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SESSION 2 : NUMÉRIQUE ET TRANSFORMATIONS DU
RAPPORT À L’OBJET DANS LES ESPACES DE TRAVAIL

Mutations des métiers des responsables de collections en
cours de numérisation
Lisa Chupin (IUT Paris, Dicen-iDf)
Transcription
00:00 A présent, nous allons écouter Lisa Chupin, qui est maîtresse de
00:10 conférence en sciences de l'information et de la
00:13 communication et qui est membre du DICEN Ile de France.
00:19 Bonjour à tous et toutes.
00:22 Merci de m'avoir proposé d'intervenir pour l'objectif de
00:27 nourrir des comparaisons entre les mutations numériques observées
00:30 dans les métiers des archives et celles qui ont lieu chez les
00:35 personnels chargés de la conservation et de la
00:37 valorisation d'un autre type de collection, les herbiers,
00:42 collection de plantes séchées utiles pour étudier les espèces
00:46 de végétaux, leur évolution, leur répartition.
00:49 Les herbiers partagent avec les archives le fait de conserver
00:55 des volumes colossaux en nombre de documents originaux,
01:01 uniques, par exemple, 6 millions de planches d'herbiers pour
01:06 l'herbier du Muséum national d'histoire naturelle à Paris.
01:10 Et en fait, à l'échelle internationale, toutes ces très
01:14 grandes collections d'histoire naturelle, en tout cas pour les
01:17 plantes séchées, ont aujourd'hui été numérisées,
01:21 en tout cas, dans chacune d'entre elles, un grand nombre
01:25 de spécimens ont été numérisés et notamment les plus intéressants
01:29 scientifiquement parce qu'associés à des publications
01:32 scientifiques.
01:33 Ce succès de la numérisation dans les herbiers tient au fait
01:40 que ce sont des documents particulièrement faciles à
01:46 numériser si on les compare à d'autres types de collections
01:49 pour lesquelles les images en 3D seront plus facilement
01:55 exploitables.
01:55 Alors, comme on a aujourd'hui une certaine maturité dans les
02:02 projets de numérisation et de constitution de bases de données
02:06 interopérables reliées entre elles dans le champ de la botanique
02:11 et des herbiers, on a aussi différentes enquêtes,
02:14 parfois d'inspiration sociologique, en tout cas
02:16 ethnographique, réalisées au moment de ces projets
02:22 de numérisation pour les accompagner et notamment
02:26 des enquêtes qui visaient à accompagner la constitution
02:31 de bases de données.
02:32 Et c'est d'ailleurs le cas de l'enquête que j'ai réalisée
02:36 au départ dans mes travaux de thèse et qui est resté mon
02:40 principal terrain au sein de l'infrastructure de valorisation
02:45 des collections d'histoire naturelle française,
02:47 Récolnat.
02:49 Et donc, j'utiliserai aussi d'autres enquêtes fondées
02:54 notamment en Belgique, dans d'autres collections,
02:57 mais qui avaient au départ ce point commun d'être des enquêtes
03:02 qui visaient à définir les besoins métiers
03:06 des bases de données.
03:08 Donc, si ce n'est pas directement des enquêtes de sociologie
03:11 du travail, on a quand même ce prisme métier qui va être
03:16 notre point de départ pour aujourd'hui aborder une question
03:20 plus générale qui est celle qui a été posée pour la journée
03:24 d'étude, qui est celle des mutations de ces professions
03:28 qu'on retrouve dans les herbiers et dont on montra,
03:31 dont on montrera la variété.
03:33 Nous commencerons par appréhender les transformations
03:36 des matières documentaires en jeu dans ces archives
03:39 scientifiques et nous envisagerons ensuite les
03:43 mutations du rapport aux objets et leurs conséquences dans les
03:47 activités de ceux qui les manipulent.
03:50 Donc, pour envisager ces nouvelles matérialités
04:00 documentaires, il faut commencer par s'intéresser à ce qu'est
04:06 un herbier en termes de documents.
04:07 Une archive scientifique, en premier lieu,
04:10 ce qui légitime la comparaison, puisque cette archive vise
04:14 à conserver une preuve des assertions des publications
04:17 scientifiques, preuve qu'on peut venir consulter et analyser
04:21 dans l'herbier, l'herbier, c'est aussi le nom du bâtiment
04:25 qui détient les collections, pour vérifier que telle espèce
04:29 était bien présente avec telle caractéristique encore
04:31 observable aujourd'hui dans le spécimen conservé,
04:34 à tel endroit et à tel moment,
04:38 et qu'une erreur de détermination peut être
04:41 corrigée.
