L'INTÉGRALE - Les Auditeurs ont la parole du 09 avril 2024

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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Vincent Parizot du 09 avril 2024

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00:00:00 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Vincent Parizeau sur RTL.
00:00:06 Et avant un rapide rappel de l'actualité avec Céline Landreau, petit détour par le 30/10,
00:00:11 on va ouvrir la discussion avec le dossier de l'emploi ou du chômage selon le point de vue des seniors, des plus de 55 ans.
00:00:20 Ça tombe bien Sandrine, vous avez 55 ans. Bonjour Sandrine.
00:00:23 Bonjour à tous et bonjour à tous les auditeurs.
00:00:26 Alors on va vous prendre en premier parce que je crois que vous avez un rendez-vous à 13h30, c'est ça ?
00:00:30 Oui, avec France Travail.
00:00:33 Ah vous allez à France Travail à 13h30 et qu'est-ce qu'on vous propose là-bas ?
00:00:36 Eh bien pas grand-chose. Donc je prends mes petites affaires demain et je fais 800 km pour trouver du travail.
00:00:42 Ah on vous propose un boulot à 800 km de chez vous.
00:00:44 Voilà.
00:00:45 Bon, pas simple. Eh bien on vous retrouve dans quelques minutes. À tout de suite Sandrine.
00:00:49 L'actualité c'est avec vous, l'essentiel évidemment Céline Landreau.
00:00:53 C'est une première, la Cour européenne des droits de l'homme condamne un État, la Suisse, pour inaction climatique, la CEDH,
00:01:01 qui avait été saisie par une association de femmes âgées.
00:01:04 Décision rendue alors que dans le même temps on apprend aujourd'hui que mars 2024 a été le mois le plus chaud jamais enregistré pour cette période de l'année.
00:01:12 Beaucoup de questions au surlendemain de l'incendie de la rue de Charonne à Paris.
00:01:16 Un feu, trois morts, deux dans un appartement, un après une chute et la piste criminelle désormais privilégiée par les enquêteurs
00:01:23 puisque d'après nos confrères du Parisien, des impacts de balles ont été retrouvés sur les deux corps carbonisés.
00:01:29 Et puis un jeune homme de 23 ans en garde à vue aujourd'hui après l'agression d'un brancardier samedi soir à l'hôpital de Chaland en Vendée.
00:01:38 Brancardier qui avait été roué de coup et qui avait dû être hospitalisé en soins intensifs.
00:01:43 Et s'il l'a frappé c'est parce qu'il trouvait que ça n'allait pas assez vite.
00:01:46 Il accompagnait son père et son cousin à l'hôpital ce soir-là.
00:01:49 Le temps Caroline Chimot pour cet après-midi. D'abord ça reste agité au nord.
00:01:54 Oui, elle reste en vigilance orange, vagues, submersion, la Seine-Maritime, la Somme et le Pas-de-Calais.
00:01:59 Elle vient d'être levée pour la Bretagne et le Cotentin. Par ailleurs toujours deux départements en vigilance orange au cru, l'Eure et la Seine-Maritime à nouveau.
00:02:06 Côté ciel cet après-midi, le soleil sera bien présent autour du golfe du Lyon.
00:02:09 Mais Mistral et Tramontagne soufflent en rafale jusqu'à 80 km/h.
00:02:13 Partout ailleurs, vous le constatez, c'est plus instable. On alterne entre belles éclaircies et passages d'averses.
00:02:18 Des averses qui par endroits pourront même s'accompagner de coups de tonnerre.
00:02:21 Elles seront de plus en plus denses au fur et à mesure de la journée, notamment pour le quart sud-est.
00:02:25 Et on continuera, même si le vent d'Ouest va sensiblement baisser, de voir les averses se succéder près de la Manche.
00:02:31 Pour les températures, elles baissent aussi.
00:02:33 On attend 11 degrés à Strasbourg ou à Dunkerque cet après-midi, 12 à Brest, il fera 13 à Paris, à Lyon ou à Bordeaux, 16 pour Perpignan ou pour Nice, et jusqu'à 20 degrés à Ajaccio.
00:02:43 Et demain Caroline ?
00:02:44 Demain, on devrait voir les conditions s'améliorer quasi partout, moins d'instabilité et moins d'averses.
00:02:49 Seule Bretagne et Normandie devront encore composer avec un ciel plus nuageux et des pluies éparses.
00:02:53 Ailleurs, la journée sera ensoleillée et toujours douce pour la saison. On devrait même reprendre quelques petits degrés.
00:02:58 C'est noté. Merci beaucoup Caroline Chimot.
00:03:01 Merci Caroline, merci à vous Céline. On se retrouve demain, midi tapante à la porte du studio.
00:03:06 Si vous êtes d'accord, je serai là, c'est promis.
00:03:08 Je suis déjà impatient. Encore 23 heures d'attente.
00:03:11 A demain.
00:03:13 Elisa Marie Marques nous rejoint. Bonjour Elisa Marie.
00:03:16 Bonjour Vincent, bonjour à tous.
00:03:18 C'est vrai qu'on va commencer l'émission avec le dossier de l'emploi des seniors.
00:03:22 Vous l'avez compris, les négociations continuent.
00:03:25 Il y a même eu un petit peu de drape, parce qu'on n'arrive pas à se mettre d'accord entre syndicats de salariés et syndicats du patronat.
00:03:33 On devrait avoir les résultats dans quelques heures.
00:03:37 En tout cas, on l'espère avant que peut-être le gouvernement ne mette son nez dans cette affaire.
00:03:42 En tout cas, les négociations sont toujours en cours.
00:03:45 En matière d'emploi des seniors, la France fait figure de mauvais élève.
00:03:48 A peine un tiers des 60-64 ans sont en emploi, soit 12 points de moins que la moyenne européenne.
00:03:54 Michelle a réagi sur le répondeur des auditeurs.
00:03:57 Elle aimerait continuer à travailler, mais elle ne peut pas.
00:04:00 J'ai 70 ans, je suis dans l'éducation nationale.
00:04:03 Et parce que j'ai 70 ans, je ne peux plus travailler dans la fonction publique.
00:04:08 Je trouve ça aberrant. On essaie de promouvoir le travail.
00:04:11 On demande de faire travailler les seniors.
00:04:13 Et puis notre ministre de l'éducation nationale a 68 ans.
00:04:16 Si les personnes sont en bonne santé, en pleine forme et veulent continuer à travailler, pourquoi pas ?
00:04:21 Pour cet autre auditeur, boulanger à Loche, l'emploi d'un senior s'est mal passé.
00:04:26 Vous parlez de l'embauche des seniors.
00:04:29 J'ai racheté une boulangerie pâtissière en 2009.
00:04:31 Et j'ai repris les trois employés qu'il y avait.
00:04:34 Un pâtissier devait avoir 54 ou 55 ans.
00:04:38 Pendant deux ans et demi, il reste en maladie jusqu'à la fête.
00:04:42 Pendant deux ans et demi, si ça c'est bon ou non, il n'y a pas d'économie à faire là-dedans.
00:04:47 On attend vos témoignages.
00:04:55 Si vous avez plus de 55 ans et des difficultés à trouver un emploi, appelez-nous.
00:04:59 Si vous êtes chef d'entreprise et que vous engagez des seniors, appelez-nous aussi.
00:05:03 Le numéro, c'est le 32 10.
00:05:05 Vous pouvez nous écrire sur l'application RTL également.
00:05:08 Nos standardistes, Margot, Ylan, Enzo et Victor, attendent vos appels et vos messages.
00:05:13 Jusqu'à 14h30.
00:05:15 Vincent Parizeau vous donne la parole sur RTL.
00:05:19 Bon alors Sandrine, vous avez rendez-vous à 13h30.
00:05:23 J'espère que l'agence France Travail n'est pas trop loin de chez vous.
00:05:26 On va prendre encore quelques minutes.
00:05:28 Rendez-vous à 13h30 chez France Travail.
00:05:30 Vous avez 55 ans.
00:05:32 Vous savez d'ores et déjà qu'on ne va pas vous proposer grand-chose d'acceptable à l'heure qu'il est ?
00:05:37 On ne me propose rien d'acceptable.
00:05:40 Il faut se débrouiller par ses propres moyens.
00:05:43 Donc France Travail, je pense que c'est une institution qui ne devrait plus exister.
00:05:49 Parce que ce n'est pas efficace ?
00:05:52 Ce n'est pas efficace du tout.
00:05:54 Et quand vous vous débrouillez par vos propres moyens, on ose encore vous dire "oui, mais il ne fallait pas faire comme ça, il ne faut pas faire ci, il ne faut pas faire ça".
00:06:03 Donc il y en a marre à qui s'adresser.
00:06:06 On ne sait plus.
00:06:07 - Sandrine, vous êtes au chômage depuis combien de temps ?
00:06:10 - Depuis 3 ans.
00:06:11 - Ça veut dire que vous n'avez plus d'indemnité chômage ?
00:06:14 - Je suis en ASS, donc on va dire 550 euros par mois.
00:06:18 - Oui, c'est ça.
00:06:19 Donc ça ne permet pas de vivre.
00:06:22 - Ça ne permet pas de vivre du tout.
00:06:25 Donc il y a vraiment quelque chose qui ne va pas.
00:06:28 Demain, je prends la route, je fais 800 kilomètres, ne revois même plus,
00:06:33 parce que j'ai trouvé un poste là-bas, donc je vais faire 15 jours de stage en immersion.
00:06:39 Alors surtout, attention, il ne faut pas travailler.
00:06:42 Vous avez bien compris, vous n'allez pas être énumérés.
00:06:45 Oui, je sais.
00:06:47 - 15 jours de stage pour faire quoi ?
00:06:49 - Pour continuer mon parcours professionnel où j'ai été vendeuse pendant 31 ans dans la même boutique.
00:06:56 - D'accord.
00:06:57 - Et ça a fermé, cause retraite.
00:06:59 - Donc là, c'est aussi pour être dans un commerce ?
00:07:02 - Dans un commerce.
00:07:03 - Voilà, dans le domaine où j'étais, qui est bien spécifique.
00:07:06 - Mais à 800 kilomètres de chez vous.
00:07:08 - Voilà, à 800 kilomètres de chez moi.
00:07:10 - Alors, un, vous pensez l'accepter ce job, ce travail, Sandrine ?
00:07:15 - Oui, oui, oui, oui, tout à fait.
00:07:17 - Et comment vous allez vous organiser à 800 kilomètres de chez vous ?
00:07:20 Parce qu'il faut se loger, quand on est loin de chez soi, se nourrir, c'est plus cher.
00:07:27 Il y a les allers-retours, j'imagine, avec votre famille.
00:07:31 - Honnêtement, j'ai ma fille qui est dans cette région, donc ça tombe bien.
00:07:35 - Oui, ça tombe bien.
00:07:36 - Mais bon, j'ai postulé à d'autres endroits, surtout à France, bien évidemment.
00:07:40 Je fais le tour de France, pas en vélo, bien évidemment.
00:07:43 Mais voilà, là, il faut que je décroche ce job.
00:07:48 - Oui, c'est ça.
00:07:49 - Je ne vais pas finir ma carrière.
00:07:50 - C'est pour ça que c'est aussi énervant d'entendre parler de chômeurs qui en profitent.
00:07:55 Parce qu'effectivement, là, quand on est accepté un travail à 800 kilomètres de chez soi,
00:08:00 même si on a sa fille dans la région, comme vous Sandrine,
00:08:04 ça montre une détermination.
00:08:07 Ça, c'est certain.
00:08:08 Et l'employeur, il est prêt à vous embaucher, malgré votre grand âge.
00:08:11 Je dis ça avec un petit peu de...
00:08:14 Je vous fais un petit clair d'œil au passage, c'est du deuxième degré.
