• il y a 9 mois
Eliot Deval reçoit Gilles-William Goldnadel et Julien Dray, deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace le dimanche à 19h.

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Transcription
00:00 Il est quasiment 19h sur CNews, merci d'être avec nous pour le face à face
00:05 Julien Dray, Gilles-William Golnadel. Heureux de vous retrouver William.
00:09 Oui, oui.
00:10 Bah oui, vous nous avez manqué la semaine dernière.
00:11 J'imagine.
00:12 Mais vous avez la pression, parce que la semaine dernière on était première chaîne info sans vous.
00:15 Vous avez bénéficié évidemment, c'est facile. Vous recueillez les marrons du feu.
00:21 Oui, oui, bah écoutez, essayez d'être au niveau ce dimanche soir,
00:27 parce que Julien Dray, Eric Revelle, première chaîne info.
00:31 Bien sûr.
00:32 Donc à voir ce qui va se passer dans un instant.
00:34 Alors moi je vous ai juste apporté un témoignage.
00:36 Vous êtes témoin. Il a expliqué, il a pris un engagement, c'est pour ça qu'on rigole.
00:41 Que si je venais habillé en rouge, c'est lui qui payait la veste et la cravate.
00:45 C'est moi qui vous habille, si vous êtes en rouge, j'ai aucun problème.
00:48 On va être encore plus en avance, parce que les gens vont venir voir si je suis habillé en rouge.
00:52 En rouge et noir, en rouge et noir comme dirait la chanson.
00:55 L'information, c'est à 19h avec vous Mathieu Debeze.
00:58 Dans un accident d'autocar, il s'est produit sur l'autoroute A6, près d'Aiguille.
01:07 C'est à 50 km de Dijon. L'autocar transportait 51 personnes.
01:12 Il était en route pour une colonie de vacances.
01:14 Le parquet de Dijon indique que le conducteur s'est probablement endormi
01:18 et une enquête pour homicide involontaire a été ouverte.
01:21 Huit départements sont désormais placés en vigilance orange par Météo France.
01:25 Il s'agit de risques d'avalanches, de neige et de crues.
01:28 Le risque d'avalanches est notamment très marqué sur les Alpes en raison des forts cumuls de neige attendus.
01:33 Et à Antibes, voyé dans les Alpes-Maritimes, des arbres se sont effondrés.
01:37 Il semblerait qu'une mini-tornade soit à l'origine de ces événements.
01:41 Enfin, reprise des négociations pour une trêve entre Israël et le Hamas.
01:45 Selon un média égyptien, des représentants du Qatar et des Etats-Unis sont arrivés au CAIR.
01:50 La proposition des pays médiateurs Qatar, Etats-Unis et Egypte porte sur une pause de six semaines des combats
01:56 et la libération de 42 otages détenus à Gaza contre celle de Palestiniens emprisonnés par Israël.
02:03 Merci Mathieu Devese pour le point sur l'information.
02:06 Député Julien Drey, député pendant 24 ans de la 10e circonscription de l'Essonne.
02:13 Député Julien Drey, vous avez dû regarder jeudi les trois heures d'audition des journalistes et de la direction de CNews
02:22 devant la commission parlementaire sur l'attribution des fréquences TNT.
02:26 Député Julien Drey, qu'avez-vous pensé de ce qui s'était passé ?
02:29 Moi je ne suis plus député, on est député quand on est élu.
02:31 Je sais, merci.
02:32 Là, je ne suis pas député honoraire.
02:33 Non, je suis député honoraire.
02:34 On peut le dire.
02:35 Vous pouvez continuer à dire merci.
02:36 Je peux le dire député Julien Drey.
02:38 Député honoraire, c'est quand vous avez été élu cinq fois, de suite.
02:41 C'est le cas.
02:43 Oui, j'ai regardé.
02:46 J'ai regardé et j'étais totalement...
02:50 Je vais vous dire, j'étais en colère parce que je me disais que je me serais bien vu pour une fois.
02:54 Rarement je regrette de ne plus être député, pour être honnête.
02:57 Bon, voilà, la page est tournée.
02:58 Mais là, je me serais bien vu dans la salle.
03:00 Parce que les commissions d'enquête parlementaire, c'est un plus pour la démocratie, pour le Parlement.
03:08 Parce que ça permet, c'est vrai, aujourd'hui, un plus grand exercice de contrôle de l'exécutif.
03:14 Et qu'en général, les commissions d'enquête parlementaire sont de bonne tenue.
03:17 Mais là, ce n'était pas une commission d'enquête parlementaire, c'est un tribunal macartiste.
03:21 Mais le rapporteur, par exemple, Sainte-Aule assume d'ailleurs.
03:26 Il dit "je suis partial" et alors ?
03:27 Oui, mais il faut expliquer à notre expérience, parce qu'ils ne savent pas forcément comment ça se passe.
03:31 Quand vous avez une commission d'enquête parlementaire, vous avez un président et un rapporteur.
03:35 Et en général, il y a une règle qui veut que la présidence, elle va soit à la majorité, soit à l'opposition.
03:41 Et dans ces cas-là, le rapporteur, c'est l'inverse.
03:43 Donc, suivant, pour être honnête, l'importance de la commission et la manière dont les choses peuvent se passer.
03:50 Soit la majorité prend le rapport parce qu'elle estime qu'il faut, je dirais, maîtriser un certain nombre de choses.
03:56 Soit elle estime que ce n'est pas très très grave et elle lâche le rapporteur pour garder la présidence.
04:01 Là, visiblement, il y a un petit coup tordu qui s'est mis en place.
04:04 Parce que le rapporteur, ce n'est pas un rapporteur, c'est un procureur.
04:08 Ce n'est pas ça un rapporteur.
04:09 Un rapporteur, il pose des questions, il attend des réponses, mais il n'est pas en train…
04:15 Ce n'est pas un examen.
04:17 Et alors, il y a une séquence, il y a deux, trois séquences.
04:20 Il y en a une qui m'a particulièrement marqué.
04:23 Depuis quand on interroge un directeur de chaîne sur de l'actualité en disant
04:29 "Vous n'avez pas de culture générale parce que moi j'ai des chiffres que vous n'avez pas ?"
04:33 C'est-à-dire que je parle évidemment de M. Emmerich.
04:36 C'est une séquence incroyable.
04:38 Donc, je pense que d'abord, le président n'a pas fait son travail, le président de la commission,
04:43 parce qu'il aurait dû rappeler alors les parlementaires, en disant "Ce n'est pas l'ordre du jour.
04:46 Regardez le libellé de la commission d'enquête."
04:48 – Il l'a fait à la fin de la commission.
04:49 – Oui, à la fin, une fois qu'il y a trois heures d'émission de télé, ça je peux le faire, ça.
04:53 C'est facile, je me chète une conscience comme ça.
04:55 Deuxièmement, ça je connais la technique.
04:57 Et deuxièmement, je pense que les présentateurs, la direction de CNews a été très polie.
05:04 De vous à moi, ils ont été très polis, très courtois.
05:07 Parce qu'il y a quelques moments, moi je n'aurais pas été de cette courtoisie-là.
05:10 Quand un député, que je connais très bien, une députée d'ailleurs,
05:16 dit "Moi je veux bien faire un débat, mais alors je ne vais pas sur votre chaîne.
05:19 Je vais sur la chaîne que je veux, aux conditions que je veux."
05:22 Ça veut dire quoi ça ?
05:26 – Je vous donne évidemment la parole, William.
05:29 J'étais très attentif à ce qu'avaient pu écrire l'AFP et l'Agence France Presse sur cette commission.
