SMART IMPACT - Le mentorat, une méthode gagnant-gagnant

  • l’année dernière
Confiance en soi, connaissances sur les sujets marketing et business plan, les entreprises ont beaucoup à offrir aux start-up qui arrivent sur le marché. Avec Entrepreneurs pour la planète, ces duos grandissent plus vite. Un exemple ici avec Maison Jeanine et Mi Hotel qui partagent une mission : rendre la vie des femmes plus agréable !

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00:00 [Musique]
00:06 Entrepreneur pour la planète, le mentorat au service de la transition écologique.
00:10 Je vous présente un nouveau binôme dans ce Smart Impact, Claire Flandin, bonjour.
00:15 Bonjour Thomas.
00:16 Bienvenue, vous êtes la fondatrice de Maison Janine et puis avec nous en duplex Nathalie Greenbaum qui est la directrice de Mi Hotel.
00:23 Bonjour et bienvenue à vous aussi, entrepreneuse pour la planète.
00:27 Donc on va commencer par présenter vos entreprises respectives.
00:30 Maison Janine, vous l'avez créée il y a 18 mois, avec quelle idée ?
00:33 Avec quelle idée ? Écoutez, Janine, ma grand-mère m'a inspirée, j'ai eu envie de reconnecter le bon sens de l'époque
00:40 et son élégance en créant une marque experte en soins capillaires, bon pour la tête et la planète.
00:47 Bon pour la tête, bon pour la santé avec des ingrédients naturels, bio, vegan et made in France.
00:53 Et bon pour la planète en utilisant le format solide pour les produits d'hygiène,
00:57 donc shampoing et après shampoing et liquide mais dans des flacons recyclés mais surtout consignables.
01:05 Donc voilà.
01:06 Consignables, ça c'est important aussi.
01:09 Effectivement, créée il y a 18 mois mais les produits arrivent sur le marché là en ce moment.
01:14 Il y a eu un temps de quoi, de R&D, de mise en place en quelque sorte ?
01:18 Principalement du R&D en fait.
01:20 L'innovation était surtout sur la sensorialité.
01:24 Pour changer les modes de consommation, il faut aller par le plaisir et la sensorialité.
01:29 J'avais envie de changer d'angle et ne pas faire porter le poids de "sauvons la planète" à nos futures consommatrices
01:37 en disant "ça je m'en occupe" mais par contre on a vraiment développé une forme avec une ergonomie.
01:43 C'est une designeuse qui m'a dessiné la forme du shampoing avec l'ergonomie et l'esthétique
01:52 et des formules qui soient vraiment avec une mousse onctueuse, une belle rinçabilité,
01:56 toute la sensorialité nécessaire pour passer à l'action et enlever le plastique de sa salle de bain.
02:02 Nathalie Greenbaum, on va parler évidemment de votre rôle de mentor
02:06 mais je voudrais que vous me présentiez Mi-Hôtel, Micro-Hôtellerie, c'est ça ? C'est quoi ?
02:11 On a vraiment revisité le business model de l'hôtellerie et l'expérience client par la même occasion.
02:16 C'est de se dire qu'on prend le meilleur de l'appartement en ville intimiste
02:20 et d'un hôtel 4 étoiles avec ses services et on fait Mi-Hôtel.
02:24 On n'a pas des chambres, on a des suites et elles ne sont pas dans des grands immeubles,
02:28 elles sont éparpillées dans la ville. On en a 10 à un endroit, 15 à un autre endroit.
02:33 Cela fait que nos clients se baladent au meilleur endroit dans la ville et surtout elles sont digitales,
02:38 ces suites, elles sont satieuses, elles sont toutes décorées différemment.
02:42 On travaille sur le beau, on a plusieurs piliers, le beau, l'immobilier et puis la techno puisque tout est digital.
02:49 Nathalie Greenbaum, comment et comment vous vous êtes rencontrée ?
02:52 Parlons de ce mentorat avec Entrepreneurs pour la Planète.
02:56 Moi j'étais particulièrement sensible à l'ARSO depuis le début.
