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Eliot Deval reçoit Gilles-William Goldnadel et Julien Dray, deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace le dimanche à 19h.

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Transcription
00:00 Il est 19h sur CNews, ravi de vous retrouver pour le face à face Julien André, Gilles-William, Golnadel.
00:05 Bonsoir à tous les deux.
00:06 On commence dans un instant et on va décrypter mot par mot le tweet indigne de Jean-Luc Mélenchon il y a quelques minutes.
00:14 Avant cela, le point sur l'information avec vous Mathieu Devese.
00:17 Bonsoir Mathieu.
00:18 Bonsoir Eliott.
00:19 Bonsoir à tous.
00:20 Un nouveau convoi humanitaire de 17 camions est entré dans la bande de Gaza.
00:24 Il s'agit du deuxième convoi destiné au territoire palestinien.
00:27 Le premier est arrivé hier par le terminal de Rafah, le seul point de passage du territoire qui ne soit pas contrôlé par Israël.
00:34 L'Iran avertit Israël et les États-Unis que la situation risque de devenir incontrôlable au Moyen-Orient.
00:39 Le ministre iranien des Affaires étrangères demande, je cite,
00:42 "de mettre un terme aux crimes contre l'humanité et au génocide à Gaza".
00:46 Et de leur côté, les États-Unis ont annoncé le renforcement de leurs moyens militaires dans la région.
00:50 Enfin, Israël accuse le Hezbollah d'entraîner le Liban dans la guerre.
00:53 L'armée israélienne signale de nouveaux échanges de tirs à la frontière libanaise.
00:57 Et selon le Premier ministre israélien, le Liban, soutenu par l'Iran,
01:01 ferait l'erreur de sa vie si le pays décidait d'entrer en guerre contre Israël.
01:06 Merci cher Mathieu pour le point sur l'information.
01:08 Plus de 10 000 personnes ont manifesté ce dimanche place de la République à Paris,
01:12 en soutien à la cause palestinienne.
01:14 Quatre jours après cette manifestation toujours place de la République,
01:18 on a pu entendre il y a quatre jours Alah Akbar.
01:23 Aujourd'hui, on a entendu une nouvelle fois des slogans contre Israël, contre Emmanuel Macron.
01:31 Écoutez cela.
01:32 Macron, zioniste !
01:33 Israël, assassin ! Macron, corps de puce !
01:38 Macron, corps de puce !
01:41 Macron, corps de puce !
01:45 Macron, corps de puce !
01:48 Macron, corps de puce !
01:50 Beaucoup de monde à la place de la République, je le disais, entre 15 000.
01:54 Sur ces images, on ne le voit pas suffisamment,
01:56 mais il y avait entre 10 000 et 15 000 personnes place de la République.
02:00 Ce qui m'intéresse ce soir, c'est de vous faire réagir au tweet de Jean-Luc Mélenchon.
02:05 Voilà ce qu'il a dit il y a quelques instants.
02:07 Voici la France en présentant cette foule place de la République.
02:12 Pendant ce temps, Mme Braune-Pivet campe à Tel Aviv pour encourager le massacre.
02:18 Pas au nom du peuple français.
02:20 Je précise au téléspectateur que Mme Braune-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale,
02:24 est en Israël actuellement.
02:27 Qu'elle est avec Éric Ciotti, notamment, pour rencontrer les institutions israéliennes.
02:37 Et puis elle est au plus près de ce qui a pu se passer le 7 octobre,
02:40 puisqu'elle a pu, par exemple, accéder à cette morgue où il y a ces centaines de corps,
02:45 dont certains, parce qu'ils sont démembrés, parce qu'ils ont été torturés,
02:50 ces corps ne sont pas encore identifiés.
02:52 Je répète ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon.
02:54 Voici la France.
02:55 Pendant ce temps, Mme Braune-Pivet campe à Tel Aviv pour encourager le massacre.
03:00 Pas au nom du peuple français.
03:02 Je me tourne vers vous, Julien Dray, puisque vous l'avez connu longuement, Jean-Luc Mélenchon.
03:08 Quel regard vous portez sur ce message-là ?
03:10 Le mépris le plus total.
03:11 Et maintenant même plus que la colère.
03:13 Et je me retiens quand je dis ça.
03:16 Le mépris le plus total et plus que la colère.
03:19 Parce que c'est indigne d'un parlementaire, d'un ancien parlementaire de la République,
03:23 de parler comme ça.
03:25 Il ne représente plus rien pour moi.
03:27 Je vais vous dire une chose.
03:29 À un moment donné, on a eu une discussion il y a quelques années,
03:31 où on me disait "t'as vu ce que j'ai fait, etc. ? Formidable pour la gauche."
03:36 Je vais vous dire une chose.
03:37 Au moment où l'heure des bilans viendra, je préférerais mon bilan au sien.
03:42 Mais à travers ce tweet, il y a évidemment un climat.
03:47 Il y a une couleur, il y a une insulte.
03:49 La vraie France.
03:50 D'abord, ce n'est pas la France, ça.
03:52 C'est les Français, peut-être, qui expriment des idées, ils ont le droit.
03:55 Mais la France réelle, c'est pas celle-là.
03:59 Et d'ailleurs, on verra dans les mois à venir.
04:01 La France réelle, elle est républicaine, elle est attachée aux Lumières.
04:04 Elle n'est pas avec les terroristes, elle n'est pas avec les assassins.
04:08 Et d'ailleurs, si vous voulez de la dignité,
04:10 regardez ce qui est en train de se passer à Berlin aujourd'hui.
04:13 Des dizaines de milliers d'Allemands sont descendus dans la rue
04:16 pour dénoncer le terrorisme et pour dénoncer l'antisémitisme.
04:20 Ça, c'est la réalité.
04:22 Il s'est passé à Berlin cette semaine aussi des manifestations
04:25 avec des 60 gendarmes et policiers qui ont été blessés,
04:28 des émeutes, contre Israël et contre...
04:30 Il y a autre chose, que les choses soient claires.
04:32 Nous sommes face à une vague qui n'est pas...
04:34 Je ne vais pas me poliser la parole.
04:36 Je le dis, je le redis, ce n'est pas un conflit territorial.
04:39 Le 7 octobre, c'est autre chose.
04:42 Ce n'est pas un problème de territoire.
04:45 Et d'ailleurs, je finirai là-dessus, si Julien me permet.
04:48 Moi, je n'ai rien contre le fait que des gens puissent crier
04:52 dans les prières, etc. à l'Akbar.
04:55 Ça, c'est leur foi musulmane qui est respectable.
04:59 Mais pourquoi ce cri est prononcé dans une manifestation pour la Palestine ?
05:04 Ça veut dire qu'on donne une autre connotation ?
05:06 Bien sûr. On y reviendra évidemment, Julien, sur ces cris qui ont été scandés.
05:11 Notamment jeudi soir, place de la République,
05:13 à quelques centaines de mètres du Bataclan.
05:17 William.
05:19 Écoutez, tous mes cauchemars sont en train de se réaliser.
05:24 Alors, j'ai une approche morale et j'ai une approche politique.
05:29 Sur le plan moral, les déclarations de M. Mélenchon sont immondes, ignobles, ordurières.
05:39 Mme Braun-Pivet est partie en Israël
05:43 à la suite du plus grand pogrom qui était réalisé depuis la Shoah,
05:49 pour dire son soutien et sa compassion au peuple israélien
05:55 dans la douleur et la souffrance.
05:58 Et ce M. Mélenchon trouve le moyen d'expliquer qu'elle est partie pour appeler au massacre.
06:05 C'est-à-dire que c'est l'exact contraire de la réalité.
06:09 Je vais vous dire, je l'ai tweeté et je l'assume,
06:15 M. Mélenchon est devenu le porte-parole du Hamas en France.
