L'invité de 20h : Romain Ntamack - Clique - CANAL+

  • l’année dernière
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Clique, c'est présenté par Mouloud Achour, tous les jours à 19h45 en clair sur CANAL+ ! 

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Transcription
00:00 Tu vas trouver comment papa aujourd'hui ?
00:06 Je suis timide.
00:07 C'est dur, mais il faut te réveiller.
00:09 Je suis né presque avec un ballon dans les mains.
00:15 Et les grands débuts en top 14 de Romain Ntamaka.
00:21 Les gamins que je croise, c'est toi le papa de Romain ?
00:24 J'y vais.
00:25 T'as joué au rugby toi ?
00:26 J'y vais un peu aussi.
00:47 Un lycée monumental ! Un lycée de champions !
00:52 De l'ambition, oui, parce qu'on a un peu cette génération qui porte les couleurs de l'équipe de France
01:04 et qui clame qu'elle a envie de gagner.
01:06 Ça va Romain ?
01:11 Ça va, et toi ?
01:12 Bienvenue dans le club, je suis très content de te recevoir.
01:14 Merci.
01:15 Voilà la place.
01:17 Romain, t'es quelqu'un qui aime pas trop les médias, qui est très discret,
01:22 qui aime bien être dans l'ombre, qui aime le calme.
01:24 Avec Antoine Dupont, t'es une des deux stars mondiales de l'équipe de France du Stade Toulousain.
01:28 Vous jouez au poste de demi-d'ouverture ou du centre, chef d'orchestre sur le terrain,
01:34 et à 24 ans, le palmarès, il est déjà incroyable.
01:37 Champion du monde junior, champion de France, champion d'Europe, vainqueur du tournoi des 6 nations.
01:42 Malheureusement, t'as pas pu participer à la Coupe du Monde qui vient d'avoir lieu en France.
01:46 T'as dû déclarer forfait à peine un mois avant le début de la compétition à cause d'une blessure,
01:51 rupture du ligament croisé du genou gauche.
01:54 Est-ce que ça va déjà un peu mieux ?
01:55 Oui, ça va bien.
01:56 J'ai repris la rééducation depuis deux mois après l'opération, mais ça va.
02:02 Ça consiste en quoi, la rééducation ?
02:04 Faire pas mal de choses au final, parce que ça prend beaucoup de temps.
02:07 Apprendre au genou à sauter comme il faut, à bien plier comme il faut.
02:12 Je continue à travailler aussi le cardio, à m'entraîner sur le haut du corps.
02:17 Ça prend pas mal de temps.
02:19 Tu dis que ça a été la fin brutale d'un rêve.
02:21 Oui, c'est exactement ça.
02:23 C'était un rêve de jouer une Coupe du Monde qui plus est en France depuis quatre ans.
02:28 Maintenant, je pense que j'avais fait ce qu'il fallait pour y participer.
02:32 Ça s'arrête à un mois du début sur une blessure qui n'est pas de mon fait,
02:37 mais le corps a dit stop.
02:39 C'est vrai que c'est vraiment une fin brutale.
02:41 Quand t'as su que tu ne pouvais pas jouer la Coupe du Monde, à qui tu l'as dit en premier ?
02:45 J'avais appelé ma mère en premier, juste après l'examen.
02:51 J'avais déjà essayé de prévenir mon entourage avant l'examen pour leur dire
02:55 qu'il ne fallait pas penser que ça allait être quelque chose d'anodin,
03:00 que j'allais pouvoir la jouer.
03:02 J'ai essayé de conditionner un peu tout le monde,
03:05 pas que ce soit trop brutal aussi pour eux, mais le verdict est tombé.
03:09 J'ai essayé d'appeler ma mère en premier, mon père ensuite, pour leur dire que c'était fini.
03:14 Comment il a pris ton papa ?
03:15 Pas très bien. Il a eu beaucoup de mal à le digérer, plus que moi je crois.
03:19 Moi, j'étais déjà un peu dans l'acceptation de la blessure juste après.
03:22 Lui, il a eu quand même beaucoup de mal à l'encaisser.
03:25 Mais je pense que j'ai essayé d'être aussi fort pour mes proches,
03:28 pour leur montrer que j'allais continuer à travailler, à revenir,
03:31 pour passer à autre chose aussi. J'ai essayé de rassurer un peu tout le monde.