04:42 On peut appeler une plante aujourd'hui avec un autre nom
04:46 et consigner les nouvelles expertises dans le document
04:49 qui garde donc une mémoire des expertises scientifiques et une
04:52 possibilité de revenir sur elles et de les remettre en cause.
04:56 Et à l'heure de l'intelligence artificielle et son développement
05:03 pour la génération d'images et où j'ai même testé avant de faire
05:09 cette présentation, ce que ça donnait quand on voulait
05:12 générer une image d'herbier par intelligence artificielle.
05:16 Et vu le résultat assez bluffant, je sais bien qu'on est
05:20 des collections papier de référence parce que là,
05:23 la preuve par la seule image aujourd'hui soulève un niveau
05:29 de questionnement qui est encore très récent et qui,
05:33 en tout cas, induit de grosses questions quant à
05:37 l'authenticité de l'image.
05:38 Donc, finalement, nous, on parle bien de travaux
05:41 de numérisation, de collections qui sont conservées,
05:44 qui sont extrêmement volumineuses et vous verrez que jamais
05:49 il ne va être question de les supprimer, mais au contraire,
05:52 plutôt de faciliter l'accès à ces collections.
05:56 La collection non numérisée restant la référence
06:00 documentaire pour ces spécimens.
06:03 Et ça, ça tient à la matérialité spécifique du document
06:08 d'herbier qui va faire que l'image sera toujours
06:12 insuffisante et ne pourra jamais complètement remplacer
06:16 le document source initiale, puisque outre le support
06:20 de conservation, la planche et les étiquettes,
06:23 on a conservé la plante elle-même qu'on peut analyser
06:27 avec une sémiotique aux règles bien particulières,
06:30 celle de l'observation des caractères morphologiques
06:33 de la plante.
06:34 Mais on a en plus, grâce à la conservation du spécimen,
06:38 certaines informations qui ne sont pas iconiques,
06:42 donc qui ne passent pas à la prise de vue,
06:44 à la numérisation et qui vont supposer, par exemple,
06:48 d'aller réhydrater un spécimen pour chercher à l'intérieur
06:52 de la fleur conservée certaines parties qu'on va ensuite
06:55 mesurer au microscope.
06:58 On peut aussi faire des analyses génomiques à partir
07:01 de fragments des spécimens conservés dans les herbiers
07:09 et ensuite associer les résultats génomiques au document
07:13 de l'herbier.
07:13 Alors, finalement, compte tenu de toutes ces spécificités,
07:20 il faut quand même envisager qu'on va pouvoir faire des choses
07:26 avec l'image, même si on ne va pas pouvoir tout faire.
07:28 Il faut aussi souligner que ce n'est pas seulement
07:35 d'une numérisation dont il s'agit, mais de l'informatisation
07:39 de la collection, c'est-à-dire qu'avant la numérisation,
07:43 l'herbier, c'est une bibliothèque sans catalogue.
07:45 Ce ne sont pas des collections qui ont été indexées
07:48 part par part, par, par, par, oui, c'est bien ça,
07:52 mais tout au mieux, liasse par liasse.
07:55 Donc, on a des plans de classement, mais on n'a jamais
07:58 possibilité d'accéder très rapidement à un spécimen.
08:02 Il faut parcourir certains ensembles documentaires avant
08:05 de trouver ce qu'on cherche.
08:07 Je souligne aussi que la constitution de ces bases
08:13 de données peut être faite de manière très diverse.
08:19 Là, vous avez différents projets.
08:22 Ça, c'est un projet américain.
08:24 À l'échelle des projets français, on parlera beaucoup.
08:30 On a beaucoup analysé la prise de vue, les conséquences
08:33 pour les personnels des herbiers.
08:36 Mais en fait, et même, c'est un des points que j'ai
08:40 moins creusé moi-même.
08:41 On a assez peu d'informations sur le travail de personnes
08:46 qui ont saisi des informations au moment de la numérisation
08:50 et qui ne travaillaient pas dans les chaînes de numérisation,
08:53 mais en Asie du Sud-Est.
