Plus qu’une immersion au plus proche des actions des marins-pompiers de Marseille, ce magazine vous fait partager leurs expériences au cours d’entretiens intimes. Ces militaires nous expliquent en quoi consiste leur métier et nous montrent le dévouement sans faille dont ils font preuve à l’égard des habitants de la cité phocéenne.
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00:1914 juin c'est parti
00:21Musique
00:22Vous savez comme le livre c'est comme une bouteille de gaz dans la peine
00:26Bouteille de gaz à la peine, vous !
00:28Bouteille de gaz à la peine, vous !
00:30Bouteille de gaz à la peine, vous !
00:32Bouteille de gaz à la peine, vous !
00:34Bouteille de gaz à la peine, vous !
00:36Bouteille de gaz à la peine, vous !
00:38Bouteille de gaz à la peine, vous !
00:40Bouteille de gaz à la peine, vous !
00:42Bouteille de gaz à la peine, vous !
00:44Bouteille de gaz à la peine, vous !
00:46Bouteille de gaz à la peine, vous !
00:48Bouteille de gaz à la peine, vous !
00:50Bouteille de gaz à la peine, vous !
00:52Bouteille de gaz à la peine, vous !
00:54Comme ça, après, vous nous mettez sur le calendrier.
00:56Transmettez pour le 10.2.
00:58Transmettez pour le 10.2.
01:02Lucas, la police a prévu ton numéro sur l'apparition.
01:04Est-ce que vous aurez besoin ?
01:06Ouais, la police est déjà sur place.
01:08Ouais, la police est déjà sur place.
01:20Bon, ça encore moins. Robots pour les couleurs.
01:22Bonjour à tous. Journée du 14 juillet.
01:24Bonne fête nationale.
01:26Vous répondrez présent à votre fonction, à votre nom,
01:28sur un RCG connecteur.
01:30Avec plus de 2500 marins du feu,
01:32le bataillon des marins-pompiers de Marseille
01:34est l'unité de la marine nationale
01:36dont l'effectif
01:38est le plus important.
01:40Complet pour l'appel.
01:42Complet pour l'appel.
01:44Considérés comme l'une des unités
01:46les plus performantes d'Europe,
01:48ils doivent cette réputation
01:50parce qu'ils sont vraiment sans faille
01:52de ces marins-pompiers
01:54qui se dévouent corps et âme
01:56aux habitants de Marseille.
01:58Un marin-pompier de Marseille,
02:00c'est quelqu'un qui a d'abord fait le choix du don.
02:02Le don à son pays,
02:04à la nation,
02:06le don à ses concitoyens.
02:08C'est quelqu'un qui est passionné.
02:10Attention pour les couleurs.
02:12Envoyez.
02:16En cet été 2024,
02:18les marins-pompiers de Marseille
02:20feront face, comme chaque année,
02:22à des missions des plus périlleuses.
02:24Mais ils seront aussi aux premières loges
02:26pour aider à sécuriser les Jeux olympiques.
02:32Sortez les rats.
02:34Pendant plus de 15 jours,
02:36nous serons au cœur d'une de leurs casernes emblématiques,
02:38celle de la Pointe Rouge
02:40qui allie les interventions maritimes,
02:42l'aide à la personne
02:44et la menace du feu
02:46de l'armée permanente.
02:58J'ai toujours voulu être militaire,
03:00être officier dans une armée.
03:02J'ai choisi la Marine nationale
03:04parce qu'à travers ma filière,
03:06j'ai l'opportunité
03:08d'avoir des affectations diverses.
03:10Aujourd'hui, au bataillon des marins-pompiers à Marseille,
03:12je peux être affecté
03:14par un bâtiment de surface,
03:16un bateau, sur d'autres unités.
03:18C'est une diversité,
03:20et puis c'est aussi un engagement.
03:22C'est tous ces points-là
03:24qui m'ont fait me tourner vers cette voie professionnelle.
03:36La planche,
03:38c'est une manière de faire preuve de cohésion,
03:40d'être tous ensemble.
03:42Si on ne monte pas la planche,
03:44on dit qu'on ne monte pas sur les camions.
