• il y a 10 mois
Pendant plusieurs semaine, le Journal de la Défense a suivi des soldats d’active et de réserve de l’armée de Terre en plein d’entraînement sur notre territoire et en Estonie. Notre équipe est également allée à la rencontre des industriels qui ont augmenté leurs cadences de production. Un seul objectif pour tous : faire face aux menaces qui pèsent sur la France.

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00:00 ...
00:10 ...
00:13 -Le 24 février 2022, la Russie lance
00:15 ce qu'elle appelle une opération militaire spéciale.
00:18 Après deux ans d'intenses combats,
00:21 la guerre en Ukraine compte plus de 500 000 soldats,
00:24 tués ou blessés de part et d'autre.
00:26 ...
00:34 Plus de 7 000 civils ont trouvé la mort
00:37 depuis le début du conflit.
00:38 Le retour de la guerre en Europe confirme la nécessité
00:43 pour la France de se préparer à l'éventualité
00:46 d'un affrontement majeur accompagné de ses alliés,
00:49 sans oublier les menaces qui persistent,
00:51 comme les actions terroristes.
00:53 La loi de programmation militaire pour les années 2024-2030
00:57 prévoit un renforcement des capacités militaires,
01:00 notamment dans les domaines de l'anticipation
01:03 et du renseignement, mais aussi des investissements
01:06 dans les défenses cyber, sol-air, spatiale et maritime,
01:09 pour faire face aux combats de haute intensité.
01:12 ...
01:14 C'est pour faire un état des lieux de nos forces armées,
01:17 et plus précisément de l'armée de terre,
01:20 que nous avons passé plusieurs semaines
01:22 à déployer des unités d'actives et de réserves
01:24 qui s'entraînent pour maintenir la posture dissuasive de l'OTAN
01:28 sur le flanc est de l'Europe, protéger notre territoire
01:31 et conduire des expérimentations
01:33 en vue de préparer les engagements de demain.
01:35 ...
01:37 Sommes-nous prêts à faire face aux grandes menaces
01:40 qui pèsent sur la France ?
01:41 C'est à cette question que nous avons essayé de répondre.
01:45 ...
01:50 ...
01:52 -8h du matin, près de la base de Tapa, en Estonie.
01:55 ...
01:57 Ces hommes et ces femmes, en plein exercice,
01:59 se préparent pour être prêts en cas d'agression.
02:02 ...
02:08 L'armée de terre est mobilisée et participe
02:11 au renforcement de la posture dissuasive et défensive de l'OTAN
02:14 sur le flanc oriental de l'Europe.
02:16 Cet effort majeur passe par la consolidation
02:20 de nos dispositifs déjà engagés,
02:22 la projection de nouvelles capacités terrestres
02:25 en Roumanie et en Estonie
02:27 et la participation à de nombreuses activités opérationnelles,
02:31 d'entraînement entre alliés.
02:32 ...
02:35 Nous sommes avec le général Toujouz.
02:37 Il est à la tête du commandement
02:39 pour les opérations terrestres en Europe.
02:42 Il supervise un exercice près de la base avancée de Tapa,
02:45 où plus de 300 soldats de l'armée française sont basés,
02:48 à 145 km de la frontière russe.
02:51 ...
02:53 -L'armée de terre a toujours marché au son du canon,
02:56 pour prendre une expression familière aux armées.
02:59 Nous, on est obligés d'être à l'écoute
03:01 de l'évolution du monde,
03:03 et l'armée française s'adapte, l'armée de terre, en l'occurrence,
03:07 à la réalité des menaces, à la réalité des conflits potentiels.
03:10 ...
03:13 -C'est en cela que la création du CTE prend tout son sens.
03:16 ...
03:18 Ce n'est pas seulement une nouvelle structure
03:21 dans une hiérarchie déjà complexe, mais une avancée concrète,
03:24 qui permet à l'armée de terre d'accroître sa réactivité en Europe
03:28 pour faire face à toute hypothèse.
03:30 ...
03:31 -Lorsque vous revenez dans de la haute intensité,
03:34 on retrouve des très grandes unités, besoin de bouger
03:37 des pions tactiques beaucoup plus importants.
