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Clique, c'est présenté par Mouloud Achour, tous les jours à 19h45 en clair sur CANAL+ !
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00:00 J'ai travaillé des années, sans répit, jour et nuit.
00:09 J'ai décidé effectivement que la vie était trop courte, qu'il fallait suivre son rêve.
00:13 Pour réussir, oui, pour gravir, oh oui, le sommet.
00:18 Comme une espèce de petite cocotte minute qui mijote toute la journée, puis le soir, paf, ça pète.
00:23 En oubliant, souvent dans ma course.
00:27 J'ai eu trois fois le scénario, j'adorais le rôle, c'est fou, waouh.
00:31 En 2003, je suis dans un bureau.
00:35 En 2007, je suis nommé au César du meilleur acteur pour...
00:38 Mes amis, mes amours, mes emmerdes.
00:43 Etienne et Colette, fuck you !
00:45 Accord perdu, j'ai couché.
00:48 Tu l'admires ?
00:49 Mes titres ne touchent pas !
00:50 Je m'en accuse à présent.
00:53 T'es un mec extraordinaire.
00:56 Mes amis, mes amours, mes emmerdes.
01:01 On est là, on est là, on n'a pas bougé, t'as vu ?
01:04 Les canulars, les pétards, les folies.
01:09 Ce petit garçon, qui s'appelle Jacquard finalement, il a réalisé pas mal de ses rêves.
01:13 Mes emmerdes.
01:15 Bienvenue dans le Clips.
01:21 Ça va les Clips ?
01:22 Ça va super.
01:23 C'est le moment de te recevoir, notre premier face-à-face.
01:26 Oui, exactement.
01:27 Alors, tu viens d'entrer sur un morceau de Charles Aznavour qui s'appelle
01:31 "Mes amis, mes amours, mes emmerdes"
01:33 et ça a été choisi par quelqu'un qui t'aime énormément, c'est Samuel Lebihan.
01:37 Oh...
01:38 Si François-Xavier m'évoquait une chanson, je crois que ce serait
01:43 "Mes amis, mes amours, mes emmerdes" de Charles Aznavour.
01:46 C'est l'histoire d'un homme qui a réussi et qui finalement regrette toutes ses années de galère.
01:50 Et ça, c'est François qui est incroyable.
01:53 Il dirige un théâtre, il est producteur, il fait du one-man show, il est acteur, il fait du vin.
01:59 Je suis très impressionné.
02:00 Je l'admire pour ça, je l'aime aussi pour ça.
02:03 Et je trouve que cette chanson raconte l'histoire d'un homme qui avait une très grande soif de réussite
02:08 et je pense que François a besoin terriblement d'être accepté, d'être aimé.
02:13 Il veut réussir en groupe.
02:15 "Les amis, les amours, les emmerdes", ça le résume parce que je crois que c'est ça.
02:18 Il aime profondément la vie.
02:20 - C'est fort. - Ah oui.
02:22 Surtout venant de lui, quelqu'un avec qui j'ai partagé pas mal d'emmerdes au début.
02:27 Je crois qu'il en a eu des emmerdes.
02:29 Oui, il fait du jardinage, je sais pas ce qui se passe.
02:32 - On espère qu'il va bien. - Voilà, exactement.
02:34 - On l'aime énormément, Salmé Le Miron. - Je vais me prendre des nouvelles après l'émission.
02:36 - Ça serait sympa de savoir. - Mais Salmé, il m'a produit à mes tous débuts.
02:39 C'est ça, il faut me raconter en fait.
02:41 Parce qu'à la base, il y a des gens qui connaissent l'histoire,
02:44 mais moi, je la connaissais pas tant que ça.
02:46 À la base, c'était une carrière contrariée, de fiscaliste.
02:50 Et à quel moment on devient copain avec Samuel Lubillan,
02:54 qui est un immense comédien et qui était dans son run le plus incroyable,
02:59 où il n'y avait pas un film à succès sans Samuel Lubillan ?
03:01 Oui, c'est complètement fou parce que c'est très rare qu'un acteur, finalement, fasse ça pour un autre acteur.
03:06 - Moi, j'avais... - Alors que t'étais pas acteur ?
03:08 Oui, alors que j'étais encore en costard.
03:10 Mais c'est vrai que Samuel, il atterrit par hasard au théâtre du gymnase.
03:15 Enfin, pas par hasard.
03:16 C'était son avocat qui l'avait amené, Benjamin,
03:20 qui l'avait amené voir un showcase d'un mec improbable au théâtre du gymnase,
03:26 d'un one-man show, un mec qui revenait de New York.
