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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Mercredi 25 septembre 2024, Morandini Live numéro 1503 sur CNews, première chaîne info de France à 10h35, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:13Allez une, la colère ce matin, la colère après la découverte du portrait de l'homme qui aurait tué et enterré Philippine, jeune étudiante dans le bois de Boulogne.
00:00:23Il s'appelle Taha, il a 22 ans, il est marocain en situation irrégulière en France sous EQTF et il a déjà été condamné à 7 ans de prison en 2021 pour viol, mais il a été libéré 3 ans plus tard, c'est-à-dire en juin dernier.
00:00:40Le suspect a finalement été identifié et interpellé dans le canton de Genève.
00:00:46Trois jours après la découverte du corps de Philippine dans le bois de Boulogne à Paris, le profil de l'individu se précise.
00:00:52Né en 2002 au Maroc, l'homme était en situation irrégulière et était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français depuis le 18 juin 2024.
00:01:02Le principal suspect n'était pas inconnu des services de police et de la justice.
00:01:06En 2019 déjà, il avait été placé en détention provisoire, puis condamné après avoir violé une fille dans les bois de Tavernie.
00:01:14Cinq ans plus tard, le 20 juin 2024, il fut libéré, puis immédiatement placé en centre de rétention administrative.
00:01:21Lieu qu'il quittera le 3 septembre dernier après qu'un juge l'ait remis en liberté avec une assignation à résidence à Auxerre et une obligation de pointage qu'il ne respectera jamais.
00:01:30Jeudi dernier, le 19 septembre, la veille du meurtre de Philippine, l'homme avait été inscrit au fichier des personnes recherchées.
00:01:37Il était entré en France en 2019 avec un visa touristique sans jamais demander de titre de séjour.
00:01:43Et quelques minutes avant l'arrestation de cet individu, Lucie Castet, qui veut toujours aller à Matignon, portée par les Insoumis,
00:01:50elle était sur BFMTV où elle a affirmé qu'elle était pour la régularisation de tous les sans-papiers en France.
00:01:57Vous avez bien entendu, tous les sans-papiers qui travaillent ou pas.
00:02:02Est-ce que vous étiez pour la régularisation de tous les sans-papiers ?
00:02:04Pour la régularisation des sans-papiers, oui.
00:02:06Tous les sans-papiers ?
00:02:07Il faut que je regarde davantage, mais plutôt favorable à ça, oui.
00:02:10C'est-à-dire tous les sans-papiers ou seulement ceux qui travaillent ?
00:02:14Tous les sans-papiers.
00:02:15D'accord, donc même ceux qui ne travaillent pas.
00:02:17Voilà, tous les sans-papiers, même ceux qui ne travaillent pas, elle est très claire.
00:02:20De son côté, le ministre de la Justice, Didier Migaud, a pris la parole hier en affirmant que globalement, du côté de la justice,
00:02:26tout allait bien, qu'il n'y avait pas de soucis sur l'exécution des peines et que la justice n'était pas laxiste.
00:02:32Le taux d'exécution des peines n'a jamais été aussi élevé.
00:02:35En 2023, il faudra que je puisse contribuer à l'information de mon collègue.
00:02:44Et justement, à Mazamé, Paul, 17 ans, a lui été victime d'une agression homophobe.
00:02:49On vous en a parlé sur CNews à plusieurs reprises.
00:02:51Mais ce qui interpelle, c'est le portrait des agresseurs.
00:02:54Des agresseurs de père en fils, quasiment trois familles qui sèment la terreur dans la ville depuis des mois.
00:02:59C'est le maire de Mazamé qui l'a dit ce matin sur CNews.
00:03:03Passé le choc, la sidération d'une agression homophobe auxquelles, fort heureusement, on n'est pas du tout habitués,
00:03:10quand on a quelques éléments sur ce dossier, on se rend compte effectivement que les auteurs présumés des faits sont tous plus ou moins liés.
00:03:20Il s'agit de personnes appartenant à une espèce de clan de 2, 3, 4 familles avec cousins, cousines, alliés, conjointes, etc.
00:03:32Et que ce sont des personnes qu'on connaît et qui sont l'auteur, quasi quotidiennement, de troubles sur la commune.
00:03:41Alors évidemment, fort heureusement, pas d'agressions aussi graves, mais de troubles quotidiens, dégradations, casses, saletés, insultes, menaces, petits trafics, etc.
00:03:54On les connaît, ils font des troubles quotidiens, mais ils sont toujours là jusqu'au moment où ils ont agressé ce jeune homme.
00:04:01Le fiché S Elias Dimzalem a été placé en garde à vue sur convocation hier, après ses déclarations, vous revoyez les images d'ailleurs,
00:04:08ses déclarations lors d'une manifestation pro-palestinienne, c'était au début du mois, c'était le 8 septembre dernier très précisément.
00:04:15L'homme avait déclaré, durant le rassemblement, vouloir mener l'intifada à Paris.
00:04:20Mais hier, alors qu'il était en garde à vue, une députée a voulu aller le voir, une députée insoumise forcément,
00:04:26c'est R Sylia Soudé, et dès sa sortie, elle communique fièrement sur les réseaux sociaux, et elle fait cette vidéo.
00:04:34J'ai voulu voir Elias Dimzalem, parce qu'il a été mis en garde à vue suite à des propos qu'il a tenus pendant une manifestation pro-palestinienne,
00:04:42et je tiens à lui exprimer tout mon soutien, je tiens à lui exprimer le fait que je ne supporte pas le deux poids deux mesures,
00:04:48qui fait que le mot qu'il a utilisé, disons-le, intifada, a été utilisé par d'autres personnes qui n'ont pas été invités,
00:04:55mais lui, parce qu'il est musulman, tout de suite, il est suspecté d'être un terroriste, disons les choses clairement.
00:05:03Et la deuxième chose que je tiens à dire, c'est qu'à mon sens, ce sont les soutiens au génocide israélien qui devraient être, à l'heure actuelle, en garde à vue.
00:05:11Voilà, discours surréaliste de cette députée qui soutient donc cet homme qui appelle à l'intifada en France.
00:05:19Partons à Grenoble maintenant, où un quartier vit sous la pression des dealers depuis des mois.
00:05:23Résultat, la mairie a décidé d'expulser, écoutez bien, les habitants. Ils doivent partir de chez eux pendant au moins trois semaines.
00:05:31Obligés de quitter leur appartement à cause des dealers de drogue.
00:05:35Deux arrêtés municipaux ont été délivrés par la maire de la ville pour déclarer l'immeuble inhabitable et ordonner une évacuation dans les deux jours.
00:05:44En cause, la dégradation du bâtiment occupée quasi quotidiennement par les dealers.
00:05:49Les dealers ont saccagé l'immeuble. On risque de s'électrocuter. Sans parler du risque incendie, des problèmes d'évacuation.
00:05:55Vu le trafic, les entreprises ne veulent plus venir faire les travaux.
00:05:58Selon un résident, l'intérieur du bâtiment serait devenu une véritable décharge.
00:06:03Odeur d'urine et de détritus dans les appartements squattés par les dealers ou encore des escaliers obstrués par des meubles pour empêcher la venue de policiers.
00:06:12Les habitants, contraints de quitter leur logement à la hâte, contestent la décision de la maire.
00:06:18Et parmi les cibles des agressions et des violences en particulier dans les quartiers, il y a les pompiers.
00:06:22Du coup, de moins en moins de jeunes veulent faire pompier. Comment imaginer vouloir aider son prochain et se faire taper dessus et devenir des cibles ?
00:06:30C'est donc une véritable crise des vocations chez les pompiers.
00:06:34Les pompiers manquent à l'appel. Depuis plusieurs années, les effectifs sont à la baisse et rien ne semble pouvoir endiguer le phénomène.
00:06:42Un manque d'effectifs et d'engagement qui pourrait s'expliquer par plusieurs raisons.
00:06:46C'est un métier qui est difficile à l'origine. Certaines interventions qui peuvent être difficiles sont prises à partie par les gens alors qu'ils viennent les aider.
00:06:53Je pense que ça renforce ce côté difficile de la profession.
00:06:57C'est une vocation plus qu'une profession, donc ça demande un engagement à 100%.
00:07:01Est-ce que c'est un changement de mentalité générationnel ? Je ne sais pas, peut-être.
00:07:05Je pense que les gens s'engagent de moins en moins dans tous les métiers, même dans la vie personnelle.
00:07:11Après, je pense que c'est malheureux parce que ces gens-là, passionnés et ayant faux,
00:07:16une intervention a lieu toutes les six secondes en France.
00:07:19Redonner envie, c'est le message du porte-parole de la Fédération Nationale des sapeurs-pompiers.
00:07:24Je crois qu'aujourd'hui, pour redonner envie, c'est tout simplement d'expliquer au quotidien ce que l'on fait
00:07:28et de montrer que tout un chacun, que ce soit des jeunes, des moins jeunes, ce n'est pas ni la force, ni l'âge, ni la taille qui compte.
00:07:35C'est tout simplement l'envie de s'engager au profit des autres, sur une société qui aujourd'hui est tournée peut-être un peu en mode selfie,
00:07:42qui se regarde soi-même, alors qu'on a besoin aujourd'hui de s'ouvrir vers l'extérieur, vers les autres, pour porter secours.
00:07:47Et peut-être sanctionner aussi durement tous ces abrutis qui s'attaquent aux pompiers.
00:07:52Et puis, un mot de politique et d'essière dans mon rendez-vous live, je vais vous parler de ce dérapage du ministre de l'Économie
00:07:56qui a affirmé ne pas vouloir parler avec le Rassemblement national, mais avoir sa porte ouverte aux insoumis.
00:08:02Alors, colère de Michel Barnier qui lui aurait dit, selon Europe 1, au prochain écart de ce type, c'est toi qui prends la porte.
00:08:10C'est la première polémique qui vient fragiliser la cohésion du nouveau gouvernement Barnier.
00:08:15Interrogé sur les forces politiques avec lesquelles il pourrait dialoguer et travailler,
00:08:20le ministre de l'Économie Antoine Armand ouvre la porte à tout le monde, sauf à un parti.
00:08:25Le Rassemblement national, contre lequel nous avons été élus, avec lequel, face auquel nous avons fait un front républicain, n'y appartient pas.
00:08:32Il faut être très clair dessus, même si on respecte...
00:08:34Pour vous, le Rassemblement national n'appartient pas à l'arc républicain, les insoumis, si ?
00:08:37Mais même si certains insoumis ont malheureusement dépassé les bornes de la République très souvent.
00:08:43Des propos qui ont immédiatement fait réagir le RN et suscité l'ire de Marine Le Pen.
00:08:48J'entends M. Armand ce matin qui explique que sa porte sera toujours fermée aux députés du Rassemblement national,
00:08:53alors que nous avons juste le budget qui arrive.
00:08:57Je pense que le Premier ministre doit aller expliquer à l'ensemble de ses ministres quelle est la philosophie de son gouvernement,
00:09:02car il semblerait que certains n'aient pas encore totalement compris.
00:09:05Devant la polémique grandissante, Michel Barnier a rappelé à son ministre que le respect des électeurs
00:09:11et de toutes les forces politiques faisait partie de la ligne de conduite du nouveau gouvernement.
00:09:16Allez, tout de suite, les top et les flaws d'audience d'hier soir, c'est avec Mister Audience.
00:09:19Yes Kévin, va-t'en.
00:09:23Hier soir en Access, Nagui a regagné du terrain sur France 2.
00:09:26Ce sont 2,8 millions de téléspectateurs qui ont regardé N'oubliez pas les paroles,
00:09:31permettant à la chaîne de reprendre sa place de leader qu'elle avait perdue depuis plusieurs mois.
00:09:35TF1 rit 2e avec son feuilleton « Demain nous appartient », qui fait 280 000 de moins.
00:09:39Le 19h de France 3 est encore une fois relégué à la 3e place.
00:09:43Et sur France 5, cet avou est stable à 1,2 million.
00:09:49À 20h hier soir, coup de mou pour Anne-Sophie Lapique sur France 2,
00:09:52dont le journal est repassé en dessous de la barre des 4 millions à 3,8 millions.
00:09:56En face, le journal de Gilles Boulot sur TF1 reste haut à 5,3 millions.
00:10:00Sur MC, scène de ménage est 3e.
00:10:02Et la 4e place est pour Quotidien sur TMC, dont la 2e partie est stable à 1,3 million.
00:10:09À 21h hier soir, c'est Touche pas mon poste qui est arrivé en tête face à Quotidien.
00:10:13Sur C8, Cyril Hanouna a réalisé un score très haut à plus de 2,2 millions.
00:10:17Yann Barthez est donc 2e à 2,1 millions.
00:10:22En Prime, France 3 est petit leader avec Bellefonte qui est à 3,3 millions.
00:10:26Mais la série est suivie de très près par Koh Lanta sur TF1.
00:10:29Quant à France 2 et M6, elles sont faibles.
00:10:31La série Doc Insoupçonnable, l'Affaire du Grélet et la série 911 n'ont pas convaincu,
00:10:36avec une audience autour d'1,6 million.
00:10:38Mister Audience vous dit à demain.
00:10:40Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:10:43Radouane Courac, bonjour.
00:10:44Merci d'être avec nous.
00:10:45Vous êtes journaliste.
00:10:46Tom Benoit, bonjour.
00:10:47Philosophe et essayiste Bruno Pomard, bonjour.
