Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Bonjour, bonjour à tous. Tout de suite les principaux titres de votre Carrefour de l'information aujourd'hui à l'international.
00:08 La guerre à Gaza, l'OMS alerte, la bande de Gaza bombardée, affamée est devenue un terrain fertile pour les maladies épidémiques.
00:15 Première victime, les enfants. Le point, dans quelques instants.
00:18 Nous reviendrons chez nous dans le versant politique.
00:20 Le président du Parlement régional, Rachid Madran, a annoncé renoncer à se présenter au scrutin régional et fédéral du mois de juin prochain.
00:28 Il évoque un manque de démocratie interne mais aussi de respect quant au poids qu'il pèse en interne et en externe.
00:35 Un gros plan ensuite sur l'ASBL, une goutte dans le désert.
00:39 A Fallajib, lundi, son président est avec nous.
00:41 Et puis en deuxième partie, comme tous les jours, nous traverserons la Méditerranée pour aller voir un petit peu ce qui se passe au Maghreb,
00:46 notamment au Maroc, les grèves des enseignants maintenues du 19 au 22 décembre.
00:52 Les réunions gouvernement-syndicat se poursuivent mais sans parvenir encore à mettre fin au mouvement de grève de certains collectifs d'enseignants.
00:59 [Générique]
01:08 Je vous le disais, il y a quelques instants, on s'intéresse à présent à l'ASBL, une goutte dans le désert.
01:13 Avec nous pour nous en parler, son président Feraji Abdelhadi. Bonjour.
01:17 Bonjour, salam alaikoum.
01:18 Merci d'être avec nous sur Arabelle. Peut-être avant d'aller plus loin pour connaître un peu plus une goutte dans le désert,
01:25 vous voudriez bien savoir, c'est une traditionnelle question, une petite carte de visite de Feraji Abdelhadi. Qui est-il ?
01:31 Feraji Abdelhadi, c'est un Bruxellois qui est né à Bruxelles, d'origine marocaine,
01:36 qui a grandi dans un univers un petit peu, on va dire, comme tout le monde.
01:44 J'ai eu la chance de pouvoir grandir dans une grande famille, dans un quartier populaire, à Laquelle.
01:51 J'ai fait mes études à Dombozko, et voilà, donc après avoir eu mon bac,
01:58 je me suis lancé directement dans l'entreprenariat parce que j'étais quelqu'un de très actif.
02:02 Et j'étais directement autonome, et ainsi de suite. Donc maintenant je suis entrepreneur depuis plus de 20 ans.
02:08 Et voilà, donc j'ai gravi plusieurs échelons dans la société, et j'ai toujours eu cette fibre associative,
02:17 qui fait qu'on a l'impression que je fais qu'une chose, mais en fait je fais plein de choses différentes.
02:22 La majorité des auditeurs qui nous regardent, ils ont l'impression que je suis que dans l'humanitaire,
02:27 mais en fait Abdelhadi c'est plus que ça. C'est un papa de cinq enfants.
02:32 - Masha'Allah. - Alhamdoulilah. Donc ça c'est quelque chose qui me tient très à cœur,
02:38 parce que l'éducation c'est important. On a la chance d'avoir des enfants qui ont le frigo plein,
02:45 et c'est pas le cas de tout le monde. Et je reviens toujours sur les origines,
02:49 parce que mon père, qui est originaire de la région dont je suis actif, principalement au Maroc,
02:54 Larrhmo d'ailleurs, qui nous a laissé un héritage très important, c'est quoi ? C'est le partage.
02:59 C'est le sens des valeurs. Et c'est ça que je veux laisser derrière moi aussi, incha'Allah.
03:05 - Alors justement, on va venir un petit peu à l'histoire d'Une goutte dans le désert.
03:09 Comment est née cette Aisbel et disons, comment a germé cette idée de créer cette association ?
03:15 - En fait cette association, on a toujours été actif, mais de manière plutôt indirecte, familiale, petit.
03:25 Et je me suis retrouvé pendant le Covid, en 2020, coincé au Maroc.
03:30 Mon père était encore vivant à ce moment-là, et c'était mon oncle, mon oncle Bilal, que je salue.
03:39 Je le voyais faire des petits colliers alimentaires et donner, parce qu'il y avait beaucoup de familles
03:44 qui étaient décédées, comme il habitait une autre région. Il est venu...
03:47 - Où exactement dans la région, pour se situer un petit peu ?