03:28 Moi, j'avais étouffé mes rêves.
03:30 J'ai fait Science Po, j'ai fait des études pour être dans un bureau.
03:33 Et puis, le jour de 11 septembre, c'est ce que tu dis dans le magnéto,
03:36 tout explose et j'ai envie de moi de faire ressortir cette passion d'enfant.
03:41 Et je fais cette soirée incroyable.
03:44 C'est un saut dans le vide.
03:45 Je me retrouve devant 700 personnes au théâtre du gymnase.
03:48 Par hasard, il y a Samuel qui a un coup de cœur artistique
03:51 et puis qui va devenir mon pote.
03:53 Et effectivement, on a vécu des galères.
03:54 Et puis toi qui n'étais pas encore vraiment acteur, lui pas vraiment producteur.
03:58 Donc, il m'a programmé dans un théâtre qui était beaucoup trop grand pour moi.
04:02 Mais comment est-ce qu'on préserve l'amitié dans des relations comme ça ?
04:04 Parce que souvent, les relations artistes-producteurs, ça peut créer des rancœurs sans précédent.
04:10 Une affection profonde.
04:11 Je pense, une certaine fidélité de ma part, parce que quand ça a commencé à bien marcher,
04:15 on est resté ensemble.
04:17 C'est le parrain de ma fille, je suis le parrain de la sienne.
04:19 On se connaît bien, on sait qu'on est différents,
04:21 mais on se regarde avec beaucoup d'amour.
04:23 Et puis, c'est vrai qu'il y a eu des moments difficiles.
04:26 Il y a des soirs, je sortais du théâtre,
04:27 j'avais tous les spectateurs de la salle dans mon wagon de métro.
04:31 Il y avait une dizaine de personnes.
04:33 C'était des moments de solitude.
04:34 Il y a eu aussi quelque chose, mais qui pour moi révèle du génie de Samuel LeBianc,
04:39 qui a un instinct d'artiste, c'est de t'envoyer jouer dans des prisons,
04:42 pour te rôder.
04:43 C'est vrai cette histoire ?
04:44 Oui, c'est vrai.
04:45 Il me disait, il faut que tu te fasses tes armes, il faut que tu joues.
04:48 Donc, on cherchait un théâtre à l'époque,
04:52 on galérait un peu à trouver une nouvelle salle.
04:54 Il m'a dit, écoute, il y a des artistes qui vont jouer dans les prisons,
04:57 tu vas jouer dans la prison.
04:58 Je suis allé plusieurs fois, jouer à Fleury-Mérogis,
05:00 je suis allé dans le quartier des hommes, dans le quartier des femmes,
05:04 jouer pour les prisonniers.
05:07 Ça a été des moments extraordinaires.
05:10 Est-ce qu'il y a une anecdote qui te marquera toujours ?
05:13 Il y a un mec qui m'avait demandé de lui signer sa carte de prison.
05:16 Et puis, il y a un truc de dingue, c'est qu'un jour, je me baladais à la gare du Nord,
05:20 je prenais un train, il y a un mec qui m'a sauté dessus,
05:22 qui m'a dit "je t'ai vu en prison, mec, et aujourd'hui, je suis dehors".
05:26 Et voilà, ils s'en souvenaient, et voilà, on a presque chialé ensemble.
05:31 C'est intéressant, parce que quand on bosse dans la finance,
05:33 on manipule des choses qui ont l'air irréelles, mais qui ont un impact sur le quotidien.
05:37 Et quand on est artiste, c'est pareil. On peut avoir un impact sur le quotidien.
05:41 Oui, exactement. C'est-à-dire que moi, je dis souvent que quand on fait des films,
05:46 on a l'impression que personne ne les voit, enfin, il y en a certains que personne ne voit d'ailleurs,
05:50 mais tu as l'impression que tout ça, c'est anodin, que ça va tomber dans l'oubli ?
05:54 Pas du tout, il y a des mecs qui regardent ça et qui se disent "putain, t'as marqué ma vie à ce moment-là,
05:58 tu m'as fait rire, j'étais à l'hôpital, tu m'as donné une évasion".
06:02 C'est ça qui est important.
06:03 Moi, j'aimerais qu'on en finisse une bonne fois pour toutes avec un storytelling qui m'énerve
06:07 concernant FX de maison, c'est le côté "le mec qui a eu de la chance".
06:10 Parce que pour avoir fait tout ça, tout ce run, ça fait combien de temps que ça dure maintenant ?