00:10:50Ex-instructeur opérationnel du RAID et pilote d'Imnexarec, bonjour.
00:10:54Vous êtes sémiologue et merci également d'être avec nous.
00:10:56La colère ce matin.
00:10:57C'est vraiment la colère qui domine quand on découvre le portrait de l'homme
00:11:01qui aurait attaqué, tué Philippine et aurait enterré ensuite son corps.
00:11:06Cette jeune étudiante qui a été tuée au bois de Boulogne.
00:11:09Cet homme s'appelle Taha, il a 22 ans.
00:11:12Mais ce qui est important surtout, c'est son portrait, de savoir qui il est.
00:11:15Puisqu'une fois de plus, c'est un homme sous OQTF.
00:11:18On est en direct avec Célia Barod.
00:11:19Bonjour Célia.
00:11:20Merci d'être en direct avec nous.
00:11:21Service Police Justice de CNews.
00:11:23Que sait-on sur le suspect précisément ?
00:11:27Eh bien, Jean-Marc, selon les premiers éléments d'information dont nous disposons,
00:11:30Taha Ho est né en 2002 au Maroc.
00:11:33Il est en situation irrégulière sur le territoire français.
00:11:36D'après une source proche du dossier, il est arrivé sur notre sol en juin 2019
00:11:41avec un visa touristique valable un mois.
00:11:44Ensuite, étant mineur isolé, il a été pris en charge par l'aide sociale à l'enfance.
00:11:49Il n'a pas fait de demande de titre de séjour.
00:11:52Et concernant ses antécédents judiciaires,
00:11:54nous avons appris qu'en 2019, il a été placé en détention provisoire
00:11:59pour des faits de viol commis dans un bois du Val-d'Oise.
00:12:02Il a été condamné pour ces faits trois ans plus tard à sept ans de prison.
00:12:07Libéré en fin de peine, c'est-à-dire avec une réduction de peine le 20 juin dernier,
00:12:12il a été placé en centre de rétention administrative.
00:12:15Et avant sa sortie, une OQTF lui a été notifiée.
00:12:19Une fois sorti du CRA le 3 septembre dernier, il a été assigné à résidence à Auxerre
00:12:24avec une obligation de pointage, pointage qu'il n'a pas respecté.
00:12:28Et la veille de la disparition de Philippine,
00:12:30cet homme a été inscrit au fichier des personnes recherchées.
00:12:34Juste, Célia, parce que vous avez dit quelque chose qui m'a interpellé.
00:12:36Vous dites qu'il a été libéré à la fin de sa peine.
00:12:39Il n'a pas fait l'intégralité de sa peine.
00:12:42Non, voilà, c'est un terme juridique.
00:12:44En fait, il a été libéré avec une réduction de peine.
00:12:47On est en train de solliciter les institutions pour comprendre son parcours judiciaire.
00:12:52Mais voilà, il était condamné à sept ans de prison.
00:12:55Mais comme je vous l'ai annoncé avec les dates, il est sorti plus tôt que prévu.
00:13:00Donc, si ce garçon était encore en détention
00:13:05et avec toutes ces erreurs aussi de décision, Philippine serait peut-être encore en vie.
00:13:11Donc, pour résumer, il a été condamné en 2021 pour viol.
00:13:15Et en 2021, il est condamné à sept ans de prison.
00:13:18Voilà, c'est ça.
00:13:19Donc, il a déjà fait de la détention provisoire entre 2019 et 2021.
00:13:23Mais on n'est pas sur sept ans.
00:13:24Il y a eu quand même trois ans, deux ans de détention provisoire.
00:13:30Il devait continuer son incarcération.
00:13:32Mais il y a eu une réduction de peine qui a permis de le libérer le 20 juin dernier, en 2024.
00:13:39Et il a été placé dans un centre de rétention administrative.
00:13:44En attendant, il y a eu plusieurs prolongations de sa rétention.
00:13:50Puisque lorsque l'on est dans un cras, la durée maximale est de 90 jours.
00:13:54Et lorsqu'on est arrivé vers la dernière demande de prolongation,
00:13:59un juge des libertés et de la détention a décidé de sa remise en liberté le 3 septembre dernier.
00:14:05À savoir que le laissé-passer consulaire du Maroc a bien été donné, envoyé.
00:14:10Mais le 6 septembre, il était déjà remis dans la nature.
00:14:14Ce n'est pas donc une erreur administrative.
00:14:16Parce que finalement, on voit quand même qu'il y a eu tout le processus administratif avec le cras.
00:14:21Qu'il y a eu les demandes de prolongation de rétention.
00:14:23Mais il y a eu une intervention de la justice, du GLD.
00:14:26Alors reste à savoir si c'est parce que la France n'avait pas encore le laissé-passer consulaire.
00:14:31S'il n'y avait pas aussi toutes les conditions réunies pour que ce suspect de 22 ans retourne au Maroc.
00:14:38Il va falloir qu'on fasse la lumière du jour sur toutes ces décisions.
00:14:42Sur ce parcours judiciaire et administratif.
00:14:44En tout cas, avec Sandra Husson, nous sommes sur le pont pour connaître toutes les questions.
00:14:50Pour connaître toutes les réponses à cette affaire.
00:14:52Puisqu'on se rend compte qu'il y a beaucoup de cheminement par rapport à des dates de calendrier.
00:14:59Qui auraient peut-être permis à Philippines de ne pas décéder.
00:15:03Mais juste, dernière question Célia.
00:15:05Mais vous m'arrêtez si je me trompe.
00:15:06Parce qu'il faut que les choses soient claires pour les gens qui nous regardent.
00:15:09Cet homme est en situation irrégulière.
00:15:11Cet homme commet un viol.
00:15:13Il est condamné à 7 ans de prison.
00:15:15Il ne fait pas ces 7 ans.
00:15:17C'est une décision du juge.
00:15:18Ensuite, il est placé en centre de rétention.
00:15:20Et il ne fait pas le maximum autorisé en centre de rétention.
00:15:24Là encore, sous décision d'un juge.
00:15:25C'est bien ça, j'ai bien compris.
00:15:27Oui, c'est la décision d'un juge des libertés et de la détention.
00:15:30Qui a décidé de ne pas aller jusqu'au bout des 90 jours.
00:15:35Alors, s'il était allé jusqu'au bout des 90 jours.
00:15:38Cet homme serait sorti le 17 septembre.
00:15:41Puisqu'il y avait eu une demande le 2 septembre dernier.
00:15:45De prolonger de 15 jours sa rétention dans le crâ de Metz.
00:15:51Mais le juge des libertés et de la détention a décidé une remise en liberté de cet homme.
00:15:58Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de questions qui se posent.
00:16:01C'est qu'une fois que ces individus délinquants sortent d'un crâ.
00:16:06Où sont-ils ? Que font-ils ?
00:16:08Sachant qu'il avait déjà une assignation à résidence et une obligation de pointage.
00:16:14Et il n'a pas respecté cette obligation de pointage.
00:16:16Donc, une fois remis en liberté.
00:16:18Il n'était pas respectueux des règles qu'on lui avait demandées.
00:16:24Du contrôle judiciaire qui lui était imposé.
00:16:27Et la veille de la disparition de Philippine.
00:16:28Il était recherché par les autorités.
00:16:32Merci beaucoup Célia.
00:16:33On a pris le temps parce que je crois que c'était important de se poser.
00:16:35Parce que son cheminement judiciaire est un peu long et compliqué.
00:16:39Mais c'est important d'avoir tous les éléments pour en parler.
00:16:41Bruno Pommard, c'est sur Alice quand même.
00:16:44Enfin, à un moment donné, on se demande à quoi ça sert tout ça.
00:16:47On se retrouve sans arrêt sur ce plateau.
00:16:48On se retrouve toutes les semaines, tous les mois.
00:16:50Et on dit mais il y a un problème avec les OQTF.
00:16:52Il y a un problème avec ces gens qui ne font pas leur peine en entier.
00:16:55Et ça recommence encore et encore.
00:16:57Oui, alors encore une fois, on ne va pas jeter l'opprobre sur la justice de façon générale.
00:17:00Mais le juge d'application des peines pourrait nous rendre quelques comptes.
00:17:04Mais ça n'existe pas en France.
00:17:05Mais parce que ça n'existe pas.
00:17:07Parce qu'ils font ce qu'ils veulent et ils n'ont de comptes à rendre à personne.
00:17:09C'est un peu le problème.
00:17:11Le souci là-dedans, et j'étais ce matin avec des amis à moi qui travaillent dans les CRA.
00:17:18Je salue d'ailleurs les policiers qui font un travail considérable
00:17:20et qui se sont transformés de métier de policier en gardien de prison.
00:17:24Tellement c'est compliqué.
00:17:25Bon, le problème essentiel là-dedans, c'est ces fameux laissés-passer consulaires.
00:17:29Il faut savoir, et ça traîne depuis très longtemps,
00:17:31Darmanin avait travaillé sur ce sujet, particulièrement avec le Maroc et l'Algérie,
00:17:36pour que le consul, donc les personnes du consulat,
00:17:40viennent dans les CRA pour délivrer ces laissés-passer.
00:17:44Et de source vraiment sûre, ça traîne.
00:17:46Oui d'accord, mais il n'y a pas que ça là.
00:17:48Là en fait, il y a tout qui est résumé dans cette affaire.
00:17:51En fait, il y a tout qui est résumé.
00:17:52Le mec, il est en situation irrégulière, il ne doit pas être en France,
00:17:55il est condamné à 7 ans de prison, il ne fait pas ses 7 ans.
00:17:57Pourquoi ?
00:17:58On n'en sait rien.
00:17:59Mais pourquoi ?
00:18:00Mais pourquoi ? Alors dans ce cas-là, on ne le condamne pas à 7 ans, s'il ne les fait pas.
00:18:03Ça c'est une des questions qu'on peut se poser.
00:18:05Juste, Radouane et Tom.
00:18:07La justice c'est évidemment l'axis dans ce pays,
00:18:09on ne comprend pas pourquoi on a des OQTF qui ne sont pas exécutés.
00:18:12Dire que les pays d'origine de ces personnes ne veulent pas les accueillir,
00:18:16c'est fondamentalement faux.
00:18:18C'est la vérité.
00:18:19Non, il y a des leviers Bruno, il y a des leviers.
00:18:21Les leviers sont les suivants.
00:18:22Fin de l'aide au développement, négociation et puis fin des visas.
00:18:26Et tout simplement, il faut mettre la pression.
00:18:28C'est ce qu'avait fait Nermanet d'ailleurs, mais ça avait posé quelques problèmes.
00:18:31Ça a posé quelques problèmes.
00:18:32Mais la France doit se faire entendre.
00:18:33Depuis trop d'années, ça a trop duré, on a beaucoup trop d'OQTF.
00:18:36On redit toujours les mêmes choses.
00:18:37Tom Benoit, on le remet en liberté, on dit que tout est résumé.
00:18:40Moi, il y a une chose qui me paraît surprenante, étonnante.
00:18:43Moi, j'ai reçu une dépêche à Géostratégie magazine avec le nom du suspect.
00:18:47On le connaît le nom.
00:18:48Comment se fait-il que le nom n'ait communiqué dans aucun média ?
00:18:51Il n'est communiqué nulle part.
00:18:52– Non, on s'en fiche.
00:18:53– Pourquoi ?
00:18:54– Parce qu'il y a une temps…
00:18:55– En revanche, vous ne le donnez pas.
00:18:56– Oui, non, mais je ne le donne pas.
00:18:57– Non, parce qu'on n'a pas le droit.
00:18:58– Non, bien sûr, mais je veux dire, comment se fait-il qu'on ne communique pas sur une
00:19:01situation et si on veut communiquer globalement sur la situation également, sur l'identité
00:19:05de cette personne qui était condamnée ?
00:19:07C'est pour ça que je ne donne pas le nom, mais je veux dire, il faut être transparent
00:19:10également vis-à-vis du public et de l'audience.
00:19:11– C'est des étrangers dérogants, la plupart, qui sont en CRA.
00:19:13Il faut le savoir, à 97%, c'est ça, et c'est un vrai souci.
00:19:17Il faut savoir quand même que concernant les OQTF, on a 50 000 OQTF par an, comment les
00:19:23exécuter ?
00:19:24– Mais enfin, il n'y a rien qui va, excusez-moi, il n'y a rien qui va dans cette histoire.
00:19:28Hélo, dis-moi, c'est pas…
00:19:29– Moi aussi, ce qui m'a beaucoup surpris, puisqu'on parle de la police, c'est la
00:19:32manière dont le corps a été retrouvé.
00:19:35Parce qu'il faut bien remettre aussi dans le contexte, c'est la famille qui s'inquiète,
00:19:41qui regarde effectivement via balise GPS où se trouve le corps, où était la police
00:19:45à ce moment-là, quand il y a eu de la battue dans le bois de Boulogne, elle n'était
00:19:48pas présente.
00:19:49Donc ce sont des citoyens, ce sont des gens de la famille, des proches et des personnes
00:19:54qui se sont senties concernées, qui ont fait la recherche.
00:19:56Donc moi, déjà, rien qu'à ce début-là, en fait, je ne comprends pas.
00:20:00Je ne comprends pas comment on peut passer des JO où il y a une police, où il y a 100
00:20:04mètres…
00:20:05– Parce qu'il y a énormément de gens…
00:20:06Enfin, c'est Bruno qui va vous le dire.