00:08:17 - Il n'y a pas de souci.
00:08:19 - Mais en tout cas, ce n'est pas un problème pour lui.
00:08:22 - Non, ça n'a pas l'air d'être un problème pour lui.
00:08:25 Bien au contraire, je pense qu'ils ont besoin quand même de personnes qui ont de l'expérience.
00:08:30 Et puis voilà, il faut toujours avoir la pêche.
00:08:34 Malgré tout, malgré tout.
00:08:36 - Là, vous l'avez, la pêche, on l'entend.
00:08:38 Sandrine, on va vous libérer parce que votre rendez-vous, c'est dans 20 minutes.
00:08:41 Vous saluez bien les gens de France Travail.
00:08:44 On vous passera quand même un petit coup de fil pour savoir comment ça s'est passé par la suite.
00:08:48 Et puis, on vous souhaite surtout beaucoup de réussite pour ce nouveau travail.
00:08:53 Même s'il est un petit peu loin de la maison, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:08:56 - Est-ce que je peux remercier les deux personnes qui sont prêtes à m'accueillir, s'il vous plaît ?
00:09:00 - Bien sûr, bien sûr.
00:09:01 - Madame Quintalet-Séverine et Monsieur Crépeau-Bourris.
00:09:06 - Eh ben voilà, ils ont eu leur petit moment de célébrité sur RTL.
00:09:11 On les salue, en tout cas, merci à eux.
00:09:13 Ils vont accueillir Sandrine pour son nouveau boulot.
00:09:15 Merci, on vous souhaite une belle journée.
00:09:17 13h10, que fait-on ?
00:09:20 - Une petite coupure légère, rapide.
00:09:23 Et on vous retrouve dans un instant.
00:09:24 Hubert, Christine, Paulo, attendent déjà au 13h10.
00:09:28 - Évidemment, on vous attend au 13h10.
00:09:42 Vous êtes un senior, vous avez plus de 55 ans.
00:09:45 Vous êtes en recherche d'emploi.
00:09:47 Ça mord ? Ça ne mord pas ? Dites-nous.
00:09:49 Et puis aussi, également, si vous êtes vous-même chef d'entreprise,
00:09:52 quelle est votre attitude face à quelqu'un qui postule,
00:09:57 mais qui a cette particularité assez incroyable d'avoir plus de 55 ans.
00:10:02 On vous attend évidemment, 13h10.
00:10:05 62 ans, c'est une émission où je vais dire l'âge des dames.
00:10:09 Je sais que ça ne se fait pas trop, mais c'est ainsi.
00:10:11 62 ans, Christine Aounessoua. Bonjour, Christine.
00:10:14 - Oui, bonjour.
00:10:15 - Bienvenue sur l'antenne d'RTL.
00:10:17 - Merci.
00:10:18 - Ça fait quelque temps que vous cherchez.
00:10:21 - Oui, moi, j'ai été licenciée.
00:10:23 Je suis directrice marketing dans l'audiovisuel,
00:10:25 dans les studios de production d'animation
00:10:28 qui font des dessins animés, séries, télé et films.
00:10:31 Et du coup, j'ai été licenciée en 2015.
00:10:37 Et depuis 2015, j'ai compté qu'à aujourd'hui,
00:10:40 j'en suis à 14 CDD, missions ou autres.
00:10:44 - Différentes ?
00:10:45 - Différentes, pour survivre depuis 2015,
00:10:48 en mixant les droits Pôle emploi et tous ces CDD
00:10:53 ou factures d'honoraires, etc.,
00:10:55 sur des jobs qui n'ont souvent aucun rapport
00:10:58 avec l'audiovisuel.
00:10:59 - Par exemple, qu'est-ce que vous en...
00:11:01 - J'ai été assistante de direction en intérim
00:11:04 chez MyCupHeads 3 fois de suite,
00:11:06 2017, 2019 et 2021,
00:11:09 où j'ai été assistante notamment
00:11:11 de la directrice de la communication globale de quartier,
00:11:14 du CEO de Chômet,
00:11:16 ou du nouveau directeur général de Adagio,
00:11:20 là encore, il y a un an.
00:11:23 - Oui. Alors, mais, est-ce que c'est si...
00:11:25 Alors, je veux dire, est-ce que vous en retirez
00:11:27 quelque chose de positif,
00:11:28 ou est-ce que pour vous, ça a été...
00:11:30 Voilà, des jobs que vous avez faits uniquement
00:11:33 pour, à un moment, récupérer les droits au chômage,
00:11:35 si je comprends bien ?
00:11:36 - Mais voilà, oui, c'est pour mixer.
00:11:38 Et puis, en fait, quand vous faites ça,
00:11:40 c'était un parti pris,
00:11:42 parce que je voyais bien que ça serait impossible de retrouver,
00:11:45 et effectivement, j'ai quand même eu raison,
00:11:47 et effectivement, je me suis dit,
00:11:49 il ne faut pas se laisser abattre,
00:11:50 il faut prendre n'importe quoi
00:11:51 pour survivre à un certain seuil de montants,
00:11:55 de... Voilà, de...
00:11:57 Pas de chiffre d'affaires, pardon.
00:12:00 - Non, non, mais de montants d'indemnisation, enfin de...
00:12:03 - De montants d'indemnisation,
00:12:05 et de l'autre côté, effectivement,
00:12:06 selon, effectivement, le salaire brut qui est proposé,
00:12:09 et de dire comme ça, en fait,
00:12:11 c'est une histoire, quand on fait ça,
00:12:12 quand on arrive à mixer comme ça un peu n'importe quoi
00:12:16 les droits Pôle emploi que j'ai eus,
00:12:18 qui étaient à l'époque 3 ans,
00:12:20 en 2015, en mars 2015,
00:12:22 j'ai tenu 7 ans et demi avec les mêmes droits.
00:12:25 - C'est ça.
00:12:26 - Parce qu'en fait, quand vous travaillez,
00:12:27 Pôle emploi vous donne un petit peu chaque mois,
00:12:29 mais du coup, vous avez une sorte,
00:12:30 ils appellent ça une sorte de portefeuille électronique,
00:12:32 ils le font toujours,
00:12:33 et du coup, en fait, ils m'ont dit,
00:12:35 vous êtes pratiquement la personne
00:12:37 qui a réussi à défier mes droits.
00:12:40 - C'est vrai que...
00:12:41 - J'ai les mêmes droits.
00:12:42 - Depuis 2015, alors, effectivement,
00:12:44 avec 14 ou 15 missions différentes,
00:12:47 parfois courtes, j'imagine, non ?
00:12:49 - Ah ben, j'ai eu des jobs où j'ai tenu une semaine,
00:12:52 et puis j'ai eu des jobs, des CDI,
00:12:54 qui étaient un mois, deux mois, quatre mois,
00:12:56 j'ai eu de tout.
00:12:57 - Aujourd'hui, vous avez 62 ans, Christine.
00:12:59 - Exact.
00:13:00 - Vous êtes dans quelle situation ?
00:13:01 - Eh ben, j'ai retrouvé,
00:13:03 j'avais retrouvé un CDI l'année dernière,
00:13:06 donc je me suis dit, ouais, super.
00:13:07 - Je vais aller au bout, vous vous êtes dit, finalement, non ?
00:13:09 Je vais peut-être aller...
00:13:10 Parce que l'âge de la retraite,
00:13:11 c'est quand ? C'est 64, 65 pour vous ?
00:13:13 - Non, non, ben, tout dépend à quel taux vous le voulez.
00:13:16 Si moi, je me suis dit au taux plein, c'est 67 ans.
00:13:18 - Oui, 67 ans pour vous.
00:13:19 - Voilà, et du coup, ben, oui, pas de choix,
00:13:21 parce qu'un peu études supérieures quand même au départ.
00:13:24 - C'est ça, donc vous avez commencé à travailler un peu tard.
00:13:26 - À 25 ans, voilà.
00:13:27 - Hum-hum.
00:13:28 - Oui, oui, pour pouvoir prendre des postes de cadre
00:13:30 ou cadre au sur, puis du coup, 25 ans,
00:13:32 oui, quand j'ai été dans la vie active.
00:13:34 - Oui.
00:13:35 - Et du coup, oui, pour répondre à la question,
00:13:37 ben, manque de chance,
00:13:39 studio de post-production et de doublage,
00:13:41 donc, contente, j'étais quand même jusqu'à l'avion.
00:13:43 - Ah, ben oui, parce que c'était vraiment votre secteur,
00:13:46 à peu près.
00:13:47 - Ouais, enfin, c'était toute la prestation, mais bon,
00:13:49 c'était quand même dans le duvisette.
00:13:51 Ben, on m'a dit, en septembre dernier,
00:13:53 septembre 2023, mon manager m'a dit,
00:13:55 ben, on fait pas le chiffre d'affaires qu'on veut,
00:13:57 et effectivement, ben, il faut négocier ton départ,
00:14:00 et voilà, il faut que tu trouves une solution pour nous quitter.
00:14:02 - Donc, c'est votre situation aujourd'hui ?
00:14:04 - Euh, basique.
00:14:06 - Vous êtes à la recherche d'emploi ?
00:14:08 - Le 28 juin, ouais.
00:14:10 - Bon, ben, écoutez, on lance l'appel, hein, le 28 juin,
00:14:13 à partir du 28 juin, Christine,
00:14:15 dans l'audiovisuel, voilà.
00:14:17 - Absolument, ouais. Multitask, parfaitement bilingue.
00:14:20 - Et ben, voilà.
00:14:21 - Marketing digital, communication globale,
00:14:23 pitching des producteurs et des plateformes
00:14:27 et des broadcasters pour aller, effectivement,
00:14:30 commercialiser des films ou des séries d'animation.
00:14:33 - Ben, voilà, elle s'est bien vendue, Christine,
00:14:35 et si vous êtes intéressée, effectivement,
00:14:38 vous nous contactez et on vous fera passer le message, Christine.
00:14:41 En tout cas, on entend bien qu'on a la pêche,
00:14:43 qu'on a de la volonté, qu'on est prêt à se mettre en quatre pour bosser.
00:14:47 - Absolument.
00:14:48 - Quand vous entendez que l'idée, c'est de diminuer
00:14:51 la durée d'indemnisation de chômage des seniors,
00:14:54 ça vous inspire quoi ?
00:14:56 - Ben, ça m'inspire que du regret, parce que je me dis,
00:14:59 je le vis tous les jours, et je me dis,
00:15:01 ben, les gens qui vont peut-être avoir encore quelques mois de moins,
00:15:03 mais c'est tout à fait lamentable.
00:15:05 Après, je comprends qu'effectivement, il y a peut-être des personnes
00:15:07 qui jouent sur le système, mais effectivement,
00:15:10 le fait qu'on puisse effectivement, à un moment donné...
00:15:12 Moi, j'ai envoyé... Paul Emploi ne m'a jamais appelée.
00:15:16 Il faut savoir quand même, en sept ans et demi,
00:15:18 je n'ai jamais eu de contact.
00:15:19 - C'est fou, ça. - Je n'ai jamais rencontré...
00:15:21 - Vous n'avez jamais vu quelqu'un de Paul Emploi ?
00:15:23 - Non. Pas physiquement. Jamais.
00:15:25 - Incroyable. - Jamais.
00:15:27 Parce qu'ils se sont dit, à un moment donné,
00:15:29 je les avais au téléphone, j'envoyais des mails,
00:15:30 et ils me disaient, "Vous vous débrouillez très bien."
00:15:32 - Oui, c'est ça. Ils se sont dit, "Vous n'avez pas besoin de nous
00:15:34 pour la preuve." - Non.
00:15:36 - D'ailleurs, depuis 2015, vous avez eu 15 autres jobs.
00:15:38 - Exactement. - En tout cas, j'ai envie de dire,
00:15:41 pourvu que ça dure comme ça, Christine, surtout.
