L'invité de 20h : Ahmed Sylla - Clique - CANAL+

  • il y a 9 mois
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Clique, c'est présenté par Mouloud Achour, tous les jours à 19h45 en clair sur CANAL+ ! 

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Transcription
00:00 Alors voilà le topo les amis.
00:02 C'est là où je me suis dit
00:06 ta seule échappatoire dans la vie ce sera le rire.
00:08 Franchement si j'ai un conseil à vous donner
00:12 Ahmed s'il a gardé votre nom
00:14 votre famille sera fière en plus.
00:16 Someday
00:18 Eh oui, la fibre on l'a ou on ne l'a pas.
00:20 [Rires]
00:22 [Applaudissements]
00:24 Merci beaucoup.
00:26 [Applaudissements]
00:28 [Musique]
00:30 [Musique]
00:32 Qui c'est qui va faire l'Everest ?
00:34 [Musique]
00:36 [Musique]
00:38 [Musique]
00:40 [Musique]
00:42 [Musique]
00:44 Ok non c'est bon, c'est bon. Moi je fais une pause là, j'en peux plus.
00:46 [Musique]
00:48 [Musique]
00:50 [Musique]
00:52 [Musique]
00:54 Mais c'est pas ça de te faire croire que tu peux pas devenir qui tu veux dans la vie.
00:56 Ah oui et j'oubliais un tout petit petit détail.
00:58 [Musique]
01:00 [Musique]
01:02 Eh c'est pas une bonne nouvelle ça ?
01:04 [Musique]
01:06 [Musique]
01:08 [Musique]
01:10 Y a du but ? Comme ça ?
01:12 Comme ça !
01:14 Comment ça va ? Tu vas bien ? Tu vas bien ? Bonne année.
01:16 Merci à toi aussi, meilleurs voeux, plein de bonnes choses.
01:18 Toi aussi la santé avant toute chose. Ouais exactement.
01:20 Alors je suis très content de te recevoir.
01:22 Juste je tiens à le dire pour commencer l'émission
01:24 quand on voit ces images là, je le dis je suis très fier de ton parcours.
01:27 Merci beaucoup. Et de ce que t'es devenu et je sais à quel point c'est dur de tenir la ligne que t'as tenue.
01:31 Ouais. C'est très très dur, on va en parler et y en a pas beaucoup d'Ahmed Silla, il faut leur donner leur fleur.
01:36 Bah ça me fait plaisir. Merci beaucoup Mouloud.
01:38 T'es à l'affiche du film "Comme un prince" d'Ali Marrière qui sort mercredi au cinéma.
01:43 Au casting y a plein de guests, y a Jonathan Cohen, Jonathan Lambert, y a tous les Jonathan du monde, même des Jonathan que vous connaissez pas.
01:48 Igor Gossman c'est une comédie émouvante, ça parle de transmission de résilience. C'est quoi le pitch ?
01:53 Le pitch c'est l'histoire de Suleyman, un boxeur à qui tout est promis, qui est un champion et qui va décrocher sûrement la médaille d'or aux Jeux Olympiques.
02:01 Qui sort en soirée pour décompresser avant les JO et bagarre et il se casse la main.
02:07 Il se casse un os de la main, c'est une blessure qui arrive fréquemment chez les boxeurs.
02:11 Et tout son monde s'écroule, fin des JO, il est viré de l'équipe de France, il passe au tribunal et il prend des tiges.
02:18 Travaux d'intérêt généraux.
02:20 Et là on regarde la BA, la bande annonce, c'est l'émission.
02:25 On est très attendus sur ces JO les gars, j'attends de vous un comportement irréprochable.
02:30 Toi les gars !
02:31 Le mec il a porté plainte, on fait quoi maintenant ?
02:34 Moi j'ai rien fait moi.
02:35 C'est pas moi qui a fait, c'est mon pote qui a fait, c'est lui qui avait le fusil.
02:39 La gosse, je vous jure je l'ai pas touchée.
02:41 De quoi vous parlez la gosse ?
02:42 La gosse.
02:43 Moi c'est bagarre moi.
02:44 Ouais c'est bagarre.
02:46 Les tiges c'est pas les vacances.
02:48 Le mec il va être avec nous pendant quelques mois au jardin, il a joué au con et il a perdu.
02:52 Bah nous on a rien fait, on est là gros.
02:55 Si vous vous approchez de la boxe, de près, de loin, c'est la prison.
02:59 Sérieux toi ?
03:00 Regarde ta jambe gauche devant, t'auras plus de stabilité.
03:02 Ton boulot c'est que tu vas dans les écuries, tu nettoies tout le crottin partout, tu fais ça bien, nickel.
03:08 Sérieux ?
03:11 T'as pas peur des chevaux toi ?
03:12 Non.
03:13 Bon bah ça va bien se passer alors.
03:14 Bah oui ça va bien se passer, ça va se passer.
03:17 Tu rentres, tu cours, bouclier et tu tombes.
03:19 Je rentre, je cours, bouclier et je tombe.
03:21 Hé mais t'es enfant toi !