00:20:07– Je suis désolée, à un moment donné…
00:20:08– Il y a des dizaines de personnes qui disparaissent.
00:20:09– Je ne comprends pas.
00:20:10Mais à un moment donné, la famille, elle a quand même dit, il y a une disparition
00:20:13qui est très suspecte.
00:20:14– Il y en a souvent, croyez-moi, il y en a souvent.
00:20:15– Non, mais je ne comprends pas.
00:20:16Mais du coup, même ça…
00:20:17– Je ne t'ai pas le contrôle de la police.
00:20:18– Oui, mais…
00:20:19– Il faut être au sûr d'eux.
00:20:20Honnêtement, le problème, il n'est pas là.
00:20:21Aujourd'hui, ce n'est pas le principe.
00:20:22– Non, non, non.
00:20:23– Je ne suis pas d'accord.
00:20:24– Non, Jean-Marc, on vous dit qu'il y a tout.
00:20:25– Ils n'ont pas les moyens, les policiers.
00:20:26– Ah, d'accord.
00:20:27– Ils n'ont pas les moyens.
00:20:39– Non, non.
00:20:40– Je connais pas la maison, excusez-moi.
00:20:41– Non, mais t'as un gros signe figuré.
00:20:42J'ai aussi une mise à l'œil.
00:20:43– Oui, non.
00:20:44– Il y a beaucoup de recrutements qui sont faits.
00:20:45– Non, mais ça, vous le dites, qu'il y a beaucoup de recrutements, mais dans la
00:20:46vérité, il y a plus de dénions.
00:20:47– Juste, Elodie, moi, je suis désolé, ce n'est pas ça le problème.
00:20:48Elle avait disparu depuis 24 heures.
00:20:49Le problème, ce n'est pas ce qu'a fait la police.
00:20:50Le problème, c'est que ce mec, il n'aurait jamais dû être dehors.
00:20:51Il n'aurait jamais dû être en France.
00:20:52– Oui, d'accord.
00:20:53– Excusez-moi, il est là, le problème.
00:20:54– Je comprends, mais quand vous dites…
00:20:55– Elle a disparu depuis 24 heures, parce que vous voulez qu'elle fasse la police.
00:20:56– D'accord, mais quand vous dites, en plus, quand vous dites, oui, ça, 15 jours
00:20:57près, vous croyez que le gars qui décide d'enterrer une jeune femme à la pioche,
00:20:58vous pensez que, parce qu'il va être libéré 15 jours après, ou un mois après, ou même
00:20:596 mois après, que ça va changer ?
00:21:00– Non, mais Philippine serait toujours vivante, excusez-moi.
00:21:01– Il n'avait rien à faire en France.
00:21:02– Il n'avait rien à faire en France.
00:21:03– Ça serait une autre jeune femme.
00:21:04– Il aurait fallu le renvoyer dans son pays.
00:21:05– Qu'est-ce que vous voulez faire d'autre ? À chaque fois qu'on intervient, c'est
00:21:30pour parler de récidivistes, de laxisme, de clémence.
00:21:36Là, j'ai une gamine, je vous le dis, qui a été retrouvée à moitié enterrée par
00:21:39ses proches.
00:21:40L'image d'horreur, et l'horreur, on rajoute encore de l'horreur, à ce soir.
00:21:45Les informations, parce que vous pensez bien que j'ai le téléphone qui sonne dans tous
00:21:48les sens, on m'explique que ce monsieur-là, condamné à 7 ans de prison, a fait un peu
00:21:55plus de 24 mois de prison, incarcéré mars 2022, sorti de prison juin 2024.
00:22:00– Alors là, vous nous donnez une nouvelle information, en l'occurrence, ça veut dire
00:22:04que vous êtes en train de me dire que cet homme, qui avait été condamné à 7 ans
00:22:07de prison, en a fait 24 mois ?
00:22:09– Non, on ne sait pas.
00:22:10– J'ai un peu plus de 24 mois de prison qu'il aurait effectué, donc après, derrière,
00:22:15il faut voir les 7 ans, voilà, s'il y a une partie assurcie, voilà, il faut voir
00:22:20exactement la peine, mais les 7 messages que je viens de recevoir, c'est ça.
00:22:24Donc, à confirmer, parce que pour l'instant, j'attends que le parquet de Paris se prononce
00:22:27comme vous, mais on se dirige vers ça.
00:22:30– Voilà, vous voyez, Elodie, même les policiers, ils n'en peuvent plus de cette situation.
00:22:34– Et bien sûr, quand je dis qu'il y a beaucoup de démissions, c'est aussi pour
00:22:36ça, par manque de reconnaissance, mais ce que je veux dire, c'est que s'il y a un
00:22:39manque de moyens de la police, la police ne peut pas faire son travail, donc elle ne fait
00:22:41pas le travail.
00:22:42– Mais elle est disparue depuis 24 heures.
00:22:43– C'est quand même un problème.
00:22:44– On parle de la justice.
00:22:45– Arrêtez.
00:22:46– Moi, je suis désolée, je trouve ça très choquant.
00:22:47– Mais non, ce n'est pas choquant.
00:22:48– Je trouve ça très choquant que ce soit la famille qui découvre le corps.
00:22:50– Non, mais ça, vous dites deux choses différentes, bien sûr que c'est choquant
00:22:53que ce soit la famille qui découvre le corps.
00:22:55– Et qu'il y ait des gens qui voient une personne se balader en pioche au bois de Boulogne
00:23:00et qui décident que ce n'est pas une information importante, moi j'espère y revenir aussi
00:23:04à la racine du problème et je trouve que ce que vous dites est juste, quand vous dites
00:23:07cette histoire résume tout, elle résume tout, mais dès le point de départ, selon moi,
00:23:11et ce n'est pas qu'une question.
00:23:12– Mais Bruno, il y a combien de personnes qui disparaissent, qui sont à un moment donné
00:23:15portées disparante ?
00:23:16– C'est des milliers, des centaines par jour, donc à un moment donné, il faut arrêter
00:23:22de taper sur la police, ça ne sert à rien, là, c'est un problème de justice.
00:23:25– Bien sûr.
00:23:26– On peut rien taper sur le manque de moyens de la police.
00:23:28– Mais il y a même des moyens à la police, madame, il y a l'Alopnie qui a été votée
00:23:30avec 3 milliards par an.
00:23:31– Mais comment, ça se fait qu'elle…
00:23:32– Arrêtez-le.
00:23:33– La police subit la situation, le principal problème c'est que cet homme n'avait rien
00:23:37à faire en France, en 2023, 50 femmes ont été violées ou tuées par des OQTF, et ça
00:23:42c'est scandaleux, sur Twitter, Sandrine Rousseau a hier fait un post pour dire, cette
00:23:47jeune fille a été tuée par un OQTF, s'il vous plaît ne faites pas de stigmatisation,
00:23:51ne laissez pas ça à l'extrême droite, on n'a rien compris, le principal problème
00:23:55c'est un OQTF, il n'avait rien à faire en France, et dernier truc, les féministes
00:23:59habituelles ne s'en offusquent pas, ce dimanche il y a une manifestation qui soutient la Philippine
00:24:03qui est organisée par qui ? Par Alice Cordier du collectif Nemesis, où sont les féministes
00:24:07conventionnelles ?
00:24:08– Là où il y a un dispositif à mettre en place, et qui existe d'ailleurs, c'est
00:24:12la fameuse, j'appelle ça libération expulsion, c'est-à-dire que, anticiper la sortie de
00:24:17prison de ces individus et les expulser d'un… mais le problème c'est qu'il y a tellement
00:24:20de strates administratives et de procédures, qu'il y a des trous dans la raquette, et
00:24:24le trou dans la raquette il est là, il est terrible, c'est la façon d'y arriver.
00:24:26– Moi je vais vous dire mon sentiment, c'est qu'il ne faudrait à aucun moment les remettre
00:24:29dehors, c'est-à-dire que quand ils ont fini leur peine, on les prend, on les met dans
00:24:31un avion direct, et ils rentrent chez eux, on ne doit pas, on ne doit pas, oui mais on
00:24:35ne doit pas les remettre, mais là ils sont en liberté en attendant, en attendant quoi
00:24:40? En attendant qu'on ait les autorisations, c'est ridicule.
00:24:42– Vous n'avez pas l'impression que c'est très dangereux également de beaucoup de
00:24:44personnalités, beaucoup de politiques, je sens qu'ils jonglent sur le sujet politique.
00:24:47– Mais bien sûr.
00:24:48– Faire décuter une obligation de quitter le territoire, ça n'est pas être de gauche,
00:24:52de droite ou d'extra-droite.
00:24:53– Mais ça n'existe pas les OQTF, je le dis sur ce plateau, ça fait un an, les OQTF
00:24:57ça n'existe pas, c'est des DQTF, c'est des demandes de quitter le territoire, c'est
00:25:01pas des obligations, c'est des DQTF, il faut changer, on va faire le signe des infos parce
00:25:06qu'on va être en retard après, et ensuite on ira à Porte Dauphine, on ira à l'université
00:25:12puisqu'on va rejoindre là-bas Maxime Leguay qui est l'un de nos envoyés spéciaux qui
00:25:14va nous dire un peu comment on réagit sur place et puis on écoutera comment les politiques
00:25:18réagissent à tout ça.
00:25:19Le CNews Info, sommeil à l'abidi.
00:25:20La France demande l'extradition du suspect du meurtre de Philippine, cette étudiante
00:25:28de 19 ans retrouvée dans le bois de Boulogne ce week-end, l'homme, un Marocain de 22
00:25:33ans sous OQTF et déjà condamné pour viol, a été interpellé hier en France.
00:25:38J'espère que ces agresseurs seront très sévèrement punis.
00:25:41Réaction ce matin sur notre antenne d'Otman Nassrou concernant l'agression homophobe
00:25:45du jeune Paul à Mazamay.
00:25:47Trois mineurs de 14 et 15 ans sont poursuivis pour ces violences et doivent comparaître
00:25:52au mois de décembre devant un tribunal de Castres.
00:25:54Et puis, retour au calme en Martinique après un déferlement inédit de violences, annonce
00:25:59la préfecture.
00:26:00Après deux journées de tensions et de violences ayant accompagné le mouvement contre la
00:26:04Vichère, le couvre-feu est toutefois maintenu jusqu'à demain.
00:26:0911h04 sur CNews, merci d'être en direct avec nous, je ne vous cache pas que le débat
00:26:14continue vertement sur ce plateau.
00:26:17On va aller tout de suite, si vous le voulez bien, on va aller Port Dauphine dans le 16ème
00:26:20arrondissement devant l'université où était Philippine.
00:26:24On est avec Maxime Legay, les images de Florent Féraud.
00:26:27Bonjour Maxime, quelles sont les réactions ce matin, maintenant qu'on connaît le portrait
00:26:31de ce suspect qui se serait attaqué à Philippine, quelles sont les réactions des jeunes autour
00:26:37de vous ?
00:26:39Oui bonjour Jean-Marc, écoutez, ici il y a de la tristesse qui est inhérente à la
00:26:45situation mais effectivement les élèves de l'université de Paris-Dauphine sont également
00:26:49interpellés par le profil du meurtrier présumé.
00:26:53Comment se fait-il qu'il ait été libéré avant la fin de sa peine ? Comment se fait-il
00:26:57qu'il se trouvait encore sur le territoire français alors qu'il a été visé par une
00:27:01obligation de quitter ce dernier ? Ce sont des questions que se posent ce matin les camarades
00:27:06de classe de Philippine, d'autres nous disent que tout cela n'est pas normal, la justice
00:27:12n'a pas correctement fait son travail, si tel était le cas, Philippine serait encore
00:27:17avec nous.
00:27:18De la colère donc mais aussi de la lassitude avec ces événements qui se répètent de
00:27:24plus en plus fréquemment, c'est toujours la même chose, c'est toujours le même profil
00:27:30et des récidivistes qui commettent ce genre de crimes sans que rien ne soit fait pour
00:27:35véritablement enrayer une telle violence, c'est ce que nous confiait l'une des étudiantes
00:27:39ce matin à notre micro, manifestement bouleversée par les événements.
00:27:44Jean-Marc ici ce matin règne une atmosphère singulière à l'université où se mêlent
00:27:51chagrin, colère et sentiment de lassitude face à des événements qui se répètent
00:27:55de plus en plus fréquemment.
00:27:56Merci beaucoup Maxime Legay, en direct sur place avec les images de Florent Ferro.
00:27:59On va écouter justement ces étudiants dont vous parlez, qui ont réagi à votre micro.
00:28:04Si quelqu'un a été condamné pour quoi que ce soit, normalement les conséquences
00:28:09doivent être apparentes et réalisées, donc le fait qu'il n'ait pas eu de conséquences
00:28:17au précédent crime, etc., je ne trouve pas ça forcément normal, mais après ça c'est
00:28:28sans prendre en compte la complexité du système juridique, peut-être d'un contexte
00:28:34social et de plein d'autres paramètres, mais si je devrais donner juste mon avis d'un
00:28:39point de vue extérieur et profane, je dirais qu'en toute logique, quand quelqu'un fait
00:28:47quelque chose de répréhensif par la loi, on doit le juger en conséquence et si ce
00:28:50n'est pas le cas, c'est qu'il y a une anomalie quelque part.
00:28:52Quand j'ai découvert que le meurtrier avait fait une récidive, c'est encore plus énervant
00:29:00et encore plus rageant parce qu'on se dit que le mec n'avait même pas à être là
00:29:05et qu'on aurait dû être protégé d'une personne qui a déjà fait ces erreurs-là
00:29:11avant.