05:35 Les auditions de jeudi ont suscité des critiques à droite et à l'extrême droite.
05:39 Éric Ciotti, Marine Le Pen notamment accusant la commission de partialité.
05:43 Et ce à quoi M. Saint-Auld avait répondu "J'espère que je suis partiale, je ne suis pas juge,
05:47 ce n'est pas une instruction judiciaire qu'on est en train de mener,
05:50 c'est une commission d'enquête parlementaire."
05:52 – Arrête Horty, M. Saint-Auld, je rappelle que M. Oliven qui a dirigé par exemple Libération,
05:58 je ne suis pas au courant que Libération soit à droite ou à l'extrême droite.
06:03 La LFI de la commission d'enquête, une pub pour ses news,
06:06 des inquisiteurs méprisants devant Pascal Praud, Laurence Ferrari ou Sonia Mabrouk,
06:10 qui sont ceux qu'on veut, mais en tout cas de bons pros, des questions ultra-partisanes.
06:14 Une image sectaire de l'Assemblée Nationale, ça faisait froid dans le dos.
06:18 Ce n'était pas mis dans la dépêche de l'AFP.
06:21 – Oui, et l'AFP… – C'est pour ça que je me permets de le préciser.
06:24 – Vous avez raison, l'AFP aurait pu également reprendre un excellent article de Marianne,
06:30 Marianne tourne en ridicule et les deux députés d'extrême gauche, Caron et le second…
06:39 – M. Saint-Auld. – M. Saint-Auld.
06:41 – Mais vous ne savez pas qui est M. Saint-Auld ?
06:43 C'est celui qui avait traité Olivier Dussopt d'assassin pendant la réforme des retraites,
06:48 il s'était excusé après.
06:49 – Non, mais s'il vous plaît, il y a deux manières de voir cette pantalonnade
06:55 à laquelle on a assisté un peu médusé.
06:58 On pourrait d'une certaine manière s'en réjouir, en rire, tellement ils se sont ridiculisés.
07:05 Quand le député Caron vient effectivement de demander à Serge Nedjar
07:11 combien il y a de morts civiles à Gaza et qu'ensuite M. Nedjar, qu'il ignore le nombre précis,
07:22 et qu'il lui sort l'exemplaire de Libération, sans préciser que le Libération en question,
07:29 qui parle de 30 000 morts, se base sur les chiffres du Hamas,
07:33 M. Nedjar, qui est directeur de l'information, n'est effectivement pas obligé
07:38 de tenir les chiffres du Hamas pour le journal officiel.
07:42 Vous voyez, quand vous êtes directeur de l'information, c'est proprement se ridiculiser.
07:46 Et Saint-Aulp posait à peu près la même question sur un sujet.
07:51 – Sur le même.
07:52 – Il faut dire que Caron est totalement obsédé par cela.
07:57 Il faut dire qu'il est fidèle dans ses obsessions.
07:59 Il y a quelques années, chez Ruquier, devant le cinéaste qui avait fait l'affaire Ilan Alimi,
08:09 – J'ai oublié son nom. – Son nom est Charbitte, il est pas connu.
08:13 Il lui dit, il parle de l'assassinat d'Ilan Alimi.
08:16 – Il y en a deux, deux films.
08:17 – Et Alexandre Arcadi, il s'en est parmi Alexandre Arcadi.
08:22 Alexandre Arcadi vient présenter son film sur l'Ilan Alimi,
08:26 Caron trouve le moyen individuel, mais vous savez, il y a des gens qui meurent aussi en Palestine.
08:32 Quel rapport ? On ne sait pas.
08:34 C'est une obsession, il faut aller chercher, à mon avis, dans l'inconscient antisioniste de ces gens-là.
08:39 Mais on pourrait effectivement, parce que moi je ne suis pas neutre,
08:42 je n'aspire pas du tout à la neutralité, je viens, je viens, c'est news.
08:46 Mais quand vous voyez effectivement des journaux, Monsieur Oliven,
08:50 même Libération, dans un billet de Boucher-Pétersen,
08:56 finit par dire, mais ce n'est pas possible avec les Insoumis,
09:00 on est obligé maintenant de défendre Madame Nathalie Saincret,
09:03 qui est même pire, Monsieur Prot, ils en sont là.
09:06 Donc on pourrait se dire, ils se sont définitivement ridiculisés, s'ils ne l'étaient pas déjà.
09:11 Mais en même temps, si j'ose dire, c'est l'intolérance qui vient.
09:16 Ça n'est pas possible de voir à quel point les pétitions qui veulent la mort de ces news,
09:22 ce qui s'est passé là, dans d'autres sujets relatifs à la liberté d'expression,
09:27 montre à quel point l'extrême-gauche est dans une intolérance
09:33 qui fait déjà que nous ne sommes plus tout à fait libres, d'une certaine manière.
09:39 Donc globalement, oui, je suis quand même en colère.
09:44 En tous les cas.
09:46 - Si vous me permettez. - Ah bah oui, je suis le député.
09:49 - Ça serait une erreur de considérer qu'ils se sont ridiculisés,
09:52 ou de banaliser ce qui s'est passé, ou de considérer que finalement,
09:56 la direction de ces news en est bien sortie, ou que voilà.
09:59 Ça serait une erreur.
10:01 Parce que la réalité, c'est qu'ils installent un terrorisme intellectuel.
10:04 Ça s'appelle une pression permanente.
10:07 Et les institutions, elles sont sous cette pression permanente.
10:11 Et donc elles reculent.
10:14 De centimètre en centimètre, elles reculent.
10:16 Elles font des concessions.
10:18 Par exemple, ce qui est en train de se passer avec l'Arkom est assez révélateur de ça.
10:22 Ils multiplient les saisies de l'Arkom.
10:25 - 21 signalements, là, dernièrement.
10:27 - Ils multiplient les lettres, etc.
10:29 Puisqu'ils ont des assistants parlementaires qui passent leur temps à faire ça.
10:31 C'est des machines à écrire des lettres à l'Arkom.
10:33 - Oui, ils sont sur Twitter et TikTok également.
10:35 - Un peu tout ça.
10:38 Parce que ce ne sont pas des bons parlementaires.
10:41 Ils n'ont pas de permanence dans laquelle ils reçoivent les gens, etc.
10:43 La plupart du temps.
10:44 Ils sont là pour faire de l'agitation politique à l'Assemblée nationale.
10:47 Bon.
10:48 Après, peut-être que ça marchera, électoralement parlant.
10:50 Moi, j'en ai le général.
10:51 Quand on ne fait pas son travail de terrain, je sais ce qu'il se passe à la prochaine élection.
10:54 Mais bon, c'est un autre débat.
10:56 Et c'est une pression permanente.
10:59 Et ils marquent des points.
11:01 Parce qu'il y a une phrase, si vous me permettez, que je vais citer.
11:04 C'est une phrase de Lénine.
11:06 "La force va à la force."
11:08 Je scouscris.
11:10 - Comment ça, c'était Lénine ?
11:12 - C'est pour ça que ma conclusion n'avait rien à voir avec mon introduction.
11:17 Julie André a raison.
11:18 Le Monde, par exemple, fait un compte de ce qui s'est passé
11:22 en oubliant de parler des deux députés d'extrême-gauche.
11:25 Je ne sache pas non plus que sur l'audiovisuel de services publics,
11:28 et dont on attend toujours,
11:31 il n'y a toujours pas de commission d'enquête sur le manque de pluralisme
11:34 dans l'audiovisuel public.
11:36 - Faites attention à ce que vous allez dire,
11:38 puisque la présidente de France Télévisions, la PDG d'Elfin Airnot,
11:41 sera en une de Causeur la semaine prochaine.