00:15:43 - Moi, je pense qu'en fait, il faut pouvoir...
00:15:45 Quand on peut effectivement acter et dire dans un tableau Excel,
00:15:48 "Voilà, il le voit bien, de toute façon,
00:15:50 qu'est-ce qu'on envoie, notre fiche de paye,
00:15:51 tous les mois ou selon les jobs qu'on fait en intérim,
00:15:54 et autres." Donc, en fait, à partir du moment
00:15:56 où on peut prouver à minima qu'effectivement,
00:15:58 on fait beaucoup plus qu'il nous faut une énergie incroyable.
00:16:04 Incroyable, quand même. - Ah ben, ça, il faut déployer
00:16:07 beaucoup d'énergie. Je suis obligé de vous couper, Christine,
00:16:09 parce que, en tout cas, on a bien noté.
00:16:11 Et s'il y a quelqu'un qui se manifeste pour vous,
00:16:13 on fait passer le message. Au revoir.
00:16:15 - Je l'adorerai. Merci beaucoup. Au revoir.
00:16:17 - À bientôt. On va retrouver Polo,
00:16:19 qui nous appelle de "Choisis le roi".
00:16:21 Alors, lui, il n'est pas tout à fait dans le cas de Christine,
00:16:24 parce que des entretiens, il en passe.
00:16:26 Mais alors, il en passe, et ça donne...
00:16:28 rien. À tout de suite.
00:16:30 - Les auditeurs ont la parole.
00:16:32 - Avec Vincent Parizeau sur RTL.
00:16:34 - Jusqu'à 14h30.
00:16:36 - Les auditeurs ont la parole.
00:16:38 - Avec Vincent Parizeau sur RTL.
00:16:40 - J'ai 58 ans. J'ai été licenciée
00:16:44 il y a 4 mois, sans aucune raison,
00:16:47 mais ça, c'est un autre débat.
00:16:49 Et voilà, personne ne me veut,
00:16:52 parce que j'ai 58 ans. Je ne suis...
00:16:54 On ne me propose rien.
00:16:56 En France Travail, on ne me propose rien.
00:16:58 - Voilà. "On ne me propose rien.
00:17:00 J'ai 58 ans."
00:17:02 Voilà ce que nous dit Isabelle sur Le Répondeur.
00:17:04 On a des messages, j'allais dire,
00:17:07 sur ce thème, hélas, Victor.
00:17:09 - Oui, on a beaucoup de messages sur ce thème, hélas.
00:17:12 "Pascal à Bordeaux. J'ai 58 ans.
00:17:14 "Il se le fait maintenant un an que je cherche un emploi.
00:17:17 "J'ai envoyé plus de 200 candidatures
00:17:19 "et aucune réponse positive.
00:17:21 "Sabine à Lunel. C'est incroyable de faire 800 km
00:17:25 "pour trouver un emploi.
00:17:27 "Et puis Vincent, dans un instant, le droit de grève
00:17:29 "sur le gris, les vacances scolaires, jours fériés,
00:17:31 "une proposition de loi est examinée aujourd'hui
00:17:33 "au Sénat pour limiter les grèves
00:17:35 "dans les transports sur certaines périodes.
00:17:37 "Alors, pour ou contre limiter le droit de grève,
00:17:40 "appelez-nous au 3210. Enzo, Margot, Ylan, vous attendent."
00:17:43 - Voilà. Des grèves pendant les Jeux Olympiques,
00:17:45 est-ce que vous trouvez ça normal ?
00:17:47 Est-ce qu'on devrait faire en sorte qu'elles soient impossibles ?
00:17:50 - Oui. - 3, 2, 1, 0, 3210.
00:17:52 On est avec, j'allais dire, nos amis les seigneurs,
00:17:54 ben Paolo !
00:17:56 On dit Paolo ou Paolo ? Bonjour.
00:17:58 - On dit bonjour, on dit Paolo.
00:18:01 - Paolo ! Paolo de Choisis le roi.
00:18:03 Alors, pas tout à fait d'ailleurs encore seigneur,
00:18:06 50 ans, vous êtes un gamin par rapport à certains qui interviennent.
00:18:12 Enfin, demandeur d'emploi depuis déjà plusieurs années, je crois.
00:18:15 - Depuis 3 ans.
00:18:17 - Depuis 3 ans, oui.
00:18:19 - Et 50 ans, on vous dit, vous êtes trop vieux.
00:18:23 - Alors, on ne me le dit pas directement.
00:18:26 C'est-à-dire que j'ai la chance de pouvoir faire des entretiens
00:18:29 parce que j'ai un niveau de qualification et une expérience qui est très importante.
00:18:34 - Donc, vous allez, j'allais dire, vous passez les différentes étapes,
00:18:38 vous passez les barrages, vous allez jusqu'à l'entretien.
00:18:41 En général, c'est quasiment la dernière étape avant la proposition d'un contrat.
00:18:46 - Oui, mais moi, des fois, j'ai l'impression que je pars sur la lune.
00:18:49 - C'est-à-dire ?
00:18:50 - Parce qu'il n'y a rien qui va.
00:18:53 Monsieur, vos prétentions salariales sont trop élevées.
00:18:58 Vous avez déjà 50 ans, vous comprenez.
00:19:02 Moi, je veux bien vous embaucher, mais non finalement,
00:19:06 parce que si je vous donne un ordre,
00:19:08 vous n'allez pas être comme un jeune qui sort de l'école, qui est malléable.
00:19:11 Vous avez déjà de l'expérience.
00:19:13 Vous allez être plus vieux que votre chef.
00:19:15 - Ah voilà, mais ça c'est intéressant.
00:19:18 Non, non, mais ça c'est intéressant,
00:19:19 notamment dans les petites et moyennes entreprises.
00:19:22 Mais je reviens.
00:19:25 L'expérience, c'est pas valorisant ?
00:19:28 C'est-à-dire qu'on ne vous dit pas ça nous intéresse parce que vous avez de l'expérience ?
00:19:31 On vous dit vous avez finalement un peu trop d'expérience,
00:19:34 on voudrait quelqu'un de plus malléable ?
00:19:36 - C'est ça, vous avez trop d'expérience, vous connaissez tout.
00:19:41 Et puis, si je vous embauche, vous allez vous embêter.
00:19:44 Vous avez un niveau qui est trop élevé par rapport au poste.
00:19:47 Ah, puis vous êtes plus tout jeune,
00:19:49 et puis vous avez eu des problèmes de santé, monsieur.
00:19:52 Ah oui, c'est pour ça que vous avez été arrêté trois ans.
00:19:55 Ah, mais vous comprenez, à votre âge,
00:19:58 qui me dit que vous n'allez pas en avoir de nouveau ?
00:20:01 Et puis vous avez des enfants en bas d'âge en plus.
00:20:04 Ben dis donc, c'est pas facile.
00:20:07 - Et donc ça, vous l'entendez, on vous le dit face à face ?
00:20:11 - Alors non, on me le dit en off.
00:20:13 J'ai des entretiens avec des chefs d'entreprise en direct,
00:20:17 ou j'ai des entretiens via un cabinet de consulting,
00:20:21 où le cabinet de consulting me rappelle en me disant
00:20:23 "Mais monsieur, je ne comprends pas,
00:20:26 sur le papier, il y a tout qui collait,
00:20:28 ça fait six mois qu'ils cherchent quelqu'un pour le poste,
00:20:31 ils n'arrivent pas à trouver, vous avez toutes les qualifications,
00:20:34 mais bon, je vous le dis en off, c'est l'âge, monsieur."
00:20:37 - Et ça dure comme ça depuis trois ans pour vous ?
00:20:40 - Ça dure comme ça depuis trois ans.
00:20:42 - Et vous avez une indemnisation en ce moment quand même ?
00:20:45 - Alors, ça va très très loin, je suis aux ASF,
00:20:49 511 euros par mois, avec deux enfants en bas âge.
00:20:54 - Alors, restez avec nous Paolo,
00:20:56 parce que j'aimerais bien que Hubert réagisse.
00:20:59 Il a fait le 3210, Hubert, je le remercie.
00:21:02 Bonjour Hubert !
00:21:03 - Bonjour !
00:21:04 - Je crois que vous travaillez dans un cabinet de recrutement
00:21:07 dédié spécialement aux seniors, c'est ça ?
00:21:10 - Oui, exactement. J'ai créé ce cabinet il y a trois ans,
00:21:15 ça s'appelle l'Expert Zone, avec pour objectif de travailler avec les seniors.
00:21:22 C'est-à-dire d'un côté de voir les seniors qui cherchent du travail,
00:21:25 et de l'autre côté, toutes ces entreprises qui arrivent par côté
00:21:28 et qui ne savent pas où chercher des candidats,
00:21:31 et leur dire "en fait, il y a tout un ensemble de seniors
00:21:33 qui sont disponibles, pourquoi ne pas les recruter ?"
00:21:36 - Est-ce que ce discours est entendu ?
00:21:39 Je ne sais pas si vous avez écouté Paolo à l'instant,
00:21:41 on lui dit en gros "vous êtes très bien, monsieur,
00:21:43 mais finalement vous êtes un peu âgé, vous n'allez pas être assez malléable,
00:21:47 vous allez avoir quelqu'un de plus jeune au-dessus de vous,
00:21:50 ça ne va pas bien se passer, etc."
00:21:53 C'est des choses que vous entendez, ça aussi, Hubert ?
00:21:55 - Une entreprise ne va pas dire "je ne veux pas quelqu'un qui soit senior",
00:21:59 mais après ce qu'il faut prendre en compte et qui est important,
00:22:01 c'est que pendant 40 ans, on a fait sortir les seniors pour faire rentrer les jeunes.
00:22:05 Il ne faut pas l'oublier.
00:22:06 C'est rentrer dans l'ADN des entreprises,
00:22:09 et les entreprises, c'est qui ?
00:22:10 C'est des gens comme vous, comme moi, comme Paolo,
00:22:12 ou comme les personnes qu'on a entendues avant.
00:22:14 On est juste des humains, et pendant 40 ans,
00:22:16 on nous a délivré un discours en disant
00:22:18 "pour faire rentrer les jeunes dans l'emploi, on va faire sortir les seniors".
00:22:21 C'est une habitude qui a été prise par les entreprises.
00:22:23 - Il y avait des pré-retraites, même ?
00:22:25 - C'est quelque chose qu'il va falloir changer.
00:22:27 - Oui, il va falloir le changer,
00:22:28 mais est-ce que les entreprises, aujourd'hui,
00:22:30 sont prêtes à embaucher des seniors vous-même ?
00:22:33 On en avait peut-être contacté quelques-unes,
00:22:36 mais le tableau que vous avez, globalement,
00:22:38 est-ce que vous estimez que les choses sont en train de changer ?
00:22:41 - Il y a des entreprises qui recrutent sans état d'âme des seniors.
00:22:44 En fait, ils ne font pas de différence entre un jeune et un senior,
00:22:46 un homme et une femme, ils s'en fichent.
00:22:48 L'important, c'est les compétences.
00:22:50 Je pense qu'il faut le vendre, le senior.
00:22:53 Quand on est un cabinet de recrutement,
00:22:55 effectivement, ça va être plus compliqué
00:22:57 de présenter un profil qui est senior qu'un profil jeune.
00:22:59 Ceci dit, puisque finalement,
00:23:02 un cabinet de recrutement fait comme tout le monde, ils vont.
00:23:04 - Mais pourquoi c'est plus compliqué un senior qu'un jeune ?
00:23:09 - C'est ce que je vous disais, ce sont les habitudes.
00:23:11 En fait, pendant 40 ans,
00:23:12 on a dénigré le senior dans le monde de l'entreprise
00:23:15 de manière institutionnelle, j'allais dire.