06:22 Je peux tweeter la même chose ?
06:24 Pardon ?
06:25 Je peux tweeter la même chose ?
06:26 Je m'en doute, bien sûr.
06:28 Il est aujourd'hui le porte-parole de cette mouvance-là.
06:32 Il a donc traversé, je veux dire, il a brûlé ses vaisseaux.
06:37 Et donc, manifestement, s'il vous plaît, il est en infraction
06:41 avec une très grande partie du peuple français, bien sûr,
06:44 qu'il dit c'est la France.
06:46 Ils sont 10 000, ils sont 15 000, mais malgré tout,
06:48 c'est une partie de la Nouvelle-France, c'est la France des banlieues.
06:51 C'est le résultat de l'immigration massive et invasive
06:58 que je dénonce depuis des années, précisément parce que j'avais
07:03 l'appréhension de ce cauchemar que je suis en train de vivre.
07:06 Ce n'était pas pour autre chose.
07:08 Et cela limite, on en parlera sans doute tout à l'heure,
07:12 cela va limiter l'indépendance et la souveraineté de la France,
07:18 y compris la peur du terrorisme, y compris la peur de l'antisémitisme,
07:23 qui n'est pas un vain mot, qui n'est pas une lubie.
07:26 Puis il y a l'aspect politique des choses que je dénonce,
07:30 parce que manifestement, dans cette prise de position immonde,
07:37 il y a le fait que je n'arrive pas à croire qu'il pense
07:41 qu'avec ça, il va gagner les élections.
07:46 Je réclame, moi, de le dire, depuis tant et tant de temps,
07:51 je réclamais un cordon sanitaire autour de l'extrême-gauche.
07:55 Ce n'était pas pour le plaisir, c'était parce que je savais bien
07:58 où il était le danger.
08:00 Je n'ai pas été beaucoup écouté à l'époque, y compris par les gens
08:06 que je fréquentais au sein de ma propre communauté d'origine.
08:13 C'est bien malheureux.
08:15 Non, je termine là-dessus.
08:17 La réalité, c'est qu'il ne vise pas les élections,
08:21 il vise le grand soir, M. Mélenchon.
08:25 Il vise la violence dans les quartiers, M. Mélenchon.
08:28 Sa carte, il l'a jouée et il n'est pas sûr qu'il la perde.
08:33 On peut être pour le grand soir sans être antisémite.
08:37 Parce qu'il y a un fond d'antisémitisme dans ce message ?
08:40 C'est clair.
08:42 La bataille qui est menée, ce n'est pas un conflit
08:47 entre Israël et la Palestine, c'est autre chose.
08:51 C'est pour ça qu'il faut prendre la dimension, le cœur du problème.
08:56 Je vous le redis, mon inquiétude, c'est qu'on ne voie pas la réalité.
09:02 Le cœur du problème se situe à Téhéran, chez les Ayatollahs.
09:07 C'est là où ça se passe.
09:09 Jean-Luc Mélenchon va contre le peuple iranien
09:13 qui attend qu'une chose, c'est de pouvoir les mettre dehors.
09:16 Il va contre tous les peuples arabes qui, de par le monde,
09:19 essayent de s'émanciper de ces dictatures, de ces forces islamiques.
09:23 Il va contre les Kurdes.
09:25 Il va contre toutes les forces progressistes.
09:27 Donc il a basculé.
09:29 Dans l'histoire, je vais vous raconter quelque chose.
09:32 C'est une histoire interne des mouvements trotskistes.
09:35 Au début de la guerre 40, il y a eu un débat terrible.
09:38 Il y a des gens qui ont commencé à dire
09:40 "entre les Anglais et les Allemands, on ne prend pas parti".
09:42 Ils ont tous très mal fini, ceux qui ont fait ça.
09:45 Et puis il y en a d'autres qui sont tombés en première ligne
09:48 dans la résistance et qui ont été jusqu'au bout.
09:50 Et bien Mélenchon, il est de ce côté-là.
09:53 Je voulais vous faire réagir également à une pancarte
09:56 qu'on a pu lire pendant cette manifestation.
09:58 "Je suis Gaza, chute Israël, tue et massacre le peuple palestinien".
10:02 Et c'est elle la victime.
10:05 Ça rejoint ce qu'on était en train de dire.
10:08 C'est que Place de la République, on a pu entendre il y a 4 jours
10:11 scandé à Al-Akbar, à quelques centaines de mètres du Bataclan.
10:16 Il y a 8 ans, il y avait 2 millions de personnes
10:19 qui étaient mobilisées, Place de la République,
10:22 justement, contre le terrorisme, contre le terrorisme islamiste.
10:26 Et Jordan Bardella s'est posé cette question.
10:28 Comment nous sommes passés en 8 ans, c'était sur notre antenne,
10:31 de "Je suis Charlie" à Al-Akbar, Place de la République.
10:36 Malheureusement, il n'y a pas de contradiction.
10:39 Je suis désolé de le dire, les gens qui ont crié Al-Akbar,
10:47 ceux-là, ils ne se sont pas rendus à Charlie.
10:49 Pas du tout.
10:51 Et d'une certaine manière, beaucoup approuvaient
10:55 ce qui s'était passé au Bataclan.
10:58 La réalité, elle est là aussi.
11:00 Donc déjà, du temps du Bataclan, croyez-moi,
11:04 le danger, c'est les mêmes.
11:06 Ce sont les mêmes.
11:08 On ne les a pas vus défaits.
11:10 On ne les a pas vus, les banlieues,
11:12 dans la manifestation pour Charlie.
11:14 On l'a d'ailleurs remarqué.
11:16 Donc je vous dis pardon de le dire, aussi crûment.
11:19 Aujourd'hui, notre pays est déjà freiné,
11:27 on parlera peut-être du rôle de M. Macron,
11:30 mais il est déjà freiné dans son indépendance
11:33 à cause de l'immigration, à cause des risques
11:36 d'insécurité, d'antisémitisme, à cause de l'immigration.
11:39 Mais si l'immigration n'est pas arrêtée,
11:42 on passera à la soumission, au sens welbeckien du terme.
11:47 - Je pense qu'il faut distinguer deux choses.
11:49 Il ne faut pas essayer de tout...
11:51 d'essayer en permanence de tout ramener...
11:54 - Ah bon non, non, non, sérieux.
11:56 C'est très éloigné avec l'immigration, bien sûr.
11:59 - C'est le terrorisme intellectuel maintenant que tu veux régner ?
12:02 - Non, non. - Ah bon ? Alors tu peux écouter.
12:04 Je pense que ceux qui sont là dans la rue,
12:06 ça te dérange peut-être. - Ah bah oui.
12:08 - Ça arrive. Il faut accepter aussi la contradiction.
12:11 - Mais elle me coûte... - Non, pardon.
12:13 - Vas-y, je vais écouter en souffrant.
12:15 - Ah bon ? Non, j'ai pas entendu le mot qui était prononcé avant.
12:18 - Elle me coûte. - Ah, bah moi aussi ça me coûte.
12:20 - Oui, oui. - Mais moi je te respecte.
12:22 - Allez-y, Julien.
12:24 - Moi, je pense que ceux qui sont descendus dans la rue là
12:28 n'avaient rien à voir avec le combat pour Charlie.
12:31 Ça, c'est une minorité, mais il y a des millions de musulmans
12:34 en France qui sont des bons citoyens français.
12:37 La question qu'on leur pose d'ailleurs, et c'est normal, tous,
12:40 moi, mes amis autour de moi, c'est qu'il faut maintenant
12:43 qu'eux aussi soient parties prenantes de ce combat
12:46 pour la République et pour les Lumières.
12:48 Et qu'il faut qu'ils soient là.
