Les Vraies Voix de l'emploi avec Pierre Soulié, Directeur CIME-Art Béziers, Géraud Toussaint, enseignant CIME-Art Béziers et professionnel de la programmation, Alexandre GOMEZ 3è année, est chargé de la conception et de l'optimisation de l'architecture informatique et Léonie Claude, 3ème année en Game Artist
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00:00 Radio 19h20, les vraies voix de l'emploi.
00:03 Bienvenue dans les vraies voix de l'emploi, on est ravis avec Frédéric Briandel de vous accueillir jusqu'à 20h.
00:09 Et vous connaissez peut-être les jeux vidéo, vous en faites partie.
00:13 Près de 40 millions de français jouent à des jeux et depuis quelques années le jeu vidéo affole donc les compteurs
00:20 alors que son industrie affiche une excellente santé financière.
00:23 Environ 5,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires en France en 2021,
00:27 qui rassemble 73% des français en tant que joueurs occasionnels,
00:31 devenant dès lors le premier loisir national.
00:34 Source de développement économique, de rayonnement et d'emploi pérenne dans l'ensemble du territoire,
00:39 l'industrie du jeu vidéo apparaît aujourd'hui comme une opportunité pour la France de s'affirmer en tant qu'acteur principal au niveau européen, voire mondial.
00:48 Et puis l'école Studio Mercier, spécialisée en art numérique,
00:52 offre des formations de 4 ans dans les domaines de jeux vidéo et du cinéma d'animation 3D.
00:56 Les élèves développent leurs projets professionnels, leurs compétences techniques et leur sens artistique très important.
01:02 On va en parler avec nos invités, Pierre Soulier qui était avec nous, directeur de Studio Mercier Béziers.
01:06 Bonsoir, merci d'être avec nous.
01:08 Géraud Toussaint, enseignant Studio Mercier aussi à Béziers, professionnel de la programmation.
01:13 Merci d'être avec nous, bonsoir, on vous souhaite la bienvenue.
01:16 Vous allez nous aider à devenir meilleurs.
01:17 C'est ça, les vraies voix de l'emploi.
01:24 Et on va parler bien entendu de ce... avec vous Pierre Soulier, puisque vous êtes directeur de Studio Mercier.
01:30 Aujourd'hui, le jeu vidéo en matière de joueurs, on le disait en ouverture, c'est énormissime.
01:37 On a regardé les chiffres, c'est très impressionnant.
01:40 Bien évidemment, c'est en fait le média jeu vidéo, il est intégré dans toutes les strates familiales maintenant.
01:50 Et on le retrouve bien évidemment sur les salons, on voit que tout le monde joue au jeu vidéo.
01:54 Et c'est multigénérationnel aussi, donc effectivement, on voit que c'est un support de communication, mais pas que, de loisir aussi.
02:02 Et voilà, c'est vraiment l'industrie qui se développe au maximum.
02:07 Désolé pour le clin d'œil, mais vous cassez un code énorme.
02:09 C'est-à-dire, avant on disait "tu ne joues pas aux jeux vidéo, sinon tu finis ton travail à l'école".
02:16 Là c'est "je travaille sur les jeux vidéo à l'école".
02:18 Vous avez fait une révolution !
02:20 Oui, mais en fait c'est ça, c'est une industrie qui est très professionnelle et qui existe.
02:24 Vous l'avez signalé, c'est plus de 5 milliards de chiffres d'affaires.
02:28 Il y a à peu près entre 1000 et 2000 nouveaux emplois qui sont créés chaque année dans cette industrie.
02:31 Donc évidemment, il faut former les professionnels.
02:34 On a la chance en France d'avoir une des meilleures industries créatives dans ce secteur-là.
02:39 Donc automatiquement, il faut avoir les centres de formation qui vont avec.
02:42 Alors ce qui est intéressant, c'est que finalement, d'abord il y a une "French Touch".
02:45 C'est intéressant de le dire, Géraud Toussaint.
02:49 Vous, vous êtes enseignant, mais il y a aussi, historiquement, les années 80,
02:55 chez les Français, en tout cas, le savoir-faire français était vraiment publicité.
03:00 Oui, on a fait partie, je pense, des premières industries,
03:04 si on ne compte pas le côté Etats-Unis et Japon, qui étaient vraiment au tout début.
03:09 On a fait partie, en tout cas en Europe, des premiers pays à s'implanter, à exister.
03:13 Et on a toujours cette marque-là, ne serait-ce que grâce à Ubisoft,
03:18 qui fait partie des tout premiers, qui aujourd'hui est un des acteurs majoritaires de la scène du jeu vidéo.
03:23 C'est clairement un élément marquant de ces années-là.
03:28 Et c'est un savoir-faire que beaucoup d'industries sont venues chercher et qu'on vient encore chercher.
03:33 L'explosion, c'est quand exactement ?
03:35 Où vraiment le jeu est devenu tellement réaliste ?
03:38 C'est quoi, c'est il y a cinq ans ?
03:39 Ça s'est fait petit à petit, je pense.
03:42 En fait, il y a des moments très marquants, il y a des moments très identifiés.
03:46 Je pense que si on revient aux générations des années 90,
03:49 là on a eu un vrai gap qui a commencé à se passer sur la génération à peu près de la PlayStation 1.
03:53 Ces premières consoles de salon-là qui ont dépassé le 16 bits,
03:58 c'est vraiment là où on a commencé à avoir des vraies...
04:00 PlayStation, c'est la révolution ?
04:02 C'est un début, il y a vraiment des éléments marquants,
04:05 il y a des jeux très très marquants, très identifiés sur PlayStation,
04:08 sur cette génération-là, je dis PlayStation,
04:10 il y avait d'autres consoles, d'autres marques à ce moment-là qui étaient là aussi.
04:13 C'est cette génération-là, sur le 64 bits,
04:15 où on a commencé à voir arriver l'essor de la 3D, réellement.
04:19 Et c'est là qu'on a commencé à avoir des bons en avant
04:23 qui ont fait que s'accélérer de génération en génération.
04:26 Sur ce que vous dites, Jérôme, il y a ce triangle, j'ai bien compris,
04:29 États-Unis, Japon, on peut peut-être mettre la Corée du Sud,
04:32 et puis la France, c'est quoi ?
04:34 C'est-à-dire la technologie, les Japonais, le marketing, les Américains,
04:38 c'est-à-dire la création, c'est ça, Pierre ?
04:40 Oui, on pourrait le visualiser comme ça,
04:43 après ce qu'il faut comprendre, c'est qu'on parlait d'Ubisoft par exemple,
04:46 mais ils ont des studios dans le monde entier,
04:48 en fait les studios travaillent ensemble.
04:50 Il y a des compétences qui sont particulières dans chaque continent,
04:52 dans chaque pays, et souvent en fait,
04:54 les projets sont montés avec plusieurs studios et plusieurs pays ensemble.
04:58 C'est pas concurrentiel, c'est vraiment plutôt compatible.
05:03 Est-ce que des métiers, malgré, ça existe quand même,
05:07 des jeux vidéo depuis longtemps,
05:08 est-ce que des métiers se sont encore créés dernièrement,
05:11 grâce aux nouvelles technologies,
05:13 ou ce sont des métiers qui ont déjà des années ?
05:17 Ça se développe de façon continuelle.
05:21 Continuelle ?
