Eliot Deval reçoit Gilles-William Goldnadel et Julien Dray, deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace le dimanche à 19h.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Il est quasiment 19h, merci d'être avec nous pour le face à face entre Gilles-William Golnadel et Julien Dreyfus.
00:06 Bonsoir à tous les deux, on commence le débat dans un instant.
00:09 On va se poser une question, est-ce que c'est la fin du Nomerta concernant le racisme anti-blanc ?
00:14 Puisque dans la même journée, vous avez un ancien Premier ministre qui en a parlé dans les colonnes du JDD
00:19 et vous avez le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui en a également parlé.
00:23 Je crois que c'est la première fois que ces deux personnages de l'État ont abordé la question.
00:31 Avant cela, on fait un point sur l'information avec vous, Maureen Vidal, bonsoir.
00:34 Bonsoir, Elliot, bonsoir à tous.
00:37 Le chef de l'OMS alerte sur l'impact catastrophique sur la santé à Gaza de la guerre entre Israël et le Hamas.
00:44 Les personnels de santé font de leur mieux dans des conditions inimaginables, a-t-il déclaré lors de la réunion à Genève.
00:49 Il a fait état de signes inquiétants, de maladies épidémiques qui risquent de s'aggraver avec la détérioration de la situation et l'arrivée des conditions hivernales.
00:58 Des travaux d'intérêt général pour les parents défaillants, c'est une annonce d'Aurore Berger, ministre des Solidarités et des Familles.
01:05 Objectif de la ministre, remettre la parentalité au centre et lutter contre la délinquance.
01:09 Plusieurs mesures vont être mises en place, comme le paiement d'une contribution financière pour les parents d'enfants coupables de dégradation
01:15 ou encore une amende pour les parents ne se présentant pas aux audiences qui concernent leurs enfants.
01:20 Enfin, aujourd'hui, s'est déroulée la remise du prix Nobel de la paix à Oslo sans sa lauréate,
01:25 Desernet Anarges Mohammadi, militante iranienne, emprisonnée depuis 2021 à Téhéran.
01:30 Ce sont ses enfants qui ont représenté leur mère, qui luttent contre le régime religieux tyrannique et misogyne iranien.
01:37 Selon ces mots, maintes fois arrêtée et condamnée ces dernières décennies,
01:40 la militante de 51 ans étant des principaux visages du soulèvement Femmes, Vie et Liberté en Iran.
01:46 Merci, chère Maureen, pour le point sur l'information.
01:49 Concernant le drame de Krépol, messieurs, neuf témoins n'auront pas suffi pour étendre la qualification du meurtre à meurtre à caractère raciste.
02:01 Ce qui a surpris d'ailleurs plus d'une personne et notamment la famille qui attendait à ce que les qualifications soient les plus larges possibles
02:07 pour qu'ensuite, le temps de l'enquête, on affine évidemment la situation.
02:12 Il s'avère que dans la société, beaucoup contestent la qualification de racisme anti-blanc.
02:18 Dans la même journée, je le disais avant le journal, vous avez Edouard Philippe qui en a parlé dans le JDD.
02:23 Voilà ce qu'il dit.
02:24 S'agissant du racisme, comme le disait Peggy, il faut dire ce qu'on voit, mais il faut surtout voir ce qu'on voit.
02:30 Bien sûr, il y a du racisme en France et il est bien possible qu'il y ait une forme nouvelle de racisme anti-blanc,
02:36 comme il y a une forme ancienne de racisme anti-noir, anti-arabe et anti-juif.
02:41 Gérald Darmanin était l'invité de Brut cet après-midi.
02:45 Écoutez ce qu'il disait à ce propos.
02:47 - Oui, il y a du racisme, mais du racisme contre les Noirs, il y a du racisme contre les Maghrébins,
02:51 il y a du racisme contre les Juifs, il y a du racisme contre les Blancs, bien sûr.
02:55 Il faut être aveugle pour ne pas le voir.
02:57 Pourquoi ? Mais là après, il y a des discussions qui peuvent diverger.
03:00 Je ne suis pas sûr qu'en donnant les prénoms des personnes, on arrive à dire qu'on pourrait les essentialiser.
03:05 C'est à les réduire à leur personne et pas à leur comportement et se dire
03:09 "par définition, ceux-là peuvent passer plus à l'acte que les autres".
03:11 Je ne suis pour rien cacher pour les Français, mais ce n'est pas la police qui communique ça, c'est la justice.
03:17 C'est le procureur de la République qui annonce les faits avec les prénoms, les noms, les adresses.
03:21 - Et là, il revient sur l'histoire des prénoms concernant Crépol.
03:24 Restons sur le racisme anti-blanc et peut-être c'est la phrase de Gérald,
03:28 d'Edouard Philippe qui est la plus surprenante.
03:31 Il est bien possible qu'il y ait une forme nouvelle de racisme anti-blanc,
03:34 comme il y a une forme ancienne de racisme anti-noir, anti-arabe, anti-juif.
03:37 Julien Dray.
03:39 - Je ne suis pas un fan de cette expression racisme anti-blanc,
03:40 mais je ne vois pas bien ce que ça envoie.
03:42 Je sais que Gilles William l'a déjà utilisée à plusieurs reprises,
03:46 mais parce que normalement, du point de vue historique,
03:49 le racisme, c'est quand une majorité opprime une minorité, c'est comme ça que ça s'est passé.
03:54 Donc si ça s'applique à la France, c'est compliqué à dire.
03:57 Alors après, est-ce que c'est des préjugés ?
03:59 Bon, je ne suis pas sûr qu'elle apporte grand-chose.
04:02 Si vous voulez me dire qu'il y a une haine du monde occidental,
04:05 une haine de la civilisation telle qu'on la représente, des Lumières, etc.,
04:09 je pense que les gens qui portent cela, voilà, c'est comme ça que je le verrai.
04:14 Je ne suis pas sûr que ça apporte grand-chose.
04:16 - Ça n'apporte pas grand-chose, William ?
04:18 - Écoutez, moi, je ne sais pas, mais c'est l'un de mes combats majeurs.
04:21 Il y a...
04:24 En 2011, j'ai sorti un livre qui s'appelait "Réflexion sur la question blanche".
04:29 Et mon éditeur de l'époque, Gazevitch, avait peur que je me fasse démolir intellectuellement,
04:36 parce que c'était vulgaire.
04:38 C'était vulgaire, c'était même raciste de parler de racisme anti-blanc.
04:43 Et d'ailleurs, les associations antiracistes dominantes de l'époque,
04:47 comme SOS Racisme ou Lomb Rap, disaient que le racisme anti-blanc n'existe pas,
04:54 c'est une invention de l'extrême-droite raciste.
04:56 Donc c'était raciste de parler de racisme anti-blanc.
04:59 Et comme toujours, la réalité est plus forte que l'idéologie.
05:05 Et là, on voit, effectivement, d'ailleurs, le titre de mon papier dans le Figaro Vox de demain,
05:10 c'est "Le racisme anti-blanc sort du noir".
05:13 On voit que sous le coup de la réalité, l'histoire des prénoms qu'il fallait cacher, etc.,
05:18 des neuf témoins, etc., finalement, la réalité est plus forte que tout.
05:22 Pardon, le racisme anti-blanc, il peut exister aussi quand il y a une majorité de blancs.
05:26 Et dès l'instant où il y a une forte minorité de gens qui n'aiment pas les blancs,
05:30 pour des tas de raisons, ça crève les yeux.
05:36 Quand vous avez des gens qui veulent tuer des blancs,
05:38 j'ai un problème de vocabulaire si c'est pas du racisme anti-blanc.