03:35 Quand l'équipe de France a perdu, dans quel état toi t'étais ?
03:38 J'imagine que t'étais dans ton salon, tu regardais ça ?
03:41 Oui, j'étais dans mon salon, évidemment très déçu et triste pour ce groupe-là,
03:46 qui méritait forcément d'aller plus loin.
03:48 Je pense que toute la France voyait l'équipe de France au moins arriver jusqu'en finale
03:53 et voir être champion du monde.
03:55 Donc voilà, c'est beaucoup de déception.
03:57 Je n'ai pas forcément la déception comme si j'étais sur le terrain à ce moment-là,
04:00 mais connaissant les mecs qui étaient sur le terrain, j'étais forcément très déçu pour eux.
04:04 Tu leur as envoyé des messages ? Tu les as encouragés ?
04:07 Oui, je les ai encouragés toute la compétition.
04:09 J'ai essayé de garder un peu contact avec eux sans trop aussi les embêter.
04:12 Et forcément, après le match, j'avais forcément une pensée pour eux.
04:15 Donc j'ai essayé d'envoyer des messages à certains pour leur dire que je pense à eux
04:18 sans trop en faire non plus parce que je pense qu'à ce moment-là,
04:20 on a juste envie d'essayer d'être dans son coin, dans son bulle,
04:23 d'évacuer tout ça.
04:25 Donc voilà, j'ai essayé juste de leur faire part de mon soutien.
04:27 Tu as un esprit ultra compétiteur.
04:29 Est-ce qu'on se dit forcément, si j'avais été là, ça aurait pu être différent ?
04:34 Non, absolument pas.
04:35 Enfin, ce n'est pas du tout ce qui m'a traversé l'esprit.
04:38 J'ai juste pensé au fait que c'était fini, enfin leur rêve était fini.
04:43 Nous, Français aussi, c'était fini avec eux.
04:46 Donc voilà, il y a eu beaucoup de tristesse qui m'a traversé à ce moment-là,
04:49 beaucoup de déception.
04:50 J'ai eu aussi, moi, du mal à me dire que c'était fini,
04:53 qu'on n'allait plus voir l'équipe de France dans cette coulion.
04:55 Tu es rentré sur le morceau de Eminem, "Lose Yourself",
04:58 extrait du film "8 Miles".
05:00 Et c'est un morceau choisi par quelqu'un que tu connais très bien,
05:02 c'est ton père. On l'écoute.
05:04 Si Romain devait être une musique,
05:08 il serait "Lose Yourself" d'Eminem.
05:13 Parce que déjà, c'est entraînant, parce que ça a du punch,
05:16 ça motive, ça fait de la patate comme on dit.
05:18 Et parce qu'Eminem, tout simplement.
05:21 C'est incroyable.
05:22 Il nous a éduqué à ça, avec mon petit frère,
05:25 depuis que...
05:26 Quand on est petit, on écoute toujours Eminem dans la voiture,
05:28 dès qu'il nous amenait, qu'il nous transportait.
05:30 C'était Eminem, dès qu'il y avait un album qui sortait,
05:32 on l'écoutait, on le connaissait par cœur.
05:34 Donc, c'est une musique qui m'a bercé depuis petit.
05:39 Et j'écoute encore très souvent, donc il me connaît bien.
05:42 Qu'est-ce que tu écoutes, toi ?
05:44 Eminem, du coup, beaucoup.
05:46 J'écoute pas mal de choses assez différentes.
05:49 Beaucoup de rap français, rap américain.
05:51 Quoi, par exemple ?
05:52 Rap français, j'aime beaucoup Nacfeu.
05:54 J'écoute aussi souvent Bigfeu, Oli.
05:56 Booba aussi, Damso.
05:58 J'aime bien des styles un peu différents, qui sont sympathiques.
06:02 Le fait d'avoir un papa qui a été également champion,
06:07 qu'est-ce que ça crée chez toi, en fait ?
06:10 Est-ce que tu te dis "Je veux être à son niveau,
06:13 je veux le dépasser, je suis en compétition avec mon papa" ?
06:16 Non, il n'y a jamais eu cet effet de compétition,
06:20 mais j'ai toujours eu la fierté d'essayer de faire ce que lui avait fait.