03:46Il faut que tout le monde passe sur la planche.
03:50Si moi, en tant qu'officier, je fais la planche,
03:52le reste du personnel
03:54fera la planche.
03:56Donc l'exemplarité,
03:58elle entraîne aussi
04:00une certaine crédibilité.
04:1217 casernes veillent sur la 2e ville de France,
04:14mais également sur sa façade maritime.
04:16Dotée de 7 sections opérationnelles spécialisées,
04:18le bataillon des marins-pompiers de Marseille
04:20répond à toutes les urgences
04:22avec un objectif permanent,
04:24intervenir en moins de 10 minutes
04:26entre l'appel
04:28et l'arrivée sur les lieux.
04:30En fait,
04:32il y avait 2 parachutistes
04:34qui descendaient,
04:36et à un premier moment,
04:38il y a eu un coup de feu.
04:40Et il est tombé dans l'eau.
04:42Le pompier a une passion.
04:44Je suis déjà rentré
04:46sapeur-pompier volontaire à 18 ans
04:48dans mon département d'origine.
04:50Je suis un breton exilé.
04:52Je suis rentré à 18 ans.
04:54Ça fait plus de 21 ans
04:56que j'exerce le métier de pompier,
04:58sauveteur-coachier et plongeur
05:00avec différentes technicités.
05:02Je suis en phase non libre.
05:04J'ai mis sous-marin
05:06et depuis peu, la désincarcération sous-marine.
05:08Là, j'ai eu le patron aux dettes.
05:10Ils ont trouvé le parachute.
05:12Personne au bout pour l'instant.
05:14Il me fallait un point d'eau.
05:16Je ne peux pas quitter l'océan
05:18sans avoir un point d'eau.
05:20Je pouvais être marin-pompier
05:22à Brest, à Cherbourg, à Toulon,
05:24mais ce n'est pas le même métier.
05:26Là, on est plus sur un métier
05:28au cœur de la ville.
05:30On intervient aussi bien
05:32dans le domaine maritime
05:34que sur terre.
05:36Le centre d'incendie
05:38et de secours Pointe-aux-Rouges
05:40est rattaché au groupement opérationnel Sud,
05:42situé dans le 8e arrondissement
05:44de Marseille,
05:46près de ces mythiques calanques.
05:48Sur les 84 marins
05:50que compte la caserne,
05:5235 sont formés aux techniques
05:54de sauvetage aquatique.
05:56Parmi eux, 30 ont également
05:58la qualification plongeur.
06:00Ils sont une véritable force pour le commandement.
06:02À Pointe-aux-Rouges,
06:04on a des plongeurs,
06:06un secteur nautique, un secteur urbain.
06:08On doit être très polyvalent.
06:10On peut être engagé à la fois
06:12sur du feu de forêt, sur des feux urbains.
06:24Le bataillon des marins-pompiers de Marseille
06:26protège les 873 000 habitants
06:28de la ville.
06:34Il effectue environ 350 interventions par jour.
06:36C'est plus de 120 000 missions,
06:38rien que pour l'année 2023.
06:42Je suis rentré au sein du bataillon, j'avais 19 ans.
06:44Donc à 19 ans,
06:46je ne pense pas qu'on ait armé entièrement.
06:48J'ai tout quitté.
06:50J'ai quitté ma région natale du sud-ouest
06:52pour arriver à Marseille, dans une ville inconnue.
06:54Affirmatif.
06:56On a 725 en face.
06:58729, c'est juste là.
07:00Tu vas là-bas, tu fais demi-tour.
07:04...
07:10Ce côté marins-pompiers, pourquoi ?
07:12Parce qu'on est marins avant d'être pompiers.
07:14Parce qu'on dépend
07:16de l'unité de la marée nationale.
07:22On retrouve cette rigueur de l'armée
07:24qui me correspond totalement.
07:26Et dans cette unité du bataillon,
07:28j'ai pu retrouver ces deux choses-là.
07:30Et je pense que
07:32c'est un des meilleurs choix que j'ai pu faire.
07:34On va faire un bilan complet.
07:36On va faire un check-up avec toutes vos constantes.