03:49 - Se situer, effectivement. C'est donc la région de Dratafilelt, qui regroupe plusieurs régions,
03:54 comme la province de Ouarzazate, Rachidia, Midelt, voilà.
03:59 Et c'est exactement dans la ville de Tijded. Je salue d'ailleurs Anne Braslam et Tijded, et Goumiba.
04:08 Je leur passe un petit bonjour. Et donc je voyais des colliers, puis j'envoyais un message à mes sœurs.
04:16 Je dis voilà, qui veut faire un collier ? Puis on en a fait deux, trois.
04:21 Et puis ils ont partagé. Puis ça a fait un fait boule de neige.
04:25 Et on s'est retrouvés à faire près de 700 colliers alimentaires.
04:30 Et ça n'a pas arrêté. Et chaque fois, je demandais aux gens d'arrêter d'envoyer de l'argent,
04:34 parce que c'était trop. Et je me suis rendu compte que, pour moi, c'était un one-shot, c'était fini.
04:39 Quand je suis rentré sur Bruxelles, après, je voyais encore l'argent qui rentre sur le compte.
04:44 Et je voyais des gens qui disaient, c'est comme si mon travail n'était pas fini.
04:49 Et je continuais. Et je continuais à faire ce que j'ai toujours fait, c'est-à-dire l'agriculture,
04:55 en faisant par exemple l'objet principal d'Une goutte dans le désert.
05:00 Parce qu'Une goutte dans le désert, elle veut déjà tout dire dans son nom.
05:03 Une goutte dans le désert, à partir d'une goutte, Dieu a créé toute chose.
05:08 Dans le désert, vous savez, aujourd'hui, on vit un stress hydrique, une sécheresse qu'il n'y a plus eu depuis 1936.
05:16 Et les Saharaua, je leur retire mon chapeau parce qu'ils ont une force de résilience qui est vraiment très importante.
05:23 – Alors votre travail est donc axé essentiellement sur l'humanitaire au Maroc,
05:27 et en particulier dans le Sud, c'est bien ça ?
05:30 – C'est ça, au fait, je voudrais que beaucoup de personnes portent le drapeau de notre région.
05:39 Il y a beaucoup de micro-micro-ASBL, mais ils ne sont pas très visibles.
05:44 Et d'ailleurs, j'en profite, on est à Bruxelles, la capitale de l'Europe,
05:48 pour passer un message à la communauté Saharaua qui vit en France,
05:52 parce qu'ils sont majoritaires en France, il y a des endroits,
05:56 de revenir vers moi pour qu'on puisse crier quand même quelque chose de fort.
06:01 Parce que la petite goutte dans le désert, c'est bien,
06:03 heureusement qu'on a un collectif qui peut nous aider, qu'on en reparlera tout de suite.
06:07 Mais ce n'est pas facile de gérer tous les dossiers,
06:10 on a plein de dossiers qu'on n'arrive pas à terminer, parce que la demande est énorme.
06:16 Et pour vous donner une petite anecdote, c'est que la région d'où je suis originaire,
06:24 c'est la frontière, la porte du désert.
06:28 Donc quand on part d'ici pour arriver au désert, vous passez par chez moi,
06:31 et derrière chez moi, c'est le désert.
06:34 Et nous, les Oasiens, nous sommes la barrière du désert.
06:39 Tout comme ce qui se passe au Pont-Nord, il y a les glaces qui fondent,
06:42 nous on a le désert qui prend de plus en plus de mètres chaque année.
06:46 Et grâce aux Oasiens, le désert, il est stoppé.
06:50 Et comme je disais, tous les villageois qui sont sur place,
06:55 ils n'ont pas beaucoup de ressources.
06:59 Et nous, on est là pour leur donner un minimum vital, c'est-à-dire quoi ?
07:03 L'accès à l'eau, pour qu'ils puissent irriguer leur sol et faire jaillir des légumes,
07:10 et se venir à leurs besoins.
07:12 Parce que si on ne le fait pas, il y a l'État morocain qui fait un travail remarquable,
07:17 mais il y a encore beaucoup de paysans, d'agriculteurs,
07:21 qui n'ont pas encore l'information, parce qu'ils ont pas l'information.
07:25 - Alors vous êtes aussi, j'ai vu un peu votre travail,
07:27 particulièrement investi et mobilisé après le séisme de l'Houze.
07:31 Comment ça s'est déroulé, un peu sur le terrain, lors de cette période difficile ?