00:23:18 Aujourd'hui, il faut inverser la vapeur.
00:23:21 Quand vous avez un paquebot qui a voulu couper les moteurs,
00:23:23 il continue à avancer.
00:23:25 Et là, comme on n'a pas encore coupé les moteurs
00:23:26 et qu'on met encore en place des aides
00:23:29 au licenciement de seniors,
00:23:31 pour faire sortir les seniors,
00:23:32 ça ne va pas s'arrêter du jour au lendemain.
00:23:34 - Donc il faut faire une petite révolution copernicienne,
00:23:36 comme on dit.
00:23:37 - Il y a beaucoup de choses à changer.
00:23:39 Ceci dit, ça bouge.
00:23:41 Je veux donner un message d'espoir aussi.
00:23:44 Petit à petit, les entreprises
00:23:47 prennent conscience qu'il y a un vrai sujet autour des seniors.
00:23:52 Et puis surtout, il y a un point qui est important,
00:23:54 c'est qu'on est à un point d'inflexion dans la démographie.
00:23:56 Bientôt, il y aura beaucoup moins de jeunes que de seniors.
00:23:58 Et si les entreprises veulent continuer à recruter,
00:24:00 il va bien falloir qu'elles se tournent vers les seniors.
00:24:02 - Oui, parce que finalement, sinon, il n'y aura plus beaucoup de candidats.
00:24:05 Merci beaucoup Hubert.
00:24:07 On remercie Paolo qui a été aidé à choisir le roi.
00:24:09 Hubert, lui de Versailles, on marque une courte pause.
00:24:11 Et puis on continue encore avec vous sur ce thème
00:24:13 pendant quelques minutes avec Françoise, Marie.
00:24:15 Deux Marie d'ailleurs.
00:24:17 Marie et Marie.
00:24:18 A tout de suite.
00:24:19 Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL
00:24:22 ou au 3210, 50 centimes la minute.
00:24:24 Les auditeurs ont la parole.
00:24:27 Avec Vincent Parizeau sur RTL.
00:24:29 Bonjour Sylvie, J'habite l'heure.
00:24:31 Je suis en train d'écouter votre émission.
00:24:34 Je me suis retrouvée à 50 ans passés,
00:24:37 même bien passés au chômage.
00:24:39 A 57 ans, après avoir fait 3 formations,
00:24:43 dont un bac professionnel, par contre, gestion administrative.
00:24:48 Je me suis présentée à un concours du ministère de l'Intérieur.
00:24:52 On se poste à pourvoir 270 et quelques candidats.
00:24:56 Je suis arrivée 7ème.
00:24:58 Alors c'est vrai qu'on décrit pas mal les fonctionnaires.
00:25:01 Maintenant, c'est une porte qui peut s'ouvrir également pour les seniors.
00:25:06 Voilà, merci beaucoup. Bonne journée.
00:25:08 Ça c'est formidable.
00:25:10 Effectivement, on n'y pense pas forcément au concours de la fonction publique.
00:25:13 Je pensais qu'il y avait des limites d'âge aussi.
00:25:15 Visiblement, en tout cas, pas pour celui-ci.
00:25:18 Et vous faites bien de le signaler, Sylvie.
00:25:20 On accueille Françoise.
00:25:22 Bonjour Françoise.
00:25:23 Bonjour Vincent.
00:25:25 Bienvenue à Loch Miquelic, c'est ça ?
00:25:28 Oui, j'habite Loch Miquelic et je travaille à Tibreau, juste devant la mer.
00:25:33 Ah oui, j'allais dire c'est en Bretagne.
00:25:35 Mais oui, effectivement, vous êtes tout au bord de la mer.
00:25:38 Alors vous avez la chance d'avoir, j'allais dire, ce paysage magnifique,
00:25:43 cet environnement exceptionnel.
00:25:45 N'empêche que ça n'apporte pas forcément du travail.
00:25:48 Vous avez repris le travail quand même, je crois.
00:25:50 Oui, alors depuis quelques années, je fais tous les jours 37 kilomètres de Loch Miquelic à Tibreau.
00:25:58 Je travaille du 1er avril au 31 octobre, c'est-à-dire que je travaille sept mois de l'année.
00:26:03 C'est presque un travail de saisonnière que vous faites.
00:26:06 Alors une saison, normalement, c'est considéré un peu plus court.
00:26:10 Là, c'est un peu plus.
00:26:12 J'ai de la chance d'avoir trouvé un travail chez des responsables qui sont super sympas.
00:26:16 J'ai un contrat de 39 ans.
00:26:18 Donc vous voyez, c'est super.
00:26:20 Ce qui se passe, c'est que les cinq mois de l'année qui restent,
00:26:23 je pense du 1er novembre à fin mars,
00:26:27 je ne trouve pas d'emploi.
00:26:29 Et ceci malgré mon activité active sur des applications telles que Indeed,
00:26:35 des recherches aussi sur le site Pôle emploi.
00:26:38 J'ai dû envoyer 25 CV.
00:26:40 J'ai eu trois entretiens.
00:26:43 Et sur les trois entretiens, nous étions deux entreprises.
00:26:47 C'est super bien passé.
00:26:49 Ils devaient en prendre deux.
00:26:51 Finalement, ils en ont pris qu'une.
00:26:52 Je suis repassée quelques temps plus tard voir la boutique Orel.
00:26:56 La dame très sympa qui m'avait reçu,
00:26:58 elle a embauché une jeune de 20 ans.
00:27:00 J'ai 60 ans.
00:27:02 Mon patron m'a donné l'autorisation de répondre à votre appel masqué.
00:27:07 Parce que normalement, je reprends le travail à 13 heures.
00:27:10 Et comme il me disait, je ne fais pas 60 ans,
00:27:13 je fais 55 ans.
00:27:15 C'est une dynamique.
00:27:17 On veut bien vous croire.
00:27:18 Et à votre voix, on entend bien que vous avez la pêche et cette envie de travailler.
00:27:22 On espère que ça va déboucher.
00:27:24 Pendant ces cinq mois, vous touchez quelque chose ?
00:27:28 Oui.
00:27:29 J'en racontais tout à l'heure à mon responsable du magasin Ouf à Quigron.
00:27:34 Un petit coup de pu pour lui.
00:27:37 Justement, fin mars, j'ai touché mon dernier paiement de Pôle emploi.
00:27:45 J'avais le droit au Pôle emploi jusqu'au 10 avril.
00:27:48 Parce que depuis plusieurs années, je faisais des saisons plus ou moins longues,
00:27:52 de 7 à 9 mois.
00:27:54 Le souci, c'est que par exemple, le France Travail, donc Pôle emploi,
00:27:58 les conseillers ne disent pas la même chose.
00:28:01 Par exemple, l'Annester où je dépends maintenant,
00:28:04 j'habitais à l'hôpital Eubli-Kellik, avant j'habitais à Carnac, à Auret.
00:28:07 Et vous aviez un autre discours.
00:28:09 Alors là, c'est insupportable.
00:28:11 Auret, vous disiez surtout que vous travaillez,
00:28:15 mais que vous êtes toujours tous les mois à la recherche d'un travail.
00:28:19 Et à l'Annester, mon conseiller me dit le contraire.
00:28:22 D'où le discours difficilement compréhensible.
00:28:25 Vous comprenez, vous travaillez, donc vous ne êtes plus à la recherche d'un travail, d'un civil.
00:28:30 Et je pense que c'est une histoire de statistique.
00:28:33 Une histoire de ?
00:28:35 Ah, de statistique, il faut remplir les statistiques.
00:28:37 On a un petit peu de vent, parce que c'est normal, on est en Bretagne, ça souffle un peu.
00:28:40 Ah oui, ça souffle un peu, je suis désolée.
00:28:42 Mais non, mais Françoise, c'est formidable déjà de nous avoir appelés.
00:28:47 Là encore, c'est aussi un témoignage à 60 ans.
00:28:51 On est dynamique, on a envie de travailler.
00:28:54 On n'est pas forcément dans l'attente de la retraite,
00:28:56 mais effectivement, il faut que ça bouge aussi un petit peu du côté des employeurs.
00:29:00 Je vous remercie, bonne journée à Loc Micolic.
00:29:03 Françoise, Marie est en ligne.
00:29:06 Alors là, on n'est pas loin d'ailleurs, puisqu'on est à Vannes.
00:29:09 Bonjour Marie.
00:29:10 Bonjour.
00:29:11 Alors, vous, si je regarde rapidement votre fiche, vous avez un travail actuellement,
00:29:17 mais vous voulez en changer, c'est ça ?
00:29:19 Oui, tout à fait.
00:29:21 Alors l'idée, c'est qu'aujourd'hui, dans mon travail, je fais des choses plutôt intéressantes,
00:29:26 mais je pourrais faire les choses autrement.
00:29:29 J'ai des conditions de travail qui ne sont pas loin d'être idéales.
00:29:32 J'ai fait un burn-out l'année dernière, je ne me sens vraiment pas bien,
00:29:35 je ne me sens pas bien traitée par mon employeur pour plein de raisons, peu importe.
00:29:40 Voilà, peu importe.
00:29:41 Vous avez 58 ans, je le précise.
00:29:43 Oui, je fais des performances importantes et très excellentes dans l'entreprise,
00:29:47 mais depuis que les quatre ans que je suis là, je n'ai pas été augmentée.
00:29:51 C'est ce qui explique votre envie de partir, malgré l'inflation et la forte inflation qu'on a connue.
00:29:56 Oui, oui.
00:29:59 Ces deux dernières années notamment.
00:30:00 Donc, vous avez postulé à d'autres emplois ?
00:30:02 J'ai envoyé des candidatures à au moins 50 entreprises.
00:30:06 Je n'ai eu aucune réponse positive, aucun entretien.
00:30:11 Et j'ai un CV qui est au cordeau, par rapport au poste sur lequel je postule,
00:30:16 je suis exactement dans le profil, je ne peux pas l'être plus.
00:30:20 J'ai 30 ans d'expérience.
00:30:22 Effectivement, ça se voit dans mon CV que j'ai 30 ans d'expérience.
00:30:25 Donc, si j'ai 30 ans d'expérience, j'ai forcément plus de 50 ans.
00:30:29 Et c'est là que ça coince.
00:30:31 Et je pense que c'est là que ça coince.
00:30:33 C'est aussi là que ça coince, ce qui concerne mon augmentation.
00:30:35 Parce que c'est facile de ne pas augmenter les personnes un peu âgées dans l'entreprise,
00:30:39 puisqu'on sait que de toute façon, elles ne le saisiront pas.
00:30:41 C'est peut-être plus facile de ne pas leur donner de perspective.
00:30:44 Il en profite, il se dit Marie, à 58 ans, elle ne va pas prendre le risque de partir.
00:30:49 Donc, je ne vois pas pourquoi je ne l'augmenterais.
00:30:53 - On comprend votre situation, Marie.
00:30:55 Mais je voudrais qu'on écoute une autre Marie, qui nous appelle de Brunois, dans l'Essonne.
00:31:02 Bonjour Marie.
00:31:04 Est-ce que Marie de Brunois est avec nous ?
00:31:07 Alors là, on va l'appeler une fois, deux fois, trois fois.
00:31:10 Si la troisième fois, on n'a pas de réponse de Marie de Brunois,
00:31:14 on va saluer en tout cas notre amie Marie de Vannes,
00:31:19 et lui dire que, effectivement, pour l'instant, la situation n'est pas dramatique,
00:31:24 puisqu'elle est avec un emploi,
00:31:26 et qu'on va lui donner beaucoup de courage,
00:31:29 et espérer qu'on va lui porter chance,
00:31:32 et qu'elle sera peut-être appelée pour un job.