05:41 Alors, vous avez la déclaration d'Edouard Philippe, qui est, pour être maladroite,
05:45 parce qu'elle est quand même maladroite, parce que le racisme anti-blanc,
05:49 il vient pas d'arriver hier matin à 9h.
05:52 Mais malgré tout, elle a le mérite de montrer que quelqu'un de modéré,
05:56 il contribue et contribue maintenant à admettre le concept.
06:03 Et vous avez Gérald Darmanin, mais ça ne m'étonne pas de lui, par contre.
06:07 Ça ne m'étonne pas de lui, parce que c'est un ministre de l'Intérieur qui regarde les choses en face.
06:11 Il voit un raciste anti-juif, ça s'appelle un raciste anti-juif,
06:15 il voit un raciste anti-arabe, il a pas de problème de vocabulaire,
06:18 moi j'ai pas de problème de vocabulaire non plus.
06:20 J'ai montré, pour finir, un tweet extraordinaire,
06:25 où on voit un non-blanc, pour être gentil, draguer une fille sans grand succès.
06:33 Il la traite à la fois de raciste et à la fois de sale blanche.
06:40 - Dans le métro, c'est ça ? - Dans le métro, exactement.
06:43 - Et elle est frappée, c'est pas ça ? - Je ne sais pas ce qui lui est arrivé.
06:47 - Il y en a tellement malheureusement qui circulent.
06:49 - Ça montre qu'il y a une sorte de...
06:51 Ce type-là doit se prendre pour un anti-raciste.
06:53 Il doit se prendre, je pense, pour un anti-raciste.
06:55 Il traite quelqu'un de sale blanche, mais c'est un anti-raciste.
06:58 C'est l'époque qui est spéciale.
07:00 - Donc, j'essaye de suivre votre raisonnement.
07:04 Ça veut dire que le fait d'être blanc, c'est les gens nous haïssent parce qu'on est blanc ?
07:08 - Oui. Oui. Ah bah oui.
07:11 - C'est pas parce qu'on représente quelque chose d'autre que simplement le fait d'être blanc ?
07:15 C'est pas la couleur de notre peau qui nous détermine ?
07:17 Cette haine, elle n'est pas déterminée par la couleur de notre peau.
07:19 C'est parce qu'on représente une civilisation, une culture, des idées.
07:24 - Oui. Oui. Des bouches.
07:26 - C'est pas lié à la couleur de notre peau.
07:30 Elle est liée à une identité que nous représentons,
07:32 qui est une civilisation, qui est une culture, qui est des...
07:36 - Le racisme, c'est souvent ça. Les antisémites, par exemple.
07:40 - Non, le racisme, c'est pas souvent ça.
07:42 - Les antisémites... - C'est pour ça que je suis réticent.
07:44 Le racisme, dans l'histoire, si vous me permettez, il était lié.
07:46 - Mais si vous me posez une question...
07:48 - C'est pour ça que l'extension...
07:50 - L'antisémitisme n'est pas forcément lié à la détestation de la religion juive.
07:56 C'est parce qu'on prête aux Juifs le pouvoir...
07:58 - Si, l'antisémitisme, il est lié... Vous êtes juif.
08:00 - Non. On prête aux Juifs le pouvoir, la capacité d'avoir les médias,
08:06 enfin, tous les archétypes.
08:08 - C'est l'antisémitisme.
08:10 - La construction du racisme anti-blanc,
08:14 c'est d'expliquer que les Blancs ont créé le colonialisme,
08:18 ils ont créé l'esclavagisme, ce qui est d'ailleurs largement faux
08:22 puisque les arabo-islamiques sont beaucoup plus forts en matière d'esclavagisme
08:26 que les Blancs, mais peu importe, d'ailleurs.
08:28 Mais c'est d'expliquer que les Blancs sont privilégiés,
08:30 et par conséquent, ils sont détestables.
08:32 C'est comme ça que s'est installé au cours des temps le racisme anti-blanc.
08:36 - Oui, mais ça me convainc pas.
08:40 - Non, mais je... d'accord.
08:44 - Ça veut dire que ce qui m'ennuie, c'est que ça renvoie à la couleur de la peau.
08:48 - Eh oui.
08:50 - Et dans le combat actuel, c'est pas un combat lié à la couleur de notre peau.
08:52 - Mais Julien...
08:54 - Dans le combat aujourd'hui, moi, je pense qu'il y a des gens de couleurs différentes
08:58 qui peuvent partager les mêmes idéaux.
09:00 - Bien sûr.
09:02 - Et qui sont haïs de la même manière par ce moment-là.
09:04 Donc la forme...
09:06 - Mais Julien, c'est pas moi qui ai inventé l'wokisme.
09:09 Les wokistes nous expliquent...
09:11 - On n'est pas obligés de tomber dans le piège du wokisme.
09:13 - Non, mais moi, je tombe pas dans le piège.
09:15 Je vous assure que je suis indemne de racisme anti-blanc.
09:19 Il n'y a aucun doute là-dessus.
09:21 Mais ils expliquent que les blancs, même le wokiste explique que même le blanc le plus...
09:27 Ouria Boutelja explique que même le blanc le plus sympathique
09:32 porte quand même ses privilèges et qu'il fait du mal.
09:37 - C'est le mal blanc.
09:39 - En utilisant cette expression-là, est-ce que d'un certain point de vue,
09:43 vous ne l'enfermez pas dans ce qu'elle veut ?
09:46 C'est-à-dire un découpage qui est lié au fait que parce qu'on est blanc,
09:49 on est donc des privilégiés et qu'on est représentant d'une sorte de société de privilèges
09:54 et qu'elle est la représentante des minorités.
09:58 - Mais c'est pas moi qui...
10:00 - Mais moi, je ne crois pas aux privilèges blancs.
10:02 - Donc si vous ne croyez pas aux privilèges blancs, qu'est-ce que ça...
10:05 - Non mais...
10:07 - Je cherche à comprendre.
10:09 - Non mais excusez-moi, mais moi, je suis un pragmatique.
10:12 Quand je vois qu'on attaque les blancs parce qu'ils sont blancs,
10:16 je ne peux pas faire autrement que de constater qu'il y a un racisme anti-blanc.
10:20 - Est-ce qu'on les attaque parce qu'ils sont blancs
10:23 ou parce qu'ils représentent un monde occidental avec des valeurs,
10:26 avec des principes et que c'est ça qu'on déteste ?
10:29 - Je vous assure qu'en banlieue, quand il y a des types qui s'en prennent
10:33 à un petit blanc, ils ne font pas référence obligatoirement
10:37 à ce qui s'est passé en Algérie.
10:40 Ils détestent le blanc parce qu'ils le voient là et qu'il ne leur ressemble pas.
10:44 - Et parce qu'on l'a réduit.
10:46 - Vous savez, les racistes, ce n'est pas des pianistes distingués.
10:49 - Non, mais c'est parce qu'on l'a...
10:51 Moi, enfin, il me semble qu'il y a un moment important
10:54 où il faut essayer d'opposer face à la montée de ce qu'on appelle
10:57 les intégrismes et notamment le racisme islamique tel qu'il se développe,
11:04 l'antisémitisme plutôt, excusez-moi.
11:07 - Je ne suis pas sûr que rajouter ce concept-là va clarifier les choses.
11:10 - Mais je ne cherche pas à clarifier, je cherche malheureusement
11:15 à décrire et à déplorer une situation...
11:17 - Est-ce que l'affrontement aujourd'hui, ce n'est pas l'affrontement
11:20 des Lunières contre l'obscurantisme ?
