L'invité de 20h : Mathieu Kassovitz- Clique - CANAL+

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Clique, c'est présenté par Mouloud Achour, tous les jours à 19h45 en clair sur CANAL+ ! 

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Transcription
00:00 -2, 3, 4 !
00:01 -Mon esprit est déjà parti en youkou, ils disent de moi...
00:05 -Est-ce que tu veux devenir acteur professionnel ?
00:07 -Non. -Je sais pas.
00:08 -Quand tu le crois malgré les apparences, le 3/4 le cosse la caïra...
00:11 -Le César est attribué à Mathieu Kassovitz.
00:14 -Cet été, tu l'as vite été, à Taris, ça veut le dire.
00:16 -Waouh !
00:17 -C'est un moment que tu parles comme ça, mec ?
00:19 -Moi !
00:20 Et j'ai longtemps opté pour ce...
00:21 -Je veux remercier mon père et ma mère.
00:23 Euh...
00:24 -Le 3/4 le cosse la caïra, qu'est-ce qu'il y a ?
00:25 Si on les voit, baisse ça !
00:27 -Comme ça, je peux vous expliquer tout.
00:30 -C'est à vous de l'interpréter.
00:32 Y a pas d'explication à donner.
00:34 Prenez-vous en main, démerdez-vous.
00:36 -Pom, t'es blanc, t'es blanc, pom, t'es blanc, t'es blanc, pom, t'es blanc...
00:40 -I'm not Orson Welles, I'm not Steven Spielberg,
00:43 I'm fucking Mathieu Kassovitz.
00:44 -Pom, pom, pom, pom, pom, pom, pom...
00:47 -C'est un film politique important, qui est pour moi le plus beau film.
00:50 -Faisais le pour, le contre, le pour, le contre,
00:53 pour me raconter qu'en fait, mon esprit part en couillac !
00:56 -Il est fou dans la trouille, il n'en vaut pas !
00:58 -J'ai tellement tout mis en pratique, c'est devenu une seconde nature pour moi.
01:01 -Steven Spielberg, Elvis, Steven Spielberg !
01:04 -Voilà la haine !
01:05 -Bon voilà, c'était mon histoire. Pas trop déçu ?
01:08 -Oui.
01:09 -Fucking Mathieu Kassovitz.
01:11 -Ça va ? -Ça va bien ?
01:13 -Ça va super. -C'est à toi d'habitude,
01:14 je me demandais comment ça va. -Ça va en pleine forme.
01:16 -Ouais ? -Ouais.
01:17 -Raconte-moi tout. C'est quoi, ce nouveau look ?
01:19 -Bah, c'est les nouveliers.
01:21 -Ouais ? -Ouais.
01:23 Extreme.
01:24 On ne déconne plus, maintenant. On n'est plus dans la semelle,
01:27 on est dans la structure.
01:29 Moi, j'ai fait un action de moto tout con.
01:31 -Je pensais pas dire un jour à un invité "Je suis content de te voir en vie".
01:34 -C'est gentil. -Ouais.
01:35 -C'est gentil.
01:36 -On a cru qu'on allait te perdre, en fait.
01:38 -Écoute, je sais, ouais. Je sais, je sais.
01:41 Je me suis réveillé avec un nombre de messages
01:45 de gens que je...
01:46 Soit d'amis, d'anciens amis,
01:49 même de ma famille qui pensait que j'étais parti,
01:50 donc c'était une épreuve assez intéressante, ouais.
01:54 C'est comme si j'avais invité des gens à un faux enterrement
02:00 et je pensais qu'il allait y avoir 100 personnes qui allaient venir,
02:02 en fait, il y en a 10 000 qui sont venues.
02:03 C'était très impressionnant.
02:05 -T'as eu un accident de moto sur un circuit,
02:07 t'es resté hospitalisé très longtemps.
02:09 Il y a un moment, il y a même eu les chaînes d'infos qui ont parlé de toi.
02:13 -Les quoi ? -Les chaînes d'informations.
02:14 -Oui, je sais, mais je me suis réveillé en sachant...
02:17 Parce que je suis tombé... Enfin, ils m'ont mis dans le coma,
02:19 parce que j'étais dans une douleur, trop de douleur,
02:21 donc ça a fait coma induit, coma induit,
02:26 ça veut dire qu'il a eu un accident grave,
02:28 et donc ma famille pensait que j'étais mort,
02:30 le temps qu'ils appellent et qu'ils voient que j'étais...
02:33 J'étais ça va.
02:35 J'ai failli perdre le pied, mais pour l'instant, il tient.
02:39 -C'est pour ça que t'as communiqué sur les réseaux de la chambre d'hôpital ?
02:41 -Ouais, parce que je me suis réveillé surtout
02:43 et j'ai vu tous ces messages d'amitié,
02:46 j'étais vraiment, vraiment, vraiment touché, vraiment surpris.
02:50 C'est pas quelque chose que je cherche,
02:51 c'est pas quelque chose que j'ai l'habitude de recevoir non plus,
02:54 et je pensais pas du tout...