03:39 Aujourd'hui, dans l'armée française,
03:42 on remet beaucoup au premier plan le combat du niveau d'une brigade.
03:45 Une brigade, c'est 5 000 à 7 000 hommes,
03:47 ou d'une division, c'est 15 000 à 20 000.
03:50 -Alpha, je suis en mesure de foncer ma progression
03:52 et de lancer un drone pour reconnaître le 2e Michelon ennemi.
03:56 -Comme ici, en Estonie, la présence militaire de l'OTAN
03:59 dans l'est de l'Europe est une composante essentielle
04:02 face aux éventuelles velléités d'agressions.
04:04 -Ca, on reçut.
04:05 Donc, pour toi, Michel, tenez, retenez,
04:08 retenez, retenez, retenez.
04:10 -L'armée française y est en première ligne
04:12 avec ses alliés britanniques et estoniens.
04:15 Elle est également en Roumanie,
04:16 où elle assume le rôle de nation cadre,
04:19 avec le commandement d'une brigade multinationale.
04:22 -Le point qui est important aujourd'hui,
04:24 c'est dans la posture actuelle de l'OTAN,
04:26 qui reste une posture de dissuasion,
04:28 mais en mesure de se défendre,
04:30 c'est qu'une part importante
04:32 de la crédibilité collective de l'Alliance
04:35 repose sur la capacité à réagir
04:37 aux moindres incidents qui pourraient se passer
04:40 sur les frontières est de l'Europe.
04:42 -Le rôle de l'armée de terre est donc stratégique.
04:45 Cela s'inscrit dans la politique militaire de notre pays.
04:48 -Et donc, ça fait quoi ? 3 fusils ?
04:50 -Ca fait 2 PGM, 2 K17.
04:53 -Mais il faut être capable de réagir en même temps
04:56 et sur tous les fronts, car d'autres menaces
04:58 pèsent sur notre territoire.
05:00 Ainsi, pour assurer la protection de la nation,
05:03 la réserve opérationnelle complète le dispositif
05:06 de l'armée de terre.
05:08 -Donc, aujourd'hui, le point identifié,
05:10 c'est le point côté 337, qui se trouve à l'est de Saint-Gérant...
05:14 -Dans l'Allier, plus de 300 réservistes
05:17 sont déployés lors d'un exercice d'ampleur inédite.
05:20 Vulcain. Il se prépare en conditions réelles
05:23 à l'éventualité d'une agression sur notre sol.
05:26 -Dans l'analyse que j'ai fait,
05:28 on a fait un plan de déploiement
05:30 à l'éventualité d'une agression sur notre sol.
05:33 -Dans les scénarios développés,
05:35 l'armée d'actifs est amenée dans un cadre
05:37 d'une montée en puissance et du combat de haute intensité
05:41 à partir pour "boucher les trous"
05:43 sur le territoire national.
05:45 Je pense que les unités de réserve,
05:47 les états-majors tactiques de réserve,
05:49 les unités de combat terrestre dans les régiments
05:52 sont tout à fait aptes et ont le niveau, aujourd'hui,
05:55 le savoir-faire, l'expérience pour ces missions.
05:58 -Pensez bien que vous n'êtes pas seuls dans vos zones,
06:01 vous avez des amis, d'autres unités au sein de notre AOR.
06:04 -On voit qu'à partir du moment
06:06 où la sollicitation de l'outil de défense est bien supérieure,
06:10 on va devoir s'appuyer de manière plus forte sur la nation.
06:13 C'est toute l'idée du grand plan réserve lancé par le ministre
06:17 qui vise à ce qu'à terme, nous ayons 105 000 réservistes,
06:20 soit un réserviste pour deux militaires.
06:23 ...
06:26 -La volonté du ministre des Armées de doubler la réserve d'ici 2030
06:30 nourrit un double objectif.
06:33 D'une part, renforcer le lien nation-armée
06:36 et d'autre part, enrichir nos troupes
06:38 de nouveaux talents volontaires.
06:40 Lors de l'exercice Vulcain,
06:42 jeunes réservistes issus de la société civile
06:45 et anciens de l'active
06:47 se côtoient et apprennent à agir ensemble.