06:15 - 20 ans. - 20 ans.
06:17 Il y a quand même...
06:19 Soit tu es le mec le plus cocu de la Terre...
06:21 Écoute, ça a dû m'arriver.
06:24 Non mais concrètement, où est-ce que tu l'as acquis cette rigueur ?
06:29 Parce que ce n'est pas de la chance.
06:31 Il faut en arrêter avec ce storytelling de "j'étais là par hasard, j'ai changé de métier".
06:35 "Ça suffit, ça suffit, il faut FX".
06:37 "Il a bossé, le mec qui... il ne fait que bosser".
06:39 Je travaille beaucoup.
06:41 Je travaille beaucoup, effectivement.
06:43 C'est cette capacité de travail, ce temps que je consacre à toutes ces activités que vient de citer Samuel
06:49 qui fait qu'aujourd'hui, c'est vrai que je suis peut-être encore là.
06:53 Prêt à foutre le souk.
06:55 Quatrième spectacle.
06:56 Ça s'appelle "Divin", 10 et 20, comme le chiffre 10 et l'amour du 20.
07:01 C'est en tournée dans toute la France.
07:03 Tu seras au Théâtre de l'Oeuvre, théâtre dont tu es le copropriétaire,
07:06 à partir du 28 décembre au 13 janvier.
07:09 C'est un spectacle extrêmement personnel dans lequel tu te racontes
07:12 et chaque bouteille est liée à un souvenir.
07:14 Alors l'abus d'alcool est extrêmement dangereux pour la santé,
07:17 mais on peut aller voir FX de maison sans modération.
07:21 C'est gentil.
07:22 Écoute, oui, c'est un prétexte en fait.
07:24 Ça aurait pu être la bande originale de ma vie.
07:26 C'est mon coffre à jouer.
07:28 C'est vrai que je suis amateur, donc ça a été assez cohérent de choisir ces bouteilles
07:34 pour voyager dans le temps, dans l'espace, aller retrouver mon grand-père qui n'est plus là.
07:37 Aller retrouver des amitiés, des amours, des emmerdes.
07:41 Mais à quel moment on lie son grand-père à une bouteille de vin ?
07:45 Parce que quand je suis né, mon grand-père a mis en bouteille, en creuse,
07:49 une bouteille de 100% que j'ai regoûtée récemment, qui est absolument dégueulasse,
07:54 et qui m'a fait penser à mon grand-père et à mon enfance, à ses vacances dans la creuse.
07:59 C'est la madeleine de Proust.
08:02 En fait, c'est la madeleine de Proust.
08:03 Mais les gens qui ne boivent pas de vin peuvent venir.
08:07 Moi, je peux venir.
08:09 Il n'y a rien de technique sur le vin, il n'y a pas de dégustation.
08:11 Ce n'est pas du tout un spectacle sur le vin.
08:13 C'est un prétexte.
08:14 Il faut le rappeler, c'est vraiment des madeleines de Proust.
08:16 Et on retrace ton histoire à travers l'amour de ces bouteilles.
08:20 Exactement. Ça aurait pu être des disques, des fringues, un coffre à jouer.
08:25 Est-ce que quand on sort de ton spectacle, il n'y a pas des gens qui disent
08:27 « Tu m'en ouvres une petite ? »
08:29 Oui, il y a ce côté convivial, c'est sûr.
08:31 Il y a le côté « tu bois un coup ».
08:32 Si quand on sort de mon spectacle, on a envie d'appeler les gens qu'on aime et de les voir,
08:35 déjà, c'est déjà pas mal.
08:37 D'où l'impact de l'artiste. Est-ce que tu mesures cet impact ?
08:41 En tout cas, surtout en ce moment, c'est vrai qu'on a besoin de rire.
08:45 Les gens qui ressortent, surtout du spectacle vivant, j'insiste sur le théâtre.
08:49 C'est une vraie passion d'avoir un théâtre.
08:52 Ça fait huit ans qu'on dirige ce lieu avec Benoît Lavigne et Kim Poyan,
08:55 c'est le théâtre de l'œuvre à Paris.
08:57 C'est un théâtre magnifique.
08:59 Oui, vraiment magnifique, un petit écran.
09:01 Et les gens, ils ressortent, ils n'ont pas le même regard.
09:04 Tu retrouves un peu de ton enfance.
09:07 Tu partages une expérience unique, éphémère.
09:10 T'es pas comme ça, t'es comme ça.
09:13 J'aimerais qu'on revienne sur le 11 septembre, qui a été le déclic de ta carrière.