07:38On va prendre l'attention,
07:40le pouls, tout ce qui va bien.
07:42Assieds-vous.
07:44Madame.
07:46Les gars, tu restes à côté.
07:48Assieds-vous.
07:50Madame.
07:52Faites un bilan en euros complet, les gars.
07:54Madame, gardez les mains devant vous
07:56et fermez les yeux, s'il vous plaît.
07:58En pouls, on était à 90.
08:00En pouls, combien ?
08:02En pouls, on était à 129.
08:04Arterl a une pointe rouge pour la mission 937.
08:06Après examen du médecin
08:08de l'aire Louvain,
08:10je transporte médicalisé
08:12sur le service Sauve.
08:14Féminin de 76 ans,
08:16présentant des troubles neurologiques.
08:20Je suis quelqu'un d'avenant
08:22et d'assez protecteur avec les gens.
08:24Plutôt disponible.
08:26Je consacre mon temps aux autres.
08:28C'est un métier de vocation,
08:30de fierté et avant tout de passion.
08:34En cette année 2024,
08:36la ville de Marseille se prépare
08:38aux festivités du 14 juillet.
08:40Comme chaque année,
08:42lors de la fête nationale,
08:44les marins pompiers s'attendent
08:46à une journée mouvementée.
08:48En 2023, selon un bilan
08:50communiqué par le ministère de l'Intérieur,
08:5296 personnes ont été interpellées
08:54et 155 véhicules ont été incendiés.
09:10C'est jamais anodin de partir
09:12sur une victime par arme à feu.
09:14La première chose qu'a en réception
09:16de l'ordre de mission,
09:18c'est d'essayer d'identifier
09:20le lieu, l'adresse,
09:22et le personnel.
09:24Vigilance à l'arrivée sur les lieux.
09:26Il y a une deuxième intervention
09:28pour un feu à priori dans le coin.
09:30Faites attention que ce ne soit pas un guet-apens.
09:32On arrive déjà sur intervention
09:34sans les gyrophares
09:36et sans les detons
09:38pour éviter d'attiser les regards
09:40et d'arriver en toute discrétion.
09:42Il est dans la cour,
09:44il s'est pris une balle dans la jambe.
09:46Dans quelle cour ?
09:48On va se mettre en amont de l'intervention,
09:50on va se mettre en sécurité.
09:52Sans ça, s'il y a encore des coups de feu,
09:54on ne peut pas intervenir.
09:56On n'est pas équipé comme un policier
09:58avec un gilet pare-balles.
10:00On est là pour secourir, pas prendre des balles.
10:02Il y a des interventions marquantes,
10:04que ce soit terrestres ou maritimes.
10:06Ce qui est très important pour nous,
10:08c'est de débriefer après chaque intervention.
10:10Ça permet de souffler
10:12et de s'enlever cette charge mentale
10:14et de réussir à se détacher
10:16de quelques images qui sont parfois
10:18un peu passives, un peu violentes,
10:20pour entrer sur l'intervention.
10:26Après chaque intervention majeure,
10:28je rassemble mon personnel,
10:30on discute, parfois autour d'un verre,
10:32un perrier, n'importe quoi,
10:34autour d'un verre d'eau, à la coopérative.
10:36On discute et on souffle.
10:38Et ça, c'est un débrief,
10:40qui est pour moi quasiment passif.
10:42Et surtout, je ne veux pas que mon personnel
10:44ramène cette charge à la maison.
10:48C'est une caserne de sportifs.
10:50On a la chance, en plus,
10:52d'avoir une piscine municipale à côté,
10:54où on arrive à se dégager
10:56une heure de notre temps tous les jours.
10:58Donc on maintient, en plus,
11:00un certain niveau aquatique.
11:04Des moments forts en équipe,
11:06c'est très important pour nous,
11:08parce qu'on n'a pas le temps
11:10de se débrouiller.
11:12C'est une caserne de sportifs,
11:14on a la chance, en plus,
11:16des moments forts en équipe,
11:18en caserne, sont indispensables
11:20pour connaître ses personnels,
11:22pour ensuite arriver à identifier
11:24leur point fort, leur point faible,
11:26arriver à identifier
11:28quelqu'un qui est un petit peu plus en retrait.
