Découvrez la diversité des missions de la base aérienne 125 d'Istres, des ravitaillements en vol avec le fameux A330 MRTT Phénix à la dissuasion nucléaire, en passant par la police du ciel, la défense sol-air et la lutte anti-drones. Un nouveau numéro du Journal de la Défense qui vous emmènera entre terre et ciel.
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00:16 Quand on porte l'uniforme, les départs au petit matin c'est une question d'habitude.
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00:22 David s'éveille, la base aérienne 125 d'Ystre ne s'est jamais assoupie.
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00:28 Les départs en mission c'est le quotidien du militaire ?
00:30 On va dire que c'est plutôt fréquent.
00:32 Par exemple, me concernant, je suis parti au Liban l'année dernière,
00:35 donc de juin jusqu'à mois de novembre, et là je repars cette année.
00:39 Donc une petite année de répit chez moi et je repars.
00:42 Quels sont les sentiments d'un militaire à l'approche d'embarquer dans l'avion ?
00:46 Les premières fois c'est un peu stressant, mais là c'est mon troisième départ,
00:52 donc moins la tension, un peu plus serein.
00:56 On attend toujours d'être dans l'avion pour être sûr de bien partir, on sait jamais.
01:00 Mais oui, on commence en habitude, avec un peu d'expérience.
01:04 Ok, on est bon pour la musette.
01:08 C'est tout bon pour moi.
01:11 Je vous laisse avancer tout droit, s'il vous plaît, merci beaucoup.
01:13 Il y a beaucoup de personnes, ils partent pour où tous ces gens ?
01:16 Ils sont en 205 et ils partent pour la Roumanie.
01:19 C'est un volume important ?
01:21 Oui, c'est un gros volume, mais après c'est relativement habituel pour nous.
01:24 Est-ce que l'activité s'est densifiée ces derniers temps ?
01:26 Oui, tout à fait. Depuis que Kray est descendu chez nous, ça s'est relativement densifié.
01:31 Et puis avec les événements qui se passent dans le monde, on a pas mal de travail.
01:36 Vous soyez en 8 colonnes, de 11 véhicules.
01:51 Si l'activité s'est densifiée, c'est que la base est devenue une plateforme majeure de l'armée de l'air et de l'espace.
01:57 Depuis plusieurs mois, elle est le principal point de départ de tous les militaires en opération.
02:02 Istres est la plus grande base aérienne de France.
02:18 On raconte qu'elle était capable d'accueillir la navette spatiale américaine grâce à sa piste de 5 km.
02:24 Mais depuis plus d'un an, la BA 125, comme l'appellent les aviateurs, vit au rythme d'un chantier colossal.
02:31 La première difficulté dès le départ, c'était d'être en mesure de faire transiter autant de passagers sur une base
02:43 qui, par essence, ne peut pas laisser passer n'importe qui.
02:46 Du coup, il a fallu imaginer ce terminal à cheval sur la limite de la base
02:52 pour être en mesure de faire entrer les personnes, de pouvoir assurer leur filtrage
02:57 et ensuite de pouvoir les mener vers l'espace où ils vont mener les procédures d'embarquement et d'enregistrement.
03:03 Donc là, si vous voulez, on va faire finalement le cheminement que feront les passagers lorsqu'ils viendront embarquer à Istres.
03:10 Dans ces murs, le service d'infrastructure de la Défense a conçu un nouveau terminal passager.
03:16 Un projet qui transforme la base aérienne en un véritable roici militaire.
03:21 L'objet principal de ce terminal, c'est d'être en mesure de projeter plus de 100 000 passagers par an
03:28 et de pouvoir affrêter simultanément deux appareils de projection l'an courrier,
03:33 donc plus de 540 passagers simultanément.
03:36 La fonction, c'est également de pouvoir projeter tout type de matériel.
03:39 Pour cela, on va énormément augmenter notre capacité à traiter du fret par voie aérienne
03:44 puisque nous allons passer d'environ 2000 tonnes par an jusqu'en 2020 à plus de 9000 tonnes à échéance 2024.
03:53 Et dans un troisième temps, nous devrons être en mesure de pouvoir projeter tout type de munitions et d'explosifs.