02:56 Enfin bon, je pensais pas que ça allait être...
02:59 que ça allait être embelli par les médias de cette façon,
03:02 mais ça a créé une réponse de la part de gens
03:05 avec qui j'avais perdu des contacts,
03:07 de gens que je ne connais pas, de gens que j'ai rencontrés une fois,
03:10 de gens qui m'ont exprimé par message leur inquiétude,
03:16 et ça m'a vraiment... -Il y en a qui t'ont touché ?
03:19 -Tous, tous, tous, tous, parce que...
03:21 Parce que...
03:24 Je m'attendais...
03:27 En fait, je fais tellement chier tout le monde depuis tellement longtemps
03:32 que je pensais avoir réussi à mettre une distance entre moi et les gens,
03:35 parce que j'aime pas trop me livrer,
03:37 donc c'est une façon pour moi de me protéger aussi, de dire...
03:41 Ça a toujours été pour moi une façon de me protéger,
03:42 de ne pas faire partie d'un groupe, de rester dans mon coin,
03:45 parce que quand on fait partie d'un groupe,
03:48 ou d'une clique, mais une clique, c'est plus la famille,
03:51 mais quand on fait partie d'un groupe,
03:54 on devient un petit peu assujettis à ce qui se passe dans le groupe
03:56 et devoir un petit peu accepter tout ce qui existe dans le groupe.
03:59 Et comme je suis pas fan de tous les gens,
04:02 tout le temps, partout, j'ai préféré rester dans mon coin.
04:04 C'est pour ça que j'allais jamais aux avant-premières,
04:06 c'est pour ça que j'étais jamais trop...
04:09 Enfin, j'étais vrai par rapport à moi.
04:12 Et je me suis toujours dit que ça allait fatiguer les gens,
04:14 et au bout d'un moment, j'allais plus avoir de soutien,
04:17 mais bon, tu peux pas t'empêcher d'être ce que tu es.
04:20 Et quand j'ai vu tous ces messages, je me suis dit...
04:22 En fait, ce que j'ai compris avec ces messages,
04:24 c'est qu'avec le temps,
04:27 le fait de continuer à être ce que je suis
04:30 fait que même les gens qui m'aiment pas
04:31 sont obligés de reconnaître que je suis ce que je suis.
04:34 Et ça, c'est ça qui m'a touché.
04:37 Parce que je sais qu'il y a des gens qui m'envoient des messages
04:38 qui sont pas forcément de mon côté,
04:41 enfin, qui m'aiment pas forcément, mais qui me disent...
04:45 "Au moins, t'ouvres ta gueule."
04:47 Et ça, ça m'a vraiment fait chaud.
04:50 -Tu t'es dit "Il y a trop de gens qui t'aiment,
04:51 mais tu ne le vois pas."
04:53 -Exactement. J'ai chanté cette chanson pendant une semaine,
04:57 quand je me suis réveillé.
04:58 -T'as eu des nouvelles des gens du film "La haine" ?
05:02 De Vincent, Saïd, Hubert ?
05:04 -Ouais, j'ai eu pas de Saïd.
05:06 Je suis peut-être passé à côté, remarque.
05:08 Mais de Hubert et Vincent,
05:09 j'ai eu des messages très gentils qui m'ont souhaité bon établissement.
05:13 Et puis je leur ai dit "Écoutez, les gars,
05:15 ça fait 30 ans qu'on fait notre truc,
05:17 on a fait chacun notre truc de notre côté,
05:18 c'est dommage qu'on soit séparés comme ça."
05:23 Et quand on passe...
05:24 J'ai eu de la chance de ne pas avoir quelque chose de plus grave,
05:27 j'ai eu de la chance de ne pas perdre mon pied,
05:28 j'ai eu de la chance de ne pas...
05:29 Les mecs m'ont vu, les médecins m'ont dit
05:31 "Vous savez, les accidents de moto, c'est le thorax,
05:34 c'est la cône vertébrale, c'est le cerveau,
05:36 on sort de là en bavant, la vie est changée,
05:38 vous avez beaucoup de chance."
05:39 Et je leur ai dit à tous mes potes,
05:42 même à mes potes que je vois tous les jours,
05:44 même à mon père,
05:46 parce que j'ai vu l'émotion dans ses yeux aussi,
05:48 je leur ai dit "Vraiment, c'est trop con de perdre son énergie
05:52 à ne pas aimer l'autre, mais à détester l'autre
05:56 ou à ne pas le prendre en considération."
05:59 Et Saïd, Hubert, Vincent font partie de ma tête,
06:03 ils sont partie de mon univers depuis plus de 30 ans,
06:06 parce que je les connaissais avant de faire l'ARN.
06:09 Et je regrette que notre amitié n'ait pas plus fleuri,
06:13 si on aurait pu faire de belles choses ensemble.
06:15 -En tout cas, on espère te revoir avec Saïd,
06:17 te revoir avec Hubert, te revoir avec Vincent.
06:18 -Mais moi aussi. -Voilà.