05:22 Oui, c'est un lien en fait avec la technologie,
05:24 on parlait de la 3D,
05:25 maintenant, pour ceux qui jouent aux jeux dernière génération,
05:28 il n'y a presque plus de différence entre le film et le jeu vidéo,
05:32 parce que, à un moment donné, quand on joue,
05:34 on a la pression d'avoir un film interactif,
05:37 donc automatiquement, plus la technologie évolue,
05:40 plus ça nous demande de développer aussi,
05:42 et de former des étudiants qui soient prêts pour ces technologies.
05:44 On pourra parler de l'IA par exemple,
05:46 qui arrive et qui va bouleverser beaucoup d'aspects de ces métiers,
05:49 qu'on le veuille ou pas,
05:50 c'est une évolution,
05:51 et il faut faire en sorte de former les étudiants.
05:53 Il faut la maîtriser.
05:54 Vous avez parlé de ces différentes étapes,
05:56 est-ce que celle qui consiste à jouer en ligne,
05:59 à entrer en interactivité tout en jouant chacun de son côté,
06:03 c'en est une autre ?
06:04 Non ? Géraud ?
06:05 C'est un aspect très particulier qu'on aborde,
06:08 parce que ça a des grosses spécificités de faire du jeu en ligne.
06:13 Aujourd'hui, en plus de ça, il y a des codes qui se sont créés,
06:16 il y a des manières de faire des jeux en ligne,
06:18 et le public qu'on va toucher va atteindre certaines choses,
06:20 certaines possibilités, certaines fonctionnalités,
06:22 qui sont aujourd'hui la base de ces jeux-là.
06:25 Je pense à Unchart ou ce genre de choses-là,
06:27 aujourd'hui on ne fait pas de jeu en ligne sans ça.
06:29 Donc évidemment qu'on a ces spécificités-là à aborder,
06:32 après, en dehors de ça, non, ce n'est pas trop notre partie-là.
06:36 Après, il y a des équipes qui vont être là derrière
06:39 pour faire vivre le jeu, pour surveiller tout ça,
06:41 et l'alimenter,
06:43 mais nous, on intervient beaucoup plus sur la phase de conception avant ça.
06:47 On est vraiment sur la phase préparatoire, on va dire.
06:50 Combien faut-il de temps entre le moment...
06:52 Enfin, un jeu, ça met combien de temps ?
06:54 On ne se rend pas compte, parce qu'on a l'impression que tout est facile,
06:57 alors que ça prend du temps.
06:58 Oui, ça a l'air facile, mais en fait c'est très long.
07:00 C'est très dur de répondre à cette question-là,
07:03 parce qu'en fait ça dépend vraiment des codes.
07:05 Ça dépend de la taille de l'équipe...
07:07 Vraiment, je...
07:09 Je pense pas qu'on puisse sereinement envisager
07:13 de passer moins d'une paire d'années
07:15 pour faire un jeu vidéo, quel qu'il soit.
07:17 Après, ça dépend le périmètre, ça dépend la taille du jeu,
07:20 ça dépend ce qu'on veut en faire, ça dépend du savoir-faire,
07:22 ça dépend de l'équipe, donc c'est très dur.
07:25 En moyenne, ce qu'on remarque le plus souvent,
07:28 c'est 4 à 5 ans.
07:29 Ah oui, c'est ça, c'est ce que j'allais dire.
07:31 Ça dépend, après, c'est pas une réponse fixe,
07:33 ça dépend des studios, ça dépend des projets,
07:35 ça dépend des équipes.
07:36 C'est très très variable pour le coup.
07:38 C'est commercial aussi.
07:39 Aussi.
07:40 D'aspect commercial, oui.
07:41 Et autre chose, féminin, masculin,
07:43 est-ce que les femmes arrivent tout doucement dans les jeux vidéo ?
07:47 Vous êtes un exemple, Cécile, on rappelle, vous jouez beaucoup.
07:49 Oui, je jouais...
07:50 C'est ce que vous m'avez dit.
07:51 Mais je perdais beaucoup.
07:52 Ah, ça c'est autre chose.
07:54 C'est pour ça que j'ai arrêté un petit peu,
07:55 on se fait d'un état.
07:56 Une mauvaise foi.
07:57 Non mais c'est très...
07:59 Ça devient de plus en plus équilibré, pour le coup.
08:01 Alors, pas forcément au niveau des coeurs de métier,
08:04 on voit quand même émerger des affinités particulières.
08:07 C'est quelque chose qu'on retrouve,
08:10 le côté féminin, on le retrouve beaucoup plus facilement
08:14 sur le côté artistique,
08:15 là où en programmation, c'est un petit peu plus compliqué
08:18 d'avoir des intervenants féminins.
08:21 Par contre, en termes de public ciblé,
08:23 plus ça va, plus ça devient équilibré,
08:26 plus on est à du 50/50.
08:27 Aujourd'hui, on a quand même un panel de jeux vidéo qui existe,
08:30 on le disait tout à l'heure,
08:31 qui va du 7 aux 77 ans
08:33 et qui touche du masculin, du féminin,
08:35 qui touche tout le monde.
08:36 Autant ça a pu être un peu sectorisé pendant un temps,
08:39 il y a quelques années,
08:41 autant maintenant, ça devient quand même très, très équilibré.
08:43 Sur le contenu, peut-être, des jeux,
08:45 parce qu'on en reparlera peut-être après,
08:49 parce que vous me voyez venir, le sportif que je suis.
08:52 Je vous vois très bien venir, bien sûr.
08:54 Je joue au foot, au vélo et tout ça.
08:55 Je sais que vous allez être long,
08:56 donc je suis obligée de vous arrêter.
08:58 Je suis obligée d'envoyer la pub,
08:59 mais on en parle dans un instant.
09:01 A tout de suite.
09:02 Les vraies voies de l'emploi,
09:08 le jeu vidéo, en général,
09:11 on pourrait en parler pendant des heures,
09:12 il y a tellement de choses à dire
09:14 avec une école qui est une très, très bonne école,
09:16 ça s'appelle Studio Mercier.
09:18 Celle de Bézier était avec nous,
09:19 avec Pierre Soulier qui en est le directeur.
09:21 Merci d'être avec nous, Géraud Toussaint,
09:23 enseignant justement dans ce studio Mercier à Bézier,
09:26 et professionnel de la programmation.
09:29 Vous aviez une question magnifique,
09:30 j'espère que vous vous en souvenez.
09:31 Géraud Toussaint, c'est le prof le plus aimé de France,
09:34 parce qu'en fait, il enseigne aux élèves
09:36 un choix aux jeux vidéo.
09:38 Non, il enseigne surtout à faire des jeux vidéo.
09:41 La question concerne le sport.
09:44 Peut-être qu'au départ, ces jeux vidéo,
09:46 c'était la réplique du foot,
09:48 je sais que ça plaît bien à Cécile aussi, la voiture.
09:51 Aujourd'hui, c'est quoi le pourcentage
09:53 du nombre de jeux de guerre, etc.?
09:55 C'est dur à dire.
09:57 Le marché, là, aujourd'hui,
09:58 représente un tel volume de jeux
10:00 qu'il y a des centaines et des centaines de jeux
10:03 qui sortent tous les jours.
10:05 Là, on ne parle pas de gros, gros jeux
10:07 faits par des gros studios,
10:08 mais en quantité, il y en a énormément.
10:10 Il y a sport, il y a guerre, il y a intelligence.
10:13 On en retrouve dans les types qu'on retrouve.
10:16 On retrouve beaucoup de jeux d'aventure,
10:18 on retrouve beaucoup de jeux d'action.
10:20 Le jeu de combat, ça tourne toujours beaucoup.
10:22 Le jeu de tir, ce qu'on disait, l'FPS,
10:24 c'est un gros, gros genre qui existe beaucoup.