11:34J'aime cet état d'esprit que nous avons à la Pointe Rouge,
11:36cet état d'esprit de rigolade
11:38et de fraternité,
11:40tout en gardant cette rigueur et ce professionnalisme
11:42en intervention.
11:44C'est une petite amie.
11:54Allez, ça va,
11:56on est sur zone dans 35 minutes.
11:58J'ai eu la chance d'être
12:00Major Sauveteur sur les plages,
12:02j'ai découvert un petit peu
12:04tout ce qui était secours à personne,
12:06et j'ai dit, pourquoi pas
12:08de rentrer au bataillon des marins pompiers de Marseille.
12:10Allez, dès qu'on peut,
12:12on largue, messieurs.
12:18Quand je rentre, je retrouve facilement
12:20ce côté secours à personne,
12:22parce que ça fait partie de notre coeur de formation,
12:24et je découvre aussi la partie incendie
12:26que je ne connaissais absolument pas.
12:28Et là, une passion s'est créée
12:30et un déclic,
12:32et je me suis dit que je suis au bon endroit.
12:34Bonsoir à tous, prenez l'appareil,
12:36SN152 en direction de la calanque de Sujiton
12:38pour un blessé,
12:40un time to go de 35 minutes environ.
12:42La particularité
12:44du centre de secours de Pointe-Rouge,
12:46c'est sa spécialité aquatique
12:48et l'armement de la vedette Bonheur-Mer
12:50de la SNSM.
12:52La Société nationale de sauvetage en mer
12:54qui met à disposition
12:56des marins pompiers de Marseille
12:58cette vedette tout temps.
13:00C'est une spécificité unique en France,
13:02elle est armée exclusivement
13:04par des marins pompiers.
13:06J'ai le visu sur les deux veneurs à gauche.
13:08L'expérience sur la vedette,
13:10c'est comme l'expérience sur le fourgon en fait.
13:12Le but c'est de la transmission des connaissances
13:14et il y a beaucoup de transmissions
13:16qui sont en interne,
13:18donc l'objectif c'est de transmettre cette passion
13:20et ces connaissances
13:22aux personnes et au personnel
13:24qu'on a à bord de la vedette.
13:26Donc en fonction de leur niveau d'emploi,
13:28on fait de la formation, on essaie de le transmettre.
13:32On a des officiers mariniers
13:34qui sont de terrain, qui sont très expérimentés,
13:36qui justifient 15-20 ans d'expérience.
13:38C'est aussi sur eux
13:40qu'on s'appuie
13:42dans le commandement pour décider,
13:44pour trouver ensemble
13:46la meilleure idée de manœuvre
13:48pour aller dans le sens de l'intervention.
13:56Ils nous apportent une expérience en mer qui est incroyable.
13:58C'est des gens qui sont
14:00riches de savoir.
14:02Il y a toujours quelque chose à apprendre d'eux
14:04par leur expérience et leur ancienneté
14:06au sein du bataillon, mais surtout en mer,
14:08avec la vedette d'Aunemer.
14:10Je pense qu'on a à apprendre de tout le monde,
14:12du plus jeune qui vient d'arriver
14:14au plus ancien
14:16qui a 25 ans, 30 ans de bataillon.
14:22Je commence à faire route tranquillement.
14:24Dès que c'est clair sur le pont, tu m'informes.
14:26Que ce soit sur VSAV, sur fourgon ou en mer,
14:28on se dit qu'on a frôlé la catastrophe,
14:30pas pour nous, mais pour les gens.
14:32Des fois, ils ne s'en rendent même pas compte.
14:34On essaie de faire de notre mieux
14:36pour éviter
14:38les drames.
15:00Bravo !
15:02Dans l'histoire
15:04des marins-pompiers,
15:06il y a eu des gens qui sont morts en service commandé,
15:08qui sont morts au feu.
15:10Le risque zéro, de toute façon,
15:12n'existe pas.
15:14Il faut avoir à l'esprit que
15:16toutes nos missions contiennent des risques
15:18face auxquels
15:20il faut faire face.