06:20 Le message est lancé.
06:22 -Les gars...
06:23 -T'as dit "J'ai 56 ans, faut peut-être que j'arrête d'être un connard."
06:26 -Ouais, j'ai dit ça juste quand je sortais de l'hôpital,
06:28 c'était parce que j'étais sous le choc.
06:30 Mais je me suis rendu compte, en fait, qu'il passe pour continuer.
06:33 -Que c'est en toi.
06:34 -Non, mais après...
06:35 Après, je me suis rendu compte...
06:37 C'est pas que... C'est pas arrêter d'être un connard,
06:39 c'est juste que... Arrêter de croire...
06:43 Parce que quand...
06:45 Quand on considère pas les autres...
06:48 Comment dirais-je ?
06:50 C'est pas ne pas considérer les autres,
06:51 mais quand on se protège des autres, en fait.
06:54 Il y a de la timidité,
06:56 mais je pense qu'il y a aussi de la vanité.
06:59 C'est-à-dire, il y a un côté de dire "Je suis mieux que vous".
07:02 Tu vois ?
07:03 Et avec le temps, parce que c'est normal qu'on ait ça
07:05 dans les 20 ans, 30 ans, tout ça.
07:07 Avec le temps, même si on continue à le penser,
07:10 je pense qu'on est beaucoup plus...
07:11 On accepte beaucoup plus ce que sont les autres
07:14 et de comprendre qu'on est 8 milliards de personnes sur cette planète
07:18 et qu'on a tous... Chacun a son histoire.
07:20 Tu peux pas rapprocher aux autres de ne pas penser exactement comme toi,
07:22 de ne pas vouloir les mêmes choses que toi.
07:24 C'est impossible.
07:25 C'est une très mauvaise façon d'avancer dans la vie.
07:27 Et cet accident m'a aidé à prendre conscience
07:30 que, par moments, je m'enfermais dans ma propre bulle,
07:35 même à ne pas faire le travail pour lequel j'étais programmé pour.
07:39 J'aurais pu faire plus de choses, tout ça,
07:40 mais j'ai préféré m'enfermer.
07:42 D'un autre côté, c'est ça qui m'a préservé
07:43 et qui me permet d'être heureux aujourd'hui.
07:45 Donc la balance est bonne.
07:46 Mais en tout cas, par rapport aux autres,
07:48 j'ai envie d'être plus généreux.
07:50 Par exemple, j'aurais pas parlé comme ça il y a quelques temps à la télé.
07:53 -En off, si. -En off, tout le temps, oui.
07:55 Bien sûr, mais j'ai pas envie de me livrer à...
07:58 C'est difficile, c'est quelque chose...
07:59 J'ai toujours fait attention...
08:01 Dès que je suis rentré dans la machine de la haine,
08:05 d'être connu à travers la célébrité, tout ça,
08:07 j'ai toujours pris cette démarche de...
08:10 Et c'était aussi pour me protéger,
08:12 de pas accepter le fait que je sois connu.
08:15 Maintenant, 30 ans plus tard,
08:16 j'accepte d'être connu et d'être reconnu dans la rue.
08:18 Mais pendant 25 ans, j'ai toujours...
08:20 Quand on me disait "Mathieu", je disais "Mais on se connaît,
08:23 c'est pas méchant, on était à l'école ensemble,
08:25 je comprends pas pourquoi on me reconnaissait."
08:27 Et j'ai toujours refusé ça.
08:29 Maintenant, je suis à l'âge de pouvoir l'accepter,
08:31 de pouvoir le vivre bien.
08:32 Je savais, quand j'avais 25 ans,
08:34 que si je commençais à tomber dedans,
08:36 j'aurais pu sombrer dans la folie et vraiment vivre mal, le chose.
08:41 J'ai pas eu de dépression, j'ai pas eu d'envie suicidaire,
08:44 donc pour l'instant, je m'en suis bien sorti.
08:46 Et je pense que mon père m'a appris à monter les échelons,
08:49 les uns après les autres, ça prend plus de temps,
08:50 mais c'est plus sécure.
08:52 -Ton père dit des choses assez dures sur toi, dans ses déclarations.
08:55 -Ouais, mais c'est plein d'amour.
08:56 -Il a dit "Mon fils, c'est un petit Français juif
09:00 qui se voit comme un noir."
09:03 C'est lui qui me voit comme ça.
09:05 C'est lui qui me voit comme ça.
09:07 Parce que mon père n'a jamais compris
09:10 que je viens d'un milieu pauvre et intellectuel.
09:15 Mais quand je suis parti dans le hip-hop,
09:16 quand j'ai découvert le hip-hop, mon père n'a pas compris.
09:19 Les mecs qui dansaient sur la tête, HIP, HOP, il a pas compris.
09:24 Et après, quand il pensait que j'allais avoir des amis intellectuels
09:28 avec qui j'allais parler de philosophie,
09:30 je me suis retrouvé avec...
09:31 De parler de philosophie, mais avec Public Enemy.