04:00 Et pour cela, nous allons faire construire à l'écart de toute habitation et de tout bureau,
04:05 une zone qu'on appelle haut de cargo, dans laquelle nous allons pouvoir conditionner tout type de munitions
04:10 et encore une fois d'explosifs pour pouvoir les transporter par voie aérienne.
04:14 Comme je vous le disais, ici c'est la salle d'enregistrement.
04:20 Ce sera la salle d'attente quand les gens arriveront peut-être un petit peu en avance avant de prendre leur avion.
04:25 Pour vous, c'est une très grosse plus-value opérationnelle pour la projection des forces ?
04:29 C'est une très grosse plus-value parce qu'on gagne énormément d'autonomie.
04:33 Tout reposera uniquement sur des personnels militaires, avec des contrôleurs aériens militaires,
04:37 du personnel de sol militaire et tout sera internalisé.
04:40 Et puis évidemment, on gagne sur le long terme d'un point de vue financier
04:44 puisque être hébergé à Roissy-Charles-de-Gaulle, ça coûtait aux armées environ 15 millions par an.
04:50 Donc en l'espace d'à peine trois ans, je dirais, on rentabilise l'investissement d'infrastructure.
04:55 Le carousel n'est pas installé encore ?
05:01 On peut peut-être aller directement voir les tribagages.
05:05 Finalement, dans l'infrastructure, on n'a pas l'habitude de faire du tribagage,
05:14 des convoyeurs, des machinaries en X, c'est quelque chose de vraiment nouveau.
05:18 Donc ici, déjà, on a eu des contraintes techniques parce qu'on a la charpente globale du bâtiment.
05:23 Il a fallu également mettre une nouvelle charpente pour intégrer tout le système tribagage.
05:29 Et là, on est vraiment sur les normes civiles internationales
05:33 pour permettre à un avion MRTT de pouvoir atterrir dans n'importe quel aéroport
05:37 et de pouvoir surtout livrer les bagages dans n'importe quel aéroport.
05:41 On est quand même fiers du résultat et on espère avoir un très bon rendu prochainement.
05:48 La mise en service de ce terminal est la dernière pièce d'un programme d'infrastructure
05:55 destiné à renforcer la capacité d'intervention et de projection de l'armée française à l'international.
06:01 L'escale de la BA 125 est entièrement dédiée à cette mission, 365 jours par an.
06:08 Aujourd'hui, nous travaillons sur un terminal aéroportuaire qui a été construit dans les années 90
06:16 et pour pouvoir embarquer du fret et des passagers sur des procédures des années 90,
06:22 sans forcément appliquer les normes Schengen qui n'étaient pas appliquées aux militaires à cette époque-là.
06:28 Le nouveau terminal aéroportuaire, lui, répond à toutes les normes actuelles
06:33 pour pouvoir embarquer dans des conditions réglementaires
06:37 et dans les meilleures conditions d'accueil non militaires.
06:41 Demain, l'ensemble des projections seront effectuées au départ de la base aérienne
06:45 et donc c'est bien tout ce volume qui avant était réparti sur plusieurs bases en France
06:49 qui sera centralisé sur la base aérienne d'Ystres.
06:52 Pour développer ces nouvelles infrastructures,
06:59 la base aérienne s'appuie sur les liens historiques qu'elle entretient avec sa ville.
07:03 Les besoins de l'armée et la technologie qui est prononcée aujourd'hui
07:09 trouvent domicile ici et ça montre que notre base est un élément stratégique d'un défunt national
07:15 qu'elle prend en place encore plus dans l'organisation militaire de l'OTAN
07:20 et d'autres éléments qui sont décisifs pour les théâtres guerriers
07:25 et donc nous, effectivement, nous sommes associés et heureux de l'être.
07:30 Depuis une dizaine d'années, la modernisation du parc aéronautique de l'armée de l'air et de l'espace
07:35 a accéléré la montée en puissance de la base.
07:38 Avec ses 15 appareils gros porteurs,
07:41 l'ABA 125 abrite désormais la plus importante flotte militaire de ce type en Europe.