15:22On prend la garde le matin,
15:24on ne sait jamais pourquoi on va partir.
15:26Quand on part pour un général-ville,
15:28on a besoin d'adrénaline.
15:30Feu, danger, adrénaline.
15:32Donc oui, chaque pompier,
15:34forcément, on recherche de l'adrénaline.
15:36Et on a besoin
15:38de cette adrénaline pour...
15:40Déjà, il faut savoir la gérer,
15:42mais on en a besoin
15:44pour donner le meilleur de nous-mêmes.
15:48Je pense qu'à partir du moment où on n'a plus peur,
15:50c'est là où on se met en danger.
15:52Par contre, la peur, elle se canalise,
15:54elle se travaille.
15:56Il faut vraiment réussir
15:58à se recentrer sur l'intervention
16:00et garder, entre guillemets,
16:02un peu ses émotions,
16:04parce que sinon, c'est communicatif.
16:06Et malheureusement, ça peut engendrer
16:08après des actions
16:10que l'on ne souhaite peut-être pas après sur le terrain.
16:18Effectivement, oui, on peut parler d'adrénaline,
16:20mais il faut toujours
16:22s'engager sur le terrain en sécurité
16:24pour éviter la blessure,
16:26pour éviter vraiment de se faire surprendre.
16:28Il faut prendre toutes les précautions
16:30nécessaires en intervention,
16:32quelle que soit l'intervention.
16:34Il y a pas mal de badauds.
16:36C'est des gens qui étaient chez eux.
16:38Il n'y a pas l'air d'avoir des victimes.
16:40S'il y a des victimes, ça sera désaccommodé par les fumées.
16:42Ils sont un peu de partout.
16:44Je veux que tu me rassembles les badauds
16:46et que tu les mettes ici, au niveau du boulevard du vaisseau.
16:48Je vais amener le VSAV à ce niveau-là.
16:50C'est bon ?
16:52Il y a beaucoup de fumée dans les commodes.
16:54Rien de grave.
16:56On prend les précautions nécessaires.
16:58Il faut communiquer à la voix.
17:00Dès qu'on part à l'intervention,
17:02on briefe.
17:04On ne tremble pas dans la voix.
17:06On discute.
17:08On prévient potentiellement des dangers.
17:10On fait ce qu'on appelle un SMES.
17:12La situation, la mission, l'exécution et la sécurité.
17:14La sécurité, c'est primordial.
17:16En mettant en avant la sécurité,
17:18on pose le jeu.
17:20On pose le jeu et on intervient en toute sérénité.
17:22Le flot de scooter est pour l'instant maîtrisé
17:24par une LDMR aérique.
17:26Beaucoup de fumée.
17:28Beaucoup de fumée
17:30dans l'ensemble des commodes du bâtiment.
17:32Le rôle du chef de groupe,
17:34c'est de prendre le commandement des opérations.
17:36Mais prendre le commandement des opérations,
17:38c'est être un peu ce chef d'orchestre.
17:40On se recheck les entrées tranquillement.
17:42On lève le doute.
17:44C'est bon, les gars ?
17:46Les gars, vivez un coup.
17:48Délestez-vous.
17:54Il va falloir rendre en compte la situation,
17:56les premières actions
17:58et organiser la gestion de l'intervention.
18:00Par exemple, l'ambulance
18:02va lui donner la mission
18:04d'identifier un point de rassemblement des victimes.
18:06L'échelle,
18:08le moyen élévateur aérien qui est là,
18:10va lui donner la mission de faire des reconnaissances
18:12par exemple en façade, si c'est possible.
18:14On a un masculin de...
18:1651 ans.
18:20Ces interventions-là, en général, elles sont marquantes
18:22à la fois dans la complexité
18:24et la technicité qu'elles imposent
18:26dans la gestion opérationnelle,
18:28mais elles sont marquantes aussi
18:30quand on se rend compte que finalement,
18:32les gens perdent tout ce qu'ils ont.
18:34Perdent tout ce qu'ils ont
18:36sur un feu.