09:18 On sait tous où on était le 11 septembre.
09:21 On commence à avoir trop de moments où on sait tous où on était.
09:24 Ça commence à suffire, là.
09:26 Mais est-ce que tu peux me raconter toi, exactement ?
09:29 Moi, je prenais mon métro, j'allais bosser.
09:32 J'étais dans le sud de Manhattan et j'allais bosser midtown,
09:35 vers le Rockefeller Center, Crédilion et Boulding, ça s'appelait,
09:39 Avenue of the Americas.
09:42 C'était un jour très ensoleillé.
09:45 Je prenais mon métro et je sortais dans une espèce de galerie marchande.
09:50 C'est ce qu'on appelle les concours, c'est des souterrains.
09:54 Et là, je suis dans un coiffeur dans la galerie marchande en souterrain,
09:57 je vois sur la télé une des tours qui brûle.
10:00 Et je percute pas l'info, je suis tellement dans ma vie,
10:03 je peux même pas imaginer que ça puisse arriver.
10:05 - Alors que c'est ici ? - Oui, je suis sur place.
10:07 Je suis dans un film de Bruce Willis, je monte,
10:10 les mecs commencent à me dire "écoutez, c'est terrible ce qui se passe".
10:13 Et ils nous demandent de quitter le building.
10:16 Et là, on voit cette énorme... il y a la deuxième tour qui a été percutée,
10:19 on voit cet énorme nuage noir qui monte dans le sud de Manhattan.
10:24 Et là, on me dit "les métros sont fermés, il faut rentrer à pied".
10:27 Donc j'ai descendu tout Manhattan avec des gens qui remontaient
10:30 pratiquement couverts de cendres, c'était vraiment apocalyptique.
10:34 Il y avait des moments de stress ultime où, par exemple,
10:38 devant l'Empire State Building, tu te dis "ça peut être une cible".
10:41 Les gens ont peur d'être là, il y a une voiture de pompier qui arrive,
10:44 il y a un mouvement de panique, enfin c'est le film,
10:47 voilà, le film catastrophique, catastrophiste,
10:50 qu'on a déjà vu au cinéma, et c'est la vie.
10:54 Et c'est terrible. Et puis, j'entre chez moi,
10:57 et là, voilà, je vais prendre ce choc,
10:59 et je vais mettre du temps à le digérer, je pense.
11:01 Ça a été un accélérateur d'un processus de prise de conscience
11:04 que la vie est fragile, qu'elle est courte, que le monde peut être,
11:07 oui, parfois fou.
11:08 - Est-ce que le monde a basculé depuis ce jour-là ?
11:10 - Je ne sais pas. Je pense qu'en tout cas,
11:13 les États-Unis étaient frappés sur leur sol,
11:16 et c'était la première fois.
11:18 - Même culturellement, il y a eu une bascule.
11:20 Les super-héros sont arrivés au cinéma.
11:22 Depuis le 11 septembre, on a eu des Captain America,
11:24 que des films patriotes, et on a l'impression que
11:28 la culture française commence à se distinguer maintenant
11:31 de la culture américaine.
11:32 Depuis septembre 2001, on n'est plus trop influencé par eux.
11:35 - Oui, oui. Alors moi, je reste un grand fan des films de Marvel.
11:38 - Moi aussi.
11:40 - Des films de super-héros.
11:42 - On est très tristes de la disparition d'Iron Man, je viens de spoiler.
11:45 - Oui, oui. Merde.
11:46 Non, mais moi, je suis assez client, parce que,
11:49 en tout cas, pour ce qui est de l'entertainment,
11:51 ils ont quand même quelque chose.
11:52 Ils ont une patte.
11:53 Tu t'évades quand même, quand tu as eu ta journée,
11:56 tu te mets devant Avengers, bon, ben voilà,
11:59 tu pars ailleurs.
12:01 - Il y a encore un rêve américain en fond de toi ?
12:03 - Écoute, de moins en moins.
12:06 C'est vrai que quand je suis allé là-bas,
12:08 il y avait du Gordon Gekko, de Wall Street,
12:11 qui devait se mettre en moi, ou je ne sais pas,
12:14 c'était un peu le temple de la réussite,
12:17 tout était possible.
12:19 Aujourd'hui, tu te sens quand même que,
12:22 bon, voilà, c'est plus compliqué que ça, même pour eux.
12:25 - J'aimerais qu'on regarde un véritable antidépresseur.
12:28 C'est un extrait de ton spectacle.
12:30 - Ma fille, elle a 16 ans.