08:55 Donc, en fait, il y avait une certaine opacité,
08:58 mais il y a une partie du travail d'informatisation qui a lieu
09:02 au moment de la prise des vues, qui est corrélée à la prise
09:06 de vue et qui peut se faire à distance de manière
09:09 délocalisée et sans que cette information apparaisse
09:13 dans la communication officielle de ces projets.
09:17 Donc, on est certainement dans un cas de digital labor selon
09:22 le concept bien utilisé par Antonio Cassini.
09:26 Alors, cette dimension, je ne l'ai moi-même pas abordée
09:35 en thèse, peut-être parce que c'était quand on est doctorant,
09:38 on n'a aussi pas le pouvoir de tout dire et c'est quelque chose
09:41 qu'il faudrait aujourd'hui creuser davantage.
09:45 Mais on va déjà parler des transformations qui ont été
09:49 observées avec un prisme particulier en sciences
09:53 d'information et de la communication,
09:55 où, en fait, on va ajouter quelques petites notions
10:00 par rapport à un prisme issu de la sociologie des sciences
10:03 qui peut être utilisé pour parler de la numérisation
10:06 des collections et qui est la conceptualisation des travaux
10:10 de Bruno Latour, qui est un auteur très utile
10:14 pour parler de la numérisation des herbiers,
10:17 puisque les concepts de Bruno Latour développés pour apprendre
10:22 la production des connaissances partent déjà de terrains
10:25 naturalistes avec des études de prélèvement de terres,
10:28 différentes terres et roches, à partir de quadrillages très
10:34 précis de la zone prélevée.
10:36 Et Bruno Latour montre comment le processus de production
10:42 des connaissances consiste finalement à passer des matériaux
10:46 prélevés du terrain aux symboles, à manipuler ces symboles
10:49 avec des calculs qui vont permettre aux références
10:52 initialement prélevées sur le terrain de circuler dans
10:57 la communauté scientifique.
10:58 Et finalement, c'est ainsi, à mesure de ces circulations,
11:03 qu'a lieu la production des connaissances.
11:05 Donc, ce cadre est très intéressant pour la numérisation,
11:08 puisque on a bien une perte d'informations et on a
11:12 bien ce processus d'abstraction par rapport aux échantillons
11:15 prélevés sur le terrain, qui délocalisés par rapport
11:20 aux endroits où ils ont été prélevés, sont en plus réduits
11:23 maintenant à une image.
11:24 Mais en fait, là où il va y avoir possibilité renouvelée
11:27 de produire des connaissances, c'est parce que ces images
11:30 vont circuler, vont pouvoir être confrontées les unes
11:35 avec les autres et ainsi permettre des méthodologies
11:40 renouvelées à partir de jeux de données de taille très grande,
11:46 du fait qu'on a certes perdu des informations,
11:49 mais aussi on a une possibilité d'augmentation de l'information
11:52 des collections par des possibilités enrichies
11:55 de croiser et de confronter tout un ensemble de spécimens
11:59 consignés dans les bases de données.
12:01 Donc, en plus de cet éclairage, de cette conceptualisation
12:08 reprise à Bruno Latour, on va s'interroger en sciences
12:12 de l'information et de la communication sur les conditions
12:15 de cette circulation accélérée dans des bases de données,
12:19 de ces spécimens numérisés et informatisés.
12:22 On parle justement de médiation pour désigner ces intermédiaires
12:28 de la circulation des données.
12:30 L'idée, toujours dans le champ d'InfoCom, c'est de se dire
12:34 que ce n'est pas parce que la donnée circule qu'elle a été
12:36 informatisée, qu'elle a été conservée dans une base
12:38 de données qu'on va vraiment pouvoir se l'approprier.
12:41 Et donc, on va interroger l'ensemble des conditions
12:46 au niveau de la constitution de ces bases de données et de leur
12:50 usage qui font qu'on peut effectivement utiliser
12:55 ces images, avoir accès aux spécimens
12:57 de manière renouvelée.
12:58 Donc, on va interroger ces bases de données comme tout simplement
13:02 de nouvelles médiations aux collections d'histoire
13:08 naturelle, à l'information des collections
13:09 d'histoire naturelle.
13:10 Étant donné toutes ces transformations des matières
13:17 documentaires et l'implication des personnels,
13:21 des herbiers pour reconstituer ces bases de données et donc
13:24 ces systèmes de médiation, on voit bien que se pose
13:28 la question de la transformation de ces métiers.
13:31 Cela paraît assez clairement en images.
13:33 Vous avez ici deux photos prises par Robert Douanot au Musée
13:37 d'histoire naturelle.