12:50 Parce que ce n'est pas ce sentiment de se dire
12:53 "On est gênés parce que tu comprends, on a peur des amalgames, etc."
12:56 Moi, en Charlie, j'avais beaucoup d'amis qui me disaient
12:59 "On est avec vous, mais on a peur des incidents,
13:02 on a peur d'être désignés, etc."
13:04 Là maintenant, tout le monde doit avoir du courage.
13:06 Et il doit avoir du courage après.
13:08 Après, il faudra poser les questions de mouvements migratoires,
13:11 de contrôles, des flux migratoires, etc.
13:13 Mais attention, ce combat, si on veut le gagner,
13:16 il faut le gagner avec tous les peuples qui ont intérêt aux Lumières.
13:19 C'est jamais le moment.
13:21 C'est jamais le moment, même aujourd'hui.
13:23 - Mais ça sera le moment que vous voulez.
13:25 - Même aujourd'hui, c'est jamais le moment.
13:27 - Et il n'y a que ça, c'est ça.
13:29 - Je croyais que tu n'aimais pas être interrompu.
13:32 Donc, ça n'est jamais le bon moment
13:35 de mettre en question l'immigration.
13:37 Je suis désolé, c'est un lieu commun.
13:39 C'est un lieu commun de dire qu'il y a des musulmans
13:42 qui sont évidemment contre ça,
13:44 qui reçoivent tous les jours des messages.
13:46 - Et pourquoi tu ne le dis pas ?
13:48 - Je te le dis encore la dernière fois.
13:50 Tu devrais m'écouter davantage.
13:52 - Non, je t'écoute là.
13:54 - Tu devrais m'écouter davantage.
13:56 - Je ne peux pas polémiquer en ce moment.
13:58 - Tu devrais m'écouter davantage
14:00 parce que la dernière fois, encore, chez Pro,
14:02 j'expliquais que je recevais des tas de messages de musulmans
14:05 qui me disaient leur compassion.
14:07 Une fois que j'ai dit ça,
14:09 personne ne m'empêchera de dire qu'on avait remarqué
14:12 que lors de Charlie, les banlieues n'étaient pas descendus
14:15 manifester dans la rue.
14:17 Il n'y a eu encore une seule manifestation
14:19 organisée par un mouvement musulman
14:23 pour justement venir escaliter des musulmans
14:27 protester contre les pogroms.
14:29 Je n'en ai jamais vu.
14:31 C'est tout.
14:33 Et je dis surtout, au-delà de ça,
14:35 je dis surtout qu'aujourd'hui,
14:37 on est déjà dans une situation extrêmement difficile.
14:41 Alors, au moins,
14:43 au moins, constatons ce qui vient de se passer.
14:45 Stop ! Stop !
14:47 Arrêtons les fraises, il en est encore temps.
14:49 Parce que je vous dis,
14:51 on est aujourd'hui déjà extrêmement contraints.
14:55 Demain, nous serons soumis.
14:57 La réalité, elle est là.
14:59 Et je ne pense pas être apocalyptique.
15:01 - Je voudrais vous faire écouter... - Non, je voudrais réagir.
15:03 - Alors, allez-y, mais je pensais que c'était...
15:05 - Non, non, je veux dire... - L'affaire était réglée, en quelque sorte.
15:07 - Moi, j'ai une méthode.
15:09 Peut-être qu'elle n'est pas la bonne.
15:11 Mais je sais qu'à un moment donné,
15:13 comment on ordonne les choses ?
15:15 Dans le moment actuel,
15:17 je pense que le peuple français
15:19 doit être uni dans toute sa diversité.
15:21 Et il doit marginaliser
15:23 ceux qui se sentent solidaires des terroristes.
15:25 Ça, c'est ma méthode,
15:27 dans un premier temps. Après, il y aura certainement,
15:29 et j'en suis certain, et je le ferai moi aussi,
15:31 des questions à se poser lourdes
15:33 sur la manière dont un certain nombre de choses
15:35 se sont passées en France.
15:37 Maîtrise des flux migratoires,
15:39 ghettoïsation, défaite de notre
15:41 système républicain,
15:43 en intégration dans les écoles,
15:45 montée de l'islamisme radical, sous-estimée,
15:47 inquiétudes,
15:49 accommodements raisonnables d'un certain
15:51 nombre d'autorités.
15:53 Donc personne ne peut me soupçonner, à moi,
15:55 d'une quelconque baisarde là-dessus.
15:57 - Je l'ai dit à David.
15:59 Sur l'union, tu parles comme M. Macron.
16:01 L'union, l'union, l'union.
16:03 Je ne peux pas munir le peuple français.
16:05 Je ne peux pas munir avec les insoumis.
16:07 - Mais personne ne t'a dit mieux que ça.
16:09 - Je ne peux pas munir.
16:11 - Mais personne ne t'a dit ça.
16:13 - Je ne peux pas munir.
16:15 - Tu as entendu ce que j'ai dit au début.
16:17 - Tu parles de l'union du peuple français.
16:19 Je te répète, tu parles de l'union
16:21 du peuple français.
16:23 Un, je ne peux pas munir avec, je ne sais pas,
16:25 les 12, les 14% qui sont
16:27 derrière le porte-parole du Hamas,
16:29 M. Mélenchon. Et je ne peux pas non plus
16:31 munir avec certains dans les...
16:33 Je ne veux pas tendre la main à certains
16:35 dans les banlieues qui veulent me la couper.
16:37 - Mais personne n'a dit ça.
16:39 Pourquoi tu essaies de me ramener à ça ?
16:41 - Tu parles de l'union...
16:43 - Je parle de l'union du peuple français
16:45 sur ses valeurs, sur la République.
16:47 Ceux qui ne sont pas sur ces valeurs-là,
16:49 ils n'ont rien à voir.
16:51 - Parle de l'union des Français qui veulent se battre.
16:53 - Pas contre l'islam, contre l'islam radical.
16:55 Ce n'est pas la même chose.
16:57 - Julien, tu as dit l'islam.
16:59 - Contre cela, il a dit.
17:01 - J'entends attentivement ce que vous dites,
17:03 mais j'ai l'impression qu'on vient de vivre
17:05 la première séquence,
17:07 la première vague terroriste,
17:09 que ce soit à Arras ou pas.
17:11 Sauf que depuis maintenant,
17:13 allez, 2012, disons-le,
17:15 on l'a déjà entendu,
17:17 ce discours viendra
17:19 le temps de l'union,
17:21 et puis viendra le temps des questions,
17:23 et puis ensuite on reviendra sur la question des flux migratoires,
17:25 et puis on prendra des mesures.
17:27 Est-ce qu'aujourd'hui,
17:29 ce discours est en quelque sorte usé,
17:31 le vôtre ?
17:33 - On peut revenir à la nuit des temps,
17:35 etc.
17:37 Moi, je vous dis aussi, pareil,
17:39 je n'ai pas forcément raison, qu'il y a un tournant dans l'histoire
17:41 qui s'est passé.
17:43 - C'est le 7 octobre.
17:45 - C'est le 7 octobre. Mais le 7 octobre, il est le tournant de ce qui s'est passé
17:47 avec l'ouverture de la guerre en Ukraine,
17:49 qui a permis à l'Iran de revenir au devant de la scène.
17:51 Et vous avez une bataille
17:53 où l'Iran a conquis l'hégémonie politique.
17:55 Les ayatollahs
17:57 ont conquis l'hégémonie politique.
17:59 Et donc, mon inquiétude,
18:01 par-delà les polémiques qu'il y a,
18:03 c'est que j'ai peur que finalement, on est encore en accommodement raisonnable.
18:05 C'est-à-dire que
18:07 on réduit ça simplement à Gaza
18:09 et qu'on oublie ce qui est en train de se passer.
18:11 C'est ça, ma plus grande inquiétude.