10:26 Les jeux de sport, on en voit de plus en plus
10:28 sur des sports de plus en plus différents,
10:30 de plus en plus variés.
10:31 Aujourd'hui, il y a une grosse partie non négligeable
10:34 qui vient de toute la sphère esportive.
10:36 On a ce qui est compétitif,
10:38 qui devient en fait pas vraiment un genre,
10:40 c'est un sous-genre,
10:41 mais c'est quelque chose qui se développe
10:43 sur à peu près tous les genres qu'on vient de citer là.
10:45 Aujourd'hui, on a quelque chose qui émerge.
10:47 - Pierre Soulier, forcément, si vous êtes là aujourd'hui,
10:49 c'est que vous avez une école,
10:50 qui dit école, dit forcément métier de demain.
10:53 Aujourd'hui, l'industrie du jeu,
10:55 c'est combien d'emplois à peu près ?
10:56 Est-ce qu'on a les chiffres ?
10:58 - Au niveau national, oui, comme je vous ai dit,
11:00 c'est à peu près entre 1 000 et 2 000 à nouveaux emplois
11:02 qui sont créés chaque année.
11:04 Après, l'industrie évolue.
11:06 Il y a des années où ça ne va pas forcément embaucher,
11:09 il y a des années où ça embauche énormément.
11:11 On peut faire le parallèle avec l'industrie du cinéma, par exemple.
11:14 La seule différence, c'est que celle-ci,
11:15 elle est beaucoup plus développée.
11:18 C'est-à-dire qu'on n'est pas obligé d'être sur Paris
11:20 pour travailler dans le jeu vidéo,
11:22 contrairement au cinéma aussi plus centralisé.
11:25 Donc voilà, c'est une industrie internationale, effectivement.
11:28 - Elle s'exporte,
11:29 c'est-à-dire que les savoir-faire français
11:31 peuvent aller travailler facilement à l'étranger.
11:33 - Des métiers bien payés ?
11:34 - Oui, oui. Après, c'est les compétences de l'étudiant
11:36 qui vont déterminer aussi son salaire, si je puis dire.
11:41 C'est-à-dire que si vous travaillez dans un studio indépendant
11:45 avec quatre salariés,
11:46 vous n'allez pas avoir forcément le même salaire
11:48 que dans une grosse structure où vous êtes 500.
11:50 Vous travaillez sur un jeu AAA.
11:52 - Les qualités requises, parce que c'est important,
11:54 il y a toute la partie expertise,
11:56 mais il y a aussi une partie de savoir-faire,
12:01 mais aussi de mise en lumière.
12:03 Il y a un côté artistique aussi dans ce métier.
12:05 C'est une double dose, en fait.
12:07 - Ça dépend un peu des secteurs qu'on va toucher,
12:10 puisque c'est quand même plein de métiers différents,
12:12 mais oui, il y a quand même une sensibilité aux médias
12:14 et à ce qu'on fait qui est non négligeable.
12:18 Le produit final qu'on fait actuellement,
12:21 c'est un produit qui est visuel,
12:22 que les gens vont le voir, ils vont l'entendre,
12:26 ils vont interagir avec.
12:28 Et si on ne fait pas attention à ce qu'on fait,
12:30 on ne fait pas des choses de qualité.
12:32 Donc on a besoin d'avoir une culture
12:34 qui soit assez développée pour comprendre ce qui se fait,
12:36 ce qui est attendu.
12:37 Et puis après, il y a forcément un gros échange
12:40 de regards critiques, de vérification, de comparaison.
12:45 Et ça, c'est quelque chose qu'on développe au fur et à mesure.
12:48 Il y a l'expérience qui vient de l'attente.
12:50 - Mais dans vos cours, par exemple, c'est cours de quoi ?
12:52 C'est-à-dire, bonjour, aujourd'hui, on apprend quoi ?
12:55 - On apprend à utiliser des outils.
12:57 Un jour, aujourd'hui, ça se fait avec des moteurs.
12:59 Si on revient 20 ou 30 ans en arrière,
13:02 il fallait le développer à la main soi-même.
13:04 Aujourd'hui, on n'en est plus là.
13:05 On a des sociétés qui créent des moteurs
13:07 et qui les mettent à disposition.
13:09 Ce n'est pas forcément gratuit.
13:10 C'est très souvent gratuit d'accès
13:11 pour pouvoir l'utiliser de manière personnelle.
13:13 Dès qu'on en vient à faire quelque chose de commercial,
13:15 il va falloir payer des licences,
13:16 il va falloir payer quelque chose.
13:18 Mais ça permet d'avoir un gros socle qui existe,
13:20 qui est déjà là, qu'on va pouvoir utiliser.
13:22 Donc nous, ce qu'on apprend dans certains cours,
13:25 c'est d'apprendre à utiliser ces moteurs-là,
13:26 comment ça fonctionne, qu'est-ce qu'on utilise.
13:28 Et à côté de ça, c'est apprendre à créer la matière première,
13:31 je vais dire, qui va être utilisée dans le moteur.
13:33 Parce que le moteur, quand on fait un personnage,
13:36 il n'a pas le personnage.
13:37 Il est capable de le gérer,
13:38 mais il faut qu'on le crée en amont.
13:39 Donc on va le créer en amont, on va lui donner,
13:41 et puis après, on va utiliser le moteur
13:42 pour faire ce qu'on a besoin de faire avec le personnage.
13:44 - Sur cette école, forcément,
13:47 il faut un bagage minimum pour arriver dans cette école.
13:52 Je sais, bac+ combien aujourd'hui ?
13:55 - Pour accéder à l'école ou après l'école ?
13:57 - Non, pour accéder à l'école aujourd'hui.
13:59 - C'est post-bac.
14:00 - Post-bac.
14:01 - Voilà, tout à fait.
14:02 - Les qualités requises, c'est quoi ?
14:04 Il faut être matheux, soyons clairs, à la base, ou pas du tout ?
14:06 - Pas forcément, parce que, comme l'a dit Géraud,
14:08 c'est vrai qu'on a plusieurs profils.
14:09 On a des filières dans l'industrie du jeu vidéo,
14:12 je fais souvent le parallèle avec le rugby, par exemple,
14:15 où il y a des profils, des physiques différents.
14:17 Là, c'est pareil, vous avez des créatifs
14:19 qui ont beaucoup d'idées, mais qui ne savent pas dessiner.
14:22 Eux, c'est les game designers.
14:24 - C'est moi, ça, je ne sais pas dessiner.
14:27 - Justement, on parlait de mathématiques,
14:29 des personnes qui sont très techniques sur la programmation,
14:31 les mathématiques, donc là, c'est plutôt des profils
14:33 qui vont faire du code.
14:34 Et après, vous avez des créatifs qui, eux, savent très bien dessiner,
14:36 ils sont créatifs, ils vont faire tout ce qui conceptionne
14:38 un graphique du jeu.
14:40 Donc voilà, selon notre travail à nous, bien évidemment, c'est de...
14:43 - Mais eux, ils ne rentreront jamais dans le jeu,
14:44 ils vont faire des dessins de personnages
14:46 pour qu'on comprenne bien.
14:47 C'est ça, c'est vraiment du...
14:49 - Oui, on crée tout ce qui est design,
14:50 mais après, ils vont modéliser les personnages, les animer,
14:52 et après, c'est les développeurs qui, eux, vont intégrer tout ça
14:54 dans le moteur de jeu.
14:56 - Mais Pierre Souliez, je vous souhaite toute la réussite,
14:59 mais là, vous passez à Sud Radio, tout le monde vous écoute.
