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Clique, c'est présenté par Mouloud Achour, tous les jours à 19h45 en clair sur CANAL+ !
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TVTranscription
00:00 ...
00:04 -Des gens ont besoin d'être aimés plus que les autres.
00:07 ...
00:11 -J'étais un vrai connard, mais j'étais trop jeune.
00:15 ...
00:22 -Salut, c'est la cousine qui me regarde à chez elle.
00:26 C'est le début, mais t'inquiète.
00:29 ...
00:49 -Hé, hé, hé ! Au revoir. Yeah, yeah, yeah !
00:53 ...
00:59 -Quand je jouais, je me disais que t'étais vraiment à ta place.
01:02 -Et c'était exceptionnel !
01:04 -Un ballon ! -Incroyable ! Majestueux !
01:08 ...
01:16 -Welcome back. -Welcome back.
01:18 -Ca va bien ? -Ca va.
01:19 -Ca va, Camille ? -Ouais.
01:21 -Le champ tourné à travers toute la France et en Belgique jusqu'au 30 mars
01:24 et de dates importantes le 19 et 20 janvier
01:27 à la salle Playel à Paris.
01:29 Participe également à "Lol, qui crie sort".
01:33 C'est l'édition spéciale Halloween. C'est le 26 octobre sur Prime Vidéo.
01:36 Le concept, c'est qu'il faut pas rire et pas crier.
01:39 -Laisse tomber. Un enfer. -Pourquoi ?
01:41 -Je suis une baltringue. J'ai peur de tout.
01:44 -Qu'est-ce qu'ils t'ont fait ? -Ils m'ont fait la misère.
01:46 Ils savaient, les gens, que j'avais peur.
01:48 Je me suis dit que je vais tester un petit peu tout ça.
01:51 Et puis, évidemment, tu verras, mais il y a un moment où j'ai eu très peur.
01:54 J'ai...
01:55 Pour des choses à la fois débiles et en même temps normales,
01:59 parce que quand t'entends des tronçonneuses et ce genre de...
02:02 D'un coup, j'ai peur du noir, déjà.
02:04 Dès que je suis dans le noir, je me dis qu'ils vont faire un truc un peu...
02:07 Au final, tu te rends compte, c'est débile.
02:10 -Il y a également Hakim Djimili, Audrey Fleureau, Fadili Kamara,
02:13 Berhenger-Krief, Ahmed Silah, Kyan Khojandi et Gérard Darmon.
02:16 Il y avait eu la polémique de Blanche Gardin,
02:18 qui disait qu'elle n'irait pas dans ce genre de choses.
02:21 T'es posée la question ? -Non, parce que...
02:24 On lui a proposé... Si j'avais su, je le ferais tous les ans,
02:27 quatre fois !
02:28 Non, mais en vrai, on est là pour divertir les gens,
02:31 pour travailler, enfin, faire un autre travail,
02:33 c'est-à-dire procurer des émotions plutôt agréables.
02:36 Et je trouve ça dommage, parce qu'on est une équipe,
02:39 les humoristes, les artistes en général,
02:42 on est censés être solidaires entre nous.
02:44 On lui a proposé une somme énorme, et tant mieux,
02:47 parce que c'est aussi par rapport à sa notoriété.
02:49 Peut-être que d'autres ont eu cette somme.
02:51 Moi, je pense que je l'aurais dit, mais c'est pas ce que j'ai touché.
02:55 Mais évidemment, on travaille, on prépare des sketches en amont,
02:58 et quand on gagne, pour ceux qui gagnent,
03:01 comme moi, j'ai gagné la saison 2,
03:02 on a une grosse somme qu'on donne à une association.
03:05 Donc c'est dommage.
03:07 Bon, je comprends, mais tout travail mérite salaire.
03:11 Là, c'est évidemment démesurer ce qu'on lui a proposé,
03:14 mais à la fois, elle aurait pu faire en sorte de gagner
03:17 et donner son cachet à une association.
03:20 -Camille Lelouch,
03:21 y a-t-il des ruptures qui ont changé ta vie,
03:24 qui t'ont permis de devenir quelqu'un de meilleure ?
03:27 -Oh, alors, meilleure, en tout cas, c'est un peu différent,
03:30 mais quand tu quittes quelqu'un qui est violent,
03:33 ça t'a permis de rester en vie, ce qui est déjà pas mal,
03:37 et ensuite, en tout cas, d'être soulagée, apaisée,
03:40 pour plein de choses.
03:41 Cette rupture-là, c'est, je crois, la plus importante,
03:44 voilà, ensuite, pour mon avenir.