00:31:35 13h38, désolé pour Marie de Brunois, on va marquer une courte pause,
00:31:40 et puis ouvrir un autre dossier, celui des grèves, pendant les JO.
00:31:45 Est-ce que vous trouvez ça normal d'envisager, de réglementer,
00:31:50 et finalement de les interdire d'une certaine manière, pour la période des JO ?
00:31:54 A tout de suite.
00:31:55 Bonjour Lisa Marie, bonjour Vincent.
00:32:09 Concernant les grèves pendant les JO, je suis contre.
00:32:11 Les JO olympiques n'ont lieu chez nous qu'une fois par siècle,
00:32:13 et doivent être une grande fête mondiale du sport.
00:32:15 N'envoyons pas une mauvaise image de notre beau pays au reste du monde pour tout gâcher.
00:32:19 Moi je n'ai pas réussi à avoir des places pour les JO à des prix raisonnables,
00:32:22 et je ne fais pas grève pour autant.
00:32:24 Alors oui, je suis déçu, mais je suivrai quand même certaines épreuves à la télé ou sur RTL,
00:32:27 car je suis fier de la France. Bonne émission !
00:32:29 Ah ben voilà, ne gâchons pas la fête, et vous avez raison,
00:32:32 il faudra les suivre sur RTL, ces Jeux Olympiques, vous allez voir.
00:32:35 On va vous mettre en place un dispositif, aux petits oignons,
00:32:39 vous ne louperez rien dans les épreuves !
00:32:41 Et on remercie Dany pour ce gentil message !
00:32:43 Évidemment, merci Dany, et puis j'espère que vous allez finir par décrocher un billet pour les Jeux.
00:32:48 Cela dit, c'est vrai qu'à l'approche des Jeux, la question des grèves se pose,
00:32:53 et du coup, le droit de grève se retrouve sur le grille, Lisa Marie !
00:32:56 Et oui, vacances scolaires jour-fériés, une proposition de loi est examinée aujourd'hui au Sénat
00:33:01 pour limiter les grèves dans les transports sur certaines périodes.
00:33:05 Un débat houleux en perspective à trois mois des JO de Paris.
00:33:09 Alors on a entendu cet auditeur qui nous laissait ce message sur le thème
00:33:14 "Non, surtout pas de grève pendant les JO, on ne va pas gâcher la fête".
00:33:18 J'ai l'impression que ce n'est pas l'avis de tout le monde.
00:33:20 Bonjour Philippe !
00:33:21 - Bonjour, ça va ?
00:33:23 - Ça va, et vous ?
00:33:24 - Ça va.
00:33:25 - Bon, ben voilà, on va dire comme un mardi, j'ai l'impression, mais bon.
00:33:28 Alors, je vous prends en premier, parce que c'est un petit peu de la provocation, remarquez.
00:33:35 Vous, vous dites "Oui, il faut faire grève", et comment ? C'est ça ?
00:33:39 - En fait, la grève est un droit.
00:33:42 - Ah ben ça, oui.
00:33:43 - Pourquoi ? Parce que c'est les JO, pour faire plaisir à une caste de...
00:33:49 Comment dire ?
00:33:50 Une caste qui peut se permettre d'aller voir les différences.
00:33:58 - Les épreuves.
00:33:59 - Parce que vu les prix, tout le monde ne peut pas se les payer.
00:34:02 Après, la personne qui a laissé le message, c'était une fête.
00:34:08 Mais c'est une fête pour qui, en fait ?
00:34:10 - C'est une fête pour tous ceux qui aiment le sport, et pour tous ceux qui aiment l'esprit olympique.
00:34:15 Pour tous ceux qui aiment regarder une épreuve d'athlétisme, de natation, de basket, de hockey sur gazon, que sais-je.
00:34:23 - Non, mais du coup, on est obligé de les regarder à la télé, parce que comme on n'a pas les moyens de se payer les places,
00:34:28 en gros, on ne peut pas y participer à la fête.
00:34:30 Donc en gros, on n'aura pas la fête, mais dans le canapé.
00:34:33 - Et donc pour vous, au contraire, pourquoi ne pas profiter de la grève pour obtenir des...
00:34:43 - La grève est un droit, que ce soit un jour sérieux, que ce soit les vacances scolaires.
00:34:47 De toute façon, c'est pareil, les vacances scolaires, il y en a combien qui vont partir en vacances ?
00:34:51 Parce qu'avec l'inflation, les gens commencent à avoir du mal à joindre les deux bouts.
00:34:55 - Mais ça ne vous énerve pas, vous Philippe, par exemple, comme on l'a vu récemment lors des dernières vacances de février, je crois,
00:35:03 de voir des mouvements de grève juste au moment des départs en vacances ?
00:35:08 - Bah non, parce que si c'est une façon de pouvoir faire pression...
00:35:13 - Ah bah oui, c'est sûr que...
00:35:14 - Voilà, au bout d'un moment, une grève, elle est aussi là pour faire pression sur l'employeur.
00:35:20 Si il n'y a pas de pression faite sur l'employeur, si l'employeur, entre guillemets, il leur dit "vous pouvez vous faire grève, moi en gros, je m'en cale",
00:35:28 il n'y a rien de...
00:35:30 - Vous restez avec nous, Philippe ? Je vous présente Yves, qui est à Nancy. Bonjour, Yves.
00:35:35 - Oui, bonjour Philippe. Bonjour. Voilà, moi je ne suis pas d'accord avec Philippe.
00:35:40 - J'ai l'impression, oui.
00:35:41 - Alors, il faut garder ce... comment on appelle ça ? Je vous en applique, c'est une fois de temps en temps.
00:35:49 - Ça fait longtemps qu'on les appelle.
00:35:50 - Une fois tous les cent ans, oui.
00:35:52 - Voilà, maintenant, on va parler des syndicats. Moi je suis syndicaliste. Je trouve que sur la forme, c'est mauvais.
00:35:59 C'est avant qu'il fallait faire ça. Contrôler et ne pas embêter les autres.
00:36:04 Mais toutes les grèves, c'est comme ça. C'est un minimum qui fait grève et à chaque fois, c'est les pauvres gens qui vont au travail, etc.
00:36:11 Ceux qui veulent aller voir les JO, ils y vont. C'est eux qui payent.
00:36:15 Maintenant, on est au mois d'août, on va être embêtés pour partir en vacances.
00:36:20 Pardon. Puisque Paris, ça va être submergé. Eh ben tant pis, on passera par leur NTGV, etc.
00:36:26 Mais il va bien falloir prendre son mal en patience. Ça ne dure que trois semaines à un mois.
00:36:31 - Donc vous ne dites pas que les grèves, c'est contre-productif, c'est mauvais pour l'image des syndicats ?
00:36:35 - Mais bien sûr. Mais ils font grève quand ça les arrange aussi. Mais ils ne pensent qu'à eux. Mais bien sûr que si.
00:36:40 Faire pression sur le patron, c'est que, par exemple, où on travaille, on doit faire pression sur le gouvernement, sur machin.
00:36:47 Mais allez voir directement. Mettez-vous autour d'une table, discutez.
00:36:51 Regardez, là, il y a eu les syndicats d'agriculteurs. Mais c'était les jeunes qui faisaient grève, pas tous.
00:36:56 C'est pour ça aussi, il faut que les journalistes le disent. Pas tous. Moi, j'en connais plein des agriculteurs.
00:37:01 Et ils s'en sortent bien. Ils touchent la PAC, etc. Il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier.
00:37:06 - Il faut éviter les généralisations. Effectivement, vous avez raison, Yves.
00:37:11 - Mais bien sûr. Mais c'est pareil, je rejoins un peu votre sujet de tout à l'heure.
00:37:16 Effectivement, on va prendre une génération, 45-60. Maintenant, c'est bon.
00:37:23 Mais c'est là que les syndicats doivent intervenir aussi. Mais comment ça se fait que 45-60, on nous considère comme vieux ?
00:37:29 Je vais avoir 58 dans 4 mois. On n'est pas vieux.
00:37:33 - On sent que vous avez la pêche, Yves. - Pas trop en ce moment. Je suis en arrêt de maladie. J'ai fait une pleurisy.
00:37:40 - J'espère franchement que ça va s'arranger. Est-ce qu'on peut clore ce débat ?
00:37:45 Françoise, je pensais qu'on allait avoir Françoise. Mais Françoise, visiblement, nous a échappés.
00:37:53 En tout cas, merci à vous, Yves. Merci à Philippe. On a compris qu'en tout cas, lui, pas question de toucher au droit de grève.
00:38:00 Et au contraire, au moment des Jeux Olympiques, ça permettra d'encore faire plus facilement pression sur le gouvernement.
00:38:08 On va marquer une courte pause. Et puis dans un instant, on va s'attaquer à un autre dossier, celui de la lecture.
00:38:14 Parce que le Centre national du livre révèle une enquête réalisée. Je cherche un institut de sondage.
00:38:21 Je ne l'ai pas, mais je vais le trouver rapidement. Oui, c'est le Centre national du livre.
00:38:26 Mais l'institut de sondage qui a réalisé l'étude, c'est pas grave, je le trouverai plus tard.
00:38:30 C'est l'Ipsos. Merci, on me dit ça en régie. Merci, Lisa Marie.
00:38:34 Donc, que révèle ce sondage ? Et bien, tout simplement, que quand un jeune passe 20 minutes par jour à lire un petit peu tout,
00:38:42 ça peut être n'importe quoi, il passe 5h10 devant les écrans. Le temps de lecture s'effondre au profit des écrans divers et variés.
00:38:51 On en parle tout de suite avec la présidente du CNL et avec vous, aux 3210.
00:38:56 Alors, parents, ou pas d'ailleurs, si vous-même vous êtes concerné, vous avez moins de 19 ans, enseignants, profs de français ou libraires, n'hésitez pas. 3, 2, 1, 0.
00:39:09 Jusqu'à 14h30, Vincent Parizeau vous donne la parole sur RTL.
00:39:15 Vincent Parizeau, les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:39:20 Et on parle lecture et jeunesse. Pourquoi ? Parce que chez les jeunes, l'écran écrabouille le livre.
00:39:28 C'est ce que révèle une étude sur les jeunes et la lecture, étude menée par le Centre national du livre, dont on accueille la présidente.
00:39:36 Bonjour Régine Atchando. Bonjour.
00:39:38 Et merci de nous aider à dresser l'état des lieux d'une situation qu'on va, par la suite, après 14h, commenter avec les auditeurs d'RTL, qu'ils soient directement concernés en étant de ce public jeune.
00:39:52 Ou parents, qu'est-ce que vous faites pour que vos enfants lisent un petit peu mieux ? Ou libraires, ou enseignants, professeurs des écoles ou autres, on va parler de tout ça.
00:40:02 Mais l'état de la situation aujourd'hui, est-ce que vous trouvez qu'il est alarmant ? En tout cas, c'est ce qu'on est tenté de penser en regardant les chiffres de votre étude, Régine Atchando.
00:40:13 Oui, oui, tout à fait. Je pousse un cri d'alarme. Je trouve que les résultats sont alarmants parce que c'est une étude que l'on mène depuis 2016, tous les deux ans.
00:40:25 Et donc, on a des objets de comparaison.
00:40:28 Voilà, vous avez des évolutions.
00:40:29 Exactement. Et donc, c'est surtout les évolutions qui sont d'ailleurs intéressantes. Et on avait déjà intégré en 2022 un décrochage des 10-12 ans.
00:40:38 Et là, cette étude continue à confirmer le décrochage des jeunes, tous jeunes adolescents.
00:40:44 Mais apparaît un deuxième décrochage plus grand encore, qui est celui des 16-19 ans.
00:40:50 Avec un jeune entre 16 et 19 ans, sur 3, qui déclare ne pas lire. Du tout.
00:40:57 Du tout ? Rien du tout ?