06:24 J'avais toujours voulu au moins arriver à peu près
06:28 à ce que lui avait fait et entrepris dans sa carrière.
06:31 Et de voir que j'arrive à réussir un peu, à marcher dans ses pas,
06:35 c'est forcément une grande fierté.
06:36 Ça a toujours été une motivation de voir son parcours à lui
06:39 et d'essayer de vouloir faire la même chose.
06:40 Est-ce qu'il est à fond derrière toi ?
06:42 Ouais, à 200 %, derrière moi, derrière mon petit frère aussi.
06:44 Donc ouais, bien sûr que ce soit lui, ma mère, mes grands-parents, mes proches.
06:49 Et est-ce que des fois, il n'est pas trop envahissant ?
06:51 Non, jamais. Mon entourage n'a jamais été envahissant par rapport à ça.
06:54 C'est vrai qu'ils ont toujours été bienveillants,
06:56 tout le monde est toujours resté à sa place,
06:58 ils savent me dire les choses quand il faut, que ce soit bien ou pas,
07:01 mais c'est vrai que j'ai un entourage qui est très bienveillant.
07:03 Moi, je trouve qu'il y a un truc génial qui se dégage de vous,
07:05 de ton frère ou de ta mère, de la façon dont on parle dans ton livre,
07:09 et de ton père, c'est que vous avez formé comme un cocon de protection entre vous.
07:14 Ouais, c'est un peu ça.
07:16 On a trouvé notre équilibre, je pense, dans la famille,
07:19 et on arrive à se dire les choses quand il faut,
07:22 on arrive à s'écouter, à discuter.
07:25 On discute forcément beaucoup de rugby et de sport,
07:27 mais on parle aussi d'autres choses, de la vie,
07:29 donc c'est très important d'avoir cet équilibre-là,
07:32 que ce soit pour moi, pour mon petit frère, et même pour l'entourage en général.
07:35 De quoi il faut se protéger le plus ?
07:37 Je pense à la surmédiatisation, peut-être, qui est parfois compliquée à gérer,
07:43 mais je pense que, encore une fois, grâce à mon entourage, mon éducation,
07:46 je pense que j'arrive à garder les pieds sur terre,
07:48 à savoir faire la part des choses,
07:50 et de toute façon, c'est toujours le terrain qui parle,
07:53 donc les performances sur le terrain amènent tout ce qu'il y a autour,
07:57 donc je me suis toujours concentré sur le terrain.
07:59 Pour moi, la plus belle image de cette Coupe du monde de rugby, c'est celle-là,
08:02 c'est Antoine Dupont, qui perd, et qui pense à sa maman.
08:06 J'aimerais qu'on regarde cette image qu'il y a avec sa maman.
08:09 Je trouve que cette image, elle dit beaucoup.
08:12 Elle dit énormément de choses, finalement, de ce que c'est le sport,
08:15 de ce que c'est le sacrifice des parents,
08:17 de ce que c'est une relation entre un champion et sa maman.
08:20 Qu'est-ce que ça t'évoque, toi ?
08:22 J'aurais aimé que ce soit cette image-là avec la Coupe du monde
08:25 et les larmes de joie, forcément, comme tout le monde,
08:27 mais on voit que, évidemment, les parents ont une part importante dans nos carrières,
08:32 et on voit même que la maman d'Antoine est presque plus triste et plus déçue que lui-même.
08:38 Donc, c'est beaucoup d'émotions qu'on fait vivre aussi à nos proches.
08:40 Ils ont fait aussi énormément de sacrifices pour qu'on arrive à exploiter
08:44 tout ce qu'on voulait faire en étant jeune et être ce qu'on est aujourd'hui.
08:48 Donc, forcément, c'est beaucoup d'émotions à chaque fois, beaucoup de stress aussi,
08:51 parce qu'entre le stress du match, la pression de l'événement, le risque de blessure,
08:56 il y a beaucoup de choses qui se basculent aussi chez les proches.
08:59 Donc, c'est toujours des moments un peu difficiles, surtout celui-là.
09:03 Donc, voilà, c'est pas facile, mais ça montre aussi à quel point l'entourage est important pour nous.
09:07 -Tu dis des choses assez bouleversantes sur ta maman.