03:46 -Heureuse, amoureuse, maman. -Ouais.
03:49 -J'ai vu M. Camille Lelouch tout à l'heure.
03:51 -Très discret. -On aime beaucoup.
03:53 -On aime bien, ça fait plaisir. -Voilà.
03:56 La dernière fois que j'ai eu de tes nouvelles,
03:58 c'était dans la nuit du 9 septembre, du 8 au 9 septembre dernier.
04:02 Y a eu un violent tremblement de terre
04:04 qui a touché le Maroc, qui a fait plus de 2 900 morts.
04:07 Et t'étais sur place.
04:09 -J'étais sur place et je l'ai vécu.
04:11 C'est fou.
04:13 J'ai juste mis un message sous le coup de l'émotion.
04:17 En fait, tu réalises, quand t'es en vie,
04:19 qu'en fait, on banalise tout.
04:21 Tout devient banal tout le temps.
04:23 Et puis, en plus, t'as l'impression que tout arrive aux autres,
04:27 ça peut jamais t'arriver.
04:29 Et heureusement, pour moi et pour ma fille et mon compagnon,
04:35 on était dans un hôtel solide,
04:37 donc y a eu une grosse fissure en plein milieu,
04:39 mais en fait, je dormais.
04:41 Oui, je dors tôt, à 23h10.
04:43 Et ma fille, on dort pas ensemble.
04:45 Quand elle dort, elle dort dans sa chambre.
04:48 On n'avait qu'une chambre avec un salon dans l'hôtel.
04:51 J'ai déjà vécu en Turquie, il y a quelques années,
04:54 un tremblement de terre, mais c'était niveau 3, 4,
04:57 ce qui est pas énorme, tu sens que ça bouge, mais bon.
05:01 Et là, c'était 7 sur 9,
05:02 parce qu'on est toujours sur l'échelle de Richter,
05:05 et on était à 80 km de l'épicentre.
05:08 Et ça te réveille, donc déjà, t'es dans le sommeil.
05:11 Et je vois que quand je me dirige vers la chambre,
05:15 enfin, tu vois, c'est encore l'image, vers la pièce où est ma fille,
05:18 je n'arrive même pas à marcher tellement c'est d'une violence.
05:22 Je me suis dit que c'était un cauchemar, je vais mourir.
05:25 Et c'est pas "je vais mourir", mais surtout avec ma fille.
05:28 Je pense que je me serais remise beaucoup plus vite,
05:31 mais là, c'était terrifiant.
05:32 Je l'ai prise, je l'ai descendue.
05:35 Et puis, comme dans les films, la lumière s'éteint, se rallume, machin.
05:39 Je pense à prendre que ses affaires, son lait, le biberon, la poussette.
05:43 Je la prends, je suis en nage de peur, je l'ai mise en sécurité.
05:46 Et comme toute l'eau commençait à rentrer dans toutes les chambres,
05:49 on doit pas récupérer les affaires, j'étais très inconsciente.
05:52 Mais par rapport à l'adrénaline, ils m'ont dit que ça peut revenir,
05:55 mais ça avait été tellement fort que plus.
05:57 Je suis allée récupérer les affaires, j'avais peur que ces trucs pourrissent.
06:01 En fait, c'était un truc sous l'inconscience, c'était terrible.
06:04 J'ai pris deux jours à vraiment être comme ça,
06:07 à prendre ma fille dans les bras.
06:09 Je pense qu'elle le sentait complètement.
06:11 C'était une éponge, le bébé.
06:14 Et puis ensuite, avec mon compagnon, on est allés faire des dons,
06:17 on est allés acheter tout ce qu'il fallait.
06:20 On a fait 6, 7 caddies d'eau, d'huile, de beurre, de trucs.
06:24 Ça avait du sens, puisque nous, on était en villa,
06:26 on avait passé la nuit à dormir dehors.
06:29 La fille était par terre, dans les serviettes.
06:31 C'était n'importe quoi.
06:33 -Je vais pas réagir dans les médias, sur les réseaux, je vais aller donner.
06:37 C'est important de le dire dans ces moments compliqués.
06:40 Donner, c'est peut-être le meilleur truc à faire.
06:43 Un poste sur les réseaux sociaux, quelle que soit l'indignation,
06:46 ça va nourrir personne.
06:48 -Exactement. Et surtout, ça va sauver personne.