12:38 Depuis 2 ans, elle ne m'appelle plus papa,
12:39 elle m'appelle le sang.
12:40 T'inquiètes, le sang...
12:42 - On paye des cours de maths, il n'y a aucun résultat.
12:48 Elle me répond, on paye des cours de gym,
12:50 il n'y a aucun résultat.
12:51 - C'est quoi, le plus fort ?
12:53 - Tu bois un coup ?
12:54 - J'ai tellement d'amour !
12:56 J'ai l'impression de coucher avec Francis Cabrel.
12:58 - Ici, c'est le rubis !
13:00 Viens faire un bisou !
13:01 - Oh my God !
13:02 La France, c'est le pays des lumières,
13:04 mais visiblement, il y a quelques ampoules qui ont claqué.
13:06 - État civil François-Xavier dit FX de maison,
13:09 dit le sang.
13:11 Alors ?
13:12 - Par ma fille de 16 ans, oui.
13:14 Elle m'appelle le sang, elle m'appelle frère,
13:16 elle m'appelle...
13:17 Qu'est-ce qu'elle m'appelle ?
13:18 Le S, elle m'appelle ma vie.
13:21 Ça, j'aime bien quand elle m'appelle ma vie.
13:23 Mais ouais, elle est géniale.
13:25 C'est une ado qui écoute beaucoup de rap.
13:28 Du coup, moi, je suis assez...
13:30 - T'es calé, maintenant ?
13:31 - Assez 2.0.
13:32 - C'est quoi ton top 5 en ce moment ?
13:34 - PLK, SCH, Ninho, Zola.
13:37 - Un dernier ?
13:39 - Dajou, en mode plus lover.
13:42 - Est-ce que t'arrives à vraiment écouter ça,
13:44 au premier degré ?
13:45 - Franchement, ouais.
13:46 - C'est quand même mieux.
13:47 Les gens qui disent le rap, c'était mieux avant.
13:49 - C'est vachement mieux.
13:51 - Assez fort.
13:52 - Ils remplissent des stades, les jeunes les adorent.
13:55 Je me suis un jour retrouvé dans la story de Koba Lade.
13:58 Figure-toi.
13:59 Je prenais de l'essence sur mon scooter,
14:01 et il arrive, 4x4, et il me reconnaît.
14:03 Il a dû me voir quand il était petit, tu vois,
14:05 dans des films.
14:06 Et puis, il fait une...
14:08 Du coup, ma fille, elle me dit,
14:10 "Papa, t'es dans la story de Koba Lade ?"
14:12 Je lui dis, "Qui est Koba Lade ?"
14:14 Et je me suis renseigné depuis.
14:16 Et puis, aussi, ça a créé un phénomène, quoi.
14:19 - Koba Lade, il chantait "Est-ce que c'est trop beau,
14:21 la vie d'artiste ?"
14:22 Est-ce que tu confirmes ?
14:23 - Oui.
14:24 Oui, franchement, on a beaucoup de chance de...
14:26 Enfin, moi, j'ai beaucoup de chance de faire ce métier,
14:28 de le faire sous toutes ces déclinaisons.
14:30 Comme disait Samuel, c'est vrai qu'aujourd'hui,
14:32 j'ai la chance de produire ce que je fais,
14:34 pas mal, le plus possible.
14:35 Il y a ce théâtre de l'œuvre,
14:36 où on a quand même réussi une programmation
14:38 à la fois de vrais théâtres,
14:39 mais aussi de jeunes stands de peur talentueux
14:42 comme Roman Fressinet, Guillermo Guiz,
14:44 Marina Rollman, Manu Payet.
14:46 On a eu des stars de la musique aussi,
14:49 comme Daniel Oteuil,
14:50 qui vient faire quelques concerts bientôt.
14:52 Enfin, c'est pas une star de la musique encore, mais...
14:54 - Mais nous, on adore sa musique.
14:55 - Moi aussi.
14:56 - Daniel Oteuil, c'est notre passion.
14:58 - Moi aussi, j'adore.
14:59 Avec Gaëtan Gousset, ils ont fait un album magnifique.
15:01 Il vient l'interpréter au théâtre de l'œuvre fin janvier.
15:03 Donc, tu vois, c'est assez éclectique,
15:05 ça nous ressemble.
15:06 Et c'est vrai que les gens, aujourd'hui,
15:08 parlent du théâtre de l'œuvre
15:09 comme d'un lieu qui vibre.
15:11 Il y a plusieurs casquettes, en fait.