09:34 Et ça, il a mis du temps à comprendre pourquoi.
09:36 Et quand j'ai fait mon premier...
09:38 Comme je traînais tout le temps avec ces mecs-là,
09:39 mon premier court-métrage, c'est l'histoire d'un petit blanc
09:41 qui, pour impressionner une fille,
09:43 pour un shot, devient un grand noir
09:45 et arrive à faire un dunk qu'il ne pourrait pas faire en tant que blanc.
09:48 Et c'est mon premier court-métrage, ça s'appelle "Fir ou le pou".
09:51 Et de là, mon père a toujours dit...
09:54 "Tu n'écoutes pas la musique pour laquelle tu t'es programmé d'écouter,
09:58 "mais tu n'as pas les amis pour lesquels tu t'es programmé d'avoir."
10:00 -On va parler de la haine, on va parler de hip-hop.
10:02 J'ai l'impression aussi que tu as fait la paix avec l'héritage de la haine.
10:06 -Oui, bien sûr.
10:07 C'est dur à porter, demande à Vincent, Saïd et Hubert.
10:10 C'est dur à porter un truc où, chaque fois qu'on te voit,
10:12 les gens font référence à ça.
10:14 C'est dur de se libérer de ça.
10:16 Moi, je l'ai accepté parce que c'était plus facile pour moi,
10:19 je pense, que pour les acteurs, parce que j'en suis l'instigateur.
10:22 Je suis fier du truc.
10:25 Parce que, eux, ils ont un problème de se dire
10:27 "Putain, c'est notre truc aussi, mais j'ai fait d'autres choses.
10:30 "Je suis fier d'avoir fait celui-là, même si ce n'était que ça,
10:33 "je serais fier d'avoir fait ça, mon boulot est fait."
10:35 Mais j'ai mis du temps à m'en sortir.
10:38 À un moment, je voulais plus du tout en parler,
10:40 je ne voulais plus qu'on m'en parle.
10:41 Le temps est passé, et quand j'ai vu que ça restait dans les...
10:45 Vraiment, ça faisait partie de la culture française,
10:48 j'ai changé mon point de vue et j'en suis dit "Sois-en fier",
10:51 parce que je me suis rendu compte qu'il y a très peu de réalisateurs
10:55 qui ont eu la chance d'avoir un film qui,
10:57 pas seulement est connu parce qu'il est marrant,
10:59 ou parce que "Le Père Noël est une ordure"
11:01 ou des trucs comme ça, qui traversent les générations,
11:03 mais qui a un sens politique, qui traverse aussi le temps
11:06 et qui passe à travers la société française.
11:09 Et je ne vois pas d'autres films français qui aient cette référence-là,
11:13 peut-être à part certains "Costa Gavras",
11:15 à une époque où il n'y avait pas Internet, on était sur une autre...
11:19 Et donc, j'ai beaucoup de chance.
11:21 -Est-ce que, Jeanne, quand le dernier clap de fin
11:23 ou que le cut final était fini du film,
11:27 est-ce que t'avais conscience de ça ?
11:29 -Ouais. -Ouais ?
11:30 -On avait conscience qu'on avait un super bon film,
11:31 mais pas moi, toute l'équipe.
11:34 Toute l'équipe, que ce soient les acteurs, les techniciens,
11:37 on avait tous conscience, pendant qu'on faisait le film,
11:38 qu'on avait un truc de vraiment bien.
11:40 Les machinaux, tout.
11:41 Et c'est ça qui a fait qu'on a créé une énergie
11:44 qui fait qu'on a chopé des plans qui sont mythiques
11:47 et qui sont des accidents heureux.
11:49 Je voulais cet accident-là,
11:51 mais je n'aurais jamais pu l'avoir avec tout l'or du monde.
11:53 C'est parce qu'on a fait des trucs au dernier moment
11:55 avec des mecs qui avaient de l'imagination
11:56 et qui ont fait des trucs...
11:57 Le dernier plan du film sur Saïd,
11:59 qui est de l'autre côté de la voiture,
12:00 on n'avait pas de grue.
12:01 Il faut passer au-dessus de la voiture.
12:03 On a fabriqué une grue avec des bassins
12:06 et sur un truc qui...
12:07 On ne pouvait pas régler la caméra,
12:08 il fallait que tout tombe bien, avec les bras, tout ça.
12:11 Si ça ne marchait pas, le soleil était en train de se lever.
12:14 C'était la fin du tournage, je crois que c'est le dernier plan.
12:19 Et on a fait le truc,
12:20 et le truc fonctionne jusqu'au point qu'il y a le gyrophare
12:23 qui passe sur lui au moment où je coupe le dernier plan
12:25 avec le coup de feu.
12:26 -Et la performance de Saïd, complètement dingue.
12:27 -Et la performance de Saïd, qui est admirable pendant ça,
12:29 et on avait 10 minutes pour finir le truc.
12:31 Et c'est que des trucs d'énergie qu'on avait tous,
12:33 que Saïd, Hubert, Vincent, tous les techniciens avaient,
12:36 et c'est ça qui a fait qu'on a fait un film qui est resté un classique
12:39 et qui est un film de groupe.