07:34 - Franchement, c'était ma première expérience, on va dire, catastrophe.
07:39 C'était vraiment très dur, parce que les émotions...
07:44 Parce que je suis quelqu'un qui aime bien la vie, la joie,
07:48 donner la vie, de l'eau, faire jaillir plein de choses.
07:51 Mais quand je suis arrivé sur place, je suis parti le lendemain,
07:54 en collaboration avec tout le collectif, donc Causes communes,
07:58 on a essayé de mettre les choses en place, dans l'urgence, c'était pas facile.
08:01 Donc il fallait vraiment avoir les nerfs solides,
08:05 parce que ce qu'on a vu sur place, c'était pas la joie,
08:09 c'était pas ce que j'ai le devoir d'habitude.
08:12 Et voilà, donc c'était pas évident, et bien sûr,
08:16 alhamdoulilah, qu'on a pu compter sur l'élan de générosité de tout le monde,
08:24 et que ça a été, alhamdoulilah.
08:27 De toute façon, on a fait ce qu'on a pu faire,
08:30 on a récolté avec le collectif plus ou moins 200 000 euros,
08:35 on a fait plus ou moins 80 cabines sanitaires,
08:39 on a fait beaucoup de tentes, des milliers de colliers alimentaires,
08:44 alhamdoulilah, donc voilà, je suis vraiment honoré d'avoir fait partie de cette aventure,
08:50 et on continue encore, on est encore sur le terrain.
08:52 - Oui, mais je sais qu'il a fallu aussi coordonner tout cela sur le terrain à l'époque,
08:56 sachant qu'il y avait énormément d'associations actives sur le terrain,
08:59 pour que ce soit pas un peu dispersé, il fallait un petit peu centraliser tout ça.
09:02 - Voilà, c'est pour ça qu'on avait une équipe ici sur place,
09:05 avec Najat Saadoun, et avec Sbar, et avec encore beaucoup d'autres associations,
09:11 ils coordonnaient sur place, pour voir un petit peu, pour récolter les fonds,
09:15 et les envoyer à différents endroits.
09:18 Effectivement, comme vous dites, je suis arrivé à un moment,
09:20 dans un endroit où je voyais des camions, des camions, des camions, des camions,
09:23 je me suis dit "qu'est-ce qu'on fait ici, ils ont trop", et puis on allait là où il fallait,
09:26 et on avait les informations.
09:28 Nous, le Maroc, on n'a pas attendu le séisme pour bouger,
09:31 on a déjà déroulé sur place depuis des années, on travaille,
09:34 donc on sait les gens avec qui on peut travailler de confiance,
09:37 depuis tout le temps, ça fait un moment, les autorités sur place,
09:41 ils nous connaissent, donc la communication était très facile.
09:45 Et franchement, partout où on allait, on avait le tapis rouge.
09:48 - Justement, comment s'est déroulé le contact avec les autorités locales,
09:51 avec les populations locales, il n'y a pas eu de problème particulier ?
09:54 - Non, on n'a rien eu de particulier, au contraire, au contraire,
09:57 on nous a mis des appartements à disposition,
10:00 on nous a mis des hôtels à disposition, on nous a facilité les choses,
10:03 la communication était très fluide, comme je vous ai dit,
10:06 on le faisait déjà avant, il n'y a eu jamais de soucis,
10:11 nous ce qu'on essaye, c'est que les contacts qu'on a,
10:16 on essaie de les garder à long terme, et quand ça va, ça va,
10:19 donc c'est magnifique, alhamdoulilah.
10:21 - Alafarajih Abdelhadi, quelques mots de cause commune,
10:23 Najed Saadoun, Dar al-Ward, militante aussi très active sur le terrain.