06:50 C'est ce qu'on se disait, d'ailleurs, comme tu dis, en privé,
06:55 mais surtout, en fait, on a l'impression
06:58 que quand on est sur les réseaux sociaux et qu'on a une certaine autorité,
07:01 on doit tout dire, tout exprimer et se justifier en permanence,
07:04 mais il y a des peines et des choses qui font que,
07:07 quand t'as peur, quand t'es triste, t'es tellement choqué
07:10 que t'arrives pas, déjà, à parler.
07:13 Et donc, la meilleure...
07:15 En général, se taire, c'est la meilleure solution,
07:18 et surtout, agir, c'est ce qu'il y a de mieux.
07:20 -Sans forcément en parler. -Sans forcément en parler.
07:22 Agir, et puis je pense qu'on est tous les deux croyants,
07:25 et donc, par rapport à ça,
07:28 les actes sont mieux que parler pour rien.
07:31 -Exactement. Vaut mieux donner plutôt qu'envoyer de la haine sur les réseaux.
07:33 -Exactement.
07:34 -Se reconnaîtra qui voudra.
07:36 -Qui pourra. -Qui pourra.
07:38 Euh...
07:39 Je me pose une question, parce que...
07:43 T'es une jeune maman, on est dans un monde compliqué,
07:46 actualité très compliqué. -Donc, je suis fragile, là.
07:48 -International très compliqué, même française très compliqué.
07:51 Tout fait peur en ce moment, depuis une semaine.
07:52 -Tout ! -Ça a basculé.
07:54 -Ah, bouloud !
07:55 -Comment tu le vois, le monde, pour ta fille ?
07:57 Qu'est-ce que t'as envie de lui dire ? De quoi t'as peur pour elle, en fait ?
07:59 -Oh là là, mais tu sais qu'on se voit tout le temps,
08:01 et à chaque fois, on pleure dans chaque émission, c'est assez infernal.
08:03 Je pleure pas, mais...
08:04 Je te...
08:10 Oh là là...
08:11 Mais aussi, je capte toujours tes émotions, donc je pleure pour toi.
08:16 Je suis...
08:18 Je suis terrifiée.
08:21 Je suis terrifiée, je me dis que c'est de pire en pire.
08:24 En fait, j'ai... Enfin...
08:27 Comment dire ?
08:30 C'est tellement mon rêve d'avoir un enfant,
08:32 de lui inculquer de belles valeurs, de tolérance, de liberté,
08:36 d'art, de passion, etc.,
08:39 et je me dis dans quel monde j'ai mis ce petit bébé.
08:42 C'est tellement triste, en fait.
08:45 Je suis dans un état de sidération, évidemment de choc,
08:48 comme beaucoup de gens,
08:49 et je m'en remets pas.
08:51 C'est pour ça que je n'en parle pas du tout.
08:53 J'agis,
08:54 mais je n'en parle pas.
08:56 Je regarde ma fille, j'ai des flashes d'horreur
08:58 qui me viennent en pensant à tous ces enfants,
09:02 peu importe leurs origines, leur pays,
09:05 qui ne sont plus de ce monde,
09:09 et je pense évidemment aux hommes, aux femmes, aux grands-parents,
09:11 mais je suis sidérée
09:15 et je me dis comment il peut y avoir autant de méchanceté
09:20 dans ce monde et de barbarie.
09:22 Je suis vraiment effondrée.
09:25 Tu sais, j'ai même pas les mots,
09:26 je sais pas si je dis les bonnes choses,
09:28 c'est...
09:29 Tu sais, si j'avais pas d'enfants, je serais évidemment effondrée,
09:32 mais ma réaction serait différente, mais j'ai peur, en fait.
09:35 Moi, je suis toujours très objective, très optimiste, surtout.
09:38 Je crois toujours en la paix.
09:39 Moi, j'ai été élevée que dans l'amour et la tolérance.
09:42 J'ai une maman incroyable
09:43 qui m'a appris le respect, la bienveillance, la générosité,
09:46 et surtout, on ne regarde pas ni la couleur, ni l'origine,
09:50 ni l'orientation sexuelle, ni rien du tout.
09:52 Et...
09:53 Et je me dis qu'aujourd'hui,
09:56 on doit encore se battre pour des choses
09:57 qui devraient être tout à fait normales.
09:59 Et ça me...
10:00 Ça me dévaste.
10:02 Donc...
10:03 Je prie tous les jours pour que tout s'améliore,
10:06 mais j'ai l'impression que c'est compliqué.
10:09 -Compliqué d'avoir de l'espoir, là.
10:10 -Très compliqué.
10:12 C'est compliqué...
10:13 Même quand tu pries, tu crois...
10:17 que tout va s'arranger, c'est tellement...
10:19 Il y a que des épreuves.
10:20 En fait, c'est inimaginable.