15:01 On entend dire "on peut faire une école
15:03 pour travailler sur les jeux vidéo à la sortie du bac",
15:05 mais vous allez avoir des milliers de demandes.
15:07 Aujourd'hui, vous avez entre 120 et 150 élèves,
15:09 comment vous faites ?
15:11 - On sélectionne, on reçoit les étudiants, on les écoute, déjà.
15:13 Il y a un premier rendez-vous téléphonique
15:15 où on va essayer de sonder un petit peu l'intérêt de l'étudiant,
15:19 est-ce que ça correspond à ce qu'on recherche,
15:22 et est-ce que l'école correspond à ce qu'il recherche aussi.
15:24 À partir de là, si c'est positif, on fait un test,
15:28 un QCM, plus un test de programmation,
15:31 ou artistique, au niveau du dessin.
15:34 Si c'est concluant, après on le reçoit,
15:36 on fait un test, on va dire un entretien de motivation,
15:39 qui se passe, il n'y a pas de piège,
15:41 mais on veut connaître vraiment la passion de l'étudiant.
15:45 C'est des métiers de passion,
15:47 quel que soit votre profil, quelles que soient vos compétences.
15:49 - Pourquoi ? Parce que ça demande beaucoup de travail,
15:51 beaucoup de concentration, de la rigueur,
15:54 pour faire avancer les choses, c'est ça ?
15:56 - Oui, quand je parle de passion,
15:59 ça rejoint un petit peu tout ce que vous évoquez,
16:01 surtout la différence entre le gamer
16:03 qui s'intéresse uniquement au jeu,
16:05 qui veut faire de l'e-sport par exemple,
16:07 et la personne qui s'intéresse au jeu,
16:08 mais surtout à la conception du jeu.
16:10 C'est-à-dire, ok, j'aime ce jeu, mais moi je l'aurais fait différemment.
16:12 C'est ça qu'on essaie de déceler dans l'entretien,
16:14 pour voir si le profil correspond,
16:17 et si l'école correspond aussi à ce profil-là.
16:19 - Est-ce qu'il y a des élèves qui arrivent
16:24 avec plein de bonne volonté,
16:26 et finalement, on n'y arrive pas ?
16:28 Ça arrive, forcément.
16:30 - Ça arrive, parce que oui, comme le disait Pierre,
16:32 ça demande beaucoup d'investissement,
16:33 beaucoup d'implication.
16:35 On en parlait tout à l'heure,
16:36 un des parallèles qu'on peut faire, c'est le cinéma.
16:38 On peut tous aimer aller voir un film au cinéma,
16:40 c'est pas pour autant qu'on va être capable d'en faire un.
16:43 Mais nous, c'est la même chose, là.
16:45 On est là pour créer du jeu vidéo,
16:46 pour faire en sorte de créer quelque chose,
16:48 de concevoir quelque chose.
16:50 C'est un côté très répétitif,
16:52 très ingrat par moment,
16:54 donc s'il n'y a pas la passion, s'il n'y a pas la motivation,
16:56 c'est un peu délicat.
16:58 - Le cursus, c'est ça, quatre ans.
17:00 - Allez, vous bougez pas, on revient dans quelques instants.
17:03 On a des témoignages, en tout cas, des élèves,
17:06 qui vont arriver dans quelques instants,
17:09 parce que c'est bien aussi de partager le quotidien
17:11 avec ses élèves, leur ressenti.
17:13 Vous pourrez dire, si vous nous entendez,
17:15 tout ce que vous voulez, bien entendu.
17:17 Nous, on est...
17:19 Ils sourient, les profs et en tout cas le directeur.
17:21 On en parle dans un instant.
17:23 - Ils sont équipés, en tout cas, les élèves.
17:25 - Ils sont équipés comme des gamers.
17:27 On voit le siège, on voit le casque.
17:29 - Ils sont gamers à côté.
17:31 - Là, on voit qu'on n'est pas à l'Assemblée nationale, par exemple.
17:34 - On n'y est pas.
17:36 - On revient dans un instant.
17:38 - Les vraies voies de l'emploi.
17:42 - Vous en avez rêvé.
17:44 Elle existe, une école pour former au métier du jeu vidéo.
17:48 Oui, on n'est plus obligé de dire,
17:50 je vais à l'école et après au jeu vidéo.
17:52 On peut faire les deux.
17:54 Le matériel, on va en parler de cette école
17:56 du studio Mercier de Béziers.
17:58 Comment ça marche ?
18:00 Nous avons même des élèves qui vont intervenir.
18:02 Pierre Soulier est avec nous, je le rappelle.
18:04 Le directeur studio Mercier de Béziers.
18:06 Et puis Géraud Toussaint, l'enseignant le plus aimé de France.
18:10 Professionnel de la programmation.
18:12 - Le directeur aussi le plus aimé de France.
18:14 - Oui, aussi.
18:16 - Cette école, Pierre Soulier, ce qui est important,
18:18 ça fonctionne comme un campus.
18:20 On n'est pas dans une salle de classe.
18:24 On est presque en train de travailler, finalement.
18:26 - Oui, tout à fait.
18:28 On est sur le modèle de campus
18:30 qu'on peut retrouver aux Etats-Unis, par exemple.
18:32 Il y avait des appartements, des salles de co-working,
18:34 des cours.
18:36 Au niveau de la pédagogie elle-même,
18:38 les journées sont scéndées souvent en deux parties.
18:40 Vous avez une partie en travaux dirigés,
18:42 où les étudiants vont être encadrés
18:44 par des professionnels comme Géraud.
18:46 Ils vont apprendre les méthodes de travail.
18:48 Et après, il y a une partie pratique,
18:50 où ils vont mettre en pratique tout ce qu'ils ont vu
18:52 sur des projets liés à l'école ou sur des projets personnels.
18:54 On reste sur des métiers, quelles que soient les filières,
18:56 où il faut énormément pratiquer.
18:58 Et en fait, refaire, se tromper, refaire, refaire.
19:00 En rejoignant ce que j'évoquais,
19:02 si on n'est pas passionné, ça devient très compliqué.
19:04 Il y a une cohésion parmi vos élèves, Géraud Toussaint.
19:08 Cohésion d'équipe, on sent qu'on est une équipe,
19:12 ce qui est un peu différent des écoles traditionnelles.
19:14 Alors oui, on essaie, on a la chance
19:16 d'être encore, on va dire, à taille humaine.
19:18 On n'est pas non plus très nombreux dans le campus.
19:22 Oui, 120, 150, c'est ça à peu près.
19:24 Et on travaille très rapidement sur des groupes.
19:26 Donc il y a tout ce qu'on appelle les soft skills,
19:30 tout ce qui est relations humaines, discussions, échanges,
19:32 qui est primordial dans notre métier.
19:34 Et on les confronte à ça dès le début de la première année.
19:38 Mais il y a des examens à l'issue de chaque année ou pas ?
19:40 Oui, tous les ans.
19:42 C'est régulier, on a des modules,
19:44 il y a des tests à passer, il y a des examens à valider.
19:46 Ça, effectivement, tout au long de toutes les années.
19:48 Et on redouble si jamais on...
19:50 Si ça ne se passe pas bien, oui.
19:52 Après, on est dans une école privée,
19:54 donc c'est recommandé, on va inciter,
19:58 on ne peut pas valider certains passages.
20:00 Après, c'est au bon vouloir aussi.
20:02 Est-ce qu'il y a des génies qu'on voit immédiatement ?