09:09 Tu parles notamment du fait qu'elle soit inquiète avant chaque match,
09:12 qu'elle ait peur que tu sois blessé, que même si tu te retrouves sur une civière,
09:15 tu trouves toujours moyen de lui faire un petit geste.
09:18 -Ouais, c'est un peu ça. J'ai toujours cette pensée.
09:21 Enfin, j'essaie de me blesser le moins souvent possible,
09:23 mais dès que j'ai un petit pépin, c'est vrai que mes premières pensées vont vers elle,
09:26 parce que je sais qu'elle est toujours inquiète, que ce soit derrière la télé ou dans les tribunes.
09:30 J'ai pris ce réflexe-là qu'à la fin de chaque match, si je sais qu'elle est dans la tribune,
09:34 je vais la voir en premier pour lui dire que tout va bien.
09:37 Donc, voilà, c'est vrai que quand j'avais eu ce gros choc contre l'UBB il y a quelques années,
09:42 en sortant sur civière, j'avais essayé de se lever le pouce parce qu'elle était pas dans le stade,
09:46 donc j'avais essayé de la rassurer comme je pouvais,
09:48 mais c'est vrai qu'elle est inquiète pour ses enfants, ce qui est normal,
09:51 parce qu'on est un sport qui est quand même assez brutal parfois.
09:54 Mais voilà, en tant qu'on apprend, elle sait que c'est notre passion, qu'on s'amuse,
09:58 donc c'est le principal.
09:59 - Et elle sait que son fils est extrêmement beau gosse aussi, il faut le dire.
10:03 - Ça c'est grâce aux parents, je peux pas... - Le mec est très beau gosse.
10:07 C'est très très dur d'être à côté de toi, c'est très très dur.
10:09 On se sent très chum quand on te parle, tu le dis.
10:12 "Le rugby dans le sang", aux éditions Robert Lafon, ça apparaîtra le 16 novembre 2023.
10:16 C'est un livre très intime dans lequel tu racontes tout ce qui fait de toi ce que tu es aujourd'hui.
10:21 Tu parles des destins croisés de ton père, de ta mère et du tien,
10:25 donc il y a plusieurs chapitres et on revient tantôt sur l'histoire de l'un, tantôt sur l'histoire de l'autre.
10:30 Pourquoi est-ce que tu as décidé de séparer ces destins-là et de les entremêler dans la narration ?
10:34 - Parce que chaque destin, je pense, est différent, que ce soit mon père, mon frère, ma mère, mes grands-parents.
10:41 On parle aussi de mes oncles, donc chacun a eu sa vie et tout ce mélange aussi a fait ce que je suis aujourd'hui
10:49 et ce qu'est aussi notre famille, donc j'avais envie un peu de rendre aussi hommage à toutes les personnes
10:55 qui ont été présentes depuis le début et pour leur montrer que même si je ne suis pas quelqu'un de très expressif,
11:01 je pense toujours à eux tout le temps et ça leur rendra un petit hommage aussi.
11:05 - Dans le livre, tu dis "Je suis un jeune joueur de rugby qui tente de trouver sa place dans le monde qu'il a choisi,
11:10 certes, mais surtout un descendant, un successeur, un héritier".
11:15 - Oui, c'est... - Normalement, c'est les Jedi qui parlent comme ça.
11:18 - Non, mais c'est ça, après, c'est ce qu'on m'a inculqué aussi, c'est qu'on n'est que de passage partout où on va
11:25 et d'autant plus dans le rugby, dans notre club, au Stade Toulousain, le maillot ne appartient à personne.
11:30 Il y a de grands joueurs qui l'ont porté avant moi et je pense qu'on est juste des héritiers sur le fait qu'on est de passage
11:35 et que dans quelques années, un autre joueur le portera, il perpétuera toujours les valeurs et les couleurs de notre club,
11:41 que ce soit en club ou en équipe de France, donc moi, je le prends comme ça, je sais que le maillot ne m'appartient pas.
11:46 J'essaie juste de le porter du mieux possible comme mes prédécesseurs.