03:22 Voilà ce que je te propose moi, je t'entraîne à la boxe, tu deviens une grande championne.
03:26 Je veux 10 000 euros.
03:28 Je pensais plus à 15 euros moi.
03:29 Ok.
03:30 Mélissa c'est une jeune fille qui est fragile, c'est notre boulot de savoir ce qui est bon pour les enfants.
03:36 Calmez-vous, calmez-vous, calmez-vous, arrête.
03:38 C'est la première fois que quelqu'un me fait un truc de ouf comme ça.
03:41 Ah ok, en fait tu te sens la petite quoi.
03:43 Depuis le début tu me parles des combats qui vont changer ma vie.
03:45 Arrête-toi là, putain je vais faire la route toute seule.
03:47 Ça s'appelle "Comme un prince" et ça sort au cinéma mercredi.
03:51 Allez le voir, on espère que ce film va cartonner.
03:53 En tout cas il mérite.
03:54 Et c'est un premier film, donc il faut n'aider de la force au réalisateur qui a bossé mais comme un malade.
03:58 Non il a bossé comme un malade et vraiment il y a des films comme ça qui méritent leur succès.
04:03 Toi tu dis que tu aurais pu le faire gratuitement.
04:05 Ah franchement j'aurais pu le faire gratuitement.
04:06 Pourquoi tu les as fait payer ?
04:07 C'est-à-dire qu'il a écrit le scénario pendant 6 piges.
04:09 Pourquoi tu les as fait payer ?
04:10 Et...
04:11 Ah parce qu'il faut bien rentrer un petit peu de cacahuète.
04:13 Non mais pour de vrai c'est le film sur lequel j'ai pris le moins d'argent sur tous mes projets.
04:20 Mais c'est le film sur lequel tu as pris le plus de poids.
04:22 Exactement.
04:23 10 kilos.
04:24 Mais vraiment il a écrit pendant 6 ans ce scénario-là.
04:27 Quand j'ai lu le film c'était le scénario le plus abouti que j'ai lu vraiment de tous les films que j'ai reçus jusqu'à présent.
04:34 En termes d'intelligence, de comédie, de dramaturgie.
04:39 Ça renverse les clichés, les idées reçues. C'est très malin.
04:41 Et ce qu'il avait envie de faire aussi à Lys c'était de désacraliser un petit peu le patrimoine français.
04:46 C'est-à-dire on peut penser que le Château de Sambor ça peut appartenir qu'à une certaine caste.
04:50 Que certaines personnes comme nous on n'y a pas accès.
04:53 Et en fait non.
04:54 Et il a tordu le coup au cliché.
04:56 Tu vois c'est pas un jeune de quartier bas le plafond comme on aime bien les dépeindre souvent au cinéma.
05:03 Non c'est un gars qui...
05:04 Pourquoi tu refuses ces rôles-là ?
05:05 Je les refuse tous.
05:06 Dans toute ma filmographie il n'y a aucun rôle cliché.
05:08 Tu les proposes encore ?
05:09 Beaucoup moins.
05:10 Beaucoup moins parce qu'en fait mon agent a déjà fait tampon.
05:13 Et ils savent en fait quand tu dis non 3-4 fois après ça y est ils se disent "ouais merci".
05:17 Pourquoi est-ce qu'on les écrit encore ces scénarios ?
05:19 On les écrit encore parce que t'as des producteurs qui n'ont pas cette vision-là.
05:25 Qui ne veulent pas se sortir de ce carcan-là je pense.
05:28 Moi j'aime bien qu'on peut dépeindre la cité de manière violente mais avec un propos.
05:36 C'est-à-dire qu'il faut que ça serve le scénario et qu'il y ait une histoire à raconter forte.
05:40 Parce qu'il n'y a pas que ça en fait dans les quartiers où on a grandi dedans.
05:42 On sait ce que c'est.
05:43 Il n'y a pas que de la drogue, il n'y a pas que du chômage, il n'y a pas que de la violence.
05:47 Il y a autre chose.
05:48 T'as grandi où toi ?
05:49 Moi j'ai grandi à Nantes, au Dervalier.
05:51 Pareil dans une cité sensible.
05:53 Mais aujourd'hui j'ai des potes qui ont ouvert plein de restaurants.
05:57 J'ai des potes qui ont ouvert des entreprises de transport.
06:01 J'ai des potes aussi qui ont fait des conneries.
06:04 Mais voilà, il y a plein de parcours.
06:06 C'est cette mixité de parcours-là qu'on a envie de défendre.
06:08 Et toi j'ai vu que dans ton quartier, t'étais le pacificateur.
06:11 Oui.
06:12 Comment ça se présentait, une pacification ?
06:14 Une pacification, c'est-à-dire que nous en fait, Dervalier, on était en embrouille très souvent historiquement.
06:19 Et on ne sait jamais d'où ça vient.
06:21 Les embrouilles de quartier, on ne sait jamais qui a commencé.
06:23 Et nous on était en embrouille avec Bellevue par exemple.
06:25 Et souvent, t'avais des descentes et c'était des bagarres comme ça.