20:06 C'est-à-dire de la première année où on sent que
20:08 "Waouh, il y a un truc qui se passe incroyable".
20:10 Oui, on peut le voir déjà à l'entretien de motivation.
20:14 Il y a des personnes, des jeunes qui arrivent déjà avec un bagage,
20:18 un autodidacte qui a été développé pendant plusieurs années.
20:20 Et ça arrive d'être impressionné,
20:22 que ce soit en programmation ou que ce soit en art.
20:24 Mais ce sont eux qui vous apprennent à faire des choses.
20:26 Ça peut arriver.
20:28 Ça ne m'est pas arrivé encore, mais ce n'est pas impossible.
20:30 On a vraiment des étudiants qui, dès le début,
20:34 sont des fois très compétents.
20:36 Ça devient des relais.
20:38 On n'est peut-être pas à nous apprendre des choses,
20:42 mais ça peut être des relais pour nous,
20:44 pour nous aider à faire monter la classe en compétence plus rapidement.
20:46 Vous ne pouvez pas vous endormir dans vos certitudes.
20:48 On a un cadeau, Alexandre Gomez.
20:50 Il est troisième année,
20:52 et lui s'occupe de la conception et de l'optimisation
20:54 de l'architecture informatique.
20:56 Déjà la phrase est compliquée.
20:58 Moi j'ai déjà décroché.
21:00 Si vous nous regardez sur la chaîne YouTube,
21:02 vous l'apercevez, le siège, le casque,
21:04 tout y est, gamer dans l'âme.
21:06 Alexandre, c'est une aventure géniale, cette école ?
21:10 C'est incroyable.
21:14 C'est exactement ce que je voulais faire.
21:16 Et le fait en plus que ça s'installe à Béziers,
21:18 c'est un rêve, on va dire.
21:22 Ça évite de partir loin, par exemple.
21:24 On a ça à portée de main ici, et c'est beau.
21:26 C'est un métier que vous vouliez faire depuis des années.
21:32 Vous avez plusieurs thématiques, plusieurs métiers différents.
21:38 Comment finalement on choisit sa voie parmi tous les métiers de jeux vidéo ?
21:44 Moi, on va dire que c'est plus par hasard.
21:50 Ça fait depuis l'âge de 6 ans que je joue aux jeux vidéo.
21:56 J'ai toujours été passionné par cela.
22:00 Un ami m'a parlé de l'école par rapport aux plusieurs formations
22:05 et aux métiers qui pouvaient exister liés aux jeux vidéo.
22:08 Ça m'a mené à la programmation,
22:10 parce que c'est ce qui, pour moi, rend le plus vivant un jeu vidéo.
22:14 C'est quoi la programmation ?
22:16 Alexandre, expliquez-nous.
22:18 La programmation, ça dépend du moteur avec lequel on va créer le jeu vidéo.
22:23 On va parler de lignes de code, si on parle de C++...
22:28 Bonjour, vous êtes bien sur la messagerie de Cécile.
22:30 Je vous ai perdu, je vous ai perdu.
22:32 Vous écoutez Sud Radio, vous découvrez des choses.
22:35 Continuez, Alexandre.
22:37 Ça va être dur de parler programmation sans utiliser de termes techniques.
22:41 Grosso modo, pour le sportif que je suis,
22:43 c'est vous qui êtes capable de créer le terrain de foot qu'on va voir à l'écran, non ?
22:48 Grosso modo, ce qu'on va dire, c'est donner des ordres à des acteurs,
22:57 pour justement rendre vivant notre jeu vidéo.
23:01 C'est vous qui faites bien jouer Mbappé sur FIFA.
23:06 C'est énorme.
23:08 On va dire ça, grosso modo.
23:11 Vous êtes en quelle année ?
23:13 Vous, vous êtes en troisième année, donc il lui reste effectivement une année.
23:17 L'objectif, c'est quoi ?
23:19 C'est la France, c'est l'étranger, payer étranger, c'est quoi ?
23:23 Dans un premier temps, on va viser la France.
23:28 On va essayer de viser déjà les plus gros studios français, on va dire.
23:32 Et après, pourquoi pas s'exporter plus tard à l'étranger, on verra.
23:36 Des étudiants tels qu'Alexandre,
23:41 j'ai l'impression qu'Alexandre, c'est l'un des petits génies dont on parlait tout à l'heure,
23:45 où on se sent que très vite, il y a une appétence depuis la base.
23:50 Mais entre jouer à des jeux vidéo et faire du codage,
23:53 ou en tout cas faire de la programmation, il y a un gap énorme.
23:57 Oui, c'est pas du tout la même chose.
23:59 On a la chance aujourd'hui d'avoir des outils qui sont quand même très développés,
24:04 qui nous permettent d'avoir des résultats très palpables, très visuels, très rapidement.
24:10 Sur le premier contact, ça permet d'avoir un côté très satisfaisant,
24:15 de se dire "en deux semaines que je ne savais rien faire,
24:18 j'ai réussi à poser un cube, à le déplacer, et je peux créer des règles,
24:23 je peux faire des choses avec".
24:24 Ça devient interactif et on voit les résultats.
24:27 Quand on aime bien ça, on accroche assez vite à ça.
24:30 Et ça a été le cas pour Alexandre.
24:32 On a regardé la brochure de l'école, parce qu'avec Cécile, on ne comprend pas tout.
24:37 Par exemple, ce qu'Alexandre Gomez peut faire comme métier ?
24:41 Développeur de jeux vidéo, programmeur de gameplay, designer de niveau,
24:45 graphiste 3D, concepteur d'interface, d'utilisateur et artiste technique.
24:50 Vous avez un choix entre toutes ces professions ?
24:53 Moi, personnellement, je serais plus orienté gameplay-programmeur.
24:58 Pourquoi ?
24:59 Parce que c'est ce à quoi on est principalement formé à faire,
25:09 parmi tous les métiers que vous venez de citer.
25:13 On va un peu toucher à tout, mais le gameplay,
25:16 c'est là où on va être amené à être principalement formé.
25:20 C'est ce que je préfère, parce que c'est vraiment ce qui va constituer
25:25 l'intrigue du jeu vidéo, en grande partie.
25:28 Et c'est pour ça que j'aime beaucoup ça.
25:32 Pierre Soulier, est-ce qu'il y a dans tous ces métiers,
25:35 des métiers qui sont plus rares, ou qui regroupent un minimum de personnes ?
25:41 J'imagine qu'il y a des métiers un peu plus traditionnels,
25:44 où là, effectivement, il y en a beaucoup,
25:46 mais où vraiment, il y a des petites équipes,
25:49 et c'est presque des niches de métiers.
25:52 Oui, on peut parler par exemple des concept artists.
25:55 Les concept artists, c'est des designers, comme des designers automobiles,
25:59 sauf que là, eux, ils designent tout ce qui touche au cinéma d'animation,
26:02 au cinéma ou aux jeux vidéo.
26:04 En termes de prérequis, il faut avoir déjà un très bon niveau de dessin.
26:07 C'est des métiers de niche, effectivement.
26:10 Ça veut dire que les places sont chères, et qu'il n'y a pas beaucoup de places à prendre.
26:13 Si vous voulez, sur un studio de 100 personnes,
26:15 vous avez à peu près 2-3 concept artists.
26:17 Donc si vous voulez, c'est des métiers vraiment de niche,
26:19 où il faut déjà avoir un bagage, comme la musique.
26:22 Si on n'a pas l'oreille, c'est très dur d'être un bon musicien.
26:25 Là, c'est pareil, si on ne sait pas dessiner, c'est très dur de devenir un bon designer.