12:40 -Film qui a été tourné en couleur.
12:42 -Film qui a été tourné en couleur, ouais.
12:44 Tourné en couleur parce que les financiers de l'époque
12:46 étaient les télévisions, beaucoup,
12:48 et donc ils ont dit :
12:49 "Si vous pouvez sortir au cinéma en noir et blanc, si vous voulez,
12:52 mais la couleur, ça passera pas..."
12:53 Enfin, il faut de la couleur à la télé, donc j'ai dit...
12:56 "Si il marche pas au cinéma, il passera en couleur à la télé."
13:00 Mais je me suis dit, s'il marche pas au cinéma,
13:02 ils ont aucune raison de faire en couleur à la télé.
13:03 -Et pour les financiers, un faux titre qui était "Droit de cité".
13:05 -"Droit de cité", pour pas faire peur...
13:06 Non, c'est pas pour les financiers, c'est pour les maires.
13:08 -Ouais. -Aller voir les maires d'une ville
13:10 et dire qu'on veut faire un film chez vous qui s'appelle "La haine",
13:12 je suis pas sûr que ça serait passé.
13:13 -"La haine" va être adapté sur scène en comédie musicale.
13:16 Ça va s'appeler "La haine", jusqu'ici, rien n'a changé.
13:19 C'est du 10 au 19 octobre 2024 à la scène musicale à Paris.
13:23 On vous l'annonce ce soir en exclusivité d'un clic,
13:25 la billetterie est ouverte.
13:27 8 novembre, 9 novembre, 10 novembre 2024 au Dom à Marseille,
13:31 15, 16, 17 novembre à LCLC Arena à Lyon.
13:35 Et la billetterie de Marseille et Lyon ouvre le 8 décembre 2023.
13:39 Je dois tout dire, Angelo.
13:41 -Tu fais flipper,
13:43 c'est la 1re fois que j'entends les dates racontées comme ça.
13:45 -Ouais.
13:47 On a un an, enfin, moins d'un an, un petit peu moins d'un an,
13:49 pour faire ce spectacle qu'on a commencé à concevoir il y a 2 ans,
13:52 qui est une espèce de délongation de ce que "La haine" a été.
13:57 On reprend le film, on a la même histoire, les mêmes dialogues,
14:01 mais parfois vus sous un autre angle,
14:02 avec des scènes qui sont expliquées,
14:04 qui posaient des questions au film et qui sont expliquées là,
14:08 qui sont continuées, qui sont un petit peu jouées différemment,
14:12 et qui sont mis en musique.
14:13 -Ce qui fait peur dans le comédie musical, "La haine", c'est comédie.
14:16 Mais "La haine", c'est une comédie.
14:18 -La haine est une comédie.
14:19 La haine est drôle.
14:20 Si la haine n'avait pas été drôle,
14:21 les gens ne seraient pas tombés amoureux de nos personnages
14:23 et le film n'aurait pas eu le succès qu'il a fait.
14:25 -Quand on prend les références cinématographiques
14:27 qui ont fait un film comme "La haine",
14:28 c'est pas "Boys in the Hood" ou "Menace Society".
14:30 Pour moi, je vois le pigeon.
14:31 -C'est le pigeon, oui, c'est le pigeon.
14:34 J'ai volé beaucoup à Spike Lee.
14:37 "Do the right thing", "No, la darling", sont des comédies,
14:40 mais qui représentaient...
14:42 En fait, ce que je voyais à travers les films de Spike Lee,
14:44 qui était lui-même une espèce de copie des films de Woody Allen
14:47 sur l'humour, sur la façon de traiter les sujets,
14:49 ce que j'ai vu dans Spike Lee,
14:51 c'est j'ai vu la vie que je menais avec mes potes dans la rue à Paris,
14:54 et cette espèce d'humour dans la tragédie
14:56 et cette capacité de gérer la violence avec amour, quasiment,
15:02 c'est quelque chose que j'ai vu dans ces films-là
15:04 et que j'ai emprunté plein de trucs.
15:05 Il m'en veut beaucoup, d'ailleurs, pour ça.
15:06 -C'est vrai ? -Ouais.
15:07 -Il te l'a dit ? -Ouais.
15:09 Il m'a détesté, ouais.
15:10 J'ai fait mon premier film, ça s'appelait "Métis",
15:14 le personnage s'appelait Lola.
15:16 Tandis que le personnage de son film s'appelait Lola,
15:19 elle a deux mecs.
15:20 Je lui ai volé des trucs.
15:22 -C'est bien de l'avouer. -Je l'ai avoué dès le début.
15:24 C'est pas du vol, c'est de la référence.
15:26 -On va pas embrouiller un mec qui a le pied...
15:28 -Exactement. J'ai des lunettes.
15:30 Quand j'étais petit, j'avais des lunettes.
15:31 Je fais "tapas, tapas", j'ai des lunettes.