11:22 Est-ce que dans cet affrontement qu'on doit mener aujourd'hui
11:26 de manière violente, parce qu'en fait, la détestation du blanc,
11:29 c'est la détestation aussi de la civilisation des Lumières ?
11:32 - Mais oui.
11:33 - C'est plutôt la détestation de l'Occident.
11:36 - Et c'est l'Occident. Mais ce n'est pas l'Occident en soi,
11:38 c'est l'Occident des Lumières.
11:39 Qu'est-ce qu'ils représentent comme émancipation, comme liberté ?
11:42 - Non, mais je... Pardon, mais...
11:44 - Sur le plan, par exemple, pour la femme, c'est le statut de la femme.
11:48 Et voilà, c'est le statut...
11:49 - Mais on va avancer sur la question du racisme anti-blanc.
11:54 Si certains le découvrent aujourd'hui, comme a pu le dire Gilles-William Golnadel,
12:00 d'autres l'ont théorisé depuis des années.
12:03 Et ce n'est pas quelque chose qui arrive, qui tombe du ciel en disant
12:06 « Ah ben voilà, on est le 10 décembre 2023, le racisme anti-blanc arrive sur notre sol. »
12:13 - Vous avez tant de biais à la télégence, parce qu'il y a des gens qui ont théorisé
12:15 qu'ils avaient forcément raison, bien sûr que non, mais on était traînés dans la bouche.
12:18 - Il y a plein de gens qui ont théorisé plein de bêtises il y a plein d'années.
12:21 - Oui, mais...
12:22 - Donc ça, c'est pas le fait qu'une grande majesté de la République,
12:28 puisque c'est comme ça qu'on va les appeler,
12:30 le reprend comme ça parce que ça fait bien aujourd'hui,
12:33 que pour autant ça valide le concept.
12:35 - Je vous assure.
12:36 - Les effets de mode linguistiques, moi je m'en défie.
12:38 - D'accord.
12:39 - Quand une personne est dans la rue et est attaquée, on lui dit « sale blanc ».
12:43 C'est quoi ? C'est parce qu'on pense à l'Occident quand on dit « sale blanc ».
12:47 - Je pense que je représente tout ce qu'ils détestent dans ces cas-là.
12:49 C'est-à-dire que je représente l'Occident émancipateur.
12:52 - Oui.
12:53 - Je représente l'Occident alimentaire, je représente la démocratie.
12:56 - Alors admettons...
12:58 - Je représente la lutte contre l'oppression des femmes, etc.
12:59 - Alors admettons...
13:00 - C'est tout ça qu'il y a derrière.
13:01 - Alors admettons, mais si jamais un blanc...
13:04 - C'est pas simplement la couleur.
13:05 - Non mais je...
13:06 - Leur détestation n'est pas liée à la couleur, mais enfin...
13:08 - Elle est liée à ce que je représente.
13:09 - Mais alors, c'est pour dire que quand quelqu'un insulte un noir dans la rue,
13:14 finalement, c'est pas parce qu'il est noir, mais parce qu'il déplore que l'immigration soit nombreuse.
13:19 Vous avez toujours...
13:20 - Non, parce que vous savez aussi que là, c'était lié dans l'histoire.
13:24 - Oui.
13:25 - Sur le racisme anti-blanc, là, vous l'avez...
13:27 Mais dans l'histoire, il y a eu un racisme qui était lié, sur le plan, à la couleur de peau, au départ.
13:32 Le racisme contre les noirs, c'était lié à la couleur de peau.
13:34 - Mais je vous assure qu'en Afrique, on ne découvre pas le racisme anti-blanc.
13:38 - Oui, mais...
13:39 - En Afrique, vous avez des gens qui détestent les blancs parce qu'ils sont minoritaires.
13:43 Je veux dire, il y a... Vous savez...
13:45 - La détestation...
13:46 - Non, mais je dis un truc. Vous avez l'aise de considérer que seuls les blancs ont le monopole du racisme ?
13:51 - Non, je ne dis pas ça, parce que...
13:52 - Bah si !
13:53 - Non, non, je ne dis pas ça. Je dis que...
13:55 - C'est la chose la mieux partagée au monde.
13:57 Si on veut se donner une idée de l'égalité dans la vie, on pense au racisme.
14:01 C'est la chose la mieux partagée.
14:02 - Non, mais là, la haine de l'autre est la chose la mieux partagée, ça, c'est vrai.
14:04 - C'est tout !
14:05 - La haine de l'autre, quand il est différent ou quand il représente une différence, est la mieux partagée aussi.
14:09 - Oui...
14:10 - Voilà, donc je ne suis pas bon, en fin...
14:11 - Bon, en tous les cas, c'est un sujet qui est entré dans le débat public, parce que vous avez parlé du wokisme.
14:17 Et finalement, dans ce racisme anti-blanc, il y a peut-être une idéologie wok,
14:21 qui est de plus en plus importante dans notre société et qui alimente ce racisme-là.
14:25 Et d'ailleurs, Marion Maréchal a accusé Rima Abdulmalak de promouvoir le racisme anti-blanc.
14:32 Et elle a d'ailleurs saisi le défenseur des droits.
14:35 Dans un communique qui est publié le 8 décembre, Marion Maréchal et Stéphane Ravier estiment que le programme La Relève,
14:40 destiné à renouveler le vivier du leadership culturel en France, représente une forme de discrimination raciale.
14:47 Rima Abdulmalak lui a répondu "un toxe de reconquête".
14:50 Mes propos à la conférence de presse de La Relève étaient pourtant clairs.
14:53 La Relève s'est formée à la direction des institutions culturelles, des passionnés,
14:56 qui n'y ont pas naturellement accès, comme ceux qui n'ont pas connu de vie dans un manoir à Montretout.
15:02 Je vous propose d'écouter Rima Abdulmalak, ce qu'elle a dit justement jeudi soir.
15:06 C'est très intéressant.
15:07 Et vous allez me dire si oui ou non c'est du hoquisme, et si ce hoquisme alimente le racisme anti-blanc.
15:12 Il y a un manque de diversité dans nos directions d'institutions.
15:19 Là encore, je parle toujours de cette liste de nos labels.
15:25 Même s'il y a eu plus de femmes, ça c'est net.
15:29 Même s'il y a eu plus de profils atypiques, c'est vrai, on les cherche.
15:33 Mais quand je dis diversité, c'est toutes les formes de diversité.
15:36 Ce n'est pas que la couleur de peau, c'est l'origine sociale, l'origine géographique,
15:41 des personnes par exemple qui ont grandi en milieu rural.
15:44 Où sont-elles ? À la tête de nos institutions, combien sont-elles ?
15:47 Ce n'est pas que la couleur de peau.
15:50 Julien Dreyf, vous n'êtes pas que socialiste, vous êtes républicain, profondément expérimenté.
15:56 Je suis socialiste parce que je suis républicain.
15:58 Oui, mais vous n'êtes pas que cela.
16:00 Si, si, mais on me définit que par rapport à ça.
16:02 Est-ce que Rima Abdul-Malak est prise en flagrant délit de wauquisme quand elle dit
16:07 "ce n'est pas que la couleur de peau" ?
16:09 Le wauquisme, c'est autre chose.
16:10 Le wauquisme, c'est une idéologie de déconstruction.
16:14 Oui, bien sûr, c'est pour ça que je pose la question.
16:17 C'est la déconstruction de tout ce que nous représentons sur le plan des Lumières.
16:20 Parce que c'est des Lumières, de la République, c'est ça le wauquisme.
16:24 Et c'est de considérer que cette civilisation-là est une civilisation qui est pernicieuse et qui a écrit.
16:29 Parce que c'est comme ça qu'ils le disent.
16:31 Ils disent "comme nous avons été les vainqueurs, nous avons écrit l'histoire comme nous avons voulu l'écrire".