10:27 - Najed, c'est quelqu'un que j'ai eu l'occasion de travailler avec,
10:32 j'ai eu un premier dossier avec, ça s'appelait une ambulance,
10:35 on a fait deux ambulances, et j'ai aimé, parce que c'était une ambulance
10:38 pour le Rif et une ambulance pour le Sahara,
10:41 et j'ai aimé parce qu'on a récolté en même temps,
10:44 et on a eu beaucoup de problèmes, beaucoup, beaucoup de problèmes,
10:47 à tous les niveaux, au niveau de la récolte,
10:50 les gens qui faisaient promesse de dons et qui donnaient pas,
10:52 au niveau de l'achat, pour l'achat, pour les transporter jusqu'à là-bas,
10:57 pour la rentrée, et c'est quand on a des problèmes
11:01 qu'on voit les personnes qui vont jusqu'au bout de leur projet,
11:05 et donc j'ai eu l'occasion d'avoir ce projet-là,
11:08 et ça a noué vraiment des bases solides,
11:11 et je sais que le jour où il y a la guerre, je sais à qui je peux aller,
11:14 je sais que Najat elle sera avec moi,
11:17 Najat c'est quelqu'un, franchement, qui est exigeante,
11:20 parce qu'elle est exigeante envers elle-même,
11:23 c'est quelqu'un qui, ses dossiers, elle va jusqu'au bout,
11:26 c'est-à-dire que quand elle commence un dossier,
11:29 s'il faut vendre du miel, vendre n'importe quoi,
11:33 pour terminer, elle le terminera, donc, alhamdoulilah.
11:36 Donc je parle de la cause commune, comme c'est elle qui est au commandant
11:40 de la cause commune, mais il y a plein d'associations,
11:42 je ne vais pas les citer parce que sinon j'ai risque d'oublier quelques-unes,
11:45 il y en a pas mal, il y a aussi des personnes,
11:48 on a un groupe, alhamdoulilah, de plus de -80 personnes dans l'association,
11:52 ce sont des présidents d'associations, ou des individus,
11:56 qui sont actifs, des militants actifs,
12:00 et je vous assure que ce groupe-là, c'est pas un groupe qui chaume,
12:04 c'est un groupe qui est très actif, alhamdoulilah,
12:06 et chaque fois qu'il y a une action qui est menée,
12:08 d'ailleurs on publie partout sur les réseaux,
12:10 il y a des choses qui se font juste entre nous,
12:12 et des choses magnifiques.
12:14 - Sans publicité. - Ouais, exactement.
12:15 - Alors on revient justement à vos dernières actions récentes,
12:18 concrètes sur le terrain au Maroc,
12:19 j'ai vu qu'il y avait cette opération Lunettes,
12:21 en octobre dans la ville de, vous connaissez bien,
12:24 de Dindjdad, dans la province de Rachidia, explication peut-être.
12:27 - Ouais, ça c'était un très très beau projet,
12:29 en fait, subhanallah, Dieu a voulu que je sois là,
12:32 et que je distribue ces cartables,
12:34 en fait chaque année nous faisons une action,
12:37 cartables, et pas tabliers,
12:39 on essaye de, bon, donc l'éducation c'est très important,
12:42 et ce jour-là, c'est pas moi qui devais distribuer,
12:45 mais Dieu a voulu qu'il y ait une séisme,
12:47 et que ce soit moi qui soit là pour les distribuer.
12:49 Donc j'étais avec le directeur, et je rentre dans la classe,
12:52 et il n'y avait qu'une élève dans la classe,
12:54 elle s'appelle Fatima,
12:55 cette fille Fatima, je la voyais, elle était au premier rang,
12:59 et elle était occupée à froisser des yeux comme ça,
13:01 et moi ça m'a vraiment marqué,
13:03 et je voyais tous les élèves qui étaient déjà à la cour,
13:05 je disais, je demande au professeur,
13:07 qu'est-ce qu'elle fait cette élève ?
13:08 Elle me dit, elle n'arrive pas à terminer,
13:10 donc elle est là,
13:11 je dis, c'est quoi son problème ?
13:13 Il faut des lunettes,
13:14 il faut acheter une paire de lunettes.
13:16 Et subhanallah, il a fallu que je vienne,
13:18 à ce moment-là, si je venais un peu avant,
13:20 elle serait dans la classe avec tout le monde,
13:21 je ne l'aurais pas fait attention,
13:22 si je venais après, elle serait à la cour de récréation,
13:24 Dieu a voulu que je vienne à ce moment-là.
13:26 Et vous savez quoi ?
13:27 Grâce à elle, toutes les écoles,
13:29 et toutes les écoles de la région,
13:31 ont bénéficié d'une consultation d'un ophtalmologue,
13:38 et il y a plus que 50 paires de lunettes
13:41 qui ont été données, alhamdoulilah, grâce à elle.
13:43 Et j'ai eu la chance d'avoir,
13:45 d'ailleurs vous pouvez voir cette vidéo sur ma page,
13:47 "Une Coupe dans le Désert",
13:48 on voit la vidéo quand Fatima reçoit la paire de lunettes,
13:51 et qui se met tout derrière,
13:53 et elle lit.