26:28 Mais quand vous dites bien dessinant, on est d'accord.
26:30 On prend un pinceau ou un stylo, et on regarde s'il sait dessiner.
26:34 Voilà, tout à fait.
26:35 Ce sont les fondamentaux qui sont liés à l'observation,
26:38 qui sont liés à certaines compétences qui sont intrinsèques à ces métiers,
26:41 et que même avec la meilleure pédagogie, on ne va pas forcément en apprendre,
26:44 parce qu'il faut un don déjà, au départ, pour avoir les compétences.
26:47 Géraud Toussaint, je rebondis sur ce que vous disiez tout à l'heure.
26:50 Certains arrivent avec déjà des compétences.
26:52 Ça veut dire qu'il y a déjà des tutos sur Internet.
26:55 Ça veut dire que ce sont des gamins qui, dans leur chambre,
26:58 ou des jeunes femmes ou des jeunes filles dans leur chambre,
27:01 ont commencé à tester, à monter des trucs.
27:03 Certains vous montrent presque parfois des projets qu'ils ont mis en place.
27:06 Les meilleurs, oui, ça arrive très souvent.
27:08 Je dis les meilleurs, c'est surtout ceux qui ont eu la curiosité,
27:11 et qui se sont penchés là-dessus avant les études supérieures.
27:14 Très souvent, ils arrivent avec des projets, des prototypes, des choses à montrer.
27:18 C'est déjà un gros bon en avant,
27:22 parce que ça veut dire qu'ils ont déjà une approche,
27:24 ils ont déjà une connaissance.
27:26 C'est un gros sas du début de la formation sur la première année,
27:30 qu'on va passer beaucoup plus vite avec eux,
27:32 qu'on va pouvoir rentrer dans des choses beaucoup plus productives,
27:34 beaucoup plus rapidement.
27:36 - Mais est-ce qu'on... Pardon, je rebondis sur une autre question.
27:38 Forcément, l'intelligence artificielle.
27:40 - C'était la même.
27:42 - Non mais la technologie, on doit se reformer tout le temps, tout le temps, tout le temps.
27:46 - Oui, moi, sans aucune... Enfin, en toute transparence,
27:51 ce que moi j'apprends en formation continue sur une année,
27:54 en trois ans, je ne peux pas retransmettre tout en trois ans à une classe d'élèves.
27:58 Si on était sur de l'individuel, oui,
28:00 mais la quantité de nouvelles choses auxquelles il faut qu'on se forme, nous,
28:04 ne serait-ce que sur l'évolution des outils, c'est faramineux.
28:07 Et puis là, depuis deux ans, avec l'essor de l'IA, ça l'est encore plus.
28:10 - Parce que sur l'intelligence artificielle, aujourd'hui,
28:12 Philippe David en a parlé sur Sud Radio,
28:14 il était question de métiers qui disparaîtraient.
28:17 Est-ce que les métiers auxquels vous formez risquent d'être impactés
28:21 par l'arrivée de l'intelligence artificielle,
28:23 que vous-même, vous pouvez essayer de construire ?
28:25 Enfin, c'est le serpent qui se mord à coeur.
28:27 - Disparaître, je ne suis pas sûr.
28:29 Impacter, c'est sûr et certain.
28:31 Plutôt que disparaître, je pense que c'est amener à se transformer,
28:34 et à changer, à évoluer.
28:36 Aujourd'hui, pour moi, l'IA, c'est un outil.
28:38 C'est un outil qui a été créé, qui existe,
28:41 qu'on le veuille ou pas, ça existe.
28:43 La question, c'est, est-ce qu'on s'en sert ou pas ?
28:46 - Alexandre Gomez, le Graal pour vous, ce serait quoi,
28:49 aujourd'hui, c'est de travailler avec qui ?
28:51 Si d'un coup de baguette magique, vous pouviez travailler
28:53 ou sur un jeu, ou sur une boîte, ou dans un pays, ce serait quoi ?
28:58 - Alors là, directement, je vous répondrai en termes de boîte,
29:01 c'est Ubisoft.
29:02 - Ubisoft. C'est français Ubisoft, hein ?
29:04 - Oui. - Oui, c'est ça ?
29:05 - Oui. - Cocorico ?
29:06 - Franchement, si le patron d'Ubisoft vous écoute, là,
29:08 à mon avis, vous avez déjà signé, là !
29:10 - Oui, bonjour !
29:12 C'est Jean-Pierre Ubisoft, j'aimerais bien travailler avec Alexandre Gomez.
29:15 Alors, vous restez avec nous, puisqu'on va faire une petite pause,
29:18 et dans un instant, vous allez voir que les jeux vidéo
29:20 ne sont pas forcément consacrés qu'aux garçons.
29:23 Léonie Claude sera avec nous dans quelques instants,
29:26 elle est déjà souriante, on la voit, elle sourit.
29:29 On en parle dans un instant, tout de suite.
29:30 - Vous avez dit Jean-Pierre Ubisoft, c'est sûr ?
29:32 - Oui, c'est Jean-Paul.
29:33 - C'est un plaisir, ce soir, de découvrir plein de nouveaux métiers,
29:37 grâce à une toute nouvelle école, qui s'appelle le Studio Mercier,
29:41 qui est à Béziers, et Pierre Soulier...
29:43 - Elle n'est pas toute nouvelle, mais en tout cas, elle s'appelle maintenant le Studio Mercier.
29:46 - Oui, parce qu'avant, il y avait un autre nom...
29:48 - Cibé Art, on peut le dire, ça va fusionner avec...
29:50 - Ah, ça, on n'est pas sûrs pour vous le dire, donc on peut le dire.
29:52 - On a le droit, on a le droit.
29:53 - Vous l'avez dit, alors.
29:54 - C'est fait.
29:55 - Pierre Soulier, le directeur, est là, et puis Géraud Toussaint,
29:58 qui est enseignant et qui est présent aussi avec nous.
30:01 C'est le moment de parler de tous ces métiers qui vous font rêver,
30:04 ces métiers qui servent à construire des jeux vidéo
30:07 qui sont au service d'une industrie faramineuse, Cécile.
30:10 - Absolument, et pour en parler, on est toujours avec Pierre Soulier,
30:13 le directeur de ce Studio Mercier,
30:15 et Géraud Toussaint, enseignant et professionnel de la programmation.
30:19 Et Léonie Claude est avec nous, elle est en troisième année de Game Artist.
30:22 Bonsoir Léonie, merci d'être avec nous.
30:26 Déjà, vous êtes, vous, en troisième année.
30:30 Qu'est-ce qui vous a attiré, et c'est intéressant d'avoir votre témoignage,
30:34 de jeunes filles qui pourraient nous écouter,
30:37 ou même moins jeunes, parce qu'est-ce que finalement,
30:39 on peut faire une reconversion, Géraud ?
30:41 - Oui, ça arrive, on a majoritairement des gens post-bac,
30:44 mais ça peut arriver d'avoir des gens plus âgés.
30:46 - Cécile, vous avez posé une question personnelle.
30:48 - Oui, absolument.
30:49 - Vous avez envie, Cécile, vous avez envie.
30:51 - Je suis nulle en maths, mais bon, ça ne m'aidera pas beaucoup.
30:54 Léonie, aujourd'hui, votre métier, qu'on comprenne bien,
30:57 en tout cas le métier que vous allez embrasser, c'est quoi exactement ?
31:01 - Alors, moi, du coup, je me tourne plus vers, du coup,
31:04 le côté game artist.
31:06 Donc, on va faire tout ce qui est personnages, environnement,
31:08 en fait, des jeux vidéo.