07:46 Les ailes de la base, c'est lui.
07:50 Les aviateurs l'ont baptisé du nom d'un oiseau légendaire, le Phénix.
07:54 Sauf que cet oiseau-là fait 60 mètres de long et presque 20 mètres de haut.
08:00 Tu seras prêt au départ ?
08:02 Oui.
08:03 Ok, ça roule.
08:05 Liste moteur, bonjour, RB35, au Approaching Alpha, ready for departure.
08:09 RB35, runway 23L, cleared for takeoff, 030.
08:14 Lining up, cleared for takeoff, runway 33, RB35.
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11:15 Il y a quelques mois, le Phénix a participé à l'une des plus importantes
11:21 démonstrations de force de l'armée de l'air et de l'espace.
11:24 Objectif, être capable d'intervenir en quelques heures à l'autre bout du monde.
11:30 Alors, Pégasus, c'était une véritable opération,
11:33 puisque nous avons 5 MRTT, 10 Rafales et 4 A400M qui sont partis de la base aérienne d'Ystres
11:39 dans la nuit du 24 au 25 juin 2023.
11:43 En fait, le but de cette manœuvre était de déployer dans des délais contraints
11:48 des forces dans la zone Indo-Pacifique.
11:51 Le dispositif s'est scindé en deux boucles.
11:54 Une boucle qui est allée d'abord à Singapour, puis sur l'île de Guam,
11:59 et l'autre boucle qui est allée en Malaisie, avant finalement de revenir en métropole
12:03 via les Émirats Arabes Unis.
12:05 Finalement, le MRTT est un avion qui est récent,
12:08 et donc l'intégration à des coalitions, la mise en place de procédures communes
12:12 était également un des objectifs de Pégasus.
12:15 Pour arriver en zone Indo-Pacifique, il a fallu moins de 40 heures.
12:18 Donc on montre que finalement, dès qu'il va se passer quoi que ce soit
12:21 dans cette zone où la France a des intérêts, la France sera capable de se déployer en masse
12:27 avec des ravitailleurs, des avions de chasse et également des avions de transports tactiques en soutien
12:33 pour finalement parer à toute crise potentielle.
12:36 Pour conduire la métamorphose de la base, le colonel Anlor Michel.
12:47 Un nouveau défi dans le parcours de celle qui était l'une des premières femmes en France
12:51 à devenir pilote de chasse sur Mirage.
12:54 On peut voir que l'actualité internationale est assez riche, avec des bouleversements.
12:58 Quel effet cela a ou a eu sur votre base ?
13:01 J'ai coutume de dire que, notamment grâce à cet avion qu'on voit derrière nous, le MRTT Phoenix,
13:07 la base ARN 125 est au cœur de toute l'actualité opérationnelle.
13:12 Malheureusement, ce qui se passe en Israël aujourd'hui, ce qui s'est passé au Niger
13:18 et qui a encore des conséquences aujourd'hui, toutes ces missions-là,
13:22 eh bien la base ARN 125 y participe.
13:25 Rapatrier les ressortissants, déployer des forces en mission,
13:29 ravitailler des avions de combat qui vont protéger les espaces aériens, on y participe.
13:35 Est-ce que, colonel, vous pourriez revenir sur cette mission de la dissuasion qu'assure votre base ?
13:40 Effectivement, la mission de dissuasion nucléaire, c'est la mission principale de notre base aérienne
13:45 dite à vocation nucléaire.
13:47 C'est-à-dire que sur cette base aérienne sont mis en œuvre des moyens aériens
13:52 qui permettent de garantir la crédibilité de la France en termes de dissuasion nucléaire.
13:58 On sait depuis, malheureusement, le déclenchement du conflit en Ukraine,
14:02 que ce volet dissuasion est particulièrement regardé d'un point de vue politique,
14:08 de la part de nos compétiteurs, et que cela nous oblige à être très crédibles sur ce volet.
14:13 Cette base s'entraîne presque tous les jours, avec un haut niveau d'engagement,
14:19 à préparer cette mission.
14:21 Et j'insiste un petit peu sur le fait que nous sommes la composante visible de la dissuasion nucléaire.