06:30 À l'époque, il n'y avait pas les armes et tout, fort heureusement.
06:34 Et en fait, moi, j'étais le gars qui à chaque fois, je dis "les gars, les frères, venez, on ne se prend pas la tête".
06:42 Et des fois, ça passait et des fois non, ils avaient besoin de cogner.
06:47 Comment tu les regardes, les petits de maintenant, qui sont encore au quartier ?
06:51 Les petits de maintenant, très honnêtement, j'ai un peu peur quand même.
06:55 Vraiment, j'ai un peu peur parce qu'à mon époque, il n'y avait pas de jeunes de 14, 15, 16 ans qui mourraient, qui prenaient des coups de couteau.
07:03 Nous, quand on se battait, c'était avec l'épin, au maximum, je crois, il y avait des bâtons.
07:07 Il y avait encore ce truc-là un peu archaïque, des bâtons.
07:10 Mais il n'y avait pas de couteau, il n'y avait pas de blessés graves.
07:14 Vraiment, on se foutait sur la gueule, mais il y avait ce truc-là, il y avait encore ce respect.
07:19 J'ai l'impression qu'aujourd'hui, ce respect-là, il est complètement révolu.
07:23 Et je pense qu'on a un manque d'éducation.
07:26 Et puis, l'accélération des réseaux sociaux fait qu'il y a une surenchère aussi dans la violence.
07:31 Et vraiment, ça me fait peur.
07:33 Moi, j'ai rencontré beaucoup de familles qui avaient perdu des enfants, parce que ça reste des enfants.
07:39 Et franchement, ça me fait mal.
07:42 J'aimerais qu'on parle du rôle des mamans dans les quartiers.
07:44 Moi, je le dis souvent que les personnes dont il faut s'occuper en priorité dans les quartiers, c'est les mamans célibataires.
07:50 Parce que c'est elles qui tiennent le foyer et c'est elles la clé.
07:53 Si elles avaient de quoi s'occuper de leurs enfants et du travail, ils ne seraient pas dehors.
07:58 Et toi, tu n'es pas un fils à papa, tu es un fils à maman, comme le dirait le groupe Lacoste.
08:02 Exactement, mais je suis complètement d'accord avec toi.
08:04 Je pense que toute l'éducation et toute cette protection qu'on va faire autour des mamans qui sont souvent esselées,
08:11 qui doivent jongler entre des fois plusieurs boulots, qui ont quatre gosses à nourrir,
08:16 on sait à quel point c'est compliqué.
08:18 Et c'est justement cette éducation-là qu'il faut préserver.
08:23 Et pour la petite anecdote, ma maman, c'était quelqu'un de très dur.
08:30 Elle aimait bien faire l'éducation même des autres jeunes dehors.
08:33 Rentre à la maison, tu n'as rien à faire.
08:35 Elle a une histoire incroyable. Ta maman, elle a arrêté l'école en CM2.
08:38 Elle est devenue restauratrice, elle a vendu son restaurant,
08:40 elle a ouvert trois boutiques de produits exotiques sur Nantes.
08:43 Elle a fait un projet de pisciculture au Sénégal et elle a même rencontré le président Abdoulaye Waye.
08:48 Exactement. Tout ça à la force de son courage, sans faire de pléonasme.
08:54 Mais vraiment, j'ai une admiration.
08:56 C'est pour ça que le dernier spectacle, on l'a dédié un peu à maman.
08:59 C'est que j'ai une admiration pour cette femme. Elle est dingue.
09:02 A chaque fois que je parle d'elle, j'ai des frissons.
09:05 Elle me touche parce qu'en fait, elle ne sait pas à quel point elle nous a sauvé la vie, mes frères et sœurs.
09:09 Et ce qui est dingue, c'est qu'elle a pris ses premières vacances en 2018.
09:12 Je te jure. Vraiment.
09:14 Comment ça s'est passé ?
09:15 Il y a des fois, elle n'arrivait même pas à payer l'école.
09:17 C'est-à-dire qu'elle allait voir les CPE, les directeurs pour leur dire
09:20 "Bon écoutez, là c'est un peu tendu, on coupe pour le mois prochain et truc".
09:25 Mais c'est son tempérament, elle s'est toujours mis de côté, elle s'est toujours négligée.
09:32 Elle n'est jamais partie en vacances.
09:33 Je n'ai jamais vu ma mère faire des courses, acheter des beaux vêtements, tout ça.
09:37 Même quand je lui donne un peu d'argent aujourd'hui,
09:40 elle me dit "Non, s'il te plaît, garde pour toi, j'en veux pas, tout ça".
09:43 Elle s'est toujours mis de côté, elle s'est toujours négligée à tel point que
09:48 ouais, effectivement, ses premières vacances, c'était en 2018.
09:50 Je l'ai amenée en Turquie.
09:52 Elle était kiffée, elle était en business.
09:54 Fallait la voir, je te jure, elle était comme ça.
09:56 Mais Ahmed, c'est beaucoup.
09:58 Ahmed, c'est beaucoup. Je dis "Maman, je te promets, c'est rien".