11:44 Je sais que vous allez dire que ça n'a rien à voir.
11:46 - Non, je vous parle de ce que j'entends.
11:48 Je ne suis pas dans les hautes sphères.
11:50 - Moi, je vous dis ce que j'ai lu.
11:52 - Je suis une oreille qui écoute.
11:54 - La grande patronne vient de dire "je ne veux pas la mort de CNews".
11:56 - Non, mais là, je n'étais pas sur CNews.
11:58 J'étais sur l'information des nues et de pluralisme sur France Inter.
12:01 - Je connais, parce que je l'ai rencontrée une ou deux fois,
12:04 la présidente de France Télévisions,
12:06 qui par ailleurs, je pense, est une femme très sérieuse et très compétente.
12:09 Je crois qu'elle est sincère.
12:11 Elle ne fait pas de l'opportunisme. Elle dit le fond de sa pensée.
12:13 - Moi, si j'avais le bonheur de la rencontrer un jour,
12:20 qui sait, ça peut arriver, je lui demanderais de m'expliquer
12:23 pourquoi trois mois avant les élections présidentielles,
12:27 M. Gérard Miller a pu, sur la 3, faire un documentaire
12:32 à la gloire de M. Mélenchon, et pour le même prix, être payé grassement.
12:37 Moi, c'est le genre de choses...
12:38 - On parle de 400 000 euros.
12:40 - Oui, 400 000 euros, c'est pas... On ne crache pas dessus.
12:44 - C'est un mois de sel.
12:46 - Moi, j'aimerais bien une commission parlementaire
12:49 pour poser ces questions-là à la patronne de...
12:51 - Non, mais la seule question que je lui poserais,
12:53 c'est pourquoi M. Gollnadel ne vient pas sur le service public pour son livre.
12:56 - Non, pas pour ses compétences, parce que ça, les compétences,
12:58 je ne peux pas le savoir, mais le livre, factuellement, vous êtes premier.
13:01 - Malgré l'audiovisuel de service public, je reste premier.
13:05 Mais c'est peut-être à cause... Vous savez, j'en arrive à me demander
13:08 si leur boycott ne me fait pas du bien.
13:11 - Je ne voudrais pas me faire son avocat, mais un petit peu quand même.
13:14 Ce n'est pas elle de Mme Bernotte, ce n'est pas elle qui décide de les inviter.
13:18 - Bien sûr. - C'est pas elle qui est là, en train de dire,
13:21 il faut inviter... Il fut tant temps que c'était le cas,
13:23 aujourd'hui, ce n'est pas le cas.
13:24 - Je vais vous dire, c'est mercredi que sort cet entretien, dans Causeur.
13:29 Moi, j'ai fait ce pari-là hier et je peux me tromper, bien évidemment.
13:32 J'imagine que les syndicats de France Télé vont pas forcément être très contents
13:37 de voir Mme Delphine Ernotte en une de Causeur.
13:40 Attention, attention, ça va souffler dans les couloirs.
13:44 - Ils peuvent, connaissant cette dame et connaissant son caractère,
13:47 ce n'est pas ça qui va l'impressionner.
13:49 - Dernière petite phrase, le garde des Sceaux, qui a rappelé chez notre confrère Aziza ce dimanche,
13:53 les journalistes de ce pays doivent rester totalement libres.
13:56 Ce n'est pas anodin comme phrase.
13:58 Il disait ça, vous savez, sur les campagnes européennes,
14:03 La France Insoumise, qui mettent des Nathalie Saint-Cricq,
14:06 en disant "Nathalie Saint-Cricq, vote et vous, les racistes, vote et vous,
14:10 les golfeurs, vote et vous, les riches, vote et vous, les barbares, vote et vous".
14:13 - Moi, j'ai une campagne. - Ah, c'est quoi ?
14:15 - Je vote, oui, c'est vrai, pas France Insoumise.
14:17 - Ah, ben, c'est pas... Mais vous votez. Voilà, c'est pas ce que c'est.
14:21 Il faut appeler à voter.
14:22 - Moi, je ne dis pas pour qui je vote. Je suis plus discret.
14:26 - Mais d'ailleurs... - Oui, déjà, au moins...
14:28 - Tu serais incapable de voter.
14:30 - Je ne saurais pas si je vote ou non pour la France Insoumise.
14:33 Et n'insistez pas.
14:34 - Avançons. Et c'est certainement une déclaration qui fera date.
14:37 On parle toujours du garde des Sceaux, du ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti.
14:41 Il était l'invité, je le disais, de Frédéric Aziza.
14:43 Et à la question "Jean-Luc Mélenchon est-il antisémite ?"
14:47 Écoutez sa réponse.
14:51 - Mélenchon et ses amis de l'FI, on peut citer Pannot, Caron, Montparle, Léon Porte et d'autres guiraux,
14:57 ils arment les tueurs antisémites ?
14:59 - Pardon ? Ils ?
15:00 - Ils arment les tueurs antisémites ?
15:02 - En tous les cas, ils les nourrissent, oui.
15:03 - Ils les nourrissent ? Donc ils peuvent favoriser le passage à l'acte ?
15:06 - C'est ce que je vous ai dit.
15:07 - Notamment que Émeric Caron avait à travers...
15:09 - Non, mais c'est ce que je vous ai dit.
15:11 - ... le quotidien.
15:12 - Il y a les mots, les mots de haine, et il y a les actes.
15:17 - Mélenchon, c'est un antisémite ? Eric Dupond-Moretti ?
15:20 - En tous les cas, il s'exprime comme un antisémite.
15:23 - Il s'exprime comme un antisémite ?
15:24 - Bah, écoutez...
15:25 - Donc c'est un antisémite ?
15:26 - Il s'en défend.
15:28 - Oui, mais vous ?
15:29 - Mais quand il dit de Yael Brompivé qu'elle est partie camper, voyez, camper...
15:33 - Camper.
15:34 - Parler...
15:35 - Elle est partie de sa famille qui a été exterminée à Auschwitz.
15:36 - Non, non, mais bien sûr, le choix des mots pour encourager le massacre, je réponds oui à votre question.
15:41 - Oui, c'est un antisémite.
15:42 - Oui.
15:43 - Hein, mais dites-le.
15:44 - Bah, je vous le dis.
15:45 - Ah oui, mais là... Bah, j'approuve ce qu'il dit.
15:49 - Non, mais je pense que c'est la première fois qu'un membre du gouvernement dit, répond par l'affirmative, Jean-Luc Mélenchon est un antisémite.
15:57 - Oui, oui.
15:58 - Il le dit pas aussi clairement, parce que...
15:59 - Oui, mais enfin, quand même, il est pas loin.
16:00 - Bah si, après, il dit oui.
16:01 - Il est pas loin.
16:02 - Oui, c'est oui.
16:03 - Oui, c'est sûr.
16:04 Quand je vois, par exemple, Madame Panot avoir l'hypocrisie de déplorer des attentats antisémites,
16:15 je me suis permis de faire remarquer que c'est la reine du tabac qui déplorait les effets qu'elle déclenche.
16:21 On en est là. Voilà, c'est tout.
16:24 - Julien.
16:25 - Ouais.
16:26 - Moi, je pense qu'il faut faire attention avec les termes comme ça qu'on lâche,
16:29 et je pense que là, le ministre de la Justice, on voit bien qu'il est ennuyé, alors à la fin, il dit oui, mais voilà.
16:36 Il y a des certitudes.
16:38 La première des certitudes, c'est qu'aujourd'hui, la France insoumise est alliée à des forces qui sont des forces antisémites.