06:50 -Je suis le sergent Joris,
06:53 j'ai 21 ans, je suis chef de groupe
06:55 dans la réserve opérationnelle
06:57 au 126e Régiment d'Infanterie à Prives-la-Caillard.
07:00 ...
07:03 Pour moi, la réserve, c'est un week-end par mois,
07:07 c'est mes vacances,
07:09 c'est en gros tout mon repos depuis maintenant 4 ans,
07:13 et c'est une grande source de fierté.
07:17 ...
07:20 ...
07:26 -Avant, je leur ai donné un culisse pour le fenêtre,
07:29 conformément à ce qu'on a vu.
07:30 Là, aux deux, à l'entrée, je leur ai donné un ZMC rapide.
07:35 Pour toi, le radio, on va se mettre...
07:37 -Adjudant Grégory, chef de section
07:39 à la 10e compagnie de réserve du 126e Régiment d'Infanterie.
07:43 -Des personnels, on n'en a pas.
07:44 Tu restes en contact avec eux, physique,
07:47 pour les aider à déceler toute présence
07:50 -Au moins, un réserviste, c'est quelqu'un
07:52 qui a vraiment envie de se rendre utile.
07:56 On essaie de chercher quelque chose de plus,
07:58 en fin de compte, que ce que la vie civile nous apporte.
08:01 ...
08:07 -Contact à droite !
08:10 ...
08:15 -En avant ! En avant !
08:17 ...
08:27 -Allez ! Pour tout le monde, armes chargées !
08:30 -Allez !
08:32 -Je suis bien dans le civil.
08:33 Je suis en 3e année à l'École nationale des beaux-arts de Lyon.
08:37 Je fais concrètement des études d'art.
08:40 Je fais de la musique aussi.
08:42 J'ai plusieurs pratiques,
08:44 ce qui fait que j'ai une vie, au final, très fournie,
08:47 une vie civile très fournie,
08:49 que j'agrémente ici avec la réserve.
08:51 -Les gars, on reste !
08:53 ...
08:58 -Un Lima, un Delta, Charlie Delta, Lima 6, Eco, Lima 7, Charlie...
09:04 ...
09:06 -J'ai commencé en 97, au 126e R.I.,
09:09 où je suis rentré en tant que simple soldat.
09:13 Ensuite, j'ai basculé à tireur d'élite.
09:16 Je suis resté...
09:17 J'ai passé à tireur d'élite en soldat,
09:20 ...
09:22 ensuite, chef de groupe.
09:24 J'ai été instructeur tireur d'élite.
09:27 Ensuite, j'ai basculé, dans le domaine du renseignement,
09:30 au 1er régiment d'infanterie.
09:32 -Vire ! Consommation !
09:33 -Donc, j'ai passé, au total, un peu plus de 21 ans de service.
09:37 -Nous allons passer au niveau de devant de l'église.
09:40 Télé, 30 secondes.
09:42 ...
09:45 -Tout ce que je vis à l'armée,
09:47 ça constitue une fierté dans la vie civile,
09:50 une façon d'affronter les choses avec peut-être un peu plus d'ardeur,
09:55 de me dire que ce que j'ai vécu à l'armée,
09:57 ce que j'ai vécu dans des situations de pression,
10:01 je suis capable de les reporter à des situations civiles
10:05 qui, dans ce cas-là, me paraissent vraiment dérisoires.
10:09 Ca a plus le même impact qu'avant.
10:13 J'ai tendance à être quelqu'un d'assez stressé dans la vie,
10:17 mais ça m'a fait prendre du recul sur plein de choses.
10:20 -C'est très bien. On va monter à la surveillance.
10:23 ...
10:30 -Le 126e régiment d'infanterie et toutes les unités participantes
10:35 se sont entraînées à l'éventualité d'attaques sur notre territoire,
10:39 que ce soit dans la campagne ou en zone urbaine.
10:41 Après trois jours de terrain,
10:44 les réservistes se tiennent prêts à l'assaut final.
10:47 -On est 20, donc actuellement,
10:49 deux véhicules légers et demi arrivent sur ma position
10:53 en mesure de les intercepter.