10:01 Elle a pas jusqu'à réussi à se reposer ?
10:03 Non, encore aujourd'hui, elle ne se repose pas.
10:06 Ma mère, aujourd'hui, elle est à la retraite, mais elle ne se repose pas.
10:08 Elle ne se repose pas parce qu'elle a toujours ce besoin de faire pour les autres.
10:12 Ma mère, c'est quelqu'un qui dit jamais non.
10:14 Elle va toujours essayer de trouver une solution pour aider la personne.
10:17 Je te jure, tu es en galère, tu dis "Ouais, tata, bah voilà, là j'ai un problème".
10:21 Elle va se prendre la tête, se creuser les méninges pour te trouver une solution.
10:25 La dernière fois que tu es venu ici, tu as parlé de ton père, il s'est passé ça.
10:28 Parce qu'on recevait quelqu'un qui soignait le cancer avec une IA.
10:31 Exactement.
10:32 Regarde.
10:33 On a développé un outil qui est capable de reconnaître les cartes d'identité
10:36 de tous les différents types de cancers les plus fréquents.
10:38 L'outil, dans 99% des cas, si on lui soumet une carte d'identité génétique,
10:42 il est capable de dire "Ça, c'est un cancer du sein, ça c'est un cancer du côlon,
10:45 ça c'est un cancer du rein".
10:46 Est-ce que vous avez déjà rencontré des succès ?
10:48 Oui.
10:49 On a déjà rencontré des succès.
10:50 Alors ça, c'est une bonne nouvelle quand même, attendez.
10:52 Absolument.
10:53 Magnifique.
10:54 Bravo madame.
10:55 Bravo.
10:56 Bravo.
10:57 Bravo.
10:58 [Applaudissements]
11:00 C'est bien.
11:01 J'aurais kiffé qu'en 2017, vous rencontriez mon père.
11:04 Bref, pareil pour ma mère.
11:06 Ah ouais.
11:07 Ouais.
11:08 [Rires]
11:10 Là, c'est émouvant, mais là, il me manque énormément mon papa.
11:14 En fait, il me manque dans le sens où j'aurais kiffé qu'il voit ce que je suis devenu
11:20 et j'aurais kiffé qu'il voit ce que son nom est devenu.
11:23 C'est-à-dire que ma plus grande fierté, c'est d'avoir inscrit le nom Sylla
11:27 sur la façade de l'Olympia.
11:29 Et on sait à quel point les parents, c'est hyper important
11:31 et on a envie d'être fiers dans leur regard.
11:34 Et c'est vrai qu'il est parti, il n'a pas vu un de mes films.
11:37 Il est parti juste avant.
11:39 Et je rappelle les chiffres en France, un homme sur deux et une femme sur trois
11:42 se verra diagnostiquer un cancer avant 85 ans.
11:46 J'aimerais qu'on en parle juste après ce sujet parce qu'on s'est demandé
11:49 est-ce qu'un jour, on va en finir avec le cancer.
11:51 Ouais.
11:52 On dit souvent qu'il vaut mieux commencer par la mauvaise nouvelle.
11:54 Alors on se lance.
11:55 Il y a de plus en plus de nouveaux cas de cancer en France.
11:58 Le chiffre a doublé depuis 1990.
12:00 C'est principalement à la démographie qu'on le doit
12:02 car on est de plus en plus nombreux et de plus en plus vieux.
12:04 Mais nos modes de vie jouent aussi un rôle.
12:06 On considère aujourd'hui que près de la moitié des cancers
12:09 pourraient être évités si nos comportements changeaient.
12:12 C'est-à-dire pas de tabac, moins d'alcool, une alimentation équilibrée,
12:15 moins de sédentarité.
12:16 Et il ne faut pas oublier l'environnement, les polluants, les UV.
12:19 Bref, les raisons sont multiples et le constat est amer.
12:22 C'est la première cause de mortalité chez les hommes et la deuxième chez les femmes.
12:25 Bon, maintenant qu'on a dit ça, passons aux bonnes nouvelles.
12:28 Même si les Français sont de mauvais élèves par rapport à leurs voisins européens,
12:32 il y a du progrès côté dépistage.
12:34 Et c'est crucial car on le sait, plus un cancer est détecté tôt, mieux on le soigne.
12:38 Et il y a aussi des avancées majeures dans la prise en charge thérapeutique des patients.
12:42 Et ça, on le doit à des années de recherche.
12:44 L'époque est folle du point de vue du traitement du cancer
12:47 parce que tous les 2-3 ans, on a une nouvelle façon de soigner le cancer qui sort.
12:51 On a eu l'immunothérapie, puis ensuite la thérapeutique ciblée
12:55 et maintenant, on a cet espoir sur les vaccins.
12:58 On parle aussi de plus en plus de l'utilisation de l'intelligence artificielle
13:01 pour détecter des cancers, mais aussi leur origine et donc mieux les soigner.
13:04 Les analyses qu'ils ont faites n'ont pas pu, à l'œil humain,
13:08 déterminer l'origine primitive de mon cancer.