02:59 Avec mon associé Stéphanie, on a toujours pensé à retravailler ce côté-là de l'hôtellerie
03:06 et j'ai été embarquée dans l'aventure Entrepreneurs pour la Planète et à un appétit.
03:13 Nous nous sommes rencontrées avec Claire qui présentait son projet.
03:17 Donc vous êtes co-choisie en quelque sorte, on peut dire ça Claire ?
03:20 Tout à fait, c'est ça qui est beau, c'est qu'on s'est choisi.
03:23 Entrepreneurs pour la Planète organise des apéros pour faire rencontrer, faire pitcher les porteurs de projets,
03:33 en l'occurrence c'était mon cas, et les futurs mentors.
03:37 Il faut que ça matche humainement, pour que ça fonctionne, il faut d'abord que ça matche humainement.
03:42 Oui, complètement. Je me souviens, c'est Nathalie qui est venue me voir, qui m'a fait parler.
03:48 Finalement, elle a accepté le mentorat quelques semaines après.
03:51 J'ai bien aimé justement cette notion de digestion, cette notion de choix.
03:55 Et puis ça fait un an maintenant qu'on travaille ensemble, en tout cas qu'elle m'accompagne et qu'on se co-accompagne.
04:00 Et c'est vraiment super.
04:02 Qu'est-ce que ça vous a apporté, cette genèse, cette première phase de lancement de l'entreprise ?
04:08 Ça m'a apporté une structure. En fait, quand on se lance et quand on a un projet à impact,
04:14 et même tout entrepreneur, il y a tellement de choses sur lesquelles on doit penser,
04:18 la R&D, la commercialisation, il y a vraiment beaucoup de choses.
04:22 Et Nathalie, elle m'a apporté un regard très opérationnel sur la faisabilité.
04:27 Et en même temps, elle m'a fait grandir dans la posture du chef d'entreprise,
04:32 de changer de porteur de projet à entrepreneur jusqu'à chef d'entreprise.
04:36 C'est assumer comme chef d'entreprise, l'affirmer d'une certaine façon.
04:41 Ce n'est pas évident.
04:43 Non, ce n'est pas évident.
04:46 Entre le moment où on a le projet dans la tête et qu'on veut le mettre en place, il y a vraiment plusieurs étapes.
04:53 C'est un accouchement en fait. En tant que femme, on l'a peut-être déjà vécu.
04:57 On porte le projet, après il faut le sortir.
04:59 Et ce n'est pas forcément si simple.
05:01 Et le fait d'avoir un regard bienveillant et en même temps structurant et opérationnel,
05:09 c'est ce que j'ai aimé chez Nathalie, c'est que vraiment c'était concret.
05:13 C'est beau ton idée, mais est-ce que ça va fonctionner ?
05:15 Et est-ce que tu as vraiment pensé à tout pour y aller ?
05:17 Nathalie Greenbaum, double question.
05:19 Qu'est-ce qui vous a plu finalement dans le concept, l'idée de Maison Janine ?
05:24 Et puis surtout sur cette posture de dirigeante.
05:26 En quoi votre expérience, vous avez pu la transmettre à Claire Flandin ?
05:31 Déjà, quand on est entrepreneur, on est seul.
05:34 Donc moi j'ai la chance d'avoir une super associée.
05:36 Ça nous a fait vraiment grandir.
05:38 Déjà, je trouve que c'est important d'apporter ses compétences à d'autres qui se lancent dans l'entreprise d'entrepreneuriat.
05:44 Je pense que c'est là qu'on voit que ses compétences ont une certaine valeur,
05:48 puisqu'on peut les transmettre à l'autre.
05:49 Donc ça, c'était vraiment important.
05:51 Et puis dans le projet de Claire, il y a beaucoup de gens qui se lancent dans le produit solide
05:58 et qui font des choses un peu dans leur garage.
06:01 Et moi, ce que j'ai aimé, c'est vraiment le côté innovant
06:03 et la vraie volonté de travailler sur un produit qui va fonctionner,
06:06 qui va développer, qui va pouvoir créer une gamme
06:08 et qui a donc un avenir avec une belle marque forte qui s'ancre dans le paysage.