00:29:12Et du coup, déjà que sans contexte, elle était là au mauvais moment et c'est horrible
00:29:17ce qui lui est arrivé, on se dit que peut-être que si la justice aurait mieux fait les choses,
00:29:25elle ne serait même pas morte ou quoi, vous voyez.
00:29:28– Voilà, réaction recueillie il y a quelques instants par nos envoyés spéciaux sur place.
00:29:32Pierre-Marie Sèvres, bonjour, merci d'être avec nous, directeur de l'Institut pour la
00:29:36justice.
00:29:37On entend, c'est la colère aujourd'hui, c'est la colère, c'est l'incompréhension
00:29:39et ces jeunes ne comprennent pas, et nous non plus, on va dire la vérité, on ne comprend
00:29:44pas qu'on en soit encore dans ce type de situation en France alors que ça fait des
00:29:48mois, ça fait des années que ces situations sont dénoncées.
00:29:51C'est quoi le problème ? Où est-ce que ça bloque ?
00:29:53– Il y a tellement de problèmes, en fait c'est ça, moi je vais vous dire régulièrement
00:29:59quand j'interviens dans votre émission, ce qui me fait toujours très plaisir, j'essaie
00:30:02d'avoir des explications rationnelles, j'essaie d'expliquer le problème, j'essaie d'expliquer
00:30:06les solutions.
00:30:07Moi je vous avoue que ce matin, pour être honnête, mon sentiment, il y a pas mal de
00:30:10désespoir quand même qui se mêle à tout ça parce qu'on ne progresse pas, on a toujours
00:30:17les mêmes drames, ça serait pas grave, ça serait des cambriolages, bon à la limite,
00:30:23mais là on a toujours des morts qui auraient dû être évitées, donc au bout d'un moment
00:30:27l'émotion, même pour moi, prend un peu le dessus sur la réflexion.
00:30:31Maintenant sur la réflexion, là j'ai une réflexion quand même qui me vient ce matin,
00:30:38c'est encore une fois, on l'a dit, l'élément central, il y a deux problèmes principaux
00:30:42à mon avis, c'est premièrement la libération précoce de cet homme qui a été condamné
00:30:48pour viol, et deuxièmement c'est évidemment l'obligation supposée, dite obligation de
00:30:54quitter le territoire.
00:30:55Et sur ces OQTF, je pense qu'il y a une responsabilité qui doit être pointée, qu'on pointe trop
00:31:03peu, c'est le ministère des affaires étrangères.
00:31:06Évidemment, le ministre de l'Intérieur est, on va dire, formellement responsable
00:31:11de l'exécution des OQTF, mais en fait, en l'occurrence, ce qui bloque dans l'exécution
00:31:17des obligations, ces expulsions, c'est les laissés-passer consulaires, et les laissés-passer
00:31:23consulaires ce sont des grandes diplomatiques, c'est le ministre des affaires étrangères
00:31:28qui doit faire en sorte que ces laissés-passer consulaires soient acceptés par les pays
00:31:32dont ils sont originaires, c'est criminel.
00:31:34Donc voilà, je pense que c'était Stéphane Séjourné, visiblement, selon les informations
00:31:39que j'ai eues, c'était cet été que le laissé-passer consulaire n'a pas été accordé.
00:31:44C'est Stéphane Séjourné qui était ministre des affaires étrangères à ce moment-là,
00:31:47c'est donc en partie de sa faute.
00:31:49Alors, il a été accordé, mais il a été accordé un peu tardivement, il avait été
00:31:54remis en liberté trois jours après le fait qu'il ait été accordé, mais c'est assez
00:31:59bizarre le fonctionnement, honnêtement, comment on peut remettre quelqu'un en liberté
00:32:02trois jours avant d'avoir le laissé-passer consulaire alors qu'il était dans un centre
00:32:06de rétention.
00:32:07Il y a beaucoup de choses qui ne vont pas dans cette histoire, je voudrais juste vous
00:32:10lire également le communiqué de Bruno Rotaillot, à l'instant, il dit « c'est à nous,
00:32:16responsables publics, de refuser la fatalité, de faire évoluer notre arsenal juridique
00:32:20pour protéger les Français, car c'est le premier de leurs droits, s'il faut changer
00:32:25les règles, changeons-les ». Eh bien allons-y, allons-y !
00:32:29Oui, mais souvenez-vous, quand même Gérald Darmanin a tenté de faire une loi immigration
00:32:34un petit peu plus sévère, vous avez vu le conseil constitutionnel qui a tout remis
00:32:39en cause, qui a détourné…
00:32:41Bon, on a compris l'essentiel, merci Pierre Marisset d'avoir été avec nous, je suis
00:32:46désolé, on a des ruptures de faisceau avec nous, Elodie Macéhari, qu'il faut changer
00:32:49les règles, ça suffit ce laxisme ?
00:32:52Bien sûr, mais moi je suis tout à fait d'accord avec vous, après on voit bien, quand on dit
00:32:57« changer des règles », on voit bien que ça ne va pas être si simple que ça, pour
00:33:01la raison qu'évoquait justement votre invitée sur le Conseil d'État, où tous ces organismes
00:33:07qui se mettent en doute de toute façon après…
00:33:08Mais vous vous rendez compte, on est prisonniers de nos propres règles, il y a un truc qui
00:33:12ne va pas dans ce pays, c'est-à-dire que le Conseil d'État va empêcher que des règles
00:33:16soient exécutées ? Le Conseil d'État va empêcher que quelqu'un qui est sous-occupé
00:33:19soit renvoyé dans son pays ? Enfin, excusez-moi, arrêtons-vous d'un moment !
00:33:23Jean-Marc, les gens ont voté, et les gens votent aussi, c'est-à-dire qu'à un moment
00:33:27donné, il ne faut pas s'étonner, les gens votent.
00:33:30Mais les gens veulent que la justice soit respectée, excusez-moi, quelqu'un qui est
00:33:33sous OQTF, c'est dehors, point.
00:33:36Les gens ont voté contre les OQTF, pour exécuter les OQTF.
00:33:39Bien sûr.
00:33:40Je suis d'accord, mais quand on voit effectivement certains partis politiques qui ont, vous
00:33:44parliez de laxisme, qui ont des discours qui sont plus laxistes par rapport à cette question-là,
00:33:49et bien je suis désolée, c'est des gens qu'on retrouve députés, donc il n'y a rien…
00:33:51Vous parlez des insoumis, soyons clairs.
00:33:52Oui, tout à fait.
00:33:53Donc, à un moment donné, voilà, il faut se poser des questions.
00:33:56Et par contre, là où je suis d'accord, c'est que la démocratie n'est pas tout
00:33:59à fait respectée quand on voit des gens qui, effectivement, se retrouvent à la tête
00:34:04d'organismes et qui, eux, n'ont pas été élus et qui, eux, prennent des décisions
00:34:10qui sont vitales pour la vie de notre pays.
00:34:12Mais bon, après, une fois qu'on a dit ça, il y a aussi la dimension européenne,
00:34:15il y a toutes ces… et on a voté aussi pour l'Europe, à un moment donné, on récolte
00:34:19ce concept.
00:34:20On récolte ce concept, ce qui n'est pas faux, ce que dit Élodie.
00:34:22À 90%, mais on a voté pour l'Europe, oui et non, on avait voté non pour l'Europe,
00:34:26ça c'est le premier point de référence.
00:34:27Mais là, ce n'est pas l'Europe.
00:34:28Mais l'espace jungle, c'est l'Europe, oui.
00:34:29Mais Laurent Sarkozy, par exemple.
00:34:30Non, non, mais là, les OQTF, ce n'est pas l'Europe.
00:34:32Mais sur les OQTF, et puis également sur la dimension politique, en effet, il y a des
00:34:35organisations qui sont désacralisées aujourd'hui, et il y a des mots qui sont désacralisés.
00:34:39Vous ne pouvez pas, dans une grande démocratie comme devrait être la France, avoir par exemple
00:34:43un député qui est Fiché S, c'est le cas de Raphaël Arnault, pourtant, vous ne pouvez
00:34:48pas avoir des obligations de quitter le territoire qui ne sont pas des obligations de quitter
00:34:51le territoire.
00:34:52Vous ne pouvez pas avoir un grand groupe parlementaire comme la France Insoumise qui, pour des raisons,
00:34:57je crois qu'on peut le dire, bassement électoralistes, tente de séduire un électorat sur des idéologies
00:35:04contre-nationalistes, mais pour un but électoraliste, il faut le rappeler.
00:35:08Et ça, c'est le grand problème de nos démocraties, qui sont dans une forme de, qui s'inscrivent
00:35:12dans une forme de moyenne, finalement, et qui disent le nationalisme, c'est terrible,
00:35:17faire quitter un territoire, c'est terrible également, alors qu'en réalité, non, il
00:35:21faut qu'il y ait du nationalisme pour qu'il y ait de la démocratie, il faut qu'il y ait
00:35:24une identité nationale, il faut qu'il y ait une police qui puisse agir, il faut que la
00:35:28justice soit la justice, et il faut que les peines puissent être exécutées.
00:35:31En fait, on va écouter Laurent Jacobelli, qui est le portefeuille de la Rassemblement
00:35:34Nationale, il dit quelque chose qui est très vrai, il dit « si la France fonctionnait
00:35:37convenablement, Philippine serait encore vivante ».
00:35:41Il a raison à 100%, on l'écoute et on commente après, Laurent Jacobelli.
00:35:46C'est terrible, et si la France fonctionnait convenablement, si les étrangers qui violent,
00:35:53qui tuent, qui pillent, qui agressent, étaient expulsés du territoire national, si les obligations
00:35:57de quitter le territoire français étaient respectées et n'avaient pas atteint leur
00:36:01plus bas niveau avec 7% sous le gouvernement précédent avec M. Darmanin, eh bien, Philippine
00:36:06serait vivante.
00:36:07Tout simplement, il faut maintenant prendre conscience qu'en défendant en permanence
00:36:12la situation des étrangers en France, en refusant de les expulser avec ce laxisme de
00:36:17la justice qui existe, contrairement à ce que dit M. Migaud, il y aurait en France aujourd'hui
00:36:25une jeune fille vivante.
00:36:27Est-ce que vous savez combien de personnes qui ont été sous le coup d'une OQTF vivent
00:36:31en France ? 700 000.
00:36:34Certains ont vu leur OQTF, évidemment, être périmée au bout d'un an, c'est ce qu'a
00:36:39cité le Sénat dans une étude récente. 700 000 ! Il y a aujourd'hui 700 000 personnes
00:36:44qui ne devraient pas être sur le territoire français, parmi eux, des gens qui ont été
00:36:48condamnés, des multi-récidivistes, des gens qui ont fait de la prison, ou qui parfois
00:36:52n'en ont pas fait, et qui auraient dû en faire.
00:36:54Eh bien, quand on entend ça, on comprend que la proposition de loi que nous allons
00:36:59faire pour que les délinquants et les criminels étrangers soient expulsés du territoire
00:37:04est urgente.
00:37:05Il faut l'appliquer de manière urgente, comme le font beaucoup de pays dans le monde,
00:37:08et arrêter avec ce laxisme qui, aujourd'hui, tue.
00:37:10– Radoine Courac, on ne peut que souscrire à ce qu'il dit, que les lois soient appliquées,
00:37:14que les décisions de justice soient appliquées.
00:37:16Enfin, il n'y a rien d'extrême dans ce qu'il dit, excusez-moi, il dit des choses
00:37:19qui sont des évidences.
00:37:20– On va même aller plus loin, Laurent Giacobelli a totalement raison, il parle de 700 000 OQTF
00:37:25qui n'ont jamais été...
00:37:26Il y a eu 700 000 OQTF en tout en France.
00:37:29Aujourd'hui, vous pouvez avoir une personne sans papier qui est sous le coup d'une OQTF,
00:37:32qui va se marier, qui va être régularisée, et qui dans quatre ans fera une demande de
00:37:35nationalité.
00:37:36Cette personne sera naturalisée française et aura eu une autre OQTF il y a quelques
00:37:40années.
00:37:41Mais tous ces gens n'ont rien à faire sur le sol français, je l'ai dit tout à l'heure,
00:37:4450 OQTF, l'an dernier, ont violé ou tué des femmes, 50 !
00:37:49– Bruno Pauvard.
00:37:50– Je pense qu'il y a vraiment ce temps de latence pour appliquer, en fait, de côte
00:37:53les lois.
00:37:54Parce que les lois, les règles, tout ça existe, c'est clair.
00:37:56Quand on sait qu'on a 7% d'OQTF exécutés, ça veut dire que ça fonctionne quelque part,
00:38:02si c'est que 7%.
00:38:03On se rend compte qu'on est totalement dépassé par cette masse de gens, soit fichés S, mais
00:38:09surtout OQTF, et qu'on n'arrive plus à gérer.
00:38:11Rendez-vous compte que dans les CRH, j'ai un copain qui m'a envoyé une info, on est
00:38:14en train de former des policiers médiateurs dans les centres de rétention administrative
00:38:19pour pouvoir faire de la médiation à l'intérieur tellement ça part en live, comme on dit.
00:38:23Donc il y a un gros travail à mener, mais il faut du personnel, il faut beaucoup de
00:38:27monde pour pouvoir appliquer tout ça, et ce n'est pas du laxisme de la police.