10:22 En fait, j'ai l'impression que c'est un cauchemar réveillé.
10:24 Tu vois ? Je me dis...
10:26 "Est-ce qu'on va se réveiller de tout ça ?"
10:27 Je suis vraiment sidérée.
10:30 -Et quand toi, en tant qu'artiste,
10:32 il y a des personnalités qui disent
10:33 "Les artistes ne parlent pas de ce qui se passe en ce moment
10:36 entre Israël et Palestine",
10:38 est-ce que t'arrives à faire comprendre ta peine ?
10:42 -Je crois que...
10:44 En fait, tu sais, les gens, dans ces moments-là,
10:47 ils expriment comme ils peuvent les choses
10:49 et ils sont parfois égoïstes,
10:50 et se disent que peut-être leur peine et leurs actes
10:53 sont plus importants que ceux des autres,
10:54 ce qui est un peu injuste.
10:56 Moi, je pense que tu peux dire tout ce que tu veux,
11:01 tu peux défendre ce que tu veux,
11:04 on aura toujours un truc à te dire.
11:07 Donc que tu fasses bien ou moins bien, ou ce que tu peux,
11:09 je parle des réseaux, surtout,
11:11 on aura toujours un truc à te dire.
11:13 Moi, ma peine est immense.
11:14 Je pense que les gens me connaissent depuis longtemps.
11:16 Mon métier, c'est d'être une artiste,
11:17 c'est de donner de l'amour aux gens,
11:19 de leur donner des émotions,
11:21 que ce soit dans le rire, dans la musique.
11:24 Et je suis...
11:26 Là, je me retrouve dans un truc où je me dis,
11:28 mais on peut quand même garder aussi notre peine,
11:32 et on n'est pas obligés de tout exprimer et de tout justifier
11:35 parce qu'il y a les réseaux sociaux
11:36 et parce qu'on a une certaine autorité.
11:38 Et je suis d'accord avec toi,
11:40 je pense qu'il y a des gens qui n'ont pas conscience
11:41 quand ils se permettent de dire certaines choses,
11:45 ils pensent pas à l'humain, en fait.
11:47 On est tous... Chacun a sa sensibilité,
11:49 chacun fait ce qu'il veut et dit ce qu'il veut.
11:51 La seule personne qui peut te dire "fais pas ci, fais pas ça",
11:53 c'est ta mère.
11:54 -Elle me le dit souvent. -Et voilà.
11:56 -Et je l'écoute. -Et voilà.
11:58 Moi, si ma mère me dit "je veux que tu sois tranquille,
12:02 "tu te préserves, toi, ta famille,
12:06 "et fais tes bonnes actions comme t'as toujours fait",
12:09 j'écoute ma maman.
12:10 -On va retourner en enfance. C'est la Madeleine de Clique.
12:13 -OK.
12:14 -Chaque soir, on demande à notre invité l'image qui a marqué son enfance,
12:20 c'est la Madeleine de Clique.
12:22 Et Camille, tu as choisi une chanson de Mariah Carey.
12:24 Tu l'écoutais en boucle.
12:25 -Ouais !
12:26 ...
12:54 ...
13:01 -C'était qui, la Camille, qui regardait Mariah faire des vibes ?
13:04 -Écoute-moi, Mariah Carey, c'est quand même une diva.
13:06 Elle était incroyable, à cette époque.
13:07 Mais c'était...
13:08 Alors, j'étais fan absolue de Mariah Carey,
13:11 parce que c'est une diva, elle est exceptionnelle.
13:13 Mais surtout, quand je chantais cette chanson,
13:15 c'était catastrophique, avec un acte...
13:17 Je crois que je la connais pas bien, encore.
13:18 Je faisais du yaourt, du franglais, c'était horrible.
13:23 Mais j'étais...
13:24 Tu sais, les robes comme ça, à paillettes, les cheveux...
13:27 C'est pas ouf, en vrai, sa coupe, quand tu la regardes, c'est pas dingue.
13:30 Mais j'étais subjuguée par ce truc extraordinaire qu'elle avait
13:34 d'être toute menue et de sortir cette voix incroyable
13:36 sur plusieurs octaves, sa voix un peu de dauphin, là,
13:39 sa voix sifflée.
13:41 -T'arrives à monter, toi ?
13:42 -Je monte, mais pas comme Mariah Carey.
13:44 -Tu peux voir comment tu montes ?
13:46 -Je sais pas...
13:47 Attention, le micro...
13:49 *...
13:53 Et après, j'ai pas continué, parce que là, ça va être gênant.
13:55 Mais oui, voilà, c'est du travail, mais...