16:35 Et donc nous sommes passés, nous avons passé sous silence, etc.
16:38 C'est ça le wauquisme.
16:40 Non mais, on peut faire l'économie de savoir si Rima Abdul-Malak est wauquiste ou pas.
16:47 La question est de savoir si, oui ou non, elle veut écarter les blancs au profit d'autres couleurs pour l'idéologie diversitaire.
16:59 Il me semble que oui, puisqu'elle dit qu'elle va sélectionner les gens, pas que en fonction des couleurs,
17:08 donc aussi en fonction des couleurs.
17:11 Je trouve que moi je considère que quand vous regardez, quand vous sélectionnez les gens en fonction de la couleur de leur peau, c'est du racisme.
17:20 Alors c'est un racisme.
17:22 Vous voyez quand même que les choses avancent.
17:24 Parce qu'elle est obligée de s'en défendre.
17:26 Lorsqu'il y a une dizaine d'années, Mme Delphine Ernotte est arrivée à France Télévisions,
17:33 ah ben je peux vous dire que c'était beaucoup plus déconducté pour traquer le mal blanc de plus de 50 ans.
17:39 Et il n'y avait personne qui mouffetait.
17:41 Donc on voit bien quand même, et je m'en réjouis, que lorsque Mme Rima Abdulmalak finalement emprunte la même voie dangereuse,
17:53 elle est obligée de s'en justifier et même de mentir un peu.
17:56 Ça me fait plaisir.
17:57 Ce qu'elle fait, c'est qu'elle essaie de défendre, c'est un concept qui n'est pas nouveau, c'est ce qu'on appelle la discrimination positive.
18:03 Donc elle essaie de dire, dans le combat que nous menons, nous essayons de permettre qu'il y ait des gens qui ont des parcours sociaux différents.
18:13 Et donc aussi parfois, ça s'appelle la discrimination positive, qui peut amener, c'est vrai que c'est toujours compliqué,
18:21 qui peut amener effectivement à ce que ce ne soit pas sur la qualité, la valeur de vos diplômes ou de votre travail,
18:27 que vous soyez jugé, mais simplement par rapport aux vos origines.
18:30 Et ça c'est assez désagréable.
18:31 Bien sûr, et pour le coup, c'est profondément discriminant pour les gens qu'ils ont choisi.
18:35 Mais en même temps, il faut être honnête, quand toutes les managers des entreprises aujourd'hui, etc.,
18:42 essayent de dire qu'il faut que les directions d'entreprise, elles soient à l'image de la société française
18:47 et que donc il y ait des promotions qui permettent à un certain nombre de gens de représenter aussi,
18:52 que ce ne soit pas toujours les mêmes choses.
18:53 Ça a été le cas avec les hommes, à un moment donné, on a été obligé de faire aussi ce qu'on appelait la discrimination positive,
18:58 à juste titre, pour permettre à des femmes d'arriver à des responsabilités, alors qu'avant elles n'y arrivaient jamais.
19:02 Et ce n'est pas encore parfait.
19:04 Je pense que dans la discrimination positive, il y a discrimination.
19:08 Oui, c'est ça qui pose problème.
19:09 La Cour suprême a été bien inspirée en Amérique de supprimer la discrimination,
19:14 qui discriminait notamment les Asiatiques, puisque leurs résultats sont, et c'est comme ça,
19:21 sont tellement bons au niveau des examens qu'il fallait quand même en prendre moins.
19:25 Il y en a qui se plaignent, vous voyez qu'il y a trop de blancs dans les orchestres de musique classique,
19:31 donc il faudrait aussi introduire, je ne sais pas comment, des gens qui ne soient pas blancs.
19:35 Manque de chance, les sélections qui sont faites, en principe, dans les opéras, sont des sélections aveugles.
19:41 C'est que vous ne voyez même pas qui est en train de jouer.
19:43 Donc je préfère la sélection par le talent, vous voyez ?
19:46 Mais dans le discrimination.
19:47 Oui, c'est pour ça que, mais en même temps, moi je pense que le principe, ça doit être la sélection par le talent,
19:53 mais en même temps on est obligé de reconnaître, parce que c'est le fonctionnement de la société,
19:56 qu'il y a parfois des discriminations qui pèsent, et que vous avez des populations qui sont surreprésentées par les rados,
20:02 qui sont sous-représentées, et ce n'est pas que lié au travail.
20:05 Sinon, qu'est-ce qui s'est passé sur les femmes ?
20:07 Moi je ne crois pas.
20:08 Sur les femmes.
20:09 Très sincèrement, je pense…
20:10 Pendant des années, vous savez comme moi, qu'à capacité égale, souvent elles étaient barrées, elles n'arrivaient pas à passer.
20:16 Moi très sincèrement, je pense que la France n'est pas un pays qui discrimine.
20:19 Je n'y crois pas.
20:21 Mais ce n'est pas le pays qui discrimine, c'est la société d'ailleurs, plus que le pays.
20:26 Non mais bon.
20:27 Je me souviens d'une déclaration de Philippe de Villiers qu'on avait passée il y a trois semaines ou quatre semaines, je le dis en régie,
20:35 parce que c'est une archive de l'INA, justement sur la question de la discrimination positive,
20:39 ou en tous les cas de retrouver un certain équilibre dans l'univers politique,
20:45 parce que dans l'hémicycle il y a autant de femmes que d'hommes, par exemple,
20:48 et la représentation politique.
20:51 Si on arrive à retrouver cette séquence, on pourra la ressortir après la publicité.
20:54 Pour terminer sur ce sujet, dans "discrimination positive", il n'y a pas que positive, il y a aussi discrimination.
21:00 Je vous donne juste, parce que là c'est une pépite…
21:02 Excusez-moi, vous donnez des bâtons pour vous faire battre.
21:05 C'est parce qu'on a été obligé de mettre des obligations, que par exemple, on a féminisé l'Assemblée nationale.
21:10 Vous êtes contre ?
21:12 Pas du tout.
21:13 Et face à ça, on a réussi quand même à féminiser une Assemblée nationale.
21:15 C'est vrai qu'il y avait une déclaration absolument passionnante.
21:18 Si à ce moment-là on n'aurait pas eu Mme Rousseau ou Mme Herthier, vous avez raison.
21:22 Retrouvons cette séquence, je vous en supplie, juste après la publicité.
21:25 L'AFP, pour Rima Abdel-Malak, c'est pas Reconquête ou c'est pas nous qui traitons ce sujet.
21:32 La ministre a précisé qu'elle entendait par diversité, je cite, ouvrez les guillemets,
21:37 la couleur de peau, l'origine sociale, etc.
21:40 On l'entend.
21:41 Oui, mais c'est intéressant, c'est l'AFP, donc on ne peut pas faire tous les procès du monde.
21:44 Avant la publicité, je le dis, on va revenir en longueur sur le...
21:48 Juste, parce que le débat, personne ne conteste la couleur de peau.
21:52 C'est-à-dire ?
21:53 Non, mais je veux dire, vous dites, la ministre a dit, il y a la couleur de peau, la couleur de peau elle existe.
21:57 Est-ce que le débat, vous ne l'avez pas introduit comme ça.
21:59 Vous l'avez introduit pour dire, est-ce que désormais, il y a un racisme anti-blanc qui s'est installé dans la société
22:06 et est-ce que ce concept est opérant par rapport à la situation dans laquelle on est ?
22:10 Ça c'est le premier sujet.
22:11 Ça c'est le premier sujet.
22:12 Le second, c'est...
22:13 Là-dessus, je dis, je reste sceptique sur ce terme.