15:33 On regarde le teaser du spectacle "La haine", la comédie musicale.
15:36 Incroyable d'annoncer ça.
15:37 -Hm.
15:38 ...
15:44 -One, two, three, four !
15:46 ...
16:06 -"La haine", la comédie musicale, est-ce que les rôles sont choisis ?
16:09 -Ouais. On a trouvé nos gars.
16:10 -Qui fera Saïd ? Qui fera Vincent ?
16:12 -On vous le dit pas encore, mais on a trouvé trois mecs
16:15 qui sont vraiment...
16:17 Qui représentent bien
16:18 et qui peuvent faire vraiment un beau passage de relais
16:20 entre les anciens et les nouveaux.
16:23 -15 tableaux inspirés du film avec un dispositif unique,
16:25 un show interactif qui mêle danse, cinéma, rap, théâtre,
16:28 spectacle vivant,
16:29 B.O. original qui fait le lien entre les années 90 et aujourd'hui.
16:33 Donc il y aura une nouvelle bande originale inspirée ?
16:35 -Il y a pas vraiment de musique dans "La haine", à la base.
16:38 Il y a des musiques qu'on entend dans les radios,
16:40 mais il y a pas de musique de film.
16:41 On avait sorti, par contre, juste avant la sortie du film,
16:44 on avait sorti une bande originale inspirée par le film.
16:47 Et mon projet était, à l'époque,
16:49 de donner une scène du film à chaque groupe
16:53 et de leur dire "Exprimez-la dans un morceau de peura".
16:59 Et en fait, ça a un petit peu dérabé,
17:00 parce qu'à l'époque, c'était un petit peu...
17:02 Enfin, c'était même beaucoup sauvage, la scène hip-hop parisienne.
17:05 -C'est Solo d'Assassin qui s'était occupé de la direction artistique.
17:07 -Solo qui s'est occupé de tout ça avec moi et qui a fait un super travail.
17:10 Mais j'ai pas réussi à faire ce que je voulais faire,
17:13 qui était de raconter, parce que moi, j'ai toujours trouvé
17:15 que le hip-hop et les albums de rap, à l'époque,
17:17 je me suis toujours dit "Mais c'est incroyable qu'il y ait pas
17:19 un album de rap qui soit...
17:21 Le premier morceau raconte un mec qui se lève le matin,
17:24 et le dernier morceau raconte le mec qui se couche le soir."
17:26 Le hip-hop est vraiment capacité de raconter une histoire,
17:29 de raconter un film sur tout un album.
17:32 Et il y a quelques albums qui ont été faits comme ça,
17:34 et j'avais l'ambition de faire ça.
17:35 Donc, il y a deux ans, il y a des producteurs...
17:39 Farid qui est venu me voir avec des gens qui travaillent
17:44 dans ce milieu-là de la comédie musicale et qui font
17:47 toutes les différentes, les Don Juan, les machin vidul,
17:51 où tu as maintenant du rap dans Molière, par exemple.
17:54 Ils m'ont dit "Pourquoi on met pas de la musique dans un truc urbain
17:57 où il y a une cohésion dans l'ensemble ?"
18:00 Et j'ai trouvé ça absolument une très bonne idée,
18:02 et comme c'est une idée que j'avais il y a 30 ans,
18:04 je me suis dit "Il faut la faire maintenant."
18:05 -La haine est un film qui a inspiré le rap français.
18:08 Il y a un média qui s'appelle Rap Minors,
18:10 qui fait des analyses de data, et ils ont recherché pour nous
18:13 toutes les références à la haine dans le rap français.
18:15 Ça va s'afficher, tu vas voir ici, c'est assez incroyable.
18:18 Il y a 253 morceaux de rap français avec une référence au film.
18:23 51 morceaux font directement référence à toi, Mathieu.
18:26 Première citation, on parle de toi dans un morceau de rap,
18:29 "Danny Dan" en 1997, avec ce morceau.
18:33 -Maintenant, les jalouseurs me lancent, les regards ondliques,
18:35 les j'tabassent, l'en mettant plus la haine que Mathieu, casse-moi.
18:38 Bisous, Mathieu, je suis fort, j'ai classe.
18:39 -Ça me rappelle, j'avais oublié.
18:42 -Voilà, "Danny Dan".
18:43 103 morceaux avec "avoir la haine comme",
18:46 donc la référence "avoir la haine comme Mathieu".
18:49 Par exemple, un des plus grands, "Alpha One",
18:52 dans le morceau "Le piège" en 2018.
18:54 -Vila aux bleds, je deviens Louis XIV à Versailles.
18:57 J'ai la haine comme Sy, ou un bloc de la West Side.
19:00 West Side.
19:02 C'est pas d'importance.
19:04 -63 morceaux qui utilisent "jusqu'ici tout va bien",
19:07 référence emblématique du rap français,
19:09 par exemple "Bouba" en 2002.
19:11 -La vie c'est dur, mais si on s'en remet,
19:14 on la met dans jusqu'ici, tout va bien.