31:10 Donc, moi, personnellement, j'aimerais vraiment faire
31:12 tout ce qui est environnement, donc c'est-à-dire le décor,
31:14 que ce soit des maisons, des arbres, tout ce genre de choses, en fait.
31:17 Il y a beaucoup de phases de production, en fait, différentes.
31:20 C'est-à-dire qu'en fait, en termes de logiciel,
31:22 en fait, on a un premier logiciel qui va nous permettre
31:24 de construire une shape, c'est-à-dire une forme, on va dire, de l'objet.
31:28 On a un autre logiciel qui va nous permettre, en fait,
31:30 d'appliquer une texture à proprement parler,
31:32 donc c'est-à-dire si c'est un objet métallique
31:34 ou si c'est quelque chose qui est plus en tissu, ce genre de choses.
31:37 Et ensuite, donc, avec l'aide, excusez-moi, des programmeurs,
31:40 on va l'intégrer, du coup, au moteur de jeu Unreal Engine
31:44 pour, du coup, créer nos environnements et nos décors de jeu
31:47 pour pouvoir, après, avoir un joueur qui se déplace, en fait,
31:50 dans un environnement complexe avec beaucoup d'éléments.
31:53 - Léonie, quand vous étiez petite, vous passiez vos temps
31:55 à dessiner ou à jouer aux jeux vidéo ?
31:58 - Alors, un petit peu des deux.
32:00 C'est bien toujours d'avoir une base, quand même, de dessin, malgré tout.
32:03 En fait, certes, en tant que game artist,
32:06 c'est pas notre priorité, en fait, de connaître vraiment
32:09 toutes les notions du dessin, même si c'est quand même très important.
32:12 Mais comme on fait plus de la 3D, c'est moins porté vers le dessin,
32:16 mais plus des notions propres, en fait, au logiciel à proprement parler.
32:20 - La langue, normalement, universelle de tous ces gamers, c'est l'anglais.
32:24 Et pourtant, les cours sont prodigués en français.
32:27 Est-ce qu'il faut une base, quand même, d'anglais ?
32:32 - Et si vous pouvez répondre en anglais, Pierre ?
32:34 - Oui, oui. - Allez-y.
32:36 - Bien évidemment que ça reste une compétence qu'il faut acquérir.
32:41 Au sein de l'école, au sein du campus, il y a des cours d'anglais
32:44 qui sont basés sur l'anglais parlé, l'anglais professionnel.
32:46 On dit aux étudiants, concrètement, c'est vrai qu'ils arrivent
32:49 avec un niveau post-bac où ils comprennent très bien l'anglais,
32:52 mais ils ont une grosse difficulté pour justement libérer la parole,
32:55 si je puis dire. Et notre rôle, bien sûr, c'est de les former,
32:58 d'être capables de tenir une discussion ou un entretien d'embauche en anglais.
33:03 Donc ça reste quelque chose qui est hyper important pour...
33:06 - Oui, parce qu'en fait, toute cette partie gamer, tout est en anglais.
33:09 Les logiciels, le discours, le dialogue, en tout cas, les dialectiques.
33:14 - Alors, ça dépend des langages. C'est ça, c'est vrai, beaucoup,
33:17 pour les programmeurs, parce que oui, effectivement, les bases des...
33:20 Tous les langages qu'on utilise, ils sont codifiés,
33:23 et généralement, ils sont codifiés en anglais.
33:25 Donc les mots clés qu'on va utiliser, c'est des mots anglais.
33:28 Mais en dehors de ça, non, aujourd'hui, les moteurs, les outils qu'on utilise,
33:31 ils ont de plus en plus de traduction française.
33:33 C'est, par contre, des fois, plus simple d'avoir de la ressource en anglais,
33:36 trouver des tutos, de l'accompagnement en anglais.
33:38 Par contre, là où je rejoins Pierre, c'est qu'aujourd'hui,
33:41 on en parlait tout à l'heure, les studios, ils sont connexes entre eux,
33:45 ils échangent entre eux, ils travaillent...
33:47 Ubisoft, aujourd'hui, quand ils font un gros projet,
33:49 ils travaillent avec des studios français, avec des studios aux Etats-Unis,
33:52 avec des studios en Thaïlande, avec des studios...
33:54 - Oui, il y a des collabs internationales.
33:56 - Du coup, pour que tout ça fonctionne, les équipes, elles parlent anglais.
33:59 Donc pour communiquer avec son équipe et travailler avec son équipe,
34:01 il faut parler anglais.
34:02 - "Might tell her he's rich".
34:03 - Yes, yes. Léonie, on a parlé tout à l'heure avec votre directeur,
34:06 Pierre Soulier, de...
34:08 Bon, tout le monde a envie de faire cette école, on sort du bac, on est passionnés.
34:11 Ça a été difficile, la sélection, parce qu'il a fallu...
34:15 Il n'y a pas vraiment d'examen pour rentrer, hein ?
34:20 - Alors, moi, vu que ça fait trois ans, il n'y avait pas encore le test
34:24 dont vous a parlé, en fait, Pierre Soulier.
34:26 - Ah, bah on va le faire maintenant, Léonie.
34:28 - Il y a un test...
34:30 Donc effectivement, maintenant, il y a un test de dessin, on va dire,
34:34 pour rentrer dans la formation dans laquelle je suis rentrée.
34:37 Mais moi, en fait, ça s'est principalement passé par un entretien
34:40 où j'ai pu montrer mon portfolio, c'est-à-dire toutes les réalisations
34:43 que j'avais pu faire avant d'arriver dans cette école.
34:46 Donc c'est vraiment un gros échange, parce que c'était un entretien
34:49 d'environ à peu près une heure qui s'est passé avec lui,
34:52 où vraiment on a pu échanger sur les idées,
34:54 quels étaient même les projets futurs après l'école,
34:56 où est-ce qu'on se voyait potentiellement.
34:58 Et c'était vraiment... Enfin, j'ai pu vraiment...
35:01 Comment dire ? Être, on va dire...
35:04 Excusez-moi, j'ai pas les termes, mais à vraiment me dire
35:07 c'est l'école où je veux aller, parce que c'était vraiment
35:10 les connaissances que je voulais avoir.
35:12 - C'était comme une introspection, en fait.
35:14 C'était une introspection qu'on vous demandait de faire.
35:16 Sur vos motivations.
35:18 - Je pense que peut-être le terme est un peu fort,
35:20 mais vraiment montrer que oui, on est dans ce domaine-là,
35:22 on veut progresser sur ce domaine-là, et on veut travailler plus tard
35:24 dans ce domaine-là également.
35:26 - Vous entendez Léonie, forcément, c'est une vraie belle ambassadrice
35:30 pour l'école.
35:32 - Oui, oui, oui. Léonie, je me souviens aussi de son entretien,
35:36 même s'il y en a eu beaucoup.
35:38 - Oui.
35:40 - Oui, il y a des étudiants, des étudiantes qui sortent du lot.
35:43 C'est évident qu'il y a une certaine maturité.
35:45 Léonie avait une grosse maturité.
35:47 Si il me semble, elle avait déjà une licence ou un BTS,
35:51 c'est ça Léonie ?
35:53 - Oui, une licence, oui, effectivement.
35:55 - Donc, effectivement, elle avait cette maturité.
35:57 - Ah oui, donc elle ne sortait pas directement du bac.
35:59 - Elle avait cette maturité qu'on ne trouve pas forcément
36:01 chez les postes bacheliers.