15:14 J'aimerais comprendre,
15:15 parce que la plupart des artistes
15:17 sont pas toujours très bons en business.
15:19 Ils ont toujours un pote qui dit
15:20 "Viens, on ouvre un resto, viens nous briser."
15:22 "Viens, on fait une chicha."
15:23 - Le fameux resto, ouais.
15:24 - "Viens, on fait le resto,
15:25 après, on refait une chicha."
15:26 - La mode de nuit.
15:27 - "Viens, on fait de l'imo,
15:28 viens, on fait de la conciergerie."
15:29 - Oui, c'est ça.
15:30 - Toi, tu fais vraiment des affaires.
15:32 - Oh, tu sais, franchement, c'est...
15:35 C'est avant tout l'envie de contrôler
15:37 ce que je fais artistiquement.
15:38 Quand je fais des...
15:39 Quand je produis pour la télévision,
15:41 j'ai envie de garder une main
15:43 sur la lignée éditoriale de la série
15:46 ou du film.
15:47 Je veux avoir plus d'impact
15:50 sur ce qui va se faire artistiquement.
15:52 C'est pour ça que je le fais.
15:53 Bon, il s'avère qu'à l'arrivée, oui,
15:54 je gagne un peu mieux ma vie avec ça,
15:56 mais le théâtre de l'oeuvre, bon, c'est...
15:58 - Parce qu'il y a plusieurs casquettes,
15:59 il n'y a pas que le théâtre.
16:00 - Oui.
16:01 - Il y a quoi d'autre ?
16:02 - Il y a la production.
16:03 Le théâtre, tu sais, c'est quand même...
16:05 Avoir un théâtre aujourd'hui, c'est pas...
16:07 - C'est pas rien.
16:08 - Oui, c'est pas la poule aux oeufs d'or.
16:09 On va pas se mentir.
16:10 Et puis le vin, un domaine viticole dans le Sud,
16:13 c'est aussi pour mon plaisir.
16:15 Donc je suis pas non plus un grand homme d'affaires.
16:17 Tu vois, ça se saurait, franchement.
16:19 - T'as pas à racheter encore des boîtes ?
16:21 - Non, non, non.
16:22 - Y a pas encore un empire ?
16:23 - Non, non, non.
16:24 - Ça va venir.
16:25 - Non, non, non.
16:26 Écoute, on verra, mais...
16:27 - Tu peux pas monter un resto ?
16:28 - Non, non, non, surtout pas.
16:29 De toute façon, ma femme, elle me l'a interdit.
16:31 Elle me dit, tu fais déjà tellement de choses.
16:33 Si t'as un resto en plus, on te voit plus, quoi.
16:35 - Et encore une question sur ce passé de fiscaliste.
16:38 Les artistes ont aussi un problème, c'est...
16:40 Moi, on connaît tous, on va pas donner les noms des artistes
16:42 qui ont eu des carrières incroyables,
16:44 qui ont touché des sommes folles et qui sont endettés.
16:46 Et j'arrive jamais à comprendre pourquoi.
16:48 Est-ce que toi, ça t'a aidé ?
16:50 - Non, ça m'aide pas.
16:52 Peut-être un peu plus de pragmatisme sur certaines situations.
16:56 Peut-être que je me suis un peu moins fait avoir
16:58 par des escrocs potentiels qui seraient venus me voir.
17:01 Mais non, le problème, c'est le train de vie.
17:03 Quand tu gagnes bien ta vie, à un moment donné,
17:05 c'est surtout dans la musique où t'exploses d'un coup.
17:07 Et puis t'as un entourage, t'as un train de vie.
17:10 Et puis quand ça marche moins, comment tu fais ?
17:12 Donc c'est là que tu t'endettes, en fait, c'est tout.
17:14 - Ne jamais avoir d'amis s'ils sont payés.
17:16 - C'est ça, exactement.
17:18 - Une bonne règle. - Exactement, très bien.
17:20 - On s'est posé plein de questions sur le vin
17:22 qui fait partie de tes activités et de tes passions.
17:24 Je te rappelle que le spectacle, c'est 10 bouteilles, 10 souvenirs.
17:27 On en parle juste après ça.
17:29 S'il y a un cliché sur la France qui est fondé, c'est bien celui-là.
17:32 Les Français sont des bons vivants
17:34 et l'alcool est ancré dans la culture, qu'on le veuille ou non.
17:36 - Un bonjouron, les enfants des écoles primaires sont des enfants heureux.