14:27 C'est-à-dire que c'est un mot qui pourrait paraître un peu secret,
14:30 mais on montre qu'on s'entraîne, on montre qu'on est préparé
14:33 et qu'on a des moyens qui sont extrêmement opérationnels pour réaliser cette mission.
14:41 Quatre fois par an, l'Armée de l'air et de l'espace réalise un raid nucléaire.
14:46 Une opération nocturne baptisée « Poker » et qui n'a rien d'un bluff.
14:51 En 2020, pour la première fois, les forces aériennes stratégiques décident de réaliser cette opération, en plein jour.
14:58 Cette année-là, le ciel français est désert.
15:00 Le confinement a cloué au sol toutes les activités aéronautiques.
15:03 Après 21 ans de service, le capitaine Pierre est l'un des pilotes les plus expérimentés de son escadre.
15:10 C'est une des rares opérations qui a lieu sur le territoire national,
15:13 qui est une opération de dissuasion nucléaire,
15:16 où quatre fois par an, on démontre à d'éventuels agresseurs et à nos alliés
15:24 que nous sommes crédibles dans la dissuasion nucléaire
15:28 et que si l'ordre nous était donné de la mettre en œuvre, on serait capable de le faire.
15:32 Alors nous, on a un double rôle.
15:34 On a déjà le rôle de plateforme de communication.
15:37 Le but, ce sera de pouvoir faire une plateforme de communication avec les États-majors
15:42 et parce que l'ordre arrive directement du président.
15:45 Ensuite, dans le cas de la dissuasion nucléaire,
15:48 notre but est de pouvoir frapper là où on va nous le demander, quel que soit l'endroit.
15:52 Ça peut être des endroits très lointains,
15:55 et du coup, l'avion ravitailleur devient essentiel pour la manœuvre des avions de chasse.
16:04 C'est une opération où nous, on va jouer le fait que le président de la République nous engage.
16:10 Donc on va recevoir un ordre de départ que l'on va mettre en œuvre.
16:14 Le but est de décoller le plus rapidement possible.
16:17 Au niveau de l'aviation de chasse, on va y mettre énormément de moyens
16:20 parce qu'on va avoir les avions qui vont participer aux raids avec nous
16:24 et les avions qui vont nous faire opposition pour nous empêcher de passer.
16:29 Depuis tout juste 60 ans,
16:31 les aviateurs sont en alerte permanente au service de la dissuasion nucléaire.
16:35 La première fois, c'était un 8 octobre 1964.
16:39 La première prise d'alerte des faces,
16:41 donc en tout moment où on est devenu autonome au niveau politique,
16:45 les avions ravitailleurs à cette époque-là étaient déjà présents.
16:48 Ils ont participé à la première prise d'alerte avec le binôme historique
16:52 qui les restait très longtemps, Mirage 4, et ses 135 FR à l'époque.
16:58 Mais effectivement, depuis 60 ans, H-24 tout temps, tout lieu,
17:02 on assure une permanence pour la dissuasion nucléaire.
17:06 À l'abri des regards, le capitaine Thomas et ses hommes
17:18 sont les anges gardiens discrets de la base aérienne.
17:21 L'escadron de défense Sol Air est capable d'intercepter toutes les menaces venues du ciel.
17:26 Le conflit en Ukraine a remis en lumière ses capacités des armées françaises.
17:31 Alors la dernière loi de programmation militaire prévoit un investissement
17:35 de 5 milliards d'euros dans ce secteur.
17:37 On se retrouve face à des menaces potentielles
17:40 où il y a en face de nous une aviation robuste
17:44 qui nécessite potentiellement le déploiement de systèmes de défense Sol Air.
17:48 Le Mamba est apte à neutraliser à peu près tout type de menaces,
17:51 que ce soit missiles, drones, avions gros porteurs, avions de chasse.
17:55 Ça sert à protéger les forces déployées,
17:57 ça sert à protéger les grands événements sur le territoire national,
18:00 ça sert également à protéger les bases aériennes,
18:03 notamment ici sur la base aérienne à vocation nucléaire.