22:16 Mais c'est deux choses différentes, Julien.
22:18 Non, non, mais...
22:19 Non, non, non, c'est deux choses différentes.
22:20 Ce que je vous dis, c'est qu'aujourd'hui, vous avez une ministre qui est accusée de promouvoir cette discrimination contre les blancs,
22:29 cette discrimination dite positive, parce qu'elle dit, on va choisir des gens, pas que pour la couleur de peau,
22:34 c'est pas que parce que vous êtes blanc.
22:35 Donc en raison notamment de la couleur de peau.
22:37 J'ai l'impression qu'on a du mal à se comprendre.
22:39 Oui, je crois qu'on a du mal à se comprendre, parce qu'elle dit des choses qui vont plutôt dans votre sens.
22:43 Parce qu'elle dit, on va pas choisir à prendre la couleur de la peau.
22:46 Non, mais il le fait exprès, je le connais bien.
22:48 Non, mais il plaisante.
22:49 Il plaisante.
22:50 J'ai compris.
22:51 Il plaisante.
22:52 Non, j'ai compris.
22:53 La publicité, on revient dans un instant, on reviendra longuement sur le conflit au Proche-Orient.
22:59 On parlera de Zineb El-Razawi, on parlera également de l'antisémitisme dans les universités aux Etats-Unis,
23:04 la question du cessez-le-feu, des otages.
23:07 Et on repassera cette séquence de Philippe de Villiers en fin d'émission.
23:10 C'est complètement dans ce sujet-là, sur la discrimination dite positive.
23:14 Très bien.
23:15 En 19h30, on poursuit le face-à-face.
23:20 William Golnadel et Julien Drey avancent là.
23:22 C'est l'information avec vous, Maureen Vidal.
23:24 Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a fait part au président russe Vladimir Poutine de son mécontentement
23:32 après le vote de la Russie au Conseil de sécurité de l'ONU en faveur d'un cessez-le-feu.
23:36 La Russie entretient des rapports cordiaux avec le Hamas et ne considère pas le groupe comme une organisation terroriste,
23:42 à l'instar d'Israël, des Etats-Unis et de l'Union européenne.
23:45 Benjamin Netanyahou a également critiqué la coopération dangereuse entre la Russie et l'Iran.
23:50 Nouveau refus d'obtempérer Hachel en Seine-et-Marne.
23:54 Deux adolescents de 17 ans sont morts des suites de leurs blessures.
23:57 Le conducteur du deux-roues a refusé de s'arrêter lors d'un contrôle de police.
24:01 Une course-poursuite s'est engagée avant qu'ils ne perdent le contrôle de l'engin.
24:05 Selon les premiers éléments de l'enquête, la mort des jeunes hommes n'est vraisemblablement pas consécutive à un choc avec une voiture de police.
24:11 Enfin, le ministre du Travail Olivier Dussopt a déclaré vouloir relever de deux ans l'âge d'accès à une indemnisation plus longue pour les chômeurs âgés,
24:20 de 55 à 57 ans, pour être cohérent avec ce que nous avons fait sur l'âge du départ à la retraite, selon le ministre.
24:26 Un relèvement de deux ans qui devra s'accompagner d'un effort de formation.
24:30 Merci beaucoup pour le point sur l'information.
24:34 On va parler de Zineb El Razoui. L'ancienne journaliste de Charlie Hebdo s'est vue retirer le prix Simone Veil,
24:40 décerné par la région Île-de-France, qui chaque année met en avant une personnalité qui incarne l'héritage de Simone Veil.
24:48 Zineb El Razoui, depuis le début du conflit, a de nombreuses fois condamné Israël,
24:52 mais ces derniers jours, un cap aurait été franchi pour Valérie Pécresse,
24:57 puisqu'elle a retweeté un message faisant un parallèle entre la Shoah et l'offensive israélienne à Gaza.
25:02 Ces déclarations ont terriblement meurtri nos compatriotes qui ont vécu la barbarie de la Shoah.
25:07 Elle ne nous semble absolument pas conforme au message de paix porté toute sa vie par Simone Veil.
25:13 Julien Drey, comment vous expliquez cette communication de Zineb El Razoui ?
25:21 Je n'ai pas d'explication. J'ai connu Zineb quand elle était un peu plus jeune.
25:28 C'était une militante, une combattante. Elle a été très courageuse à bien des moments.
25:35 Elle était même sous protection policière.
25:38 Et puis elle s'est absentée pendant sa vie personnelle.
25:42 Et je l'ai revue avec ma plus grande surprise faire des déclarations.
25:46 Au début, je n'y croyais pas d'ailleurs. Je me suis dit que c'était des faits, comme on dit en ce moment.
25:50 Puis il y a eu une accumulation. Jusqu'à maintenant, je n'avais pas répondu.
25:53 Je me disais que c'était lui faire trop d'honneur que de répondre à ce qu'elle était en train de dire.
25:59 Parce que c'était tellement délirant et incohérent, y compris tout ce qu'elle a pu raconter jusqu'auparavant.
26:04 Il y a quelque chose qui s'est passé, mais peut-être qu'elle va nous expliquer.
26:08 William ?
26:09 Je partage complètement l'avis de Julien.
26:13 Si le nom de déception avait un prénom, il s'appellerait Zineb.
26:18 J'avais beaucoup d'admiration et d'affection pour elle. Je la considérais même comme une amie.
26:25 Je n'ai pas d'explication. Parce que qu'elle critique Israël, c'est bien son droit.
26:32 Mais depuis déjà plusieurs semaines, elle déraille, elle divague.
26:40 Elle n'a aucun esprit critique par rapport au Hamas.
26:45 Dans son dernier état, elle compare Gaza à Auschwitz.
26:48 Donc il était normal que Aurélien, le petit-fils de Simone Weil, s'en émeuve.
26:53 Puisqu'elle avait reçu un prix qui porte le nom de sa grand-mère.
26:57 Il était tout à fait normal et louable que Valérie Pécresse prenne cette décision.
27:03 C'est une femme qui a eu un passé, qui a maintenant un présent peu glorieux.
27:10 Je ne m'essaierai pas à donner des explications qui seraient à mon avis trop prosaïques.
27:15 Je ne veux pas risquer un procès.
27:17 Je sais qu'elle a fait une tentative avortée d'entrer en politique par un certain parti.
27:26 Pour représenter justement la zone du Maroc.
27:29 Elle a échoué, allez savoir si elle avait d'autres ambitions ou pas.
27:33 Mais pour moi, il ne peut y avoir qu'une explication prosaïque pour expliquer une telle dérive.
27:39 - Une explication prosaïque ?
27:41 - Concrète, une ambition.
27:43 Une ambition pas forcément très noble.
27:46 Voilà ce que je pense.
27:47 Mais parce que j'échoue sinon à toute explication.
27:50 - Oui, c'est la surprise.
27:52 La mauvaise surprise.
27:54 - C'est une personne qui a souvent été invitée sur CNews.
27:58 Et qui, je le rappelle, faisait souvent le plateau de Laurence Ferrari,
28:02 qui a lutté contre l'islamisme.
28:04 - Pleine de charme et d'intelligence.
28:07 - Parlons à présent...
28:09 - Il y aurait plein d'intelligence, parce qu'après pour le reste...
28:11 - Parlons des États-Unis à présent.
28:13 Le congrès américain a ouvert une enquête parlementaire inédite
28:17 qui justement traite de l'antisémitisme endémique sur les campus américains.
28:22 Ça touche les campus les plus prestigieux.
28:24 Harvard, le MIT ou encore le campus de Pennsylvania.
28:28 Auditionné mardi, Elizabeth McGill, qui dirigeait UPenn,
28:33 a dû démissionner après les propos que vous allez entendre.