19:16 J'déconne, je sais, changer, je sais.
19:19 -Ça, tu connais ?
19:20 -Je kiffe "Bouba". -Ouais ?
19:23 -Ouais. -Qu'est-ce que ça te fait savoir
19:24 que le rap français s'est emparé comme ça, de ton film ?
19:27 -Une certaine fierté, dirons-nous, parce que je viens de ce milieu, moi.
19:32 Et j'ai toujours considéré que...
19:35 Tu sais, Kyrus One disait "edutainment".
19:41 Et quand j'avais 15, 16 ans et que j'ai commencé à écouter du peu rare,
19:44 j'ai appris l'anglais à travers ça.
19:45 Et l'idée de danser et de ressortir de la piste de danse
19:51 moins con que quand il y est rentré,
19:52 c'est quelque chose qui m'a toujours fasciné.
19:54 -"Edutainment", c'est le mot qu'on a choisi pour définir "click".
19:56 C'est ce qu'on explique toujours. -C'est ça.
19:58 -On fait pas de l'infotainment, nous, on fait de l'edutainment.
20:01 C'est de l'éducation, "entertainment", c'est s'amuser en apprenant,
20:04 parce qu'on peut pas apprendre quoi que ce soit par la force.
20:08 Il faut être curieux, il faut attiser la curiosité de l'autre,
20:11 il faut rester ouvert, et si tu n'as pas cette capacité-là,
20:15 tu peux réciter, mais tu peux pas apprendre.
20:19 -Toujours avec Mathieu Kassovitz,
20:20 l'important, c'est pas la chute, c'est l'atterrissage.
20:23 Je voulais te la faire, mais pas au début d'émission.
20:26 -Bien joué.
20:28 -On va faire une petite interview coup de vieux, Mathieu.
20:30 Là, tu viens quand même pour les 30 ans de la haine.
20:32 Le hip-hop a 50 ans.
20:34 Si je te fais écouter ce morceau de Snoop Dogg, est-ce que tu kiffes ?
20:37 L'album fête ses 30 ans, cette semaine.
20:45 Est-ce que ça te met un coup de vieux ?
20:46 Doggy Style, l'album de Snoop Dogg.
20:49 -Ouais, parce que je me souviens d'avoir acheté cet album en magasin
20:53 et que déjà, le hip-hop était là depuis longtemps.
20:56 C'était...
20:58 C'était... Ouais.
21:00 -C'était un nouveau son.
21:01 C'est quoi, ça ? Donc, 95 ? -93.
21:04 -96 ? -93.
21:05 -93.
21:06 Je crois qu'il y avait pas de...
21:08 Tu trouvais pas de hip-hop à la Fnac, encore ?
21:10 -Si, on pouvait.
21:11 Moi, je me rappelle être allé l'écouter
21:14 tout un mercredi après-midi.
21:16 -Il était au Virgin ? -Ouais.
21:17 -Ah oui, il y avait le Virgin à ce moment-là.
21:19 Mais même le secteur rap était petit. -Tout petit.
21:21 -Moi, je me souviens d'aller dans ces magasins-là
21:23 et de dire "c'est où, le hip-hop ?"
21:23 Et les mecs savaient pas de quoi on parlait.
21:25 Donc, c'est incroyable.
21:26 Le hip-hop, ça fait 50 ans qu'il existe.
21:29 Moi, ça a transformé ma vie complètement.
21:31 J'ai découvert ça en 84, 85.
21:34 Et ça a vraiment conditionné complètement ce que je suis et ce que je fais.
21:38 -Il a 50 ans, naissait la culture hip-hop.
21:41 Il y a 30 ans, sortait Doggystyle.
21:43 Le 11 septembre 2001...
21:44 Non, je rigole, monsieur.
21:45 J'aimerais qu'on regarde une autre archive.
21:48 -Pas là, quoi.
21:49 Frère.
21:50 -Vous gagnez 1 000 francs et vous avez une heure pour les dépenser.
21:53 Vous faites quoi ?
21:55 -Des folies, des folies !
21:56 Je crois que je partirais de Nation,
21:59 RER, 1re classe, billet 1re classe.
22:02 Je dirais Champs-Élysées, fast-food, fast-food de luxe,
22:07 un bon hamburger, je repars en 1re classe,
22:09 je rentre chez moi, je me couche.
22:11 Des folies.
22:12 Des folies.
22:13 -Vous aimez l'argent ?
22:16 -Je sais pas pourquoi j'ai dit ça, parce que j'aime pas l'argent.
22:23 Mais...
22:23 -C'était qui, ce mec ?
22:25 -Je sais pas, c'est les castings que j'avais faits.
22:27 Je sais plus ce que c'était.
22:28 C'est des trucs de moi-je, c'était une émission de télé, à l'époque.
22:31 On faisait des castings, je me débattais en tant que jeune comédien.
22:36 -On allait faire un tour sur les réseaux de Mathieu Kassovitz.
22:39 C'est le clic sûr.