00:40:58 Rien du tout. Et puis des pratiques.
00:41:01 1 sur 3 ?
00:41:02 Oui, 1 sur 3.
00:41:03 1 jeune âgé de 16 à 19 ans sur 3 déclare ne rien lire du tout.
00:41:10 Du tout, dans le cadre de ses loisirs.
00:41:12 Dans le cadre de ses loisirs. Et alors, sinon, pour les autres, c'est 7 minutes, c'est ça ? C'est la moyenne ? C'est 7 minutes par jour ?
00:41:19 Alors, les garçons, c'est 7 minutes par jour.
00:41:23 Et combien de temps sur les écrans ?
00:41:25 5h12. Et les filles, c'est 12 minutes par jour. Et l'écran, 5h10.
00:41:32 C'est-à-dire qu'on n'est pas du tout dans la même dimension.
00:41:34 Et là, vous avez vu l'écart se creuser ces dernières années, j'imagine, avec la généralisation des écrans.
00:41:41 Ça se traduit comment, j'allais dire, pour l'évolution de ces jeunes ?
00:41:47 Parce qu'on ne le dira jamais assez, lire a des vertus.
00:41:52 Oui. Alors d'abord, lire est un plaisir.
00:41:56 Et je pense que c'est une notion à laquelle il ne faut pas passer.
00:42:01 Oui, tout d'abord, la lecture plaisir.
00:42:03 Voilà, la lecture plaisir.
00:42:05 Mais visiblement, les jeunes, ils ne trouvent pas le plaisir de la lecture.
00:42:10 Mais je pense que l'addiction aux écrans est telle, pour certains d'entre eux,
00:42:15 qu'ils n'ont même pas l'occasion de pouvoir se confronter à la lecture au long cours.
00:42:20 Ils lisent peu de temps, ils lisent des ouvrages qui sont de plus en plus courts,
00:42:27 et ils sont la moitié à faire autre chose pendant qu'ils lisent.
00:42:31 Répondre aux SMS, répondre aux réseaux sociaux, et regarder des vidéos.
00:42:36 Et regarder des vidéos ? Oui, mais on ne peut pas lire en regardant des vidéos.
00:42:40 Voilà, donc c'est la concentration qui nous lise.
00:42:43 La concentration qui est celle de la lecture,
00:42:45 qui nous permet de se laisser emporter, si je puis dire, par l'univers de l'auteur ou de l'autrice,
00:42:51 et quelque chose qui ne se traduit pas aujourd'hui, ou en tous les cas beaucoup moins qu'avant,
00:42:57 à cause des écrans.
00:42:59 Et quand ils lisent, ils lisent des ouvrages courts ? Enfin, au moins ils lisent.
00:43:03 Oui, mais nous on préfère qu'ils lisent des mangas plutôt que de ne pas lire, c'est clair.
00:43:09 Et on oublie aussi les vertus sur le plan de la santé, de la lecture.
00:43:14 Le corps médical qui s'est penché, il y a eu beaucoup d'études,
00:43:18 et Michel Desmergers a écrit un livre sur la fabrique du crétin digital,
00:43:24 qui est un livre passionnant, parce qu'il comprend énormément de statistiques et d'études
00:43:28 qui viennent des pays anglo-saxons, d'autres pays européens.
00:43:31 On en revient, c'est pour ça que je rebondis sur l'expression "le crétin digital",
00:43:36 parce que, et je crois que c'est vous qui évoquiez cette situation,
00:43:41 on s'est fait un petit peu avoir, on s'est fait hypnotiser par les écrans.
00:43:46 Certains maintenant commencent à en revenir du tout-écran.
00:43:50 Oui, vous avez vu, la Suède a décidé cette année à la rentrée scolaire
00:43:55 de supprimer toute forme d'écran dans les écoles, les collèges et les lycées.
00:44:00 On a plusieurs pays qui veulent légiférer, voire éventuellement limiter
00:44:06 la durée de disponibilité de l'écran pour les enfants.
00:44:10 Donc je crois qu'il y a une prise de conscience qui est en train de se faire
00:44:13 et je pense qu'il faut qu'elle existe, qu'elle soit forte.
00:44:16 Et cette étude ne fait que nous conforter dans l'urgence de lire.
00:44:22 Il y a urgence, il y a urgence à renverser la tendance.
00:44:25 Alors comment ? On va voir ça avec les auditeurs d'RTL,
00:44:28 j'espère qu'ils vont nous donner quelques idées.
00:44:30 Et on les attend notamment ceux qui sont dans le secteur de l'édition,
00:44:34 les libraires, mais aussi dans l'éducation, et puis les parents,
00:44:37 et puis les enfants aussi, après tout, et les jeunes.
00:44:41 Dites-nous ce que vous lisez et on va en parler avec vous au 30 de 10, après 14h.
00:44:48 Merci beaucoup d'avoir été sur l'antenne d'RTL, Régine Atchando,
00:44:52 présidente du CNL, avec ce constat théorique.
00:44:55 Les jeunes passent dix fois plus de temps sur leurs écrans qu'avec un livre,
00:45:00 même si c'était une BD ou un manga.
00:45:03 Moi je sais que vous lisez beaucoup Jean-Alphonse Réchard.
00:45:06 Je sais aussi que vous allez nous présenter l'heure du crime dans 33 minutes.
00:45:12 On vous contait parfaitement avec aujourd'hui dans l'heure du crime,
00:45:16 un meurtre qui a effrayé et révulsé la France entière,
00:45:20 celui d'Audrey Texier, 16 ans, sur l'île d'Oray, c'était à l'été 2003.
00:45:24 Souvenez-vous, un viol et un meurtre en plein jour, dans ce décor de vacances.
00:45:28 On est au mois d'août, il y a beaucoup de monde sur cette île.
00:45:30 Et bien plusieurs mois après, va apparaître la silhouette d'un jeune saisonnier,
00:45:35 de 24 ans, Frédéric Ramet, il va passer aux aveux,
00:45:38 mais il va laisser tout le monde dans l'incompréhension,
00:45:41 avec des parents qui sont dévastés évidemment par ce drame.
00:45:45 Et face à ce serveur de restaurant qui a déversé sa colère sur Audrey,
00:45:51 et sans doute sur les femmes en général,
00:45:53 c'est ce qu'on va apprendre à travers l'histoire de ce garçon.
00:45:56 Audrey Texier, l'été meurtrier de l'île d'Oray, c'est à 14h30 sur RTL.
00:46:02 Ça c'est vendu.
00:46:03 Courte pause, il va être 14h, le rappel de l'actualité.
00:46:07 Et ensuite vous, au 3210, comment fait-on pour remettre les jeunes à la lecture ?
00:46:11 A tout de suite.
00:46:31 Et voici Lisa Marie Marques pour les infos.
00:46:35 Lisa Marie, à la une, il y a la thèse criminelle qui se précise
00:46:38 après l'incendie qui a fait trois morts rue de Charonne à Paris.
00:46:42 Les circonstances du drame qui a eu lieu dimanche dans le 11ème arrondissement de Paris
00:46:46 sont encore floues, mais c'est la piste du double homicide qui se profile,
00:46:50 après la découverte de plaies par balles sur un décor retrouvé carbonisé dans l'appartement.
00:46:56 A retenir aussi la Cour européenne des droits de l'homme
00:46:59 qui condamne la Suisse pour inaction climatique.
00:47:02 Et ça c'est important parce que c'est une première.
00:47:04 Oui, c'est la première fois qu'un État est condamné pour violation de la Convention des droits de l'homme
00:47:08 et pour son manque d'initiative contre le réchauffement climatique.
00:47:11 Une décision saluée par la militante suédoise pour le climat, Greta Thunberg.
00:47:15 Et puis on a déjà la tête à deux mains.
00:47:18 Si on est supporter du PSG, PSG, Barça, Hauts-Parc des Princes,
00:47:22 quart de finale de la Ligue des champions, un match sous haute surveillance.
00:47:25 La sécurité a été considérablement renforcée après que le groupe État islamique a rendu publique une menace caractérisée.
00:47:32 C'est ce qu'a expliqué le ministre de l'Intérieur en déplacement à Paris ce matin.
00:47:36 La direction générale de la sécurité intérieure est particulièrement à pied d'oeuvre, a ajouté Gérald Darmanin.
00:47:42 PSG, Barça, vous imaginez l'affiche.
00:47:45 Donc demain, quart de finale, allée de la Ligue des champions.
00:47:47 Et vous suivrez le match sur RTL, le coup d'envoi c'est 20h45.
00:47:52 Donc voilà, vous avez toutes les choses en main.
00:47:56 Peut-être un petit point sur la météo ?
00:47:58 Demain, mercredi, encore quelques averses près des frontières de l'Est avec de la neige sur les Alpes au-dessus de 1700 mètres.
00:48:05 Une nouvelle perturbation apportera des nuages et des pluies sur la Bretagne.
00:48:09 Dans les autres régions, le temps deviendra sec avec moitié nuage, moitié soleil.
00:48:14 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:48:21 Merci à vous Lisa Marie qui réalise cette émission.
00:48:27 On accueille Elisabeth, bonjour Elisabeth.
00:48:29 Bonjour Vincent, merci de me laisser la parole.
00:48:33 Alors, vous êtes membre de l'association Lire et faire lire.
00:48:36 Je rappelle qu'avant 14h, nous étions en ligne avec la présidente du centre national du livre qui tirait la sonnette d'alarme.
00:48:44 Elle disait qu'en gros, on est vraiment dans une situation grave aujourd'hui puisque les jeunes, on va dire les 7-19 ans,
00:48:52 passent 10 fois plus de temps sur les écrans qu'à lire des livres.
00:48:56 Et notamment, on le constate chez les jeunes parmi les jeunes.
00:49:02 Là, on est effectivement dans des situations où on lit 7 minutes par exemple par jour en moyenne.
00:49:10 Et c'est une moyenne. Et 1 sur 3, 1 jeune sur 3 déclarant ne jamais lire du tout.
00:49:17 Ça aussi, ça vous inquiète quand même Elisabeth ?
00:49:19 Énormément, c'est pour ça.
00:49:21 Pour moi, mon objectif c'est donner le goût des livres à travers l'écoute justement de la lecture.
00:49:27 Vous allez dans les écoles, c'est ça ?
00:49:30 Exactement, je vais dans une école.
00:49:32 J'ai 40 enfants, donc deux groupes, par classe de 20.
00:49:39 Ils sont en CE1, ils sont de 7 à 8 ans.
00:49:42 Et donc, je leur lis des contes de tout pays, des contes divers.
00:49:47 Et l'idéal pour moi, ce serait qu'ils intègrent la lecture dans leur quotidien.
00:49:52 Oui, ça, ça serait l'idéal.
00:49:54 Parce que pour l'instant, la démarche, c'est que vous allez en classe et c'est vous qui lisez.
00:49:59 Exactement, je vais en bibliothèque, leur choisir des contes.
00:50:04 Et figurez-vous que pour prendre trois livres, ça me prend deux heures.
00:50:08 Pourquoi ça vous prend tant de temps ?
00:50:12 Eh bien parce que je fais attention à l'histoire.
00:50:15 Il faut qu'il y ait une chute, une moralité.
00:50:18 Il faut qu'il y ait également quelque chose qui sache les tenir, qui puisse les concentrer.
00:50:22 Alors justement, est-ce qu'ils vous écoutent lorsque vous lisez vos livres ?
00:50:26 Oui, ils m'écoutent, tout à fait. Et ils sont très contents.
00:50:29 D'ailleurs, à côté, il y a l'institutrice qui dit "je n'entends qu'Elisabeth parler".
00:50:35 Donc ça veut dire qu'ils sont effectivement très concentrés.
00:50:38 Donc c'est apporter une attention à la lecture, mais je le raconte sous forme naturelle.