13:12 L'intelligence artificielle a déterminé en décembre de l'année dernière
13:16 que ce serait bien un cancer du rein qui était la primitive de mon mal.
13:21 Bref, des avancées qui suscitent beaucoup d'espoir,
13:23 de quoi se demander si dans un futur proche, on va enfin vaincre le cancer.
13:27 - Est-ce que tu y crois ?
13:29 - En tout cas, j'ai espoir.
13:31 Vraiment, j'ai espoir parce qu'on se le disait en off,
13:34 il y a beaucoup plus de cancers et beaucoup plus jeunes.
13:37 Moi, je me souviens, cancer, quand j'avais encore une dizaine, une quinzaine d'années,
13:41 ça concernait vraiment les personnes âgées qui avaient déjà bien vécu, etc.
13:46 Alors, évidemment, il faut les soigner et tous,
13:49 mais j'espère qu'on va réussir à endiguer le problème.
13:52 Mais c'est ouf avec les IA, ce qu'ils arrivent à faire.
13:54 - En tout cas, on passe un gros bisou à toutes les personnes qui sont atteintes du cancer,
13:58 qui nous regardent, dans les hôpitaux.
14:00 On a une copine élargie de clics qui est assez très bien.
14:04 On l'embrasse très, très fort.
14:06 On va parler, on va rigoler un peu.
14:09 Parce qu'à la base, c'était quand même un monstre de l'humour.
14:13 - Merci, mon frère.
14:14 - Moi, j'ai pris la claque, comme tout le monde, sur la scène du Marrakech du Rire,
14:16 qui nous a tous soufflé.
14:18 Là, nouveau spectacle qui s'appelle Origami.
14:20 Et je trouve le titre intéressant, parce que c'est un titre
14:23 qui décrit très simplement ce qu'on vit quand on est à ta place,
14:27 jeune, comédien, issu de quartier populaire, noir,
14:31 qui connaît le succès et qui découvre toutes les couches de la société
14:35 et qui doit gérer ce qu'on appelle être un transfuge de classe,
14:38 ne pas renier les siens, être à la fois entendu dans des milieux auxquels il n'y avait pas accès,
14:44 tout en gardant son identité.
14:46 - C'est exactement ça. C'est pour ça que j'aime bien venir te voir, Mouloud.
14:48 J'aime ton intelligence. Vraiment, pour de vrai.
14:51 - De fou.
14:52 - Non, mais pour de vrai. C'est exactement ça.
14:54 Origami, en fait, ce titre-là, on l'a trouvé avec mon grand frère,
14:57 avec qui j'ai coécrit ce spectacle et commis en scène.
15:00 En fait, on cherchait un titre original pour décrire un petit peu ce que je suis dans la vie.
15:05 Et c'est vrai que je suis un espèce de caméléon.
15:08 On a toujours dû, comme ça, jongler entre les différentes cultures,
15:13 les différents milieux sociaux dans lesquels on nous a projetés,
15:17 les différentes personnes qu'on a rencontrées,
15:19 sans effectivement se renier.
15:22 Mais si tu trouvais ça beau, l'image d'une feuille de papier, c'est-à-dire d'un individu,
15:26 tu peux l'appliquer de différentes passions,
15:28 et c'est une personne différente à chaque fois, mais c'est la même feuille de papier.
15:31 - Et je trouve les gens des fois...
15:33 J'avais entendu un live de toi sur Twitter, et j'avais trouvé les gens extrêmement durs.
15:37 - Ouais.
15:38 - Parce qu'ils mesurent pas ce que c'est que tu traverses.
15:40 - Ils mesurent pas.
15:41 - Est-ce que tu peux l'expliquer ?
15:42 - Ouais.
15:43 - Il faut expliquer, en fait, à quel point c'est compliqué d'être à ta place.
15:46 Les responsabilités qu'on veut te faire porter alors que toi, tu vas être un artiste.
15:49 - Exactement.
15:50 - Et qu'on ne les fait pas apporter à Franck Dubosc ou à...
15:52 - À Pierre Ninet, tout ça, on lui dit pas "Eh oh ! Oh, t'es chez nous, t'es dans le club."
15:56 J'en parle d'ailleurs dans le spectacle.
15:58 Quand j'ai commencé ce métier, on s'est tout de suite dit avec mon grand frère,
16:03 on a envie d'être le plus large possible parce que c'est ce qu'on est.
16:06 C'est l'éducation qu'on a reçue.
16:07 On a envie d'être le plus populaire possible,
16:09 on a envie de parler à toutes les couches de la société,
16:11 à toutes les castes, à tous les milieux sociaux.
16:13 J'ai pas envie de faire golerie que les Renois, moi.
16:15 C'est pas mon but dans la vie.
16:18 Je suis très très fier d'être franco-sénégalais, mais j'aime ce pays.
16:22 Tu vois ce que je veux dire ?
16:23 J'aime être français, j'aime ce pays.
16:25 Tu sais, je dis souvent "On nous a confisqué le drapeau."