00:38:32Une police médiatrice, comme vous dites, parce qu'au moins ma police municipale près
00:38:35de chez moi qui se dit aussi police médiatrice, je peux vous dire qu'elle fait un travail
00:38:38de merde, soyons concrets.
00:38:39Non, non, on ne peut pas parler comme ça de la police, non, non, non, on n'insulte
00:38:43pas la police.
00:38:44Non, moi je suis désolée, c'est mon expérience, c'est mon expérience au quotidien, c'est
00:38:49mon expérience en tant que citoyenne, c'est ma voix, c'est ma voix, je souhaite l'apporter,
00:38:54c'est mon expérience en tant que citoyenne, elle ne fait pas son travail sur certains
00:38:58aspects.
00:38:59On va se calmer, on va se calmer un peu, on peut dire, Élodie, ne généralisons pas
00:39:06simplement, ne généralisons pas, non, écoutez-moi, écoutez-moi, écoutez-moi, Élodie, attendez,
00:39:12écoutez-moi, écoutez-moi, écoutez-moi, ben non, si vous ne m'écoutez pas, on va
00:39:15rester sérieux.
00:39:16Non, mais depuis tout à l'heure, on ne m'écoute pas.
00:39:17Non, je vous écoute la preuve, je vous dis juste, ne disons pas que la police fait un
00:39:20travail de merde, disons qu'il y a certains policiers qui ne font pas bien leur travail,
00:39:23on ne peut pas, c'est la généralisation qui me gêne, c'est tout, le reste je vous
00:39:25écoute, je vous écoute avec attention.
00:39:28Arrêtez avec le « ils font ce qu'ils peuvent », eux-mêmes ne se rebellent pas, eux-mêmes
00:39:31sont dans des conditions de travail qui sont déplorables, est-ce que vous les entendez
00:39:34là-dessus ? Est-ce que vous voyez qu'ils mettent en place des choses là-dessus ? Quand
00:39:37on voit que pour remplir un papier qui justement va être traité par la justice, c'est deux
00:39:41à trois heures pour remplir un formulaire, est-ce que vous pensez que c'est normal ?
00:39:44Non.
00:39:45Vous parlez de l'efficacité, là vous parlez de…
00:39:46Bien sûr, mais ils ont aussi une part de responsabilité là-dedans, ils font…
00:39:49Pas tous en même temps.
00:39:50Je suis désolée.
00:39:52Soyez concrets, vous dites « moi je le vois », expliquez-moi.
00:39:55Pour par exemple un dépôt de plainte ou un papier envoyé à la justice, c'est deux
00:39:59à trois heures.
00:40:00Eh bien rien que ça, ça montre qu'il y a un problème qui est sisible.
00:40:02Mais c'est pas les policiers.
00:40:03C'est pas la faute des policiers.
00:40:04C'est pas à eux, c'est aussi à eux de renvoyer cette voilade, de le faire mobiliser
00:40:09là-dessus, c'est pas à nous en plateau de parler de leur travail, c'est eux-mêmes
00:40:12qui doivent porter leur voix.
00:40:13C'est un problème de moyens, les policiers subissent une situation, ils ne sont pas décisionnaires,
00:40:18ils travaillent au quotidien et au péril de leur vie pour nous protéger.
00:40:21Donc madame…
00:40:22Je suis désolée, la police municipale que j'ai à côté de chez moi ne fait pas leur
00:40:26travail là.
00:40:27Vous retirez ce que vous avez dit, vous dites que la police c'est de la merde.
00:40:29Quand elle se dit médiatrice, quand elle se dit qu'elle est médiatrice, je pense
00:40:35que c'est déjà la mauvaise voie, je pense que c'est pas ce qu'on attend de la police.
00:40:39Alors ça, ça dépend parce qu'il y en a qui demandent à la police d'être médiateur
00:40:43et d'aller jouer au foot avec eux.
00:40:45Excusez-moi, il y en a qui demandent ça.
00:40:47On ne peut pas à la fois dire que les policiers doivent être proches, ils doivent être amis
00:40:51dans les cités.
00:40:52Il ne faut pas qu'ils soient médiateurs.
00:40:53Vous pensez que la réforme de Nicolas Farkozy sur la police de proximité a été une bonne
00:40:56chose ? Moi je ne le pense pas.
00:40:58Et vous demandez à des policiers eux-mêmes ?
00:41:00Chut, pas tous en même temps.
00:41:01On va se calmer.
00:41:02On va se calmer.
00:41:03On se calme.
00:41:04Le sujet de la mauvaise façon.
00:41:05Moi je travaille beaucoup, ça fait 36 ans de police.
00:41:07Je peux vous l'expliquer comment ça fonctionne.
00:41:0936 ans de police, je fais du travail de médiation depuis 10 ans avec 400 policiers.
00:41:14Vous avez été négociateur.
00:41:15Ce n'est pas la même chose.
00:41:16Ecoutez, ce que je vous dis.
00:41:17Ne dites pas que la police ne doit pas faire de la médiation.
00:41:20C'est un travail compliqué.
00:41:21Mais je vous intime au moins l'envie d'aller passer 24 heures avec des policiers.
00:41:28Vous me le dites, je peux vous le faire avec la BAC, avec la police nationale.
00:41:31J'étais figurée de nouveau en un avec le RAID.
00:41:34Le RAID n'a rien à voir avec la police du quotidien.
00:41:37Mais moi ce que je veux dire c'est de demander aux citoyens s'ils sont satisfaits du travail
00:41:40de leur police de proximité ou du travail de médiation de la police.
00:41:43Les français aiment la police.
00:41:44Moi je peux vous dire une chose, c'est que les français aiment leur police.
00:41:48Mais ils savent que la police n'a pas de moyens.
00:41:50C'est pour ça qu'ils sont...
00:41:51Mais c'est pas ça.
00:41:52Parce qu'ils n'ont pas de moyens.
00:41:53Je ne suis pas d'accord quand vous parlez de la police.
00:41:54Parce que vous avez un problème avec un voisin.
00:41:56Parce que vous avez subi un vol.
00:41:58Et pourquoi ils ne viennent pas ? Parce qu'ils ne sont pas assez nombreux.
00:42:00C'est parce qu'ils ne sont pas assez nombreux.
00:42:01Mais vous ne pouvez pas dire que les gens sont satisfaits de ça.
00:42:03Mais non, les gens...
00:42:04Ecoutez, moi je vais vous dire ce que je pense vraiment.
00:42:06Les gens aiment la police et les gens trouvent que la police n'a pas assez de moyens.
00:42:09C'est deux choses différentes.
00:42:11C'est deux choses différentes.
00:42:12Il y en a quand même, mais...
00:42:13Il n'a pas assez.
00:42:14J'ai dit pas assez.
00:42:15Mais quand vous parlez de médiation...
00:42:16Vous dites un problème avec un voisin.
00:42:17Ecoutez, il y a des groupes qui ont été créés.
00:42:19Le GPIS, etc.
00:42:20Qui sont des groupes de...
00:42:21Ils sont plus efficients.
00:42:22Les chiffres montrent que ça ne fonctionne pas bien.
00:42:24Et les gens ne sont pas satisfaits.
00:42:25Mais qu'est-ce que vous racontez ?
00:42:26On ne sera pas d'accord là-dessus.
00:42:27Et on a le droit de ne pas être d'accord.
00:42:29Bien sûr, on est là pour ça.
00:42:31Je vis 24 heures sur une carte avec tous ces gens-là.
00:42:33Donc, excusez-moi.
00:42:34On va avancer.
00:42:35On va parler de ce qui se passe à Mazamé.
00:42:37Avec ce jeune homme qui a été victime d'une agression homophobe.
00:42:40Et c'est intéressant aussi.
00:42:41Parce qu'on est exactement, au fond, dans le même sujet.
00:42:43Parce que c'est trois familles qui sèment la pagaille dans ce village.
00:42:47Depuis des mois.
00:42:49C'est le maire.
00:42:50On va l'entendre dans un instant.
00:42:51Et c'est ces garçons de ces familles qui sont allés agresser ce jeune homme.
00:42:56Je vous propose d'abord de regarder ce que dit ce jeune homme sur l'agression.
00:43:01Vous allez entendre.
00:43:02L'un des jeunes qui l'a agressé, il a 13 ans.
00:43:0413 ans !
00:43:05Il est allé l'agresser, ce jeune homme homosexuel, de 17 ans.
00:43:09Écoutez son témoignage.
00:43:10C'était ce matin sur RMC.
00:43:20Et là, il vous agresse ?
00:43:22Vous appelez votre maire ?
00:43:27Emma, elle a fait un maximum pour me défendre.
00:43:29Elle s'est mise entre eux et moi.
00:43:31Elle m'a pris dans ses bras pour éviter un maximum de coups.
00:43:33Ils ont osé la frapper, elle aussi.
00:43:35Mais c'est des jeunes.
00:43:36C'est des jeunes comme vous.
00:43:37Oui, oui, oui.
00:43:38Ça va jusqu'à 20 ans.
00:43:39De 13 à 20 ans.
00:43:40Et encore, je me demande comment des jeunes de 13 ans arrivent à faire ça, en fait.
00:43:43On va en parler tout à l'heure sur ces jeunes de 13 ans.
00:43:46Écoutez ce que disait le maire de Mazamé.
00:43:48Il explique que ses familles, on les connaît.
00:43:50Tous les jours, il dit, tous les jours, ils ont des actes de délinquance et on les laisse.
00:43:54Il y a un truc qui ne va pas.
00:43:55Écoutez.
00:43:56On a passé le choc, la sidération d'une agression homophobe
00:44:00auquel, fort heureusement, on n'est pas du tout habitué.
00:44:03Quand on a quelques éléments sur ce dossier,
00:44:07on se rend compte effectivement que les auteurs présumés des faits
00:44:11sont tous plus ou moins liés.
00:44:13Il s'agit de personnes appartenant, on va dire, à une espèce de clan
00:44:18de 2, 3, 4 familles avec cousins, cousines, alliés, conjointes, etc.
00:44:26Et que ce sont des personnes qu'on connaît
00:44:29et qui sont l'auteur quasi quotidiennement de troubles sur la commune.
00:44:35Alors évidemment, fort heureusement, pas d'agressions aussi graves,
00:44:38mais de troubles quotidiens, dégradations, casses, saletés, insultes, menaces, petits trafics, etc.
00:44:47Bruno Pommard, expliquez-moi.
00:44:49Je suis désolé, là je vais presque rejoindre Elodie.
00:44:52Expliquez-moi comment ces gens qui sont connus,
00:44:55ces gens qui font des actes, c'est ce que nous dit le maire,
00:44:57qui font des actes d'incivilité au minimum, tous les jours,
00:45:02comment ils sont en liberté, ils sont tranquilles, ils sont dans les rues, et ça continue.
00:45:05Il y a une faille globale.
00:45:07C'est dommage qu'on n'ait pas le maire en direct, parce que j'aurais bien aimé lui poser des questions.
00:45:10À Courbevoie, vous avez le maire avec son maire adjoint à la Sécurité,
00:45:13pour ne pas le nommer, qui fait un travail considérable sur ces sujets-là.
00:45:15C'est-à-dire que, si on compte une fois encore que sur la police,
00:45:18et on peut dire, ah ben la police n'est pas là, comment ça se fait ?
00:45:20On se trompe.
00:45:21Je pense qu'il y a un véritable travail à faire, concerté,
00:45:24avec le maire, qui devrait convoquer les parents.
00:45:26Est-ce qu'il l'a fait ?
00:45:27Mais ils en auraient l'affaire.
00:45:28Ils n'en auraient rien l'affaire.
00:45:30Il faut commencer par quelque chose.
00:45:32Oui, mais la médiation, ça veut dire la mairie.
00:45:34Donc là, il y a un travail considérable à faire.
00:45:36Le problème, c'est qu'il n'y a plus personne sur le terrain.
00:45:38Moi, vous savez que j'ai travaillé pendant 10 ans dans les quartiers de Courbevoie,
00:45:40je faisais de la médiation.
00:45:42Pendant 10 ans, j'avais une équipe considérable au quartier des Tarterêts.
00:45:45J'ai aplani les problèmes, je peux le dire, avec mes équipes,
00:45:47totalement, parce qu'on était présents sur le quartier,
00:45:49et on faisait de la médiation.
00:45:50Le problème, c'est l'éducation.
00:45:52Vous ne pouvez pas appeler les parents s'ils ne savent pas éduquer leurs enfants.
00:45:55Les gamins, là, ils ont 13, 14, 15 ans.
00:45:59Donc, ça veut dire qu'il y a un problème d'éducation.
00:46:01Écoutez le maire qui parle de ces jeunes mineurs qui ont attaqué Paul.
00:46:06Ce mineur est déjà connu de la justice,
00:46:09et il a même été connu très récemment du parquet de Castres
00:46:13pour déjà des faits de violence.
00:46:15Donc, ça démontre effectivement déjà un parcours très inquiétant
00:46:19pour quelqu'un qui n'a que 16 ans,
00:46:22et surtout quand on connaît, en plus de ça,
00:46:25l'entourage familial, famille pris au sens large, de cet individu.
00:46:30Voilà, lui a 16 ans, il y en avait un autre,
00:46:32c'est ce que Paul racontait tout à l'heure, qui avait 13 ans.
00:46:35Docteur Stéphane Cargé, bonjour, merci d'être avec nous.