18:15 Et ça, si c'est cela, alors,
18:17 les années à venir seront terribles.
18:19 Parce que vous savez, depuis le 7 octobre,
18:21 que l'Iran,
18:23 les ayatollahs, pas l'Iran,
18:25 est désormais capable, si elle a la bombe atomique,
18:27 d'appuyer sur le bouton.
18:29 - Vous avez dit ça sur la perspective d'une guerre totale.
18:31 Mais pardonnez-moi, pour les Français,
18:33 et même, je le sais, pour vous également,
18:35 2012, c'est un tournant, Mera.
18:37 2015, le Bataclan, c'est un tournant.
18:39 - Ce sont...
18:41 - Samuel Paty, c'est un tournant.
18:43 - D'accord, mais tout est un tournant.
18:45 Mais là, vous êtes rentré dans une nouvelle ère politique.
18:47 Voilà. Parce que vous avez
18:49 des signes
18:51 qui n'ont peut-être pas été pris comme il le fallait,
18:53 ou qui n'ont pas été traités comme il le fallait.
18:57 - Mais regardez les pays qui n'avaient pas les mêmes problèmes que nous.
18:59 Ils sont confrontés désormais à la même vague.
19:01 L'Australie.
19:03 Dont on nous disait, il y a encore quelques semaines,
19:05 que c'était un modèle.
19:07 - Je vous propose une réaction politique,
19:09 puisque c'est lié à la discussion que nous avons,
19:11 et c'est lié aux tensions que vous avez sur le plateau.
19:13 Puisque les choses sont en train de changer.
19:15 C'est-à-dire, ce que vous dites aujourd'hui,
19:17 William,
19:19 il y a 5 ans,
19:21 ou même un peu moins, d'ailleurs,
19:23 vous ne pouviez pas le dire.
19:25 Vous l'avez dit avec courage,
19:27 mais vous étiez ostracisé, attaqué,
19:29 vous étiez mis de côté,
19:31 caricaturé.
19:33 Je constate aujourd'hui que,
19:35 après un attentat terroriste en France,
19:37 se pose la question
19:39 d'accélérer la loi
19:41 "asile-immigration", parce qu'on a bien conscience
19:43 que ces dernières années,
19:45 et ce n'est pas de dire tous les immigrés,
19:47 qu'il y a un lien qui peut être fait
19:49 entre l'immigration et le terrorisme.
19:51 Jordan Bardella qui en parlait ce matin.
19:53 Personne ne l'a noté,
19:55 mais on progresse.
19:57 Parce qu'enfin, on reconnaît,
19:59 enfin, certains reconnaissent aujourd'hui,
20:01 après nous avoir expliqué le contraire pendant 8 ans,
20:03 qu'il y a un lien entre l'immigration et le terrorisme.
20:05 Moi, je vois beaucoup
20:07 M. Attal, en ce moment, s'agiter sur les questions de laïcité.
20:09 C'est très bien.
20:11 Mais M. Attal, après l'attentat qui avait visé
20:13 la police nationale à Rambouillet, il déclarait
20:15 qu'il refuserait toujours
20:17 de tirer un trait
20:19 entre l'immigration et le terrorisme.
20:21 Et à ce stade, ils ont criminalisé depuis 30 ans
20:23 tous ceux qui, comme nous, expliquaient
20:25 qu'il y avait évidemment un lien entre les deux.
20:27 Est-ce que vous partagez ? Mais j'imagine que oui, William.
20:29 Bien sûr. Bien sûr que je partage.
20:31 Mais pourquoi on a attendu autant de temps ?
20:33 Il y avait un terrorisme intellectuel.
20:35 Il n'y avait pas que le terrorisme physique.
20:37 Il y avait le terrorisme intellectuel,
20:39 le fait de ne pas vouloir
20:41 voir les choses.
20:43 Moi, je...
20:45 Pardon, mais je dis que le combat,
20:47 d'ailleurs, le combat en Israël,
20:49 j'ai déjà dit que ce n'est pas que l'antisémitisme.
20:51 J'ai déjà expliqué
20:53 qu'il y a de l'antisémitisme, évidemment.
20:55 Mais il y a aussi le fait que
20:57 l'israélien est vu comme
20:59 un super occidental, maintenant.
21:01 Pardon, c'est comme ça.
21:03 Il y a 50 ans, on me voyait comme un métec.
21:05 Maintenant, on me voit comme un blanc au carré.
21:07 Et donc,
21:09 les Juifs sont...
21:11 En Israël, c'est exactement
21:13 le même combat
21:15 pour leur survie que les Français,
21:17 judéo-chrétiens
21:19 et les musulmans pacifiques
21:21 en France. C'est le même combat
21:23 pour un certain style de vie,
21:25 une culture paisible,
21:27 une culture démocratique.
21:29 C'est le même combat
21:31 des deux côtés de la Méditerranée.
21:33 Alors, bien sûr, j'approuve complètement,
21:35 je n'ai pas attendu, pour approuver, évidemment,
21:37 ce discours-là, qui rejoint
21:39 le discours de beaucoup à droite,
21:41 maintenant qu'une partie de la droite a compris.
21:43 Et je trouve, je vais vous dire quelque chose,
21:45 M. Bardella
21:47 mériterait d'être invité
21:49 par les Israéliens.
21:51 - Julien ?
21:53 - Moi, je pense que les choses ne sont pas
21:55 mécaniques. C'est-à-dire,
21:57 je ne pense pas que tout était écrit à l'avance.
21:59 Je pense qu'il y a eu des événements politiques
22:01 que j'ai évoqués, mais que certains ne veulent pas entendre.
22:03 D'ailleurs, Jérôme,
22:05 vous avez remarqué, il ne parle jamais de l'Iran.
22:07 - Mais si, on va en parler après. - Non, d'accord, mais
22:09 il n'en parle jamais. Moi, j'en parle.
22:11 Et ce que je suis en train de vous dire, je le dis parce que
22:13 je pense qu'on n'est pas beaucoup à le dire.
22:15 Ce n'est pas un problème. Vous parlez d'immigration, etc.
22:19 Je pense qu'il y aura des révisions à faire,
22:21 très fortes, sur les dispositifs législatifs,
22:23 etc. Je n'ai aucun problème là-dessus.
22:25 Je rappelle simplement qu'il y a eu
22:27 un Premier ministre et un ministre de l'Intérieur
22:29 qui étaient cités en exemple parce qu'il avait un discours
22:31 de fermeté à gauche. Il s'appelait Manuel Valls.
22:33 J'aimerais qu'on ne l'oublie pas.
22:37 - La publicité, on revient
22:39 dans un instant.
22:41 On va parler du risque d'embrasement,
22:43 justement. On reviendra sur
22:45 la frappe sur le parking
22:47 de l'hôpital à Gaza.
22:49 Cette guerre dans la guerre, la guerre
22:51 de communication.
22:53 À tout de suite.
22:55 19h30 sur CNews, Mathieu Devese pour le Point sur l'information.
23:01 Rebonsoir, Mathieu. - Bonsoir, Eliott.
23:03 Bonsoir à tous. Plusieurs affrontements sont
23:05 à déplorer lors de l'évacuation de la ZAD
23:07 dans le Tarn. Le ministre de l'Intérieur
23:09 remercie les forces de l'ordre qui ont fait face
23:11 à des individus violents.
23:13 Et de leur côté, les organisateurs de la mobilisation
23:15 anti-A69 dénoncent, je cite,
23:17 "une attaque brutale de la police sur
23:19 le campement et les bâtiments occupés
23:21 le long du chantier". 15 000 personnes
23:23 ont manifesté aujourd'hui à Paris lors d'un rassemblement
23:25 pro-palestine. Israël, assassins,
23:27 Macron, complices. Les participants
23:29 ont multiplié les slogans pro-palestiniens.