16:44 Et qui le revendiquent.
16:46 Et une deuxième certitude, c'est qu'il est en train de se passer, non pas simplement en France,
16:50 mais à l'échelle d'autres pays, des alliances qui normalement sont des alliances contre nature, du point de vue de l'histoire,
16:57 mais qui maintenant sont des alliances assumées.
16:59 Et vous voyez à quoi je fais allusion ?
17:01 A ce qui s'est passé en Angleterre cette semaine,
17:04 où un député du SWP, du Socialist Workers' Party, a été élu contre les députés conservateurs qu'on libérait,
17:12 en assumant pleinement d'avoir été élu avec les forces islamistes.
17:16 - George Callaway.
17:17 - Voilà, George Callaway, qu'on appelait le député de Bagdad Centre, surnommé comme ça.
17:22 Avant, parce que c'est un vieux, c'est un homme qui a fait plusieurs circonscriptions, etc.
17:26 Et qui a fait toute sa campagne, en faisant le tour des mosquées, avec le drapeau palestinien,
17:31 et qui a appelé à voter pour lui, et qui a dit d'ailleurs, quand il a gagné, c'est la victoire de Gaza.
17:36 C'est la première fois. Au point d'ailleurs que le Premier ministre anglais a été obligé, pour la première fois,
17:42 de prendre parti en disant "attention, il se passe quelque chose".
17:45 - Vous voulez qu'on l'écoute justement à Tchissounak ? On devait le faire un peu plus tard,
17:47 mais c'est quand même intéressant et ça participe, parce que j'allais vous poser cette question,
17:50 ce qui se passe à Londres, peut-il se passer à Paris ?
17:54 On reste sur, évidemment, cette déclaration de Jean-Luc Mélenchon.
17:57 C'est intéressant ce que vous dites, parce que l'antisémitisme, comme le racisme, c'est pas une opinion.
18:01 C'est un délit.
18:02 - C'est un délit, oui.
18:03 - Bah oui, donc si Jean-Luc Mélenchon est antisémite, si Jean-Luc Mélenchon, ou que sais-je, n'importe qui, est raciste,
18:10 il faut qu'il soit condamné.
18:12 - Oui, mais vous voyez bien, il faut être honnête, tout a de difficultés, parce que je connais Jean-Luc Mélenchon quand même un peu.
18:17 C'est que si on va au procès, il va nous en faire des tonnes sur le thème, comment, moi, sur le cœur, etc.
18:25 - Ah bon ? Ah bah moi...
18:26 - Je préfère la bataille politique que la bataille judiciaire.
18:28 Moi, ça fait dix fois que j'écris que monsieur Mélenchon est antisémite, qu'il me fasse le procès,
18:36 et je lui sortirai sa déclaration où il explique que le peuple juif est un peuple déicide.
18:43 Et on verra qui va gagner ce procès-là.
18:45 Il l'a expliqué clairement.
18:48 Si ça, c'est pas une incrimination antisémite, c'est pas qu'il soutient des antisémites criminels.
18:55 Il a fait des déclarations qui sont des déclarations antisémites.
18:58 C'est tout. C'est aussi simple que ça.
19:01 - Moi, je pense qu'il faut mener la bataille politique.
19:04 Bataille judiciaire, je pense qu'on va être borderline, parce que je vois à peu près comment il va essayer de se défendre
19:09 et jouer toutes les ambiguïtés, de faire venir des dizaines de témoins qui vont dire que, etc.
19:13 Donc, je pense qu'aujourd'hui, la vraie question qui est posée, elle est simple, c'est qu'il y a une alliance qui est en train de se nouer
19:20 et que cette alliance, elle est désormais assumée.
19:23 - Ça va bien au-delà.
19:25 - Ça, c'est vrai. Mais ce que je veux dire, il y a deux éléments qui m'inquiètent le plus fort.
19:31 D'abord, c'est l'état des États, si j'ose dire.
19:34 Quand vous voyez l'État dans lequel se trouve maintenant la Grande-Bretagne multiculturaliste,
19:39 où réellement, les choses échappent même au gouvernement.
19:45 Bon, la Belgique est à peu près dans la même situation.
19:49 Quant à nous, quand je vois que vous avez un ministre des Affaires étrangères, le nouveau, la muscu,
19:55 qui trouve le moyen dans une interview au Monde, non mais c'est exceptionnel.
20:00 Il discours sur la situation d'Orient, il réussit l'exploit de ne pas prononcer le mot "Hamas".
20:06 C'est pas facile.
20:08 Et ici, vous avez un président qui ne veut plus marcher contre l'antisémitisme.
20:14 C'est énorme, cette déclaration. Pour maintenir l'unité nationale et ne pas être désagréable pour la communauté musulmane.
20:22 À ce degré, à ce degré de démission, pardon de vous dire qu'on ne sait plus qui vous défend.
20:29 Pardon, mais la situation, ça n'est pas seulement M. Mélenchon.
20:34 C'est la résistance à M. Mélenchon et à la clientèle électorale de M. Mélenchon,
20:38 puisque M. Mélenchon, dont 43,5%, considère le Hamas comme un mouvement de résistance.
20:44 La réalité, elle est là. On est au bord, là. On est au bord des choses.
20:49 Ce qui est vrai, c'est qu'il y a un combat politique qui est...
20:54 Ça renvoie à la discussion précédente, c'est-à-dire qu'il y a des digues qui sautent de plus en plus,
20:59 des combats qui ne sont pas menés comme ils devraient être menés.
21:01 Et la question anglaise est très intéressante.
21:03 Parce que pour la première fois, toute une partie de la classe politique anglaise dit maintenant
21:08 "on s'est trompé de modèle".
21:10 "Notre modèle communautaire ne marche pas et il faut revenir à tous ensemble et pas à chacun de son côté".
21:16 Et je pense qu'il va y avoir une bataille très dure en Angleterre.
21:20 On écoute justement Richie Sounak, je le dis aux téléspectateurs.
21:24 Vous parliez de ses élections anticipées lors d'une conférence de presse organisée au 10 Downing Street.
21:31 Le Premier ministre britannique s'est dit inquiet de la victoire de George Galloway aux élections législatives de Rochdale.
21:37 Ce membre du Parti travailliste sympathisant du Hamas, connu pour ses positions antisémites,
21:43 une élection qui pourrait engendrer de nouvelles violences dans un pays marqué par des manifestations réelles.
21:47 La vérité c'est qu'il a été membre du Parti travailliste, il a été exclu,
21:52 et là il était candidat d'une organisation qui s'appelle le SWP.
21:55 Le Parti travailliste justement a fait une faute, c'est qu'il a retiré son candidat
21:59 parce que justement son propre candidat avait eu des propos complotistes sur l'affaire de Gaza.
22:03 C'est ça qui l'a favorisé.
22:04 On l'écoute, Richie Sounak et ensuite ce sera la publicité.
22:08 La démocratie est maintenant un objectif.
22:11 Les réunions de la commission et les événements locaux ont été inondés.
22:15 Les MEP ne se sentent pas en sécurité dans leurs vies.
22:18 Les conventions parlementaires ont été terminées à cause des préoccupations de sécurité.
22:24 Et c'est plus que déçant que la dernière nuit, la réélection de Rochdale a renversé un candidat
22:31 qui renonce au horreur de ce qui s'est passé le 7 octobre,
22:35 qui glorifie Hezbollah et qui est endorse par Nick Griffin, le résident raciste du BNP.
22:42 Ça va beaucoup plus loin qu'un soutien pour Gaza.
22:46 Oui, mais de toute manière...