16:28 Aujourd'hui, quand tu parles du drapeau bleu, blanc, rouge,
16:31 c'est très souvent un filier à l'extrême droite, etc.
16:34 Alors que non, moi je fais tout autant partie de ce drapeau-là que ces gens-là.
16:38 Et en fait, ils se rendent pas compte, certaines personnes
16:40 qui peuvent nous critiquer sur les réseaux sociaux,
16:42 à quel point c'est compliqué.
16:44 Parce qu'on veut bien faire.
16:46 Moi, mon métier, c'est d'être un entertainer, c'est de faire du divertissement.
16:51 Alors, j'ai fait des sketchs dans ma vie, plus jeune.
16:56 Je vais pas dire que je regrette aujourd'hui,
16:57 parce que c'est ce qui m'a permis d'évoluer dans mon écriture,
17:00 et d'être beaucoup plus fin, beaucoup plus intelligent,
17:03 beaucoup plus précis dans mon écriture.
17:05 Mais c'est vrai que c'est des sketchs que je referais pas aujourd'hui.
17:07 Je les fais pas aujourd'hui.
17:09 Mais tombé dessus, et tu vois, c'est là tout le paradoxe avec la communauté.
17:14 C'est-à-dire que, normalement, la communauté, elle te dit
17:16 "Écoute, frérot, t'as fait une connerie, refais plus ça.
17:20 T'es censé nous représenter, refais plus ça."
17:22 Mais là, frérot, j'ai reçu des insultes de l'espace, c'était incroyable.
17:27 Alors, ça m'a forgé.
17:29 Mais c'est vrai que j'ai dû faire aussi mon mea culpa,
17:32 parce que ça peut blesser des gens.
17:34 C'est-à-dire que c'est un sketch que j'avais fait,
17:37 notamment chez Cyril, à Nuna,
17:40 où j'étais arrivé comme ça, tu vois, déguisé en esclave,
17:44 mais c'était pour dénoncer l'esclavage moderne.
17:46 Le sketch, il est raté, y a pas de problème.
17:48 Jérémy, c'est un ami, c'est un frère.
17:50 On a pas pris peut-être le temps, la mesure du plateau, etc.,
17:54 pour aller plus loin dans l'écriture, être beaucoup plus précis.
17:58 Et le sketch, ce qu'il en est resté, c'est Amethyla,
18:01 un noir qui se déguise en esclave.
18:03 Donc forcément, l'image, elle est folle, tu vois.
18:05 Et moi, j'ai pas percuté sur le moment.
18:07 Mais ça a blessé des gens.
18:09 Et moi, mon métier, jamais de la vie, je fais ce métier pour blesser des gens.
18:12 Et c'est pour ça que j'ai dit que si j'avais blessé des gens,
18:15 je m'en excusais. Je m'excuse pas du sketch en lui-même.
18:18 Parce que, encore une fois, je l'assume, je l'ai fait,
18:21 et on fait des erreurs, on fait des bêtises.
18:23 Mais la proportion que ça a pris, l'ampleur que ça a pris
18:26 sur les réseaux sociaux, vraiment, je l'ai pris...
18:28 Ça m'a beaucoup fait mal, vraiment, ça m'a...
18:30 -Ca veut dire que t'oublies pas d'où tu viens.
18:32 -Mais évidemment ! C'est-à-dire que...
18:34 En fait, moi, je pars du principe que j'ai pas besoin
18:37 de revendiquer le fait que je suis noir.
18:39 Mon parcours, il parle de lui-même.
18:41 J'ai pas envie de dire "Eh ! Je viens d'un quartier,
18:44 on peut réussir, les gars." Non !
18:46 Si vous êtes intelligents, si vous regardez,
18:48 j'ai même pas besoin de dire.
18:50 Tu sais, j'avais fait une interview avec nos amis
18:52 de chez Amusebouche, jamais j'ai parlé de mon parcours.
18:55 Jamais j'ai parlé d'où je venais, etc., et tout.
18:58 Pas parce que je le renie ou parce que j'en ai honte,
19:00 parce que j'ai pas envie d'être, tu sais, d'être pris
19:04 pour le jeune de banlieue qui réussit,
19:07 pour le renoi qui réussit.
19:09 Regarder "Eh ! Ça marche." Non !
19:12 On est tous des individus à moi.
19:14 -Et une autre forme d'instrumentalisation.
19:16 -Exactement. J'ai pas envie d'être instrumentalisé, tu vois ?
19:18 Moi, je suis un Français, je suis né là,
19:21 je travaille comme tout le monde.
19:23 Ça marche ou ça marche pas, on s'en fout.
19:25 Mais c'est ça que j'ai envie de défendre, moi.
19:27 En fait, c'est la diversité, c'est la mixité.
19:30 Quand je suis avec toi, je m'en fous que tu sois rebeu,
19:32 je travaille avec tout le monde.
19:34 C'est l'éducation que j'ai reçue.
19:36 Je vis pas dans un monde de bisounours
19:38 où tout le monde est beau et gentil.
19:40 Non, je suis comme ça.