13:58 Mais là, Mariah Carey, on peut pas comparer,
14:01 c'est comme Whitney Houston, c'est comme Beyoncé,
14:02 elles sont des divas.
14:03 -T'arrives à chanter, à faire des blagues, à être comédienne,
14:08 tu es ce qu'on appelle une slasheuse, plein d'activités.
14:11 À côté de ça, je sais que la production...
14:12 -J'aime bien qu'il dise "slasheuse", c'est mon mot préféré.
14:14 -On regarde un sujet.
14:16 Est-ce qu'il faut faire plusieurs métiers pour être heureux ?
14:19 -Et épanouir. -OK.
14:20 -On vous arrête tout de suite.
14:21 Ce n'est pas de la sous-catégorie de films d'horreur
14:23 dont on va vous parler, mais bel et bien du monde du travail.
14:26 *...
14:28 Les slasheurs, ce sont des personnes
14:29 qui cumulent plusieurs activités professionnelles.
14:32 Le nom vient du mot anglais "slash".
14:33 Oui, oui, "slash", comme la touche sur votre clavier d'ordinateur.
14:37 Un symbole qui sert à enchaîner les titres.
14:39 "Slash", donc, comme dans "banquier/caviste",
14:42 "postier/prof de yoga", "dentiste/pizzaiolo".
14:45 -Bon appétit !
14:47 -Il y aurait 6 millions de purés actifs aujourd'hui en France,
14:49 mais il faut bien distinguer,
14:51 car si pour beaucoup, avoir deux boulots est un besoin,
14:53 et ce, particulièrement en ces temps d'inflation,
14:55 pour les slasheurs, c'est un choix revendiqué.
14:58 -D'avoir deux activités qui me plaisent,
15:00 une qui est plutôt passionnante, passionnelle,
15:03 et l'autre qui est passionnante, mais de l'ordre d'un métier,
15:06 je veux continuer à garder cette stimulation.
15:09 -Des actifs privilégiés
15:10 qui peuvent se permettre d'allier passion et raison,
15:12 car refuser la rigueur du salariat classique
15:14 n'est pas donné à tout le monde.
15:16 ...
15:19 Les slasheurs illustrent cette volonté de casser les codes du travail
15:22 pour y intégrer davantage la notion de bien-être et de liberté.
15:25 -On est dans une vraie évolution
15:27 qui dépasse largement les jeunes générations,
15:29 qui embarque toutes les générations dans un mouvement
15:33 qui tend à dire qu'on ne se retrouve plus dans ce modèle du travail.
15:37 -Entre l'envie d'un métier passion, le danger du burn-out
15:40 et la crainte des "bushy jobs",
15:41 est-ce que le secret, c'est d'avoir plusieurs métiers pour être heureux ?
15:45 Est-ce que ça te parle ?
15:46 -Oui, et à la fois...
15:49 Tu sais, pourquoi j'ai pris cette voix très aiguë ?
15:52 -Parce que t'es une comédienne française ?
15:53 -Mais dis donc ! Je suis pas le chinoche !
15:55 Non, mais...
15:57 Mais pourquoi je suis partie là ? C'est même pas...
15:59 Bon.
16:00 Je pense que plusieurs métiers pour être heureux, je sais pas.
16:03 En tout cas, moi, j'aime ces choses-là,
16:05 j'aime ces domaines-là,
16:07 j'aime l'art en musique, en humour et en acting.
16:10 Et ce qui me rend heureuse,
16:13 c'est de pouvoir faire ces trois métiers différents.
16:16 Et je me considère juste comme une artiste,
16:18 comme beaucoup d'artistes qui savent faire plein de choses.
16:20 Après, il y a ceux qui ont l'audace,
16:23 ceux qui ont moins peur, et puis ceux qui essayent.
16:25 Ça marche, ça marche pas, mais je pense que c'est surtout le travail aussi.
16:28 Mais...
16:29 Je suis heureuse, quoi qu'il arrive,
16:32 puisque j'ai ce qu'il me faut dans ma vie pour l'être.
16:34 -En tout cas, pour faire tous ces métiers, il faut plein de qualités,
16:38 et les personnes qui parlent le mieux des qualités de Camille Lelouch,
16:41 c'est Romaine Frestina et Redouane Bouguéraba.
16:43 -Ah là là, qu'est-ce qu'ils ont fait ?
16:44 -Non, c'est là, vous la mettez là, là.
16:45 Le piano, il est un peu désaccordé.
16:47 Il va venir un mec et réaccorde le piano.
16:49 L'éclairage, là.