36:03 Et on voyait très bien chez elle qu'il y avait cette petite étincelle
36:05 dans le regard qui disait "OK, si je rentre dans cette école,
36:07 je vais faire ce qu'il faut pour réussir".
36:09 - Léonie Claude, l'avenir, c'est ce que je disais tout à l'heure
36:12 à Alexandre Gomez.
36:14 Finalement, le Graal pour vous, c'est de travailler où ?
36:17 - En France ?
36:19 - Du coup, je rejoins mon collègue.
36:21 - Oh là là !
36:23 - Je vous coupe la parole, excusez-moi.
36:25 Du coup, je rejoins mon collègue Alexandre
36:27 qui souhaitait postuler à Ubisoft.
36:29 J'avoue que pour une première idée,
36:31 ça serait également de pouvoir aller dans cette entreprise
36:33 qui est quand même assez réputée,
36:35 on ne peut pas se mentir.
36:37 - Vous êtes un vivier, j'imagine,
36:39 pour toutes ces boîtes aujourd'hui
36:41 de jeux vidéo.
36:43 On vient un piocher chez vous.
36:45 Est-ce qu'on vient déjà, comme au football
36:47 ou chez les sportifs, les détecter très tôt ?
36:49 Est-ce qu'on les suit très tôt en disant
36:51 "Ah, là il y a quelque chose"
36:53 et les entreprises peuvent déjà miser très tôt sur eux ?
36:57 - Oui, bien évidemment.
36:59 Comme Léonie et Alexandre disaient, Ubisoft,
37:01 on travaille quand même en collaboration avec eux
37:03 depuis pas mal d'années.
37:05 Bien évidemment, quand ils font des recrutements
37:07 au sein de l'école, ils viennent tester,
37:09 ils viennent voir un petit peu les compétences qu'il y a
37:11 dans la culture, ça se passe comme ça.
37:13 Il faut garder à l'esprit que c'est une industrie
37:15 où on valorise les compétences avant le diplôme,
37:17 même si le diplôme, c'est toujours
37:19 gratifiant et important.
37:21 - C'est une validation.
37:23 - Mais les studios, ce qu'ils veulent,
37:25 c'est se déplacer, voir un petit peu les profils
37:27 d'étudiants qui vont pouvoir prendre un stage
37:29 dans un premier temps, et puis après,
37:31 un contrat si l'étudiant est compétent.
37:33 - En fait, pour eux,
37:35 pour ces studios, c'est tout bénéfice.
37:37 Ils vous ont aidés à créer
37:39 cette école ou pas ?
37:41 - Non, pas forcément aidés, par contre, on est une
37:43 relation privilégiée avec eux.
37:45 On parle d'Ubisoft, mais pas qu'eux.
37:47 On travaille avec une trentaine de studios
37:49 au niveau national, international.
37:51 Ils nous donnent, par exemple,
37:53 des axes de progression pédagogique.
37:55 Eux, ils sont en fait en plein dedans
37:57 de l'évolution du métier,
37:59 et on va se diriger vers eux,
38:01 on va faire des réunions avec eux pour voir
38:03 concrètement quels profils ils vont embaucher,
38:05 quels profils ils vont chercher. Et nous, en fonction, bien évidemment,
38:07 on va adapter notre pédagogie et former
38:09 nos étudiants pour qu'ils soient
38:11 formés pour être embauchés.
38:13 - Chose très importante,
38:15 entre Géraud Toussaint et Pierre Soulier, ce qui nous intéresse,
38:17 c'est la grille des salaires.
38:19 C'est ça, finalement, est-ce que c'est
38:21 un métier porteur ?
38:23 La grille des salaires, c'est quoi ?
38:25 J'imagine que c'est à peu près la même chose
38:27 pour tout le monde ?
38:29 Soyons francs, parlons vrai.
38:31 - Oui, mais non, on n'est pas là pour feutrer
38:33 le discours.
38:35 Si vous avez un étudiant qui est très compétent,
38:37 sa grille des salaires sera un peu différente, bien évidemment.
38:39 Là, il y a trois barèmes.
38:41 Quand vous sortez des études,
38:43 vous êtes ce qu'on appelle "junior",
38:45 après vous allez être "middle" et après "senior".
38:47 Ça, c'est vos années d'expérience qui font que votre grille des salaires
38:49 va évoluer. - Au début, ça commence à combien ?
38:51 - Après, ça dépend du poste.
38:53 Pour la programmation, je laisserai Géraud
38:55 répondre. - Allez, Géraud.
38:57 Il nous reste 50 secondes.
38:59 - Pour la programmation, on est sur
39:01 des choses,
39:03 en tout cas dans la partie sud de la France,
39:05 qui vont avoisiner entre
39:07 26 et 30 000 euros à l'année.
39:09 - D'accord.
39:11 - Sur les entrées en junior. Après, l'évolution,
39:13 ça dépend.
39:15 Ça reste un milieu qui est quand même...
39:17 - D'accord, ça peut monter très vite.
39:19 - Ça peut monter, mais ça peut aussi...
39:21 - Stagner. - Oui, parce que du coup, c'est quand même
39:23 un milieu qui fonctionne vraiment essentiellement
39:25 sur le retour sur l'investissement.
39:27 On va d'abord dépenser,
39:29 et après on va engranger. Et si on engrange suffisamment,
39:31 du coup, là, on peut envisager d'augmenter les choses.
39:33 - Un cadre créatif, c'est au-dessus de 10 000 par mois, non ?
39:36 - Quand on parle de senior,
39:38 je ne sais pas.
39:40 Ça dépend des villes, ça dépend des studios,
39:42 ça dépend des endroits, mais j'ai pas de mal à l'envisager.
39:44 - Oui, on est d'accord.
39:46 - En tout cas, c'est un métier,
39:48 quoi qu'il en soit, un métier d'avenir,
39:50 et une école d'avenir, puisque chaque année,
39:52 on recherche... Enfin, c'est un métier
39:54 porteur, on le sait, c'est cette filière.
39:56 Merci beaucoup, Pierre Souliez, d'avoir été avec nous.
39:58 Donc, directeur de studio,
40:00 merci, c'est à baiser.
40:02 Et je vous incite, en tout cas, à regarder
40:04 sur leur site internet, à vous interroger,
40:06 parce qu'il y a pas mal de choses très intéressantes.
40:08 Géraud Toussaint, merci beaucoup.
40:10 Ancienne Nian, peut-être ce sera
40:12 votre prof, on ne sait jamais.
40:14 Et professionnel de la proclamation, merci beaucoup.
40:16 Alexandre Gomez, en troisième année, chargé de la conception
40:18 et de l'optimisation de l'architecture informatique.
40:20 Et Léonie Claude,
40:22 merci beaucoup d'avoir été avec nous,
40:24 troisième année, en game artist.
40:26 C'est la création des éléments
40:28 visuels. Merci en tout cas d'avoir
40:30 partagé cette émission avec nous.
40:32 - Il va y avoir des demandes pour l'école,
40:34 j'imagine. - J'espère, j'espère.
40:36 Merci, à très bientôt.
40:38 Et puis, merci à notre équipe, on se retrouve
40:40 demain. Merci beaucoup, Frédéric Vandel,
40:42 pour ces deux jours. - Merci, à bientôt.
40:44 - Oui, bien sûr, à très bientôt. Demain,
40:46 on retrouve Philippe David, on est obligés de le reprendre.
40:48 On n'a pas le choix.
40:50 On l'embrasse, il nous écoute.
40:52 Merci à notre équipe, et on se retrouve demain à 17h.
40:54 Passez une belle soirée, salut.