28:36 Et l'échange qu'il y a pu avoir avec une des membres de ce congrès.
28:40 - Madame McGill, à l'université de Pennsylvania,
28:44 est-ce qu'appeler au génocide des juifs viole les règles
28:47 ou le code de conduite de l'université ?
28:49 Oui ou non ?
28:51 - Cela dépend du contexte.
28:53 - Cela dépend du contexte ?
28:55 C'est ce que vous affirmez aujourd'hui ?
28:57 Appeler au génocide des juifs dépend du contexte ?
29:00 Ce n'est pas du harcèlement ou de l'intimidation ?
29:02 C'est pourtant la question la plus simple et la plus évidente
29:05 que je puisse vous poser, Madame McGill.
29:07 - Donc vous ne répondrez pas au cours de cette audition ?
29:12 Oui ou non ?
29:15 - Si les paroles se transforment en actes,
29:17 cela pourrait être du harcèlement.
29:19 - Donc par acter, vous voulez dire commettre un génocide ?
29:22 Appeler au génocide ne suffit pas à le caractériser ?
29:25 C'est inacceptable, Madame McGill.
29:27 Et je vais vous donner une dernière chance
29:29 pour que le monde entier puisse entendre votre réponse.
29:32 Est-ce qu'appeler au génocide des juifs
29:35 viole le code de conduite de l'Université de Pennsylvanie ?
29:38 Oui ou non ?
29:40 - Cela peut être du harcèlement.
29:43 - Donc la réponse est oui.
29:47 Et Dr. Gay, Harvard, est-ce qu'appeler au génocide des juifs
29:50 viole le code de conduite de l'Université ?
29:53 Oui ou non ?
29:55 - Cela pourrait l'être, mais tout dépend du contexte.
29:58 - Donc la réponse est oui ?
30:00 Appeler au génocide des juifs viole le code de conduite de l'Université ?
30:03 C'est bien ça ?
30:05 - Encore une fois, tout dépend du contexte.
30:10 - Cela ne dépend pas du contexte.
30:12 La réponse est oui, et c'est pour ça que vous devriez démissionner.
30:15 Toutes ces réponses sont inacceptables.
30:17 - Séquence mardi, vous avez pu entendre également Clotilde Gay,
30:20 qui est la directrice d'Harvard.
30:22 Est-ce que ce qu'il se passe aux Etats-Unis
30:25 est une sorte de miroir grossissant de ce qui se passe en France ?
30:28 - Tout à fait, c'est une très bonne question.
30:31 Elle est remarquable, la représentante républicaine qui pose les questions.
30:35 La situation sur les campus américains est encore pire
30:38 que la situation sur les campus français.
30:41 Mais pas très éloignée.
30:43 Il y a une détestation des juifs et d'Israël.
30:46 Et je peux vous dire que si par hypothèse hardie
30:49 on avait appelé au génocide des Noirs ou des Arabes,
30:53 les deux présidents d'universités prestigieuses
30:56 auraient eu des réponses beaucoup plus simples,
30:59 avec moins de circolocution.
31:01 Ce que je veux dire, parce que ça rejoint notre discussion précédente,
31:05 le racisme anti-blanc est contenu dans cette nouvelle forme d'antisémitisme.
31:10 Il faut comprendre, je ne cesse de le dire avec peu de bonheur
31:14 depuis une vingtaine d'années,
31:16 il faut comprendre que le stéréotype du juif a changé.
31:19 Avant, il était détesté parce que c'était un apatride et un veul.
31:23 Maintenant, il est détesté parce que c'est un nationaliste belliqueux.
31:27 Le génie de l'antisémitisme est d'avoir renversé le stéréotype mensonger sur ses pieds.
31:32 Il n'en demeure pas moins que lorsque l'on déteste...
31:36 Le juif n'est plus un racisme et victime,
31:39 c'est un blanc super privilégié.
31:42 Et donc quand on déteste aujourd'hui un juif,
31:46 que ça soit en Amérique ou même en France,
31:49 on le déteste en tant que juif mais aussi en tant que blanc.
31:53 - Mais ça ne colle pas. - Ah bon ?
31:55 - Bah non. Vous avez toute une partie de la population israélienne
31:58 qui vient d'Éthiopie, qui est en Chine et qui sont noirs.
32:01 - Ah parce que vous pensez, monsieur Drey...
32:03 - On ne peut pas renvoyer... Le juif, il n'est pas blanc.
32:06 - Mais monsieur Drey, vous pensez que le racisme...
32:08 - Je veux dire, aujourd'hui en Israël, vous avez même dans l'armée israélienne,
32:11 ils sont même en première ligne.
32:15 - Mais vous pensez que le raciste est quelqu'un de logique ?
32:19 Allez, allez expliquer. Vous savez quoi ?
32:22 Vous prenez votre valise et vous allez sur les campus américains
32:26 expliquer "vous avez tort de détester les Israéliens
32:30 parce que vous savez, il y a des noirs qui combattent avec les Israéliens".
32:34 - C'est pas qu'il y a des noirs, c'est des juifs qui sont noirs.
32:36 - Oui, oui, mais je ne suis pas sûr...
32:39 - Parce que l'identité juive ne se renvoie pas à la couleur de la peau.
32:41 - Je ne suis pas sûr qu'en dépit de votre force de conviction,
32:43 vous convaincrez un raciste, c'est un raciste.
32:45 Je vous explique comment ça fonctionne.
32:48 Ils voient le juif aujourd'hui comme un blanc au carré.
32:54 Ils ne le voient plus comme un métèque,
32:56 comme le voyait l'extrême droite des années 30.
33:00 J'y peux rien, c'est pas moi qui fais les antisémites.
33:04 - Je pense que la manière dont ces gens-là fonctionnent n'est pas...
33:08 Je ne suis pas convaincu parce que je pense que la force qu'ils ont
33:12 de leurs idées, c'est qu'ils ont inversé le rapport colonisé-colonisateur.
33:16 Et d'ailleurs, c'est une des erreurs qui a été commise, d'après moi,
33:20 par nous tous, c'est qu'on a laissé s'installer ce discours un peu...
33:24 Les colons... L'Israël est un pays colonisateur désormais.
33:28 Alors que quand on regarde, et c'est ça qui est intéressant, l'histoire,
33:31 on voit qu'il n'y a pas de colonisés-colonisateurs.
33:33 Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas un problème de colons, etc.
33:35 Mais c'est le vocabulaire colonisé-colonisateur
33:38 qui est essentiel aujourd'hui dans la bataille.
33:40 Parce que ça renvoie au fait qu'il y a la puissance d'un côté,
33:44 c'est le colonisateur, et la faiblesse de l'autre, c'est le colonisé.
33:48 Et donc c'est le petit contre le grand.
33:50 Voilà, c'est ces images-là.
33:52 - Moi, je vous assure que l'image du juif a changé dans l'esprit de ces gens-là
33:58 bien avant encore les implantations.
34:01 En gros, l'antisémitisme, c'est celui qui dit aux Juifs,
34:04 "Dis-moi comment tu es, E.S. je te dirai comment je te hais."
34:08 Lorsque le juif était en diaspora et qu'il ne savait pas se défendre,
34:13 il était détesté comme un faible.
34:15 Maintenant qu'il cesse de défendre et qu'il rend les coups,
34:17 il est détesté comme un fort.
34:19 - Oui, mais parce qu'ils ont inversé.
34:21 Bon, bon, parce qu'après c'est justement parce que le juif qui était en diaspora,
34:24 ce n'était pas un colonisateur.
34:25 Aujourd'hui, il est considéré comme un colonisateur.