13:54 Et ça, pour moi, c'était quelque chose de juste,
13:57 fantastique et merveilleux.
13:59 - Alors, est-ce que vous pouvez nous parler aussi
14:01 de vos autres actions sur le terrain ?
14:04 - Alors, les actions...
14:06 - Je sais qu'il y en a beaucoup, mais les plus importantes.
14:09 - Donc les plus importantes, c'est les forages du puits.
14:12 C'est qu'on arrive dans un village,
14:14 on voit la population en détresse,
14:16 et qui nous disent, voilà, qu'est-ce que vous avez besoin ?
14:18 Principalement, on a besoin de l'eau.
14:20 Et on arrive, je filme, c'est le désert total,
14:24 et on fait le forage, on trouve de l'eau,
14:26 on fait des bassins.
14:28 Pour faire jaillir de l'eau du sol, il faut une pompe.
14:32 Et, alhamdoulilah, on vient d'avoir un partenariat
14:34 avec Energy Assistance.
14:36 Je fais un bonjour à Aziz Senhaji,
14:39 qui travaille chez ENGIE,
14:42 et qui est membre de l'association Energy Assistance.
14:46 Ils nous ont donné gratuitement
14:49 l'installation des panneaux solaires.
14:52 Et on a bénéficié de l'expertise de ENGIE
14:56 pour l'installation des panneaux.
14:58 Et on vient d'éléguer ça, alhamdoulilah,
15:00 donc ça aussi, merci.
15:02 Et ça aussi, c'est grâce au collectif
15:04 qu'on a rencontré ces gens-là.
15:06 Le collectif sert à quoi ?
15:08 À échanger aussi beaucoup d'expériences.
15:10 En fait, on a tous les mêmes difficultés.
15:12 Nous, Sahara, on a certaines choses,
15:14 vous allez à Barkhane, c'est autre chose,
15:16 mais c'est quoi ? C'est la précarité.
15:19 Et la précarité, au Maroc, c'est partout pareil,
15:21 donc on s'échange beaucoup d'informations.
15:23 Alhamdoulilah.
15:25 Donc il n'y a pas que ça,
15:27 il y a la plantation des palmiers,
15:29 parce qu'on a une région où il y a beaucoup de palmiers,
15:32 et j'ai eu l'occasion...
15:34 - Qu'il faut soigner aussi.
15:36 - Qu'il faut soigner, donc on a fait,
15:38 par exemple, pour se venir à besoin d'une famille,
15:42 on a planté 100 palmiers.
15:44 100 palmiers, à terme, ils vont rapporter
15:46 une récolte de 10 000 euros par an.
15:48 Une récolte de 10 000 euros par an.
15:50 Donc on va passer de la pauvreté à la richesse.
15:53 Et c'est quelque chose qu'on voudrait multiplier.
15:56 Pour toutes les personnes qui ne me connaissent pas,
15:59 allez voir ma page, vous allez vous rendre compte.
16:02 Ce qui est génial, c'est que j'entends beaucoup de gens
16:05 qui disent "oui mais ça ne sert à rien,
16:07 avec nos 20 euros, ça ne va rien changer".
16:09 Vous serez bien entendus.
16:11 Je vous jure, et je vous jure que vous venez voir sur place
16:14 ce qui a été fait par les donateurs de Bruxelles,
16:17 majoritairement de Bruxelles.
16:19 Vous allez voir ce qui a été mis en place dans notre région,
16:22 vous allez vous y croire.
16:24 Il y a tout ce que vous voulez, des dates.
16:26 - Des fastecs.
16:28 - Oui, des fastecs.
16:30 J'encourage, et nous organisons une fois par an,
16:33 un voyage humanitaire découverte.
16:35 Pour venir visiter la région,
16:37 parce qu'on a une très belle région
16:39 avec de très belles personnes,
16:41 et de venir voir ce qui a été fait aussi.
16:43 Ce n'est pas juste une association
16:45 où on fait des dons et on ne voit pas ce qui se passe.
16:48 Vous avez même la possibilité de venir voir
16:50 les fastecs qui ont été récoltés grâce à vous.
16:53 C'est juste magnifique.
16:55 Merci aux donateurs, parce que sans eux,
16:57 on ne pourrait pas faire tout ce qu'on fait.
16:59 Je remercie aussi Voutalert de m'avoir invité,
17:02 pour pouvoir donner autre chose.