23:31 Ils demandent l'arrêt des opérations
23:33 militaires d'Israël à Gaza.
23:35 Et on vient de l'apprendre, 10 personnes ont été
23:37 interpellées. Enfin, le château de Versailles
23:39 a une nouvelle fois été évacué après
23:41 une alerte à la bombe. C'est la septième fois
23:43 en huit jours. Les alertes à la bombe se multiplient
23:45 en France depuis l'attaque islamiste
23:47 qui a coûté la vie à l'enseignant Dominique Bernard
23:49 à Haras.
23:51 On va revenir sur cette
23:53 frappe à Gaza
23:55 qui a touché le
23:57 parking d'un hôpital. Dans la guerre, il y a
23:59 un enjeu majeur, c'est la communication bien évidemment
24:01 et mardi soir, le Hamas annonce
24:03 qu'Israël a
24:05 frappé un hôpital et que cette frappe
24:07 a fait 500 morts. Toute la
24:09 gauche, quasiment toute la gauche.
24:11 En France a condamné Israël.
24:13 La rue Arabe s'est
24:15 embrasée. Les ONG comme Médecins sans frontières
24:17 ont condamné Israël
24:19 et puis quelques heures plus tard,
24:21 on a appris que l'information du
24:23 Hamas n'était pas vraiment la bonne
24:25 et qu'il semblerait, et j'utilise toujours
24:27 du conditionnel parce que rien n'est
24:29 certain, sûr à 100%,
24:31 que cela vienne d'une requête palestinienne
24:33 sur le parking de l'hôpital
24:35 avec un bilan humain au moins 10 fois
24:37 inférieur. Écoutez
24:39 Joe Biden parce qu'il y a eu d'abord les
24:41 renseignements israéliens qui ont
24:43 infirmé la thèse du Hamas, il y a eu les
24:45 renseignements américains qui ont infirmé
24:47 la thèse du Hamas et puis il y a eu des renseignements
24:49 européens et même les renseignements
24:51 français. Joe Biden, c'était cette semaine.
24:53 D'après les
24:55 informations dont nous disposons
24:57 aujourd'hui, cela semble être le résultat
24:59 d'un tir de roquette errant
25:01 par un groupe terroriste à Gaza. Les Etats-Unis
25:03 défendent sans équivoque la protection
25:05 de la vie civile pendant le conflit
25:07 et je suis en deuil. Je suis vraiment
25:09 en deuil pour les familles qui sont tuées ou blessées
25:11 par cette tragédie.
25:13 Vous avez décrypté cette séquence-là.
25:15 William. Il faut
25:17 comprendre ce qui se passe d'abord.
25:19 Tout est fait pour
25:21 empêcher les israéliens
25:23 d'éradiquer le Hamas.
25:25 Tout est fait. Et donc vous avez des
25:27 organisations, par exemple pseudo-
25:29 humanitaires, style
25:31 Médecins du Monde qui n'a pas même pas
25:33 condamné, j'ai entendu Monsieur Corti
25:35 de Médecins du Monde qui n'a pas condamné
25:37 le Hamas, expliquer que c'était terrible
25:39 et tout. Vous avez Amnesty
25:41 International. Ce sont des organisations
25:43 d'extrême-gauche en réalité qui n'ont plus rien
25:45 à voir avec ce qu'elles étaient avant. Et donc
25:47 il faut comprendre que le Hamas
25:49 utilise des boucliers
25:51 humains pour empêcher
25:53 les frappes contre les dirigeants
25:55 et donc ils guettent
25:57 la faute, y compris
25:59 des médias d'extrême-gauche.
26:01 Donc quand ils ont appris
26:03 qu'il y avait eu une frappe
26:05 soi-disant sur un
26:07 hôpital, ils ont été dans une
26:09 extrême jubilation
26:11 et donc immédiatement, sans savoir
26:13 ce qui s'était passé, il fallait
26:15 condamner Israël.
26:17 Ça a été la réaction
26:19 immédiate du journal Le Monde.
26:21 Libération a fait
26:23 autre chose, il a exhibé
26:25 un bébé palestinien souffrant,
26:27 manque de chance, c'était une
26:29 intelligence artificielle. Ces gens-là,
26:31 pardon de vous le dire... - Je pense qu'on est à la une de Libération
26:33 mais je voulais qu'on en parle après. - D'accord. - Mais c'est pas grave, y a pas de soucis,
26:35 c'est toujours dans la communication. - Ces gens-là
26:37 ne sont pas dans l'information.
26:39 Ils sont dans
26:41 l'idéologie et dans la
26:43 désinformation. Parce que...
26:45 - Voilà la photo dont vous parliez, excusez-moi,
26:47 je vous coupe, mais le spectre de l'embrasement
26:49 proche en arrière et en haut à droite. - Voilà, vous avez
26:51 en haut à droite, on exhibe donc
26:53 un bébé,
26:55 sauf qu'il n'existe pas.
26:57 De toute façon, depuis PNOMPEN, nous sommes
26:59 habitués à la désinformation de Libération.
27:01 Ceux qui font des
27:03 "fake news" pour...
27:05 "check news" pour vérifier
27:07 la réalité
27:09 des choses. Donc c'est un combat,
27:11 c'est un combat
27:13 idéologique qui ne met notre bas.
27:15 Vous avez un journaliste
27:17 qui s'appelle Benjamin Barthes
27:19 qui, le lendemain où Le Monde
27:21 avait pris
27:23 les patins du Hamas, a essayé
27:25 d'en remettre une deuxième couche, alors là, il n'osait
27:27 plus, il a essayé d'instiller le doute
27:29 monsieur Benjamin Barthes
27:31 du Monde, qui est quand même rédacteur avant-chef
27:33 adjoint, mais quand vous regardez
27:35 ce qu'est Benjamin Barthes,
27:37 son épouse,
27:39 Musna Barthes,
27:41 est une activiste palestinienne
27:43 qui, dès le premier jour du massacre,
27:45 applaudissait le Hamas,
27:47 et je vous indique qu'Avocat sans frontières
27:49 la poursuit, que j'ai l'honneur de présider,
27:51 la poursuit en plus parce qu'elle
27:53 ironise
27:55 sur le peuple élu.
27:57 Donc voilà qui,
27:59 aujourd'hui, essaye de
28:01 dominer l'information en France
28:03 et donne des leçons de morale aux autres.
28:05 La réalité, elle est là.
28:07 Julien,
28:11 sur cette guerre de communication et cette séquence
28:13 qui aurait pu faire basculer
28:15 d'ailleurs
28:17 la suite de ce conflit.
28:19 Dans la
28:21 confrontation qui est en cours,
28:23 il y a une image
28:25 qu'ils essayent de préserver.
28:27 C'est l'image du petit,
28:29 du faible, écrasé
28:31 par le fort. Et donc
28:33 tout doit alimenter cela.
28:35 C'est comme ça qu'a été construit l'imaginaire
28:37 depuis des années.
28:39 On oublie simplement qu'Israël représente
28:41 0,4% du Moyen-Orient.
28:43 0,4%.
28:45 C'est le seul État démocratique de la région.
28:47 Voilà.
28:49 On oublie ce qui s'est passé.
28:51 C'est-à-dire que, vous entendez, on dit
28:53 il faut contextualiser. Moi je veux bien contextualiser tout ce que
28:55 vous voulez. C'est pas Israël qui déclenche la guerre.
28:57 67 c'est pas Israël.
28:59 73 c'est pas Israël.
29:01 C'est pas Israël qui a fait le programme.
29:03 Et quand
29:05 on a tendu la main, parce que c'est
29:07 en ce sens-là qu'il y a une
29:09 erreur méthodologique de toute la gauche.