17:40 Un menu scientifiquement équilibré tient compte
17:42 en ce qui concerne le choix des boissons
17:44 de la dernière circulaire du ministre de l'Éducation nationale
17:47 qui vient d'interdire dans toutes les cantines scolaires
17:50 toute boisson alcoolisée pour les moins de 14 ans.
17:52 - Oui, vous avez bien entendu.
17:54 Jusqu'en 1956, on pouvait servir de l'alcool aux enfants à la cantine.
17:58 Bon, depuis, on a fait du chemin.
18:00 Et même si la France reste un des pays les plus consommateurs de la planète,
18:03 les Français boivent de moins en moins d'alcool.
18:05 - Quoi, c'est pas cool ? L'alcool, c'est pas cool ?
18:07 - Oui. - C'est pas cool, c'est ça que tu dis ?
18:09 - Bof.
18:10 Et ça, on le doit à des années de campagnes de sensibilisation
18:12 et au bras de fer entre les associations et les lobbies de l'alcool.
18:15 Et ça marche, notamment chez les jeunes.
18:17 La proportion d'adolescents de 17 ans n'ayant jamais touché une goutte d'alcool
18:21 est passée de 4,4 % à 19,4 % en 20 ans.
18:25 - Va boire un verre, ça va te détendre.
18:27 - Je vais boire ce soir.
18:28 Autre phénomène, le boom des ventes de spiritueux sans alcool.
18:31 Le marché connaît une croissance exponentielle.
18:33 Ajoutez à cela la mode du dry January et des sober parties.
18:36 Bref, l'apéro se réinvente.
18:39 Alors quand on sait que c'est la deuxième cause de mortalité évitable en France
18:42 après le tabac, on se demande, est-ce que bientôt, on ne boira plus d'alcool ?
18:46 - Est-ce que bientôt, on ne boira plus d'alcool ?
18:49 - Je sais pas. Je sais pas.
18:52 Tu parlais des boissons sans alcool dans le sujet.
18:55 Je connais des gens qui font du très très bon vin sans alcool.
18:58 Et puis, c'est surtout qu'ils jouent sur les arômes, les tannins.
19:02 Et puis, il y a plein de gens qui ne boivent pas pour plein de raisons de l'alcool.
19:05 Et ça se respecte aussi.
19:07 - Alors, je rappelle que l'abus d'alcool est dangereux pour la santé à consommer avec modération.
19:11 Même si la France reste un des pays les plus consommateurs d'alcool,
19:14 les Français boivent de moins en moins.
19:16 Je donne quelques chiffres.
19:18 La proportion d'adolescentes de 17 ans n'ayant jamais touché une goutte d'alcool
19:21 est passée de 4,4% à 19,4% en 20 ans.
19:25 Et je le rappelle, ne buvez jamais, jamais, jamais avant de prendre le volant.
19:31 On en a marre d'enterrer des copains et des copains.
19:35 François, Xavier, deux maisons.
19:38 On est allé faire un tour sur vos réseaux.
19:41 Il se passe plein de choses.
19:43 Il se passe plein plein de choses.
19:44 C'est le clic sûr.
19:46 [♫ Générique ♫]
19:51 On a cliqué sur vous, François, Xavier, deux maisons.
19:53 Et on peut le dire, votre spectacle divin porte bien son nom.
19:55 Car sur votre Insta, on a vu plus de bouteilles que chez notre cabiste ou chez Gérard Depardieu.
19:59 - C'est juste une larme, oui.
20:01 - Vous parlez chinois ? - Hop hop hop !
20:03 Pour vous, il y a toujours une bonne occasion pour un petit verre.
20:05 Et vraiment partout, hein.
20:06 À la piscine, en bateau, et plus étonnant, au milieu d'une arène.
20:09 Ce qui vous a donné l'occasion de répondre à des médias chelous, pour un artiste qui fait sa promo.
20:13 - François-Xavier, deux maisons, merci d'accueillir Terre de vin chez vous.
20:16 Et les interviews bien étranges.
20:18 C'est une constante, notamment du fait de votre ancienne carrière de trader.
20:20 - François-Xavier, deux maisons, KPMG, Arthur Anderson, Ernst & Young.
20:25 Tu les as tous faits en sortant de Sciences Po. Tu nous racontes, quoi.
20:28 Un métier que vous résumiez de façon bien claire.
20:31 - Là, j'étais taxe consultant, taxe lawyer.
20:35 Je faisais des transfert pricing.
20:37 Mais tout ça, c'est du passé.
20:38 Car désormais, c'est le comédien que l'on voit sur vos réseaux.