10:55 20 contacts ! 20 contacts !
10:58 ...
10:59 20 ! 20 contacts sur ma position !
11:03 Deux véhicules !
11:04 Quatre personnels armés à AIS !
11:08 ...
11:16 Prêts ? -Présents.
11:18 ...
11:22 -20 Alpha pour toi, assaut ! 20 Alpha pour toi, assaut !
11:25 13 ! 13 !
11:27 Report d'un tir ! Report d'un tir !
11:31 -De mon expérience de l'active,
11:33 forcément, forcément,
11:35 j'espère apporter mon expérience
11:38 en tant qu'ancien d'active.
11:41 -Euh...
11:43 Il y a eu un petit flottement,
11:45 il y avait trop de monde.
11:46 -Dès qu'on est engagé, ça a tiré.
11:50 -A chaque fois que la phase de combat s'arrêtait,
11:54 les jeunes étaient demandeurs,
11:56 "Est-ce qu'on a bien fait ? Est-ce qu'on a fait les bonnes choses ?"
11:59 -Bon, allez !
12:00 Que pensez-vous de cet exercice ?
12:03 -C'était pas mal.
12:04 C'était assez court, c'était assez intense,
12:06 mais c'était pas mal. On s'est bien débrouillés.
12:09 -Il n'y a pas de réserve sans les anciens d'active.
12:12 Sinon, on n'aurait pas de modèle,
12:14 on n'aurait pas de...
12:15 En plus, ici, on peut carrément parler de mentors.
12:18 On a des gens hyper expérimentés
12:21 qui ont été sur des théâtres d'opération,
12:24 qui ont connu des choses
12:26 qui sont vraiment dans la capacité de nous transmettre.
12:29 ...
12:32 -Les soldats d'actives et de réserve de l'armée de terre
12:35 se tiennent prêts à s'engager pour protéger la France et ses habitants,
12:39 et aussi les intérêts de la nation.
12:41 -Si tu veux au panneau, tu l'as.
12:42 (Tir)
12:44 -Mais pour faire face à un engagement de haute intensité,
12:47 il faut aussi relancer les productions d'armement nécessaires.
12:50 ...
12:52 Avec la loi de programmation militaire 2024-2030,
12:56 dite de transformation,
12:57 allouant un budget jusque-là inégalé à nos armées
13:01 de 413 milliards d'euros sur 7 ans,
13:03 la nation consente à réinvestir
13:06 dans le champ de ses capacités de défense.
13:08 -Compte tenu de la faiblesse des efforts de défense
13:11 pendant les décennies 90-2000-2010,
13:14 l'ensemble de l'industrie, des stocks
13:18 ont été mis à des niveaux extrêmement bas.
13:20 Il y a une problématique de réarmement
13:22 et de réindustrialisation.
13:24 Aujourd'hui, produire des obus,
13:27 des matériels terrestres en nombre important,
13:30 avec des cadences élevées,
13:31 produire des missiles, on le voit dans la guerre
13:34 des attaques contre les villes ukrainiennes,
13:36 ça demande des outils qui ont été partiellement abandonnés
13:39 dans les décennies précédentes.
13:41 (Tirs)
13:42 -Relancez la production d'armement !
13:44 -Relancer la production d'armement
13:46 passe aussi par une augmentation des cadences.
13:49 Oui, la France doit être à la pointe,
13:51 mais elle doit aussi pouvoir produire plus vite.
13:54 (Tirs)
13:55 Dans l'usine Arcus, à Limoges,
13:58 le nombre de châssis de véhicules César
14:00 a été multiplié par trois depuis trois ans.
14:02 Canon César,
14:03 que la France a mis à disposition de l'armée ukrainienne.
14:07 Elle s'apprête à en livrer six de plus dans les prochains jours.
14:10 -Sur le César, on a une cadence assez stable,
14:13 mais c'est une production qu'on a redémarrée l'année dernière,
14:16 en partenariat avec Nexter.
14:17 Donc, nous, on fabrique ici, à Limoges, le porteur César
14:21 et ensuite, on livre le véhicule à Nexter.