16:51 Pim ! Non, l'éclairage, vous l'envoyez par en bas, par subversive.
16:54 Oui, non, toi, là, t'es...
16:56 Elle casse les couilles. -Elle casse les couilles.
16:58 -De ouf, de ouf.
16:59 -Elle est la dictatrice des perfectionnistes.
17:02 -Après, on l'aime tellement qu'on...
17:03 -C'est ces gens-là qui arrivent à faire des trucs qui sont forts, qui sont gros.
17:06 -C'est vrai.
17:08 Alors, eux, ils vont dire "casse-couilles".
17:10 Redouane, on se connaît depuis très longtemps.
17:12 Mais Romane... Ils m'ont vue, en fait, je suis une exigeante.
17:15 C'est-à-dire que pour qu'on ne voit pas le travail, il faut que ce soit parfait.
17:18 Et c'est pour ça qu'on va dire "Ah, c'est cool, super, là, tu as dû improviser."
17:21 Des fois, oui, des fois, non.
17:22 C'est le secret, après, de ce métier sur scène.
17:24 Mais je pars du principe que l'exigence est très importante
17:26 pour pouvoir tout maîtriser.
17:28 Une fois que t'as beaucoup travaillé et que tout est parfait,
17:30 ensuite, tu te détends.
17:31 C'est mon point de vue.
17:32 -Il y a quelque chose d'assez intéressant avec ta carrière,
17:34 c'est que t'as galéré pendant très, très, très longtemps,
17:37 et après, tout est arrivé en accéléré.
17:39 -Ah ouais.
17:40 -Et en accéléré, ça veut dire énormément d'amour d'un coup,
17:42 énormément de haine ensuite.
17:44 C'est le fameux "On lèche, on lâche, on lynche".
17:47 -Ah, j'aime bien !
17:48 -Tu t'es prise ces trois étapes très, très vite.
17:50 -Oui. Très, très vite.
17:51 C'est vrai.
17:52 En fait, tu sais...
17:54 Moi, je dis en France, parce que je suis habitée en France,
17:56 je suis française.
17:57 On aime la nouveauté,
17:58 et puis quand on se lasse un peu, à un moment donné,
18:02 on aime d'un coup te déchirer, mais c'est très gratuit,
18:06 et ensuite, on revient.
18:08 "Ah, ben non, c'est comme un couple, en fait."
18:09 Tu vois, on a une petite relation, trois ans, quatre ans,
18:11 ça marche bien, bon, des fois, il y a des hauts, il y a des bas.
18:13 D'un coup, on décide de te déchirer, mais tu sais...
18:16 En fait, j'ai envie de dire,
18:17 vous êtes en train d'être méchant avec la même personne
18:20 que vous êtes censés aimer, sans raison.
18:23 Mais les gens, après, ils peuvent pas tout connaître, tout savoir.
18:26 Et tu peux pas, encore une fois, tout justifier, même dans ça.
18:30 Et après, ça revient, et c'est pour ça qu'il faut bien faire
18:32 la différence entre la vraie vie et les réseaux sociaux,
18:34 et sur les réseaux sociaux, les gens qui ont cette intelligence
18:37 de comprendre que, bon, on évolue comme on peut,
18:39 puis quand ils nous suivent...
18:41 Parce qu'en fait, et c'est aussi le jeu,
18:43 ils s'approprient l'humain qu'ils ont sur les réseaux en phase 2,
18:48 et du coup, moi, je leur chante sur scène,
18:49 j'ai une chanson, c'est un rap, qui s'appelle "Ou trop",
18:53 où je leur parle, où je leur dis, en fait,
18:56 "Sans vous, je suis pas là", ce qui est vrai,
18:58 parce que les premières personnes qui m'ont validée, c'est mon public.
19:00 Et à la fois, quand vous me voyez, il y a des manières de faire.
19:04 Et puis, il faut respecter aussi mon intimité,
19:07 mais à la fois, je vous aime tant et je serai toujours là,
19:10 mais juste, il y a la scène, il y a la vie artistique,
19:12 et puis il y a la vie privée.
19:13 -Et nous, on a cliqué sur les réseaux de Camille Lelouch.
19:15 Le clic sur. -OK.
19:17 -On a cliqué sur vous, Camille Lelouch.
19:24 Vous avez bien progressé avec vos réseaux,
19:25 parce qu'au début, on aurait dit "mon père",
19:26 et puis j'explique le clic droit.
19:27 TikTok, j'ai pas compris.
19:29 -Et vous êtes tellement à l'aise que désormais,
19:30 vous communiquez direct via votre lit.