20:41 - C'est celui qui a enchaîné les biopics.
20:43 Notamment celui de Coluche, mais aussi d'autres moins couronnés de succès.
20:45 Celui de Mario, celui de Raël, et celui très flippant de Donald Trump.
20:48 Et a priori, vous vous entraînez aussi pour celui de Johnny.
20:51 - L'envie d'avoir envie !
20:53 - En cliquant sur vous, François-Xavier, on a vu les picuriens qui adorent les bons petits plats.
20:57 - Hum, hum, hum.
20:59 - Ah.
21:00 - Hum, hum.
21:01 - Oh là là.
21:02 - Un peu trop, peut-être.
21:03 - Oh !
21:04 - Et qui a une passion originale, peu encombrante, mais un peu flippante quand même.
21:06 - Le musée du service à raclette, c'est génial.
21:08 - Je suis devant un service à raclette.
21:10 - 250 appareils, raclette technologie.
21:12 - Passion raclette.
21:13 - L'appareil à raclette qui m'intéresse.
21:14 - C'est la technologie qui compte.
21:16 - Bon allez, les périodes de Noël arrivant, si vous voulez faire plaisir à FX, vous savez désormais quoi lui offrir.
21:20 Une bouteille et un appareil à raclette, et il sera aux anges.
21:22 Allez, joyeux Noël.
21:23 - Non mais c'est vrai, moi j'ai une passion à raclette aussi.
21:26 - Ah oui, c'est terrible.
21:27 - C'est un problème.
21:28 - Tu sais, je regarde les gens dans les yeux, je dis "tu crois que c'est trop tôt ?"
21:31 - Ah ah ah ! Je suis pareil !
21:35 - Les Angoisses, ils savent qu'après ils vont sentir la raclette.
21:38 On va faire un petit jeu.
21:40 Un compte à rebours, un maximum de questions pour un maximum de réponses.
21:44 Ok, c'est parti.
21:45 T'aurais voulu avoir quel prénom ?
21:47 - Marc.
21:50 - Pourquoi ?
21:51 - Je sais pas, quand j'étais petit j'avais envie de m'appeler Marc.
21:53 - Qu'est-ce qu'il ne faut surtout pas te donner après minuit ?
21:55 - Du café.
21:57 - Quel moment de ta vie tu voudrais effacer ?
21:59 - Aucun, allez.
22:01 - Quel est le bruit qui t'agace le plus ?
22:04 - Le bruit qui m'agace le plus, c'est les gens qui frappent les ongles comme ça, sur le bureau.
22:07 - C'est quoi la partie de ton corps que tu préfères ?
22:10 - Mes pieds !
22:13 - Avec quel star voudrais-tu fonder un couple ?
22:17 - Je sais pas...
22:22 Marilyn Monroe, allez hop !
22:25 - Vous êtes élu à la tête du pays, c'est quoi ta première mesure ?
22:29 - Jour férié.
22:33 - C'est quoi le meilleur cadeau de Noël que tu aies jamais reçu ?
22:35 - Le vaisseau d'Albator.
22:37 - Lequel ?
22:39 - Le gris ou le vert ?
22:41 - Le vert.
22:42 - Si tu pouvais remonter dans le temps, t'irais où pour faire quoi et dire quoi à qui ?
22:46 - J'irais retrouver un vieux pote qui a disparu.
22:50 - La chose la plus folle que tu aies faite avec de l'argent ?
22:54 - Voyager.
22:56 - Pour toi c'est quoi le plus grand tul amour ?
22:58 - Le plus grand tul amour ?
23:02 - La jalousie.
23:03 - Qu'est-ce que tu veux jamais montrer sur les réseaux ?
23:05 - Mes enfants.
23:07 - Est-ce que tu sais imiter une personnalité ou un animal ?
23:09 - Je sais imiter... Ben oui, François Cluzet.
23:13 - François Cluzet ?
23:14 - J'en ai beaucoup fait mais...
23:15 - François Cluzet ?
23:16 - J'adore Mouloud, j'adore ce que tu fous.
23:17 - Parce que dans un instant, il y a un aparté. En aparté, c'est un peu chez François Cluzet.
23:21 - Oui.
23:23 - Est-ce que tu peux nous dire au revoir et faire ta promo en François Cluzet ?
23:25 - Oui.
23:27 - Bon ben Mouloud, je te remercie énormément, j'ai passé un moment plein de poésie, t'es un mec extraordinaire.
23:33 - Oh ! - Oh !
23:34 Merci à tous !
23:36 [SILENCE]