06:14 Je vous pose, Nathalie Greenbaum, une question qui pourrait paraître sexiste,
06:18 mais je ne pense pas qu'elle le soit.
06:19 Est-ce que cette question de posture de dirigeante,
06:21 c'est plus difficile pour les femmes de s'affirmer comme une chef d'entreprise ?
06:26 Je vous pose cette question parce que j'ai reçu beaucoup de financiers
06:31 et de femmes qui me disaient à quel point ça pouvait être difficile de lever des fonds
06:35 quand on était, entre guillemets, deux femmes ou une femme seule
06:38 qui venait parler à des investisseurs.
06:42 On ne va pas rentrer dans les choses techniques, mais il y a ce qui s'appelle le biais coéquitif,
06:46 c'est-à-dire qu'un homme, une femme, on n'est pas les mêmes que les autres,
06:49 donc on ne voit pas les choses tout à fait de la même façon.
06:51 Et c'est vrai qu'il y a des questions qui arrivent, qu'on pose aux femmes
06:53 et qu'on ne va pas poser aux hommes,
06:55 parce que souvent le parterre de financiers est très masculin.
06:57 Donc je pense que c'est plus un travail d'éducation, de travailler avec les hommes
07:01 et d'avoir de plus en plus de femmes qui s'impliquent aussi dans ces côtés financiers.
07:05 Je pense que c'est un travail dans le temps et un travail dans la bienveillance et le respect de l'autre,
07:09 comprendre l'autre, écouter l'autre.
07:11 Voilà, ça c'est des valeurs qui me touchent.
07:14 Mais oui, c'est vrai que c'est souvent un challenge et on doit parfois décupler un peu plus d'énergie,
07:20 mais aussi utiliser une autre façon de faire qui est très particulièrement féminine, je pense.
07:26 Claire Flandin, sur vos produits, tiens, je reviens aux produits,
07:29 parce que quand vous lancez comme ça des produits capillaires secs, je ne sais pas si c'est le bon mot.
07:37 Sans eau, oui, oui.
07:39 Il faut lutter contre des décennies ou plus d'habitude.
07:43 C'était une partie du défi peut-être la plus importante.
07:46 C'est ça. Et en même temps, on revient à du bon sens de notre époque,
07:50 d'où le nom Maison Janine et l'aspiration de ma grand-mère,
07:55 parce qu'à l'époque, il n'y avait pas autant de bouteilles dans la salle de bain
07:59 et pourtant ma grand-mère avait les cheveux propres, était élégante.
08:02 Donc à aujourd'hui, 500 000 bouteilles de shampoing sont vendues par jour en France.
08:06 C'est quand même énorme.
08:08 Et on sait que 30% sont recyclées jusqu'à présent.
08:11 Et le meilleur déchet est celui qu'on ne produit pas.
08:14 Et on peut avoir l'idée de Maison Janine, on peut avoir une belle chevelure,
08:17 on peut se sentir belle et avoir des beaux cheveux,
08:20 sans forcément acheter un produit liquide à 80% d'eau dans une bouteille en plastique
08:26 qu'on va jeter après pour renouveler.
08:29 L'avantage du solide, c'est qu'il est facilement transportable, il dure plus longtemps.
08:35 Et puis au-delà de ça, la formule, on met des ingrédients.
08:38 Là, il y a eu un vrai travail de formulation pour justement avoir...
08:41 - De sourcing des ingrédients, c'est ça ?
08:43 - Oui, sourcing d'ingrédients. Je suis entourée d'expertes en soins capillaires.
08:46 C'est 18 mois de test validés par un groupe de testeuses exigeantes.
08:52 Parce qu'il y a soit les personnes qui ont déjà utilisé du solide,
08:56 qui n'ont pas été convaincues, parce qu'à l'époque, quand on a démarré,
09:00 on était plutôt sur quelque chose de très brut, on va dire.
09:03 Ou soit il y a certaines personnes qui n'ont pas encore osé essayer.