29:11 Quand on a tendu la main,
29:13 tout a été fait pour que cette main ne puisse pas
29:15 permettre la naissance d'un État palestinien.
29:17 Tout a été fait.
29:19 Vous savez,
29:21 je vais vous prendre un exemple et je m'excuse.
29:23 Vous marchez dans la rue.
29:25 Vous avez des amis dans un café.
29:27 Il y a une grenade qui est jetée dans ce café
29:29 et il y a des morts.
29:31 Quand vous marchez dans la rue après,
29:33 vous regardez que c'est vos amis que vous allez retrouver au café,
29:35 vous n'avez pas forcément
29:37 envie de tendre la main à ceux qui ont jeté la grenade.
29:41 C'est comme ça qu'a été conduite la lutte.
29:43 Il y a une opération permanente.
29:47 Là où vous voyez, on va se retrouver,
29:51 là où je suis d'accord avec Gilles Houillam,
29:53 ce qui s'est passé était indécent.
29:55 C'est-à-dire qu'on avait
29:57 une sorte de jouissance.
29:59 Dans les minutes qui suivaient, on avait une sorte de
30:01 "enfin on l'a".
30:03 "Enfin on l'a".
30:05 J'ai fait un tweet, vous le sachiez,
30:07 au premier secrétaire du Parti Socialiste,
30:09 de temps en temps, je lui ai dit
30:11 "calme-toi". - Mais il a d'ailleurs répondu, il a dit
30:13 "wait and see". Il a d'abord condamné Israël,
30:15 et ensuite il a dit "wait and see".
30:17 - Non mais il a été d'une lâcheté inouïe.
30:19 - C'était "enfin on l'a".
30:21 Et je vais vous dire la vérité, c'est qu'on a eu
30:23 un certain nombre d'entre nous, parce qu'on sait
30:25 que la guerre, c'est pas propre, et on sait qu'il peut y avoir.
30:27 On s'est dit,
30:29 pendant quelques minutes, on s'est dit "merde".
30:31 Je fais l'excuse de cette expression.
30:33 Mais nos amis israéliens nous ont dit
30:35 "attendez d'ailleurs". Eux ils se sont pas précipités.
30:37 Ils nous ont dit "attendez, on va vérifier".
30:39 Je vous donne un autre exemple,
30:41 parce que, que les choses soient claires, parce qu'ils continuent
30:43 à nous dire "c'est pas sûr et tout, c'est pas vrai".
30:45 Il y a des images qui sont formelles.
30:47 Formelles. Il y a des constats qui sont formels.
30:49 Et je vous donne un autre exemple.
30:51 - Réponds dans cette décence, rapidement Julien, s'il vous plaît.
30:53 - Ils nous ont fait une deuxième opération
30:55 qu'ils ont tentée. Soit disant
30:57 qu'Israël avait bombardé une église.
30:59 Il y a deux jours. Voilà. Or Israël
31:03 n'a pas bombardé l'église.
31:05 - William. - Il y a la bombardeuse qui est à côté.
31:07 Et alors, toute la difficulté de l'armée...
31:09 - Ça peut arriver ?
31:11 - Ça peut arriver, effectivement.
31:13 Mais toute la difficulté de l'armée israélienne,
31:15 toute la difficulté, c'est qu'ils se servent
31:17 des civils comme boucliers.
31:19 - William. - Si vous voulez,
31:21 quand bien même, il faut comprendre,
31:23 quand bien même ça serait arrivé,
31:25 ce serait involontaire. Jamais
31:27 Israël cible
31:29 les civils. Parce qu'il veut pas les tuer
31:31 premièrement et deuxièmement, c'est pas son intérêt.
31:33 Il faut comprendre ça.
31:35 Mais eux sont dans la jubilation de ça.
31:37 Sur Olivier Faure, l'anecdote
31:39 qui montre quand même la profonde
31:41 lâcheté politique de ce garçon.
31:43 Après cette histoire
31:45 de l'hôpital, immédiatement,
31:47 comme tous les autres, il prend
31:49 les patins du Hamas.
31:51 Et puis, les premières informations
31:53 arrivent et il dit "Ah bah, si ça se trouve,
31:55 c'est pas sûr, etc, etc."
31:57 Golnadel, gentiment, lui dit
31:59 "Bah, peut-être, je lui tweet,
32:01 peut-être que vous auriez pu
32:03 attendre avant de vous
32:05 précipiter." Du coup,
32:07 il enlève son tweet de regret,
32:09 mais il laisse la con...
32:11 Il laisse le premier tweet
32:13 où il prenait les patins du Hamas.
32:15 Et c'est ensuite, quand je le lui ai fait remarquer,
32:17 qu'il a tout enlevé. C'est quand même pas un courageux.
32:19 - Donc on apprend quand même une nouvelle importante,
32:21 c'est qu'il y a une correspondance régulière. - Oui, mais publique.
32:23 - En... - Oui, mais...
32:25 Oui, mais publique. - Bon, mais faut mettre un peu...
32:27 - Euh... - Non, mais, juste si
32:29 l'ouïe en me permet. - Oui. - Il y a, maintenant,
32:31 il y a une fracture à gauche, faut être clair.
32:33 Il y a une fracture terrible.
32:35 Et il y en a qui
32:37 essayent encore de croire
32:39 qu'ils vont sauver quelque chose. On ne sauvera rien.
32:41 Parce que moi, personnellement,
32:43 toute ma vie, c'est la gauche.
32:45 Mais je ne ferai jamais plus l'unité
32:47 avec Jean-Luc Mélenchon. Sauf s'il présente
32:49 des excuses. - Vous seriez
32:51 capable de refaire une...
32:53 - Non, s'il présente des excuses,
32:55 des critiques et tout. - Ah bon ?
32:57 - Je ne ferai rien du tout. - Ah bon ?
32:59 - Mais il est pas en vie. - Mais il le présente, mais vous savez comment...
33:01 - Non, mais attendez. - Mais il ne fera pas d'excuses.
33:03 - Vous seriez capable de... - Oui, parce que...
33:05 - De tendre la main. - Non, je...
33:07 - Donc, vous faites la paix avec le porte-parole
33:09 du ramasse, parce que vous faites la paix avec le ramasse
33:11 qui s'excuse. - Non. - Non, pas quand même.
33:13 - Non. - Ça ne va pas jusqu'ici. - Je ne fais pas la paix avec le porte-parole
33:15 du ramasse. Je faisais une vanne
33:17 parce que je... - Vous avez senti que
33:19 c'était compliqué.
33:21 - Non, c'est pas compliqué du tout. - Vous me dites que vous serez prêt
33:23 à retendre la main à Jean-Luc Mélenchon
33:25 s'il présente des excuses. - Dans la vie politique,
33:27 j'ai vu des gens... Vous savez,
33:29 honnêtement... - Il a traversé le Rubicon.
33:31 - Vous imaginez
33:33 Jean-Luc Mélenchon venir dire à la télévision
33:35 "Je me suis trompé, je m'excuse,
33:37 j'ai honte de ce que j'ai fait."
33:39 - Mais vous savez que dans le...
33:41 Une petite anecdote, on est entre nous.
33:43 - Oui. - Dans le...
33:45 Chez certains insoumis, lorsqu'ils parlent,
33:47 ils prétendent que les positions
33:49 excessives de M. Mélenchon
33:51 sont aujourd'hui l'oeuvre
33:53 de sa bonne amie
33:55 Madame Chikirou. - Ça, c'est dégueulasse
33:57 parce qu'on sait pas. - C'est ce qu'ils disent.
33:59 - Mais pourquoi pas ? - Vous avez entièrement raison.
34:01 Je rejoins Julien Dray.
34:03 C'est dégueulasse, ça n'a aucun intérêt.
34:05 Vous avez des preuves, vous savez. Non, rien.