00:46:37Vous êtes pédopsychiatre à 13 ans, violent, agressif, homophobe,
00:46:43c'est un problème d'éducation ?
00:46:45Oui, probablement.
00:46:47D'éducation un peu générale, de la part des parents
00:46:51et peut-être de l'environnement, de la communauté de vie où ils se trouvent.
00:46:57L'éducation qui ne met pas des limites au sentiment de toute puissance,
00:47:02et puis pour ce qui est de l'homophobie en particulier,
00:47:05qui tient peut-être d'ailleurs eux-mêmes des propos homophobes.
00:47:09Donc en tout cas, on sent un jeune qui semble agir en toute légitimité.
00:47:15Il a le sentiment qu'il a le droit de faire ça, qu'il est légitime dans sa violence,
00:47:20et autour de lui, personne ne lui permet de maîtriser cette violence
00:47:25ou d'y mettre des freins grâce à l'éducation.
00:47:29Comment on récupère quelqu'un comme ça ?
00:47:31Comment on récupère un jeune comme ça ?
00:47:33Est-ce qu'il faut le retirer de sa famille ?
00:47:35Excusez-moi, c'est peut-être un peu violent ce que je dis,
00:47:37mais si le problème, c'est la famille, est-ce qu'il faut le retirer de sa famille
00:47:40pour le remettre dans le droit chemin et le faire suivre ou le mettre ailleurs
00:47:45dans un centre éducatif ?
00:47:47L'idéal, c'est évidemment de travailler en concertation avec la famille
00:47:50parce que s'il a le sentiment de ne pas être loyal vis-à-vis de sa famille,
00:47:54les intervenants extérieurs auront des propos qui vont glisser sur lui.
00:47:59Donc vaut mieux essayer de travailler évidemment avec la famille.
00:48:02Mais oui, qu'il puisse bénéficier d'un environnement plus réglementé
00:48:08et peut-être plus bienveillant aussi.
00:48:10Il est peut-être victime de violences aussi, ce garçon.
00:48:14C'est sans doute la solution idéale.
00:48:16La mauvaise solution, ce serait d'envoyer juste un éducateur.
00:48:19C'est souvent le cas.
00:48:20Le juge dit qu'on va faire une aide éducative
00:48:22et donc il y a un éducateur qui vient à la maison.
00:48:24En général, c'est une fois par semaine, ça dure deux heures
00:48:27et ça n'a pas d'impact.
00:48:28C'est aussi une question de moyens.
00:48:29C'est vrai que lui donner la possibilité d'être dans un autre lieu,
00:48:33d'apprendre un métier, de s'investir dans autre chose
00:48:37que des comportements délinquants,
00:48:39ça serait la solution probablement idéale.
00:48:42Est-ce que d'après vous, la justice aujourd'hui a les moyens
00:48:45de prendre ces jeunes en main ou pas du tout ?
00:48:47Il semble que la justice manque de moyens.
00:48:51C'est à la fois la justice qui juge,
00:48:53mais c'est aussi l'accompagnement éducatif.
00:48:55Ce qui est certain, c'est qu'aujourd'hui,
00:48:57il y a un manque d'argent évident
00:49:00dans l'accompagnement éducatif des mineurs délinquants.
00:49:06Et puis, il y a un manque évident aussi de fonds
00:49:09pour ce qui est de prévenir.
00:49:11Parce que là, on est obligé d'intervenir à 13 ans.
00:49:13Ce qui aurait été bien, c'est qu'on puisse intervenir en amont,
00:49:15qu'il y ait des signalements et que finalement,
00:49:18ce garçon n'évolue pas de cette manière-là.
00:49:20Donc, c'est à la fois un travail de prévention et d'accompagnement.
00:49:23Oui, c'est vrai qu'on parle beaucoup d'argent,
00:49:25mais la délinquance a un coût énorme dans la société.
00:49:30Donc, ça vaut le coup de prévenir, d'intervenir.
00:49:33Et pour élever des ados, il faut des adultes bienveillants,
00:49:38bien dans leur peau et motivés.
00:49:41Et ça, ça se paye aussi.
00:49:43– Merci beaucoup Dr Stéphane Clergy.
00:49:44Merci d'être avec nous.
00:49:45Ce qui est terrible, vous savez, c'est que parfois,
00:49:46moi j'ai le sentiment qu'on est sur le Titanic.
00:49:48C'est-à-dire qu'il y a tout qui coule,
00:49:51il y a des fuites de partout, et puis on est là,
00:49:54il faudrait arranger tout ça.
00:49:56Et de jour en jour…
00:49:57– Pas seulement avec de l'argent qu'on pourra arranger tout ça.
00:50:00– Et pendant ce temps, vous avez le ministre de la Justice,
00:50:02le garde des Sceaux qui s'est exprimé hier.
00:50:05On va l'écouter, Didier Migaud, qui, lui, nous explique
00:50:07qu'il n'y a quasiment pas de soucis, les peines sont exécutées,
00:50:10il n'y a pas de l'accès de la justice, la vie est belle, on est chez Oui-Oui.
00:50:14– Comme sur l'économie.
00:50:15– Exactement, c'est le monde de Oui-Oui.
00:50:18Ce n'est plus le ministre de la Justice, c'est le ministre de Oui-Oui.
00:50:20On écoute Didier Migaud.
00:50:23– Je crois que le laxisme de la justice n'existe pas.
00:50:28Il faut en convaincre celles et ceux qui le pensent.
00:50:32Qu'il y ait des possibilités d'améliorer, bien sûr, les réponses, c'est évident.
00:50:37Mais c'est en dialoguant, en faisant confiance,
00:50:42en essayant de provoquer, justement, les possibilités d'avancer ensemble
00:50:50que nous pourrons apporter les meilleures réponses possibles.
00:50:53Nous sommes dans un état de droit, il y a des règles qui existent,
00:50:56on doit les respecter, il y a des procédures qui doivent être respectées.
00:51:00Mais il ne faut pas que ça entrave, bien évidemment,
00:51:03la possibilité de sanctionner les comportements qui doivent l'être.
00:51:05– Je vais vous dire une chose, on est mal barrés. Elodie.
00:51:08– Non seulement c'est le Titanic, mais il y en a vraisemblablement
00:51:11qui sont en jet-ski sur ce Titanic.
00:51:13Parce qu'effectivement, c'est la grande difficulté de notre époque,
00:51:16et c'est un peu ce que je vous disais tout à l'heure en off,
00:51:19ne serait-ce que quand vous tapez au QTF, de toute façon,
00:51:21vous avez des chiffres qui sortent, mais selon la source,
00:51:24le monde va dire, non mais expulsion des étrangers en hausse de 30%,
00:51:28ce qui n'est pas faux, mais le fait de dire qu'il y a une hausse,
00:51:30on a l'impression que ça fonctionne bien, que c'est huilé.
00:51:33– À part que la hausse de zéro, ça fait zéro, 30% de zéro, ça fait zéro.
00:51:36– On entend Didier Midot, effectivement, qui nous dit finalement,
00:51:39mais circuler, il n'y a rien à voir.
00:51:42Donc on voit bien que même sur des sujets,
00:51:44alors on n'a pas été tout à fait d'accord sur certains points autour de ce plateau,
00:51:46mais sur d'autres fonds, je pense qu'on serait d'accord,
00:51:52mais vous voyez même que sur la colère ou le désespoir que ça vient nourrir,
00:51:56et bien même cela n'est pas forcément partagé, et c'est ça qui est assez terrible.
00:52:00– Mais il y a une vraie colère, il y a une vraie colère, c'est sûr.
00:52:02Juste, attendez, on va prendre Gauthier Lebret qui est avec nous,
00:52:04journaliste politique à Assez News.
00:52:05Bonjour Gauthier, je vais vous poser une question très simple,
00:52:07parce qu'on vient d'entendre le ministre de la Justice,
00:52:09et la question, je l'ai affichée en bas, est-ce qu'il est hors sol ?
00:52:13– En tout cas, en quelques heures, il a été démenti,
00:52:16c'est-à-dire que c'est le démenti par l'exemple.
00:52:18Il dit la justice n'est pas laxiste, vous savez on en parlait déjà hier,
00:52:22il a dit il y a un sentiment de laxisme,
00:52:24après le sentiment d'insécurité d'Eric Dupond-Moretti,
00:52:27le sentiment de laxisme de Didier Migaud.
00:52:29Il dit donc que la justice n'est pas laxiste, les peines sont impliquées.
00:52:32On a un homme qui a eu une remise de peine dans un premier temps
00:52:35quand il a été condamné pour viol, et ensuite il est placé en CRA,
00:52:41en centre de rétention administratif, car il est sous OQTF,
00:52:45en attente du laissé-passé consulaire.
00:52:47Il sort le 3 septembre, le laissé-passé consulaire arrive le 6,
00:52:52et il aurait pu être reconduit en CRA, puisque c'est 90 jours maximum,
00:52:57il restait 15 jours, et un juge des libertés et de la détention
00:53:02a fait le choix de le libérer en l'assignant à résidence,
00:53:06vous savez où ? Dans une chambre d'hôtel, dans laquelle il n'ira jamais,
00:53:09payé par le contribuable français.
00:53:12Donc ça, si ce n'est pas du laxisme, si on ne va pas, ne serait-ce qu'au bout
00:53:16des 90 jours où on peut placer une personne sous OQTF, condamnée pour viol,
00:53:21qui sort de prison, dans l'attente du laissé-passé consulaire,
00:53:25qui arrivera trois jours après qu'il sorte du CRA,
00:53:28c'est-à-dire qu'il sort du centre de rétention administratif le 3,
00:53:31le laissé-passé consulaire arrive le 6.
00:53:34Si un juge l'avait laissé dans ce CRA, cet homme serait aujourd'hui au Maroc,
00:53:38il n'aurait pas tué Philippine et il ne serait pas sur le sol de France.
00:53:42Donc il est démenti par les faits, Didier Migaud.
00:53:44C'est terrible pour lui d'être démenti en aussi peu de temps.
00:53:48Alors il faut dire qu'il y a quand même un sujet.
00:53:50Pourquoi avoir mis deux hommes que tout oppose ?
00:53:53L'un à l'intérieur, c'est évidemment Bruno Rotailleau,
00:53:56et l'autre à la justice, Didier Migaud.
00:53:57Et d'ailleurs, vous avez vu, ils n'ont pas du tout le même comportement.
00:54:00Hier, Bruno Rotailleau, face à Sonia Mabrouk,
00:54:02il refuse de rentrer dans le petit jeu de bras de fer avec Didier Migaud.
00:54:07Et lui, hier, avec un petit sourire en coin, il dit
00:54:11« Je vais en informer mon camarade du gouvernement,
00:54:15mon confrère du gouvernement Bruno Rotailleau,
00:54:17qui n'a pas de problème de laxisme et que les peines sont appliquées. »
00:54:19Et bien voilà, le réel lui a donné tort.
00:54:22C'est l'idéologie qui vient se percuter sur le mur du réel.
00:54:26C'est très violent pour Didier Migaud, politiquement bien sûr.
00:54:29– Merci beaucoup Gauthier Leprête, journaliste politique.
00:54:31On va faire une pause parce qu'on va faire le CNews Info et la pub,
00:54:34et après, on parle du réel, on va vous le montrer le réel.
00:54:37Juste après la pause, on va aller à Calais.
00:54:39On va aller en direct à Calais parce qu'on nous explique que là-bas,
00:54:41la situation est sous contrôle, etc.
00:54:43Et on va être en direct pour savoir quelle est la réalité de la situation.
00:54:46Parce que je pense que c'est ce qu'il faut voir,
00:54:48c'est le réel et pas ce qui se dit sur les plateaux,
00:54:50et surtout pas ce que disent les politiques.
00:54:52Le réel, c'est dans un instant, c'est en direct de Calais.
00:54:54On fait la pause, la pub, à tout de suite.
00:54:57...
00:55:02La France demande l'extradition du suspect du meurtre de Philippine,
00:55:06cette étudiante de 19 ans retrouvée dans le bois de Boulogne ce week-end.
00:55:10L'homme, un Marocain de 22 ans, sous OQTF et déjà condamné pour viol,
00:55:14a été interpellé hier en Suisse.
00:55:17J'espère que ces agresseurs seront très sévèrement punis.
00:55:20Réaction ce matin sur notre antenne d'Ottman Nassrouf
00:55:23concernant l'agression homophobe du jeune Paul à Mazamé.
00:55:26Trois mineurs de 14 et 15 ans sont poursuivis pour ces violences
00:55:30et doivent comparaître au mois de décembre devant un tribunal de Castres.
00:55:34Et puis, retour au calme en Martinique,
00:55:36après un déferlement inédit de violences,
00:55:38annonce la préfecture après deux journées de tensions
00:55:41ayant accompagné le mouvement contre la vie chère.
00:55:44Le couvre-feu est toutefois maintenu jusqu'à demain.
00:55:47...
00:55:5011h35 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:55:52On vous montre la réalité, vous le savez tous les matins
00:55:54dans Morandini Live, et la réalité, c'est le direct.
00:55:56C'est vous montrer ce qui se passe sur le terrain.
00:55:58On va partir tout de suite en direct à Calais,
00:56:00où vous savez, il y a des migrants.
00:56:02On est avec Jordan Florentin, qui est reporter à Frontière,
00:56:04qui est sur place. Bonjour Jordan, merci d'être avec nous.