18:38Pour l'ensemble,
18:40à mon commandement, garde à vous.
18:46Bien évidemment,
18:48ici, en caserne, à Pointe-Rouge,
18:50le rôle de l'officier,
18:52moi, ce que j'attends d'un officier,
18:54c'est vraiment qu'il prenne la mesure
18:56entière et globale de sa responsabilité
18:58vis-à-vis de ses personnels,
19:00vis-à-vis des matériels qu'on lui confie.
19:02Tout ça dans l'objectif de remplir la mission.
19:04L'officier en CIS, le chef de centre,
19:06c'est ce que je lui dis.
19:08Ta responsabilité, elle est globale.
19:10Jusqu'à présent, tout a été parfait.
19:12Il faut qu'on reste vigilant,
19:14parce que la météo n'est pas forcément avec nous
19:16pour les épreuves.
19:18Vous êtes présents.
19:20Je vous en remercie tous,
19:22ceux de Marseille et ceux qui viennent de plus loin.
19:24On a les yeux sur nous encore pour quelques jours.
19:26Après, on aura peut-être droit
19:28à un petit peu de repos.
19:30Lors des épreuves des Jeux olympiques,
19:32le bataillon des marins-pompiers de Marseille
19:34aidait des sapeurs-pompiers de l'Hérault
19:36et sur le pied de guerre
19:38pour sécuriser l'événement.
19:40Tente la revanche ?
19:42Aujourd'hui, tu vas l'avoir.
19:44La mission est une réussite
19:46grâce aux moyens combinés de la marine,
19:48de l'armée de terre
19:50et de toutes les forces de sécurité impliquées.
19:58J'ai été appelé pour une intervention
20:00par appel radio. J'étais en retour caserne.
20:02Je pars pour un féminin de 2 ans,
20:04victime de noyade.
20:06Donc là, il y a une pression.
20:08Je vois une personne au loin
20:10qui me fait un signe.
20:12On passe la traverse.
20:14Je vois une personne
20:16en train de masser
20:18une fille de 2 ans.
20:20Mon équipe arrive
20:22et prend le relais.
20:24Il n'y a quelque chose à gérer.
20:26C'était un anniversaire
20:28des enfants de 2-3 ans en état de choc.
20:30Les parents étaient en panique.
20:32Ils s'accrochaient à moi.
20:34Ils menaçaient de mettre fin à leur jour
20:36si on ne sauvait pas la petite.
20:38J'avais un message d'urgence à passer.
20:40Il me fallait des enfants médicalisés.
20:42Même s'ils étaient prévus sur les lieux, je les ai confirmés.
20:44Vous faites un bilan en euros
20:46avec une prise de constante.
20:48On refait une glycémie.
20:50Là, on se sent sous-dimensionné
20:52seul au monde.
20:56Avec l'équipe médicalisée,
20:58on a réussi à récupérer la petite
21:00décédée en arrivant à l'hôpital.
21:02Mais là, c'est compliqué.
21:04C'est compliqué à gérer.
21:06C'est difficile.
21:08On est sur un enfant de 2 ans
21:10qui n'avait rien connu de la vie.
21:12Il avait tout à faire.
21:14Des parents qui sont détruits.
21:16Une famille détruite.
21:20Des enfants de 2-3 ans
21:22en état de choc qui n'oublieront jamais de leur vie.
21:24Ils commencent leur vie avec un stress post-traumatique.
21:26Des interventions,
21:28on en fait des centaines par an.
21:30Mais celle-ci,
21:32elle a été très marquante.
21:34Il y en a eu d'autres,
21:36mais celle-ci a été très marquante
21:38parce que, émotionnellement,
21:40j'ai pris.
21:42J'ai ramassé.
21:46J'ai pris mon équipe en compte.
21:48Mon conducteur et mon secouriste,
21:50on a discuté.
21:52En plus de ça,
21:54j'ai demandé à ce que
21:56la psychologue du bataillon
21:58qui était d'astreinte vienne en caserne
22:00pour discuter avec nous.
22:04Quand un jeune, pour la première fois,
22:06est confronté à un cadavre
22:08ou à un mort,
22:10on va en parler en retour d'intervention.