00:50:43 C'est comme lorsque je vous parle maintenant.
00:50:45 Oui, oui, oui, c'est une lecture qui est, j'allais dire, presque...
00:50:50 Enfin, qui est très fluide, on comprend bien.
00:50:52 Mais est-ce qu'eux-mêmes lisent ? 7-8 ans, c'est l'âge de commencer à lire.
00:50:57 Oui, tout à fait.
00:50:58 De mon temps, c'était la bibliothèque verte ou la bibliothèque rose.
00:51:02 Maintenant, on est passé à autre chose.
00:51:04 Oui, non, on n'est plus aux petites filles modèles. Je suis d'accord avec vous.
00:51:07 Non, mais ils ont la chance d'avoir dans l'établissement où ils sont, une bibliothèque.
00:51:12 Donc ils peuvent y aller quand ils veulent.
00:51:14 Mais d'accord, ils peuvent y aller quand ils veulent. Mais est-ce qu'ils y vont ?
00:51:17 Oui, je pense qu'ils y vont.
00:51:19 Oui, oui, parce que c'est un établissement qui fait beaucoup de séances de lecture.
00:51:24 Il y a un après-midi où c'est chute, je lis, enfin voilà.
00:51:28 On leur donne cet établissement, c'est extraordinaire à mon avis.
00:51:31 Mais moi, en leur lisant des contes de tous les pays,
00:51:34 en même temps, ça leur fait travailler leur imaginaire.
00:51:37 Et je pense que c'est également important.
00:51:40 Bon, bah écoutez, en tout cas, c'est très bien.
00:51:42 Et puis c'est très bien que des gens comme vous, Elisabeth, aillent au contact de ces jeunes.
00:51:45 N'empêche que le tableau, il a été dressé tout à l'heure par la présidente du CNL.
00:51:50 Et il est quand même assez terrible.
00:51:52 Très, très terrible. Mais je pense que les parents, ils sont un petit peu pour quelque chose.
00:51:57 Ah bah tiens, on va en parler justement.
00:51:59 Vous avez raison Elisabeth, les parents ont leur part de responsabilité.
00:52:02 Ils seront avec nous d'ailleurs, ces parents, dans quelques minutes.
00:52:06 Tiens, on va commencer par Eugénie.
00:52:08 Parce que Eugénie, elle a des enfants, elle en a quatre.
00:52:11 D'ailleurs, elle va nous dire quel âge ils ont.
00:52:13 Et elle va nous dire si ils lisent et comment ils lisent.
00:52:16 A tout de suite.
00:52:17 Oui, bonjour, c'est Didier. J'appelle de Perpignan.
00:52:32 Je voulais réagir au sujet sur la lecture, qui est en forte baisse depuis quelques années,
00:52:37 auprès des jeunes surtout.
00:52:38 Moi, j'ai été éditeur, j'ai publié des livres, des régions, du régionalisme surtout.
00:52:43 Et puis, je me suis aperçu que l'intérêt pour la littérature en général était un truc de disparaître.
00:52:49 Donc, j'ai arrêté mon activité. Voilà.
00:52:52 Voilà, alors il ne faut peut-être pas partir perdant comme ça Didier.
00:52:56 Mais effectivement, le constat que vous avez dressé, c'est un peu celui qui a été dressé
00:53:02 par la présidente du Centre National du Livre, qui était avec nous tout à l'heure,
00:53:06 à savoir "Alerte rouge au sujet de la lecture.
00:53:10 Attention, les jeunes de 7 à 19 ans passent 10 fois plus de temps sur les écrans qu'avec un livre entre les mains".
00:53:18 Et quand on dit un livre, on est au sens large, parce qu'on compte les BD, les mangas,
00:53:22 tout ce qui relève de la lecture loisir.
00:53:25 Alors, on parlait du rôle des parents.
00:53:27 Ah ben, on a Eugénie en ligne qui nous appelle du Rhône.
00:53:31 Cublisse, bonjour Eugénie.
00:53:33 Oui, bonjour.
00:53:34 Bienvenue.
00:53:35 Merci.
00:53:36 Alors, vous avez eu 4 enfants ?
00:53:38 J'ai 4 enfants, oui.
00:53:39 Oui, vous les avez toujours d'ailleurs, oui, bien sûr.
00:53:41 Oui.
00:53:42 Quel âge ont-ils ?
00:53:44 Alors, ça va de 27 à 17 ans.
00:53:48 Donc, 27, 23, 20 et 17 ans.
00:53:52 D'accord. Donc, vous avez une bonne palette.
00:53:55 Alors, est-ce qu'ils lisent vos enfants, Eugénie ?
00:53:58 Alors, ma fille de 20 ans lit beaucoup.
00:54:03 Énormément. Le 23 ans, pardon. Elle lit beaucoup.
00:54:06 Très bien.
00:54:07 C'est-à-dire qu'elle est capable de lire un livre de 800 pages en une après-midi.
00:54:12 Ah oui, effectivement. Donc, à ce moment-là, elle est plongée dedans.
00:54:15 C'est une lecture passion, elle aime ça et elle fait ça vraiment par plaisir.
00:54:22 Ah oui, oui. C'est son moment à elle où elle déconnecte de son quotidien
00:54:30 et où elle se plonge dans ses histoires, quel que soit le thème de sa lecture.
00:54:36 Et puis, elle doit bien s'y plonger parce que 800 pages en une après-midi, il faut y aller quand même.
00:54:40 Oui, clairement.
00:54:42 Et alors, les autres, ce sont des garçons ?
00:54:45 Alors, j'ai deux garçons et une autre fille.
00:54:49 Oui. Ce qui nous intéresse, c'est celui de 17 ans. C'est un garçon ou une fille ?
00:54:54 C'est une fille.
00:54:55 Alors voilà, parce qu'elle entre dans la fourchette de ce qui a été étudié, des 7 à 19 ans.
00:55:01 C'est une fille de 17 ans, est-ce qu'elle lit ?
00:55:04 Du tout.
00:55:05 Rien ?
00:55:06 Absolument pas.
00:55:07 Et elle fait partie évidemment de cette génération qui a grandi avec les écrans.
00:55:12 Et voilà. Et du numérique. Et on vous mâche le travail, en fait.
00:55:21 C'est-à-dire ?
00:55:22 C'est-à-dire quand à l'école, on leur demande d'analyser un texte, quelle que soit la matière.
00:55:32 Là, on va taper sur le français.
00:55:35 On leur envoie des extraits de livres.
00:55:38 Et on leur demande d'analyser, de dire le ressenti de l'auteur.
00:55:46 Mais ce n'est pas possible.
00:55:48 Oui, à travers un extrait d'une page ou deux.
00:55:52 Voilà. C'est-à-dire que quand on n'a pas l'entièreté de l'œuvre, l'entièreté du livre,
00:55:59 où on peut comprendre le contexte, les personnages,
00:56:04 on ne peut pas demander à un gamin de 17 ans d'analyser 5-10 lignes.
00:56:13 Non, non, bien sûr, bien sûr.
00:56:15 Et puis, il y a aussi apprendre à aimer lire.
00:56:19 Et visiblement, en tout cas votre fille, la cadette, on ne lui a pas appris à aimer lire.
00:56:27 Alors, moi, je lui ai appris à aimer lire.
00:56:31 Parce que j'ai tout fait pour.
00:56:33 Mais je constate, entre mon aîné de 27 ans, qu'il y avait un livre par matière à l'école.
00:56:41 Donc, français, maths, histoire-géo, physique-chimie, espagnol, anglais.
00:56:48 Elle n'a, là, elle est en bas de pro, elle n'a pas un livre.
00:56:54 Comment ça, elle n'a pas un livre ?
00:56:55 Il n'y a pas de livre.
00:56:57 Tout est sur écran ?
00:56:58 Tout est sur écran.
00:57:00 Il y a déjà le rapport, effectivement, le rapport qui est important,
00:57:05 avec le livre, avec les pages qu'on tourne, avec...
00:57:08 Exactement.
00:57:09 Le rapport avec l'objet, l'objet livre qui est important et que eux-mêmes ont perdu.
00:57:14 Restez avec nous, Génie, parce que j'aimerais qu'on accueille, pour conclure,
00:57:19 qu'on accueille Baptiste, qui nous appelle de Paris.
00:57:21 Bonjour, Baptiste, 24 ans, c'est ça ?
00:57:24 Oui, bonjour, vous allez bien ?
00:57:25 Oui, ça va très bien, vous-même ?
00:57:27 Oui, ça va.
00:57:28 C'est la pause, là ? Je crois que vous êtes dans la restauration, c'est ça ?
00:57:32 Oui, c'est ça. Non, non, là, je suis sur la route.
00:57:34 Ah, très bien. Bon.
00:57:35 Alors, 24 ans, Baptiste, qu'est-ce que vous lisez ?
00:57:40 Alors, qu'est-ce que je lis ? Zéro livre.
00:57:44 Zéro, rien, du tout, nada ?
00:57:47 Rien du tout, zéro, zéro, zéro.
00:57:49 Vous n'avez jamais lu de toute votre vie, Baptiste ?
00:57:54 Si, de toute ma vie, j'ai lu énormément de livres, pas en entier.
00:57:58 Et en entier, j'ai lu trois livres.
00:58:01 Ah, vous vous en souvenez, peut-être encore.
00:58:04 Trois livres ?
00:58:05 Oui, trois livres seulement.
00:58:07 En entier, oui. Après, j'ai lu plein de livres que je n'ai pas signé.
00:58:11 Je m'avoue, malgré moi, je n'ai pas signé.
00:58:13 Ce qu'on appelle le livre qui vous tombe des mains, parce que ça ne vous intéressait pas.
00:58:17 Bah, si, en fait, c'est parce que je suis dedans, je le lis, je lis pendant deux, trois jours,
00:58:23 j'arrête vraiment à le continuer, et une fois que j'arrête pendant deux, trois jours d'affilée,
00:58:27 après, je ne le reprends jamais. Voilà.
00:58:29 Et vous n'avez pas l'envie de savoir comment cette histoire va se finir ?
00:58:33 Bah, si, mais alors, souvent, je sais quand même comment l'histoire se finit, parce que je vérifie.
00:58:41 Mais je vais vous dire, moi, je pense que l'un des problèmes principaux, au-delà de la lecture en soi,
00:58:45 parce qu'à la limite, je pense qu'il y a beaucoup de gens qui lisent même des livres à travers un écran.
00:58:50 Donc il y a aussi cette question de "est-ce que c'est bon pour les yeux ?
00:58:52 Est-ce que ce n'est pas mieux d'avoir des pages devant soi ?"
00:58:54 Tiens, je vous interromps un instant, Baptiste, je pose la question à Eugénie.
00:58:59 Votre fille cadette de 17 ans, vous dites qu'elle ne lit pas, elle ne lit même pas sur une tablette ?
00:59:03 Non.
00:59:04 D'accord.
00:59:05 Alors que moi, parce que j'ai des problèmes de vue, je lis sur tablette, je lis sur liseuse.
00:59:14 Et en plus, je n'ai plus de place pour manger mes livres.
00:59:18 Oui, oui, bien sûr. Non, mais ça, c'est épatant, la tablette, surtout quand on a un certain âge.
00:59:22 Je vous retrouve, Baptiste. Vous pensez qu'il y a beaucoup de jeunes comme vous qui éventuellement lisent sur liseuse, sur tablette ?
00:59:31 Alors, je pense qu'il y en a beaucoup, mais je pense surtout que moi, la vraie question, le vrai problème de maintenant,
00:59:36 je ne sais pas si c'est un problème, mais en tout cas, c'est le vrai sujet, c'est qu'on est une génération,
00:59:40 on est une société de vitesse et d'extraits.
00:59:43 Et comme disait Eugénie par rapport à l'école, maintenant, on lit des extraits.