00:56:07D'abord, est-ce que vous pouvez nous expliquer où vous êtes exactement
00:56:10et ce qu'il y a autour de vous, nous montrer ce qu'il y a autour de vous.
00:56:13Oui, bonjour Jean-Marc. Alors, je me trouve effectivement à Calais.
00:56:16Merci de passer ça à votre antenne pour montrer effectivement cette réalité.
00:56:19Vous voyez, on se trouve ici, juste en dessous de l'hôtel de ville de Calais,
00:56:22avec ce beffroi que vous voyez, qui est une magnifique ville au demeurant,
00:56:25mais qui voit en fait des centaines et des centaines,
00:56:27là il y a 50 tentes, qui se situent juste en dessous,
00:56:30au pied de l'hôtel de ville de Calais, où je me situe.
00:56:34Et pourquoi en fait je vous parle ici depuis Calais ?
00:56:36Vous parliez tout à l'heure de Titanic qui coule.
00:56:38La situation ici à Calais, c'est que depuis le démantèlement de la jeune de Calais en 2016,
00:56:42la situation ici, elle a empiré, et il y a toujours une forme de cicatrice
00:56:46qui ne s'est pas refermée.
00:56:48Et vous parlez de Titanic qui coule, ici ce sont des bateaux
00:56:50qui continuent de couler en mer.
00:56:52Pourquoi ? Parce qu'il y a des associations,
00:56:54que nous sommes allés voir avec le magazine Frontières,
00:56:56dont je vous annonce au jour de la rédaction,
00:56:58on est allés voir des associations qui viennent en aide à tous ces migrants.
00:57:01Je peux faire le tour, vous les voyez qui sont ici,
00:57:03dans la tente de traverser la Manche,
00:57:05et qui leur disent, surtout ne traversez pas la Manche,
00:57:07c'est trop dangereux, mais qui en même temps,
00:57:09et c'est toute l'incohérence de ces associations,
00:57:11dont le secours catholique dont je vous parlerai,
00:57:13qui maintiennent en fait ici, vous les voyez derrière moi,
00:57:15des points de fixation en alimentant de la nourriture,
00:57:17des chargeurs, des informations.
00:57:19Ne traversez pas la Manche, c'est dangereux.
00:57:21De l'autre, on va vous aider à vous maintenir ici à Calais.
00:57:23Et pourquoi je vous en parle aussi Jean-Marc ?
00:57:25Parce que vous parliez ce matin à votre antenne,
00:57:27à juste titre, de Philippine, dont on a tous une pensée émue
00:57:29pour elle et sa famille, et bien parce que tout ça a un lien en fait.
00:57:31Le sujet avec Philippine, c'est que c'est un homme
00:57:33menacé de QTF, d'une obligation de quitter le territoire français,
00:57:35qui a tué, qui a massacré, enterré cette fillette.
00:57:38Ici, à Calais, on a un autre sujet,
00:57:40mais qui est lié, c'est celui du délit
00:57:42de séjour sur le territoire.
00:57:44Vous savez que Bruno Rotailleau, nouveau ministre de l'Intérieur,
00:57:46en a reparlé, il veut l'inscrire dans la loi.
00:57:48On sait que c'est infaisable, ça a été tenté
00:57:50dans la loi immigration il y a un an,
00:57:52ça a été censuré par toutes les institutions de gauche,
00:57:54le Conseil constitutionnel, le Conseil d'État,
00:57:56la Cour de cassation, personne n'a voulu mettre en place
00:57:58à nouveau le délit de séjour irrégulier.
00:58:00La maire de Calais, Natacha Bouchard,
00:58:02l'a redemandé. Et donc, pourquoi je vous en parle ?
00:58:04Parce que ici, le délit de séjour régulier,
00:58:06avec certains policiers qui n'ont plus m'en parler,
00:58:08et bien il permettrait peut-être, si la justice
00:58:10fait son travail, mais vous l'avez dit, Didier Migaud,
00:58:12n'a pas l'air très enclin de permettre
00:58:14de faire avancer les choses,
00:58:16et bien la justice pourrait faire son travail. La police aussi
00:58:18est donc enfermée, en tout cas
00:58:20dans des CRA, il y en a à côté, mais surtout
00:58:22empêcher ces personnes de venir ici,
00:58:24sur le territoire, de se noyer en mer,
00:58:26et puis surtout, et c'est pour ça que je voulais vous en parler ici,
00:58:28depuis Calais, de créer de l'insécurité
00:58:30pour les habitants de Calais, avec qui j'ai pu en discuter,
00:58:32et puis aussi avec le tissu économique
00:58:34local, notamment avec un transporteur
00:58:36routier d'une société qui s'appelle
00:58:38TLC Express, qui fait des transports
00:58:40réguliers entre Calais et Douvres, entre la France
00:58:42et l'Angleterre, et j'ai pu monter
00:58:44à bord d'un camion, d'un transporteur
00:58:46qui me montrait les balafres faits par des
00:58:48migrants à coups de couteau, et ils rentrent parfois
00:58:50à 12 à 15 dans des camions, et figurez-vous
00:58:52qu'un transporteur a été égorgé
00:58:54il y a quelques temps de cela,
00:58:56heureusement il est encore en vie aujourd'hui, mais ce sont
00:58:58des morts en mer, des morts ici
00:59:00à Calais, des transporteurs mis en insécurité,
00:59:02des policiers qui se font malmener,
00:59:04qui se voient jeter
00:59:06des cailloux à la figure, des pierres
00:59:08qui leur sont lancées quand ils interviennent,
00:59:10parce que le problème, Jean-Marc, c'est que des associations
00:59:12font croire à ces migrants que le problème
00:59:14ce sont les policiers,
00:59:16qu'il y a des violences policières, alors qu'il y a encore
00:59:18quelques jours, des simples habitants, des chasseurs
00:59:20de Calais se sont vus agressés, menacés
00:59:22par 50 migrants qui sont
00:59:24venus les attaquer, et qu'ils en sont même venus
00:59:26jusqu'à décapiter les canards qui avaient
00:59:28été chassés par les migrants,
00:59:30et puis un dernier sujet...
00:59:32– Juste, il y a quelque chose qui m'interpelle quand même
00:59:34quand je vous entends, c'est-à-dire qu'on nous explique
00:59:36depuis des semaines qu'il n'y a plus de camps à Calais,
00:59:38que les camps ont été démantelés, alors là
00:59:40on est un peu loin effectivement, mais derrière vous
00:59:42moi ce que je vois, ça a l'air quand même
00:59:44de ressembler à un camp,
00:59:46et puis on va regarder des images que vous nous avez envoyées
00:59:48que vous avez réalisées dans un centre
00:59:50désaffecté, ce qui est visiblement
00:59:52une ancienne usine désaffectée,
00:59:54et là c'est un camp, il y a des dizaines
00:59:56de tentes, on regarde les images
00:59:58et on en parle après.
01:00:00– Ok, can we just take a look ?
01:00:04– Yes.
01:00:14– Alors là on a plusieurs chambres, j'ai l'impression.
01:00:20Ça semble être une ancienne usine désaffectée.
01:00:26Il y a des tentes partout.
01:00:34Allo ?
01:00:40Voilà, on nous dit qu'il n'y a plus de camps
01:00:42et en même temps, on va appeler ça des regroupements
01:00:44si on ne veut pas appeler ça avec le mot
01:00:46camp, mais c'est des regroupements
01:00:48qui sont dans plusieurs endroits de la ville, Jordan.
01:00:50– Bien sûr, en fait ce qui s'est passé
01:00:52c'est que depuis qu'on a démantelé la jungle de Calais,
01:00:54vous avez supprimé la jungle de Calais,
01:00:56mais il reste en fait des mini-jungles qui sont développées
01:00:58un peu partout, comme ici sous l'hôtel de ville.
01:01:00On a 20 000 passages qui ont réussi
01:01:02qui ont traversé justement
01:01:04l'hôtel, 20 000 en 2024,
01:01:06on est parfois à 1 400 par semaine
01:01:08et ils vivent dans ces conditions
01:01:10et surtout ce que je voulais vous montrer également,
01:01:12parce que c'est un sujet qui me tient à coeur même personnellement
01:01:14sur l'environnement et l'écologie, vous voyez ils sont installés
01:01:16dans des espaces verts. On a appris ici
01:01:18que la mairie de Calais et toutes les
01:01:20collectivités locales parfois en viennent
01:01:22à supprimer, à raser des espaces verts
01:01:24pour construire en fait, pour bétonner,
01:01:26faire des espaces urbains pour empêcher
01:01:28ces migrants de s'installer. Alors on a posé
01:01:30cette question des séjours irréguliers
01:01:32à Bruno Rotailleau, moi j'aimerais aussi poser une question à
01:01:34Sandrine Rousseau, Marine Tourdelier, tout ça, qui sont
01:01:36toujours friandes d'accueillir tous ces migrants, mais
01:01:38en attendant, on est en train de supprimer des espaces verts,
01:01:40on a des endroits qui sont mais remplis de déchets,
01:01:42c'est une horreur dans certains camps où on a pu
01:01:44se rendre avec un député local.
01:01:46Donc vous voyez en fait, il y a ce deux poids deux mesures
01:01:48et il y a également aussi, et c'est un autre sujet, ce deux poids deux mesures
01:01:50sur des associations, donc le secours catholique,
01:01:52alors vous avez quand vous vous baladez dans les rues
01:01:54des prières islamiques en pleine rue de Calais
01:01:56devant ce secours catholique, qui n'ont pas voulu
01:01:58répondre à nos questions, parce qu'on leur a posé des questions
01:02:00gênantes, notamment sur les financements
01:02:02que percevaient ces associations. Est-ce que vous recevez
01:02:04ou non de l'argent public pour maintenir
01:02:06ces camps de fixation et donc
01:02:08causer des morts en mer et puis de l'insécurité à Calais ?
01:02:10Ils nous disent que non, or quand vous fouillez dans les rapports,
01:02:12alors c'est indirect, notamment avec l'association Caritas,
01:02:14mais il y a du concours public,
01:02:16il y a des aides publiques, et puis manifestement,
01:02:18sur les images que vous avez montrées, le camp que j'ai
01:02:20pu visiter, ce camp c'est une ancienne usine
01:02:22désinfectée, comment
01:02:24a-t-on pu laisser ce squat
01:02:26s'installer ? Vous savez, on en parlait
01:02:28à votre antenne,
01:02:30la force des squatteurs en France,
01:02:32qui sont les chouchous des législateurs, qui ne seront
01:02:34pas délogés, et puis un dernier point, parce que
01:02:36j'ai pu échanger avec un CRS qui vient
01:02:38du Périgord, c'est des centaines et des centaines de CRS
01:02:40qui sont encore mobilisés ici à Calais,
01:02:42qui me disaient, de toute façon nous ne pouvons
01:02:44rien faire depuis les accords du Touquet,
01:02:46puisque la frontière britannique est en France,
01:02:48deux choses, la première c'est que lorsqu'on intercepte
01:02:50des migrants, soit en mer,
01:02:52qu'on les sauve ou qu'on les empêche de passer la frontière,
01:02:54ils sont relâchés dans la nature, et la
01:02:56deuxième chose, c'est que les
01:02:58transporteurs qui arrivent du côté
01:03:00de Douvres, qui arrivent en Angleterre avec des
01:03:02migrants qui se seraient faufilés dans le camion, sont
01:03:04tenus, eux, pour responsables, d'avoir
01:03:06transporté avec eux des migrants. Vous vous rendez compte
01:03:08de l'incohérence de tout ça et de la folie
01:03:10dans laquelle on baigne ? – Merci beaucoup
01:03:12Jordan Florentin, c'est passionnant, merci et bravo
01:03:14pour toutes ces infos, pour toutes ces images,
01:03:16reporter au magazine Frontières, au site
01:03:18Médias Frontières, merci d'avoir été avec
01:03:20nous en direct depuis qu'elle est alors. En fait,
01:03:22finalement, on se casse tous la tête, mais la solution
01:03:24on l'a, elle est simple la solution,
01:03:26Lucie Castel nous l'a dit hier soir,
01:03:28elle était sur le plateau de BFM, on accueille
01:03:30tout le monde, on régularise tout le monde,
01:03:32voilà pourquoi on se casse la tête, écoutez-la.
01:03:34– Est-ce que vous étiez pour la régularisation
01:03:36de tous les sans-papiers ? – Je suis pour une régularisation des sans-papiers, oui.
01:03:38– De tous les sans-papiers ? – Il faut que je regarde
01:03:40davantage, mais plutôt favorable à ça, oui.
01:03:42– C'est-à-dire tous les sans-papiers
01:03:44ou seulement ceux qui travaillent ?
01:03:46– Tous les sans-papiers.
01:03:48– D'accord, donc même ceux qui ne travaillent pas.
01:03:50– Radouane, tous les sans-papiers,
01:03:52on prend tout le monde, on régularise tout le monde,
01:03:54voilà c'est réglé ! – Regardez d'abord,
01:03:56c'est finalement oui. – La France c'est
01:03:58venez comme vous êtes, pour prendre
01:04:00la main à la marque d'une célèbre fast-food,
01:04:02mais être français en réalité ça s'hérite
01:04:04ou ça se mérite, ces gens n'ont pas
01:04:06hérité la France par le sang, et ne la méritent
01:04:08pas, pour une seule raison, ils sont
01:04:10venus en France de manière illégale, ils ont
01:04:12enfreint la loi. – Ne la cherchent pas vraiment,
01:04:14et même parfois par hasard.