17:04 Les gens ne me connaissent pas,
17:06 ils me voient dans les vidéos et me disent "qui est-ce que tu as là?"
17:09 C'est Abdelhadi, votre frère.
17:11 - On l'a compris.
17:13 Il y a aussi beaucoup de projets pour l'avenir.
17:16 On le sait, les moyens sont bien évidemment
17:18 le nerf de la guerre pour aider les gens.
17:20 Comment faire un don pour votre ASBL,
17:23 "Une goutte dans le désert"?
17:25 - C'est très simple.
17:27 Nous avons un compte de l'ASBL.
17:29 Vous pouvez aller sur la page Facebook.
17:31 Une page Facebook, c'est "Une goutte dans le désert".
17:34 Là, il y a toutes les coordonnées.
17:36 Vous pouvez me contacter directement via Messenger
17:39 sur "Une goutte dans le désert".
17:41 Je me ferai un plaisir.
17:43 Il y a beaucoup de personnes qui me demandent des informations.
17:46 Je suis là pour répondre.
17:48 Qu'est-ce que ça coûte pour faire un puits?
17:50 Qu'est-ce que ça coûte pour planter un palmier?
17:52 Notre association aujourd'hui,
17:54 pour le nerf de la guerre, c'est l'argent.
17:56 Nous vendons du miel, des dates.
18:00 Avec cet argent-là, nous creusons des puits
18:03 pour faire pousser des datiers.
18:06 - Les moyens humains sont aussi des bienvenus.
18:09 Par exemple, je veux être bénévole chez vous.
18:11 Comment je fais?
18:13 - Déjà, nous contactez et nous faisons des actions ponctuelles.
18:17 Des fois, nous organisons des galas
18:20 pour faire des récoltes de fonds.
18:22 Bien sûr, si vous êtes bénévole,
18:25 vous êtes les bienvenus pour venir en aide.
18:28 Même quand nous faisons des voyages humanitaires,
18:32 on aime bien les gens qui veulent mettre la main à la pâte.
18:35 Les voyages humanitaires, c'est aussi mettre la main à la pâte
18:38 pour voir ce que c'est et ce que vivent les gens sur place.
18:41 - Dernière chose, un petit message
18:43 pour faire passer le mot de la fin à Blady.
18:46 - Moi, j'aimerais bien profiter de cette radio
18:49 pour faire un message, comme je l'ai dit...
18:51 Je peux parler en temazelt ou pas?
18:53 - Si.
18:55 - Là, je vais par l'espace spécifiquement.
18:57 La caméra est là?
18:59 - En face de vous.
19:01 - Je fais ce message à Etemazelt, en France.
19:05 Si vous m'écoutez, on est à Bruxelles,
19:08 le capital d'Europe.
19:10 On a une communauté de Bruxelles,
19:14 spécialement Saharawa.
19:16 Nous allons vous aider,
19:18 pour que vous nous souteniez.
19:20 Notre situation, malheureusement, est petite.
19:22 On a de petits moyens.
19:24 - Vous allez parler en arabe, mais pas en shelha.
19:26 - En shelha.
19:28 - Shelha Diali est un peu cassée.
19:31 Je leur dis déjà...
19:33 (parle en arabe)
19:37 Le mot de la fin serait de dire
19:40 que peu importe ce que nous faisons,
19:43 faisons-le avec le coeur,
19:45 et ne jamais sous-estimer un don.
19:47 Un don, ça peut changer des vies.
19:49 Je suis vraiment la preuve pour vous le dire
19:51 qu'on a changé la vie des gens,
19:53 changé la vie des gens, changé la vie des villageois.
19:56 Je vous remercie infiniment pour tout ce que vous faites.
19:58 On va continuer à faire de belles choses.
20:00 - Voilà, c'était la conclusion de Farajih Abdelhadi,
20:03 le président de l'ASBL.
20:05 Une goutte dans le désert.
20:07 Merci d'avoir été avec nous.
20:09 - Avec plaisir, merci beaucoup.
20:11 - On se retrouve dans quelques instants
20:13 pour la suite de votre Carrefour de l'Info.
20:15 (générique)
20:17 - Le Carrefour de l'Info sur Arabel.
20:19 - Voilà, c'est ainsi que l'on arrive
20:21 au terme de votre émission.
20:23 Le Carrefour de l'Info, merci pour votre fidélité.
20:25 Un très bon appétit, s'il vous est à table.