19:33 -Ça va, les frérots ?
19:34 -Et même en vacances, vous nous faites partager de belles tranches de vie.
19:37 -La huisse, elle est venue se poser à côté de moi.
19:39 J'ai sale.
19:41 C'est bien, non ?
19:42 Ah ouais, cartage.
19:44 -Vous en profitez aussi pour vous lancer dans le documentaire animalier,
19:47 ou porno, on sait plus.
19:48 -Où est Scargus ?
19:49 Scargus, t'es sérieux, là ? T'es en train de caîner dans mon lit ?
19:51 En mangeant, en plus !
19:53 -Wow ! Wow, wow, wow !
19:55 Non, non, non, ça nous intéresse pas.
19:56 On enchaîne.
19:57 -Quand on clique sur vous, on tombe sur votre rôle de maman.
20:00 Une maman qui décrit tout, même si on lui demande pas.
20:02 -Elle m'a fait un caca, ça sent l'adulte de 47 ans.
20:06 Une odeur...
20:07 (Explosion)
20:09 -Votre enfant, on ne le voit jamais sur vos réseaux,
20:12 mais on s'inquiète quand même un peu pour lui.
20:13 -Ça va, toi, tu bouffes tes chaussons ?
20:15 Wow, de mieux en mieux.
20:16 Oui, maman, oui.
20:17 Non, bouffe pas le canapé, s'il te plaît.
20:18 -Ah, les joies de la diversification alimentaire.
20:20 Heureusement, vous savez le rassurer avec des comptines.
20:22 -Mais, Toto, colla, mon petit frère,
20:26 c'est la mère Michel qui a perdu son chat.
20:30 (Cris)
20:31 -Ah, la maternité, ça a été une vraie source d'inspiration.
20:34 Elle sera sur quel album, cette chanson ?
20:35 -Je me pisse dessus.
20:38 Quand je rigole, je dérnue et je tousse.
20:41 -Vos réseaux, c'est un peu votre journal intime.
20:43 Un journal d'une personne un peu stressée.
20:45 -Votre entourage m'expliquait que ce qui vous caractérise,
20:48 c'est le stress, c'est la vérité.
20:50 -Pas du tout.
20:51 -Mais aussi d'une personne qui n'a pas peur de dire ce qu'elle pense.
20:54 -Oh, les gens, là, qui vont couscous, vous avez pété un câble.
20:56 Couscous au curry.
20:57 Respectez le couscous, franchement, ça me rend dingue.
20:59 Il y a des trucs qu'on ne trafique pas.
21:00 On ne trafique pas le couscous, voilà.
21:01 Allez, ciao.
21:02 -Les réseaux, ça t'a fait exploser, Camille Bouche.
21:05 Donc, il y a quand même aussi du bon dans les réseaux.
21:08 Mais il y a aussi "The Voice", cette aventure "The Voice".
21:10 Et sur RTL, t'as dit ça.
21:12 -Ca vous a jamais tenté de redonner la chance qu'on vous a donnée à "The Voice"
21:16 en devenant, à votre tour, coach ?
21:17 -Évidemment, j'attends que ça.
21:19 C'est mon rêve. -Vraiment ?
21:20 -Oui, je leur dis tout le temps. Je dis "Vous attendez quoi, là ?"
21:23 "Vous voulez une victoire de la musique, quand même ?"
21:25 -Ils vous répondent quoi ?
21:26 -Ils me disent "Bien sûr qu'on y pense."
21:28 Donc, quand je pense à un truc de timing...
21:30 Mais oui, j'adore évidemment ça.
21:32 "The Voice", tout ce que vous voulez. Kid, adulte, adulte-kid.
21:35 En même temps, pas de problème.
21:37 -Est-ce que c'est une réponse de forceuse ?
21:39 -Non ! -Est-ce que Camille Lelouch
21:40 est une forceuse ? -Non, c'est une réponse de vanneuse,
21:42 parce qu'en fait, on se parle depuis des années.
21:43 Mais c'est vrai qu'après, il y a un truc de timing.
21:45 Mais je trouve ça génial d'avoir été dans un endroit
21:47 où c'était vraiment une famille, ils ont été vraiment
21:49 toujours très bienveillants.
21:50 Et de se dire un jour, tu peux...
21:52 Tu vois, juste en appuyant sur ce petit bouton rouge,
21:55 réaliser un rêve, d'un enfant ou d'un adulte,
21:58 mais je trouve ça extraordinaire, parce que moi,
22:00 avant qu'on se retourne à cette époque-là,
22:02 je misais tout sur ce truc-là,
22:04 en me disant "OK, si ça buzze, là, je suis dans l'aventure,
22:08 et donc j'aurais peut-être cette chance
22:10 de pouvoir devenir chanteuse un jour."