09:07 Et c'est là où j'arrive au milieu de tout ça, avec un beau produit,
09:10 déjà un peu séduire par le bel objet, d'où le travail avec la designeuse.
09:15 Et puis après, voir qu'on peut utiliser ce produit et en plus avoir des résultats.
09:20 Et donc démarrer, avoir une routine avec des produits sans eau, sans plastique, c'est possible.
09:25 - Nathalie Greenbaum, est-ce qu'il y a des similitudes entre vos cibles de clientèle respective ?
09:31 Et est-ce que donc ça a servi finalement le mentorat ?
09:35 - On rigole toujours avec mon associé, on dit toujours qu'on a créé une milieu de travail
09:38 pour la femme d'affaires qui en avait marre d'être dans des petites chambres pas décorées,
09:42 mal placées, mal situées, etc.
09:44 Oui, il y a des similitudes.
09:46 Et puis moi, ce que j'aime surtout dans le projet de Claire, c'est que c'est une entreprise.
09:50 Il y a vraiment tous les ingrédients, toute l'innovation dont elle vient de parler,
09:54 tout le travail qui a été fait.
09:55 Il y a une structure, il y a une base qui est un potentiel important
09:58 pour avoir une entreprise avec beaucoup de clients, une grande gamme, un avenir.
10:03 Je trouve ça extrêmement grisant, extrêmement important quand on démarre une entreprise.
10:09 Il faut qu'il y ait le potentiel devant,
10:11 parce que sinon ce n'est plus une entreprise, c'est autre chose.
10:14 - Est-ce que les produits Maison Janine pourraient être proposés aux clientes de Mihotel ?
10:19 - C'est une très bonne question. On s'est beaucoup posé la question.
10:22 Et c'est aussi ça qui m'avait fait venir rencontrer Claire,
10:25 c'est qu'on avait énormément regardé toute la gamme de produits solides
10:29 pour l'utiliser dans les suites Mihotel.
10:32 Alors, il se trouve que ce n'est pas très simple en fait,
10:35 parce que soit les produits sont chers, soit il faut mettre beaucoup de produits.
10:40 En plus finalement, ça fait beaucoup de gâchis parce que c'est une utilisation unique, etc.
10:43 Donc justement, j'étais allée la voir en lui disant, c'est très intéressant ce que tu fais.
10:47 Je ne pense pas que ce soit toujours la solution pour, en tout cas pour chez nous.
10:51 Mais par contre, j'avais beaucoup de retours à lui faire sur toute cette gamme de produits.
10:56 Donc c'était intéressant et on se dit, c'est quand même chouette.
11:00 Il faudrait avoir toute une gamme complète, c'est-à-dire il faudrait avoir un shampoing, un savon, etc.
11:03 pour peut-être l'imaginer en le mettre sur place, le mettre dans les suites.
11:08 Mais en tout cas, la démarche et le côté extrêmement professionnel du produit nous fait réfléchir sur l'avenir
11:15 et aussi se dire, c'est peut-être un cadeau aussi à donner, à offrir à nos clients de VIP par exemple.
11:20 Voilà une bonne idée. Dernière question Claire Flandin sur ce mentorat.
11:25 Il va continuer ou finalement il était surtout utile pour le lancement ?
11:30 Alors, je pense qu'on ne se pose pas trop la question avec Nathalie sur la suite
11:35 parce qu'à partir du moment où toutes les deux on sent qu'on s'apporte, on ne réfléchit pas forcément à une fin.
11:41 Je pense que ça se fera tout naturellement. Là jusqu'à présent sur cette année, elle m'a beaucoup apporté.
11:46 Et puis dans des phases d'entreprise, il y a le démarrage, le développement, il y a toujours des phases à passer.
11:53 Moi, je me sens jeune entrepreneur et tout à apprendre.
11:56 Donc voilà, tant qu'on s'apporte l'une et l'autre, mais c'est comme tout binôme on va dire.
12:01 Merci beaucoup. Merci à toutes les deux. Bon vent à vos entreprises respectives. À bientôt sur BeSmart.
12:07 On passe tout de suite à notre rubrique Startup.

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