34:27 L'erreur méthodologique, c'est de considérer que le droit à l'existence
34:31 d'un foyer juif au départ et donc d'un État d'Israël,
34:35 c'est quelque chose qui a été importé.
34:37 C'est ça qui est d'après moi la question la plus importante.
34:41 C'est là où il y a une erreur, y compris dans l'éducation nationale.
34:44 La question juive, elle est préalable à la Shoah.
34:47 La question de l'État juif, il est préalable.
34:49 Et il est préalable parce que territorialement, il y a toujours eu des Juifs.
34:53 Il y a même eu des Juifs avant même l'existence de la Palestine.
34:56 Il était même majoritaire par exemple à Tel Aviv.
34:59 - Mais n'essayez pas de résonner avec les stéréotypes.
35:01 - Parlons à présent du cessez-le-feu.
35:02 Si vous voulez bien, la guerre a repris dans la bande de Gaza
35:05 avec des interventions aériennes, mais également au sol.
35:07 Le secrétaire général de l'ONU maintient la pression sur Israël
35:11 et appelle donc à un cessez-le-feu.
35:13 Il y a eu un vote vendredi en Conseil de sécurité de l'ONU,
35:17 rejeté grâce ou avec le veto des États-Unis.
35:21 Le Royaume-Uni s'est abstenu.
35:23 En revanche, la France a voté cette résolution.
35:26 Écoutez Nicolas de Rivière, c'est le représentant permanent de la France à l'ONU
35:31 qui explique pourquoi les Français ont voté favorablement à ce cessez-le-feu.
35:36 La France est gravement préoccupée par la tragédie humanitaire en cours à Gaza.
35:43 Le secrétaire général a tiré l'alarme et il a eu raison.
35:49 C'est pour cette raison que la France a voté en faveur de cette résolution
35:54 et c'est pour cette raison qu'elle plaide pour une nouvelle trêve humanitaire
35:59 immédiate et durable qui doit conduire à un cessez-le-feu pérenne.
36:04 Pour sa part, elle ne voit aucune contradiction entre la lutte contre le terrorisme
36:09 et la protection des civils dans le strict respect du droit international humanitaire.
36:16 Elle aurait souhaité que ce Conseil puisse enfin condamner les attaques terroristes
36:21 du Hamas et d'autres groupes terroristes le 7 octobre dernier.
36:25 Malheureusement, une fois de plus, ce Conseil a échoué par désunion
36:32 et par refus de s'engager véritablement dans une négociation.
36:38 Ce faisant, alors que la crise à Gaza s'aggrave et qu'elle menace de s'étendre,
36:44 il ne se montre pas à la hauteur de la mission fondamentale que lui confie la charte.
36:51 Comment expliquez-vous le vote de la France vendredi ?
36:53 Je ne l'explique pas. Pardon, c'est pareil.
36:57 C'est la discussion de tout à l'heure. Ne me demandez pas d'expliquer l'inexplicable.
37:00 La France, représentée par son président, n'a cessé de se désavouer elle-même depuis le début.
37:09 Vous aviez un président qui voulait éradiquer le Hamas, monter un front international.
37:14 Il n'était pas question. Israël avait le droit de se défendre.
37:17 Et puis à l'arrivée, on accepte, contrairement à la Grande-Bretagne,
37:22 d'honorer une résolution alors même qu'elle ne condamne pas le Hamas.
37:30 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
37:32 On a un président qui en est à ne pas vouloir manifester contre l'antisémitisme
37:37 parce que ça serait alimenter le racisme antimusulman ou détruire l'unité de la France
37:43 et en même temps il allume des bougies en violation de la laïcité.
37:46 Je n'y comprends plus rien. Donc j'ai du mal maintenant.
37:49 J'ai un déficit d'explications pour expliquer l'attitude française.
37:54 – Julien ?
37:55 – Moi je pense que vous devriez repasser sans arrêt le texte
38:00 de l'intervention du représentant français.
38:03 Il dit tout et son contraire, c'est incompréhensible.
38:06 Excusez-moi, c'est incompréhensible.
38:08 D'ailleurs je comprends, il est en train de lire ses fiches
38:10 et je ne sais pas qui lui a écrit ces fiches, mais visiblement il a un problème.
38:14 Il dit tout et son contraire.
38:15 – Oui mais comme le président…
38:16 – Comme le président, c'est tortueux, c'est compliqué,
38:19 c'est "je suis avec les uns mais je suis avec les autres".
38:21 Alors premièrement, la résolution, si on veut parler de l'ONU,
38:24 elle ne dit pas un mot sur les otages. Pas un mot sur les otages.
38:28 La première chose qu'on aurait pu attendre de l'ONU,
38:30 c'est qu'elle demande la libération des otages.
38:33 Voilà, ça ça honorait l'ONU.
38:35 La deuxième chose qu'on pourrait attendre de l'ONU,
38:37 c'est qu'elle demande aux organisations, aux organismes internationaux
38:40 qui sont souvent sous sa tutelle, qu'ils eux-mêmes interviennent
38:43 sur la question des otages. Ça, ça n'existe plus.
38:46 La deuxième chose, si vous voulez, moi je suis d'accord pour donner toutes les…
38:52 Vous savez, je ne sais plus quel responsable politique a dit,
38:55 mais si vous avez des conseils à nous donner et à nous expliquer
38:57 comment on peut exterminer le Hamas sans faire la guerre,
39:01 si vous avez des… on est preneurs nous, hein ?
39:03 – Oui. – On est preneurs.
39:04 Venez nous le montrer, venez nous le démontrer.
39:07 Donc, excusez-moi, c'est pour ça que moi je veux bien,
39:10 la France dit, on veut… qui faille… je suis d'accord avec Bobby Sanders,
39:14 qui dit qu'il faut faire une trêve humanitaire de temps en temps,
39:17 d'ailleurs l'Israël le fait, mais on ne peut pas dire le cessez-le-feu.
39:20 Mais d'ailleurs, je vous signale qu'aujourd'hui, en ce moment-là,
39:23 dans les heures qui se déroulent, vous avez de plus en plus, d'abord,
39:27 de combattants même du Hamas qui se rendent et qui disent,
39:30 pas par cinq ou dix, par centaines, qui disent,
39:33 ils nous ont forcés, on n'en peut plus, en plus c'est des lâches,
39:36 nos chefs, ils sont sauvés dans les covois humanitaires
39:38 et ils nous ont laissés être de la chair à canon.
39:41 Et vous avez encore plus, vous avez un reportage de CNN qui a été fait hier,
39:44 où vous avez des dames, des dames Gazaoui, qui disent, voilà ce qu'ils ont fait.
39:50 Et vous avez ces images terribles, puisque l'ONU veut s'occuper de tout.
39:55 Qui s'occupe de la livraison, des livraisons humanitaires ?
39:59 Parce que moi je veux bien qu'il y ait un drame humanitaire,
40:01 mais le drame humanitaire, quand vous confisquez, comme c'est le cas,
40:04 toute la livraison d'eau, d'électricité, d'essence, de nourriture,
40:07 ça ne peut pas distribuer aux populations.
40:09 Vous avez parlé des otages et je voulais qu'on voit ce sujet-là,
40:13 puisque la jeune femme de 21 ans, Mia Chem, a été, je le rappelle, libérée le 30 novembre dernier.
40:20 Elle a été retenue otage et faite captive par les terroristes du Hamas depuis le 7 octobre.
40:24 Elle a posté un message sur les réseaux sociaux avec un tatouage,
40:27 la date du 7 octobre, en disant "la douleur et la peur, les spectacles difficiles,
40:32 les amis qui ne reviendront pas et ceux que nous devons retrouver,
40:35 mais nous devons encore gagner, nous allons encore danser".