22:40 -On a cliqué sur vous, Mathieu Kassovitz,
22:48 et sur vos réseaux, on a vu l'homme engagé,
22:49 et ce, même dans les toilettes ou une grotte.
22:51 -Bonjour. Moi aussi, je suis confiné.
22:53 -Des propos que vous pouvez assurer dans toutes les langues.
22:56 -"They started the comment show,
22:58 "et la...
23:00 "10e année..."
23:02 On fait ce qu'on peut.
23:04 -En cliquant sur vous, on a vu l'acteur qui passe d'un rôle à l'autre,
23:07 d'un costume à un autre.
23:08 Vous avez aussi pu réaliser le doublage dans "Spider-Man Across the Spider-Verse",
23:12 ce qui vous a donné l'occasion de nous expliquer le multiverse.
23:14 -Le multiverse, c'est juste une version démocratisée de la physique quantique
23:18 qu'on peut créer à partir de là,
23:20 par rapport à l'entropie d'un univers,
23:22 de créer un autre univers.
23:23 -Quand on a cliqué sur vous, Mathieu, on a vu vos qualités de danseur,
23:28 pour impressionner votre fille.
23:29 (Musique)
23:32 Une fille qui ne vous ménage pas.
23:34 -Eh, papa, je voulais juste te dire que t'es moche.
23:37 -Du coup, quand vous jouez au Uno avec elle,
23:39 vous lui sortez souvent 7 cartes,
23:40 de la mesure que vous avez aussi en interview,
23:43 quand on vous demande une insulte préférée.
23:44 -Mais... ta mère, fils de...
23:46 -Oh, OK, OK !
23:48 Non, mais juste une seule, ça suffisait.
23:50 -Et sur vos réseaux, on voit aussi votre relation avec votre père.
23:52 Un amour qui est des fois un peu étouffant.
23:54 Et pourtant, ça ne vous a pas empêché de lui faire une petite promo en détente.
23:58 -Bonjour, je suis à Belleville avec mon père
24:01 pour parler de son nouveau livre qu'il vient de l'éditer.
24:05 -Vu qu'on peut faire des messages perso, apparemment,
24:07 la comédie musicale "La haine" débute en octobre 2024.
24:10 Voilà, si jamais vous avez des places en rab,
24:12 moi, je prends, je prends.
24:13 -La billetterie est ouverte pour la comédie musicale "La haine".
24:17 Mathieu, on va faire un petit jeu ensemble,
24:19 1 minute 30, un maximum de questions pour un maximum de réponses.
24:21 -C'est parti. -Compte à rebours.
24:23 Est-ce que jusqu'ici, tout va bien ? -Oui.
24:26 -T'aurais voulu avoir quel prénom ?
24:27 -Math...
24:28 Kilroy.
24:30 -Qu'est-ce qu'il faut surtout pas te donner après minuit ?
24:32 -C'est trop compliqué pour voir les questions !
24:37 -Si tu dois effacer un moment de ta vie, ce serait lequel ?
24:40 -Si je dois effacer un moment de ma vie ? Aucun.
24:42 -C'est quoi le bruit qui t'agace le plus ?
24:44 -Les cons.
24:46 -C'est quoi la partie de ton corps que tu préfères ?
24:48 -Mon nez.
24:49 -Dans la peau de qui tu aimerais passer 24 heures ?
24:51 -Dans la mienne.
24:52 -Est-ce qu'il y a une blague dont tu te souviens toujours ?
24:54 -Ouais.
24:55 C'est un couple qui est assis à un feu rouge,
25:00 et il y a un vieux couple, il conduit un truc, il est un peu rêveur,
25:03 il y a sa femme à côté, et ça te passe au verre,
25:06 et elle lui fait "verre".
25:07 Il fait "Hein ?"
25:08 Il fait "Verre".
25:09 Il fait "Je sais pas, grenouille".
25:10 -C'est quoi le cauchemar dont tu te souviens toujours ?
25:16 -Je sais pas de cauchemar, j'ai de la chance.
25:19 -Si tu pouvais sortir avec une star, ce serait laquelle ?
25:21 -Je veux surtout pas sortir avec une star.
25:24 Je vais passer ma vie à ne pas sortir avec des stars.
25:25 -Est-ce que tu sais imiter une personnalité ou un animal ?
25:28 -Non.
25:29 -Tu préfères dormir avec quelqu'un qui rompt ou avec quelqu'un qui pète ?
25:32 -C'est horrible, ta question.
25:35 -C'est quoi la chose la plus folle que tu aies faite avec de l'argent ?
25:38 -Aller au McDonald's, prendre un Burger King,
25:41 rentrer en première et aller me coucher.
25:43 -Le meilleur moment pour la douche, c'est le matin ou le soir ?
25:46 -C'est les deux, si t'es assez fort dans la vie.
25:49 -Si tu rencontres des extraterrestres, tu leur dis quoi sur les humains ?
25:51 -Prenez-moi.
25:52 Ah, sur les humains, laissez tomber, c'est pas grave.
25:55 -Merci beaucoup.
25:57 [SILENCE]

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