14:23 Et on se transforme depuis trois ans
14:25 pour pouvoir réaliser n'importe quelle cadence.
14:28 Alors là, vous êtes dans l'atelier
14:30 qui est complètement dédié au programme Scorpion,
14:32 sur le kit de mobilité du programme Scorpion.
14:35 Donc, on va retrouver les productions
14:37 pour le Jaguar et le Griffon.
14:39 Donc, les cadences, actuellement, c'est trois Griffons par semaine
14:43 et un Jaguar par semaine.
14:45 -Le retour de la guerre en Europe a fortement rebattu les cartes,
14:48 notamment en ce qui concerne les cadences
14:51 et les commandes à Arcus,
14:53 que ce soit au profit de l'armée française,
14:55 mais aussi d'alliés et partenaires.
14:57 -Depuis le début de la dernière phase
15:00 de la guerre russo-ukrainienne,
15:02 bien évidemment, la demande et la pression,
15:05 la tension géopolitique
15:07 a fait que nous avons plus de demandes,
15:10 plus d'attentes,
15:11 de la part, bien sûr, de la France,
15:14 de l'armée française, de la DGA,
15:16 qui veut pouvoir accélérer.
15:18 C'était ce qui a été décrit comme un objectif
15:21 de la guerre, c'était ce qui a été décrit
15:23 comme un concept d'économie de guerre,
15:26 donc la capacité à mobiliser les industriels
15:29 pour produire plus, plus vite,
15:31 pour être plus réactifs et répondre à des demandes nouvelles.
15:34 -Produire plus est une demande concrète
15:37 de la DGA et de l'armée française
15:39 envers ces industriels.
15:40 Ceci, dans tous les domaines,
15:42 que ce soit pour les véhicules blindés ou l'armement.
15:45 Selon le ministère des Armées,
15:47 depuis le début de la guerre en Ukraine,
15:50 la France a réussi à tripler sa production mensuelle
15:53 d'au-dessus de 155 mm.
15:54 Mais il s'agit aussi de s'adapter
15:56 aux nouvelles formes prises par les conflits,
15:59 notamment avec le développement constant
16:02 des nouvelles technologies.
16:04 -Il y aura une menace résiduelle sur les axes.
16:06 -Pour se préparer au combat,
16:08 l'armée française organise un exercice d'ampleur,
16:11 l'expérimentation technico-opérationnelle
16:14 Brigade Interarmes 23, type PIA 23.
16:16 -Il s'agit d'un exercice
16:18 qui vise, dans un environnement interarmes réaliste,
16:23 à tester de nombreuses nouvelles capacités,
16:27 tant dans le volet du combat
16:30 que de la connectivité.
16:32 Ca permet vraiment de raccourcir l'action
16:36 entre le moment où on détecte un objectif
16:38 et puis l'analyse de la situation que l'on fait
16:41 et les capacités à frapper cet objectif
16:44 avec des effecteurs qui ne sont pas forcément
16:47 directement au contact de l'adversaire.
16:49 C'est le raccourcissement de la boucle feu-renseignement.
16:53 -Au coeur de la modernisation de l'armée de terre de combat,
16:59 le programme Scorpion comprend, entre autres,
17:01 une gamme de véhicules de nouvelle génération.
17:04 Le griffon apparaît aujourd'hui comme l'un de ses fers de lance.
17:08 -Ma section a pour mission d'interdire
17:10 les sorties est de Soinçon
17:15 jusqu'au carrefour ici, 130.
17:19 Cette information va remonter à mon commandant d'unité
17:24 et comme ça, il sait quel axe pénétrant est pris
17:28 et tout ce que la section peut traiter dans son secteur.
17:33 -Le système d'information
17:35 et de valorisation opérationnelle embarquée unique
17:38 permet le partage numérisé de la situation tactique
17:42 et des positions des forces en temps réel.
17:44 Du chef de groupe au poste de commandement
17:47 jusqu'aux éléments d'artillerie ou d'intervention.
17:50 -Trois véhicules type griffon, un PVP.
17:55 -Reçu accordé.
17:58 Reçu parlé.
18:01 -Vous pouvez les récupérer, laissez-les pas en partager.