19:42 J'ai été éduqué pour aller vers tout le monde,
19:45 pour aimer les gens, et c'est ce que je défends.
19:48 Et c'est pour ça que même dans mes choix de films,
19:51 c'est ce vers quoi je tends.
19:53 C'est pour ça que faire des films comme "Comme un prince",
19:55 je suis hyper fier.
19:57 Parce que ça montre la bonne image des quartiers,
20:01 ça montre qu'il y a plein d'espoir,
20:04 ça parle de transmission, de résilience,
20:07 de belle valeur, ce que je suis dans la vie.
20:10 En tout cas, il n'y en a pas beaucoup qui traversent ce que tu traverses,
20:13 donc il faut donner de la force.
20:15 Exactement.
20:16 Et c'est vrai que c'est compliqué,
20:18 mais il faut se défaire un peu des réseaux sociaux.
20:20 Là, ça s'est calmé.
20:21 Justement, les réseaux sociaux d'Amedsila, on les a scrutés.
20:24 C'est le clic sûr.
20:26 [♫ Générique ♫]
20:30 On a cliqué sur vous, Amedsila.
20:32 Bonjour à tous.
20:33 Ouh là là.
20:34 Ça c'est nul comme intro.
20:35 Hop.
20:36 L'homme à la plus grande collection de perruques d'Île-de-France.
20:38 Non mais c'est très simple,
20:39 si vous êtes en galère de costume pour un carnaval ou une fête déguisée,
20:42 contactez Ameds.
20:43 Il a tout en stock,
20:44 ce qui lui permet de faire des imitations plus vraies que nature.
20:46 ♫ Trop de plaisir ♫
20:49 Mais avant de devenir humoriste et acteur,
20:50 peu de gens le savent,
20:51 vous avez été contrôleur de train.
20:53 Bonjour, bienvenue dans le train numéro 2369.
20:57 Concessionnaire automobile.
20:58 C'est un véhicule familial.
21:00 Les rétros, rabattables à l'avant.
21:02 Belle jante à liage.
21:03 Chanteur de comptines pour enfants.
21:04 ♫ Les crococos, les crocodiles ♫
21:07 Et auteur pour les grosses têtes.
21:08 Je suis en vacances avec un poteau.
21:09 Fabrice et Boué.
21:10 [Rires]
21:11 Bah c'est nul.
21:12 Mais vous avez tous les talents,
21:13 puisque vous êtes égérie-bijoux,
21:14 instagrammeurs beauté.
21:16 Quand vous mettez du gloss,
21:17 et que ça fait une putain de guirlande au milieu de vos lèvres,
21:20 là ici, quand vous faites...
21:21 [Pouf]
21:22 Ça veut dire qu'il y en a trois.
21:23 Mais aussi une de nos chances les plus importantes de médailles
21:25 pour les épreuves de plongeon,
21:26 ou aux JO.
21:27 [Cris]
21:29 Mais votre actus est votre nouveau spectacle,
21:31 origami.
21:32 Bon, la dernière personne qu'on a vu cartonner avec de l'origami,
21:34 c'était Michael Schofield,
21:35 dans Prison Break.
21:36 Alors pour être à la hauteur,
21:37 vous vous entraînez comme un sportif.
21:39 Un peu trop peut-être.
21:40 [Pouf]
21:41 [Rires]
21:42 Ouh...
21:43 Ouais, allez-y mollo quand même.
21:44 Coeur sur vous,
21:45 j'ai du magie.
21:46 [Rires]
21:47 Alors il y a quelqu'un que tu sais très bien imiter,
21:49 c'est Kylian Mbappé.
21:50 Et aujourd'hui sur les réseaux sociaux,
21:52 on a vu ça, on a vu Kev Adams,
21:54 autre humoriste,
21:55 qui a posté une photo de lui à l'hôpital.
21:57 Oh, j'ai pas vu !
21:58 Voilà, il a dit tout d'abord
21:59 un grand merci à vous,
22:00 à toutes et à tous pour vos messages,
22:01 à vous avoir été super touchés.
22:03 J'ai donc été opéré hier soir d'urgence à l'hôpital.
22:05 Un grand merci à tout le personnel hospitalier
22:07 qui a été franchement exceptionnel.
22:08 J'en profite pour envoyer plein de force
22:10 à tous les médecins, infirmiers, aides-soignantes,
22:12 et autres qui n'ont pas pour nous soigner.
22:13 Alors on envoie évidemment un très bon rétablissement
22:15 à Kev Adams.
22:16 C'est quoi, c'est pas grave ?
22:17 Non, non, je crois qu'il va bien.
22:19 J'aimerais qu'on lui fasse un petit kiff.
22:21 On l'appelle genre ?
22:22 Il est fan de Kylian.
22:23 Ah ouais !
22:24 Mais attends,
22:25 pour l'anecdote moulue qu'on veut.
22:27 Je suis pas imitateur,
22:28 je suis pas Marc-Antoine Lebray par exemple.
22:30 En fait, le truc c'est qu'on a un pote en commun,
22:32 Jean Rachid, pour le citer.