22:47 Beaucoup plus loin qu'un simple soutien pour Gaza.
22:49 C'est pour ça qu'il a été surnommé le député de Bagdad Centre,
22:54 parce qu'il a été copain avec Saddam Hussein, au passage, historiquement,
22:58 parce qu'il n'est pas tout jeune.
23:00 Il a évidemment été partie prenante de toutes les initiatives du Hezbollah, etc.
23:05 Donc ce n'est pas un seul.
23:07 La publicité, s'il vous plaît.
23:09 On revient dans un instant.
23:10 D'accord.
23:11 On revient dans un instant, on parlera de la campagne européenne.
23:13 On est à J-99.
23:15 Oui.
23:16 A tout de suite.
23:17 La suite du face-à-face Jérôme Golnadel-Julien Drey.
23:24 D'abord l'information avec Mathieu Deveze.
23:26 Rebonsoir, Mathieu.
23:27 Rebonsoir, Eliod.
23:28 Bonsoir à tous.
23:29 Jordan Bardella a lancé sa campagne des élections européennes.
23:33 C'était peu avant 16h lors d'un meeting à Marseille et devant 5000 personnes.
23:37 Le président du Rassemblement national a notamment fustigé le grand effacement de la France,
23:42 provoqué, selon lui, par nos dirigeants et l'Union européenne.
23:46 Le pape François demande un accès sûr à l'aide humanitaire à Gaza,
23:50 sur la place Saint-Pierre au Vatican.
23:52 Le souverain pontife dit vouloir la poursuite des négociations pour un cessez-le-feu à Gaza,
23:57 afin que tous les otages soient libérés.
23:59 Enfin, sachez que les négociations ont repris pour une trêve entre Israël et le Hamas.
24:05 En Ukraine, le bilan ne cesse de s'alourdir.
24:07 Après une frappe de la Russie sur la ville d'Odessa, au moins 10 personnes sont mortes, dont 3 enfants.
24:12 Un imbeuble de 9 étages a été touché dans cette ville portuaire du sud de l'Ukraine.
24:17 Et le président Volodymyr Zelensky demande à ses alliés davantage de systèmes de défense aérienne.
24:24 Merci beaucoup Mathieu Devese, on va commencer par les élections européennes qui sont lancées.
24:31 Jordan Bardella, vous l'avez vu dans le journal, était à Marseille, accompagné de Marine Le Pen,
24:36 avec plusieurs milliers de sympathisants.
24:39 8000 selon les organisateurs, 6000 selon la presse.
24:43 Jordan Bardella, attaqué un peu plus tôt par Marc Fesneau, le ministre de l'Agriculture,
24:47 il dit que le Rassemblement national avance masqué.
24:50 Il y a cette ligne directrice depuis un certain temps du côté de la majorité,
24:54 c'est de dire que le Rassemblement national ce sont les amis de Poutine.
24:57 Et puis en plus ce sont des Frexiters, ils veulent sortir de l'Union Européenne.
25:01 Jordan Bardella leur a répondu.
25:03 Nos adversaires macronistes nous accusent d'avancer masqué,
25:11 de défendre un Frexit, de vouloir sans le dire, nous emparer du pouvoir pour sortir de l'Union Européenne.
25:18 Je n'ai pas peur de cet argument.
25:20 Nos adversaires, inquiets semble-t-il, doivent regarder autour d'eux.
25:25 Le vent d'espoir qui nous porte en France souffle partout en Europe.
25:29 Et je veux assurer nos adversaires de notre sang-froid,
25:34 on ne quitte pas la table du jeu quand on est sur le point de gagner la partie.
25:38 Et un peu plus tôt on écoute le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau.
25:47 Nos adversaires macronistes nous accusent d'avancer masqué,
25:50 de défendre un Frexit, de vouloir sans le dire, nous emparer du pouvoir pour sortir de l'Union Européenne.
25:57 Il y a eu un petit problème technique parce qu'ils ont voulu...
25:59 Marc Fesneau qui n'est pas encore Jordan Bardella et Jordan Bardella n'est pas encore Marc Fesneau.
26:04 Donc Marc Fesneau ça fait quelques heures plus.
26:06 Peut-être pas d'ailleurs.
26:08 Le Rassemblement national, il faut qu'il arrête d'avancer masqué.
26:14 Parce qu'un coup je veux faire le Frexit, un coup je ne veux plus le faire,
26:17 un coup je suis contre les accords, un coup je suis pour les accords.
26:20 Vous allez quelque part et vous dites tout ce que vous voulez, je vous le donnerai.
26:23 Tout ce qui ne vous plaît pas, je suis d'accord avec vous.
26:25 Tout ce qui ne va pas, c'est la faute des autres.
26:27 Pardon, je peux être populiste aussi.
26:29 William Golnedal, le Rassemblement national avance masqué ?
26:33 On est face aux amis de Poutine ? Face à des Frexiteurs ?
26:37 On a le droit encore de critiquer le Rassemblement national.
26:41 On a le droit de se souvenir qu'il y a un temps où ils n'étaient pas loin du Brexit.
26:46 Ils peuvent considérer eux qu'ils ont évolué.
26:49 On est en campagne électorale.
26:52 Malheureusement, je trouve que tout ce qui est excessif est insignifiant.
26:58 Et qu'à force de voir le Rassemblement national responsable de toutes les calamités de la planète,
27:07 on perd un peu son sens critique.
27:09 Quand je vois déjà le président de la République lui-même, son interview à l'Humanité,
27:15 c'était invraisemblable de faire l'ode au communisme et d'expliquer le contraire de ce qu'il disait avant,
27:23 à savoir que le Rassemblement national est hors du champ républicain.
27:28 Je ne sais plus quelle est l'expression.
27:30 Ensuite, on nous explique que c'est le Brexit.
27:33 Après, ce sont les agriculteurs.
27:35 Je pense que la majorité, je ne sais plus comment il faut l'appeler,
27:42 je pense que la partie Renaissance a tort de focaliser ou d'être obsédée par le Rassemblement national
27:50 et de ne pas faire des propositions concrètes.
27:52 Sur Poutine, vous m'interrogez également sur Poutine ?
27:55 Oui.
27:56 Sur Poutine, c'est un peu pareil.
27:59 On peut sortir effectivement des déclarations très aimables de Marine Le Pen sur Poutine d'il y a cinq ans.
28:10 Moi-même, je ne voyais pas Poutine comme je vois ce dictateur épouvantable d'aujourd'hui.
28:16 Les choses ont évolué.
28:18 Il y a eu l'Ukraine, il y a eu beaucoup de choses.
28:20 Quant aux prêts que le Rassemblement national a eus,
28:26 personne ne voulait prêter de l'argent au Rassemblement national.
28:28 Maintenant, effectivement, on peut aussi considérer qu'on peut trouver plus anti-russes que le Rassemblement national.
28:36 Mais est-ce que c'est forcément une qualité d'être le plus anti-russe possible ?
28:42 On parlera peut-être de l'Ukraine tout à l'heure.
28:44 Évidemment, puisque c'est un enjeu majeur.
28:46 Moi, je pense qu'il y a une tentation tactique qui existe de la part du pouvoir en place
28:54 et d'essayer d'avoir une sorte de face à face en diabolisant le Front national à l'excès
29:00 pour essayer de créer un sursaut et d'apparaître comme le rempart.
29:04 Je pense que ça ne marche pas et que ça ne marche plus.
29:07 Il fut un temps où, quand le Front national était dirigé par Jean-Marie Le Pen,
29:13 il y avait matière à la diabolisation parce qu'il y avait un passé et un passif.