18:04 Vous les mettez dans votre local.
18:06 Tout ce qui est à portée radio est visible.
18:08 Ce que l'on voit ici, c'est ce que les compagnies voient
18:11 et nous les retransmettent par des messages automatiques.
18:15 -On va voir la situation qui est bien à jour.
18:17 -L'information remonte jusqu'au poste de commandement.
18:26 -C3 reçu.
18:27 Reçu Fox Trot Delta 07-09.
18:31 Pardonné en 05-877-91-645.
18:36 Bien délégué, monsieur.
18:38 -L'évolution de l'armée de terre
18:40 avec la nouvelle gamme de matériel Scorpion,
18:43 c'est un jalon majeur que franchit l'armée de terre
18:47 parce qu'elle ouvre un éventail de nouvelles possibilités
18:50 en termes de communication
18:52 qui vont jusqu'à l'infovalorisation du champ de bataille
18:55 et qui comporte un tas de transmissions automatiques
18:58 de données, de partage d'acquisition de cibles et autres,
19:01 de partage de positions
19:03 qui se font de manière native entre chaque véhicule déployé.
19:08 ...
19:12 -OK.
19:13 ...
19:23 -Les canons César s'apprêtent à frapper l'objectif.
19:27 -Connectez la clé !
19:28 -Voiture structure activée !
19:30 -Tardif avant commandement,
19:32 oncle 833, visitez visite 3-3.
19:35 ...
19:41 -Section prête.
19:42 -OK.
19:43 -Foxtrot Delta 07-09-10.
19:47 ...
19:48 -Foxtrot Delta 0351-42-...
19:51 ...
19:55 -Foxtrot Delta !
19:56 ...
19:57 -On va rester ici.
19:58 -Foxtrot Delta 07-09-10, tir.
20:02 ...
20:04 -A6-7, suivi.
20:05 -OK, très bien.
20:07 2 T-72 neutralisés.
20:10 Je demande confirmation avec le griffe en VOA.
20:12 C'est que ce soit tiré.
20:14 2 T-72 neutralisés.
20:16 -Très bien. Merci beaucoup.
20:18 Bon travail.
20:20 ...
20:23 -Au-delà des défis technologiques,
20:25 l'armée française doit s'adapter aux nouvelles formes
20:29 que peut prendre un conflit de haute intensité.
20:31 L'utilisation massive de drones lors de la guerre en Ukraine
20:35 a remis au-devant de la scène la défense sol-air,
20:38 peu employée lors des conflits asymétriques
20:41 de ces 30 dernières années.
20:42 ...
20:45 -Cette montée en gamme du sol-air commence à se généraliser.
20:48 En Ukraine, ou de part et d'autre de la ligne de front,
20:51 il y a de chaque côté 100 000 drones opérés par les Russes
20:55 ou par les Ukrainiens.
20:56 Aujourd'hui, la défense sol-air revient au premier plan.
21:00 ...
21:02 -C'est pour répondre à toutes ces menaces
21:05 que le ministère des Armées va investir 5 milliards d'euros
21:08 sur la période 2024-2030 dans le domaine sol-air
21:11 et ainsi être prêt à un conflit d'envergure en Europe.
21:15 -Il faut être très fort dans les phases de dissuasion
21:18 pour que des adversaires potentiels n'aient pas envie d'aller au-delà,
21:22 que l'adversaire rentre en contestation,
21:24 ce qui est le cas de la Russie, il faut être très fort
21:27 pour dissuader absolument cet adversaire
21:29 de passer à une étape ultérieure.
21:31 C'est ce que le chef d'état-major des armées appelle
21:34 "gagner la guerre avant la guerre".
21:36 Il faut absolument jouer la compétition
21:38 et assumer la contestation pour éviter
21:40 de passer au stade supérieur de l'affrontant.
21:43 -La France et les forces de l'Alliance
21:45 doivent aujourd'hui être capables de déploiements importants de troupes.
21:49 On parle ici d'un bataillon, environ 1 000 hommes,
21:52 mais si un conflit de haute intensité venait à se déclencher,
21:55 il faudrait être prêt à déployer de 5 000 à 6 000 hommes,
21:58 avec 500 véhicules blindés et chars de combat.