11:52 - Tu sors aussi vendredi le tome 3 de la BD "Jeunesse, essai, droit devant", aux éditions La Font également,
11:57 s'adresser aux jeunes, est-ce que ça veut dire aussi avoir des responsabilités, un comportement différent à adopter
12:03 ou faire attention à ce qu'on fait ? - Ouais, exactement, ces tomes-là sont plus axés sur les jeunes,
12:10 j'ai eu beaucoup d'adultes aussi qui m'en ont parlé, qui ont bien aimé, mais exactement, on a des responsabilités,
12:17 je pense, en tant que sportif de haut niveau, on est médiatisé, donc on se doit d'avoir un comportement exemplaire
12:24 et d'être respectueux de tout, donc c'est un peu ce que j'essaie de transmettre à travers ces bouquins,
12:30 ce n'est pas des leçons de vie ou de morale, mais juste de montrer aux jeunes qu'on peut y arriver de n'importe quelle façon,
12:37 tant qu'on croit en ses rêves et qu'on travaille dur pour y arriver, c'est un peu...
12:41 - Est-ce que tu t'accordes quand même le droit à l'erreur ? - Bien sûr, c'est important de se tromper, je me suis trompé,
12:46 tout le monde, je pense, s'est trompé avant d'arriver là où on en est aujourd'hui, donc il faut se tromper pour apprendre.
12:53 - Romane Tamake dans "Clique", on a encore plein de questions, notamment sur le livre qui est touchant à plein d'égards,
13:01 notamment quand tu parles du divorce de tes parents et tu expliques qu'avec ton frère, vous avez constitué une cellule pour protéger ta maman.
13:11 - Oui, on a servi un peu de garde pour l'aider, même si on l'a eu un peu compliqué aussi, forcément,
13:21 quand on voit ses parents se séparer, ce n'est jamais facile pour n'importe qui, mais voilà, on n'était pas très grands,
13:27 donc c'était un peu compliqué, mais depuis, ça va mieux, donc c'était du passé, on essaie d'aller vers l'avant maintenant.
13:34 - Tu es aussi très très proche de ton frère, qui est champion lui aussi, qui joue à haut niveau. C'est quoi les conversations faites à table ?
13:41 - On parle beaucoup de rugby, et beaucoup de rugby, évidemment, après moi je le vois tous les jours aux entraînements,
13:46 donc on s'entraîne ensemble depuis maintenant un an et demi, deux ans, il a rejoint le groupe professionnel,
13:50 il fait des super matchs en plus, donc c'est super, je suis content pour lui, je l'ai vu évoluer depuis petit,
13:55 et ce qu'il fait c'est assez remarquable, donc je suis évidemment très fier de lui, mais souvent ça parle beaucoup de rugby,
14:02 beaucoup de sport aussi en général, et c'est vrai qu'on est plutôt très proche, et le fait de s'entraîner ensemble,
14:10 de se voir au quotidien, c'est chouette.
14:12 - Il n'y a pas que le rugby dans ta vie, tu aimes aussi énormément la mode, tu es aussi géré d'une marque de luxe,
14:17 qu'est-ce qui te fascine toi dans la mode, qu'est-ce qui te plaît ?
14:21 - De créer des choses, d'essayer des choses aussi, des nouvelles tendances, d'oser aussi parfois sur des tenues
14:30 qu'on n'aurait pas forcément l'habitude de mettre tous les jours, mais voilà, oser certaines choses,
14:35 des créations un peu particulières, mais originales, mais sympas une fois qu'on les a mises,
14:41 donc voilà, je sais qu'en équipe de France et aussi au Stade Toulousain, on aime bien parfois se chambrer sur les tenues des uns et des autres,
14:47 c'est plutôt sympa, mais voilà, on est peut-être des rugbymans, mais on aime bien aussi bien s'habiller,
14:53 donc voilà, c'est sympa des fois de voir les looks des uns et des autres.
14:55 - Elle a changé la perception des rugbymans ?
14:57 - Ouais, un peu, c'est vrai qu'on aime bien être aussi propre sur nous, bien s'habiller,
15:02 se sentir bien aussi dans sa peau quand on enlève le short à l'écran plomb,
15:05 donc ouais, c'est vrai que la mode prend un peu plus de place qu'à l'époque.
15:10 - Il y a aussi le revers de la médaille et de la médiatisation, on l'a vu avec Fabien Galtier,
15:14 qui se retrouve en une dans le magazine People. Qu'est-ce que toi, t'as pensé de ça ? Comment est-ce que t'as vécu ça ?