34:07 - Je vous répète, c'est une influence. - Bon, ben voilà.
34:09 - Et pourquoi pas ? - Écoutez, en discussion...
34:11 - C'est une influence. - Écoutez, cette émission
34:13 est une émission de haut de volée, mais pas
34:15 une discussion de comptoir. - Mais pourquoi c'est pas...
34:17 - Vous avez des preuves ? - Non, je vous dis...
34:19 - Bon, alors on oublie. - Je vous dis ce qui se dit.
34:21 - Je retire ce qui se dit. - Oui, oui.
34:23 - Vous prenez beaucoup de patins
34:25 avec M. le porte-parole du Rabat.
34:27 - C'est comme "on".
34:29 Vous avez laissé "on" dit "on" et...
34:31 - C'est ce qui se dit. - Vous connaissez la suite.
34:33 - Je maintiens... - On avance
34:35 le reste de 10 minutes, s'il vous plaît. - Pour revenir.
34:37 - On s'évade un peu de l'angle.
34:39 - Bon, alors...
34:41 - Vous vouliez parler de la guerre totale, Julien.
34:43 - Oui, parce que je pense que cette question-là est très...
34:45 - Permettez-moi d'y aller. - Voilà.
34:47 - Puisque l'offensive militaire israélienne n'a pas encore débuté
34:49 et si les regards du monde entier sont tournés vers Gaza,
34:51 le conflit peut s'étendre au nord,
34:53 à la frontière avec le Liban,
34:55 avec aussi une implication de l'Iran.
34:57 Je vais vous faire écouter
34:59 le ministre des Affaires étrangères iranien
35:01 qui a réagi cet après-midi.
35:03 - Je voudrais avertir
35:05 les Etats-Unis
35:07 et le régime israélien
35:09 que le régime israélien
35:11 est un régime de guerre.
35:13 Le régime israélien
35:15 est un régime de guerre.
35:17 Que s'ils ne mettent pas immédiatement
35:19 un terme au crime contre l'humanité
35:21 et au génocide à Gaza,
35:23 toute possibilité existe
35:25 à tout moment
35:27 et la région deviendra incontrôlable.
35:29 Les conséquences retomberont
35:31 sur les auteurs
35:33 et les responsables de cette guerre.
35:35 - Est-ce qu'on peut craindre
35:37 une troisième guerre mondiale ?
35:39 Est-ce que, plus que par rapport
35:41 au conflit entre la Russie et la Crène,
35:43 les Français qui avaient peur
35:45 de ce conflit qui s'internationalise,
35:47 est-ce que là, aujourd'hui,
35:49 on est sur cette crainte ?
35:51 - Je ne crois pas à cette troisième guerre
35:53 mais la guerre, elle a commencé
35:55 et elle ne va pas s'arrêter.
35:57 Elle a commencé. C'est ça qu'il faut comprendre.
35:59 - Oui, mais entre qui et qui ?
36:01 - Entre ce que représente le régime des Ayatollahs
36:03 qui est dans une offensive
36:05 à la fois idéologique, théologique,
36:07 militaire
36:09 et ce que nous représentons,
36:11 c'est-à-dire les Lumières.
36:13 Voilà.
36:15 Et ils vont faire comme d'habitude.
36:17 Ils vont d'abord essayer d'asseoir totalement
36:19 leur autorité sur tout le Moyen-Orient.
36:21 Et après, ils passeront la phase 2.
36:23 Vous savez, il y a une similitude
36:25 que je me suis faite dans ma tête
36:27 entre Poutine et les Ayatollahs.
36:29 J'ai eu l'impression que c'était
36:31 Staline avec Hitler.
36:33 Staline a signé un pacte avec Hitler
36:35 pensant que chacun
36:37 allait se partager les choses.
36:39 Et Hitler n'avait qu'une idée en tête.
36:41 C'est le bon moment venu.
36:43 Et les Iraniens font muse avec Poutine.
36:45 Mais le jour venu, vous allez voir
36:47 que les minorités musulmanes en URSS,
36:49 en Russie,
36:51 seront largement activées pour les déstabiliser.
36:53 Donc la bataille a commencé.
36:55 - Ce n'est pas mal vu
36:57 comme comparaison,
36:59 ceci étant, une fois de plus,
37:01 l'Occident était d'une faiblesse insigne
37:03 avec la République islamique.
37:05 C'est la France qui a accueilli
37:07 M. Khomeini
37:09 à Nofle-le-Château.
37:11 C'est M. Obama
37:13 qui a voulu
37:15 temporiser
37:17 et qui a accepté
37:19 l'accord
37:21 sur le nucléaire.
37:23 C'est la Belgique
37:25 qui vient,
37:27 il y a trois mois,
37:29 de libérer
37:31 un terroriste
37:33 qui avait
37:35 tenté de mettre
37:37 une bombe
37:39 à la réunion
37:41 de ville à Villepinte,
37:43 en France, par la principale
37:45 organisation de résistance
37:47 iranienne en France.
37:49 Ils ont libéré
37:51 le terroriste en Belgique
37:53 contre des otages
37:55 que les Iraniens ont pris. Je n'ai pas vu
37:57 de protestation de la France
37:59 sur cet acte de lâcheté.
38:01 La réalité, elle est là.
38:03 Vous savez ça, les islamistes,
38:05 ils tâtent le ventre
38:07 mou des Occidentaux.
38:09 Je pense quand même,
38:11 puisque vous me demandez mon avis,
38:13 que ça ne se passera pas ainsi avec les Israéliens.
38:15 - Il faut toujours
38:17 regarder les choses en face.
38:19 Ils disent ce qu'ils font, tous ces gens-là.
38:21 Ils écrivent ce qu'ils font.
38:23 Et nous, on ne veut pas les croire.
38:25 On fait semblant de ne pas lire ce qu'ils disent.
38:27 Ils disent ce qu'ils vont faire.
38:29 Quand ils disent "nous allons rayer Israël de la carte",
38:31 ce n'est pas simplement
38:33 de la propagande pour amuser les foules.
38:35 Et la question qui est posée,
38:39 j'insiste, là-dessus, oui, il y a un problème qui est posé.
38:41 Parce que moi, je ne sais toujours pas ce que la France...
38:43 - On y vient.
38:45 La France peut faire.
38:47 - Vous dites surtout.
38:49 - La bonne question.
38:51 - Il y a aussi ces images.
38:53 Je voulais vous proposer cette image
38:55 de tous les chefs d'État qui sont venus
38:57 sur le sol israélien.
38:59 Joe Biden,
39:01 Olaf Scholz,
39:03 Ritchie Sounak, vous avez même...
39:05 Alors là, ce n'est pas une chef d'État, elle n'est même pas élue.
39:07 C'est quand même la présidente de la Commission européenne,
39:09 Ursula von der Leyen.
39:11 Nous, on a eu la chef de la diplomatie, madame Kolonak.
39:13 - Vous avez oublié la première ministre italienne.
39:15 Vous avez oublié le premier ministre Cyprien.
39:17 - Vous voyez bien qu'on divise l'image en quatre.
39:19 Mais si vous êtes monteur,
39:21 vous venez l'après-midi.
39:23 - Vous avez de graves omissions.
39:25 - Je voudrais juste saluer
39:27 la visite du premier ministre anglais,
39:29 Ritchie Sounak.
39:31 Parce que lui, il vient
39:33 alors qu'il a 500 000 personnes
39:35 à Londres qui ont défilé le dimanche.
39:37 - Oui.
39:39 - Pas en disant des gentillesses.
39:41 - Il y avait du moro juif, il y avait tout ce qu'il fallait.
39:43 - Et encore ce samedi.
39:45 Et lui-même est un musulman, par ailleurs.
39:47 - Oui.
39:49 Oui, oui, absolument.