13:38 Donc, dans les années 40, les compactus,
13:43 donc c'est le mobilier particulier qui permet l'accès
13:47 aux planches d'herbier conservées, triées en général
13:51 par espèce, sauf quand c'est des collections historiques
13:55 qu'on conserve en fonction du récolteur.
13:59 Et puis, dans le bureau du chercheur ou dans le laboratoire
14:04 de Fanerogamy, par exemple, ce que ça peut donner.
14:06 Et on voit bien qu'il y a un problème d'accès à l'information
14:10 aux documents qui est quand même assez complexe.
14:13 Photos de Robert Douanot reprises à l'occasion d'une
14:16 exposition de ces photos justement par le muséum.
14:20 Heureusement, maintenant, grâce à la numérisation,
14:24 on a ce que vous avez en bas à droite, l'accès par la base
14:28 de données aux références qui va permettre d'aller chercher
14:33 la planche dans la bonne case du compactus.
14:36 Les voilà, interroger les mutations chez les
14:43 professionnels des herbiers.
14:44 Pour moi, ça n'a pas pu se faire de manière externe,
14:48 c'est à dire que c'est les conservateurs des herbiers qui
14:51 sont investis dans la reconstitution de nouvelles
14:54 médiations numériques pour les collections.
14:57 Le questionnement vient d'eux.
14:58 Là, vous avez des exemples de nouveaux sites du muséum.
15:04 Les gestionnaires de collections sont aussi impliqués dans la
15:08 recherche, parfois en systématique,
15:09 parfois en écologie.
15:11 C'est les premiers à demander des fonctionnalités avancées,
15:16 en l'occurrence, de mesure des angles sur une photo,
15:19 de tas de choses, de tas de mesures qu'ils vont pouvoir
15:21 ensuite utiliser dans leur recherche.
15:25 Dans mon terrain, j'avais plutôt analysé les
15:27 fonctions scientifiques et les transformations des métiers
15:30 scientifiques mobilisant les collections.
15:32 Mais là, on va se centrer sur les enjeux de ces nouvelles
15:37 médiations et de ces projets nécessaires à les constituer au
15:42 niveau des professions documentaires.
15:45 On procède par une analyse, par une méthodologie
15:53 participante impliquée dans le projet de conception d'une base
15:59 de données pour les herbiers de France,
16:03 portée par l'infrastructure Récolnat,
16:07 qui a commencé au départ autour du réseau Tela Botanica,
16:11 basé à Montpellier, à recenser tout simplement les
16:16 collections disponibles en France.
16:22 Ce projet de recensement a permis progressivement de regrouper
16:28 un intérêt et finalement d'obtenir des financements
16:31 pour ces nouveaux projets de construction d'infrastructures
16:35 documentaires numériques au profit des collections
16:38 d'histoire naturelle.
16:39 L'enquête a montré la diversité des acteurs de la valorisation
16:47 des collections en termes de métiers.
16:49 D'abord, en termes d'institutions,
16:51 vous avez des archives et des bibliothèques qui se trouvent
16:54 à être détentrices de collections qu'on leur a données,
16:58 léguées.
16:59 Vous avez des musées d'histoire naturelle,
17:02 des sociétés savantes, comme la Société Linéenne de Lyon,
17:05 par exemple, des conservatoires botaniques,
17:09 en plus des collections individuelles et
17:13 les collections universitaires.
17:14 Et au sein de chacune de ces institutions,
17:17 vous avez des métiers assez différents et des niveaux de
17:20 compétences très différents, conservateurs,
17:23 chargés de collections, attachés de conservation selon
17:26 les institutions, avec en plus l'implication de stagiaires,
17:29 d'étudiants, d'amateurs, de sociétés savantes organisant
17:34 le travail des amateurs qui peuvent, chacun à leur niveau,
17:37 participer à ce travail d'informatisation
17:41 des collections et qui vont donc être différemment affectés
17:45 selon leur position.
17:48 Vous voyez là l'infrastructure École Nat,
17:51 dont vous pourrez aller regarder davantage le site Internet.
17:55 Maintenant, pour les conclusions sur les
17:57 transformations du travail.
17:59 Alors, d'abord, c'est un travail,
18:02 la médiation, la reconquêtition de ces médiations
18:07 documentaires, c'est d'abord un travail totalement matériel.