29:20 Avec Marine Le Pen, les choses ont évolué.
29:22 Le débat, d'après moi, ne peut plus se situer sur ce terrain-là.
29:25 Il doit se situer sur le fond des idées.
29:28 Et sur le fond des idées, c'est là où ça devient plus intéressant.
29:31 Parce que M. Bardella, il a des qualités.
29:34 Il fait un peu le genre idéal.
29:36 C'est le beau gosse que tout le monde a envie d'avoir chez soi au dîner.
29:40 Mais quand on regarde sur le fond, j'ai regardé notamment un de ses interviews au Salon de l'agriculture,
29:46 je pense d'ailleurs qu'il a dû se faire rappeler à l'ordre
29:49 parce qu'on sentait qu'à force de faire le beau gosse, il avait oublié de travailler ses fiches.
29:53 Si vous me permettez.
29:55 Je vous permets tout.
29:56 Mais ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il faut discuter sur le fond.
29:59 C'est vrai qu'il y a un débat.
30:00 L'Europe, elle est là.
30:01 On ne peut plus sortir parce que le bilan du Brexit est catastrophique.
30:05 Il faut arriver à la refonder.
30:06 Comment la refonder ?
30:08 Comment arriver à recréer un noyau dur ?
30:10 Comment ne pas faire n'importe quoi avec l'entrée de l'Ukraine dans l'Europe ?
30:13 Parce que c'est un problème qu'il va falloir maîtriser.
30:15 C'est ça les questions qui sont posées.
30:17 Et je pense que ceux qui se situeront sur ce terrain-là,
30:20 contrairement à ce que l'on pense, seront entendus par les Françaises et les Français.
30:24 On écoute Valérie Hayé, qui est la tête de liste Renaissance,
30:29 qui n'est pas forcément connue du grand public.
30:31 C'est intéressant d'ailleurs, dans le discours de Jordan Bardella,
30:34 j'ai regardé, dix fois a été prononcé le nom Emmanuel Macron,
30:39 pas une seule fois Valérie Hayé.
30:41 D'accord.
30:42 On a compris d'où venait le face-à-face, Emmanuel Macron et Jordan Bardella.
30:46 Et non Madame Hayé.
30:47 Mais qui dit "l'heure est grave" pour ces élections européennes.
30:50 C'est un tournant historique.
30:52 Qu'on explique aux Français que l'heure est grave,
30:55 que les enjeux sont importants.
30:57 On a une guerre aux portes de l'Europe.
30:59 On a Vladimir Poutine, le Kremlin,
31:01 qui tente de menacer nos démocraties et de manipuler nos opinions publiques.
31:04 C'est aussi ça qu'il faut expliquer aux Français.
31:06 C'est l'enjeu de ces élections européennes.
31:08 On a un enjeu existentiel pour l'Union européenne,
31:11 entre ceux qui veulent détruire l'Europe de l'intérieur,
31:13 le Rassemblement national et ses alliés,
31:16 Viktor Orban, le Pich en Pologne.
31:18 Et puis nous qui sommes la seule offre politique pro-européenne en France,
31:22 qui voulons continuer à transformer l'Europe
31:25 pour qu'elle puisse 1) nous permettre de vivre dans un monde en paix et en sécurité
31:29 et également répondre aux problématiques quotidiennes qui se posent aux Français
31:33 et qui trouvent des réponses européennes.
31:35 Je pense à la lutte contre le changement climatique,
31:37 je pense aux enjeux migratoires.
31:38 Tout ça, ce sont des enjeux qui nécessitent des réponses européennes.
31:41 C'est intéressant d'ailleurs la priorité pour Madame Ayer,
31:44 c'est l'enjeu climatique.
31:47 Elle a tout de suite dit après...
31:49 Ah bah oui, mais j'essaie de hiérarchiser la lutte contre le...
31:52 Pardonnez-moi, c'est factuel,
31:54 elle a dit le premier enjeu, c'est le climat.
31:58 Vous êtes libre, M. Prêt, de défendre Mme Ayer,
32:01 vous n'avez pas voulu le problème.
32:02 Mais non, mais moi je ne défend ou n'attaque personne, vous avez raison.
32:06 Très... On peut, il me semble, on peut...
32:13 Moi, je fais amende honorable.
32:15 Oui, mais sur Poutine, vous l'avez déjà dit.
32:17 C'est quoi l'enjeu majeur de ce choix ?
32:19 Non, non, je fais amende honorable.
32:20 J'étais partisan du Brexit.
32:22 Ah bon ?
32:23 Je constate que... J'étais partisan du Brexit.
32:26 J'espérais pour la Grande-Bretagne,
32:29 que la Grande-Bretagne, par exemple,
32:31 résisterait mieux à l'immigration.
32:35 Ça n'est pas le cas.
32:37 C'est pire, même.
32:38 C'est pire.
32:39 Donc, pardon, il arrive...
32:40 Ça va vous étonner, mais il m'arrive de me tromper, vous voyez ?
32:43 Donc on peut maintenant...
32:44 Moi aussi, je préfère changer l'Europe de l'intérieur.
32:49 Parce qu'on peut vouloir l'Europe des nations,
32:52 comme ça c'est clair,
32:54 et ne pas être européiste, comme Mme Ayer,
32:58 ou comme M. Macron,
33:00 dont c'est d'ailleurs la seule sincère conviction.
33:03 Donc je ne vois pas...
33:05 Quand Mme Ayer dit que...
33:07 Ayer.
33:08 Ayer ? On dit Ayer ?
33:09 Ayer, oui.
33:10 Bon, allons-y, pour...
33:11 Ah oui, Ayer, elle l'a dit.
33:14 Non, dans ce cas-là, je respecte ça.
33:16 Si tu es heureux...
33:17 Quand Mme Ayer dit qu'on veut détruire l'Europe de l'intérieur,
33:23 si détruire l'Europe de l'intérieur,
33:26 c'est savoir défendre les frontières extérieures de l'Europe,
33:30 alors je veux détruire l'Europe de l'intérieur.
33:32 Oui, ça je...
33:33 Oui, effectivement.
33:34 Bon, écoutez...
33:35 Julien Dray.
33:36 Non, d'abord, ils ont décidé...
33:37 Ils ont désigné...
33:40 Je ne vais pas faire leur défense,
33:42 mais ils ont désigné une nouvelle tête.
33:44 Moi j'ai regardé ses premières prestations,
33:46 elles n'ont pas été nulles,
33:48 excusez-moi de le dire,
33:49 elle n'a pas été ridicule, voilà.
33:50 Ben oui, je dis la vérité aussi, quoi.
33:52 Je dirais, elle a tenu la route,
33:53 elle connaît ses dossiers,
33:54 elle a les pieds sur terre, comme on dit.
33:57 Bon, après je ne sais pas si elle va percer ou pas médiatiquement.
34:00 Après, elle a raison sur une chose,
34:01 et après je marquerai mes différences,
34:04 je pense que les élections européennes sont très importantes.
34:06 C'est la question.
34:07 Ça, je pense que ce sont très importantes.
34:09 C'est pas...
34:10 Vous savez, dans les élections européennes,
34:11 souvent on considère que c'est un point de passage,
34:12 allez, on est lié,
34:13 on considère que le Parlement européen,
34:15 ce n'est pas grand-chose, voilà,
34:16 alors on fait campagne parce qu'il faut la faire,
34:18 mais point à la ligne.
34:19 Là, je pense qu'on est à un tournant.
34:20 Un tournant à la fois de dislocation possible de l'Europe,
34:23 qui est voulue, voilà,
34:25 un tournant sur des enjeux qui sont sérieux,
34:28 alors il y a la question migratoire,
34:29 mais il y a aussi la question agricole.