40:38 Je rappelle également qu'il y a quatre Français qui sont toujours retenus en otage,
40:43 Elia, Orion, Offer et Oade.
40:46 Cette question des otages est un élément qui reste essentiel, Julien Drey,
40:53 et pourtant j'ai l'impression que là, encore une fois, c'est par vagues médiatiquement,
40:56 on en parle un peu moins ces derniers jours.
40:58 D'abord, une première remarque qui est nécessaire,
41:00 parce que je vois la campagne qui s'est développée sur les réseaux sociaux,
41:04 où les gens ont commencé à prendre la parole en disant
41:07 "mais vous avez vu, les otages ont été bien traités,
41:09 vous avez vu, ils font des signes de la main, ils embrassent leur...".
41:12 Nous savons désormais, parce que c'est les médecins qui l'ont...
41:15 - Ils les ont vécu.
41:16 - Ils ont tous été drogués.
41:17 - Et ils ont vécu un enfer.
41:18 - Et que par ailleurs, les responsables du Hamas leur disaient
41:21 "si vous ne comportez pas comme ça, vous ne serez pas libérés".
41:24 Voilà, c'est important de savoir ça,
41:26 donc le discours sur le bon traitement des otages,
41:30 et je vous dis honnêtement, sans trahir de secret,
41:33 que lorsque les autorités médicales israéliennes,
41:36 et elles doivent le faire avec une énorme pédagogie,
41:39 vont pouvoir livrer les témoignages de comment les choses sont passées,
41:43 vous serez là aussi dans l'horreur.
41:45 Et je finis, les Américains disent, et je crois qu'ils ont raison,
41:48 que pour une part, pourquoi le cessez-le-feu a capoté ?
41:52 Parce que les Israéliens ont demandé la libération de toutes les femmes.
41:56 Et c'est là qu'à ce moment-là, le Hamas a fait capoter le cessez-le-feu,
41:59 parce qu'il ne voulait pas livrer ces otages-là, ces otages féminines.
42:03 Et pourquoi il ne voulait pas les livrer, d'après vous ?
42:05 Parce que malheureusement, certaines ne sont plus en vie.
42:08 Ou parce qu'elles ont été tellement traitées.
42:10 C'est le cas de tout ce qu'on peut savoir aujourd'hui.
42:15 Donc l'ONU peut-être pourrait s'occuper de ça,
42:18 parce que sur la question du féminicide, ça l'ONU je ne l'ai pas entendu.
42:21 Ils ont mis deux ans après des pressions,
42:23 du bout des lèvres à dire qu'ils allaient faire une enquête.
42:26 Vous avez entendu la porte-parole de l'ambassadrice de Palestine ?
42:30 L'ambassadrice de Palestine.
42:32 C'est un grand moment de l'audiovisuel de service public,
42:38 où elle explique.
42:40 On lui pose la question, qu'est-ce que vous pensez des crimes du Hamas ?
42:45 Contre les femmes.
42:47 Des crimes contre les femmes.
42:49 Contre les femmes.
42:50 Elle a dit "je ne savais pas, je ne les ai pas vues".
42:52 Et avec une grande délicatesse,
42:55 le journaliste de service public n'insiste pas.
42:58 Par contre, ce que je pense, c'est que si elle veut, il n'y a pas de problème.
43:01 Je pense que l'ambassade d'Israël en France est prête à la recevoir.
43:04 Pour lui montrer quelques images.
43:06 Pour lui montrer quelques images et quelques témoignages.
43:08 On est quasiment hors tard, et nous avons donc pensé vraiment
43:12 aux proches de ces familles qui sont encore,
43:15 ces quatre autrèches français,
43:17 et il y en a plus de 130 qui sont toujours entre les mains du Hamas.
43:21 L'émission est quasiment terminée,
43:23 je vais vous parler de cette séquence qui date de 1996,
43:26 sur l'alerte contre le wokisme et la tyrannie des minorités.
43:32 Il y avait une grande question à l'époque sur
43:35 est-ce qu'il faut plus de femmes dans la sphère publique ?
43:38 Est-ce qu'il faut mettre un quota de femmes ?
43:40 Philippe Devilliers est l'invité de France 2,
43:43 et face à lui, il y a certains jacques Langues.
43:45 Écoutez Philippe Devilliers.
43:47 Je ne crois pas à l'égalité des femmes et des hommes,
43:50 parce que je crois que les femmes nous sont supérieures,
43:53 d'abord parce qu'elles nous mettent au monde,
43:55 et ensuite statistiquement elles nous enterrent.
43:57 Ensuite je crois, comme Jacques Langues,
44:00 que c'est un véritable scandale de voir que la moitié du corps électoral
44:04 ne soit pas finalement représentée.
44:08 Je crois que si les femmes étaient plus nombreuses
44:12 à l'Assemblée nationale pendant le 1998,
44:16 beaucoup de problèmes, le code du travail,
44:20 la politique de la famille, la politique de l'école,
44:22 seraient traités différemment.
44:25 – Vous êtes d'accord ?
44:27 – Sous bénéfice d'inventaire.
44:30 Mais ce que je ne comprends pas, c'est la déduction que vous faites,
44:34 Jacques Langues, pour aller à cette idée des quotas.
44:38 – Alors pourquoi ?
44:40 – Parce que c'est une forme de mépris de la femme.
44:45 C'est-à-dire qu'en fait, si par exemple je dis à Arlette Chabot,
44:49 "Tiens, je vais vous demander d'être candidate pour le mouvement pour la France
44:53 dans le Loire-et-Cher en 1998".
44:57 – Jacques Langues va me faire la même proposition.
44:59 – Et alors je vous explique,
45:01 ce n'est pas parce que vous avez du talent,
45:03 ce n'est pas parce que vous êtes compétente,
45:05 ce n'est pas à cause de votre personnalité,
45:07 mais voilà, il faut que je remplisse mon quota de femme.
45:09 En d'autres termes, la notion de quota,
45:12 c'est l'idée sous-jacente que les femmes ne seraient pas capables,
45:16 par elles-mêmes, par leurs propres mérites,
45:18 d'accéder au mandat public et aux responsabilités.
45:22 Et puis cela suppose, cela sous-entend,
45:25 cela amène une dérive de la société française.
45:30 C'est ce qu'on appelle aux États-Unis la discrimination positive
45:34 et qui finalement transforme le peuple français
45:38 en une sorte de juxtaposition de communautés
45:41 ou de minorités sexuelles, ethniques, corporatistes ou autres.
45:45 Et ça, je ne l'accepte pas parce que la France
45:49 est une entité solidaire avec une communauté de destin.
45:54 Et je m'étonne que Jacques Langues, le grand pourfendeur du modèle américain,
45:59 nous propose d'importer en France le modèle du politiquement correct.
46:04 – Alors lui, je suis normale ?
46:06 – Les femmes, ce n'est pas une minorité.
46:08 – 1996.
46:09 – C'est pour ça que ce n'est pas la même chose.
46:11 Les femmes, elles sont les égales des hommes.
46:13 Ce n'est pas une minorité dans la société qui doit être protégée.
46:15 – Et même pour certains, elles sont supérieures.
46:17 – C'est une minorité qui est protégée.
46:19 C'est permettre l'égalité et justement, on a permis…
46:22 – On ne va pas faire le débat alors que c'est fini.
46:24 – … que les choses avancent.
46:25 – J'approuve complètement et je suis fier d'être son ami avocat.
46:29 – Et la publicité, on revient dans un instant pour l'heure des pro 2.
46:33 À tout de suite.
46:34 ♪ ♪ ♪