39:51 - Vous savez qu'à Londres, les actes antisémites
39:53 sur le mois d'octobre
39:55 par rapport au mois d'octobre de l'année dernière
39:57 ont augmenté de 1300 %.
39:59 - Alors que vous savez, la population juive en Angleterre,
40:01 c'est vraiment...
40:03 - Donc, où est la France ?
40:05 Que dit la France ? Où est passé Emmanuel Macron ?
40:07 Et que dit Emmanuel Macron ?
40:09 Il devrait peut-être aller en Israël mardi prochain.
40:11 Mais rien n'est certain.
40:13 - Mais malheureusement,
40:15 je sens une inflexion
40:17 dans l'attitude de M. Macron.
40:19 Le lendemain,
40:21 dans le show de l'émotion
40:23 du 7 octobre
40:25 et du 8 octobre,
40:27 M. Macron
40:29 était totalement dans la solidarité
40:31 guerrière, si j'ose dire,
40:33 au sens noble du terme,
40:35 avec Israël,
40:37 qui avait le droit de se défendre, n'est-ce pas ?
40:39 Et puis ensuite,
40:41 une semaine après... - Et pas trop.
40:43 - Non, mais il était sans réserve
40:45 le premier jour.
40:47 Ensuite, il a évolué
40:49 sur la situation en France
40:51 et la réalité des banlieues
40:53 en France et
40:55 l'augmentation des actes antisémites
40:57 en France et l'horrible
40:59 assassinat contre notre
41:01 professeur en France. Et donc, la veille,
41:03 il l'appelait à l'unité. Et puis maintenant,
41:05 il insiste davantage
41:07 par la bouche de Mme Colonna
41:09 sur le droit
41:11 de la guerre plutôt que le droit
41:13 à l'autodéfense des Israéliens.
41:15 Et je ne le vois toujours pas
41:17 arriver dire sa solidarité
41:19 en Israël. - On peut appuyer un droit à l'autodéfense
41:21 des Israéliens tout en respectant le droit
41:23 de la guerre, cher William. - Non, non, non.
41:25 Il faut se méfier du "en même temps",
41:27 notamment pendant la guerre.
41:29 - Est-ce que pendant la guerre,
41:31 justement, il ne faut pas
41:33 avoir les idées claires ? - Non, non, non. Écoutez-moi.
41:35 Je ne sais pas ce que vous appelez le droit de la guerre.
41:37 - Ah ben, c'est une guerre, ça.
41:39 - Non, non, mais personne...
41:41 - Oui, il y a les crimes de guerre, il y a les crimes de humanité.
41:43 - Personne de sérieux
41:45 ne fait le procès
41:47 à Israël de vouloir
41:49 bombarder intentionnellement
41:51 les civils. Personne.
41:53 - Personne. Je serai le dernier
41:55 à le dire, cher William. - Donc quand on fait
41:57 cette précision, c'est qu'on veut insister
41:59 que c'est qu'on commence un tout petit peu
42:01 à reculer. - Non, mais là, Julien, en une minute,
42:03 après, c'est terminé. - Que les choses soient claires.
42:05 La France ne sait pas où aller.
42:07 - Voilà. - La vérité, elle est là.
42:09 Oh, elle est solidaire du peuple israélien.
42:11 Elle s'indigne des massacres.
42:13 Mais elle ne sait pas où aller dans la
42:15 confrontation qui est en cours.
42:17 Vous savez, les premières remarques que j'ai eues
42:19 d'un certain nombre de responsables de la
42:21 Macronie, c'était "Tu crois que ça va avoir
42:23 des répercussions dans nos quartiers ?
42:25 Tu vois comment ça va se passer ?"
42:27 Je dis "Vous avez les pieds sur terre,
42:29 vous vous rendez compte de ce qui est en train de se passer ?
42:31 Vous vous rendez compte de ce que vient,
42:33 le traumatisme que vient de subir Israël ?
42:35 N'oubliez jamais,
42:37 Elliot, ça correspond pour Israël,
42:39 après, si on ramène la proportion
42:41 à 30 000 Françaises
42:43 et Français qui auraient été
42:45 assassinées, égorgées, violées,
42:47 vous croyez que la France, à ce moment-là,
42:49 aurait dit "On va se retenir ?
42:51 On va faire attention ?"
42:53 - Il n'y a pas que le nombre.
42:57 Il n'y a pas que le nombre.
42:59 Il y a le traumatisme choatique.
43:01 C'est-à-dire que dans l'esprit
43:03 des Israéliens, Israël est là
43:05 pour empêcher ce qui se passait avant.
43:07 - Mais j'en suis sûr.
43:09 Il y a évidemment la meurtrissure du nombre,
43:11 mais il y a encore plus que ça.
43:13 - Je vous permets de prendre 30 secondes,
43:15 parce que moi, ce qui m'intéresse,
43:17 c'est ce que vous avez dit.
43:19 Vous avez pu échanger, s'il vous plaît,
43:21 Julien, une dernière question,
43:23 parce que vous avez dit "J'ai échangé
43:25 avec un responsable dans la rue."
43:27 - Dans la rue, au hasard.
43:29 - En fait, ce n'est pas qu'ils sont perdus,
43:31 c'est qu'ils ont peur.
43:33 Parce que si vous soutenez Israël,
43:35 Korzéam, en quelque sorte,
43:37 ces visites, elles sont là.
43:39 Parce qu'il y a des bails,
43:41 y compris au sommet de l'État israélien.
43:43 Qu'est-ce qu'on fait ?
43:45 Est-ce qu'on ne s'occupe que de Gaza ?
43:47 Est-ce que le Hezbollah ?
43:49 L'Iran. Vous avez entendu comme moi
43:51 les déclarations d'un certain nombre de ministres
43:53 et de responsables de la sécurité.
43:55 Tout le jeu diplomatique, c'est d'essayer
43:57 de faire pression pour empêcher
43:59 la prise de conscience qui est en cours
44:01 à l'échelle de la planète de cette réalité.
44:03 Donc on cherche l'accommodement raisonnable.
44:05 Mais l'histoire a montré qu'à chaque fois
44:07 qu'on fait des accommodes raisonnables,
44:09 les prix à payer après sont 10 fois plus chers.
44:11 - Merci à tous les deux pour cette émission.
44:13 J'ai cru comprendre
44:15 que vous aviez des talents pour le montage.
44:17 N'hésitez pas à venir dimanche après-midi
44:19 si on a ces images.
44:21 - Vous n'aimez pas qu'on vous fasse des remarques
44:23 justifiées sur vos omissions regrettables ?
44:25 - Justifiées ?
44:27 - Il a voulu simplement passer sous silence
44:29 la présence de la Première ministre italienne.
44:31 - Ah, c'est votre interprétation.
44:33 - Ah oui, et c'est une faute grave.
44:35 - Je savais que vous étiez un grand avocat
44:37 mais un piètre mentaliste.
44:39 - Le peuple italien vous jugera sévèrement.
44:41 - Merci à tous les deux.
44:43 - C'est moi qui ai fait l'ouverture,
44:45 c'est vous qui faites l'affaire.
44:47 - Dans un instant, ça sera l'heure des pros.
44:49 Avec Caroline Giadon, députée Renaissance de Paris,
44:51 qui était en Israël
44:53 et qui va pouvoir nous raconter
44:55 ce qu'elle a vu et découvert là-bas.
44:57 On sera même avec Yvan Réaufold
44:59 parce qu'il est Place de la République.
45:01 Il va nous raconter ce qui s'est passé
45:03 à cette manifestation.
45:05 - Voilà un homme courageux.
45:07 - Arrêtez de parler et vous allez regarder
45:09 l'heure des pros à 20h.
45:11 - Je n'ai que ça à faire.
45:13 et vous ?