34:31 Je veux dire, la question agricole,
34:32 elle va être décisive,
34:33 y compris avec la question de l'Ukraine
34:34 et de l'entrée ou pas de l'Ukraine.
34:36 La question de l'euro-méditerranée,
34:37 c'est-à-dire comment l'euro-méditerranée est capable ou non
34:40 de mettre de l'ordre dans la gestion des flux migratoires,
34:42 donc c'est des questions qui sont très sérieuses
34:44 qui sont posées dans cette élection.
34:46 Vu que vous voulez parler de l'Ukraine,
34:47 on va revenir justement sur les préoccupations des Français
34:50 depuis lundi,
34:52 à savoir cette mise en garde d'Emmanuel Macron
34:55 qui n'exclut pas à l'avenir
34:58 un envoi de troupes occidentales sur le territoire ukrainien.
35:01 Ce à quoi a répondu jeudi Vladimir Poutine
35:05 que des troupes occidentales en Ukraine
35:09 pourraient engendrer une guerre nucléaire,
35:13 un conflit nucléaire.
35:15 On écoute et le président français et le président russe
35:18 et ensuite vous allez pouvoir décoder tout cela.
35:21 Il n'y a pas de consensus aujourd'hui
35:23 pour envoyer de manière officielle,
35:26 assumer et endosser des troupes au sol,
35:30 mais en dynamique, rien ne doit être exclu.
35:35 Nous ferons tout ce qu'il faut
35:36 pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre.
35:38 Et nous avons la conviction en effet
35:40 que la défaite de la Russie est indispensable
35:43 à la sécurité et la stabilité en Europe.
35:46 Ils évoquent la possibilité d'envoyer des soldats de l'OTAN en Ukraine.
35:52 Nous, nous nous souvenons quel a été le sort
35:55 de ceux qui ont envoyé des soldats sur notre sol.
35:59 Les conséquences pour tous ceux qui voudront intervenir
36:03 seront des plus tragiques.
36:05 Nous avons des armes qui peuvent atteindre des cibles
36:10 sur leur territoire,
36:11 ils inventent des schémas pour nous faire peur
36:13 et faire peur au monde entier.
36:15 Mais ces plans peuvent amener à un conflit à grande échelle
36:22 et l'utilisation de l'arme atomique.
36:25 Je me demande si ces gens-là se rendent vraiment compte
36:32 de ce qu'ils proposent.
36:34 Ils n'ont jamais réellement connu la guerre.
36:36 Nous en Russie, on connaît la guerre.
36:39 William Golnadel, comment vous expliquez cette escalade ?
36:46 Pour l'instant, des mots.
36:48 Je l'explique parce que M. Macron a fait un cadeau en or
36:53 à M. Poutine au moment où il faisait une déclaration importante.
36:57 Donc c'est tout.
36:59 Je pense que M. Poutine se relativise,
37:03 a appris à relativiser, comme je l'ai appris moi-même,
37:07 les déclarations de notre président de la République.
37:09 C'est quelqu'un qui nous expliquait il y a encore 5 mois
37:12 qu'il allait constituer un front international contre le Hamas.
37:16 Maintenant, son ministre des Affaires étrangères
37:19 ignore même le sens du mot Hamas.
37:21 Voilà, c'est tout.
37:23 La parole de M. Macron est une parole fluide.
37:29 Mais il se trouve qu'ensuite,
37:34 après ces déclarations un peu légères,
37:36 parce qu'il faut comprendre que l'Ukraine,
37:39 moi je souhaite la victoire de l'Ukraine,
37:41 l'Ukraine est un pays agressé,
37:44 mais l'Ukraine ne fait pas partie de l'OTAN.
37:46 Nous ne sommes pas liés,
37:48 comme nous l'étions avec la Tchécoslovaquie de 1989,
37:51 par un traité d'alliance avec l'Ukraine.
37:55 Par conséquent, on fait tout et on doit tout faire,
37:58 et on le fait pour aider l'Ukraine dans les mesures de nos moyens,
38:02 mais pas d'envoyer des troupes.
38:04 Parce qu'en envoyer des troupes,
38:05 effectivement c'est un casus belli avec un pays nucléaire.
38:08 Donc immédiatement après ces déclarations,
38:11 les Européens, M. Schulz,
38:13 qui a peut-être tort de prendre M. Macron au pied de la lettre,
38:16 a dit "mais il n'est pas question", etc.
38:19 Mettez-vous à la place de Poutine,
38:21 il a une balle de match au filet, sans aucun risque,
38:25 il ne peut pas la perdre cette balle de match,
38:27 en disant "vous vous rendez compte, on nous menace,
38:30 mais attention, si on nous menace, je vais employer l'armée nucléaire".
38:33 Voilà, c'est tout.
38:34 Donc c'est des paroles légères, mais ça fait longtemps,
38:38 je ne veux pas être totalement désagréable,
38:42 mais ça fait longtemps que je ne prends pas tout à fait au pied de la lettre
38:48 les déclarations de M. Macron.
38:51 - Julien, pourtant il a dit, le chef de l'État,
38:53 que ces mots étaient pesés, mesurés, pensés.
38:56 - Je crois qu'il ne faut pas jouer avec l'arme nucléaire.
39:00 Il ne faut pas commencer à s'amuser.
39:02 Et moi je suis inquiet quand je vois
39:05 que ça devient un élément de discussion.
39:09 On ne sait jamais ce qui peut se passer.
39:12 On ne sait jamais que la folie des hommes,
39:14 elle est toujours capable du pire.
39:16 Elle est toujours capable du pire.
39:18 Donc il faut prendre au sérieux ces histoires-là.
39:20 Premier aspect des choses.
39:21 Deuxième aspect des choses,
39:22 les Ukrainiens ne sont pas demandeurs de troupes terrestres.
39:25 Ils ne demandent pas de troupes terrestres.
39:27 Les Ukrainiens, ils demandent simplement
39:28 qu'on leur donne l'armement qu'ils attendent.
39:32 C'est là où il y a un petit jeu de passe-passe.
39:35 C'est comme l'armement n'arrive pas,
39:37 alors on fait semblant d'en faire de la surenchère.
39:40 On va envoyer des troupes, mais d'abord on n'a pas de troupes
39:42 qui sont en capacité de changer le rapport de force.
39:45 Ce n'est pas parce qu'on va envoyer
39:46 quelques forces spéciales supplémentaires
39:48 qu'on va changer le rapport de force militaire sur le terrain.
39:51 Donc c'est un peu n'importe quoi, cette affaire-là.
39:54 Et évidemment, ça crée un débat où on commence
39:57 et ça permet de victimiser.
39:58 Et puis surtout, c'est ça qui est terrible.
40:01 Il y a une opinion publique aussi en Russie.
40:03 Et on ne peut pas d'un côté dire
40:05 on sépare l'opinion publique russe de M. Poutine
40:08 et en même temps donner tous les éléments
40:10 qui vont permettre à M. Poutine de dire
40:11 "Regardez, vous voyez bien, il parle maintenant
40:13 de nous envoyer des troupes, il parle maintenant de nous agresser".
40:16 Et moi j'ai vu, si vous voulez, autour de moi
40:18 un certain nombre d'amis qui étaient russes
40:21 mais qui étaient très critiques par rapport à Poutine
40:23 dans les mois qui ont précédé
40:24 et qui puis tout doucement maintenant glissent
40:26 et me disent "Mais en fait, vous nous faites quand même la guerre
40:29 et c'est ça que vous voulez".