22:34 Une fois en soirée,
22:35 j'ai fait la blague,
22:37 j'ai essayé de faire Kylian Mbappé,
22:40 et le gars est tombé dans le panneau.
22:42 Et depuis, Jean Rachid,
22:43 il est persuadé que...
22:45 Et donc cet après-midi,
22:46 on écrit à Kev Adams,
22:48 "Est-ce que tu peux donner ton numéro ?
22:50 Kylian Mbappé veut t'appeler."
22:52 Voilà, si tu peux l'appeler,
22:53 savoir comment il va.
22:54 Et à la fin, pose-lui juste la question,
22:56 "C'est quoi ta définition d'une clique ?"
22:57 Comme ça, il va comprendre qu'il est féminin.
22:59 Vas-y, on appelle Kev Adams.
23:01 Euh...
23:02 Tac.
23:03 C'est parti.
23:04 Vous êtes des gamins.
23:07 Mais s'il capte...
23:09 Attends, juste je le charge un peu,
23:10 je le télécharge.
23:11 Non, le football il a changé.
23:13 Ok, c'est bon.
23:14 Vas-y.
23:15 Ah, foutu, réponds-le Kev Adams, là.
23:29 Peut-être qu'il fait les soins.
23:33 Non, le foot il a changé.
23:35 - Allô ?
23:36 - Ouais, salut Kev, ça va frérot ?
23:38 - Ça va et toi, c'est qui ?
23:39 - Ouais, c'est Kylian, là.
23:43 - Ça va mon frérot ?
23:45 J'étais en interview avec Mouloud
23:47 et on a vu ton post sur Instagram.
23:50 J'espère que ça va mieux ?
23:52 - Bah oui, ça va mieux.
23:55 Mais c'est vraiment ouais.
23:56 On est ouais ?
23:57 - Bah oui, c'est moi frérot.
23:58 En fait, on faisait une interview
23:59 pour la reprise du championnat et tout ça.
24:02 - D'accord.
24:04 - Ça va mon frère ?
24:05 - Écoute, ça va très bien, je te remercie.
24:07 - Ouais.
24:08 T'es où ? T'es encore à l'hôpital, là, ou non ?
24:10 - Non, non, non.
24:11 Je suis reparti à l'Hôpital de l'Est pour présenter le film.
24:13 - Ah, d'accord.
24:14 Bon, j'espère que tu te reposes bien.
24:16 En tout cas, on voulait te faire un petit coucou
24:17 en direct de l'émission.
24:18 Et on avait juste une question à te poser.
24:21 - C'est quoi ?
24:22 - C'est quoi ta définition de la clique ?
24:24 - Bah, c'est une très bonne question.
24:27 Écoute, c'est d'être ensemble.
24:28 C'est d'être ensemble.
24:30 - Et si je te dis juste le mot "clique" ?
24:32 - Le mot "clique", ça veut dire...
24:36 Écoute, tu sais quoi ?
24:37 C'est la meilleure définition du film
24:39 que je suis venu te présenter.
24:40 C'est-à-dire être ensemble,
24:41 peu importe les générations,
24:42 peu importe la couleur de l'eau,
24:43 peu importe les origines,
24:44 être ensemble.
24:45 - Exactement.
24:46 Bah, en tout cas,
24:47 je voulais te souhaiter un très, très bon rétablissement,
24:49 mon frérot.
24:50 - Qu'est-ce qu'il a eu ?
24:51 - Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus
24:52 sur ce qui t'est arrivé ?
24:54 - Écoute, j'ai eu un...
24:57 Je me suis opéré dans la nuit de samedi à dimanche
24:59 d'une péritonite, d'une appendicite aggravée
25:02 d'une péritonite.
25:03 - Ah ouais.
25:04 - Donc, c'était un peu chaud,
25:05 mais tout va mieux, tout va mieux, franchement.
25:07 Je suis pas à peur.
25:08 - Prends bien soin de toi, mon frérot.
25:09 Moi, j'ai eu ça à 8 ans
25:10 et franchement, c'est chaud, c'est chaud.
25:12 - Bah ouais, normalement,
25:13 c'est ce que les gens ont plus petit, effectivement,
25:15 mais...
25:16 - Mais après, moi, tu me connais.
25:17 Moi, j'ai eu ça à 8 ans,
25:18 mais moi, tu me parles pas d'âge.
25:20 - Mais c'est pas Guillem, c'est impossible.
25:25 - Non, c'est Abed Siraï, c'est Loulou,
25:26 c'est sur le plateau de clic.
25:28 - Évidemment, je me sais, je sais.
25:30 - Non, tu savais pas, frère, tu savais pas.
25:33 - En fait, je t'explique.
25:35 C'est une des pires imitations que j'ai entendue de ma vie.
25:38 - Eh, bon rétablissement, mon kev, on t'embrasse.
25:43 - Loulou, merci, abed, c'était vraiment très fort.
25:45 - Bisous, mon frère.
25:46 - Bisous, mon frère.
25:47 - Bisous, mon frère.
25:48 *Rire*
25:49 [SILENCE]

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