22:12Je vais avoir des chefs d'équipe
22:14qui vont aussi tourner avec lui
22:16et qui vont lui poser la question.
22:18On va voir son attitude aussi à la tête.
22:20Si il y a le moindre doute,
22:22on fait appel à des psychologues
22:24qui sont aguerrés là-dedans.
22:26On fait appel avec eux
22:28et on fait glisser pour qu'ils le vivent bien.
22:30En tant que pompier,
22:32c'est pas facile d'aller voir un psychologue.
22:34Je trouve que c'est bête.
22:36Il faut y aller.
22:38C'est super important en tant que pompier
22:40mais surtout en tant qu'homme.
22:46Général Nautique,
22:48secours assistance à personne,
22:50boulevard Montrose.
22:52La Générale Nautique à Pointe Rouge
22:54est spécifique
22:56au secteur d'intervention.
22:58On fait partir
23:00plusieurs engins,
23:02nautiques et terrestres.
23:06Ce ne sont jamais des interventions
23:08qui sont anodines,
23:10les interventions nautiques,
23:12les interventions en mer.
23:14Ce n'est pas une intervention
23:16qui est courante,
23:18c'est une intervention qui est
23:20à l'intérieur.
23:30Je fais un premier visuel
23:32au niveau de la Calanque.
23:34Si il n'y a personne,
23:36je retournerai au niveau du port de la Madraque au sud.
23:40Pour la mission 376,
23:42prenez l'arrivée sur le lieu
23:44de l'ensemble de dispositifs terrestres et nautiques
23:46secteur Montrose.
23:48Quand on arrive
23:50au ras de l'eau,
23:52on n'a pas le même visuel qu'eux.
23:54Ils vont nous désigner
23:56la position exacte de la personne en difficulté.
24:02On a la vedette
24:04mer,
24:06la SNS 152,
24:08qui va être le gros support,
24:10et l'embarcation côtière armée par des sauteurs côtiers
24:12qui permet d'approcher un peu plus les côtes
24:14pour récupérer la victime.
24:22Nous, de notre côté,
24:24on va quitter le secteur port de la Madraque
24:26et on fait jonction avec vous.
24:28J'ai le VSAV Pointe aux Rouges qui descend au contact
24:30de l'éventuelle victime.
24:38Au Montrose, on est intervenu il y a peu de temps.
24:40Souvent, ils ont tendance à se mettre à l'eau ici.
24:42Quand il y a du mistral,
24:44quand ça rentre,
24:46il y a très peu de possibilité de remonter
24:48sur les rochers,
24:50parce que la mer vient cogner au niveau des rochers
24:52et les gens se mettent en danger.
24:54Le mec, quand il a sorti de l'eau,
24:56au moment qu'il a pris en charge,
24:58il a perdu connaissance.
25:00Le jeune nous dit qu'il se voit inhaler beaucoup d'eau.
25:02C'est un enfant de 15 ans,
25:04un adolescent, qui s'est fait piéger.
25:06Il a sauté et il s'est fait prendre par une vague.
25:08Quand on arrive sur zone,
25:10on montre où il est, sauf qu'en fait,
25:12il n'est pas là, il n'est pas en surface.
25:14Parce qu'il y a un corps qui se noie,
25:16il coule.
25:24On a pu envoyer une équipe de plongeurs
25:26à 15 mètres de fond,
25:28on l'a remonté et on l'a réanimé.
25:30Ça, c'est un message aussi à faire passer,
25:32parce qu'on a tendance à dire que le plongeur
25:34ne ramasse que des cadavres. C'est faux.
25:36On peut faire des preuves secours en plongée.
25:40On ne le sauve pas nous,
25:42on le sauve en équipe.
25:44Si on ne sauve jamais personne,
25:46notre métier ne servira à rien.
25:50C'est à l'esprit d'équipage.
25:52C'est ce qui permet d'avoir une cohésion au sein d'un groupe,
25:54d'une équipe, d'une caserne.
25:58On ne rejette personne.
26:00On est un groupe, on avance tous ensemble
26:02et puis on n'abandonne personne.
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