18:06 Donc on a plusieurs types de missions, sur le territoire national
18:09 comme en opération extérieure, à l'instar de la Roumanie
18:12 où on est actuellement déployé pour protéger le flanc est des pays de l'OTAN.
18:16 À quelques pas de là, le capitaine Thomas veut nous montrer une arme d'un tout autre genre.
18:21 C'est l'autre enseignement de la guerre en Ukraine.
18:24 La menace drone est en train de changer l'art de la guerre.
18:27 Ok, on est en tracking.
18:30 Là on essaie de reprendre le drone et il vole beaucoup plus lentement.
18:35 On le met en tracking.
18:36 En tracking, ça veut dire que la caméra le suit sans qu'on ait besoin de bouger manuellement.
18:40 C'est-à-dire que c'est la caméra, avec les capteurs,
18:44 qui va suivre le drone à la trace.
18:46 Vas-y, double clic.
18:48 Voilà, c'est bon.
18:49 Là en gros, il ne touche à rien, s'il lâche le joystick,
18:52 la caméra, elle suit le drone.
18:55 La caméra va nous proposer plusieurs plots qui pourraient potentiellement être un drone.
19:00 C'est-à-dire, tout ce qui a des hélices, tout ce qui va tourner, tout ce qui va voler,
19:05 donc des fois, ils peuvent nous proposer des oiseaux.
19:07 C'est pour ça que l'opérateur, il est important,
19:09 parce que c'est lui qui va décider si c'est un drone ou pas.
19:11 Après, suite à ça, on est en capacité de pouvoir les détecter et les intercepter
19:15 en fonction des différents systèmes, là notamment avec le système d'assault.
19:19 Nous, on va vraiment identifier la menace et rendre compte pour que l'officier prenne la décision.
19:24 Là, l'opérateur, ça va être une question de rapidité et de clairvoyance dans la prise de décision
19:30 pour rendre compte directement à l'officier de supervision.
19:33 200 mètres.
19:34 Ok, j'ai un numéro de série.
19:36 Il se dirige vers le point à défendre, donc on est autorisé à…
19:39 Ok, je l'ai en tracking.
19:41 … lancer la procédure de brouillage.
19:43 Bien reçu.
19:45 Le système Bass-Alt, c'est un ensemble de systèmes qui permet de connecter différents senseurs
19:50 pour détecter la principale menace actuelle, qui est la menace mini-drone.
19:54 Vous avez pour cela plusieurs senseurs, du radar, de la goniométrie,
20:00 qui va permettre de faire de l'écoute de fréquence, une caméra qui peut faire une acquisition visuelle,
20:05 et également les dispositifs Info-Drones, qui permettent de détecter les drones
20:09 qui sont équipés des puces Info-Drones.
20:11 Une fois que le drone a été détecté, identifié et classifié,
20:15 on peut lancer une procédure de brouillage.
20:17 Tout va dépendre des consignes opérationnelles qui nous sont données.
20:20 Si ce drone est à l'extérieur de la ZIT, donc de la zone interdite,
20:24 il n'y aura pas de procédure de brouillage.
20:26 Néanmoins, s'il pénètre la zone interdite et qu'il se dirige vers le point à défendre,
20:31 là nous serons en mesure de le brouiller s'il n'est pas autorisé.
20:34 Pour moi, il est en aptitude lié au sol.
20:37 Ok, il est posé.
20:40 L'intérêt de l'armée de l'air, c'est d'agréger tous les acteurs interministériels et interarmés
20:45 et pouvoir coordonner l'ensemble de l'emploi des moyens de lutte anti-drone.
20:50 Donc là, avertisseur sonore qui nous prévient un message.
21:04 Drone non autorisé détecté.
21:06 Position de l'antenne, position du drone détecté.
21:09 On voit ici et ces informations.
21:12 On a le modèle, donc DJI Phantom 4.
21:15 Il y en a même son identifiant, ID.
21:17 Donc là, je déclenche alerte sur un groupe d'intervention.
21:20 Alpha, ici Leader, parlez.
21:23 Leader ici Alpha, parlez.
21:25 Alpha, drone potentiellement malveillant détecté à l'est du PCE.