15:21 - Ben non, après je connais Fabien, je sais qu'il va faire abstraction de tout ça,
15:26 même si je le trouve pas ça super agréable évidemment et pas super sympa non plus,
15:30 mais voilà, le connaissant, ça a dû passer relativement vite, il a beaucoup de travail encore à faire
15:37 et beaucoup de choses à penser, donc je pense qu'il est déjà passé à autre chose.
15:40 - Est-ce que toi t'as peur que ça t'arrive ?
15:42 - Non, je pense pas, après voilà, je pense pas que j'en arrive à ce point-là,
15:48 mais j'essaye de garder quand même un contrôle sur tout ce que je fais,
15:51 même s'il y a plein de choses qui dépendent pas de nous, mais j'essaye d'être assez...
15:55 à prendre le maximum de recul par rapport à ça.
15:57 - T'as conscience que maintenant t'es une star de niveau international et qu'il faut que tu protèges ta vie privée ?
16:02 - Ouais, c'est important de protéger sa vie privée, même si ça reste aussi à notre échelle,
16:06 en tant que rugbyman on n'est pas non plus surexposé, même si parfois ça prend beaucoup de place,
16:10 mais on arrive quand même à garder ce côté privé assez facilement,
16:15 la relation privée qu'on a avec nos proches, ça reste quand même plutôt discret,
16:19 donc c'est quand même important de garder ce cocon, on ne laisse pas rentrer n'importe qui.
16:24 - Nous on a quand même enquêté sur toi, on allait faire un tour sur tes réseaux,
16:27 et c'est le clic sur... regardez.
16:29 - On a cliqué sur vous Romain et Tamak, et forcément on a vu le Touzeigne.
16:37 Toulouse vit de maudite, car elle a vu naître Jean-Luc Rechman.
16:40 - Cette année j'ai décidé d'être le parrain de la 40ème fête à Nene.
16:43 - Et Bigflo et Oli aussi, ouais j'avoue c'est gratos.
16:45 - Mais heureusement il y a vous aussi, le rugbyman, mais malheureusement pour nous vous êtes beau gosse.
16:49 Et c'est pas de la jalousie, un mannequin qui a quand même un vrai problème de mèche.
16:52 - Parce que vous le valez bien.
16:53 - En cliquant sur vous Romain, on voit le champion de rugby, qui célèbre ses victoires de façon un peu bizarre.
16:58 Le champion qui a des fans très jeunes, mais déjà très angoissants.
17:01 - Et Tamaaaaaaak !
17:03 - Champion de rugby !
17:04 - Et forcément qui dit champion de rugby, dit maîtrise parfaite de la langue de Shakespeare.
17:08 - Enfin là c'est de l'anglais après une troisième mi-temps bien arrosée.
17:10 - Avec le temps vous avez bien progressé, et désormais vous arrivez super bien à expliquer les termes anglais.
17:21 - Le gagnant du coup deviendra le community manager de l'autre.
17:24 - En français ?
17:25 - Le... le... le community manager.
17:29 - Ok d'accord.
17:30 - En cliquant sur vous on découvre aussi vos potes, comme Antoine Dupont, que vous n'hésitez pas à conseiller en termes de mode.
17:34 - Bon on rassure tout de suite que si il n'accorde vous là, elle peut dormir tranquille.
17:37 - Franchement tu m'as gâté là.
17:38 - Et enfin comment parler de vous sans parler de pub ?
17:40 - Vous faites autant de pubs qu'il y en a sur TF1 pendant le film du dimanche.
17:43 - Alors si jamais vous pouvez porter ce t-shirt pour vos prochaines soirées, ça pourrait être super sympa.
17:47 - Merci d'avoir.
17:48 - C'est des gamins.
17:50 - Très drôle.
17:51 - On va faire un jeu ensemble, ok ?
17:54 - Dans mes mains j'ai 7 cartes, et chaque carte correspond à une thématique avec une interview différente.
17:59 - Fermez les yeux, choisissez une carte, c'est l'interview à la carte.
18:04 - Hop, faut choisir une carte.
18:08 - Oulah, la N.
18:11 - Ah, raté.
18:12 - On va faire une interview, la N Romain Ntamak.