22:01 Ceci dans un laps de temps très réduit,
22:03 d'une dizaine de jours.
22:05 -Avec cette masse de manoeuvres-là,
22:07 vous êtes capables de dissuader
22:09 et d'envoyer un message extrêmement fort
22:11 à un adversaire qui viendrait avoir des idées
22:14 de menacer nos frontières.
22:16 Aujourd'hui, avec le niveau de menace,
22:18 on est obligés d'avoir des grandes unités
22:20 beaucoup plus intégrées, où vous avez à peu près tout le temps
22:24 la capacité d'un chef à avoir sous ses ordres
22:27 les unités dont il aurait besoin pour s'engager
22:29 de manière plus réactive.
22:31 -C'est pour aller dans ce sens que notre pays,
22:33 avec le corps de réaction rapide France de l'armée de terre,
22:37 arme au sein du dispositif d'alerte de l'OTAN
22:40 un état-major de niveau corps d'armée.
22:42 En cas d'engagement à la suite de l'agression
22:45 d'un membre de l'Alliance,
22:46 il commanderait une force terrestre multinationale
22:49 pouvant atteindre 120 000 hommes.
22:51 ...
22:53 -Le combat est en train de se déclencher.
22:56 Le combat aéro-terrestre, aujourd'hui,
22:58 est un combat de très haute technologie.
23:00 Quand vous voyez ce qui se passe dans le champ, du cyber,
23:03 des guerres électroniques, des missiles longs portés,
23:06 ne serait-ce que la technicité des armes à feu,
23:09 des canons d'artillerie ou de chars, des missiles,
23:12 il y a une technologie énorme qui a pour but
23:14 de vous apporter une supériorité
23:16 par des capacités supplémentaires de l'adversaire.
23:19 Mais il est évident que ça, dans le combat aéro-terrestre,
23:22 ça repose également sur des engagements
23:25 de soldats de tout âge, de tout grade, de tout milieu, etc.,
23:28 qui, au quotidien, assurent la résilience de la nation
23:31 et tiennent la ligne de front.
23:33 Vous pourriez avoir les capacités que vous voulez en Ukraine,
23:36 si vous n'avez pas les 200, 300 ou 500 000 soldats
23:39 qui tiennent la ligne de front, la guerre serait perdue.
23:43 -L'armée française se tient donc prête
23:45 sur le territoire national et à l'est de l'Europe.
23:48 Mais la France doit aussi pouvoir soutenir ses alliés
23:51 bien au-delà de nos frontières.
23:53 -Aujourd'hui, la sécurité de la France
23:55 ne se limite pas qu'au sanctuaire national,
23:58 que nous avons des accords de défense,
24:00 des partenaires, des alliés qui sont partout sur cette planète.
24:03 Aujourd'hui, un des objectifs de cette loi de programmation
24:07 militaire, c'est d'être capables de renforcer nos postures,
24:10 notre capacité à soutenir des alliés
24:12 et à soutenir nos positions en métropole comme en outre-mer.
24:16 -La réorganisation et le développement
24:19 de nos forces armées répondent à un besoin concret.
24:22 Mais s'explique aussi par le devoir de la France
24:25 face à toute agression aux quatre coins du globe.
24:28 -La France est une puissance mondiale.
24:30 Elle a des territoires souverains sur les quatre grands océans mondiaux.
24:34 Du coup, elle est membre de droit de toutes les organisations
24:37 de sécurité régionales de l'ensemble de la planète.
24:40 Elle est concernée au premier chef
24:42 par la dégradation sécuritaire mondiale.
24:45 Musique de tension
24:47 -Aujourd'hui, les armées françaises
24:49 sont préparées à se déployer dans le monde entier.
24:52 Que ce soit en Méditerranée, au Moyen-Orient
24:55 ou en Indo-Pacifique.
24:56 Prêtes à défendre ces valeurs en toutes circonstances
24:59 face à tout ennemi,
25:01 s'ils venaient à engager une guerre de basse ou de haute intensité.
25:05 ...
25:11 Musique de tension
25:14 ...
25:22 [Musique]

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