21:30 Je vous demande intervention immédiate.
21:32 La lutte anti-drone est une course permanente à l'innovation.
21:36 Alors la base aérienne veut être en première ligne dans la recherche de nouvelles solutions.
21:41 Ce matin-là, les équipes de protection de la base expérimentent un nouveau système de détection.
21:47 Ça détecte l'ensemble des DJI, la marque DJI,
21:51 mais il capte également d'autres types de drones.
21:54 Il y a notamment eu des tests récemment avec des drones faits maison et ça détecte aussi.
21:57 Aujourd'hui, on n'a que la détection, mais ils ont aussi une capacité de brouillage.
22:04 Il sera testé ultérieurement.
22:06 De ce qu'ils nous ont dit aujourd'hui, ils peuvent même brouiller précisément un drone.
22:10 C'est-à-dire plutôt qu'envoyer un cône, ils focalisent sur le drone
22:13 parce qu'ils captent la fréquence du drone et ils brouillent que cette fréquence.
22:15 Ok, ramène le drone.
22:17 Et début du bouclage sur 100 mètres, c'est parti.
22:19 Il y a des missions qui n'attendent pas, et d'autres dont l'attente fait partie de la mission.
22:31 24 heures sur 24, des aviateurs veillent sur l'espace aérien français.
22:35 Le dalle, le feu, la trappe est fermée.
22:50 Les sondes, non obstruées, pas de récès.
22:52 Le radome, la pointe.
22:54 Le radome en bon état, la perche de ravitaillement.
22:57 Les sondes, non obstruées, le feu, le dalle.
23:00 Le LM en sécu, déverrouillé, hors connexion.
23:03 Pas de point dur, pas de fuite.
23:07 Pas de point dur, pas de fuite.
23:11 La dérive, on est bien en sécu, il n'y a pas de fuite, antenne en bon état.
23:14 Rien dans le moteur, rien dans la poubelle, et tambour fixe, sécu, crosse enlevée.
23:20 Le robinet ouvert, il est en sécu, et il est plein.
23:23 Les trappes sont fermées, la trappe est additionnelle.
23:27 La BBM, rien dans l'entrée derrière, rien dans la sonde, et rien dans le piège à gauche limite.
23:31 On a des appareils qui sont prêts aux quatre coins de la France
23:42 pour faire à la fois une mission de police de ciel,
23:45 on va venir contrôler des avions qui peuvent être en infraction,
23:48 ou porter assistance à des avions en panne ou perdus, mauvaise météo, des choses comme ça.
23:53 On est deux pilotes, un pilote d'alerte, l'autre qui est en soutien,
23:57 et qui va passer d'alerte quand le premier sera déclenché.
24:00 Pendant ce temps-là, lui peut faire du sport ou s'occuper à côté,
24:05 tout en restant disponible.
24:07 On est dans une zone qui est fermée, où on vit entre nous pendant une semaine.
24:11 Dès que le klaxon retentit, tout le monde l'entend, et tout le monde se met en mode combat.
24:20 Des alertes réelles, il y en a beaucoup, pas quotidiennement mais quasiment,
24:26 mais qui peuvent être du simple avion de ligne en panne radio
24:30 qui ne répond plus pendant X minutes,
24:32 ou le petit avion de tourisme qui a décollé pour faire campagne
24:35 et qui se retrouve bloqué au-dessus d'une couche de nuages, qui n'arrive pas à rentrer.
24:38 On avait suivi il y a quelques mois l'appareil qui avait été intercepté
24:42 en train de larguer des paquets de drogue.
24:45 Ça c'est plus exceptionnel quand même, heureusement.
24:48 La majorité des cas, c'est des choses plutôt de l'assistance.
24:51 Or c'est l'inverse.
24:53 On va se promener.
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25:27 La fin de la métamorphose de la base confirme la place primordiale
25:30 qu'elle occupe dans l'histoire de l'aéronautique.
25:32 Istres est depuis toujours une terre d'aviation.
25:36 Ici, le monde se divise en deux catégories,
25:39 ceux qui volent et ceux qui rêvent de voler.
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