22:11 C'est fou, parce que quand t'es au plus bas
22:12 et que d'un coup, t'as un petit espoir,
22:15 c'est tellement important de se raccrocher à ça.
22:16 Donc si je peux un jour donner cette chance comme ça,
22:18 je trouve ça extraordinaire.
22:20 -Ça marche encore, ces concours ? T'y crois encore ?
22:22 -Ouais, ça marche, parce que...
22:24 En fait, tu peux découvrir...
22:26 Après, bon, je chantais avant ça, évidemment,
22:29 mais il y a des gens qui chantent très bien,
22:32 qui sont dans une case peut-être pas la bonne,
22:34 et puis un jour, il y a des voix,
22:36 il y a des sensibilités que tu vas mettre en avant
22:38 et qui vont être là au bon moment.
22:41 En fait, c'est une histoire de timing aussi, mais ouais.
22:43 -On va continuer à parler de timing, on va faire un jeu ensemble.
22:45 -OK. -On va mettre un chronomètre.
22:47 -Oh là là ! -OK ?
22:48 Il va y avoir un chronomètre avec 1 minute 30 au chrono.
22:51 C'est l'interview top chrono.
22:53 -OK. -Allez, c'est parti.
22:54 Camille Lelouch, 1 minute 30 pour répondre à un maximum de questions.
23:02 C'est parti, top chrono.
23:04 Est-ce que tu t'es déjà battue dans ta vie ?
23:05 -Oui. -Est-ce que t'as un numéro fétiche ?
23:07 -Oui, le 5. -C'est quoi ton pire défaut ?
23:10 -Je suis impulsive.
23:11 -Est-ce qu'il faut garder le code de son téléphone à la personne qu'on aime
23:14 ou le garder pour soi ? -Non, plus de.
23:16 -Est-ce que t'as une phobie ? -Oui, vomir et l'avion.
23:18 -C'est quoi la chose la plus folle que t'aies fait avec de l'argent ?
23:21 -OK, un sac à main ?
23:23 -Est-ce qu'il y a un cauchemar dont tu te souviens tout le temps ?
23:27 -Oui, tu sais, les mannequins en bois, là,
23:30 qui s'approchent de toi et qui chantent...
23:33 On entendait...
23:35 "Une mouche volée..."
23:36 C'est mon cauchemar depuis que je suis toute petite.
23:38 -Je connais pas cette chanson. -Ouais, mais on n'a pas le temps.
23:40 -C'est quoi le bruit qui t'agace le plus ?
23:42 -Le grincement de dents et aussi sur les tableaux, là.
23:46 -Tu demandes quoi quand tu pries ?
23:48 -Je demande la paix et la santé pour tout le monde,
23:51 ma famille et toute la Terre.
23:53 -Est-ce que tu sais imiter une star ou un animal ?
23:56 -Morane, "Paix à son âme".
23:57 "Toutes les mamas, les gentilles d'Afrique et de Cuba..."
24:01 Un peu.
24:03 -Si t'avais un super pouvoir, ce serait lequel ?
24:05 -L'invisibilité.
24:07 -Est-ce que t'as des tatouages ?
24:08 -Oui, que je veux enlever parce que j'aime plus.
24:10 -C'est quoi ton surnom ?
24:11 -Cam. Caillou.
24:13 -Est-ce qu'il y a une vie après la mort ?
24:15 -Ah bah oui, la plus belle.
24:17 -Si tu avais un membre en plus, ça serait quoi et où ?
24:20 -C'est drôle !
24:23 Franchement...
24:24 Je réfléchis, je réfléchis...
24:27 Un oeil.
24:29 -Un oeil ? -Ouais, je le mettrais derrière.
24:30 -Un troisième oeil. -Un troisième oeil.
24:32 -Merci beaucoup, Camille.
24:34 Camille Lelouch, merci d'être venue dans "Clique".
24:35 -Merci à toi, Brouloute.
24:37 -On réannonce les dates ?
24:38 -Oui. -C'est quand ?
24:39 -19 et 20 janvier. -À la salle Playel.
24:41 -Salle Playel. -Tournée dans toute la France.
24:43 -Jusqu'au mois de mars. -Ca s'appelle le A-Tour.
24:45 Bientôt de la nouvelle musique. -Bien sûr.
24:47 -Bientôt de la nouvelle vanne. -Bientôt.
24:49 -Et bah voilà.
24:50 [SILENCE]