18:15 - Alors, quelle est la critique ou le commentaire haineux qui t'a le plus blessé ?
18:23 - Je ne suis pas du genre à me laisser atteindre par des commentaires ou des critiques négatives.
18:28 - J'ai eu la chance de ne pas en avoir trop eu, mais pour répéter un peu ce que j'avais dit l'année dernière à une tournée de novembre,
18:38 - c'est des commentaires un peu durs que je trouvais pas forcément légitimes à ce moment-là,
18:43 - mais c'était rien d'exceptionnel non plus, donc ça m'avait un peu embêté sur le coup, mais c'était vite parti à ce moment-là.
18:49 - Qu'est-ce qui te met le plus la haine en ce moment ?
18:52 - En ce moment ?
18:53 - Un peu tout ce qui se passe dans le monde.
18:56 - C'est vrai que c'est énervant, c'est angoissant, donc c'est un peu le sujet angoissant du moment.
19:03 - Est-ce qu'on t'a déjà détesté pour de bonnes raisons ?
19:06 - Je crois pas. Je pense avoir fait plutôt les choses bien pour pas qu'on me déteste trop, non.
19:11 - Quelle est ton insulte préférée lorsque tu es en colère ?
19:14 - Je sais pas si je la dirais.
19:19 - J'ai la chance de pas être trop souvent en colère, mais entre copains, des fois, on s'insulte pour rigoler.
19:24 - Tu pouvais la dire en abréviation ?
19:28 - On va éviter, je pense.
19:30 - Très bien, on a tous compris de quoi il s'agissait. Est-ce que jusqu'ici, tout va bien ?
19:34 - Tout va bien, ouais.
19:35 - Tout va bien ?
19:36 - Ouais.
19:37 - Il nous reste très peu de temps avant la fin de cette émission. On va faire une interview Compte-Arbour.
19:40 - Compte-Arbour va s'afficher une minute avec un maximum de questions pour un maximum de réponses. C'est parti.
19:46 - Quelles sont les premières paroles de chanson qui te viennent en tête ?
19:49 - "Lost Yourself".
19:51 - Est-ce que tu t'es déjà battu dans ta vie ?
19:53 - Oui.
19:54 - Qu'est-ce que tu préfères chez toi ?
19:56 - Mon calme.
19:59 - Avec quel star tu aimerais te sortir ?
20:01 - C'est compliqué.
20:05 Scarlett Johnson.
20:09 - Très bien, elle nous regarde. Est-ce qu'il y a un cauchemar dont tu te rappelles souvent ?
20:13 - Non, je fais pas souvent de cauchemars, j'ai de la chance.
20:16 - Qu'est-ce que tu demandes quand tu pries ?
20:18 - La santé pour les proches et la famille.
20:21 - Si tu avais un membre en plus, ça serait quoi et où ?
20:24 - Un troisième bras, peut-être pour faire plus de passes.
20:28 - Qu'est-ce que tu détestes chez toi ?
20:30 - Justement mon calme, peut-être.
20:36 - C'est quand la dernière fois que tu as pleuré ?
20:38 - Pour la finale de Top 14.
20:39 - C'est quoi le film qui t'a fait le plus peur dans ta vie ?
20:41 - Le plus peur ?
20:42 - Ouais.
20:43 - Je sais pas trop le film d'horreur, mais on va dire "Conjuring".
20:45 - C'est quoi ta plus grosse addiction ?
20:47 - Le rugby.
20:49 - Et ben voilà !
20:50 - C'est pour quand la reprise du sport, alors ? Dis-nous tout.
20:53 - Le sport, je l'ai repris, mais l'activité rugby,
20:57 le premier match fin mars peut-être, dans ces délais-là,
21:02 et l'entraînement un bon mois avant,
21:04 peut-être sur le terrain à l'entraînement mi-février, fin février.
21:07 - Est-ce que tu penses avoir des chances de rejouer une Coupe du Monde ?
21:10 - Je vais tout faire pour, en tout cas.
21:12 C'est encore loin, 4 ans c'est long,
21:13 donc il peut se passer plein de choses,
21:15 mais c'est vrai qu'en ayant raté ça,
21:16 je vais essayer de me donner les moyens, en tout cas, pour y participer.
21:19 [SILENCE]

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