40:31 Par contre, il ne serait pas interdit d'en faire bien davantage
40:37 pour dire à quel point le sort de M. Navalny
40:41 nous est cher, son souvenir nous est cher.
40:45 Ce type-là est un héros.
40:46 Il a fait montre d'un courage exceptionnel, Navalny.
40:50 D'accord ?
40:51 De revenir dans ce pays, d'y mourir ainsi.
40:56 M. Poutine s'est construit de manière ignominieuse
40:59 sur ce terrain des droits de l'homme.
41:01 Je trouve qu'on n'en fait pas suffisamment.
41:03 Voilà.
41:04 Et ces russes qui ont eu le courage d'aller à ses obsèques.
41:08 Plusieurs milliers de russes.
41:09 Donc, on dit ce qu'on ne doit pas dire,
41:12 on ne dit pas ce qu'il faut dire.
41:14 Je suis aussi convaincu que ça.
41:17 C'est-à-dire qu'on ne joue pas assez le peuple russe
41:19 qui le représente et qu'on n'essaye pas en permanence
41:22 de parler au peuple russe.
41:23 Au début, on a commencé à faire ça.
41:25 Maintenant, on ne le fait plus du tout.
41:26 Regardez les chefs d'État, on ne parle plus du tout.
41:28 Le peuple russe, ça existe, ça a une histoire.
41:30 Il ne faut pas croire qu'on peut balayer.
41:32 C'est un des peuples qui a la plus grande histoire en Europe.
41:35 Et ils ne l'ont pas oublié, parce qu'en plus,
41:37 ils ont été à l'école.
41:39 Donc, il faut arrêter de les prendre pour des imbéciles
41:41 et des consommateurs de malvitons et je ne sais pas quoi.
41:46 Il y a une élite intellectuelle russe qu'il faut considérer
41:50 et il y a une résistance qui existe.
41:52 Il y a une résistance qui existe.
41:53 C'est là-dessus qu'il faut travailler, qu'il faut avancer.
41:57 Et cette résistance, elle est moins, si j'ose dire,
42:00 sur le terrain de la guerre avec l'Ukraine.
42:02 L'Ukraine est l'agressée, il n'y a aucun doute,
42:04 ils se conduisent mal, mais pour beaucoup de Russes
42:07 qui ne sont pas pour Poutine, par exemple, la Crimée,
42:10 elle est russe.
42:11 Il faut comprendre ça.
42:13 Donc, il y a une certaine complexité du dossier.
42:16 Écoutez, l'actualité est tellement lourde
42:18 que parfois, il faut finir ses émissions
42:20 sur des belles histoires.
42:21 Est-ce vraiment nécessaire ?
42:22 Oui, c'est Julien Drey qui m'a appelé cet après-midi
42:25 en disant "tu sais, tu devrais terminer cette émission".
42:28 Il avait entièrement raison.
42:29 C'est lui qui fait l'émission, si j'ai bien compris.
42:31 Écoutez, si j'ai besoin de conseils éditoriaux,
42:33 je n'appelle pas Julien Drey que Julian Gollnadel.
42:36 Les téléspectateurs vous jugeront sévèrement.
42:40 Je pense que les téléspectateurs n'écoutent tout
42:42 et qu'ils savent très bien que lorsque j'appelle Julien Drey,
42:44 j'appelle Monsieur Gollnadel.
42:46 Et que je n'ai aucune préférence.
42:49 Il se passe des choses derrière mon dos.
42:51 Je suppose que vous êtes rarement ici.
42:53 Vous nous lâchez trop souvent.
42:55 Bon, parlons de Ruth Gottesman.
42:57 Elle a 93 ans.
42:59 Elle a fait un don historique.
43:01 1 milliard de dollars cédés au Albert Einstein College of Medicine
43:05 à la condition que cela serve à payer les frais scolaires
43:08 des étudiants aux États-Unis.
43:10 Parce que ça coûte un pognon de dingue,
43:12 comme dirait l'autre, aux États-Unis.
43:14 En fait, si son mari est décédé il y a quelques années,
43:16 il avait investi et il avait un patrimoine XXL.
43:19 1 milliard de dollars.
43:20 Écoutez, voyez cette séquence, elle est merveilleuse.
43:22 1 milliard.
43:25 Je suis heureuse de vous dire que,
43:27 à partir de l'avril d'cet année,
43:30 le Collège d'études Albert Einstein
43:33 sera gratuit de tuition.
43:52 C'est merveilleux cette image, Julien.
43:54 Moi je pense qu'elle est d'abord très émouvante.
43:56 Oui.
43:57 Oui, parce que chacun...
43:59 Il pleure facile.
44:00 Oh, Julien !
44:02 Non, je trouve que cette dame...
44:04 Il faut savoir que l'histoire de cette dame,
44:05 cette dame est une ancienne professeure
44:07 de cette université.
44:08 Et quand elle fait ce don,
44:09 elle permet à des milliers d'étudiants,
44:11 parce que c'est les frais d'inscription
44:12 qui font des études de médecine,
44:14 de pouvoir faire des études quasiment gratuitement.
44:16 Et moi je trouve que dans ce monde
44:18 qui est quand même aujourd'hui très perturbé,
44:20 ce geste de cette dame a été extraordinaire.
44:22 Et je vais vous dire quelque chose.
44:24 J'ai fait un tweet immédiatement pour le saluer.
44:26 Et c'est pour ça que j'étais ému.
44:28 Mais vraiment, je me suis dit,
44:31 on est dans la folie.
44:32 C'est le nombre de tweets antisémites
44:34 qui sont sortis tout de suite après.
44:36 Alors que je ne sais même pas
44:38 si cette dame est juive ou pas.
44:39 Mais la consonance de son nom,
44:41 tout de suite, a servi à cela.
44:43 Or elle vient de faire un truc extraordinaire.
44:45 Un milliard de dollars, c'est pas rien !
44:47 Oh...
44:49 L'antisémite est souvent injuste.
44:51 [Rires]
44:53 Je vais vous en rire.
44:55 Bon écoutez, merci. Merci beaucoup.
44:57 Ça me bouge quand je vous vois comme ça.
44:59 C'est quand même mieux d'avoir des jeunes
45:02 qui applaudissent et qui sont heureux
45:04 pour faire des excuses.
45:05 J'annonce aux téléspectateurs
45:07 que je vous offre à tous les deux
45:09 un euro symbolique pour cette émission de qualité.
45:12 [Rires]
45:14 Je ne peux pas accepter d'être acheté.
45:16 [Rires]
45:17 Dans un instant, c'est l'heure des pros.
45:19 Merci vraiment à tous les deux.
45:21 C'est un plaisir de vous retrouver chaque dimanche.
45:23 Samedi matin, j'ai commencé l'émission en disant
45:25 que j'étais fier de travailler avec Sonia Mabrouk,
45:27 Pascal Praud, Laurence Ferrari,
45:30 qui ont passé trois heures devant cette commission
45:32 et devant ces gens qui les ont attaqués pour certains.
45:35 Non mais moi la prochaine fois, j'ai oublié Serge.
45:37 Serge Néziahar, Thomas Boderc.
45:39 J'étais fier de travailler avec eux.
45:40 Mais je suis fier aussi de travailler avec vous.
45:43 Je suis en train de me poser la question
45:44 si je ne vais pas être candidat à la députation à nouveau
45:46 et de pouvoir être dans les musiques.
45:47 [Rires]
45:48 Pour la prochaine commission, vous imaginez ?
45:50 [Rires]
45:52 Allez, à tout de suite pour l'heure des pros 2.
45:54 Merci.
45:55 [SILENCE]