00:59:47 Tout est fait d'extraits.
00:59:48 C'est vraiment la génération TikTok, Instagram, où si vous voulez, on voit et on a l'impression, la sensation,
00:59:54 d'absorber 50 000 informations en deux minutes.
00:59:57 Alors, quand vous vous mettez dans un livre...
01:00:00 Ah, ça a coupé avec Baptiste, mais c'est très bien.
01:00:04 Et je pense que Génie est toujours en ligne, du coup.
01:00:07 On a compris, c'est très intéressant ce que nous expliquait Baptiste.
01:00:11 Oui, mais je suis d'accord avec lui.
01:00:12 C'est la génération du tout, tout de suite.
01:00:14 Donc, il faut qu'on ait tout dans les deux minutes.
01:00:17 Si on n'a pas, j'ai envie de dire, c'est comme si on reprend un polar et il nous faut le nom de l'assassin au bout de la deuxième minute.
01:00:23 Sinon, ça va nous fatiguer.
01:00:25 Il n'y a plus cette envie de découvrir, en fait.
01:00:32 Il faut que tout leur soit donné tout de suite.
01:00:38 Effectivement, et avec un livre, on doit aussi apprendre.
01:00:42 Il y a une notion de temps long, effectivement.
01:00:45 Un livre, ça peut s'ouvrir le lundi et se refermer 15 jours plus tard.
01:00:49 Voilà, et puis ça amène tellement de choses.
01:00:54 Ça amène l'apprentissage de l'orthographe, de la grammaire, de la conjugaison, de la réflexion.
01:01:02 Ah oui, et puis ça ouvre l'esprit, bien sûr.
01:01:04 Mais voilà, exactement, ça ouvre l'esprit.
01:01:06 Alors qu'on lise une bibliothèque rose quand on a 6 ans, dans les premiers apprentissages de la lecture,
01:01:15 je pense que les écoles font ce qu'il faut.
01:01:20 Oui, mais après, il faut que ça suive à la maison.
01:01:24 Je suis obligé, malheureusement, et je pense que c'est ce que vous vouliez nous dire, Eugénie,
01:01:27 je suis obligé de vous interrompre parce qu'on en a fini avec ce passage de l'émission.
01:01:34 Mais on aura l'occasion d'y revenir parce que c'est quand même pas rien lorsqu'on apprend,
01:01:39 une matinée comme aujourd'hui, que les 7-19 ans passent 10 fois plus de temps sur les écrans qu'avec un bouquin.
01:01:47 On aura l'occasion. Merci à vous tous, en tout cas, d'être intervenus au 3210.
01:01:51 On reçoit la visite de Vincent Serrano.
01:01:54 Alors là, c'est étonnant, pourquoi êtes-vous là, Vincent ?
01:01:57 Pour vous parler de Ertel. Bonsoir.
01:02:00 Bien sûr, Vincent, on vous écoute religieusement, faites la même chose.
01:02:04 On va revenir sur l'emploi des seniors, même chose, on vous pique toutes vos bonnes idées à 18h40.
01:02:09 On vous parlera avec un spécialiste de la première baisse des taux d'intérêt de l'immobilier en deux ans, c'est pas rien.
01:02:13 On va sauter sur l'occasion.
01:02:15 19h10, on recevra Benoît Magimel et Nadia Tereskevic pour nous parler de ce superbe film Rosalie.
01:02:21 On parlera foot aussi dans les coulisses de la rivalité entre le PSG et le FC Barcelone.
01:02:25 Et puis, on vous fera gagner des cadeaux, très beaux cadeaux, un beau cadeau même,
01:02:28 un week-end pour deux personnes à l'hôtel Le Pinarello en Corse,
01:02:31 une adresse intime et incomparable en bord de mer, sur une eau turquoise de l'île de beauté.
01:02:35 Vous serez fin bien, c'est le grand quiz de Ertel. Bonsoir.
01:02:38 Vous pouvez déjà, Vincent, appeler pour participer.
01:02:40 3210, enfin pas vous, les jeunes élus de terre.
01:02:42 Non, moi je ne peux pas jouer, parce que j'irais bien dans cet hôtel en Corse, voyez-vous.
01:02:45 On m'a déjà parlé de vous, apparemment, vous êtes venu là-bas, donc faites pas genre.
01:02:49 Donc voilà, 3210 pour participer, le SMS 64 900, vous envoyez. Bonsoir.
01:02:54 Évidemment, Ertel, bonsoir, rendez-vous tout à l'heure, 18h, Vincent Serrano, Lisa Marie Marquès,
01:02:59 on va pas tarder à embarquer pour le bout du monde.
01:03:02 Et pour trouver où se trouve l'auditrice du bout du monde du jour, un indice sonore.
01:03:07 Il y avait un violon qui jouait dans la rue,
01:03:13 un musicien s'installait devant la maison.
01:03:19 Vous pouvez nous en dire plus ou pas ?
01:03:21 C'est le titre de cette chanson de Rita Zaraï.
01:03:24 Ah, Rita Zaraï !
01:03:26 Rita Zaraï, et nous partons dans une capitale européenne.
01:03:29 Bon, j'ai une petite idée, moi, effectivement.
01:03:32 C'est Kafkaïen, cette histoire. Allez, à tout de suite, 3210.
01:03:35 Les auditeurs ont la parole.
01:03:37 Avec Vincent Parizeau sur RTL.
01:03:44 C'était à Prague, il n'y a pas si longtemps.
01:03:49 C'était à Prague, et je venais à voir.
01:03:53 Alors, Victor, vous aimez Rita Zaraï, c'est une chanteuse de votre génération, ça, mon cher Victor.
01:03:58 Évidemment, évidemment.
01:04:00 Alors, c'était à Prague, c'est ça qu'elle chante.
01:04:03 Oui, donc on part à Prague.
01:04:05 Et du coup, c'est Florian Delassie en Bretagne qui remporte un guide tout retardé.
01:04:08 Eh bien, bravo, Florent. Et bonjour de Prague à Julie. Bonjour, Julie.
01:04:15 Bonjour.
01:04:17 Bienvenue sur l'antenne d'RTL, ici à Paris. Il est 14h chez nous.
01:04:22 Et il est 14h chez vous, il n'y a pas de décalage.
01:04:24 14h également, oui, on est sur le même fuse d'horaire, effectivement.
01:04:27 On vient passer à l'heure d'été, la semaine dernière, comme vous.
01:04:31 Ça fait six ans, c'est ça, que vous êtes en République tchèque ?
01:04:36 C'est ça, quasiment six ans, oui. Je suis arrivée en mai 2018.
01:04:40 A quelle occasion vous êtes arrivée ?
01:04:42 En fait, je devais réaliser un stage pour valider mon master.
01:04:47 Mon master 2 en commerce international, et qui devait obligatoirement se passer à l'étranger.
01:04:52 Donc j'ai postulé à plusieurs stages et j'ai été retenue à Prague.
01:04:55 Donc voilà, c'était à la base pour six mois et maintenant, me voilà ici depuis six ans.
01:05:00 Mais Prague, c'est une ville magnifique, qui attire, je disais, beaucoup de touristes, bien sûr.
01:05:06 De quoi vous pouvez nous parler ? Il y a le château, il y a la maison de Kafka,
01:05:11 il y a évidemment la place, tout le secteur de la place de la mairie qui est magnifique.
01:05:17 C'est ça, et puis l'iconique Pontchart aussi.
01:05:20 Pontchart, bien sûr.
01:05:22 Magnifique. On peut se balader sur les bords du fleuve.
01:05:27 On a le tavard, on appelle "moldo" en français.
01:05:30 Il y a plein de choses à faire à Prague.
01:05:32 On peut juste se balader et profiter de l'architecture. C'est magnifique.
01:05:37 Julie, qu'est-ce qu'on mange à Prague ?
01:05:40 Alors, on mange, déjà on boit beaucoup.
01:05:45 Beaucoup de bière.
01:05:47 Plus gros consommateur de bière au monde, ça c'est sûr.
01:05:51 Il y a l'iconique goulash aussi, mais qui est revendiqué plutôt par la Hongrie apparemment.
01:05:56 Oui, enfin bon.
01:05:58 Le goulash c'est de la viande en sauce, c'est ça.
01:06:01 C'est quelques morceaux de viande dans de la sauce. C'est bon.
01:06:05 C'est ça, on peut dire un peu style bœuf bourguignon.
01:06:09 Un peu un ragoût comme ça, assez fort en goût.
01:06:13 Dans les plats typiques, on a la svickova aussi, avec la sauce à la crème.
01:06:21 Moi personnellement, je ne mange pas de viande, donc je ne sais pas, mais j'imagine que c'est délicieux.
01:06:25 En tout cas, c'est vrai qu'on passe pas mal de temps dans les cafés, j'imagine à Prague.
01:06:30 Parce que, en tout cas l'hiver, il n'y fait pas chaud, non ?
01:06:34 Moi, j'y suis allé une fois en février, j'ai eu -15°C.
01:06:37 Oui, je ne suis pas étonnée.
01:06:39 Vraiment, c'est un climat continental.
01:06:41 Et entre l'hiver et l'été, il y a une grosse différence.
01:06:45 Je crois que le maximum que j'ai eu, ça devait être ressenti -25°C.
01:06:49 Pareil, fin janvier, début février.
01:06:51 Et l'été, ça monte à 36°C, 37°C.
01:06:54 Et vous êtes originaire de quelle région, Julie ?
01:06:57 Moi, région Hauts-de-France, secteur entre Lens et Béthune, donc bassin minier.
01:07:02 Et vous avez l'intention de rentrer au pays ?
01:07:05 Alors, pas tout de suite.
01:07:08 Peut-être un jour, qui sait ?
01:07:10 Qui sait ce que la vie nous réserve ?
01:07:12 Mais aujourd'hui, vous prenez du bon temps à Prague, en République tchèque.
01:07:17 Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans ce pays et dans cette ville ?
01:07:22 Moi, j'aime bien le fait que la ville soit assez petite quand même,
01:07:28 même si c'est une capitale, parce que je n'ai jamais vécu dans des capitales avant ça.
01:07:33 Et on a vraiment l'accès à tout, les transports, toutes les infrastructures.
01:07:38 On peut vraiment trouver de tout.
01:07:40 Il y a plein d'activités à faire, mais en même temps, la ville reste quand même assez petite
01:07:44 et on peut se déplacer très facilement en transport en commun.
01:07:47 Il y a beaucoup d'espaces verts aussi, les rues sont calmes et propres.
01:07:51 Il y a tous les avantages d'une grande ville, les avantages d'une petite ville.
01:07:55 Vous vous sentez bien aujourd'hui en République tchèque, à Prague.
01:08:01 Il n'y a aucune urgence à rentrer.
01:08:03 Écoutez, profitez-en bien.
01:08:06 Écoutez RTL, évidemment sur Internet, avec RTL.fr.
01:08:11 Et l'application RTL.
01:08:12 Ça sera fait.
01:08:13 À bientôt. Bonne journée à Prague.
01:08:16 Bonne journée Julie.
01:08:18 C'est 14h27, on est à 3 minutes de l'heure du crime.
01:08:21 Vous êtes vraiment détendu Jean-Alphonse Richard.
01:08:24 Complètement, comme toujours.
01:08:25 C'est comme ça qu'on fait de bonnes émissions.
01:08:27 Vous savez très bien, avec aujourd'hui l'affaire Audrey Texier, un étrait meurtrier sur l'île d'Ores.
01:08:32 Et c'est tout de suite.
01:08:33 Merci, j'en profite pour remercier évidemment Lisa Marie, Margot, Ilan, Enzo, Victor et Damien
01:08:39 qui ont fait cette émission.
01:08:40 A demain midi.
01:08:41 midi.

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