - Chez OMP, il y a vraiment deux fonctions essentielles.
23:35 Il y a tout ce qui concerne le contact client.
23:38 Donc, les commerciaux, on a par exemple 840 commerciaux qui circulent en France.
23:43 Il y a 2600 vendeurs, donc c'est vraiment tout le contact client.
23:46 Et puis aussi toutes les équipes qui servent les clients dans nos points de vente.
23:49 Ce sont des produits assez lourds, donc c'est des magasiniers,
23:52 c'est-à-dire des personnes qui vont charger le véhicule de nos clients dans la cour de l'agence.
23:57 - Adrien, Flon, vous voulez ajouter sur les magasiniers, sur les artisans,
24:00 sur ces métiers dont on a besoin de recruter ? C'est compliqué ?
24:04 - Je pense qu'il y a un point qui est très important,
24:07 et ça va être un vrai défi qu'on va rencontrer dans les années qui viennent,
24:11 c'est effectivement la formation et d'avoir la ressource humaine nécessaire
24:15 pour pouvoir répondre à ce besoin de rénovation énergétique, transition énergétique.
24:19 - Donc on a les solutions, mais on n'a peut-être pas forcément la main d'oeuvre ?
24:22 - En tout cas, avec l'afflux de demandes, on l'aura de moins en moins.
24:26 Et donc c'est vrai que ça va être un point un peu bloquant à un moment.
24:30 Nous, on essaie, on a organisé à notre petite échelle,
24:33 on n'est pas aussi nombreux que Point P,
24:35 mais une académie au sein de Carbone pour former les plus jeunes.
24:38 - Déjà, avec une start-up, c'est bien, je trouve, d'avoir pensé déjà à l'académie, à la formation.
24:44 - Et ces jeunes-là qui vont justement faire les experts de demain,
24:47 les experts énergéticiens de demain, les énergie managers de demain,
24:50 les chefs de projet photovoltaïques de demain. - C'est des métiers ? Energy manager ?
24:53 - Energy manager, c'est un métier. - Il fait quoi comme métier ?
24:55 - L'energy manager, c'est la personne qui est en charge plutôt de la partie audit,
24:58 identification des actions d'économie d'énergie.
25:01 - Donc il va analyser le diagnostic énergétique du bâtiment ?
25:04 - Exactement, il va aller sur place, il va... - Energy manager ?
25:07 - Parce qu'on a évidemment... Alors on n'est pas à la parité,
25:10 mais on essaie de le tendre, mais il ou elle va aller sur place,
25:15 regarder les équipements techniques qui fonctionnent plus ou moins bien,
25:18 est-ce que vous êtes chauffé au fuel, au gaz, pour pas chaleur, etc.
25:21 Et donc c'est effectivement un métier qui sera en tension,
25:25 et on a besoin d'avoir des talents, des ressources,
25:28 et on a besoin de former beaucoup plus sur ces métiers-là.
25:30 - Donc vous lancez un appel ? Venez ! - Aussi, on lance aussi un appel là-dessus.
25:34 - Marie ? - Je trouve très vrai, je connais beaucoup moins ce métier,
25:38 ce segment que Bertrand et Adrien,
25:41 mais je trouve qu'au global, on manque, les gens manquent énormément de vocation.
25:45 Il y a de plus en plus de choix généralistes, de métiers généralistes,
25:48 mais de moins en moins d'expertise technique.
25:50 - Parce que ça, vous avez raison Marie, c'est des métiers de précision ?
25:52 - Des métiers de précision, des métiers d'expertise,
25:54 et des métiers d'expertise, il y en a dans tous les domaines.
25:56 On parle bâtiment, on parle rénovation, mais dans le packaging, il y en a évidemment.
26:00 Et c'est de plus en plus difficile d'identifier ces talents-là,
26:03 de les faire grandir, de les former,
26:05 et je pense qu'il faut vraiment recommencer à essayer de créer ces vocations,
26:09 dès l'école, pour ces métiers d'expert,
26:12 qui aujourd'hui, j'ai l'impression, tente moins de jeunes que les métiers généralistes.
26:16 - C'est pour ça, vous aussi, vous passez par les réseaux sociaux,
26:18 parce que c'est là où on peut les toucher ?
26:19 - Alors oui, on passe évidemment par les réseaux,
26:21 après, la bonne nouvelle dans tout ça, c'est que,
26:25 il y a quand même de plus en plus, la nouvelle génération,
26:27 celle qui va arriver sur le marché du travail,
26:29 a besoin d'avoir du sens dans son métier au quotidien,
26:31 et donc savoir que quand on va rénover un bâtiment,
26:35 un tertiaire par exemple,
26:36 on va réduire de 60% l'impact environnemental du bâtiment,
26:39 c'est quelque chose qui compte,
26:40 et on sait vraiment le préciser,
26:43 et le calculer précisément.
26:45 Donc déjà, je pense que ça, c'est plutôt une bonne chose,
26:48 parce que de plus en plus, les ingénieurs qui cherchent un peu des vocations,
26:51 qui sont un peu généralistes à l'école,
26:53 vont peut-être flécher vers des métiers un peu plus précis,
26:58 et donc c'est plutôt à nous de leur dire,
26:59 écoutez, c'est des métiers qui sont super sexy.
27:01 - Mais quand vous dites que vous formez, et vous Bertrand Allard et Adrien Flanc,
27:03 est-ce qu'on peut arriver sans avoir aucune expérience,
27:05 ou il faut quand même un petit bagage ?
27:07 - Il faut un background, en tout cas nous concernant,
27:09 après je ne suis pas le moins pour paper,
27:10 mais nous concernant, il faut quand même un background d'ingénieur,
27:12 donc 90% des personnes qui travaillent chez CAB,
27:15 ont fait une école d'ingénieur.
27:17 - Effectivement, on peut prendre des personnes...
27:18 - Autodidactes.
27:19 - Autodidactes, en tout cas, qui ont des moments...
27:20 - Ou sans formation particulière.
27:21 - On les formera, et à nos métiers, oui.