18:09 Le projet de numérisation, c'est d'abord un projet de
18:12 préparation des collections non numérisées à la numérisation,
18:15 qui n'est que la phase ultime du processus.
18:18 Donc, c'est un accroissement de la charge de travail
18:21 documentaire en amont de ces projets.
18:23 À grande échelle, vous avez vu le recensement des herbiers
18:27 et ensuite, à petite échelle, on va chercher à comprendre
18:31 le rôle de chaque spécimen par rapport à des publications ou
18:34 par rapport à la collection.
18:36 Ce qu'il y a de saillant comme transformation,
18:38 c'est que ces enquêtes sont à la fois ancrées dans la
18:42 matérialité des collections et qu'elles utilisent des tas
18:45 d'outils numériques nouveaux qui, heureusement,
18:47 existent aujourd'hui et qui parviennent à avancer,
18:51 qui aident à avancer un peu plus vite puisque chaque
18:54 institution qui met ses collections en ligne est une
18:57 base de ressources énorme pour n'importe quelle autre
19:00 institution qui va pouvoir aller puiser dans les bases de
19:03 données déjà existantes pour aller chercher des informations
19:06 sur des récolteurs déjà présents dans sa collection.
19:09 Donc, on a comme ça des énormes bases de données avec des
19:14 milliers d'entrées concernant les botanistes ou encore
19:19 d'autres informations sur les collections.
19:22 Une vision du système de communication que ça donne
19:28 entre ces différentes bases de données, un exemple de fiches
19:32 sur un botaniste dont on présente l'écriture,
19:36 la zone où il a travaillé et qui va pouvoir être utile
19:40 pour d'autres collections.
19:44 Une image de l'attachage.
19:46 Là, vous avez un cas de spécimen qui sont impossibles
19:51 à numériser puisqu'il faut d'abord prendre chaque
19:54 étiquette, chaque spécimen, les mettre tous sur une feuille
19:57 et seulement ensuite, après, on peut numériser.
19:59 Voilà une chaîne.
20:00 Maintenant, très, très bref, quelles autres
20:04 transformations on a pour les métiers ?
20:06 Des nouvelles relations au sein de la profession et avec des
20:10 nouveaux contributeurs internautes,
20:12 soit parce qu'on leur donne la possibilité de laisser
20:14 des commentaires pour corriger des informations.
20:18 Là, le problème posé, c'est qu'on n'a pas les moyens
20:22 de personnel pour réintégrer les informations
20:25 dans la collection.
20:26 Ça pose problème puisque c'est la base de la gestion
20:30 des collections.
20:31 Quand vous avez un scientifique qui vient à l'herbier travailler
20:34 sur un spécimen, là, on a les moyens de faire apposer
20:38 des nouvelles étiquettes.
20:39 Tant que tout se passe sur le papier, sur le papier,
20:43 l'herbier est fait pour ça.
20:44 Par contre, si là, il y a des gens qui mettent des tas
20:46 de commentaires sur la base de données,
20:47 ça marche pas encore.
20:49 En tout cas, c'est pas retransmis dans les collections physiques.
20:57 Et dernière partie des innovations pour les métiers
21:02 des herbiers, c'est l'ouverture à la participation,
21:05 mais ça, ce sera pour une autre intervention parce que nous
21:08 n'avons pas le temps.
21:09 Et donc, vous pouvez aller voir le site Les Herbes Hôtes,
21:12 qui a été fait par une poignée de personnes de l'herbier
21:15 de Paris, essentiellement.
21:17 Après, ça s'est ouvert à quelques autres personnes
21:19 du réseau Récolnat.
21:20 Mais il faut savoir que ça, c'est pas les gens des herbiers,
21:24 c'est quelques personnes qui ont travaillé sur ce projet
21:27 et qui l'animent.
21:28 Donc, à l'échelle métier, qu'est-ce que ça représente
21:31 à l'échelle du personnel des herbiers ?
21:33 C'est quand même vraiment pas grand-chose, mais là,
21:36 vous avez carrément une nouvelle profession médiateur
21:39 de l'herbier sur une plateforme contributive.
21:42 Tout est inventé.
21:43 On peut y a même des stages possibles.
21:45 Il faut tout faire.
21:47 On a déjà fait, mais la moralité aujourd'hui,
21:49 c'est qu'il faut tout refaire et que c'est compliqué.
21:53 Voilà.
21:54 Merci.
21:57 Merci.
21:58 Sous-titrage ST' 501
22:00 ...

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