01:04:16– On a vu beaucoup de migrants d'ailleurs qui passaient
01:04:18en France et qui voyaient la France comme une passerelle
01:04:20simplement, et qui rêvaient plutôt de Londres,
01:04:22mais comme un français à la rigueur pourrait rêver
01:04:24des États-Unis par exemple, mais en se disant
01:04:26mais j'ai pas envie fondamentalement d'être américain
01:04:28mais ma foi il est mieux d'être américain que français.
01:04:30Et c'est un peu ça qu'on assiste, on parlait
01:04:32de regroupement précédemment et pas vraiment
01:04:34de camp finalement, mais c'est surtout du chaos,
01:04:36du désordre avant toute chose, et ce sont
01:04:38des personnes qui se regroupent dans le désordre
01:04:40mais qui n'ont pas de but d'idéologie.
01:04:42– Mais c'est pour ça qu'il faut montrer ce qui se passe sur le terrain,
01:04:44ce qu'on a montré à Calais là,
01:04:46ce qu'on a montré à Calais, on ne le dit pas,
01:04:48on nous explique qu'il n'y a plus de camp à Calais, c'est faux !
01:04:50– Mais en réalité des Français c'est ça, je veux rajouter une chose
01:04:52qui me semble assez importante et je termine là-dessus,
01:04:54c'est que je vois que les ministres aujourd'hui
01:04:56qui ont été nommés sont des ministres qui ont
01:04:58des architectures dans leur ministère qui sont
01:05:00parfaitement antagoniques, vous avez
01:05:02sur l'intérieur quelqu'un
01:05:04qui est plutôt droitier, et à la justice…
01:05:06– Et ça c'est toujours comme ça, c'est toujours comme ça.
01:05:08– Non non on passe, attendez,
01:05:10j'embarque, vous avez au ministère de l'économie
01:05:12vous avez un ministère des comptes publics
01:05:14qui est rattaché au premier ministre et qui n'est pas
01:05:16rattaché à Bercy… – Mais ça je vais vous dire,
01:05:18je vais vous dire, les Français s'en tapent,
01:05:20je vais vous dire la vérité, non on s'en tape,
01:05:22ce qu'on veut c'est la sécurité,
01:05:24après les histoires… – Vous ne pouvez pas avoir
01:05:26des décideurs qui ont des idéologies opposées.
01:05:28– Elodie, elle veut régulariser
01:05:30Lucie Castex tous les sans-papiers, on a failli
01:05:32l'avoir premier ministre, on a eu chaud.
01:05:34– Deux choses, c'est vrai qu'on parle
01:05:36– Elle a rêvé, c'est nuance.
01:05:38– Par déformation professionnelle,
01:05:40elle a toujours apporté un point de vue
01:05:42qui soit un point de vue un peu systémique
01:05:44et qui essaye d'analyser les choses.
01:05:46Je partage le constat
01:05:48de votre reportage sur ce qu'on voit
01:05:50sur les mini-jungles à Calais
01:05:52qui se recréent, simplement
01:05:54j'ose aussi poser cette question-là,
01:05:56puisque quand vous interviewez des personnes
01:05:58qui sont bénévoles ou qui sont
01:06:00responsables d'associations,
01:06:02vous leur demandez qui sont les profils
01:06:04de ces personnes que l'on retrouve à Calais,
01:06:06et bien elles vont vous dire, ce sont des personnes,
01:06:08alors ce serait majoritairement des hommes,
01:06:10qui viennent de Palestine,
01:06:12d'Afghanistan aussi,
01:06:14d'Iran, de Syrie,
01:06:16donc en somme,
01:06:18de zones de conflit.
01:06:20Je suis d'accord sur la question,
01:06:22il faut mettre de l'ordre, la police, etc.,
01:06:24mais on voit bien que si les gens viennent de zones de conflit,
01:06:26si les gens se prennent des bombes sur la tête,
01:06:28à un moment donné, il y a un déplacement des populations.
01:06:30– Oui, mais il y a quelque chose qui s'appelle le droit d'asile en France,
01:06:32où on leur donne le droit d'asile, on ne leur donne pas,
01:06:34et je le dis toujours de façon crue,
01:06:36mais je suis désolé, je pense que beaucoup de gens
01:06:38le pensent comme moi, le droit d'asile,
01:06:40on vous le donne, vous restez, aucun souci,
01:06:42si vous ne l'avez pas, dehors, dehors,
01:06:44excusez-moi !
01:06:46– Si les zones de conflit tendent à augmenter,
01:06:50les flux deviennent plus importants,
01:06:52donc il y a quand même cette question-là aussi, qui est rarement soulevée,
01:06:54et qu'il faut soulever.
01:06:56– Vous pensez vraiment que la majeure partie des personnes
01:06:58qui sont là sur le territoire,
01:07:00s'échappent aux bombes et sont là pour envoyer leurs bombes ?
01:07:02Je ne crois pas.
01:07:04– Je ne sais pas, moi je me fie sur, effectivement,
01:07:06les personnes qui travaillent dans les associations et qui…
01:07:08– Rapidement, parce que je veux qu'on dise un mot sur un autre.
01:07:10– Et très rapidement, sur Lucie Casté,
01:07:12l'autre point de vue, et que je trouve passionnant,
01:07:14et qui est aussi lié à cette dimension systémique.
01:07:16Je vous invite à lire l'ouvrage de Peter Turchin,
01:07:20qui s'appelle « End Times », qu'on pourrait traduire par « Fin de règne »,
01:07:24et qui est spécialisé dans ce qu'il appelle la « Cliodynamique »,
01:07:26donc c'est analyser comment les mouvements humains
01:07:28peuvent se comprendre à travers l'histoire,
01:07:30puisque Clio, c'était la muse de l'histoire.
01:07:32Il l'a démontré, et avec d'autres chercheurs à l'appui,
01:07:34donc là, on est vraiment sur le haut de gamme,
01:07:36et lui, on ne peut pas dire que c'est quelqu'un d'extrême droite,
01:07:40et les autres chercheurs qu'il nomme également.
01:07:42Il a montré, et c'est maintenant prouvé scientifiquement…
01:07:46– Allez-y, allez-y, arrive à la fin.
01:07:48– Il a prouvé que les classes, on va dire Bobo, Gauche, Caviar,
01:07:52étaient les premières, mais on va dire Macronistes, Progressistes, etc.,
01:07:56qui correspondent aussi à la gauche américaine,
01:07:58sont les premières classes qui profitent de cette immigration de masse.
01:08:04– Parce qu'ils les utilisent, parce qu'ils les font travailler, etc.
01:08:06– Parce qu'ils les font travailler, ils font piquer les beurres…
01:08:08– Je veux qu'on dise un mot sur Grenoble, il nous reste 3 minutes, excusez-moi,
01:08:10parce que ce qui se passe à Grenoble, c'est aussi…
01:08:12– Ça justifie Lucie Castex, qui a ce point de vue-là, sur l'immigration aussi.
01:08:14– Oui, enfin, Lucie Castex, excusez-moi, elle est hors sol, quoi, qu'elle aille à Calais.
01:08:18Moi, je la prends avec moi, si elle veut, je la prends avec moi et on va à Calais.
01:08:20On fait une émission en direct avec elle à Calais,
01:08:22mais de toute façon, elle ne viendra pas, parce que…
01:08:24– Mais elle est qui, d'abord ?
01:08:26– Grenoble, regardez ce qui se passe à Grenoble,
01:08:28il y a des dealers dans une cité, qui ont fait partir de la cité ?
01:08:30Les habitants, qui ont fait partir de la cité ? Les locataires, regardez.
01:08:34– Obligés de quitter leur appartement, à cause des dealers de drogue.
01:08:39Deux arrêtés municipaux ont été délivrés par la maire de la ville
01:08:42pour déclarer l'immeuble inhabitable et ordonner une évacuation dans les deux jours.
01:08:47En cause, la dégradation du bâtiment occupée quasi quotidiennement par les dealers.
01:08:52– Les dealers ont saccagé l'immeuble.
01:08:54On risque de s'électrocuter, sans parler du risque incendie, des problèmes d'évacuation.
01:08:58Vu le trafic, les entreprises ne veulent plus venir faire les travaux.
01:09:01– Selon un résident, l'intérieur du bâtiment serait devenu une véritable décharge.
01:09:06Odeur d'urine et de détritus dans les appartements squattés par les dealers,
01:09:10ou encore des escaliers obstrués par des meubles pour empêcher la venue de policiers.
01:09:15Les habitants, contraints de quitter leur logement à la hâte, contestent la décision de la maire.
01:09:21– C'est inhumain, on aurait pu nous avertir plus tôt,
01:09:24nous reloger avant de lancer cette procédure de fermeture.
01:09:27Nous, on subit, on n'y est pour rien.
01:09:29Ce qui m'inquiète, c'est où je vais dormir.
01:09:31À 63 ans, je ne peux pas accepter ça.
01:09:33– Les dealers vont continuer leur business de plus belle.
01:09:36Il n'y aura plus personne dans l'immeuble pour les embêter, ce sont eux les gagnants.
01:09:39On capitule face aux délinquants.
01:09:41L'immeuble sera fermé pendant trois semaines, le temps que les travaux soient réalisés.
01:09:46– On est en direct avec William Maury, délégué national nuit pour le syndicat
01:09:49Alliance Police Nationale.
01:09:50Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
01:09:52Qu'est-ce qui se passe dans cette cité ?
01:09:54En fait, c'est impossible de rétablir l'ordre ?
01:09:57– Ce n'est pas une cité, Jean-Marc Morandini.
01:10:00C'est un immeuble qui se trouve quasiment en face de la mairie des Chirolles.
01:10:06En fait, ce qui se passe, c'est que depuis des années,
01:10:09vous avez un nombre de policiers qui diminue sur l'agglomération grenobloise.
01:10:14Juste pour vous expliquer un petit peu,
01:10:17il y a dix ans de ça, sur la ville des Chirolles,
01:10:19il y avait un commissariat qui est toujours,
01:10:22mais qui accueillait des effectifs qui patrouillaient.
01:10:25Aujourd'hui, ce n'est plus le cas.
01:10:27Aujourd'hui, vous avez un commissariat et nos collègues à l'intérieur font que des dossiers.
01:10:31Parce qu'il manque 115 fonctionnaires sur Grenoble et son agglomération.
01:10:39C'est énorme.
01:10:41Ce qui n'est pas entendable, c'est qu'à l'époque, on bougeait les dealers.
01:10:45Aujourd'hui, on bouge des pauvres citoyens.
01:10:49C'est la double sanction.
01:10:51Ils subissent le désagrément des dealers à longueur de journée.
01:10:54Et en plus, on leur dit, pendant trois semaines, vous allez voir ailleurs si on y est.
01:10:58Moi, je vous pose une autre question, c'est qu'est-ce qui va se passer dans trois semaines ?
01:11:01Quand ils vont revenir chez eux ?
01:11:03Quand les travaux vont être faits ?
01:11:04Qu'est-ce qui va se passer ?
01:11:05Eh bien, on va recommencer.
01:11:06On va recommencer parce qu'au final, ils sont bien là.
01:11:09Personne ne leur dit rien.
01:11:12Comment vous expliquez qu'on en soit là ?
01:11:15En fait, ce que vous dites, et je vous écoute avec intérêt, c'est une évidence.
01:11:19Pas assez de policiers, c'est évident que ça ne peut pas aller.
01:11:22On ne chasse pas les habitants.
01:11:24Normalement, il faut chasser les dealers.
01:11:25C'est une évidence.
01:11:26Comment vous expliquez qu'on soit comme ça, à l'envers ?
01:11:29Ce qui se passe, Jean-Marc, c'est que ça fait des années et des années et des années qu'on laisse faire.
01:11:36Ça fait des années qu'on interpelle ces mêmes personnes,
01:11:39qu'on les place en garde à vue et que le soir même ou le lendemain, elles sont dehors.
01:11:43Donc au final, ils ont un sentiment d'impunité et de toute puissance qui provoque ça.
01:11:49C'est-à-dire qu'ils ne sont pas chez eux.
01:11:50Ils squattent, ils délabrent, ils dégradent.
01:11:53Quand vous voyez que ça sent l'urine dans les montées d'immeubles,
01:11:56même un rat ne ferait pas ses petits là-bas au milieu.
01:12:00Et on a des gens qui sont pris en otage.
01:12:03Mais on parle des Chirolles, mais on peut parler des quartiers nord.
01:12:06On peut parler de Grenoble, des certaines cités.
01:12:08On peut parler de Lyon.
01:12:10Ce n'est pas un épiphénomène.
01:12:12Ça se passe de partout.
01:12:13Malheureusement, aujourd'hui, on en parle parce qu'on a la maire des Chirolles
01:12:18qui a pris un arrêté et ça nous saute aux yeux.
01:12:22Mais finalement, elle met le doigt sur un laxisme permanent et une défiance de l'État.
01:12:30C'est désespérant.
01:12:31Merci William Mori.
01:12:32Merci beaucoup pour toutes ces explications très claires, délégué National Nuit,
01:12:35pour le syndicat Alliance Police.
01:12:37Merci à tous d'avoir été avec nous.
01:12:39On se retrouve demain en direct à partir de 10h35 dans un instant.
01:12:42C'est Sonia Mabrouk.
01:12:43A demain et d'ici là, soyez prudents.

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